Direction de l’Action Sociale, de l’Enfance et de la Solidarité |
|| rétribue || |
|| V attribue 100.00 euros de subventions - vote du Conseil de Paris : 24 9 2002 - délibération : 8 10 2002 - convention par le Maire de Paris : 12 12 2002 || V |
|
. A.P. - C.A.D.H.P. Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris |
Plaquette
de présentation FAGG [ version 2005 : format PDF ] |
Stéphane Martinet président de l'AP CADHP C.A. : 2003 > 2006 + adjoint au maire du 11ème : décentralisation, relation avec la Mairie centrale et des marchés publics + Conseiller culturel au Conseil Régional d'Ile de France ancien président de HES Homosexualités Et Socialisme |
|||||
Daniel Catherine co fondatrice du FAGG + membre du C.A. du FAGG + formatrice du FAGG psychothérapeute |
<|=|> |
Catherine Daniel |
||||
Le Bitoux Jean co fondateur du FAGG + membre du C.A. du FAGG + formateur du FAGG : l'histoire LGBT en France émancipation sociale et communication ex. salarié de AIDES ( Prévention gay > Sida ) |
<|=|> |
Jean Le Bitoux co fondateur de l'AP CADHP ex. secrétaire de l'AP CADHP C.A. : 2001 > 2003 + responsable du Comité d'acquisition salarié : 2003 > 2004 |
||||
. C C M O Conseil Conseil pour les affaires et la gestion : domaine santé et social [ Cabinet des consultants Calderon Christine et Maguet Olivier ] Société A Responsabilité Limitée - capital social : 1.000 euros - formation de société : 21 10 2004 |
||||||
Maguet Olivier
co-fondateur du FAGG + président du FAGG + membre du C.A. : depuis la création du FAGG + formateur du FAGG : méthodologie de projet communautaire expert action communautaire consultant en actions sociales et de santé ex. salarié de AIDES ( Prévention gay / Sida ) |
<|=|> |
Olivier Maguet |
||||
Christine Calderon |
||||||
|| V l'APCADHP fait valider le rapport de faisabilité du projet ( demandé par la Mairie de Paris ) || V |
. |
||||
- septembre
2005 : Agnès Masson est nommée directrice
du Centre des Archives départementales de Paris. - Odette Christienne, adjointe au maire de Paris en charge du patrimoine " qui entendait ainsi se prémunir d’éventuelles attaques sur un dossier qui a connu de nombreux soubresauts ", lui a demané " un contrôle ( sur la méthodologie et la dimension scientifique du projet ) ". - novembre 2005 : Agnès Masson a indiqué à l'adjointe au maire de Paris : " qu'elle a lu, annoté et validé le projet [...] " et " donné son accord pour intégrer le futur Comité scientifique du Centre. " |
||||
27 8 2002 > La Mairie
de Paris va proposer une formation sur le thème de l'homosexualité
à ses travailleurs sociaux [ gay.com ]
La Mairie de Paris, dans le cadre de la gestion des ressources humaines, organise
régulièrement des sessions de formations thématiques pour
diverse catégorie de personnel.
Dans le cadre de ces formations thématiques, elle
réunira très prochainement ses travailleurs sociaux pour une formation
sur l'homosexualité et contre l'homophobie.
Cette formation est une grande première pour Paris. De plus, ce type
de formation n'a jamais eu lieu dans aucune autre grande collectivité
locale de France.
Le module de sensibilisation sera proposé par FAG
[ FAGG ( changement
de nom le 14 1 2004 ) ] ( Formation pour une Approche
de la question Gaie [ et
de l'identité de Genre ] ).
- Une psychologue [ Daniel Catherine : psychothérapeute
],
- le coordinateur de ligne Azur [ René-Paul Leraton : www.ligneazur.org
]
- et un journaliste-historien [ Jean Le Bitoux
: initiateur du projet AP CADHP ( Centre d'Archives et de Documentation
Homosexuelles de Paris ) ]
en seront les intervenants.
A l'issue de cette formation, un questionnaire tentera de cibler les éventuels
demandes des travailleurs sociaux de Paris et évaluera si des formations
plus précises s'avèrent nécessaires afin d'apporter des
informations complémentaires.
26 8 2002 > Paris
: Une formation pour les travailleurs sociaux [ tetu.com ]
Dans le cadre de la gestion des ressources humaines de ses 42.000 agents, la
mairie de Paris organise régulièrement des sessions de formations
et d'informations thématiques sur divers sujets jugés sensibles,
comme les violences dont sont victimes les femmes etc.
Pour la première fois, pendant la deuxième
quinzaine de septembre, la Direction des Affaires Sociales de la ville de Paris
( DASES ) réunira ses travailleurs sociaux pour
une session d'information pédagogique sur l'homosexualité et contre
l'homophobie, au cours de laquelle interviendra notamment René-Paul Leraton,
le coordinateur de la Ligne Azur. [ www.ligneazur.org
]
Les 200 travailleurs sociaux concernés devraient recevoir l'annuaire
associatif Genres, publié par le Centre Gai et Lesbien de Paris
[ CGL ]. A l'issue de la formation, ils devront répondre à un
questionnaire visant à cibler leurs éventuelles demandes, afin
de déterminer si des formations plus pointues sont nécessaires.
Cette session a été confiée à
par FAG [ FAGG ( changement
de nom le 14 1 2004 ) ] ( Formation pour une Approche
de la question Gaie [ et
de l'identité de Genre ] ).
Pour contacter FAG : fag@france.qrd.org [ http://www.fagg.org/
clients.php]
Dernières nouvelles ... |
.
Février 2007 > gayvox.com
: Gay Culture < Littérature > par Lionel Duroi
Triangul’ère
n°6, la revue gay
Une nuée de sujets relatifs à l’art homo dessine le fil
rouge d’un exemplaire de Triangul’ère. Dans le numéro
6 paru en décembre 2006, l’éditeur, Christophe Gendron,
ne déroge pas à l’objectif qu’il s’est fixé.
Il nous permet de voyager dans le temps magnifique des décennies qui
ont procédé à ce que nous sommes devenus face à
la norme, au nombre. Pour celles et ceux qui atteignent la quarantaine et plus,
l’éveil de la nostalgie tracera des ombres autour des fantômes.
Plus de 280 pages colorées de photos, dessins et textes aux sujets approfondies.
Une réalisation magnifique.
Au sommaire, la LGBT Historical Society de San
Francisco, comme un contre exemple du peu de cas que font nos édiles
en France des archives LGBT.
Un collectif d’artistes qui revisitent les marins et leur univers plus
ou moins fantasmé. L’homophobie voyageuse, le nu masculin en Chine
etc. Même les quelques pages de publicités créatives n’enlèvent
rien à l’exercice d’une publication classe et de poids !
Enfin, la magistral interview du créateur de la
revue Arcadie.
A collectionner absolument !
Au travers l’entretien ( rarissime ) accordé
par André Baudry, maître d’œuvre de la revue majeure
que fut Arcadie,
Triangul’ère vous transporte au cœur de presque trente
années d’homosexualité ( de 1954 à 1982 ). [...]
12 1 2007 > magazine illico n° 164 :
Rétrospective par Didier Roth-Bettoni
=> ( page 4 ) BEST OF 2006 : Politique, culture, etc.
Les
gens et les événements de l'année
Un député condamné pour homophobie. Un salon gay qui disparaît.
Une gay pride qui dégénère. Un film d’amour homo
qui triomphe aux Oscars. Un grand parti qui dépose un projet de loi en
faveur du mariage gay. Une actrice outée par un magazine. Une
polémique autour d’un centre d’archives. Une multiplication
d’agressions anti-gays…
Ça c’est passé en 2006.
=> ( page 5 ) BEST OF 2006 : Politique
Polémiques
parisiennes
Régulièrement pris pour cible par des essayistes
plus ou moins talentueux ( Sophie Coignard, François Devoucoux du Buysson
) en raison des subventions accordées par la Ville de Paris à
des associations LGBT, Bertrand Delanoë aura pour adversaire lors
des municipales de 2008 une élue dont c’est aussi un des arguments.
Françoise de Panafieu, députée-maire UMP du XVIIè
arrondissement, malgré quelques inflexions à son discours ( elle
n’est plus hostile à la Marche des Fiertés ), est en effet
résolument contre ce qu’elle juge comme le favoritisme communautariste
du maire gay de Paris.
Ce n’est pas la seule polémique à laquelle doit faire face
Bertrand Delanoë : sa décision de rebaptiser le parvis de Notre-Dame
de Paris du nom de l’ancien pape Jean-Paul II, connu pour son refus du
préservatif et sa condamnation des unions homosexuelles, provoque en
effet l’hostilité de plusieurs associations LGBT et de lutte contre
le sida.
=> ( page 9 ) BEST OF 2006 : Communauté
Une
série d’échecs
C’est certainement le ratage le plus dramatique
de ces dernières années : au-delà des polémiques
ou des accusations de toutes natures qui ont émaillé l’année,
on ne peut que constater que le beau projet de Centre d’Archives LGBT
de Paris [ nouveau nom du projet de Centre
d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris de l'Association
de Préfiguration du CADHP ] est toujours
au point mort.
Après des années d’études, de rapports, de réunions,
après l’épuisement de 100.000 euros de subvention accordés
par la Ville de Paris, après la succession de plusieurs équipes
et employés, après la validation du projet par diverses instances,
on est bien en peine de dire si ce Centre verra le jour.
Car la situation aujourd’hui est calamiteuse et l’image donnée
d’un gâchis d’énergie et de fonds publics est absolument
catastrophique.
Autre faillite, celle du Salon Rainbow Attitude qui ferme ses portes
après trois éditions déficitaires (malgré plusieurs
dizaines de milliers de visiteurs chaque année) et en laissant plusieurs
fournisseurs et partenaires sur le carreau.
Enfin, avec la fermeture par Patrick Cardon de Gay
Kitsch Camp à Lille faute de moyens ( les subventions municipales
et régionales n’ont jamais été suffisantes ), c’est
à la fois une maison d’édition, un festival de cinéma
et un centre de mémoire LGBT qui disparaissent.
12 1 2007 > magazine illico
n° 164 ( page 34 ) Agendas : par Jean-François Laforgerie - Julien
Pierre
Du neuf
à l’Académie Gay et Lesbienne
L’Académie Gay & Lesbienne n’en finit pas d’étoffer
ses services aux internautes.
Parmi les nouveautés, on trouvera un tout nouveau
service " Livres
" qui recense, domaine par domaine ( queer, lesbianisme, sida, histoire,
mariage, PaCS, homoparentalité, prostitution, etc. ), de très
nombreux ouvrages sur l’homosexualité. Si un sujet vous intéresse,
vous cliquez et apparaît la liste des ouvrages les plus pointus sur le
sujet.
Parmi les nouvelles rubriques, l’une est consacrée aux festivals
de culture gay en France et à l’étranger.
Mais la plus attrayante des nouveautés est sans
conteste l’archivage et la mise en ligne des revues
non LGBT qui, de 1936 à 2006, ont consacré leur une à
l’homosexualité. Cela donne un bon aperçu des collections
de l’Académie Gay et Lesbienne comme de l’évolution
de traitement des homos dans la presse généraliste. Certaines
unes vous rappelleront sans doute des souvenirs.
Accès à ces nouveaux services sur www.archiveshomo.info
29 12 2006 > magazine illico
n° 163 ( page 6 ) : Interview croisée < de Orion Delain et Christophe
Gendron > par Didier Roth-Bettoni
« Raconter
l’histoire d’un village »
# Si certains doutent de l’existence de la culture
gay, ce n’est à l’évidence pas votre cas …
- Orion [ Delain ] : La culture gay, on a les pieds
dedans ! On ne publie que des artistes qui travaillent sur l’imagerie
gay. Certains font aussi des paysages, des choses abstraites, ça ne nous
intéresse pas. Notre envie, ça a toujours été de
surfer sur la sensibilité de l’art gay, exprès, trop peut-être
diront certains.
- Christophe [ Gendron ] : Personne ne s’y
intéresse, il n’y a pas de revue dans le monde qui s’y intéresse.
Pourtant, en dehors des photographes, il y a beaucoup d’artistes, de peintres,
de dessinateurs…
- Orion : C’est pour cela aussi qu’on
a organisé l’exposition Gay Art au salon Rainbow Attitude en 2005
: pour réunir ces artistes, les faire se rencontrer, faire rencontrer
leurs publics. On a d’ailleurs édité un numéro intermédiaire
de "Triangul’ère" pour perpétuer ce carrefour,
comme on a fait un numéro intermédiaire sur les éditeurs
gay. On veut jouer ce rôle, et si des dessinateurs ou des peintres gay
ne savent pas où publier, qu’ils n’hésitent pas à
nous contacter en envoyant un mail à editions@triangulere.com
- Christophe : Ils ne sont pas nombreux les gays
qui sont prêts à assumer l’art gay sur leurs murs. Avec "Triangul’ère",
ils peuvent l’avoir sur leur table de salon… Pour en revenir à
ta question, qu’est-ce c’est qu’une culture ? Quand il y a
une histoire commune, une persécution commune, un mode de vie commun,
une sexualité commune, quand il y a un art qui se dégage…
ça fait beaucoup de choses communes qu’on peut appeler une culture,
non ?
# Les textes que vous publiez répondent à
la même logique ?
- Orion : Notre
idée de toujours, c’est de laisser des traces de notre histoire.
C’est ce qui fait notre différence avec la presse : on fait parler
les éléphants de la communauté, on raconte notre histoire.
Dans le dernier numéro, c’est André Baudry, le fondateur
d’Arcadie, la première association homosexuelle française
dans les années 50. On a passé 8 jours chez lui en Italie : ça
faisait plus de vingt ans qu’il n’avait pas parlé !
- Christophe : Dès le début, on a
fait participer ceux qui ont compté dans cette histoire, sous forme de
textes qu’on leur a demandé ou d’entretiens. Pierre et Gilles,
Didier Lestrade, Jean-Pol Pouliquen ont parlé dès les premiers
numéros. Ces livres que sont les numéros de " Triangul’ère
", ils racontent l’histoire d’un village.
- Orion : Mais en parlant
de l’histoire, on parle aussi d’aujourd’hui : quand on célèbre
les vingt ans du centre d’archives gay de San Francisco dans le dernier
numéro, c’est aussi pour souligner ce qui se passe à
Paris avec le scandale de ce centre d’archives qui n’arrive pas
à voir le jour. [ le projet de
Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris de l'Association
de Préfiguration du CADHP ]
# C’est un rythme très particulier de
faire un numéro par an. Concrètement, comment est-ce que vous
élaborez un sommaire ?
- Christophe : On s’y
prend très longtemps à l’avance. L’entretien avec
André Baudry par exemple, cela fait trois ans qu’on y pense, qu’on
y travaille. Les thèmes des portfolios collectifs comme "
Les marins " dans le dernier numéro, on les lance très en
amont pour pouvoir contacter les artistes et regrouper les œuvres. Le dernier
numéro vient de sortir mais on sait déjà depuis un moment
ce qu’il y aura dans le prochain.
# " Triangul’ère " n°6,
disponible en librairie. Ou sur commande www.triangulere.com
21 9 2006 > e-llico.com : par La rédaction
Homophobes
: la rédaction d'Illico répond à François Devoucoux
du Buysson
Nous avons reçu de François Devoucoux du Buysson une demande
de droit de réponse suite à la publication de notre dossier sur
les "Nouveaux homophobes". Ce droit de réponse appelle quelques
remarques dans la mesure où François Devoucoux du Buysson prend
prétexte d’informations publiées dans "Illico"
pour étayer ses assertions.
