26 5 2006 > France ( Mémoire ) [ tetu.com ]
Il existe plus d'une dizaine de fonds d'archives en France, dont l'existence
n'est pas prise en compte par le projet officiel. Lire la suite :
Centres des
mémoires LGBT : les fonds d'archives existants veulent être reconnus
Sans local, ni fonds d'archives déjà
collectées, le Centre des Mémoires LGBT [ nouveau
nom du projet de Centre d’Archives et Documentation Homosexuelles
de Paris ( CADHP ) ] ne devrait pas ouvrir avant
2008.
Ce projet, dont la préfiguration a déjà coûté
100.000 euros à la mairie de Paris, réclame 820.000 euros supplémentaires
pour exister.
Parmi les nombreuses personnes exaspérées par la lenteur du projet,
M. Phan Hoàng réclame que son propre projet, l'Académie
Gay et Lesbienne, à Vitry-sur-Seine ( Val-de-Marne ), soit pris
en compte.
Il aurait déjà collecté, depuis 2000, plus de 1.000 livres,
autant de vidéos et de titres
de presse, et publie les articles de journaux sur son site Web [ http://www.archiveshomo.info
], tout en continuant de sauver des fonds privés.
Il recense également plus d'une dizaine de centres
d'archives LGBT en France.
- Mais la direction des archives de Paris, qui a validé
le projet du Centre des mémoires, ne connaît pas l'existence des
autres fonds d'archives. Notre travail n'est pas reconnu,
tempête M. Phan Hoàng, qui exige que le projet « officiel
» publie ses comptes et un rapport moral annuel.
Stéphane Martinet, président du Centre des Mémoires,
le reconnaît : - Eux ont accumulé des choses, pas nous.
Il prône un rapprochement, mais n'a pas personnellement visité
les archives de l'Académie [ le Conservatoire des Archives et des
Mémoires LGBT ] : son rapport de Préfiguration mentionne
d'ailleurs l'existence de fonds, sans entrer dans le détail.
- Dès le départ, notre projet suit une démarche certifiée
technique par la direction des Archives de France, rappelle M. Martinet
( lire Quotidien du 31 mars ).
Certes très présentable, mais encore abstrait,
le Centre saura-t-il transformer ses nombreux contradicteurs en partenaires,
pour ne pas repartir de zéro ?
La constitution prochaine de son Comité scientifique
devrait apporter un début de réponse.
24 5 2006 > Archives
Homosexuelles de Paris : l'Académie Gay & Lesbienne veut
faire repartir le projet sur des bases saines [ e-llico.com
]
Nouvelle interpellation des responsables du Centre d’Archives et Documentation
Homosexuelles de Paris, cette fois-ci de la part de l'Académie Gay
& Lesbienne qui dénonce une mauvaise gestion et réclame d’être
associée au projet.
Le Centre d’Archives et Documentation Homosexuelles de Paris
essuie de nouvelles critiques.
Dans un communiqué, l'Académie Gay &
Lesbienne parle de projet mal géré, d’enlisement
et s’indigne de la fuite en avant de ses responsables qui recherchent
820.000 euros supplémentaires pour ouvrir le fameux centre.
- Il est temps que ce projet s’appuie sur les centres et initiatives
existants pour débloquer la situation et redonner confiance, estime
l’association spécialisée dans les archives homosexuelles
qui dénonce l’occultation et/ou la dévalorisation des
centres et initiatives existants et en particulier sa mise à l’écart
du projet de centre parisien, notamment en raison de sa domiciliation en
banlieue.
L’Académie Gay & Lesbienne demande que
le projet de " Centre des Mémoires LGBT Paris Île-de-France
" ( CADHP rebaptisé ) reparte sur des bases saines,
avec de nouvelles énergies en s’appuyant sur :
- la concertation par la consultation et la participation
au projet des initiatives et centres d’archives et de documentation existants,
- la pluralité par l’ouverture de l’AP
CADHP à celles et ceux qui ont contribué à faire avancer
le projet par leurs revendications,
- la transparence par une information régulière
de l’avancement du projet et la publication des rapports moraux et comptes
détaillés,
- et l‘indépendance par l’affranchissement
de tout lien avec un parti politique ou une mouvance communautaire quel qu’il
soit.
23 5 2006 > De
nouvelles subventions suffiront-elles pour sauver le projet de CADHP
? [ Gais et Lesbiennes Branchés ]
L’Académie Gay et Lesbienne s’interroge sur le projet de
Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris, qui leur
semble cher, sans ambition et finalement peu séduisant :
23 5 2006 > De
nouvelles subventions suffiront-elles pour sauver le projet de Centre d’Archives
et de Documentation Homosexuelles de Paris ? [ Académie
Gay & Lesbienne ] Communiqué de presse
Malgré le soutien de la Mairie de Paris, ce projet
mal géré continue de s’enliser. 100.000 € de subvention
déjà dépensés n’ont donné lieu qu’à
un rapport de 80 pages de généralités, alors que l’ouverture
du centre était prévue pour 2003.
Faute d’avoir atteint ses premiers objectifs, l’Association
de Préfiguration du CADHP recherche maintenant 820.000 € pour
ouvrir son centre « ambitieux,
séduisant, cher… ».
Il est temps que ce projet s’appuie sur les centres et initiatives existants
pour débloquer la situation et redonner confiance. L’Académie
Gay & Lesbienne appelle aussi les responsables à respecter leurs
engagements initiaux.
- Un centre ambitieux ? En réalité n’est
prévue que l’ouverture en 2008 d’un centre de documentation,
puis seulement deux ans plus tard d’un centre d’archives réservé
aux journalistes et chercheurs. La bibliothèque grand public est abandonnée
et la partie muséale écartée.
- Cher ! En effet, l’AP CADHP recherche
de nouveaux financements disproportionnés, prévoyant ainsi 510.000
€ de salaires et seulement 10.000 € pour les acquisitions de collection…
Un colloque à 20.000 € est projeté pour la création
d’un thésaurus LGBT, sans mentionner qu’il en existe déjà
à l’étranger.
- Séduisant ? L’AP CADHP se
discrédite par sa communication irrégulière pour cacher
ses problèmes de gestion. Par exemple elle prétend sur son site
que « le
local ouvert, les réunions de travail se succèdent »
tout en se gardant de publier son rapport moral qui constate « après
enquête que les commissions ne se réunissaient pas »…
Le projet initial prône que le « centre
doit refléter une image de stricte neutralité »
alors que l’AP CADHP est présidée
depuis 2003 par un maire adjoint ( PS ), ancien président d’Homosexualités
Et Socialisme [ HES ], au côté
de plusieurs militants socialistes.
Elle cherche à convaincre que son projet est « fondamental
» par l’occultation et/ou la dévalorisation des centres et
initiatives existants alors que les quelques archives qu’elle a réussi
à obtenir sont stockées dans une cave prêtée par
l’association Aides à Pantin.
De plus, depuis début 2005, « ne
pouvant plus payer le loyer », elle a rendu son local à
la régie immobilière de la Ville de Paris.
Le rapport de Préfiguration ( sous-traité
à la société CCMO Conseil ) enchaîne
des généralités, erreurs et contradictions.
On peut s’interroger sur la capacité de
mettre en place un centre de grande envergure et d’en assurer sa pérennité
: pas d’étude de faisabilité, ni d’étude
technique approfondie et rien sur les sources de financement.
L’AP CADHP ignore tout du monde des archives, bibliothèques
et centres de documentation LGBT. Dans le rapport ne figure aucune analyse du
fonctionnement et du financement des centres existants : il serait utile de
contacter les acteurs de terrain.
Sur son site, elle feint « la révision et (…) la précision
d’un certain nombre d’orientations mal comprises » alors
qu’elle reprend à son compte certaines revendications d’associations,
groupes et personnalités. Enfin elle ne s’embarrasse pas de copier
grossièrement le travail d’autrui ( notre site internet http://www.archiveshomo.info
par exemple ) !
Elle ne peux continuer à nier la réalité
de notre savoir-faire, ni l’importance de notre fonds : une bibliothèque,
de la documentation et des archives réunies en cinq ans de travail bénévole,
sans aide publique.
De plus, nous avons rassemblé une documentation spécifique
sur les archives, bibliothèques et centres de documentation LGBT en France
et à l’étranger.
Sous prétexte de notre domiciliation en banlieue,
l’Académie Gay & Lesbienne était tenue à l’écart
de ce projet de centre parisien. Comme il prétend aujourd’hui englober
aussi l’Île-de-France ( notamment pour demander des subventions
au Conseil régional ), dorénavant il ne
pourra plus se faire sans concertation avec nous !
L’Académie Gay & Lesbienne demande que ce projet de «
Centre des Mémoires LGBT Paris Île-de-France » (
CADHP rebaptisé [ avec ce nouveau nom pour imiter notre Conservatoire
des Archives et des Mémoires LGBT ? ] ) reparte
sur des bases saines, avec de nouvelles énergies, en s’appuyant
sur :
- la concertation par la consultation et la participation au
projet des initiatives et centres d’archives et de documentation existants,
- la pluralité par l’ouverture de l’AP CADHP
à celles et ceux qui ont contribué à faire avancer le projet
par leurs revendications,
- la transparence par une information régulière
de l’avancement du projet et la publication des rapports moraux et comptes
détaillés,
- l’indépendance par l’affranchissement
de tout lien avec un parti politique ou une mouvance communautaire quel qu’il
soit.
Mai 2006 > Subventions
:: Les 100.000 euros perdus du Centre d'Archives Homosexuelles
[ Le Cri du Contribuable ]
En 2002, le Conseil de Paris unanime a voté une subvention de 100.000
euros à une association chargée de la création d'un Centre
d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris, qui aurait dû ouvrir
en 2003.
Les 100.000 euros sont partis en fumée, le Centre
reste virtuel et les responsables de l'association s'apprêtent à
demander une rallonge.
> Retour
sur un scandale :: La subvention s'est perdue quelque part dans les
archives !
L'enveloppe n'était pourtant pas légère : pas moins de
100.000 euros, octroyés sur proposition de la mairie de Paris à
l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation
Homosexuelles de Paris ( [ AP ] CADHP ), pour initier
la création dudit centre, dont l'ouverture était prévue
pour 2003.
A en croire Le Perroquet Libéré [ http://www.leperroquetlibere.com/
L-histoire-rocambolesque-des-archives-homosexuelles-de-la-mairie-de-Paris_a92.html
], qui a levé le lièvre, l'octroi de ce subside répondait
à un engagement électoral, très discrètement pris
par Bertrand Delanoë en mars 2001 auprès de quarante associations
membres du Conseil politique de la Lesbian and Gay Pride. Il a été
voté en septembre 2002 par l'ensemble des groupes politiques représentés
au Conseil de Paris, Philippe Séguin ayant demandé aux élus
UMP de ne pas y faire obstacle.
L'opposition, écrivent nos confrères, est venue d'ailleurs, à
savoir des associations lesbiennes Archives Recherches Cultures Lesbiennes
[ ARCL ] et Cineffable, mécontentes d'avoir été
tenues à l'écart du projet et auxquelles la mairie de Paris accorda
dans la foulée [ par la suite ] 10.000 et 15.000 euros d'aides - un lot
de consolation, en quelque sorte.
Quant aux destinées du CADHP, elles furent confiées aux bons soins
de Jean Le Bitoux, proche de l'adjoint à la culture du maire de Paris,
Christophe Girard, et fondateur du magazine homosexuel Gai Pied.
Personnage controversé, ledit Le Bitoux avait antérieurement [
co ] fondé la Maison des Homosexualités [ ( MH )
de Paris ], déjà critiquée, notamment par l'association
Act-Up [ Paris ], pour sa gestion de subventions attribuées
par l'Agence Française de Lutte contre le Sida [ AFLS ] et par le ministère
de la Culture, pour créer... un centre d'archives homosexuelles !
- En tout état de cause, le dossier est porté par des personnes
compétentes et sérieuses, affirme pourtant Delanoë en
réponse aux détracteurs du patron du CADHP.
Fort de ce soutien, celui-ci ouvre un bureau dans le Marais,
se salarie comme directeur de recherche [ Responsable du Comité
d'acquisition ] et [ par la suite, l'AP
CADHP ] embauche un archiviste ... lorsqu'il est
finalement remercié, en 2004, le projet n'a pas avancé d'un pouce,
mais les 100.000 euros ont fondu comme neige au soleil.
> 1.700 euros par
jour pour former les agents municipaux à la question gay
Le successeur qui lui est donné, Stéphane
Martinet, ancien président d'Homosexualités Et Socialisme
[ HES ], et maire adjoint du X° arrondissement,
sous-traite finalement l'élaboration du rapport de Préfiguration
à une société privée, CCMO Conseil, créée
au même moment [ plus exactement le 21 10 2004 ] par
Olivier Maguet, président de Formation pour une Approche de la question
Gaie et de l'identité de Genre ( FAGG ), pour laquelle Le Bitoux
travaille d'ailleurs comme formateur.
Selon Le Perroquet libéré, la FAGG intervient
dans le cadre de sessions de formation, sous-traitées par la mairie de
Paris pour éduquer à la question gay et à l'idée
de genre les agents municipaux parisiens. Coût de la séance : 1.700
euros par jour, facturés aux contribuables parisiens !
La nature des sources archivistiques et documentaires
LGBT ( Lesbiennes Gays Bi et Trans, NDLR ) relevant,
selon le rapport, des compétences du Centre, a de quoi interloquer
lesdits contribuables : il est question de tee-shirts de l'association Gay
Pride Paris, de godemiché, de parure de drag queen ...
Ce travail a pourtant convaincu la direction des Archives de Paris et le ministère
de la Culture, qui, selon Stéphane Martinet, l'ont jugé très
intéressant.
Le président [ de l'Association de Préfiguration
] du CADHP prévoit maintenant de partir
à la chasse aux financements pour la phase de Configuration
du projet, qui devrait durer deux ans et coûter 820.000 euros.
Elle est pas gay, la vie ? ... E.E.
6 4 2006 > Le Journal de Paris [ Le Parisien ]
> Enquête ::
Le Centre d'archives homosexuelles toujours attendu
[ Illustration : photographie du cortège de tête de
la Marche des fiertés LGBT ]
Les associations homosexuelles réclament toujours le Centre d'archives
qui aurait dû être construit grâce à la subvention
municipale de 100.000 €.
L'Association de Préfiguration du site
prévoit, quant à elle, une ouverture à l'horizon 2008.
> Enquête
:: Où est passé le Centre d'archives homosexuelles ?
Une subvention de 100.000 € versée en 2002, pas de résultats
visibles quatre ans après, un dossier qui traîne en longueur et
un parfum de clientélisme partisan qui flotte sur l'ensemble
...
La création du Centre d'Archives et de Documentations
Homosexuelles de Paris ( CADHP ) vire doucement au dossier empoisonné
pour la mairie de Paris.
Evoqué dès 2001 par le candidat Bertrand Delanoë,
puis subventionné par la nouvelle municipalité, l'équipement
conçu pour constituer, sauvegarder et organiser la mémoire
des Lesbiennes-Gays-Bi et Trans ( LGBT ) aurait dû ouvrir ses portes
en 2003.
On est très loin du compte. L'Association de
Préfiguration du site ( financée exclusivement par la ville
[ de Paris ] ) prévoit une ouverture à l'horizon
... 2008 !
Un délai anormalement long pour le très militant collectif ArchiQ
- un groupe d'action lesbien et trans - qui réclame désormais
le remboursement de la subvention municipale de 100.000 €.
Le collectif rappelle la proximité entre la ville
[ de Paris ] et l'association [ AP CADHP
] ( son président, Stéphane Martinet, ancien
dirigeant de Socialisme Et Homosexualité [ HES ] est
maire adjoint dans le XIe ). Et accuse au passage l'équipe Delanoë
de laxisme dans la gestion du dossier.
- Nous avons mis au point un vrai projet scientifique.
