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Positions des Archives, Recherches et Cultures
Lesbiennes
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L’association ARCL (
Archives, Recherches et Cultures Lesbiennes ) publie le
texte suivant dans le but de dissiper certains malentendus
- nés, d’une part de l’annonce du projet de création
du Centre de documentation et d’archives homosexuelles
de Paris ( CADHP ),
- nés d’autre part de la pétition qu’a fait
circuler le groupe Archilesb.
En affichant ainsi ses positions – fidèles à
celles des différents collectifs ARCL depuis leur
création –, l’association espère répondre
aux interrogations qu’ont pu, ou peuvent avoir les lesbiennes
sur ces sujets.
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L’association loi 1901 " Archives, Recherches et
Cultures Lesbiennes " (communément appelée
les Archives lesbiennes) a été créée
en 1984, période où les groupes lesbiens se développaient
en grande majorité dans la non-mixité politique.
Depuis près de vingt ans, l’association
poursuit ses buts qui sont de collecter et d’archiver tout
document ayant trait au lesbianisme et au féminisme.
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Elle est soutenue en cela par la communauté lesbienne, à
laquelle elle propose, comme à toutes les femmes, l’accès
à l’un des plus vastes fonds en France témoignant
de leur histoire, leurs luttes et leurs différentes expressions.
De par l’histoire des mouvements lesbiens et féministes,
l’association reste dans une politique de non-mixité
qui lui assure une totale indépendance dans ses choix d’acquisition
et d’archivage.
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Les sollicitations faites aux utilisatrices de ce lieu pour aider
à son financement ne recueillent pas un budget suffisant
pour un large développement de l’association.
Au vu du soutien affiché de Bertrand
Delanoë aux associations gaies comme lesbiennes, les ARCL
ont entrepris, début 2002, des démarches afin d’obtenir
des subventions auprès de la Mairie de Paris (mais
aussi auprès du ministère de la Culture),
pour enrichir le fonds, poursuivre l’archivage dans les meilleures
conditions, développer leur rayonnement et étudier
une mise en réseau – dont le contenu et la méthodologie
restent à définir – avec d’autres centres
d’archives existants, comme le Centre des archives du
féminisme d’Angers ou comme, s’il est effectivement
créé, le CADHP.
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Nous souhaitons néanmoins rester dans
une vision associative et militante afin de préserver l’association
et son fonds des aléas et fluctuations politiques.
De ce fait, il n’est en aucun cas question,
ni même imaginable par aucune des militantes du collectif
des ARCL, de voir le fonds des Archives être intégré
dans l’une ou l’autre de ces institutions.
Nous poursuivons le développement
de l’association dans la non-mixité, composante politique
des mouvements lesbiens, homosexuels comme féministes.
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Les revendications de groupes et d’associations
tels Archilesb ou Vigitrans ("
pour que cesse l’exclusion des lesbiennes, des bi et des
trans dans le projet du futur centre de documentation et d’archives
homosexuelles de Paris ") s’inscrivent dans une
mouvance politique mixte.
Ce sont des revendications légitimes
dans cette optique de mixité affichée.
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Les Archives Recherches et Cultures
Lesbiennes, pour leur part, ne peuvent qu’appeler à
un renforcement du soutien à l’association pour la préservation
de son autonomie.
Nous espérons que cette position des
ARCL est claire et qu’elle remporte l’adhésion
du plus grand nombre de lesbiennes et groupes lesbiens.
Écrivez-nous pour envoyer vos soutiens
!
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Les ARCL, décembre 2002
Archives, Recherches et Cultures Lesbiennes
C/O Maison des Femmes de Paris
163, rue de Charenton 75012 Paris
archives.lesbiennes@wanadoo.fr
Centre de documentation et bibliothèque de prêt
Ouvert à toutes, tous les mardis entre 19 h et 21 h 30
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