Nous avons reçu de François Devoucoux du Buysson une demande de
droit de réponse suite à la publication de notre dossier sur les
"Nouveaux homophobes" dans lequel cet auteur est cité ainsi
que des extraits de ses écrits. Ce droit de réponse, publié
sur notre site, appelle néanmoins quelques remarques et ce d’autant
que François Devoucoux du Buysson prend prétexte d’informations
publiées dans "Illico" pour étayer ses assertions.
Ainsi, François Devoucoux du Buysson estime que
la bonne foi du "Perroquet libéré", dans ses attaques
contre le projet de centre d’archives homosexuelles [
de l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation
Homosexuelles de Paris ( AP CADHP ) ], n’est
pas reconnue dans notre dossier alors même que notre journal "Illico"
a lui-même dénoncé un "manque de transparence".
Effectivement, "Illico" a bel et bien critiqué, à une
reprise, une absence de transparence des initiateurs du projet et même
posé la question d’un éventuel gaspillage de temps et d’argent
dans la réalisation dudit projet, mais jamais sous-entendu qu’il
y avait eu des "irrégularités dans la gestion". Cela,
c’est François Devoucoux du Buysson qui le dit et l’écrit.
C’est lui qui sous entend que l’usage des 100.000 euros de subventions
[ de la Mairie de Paris ] pourrait
avoir été frauduleux et lui seul.
D’entrée de jeu, François Devoucoux du Buysson a considéré
ce projet comme communautariste (ce qui est son droit) mais avec des méthodes
qui, selon nous, s’apparentent à de l’homophobie.
Ainsi, vouloir disqualifier un des principaux acteurs
du projet, en l’occurrence Jean Le Bitoux, en affirmant que sa réputation
est "sulfureuse" du fait de son "insistance à évoquer
positivement la pédophilie" (in "Paris cide",
page 71) en citant une interview publiée dans "Illico"
sortie de son contexte, est absolument malveillant. Quel est le but recherché
lorsqu’on écrit qu’un militant gay historique fait aujourd’hui
les mêmes amalgames que l’extrême droite alors qu’il
ne fait que rappeler une phase du militantisme homo vieille de 30 ans !
Si nous avons choisi de classer ce "polémiste" dans la catégorie
des "nouveaux homophobes", ce n'est pas pour lui faire un procès
mais décrire ce qu’écrivent les détracteurs des gays,
ce qu’ils pensent, disent, défendent comme point de vue. En l’occurrence,
lui n’est jamais avare sur l’homosexualité. C’est lui
qui compare les militants gay à des criminels de guerre ("les Khmers
roses").
C’est lui qui conteste aux associations LGBT d’être
hébergées dans une maison des associations à Paris.
[ L'Association de Préfiguration du Centre
d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( AP CADHP ) y est
domiciliée car elle n'a plus d'argent pour payer le loyer de son local
à la Régie Immobilière de la Mairie de Paris ]
C’est lui qui critique la moindre subvention municipale
versée à une association homo. C’est lui qui parle de "mafia
rose" à propos de la communauté gay. C’est lui
qui publie des vannes douteuses sur Delanoë du style "Delanoë
n’aime pas les tentes" et autres "Manque de tapettes dans le
Marais". C’est lui toujours qui, dans ses interviews ("VSD",
JT de France 2…) trouve que l’homophobie en France, c’est
pas si grave, etc. Alors au bout du compte, il a beau dire qu’il n’a
rien contre les "personnes homosexuelles", il est difficile de ne
pas le classer parmi les homophobes.
21 9 2006 > e-llico.com : par François
Devoucoux du Buysson
Droit
de réponse : François Devoucoux du Buysson réagit au dossier
sur les nouveaux homophobes
# Nous publions un droit de réponse de François
Devoucoux du Buysson collaborateur du site internet l'Observatoire du communautarisme
relatif à notre dossier sur les "Nouveaux homophobes".
- Monsieur,
Dans l'édition mise en ligne le 18 septembre 2006, votre périodique
me cite à plusieurs reprises sur la base d'une présentation incorrecte
et malveillante de mes écrits.
S'agissant de mon livre Pariscide, Illico affirme que
"(j') amalgame pédophilie, outing, clientélisme".
Or, dans cet ouvrage, je ne fais que mentionner les positions ambigües
de Monsieur Jean Le Bitoux, alors responsable du projet municipal de "centre
d'archives homosexuelles" [ Jean Le Bitoux
était salarié comme Responsable du Comité d'Acquisition
par l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation
Homosexuelles de Paris ( AP CADHP ) ], en
m'appuyant explicitement sur un dossier paru dans Illico en date du 29 mars
2001 et intitulé "Pédophilie : la patate chaude des homos".
Dans ce dossier, Monsieur Le Bitoux prétendait notamment que "l'homosexualité
vient d'une culture pédophile avec André Gide".
[ Magazine illico n° 26 ( page 12 ) 29 3 2001 ]
Par ailleurs, Illico semble contester l'existence d'irrégularités
dans la gestion du projet de centre d'archives homosexuelles, mettant ainsi
en cause la bonne foi d'une enquête du Perroquet Libéré.
Je vous invite à relire votre périodique, et notamment votre dossier
"Le feu aux archives" mis en ligne le 14 avril 2006, puisque vous
avez vous-même évoqué le "manque de transparence"
et "cette absence d'information sur le projet", allant même
jusqu'à dire que l'utilisation qui a été faite par les
responsables du projet d'une subvention municipale de 100.000 euros "peut
au moins poser la question d'un éventuel gaspillage".
[ Magazine illico n° 147 ( pages 8 & 9 ) 14 4 2006 ]
Enfin, Illico me range sans autre forme de procès dans la catégorie
"nouveaux homophobes" en se gardant bien d'indiquer précisément
ce qui, dans mes écrits, relève de cette qualification pénale,
au risque de verser dans la diffamation pure et simple. Je conteste l'amalgame
qui est ainsi fait entre ma critique du communautarisme gay et une quelconque
aversion pour les personnes homosexuelles que vous ne trouverez pas sous ma
plume.
Je retiens du réquisitoire d'Illico que les critiques du mouvement gay
sont toujours "caricaturales", ce qui ne semble jamais être
le cas de ceux que votre périodique appelle les "militants LGBT"
ni des manifestations homosexuelles. C'est, je crois, une vision partielle des
choses.
Je vous saurai gré de faire paraître cette mise au point sur tous
les supports ayant publiés les articles me concernant.
Cordialement, François Devoucoux du Buysson
15 9 2006 > magazine illico n° 156 (
page 12 ) : par Jean-François Laforgerie
François
Devoucoux du Buysson
François Mitterrand avait comme contempteur Jean Montaldo. Bertrand Delanoë
est tombé sur François Devoucoux du Buysson.
De livre en livre, de tribune en tribune, sur son site Internet ( Observatoire
du communautarisme ) ou dans sa lettre satirique ( Le
Perroquet libéré ), ce jeune essayiste ( 33 ans ), souvent
présenté comme un ancien chevènementiste, n’en finit
pas de critiquer la gestion municipale — son prochain bouquin est consacré
à la circulation.
Rien à y redire sur le principe, si la méthode utilisée
n’était pas si grossière et si délibérément
caricaturale. Un exemple ?
Dans Paris
cide ( il faut savoir que côté humour, il est de l’école
Laurent Ruquier ), François Devoucoux du Buysson consacre un chapitre
à Delanoë et aux homos où il amalgame pédophilie,
outing, clientélisme …
L’ouvrage prétend même ( p. 61 ) que la Mairie de Paris a
publié et affiché des affiches " porno chic " montrant
des " photos de triolisme ". Bref, tout est bon pour arriver à
ses fins.
En l’occurrence, faire passer l’idée que tout ce qui peut
être fait en faveur des personnes LGBT, l’est au détriment
du bien général et n’est rien moins qu’une dérive
communautariste.
C’est la thèse longuement développé dans Les
Khmers roses , une expression qui fera florès y compris dans la
bouche de Christian Vanneste.
Quand à ces commentaires, souvent taillés
à la serpe, et à ces infos, souvent instrumentalisées,
elles sont largement reprises par l’UMP parisienne ( voir le Livre
noir consacré à la gestion Delanoë ) et Le Marchand
de sable , le pamphlet poussif de Sophie Coignard.
15 9 2006 > magazine illico n° 156 (
page 12 ) : par Jean-François Laforgerie
Le
Perroquet libéré
" Lettre satirique d’information parisienne sur le web " comme
la définissent ses promoteurs, Le
Perroquet libéré se conçoit comme un outil critique
de la gestion municipale.
Sur le papier et du strict point de vue démocratique, l’exercice
est normal, salutaire même.
Pourtant, à la lecture régulière, on ne peut qu’être
frappé par l’homophobie, parfois assez détestable, que véhicule,
et pas seulement entre les lignes, cette lettre.
Son responsable François Devoucoux du Buysson a beau s’en défendre
sur le registre " Nous ne sommes pas homophobes ", le Perroquet
fait une méchante fixette sur les pédés.
Difficile, en effet, de trouver un numéro qui n’ironise pas sur
l’homosexualité du maire de Paris ( " Delanoë n’aime
pas les tentes " à propos de la polémique sur le matériel
donné aux SDF parisiens par Médecins du Monde ), brocarde Christophe
Girard, adjoint à la Culture ou attaque le supposé communautarisme
gay municipal.
Ainsi, sous le titre " Homogénéité
", on conteste que des associations homos soient hébergées
dans la maison des associations du 3ème arrondissement ( N°
25 ). [ l'Association de Préfiguration
du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris y est domiciliée
depuis début 2005 : Après avoir totalement consommée la
subvention des 100.000 euros de la Mairie de Paris, l'AP CADHP ( ne
pouvant plus payer le loyer ) a donc rendu son local à la Régie
Immobilière de la Ville de Paris et résilié ses 3 lignes
téléphoniques à la fin de l'année 2004 ]
Un numéro entier est consacré à la
dénonciation de l’attribution de subvention aux associations LGBT.
En avril 2006, c’est une attaque en règle contre les " irrégularités
" ( lesquelles ? ) du projet de Centre d’Archives ( N°
34 ).
Tout est bon à prendre y compris la réalisation d’un pastiche
( voir la fausse affiche du salon Rainbow ) publié dans le N°
31 du Perroquet ou le sous-entendu nauséeux.
Dans un article intitulé " l’édile des jeunes ",
le Perroquet ( N°
32 ) cite un extrait du Journal de Pascal Sevran racontant
un dîner privé avec Bertrand Delanoë, l’écrivain
Philippe Besson … Présent aussi ce soir-là, Arno, un jeune
chanteur. Commentaire du Perroquet : " Révélé
par l’émission de Pascal Sevran, le mystérieux Arno, alors
âgé de 17 ans, s’est par la suite illustré à
la Star Academy. Comme quoi, Fabius n’est pas le seul socialiste
à aimer la Star Ac ! "
Septembre 2006 > magazine Marcel
Paris n° 32 ( page 5 ) : par Damien Veies
L'histoire
en marche
L'Histoire de l'homosexualité et des homosexuels est à faire.
Loin du projet culturelo-politique du Centre d'Archives
[ et de Documentation Homosexuelles de Paris de l'Association de Préfiguration
du CADHP ], les bénévoles de l'Académie
gay et lesbienne collectent les traces de cette histoire. Journaux, magazines,
objets personnels, photos, films, etc sont conservés dans l'attente d'être
redécouverts et exploités.
Depuis 29 ans, la matière s'est accumulée et l'espace est devenu
insuffisant. Qu'attend-on pour faire de ce fond exceptionnel la base d'un lieu
mémoriel, et le moyen d'un véritable dialogue entre les générations
?
100.000 € pour un projet de Centre d'Archives
[ et de Documentation Homosexuelles de Paris de l'AP CADHP ] qui
n'existe que sur le papier, c'est beaucoup !
Avec cette somme, l'Académie aurait fait plus. Mais l'Histoire jugera
et avant elle les électeurs …
# www.archiveshomo.info
Juillet-août 2006 > magazine Têtu
n° 113 ( page 62 ) : par Paul Parant
Le projet
de Centre des Mémoires parisien suscite la colère
Pour l'instant sans local ni fonds d'archives, le Centre
des Mémoires LGBT ne devrait pas ouvrir avant 2008. Ce projet
[ de Centre d’Archives et Documentation Homosexuelles de Paris
de l'AP CADHP ], dont la préfiguration a
déjà coûté 100.000 euros à la Mairie de Paris,
réclame 820.000 euros supplémentaires pour exister.
Parmi les personnes exaspérées par la lenteur du projet,
Phan Hoàng voudrait que son propre projet, l'Académie Gay
et Lesbienne, à Vitry-sur-Seine, soit pris en compte.
Il aurait déjà collecté, depuis 2000, plus de 1.000 livres,
autant de vidéos et de titres de presse, et publie les articles de journaux
sur son site Web [ http://www.archiveshomo.info
], tout en continuant de sauver des fonds privés.
- Mais la direction des Archives de Paris, qui a validé
le projet du Centre des Mémoires, ne connaît pas l'existence des
autres fonds d'archives, tempête Phan
Hoàng qui exige que le projet " Officiel " publie
ses comptes ainsi qu'un rapport moral annuel.
Stéphane Martinet, président du Centre des Mémoires
[ LGBT de Paris - Île de France (projet
CADHP rebaptisé) ], le reconnaît :
- Eux ont accumulé des choses, pas nous.
Il prône un rapprochement, mais n'a pas visité personnellement
les archives [ du Conservatoire des Archives et des
Mémoires LGBT ] de l'Académie
[ Gay & Lesbienne ].
Certes très présentable, mais encore abstrait,
le Centre saura-t-il transformer ses nombreux
contradicteurs en partenaires, pour ne pas repartir de zéro ?
La constitution prochaine de son Comité scientifique devrait
apporter un début de réponse.
21 6 2006 > Centre
d’Archives LGBT : réunion tendue en prévision
[ e-llico.com ]
Le projet serpent de mer du futur Centre d’Archives
LGBT parisien va connaître une nouvelle étape avec la réunion
qui se tiendra lundi et à laquelle participeront tous les protagonistes,
initiateurs du projet comme opposants.
Lundi 27 devrait se dérouler la première réunion portant
sur la création du Conseil scientifique du futur Centre
des Mémoires LGBT Paris Ile-de-France [ nouveau
nom du Centre d’Archives et Documentation Homosexuelles de Paris
de l'AP CADHP ].
Pourquoi une telle réunion alors que le financement
n’est toujours pas réuni ?
Justement, il faut désormais en passer par là pour pouvoir
espérer un nouveau financement de la Ville de Paris comme l’aide
du Ministère de la Culture. Pas de Conseil, pas de sous.
C’est du moins ce qu’a compris Stéphane Martinet, un des
responsables actuels du projet :
- Il s’agit de réunir celles et ceux qui ont des réflexions,
des opinions concernant les archives LGBT, explique ce dernier. C’est
une demande de la Ville de façon à permettre que cette instance
représente la diversité de celles et ceux qui s’intéressent
et travaillent sur la mémoire LGBT.
Le tour de table devrait confronter Marie-Hélène Bourcier ( l’une
des critiques les plus virulentes du projet actuel ), Patrick Cardon, Louis-Georges
Tin, Agnès Masson, la directrice des Archives [
Départementales ] de Paris et les responsables de l’actuel
projet.
L’objectif est de se doter d’un Conseil
scientifique pour septembre de façon à relancer les demandes
de subvention auprès du ministère et de la Ville de Paris qui
n’ont, pour le moment, pas débouché.
Du côté de la région Ile-de-France, Francis Parny, le vice-président
chargé de la Culture, confirme son engagement :
- La région sera partenaire du projet pour un montant financier significatif.
Nous attendons la réunion avec la ville de Paris et le ministère
de la Culture pour arrêter les engagements des uns et des autres.