- Nous ne contrôlons pas cette association. Pas plus que les
milliers d'autres que nous subventionnons, réagit un membre du cabinet
du maire, agacé par le procès en communautarisme.
- Nous ne pouvons que regretter le retard accumulé. Mais cette structure
a connu beaucoup de changements, plaide-t-il.
Animée dès 2001 par le contesté Jean
Le Bitoux ( fondateur de Gai-Pied et militant historique du
mouvement homo ), l'Association de Préfiguration a, il est vrai,
démarré dans une ambiance des plus chaotiques.
Conflits de personnes, polémiques sur l'hégémonie
gay dans l'association, erreurs de casting ( Jean Le Bitoux bombardé
directeur de recherche avant d'être licencié pour absence de résultats
), débats incessants sur la dimension scientifique du projet
...
Le dossier fait du sur place. Et la subvention de 100.000
€ est peu à peu engloutie en salaires ( le directeur et un archiviste
) et en loyers ( un bureau dans le Marais fermé en 2004 ). Il faudra
finalement attendre la mi-2005 pour que l'association remette enfin son rapport
[ de Préfiguration ].
- Ça a été long, reconnaît Charles Myara,
le trésorier de l'association.
- Mais le résultat est à la hauteur. Nous avons mis au point
un vrai projet scientifique. Le rôle d'un Centre d'archives homo, ce n'est
pas de récolter des flyers de boîtes de nuit, ironise-t-il
en évoquant les dérives des débuts.
Le rapport de Préfiguration, déjà validé
par la Direction des archives de Paris, a été transmis au ministère
de la Culture.
- Il vient de nous faire savoir qu'il le jugeait très intéressant,
se félicite le président de l'association qui va maintenant partir
à la recherche de nouveaux financements pour la phase 2 du projet : la
phase de Configuration.
Elle durera deux ans et coûtera 820.000 €.
Pas de quoi rassurer ceux qui attendaient avec impatience l'ouverture
du Centre d'archives homo.
- Ce projet est un ratage,
résume ainsi Jean-Luc
Roméro.
Le conseiller régional UMP et président des Elus Locaux Contre
le Sida [ ELCS ] regrette d'autant plus la lenteur
du dossier :
- C'est malheureusement un argument en or pour ceux qui dénoncent
l'aide aux associations LGBT.
24 3 2006 > Subventions
LGBT à Paris : Anne Hidalgo répond aux accusations de Sophie Coignard
[ e-llico.com ]
Avec son livre Marchand de sable, Sophie Coignard
rejoint les rangs de ceux qui s’en prennent, de biais, à l’homosexualité
de Bertrand Delanoë en ciblant son prétendu clientélisme
vis-à-vis des associations LGBT.
Réplique d’Anne Hidalgo pour Illico.
Prétendue enquête mais vrai pamphlet, Le marchand de sable
de Sophie Coignard est le dernier avatar en date des torpilles contre Bertrand
Delanoë. Transports, communication, logement … tout y est passé
au crible et dénoncé : c’est bien entendu aussi le cas du
soutien aux associations LGBT. Le maire de Paris n’est pas inattaquable
et le jeu démocratique nécessite même qu’il le soit.
Reste qu’en matière d’homosexualité, les attaques
ont des relents douteux et sont souvent caricaturales voire mensongères.
S’inspirant, sur cette question, largement de la
trame d’un essai anti-Delanoë de 2005 ( 1 ),
Sophie Coignard entend dénoncer le clientélisme du maire
qui se serait évertué à distribuer l’argent par
poignées à toutes sortes de structures pour peu qu’elles
appartiennent à la mouvance gay.
Les chiffres que donne la journaliste, pour exacts qu’ils soient, ne sont
jamais mis en perspective avec d’autres, et lui permettent d’alimenter
le procès en communautarisme contre Delanoë.
Or, si en 2004, la Ville a accordé, sur votes
en conseil de Paris, un total de 247.000 euros répartis entre 17 associations
LGBT, cette somme ne représente que … 0,14 % du total des
subventions aux associations votées par la Ville ! A titre de comparaison,
les associations Jeunesse reçoivent 2,3 millions d’euros, les associations
de personnes handicapées 1,5 million d’euros, comme celles de lutte
contre le sida …
Des chiffres qu’aucun des détracteurs de Delanoë ne donne.
Comment l’expliquer ?
- Ce procès en communautarisme est un biais
pour attaquer l’homosexualité du maire, explique Anne
Hidalgo, sa première adjointe.
- La droite considère qu’en ciblant de
la sorte, elle conforte une partie de son électorat. Je crois
qu’il serait plus simple qu’elle dise clairement qu’elle n’entend
pas soutenir les associations LGBT et que ce qui était pratiqué
avant - aucune subvention aux associations LGBT - était bien.
Il y a une évidente orchestration des attaques sur cette question avec
le livre noir de l’UMP, le Perroquet libéré, le livre de
Françoise de Panafieu et maintenant celui de Sophie Coignard, des
ouvrages ou journaux dans lesquels on trouve parfois des attaques extrêmement
homophobes.
Je trouve que d’un point de vue démocratique, c’est un procédé
assez inacceptable. Les faits sont là pour prouver que ce qui est dit
est faux ou à tout le moins caricaturé.
Les associations LGBT reçoivent des subventions dans le strict respect
des procédures utilisées pour l’ensemble des associations.
Cela ne fonctionne pas à guichet ouvert comme le prétend Sophie
Coignard.
Quand on regarde la droite agir sur cette question, on
se dit qu’elle a atteint la limite mais à chaque fois elle va plus
loin, note Anne Hidalgo.
=> Haro
sur les gays
Figure imposée. Désormais tout livre contre
Bertrand Delanoë consacre un chapitre au financement des associations LGBT
et plus largement au soutien municipal sous quelque forme qu’il soit.
Les chiffres et montants les plus fantaisistes y sont livrés. Françoise
de Panafieu avance ainsi qu’une centaine d’associations
LGBT sont financées.
Quand à l’ouvrage de Sophie Coignard, il
cite souvent le Perroquet Libéré, journal satirique plutôt
homophobe, dont les chiffres alimentent régulièrement les brûlots
anti-Delanoë.
# ( 1 ) Paris cide [ PARIScide
], par François Devoucoux du Buysson, créateur du bulletin satirique
Le Perroquet libéré [ leperroquetlibere.com
]
# Le marchand de sable, par Sophie Coignard, éditions Albin
Michel
Albin Michel n’a pas donné suite à [ la ] demande
d’interview [ du journal illico ]
16 au 22 3 2006 > supplément Paris île de France [ Le Nouvel
Observateur ]
=> Ici et là : " Je
suis l'homme le plus attaqué du monde "
Bertrand Delanoë se sent mal aimé après une émission
de télé et un livre à charge.
=> Brèves : Arlésienne
ArchiQ, collectif
homosexuel et Queer s’impatientent : où en est le projet du
Centre d’Archives Homosexuelles de Paris ( CAHP ),
pour lequel une subvention de 100.000 euros a été accordée
par la Mairie [ de Paris ] en 2002 ?
Un Rapport de préfiguration a péniblement été
rendu en 2005 avec deux ans de retard.
Selon Stéphane Martinet, conseiller PS du 11 e chargé de suivre
le projet [ voir ( # ) ] : le Rapport,
validé par les Archives départementales, est actuellement examiné
par les Archives nationales. Mais le temps des archives est lent.
Très lent même, et très cher.
[ NDLC : ( # ) Stéphane Martinet, conseiller PS du 11 e chargé
de suivre le projet
Il est en réalité :
- président de l'AP-CADHP ( Association de l'Association
de Préfiguration du Centre d'Archives Homosexuelles de Paris ),
- adjoint au maire du 11ème d'arrondissement ( chargé de la décentralisation,
relation avec la Mairie centrale et des marchés publics ),
- Conseiller culturel au Conseil Régional d'Ile de France
- et ancien président de HES ( Homosexualités Et
Socialisme ) ]
=> 3 questions à Christophe Girard, PS
( ex Verts ), adjoint au maire de Paris, chargé de la culture : "
J’ai
envie d’être député à Paris
"
# Est-il exact que vous souhaitez une circonscription
aux élections législatives en tant qu’homosexuel ?
- J’ai effectivement envie d’être député.
A Paris, si possible, pour prendre ma part dans la bataille de 2008. J’ai
écrit en ce sens au maire et à Patrick Bloche [ président
du groupe PS que Christophe Girard a rallié en 2005, ndlr ]. Je constate
que la parité hommes-femmes va enfin être respectée. C’est
très bien. Mais il ne m’a pas échappé, en tant qu’élu
de gauche, que l’homosexualité passe toujours à la trappe.
Je plaide pour une visibilité saine et tranquille comme celle de Bertrand
Delanoë. Il n’est pas question de quotas. Mais je trouve étrange
qu’à l’Assemblée nationale, aucun élu n’assume
son homosexualité. Assumer c’est faire avancer l’égalité
des droits, en pensant aux plus fragiles.
# Vous considérez qu’il faut une politique
homosexuelle ?
- Non, ce n’est pas un programme d’être homosexuel. Le
but n’est pas de faire un parti homosexuel. Je n’en ferai pas un
cheval de bataille. Mais assumer, c’est inciter les jeunes, victimes d’homophobie,
à relever la tête et à porter plainte. Ne faisons pas semblant
de croire que l’homophobie n’existe pas. J’ai remercié
le président Chirac d’avoir prononcé ce mot en inaugurant
la Maison de la mixité le 8 mars. Je rêve du jour où l’homosexualité
sera un non-sujet.
# Vous soutenez donc aussi une représentation
des minorités dites « visibles » ?
- Je crois que tout le monde a compris que c’était
indispensable. Même si la nomination d’un présentateur noir
à la télévision a donné lieu à des commentaires
invraisemblables. Aux législatives, on verra bien si on n’a que
Malek Boutih ou plus …
13 3 2006 > 100.000
euros envolés, 800.000 euros pour quoi faire ?
Centre d'Archives Homosexuelles de la Ville de Paris : on ne change
pas une équipe qui coûte ... [ ArchiQ ]
Suite aux déclarations de Mr Martinet, président de AP-CADHP (
Association de Préfiguration du Centre d'Archives Homosexuelles de Paris
) dans tetu.com, ArchiQ, groupe d'action et de réflexion
sur les archives LGBTQ (ex Archilesb! et VigiTrans ) tient
à préciser :
- que le Rapport / projet du CADHP n'a aucunement
été expertisé ou validé par les Archives Départementales
de la Ville de Paris et encore moins par les Archives Nationales ( et
pour cause ... )
Non seulement l'AP - CADHP a échoué dans la mission qu'elle s'était
confiée mais dans ce Rapport de préfiguration non validé
scientifiquement, l'Association ose demander des financements pour les mêmes
objectifs qui n'ont pas été atteints ( recrutement de l'équipe,
concertation avec les associations et lieux - ressources ... ) et qui avaient
été fixés pour 2003.
Le tout sans date d'ouverture pour le Centre d'Archives.
Mr Martinet ne répond pas sur l'aspect financier mais
il est légitime de demander des comptes sur la gestion de la subvention
de 100.000 euros de la Mairie de Paris ( dans sa partie salaires notamment
), sur le manque de résultats passés
( 2002 - 2005 ) et sur l'avenir du Centre.
A quoi ont servi les salariés ( [ Jean ] Le Bitoux, [ Patrick LaFollie
] La Folie ) chargé des acquisitions ou d'archiver sans archives ? Pourquoi
ont-ils été renvoyés du CADHP ?
Combien va coûter la nouvelle phase de configuration
du Centre d'Archives ? dans sa première phase étant entendu qu'elle
ne saurait déboucher sur l'acquisition et l'ouverture d'un local,
celles-ci ne constituant pas une priorité en phase configuration
( source Rapport AP CADHP ) ?
- le Rapport de l'AP - CADHP rédigé par la société
de conseil CCMO créée en octobre 2004, dirigée
par Olivier Maguet, spécialiste de santé et d'action sociale (
Aides, FAGG dont fait partie Jean Le Bitoux ) est fantaisiste sur le
plan scientifique et la question des archives LGBTQ.
Constellé de perles, il est aussi gourmand : 100.000
euros pour ne rien faire, 820.000 euros pour recommencer la préfiguration
opportunément renommée configuration.
C'est la somme que demande le rapport pour la phase 1 de configuration
( minimum deux ans ).
La dite configuration ne comprend ni l'ouverture
d'un local ni l'ouverture du Centre au public mais débouchera
sur l'ouverture d'un site Internet !
Les acquisitions d'archives n'y sont pas une priorité
( 10.000 euros de budget ) contrairement à
un Colloque national ( 20.000 euros ) dédié
à la constitution d'un thésaurus ( qui existe
déjà ) et dont on imagine à quel
point le sujet risque d'être attractif pour un public déjà
peu sensible à la question des archives ( source Rapport AP
CADHP ).
Alors on prend les mêmes et on recommence ?
10 3 2006 > Archives
Homosexuelles : protestations contre la lenteur du projet
[ tetu.com ]
ArchiQ, groupe d'action
et de réflexion sur les archives LGBT ( ex- Archilesb!
et Vigitrans ), proteste contre la lenteur du
projet du Centre des mémoires LGBT Paris / Île-de-France
[ Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) ].
Dans un communiqué, ArchiQ attire l'attention
sur le laxisme et la négligence dont la Mairie de Paris a fait preuve
dans ce dossier et demande le remboursement de la subvention de 100.000
euros accordée à l'Association de Préfiguration du
Centre [ d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris
( AP CADHP ) ], ainsi que la démission de
ses responsables.
- Depuis 2002, estime ArchiQ, nous n'avons cessé d'alerter la Mairie
de Paris sur l'état de non avancement du projet. Rien n'a changé.
Stéphane Martinet, président de l'Association
de Préfiguration, répond à Têtu que
le statu quo ne provient pas de lui : le Centre est toujours
en attente de la validation des Archives de France ( ministère de la
Culture ), étape nécessaire à la validation d'une subvention,
après avoir reçu la validation scientifique du projet par le Centre
départemental des Archives de Paris.
- J'écris une lettre de relance, sans vouloir être trop méchant
avec eux, avoue-t-il. Je découvre que dans le monde des archives,
tout est toujours lent. C'est un autre temps.
Sans date d'ouverture prévue, le Centre
nécessiterait une subvention annuelle de près de 400.000 euros,
et n'ouvrirait dans un premier temps, celui de la configuration, que
sa partie documentation.
Les archives proprement dites pourraient être accessibles deux
ans plus tard.
10 3 2006 > Centre
d'Archives Homosexuelles de Paris : ArchiQ demande la démission
des responsables [ e-llico.com ]
Centre inexistant, argent public gaspillé
: ArchiQ ( groupe d'action et de réflexion sur les archives
LGBT ) demande le remboursement de la subvention accordée
à l'AP-CADHP, l’Association de Préfiguration du Centre
d’Archives [ et de Documentation ] Homosexuelles
de Paris et la démission de ses responsables.
Opposant historique au projet de Centre d’Archives [ et
de Documentation Homosexuelles de Paris de l'AP CADHP ] soutenu par la
Mairie de Paris, ArchiQ parle de laxisme et de négligence
dans la façon dont la Mairie de Paris a géré l’affaire.
Il faut dire que ce dossier semble véritablement
empoisonné.
Valse et renvoi des personnes chargées de faire avancer les actions de
préfiguration, retards répétés dans les
étapes de validation du projet, polémique sur son orientation
scientifique, communication minimum et peu compréhensible sur
ses évolutions : tout a concouru à donner
un sentiment de ratage d’un des projets emblématiques de la prise
en compte de la question LGBT par l’équipe municipale élue
en 2001.
Le Centre est actuellement dans l’attente de la validation des
Archives de France qui dépendent du ministère de la Culture. 2003
était la date prévue d'ouverture du Centre à l'issue
d'une phase dite de préfiguration alors qu’on parle désormais
d’une ouverture en 2008.