Compte tenu du calendrier, aucune décision
sur les finances ne devrait avoir lieu avant l’automne.
16 6 2006 > Centre
d’Archives Homosexuelles : vers la création d’un Conseil
scientifique [ e-llico.com
]
Fin juin ( le 27 précisément ), doit se dérouler la première
réunion portant sur la création du Conseil scientifique
du futur Centre des Mémoires LGBT Paris Ile-de-France.
Une condition sine qua non à la poursuite de son
financement. Pourquoi une telle réunion alors que le financement n’est
toujours pas réuni ?
Justement, il faut désormais en passer par là pour pouvoir
espérer un nouveau financement de la ville de Paris comme l’aide
du ministère de la Culture. Pas de Conseil, pas de sous.
C’est du moins ce qu’a compris Stéphane Martinet, un des
responsables actuels du projet [ Centre d’Archives
et Documentation Homosexuelles de Paris de l'AP CADHP ].
- Il s’agit de réunir celles et ceux qui ont des réflexions,
des opinions concernant les archives LGBT, explique ce dernier. C’est
une demande de la Ville de façon à permettre que cette instance
représente la diversité de celles et ceux qui s’intéressent
et travaillent sur la mémoire LGBT.
Le tour de table devait confronter Marie-Hélène Bourcier,
Patrick Cardon, Louis-Georges Tin, Agnès Masson, la directrice des Archives
de Paris et les responsables de l’actuel projet.
L’objectif est de se doter d’un Conseil
scientifique pour septembre de façon à relancer les demandes
de subvention auprès du ministère et de la Ville de Paris qui
n’ont, pour le moment, pas débouché.
Du côté de la région Ile-de-France, Francis Parny, le vice-président
chargé de la Culture, confirme son engagement :
- La région sera partenaire du projet pour un montant financier significatif.
Nous attendons la réunion avec la Ville de Paris et le ministère
de la Culture pour arrêter les engagements des uns et des autres.
Compte tenu du calendrier, aucune décision
sur les finances ne devrait avoir lieu avant l’automne.
Juin 2006 > Où
en est le CADHP ? [ Baby Boy
magazine ]
En 2000 [ le
13 6 2001 ], Jean Le Bitoux et Christopher Miles ( parmi d'autres ) proposent
la création d'un Centre d'Archives et de Documentation Homosexuel
de Paris ( CADHP ). Se constitue alors [ le
19 12 2001 ] une association chargée de préfigurer le projet
: l'AP-CADHP.
Elle demande à l'époque une subvention
à la Ville de Paris.
Une délibération votée en Conseil de Paris en novembre
2002 [ le
24 9 2002 ] lui accorde 100.000 euros pour financer la mission de préfiguration.
Le Centre d'Archives Homosexuelles de la Ville
de Paris devait ouvrir en 2003. Aujourd'hui, le Centre n'est pas près
d'ouvrir.
Après avoir dépensé les 100.000 euros accordés par
la mairie, l'AP-CADHP défend aujourd'hui un projet au point
mort.
ArchiQ, un des principaux
opposants à l'actuel projet de Centre des Mémoires LGBT de Paris
[ projet CADHP rebaptisé ], s'indigne
face à l'incompétence de l'équipe qui pilote le
projet et à la Mairie de Paris qui, pour elle, a prouvé son
peu d'intérêt pour un projet pédagogique, culturel et citoyen
qui fait cruellement défaut et qui contribuera efficacement à
la lutte informée contre les discriminations sexuelles, ethniques et
de genre.
26 5 2006 > tetu.com
( du journal Têtu ) : France ( Mémoire ) par Paul Parant
Il existe plus d'une
dizaine de fonds d'archives en France, dont l'existence n'est pas prise
en compte par le projet officiel. Lire la suite :
=> Centres
des mémoires LGBT : les fonds d'archives existants veulent être
reconnus
Sans local, ni fonds d'archives déjà collectées, le Centre
des Mémoires LGBT [ nouveau nom du projet
de Centre d’Archives et Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP
) ] ne devrait pas ouvrir avant 2008.
Ce projet, dont la préfiguration a déjà coûté
100.000 euros à la mairie de Paris, réclame 820.000 euros supplémentaires
pour exister.
Parmi les nombreuses personnes exaspérées
par la lenteur du projet, M. Phan Hoàng réclame que son propre
projet, [ le Conservatoire des Archives et
des Mémoires LGBT de ] l'Académie Gay et Lesbienne,
à Vitry-sur-Seine ( Val-de-Marne ), soit pris en compte.
Il aurait déjà collecté, depuis 2000, plus de 1.000 livres,
autant de vidéos et de titres
de presse, et publie les articles de journaux sur son site Web [
http://www.archiveshomo.info
], tout en continuant de sauver des fonds privés.
Il recense également plus d'une dizaine de centres
d'archives LGBT en France.
- " Mais la direction des Archives de Paris, qui a validé le
projet du Centre des mémoires, ne connaît pas l'existence des autres
fonds d'archives. Notre travail n'est pas reconnu ", tempête
M. Phan Hoàng, qui exige que le projet « officiel »
publie ses comptes et un rapport moral annuel.
Stéphane Martinet, président du Centre des Mémoires,
le reconnaît :
- " Eux ont accumulé des choses, pas nous. "
Il prône un rapprochement, mais n'a pas personnellement visité
les archives de l'Académie [ Gay & Lesbienne
] : son rapport de Préfiguration mentionne d'ailleurs
l'existence de fonds, sans entrer dans le détail.
- " Dès le départ, notre projet suit une démarche
certifiée technique par la direction des Archives de France ",
rappelle M. Martinet ( lire Quotidien du 31 mars ).
Certes très présentable, mais encore abstrait,
le Centre saura-t-il transformer ses nombreux contradicteurs en partenaires,
pour ne pas repartir de zéro ?
La constitution prochaine de son Comité scientifique
devrait apporter un début de réponse.
24 5 2006 > e-llico.com
: Actus par Jean-François Laforgerie
Archives
Homosexuelles de Paris : l'Académie Gay & Lesbienne veut
faire repartir le projet sur des bases saines
Nouvelle interpellation des responsables du Centre d’Archives
et de Documentation Homosexuelles de Paris, cette fois-ci de la part de
l'Académie Gay & Lesbienne qui dénonce une mauvaise gestion
et réclame d’être associée au projet.
Le Centre d’Archives et Documentation Homosexuelles de Paris
essuie de nouvelles critiques.
Dans un communiqué, l'Académie Gay &
Lesbienne parle de projet mal géré, d’enlisement
et s’indigne de la fuite en avant de ses responsables qui recherchent
820.000 euros supplémentaires pour ouvrir le fameux centre.
- Il est temps que ce projet s’appuie sur les centres et initiatives
existants pour débloquer la situation et redonner confiance, estime
l’association spécialisée dans les archives homosexuelles
qui dénonce l’occultation et/ou la dévalorisation des
centres et initiatives existants et en particulier sa mise à l’écart
du projet de centre parisien, notamment en raison de sa domiciliation en
banlieue.
L’Académie Gay & Lesbienne demande que
le projet de " Centre des Mémoires LGBT Paris Île-de-France
" ( CADHP rebaptisé ) reparte sur des bases saines,
avec de nouvelles énergies en s’appuyant sur :
- la concertation par la consultation et la participation
au projet des initiatives et centres d’archives et de documentation existants,
- la pluralité par l’ouverture de l’AP
CADHP à celles et ceux qui ont contribué à faire avancer
le projet par leurs revendications,
- la transparence par une information régulière
de l’avancement du projet et la publication des rapports moraux et comptes
détaillés,
- et l‘indépendance par l’affranchissement
de tout lien avec un parti politique ou une mouvance communautaire quel qu’il
soit.
23 5 2006 > De
nouvelles subventions suffiront-elles pour sauver le projet de CADHP
? [ Gais et Lesbiennes Branchés
]
L’Académie Gay et Lesbienne s’interroge sur le projet de
Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris, qui leur
semble cher, sans ambition et finalement peu séduisant :
23 5 2006 > De
nouvelles subventions suffiront-elles pour sauver le projet de Centre d’Archives
et de Documentation Homosexuelles de Paris ? [
Communiqué de presse de l'Académie
Gay & Lesbienne ]
Malgré le soutien de la Mairie de Paris, ce projet
mal géré continue de s’enliser. 100.000 € de subvention
déjà dépensés n’ont donné lieu qu’à
un rapport de 80 pages de généralités, alors que l’ouverture
du centre était prévue pour 2003.
Faute d’avoir atteint ses premiers objectifs, l’Association
de Préfiguration du CADHP recherche maintenant 820.000 € pour
ouvrir son centre « ambitieux,
séduisant, cher… ».
Il est temps que ce projet s’appuie sur les centres et initiatives existants
pour débloquer la situation et redonner confiance. L’Académie
Gay & Lesbienne appelle aussi les responsables à respecter leurs
engagements initiaux.
- Un centre ambitieux ? En réalité n’est
prévue que l’ouverture en 2008 d’un centre de documentation,
puis seulement deux ans plus tard d’un centre d’archives réservé
aux journalistes et chercheurs. La bibliothèque grand public est abandonnée
et la partie muséale écartée.
- Cher ! En effet, l’AP CADHP recherche
de nouveaux financements disproportionnés, prévoyant ainsi 510.000
€ de salaires et seulement 10.000 € pour les acquisitions de collection…
Un colloque à 20.000 € est projeté pour la création
d’un thésaurus LGBT, sans mentionner qu’il en existe déjà
à l’étranger.
- Séduisant ? L’AP CADHP se
discrédite par sa communication irrégulière pour cacher
ses problèmes de gestion. Par exemple elle prétend sur son site
que « le
local ouvert, les réunions de travail se succèdent »
tout en se gardant de publier son rapport moral qui constate « après
enquête que les commissions ne se réunissaient pas »…
Le projet initial prône que le « centre
doit refléter une image de stricte neutralité »
alors que l’AP CADHP est présidée
depuis 2003 par un maire adjoint ( PS ), ancien président d’Homosexualités
Et Socialisme [ HES ], au côté
de plusieurs militants socialistes.
Elle cherche à convaincre que son projet est « fondamental
» par l’occultation et/ou la dévalorisation des centres et
initiatives existants alors que les quelques archives qu’elle a réussi
à obtenir sont stockées dans une cave prêtée par
l’association Aides à Pantin.
De plus, depuis début 2005, « ne
pouvant plus payer le loyer », elle a rendu son local à
la régie immobilière de la Ville de Paris.
Le rapport de Préfiguration ( sous-traité
à la société CCMO Conseil ) enchaîne
des généralités, erreurs et contradictions.
On peut s’interroger sur la capacité de
mettre en place un centre de grande envergure et d’en assurer sa pérennité
: pas d’étude de faisabilité, ni d’étude
technique approfondie et rien sur les sources de financement.
L’AP CADHP ignore tout du monde des archives, bibliothèques
et centres de documentation LGBT. Dans le rapport ne figure aucune analyse du
fonctionnement et du financement des centres existants : il serait utile de
contacter les acteurs de terrain.
Sur son site, elle feint « la révision et (…) la précision
d’un certain nombre d’orientations mal comprises » alors
qu’elle reprend à son compte certaines revendications d’associations,
groupes et personnalités. Enfin elle ne s’embarrasse pas de copier
grossièrement le travail d’autrui ( notre site internet http://www.archiveshomo.info
par exemple ) !
Elle ne peux continuer à nier la réalité
de notre savoir-faire, ni l’importance de notre fonds : une bibliothèque,
de la documentation et des archives réunies en cinq ans de travail bénévole,
sans aide publique.
De plus, nous avons rassemblé une documentation spécifique
sur les archives, bibliothèques et centres de documentation LGBT en France
et à l’étranger.
Sous prétexte de notre domiciliation en banlieue,
l’Académie Gay & Lesbienne était tenue à l’écart
de ce projet de centre parisien. Comme il prétend aujourd’hui englober
aussi l’Île-de-France ( notamment pour demander des subventions
au Conseil régional ), dorénavant il ne
pourra plus se faire sans concertation avec nous !
L’Académie Gay & Lesbienne demande que ce projet de «
Centre des Mémoires LGBT Paris Île-de-France » (
CADHP rebaptisé [ avec ce nouveau nom pour imiter notre Conservatoire
des Archives et des Mémoires LGBT ? ] ) reparte
sur des bases saines, avec de nouvelles énergies, en s’appuyant
sur :
- la concertation par la consultation et la participation au
projet des initiatives et centres d’archives et de documentation existants,
- la pluralité par l’ouverture de l’AP CADHP
à celles et ceux qui ont contribué à faire avancer le projet
par leurs revendications,
- la transparence par une information régulière
de l’avancement du projet et la publication des rapports moraux et comptes
détaillés,
- l’indépendance par l’affranchissement
de tout lien avec un parti politique ou une mouvance communautaire quel qu’il
soit.
Mai 2006 > Subventions
:: Les 100.000 euros perdus du Centre d'Archives Homosexuelles
[ journal Le Cri du Contribuable ]
En 2002, le Conseil de Paris unanime a voté une subvention de 100.000
euros à une association chargée de la création d'un Centre
d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris, qui aurait dû ouvrir
en 2003.
Les 100.000 euros sont partis en fumée, le Centre
reste virtuel et les responsables de l'association s'apprêtent à
demander une rallonge.
=> Retour
sur un scandale :: La subvention s'est perdue quelque part dans les archives
!
L'enveloppe n'était pourtant pas légère : pas moins de
100.000 euros, octroyés sur proposition de la mairie de Paris à
l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation
Homosexuelles de Paris ( [ AP ] CADHP ), pour initier
la création dudit centre, dont l'ouverture était prévue
pour 2003.
A en croire Le Perroquet Libéré [ http://www.leperroquetlibere.com/
L-histoire-rocambolesque-des-archives-homosexuelles-de-la-mairie-de-Paris_a92.html
], qui a levé le lièvre, l'octroi de ce subside répondait
à un engagement électoral, très discrètement pris
par Bertrand Delanoë en mars 2001 auprès de quarante associations
membres du Conseil politique de la Lesbian and Gay Pride. Il a été
voté en septembre 2002 par l'ensemble des groupes politiques représentés
au Conseil de Paris, Philippe Séguin ayant demandé aux élus
UMP de ne pas y faire obstacle.
L'opposition, écrivent nos confrères, est venue d'ailleurs, à
savoir des associations lesbiennes Archives Recherches Cultures Lesbiennes
[ ARCL ] et Cineffable, mécontentes d'avoir été
tenues à l'écart du projet et auxquelles la mairie de Paris accorda
dans la foulée [ par la suite ] 10.000 et 15.000 euros d'aides - un lot
de consolation, en quelque sorte.
Quant aux destinées du CADHP, elles furent confiées aux bons soins
de Jean Le Bitoux, proche de l'adjoint à la culture du maire de Paris,
Christophe Girard, et fondateur du magazine homosexuel Gai Pied.
Personnage controversé, ledit Le Bitoux avait antérieurement [
co ] fondé la Maison des Homosexualités [ ( MH )
de Paris ], déjà critiquée, notamment par l'association
Act-Up [ Paris ], pour sa gestion de subventions attribuées
par l'Agence Française de Lutte contre le Sida [ AFLS ] et par le ministère
de la Culture, pour créer... un centre d'archives homosexuelles !
- En tout état de cause, le dossier est porté par des personnes
compétentes et sérieuses, affirme pourtant Delanoë en
réponse aux détracteurs du patron du CADHP.
Fort de ce soutien, celui-ci ouvre un bureau dans le Marais,
se salarie comme directeur de recherche [ Responsable du Comité
d'acquisition ] et [ par la suite, l'AP
CADHP ] embauche un archiviste ... lorsqu'il est
finalement remercié, en 2004, le projet n'a pas avancé d'un pouce,
mais les 100.000 euros ont fondu comme neige au soleil.
=> 1.700
euros par jour pour former les agents municipaux à la question gay
Le successeur qui lui est donné, Stéphane
Martinet, ancien président d'Homosexualités Et Socialisme
[ HES ], et maire adjoint du X° arrondissement,
sous-traite finalement l'élaboration du rapport de Préfiguration
à une société privée, CCMO Conseil, créée
au même moment [ plus exactement le 21 10 2004 ] par
Olivier Maguet, président de Formation pour une Approche de la question
Gaie et de l'identité de Genre ( FAGG ), pour laquelle Le Bitoux
travaille d'ailleurs comme formateur.
Selon Le Perroquet libéré, la FAGG intervient
dans le cadre de sessions de formation, sous-traitées par la mairie de
Paris pour éduquer à la question gay et à l'idée
de genre les agents municipaux parisiens. Coût de la séance : 1.700
euros par jour, facturés aux contribuables parisiens !
La nature des sources archivistiques et documentaires
LGBT ( Lesbiennes Gays Bi et Trans, NDLR ) relevant,
selon le rapport, des compétences du Centre, a de quoi interloquer
lesdits contribuables : il est question de tee-shirts de l'association Gay
Pride Paris, de godemiché, de parure de drag queen ...
Ce travail a pourtant convaincu la direction des Archives de Paris et le ministère
de la Culture, qui, selon Stéphane Martinet, l'ont jugé très
intéressant.
Le président [ de l'Association de Préfiguration
] du CADHP prévoit maintenant de partir
à la chasse aux financements pour la phase de Configuration
du projet, qui devrait durer deux ans et coûter 820.000 euros.
Elle est pas gay, la vie ? ... E.E.
26 4 2006 > L
G Bê Tise [ Le Perroquet Libéré
]
On le sait, le projet municipal d'Archives Homosexuelles
[ projet de Centre d’Archives et Documentation Homosexuelles de Paris
( CADHP ) ] a déjà coûté
100.000 euros pour … rien.
Mais, pour tenir une promesse électorale de [ Bertrand ] Delanoë
aux communautaristes gay, la mairie [ de Paris ] ne
renonce pas pour autant à ce projet entaché de nombreuses irrégularités.
Afin de trouver les quelques 820.000 euros ( dont 510.000 euros de salaires
… ) réclamés par les promoteurs [ de l'Association de
Préfiguration ( AP CADHP ) ] de ce projet très dispensable,
la Ville de Paris cherche d'autres partenaires financiers.
Selon la presse gay, le ministre de la culture, l'UMP
Renaud Donnedieu de Vabres, serait prêt à soutenir à son
tour le Centre des Mémoires LGBT [ de Paris Ile de
France ].
L'UMP au secours de la mairie de Paris … Ou comment nationaliser un scandale
municipal ?
14 4 2006 > magazine illico
n° 147 ( pages 8 et 9 ) : par Jean-François Laforgerie
Forte polémique
sur le Centre d'Archives LGBT :: Le feu aux archives
Quatre ans après son lancement, le projet de Centre d’Archives
LGBT semble toujours enlisé.
Cet énorme retard provoque une forte polémique
et la remise en cause à la fois des choix effectués et de l’équipe
qui pilote ce projet essentiel pour la communauté.
=> Illico
fait le point sur ce dossier brûlant
Parti comme c’est, on se demande si d’ici peu quelqu’un se
souviendra encore de l’année du lancement du projet de Centre
des Mémoires LGBT de Paris. Un comble !
Le retard pris n’est plus important, il est aujourd’hui
dramatique. La belle idée d’un lieu de mémoire LGBT, soutenue
par Bertrand Delanoë durant sa campagne en 2001, ne voit toujours pas le
jour. Pire, elle est même devenue un boulet, pour la mairie [ de
Paris ].
Car la somme engagée par la Ville est importante
( 100.000 euros ) et n’a donné lieu, pour le moment, qu’à
un Rapport [ de Préfiguration ]. Un peu léger
pour un chantier lancé en 2002 estiment les opposants au projet
qui, au vu du retard accumulé, ont lancé récemment une
nouvelle salve d’attaques.
Comme les fois précédentes ( les attaques sont cycliques depuis
2002 ), la mairie fait le dos rond tout comme les responsables du projet, Stéphane
Martinet et Charles Myara. Ce manque de transparence et
cette absence d’information sur le projet, inexplicables, sont pain béni
pour les opposants qui trouvent ainsi un terrain propice à leurs
griefs qu’ils soient fondés ou parfaitement caricaturaux.
Une chose est sûre : la situation est bloquée,
le projet mal engagé et la Ville [ de Paris ] coincée.
Les explications à ce qui pourrait prendre, hélas, les allures
d’un fiasco sont d’ordre multiple.
A l’exemple du feuilleton sur la validation scientifique du projet. Pour
faire simple, le projet n’a pas avancé d’un pouce depuis
l’autonme parce que les responsables du projet attendaient, après
celle des Archives de Paris ( voir page [ 9 ] ), une validation scientifique
des Archives de France. Validation que ce service d’Etat n’a jamais
eu l’intention de donner.
- Du côté du ministère de la Culture, on dit aujourd’hui
que l’avis scientifique des Archives de Paris est suffisant et qu’il
n’a jamais été question d’autre chose.
- Du côté du Centre des Mémoires, on soutient avoir entendu
du ministère exactement le contraire.
Difficile de dire s’il faut imputer cela à
l’amateurisme des uns ou à l’inertie des autres, mais le
résultat est un nouveau retard du projet qui n’avait pas besoin
de cela.
Mais la principale cause du blocage actuel est dans la stratégie même
défendue par les responsables actuels, Stéphane Martinet et Charles
Myara, qui espèrent le grand soir avec un centre ambitieux, séduisant,
cher…
- On ne veut pas commencer par un petit centre dans un coin. Nous ne
souhaitons pas déjà réduire la voilure avancent-ils.
C’est l’option : le grand centre tel qu’il est présenté
dans le rapport, tout de suite.
Cette stratégie a le gros défaut de faire
croire qu’il reste encore beaucoup de temps… pour réunir
et convaincre tous les partenaires potentiels ( voir page X ). Ce
n’est hélas plus le cas. La mairie [ de Paris ] s’agace
et s’inquiète du retard, d’autant qu’elle peine à
faire passer le message que ce centre n’est pas une commande municipale.
Directrice des Archives de Paris, Agnès Masson estime qu’il est
indispensable [ pour l’équipe actuelle ] d’avoir
une activité concrète comme une salle de lecture. Il faut qu’ils
prouvent qu’ils existent. Une convention de partenariat avec une autre
association permettant l’accueil du public serait une piste. S’ils
attendent tout, tout de suite, dans dix ans, nous y sommes encore.
Faute de cet embryon d’activité, il
sera difficile à l’équipe actuelle d’obtenir les financements
publics espérés : mais pour cela même il faut des moyens.
Des moyens qui, pour le moment, n’existent plus.
Infos sur le site : www.memoires-lgbt.org
14 4 2006 > magazine illico
n° 147 ( page 12 ) : par Jean-François Laforgerie
Marie Hélène
Bourcier : Il faut repartir sur de bonnes bases
Sociologue, essayiste ( 2 ), professeur à l’université Lille
III, Marie Hélène Bourcier est membre d’ArchiQ,
un des principaux opposants à l’actuel projet de Centre des
mémoires LGBT de Paris [ nouveau nom du projet
de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuel de Paris ( CADHP
) ] . Interview :
# En quoi votre vision des archives LGBT diffère-t-elle
de celle qui est présentée dans le rapport de préfiguration
du Centre des mémoires LGBT Paris / Ile-de-France ?
- Vous vous souvenez sans doute que l’action d’Archilesb !,
de VigiTrans puis d’ArchiQ [ trois opposants au projet
alors défendu par Jean Le Bitoux, ndlr ] dès 2002 portait sur
la spécificité des archives LGBTQ, la qualité scientifique
et méthodologique du projet et son degré d’ouverture aux
minorités sexuelles et de genre. Sur ces points, le rapport n’a
pas évolué.
C'est une catastrophe sur le plan scientifique : il propose
un colloque cher ( chiffré à près de 20.000 euros
) sur l’élaboration d’un index homosexuel
alors qu'il existe déjà. Il s'agit de l'Homosaurus
des archives d'Amsterdam ( HomoDok ). Il y aussi un Pink Thesaurus
en Angleterre mais l'auteur du rapport n'est pas au courant !
# Vous demandez la démission des responsables
actuels. Selon vous, la solution réside-t-elle dans leur seul remplacement
ou pensez-vous qu'il faille repartir de zéro avec un nouveau projet ?
- Tout d'abord, Mr Martinet est adjoint à la mairie
du 11ème arrondissement. Il ne peut donc être le président
de l'association qui a reçu une subvention de la mairie de Paris. C'est
contraire aux bonnes pratiques qu'a voulu instaurer Bertrand Delanoë.
Ensuite, cette équipe a failli moralement et financièrement. Elle
a déjà consommé deux salariés mal affectés
et juste acheté du linoléum et du matériel informatique
pour un centre qui n'existe pas. Je ne parle même pas des acquisitions
dont Jean Le Bitoux avait la charge. Où sont elles ?
En plus, elle veut remettre le couvert. L’AP-CADHP
( 1 ) demande quelque 800.000 euros supplémentaires
qui viennent s’ajouter aux 100 000 euros de subvention de la mairie de
Paris pour ne pas ouvrir avant 2010 ! Le rapport de Préfiguration
est incapable de donner une liste de partenaires financiers et autres : encore
quatre ans pour les identifier ?
L’échec est en partie dû à une absence de réel
intérêt pour les archives. Monsieur Martinet s’est mis au
service du PS. Il ne s’est pas mis au service de la communauté
LGBTQ. Pourtant, l’existence d’un centre d’archives est un
besoin crucial. Tous les jours, je suis contactée par des étudiant(e)s,
des transpédégouines qui veulent travailler sur leurs histoires
et leurs cultures. C’est actuellement impossible.
L’équipe actuelle doit partir et il faut
repartir avec de vrais acteurs, divers, concernés, professionnels, communautaires
et surtout consulter.
Les Archives Départementales de Paris sont tout à fait
prêtes à travailler avec les minoritaires sur la question des archives.
Il faut commencer par un retour d’expérience avec les centres en
Europe, les initiatives en France et à l’international. Ce n’est
pas sorcier : une task force avec rapport d’étapes, une plate-forme
de compétences très flexible et enracinée dans la communauté
dont l’expérience est irremplaçable. Tout ira bien si le
projet et inclusif et respectueux des archivés.
# Avez-vous un projet alternatif au seul qui existe
actuellement et quel est-il ?
- ArchiQ a travaillé la notion d’archive vive.
Un chapitre entier de mon dernier livre, Sexpolitiques ( 2 ), est consacré
à cette philosophie de l’archive minoritaire, différente,
difficile. Les enjeux de l’archive LGBTQ sont aussi complexes que ceux
des archives coloniales : comment archiver les silences ? Comment rendre visible
ce que l’on appelle les dehors de l’archive classique ?
Archiver les sexualités...
Nous pouvons apporter de l’expertise, de l’engagement
et une volonté politique. Mais le projet en soi doit être partagé,
repartir sur de bonnes bases avec les bonnes personnes et un… Comité
scientifique.
# Vous vous êtes lancée
dans une stratégie de contestation tous azimuts. Qu'attendez-vous au
final de cette stratégie, notamment vis-à-vis de la Mairie ?
- En 2002 comme aujourd’hui, nous avons simplement essayé
d’œuvrer pour que s’ouvrent un débat public et une concertation
sur ce projet. Notre objectif est que le Centre se fasse.
Aux dernières nouvelles, la mairie de Paris a
compris qu'il fallait réagir. Ceci dit, il faut que l'AP-CADHP rembourse
la subvention de la mairie de Paris et que la convention signée avec
la Mairie soit respectée.
:: ( 1 ) : Association de Préfiguration
du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuel de Paris [ AP CADHP
]
:: ( 2 ) : Sexpolitiques, Queer Zones II, Paris, éditions La Fabrique
2005
14 4 2006 > magazine illico
n° 147 ( pages 9 et 10 ) : par Jean-François Laforgerie
Où en
est-t-on vraiment ? Difficile de savoir où en est le Centre d’Archives
LGBT de Paris
Illico fait le point et répond à vos questions :
# D’où vient le
projet de Centre des Mémoires LGBT de Paris ?
- En 2000 [ en
réalité en
2001, suite à l'élection du nouveau Maire de Paris, Bertrand
Delanoë ], des personnalités dont Jean
Le Bitoux et Christopher Miles lancent l’idée du Centre d’Archives
et de Documentation Homosexuel de Paris ( CADHP ). Une Association
de Préfiguration ( AP-CADHP ) est constituée
[ le
19 12 2001 ].
C’est elle qui demande une subvention à
la Ville de Paris. Une délibération votée en Conseil de
Paris en novembre 2002 [ en réalité
le
24 9 2002 ] lui accorde 100.000 euros pour
financer la mission de Préfiguration.
# Le projet est-il en retard ?
- Le retard est incroyablement important.
Il est dû à des désaccords stratégiques et personnels
au sein de l’équipe chargée du projet, à la complexité
du dossier en soi ainsi qu’à la très forte mobilisation
des opposants qui a largement contribué à enliser le dossier.
Résultat, le projet - on parlait à l’origine d’une
ouverture en 2003 - a pris des années de retard
!
# Le projet a-t-il été validé
scientifiquement ?
- Le rapport de Préfiguration
de ce qui s’appelle désormais le Centre des Mémoires
LGBT Paris / Ile-de-France [ nouveau nom du
projet de l'AP CADHP ] a été
remis en juin 2005 à Odette Christienne, adjointe de Bertrand Delanoë
en charge de la Mémoire.
Ce dossier a été transmis par la Ville en septembre 2005
aux Archives Départementales de Paris pour expertise et avis de sa directrice,
Agnès Masson. Le projet a été validé scientifiquement
à l’autonme 2005.
Le projet a ensuite été présenté
aux Archives de France ( ministère de la Culture ) dont Agnès
Masson est aussi la correspondante pour ce dossier. Martine de Boisdeffre,
directrice des Archives de France a jugé le projet fondamental
dans une note adressée au ministère de la Culture.
# Combien cela a coûté ?
- Jusqu’à présent, le
projet a obtenu 100.000 euros de subvention ( un montant conséquent au
regard de ce qui est accordé en moyenne aux associations LGBT ).
Cette somme a été utilisée entre 2002 à 2005 ( locaux,
salariés, équipements… ). Les comptes ont été
présentés chaque année à la mairie
[ mais toujours pas publiés ! ].
En 2005 comme en 2006, aucune nouvelle demande de subvention n’a été
déposée par l’Association de Préfiguration.
# Combien coûterait le futur Centre ?
- Le rapport évalue ses besoins financiers
sur un peu plus de deux ans à 820.000 euros dont 510.000 euros
pour les salaires, 130.000 euros pour le local, 90.000 euros pour le fonctionnement,
10.000 euros pour les acquisitions de collections,
40.000 euros pour le système d’information, etc.
Pour simplifier, le budget annuel avoisinerait 330.000
euros.
# Qui peut financer le projet ?
- Côté public : la Ville de Paris, le ministère
de la Culture et la Région Ile-de-France.
La Ville a déjà donné et n’entend pas être
l’unique bailleur de fonds. Le ministère de la Culture n’a
toujours pas été sollicité.