La gestation du Centre d’Archives
[ et de Documentation Homosexuelles de Paris de l'AP CADHP ] ne
parvient pas à sortir de la polémique qui rebondit régulièrement
comme cette dernière attaque en témoigne.
La mise en cause, d’abord communautaire, prend une tournure politique
quand ArchiQ souligne l’appartenance partisane d’un des
piliers du projet au PS et fait mine de s’interroger sur la sincérité
de la promesse de Bertrand Delanoë quant à la création de
ce fameux Centre.
9 3 2006 > Centre
d'Archives Homosexuelles de la Ville de Paris : que fait la Mairie de Paris
? [ ArchiQ ]
Un Centre inexistant, l'argent public gaspillé : ArchiQ
demande le remboursement de la subvention de 100.000 euros accordée à
l'AP-CADHP ( Association de Préfiguration du Centre
d'Archives [ et de Documentation ] Homosexuelles de Paris ) et
la démission de ses responsables.
ArchiQ, groupe d'action et de réflexion sur les archives LGBTQ
( ex Archilesb! et VigiTrans ) demande
à Bertrand Delanoë, Maire de Paris de prendre ses responsabilités
concernant le projet de Centre d'Archives Homosexuelles de la ville de Paris,
pour lequel l'association AP-CADHP, présidée par Stéphane
Martinet ( PS adjoint au Maire du 11ème arrondissement de Paris
) a reçu de la Mairie de Paris une subvention de
100.000 euros en 2002.
ArchiQ attire l'attention sur le laxisme et la négligence dont
la Mairie de Paris a fait preuve dans ce dossier :
- 2003 était la date prévue d'ouverture du centre à l'issue
d'une phase dite de « préfiguration » dont l'association
AP-CADHP avait la charge.
Après une préfiguration qui n'a
rien donné et a duré deux ans de plus que prévu, l'AP-CADHP
demande aujourd'hui une période de « configuration »
deux fois plus longue et huit fois plus coûteuse pour une ouverture en
2008 :
- Des projections budgétaires de l'ordre de 800.000
euros sont prévues pour le premier volet de cette configuration.
Depuis 2002, date du lancement de la pétition d'Archilesb !
et de Vigitrans pour que le Centre d'archives devienne inclusif et
paritaire et qu'il se dote d'un projet scientifique digne de ce nom, ArchiQ
n'a cessé d'alerter la Mairie de Paris sur l'état de non avancement
du projet.
Rien n'a changé. Les objectifs de la convention
signée entre la Mairie de Paris et l'AP-CADHP n'ont pas été
respectés.
Seuls résultats tangibles :
- un local jamais ouvert au public et qui n'a jamais reçu
la moindre archive,
- une absence totale de concertation avec la communauté
LGBTQ ( Lesbienne Gaie Bi Trans Queer ).
L'AP-CADHP a largement fait la preuve de son incompétence mais
la Mairie de Paris a prouvé son peu d'intérêt pour un projet
pédagogique, culturel et citoyen qui fait cruellement défaut et
qui contribuera efficacement à la lutte informée contre les discriminations
sexuelles, ethniques et de genre.
L'engagement de Bertrand Delanoë en pleine campagne
électorale de 2001 en faveur de la création d'un Centre de Documentation
et d'Archives [ Homosexuelles ] n'était-il
donc qu'une promesse électorale ?
=> Contact
Presse :
Pour toute information complémentaire
et envoi des documents ( pièces comptables et financières ;
chronologie de l'état de non avancement du CADHP 2001-2006 ) :
- Marco Dell Omodarme < domarco[AT]free.fr > 06 70 83
77 01
- Marie-Hélène Bourcier < mhbourcier[AT]free.fr >
06 24 18 34 25
24 2 2006 > Têtu
perd en appel dans son procès contre Marie-Hélène Bourcier
[ Archilesb ! ]
Le 24 février 2006, La Cour d'Appel de Paris a
de nouveau rejeté les prétentions du magazine Têtu
et de ses rédacteurs en chef et Directeur de publication, Mr Doustaly,
Mme Silberfeld et Mr Segot à l’encontre de la sociologue Marie-Hélène
Bourcier, suite à un article paru dans le magazine suisse 360°
ayant pour titre Paris brûle t-il ? [ consacré
aux problèmes du projet de Centre d'Archives et de Documentation
Homosexuelles de Paris ( AP CADHP ) ].
Il était reproché à Marie-Hélène
Bourcier d'avoir affirmé que Mme Silberfeld, journaliste du magazine
Têtu était la lesbienne alibi de Têtu
et qu'il suffit de voir comment le tout Paris rigole de raconter comme
[ la journaliste ] n'a pas accès aux conférences
de rédaction qui sont men only.
Têtu s'était désisté de sa plainte
en diffamation contre le magazine 360° dès juillet 2003
mais l’avait maintenue à l’encontre de la seule personne
de Marie-Hélène Bourcier.
Les plaignants avaient été déboutés une première
fois de leur demande de voir condamner Marie-Hélène Bourcier pour
diffamation par un jugement du Tribunal de Grande Instance du 15 septembre 2004.
Le Tribunal avait notamment estimé que Marie-Hélène
Bourcier avait pu démontrer que la citation concernant la présence
de Mme Silberfeld en conférence de rédaction avait été
prononcée - lors des témoignages recueillis collectivement
auprès des différentes personnes présentes - non
par elle-même, mais par Mme Myriam Marzouk, salariée du magazine
Têtu et membre d’Archilesb ! au moment des faits.
Le Tribunal avait également jugé que Marie-Hélène
Bourcier, par ses propos sur l'exclusion des femmes des conférences de
rédaction, cherchait de bonne foi à dénoncer l'hégémonie
de la presse gay au détriment des lesbiennes et non à porter
atteinte à l'honneur du magazine Têtu, ni à ses
rédacteurs en chef.
=> Têtu
: encore perdu !
Le magazine Têtu avait néanmoins
interjeté appel par la voix de son nouvel avocat, Me Emmanuel Pierrat.
La Cour d’Appel de Paris vient de juger cet appel irrecevable et a confirmé
le jugement en première instance.
Marie-Hélène Bourcier tient à remercier son avocat, Me
Yann Pedler, ainsi que toutes celles et ceux qui lui ont manifesté leur
soutien à titre personnel, associatif et politique tout au long des trois
années de procédure.
Février 2006 > La nuit des petits couteaux : Qui gagnera la bataille
de Paris ? [ Jean-Luc Romero : président de Aujourd'hui, Autrement
et Conseiller régional UMP île de France ]
=> Des
voies nouvelles pour un Paris Autrement ...
Car ce bon François Devoucoux du Buysson, responsable de cette lettre
satirique [ leperroquetlibere.com
], sait parfaitement qu'à Paris, il y a de 10 à 15 % d'homosexuels
qui n'ont pas toujours été à la fête dans notre bonne
ville. J'en ai même parlé avec lui en juillet 2005 dans un bistrot
en face de la région : il a dû oublier !
Sous les précédents mandats, aucune association homosexuelle ne
bénéficiait de subventions alors que certaines jouent incontestablement
un rôle important et que notre capitale a la communauté gay la
plus touchée par le sida de toute l'Union Européenne. N'oublions
pas qu'un gay sur cinq à Paris est contaminé par le VIH / sida
! Sans compter le travail que font certaines associations pour limiter le suicide
des adolescents homosexuels ou en faveur de la lutte contre les discriminations.
En 2004, 3.149 associations étaient subventionnées
par la mairie de Paris à hauteur de près de 174 millions d'euros.
Et, parmi ces associations, seule une dizaine d'associations homosexuelles
- une petite vingtaine en 2005 - sur les centaines que
compte nore ville, bénéficiaient d'une aide publique !
On est donc très loin des abus dénoncés par le Perroquet
[ Libéré ] ou par certains élus de droite qui
voient rouge dès que le mot homo se retrouve dans une délibération,
à l'image de Dominique Baud, élue du 15ème arrondissement,
obsessionnelle sur la question.
Certes, un terrible précédent qu'a dénoncé,
là à juste titre, François Devoucoux du Buysson
[ PARIScide,
Les gâchis de l'ère Delanoë ( éditions de
La Table Ronde ) ], a plombé beaucoup
d'initiatives en faveur des associations gay ou lesbiennes.
En septembre 2002, le Conseil de Paris a voté une subvention de 100.000
euros pour la préfiguration d'un Centre d'Archives et de Documentation
des Homosexualités [ de Paris ( AP
CADHP ) ], dont l'utilité est évidente.
A l'époque [ discrètement
sollicité par l'Association AP CADHP et la mairie de Paris ],
j'ai donc pris ma plus belle plume pour demander aux conseillers de Paris de
droite de voter pour cette subvention. Philippe
Séguin, alors président du groupe RPR au Conseil, m'assura
du vote de son groupe. Effectivement, l'immense majorité du Conseil de
Paris adopta cette subvention et, ce faisant, la création du CADHP.
Quelle déconvenue de constater que quelques années plus tard personne
ne sait réellement ce qu'est devenue cette initiative et que ces 100.000
euros se sont presque envolés en fumée ? ? ?
Mais est-ce parce qu'un projet n'a pas abouti et que les deniers publics ont
ainsi été mal engagés que les centaines d'associations
homosexuelles de Paris doivent être punies ?
Sanctionne-t-on un club sportif qui demande des subsides
municipaux au motif qu'un autre club a dilapidé une précédente
subvention ? ...
Février 2006 > Delanoë
attaqué sur ses subventions [ Nous ( ex. IB
News ) ]
Françoise de Panafieu, principale rivale de Bertrand Delanoë pour
les élections parisiennes de 2008, critique les subventions municipales
aux associations gays.
La Ville de Paris est-elle trop généreuse
avec les homos ? Qui touche et combien ? Nous a enquêté
…
=> De
Panafieu polémique
Il y a un an, l'UMP parisienne aurait sucré de son Paris perdu de
Bertrand Delanoë les passages critiquant le clientélisme
et le communautarisme supposés du maire socialiste.
Françoise de Panafieu, la roller-skateuse aux cheveux blancs
( dixit [ La
nuit des petits couteaux de Jean-Luc ] Romero ), revigorée par
les sondages qui la donnent la mieux placée à droite pour battre
le PS en 2008, n'a pas les mêmes scrupules dans Mon
Paris gagnant.
Citant des chiffres inexacts, la députée
y affirme que les associations luttant contre la discrimination des homosexuels
sont particulièrement gâtées et que la générosité
du maire est à la mesure de la reconnaissance qu'il attend.
Annick Lepetit, porte-parole du PS, rétorque que Bertrand Delanoë
est un élu responsable, soucieux de défendre les libertés,
la tolérance et le respect de l'autre, tandis
qu'Anne Hidalgo, sa première adjointe, rappelle que toute subvention
donne lieu à un vote au Conseil de Paris [ communiqué
du 11 1 2006 ].
Ce que l'UMP sait fort bien pour s'y être régulièrement
opposée et avoir critiqué l'influence d'un omniprésent
lobby gay …
=> Paranoïa
sur l'homosexualité
Tout aussi trompeuse est la liesse de nombreux gays qui acclament le nouveau
maire sur le parvis de l'Hôtel de Ville, le 18 mars 2001.
Laurent Jagueneau, porte-parole de 3HVP ( la
toute nouvelle association des employés municipaux gays [ Homosexuelles
et des Homosexuels de l'Hôtel de Ville de Paris et leurs amis ]
), vit de l'intérieur la vague rose :
- C'est pire, affirme t-il à notre confrère Illico.
Beaucoup de gens ont cru que les gays allaient être protégés,
alors ils se sont lâchés ; il y a eu une sorte de déchaînement
homophobe dans certains services, encore soumis à la main-mise RPR.
Assiégé, le nouveau maire se contente de
demander de faire remonter informations et témoignages à Philippe
Lasnier, son conseiller-médiateur avec la communauté,
ainsi qu'à Christophe Girard, adjoint à la Culture, tous deux
homosexuels.
Dans une ambiance de paranoïa, le premier n'hésite pas à
rappeler aux journalistes que les conversations téléphoniques
sont enregistrées et que la mairie peut compter sur un performant service
juridique, tandis que le second promet à ses contradicteurs, comme
Delfeil de Ton, auteur d'un éditorial irrévérencieux dans
Le Nouvel Observateur, qu'ils auraient affaire à la police communautaire
Act-Up Paris et SOS Homophobie, affirme François Devoucoux du Buysson,
responsable du site communautarisme.net
et auteur d'un récent Pariscide
: les gâchis de l'ère Delanoë.
=> Un
million pour les gays en 5 ans
Cinq ans après, le point d'achoppement est toujours le même : Toutes
les associations [ gays ] méritent-elles vraiment d'être
encouragées et financièrement soutenues ?, se demande de
Panafieu. Vaste question ! Depuis l'alternance, environ
1 million d'euros leur ont été dévolues. C'est mieux
que zéro, mais pas beaucoup plus : 0,2 % du budget consacré au
monde associatif parisien.
Devant ces critiques, la Ville, généralement
affable sur son soutien aux homos, se croit aujourd'hui obligée de préciser
que seules 17 structures avaient reçu en 2005 un montant de 247.000 euros.
Des sommes en concordance avec les étiages listés par le site
satirique Notre Dame de Paris ( notre.dame.de.paris.free.fr
) : 45.740 euros pour le 2e semestre de 2001, 273.000 en 2002, 228.950 en 2003,
une chute à 142.000 en 2004 et 15.000 depuis le début 2006.
Cependant, à y regarder de plus près, deux
associations, le Centre d'Archives et de Documentation [ Homosexuelles
de Paris ] ( CADHP
) et le Centre Gai & Lesbien [ de Paris ]
( CGL ) accaparent à elles seules près
de la moitié des subsides gays et illustrent la dérive que connaissent
les structures municipalisées ( lire encadré ).
- Cette bérézina a obligé la municipalité à
reprendre les choses en main … quitte à renouer avec des pratiques
autrefois vilipendées, comme attribuer des
fonds à des organismes présidés par des adjoints au maire,
dénonce François Devoucoux du Buysson. Et de regretter que
la droite qui avait déjà stupidement voté cette première
subvention [ au CADH, ndlr ] s'est ainsi privée de
la meilleure occasion à ce jour de confondre Bertrand Delanoë en
pointant le décalage entre son discours sur l'éthique publique
et ses pratiques de réseau.
=> Les
chouchous … et les autres
Et, en effet, les soupçons de copinage n'épargnent
pas son adjoint Christophe Girard depuis le financement de structures dont il
fut président ( 84.000 euros pour le Festival du Film Gai & Lesbien
[ Festival de Films Gays & Lesbiens de Paris ( FFGLP ) ] )
ou membre ( 13.550 euros pour SOS Homophobie, 28.700 pour ProChoix
et 32.000 euros avec le ministère de la Santé pour Act-Up
Paris qui montrera, en perturbant une Conférence sur la santé
gay à l'Hôtel de Ville en novembre 2005, qu'elle n'a décidément
pas la reconnaissance du ventre … ).
Inversement, pour ceux qui ne font pas partie du sérail, obtenir
ne serait-ce qu'un rendez-vous avec le conseiller-médiateur
relève du parcours du combattant.
En juillet 2001, Cineffable, organisatrice de
13 éditions du festival Quand les lesbiennes se font du cinéma,
lequel accueille entre 7.000 et 9.000 spectatrices, doit patienter plusieurs
mois avant d'être reçue, non par Philippe Lasnier, mais 5 minutes
par la Directrice du service cinéma de la mairie.
L'association, qui ne demandait pas grand-chose, si ce n'est le prêt d'une
salle, se voit conseiller de remplir un dossier de subvention qui permettrait
de louer un lieu plus cher.
=> Saupoudrage
financier
La subvention est finalement refusée à la fois par manque
de budget et parce que l'événement est non-mixte.
- On se demande si [ cet ] argument
avancé par Philippe Lasnier, relève de la mauvaise foi pure et
simple, de la misogynie où d'une lesbophobie qui n'ose pas dire son nom,
lâche alors l'historienne féministe Marie-Jo Bonnet.
- Il suffit de comparer les subventions allouées
au mouvement gay [ masculin, ndlr ] pour
comprendre que la disparité est enracinée jusque dans le domaine
économique.
Ce n'est que la mobilisation du gratin goudou, alors très
remonté contre le « sexisme » du projet-phare de
CADHP, qui fait fléchir la mairie, laquelle fait voter deux
fois 15.000 euros à Cineffable, plus 10.000 pour Archilesb!
[ en réalité pour l'association Archives, Recherches et Cultures
Lesbiennes ( ARCL
) ].
La Fédération Sportive Gaie et Lesbienne ( FSGL ) connaît
pareille mésaventure, malgré ses entrées à la mairie
( Philippe Lasnier fut président du club gay Paris Aquatique
).
Car il ne s'agit plus de saupoudrer 4.000 euros mais de
contribuer à un projet de 11 millions ...
- Réalisme et grande prudence par rapport au budget total
impliqué deviennent de rigueur, d'autant qu'aucun événement
gay ne manie un tel budget …
Du coup, l'aide municipale se limite à une lettre de bonnes
intentions du Mr. Gay puis, très tardivement, du maire. Mais
pas d'argent public, à cause de la frilosité et la réticence
des sponsors privés vis-à-vis de la cible gay !
=> Les
bobos virent à droite
Cet argument, combiné à la baisse de popularité de Bertrand
Delanoë chez les bourgeois bohèmes qui l'ont élu ( moins
18 points depuis 2003 ) tendrait à confirmer la constatation que fait
Devoucoux du Buysson ( et vraisemblablement aussi de Panafieu ) :
- Un homosexuel bourgeois ressemble de plus en plus à un bourgeois
homosexuel en vieillissant et il est probable que les électeurs parisiens
qui s'identifient au mouvement gay se montreront plus sensibles aux arguments
politiques leur permettant de valoriser leur patrimoine immobilier et d'alléger
leur fiscalité qu'à des controverses relatives à des droits
qu'ils ne sont qu'une minorité à réclamer, comme le mariage
ou l'adoption.
Dit simplement : à voter à droite.
Par ailleurs, en finançant la vieille garde associative
plutôt que des événements fun, Bertrand Delanoë
prend le risque de s'aliéner la part la plus jeune de l'électorat
gay, qui le crédite encore de 78 % de confiance pour faire avancer
l'égalité des droits. Mais qu'en sera-t-il en 2008 ?
=> La
dérive des Centres municipalisés
Annoncé pour 2003, le Centre d'Archives et
de Documentation [ Homosexuelles de Paris ] (
CADHP
) est repoussé à 2007 tandis
que le Centre Gai & Lesbien [ de Paris ] (
CGL
) cumulera le même retard lorsqu'il
aménagera dans ses nouveaux locaux en juin [ projet de Grand
Centre LGBT de Paris île de France ].
Le fait que le CADHP
ait dilapidé 100.000 euros en salaires, loyers et charges externes
fait bondir Michel
Chomarat, initiateur avec la mairie PS de Lyon d'un projet similaire [ à
la Bibliothèque
Municipale de Lyon ], qui a abouti plus rapidement et pour moins cher :
- On croit rêver face à l'incurie récurrente
et au manque de contrôle manifeste des deniers publics. Comment en est-on
arrivé à ce point d'amateurisme et de copinage ?
Pour Marie-Hélène
Bourcier, d'Archilesb!, il s'agit ni plus ni moins que de réaliser
une promesse électorale à n'importe quel prix, soit 820.000
euros d'ici 2007, puis 334.300 par an.
Du coup, pour partager les risques, on
sollicite le ministère de la Culture tout en conservant une solution
de repli : associer
le CADHP au CGL.
Le problème est que cet autre canard boiteux, qui doit 47.000
euros à un salarié, est en quasi-faillite malgré des
perfusions
municipales de 330.490 euros depuis 2001 …
20 1 2006 > L'histoire
rocambolesque des archives homosexuelles de la Mairie de Paris
[ leperroquetlibere.com ]
Comment, pour satisfaire à une promesse de campagne
aux communautaristes gay, le maire de Paris s'est embourbé depuis plus
de trois ans dans un projet foireux de Centre d'Archives Homosexuelles
dont il ne sait plus comment sortir. L'enquête documentée
du Perroquet Libéré ...
10 1 2006 > Mémoire
LGBT : les Archives valident le projet [ e-llico.com
]
A défaut d’un calendrier pour l’ouverture
du Centre des mémoires LGBT Paris / Ile-de-France ( ce
qui n’est décidément pas une bonne nouvelle ),
il faudra se contenter d’une nouvelle ( bonne cette fois ) :
le projet est scientifiquement validé et approuvé par le Centre
départemental des Archives de Paris.
Ce contrôle ( sur la méthodologie et la dimension scientifique
du projet ) avait été demandé il y plusieurs mois par Odette
Christienne, adjointe au maire de Paris en charge du patrimoine, qui entendait
ainsi se prémunir d’éventuelles attaques sur un dossier
qui a connu de nombreux soubresauts.
- J’ai lu, annoté et validé le projet, indique
Agnès Masson, directrice du Centre départemental des Archives
de Paris. C’est un projet très fouillé et très
professionnel, bien argumenté et qui comporte très peu d’erreurs.
C’est ce que j’ai indiqué à Madame Christienne, fin
novembre.
Agnès Masson a d’ailleurs donné son accord pour intégrer
le futur Comité scientifique du Centre.
Fin novembre, le projet a été présenté
à Martine de Boisdeffre, directrice des Archives de France, qui a salué
son intérêt.
Cet adoubement institutionnel est fondamental puisqu’il devrait permettre
de débloquer une subvention du Ministère de la Culture.
2 1 2006 > Enchères
[ gayvox.com ] ...
On m’a raconté une histoire vraie qui m’a fait bondir. Figurez-vous
qu’à l’Est de la France ...
C’est le fait que dans cette ville, une association LGBT et plus, regroupant
quelques 800 adhérents ( excusez du peu ! ), a organisé avant
les fêtes de fin d’année une vente aux enchères d’objets
offerts par les membres de la nobles assemblée et qu’ils ont réussis
à collecter plus de 1.500 € pour soutenir l’activité
Arc-en-ciel !
Si je compare avec la somme récoltée par la vente d’œuvres
artistiques aux enchères organisée au Salon Rainbow Attitude en
2005 au profit de la lutte contre le SIDA, j’ouvre les vannes ( non au
sens de se faire vanner ) de la petite polémique qu’on m’accusera
d’attiser. Je n’en suis pas là. Pour l’instant, je
constate. En déduit qui voudra qui pourra.
J’attendais un exemple pour argumenter mon avis
sur la question d’un échec qui m’a fait mal au ventre.
Aujourd’hui, je peux dire : Besançon plus fort que Paris ! Car,
vous l’avez deviné puisque vous demeurez férus d’histoire,
il s’agit de Besançon.
Pour une fois que je n’évoque pas l’immense,
le prodigieux, l’incalculable Centre d’archives homos de Paris …
Désolé, en 2006, j’ai encore l’intention de sévir
un peu. Histoire de vous redonner le goût de la mise en perspective …
Respectueusement votre Gayvox et chaleureusement réchauffé votre
envie d’indépendance.
1er 1 2006 > Résister
- Vivre la mémoire [ Vincent Espagne ]
=> Vers un deuxième
acte ?
Au printemps 1994, nous nous retrouvons rue Sedaine à une quinzaine.
Certains ont travaillé longtemps dans ses locaux, d’autres aujourd’hui
y militent. Les plus anciens se souviennent des assemblées générales
du FHAR dans le préfabriqué de l’Ecole des beaux arts, François
montre des photographies des premiers défilés. Sur ses images,
on en reconnaît beaucoup. Certains sont morts, d’autres, on n’a
aucune nouvelle… Les séances du groupe sont graves. L’appel
vient des plus jeunes. Leur génération fait fasse au sida, la
précédente avait du rendre visible la différence. L’homosexualité
devient un vecteur marchand et c’est par celui là même que
se propage le plus facilement le virus. Les homosexuel(e)s s’organisent
en une myriade d’associations et un « centre » tente de les
fédérer. On dépose des logos, des titres de presse. Radio
Fil rose devient FG...
=> Les startellettes
en piste !
En quelques mois de préparation de l’acte 1, (pas grand-chose :
une exposition à Paris puis à Amsterdam en juin, une brochure),
je réalise combien la tâche peut être difficile. A la question
: qui détient les fonds, les épaules se rentrent, les rancoeurs
émergent… Avec tout son art, Audrey nous obtient quelques planches
que Frank Arnal avait crées en 1979.
Le problème, c’est que le projet d’un
Centre d’Archives et de Documentations existe dans les têtes depuis
quelques années. J’en avais déjà
entendu parler dans les anciens locaux du CGL à
quelques mètres du Dupleix ! [ le projet de Centre
d'Archives de la Maison des Homosexualités n'a pas abouti (
malgré les 50.000
francs de subventions du Ministère de la Culture ) ].
Pendant toutes ces années d’agitation égocentrée
( à Pablo, à Jean : n’avez-vous pas le sentiment d’un
immense gâchis ? ), rien ne s’est fait et rien n’est fait
encore, sinon un dossier quelque part dans un bureau du cabinet du Maire de
Paris.
L’institutionnalisation avant l’existence de l’établissement
: en voilà une avancée !
Que sont devenues les archives de Guy Hockeinghem, celles
de Michel Cressole, celles de Gilles Chatelet ? J’apprends que celles
de Gai Pied ( ou du moins ce qu’il en reste ) sèchent dans des
cartons quelque part dans Paris, ( propriété d’un organe
de presse ? )
=> Confisquer
la mémoire, c’est entretenir la discrimination
Depuis, c’est sans cesse que des garçons découvrent avec
stupeur dans ma bibliothèque 3 Milliards de pervers - Grande encyclopédie
des homosexualités (1973) et demandent à entendre mon témoignage,
un petit bout d’histoire, désir très important puisqu’elle
les concerne en premier chef. Et je réalise à chaque fois combien
la confiscation de la mémoire est un acte plus qu’inconsidéré
!
Ne pas faire vivre la mémoire, la rendre visible, c’est la bafouer.
C’est pratiquer une discrimination entre ceux qui savent, ceux qui détiennent
et ceux qui doivent savoir. C’est entretenir la suspicion, voire la honte.
C’est jouer de la spéculation sur un patrimoine collectif.
Aujourd’hui, combien d’entreprises citoyennes
font vivre la mémoire ?
- GKC à Lille [ Centre d'Archives
et de Documentation de Gay Kitsch Camp ] ( gaykitschcamp.com
)
- et celle de Hoang à Vitry sur Seine [
Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBTQ de l'Académie
Gay & Lesbienne ] ( archiveshomo.info
),
- bientôt une à Lyon [ Centre de Ressources
Documentaires Gays et Lesbiennes de la Bibliothèque Municipale de Lyon
( www.bm-lyon.fr
) ].
Des structures, non pas rivales mais complémentaires
avec leur dynamique propre. Tout cela devrait être immédiatement,
de manière permanente et directement visible.
Il s’agit de témoigner des résistances, des luttes, de faire
vivre une culture, ou du moins de tenter la démonstration qu’il
en existe une. C’est rendre visibles les immenses influences, les apports
intellectuels et sociaux, l’histoire d’une communauté qui
n’en est pas vraiment une.
Mais quelle importance à vouloir faire vivre la mémoire, dès
lors que D. ( 25 ans ), revendique le droit à l’indifférence
et qu’il réfute la folle attitude qui, pourtant, le caractérise
?
Je ne peux m’empêcher de lui rappeler ce que les acquis qui sont
les siens aujourd’hui le sont parce qu’avant lui, des folles se
sont battue pour les obtenir. Il n’était question ni de droit à
la différence ou à l’indifférence, mais de celui
à l’existence. Puis, en quelques années, le sida a transformé
nos organisations naissantes. Que sont devenus les mémoires de nos pairs,
de nos amants disparus ? Certes, Les homosexuel(e)s se reproduisent de bouche
à oreille ( Place Saint Ravy, Montpellier, 1980 ) …
=> En 2005,
on pend les homosexuels à quelques heures d’avion
d’ici …
En ces temps de retour de l’ordre moral, le texte/manifeste de Gilles
Chatelet La République
des chiennes ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra
pas est toujours de vigueur.
Pour résister, faire vivre la mémoire. Vers un deuxième
acte ?
Début 2006 > TOUJOURS PAS d'ouverture du CADHP
: malgré les objectifs annoncés par la Mairie de Paris
> Mairie de Paris : Dossier Grands projets à venir [ paris.fr
] décembre 2002
> Mairie de Paris : Actualités [ à Paris magazine
] novembre 2002
=> Projet
d'un Centre de Documentation Homosexuelle
Mettre à disposition du public et des chercheurs
un fonds documentaire, une bibliothèque, un kiosque presse, un espace
multimédia, un site internet et accueillir parallèlement colloques
et expositions.
Tels sont les objectifs du futur Centre d’Archives
et de Documentation Homosexuelles [ de Paris ] qui
devrait voir le jour d’ici à deux ans.
Après Londres, Berlin, Montréal, San Francisco et Barcelone, le
Conseil de Paris a apporté son soutien à la réalisation
de ce projet [ de l' AP CADHP ] dans la capitale
française.
Début 2006 > Engagement AP CADHP toujours NON
respecté : Un état d'avancement du projet sera régulièrement
présenté devant le Conseil de l'Inter-LGBT ...
> Archives
Gay : l'Inter-LGBT contre la polémique [ e-llico.com
] 13 1 2003
L’Inter-LGBT intervient à son tour dans la polémique sur
le Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles.
"L'Inter-LGBT a souhaité la création
d'un Centre d'archives et de documentation, sur l'ensemble des minorités
sexuelles, qui s'inscrive résolument dans la société
: par la mise en place d'un service de documentation ouvert à toutes
et à tous, par le recueil d'archives de diverses sources, sans exclusion,
par la valorisation des documents d'une histoire fragile et méconnue.
Elle exprime sa satisfaction d'avoir vu ce souhait concrétisé
par le projet de l'Association de Préfiguration du Centre, animée
par Christopher Miles, Florence Tamagne et Jean Le Bitoux, et se réjouit
du soutien apporté par la Ville [ de Paris ] à
ce projet ".
L'Inter-LGBT regrette la polémique née autour de la pétition
Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes dans le projet du futur Centre
de documentation et d'archives homosexuelles de Paris qui lui a notamment
été adressée, ainsi que l'exploitation qui en a été
faite dans la presse.
Afin d'en savoir plus, et de connaître les explications
des premiers intéressés, Jean Le Bitoux, co-initiateur du projet
du CADHP a été invité lors du dernier Conseil. Il
a ainsi pu réaffirmer que le projet, aujourd'hui dans sa phase de préfiguration,
était ouvert à toutes les contributions, et que, contrairement
aux affirmations erronées de la pétition, la composition du comité
scientifique du Centre reflétait une réelle mixité, et
s'approcherait de la parité dans les prochains mois.
Un état d'avancement du projet sera régulièrement
présenté devant le Conseil de l'Inter-LGBT. L'Inter-LGBT
rappelle son souci constant d'une concertation entre les différentes
composantes du mouvement lesbien, gai, bi et trans. Elle appuie en particulier
les démarches constructives de la Coordination Lesbienne en France, des
Archives Lesbiennes et du Collectif Existrans vis-à-vis du CADHP afin
de s'en rapprocher et de proposer de nouvelles contributions au projet.
L'Inter-LGBT se déclare "disponible, si cela
s'avérait nécessaire, pour poursuivre la discussion avec les différents
protagonistes. Elle souhaite que cesse la polémique qui jette le discrédit
sur l'ensemble du mouvement LGBT afin que le projet du CADHP puisse se développer
dans la sérénité et dans le respect des principes de neutralité
et de pluralité qu'il s'est donné".