La région est partante : La région Ile-de-France
salue ce projet. Nous sommes en position de partenaire, indique
Francis Parny, troisième vice-président de la région en
charge de la Culture. J’ai donné mon
accord de principe pour un financement régional pour ce projet important
de mémoire qui donne à connaître des modes de vie, des luttes
qui font partie et contribuent à l’identité de notre région.
Les responsables actuels du projet rencontrent Francis Parny le 25 avril pour
une présentation officielle du projet et une demande de subvention.
# Qu’est-ce qui peut bloquer sur le plan financier
?
Si un des partenaires publics manque à
l’appel, le Centre de Mémoires ne verra jamais le jour
- du moins dans sa version optimale -.
Un pari plus que difficile à tenir puisqu’il
faudrait que chaque partenaire public accorde une subvention annuelle d’environ
110.000 euros. Le contexte budgétaire étant ce qu’il
est - les pouvoirs publics ne font pas de la mémoire une priorité
budgétaire - le pari confine à l’utopie.
Il ne faut pas compter sur des financements privés
: les personnalités contactées attendent de voir après
l’ouverture.
# Qu’en pense la Mairie de Paris ?
- La Ville voit passer les mois et les années et commence
à trouver le temps long :
Il y a de la déception de ne toujours rien
voir venir et aussi un peu d’inquiétude sur la faisabilité
financière du projet, note Patrice Porcheron, directeur de
cabinet d’Odette Christienne en charge du dossier.
C’est vrai que ce retard m’inquiète,
indique Anne Hidalgo, première adjointe de Bertrand Delanoë, parce
que cette idée est juste. L’équipe du maire est disponible
pour aider à l’avancement du projet, pour débloquer ce qui
aurait besoin de l’être. Cela ne représente pas un risque
politique pour la Ville, mais c’est toujours dommage qu’une demande,
qu’une revendication sociale pertinente ne débouche pas.
# Que peut faire la Mairie
[ de Paris ] ?
- Les opposants ont beau réclamer le remboursement
de la subvention de 100.000 euros, la Ville n’a aucun moyen légal
de l’exiger, d’autant que l’usage qui en a été
fait, s’il n’est pas frauduleux, peut au moins poser la question
d’un éventuel gaspillage.
Elle ne peut pas davantage exiger la démission de l’équipe
actuelle. Elle peut faire pression en coulisses pour activer
le mouvement. Un refus de subvention à l’équipe actuelle
provoquerait le départ de cette dernière et l’arrivée
de nouveaux responsables. Mais qui et avec quel projet ? Si les candidats
ne manquent pas, la faisabilité de leurs idées reste à
démontrer.
Une chose est sûre, la Ville ne peut plus se permettre
de financer une nouvelle étude.
10 4 2006 > communautarisme.net
: Les très brèves par l'Observatoire du communautarisme
L'Arlésienne
des Archives Homosexuelles de Paris
Après quatre années d'errance, le calamiteux
projet de Bertrand Delanoë de doter Paris d'un Centre d'Archives Homosexuelles
[ projet de Centre d’Archives et Documentation
Homosexuelles de Paris ( CADHP ) subventionné de 100.000 euros par
la Mairie de Paris ] a donné lieu à
la mise en ligne d'un site internet intitulé Mémoires LGBT
( http://www.memoires-lgbt.com
).
Le récit de cette laborieuse et coûteuse
gestation est conforme à ce que l'Observatoire du Communautarisme avait
écrit quelques mois plus tôt ( http://www.communautarisme.net/
L-histoire-rocambolesque- des-archives-homosexuelles -de-la-mairie-de-Paris
_a672.html ).
Il manque juste les comptes ...
6 4 2006 > Le Journal de Paris [ quotidien
Le Parisien ]
=> Enquête
:: Le Centre d'Archives Homosexuelles toujours attendu
[ Illustration : photographie du cortège de tête de
la Marche des fiertés LGBT ]
Les associations homosexuelles réclament toujours le Centre d'archives
qui aurait dû être construit grâce à la subvention
municipale de 100.000 €.
L'Association de Préfiguration du site
prévoit, quant à elle, une ouverture à l'horizon 2008.
=> Enquête
:: Où est passé le Centre d'Archives Homosexuelles ?
Une subvention de 100.000 € versée en 2002, pas de résultats
visibles quatre ans après, un dossier qui traîne en longueur et
un parfum de clientélisme partisan qui flotte sur l'ensemble
...
La création du Centre d'Archives et de Documentations
Homosexuelles de Paris ( CADHP ) vire doucement au dossier empoisonné
pour la mairie de Paris.
Evoqué dès 2001 par le candidat Bertrand Delanoë,
puis subventionné par la nouvelle municipalité, l'équipement
conçu pour constituer, sauvegarder et organiser la mémoire
des Lesbiennes-Gays-Bi et Trans ( LGBT ) aurait dû ouvrir ses portes
en 2003.
On est très loin du compte. L'Association de
Préfiguration du site ( financée exclusivement par la ville
[ de Paris ] ) prévoit une ouverture à l'horizon
... 2008 !
Un délai anormalement long pour le très militant collectif ArchiQ
- un groupe d'action lesbien et trans - qui réclame désormais
le remboursement de la subvention municipale de 100.000 €.
Le collectif rappelle la proximité entre la ville
[ de Paris ] et l'association [ AP CADHP
] ( son président, Stéphane Martinet, ancien
dirigeant de Socialisme Et Homosexualité [ HES
] est maire adjoint dans le XIe ). Et accuse au passage
l'équipe Delanoë de laxisme dans la gestion du dossier.
- Nous avons mis au point un vrai projet scientifique.
- Nous ne contrôlons pas cette association. Pas plus que les
milliers d'autres que nous subventionnons, réagit un membre du cabinet
du maire, agacé par le procès en communautarisme.
- Nous ne pouvons que regretter le retard accumulé. Mais cette structure
a connu beaucoup de changements, plaide-t-il.
Animée dès 2001 par le contesté Jean
Le Bitoux ( fondateur de Gai-Pied et militant historique du
mouvement homo ), l'Association de Préfiguration a, il est vrai,
démarré dans une ambiance des plus chaotiques.
Conflits de personnes, polémiques sur l'hégémonie
gay dans l'association, erreurs de casting ( Jean Le Bitoux bombardé
directeur de recherche avant d'être licencié pour absence de résultats
), débats incessants sur la dimension scientifique du projet
...
Le dossier fait du sur place. Et la subvention de 100.000
€ est peu à peu engloutie en salaires ( le directeur et un archiviste
) et en loyers ( un bureau dans le Marais fermé en 2004 ). Il faudra
finalement attendre la mi-2005 pour que l'association remette enfin son rapport
[ de Préfiguration ].
- Ça a été long, reconnaît Charles Myara,
le trésorier de l'association.
- Mais le résultat est à la hauteur. Nous avons mis au point
un vrai projet scientifique. Le rôle d'un Centre d'archives homo, ce n'est
pas de récolter des flyers de boîtes de nuit, ironise-t-il
en évoquant les dérives des débuts.
Le rapport de Préfiguration, déjà validé
par la Direction des archives de Paris, a été transmis au ministère
de la Culture.
- Il vient de nous faire savoir qu'il le jugeait très intéressant,
se félicite le président de l'association qui va maintenant partir
à la recherche de nouveaux financements pour la phase 2 du projet : la
phase de Configuration.
Elle durera deux ans et coûtera 820.000 €.
Pas de quoi rassurer ceux qui attendaient avec impatience l'ouverture
du Centre d'archives homo.
- Ce projet est un ratage,
résume ainsi Jean-Luc
Roméro.
Le conseiller régional UMP et président des Elus Locaux Contre
le Sida [ ELCS ] regrette d'autant plus la lenteur
du dossier :
- C'est malheureusement un argument en or pour ceux qui dénoncent
l'aide aux associations LGBT.
Avril 2006 > magazine Nous [ ex. IB News
] n° 5 ( page 12 ) : par Patrick Rogel, rédacteur en chef
Delanoë
sous le feu des critiques
Le Marchand de sable, pamphlet de Sophie Coignard ( Albin Michel
) et clin d'œil à Paris Plage, grippe un peu plus une méthode
Delanoë qui, selon l'auteur, endort avec sa communication à
outrance et empêche le débat.
L'ouvrage est donc remis sur le métier, après celui de François
Devoucoux du Buysson ( ParisCide ), le reportage de Pascal Catuogno
pour 90 Minutes [ le
magazine de la cellule enquête de la rédaction de ]
( Canal+ ) et notre enquête de février [
Delanoë
attaqué sur ses subventions ].
Est une nouvelle fois montré du doigt le Centre Gai & Lesbien
( CGL ), exemple de l'opacité des subventions aux associations (
la Mairie [ de Paris ] refuse la publication de
la liste des bénéficiaires ) et de la gestion hasardeuse des sociétés
d'économie mixte ( dont certaines seraient devenues déficitaires
depuis l'alternance de 2001 ).
Le CGL [ de Paris ], bénéficiaire
de la générosité de la mairie ( 330.490 euros jusqu'en
2005 ), réagit vivement contre cette soi disant utilisation de l'homophobie
pour salir le bilan municipal. Il est bien seul.
L'association [ Le collectif
] ArchiQ !
vient à l'inverse de demander le remboursement des 100.000 euros de subventions
versées au CADHP [ à l'Association
de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles
de Paris ], autre Centre gay municipalisé,
et la démission de ses responsables …
16 au 22 3 2006 > supplément Paris île
de France [ Le Nouvel Observateur ]
=> Ici et là : " Je
suis l'homme le plus attaqué du monde "
Bertrand Delanoë se sent mal aimé après une émission
de télé et un livre à charge.
=> Brèves : Arlésienne
ArchiQ, collectif
homosexuel et Queer s’impatientent : où en est le projet du
Centre d’Archives Homosexuelles de Paris ( CAHP ),
pour lequel une subvention de 100.000 euros a été accordée
par la Mairie [ de Paris ] en 2002 ?
Un Rapport de préfiguration a péniblement été
rendu en 2005 avec deux ans de retard.
Selon Stéphane Martinet, conseiller PS du 11 e chargé de suivre
le projet [ voir ( * ) ] : le Rapport,
validé par les Archives départementales, est actuellement examiné
par les Archives nationales. Mais le temps des archives est lent.
Très lent même, et très cher.
# [ NDLC ( * ) > " Stéphane Martinet, conseiller
PS du 11 e chargé de suivre le projet " >>
Il est en réalité :
- président de l'AP-CADHP ( Association de l'Association
de Préfiguration du Centre d'Archives Homosexuelles de Paris ),
- adjoint au maire du 11ème d'arrondissement ( chargé de la décentralisation,
relation avec la Mairie centrale et des marchés publics ),
- Conseiller culturel au Conseil Régional d'Ile de France
- et ancien président de HES ( Homosexualités Et
Socialisme ) ]
13 3 2006 > 100.000
euros envolés, 800.000 euros pour quoi faire ?
Centre d'Archives Homosexuelles de la Ville de Paris : on ne change
pas une équipe qui coûte ... [
communiqué ArchiQ ]
Suite aux déclarations de Mr Martinet, président de AP-CADHP (
Association de Préfiguration du Centre d'Archives Homosexuelles de Paris
) dans tetu.com, ArchiQ, groupe d'action et de réflexion
sur les archives LGBTQ (ex Archilesb! et VigiTrans ) tient
à préciser :
- que le Rapport / projet du CADHP n'a aucunement
été expertisé ou validé par les Archives Départementales
de la Ville de Paris et encore moins par les Archives Nationales ( et
pour cause ... )
Non seulement l'AP - CADHP a échoué dans la mission qu'elle s'était
confiée mais dans ce Rapport de préfiguration non validé
scientifiquement, l'Association ose demander des financements pour les mêmes
objectifs qui n'ont pas été atteints ( recrutement de l'équipe,
concertation avec les associations et lieux - ressources ... ) et qui avaient
été fixés pour 2003.
Le tout sans date d'ouverture pour le Centre d'Archives.
Mr Martinet ne répond pas sur l'aspect financier mais
il est légitime de demander des comptes sur la gestion de la subvention
de 100.000 euros de la Mairie de Paris ( dans sa partie salaires notamment
), sur le manque de résultats passés
( 2002 - 2005 ) et sur l'avenir du Centre.
A quoi ont servi les salariés ( [ Jean ] Le Bitoux, [ Patrick LaFollie
] La Folie ) chargé des acquisitions ou d'archiver sans archives ? Pourquoi
ont-ils été renvoyés du CADHP ?
Combien va coûter la nouvelle phase de configuration
du Centre d'Archives ? dans sa première phase étant entendu qu'elle
ne saurait déboucher sur l'acquisition et l'ouverture d'un local,
celles-ci ne constituant pas une priorité en phase configuration
( source Rapport AP CADHP ) ?
- le Rapport de l'AP - CADHP rédigé par la société
de conseil CCMO créée en octobre 2004, dirigée
par Olivier Maguet, spécialiste de santé et d'action sociale (
Aides, FAGG dont fait partie Jean Le Bitoux ) est fantaisiste sur le
plan scientifique et la question des archives LGBTQ.
Constellé de perles, il est aussi gourmand : 100.000
euros pour ne rien faire, 820.000 euros pour recommencer la préfiguration
opportunément renommée configuration.
C'est la somme que demande le rapport pour la phase 1 de configuration
( minimum deux ans ).
La dite configuration ne comprend ni l'ouverture
d'un local ni l'ouverture du Centre au public mais débouchera
sur l'ouverture d'un site Internet !
Les acquisitions d'archives n'y sont pas une priorité
( 10.000 euros de budget ) contrairement à
un Colloque national ( 20.000 euros ) dédié
à la constitution d'un thésaurus ( qui existe
déjà ) et dont on imagine à quel
point le sujet risque d'être attractif pour un public déjà
peu sensible à la question des archives ( source Rapport AP
CADHP ).
Alors on prend les mêmes et on recommence ?
10 3 2006 > Archives
Homosexuelles : protestations contre la lenteur du projet
[ tetu.com ]
ArchiQ, groupe d'action
et de réflexion sur les archives LGBT ( ex- Archilesb!
et Vigitrans ), proteste contre la lenteur du
projet du Centre des mémoires LGBT Paris / Île-de-France
[ Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) ].
Dans un communiqué, ArchiQ attire l'attention
sur le laxisme et la négligence dont la Mairie de Paris a fait preuve
dans ce dossier et demande le remboursement de la subvention de 100.000
euros accordée à l'Association de Préfiguration du
Centre [ d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris
( AP CADHP ) ], ainsi que la démission de
ses responsables.
- Depuis 2002, estime ArchiQ, nous n'avons cessé d'alerter la Mairie
de Paris sur l'état de non avancement du projet. Rien n'a changé.
Stéphane Martinet, président de l'Association
de Préfiguration, répond à Têtu que
le statu quo ne provient pas de lui : le Centre est toujours
en attente de la validation des Archives de France ( ministère de la
Culture ), étape nécessaire à la validation d'une subvention,
après avoir reçu la validation scientifique du projet par le Centre
départemental des Archives de Paris.
- J'écris une lettre de relance, sans vouloir être trop méchant
avec eux, avoue-t-il. Je découvre que dans le monde des archives,
tout est toujours lent. C'est un autre temps.
Sans date d'ouverture prévue, le Centre
nécessiterait une subvention annuelle de près de 400.000 euros,
et n'ouvrirait dans un premier temps, celui de la configuration, que
sa partie documentation.
Les archives proprement dites pourraient être accessibles deux
ans plus tard.