Début 2006 > L’ouverture au public
est prévu pour 2005 : TOUJOURS PAS
d'ouverture du CADHP, déjà reportée d'année en année
par l’Association de Préfiguration APCADHP
> Centre
d’Archives : ouverture en 2005 [ e-llico.com
] 5 1 2004
Aggiornamento pour le Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles
de Paris. Le CADHP est désormais un Carrefour de toutes les archives
et un Centre de toutes les histoires. L’ouverture
au public est prévu pour 2005.
C’est à un véritable aggiornamento qu’a procédé
l’équipe du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles
de Paris (CADHP) ces derniers mois. Le CADHP est donc désormais un Carrefour
de toutes les archives et un Centre de toutes
les histoires.
Histoire d’enterrer la polémique, la nouvelle équipe
précise dans un document de travail que Cette histoire est celle
des lesbiennes, des gays, des bis et des trans. C’est une histoire globale
d’émancipation sociale et psychologique face à la condamnation
morale et normalisatrice, le pouvoir des lois et l’obsession des médecins.
Nos histoires d’émancipation sont parfois croisées, souvent
parallèles.
Pour le moment, le projet en est toujours à la phase de préfiguration.
- L’équipe qui ne compte qu’un salarié [
Jean le Bitoux, directeur et principal initiateur du projet ] travaille
à la rédaction d’un projet définitif qui devrait
être présenté en septembre 2004, explique Stéphane
Martinet, président de l’Association de Préfiguration du
CADHP. Nous chercherons un local nous permettant d’accueillir
le public fin 2004 pour une ouverture en 2005.
Côté finances, l’association vit
encore sur la subvention de 100.000 euros votée par la Mairie de Paris
en 2002.
- Nous n’avons pas fait de nouvelle demande de subvention en 2003,
précise Stéphane Martinet. Mais nous
le ferons en 2004. Pour le moment, nous imaginons le centre idéal et
après il s’agira d’être pragmatiques en fonction de
nos moyens. Dès février 2004, un site internet renouvelé
permettra d’être informé de l’avancement de notre projet.
Pour l'année 2005 > Nouvelles demandes de subventions
de l'AP CADHP : Mairie de Paris, Ministère de la Culture ...
> CADHP
: les archives au placard ? [ e-llico.com ] 11 4 2005
... Odette Christienne, adjointe au maire en charge de la Mémoire, a
enfin reçu, début avril, après l’annonce de l’initiative
des Verts, de nouvelles informations sur ce dossier délicat.
- Nous avons obtenu un rapport d’activités ainsi qu’un
bilan financier de l’utilisation de leur subvention de 100 000 euros,
explique Patrice Porcheron, directeur de cabinet d’Odette Christienne.
Les responsables du projet nous ont indiqué que le rapport [
le résultat de la phase de préfiguration ] était, pour
le moment, soumis à l’avis d’experts, d’archivistes,
de bibliothécaires pour validation. Une fois entériné par
le conseil d’administration de l’association de préfiguration,
nous recevrons le projet définitif. Nous savons déjà qu’il
comportera un plan de développement à cinq ans et que l’activité
de bibliothèque pour le grand public initialement prévue serait
abandonnée ...
- Il est exact que nous soumettons notre projet à l’avis de professionnels,
explique l’association de préfiguration du CADHP. Une fois,
cette phase achevée, nous remettrons, avant la fin avril, notre rapport
définitif à la mairie de Paris. Il est légitime qu’on
demande des nouvelles du projet. Ce que nous pouvons dire,
c’est que nous avons transmis nos bilans moraux et financiers —
vérifiés par un commissaire aux comptes — à la mairie
de Paris. Nous envisageons d’ailleurs de faire une nouvelle demande de
subvention pour 2005.
Depuis 2002 et le versement d’une subvention de 100 000 euros, l’association
n’a en effet sollicité aucune autre subvention, mais la mairie
annonce déjà la couleur.
Nous n’avons pas eu de demandes en 2004 ni cette année,
explique Patrice Porcheron. De toutes façons, notre enveloppe budgétaire
pour 2005 ne nous permet pas de subventionner de nouveau cette structure. Par
ailleurs, il est inenvisageable que le projet dépende des seules subventions
municipales, ce serait une gestion de fait d’une structure dont je rappelle
qu’elle n’est pas un projet municipal.
Cette situation inquiète-t-elle l’équipe du futur CADHP
? Pas vraiment même si on concède avoir quelques
difficultés à mobiliser des partenaires financiers.
- Nous avons présenté notre projet au ministère de
la Culture qui semble intéressé mais c’est toujours le cas
lorsqu’on ne parle pas encore d’argent. C’est, en revanche,
plus difficile avec des financeurs privés qui, eux, comprennent mal l’intérêt
d’un tel centre.
Novembre 2005 > Les collectivités devraient
accorder un budget de fonctionnement au CADHP ...
> Archives
homosexuelles à Paris : le Rapport de préfiguration a
été remis à la Ville [ tetu.com ]
13 6 2005
Le rapport de préfiguration du Conservatoire des archives et
des mémoires homosexuelles de Paris [ nouveau nom ? du ] (CADHP) a enfin
été rendu, vendredi 10 juin, à la mairie de Paris ...
Stéphane Martinet, président de l'association
de préfiguration du CADHP, attend par pure politesse que la
mairie ait terminé la lecture du document avant de le présenter
à la région, au ministère de la Culture (appelés
à financer également le centre) et à la presse.
La conclusion de la phase de préfiguration était attendue avec
impatience depuis fin 2002, lorsqu'une subvention de 100.000 euros avait été
accordée par la mairie de Paris, afin d'imaginer un lieu pour conserver
...
À Paris, la balle est désormais dans
le camp des collectivités qui devraient nous accorder un budget de fonctionnement
en novembre prochain, explique Stéphane Martinet.
Dans ce but il rencontrera Odette Christienne, adjointe au maire de Paris chargée
de la Mémoire, à la fin du mois de juin.
Novembre 2005 > CADHP : ... ensuite dans le camp
le camp des collectivités, qui devraient nous accorder un budget en novembre
prochain. Si les budgets sont votés, le Centre pourrait ouvrir dès
2006.
> Et à
Paris ? [ Têtu magazine ] juillet 2005
Plus de deux ans après le versement de la subvention de 100.000 euros
de la Mairie, la première étape, dite de préfiguration,
du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) s'achève
enfin. Son président, Stéphane Martinet, a rendu, le 10 juin,
son rapport de préfiguration à la mairie de Paris, à
la région Île-de-France et au ministère de la Culture.
Sur l'utilisation de la subvention, chaque centime
a été dépensé de façon juste, affirme
le trésorier du CADHP, Charles Myara, qui rappelle que les comptes sont
certifiés par l'administration. Un local dans le Marais ( rendu
en décembre 2004 ) et deux employés successifs
( dont Jean Le Bitoux ) auront suffi à consommer
le crédit.
Alors que certains s'impatientent, Stéphane Martinet assure que cette
période était nécessaire pour définir un projet
à long terme.
- Dès le départ, cette subvention devait
uniquement servir aux premières analyses et à la définition
des objectifs, assure-t-il.
Même si certains proches du dossier évoquent des conflits de personnes
pour expliquer ce retard, Stéphane Martinet joue l'apaisement :
- On rend enfin notre rapport. La balle sera ensuite
dans le camp des collectivités, qui devraient nous accorder un budget
en novembre prochain.
Si les budgets sont votés, le Centre pourrait ouvrir dès
2006.
Septembre 2005 > Prise de fonction de la nouvelle
directrice du Centre départemental d’Archives de Paris
> Archives
Gay : le Centre des mémoires LGBT de Paris en stand by
[ e-llico.com ] 5 10 2205
Le Centre des mémoires LGBT Paris Ile-de-France ( ex CADHP ) n’est
pas mort-né puisque le rapport final de préfiguration est désormais
entre les mains de la mairie de Paris.
Mais celle-ci demande une expertise à ses archivistes.
Adjointe en charge de la Mémoire et des Archives, Odette Christienne
a transmis ce rapport au service départemental d’archives de Paris.
- Il est nécessaire qu’il y ait une expertise réalisée
par des archivistes professionnels, indique Patrice Porcheron, directeur
de cabinet d’Odette Christienne. C’est une volonté des
élus que cette instance puisse conseiller au mieux la future équipe
qui sera en charge de ce centre ...
En terme de calendrier, c’est moins évident
puisque la nouvelle directrice du service départemental d’archives
de Paris n’est en poste que depuis septembre et qu’il n’est
pas certain que ce dossier soit prioritaire ...
7 7 2005 > Réponse
au Conseil Municipal de Paris sur le projet CADHP [ Bulletin
Municipal Officiel de la Mairie de Paris ]
Mme Odette CHRISTIENNE, adjointe au Maire de Paris chargée de la Mémoire
et du Monde combattant, a reçu, le 21 octobre 2004, les représentants
de l’association. Nous avons évoqué le retard pris pour
la réalisation d’un centre ouvert au public.
Il est, pour l’essentiel, imputable aux difficultés rencontrées
pour trouver un local d’une surface suffisante et aux conséquences
du départ du premier dirigeant de l’association, M. Christopher
MILES, suite à sa nomination à la tête de l’Institut
français de Barcelone. Les dirigeants de l’association ont recueilli
de nombreuses promesses de cession de fonds d’archives - notamment du
groupe Illico - auxquels ils ne peuvent actuellement donner suite faute de local
d’entreposage. Nous avons noté, depuis, que le local loué
par l’association avait été rendu au bailleur.
Pour autant, le travail de préfiguration n’a pas été
abandonné. L’association avait indiqué qu’elle nous
remettrait prochainement un rapport de préfiguration présentant
les conclusions de l’étude entreprise depuis 2 ans. L’avant-projet
de ce rapport de préfiguration est actuellement soumis à un groupe
d’archivistes, de bibliothécaires et de conservateurs. Il nous
sera adressé dès qu’il aura été validé
et les dirigeants de l’association reprendront alors contact avec les
élus parisiens en charge de ce dossier pour leur soumettre un plan de
développement à 5 ans.
Le rapport financier 2003 nous a été remis et le rapport 2004
nous sera adressé dès qu’il aura été approuvé
par l’assemblée générale. La Ville de Paris, n’a,
comme vous le savez, accordé aucune subvention nouvelle à l’association
de préfiguration depuis le vote - à l’unanimité -
du projet de délibération DAC-02-348, en septembre 2002.
Les représentants de l’association de préfiguration espèrent
pouvoir transférer, à terme, la gestion du centre d’archives
à une Fondation et s’efforcent actuellement de diversifier les
ressources de l’association. Ils ont approché à cet effet
plusieurs bailleurs de fonds potentiels. Ces contacts ne se sont cependant -pour
le moment- pas encore traduits par un engagement.
10 6 2005 > Rapport
de préfiguration d'un Centre des Mémoires LGBT Paris / Ile-de-France
[ Mission de Préfiguration du CADHP ( sous-traité à
la SARL CCMO Conseil ) ]
- Sommaire ...
- Avant-propos ...
- Introduction ...
:: 1 . Vers la nécessité d'un dispositif spécifique
pour les sources archivistiques et documentaires du monde LGBT ...
:: 2 . La Mission de Préfiguration du Centre
=> ( A )
L'Association de Préfiguration du CADHP ( AP-CADHP
) *
L'idée de CADHP est née au sein d'un groupe restreint de
[ trois
] personnes qui ont défini les grands contours de ce que pourrait être
un centre des mémoires LGBT.
Une fois un premier diagnostic réalisé,
cette équipe [ de
trois personnes ( Christopher Miles, Philippe Bot' et Jean Le Bitoux ) ]
s'est constituée en association de préfiguration
: l'AP-CADHP [ le
19 décembre 2001 ].
Cette association [ de Christopher Miles, Philippe Bot' et Jean Le Bitoux ]
a dans un premier temps testé l'idée de centre, en particulier
en direction des LGBT et des partenaires potentiels ;
- elle a ensuite dressé les pistes d'un premier état des lieux
en matière archivistique et documentaire ( identification des premiers
fonds potentiels, évaluation des besoins, recensement des compétences
minimales requises, etc.) ;
- elle a enfin conçu un dossier-argumentaire de
présentation du concept de centre [ un Mémorandum ( de
2 pages ) remis le 18 6 2001 à
Christophe Girard, adjoint à la culture du Maire de Paris ] et appuyant
la mise en œuvre d'une période de pré-figuration.
=> ( B )
L'implication de la Ville de Paris
Cette action de visibilité et de promotion du projet
[ Mémorandum LGP remis le
18 6 2001 à Christophe Girard, adjoint à la culture du Maire
de Paris ] a conduit le candidat Bertrand Delanoë
à soutenir le projet d'un centre des mémoires LGBT lors de sa
campagne pour les élections municipales de 2001, et à en proposer
la feuille de route [ lettre
du 2 mars 2001 à la Lesbian & Gay Pride Île-de-France
] :
- « Au-delà de la mémoire de la déportation,
le mouvement homosexuel français a toujours été fragile
lorsqu'il s'est agi, depuis cinquante ans, de conserver et transmettre son histoire
: écrits, témoignages, presse, revues, photos, etc.
C'est pourquoi la possibilité de créer un
lieu de documentation, d'information et de recherches autour de cette mémoire
a retenu toute mon attention.
Ce lieu serait organisé autour des fonctions d'accueil de documentation
( bibliothèque, vidéothèque, point Internet et centre de
presse ), d'exposition et d'archivage.
L'amnésie fait le lit de l'intolérance et du rejet. La Ville de
Paris, témoin de tant de pages d'histoire, se doit de cultiver sa mémoire
» ( Bertrand Delanoë, 2
mars 2001 ).
L'engagement de campagne s'est traduit en novembre 2002
par une délibération du Conseil de Paris [ siégeant
en formation de Conseil municipal le
24 9 2002 ] affectant une subvention de cent mille
euros destinée à financer la Mission de Préfiguration.
( C ) La Mission de Préfiguration ...
( D ) La méthode de travail de la Mission et le contenu du
Rapport ...
- Première partie : L'identité et les métiers
du Centre ...
:: 1 . L'identité du Centre ...
:: 2 . La vocation du Centre ...
:: 3 . Les métiers du Centre ...
=> . 31 . Le
métier de Centre d'archives ...
# Une attention particulière sera apportée
au recensement des archives privées, en particulier autour des
deux préoccupations suivantes :
. 1 . Parmi la population LGBT, on peut considérer que les gays et, dans
une moindre mesure, les lesbiennes sont historiquement mieux organisés
collectivement et mieux intégrés socialement que les autres catégories
...
Le Centre devra donc veiller à développer une démarche
active de recensement d'archives privées en direction des autres catégories
de la population LGBT et de populations minoritaires au
sein du milieu LGBT ( en raison d'une origine géographique, ethnique,
de pratiques socio-comportementales, de situations de
discrimination voire de clandestinisation, etc. ).
C'est à cette condition que l'information constituée par les LGBT
et organisée par le Centre tendra vers la plus grande diversité
et la plus grande représentativité. Cette attention se traduira
par la mise en place de procédures de partenariats
avec des relais, formels ou informels, issus de ces minorités.
. 2 . Les associations LGBT constituent un producteur majeur d'archives. Le
Centre devra donc veiller à mettre en place et proposer une politique
spécifique de recensement des archives produites par les associations
LGBT ...
# Concernant les archives privées, de quelque nature qu'elles soient,
le Centre proposera, à tout détenteur qui le souhaite, un service
de diagnostic et d'inventaire de ses fonds. Ce service se déroulera en
deux temps :
- 1 . un premier temps de description brève par le détenteur des
fonds qu'il souhaite faire recenser ; une fiche de description sera ainsi mise
en ligne sur le portail internet du Centre, à défaut envoyer par
courrier ;
- 2 . un second temps où le Centre, en fonction des informations transmises,
proposera au détenteur une procédure de diagnostic qui peut se
décliner en différentes options selon les moyens et la volonté
du détenteur ...
janvier 2005 > Interviews
de François Devoucoux du Buysson [ surlering.com
]
- auteur du pamphlet Les khmers roses : www.editeur.info/blanche.php
- co-fondateur de l'Observatoire du communautarisme : communautarisme.net
- et rédacteur en chef de la lettre satirique Le Perroquet libéré
: leperroquetlibere.com
Il dresse pour Ring un tableau peu reluisant de la vie politique parisienne.
Il dénonce la démagogie de Delanoë et la lâcheté
de la droite.
Alors que la droite ne compte déjà plus les candidats à
la candidature : Panafieu, Tibéri, Goasguen, Lellouche, Bernard Debré,
Bernard Bled ( récemment mis en examen pour détournement de fonds
), et même Villepin, Douste, Lamour ainsi que Borloo ( d'après
ce qui se murmure dans les coulisses ), la gauche continue sereinement sa politique
communautariste sans que l'opposition ne s'en émeuve plus que cela.
- Lire aussi l'article Delanoe : la politique du tout à l'ego
: http://www.surlering.com/ article.php/id/4726
:: Ring : Quel regard portez-vous sur l'opposition municipale parisienne
?
- François Devoucoux du Buysson :
Abstraction faite du manque cruel de leaders, la stratégie de la droite
est inexistante : elle a sombré dans le mutisme. Ils ont abandonné
le terrain politique. Ils pensent, à tort, qu'ils reprendront du terrain
sur le maire de Paris en surfant également sur des thématiques
comme la propreté, la proximité, la vie quotidienne ( les bouchons
) ... Ils participent aussi à la dépolitisation du débat
à Paris. En revanche, on les attend toujours sur la politique du logement.
Si ce n'est pour critiquer les choix de Delanoë sans proposer la moindre
alternative.
Sur les fêtes, ils sentent bien que l'opinion publique est agacée,
mais, en même temps, ils ont assuré qu'en cas de victoire ils garderaient
Paris-Plage. Ils font les mêmes reproches à Delanoë
que les riverains durant les comptes-rendus de mandat. Ils râlent sur
l'état des rues ou les crottes de chien ... Mais ne jugent jamais la
politique globale. Et puis, il n'y a pas une propreté de gauche ou une
propreté de droite. C'est une absurdité.
Décortiquer les subventions comme Le Perroquet
libéré essaie de le faire, l'opposition municipale n'y pense
même pas. A l'exception des arrondissements qui concernent directement
tel ou tel élu. Goasguen ( leader UMP au Conseil de Paris, NDLR
) est quasiment incollable pour le XVIe par exemple. Mais ça ne suffit
pas.
:: Ring : La droite ne dénonce jamais l'activisme homosexuel et la
politique ouvertement communautariste de Delanoë. Pourquoi ?
- François Devoucoux du Buysson :
Elle a peur d'être accusée d'homophobie.
Quand Panafieu dans VSD s'est émue - à juste titre -
de la présence du maire de Paris en tête de cortège à
la Gay Pride, elle s'est faite insultée partout. La presse a
relayé complaisamment les communiqués haineux qui émanaient
d'associations homosexuelles.
Effectivement, cela peut calmer les plus valeureux. Pourtant, il y a des choses
à dire.
Le Centre d'Archives Gays et Lesbiens
[ projet de Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( AP
CADHP ) ] est un gouffre financier, et n'a toujours pas
vu le jour. Cent mille euros lui ont été attribués, voilà
deux ans. C'est la gabegie.
Le responsable, un personnage sulfureux, a été viré récemment
parce qu'il n'a rien foutu. C'est un vieux militant des années 70. Il
justifie notamment la pédophilie. Il s'appelle Jean Le Bitoux : le fondateur
de Gai-Pied.
Stupidement, la droite avait voté pour ce projet, histoire d'éviter
les ennuis. Résultat, ce machin a été voté
à l'unanimité et maintenant la droite peut difficilement faire
entendre sa voix sur cette question.
Un festival de films, Cineffable, a également été
interdit aux hommes. Et la droite n'a strictement rien dit. Et là encore
: quinze mille euros de subventions.
La droite ne précise même pas que toutes ces mesures n'étaient
inscrites nulle part dans le programme de Delanoë. Il s'agissait uniquement
de promesses écrites faites à des assoc' gay pendant la campagne.
Mais ce n'est pas tout : des clubs de sports gays et lesbiens ont bénéficié
d'horaires aménagés pour s'entraîner dans les stades parisiens
! On imagine le tollé si c'était l'UOIF qui avait formulé
une telle demande ...
15 4 2004 > Précisions
dans laffaire CLIT contre l'historienne Marie-Jo Bonnet
[ tetu.com ]
( Justice ) France : Dans le Quotidien du 30 mars 2004,
nous faisions état de lordonnance de non-lieu rendue dans laffaire
opposant lhistorienne Marie-Jo Bonnet à Georgette W.
Butch et deux autres adhérentes du Commando des Lesbiennes Insoumises
et Transgressives ( CLIT ).
Marie-Jo Bonnet, qui avait porté plainte après
avoir reçu chez elle 5 tampax usagés ( action revendiquée
par le CLIT ), a tenu à apporter quelques précisions
:
- Lors de l'entrevue avec Mme la Juge d'Instruction,
nous avons convenu de pacifier les choses et ne pas aller jusqu'au procès,
à condition toutefois que je reçoive des lettres d'excuse des
trois jeunes filles mises en examen, nous écrit-elle.
- Georgette
W. Butch, m'a envoyé une lettre d'excuse datée du 4 décembre
2003, ainsi que les deux autres jeunes filles. J'ai informé Mme La Juge
d'instruction que j'avais reçu les lettres d'excuse, et qu'en conséquence
j'estimais qu'une solution amiable avait été trouvée.
14 4 2004 > Droit
de réponse de l'historienne Marie-Jo Bonnet au magazine Têtu sur
sa plainte contre le CLIT [ feministe.net ]
Marie-Jo BONNET, Docteur en Histoire : Paris, 14 avril 2004,
Le journal Têtu a fait état dernièrement de l'Ordonnance
de non-lieu rendue par le Juge d'Instruction le 3 février dernier
à la suite de la Plainte contre X que
j'avais déposée le 23 décembre 2002 pour envois anonymes
de tampax ensanglantés, cinq jours durant, suivis d'une lettre injuriante.
Le journal a basé son information sur les
dires de Esther Boschko, alias Georgette W. Butch, qui s'est bien gardée
de dire l'essentiel. A savoir :
- 1 . Les qualifications ont été augmentées par le Ministère
Public à : Violences volontaires en réunion
avec préméditation et Menace
ou acte d'intimidation pour déterminer une victime à ne pas porter
plainte ou à se rétracter. Trois jeunes filles ont
été mises en examen, dont Esther Boschko.
- 2 . Lors de l'entrevue avec Mme la Juge d'Instruction, nous avons convenu
de pacifier les choses et ne pas aller jusqu'au procès, à
condition toutefois que je reçoive des lettres d'excuse des trois jeunes
filles mises en examen, sachant que l'une d'entre elles s'était déjà
longuement excusée auprès de moi, regrettant d'avoir été
entraînée dans cette action de Commando sans même
me connaître.
- 3 . Lors de la confrontation en novembre 2003, j'ai
confirmé mes propos précédents en ajoutant que l'envoi
de tampax ensanglantés était une méthode pratiquée
par l'extrême droite dans sa lutte contre l'avortement.
- 4 . Esther Boschko, allias Georgette W. Butch, m'a envoyé
une lettre d'excuse datée du 4 décembre 2003, ainsi que les deux
autres jeunes filles.
- 5 . J'ai informé Mme La Juge d'instruction que j'avais reçu
les lettres d'excuse, et qu'en conséquence j'estimais qu'une solution
amiable avait été trouvée.
- 6 . L'ordonnance suivante a été rendue le 3 février 2004
: Déclarons n'y avoir lieu à suivre
en l'état et ordonnons le dépôt du dossier au greffe pour
y être repris s'il survenait des charges nouvelles.
Je demande au journal Têtu de publier intégralement mon
communiqué.
[ signature de ] Marie-Jo Bonnet
Avril 2004 > Licenciement du Responsable du Comité
d'Acquisition ( et/ou Directeur ? ) de l'AP CADHP
> L’histoire
Gays : archives enterrées [ nouvelobs.com
] 19 5 2005
Annoncé pour fin 2004, puis début 2005, le projet du futur Centre
d’Archives et de Documentation Homosexuel de Paris ( CADHP ) n’est
toujours pas arrivé sur le bureau d’Odette Christienne, adjointe
de Bertrand Delanoë, chargée de la mémoire.
En 2002, la Mairie de Paris accorde une subvention de 100.000 € pour préfigurer
un Centre d’Archives Homosexuel.
Polémique dès le début. Sur la parité
du Conseil d’Administration ( aujourd’hui respectée ), sur
le président ( aujourd’hui remplacé par Stéphane
Martinet ), sur l’initiateur du projet et seul salarié de l’association,
Jean Le Bitoux ( licencié en avril 2004 ) … Autant de facteurs
qui ralentissent les travaux.
Aujourd’hui, les 100.000 € sont épuisés, le local qui
a servi de siège à l’association a fermé le 15 janvier
dernier.
Quant au rapport de faisabilité, on ne finit plus d’attendre ce
qu’il va préconiser. Stéphane Martinet assure qu’il
sera remis très prochainement à l’Hôtel de
Ville. La Mairie, qui n’a aucune envie de faire de vagues, estime qu’elle
n’en est plus à quelques semaines près ...
Mais il reste encore beaucoup de questions en suspens, notamment sur son financement.
Le dossier embarrasse la municipalité face à l’embourbement
de la situation au fil des mois. Avec le risque, à force de jouer à
l’Arlésienne, que le futur CADHP ne tourne au Titanic.
30 3 2004 > Non-lieu
dans l’affaire Marie-Jo Bonnet / CLIT [ tetu.com
]
Selon nos informations, Georgette W. Butch, cofondatrice du Commando
des Lesbiennes Insoumises et Transgressives ( CLIT ), a bénéficié
d’un non-lieu dans l’affaire qui l’opposait à l’historienne
Marie-Jo Bonnet. L’ordonnance a été prononcée le
2 février dernier par le Tribunal de Grande Instance de Paris. Marie-Jo
Bonnet avait porté plainte pour blessures volontaires sans ITT
( Incapacité Temporaire de Travail ) suite
à l’envoi de plusieurs tampons usagés à son domicile,
en décembre 2002.
L’action avait été revendiquée par le CLIT,
qui l’avait justifiée par les prises de positions
de Marie-Jo Bonnet contre le Centre d’Archives [ et de Documentation
Homosexuelles de Paris ] ( CADHP ) piloté par Jean
Le Bitoux ( lire Têtu n° 79 ).
Marie-Hélène Bourcier et la journaliste
Blandine Grosjean [ la journaliste auteure de l'article Des
lesbiennes parisiennes contre le machisme gay : elles s'estiment exclues du
projet de Centre d'Archives Homosexuelles [de Paris (CADHP)], publié
par ] ( Libération ) avaient également été
visées par le CLIT, mais elles n’avaient pas souhaité
donner suite.
22 5 2003 > Communiqué
de l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation
Homosexuelles de Paris [ AP CADHP ]
9 5 2003 > Assemblée
Générale de l'Association de Préfiguration du Centre
d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris [ AP CADHP ]
Lors de son Assemblée Générale annuelle du 9 mai 2003,
l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation
Homosexuelles de Paris ( APCADHP ) a procédé au renouvellement
des ses instances.
=> Elle a porté
le nombre de son Conseil d'Administration à 10 personnes. Celui-ci,
désormais paritaire est composé de :
- Yves Clerget ( Architecte, cofondateur des Mots à la bouche )
- Catherine Daniel ( Psychothérapeute, formatrice
à FAG [ FAGG ] )
- René Lalement ( Enseignant, chercheur, ancien Président de l'Inter
LGBT )
- Philippe Lasterle ( Historien, documentaliste )
- Catherine Marjollet ( Psychanalyste, cofondatrice de Lesbia )
- Stéphane Martinet ( [ Adjoint au maire
du 11ème arrondissement de Paris ], Conseiller
culturel [ Conseil Régional d'Ile de France ],
ancien Président de HES [ Homosexualités Et Socialisme
] )
- Charles Myara ( Editeur, spécialisé en multimédia et
bibliographie, ancien Vice-président du Beit Haverim )
- Geneviève Pastre ( Ecrivain, éditeur, ancienne Présidente
de Fréquence gaie )
- Isabelle Serve ( Professeur de droit, Présidente de l'association lesbienne
La Lune, Strasbourg )
- Florence Tamagne ( Docteur de l'Institut d'Etudes Politiques
de Paris, auteur, professeur à l'Université de Lille 3 )
=> En son sein, le Conseil
d'Administration a élu un Bureau, également paritaire :
- Stéphane Martinet, Président
- Florence Tamagne, Vice-Présidente
- Charles Myara, Secrétaire
- Catherine Daniel, Trésorière
=> L'AP CADHP est aujourd'hui
dotée d'un local situé 37, rue Notre Dame de Nazareth, 75003
Paris.
=> Le Conseil d'Administration
a en outre procédé à la nomination de
son responsable du Comité d'acquisition : Jean Le Bitoux [ co-fondateur
de l'AP CADHP, ex. Secrétaire ( C.A. 2001 - 2003 ) ]
Avril 2003 > Au
secours, les folles s'affolent ! [ Ex'ist ]
Décidemment, rien ne va plus. Guerre en Irak, dépression économique,
grèves à répétition, ...
Le monde va mal ! Heureusement que le soleil brille, sinon, il y aurait de quoi
se flinguer ...
Pendant ce temps-là, des pédés pseudo-intellos
( façon gauche caviar ) mais surtout très
parisiens, s'écharpent à coups ( d'éventails ! )
avec l'élite des lesbiennes parisiennes, et pour
quoi ?
Pour savoir comment se répartir les sièges de la Commission travaillant
sur un projet déjà coulé ( médiatiquement du moins
), la création d'un Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles
de Paris ( CADHP ).
Et pendant que ce ramassis de folles s'insulte pour savoir
comment dilapider les 100.000 euros de subventions ( eh oui quand même
! ) déjà versées par la Mairie de
Paris pour ce projet, pas un n'a l'air de s'émouvoir sur le fait que
ce Centre restreigne sa dénomination à Paris.
Quand cette pseudo - élite parisianiste ( qui s'imagine encore qu'au-delà
du Marais, c'est la campagne et que, passé le périphérique,
il faut se faire vacciner contre la rage ) daignera s'apercevoir que la province
existe et que plutôt que de s'insulter pour savoir quel nombre de siège
réserver aux gays, aux lesbiennes, aux bis ou aux trans ( et pourquoi
pas aux camionneurs actifs, aux footballeurs honteux et aux éjaculateurs
précoces ... ? ), ils feraient mieux d'appeler leur Centre de
France ou Centre National pour ne pas donner une fois
de plus aux provinciaux l'impression qu'ils sont exclus, il y aurait alors un
vrai progrès !
- Messieurs les intellectuels subventionnés
grassement par la Mairie de Paris à flatter votre égocentrisme,
sachez que ça ne vous prendra pas beaucoup de place dans votre précieux
futur Centre parisien, car en Province, on vient tout juste de découvrir
l'écriture ! [ ? ]
On n'a donc pas grand-chose à archiver ...
[ ? ]
Au secours, les folles s'affolent ! La rédac.
novembre 2002 > La presse lue et analysée pour vous : sur la protection
de l'enfance et la promotion de la famille [ centredeformation.net ]
=> Au
nom du respect pour la création artistique … pas d’interdiction
pour le roman traitant de la pédophilie
- Il y aurait quelque incohérence à interdire de vente aux
mineurs le livre de M. Jones-Gorlin, alors que de nombreux ouvrages comportant
des scènes aussi condamnables sont en vente libre en librairie,
explique Nicolas Sarkozy ( Libération, 12 octobre ). Bien que la corrélation
entre la pornographie et les agressions sexuelles soit avérée,
le ministre de l’intérieur ne semble pas mesurer le danger que
peut causer la parution d’un roman racontant la vie d’un assassin
pédophile.