10 3 2006 > Centre
d'Archives Homosexuelles de Paris : ArchiQ demande la démission
des responsables [ e-llico.com ]
Centre inexistant, argent public gaspillé
: ArchiQ ( groupe d'action et de réflexion sur les archives
LGBT ) demande le remboursement de la subvention accordée
à l'AP-CADHP, l’Association de Préfiguration du Centre
d’Archives [ et de Documentation ] Homosexuelles
de Paris et la démission de ses responsables.
Opposant historique au projet de Centre d’Archives [ et
de Documentation Homosexuelles de Paris de l'AP CADHP ] soutenu par la
Mairie de Paris, ArchiQ parle de laxisme et de négligence
dans la façon dont la Mairie de Paris a géré l’affaire.
Il faut dire que ce dossier semble véritablement
empoisonné.
Valse et renvoi des personnes chargées de faire avancer les actions de
préfiguration, retards répétés dans les
étapes de validation du projet, polémique sur son orientation
scientifique, communication minimum et peu compréhensible sur
ses évolutions : tout a concouru à donner
un sentiment de ratage d’un des projets emblématiques de la prise
en compte de la question LGBT par l’équipe municipale élue
en 2001.
Le Centre est actuellement dans l’attente de la validation des
Archives de France qui dépendent du ministère de la Culture. 2003
était la date prévue d'ouverture du Centre à l'issue
d'une phase dite de préfiguration alors qu’on parle désormais
d’une ouverture en 2008.
La gestation du Centre d’Archives
[ et de Documentation Homosexuelles de Paris de l'AP CADHP ] ne
parvient pas à sortir de la polémique qui rebondit régulièrement
comme cette dernière attaque en témoigne.
La mise en cause, d’abord communautaire, prend une tournure politique
quand ArchiQ souligne l’appartenance partisane d’un des
piliers du projet au PS et fait mine de s’interroger sur la sincérité
de la promesse de Bertrand Delanoë quant à la création de
ce fameux Centre.
9 3 2006 > Centre
d'Archives Homosexuelles de la Ville de Paris : que fait la Mairie de Paris
? [ communiqué ArchiQ ]
Un Centre inexistant, l'argent public gaspillé : ArchiQ
demande le remboursement de la subvention de 100.000 euros accordée à
l'AP-CADHP ( Association de Préfiguration du Centre
d'Archives [ et de Documentation ] Homosexuelles de Paris ) et
la démission de ses responsables.
ArchiQ, groupe d'action et de réflexion sur les archives LGBTQ
( ex Archilesb! et VigiTrans ) demande
à Bertrand Delanoë, Maire de Paris de prendre ses responsabilités
concernant le projet de Centre d'Archives Homosexuelles de la ville de Paris,
pour lequel l'association AP-CADHP, présidée par Stéphane
Martinet ( PS adjoint au Maire du 11ème arrondissement de Paris
) a reçu de la Mairie de Paris une subvention de
100.000 euros en 2002.
ArchiQ attire l'attention sur le laxisme et la négligence dont
la Mairie de Paris a fait preuve dans ce dossier :
- 2003 était la date prévue d'ouverture du centre à l'issue
d'une phase dite de « préfiguration » dont l'association
AP-CADHP avait la charge.
Après une préfiguration qui n'a
rien donné et a duré deux ans de plus que prévu, l'AP-CADHP
demande aujourd'hui une période de « configuration »
deux fois plus longue et huit fois plus coûteuse pour une ouverture en
2008 :
- Des projections budgétaires de l'ordre de 800.000
euros sont prévues pour le premier volet de cette configuration.
Depuis 2002, date du lancement de la pétition d'Archilesb !
et de Vigitrans pour que le Centre d'archives devienne inclusif et
paritaire et qu'il se dote d'un projet scientifique digne de ce nom, ArchiQ
n'a cessé d'alerter la Mairie de Paris sur l'état de non avancement
du projet.
Rien n'a changé. Les objectifs de la convention
signée entre la Mairie de Paris et l'AP-CADHP n'ont pas été
respectés.
Seuls résultats tangibles :
- un local jamais ouvert au public et qui n'a jamais reçu
la moindre archive,
- une absence totale de concertation avec la communauté
LGBTQ ( Lesbienne Gaie Bi Trans Queer ).
L'AP-CADHP a largement fait la preuve de son incompétence mais
la Mairie de Paris a prouvé son peu d'intérêt pour un projet
pédagogique, culturel et citoyen qui fait cruellement défaut et
qui contribuera efficacement à la lutte informée contre les discriminations
sexuelles, ethniques et de genre.
L'engagement de Bertrand Delanoë en pleine campagne
électorale de 2001 en faveur de la création d'un Centre de Documentation
et d'Archives [ Homosexuelles ] n'était-il
donc qu'une promesse électorale ?
=> Contact
Presse :
Pour toute information complémentaire
et envoi des documents ( pièces comptables et financières ;
chronologie de l'état de non avancement du CADHP 2001-2006 ) :
- Marco Dell Omodarme < domarco[AT]free.fr > 06 70 83
77 01
- Marie-Hélène Bourcier < mhbourcier[AT]free.fr >
06 24 18 34 25
Février 2006 > La nuit des petits couteaux
: Qui gagnera la bataille de Paris ? ( éditions Jean-Claude Gawsévitch
) : par Jean-Luc Romero [ président de Aujourd'hui, Autrement
et Conseiller régional UMP île de France ]
Des voies
nouvelles pour un Paris Autrement ...
Car ce bon François Devoucoux du Buysson, responsable de cette lettre
satirique [ leperroquetlibere.com
], sait parfaitement qu'à Paris, il y a de 10 à 15 % d'homosexuels
qui n'ont pas toujours été à la fête dans notre bonne
ville. J'en ai même parlé avec lui en juillet 2005 dans un bistrot
en face de la région : il a dû oublier !
Sous les précédents mandats, aucune association homosexuelle ne
bénéficiait de subventions alors que certaines jouent incontestablement
un rôle important et que notre capitale a la communauté gay la
plus touchée par le sida de toute l'Union Européenne. N'oublions
pas qu'un gay sur cinq à Paris est contaminé par le VIH / sida
! Sans compter le travail que font certaines associations pour limiter le suicide
des adolescents homosexuels ou en faveur de la lutte contre les discriminations.
En 2004, 3.149 associations étaient subventionnées
par la mairie de Paris à hauteur de près de 174 millions d'euros.
Et, parmi ces associations, seule une dizaine d'associations homosexuelles
- une petite vingtaine en 2005 - sur les centaines que
compte nore ville, bénéficiaient d'une aide publique !
On est donc très loin des abus dénoncés par le Perroquet
[ Libéré ] ou par certains élus de droite qui
voient rouge dès que le mot homo se retrouve dans une délibération,
à l'image de Dominique Baud, élue du 15ème arrondissement,
obsessionnelle sur la question.
Certes, un terrible précédent qu'a dénoncé,
là à juste titre, François Devoucoux du Buysson
[ PARIScide,
Les gâchis de l'ère Delanoë ( éditions de
La Table Ronde ) ], a plombé beaucoup
d'initiatives en faveur des associations gay ou lesbiennes.
En septembre 2002, le Conseil de Paris a voté une subvention de 100.000
euros pour la préfiguration d'un Centre d'Archives et de Documentation
des Homosexualités [ de Paris ( AP
CADHP ) ], dont l'utilité est évidente.
A l'époque [ discrètement
sollicité par l'Association AP CADHP et la mairie de Paris ],
j'ai donc pris ma plus belle plume pour demander aux conseillers de Paris de
droite de voter pour cette subvention. Philippe
Séguin, alors président du groupe RPR au Conseil, m'assura
du vote de son groupe. Effectivement, l'immense majorité du Conseil de
Paris adopta cette subvention et, ce faisant, la création du CADHP.
Quelle déconvenue de constater que quelques années plus tard personne
ne sait réellement ce qu'est devenue cette initiative et que ces 100.000
euros se sont presque envolés en fumée ? ? ?
Mais est-ce parce qu'un projet n'a pas abouti et que les deniers publics ont
ainsi été mal engagés que les centaines d'associations
homosexuelles de Paris doivent être punies ?
Sanctionne-t-on un club sportif qui demande des subsides
municipaux au motif qu'un autre club a dilapidé une précédente
subvention ? ...
Février 2006 > Delanoë
attaqué sur ses subventions [ Nous
( ex. IB News ) ]
=> News :
A 2 ans des élections municipales, les critiques de l'UMP sur le clientélisme
et le communautarisme de Bertrand Delanoë sont à nouveau
relancées par Françoise de Panafieu, sa concurrente la plus sérieuse.
- Le maire de Paris est-il si généreux que
ça avec les asssociations gays ?
- Y a-t-il du copinage dans l'octroi des subventions ?
- Qui touche et combien ?
- Enfin, ce soutien aux bobos et aux homos est-il une bonne opération
électorale pour la gauche ?
Françoise de Panafieu, principale rivale de Bertrand Delanoë pour
les élections parisiennes de 2008, critique les subventions municipales
aux associations gays.
La Ville de Paris est-elle trop généreuse
avec les homos ? Qui touche et combien ? Nous a enquêté
…
=> De
Panafieu polémique
Il y a un an, l'UMP parisienne aurait sucré de son Paris perdu de
Bertrand Delanoë les passages critiquant le clientélisme
et le communautarisme supposés du maire socialiste.
Françoise de Panafieu, la roller-skateuse aux cheveux blancs
( dixit [ La
nuit des petits couteaux de Jean-Luc ] Romero ), revigorée par
les sondages qui la donnent la mieux placée à droite pour battre
le PS en 2008, n'a pas les mêmes scrupules dans Mon
Paris gagnant.
Citant des chiffres inexacts, la députée
y affirme que les associations luttant contre la discrimination des homosexuels
sont particulièrement gâtées et que la générosité
du maire est à la mesure de la reconnaissance qu'il attend.
Annick Lepetit, porte-parole du PS, rétorque que Bertrand Delanoë
est un élu responsable, soucieux de défendre les libertés,
la tolérance et le respect de l'autre, tandis
qu'Anne Hidalgo, sa première adjointe, rappelle que toute subvention
donne lieu à un vote au Conseil de Paris [ communiqué
du 11 1 2006 ].
Ce que l'UMP sait fort bien pour s'y être régulièrement
opposée et avoir critiqué l'influence d'un omniprésent
lobby gay …
=> Paranoïa
sur l'homosexualité
Tout aussi trompeuse est la liesse de nombreux gays qui acclament le nouveau
maire sur le parvis de l'Hôtel de Ville, le 18 mars 2001.
Laurent Jagueneau, porte-parole de 3HVP ( la
toute nouvelle association des employés municipaux gays [ Homosexuelles
et des Homosexuels de l'Hôtel de Ville de Paris et leurs amis ]
), vit de l'intérieur la vague rose :
- C'est pire, affirme t-il à notre confrère Illico.
Beaucoup de gens ont cru que les gays allaient être protégés,
alors ils se sont lâchés ; il y a eu une sorte de déchaînement
homophobe dans certains services, encore soumis à la main-mise RPR.
Assiégé, le nouveau maire se contente de
demander de faire remonter informations et témoignages à Philippe
Lasnier, son conseiller-médiateur avec la communauté,
ainsi qu'à Christophe Girard, adjoint à la Culture, tous deux
homosexuels.
Dans une ambiance de paranoïa, le premier n'hésite pas à
rappeler aux journalistes que les conversations téléphoniques
sont enregistrées et que la mairie peut compter sur un performant service
juridique, tandis que le second promet à ses contradicteurs, comme
Delfeil de Ton, auteur d'un éditorial irrévérencieux dans
Le Nouvel Observateur, qu'ils auraient affaire à la police communautaire
Act-Up Paris et SOS Homophobie, affirme François Devoucoux du Buysson,
responsable du site communautarisme.net
et auteur d'un récent Pariscide
: les gâchis de l'ère Delanoë.
=> Un
million pour les gays en 5 ans
Cinq ans après, le point d'achoppement est toujours le même : Toutes
les associations [ gays ] méritent-elles vraiment d'être
encouragées et financièrement soutenues ?, se demande de
Panafieu. Vaste question ! Depuis l'alternance, environ
1 million d'euros leur ont été dévolues. C'est mieux
que zéro, mais pas beaucoup plus : 0,2 % du budget consacré au
monde associatif parisien.
Devant ces critiques, la Ville, généralement
affable sur son soutien aux homos, se croit aujourd'hui obligée de préciser
que seules 17 structures avaient reçu en 2005 un montant de 247.000 euros.
Des sommes en concordance avec les étiages listés par le site
satirique Notre Dame de Paris ( notre.dame.de.paris.free.fr
) : 45.740 euros pour le 2e semestre de 2001, 273.000 en 2002, 228.950 en 2003,
une chute à 142.000 en 2004 et 15.000 depuis le début 2006.
Cependant, à y regarder de plus près, deux
associations, le Centre d'Archives et de Documentation [ Homosexuelles
de Paris ] ( CADHP
) et le Centre Gai & Lesbien [ de Paris ]
( CGL ) accaparent à elles seules près
de la moitié des subsides gays et illustrent la dérive que connaissent
les structures municipalisées ( lire encadré ).
- Cette bérézina a obligé la municipalité à
reprendre les choses en main … quitte à renouer avec des pratiques
autrefois vilipendées, comme attribuer des
fonds à des organismes présidés par des adjoints au maire,
dénonce François Devoucoux du Buysson. Et de regretter que
la droite qui avait déjà stupidement voté cette première
subvention [ au CADH, ndlr ] s'est ainsi privée de
la meilleure occasion à ce jour de confondre Bertrand Delanoë en
pointant le décalage entre son discours sur l'éthique publique
et ses pratiques de réseau.
=> Les
chouchous … et les autres
Et, en effet, les soupçons de copinage n'épargnent
pas son adjoint Christophe Girard depuis le financement de structures dont il
fut président ( 84.000 euros pour le Festival du Film Gai & Lesbien
[ Festival de Films Gays & Lesbiens de Paris ( FFGLP ) ] )
ou membre ( 13.550 euros pour SOS Homophobie, 28.700 pour ProChoix
et 32.000 euros avec le ministère de la Santé pour Act-Up
Paris qui montrera, en perturbant une Conférence sur la santé
gay à l'Hôtel de Ville en novembre 2005, qu'elle n'a décidément
pas la reconnaissance du ventre … ).
Inversement, pour ceux qui ne font pas partie du sérail, obtenir
ne serait-ce qu'un rendez-vous avec le conseiller-médiateur
relève du parcours du combattant.
En juillet 2001, Cineffable, organisatrice de
13 éditions du festival Quand les lesbiennes se font du cinéma,
lequel accueille entre 7.000 et 9.000 spectatrices, doit patienter plusieurs
mois avant d'être reçue, non par Philippe Lasnier, mais 5 minutes
par la Directrice du service cinéma de la mairie.
L'association, qui ne demandait pas grand-chose, si ce n'est le prêt d'une
salle, se voit conseiller de remplir un dossier de subvention qui permettrait
de louer un lieu plus cher.
=> Saupoudrage
financier
La subvention est finalement refusée à la fois par manque
de budget et parce que l'événement est non-mixte.
- On se demande si [ cet ] argument
avancé par Philippe Lasnier, relève de la mauvaise foi pure et
simple, de la misogynie où d'une lesbophobie qui n'ose pas dire son nom,
lâche alors l'historienne féministe Marie-Jo Bonnet.
- Il suffit de comparer les subventions allouées
au mouvement gay [ masculin, ndlr ] pour
comprendre que la disparité est enracinée jusque dans le domaine
économique.
Ce n'est que la mobilisation du gratin goudou, alors très
remonté contre le « sexisme » du projet-phare de
CADHP, qui fait fléchir la mairie, laquelle fait voter deux
fois 15.000 euros à Cineffable, plus 10.000 pour Archilesb!
[ en réalité pour l'association Archives, Recherches et Cultures
Lesbiennes ( ARCL
) ].