- Je veux rétablir l’ordre public, pas l’ordre moral,
commente-t-il au sujet de l’affaire Rose bonbon ( Le Figaro, 14 octobre
). Le roman ne fera l’objet d’aucune mesure d’interdiction
prévue par la loi du 16 juillet 1949 ( AFP, 11 octobre ), qui aurait
permis au ministère d’interdire d’une part la vente de la
publication aux mineurs, d’autre part son exposition à la vue du
public, ainsi que la publicité en sa faveur.
Quant au ministre de la Culture, il s’est vaillamment illustré
en se prononçant contre toute censure de l’ouvrage ( Le
Monde, 6 octobre ).
Point commun avec Jack Lang qui déclarait : ne confondons pas tout,
la pédophilie est une chose, la liberté d’expression en
est une autre ( Valeurs Actuelles, 18 octobre ).
M. Sarkozy a de son côté évoqué le fait que le
livre n’est pas destiné à un public mineur. Le risque qu’il
soit lu par des jeunes enfants est faible et en tous cas moindre que s’il
s’agissait d’un film télévisuel.
Ironie de l’histoire, lit-on dans le Figaro ( 12 octobre ), au même
moment, un sondage CSA / Marianne indique que 3 Français sur 4 estiment
que les autorités doivent pouvoir interdire ou censurer certaines œuvres
…
=> Une
prise de conscience tardive : débat autour de la censure de
la pornographie à la TV
Alerté par un rapport sur les dangers que représentent les films
X pour les enfants et les adolescents, Dominique Baudis, président du
Conseil Supérieur de l’Audiovisuel ( CSA ), a demandé au
gouvernement et aux parlementaires de légiférer pour interdire
la diffusion de programmes pornographiques ou de violence gratuite à
la télévision ( Le Monde Télévision, 21 septembre
). Plus de 900 programmes diffusés chaque mois sont concernés
par cette demande…
Christian Jacob, le ministre délégué à la famille,
a réaffirmé son accord avec M. Baudis.
De son côté, liberté d’expression oblige, le très
libéral Jean-Jacques Aillagon - nommé par certains le cheval
de Troie de la gauche "bobo" dans le gouvernement Raffarin (
Le Figaro, 14 octobre ) - a précisé qu’à partir
du moment où un accès immédiat à ces programmes
n’est pas possible, lorsqu’il y a cryptage ou abonnement particulier,
les parents peuvent exercer leur responsabilité.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, Ségolène Royal
semble pour une fois partager l’avis de la droite : elle a déclaré
au Grand Jury RTL - Le Monde - LCI : Je crois que projeter des images pornographiques
à des jeunes enfants, c’est une forme insupportable de violence
(...). Il ne faut pas avoir peur d’affirmer un certain nombre de principes.
Tant qu’il n’y a pas de double cryptage -à l’émission
et à la réception-, suspendons la diffusion des films d’extrême
violence. Il ne s’agit pas de censure, mais de protection de l’enfance
et de l’adolescence.
Afin de décourager les réalisateurs de programmes pornographiques,
le député UDF Charles de Courson avait déposé un
amendement, adopté par l’Assemblée Nationale le 11 octobre,
qui prévoyait de passer de 30 % à 60 % la surtaxe sur les
films X – en plus de l’impôt sur les sociétés
- ce qui aurait porté le niveau d’imposition à plus de 90
% ( Le Journal du Dimanche, 20 octobre ).
Peine perdue puisqu’Alain Lambert, ministre délégué
au budget, a demandé le retrait de cet amendement, le gouvernement ne
souhaitant pas régler les problèmes de moralité publique
par la fiscalité ( La Croix, 21 octobre ). Dommage…
=> Un
pas en avant, deux pas en arrière : la
droite limite l’influence des lobbies homosexuels, la Mairie de Paris
la favorise
Il existe dans notre pays un Conseil Supérieur de l’Information
Sexuelle ( CSIS ) qui a notamment exercé son influence dans les débats
sur la contraception et l’avortement. Libération ( 14 septembre
) note que Familles de France et les Associations Familiales Catholiques en
avaient été évincées par le gouvernement Jospin.
Avec le gouvernement Raffarin, ces deux associations, au profil nettement
conservateur souligne Le Monde ( 17 septembre ), réapparaissent
au sein du CSIS, reléguant à un rôle purement consultatif,
la CADAC ( Coordination des Associations pour le Droit à l’Avortement
et à la Contraception ) et l’APGL ( Association des Parents et
futurs parents Gays et Lesbiens ).
Si les homosexuels sont écartés du CSIS,
ils peuvent cependant se consoler avec l’ouverture prochaine à
Paris d’un Centre d’Archives et de Documentation Homosexuels, à
l’image de ce qui existe à Londres, Berlin, Montréal, San
Francisco et Barcelone ( AFP, 24 septembre ).
Lors de la présentation de ce projet, Christophe
Girard, adjoint au maire chargé de la Culture, a assuré qu’il
était du devoir d’une ville comme Paris de rappeler
les principes de notre République, qui sont ceux des droits de l’homme.
D’où la subvention de 100.000 euros accordée
par la ville pour ce Centre, qui devrait voir le jour dans deux ans
...
novembre 2002 > projet de l'Association de Préfiguration du CADHP
[ revue du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ] n°
1
Introduction au dossier
=> I . Un
projet nécessaire ...
=> II . Un projet qui doit fédérer des soutiens et des financements
...
=> III . Les
principaux axes du projet
- 1 . Le centre d’archives ...
- 2 . Le centre de ressources documentaires ...
Enfin, l'espace multimédia devrait comprendre une
vidéothèque intégrant films et reportages télévisés,
une sonothèque réunissant les documents sonores ( émissions
de radio, témoignages et entretiens, disques ).
La montée en puissance des moyens informatiques
devrait permettre la consultation sur écrans informatiques, après
numérisation, comme à la BNF actuellement. Des
questions de droits doivent être également résolues.
Le centre de ressources documentaires comprendrait bien entendu un certain
nombre d’écrans informatiques donnant accès à la
base de données du Centre ( catalogues ), mais aussi à des recherches
documentaires sur Internet, assistées par le site ou le portail du Centre.
La phase de Préfiguration doit permettre de cerner précisément,
avec l’aide du Comité d’acquisition,
l’ampleur du fonds à constituer pour ce centre de ressources, les
étapes dans la constitution de ce fonds, du plus au moins prioritaire,
de répondre à certaines questions délicates
( ex. : quel traitement pour la pornographie, pour les ouvrages de tendance
pédérastique ou sadomasochiste, etc. ).
- 3 . Le site Internet ...
=> IV . Le fonctionnement
Structuré autour d'un Comité d'acquisition
et de ses commissions, le fonctionnement du Centre doit s'appuyer sur
des bases administratives rigoureuses.
- 1 . Le Comité d'acquisition
L'épine dorsale du fonctionnement intellectuel
du Centre sera un Comité d'acquisition, constitué d'une soixantaine
de personnes. Cerveau du centre, il lui proposera des axes de travail, de recherche
et d'acquisition.
En ce qui concerne les archives, il identilie les fonds d'archives en recherchant
les possesseurs privés ou publics de ces tonds. Il suscite, encourage
et rassemble les dons, legs ou dépôts d'archives éparses.
Il valide le bien-fondé des propositions spontanées de dons ou
de dépôts reçues par le centre.
Il détermine les documents essentiels qui doivent
constituer le fonds du centre de ressources documentaires et oriente la politique
d'acquisition et d'enrichissement documentaire.
Son travail contribue à la constitution de la bibliographie indispensable
à la conduite de cette politique :
- Il doit donc nouer des liens avec des personnes qui détiennent des
archives et peuvent indiquer des pistes de recherche.
- Il doit aussi développer une politique de partenariats scientifiques,
pour accroître au maximum les champs de recherche et s'ouvrir aux autres
cultures : avec des partenaires institutionnels, publics ou parapublics, en
France ou à l'étranger : universités, bibliothèques,
IN A, etc. ; avec les centres d'archives et les bibliothèques gay existant
dans le monde et en France ; avec les librairies et les éditeurs gay
et lesbiens.
II pourrait comporter 4 commissions, qui pourront s'organiser
en groupes de travail autour d'approches plus spécifiques :
- Une commission scientifique ...
- Une commission presse ...
- Une commission associative ...
- Une commission culturelle ...
novembre 2002 :
Revue du CADHP n° 1 > [ Grandes promesses de ] Christopher Miles, président
et co-fondateur [ avec Jean Le Bitoux et Philippe Bot' ] de l'Association
de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles
de Paris ( AP CADHP )
27 8 2002 > La
Mairie de Paris va proposer une formation sur le thème de l'homosexualité
à ses travailleurs sociaux [ gay.com ]
La Mairie de Paris, dans le cadre de la gestion des ressources humaines, organise
régulièrement des sessions de formations thématiques pour
diverse catégorie de personnel.
Dans le cadre de ces formations thématiques, elle
réunira très prochainement ses travailleurs sociaux pour une formation
sur l'homosexualité et contre l'homophobie.
Cette formation est une grande première pour Paris. De plus, ce type
de formation n'a jamais eu lieu dans aucune autre grande collectivité
locale de France.
Le module de sensibilisation sera proposé par FAG
[ FAGG ( changement
de nom le 14 1 2004 ) ] ( Formation pour une Approche
de la question Gaie [ et
de l'identité de Genre ] ).
- Une psychologue [ Daniel Catherine : psychothérapeute
],
- le coordinateur de ligne Azur [ René-Paul Leraton : www.ligneazur.org
]
- et un journaliste-historien [ Jean Le Bitoux
: initiateur du projet AP CADHP ( Centre d'Archives et de Documentation
Homosexuelles de Paris ) ]
en seront les intervenants.
A l'issue de cette formation, un questionnaire tentera de cibler les éventuels
demandes des travailleurs sociaux de Paris et évaluera si des formations
plus précises s'avèrent nécessaires afin d'apporter des
informations complémentaires.
26 8 2002 > Paris
: Une formation pour les travailleurs sociaux [ tetu.com
]
Dans le cadre de la gestion des ressources humaines de ses 42.000 agents, la
mairie de Paris organise régulièrement des sessions de formations
et d'informations thématiques sur divers sujets jugés sensibles,
comme les violences dont sont victimes les femmes etc.
Pour la première fois, pendant la deuxième
quinzaine de septembre, la Direction des Affaires Sociales de la ville de Paris
( DASES ) réunira ses travailleurs sociaux pour
une session d'information pédagogique sur l'homosexualité et contre
l'homophobie, au cours de laquelle interviendra notamment René-Paul Leraton,
le coordinateur de la Ligne Azur. [ www.ligneazur.org
]
Les 200 travailleurs sociaux concernés devraient recevoir l'annuaire
associatif Genres, publié par le Centre Gai et Lesbien de Paris
[ CGL ]. A l'issue de la formation, ils devront répondre à un
questionnaire visant à cibler leurs éventuelles demandes, afin
de déterminer si des formations plus pointues sont nécessaires.
Cette session a été confiée à
par FAG [ FAGG ( changement
de nom le 14 1 2004 ) ] ( Formation pour une Approche
de la question Gaie [ et
de l'identité de Genre ] ).
Pour contacter FAG : fag@france.qrd.org [ http://www.fagg.org/
clients.php]
19 12 2001 > communiqué
de l'AP CADHP [ Association de Préfiguration
du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ]
Bonjour à tous, nous vous remercions de bien vouloir prêter
attention au communiqué de presse ci-dessous et de lui donner le meilleur
écho.
Merci. Ce message vous a été adressé par Franck ANTONI,
membre de la Commission Internet du CADHP
=> Communiqué
de presse
Depuis le printemps 2001, une petite équipe, structurée
en association, travaille à l'élaboration d'un projet de Centre
d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ).
Ce Centre aurait pour vocation de regrouper, inventorier, conserver et mettre
à disposition du public les traces de l'histoire de l'homosexualité
en France.
Un projet d'une telle ampleur nécessite un appui
politique. Les premiers contacts pris avec la Mairie de Paris se sont
révélés très fructueux.
Interviewé dans Illico du 13 décembre, Bertrand Delanoë,
Maire de Paris, a déclaré :
- Je souhaite que ce projet voit le jour, à
l'instar de ce qui existe dans d'autres capitales. L'horizon serait plutôt
2003.
En tout état de cause, le dossier est porté par des personnes
compétentes et sérieuses.
Nous examinons d'ailleurs sérieusement la possibilité de les aider
à réaliser une étude de faisabilité précise,
dès cette année.
Les personnes intéressées par cette initiative peuvent s'abonner
à notre liste de diffusion, Archives gay : http://fr.groups.yahoo.com/
group/archives-gay/ pour être informées de l'évolution
du projet,
=> Le dossier présenté à la Mairie
de Paris : http://www.madfix.com/
Ledossier/DossierCADHP.html
Pour toute information en complément du présent communiqué,
les journalistes peuvent contacter Philippe BOT', [ trésorier ] membre
du bureau du CADHP, par e-mail : mail to cadhp@madfix.com
19 12 2001 > Déclaration
légale à la Préfecture de Police de Paris de l'AP CADHP
=> création officielle de l'Association de Préfiguration du
Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ...
- Objet : mettre en place à Paris, par tous moyens
appropriés, un centre d’archives et de documentation sur les
minorités sexuelles, qui sera mis à la disposition de toute
personne désireuse de se documenter et/ou de conduire des recherches
sur les sexualités minoritaires.
- Siège social : 33, rue Richer, 75009 Paris
...
=> Publication
légale de l'enregistrement de l'AP CADHP [ Journal
Officiel ] 26 1 2002
19 12 2001 > Création
de l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation
Homosexuelles de Paris [ déclaration de l'AP CADHP
à la Préfecture de Police de Paris ]
[...] de procéder à la déclaration de l'association dite
" Association de Préfiguration du Centre d'Archives
et de Documentation Homosexuelles de Paris ",
dont le siège est à
Paris IXème, au 33 de la rue Richer : chez M. Jean Le Bitoux.
Cette association a pour objet :
mettre en place à Paris, par tous moyens appropriés, un centre
darchives et de documentation sur les minorités sexuelles,
qui sera mis à la disposition de toute personne désireuse de se
documenter et/ou de conduire des recherches sur les sexualités minoritaires.
Les personnes chargées de son Administration ou de sa Direction
sont
- M. Miles Christopher [...] :
président ,
- M. Bot' Philippe [...] : trésorier ,
- M. Le Bitoux Jean [...] : secrétaire.
[...]
12 7 2001 : illico (page 7) Jean François Laforgerie > Une Mairie
pro homo { ... Quelque 80 associations ont été reçues [le
lundi 18 juin], plus de trois heures, par des représentants de l'actuelle
municipalité ...
18 6 2001 : Lesbian & Gay Pride IdF > rapport d'activités 2001
{ ... Le 18 juin, une rencontre [de l'association LGP IdF] a eu lieu avec Christophe
Girard, adjoint chargé de la culture : un soutien de principe a été
accordé pour la mise sur pied d'un tel projet, bien que la décision
revienne au Maire. La discussion suit actuellement son cours avec l'Hôtel
de Ville ...
[remise à l'adjoint au Maire de Paris un Mémorandum de 2 pages
avec le logo de la LGP IdF : Un outil pour la mémoire collective :
un Centre de Documentation et d'Archives consacré aux homosexuels]
18 6 2001
: gay.com > 80 associations gays et lesbiennes reçues à
la Mairie de Paris { ... ont rencontré Maires Adjoints et Conseillers
à la Mairie de Paris lundi 18 juin pendant près de 3 heures. Cette
rencontre, qui était une première à l'Hôtel de Ville,
a permis à de nombreux responsables associatifs de rencontrer une dizaine
de Maires adjoints (ou leurs représentants, chargés des associations
et de la Culture ...