La Fédération Sportive Gaie et Lesbienne ( FSGL ) connaît
pareille mésaventure, malgré ses entrées à la mairie
( Philippe Lasnier fut président du club gay Paris Aquatique
).
Car il ne s'agit plus de saupoudrer 4.000 euros mais de
contribuer à un projet de 11 millions ...
- Réalisme et grande prudence par rapport au budget total
impliqué deviennent de rigueur, d'autant qu'aucun événement
gay ne manie un tel budget …
Du coup, l'aide municipale se limite à une lettre de bonnes
intentions du Mr. Gay puis, très tardivement, du maire. Mais
pas d'argent public, à cause de la frilosité et la réticence
des sponsors privés vis-à-vis de la cible gay !
=> Les
bobos virent à droite
Cet argument, combiné à la baisse de popularité de Bertrand
Delanoë chez les bourgeois bohèmes qui l'ont élu ( moins
18 points depuis 2003 ) tendrait à confirmer la constatation que fait
Devoucoux du Buysson ( et vraisemblablement aussi de Panafieu ) :
- Un homosexuel bourgeois ressemble de plus en plus à un bourgeois
homosexuel en vieillissant et il est probable que les électeurs parisiens
qui s'identifient au mouvement gay se montreront plus sensibles aux arguments
politiques leur permettant de valoriser leur patrimoine immobilier et d'alléger
leur fiscalité qu'à des controverses relatives à des droits
qu'ils ne sont qu'une minorité à réclamer, comme le mariage
ou l'adoption.
Dit simplement : à voter à droite.
Par ailleurs, en finançant la vieille garde associative
plutôt que des événements fun, Bertrand Delanoë
prend le risque de s'aliéner la part la plus jeune de l'électorat
gay, qui le crédite encore de 78 % de confiance pour faire avancer
l'égalité des droits. Mais qu'en sera-t-il en 2008 ?
=> La
dérive des Centres municipalisés
Annoncé pour 2003, le Centre d'Archives et
de Documentation [ Homosexuelles de Paris ] (
CADHP
) est repoussé à 2007 tandis
que le Centre Gai & Lesbien [ de Paris ] (
CGL
) cumulera le même retard lorsqu'il
aménagera dans ses nouveaux locaux en juin [ projet de Grand
Centre LGBT de Paris île de France ].
Le fait que le CADHP
ait dilapidé 100.000 euros en salaires, loyers et charges externes
fait bondir Michel
Chomarat, initiateur avec la mairie PS de Lyon d'un projet similaire [ à
la Bibliothèque
Municipale de Lyon ], qui a abouti plus rapidement et pour moins cher :
- On croit rêver face à l'incurie récurrente
et au manque de contrôle manifeste des deniers publics. Comment en est-on
arrivé à ce point d'amateurisme et de copinage ?
Pour Marie-Hélène
Bourcier, d'Archilesb!, il s'agit ni plus ni moins que de réaliser
une promesse électorale à n'importe quel prix, soit 820.000
euros d'ici 2007, puis 334.300 par an.
Du coup, pour partager les risques, on
sollicite le ministère de la Culture tout en conservant une solution
de repli : associer
le CADHP au CGL.
Le problème est que cet autre canard boiteux, qui doit 47.000
euros à un salarié, est en quasi-faillite malgré des
perfusions
municipales de 330.490 euros depuis 2001 …
20 1 2006 > L'histoire
rocambolesque des archives homosexuelles de la Mairie de Paris
[ leperroquetlibere.com ]
Comment, pour satisfaire à une promesse de campagne
aux communautaristes gay, le maire de Paris s'est embourbé depuis plus
de trois ans dans un projet foireux de Centre d'Archives Homosexuelles
dont il ne sait plus comment sortir. L'enquête documentée
du Perroquet Libéré :
=> Une promesse
électorale aux communautaristes gay
La décision qui a présidé à la création du
Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP )
est la concrétisation d'une promesse de campagne faite par Bertrand Delanoë
quelques semaines avant les élections municipales, dans une lettre du
2 mars 2001 adressée aux quarante associations membres du Conseil politique
de la Lesbian and Gay Pride. Une promesse écrite du candidat
qui ne figurait nulle part dans son programme électoral officiel distribué
aux électeurs de la capitale …
Mais un engagement pris aussi de son côté par Christophe Girard,
tête de liste des Verts dans le 4ème arrondissement et futur adjoint
à la culture de Bertrand Delanoë (1).
Après que Bertrand Delanoë eût pris
ses marques dans ses nouvelles fonctions, les associations [ Lesbian
and Gay Pride IdF et
Mémorial de la Déportation Homosexuelle ( MDH
) ] réclamant un Centre d'Archives Homosexuelles
revinrent à la charge.
Le projet du CADHP fut voté en septembre 2002 par le Conseil
de Paris qui lui attribua une première subvention de 100.000 euros.
Un vote à l'unanimité des groupes politiques
puisque l'Association de Préfiguration du CADHP et la mairie de Paris
ont discrètement sollicité Jean-Luc Roméro,
[ président-fondateur de l'association des Elus Locaux Contre le
Sida ( ELCS ) ] pour qu'il sensibilise quelques
élu-e-s de droite pour éviter des dérapages homophobes
lors de la session qui examinera cette question (2).
Philippe Séguin finit par ordonner à la droite parisienne de voter
le projet de Centre d'Archives Homosexuelles. Une soudaine homophilie
à l'unisson, inspirée surtout par la crainte des élus de
droite d'être taxés d'homophobie (3) s'ils s'opposaient à
ce projet aux contours pourtant mal définis et dont l'urgence
ne sautait pas aux yeux ...
=> Sous les
flèches des amazones
Mais le maire de Paris était loin de se douter qu'avec l'aboutissement
de cette première étape, les ennuis ne faisaient pourtant que
commencer. Alors que la droite se réfugiait dans un mutisme prudent,
l'opposition au projet d'Archives Homo surgit là où l'on
ne l'attendait pas.
Des militantes lesbiennes, emmenées par la sociologue
Marie-Hélène Bourcier et l'historienne Marie-Jo Bonnet, protestèrent
bruyamment contre un projet qui les excluaient en faisant la part belle
à l'homosexualité masculine.
Prenant la presse à témoin, ces amazones en colère firent
circuler une pétition intitulée Archilesb ! dans le
but de dénoncer l'hégémonie gay dont témoignaient
selon elles la faible présence des femmes au sein du Comité de
pilotage du projet d'Archives Homosexuelles et la première sélection
de livres pour le fonds documentaire, dominée par les auteurs masculins.
La pétition - qui recueillit plusieurs centaines
de signatures dans le milieu universitaire - réclamait aussi que la générosité
de la mairie [ de Paris ] à l'égard
du milieu associatif gay bénéficiât aussi aux associations
lesbiennes.
Et Libération de rapporter qu'une partie du mouvement
lesbien est en guerre ouverte contre « le pouvoir gay hégémonique
et normatif » qui sévirait à Paris, notamment à l'Hôtel
de Ville (4).
L'homo étant un loup pour l'homo, le projet du maire visant à
souder la communauté homosexuelle dégénérait
en gayguerre communautaire …
C'est sans doute pour faire taire ces furies et ne pas
trop attirer l'attention des médias sur son très communautariste
projet d'Archives Homosexuelles que la mairie de Paris attribua peu
de temps après des subventions, pour respectivement 10.000 et 15.000
euros, aux associations Archives Recherche Culture Lesbienne
[ ARCL ] et Cineffable dont les pratiques
sont discriminatoires puisque les manifestations qu'elles organisent sont interdites
aux hommes.
Et c'est ainsi que pour éviter le scandale sur son Centre
d'Archives, Bertrand Delanoë se vit accusé de sexisme à
l'envers par
une presse goguenarde, et pas qu'en France d'ailleurs (5).
=> Un chef
de projet pour le moins louche
La conduite du projet de Centre d'Archives Homosexuelles fut confiée
à Jean Le Bitoux, un ami de l'adjoint à la culture, Christophe
Girard.
Par la suite, Jean Le Bitoux se fera confortablement
salarier responsable
du Comité d'acquisition de l'Association de Préfiguration
du CADHP qu'il a lui-même créée (6).
Fondateur du magazine Gai Pied et ancien pionnier du minitel rose dans
les années 1980, Jean Le Bitoux est un vieux routard du militantisme
homosexuel.
Il fut ainsi à l'origine
de la Maison des Homosexualités, une structure associative décriée
jusque dans le milieu homosexuel - et notamment par Act Up
[ Paris ] - pour sa gestion hasardeuse de subventions
de l'Agence Française de Lutte contre le Sida [ AFLS
] et [ des 50.000
F. de subventions ] du ministère de la culture
pour - déjà - la création d'un Centre d'Archives Homosexuelles
[ qui
a tourné court à la Maison des Homosexualités
].
Jean Le Bitoux est aussi à l'initiative de la création du Mémorial
de la Déportation Homosexuelle [ MDH ] qui a provoqué la
colère des associations de déportés comme la FNDIRP
( Fédération Nationale des Déportés et Internés
Résistants et Patriotes ) et l'UNADIF ( Union Nationale des
Déportés et Internés Français ) en raison des
libertés qu'elle a prises avec la rigueur historique dans le but d'instrumentaliser
à des fins militantes la question de la déportation (7).
Mais ce qui, par-dessous tout, donne un parfum de soufre
à Jean Le Bitoux, c'est son insistance à justifier la pédophilie.
En témoignent notamment ses propos dans le magazine gay Illico,
en mars 2001, au lendemain de l'élection de Bertrand Delanoë à
la mairie de Paris :
- En France, l'homosexualité vient d'une culture pédophile
avec André Gide. (…)
Dans le discours du GLH ( Groupe de Libération Homosexuelle
) à partir de 1975, il y a tout un héritage du FHAR (
Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire ) notamment sur la question
pédophile. A l'époque, il s'agissait de libérer son corps,
libérer ses fantasmes. (…)
Dans les années 70, tout est à libérer y compris l'enfant
qui est corseté comme la femme, comme l'homosexuel. Aujourd'hui, on ne
parle plus du tout du même enfant. L'enfant des années 70 était
l'esclave d'une vieille civilisation, l'enfant d'aujourd'hui est extrêmement
sacralisé. (…)
Dans les années 70 déjà, la pédophilie est un
sujet tabou. Il y avait cependant une conscience collective qu'il fallait libérer
tout cela. (…)
Le tabou de la pédophilie cache toute cette période où
on est adolescent, où on a des désirs mais où on reste
en carafe parce que rien n'est possible. (…)
On a inventé un homosexuel qui laisse de côté la question
pédophile. (…)
Aujourd'hui, je pense que les pédophiles sont toujours les boucs
émissaires des homosexuels. Le débat n'est plus du côté
d'un espace de liberté que les pédophiles n'ont toujours pas mais
du côté de la jeunesse des homosexuels.
Au nom du vieux discours soixante-huitard sur l'émancipation,
Jean Le Bitoux associe donc homosexualité et pédophilie, se livrant
ainsi à un amalgame que l'on a plutôt l'habitude de trouver dans
la prose d'extrême-droite.
Aussi n'est-ce sans doute pas un hasard si les statuts déposés
en préfecture le 19 décembre 2001 fixent à l'Association
de Préfiguration du CADHP un objet qui va au-delà de l'homosexualité
et parle plutôt de recherches
sur les sexualités minoritaires, ce qui permet d'englober bien
d'autres pratiques …
=> Le naufrage,
puis le replâtrage, d'un projet maudit
Richement doté et soutenu par la mairie de Paris, qui s'est engagée
à plusieurs reprises sur ce dossier, le projet de Centre d'Archives
Homosexuelles a pourtant rapidement sombré, malgré les affirmations
de Bertrand Delanoë :
- Je souhaite que ce projet voie le jour
(...). L'horizon sera plutôt 2003.
En tout état de cause, le dossier est porté par des personnes
compétentes et sérieuses.
Nous examinons d'ailleurs la possibilité de les aider à réaliser
une étude de faisabilité précise, dès cette année.
(8)
Alors que l'ouverture de ce Centre d'Archives était initialement
prévue pour la Gay Pride 2003 (9), ce projet s'est
embourbé dès le début comme l'ont découvert les
associations homosexuelles - plus vigilantes sur ce dossier que la presse généraliste
et les élus - en apprenant au cours de l'été 2004 que Jean
Le Bitoux avait été remercié par la mairie.
Le site internet [ cadhp.fr
] du CADHP était désactivé
en février 2004 et les portes du local que lui avait attribué
la Ville de Paris restaient closes au public. [ puis fin décembre
2004, ne
pouvant plus payer le loyer, l'AP CADHP a rendu son local
à la Régie Immobilière de la Ville de Paris ]
Plusieurs collections d'archives privées de personnalités
homosexuelles auraient été listées, sans leur accord ou
à leur insu, comme donateurs d'office au projet municipal donc
le fonds d'archives fait grandement défaut (10).
Pendant ce temps-là, les 100.000 euros de dotation du projet
se sont évaporés.
En effet, comme le montrent les
comptes [ de l'Association de Préfiguration ] du
CADHP pour 2003 et 2004, plus de la moitié de la somme est partie
en salaires ( pour quel travail ? ) , le reste
étant majoritairement englouti dans de mystérieuses charges
externes.
Cette bérézina a obligé la municipalité à
reprendre les choses en main. Quitte à renouer avec des pratiques autrefois
vilipendées par les socialistes parisiens ...
En effet, l'Association de Préfiguration du
Centre d'Archives Homosexuelles est désormais présidée
par Stéphane Martinet, ancien président d'Homosexualités
Et Socialisme [ association HES
] , un cercle lié au PS, et adjoint au maire du
11ème arrondissement [ adjoint chargé
de la décentralisation, du suivi de la mise en oeuvre de la loi PML en
relation avec la Mairie centrale ].
Un mélange des genres qui a de quoi surprendre quand on se souvient qu'en
1999, l'opposition socialiste à Jean Tibéri avait
vivement critiqué l'attribution de subventions à des associations
présidées par des adjoints au maire en soulignant les risques
juridiques que comportaient ces modes de gestion aux marges de la
légalité.
La gauche parisienne semble avoir oublié cet avertissement de bon sens.
Un trou de mémoire surprenant pour une municipalité qui prétend
fonder des archives …
Afin de repêcher le projet mort-né
du CADHP, l'Association de Préfiguration va sous-traiter
à une société de conseil le Rapport de faisabilité
qu'elle n'avait pas réussi à pondre elle-même au bout de
plusieurs années. Mais cette société [ de
consultant ] spécialisée dans le domaine social et santé
offrait-elle les gages de sérieux et d'indépendance nécessaires
pour redonner un semblant de crédibilité au projet de
la municipalité ?
Le marché fut en
effet attribué à CCMO Conseil, une Société
[ à Responsabilité Limitée ( S.A.R.L.
) ] créée opportunément le 21 octobre
2004 par Olivier Maguet, président de l'association FAGG
( Formation pour une Approche de la question Gaie et de l'identité de
Genre ).
Plusieurs formateurs de FAGG, comme Jean Le Bitoux,
membres du Conseil d'administration de l'AP CADHP, font office d'intervenants
dans des sessions de formation sous-traitées par la mairie de Paris pour
éduquer à la question gaie et de l'identité de genre ses
agents municipaux. Au cours de séances facturées 1.700 euros par
jour aux contribuables parisiens (11), Olivier Maguet intervenait en tant qu'expert
de la méthodologie de projet communautaire ...
CCMO Conseil rendit
son Rapport
en juin 2005. Ce document explique la nécessité d'un dispositif
spécifique pour les sources archivistiques et documentaires du monde
LGBT ( page 9 ) en allant chercher des justifications
dans des références historiques et/ou scientifiques aussi sérieuses
telles que :
- Paris a par ailleurs toujours été en quelque sorte la capitale
LGBT de la France. Déjà en 1616, Agrippa d'Aubigné, dans
les « Tragiques » , comparait Paris aux « Sodome et Gomorrhe
brûlantes » ...
Comme on pouvait s'y attendre, le Rapport chargeait
aussi la barque en matière de budget : page 63, la phase de Configuration
( 30 mois sur la période 2005-2007 ) se voyait
dotée d'un budget de 820.000 euros, soit un montant annuel de 327.000
euros.
Un montant bien supérieur aux quelques 182.000 euros prévus
dans le projet initial ... Et tout ça pour quoi ?
La page 24 du rapport, consacrée à La
nature des sources archivistiques et documentaires LGBT relevant des compétences
du Centre, donne un avant-goût de ce que l'on trouverait entre autres
au Centre d'Archives :
- un tee-shirt de l'association Gay Pride Paris qui informe sur une partie
de la réponse associative à la question de la visibilité
;
- un godemiché ou un cockring qui informe sur les pratiques sexuelles;
- une étoffe en forme de triangle rose qui informe sur la déportation
des homosexuels sous le règne du nazisme en Europe ;
- une digue dentaire qui informe sur la sexualité sans risque chez les
lesbiennes ;
- une parure de Drag Queen qui informe sur un mode de vie et une visibilité
LGBT ... (12)
327.000 euros par an pour de telles âneries !
La tournure lamentable prise par le projet d'archives gay du maire
de Paris a délié les langues.
Ainsi, dans son dernier livre [ SexPolitiques
Queer Zones 2 ] (13), Marie-Hélène Bourcier résume
bien la situation :
- Le double discours doit cesser : la mairie de Paris
ne peut plus continuer de dire qu'elle n'interfère pas avec l'association
alors que le dossier scientifique plus que défaillant a été
validé par ses services en 2001 et qu'elle se doit de demander des comptes
sur l'argent public confié au CADHP.
Le problème, c'est qu'il devient évident qu'il s'agit de réaliser
une promesse électorale à n'importe quel prix (13).
Les déboires du maire de Paris font aussi ricaner à Lyon où,
plus discrètement - et plus efficacement - qu'à Paris, un Centre
d'Archives Homosexuelles [ Centre
de Ressources Documentaires Gays et Lesbiennes ] a ouvert [ à
la Bibliothèque Municipale de Lyon ] avec le soutien du maire socialiste
Gérard Collomb.
Le promoteur de ce projet, Michel Chomarat, ne se prive d'ailleurs
pas de critiquer la méthode employée à Paris :
- Vu de Lyon, on croit rêver face à l'incurie
récurrente des initiateurs de ce projet et au manque de contrôle
manifeste des deniers publics.
Les gays parisiens seraient-ils au-dessus des lois de la République ?
Comment en est-on arrivé à ce point d'amateurisme et de copinage
quand on connaît la situation en province ? (...)
Je connais bien la démarche généreuse
et désintéressée de Phan Hoang [ de
l'Académie
Gay & Lesbienne (10) ], et ce n'est peut-être
pas un hasard si nous étions ensemble à la dernière Gay
Pride, à Paris pour récolter le maximum de documents tout au long
du parcours pendant que d'autres discutaient sur la place des godes dans un
centre d'archives virtuel (14).
=> Le ministère
de la culture à la rescousse de Delanoë ?
Pour tenter de gommer les faiblesses structurelles de son projet foireux, la
Ville de Paris l'a fait valider par le Centre
départemental des Archives de Paris.
Comme l'écrit le magazine E-llico [ illico ] ( qui,
selon le budget du projet initial, devait bénéficier d'encarts
publicitaires du CADHP ... ) dans un article de janvier 2006 :
Ce contrôle ( sur la méthodologie
et la dimension scientifique du projet ) avait été
demandé il y plusieurs mois par Odette Christienne, adjointe au maire
de Paris en charge du patrimoine, qui entendait ainsi se prémunir d'éventuelles
attaques sur un dossier qui a connu de nombreux soubresauts (15).
Une formalité essentielle pour redonner un peu d'aplomb à un projet
qui avait du plomb dans l'aile.
En attendant l'étape suivante : débloquer
une subvention du ministère de la culture. C'est du moins
ce qu'annonçait E-llico [ e-llico.com ] dans le même
article.
Ainsi, la droite qui avait déjà stupidement
voté la première subvention de 100.000 euros de la Ville de Paris,
et s'est ainsi privée de la meilleure occasion à ce jour de confondre
Bertrand Delanoë en pointant le décalage entre son discours sur
l'éthique publique et ses pratiques de réseau, s'apprêterait
à le tirer du guêpier qu'est le CADHP en prenant sa part
à ce scandale.
Avec de tels ennemis politiques, le maire de Paris n'a pas besoin d'amis !
=> Notes :
- (1) : Répondant à un questionnaire du
Centre Gai et Lesbien [ ( CGL ) de Paris ] adressé
aux candidats, Christophe Girard écrivait au sujet de la revendication
d'un " rayon gai et lesbien dans les bibliothèques municipales
" : " j'aimerais la création d'un grand centre de documentation
".
- (2) : e-llico.com, 9 septembre 2002.
Dans son livre ( La
nuit des petits couteaux ), Jean-Luc Romero a admis cette responsabilité
dans le revirement de la droite. Il n'est pas inutile de signaler que l'association
ELCS, fondée par Jean-Luc Romero, a vu ses subventions de la
Ville de Paris augmenter significativement depuis 2001.
- (3) : Christophe Girard s'était chargé de sermonner - d'avertir
? - ses collègues de l'opposition : " Pour éviter qu'il
y ait des drames et des suicides en chaîne, je crois que si notre Assemblée
ici, qui a manifesté à part quelques voix discordantes, plutôt
beaucoup de tolérance, beaucoup de progrès à l'endroit
des mœurs, vote largement cette subvention, je crois qu'on en sortira grandis,
et qu'on donnera de Paris un exemple à la fois de modernité et
aussi de tolérance, et plus que de la tolérance, de respect, car
c'est ce que nous demandons, les uns et les autres, quand on est concerné
dans notre chair, le respect " ( Conseil de Paris, 23
- 24 septembre 2002 ).
- (4) : Libération, 7 décembre 2002.
- (5) : Voir la revue
de presse du Perroquet Libéré.
- (6) : Statuts
[ de l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation
Homosexuelles de Paris ( AP CADHP ) ] déposés à la
préfecture de police le 19 décembre 2001.
- (7) : Jean Le Bitoux soutient en effet la légitimité d'une reconnaissance
par les autorités françaises des Triangles Roses, symboles
de la déportation homosexuelle, alors qu'une telle persécution,
effectivement mise en œuvre à l'intérieur du IIIème
Reich - dont les limites englobaient l'Alsace et la Lorraine après l'armistice
de 1940 - , n'a pas concerné la France de Vichy. Jean Le Bitoux a présidé
le Mémorial de la Déportation Homosexuelle dans les années
1990, succédant à un personnage passé depuis à la
postérité puisqu'il s'agit de Thierry Meyssan, qui connut son
heure de gloire en affirmant dans un livre qu'aucun avion ne s'est écrasé
sur le Pentagone le 11 septembre 2001… Malgré des références
aussi fantaisistes, le Mémorial de la Déportation [ Homosexuelle
( MDH ) ] est parvenu, grâce à un intense travail de lobbying
en coulisses, à obtenir le soutien politique du premier ministre, Lionel
Jospin, et du maire de Paris, Bertrand Delanoë, au printemps 2001.
- (8) : Illico, 13 décembre 2001.
- (9) : Planning de préfiguration du CADHP, page 16.
- (10) : Le fondateur de l'Académie Gay et Lesbienne, B. Phan
Hoang, un ancien libraire qui, pendant près de trente ans, a constitué
un fonds d'archives riche de plus de vingt mille documents, a été
vertement éconduit lorsqu'il demanda à la mairie de Paris un local
susceptible d'accueillir sa collection unique en son genre. Une solution, qui
aurait permis à la municipalité parisienne de faire des économies
significatives en utilisant des fonds documentaires déjà constitués...
- (11) : Selon la plaquette FAAG [ association de Formation pour
une Approche de la question Gaie et de l'identité de Genre ] de
l'année 2005, page 22.
- (12) : Rapport de préfiguration d'un Centre des Mémoires LGBT
Paris / Île-de-France ( pour lire le résumé, cliquer ici
[ http://www.memoires-lgbt.org/rapport.pdf
] ).
- (13) : Marie-Hélène Bourcier, Sexpolitiques
:: Queer Zones 2, La Fabrique Editions, 2005.
- (14) : Cité par Têtu, novembre 2004.
- (15) : e-llico.com, publié le 10 janvier 2006.
# : De très nombreuses références
documentaires et la chronologie
détaillée de cette affaire sont consultables gratuitement
sur le site archiveshomo.info
2 1 2006 > Enchères
[ gayvox.com ] ...
On m’a raconté une histoire vraie qui m’a fait bondir. Figurez-vous
qu’à l’Est de la France ...
C’est le fait que dans cette ville, une association LGBT et plus, regroupant
quelques 800 adhérents ( excusez du peu ! ), a organisé avant
les fêtes de fin d’année une vente aux enchères d’objets
offerts par les membres de la nobles assemblée et qu’ils ont réussis
à collecter plus de 1.500 € pour soutenir l’activité
Arc-en-ciel !
Si je compare avec la somme récoltée par la vente d’œuvres
artistiques aux enchères organisée au Salon Rainbow Attitude en
2005 au profit de la lutte contre le SIDA, j’ouvre les vannes ( non au
sens de se faire vanner ) de la petite polémique qu’on m’accusera
d’attiser. Je n’en suis pas là. Pour l’instant, je
constate. En déduit qui voudra qui pourra.
J’attendais un exemple pour argumenter mon avis
sur la question d’un échec qui m’a fait mal au ventre.
Aujourd’hui, je peux dire : Besançon plus fort que Paris ! Car,
vous l’avez deviné puisque vous demeurez férus d’histoire,
il s’agit de Besançon.
Pour une fois que je n’évoque pas
l’immense, le prodigieux, l’incalculable Centre d’Archives
Homos de Paris …
Désolé, en 2006, j’ai encore l’intention de sévir
un peu. Histoire de vous redonner le goût de la mise en perspective …
Respectueusement votre Gayvox et chaleureusement réchauffé votre
envie d’indépendance.
1er 1 2006 > Résister
- Vivre la mémoire [ Vincent
Espagne ]
=> Vers un deuxième
acte ?
Au printemps 1994, nous nous retrouvons rue Sedaine à une quinzaine.
Certains ont travaillé longtemps dans ses locaux, d’autres aujourd’hui
y militent. Les plus anciens se souviennent des assemblées générales
du FHAR dans le préfabriqué de l’Ecole des beaux arts, François
montre des photographies des premiers défilés. Sur ses images,
on en reconnaît beaucoup. Certains sont morts, d’autres, on n’a
aucune nouvelle… Les séances du groupe sont graves. L’appel
vient des plus jeunes. Leur génération fait fasse au sida, la
précédente avait du rendre visible la différence. L’homosexualité
devient un vecteur marchand et c’est par celui là même que
se propage le plus facilement le virus. Les homosexuel(e)s s’organisent
en une myriade d’associations et un « centre » tente de les
fédérer. On dépose des logos, des titres de presse. Radio
Fil rose devient FG...
=> Les startellettes
en piste !
En quelques mois de préparation de l’acte 1, (pas grand-chose :
une exposition à Paris puis à Amsterdam en juin, une brochure),
je réalise combien la tâche peut être difficile. A la question
: qui détient les fonds, les épaules se rentrent, les rancoeurs
émergent… Avec tout son art, Audrey nous obtient quelques planches
que Frank Arnal avait crées en 1979.
Le problème, c’est que le projet
d’un Centre d’Archives et de Documentations existe dans les têtes
depuis quelques années. J’en avais déjà
entendu parler dans les anciens locaux du CGL à
quelques mètres du Dupleix ! [ le projet de Centre
d'Archives de la Maison des Homosexualités n'a pas abouti (
malgré les 50.000
francs de subventions du Ministère de la Culture ) ].
Pendant toutes ces années d’agitation égocentrée
( à Pablo, à Jean : n’avez-vous pas le sentiment d’un
immense gâchis ? ), rien ne s’est fait et rien n’est fait
encore, sinon un dossier quelque part dans un bureau du cabinet du Maire de
Paris.
L’institutionnalisation avant l’existence de l’établissement
: en voilà une avancée !
Que sont devenues les archives de Guy Hockeinghem, celles
de Michel Cressole, celles de Gilles Chatelet ? J’apprends que celles
de Gai Pied ( ou du moins ce qu’il en reste ) sèchent dans des
cartons quelque part dans Paris, ( propriété d’un organe
de presse ? )
=> Confisquer
la mémoire, c’est entretenir la discrimination
Depuis, c’est sans cesse que des garçons découvrent avec
stupeur dans ma bibliothèque 3 Milliards de pervers - Grande encyclopédie
des homosexualités (1973) et demandent à entendre mon témoignage,
un petit bout d’histoire, désir très important puisqu’elle
les concerne en premier chef. Et je réalise à chaque fois combien
la confiscation de la mémoire est un acte plus qu’inconsidéré
!
Ne pas faire vivre la mémoire, la rendre visible, c’est la bafouer.
C’est pratiquer une discrimination entre ceux qui savent, ceux qui détiennent
et ceux qui doivent savoir. C’est entretenir la suspicion, voire la honte.
C’est jouer de la spéculation sur un patrimoine collectif.
Aujourd’hui, combien d’entreprises citoyennes
font vivre la mémoire ?
- GKC à Lille [
Centre d'Archives et de Documentation de Gay Kitsch Camp ( gaykitschcamp.com
) ]
- et celle de Hoang à Vitry sur Seine
[ Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBTQ
de l'Académie Gay & Lesbienne ( archiveshomo.info
) ],
- bientôt une à Lyon [
Centre de Ressources Documentaires Gays et Lesbiennes de la Bibliothèque
Municipale de Lyon ( www.bm-lyon.fr
) ].
Des structures, non pas rivales mais complémentaires
avec leur dynamique propre. Tout cela devrait être immédiatement,
de manière permanente et directement visible.
Il s’agit de témoigner des résistances, des luttes, de faire
vivre une culture, ou du moins de tenter la démonstration qu’il
en existe une. C’est rendre visibles les immenses influences, les apports
intellectuels et sociaux, l’histoire d’une communauté qui
n’en est pas vraiment une.
Mais quelle importance à vouloir faire vivre la mémoire, dès
lors que D. ( 25 ans ), revendique le droit à l’indifférence
et qu’il réfute la folle attitude qui, pourtant, le caractérise
?
Je ne peux m’empêcher de lui rappeler ce que les acquis qui sont
les siens aujourd’hui le sont parce qu’avant lui, des folles se
sont battue pour les obtenir. Il n’était question ni de droit à
la différence ou à l’indifférence, mais de celui
à l’existence. Puis, en quelques années, le sida a transformé
nos organisations naissantes. Que sont devenus les mémoires de nos pairs,
de nos amants disparus ? Certes, Les homosexuel(e)s se reproduisent de bouche
à oreille ( Place Saint Ravy, Montpellier, 1980 ) …
=> En 2005,
on pend les homosexuels à quelques heures d’avion
d’ici …
En ces temps de retour de l’ordre moral, le texte/manifeste de Gilles
Chatelet La République
des chiennes ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra
pas est toujours de vigueur.
Pour résister, faire vivre la mémoire. Vers un deuxième
acte ?
.