13 6 2001 : Lesbian & Gay Pride IdF > rapport d'activités 2001
{ ... Le 13 juin, une rencontre a lieu avec Odette Christienne, adjointe chargée
de la mémoire. La délégation [ de l'association LGP IdF
] était composée de Jean Le Bitoux, René Lallement et d'Alain
Piriou, accompagnée de Christopher Miles. L'objet de la discussion était
la mise sur pied d'un Centre d'Archives et de Documentation sur les homosexualités.
L'échange, bien que cordial, n'a pas été des plus fructueux
...
31 5 2001 > L'histoire
des gays est mal connue [ illico ]
Adjointe au maire de Paris chargée de la Mémoire
et du Monde Combattant, Odette Christienne, explique pourquoi la Ville reconnaît
la déportation homosexuelle et ce qu’elle compte faire sur la question
de la mémoire homosexuelle.
- Pour la première fois, des élus parisiens, dont vous, ont
assisté au dépôt de gerbe par les associations homosexuelles.
Pourquoi ?
:: Ma présence à cette cérémonie traduit quelque
chose. Elle n’est pas anodine. Je représente le monde combattant.
C’est un geste qui m’a paru normal, qui m’engage personnellement
et qui engage, bien entendu, la Ville. Mais mon premier mouvement a d’abord
été personnel.
- Etes-vous favorable à une seule et même cérémonie
pour commémorer l’ensemble des déportés ?
:: Je pense qu’il n’y a pas de raison de faire plusieurs cérémonies.
Cela étant, les groupes doivent rester libres, s’ils souhaitent
d’organiser des cérémonies spécifiques. Lorsqu’il
s’agit d’une cérémonie commune, je pense que les homosexuels
doivent être présents comme les autres, qu’ils doivent pouvoir
déposer une gerbe lors de la cérémonie officielle au même
titre que d’autres.
- La réticence de certains groupes de déportés sur
l’hommage aux déportés homosexuels est, selon vous d’ordre
moral ou d’ordre historique ?
:: Il y a les deux lorsque vous entendez les discours. Certains disent les homosexuels
n’ont pas été exterminés. Chez d’autres, il
y a d’abord une réticence d’ordre moral. Le rejet n’a
pas une cause unique.
- Etes-vous favorable à la création à Paris d’un
lieu spécifique pour la commémoration de la déportation
homosexuelle ?
:: Toute association a le droit de proposer une telle chose. Tous les monuments
commémoratifs qui existent déjà ont été faits
à la demande d’associations. Personnellement, je suis pour les
lieux communs. Je pense que les dépôts de gerbes pour les homosexuels,
pour les Tziganes … doivent pouvoir se faire dans les monuments communs
à tous. Je ne prendrai donc pas une telle initiative parce que je ne
fais pas de distinction entre les victimes.
- La Mémoire fait partie de vos attributions de quoi s’agit-il
?
:: La mémoire va au-delà du monde combattant. C’est la mémoire
de Paris et de ses événements forts comme la Commune.
C’est aussi une mémoire des groupes dont
les homosexuels. Je souhaite travailler avec les associations que cela intéresse
car il y a des recherches à faire, des mises en place de lieux de mémoires,
d’archives … L’histoire des homosexuels, et notamment sur
la question de la déportation, est mal connue. Du coup, il y a
souvent une suspicion à l’égard de ce que la presse dit.
La Mémoire contribuera à propos
des homosexuels comme à propos d’autres groupes, à lever
les zones d’ombres, à rendre plus visibles, à faire connaître
aux Parisiens …
25 4 2001 : Lesbian
& Gay Pride IdF > Appel à la commémoration de la déportation
homosexuelle [lors de la] Journée nationale du Souvenir de la Déportation
{ ... Entre 1933 et 1944, les lesbiennes et les homosexuels d'Europe ont été
raflés, torturés, expulsés ou envoyés en camp par
les nazis, principalement sur le territoire du IIIè Reich, dont l'Alsace
et la Moselle ... Nous souhaitons qu'un lieu de recueillement soit consacré,
à Strasbourg, au souvenir de la persécution des homosexuels européens.
7 4 2001
: Conférence sur la discrimination liée à l'orientation
sexuelle { ... annonce de soutien à la création d'un lieu
de mémoire aux fonctions d'archivage et de documentation ...
7 4 2001 : programme
de la Conférence sur la discrimination liée à l'orientation
sexuelle { De la déportation des homosexuels aux persécutions
aujourd'hui > animée par Jean Le Bitoux : Florence Tamagne, Gérard
Koskovich, Émile Letertre, Michel Celse, Jean Thébaud ...
avril 2001 :
Le Parisien > Homosexuels : comment ils vivent aujourd'hui ? { ... Arguant
que les électeurs se prononcent sur le programme et non pas sur la vie
privée des candidats, Patrick Bloche, président du groupe socialiste
au Conseil de Paris, y voit le triomphe du droit à l'indifférence.
En tout cas, les gays auront désormais un interlocuteur au cabinet du
Maire de Paris : c'est Philippe Lasnier qui devrait être nommé
Conseiller technique sur les Questions homosexuelles ...
29 3 2001 > Les
pédophiles, boucs émissaires des homos [ illico
] n° 26
Ancien co-fondateur et rédacteur en chef de Gai
Pied, Jean Le Bitoux, observateur engagé, depuis les années 70,
revient sur les rapports entre militants homos et militants pédophiles.
:: L’enfant
- En France, l’homosexualité vient d’une culture pédophile
avec André Gide.
En 1968, il existait même un comité d’action pédérastique
révolutionnaire.
Dans le discours du GLH à partir de 1975, il y a tout un héritage
du FHAR notamment sur la question pédophile. A l’époque,
il s’agissait de libérer son corps, libérer ses fantasmes.
Il ne faut pas oublier qu’à cette époque-là la majorité
est à 21 ans, ce qui est bien tard.
Dans les années 70 , tout est à libérer y compris l’enfant
qui est corseté comme la femme, comme l’homosexuel.
Aujourd’hui, on ne parle plus du tout du même enfant. L’enfant
des années 70 était l’esclave d’une vieille civilisation,
l’enfant d’aujourd’hui est extrêmement sacralisé.
:: Gai Pied
- Cela ne coulait pas de source pour tout le monde. J’ai régulièrement
été inquiet, par rapport à des articles relativement audacieux,
de représailles judiciaires.
Dans les années 70 déjà, la pédophilie est un sujet
tabou. Il y avait cependant une conscience collective qu’il fallait libérer
tout cela. René Schérer [ philosophe très engagé
en faveur de la pédophilie, ndlr ] expliquait : pendant que tout le monde
se libère, il ne faut pas oublier l’enfant.
Je crois, concernant Gai Pied, qu’est resté parfaitement gravé
le souvenir de toutes nos adolescences homosexuelles. J’ai attendu 21
ans avant d’être majeur officiellement. Mon adolescence homosexuelle
est passée à la trappe.
Ces années ont été assez douloureuses pour pas mal de gens
de ma génération. Le tabou de la pédophilie cache toute
cette période où on est adolescent, où on a des désirs
mais où on reste en carafe parce que rien n’est possible.
C’est cela dont se souvient la génération de l’équipe
Gai Pied à la fin des années 70.
:: Duvert
- Tony Duvert [ écrivain très engagé en faveur de la
pédophilie, ndlr ] tenait une rubrique dans Gai Pied où il affirmait
: la question pédophile existe et certains gays sont pédophobes
et ils considèrent que l’émancipation des homosexuels se
fera sur le dos des pédophiles.
On a inventé un homosexuel qui laisse de côté la question
pédophile.
:: Le Coral
- La date symbolique et funeste, c’est 1982, celle de l’affaire
du Coral. La gauche est au pouvoir et l’extrême droite sort une
affaire complètement farfelue, selon laquelle de grands intellectuels
de gauche et des politiques iraient visiter régulièrement un centre
pour jeunes ayant des difficultés psychologiques pour y avoir des ébats.
Il y avait là une machination médiatico-politique qui a fait peur
à tout le monde.
L’affaire du Coral constitue un arrêt, non pas de la pédophilie,
mais de la réflexion sur cette question.
:: Bouc émissaire
- Aujourd’hui, je pense que les pédophiles sont toujours les
boucs émissaires des homosexuels.
Le débat n’est plus du côté d’un espace de liberté
que les pédophiles n’ont toujours pas mais du côté
de la jeunesse des homosexuels.
25 3 2001 : Illico - Jean-françois Laforgerie > L'équipe de
Bertrand Delanoë remporte les élections à la Mairie de Paris
{ Bertrand Delanoë devient maire de Paris. Il est le premier maire ouvertement
gay d'une capitale. Nomination de Christophe Girard, un élu des Verts
ouvertement gay, comme adjoint [au Maire] à la Culture ...
19 3 2001 : Centre
Gai et Lesbien de Paris > Un homosexuel élu Maire de Paris
{ Ce 18 mars a vu l'élection historique du premier Maire de Paris ouvertement
homosexuel ... Cette victoire symbolique est d'autant plus importante pour les
jeunes gais, lesbiennes, bi et transgenre. Elle est un exemple dont ils pourront
s'inspirer pour réussir leur vie. La preuve est faite que la réussite
sociale des homosexuels peut se faire en dehors des lieux réservés,
ou du silence honteux, et dans la dignité républicaine ...
18 3 2001 : Lesbian
& Gay Pride ÎdF > Bertrand Delanoë, Maire de Paris : espoir
et vigilance
18 3 2001 : fr.gay.com
> Bertrand Delanoë, premier Maire ouvertement gay d'une capitale
14 3 2001 : france.qrd.org/assocs/hes
> appel de l'association HES (Homosexualités Et Socialisme) : Mobilisation
générale pour faire basculer Paris à gauche !
2 3 2001 : Réponse
du sénateur Bertrand Delanoë au Questionnaire aux candidats à
la Mairie de Paris de la LGBT IdF
> Chronique d'une promesse électorale : le Centre d'archives et de
documentation homosexuelles de Paris [ SexPolitique - Queer Zone 2 ] 12 4 2005
=> 2001
- 2002 :: Maux d'archives : devoir de mémoire ou exclusions
?
En mars 2001, le candidat à la mairie de Paris, Bertrand Delanoë,
a glissé dans son panier de promesses électorales la création
d'un centre d'archives dédié au mouvement homosexuel français
[23].
En septembre 2002, le Conseil de Paris accorde une subvention de 100.000 euros
à une association de préfiguration d'un centre d'archives homosexuelles
de Paris (le CADHP).
Problème : le projet se payait le luxe de faire l'impasse sur la plupart
des minorités sexuelles et de genre. Sans parler des minorités
visibles. Ne figuraient quasiment aucune référence lesbienne et
aucune référence transsexuel(l)e ou transgenre dans la bibliographie.
Le budget publicitaire n'allait qu'aux supports gais, parisiens et régionaux
[24].
Les annexes du projet traitaient exclusivement de l'histoire du Paris gai. Homocentré
et homonormatif, le futur centre faisait l'économie de pans entiers de
la culture gaie : la pornographie et les cultures SM. Et comme il fallait aussi
exclure Act-Up Paris, le sida n'était pas évoqué [25].
Mais il y avait pire : nombre des fonds d'archives listés par le CADHP
l'étaient à l'insu de leurs détenteurs qui n'avaient tout
simplement pas été contactés.
Fermé sur sa culture homosexuelle, le centre négligeait
également l'apport d'expériences bien antérieures en matière
d'archives :
- comme le travail de Hoang B. Phan et Thomas Leduc, fondateurs de l'Académie
Gay & Lesbienne, [26]
- ainsi que les réalisations du Centre Européen de recherches,
d'études et de documentation sur les sexualités plurielles et
les interculturalités, de Patrick Cardon à Lille.
Compte tenu de tous ces manquements et comme l'initiateur du projet - Jean Le
Bitoux [27] - et le président de l'association à l'époque
- Christopher Miles - refusaient tout dialogue avec les parties concernées
mais oubliées [28], les groupes Archilesb!, VigiTrans et LopattaQ se
sont formés en 2002 pour que le projet devienne représentatif
et que son contenu scientifique et politique soit revu et enrichi.
Nous demandions notamment que les lesbiennes, les transsexuel(le)s et les transgenres
soient intégrés dans la réflexion et les circuits de décision
dès la phase de préfiguration - en un mot, que le futur centre
compte avec toutes les minorités sexuelles et de genre, mais aussi ethniques.
Nous avons lancé une pétition en France et à l'étranger
en octobre 2002 qui a recueilli plus de mille signatures réunissant des
activistes, des universitaires, des chercheurs indépendants, des figures
des études LGBT, des associations, des particuliers transpédégouines
ou non, désireux de voir mis en place un dispositif de recueil, de construction
et de diffusion d'archives, dédié aux minorités sexuelles
et de genre, qui ne soit ni excluant ni scientifiquement archaïque [29].
L'autre objectif de ces groupes d'archivaction était qu'un débat
public soit ouvert sur la question des archives LGBTQ et sur les orientations
du projet.
=> Notes :
- [23] - Au-delà de la mémoire de la déportation, le
mouvement homosexuel français a toujours été fragile lorsqu'il
s'est agi, depuis cinquante ans, de conserver et de transmettre son histoire
[...] C'est pourquoi la possibilité de créer un lieu de documentation,
d'information et de recherches autour de cette mémoire a retenu toute
mon attention. Réponse écrite de Bertrand Delanoë aux
questions posées aux candidats à la mairie de Paris par l'association
Lesbian & Gay Pride-Ile de France, 2 mars 2001.
- [24] - Budget de fonctionnement indiqué pour la publicité :
1/4 de page dans Têtu : 20.000 F, 1/4 de page dans Illico : 10.000
F, presse régionale gai : 20.000 F.
- [25] - L'histoire se répète. En 1991, Act-Up Paris avait déjà
quitté la Maison des homosexualités à cause de la non-prise
en compte des lesbiennes et du sida, critiquant ainsi la politique de Jean Le
Bitoux, l'un des co-fondateurs ( Action n° 004, novembre 1991, p. 7 ). Rappelons
qu'en 1990, une première subvention de 50.000 francs avait été
accordée par le ministère de la Culture pour un projet de centre
d'archives au sein de la Maison des homosexualités ( cf. Décharges
publiques par Jean Le Bitoux in Illico, octobre 1991, p. 12 ). Malgré
les subventions publiques, celui-ci n'a jamais abouti.
- [26] - L'Académie Gay & Lesbienne a réuni plus de 20.000
documents [ collectés et archivés ] depuis 1975 http://www.archiveshomo.info
- [27] - Fort de sa qualité de président du Mémorial de
la déportation homosexuelle et de l'injonction au droit de mémoire,
Jean Le Bitoux est toujours resté insensible aux critiques en matière
de représentativité. Il s'est opposé dès le départ
à la présence de Marie-Jo Bonnet, historienne de référence
dans la culture lesbienne française et dont la thèse sur les relations
entre les femmes dirigée par Michelle Perrot ( Les Relations amoureuses
entre les femmes du XVIe au XXe siècle, Odile Jacob 1995 ) est devenu
un classique.
- [28] - En juillet 2001, Christopher Miles m'avait demandé de faire
partie du projet. Après lecture de la première mouture, je lui
avais fait part de mes réserves - le mot est faible. C'est en voyant
que Jean Le Bitoux refusait de réagir que j'ai décidé de
ne pas faire partie d'un projet discriminant et d'agir dans le cadre d'Archilesb!
- [29] - Parmi les signataires : Teresa de Lauretis, les Lesbian Archives de
New York, Alain Touraine, Virginie Despentes, Martha Gever, la Coordination
Lesbienne de France, Stephen Whittle... Liste disponible sur http://perso.wanadoo.fr/
coalition.lgbtq/pet_archi.html
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