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Analyse Projet Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris APCADHP
citations à caractère critique, polémique, pédagogique et/ou scientifique des informations

Merci de nous aider à collecter d'autres archives LGBTQ
la sauvegarde des mémoires LGBTQ permet de préserver la vérité sur notre histoire

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4e trimestre 2005
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Fin 2005 > TOUJOURS PAS d'ouverture du CADHP : malgré les objectifs annoncés par la Mairie de Paris
> Mairie de Paris : Dossier Grands projets à venir [ paris.fr ] décembre 2002
> Mairie de Paris : Actualités [ à Paris magazine ] novembre 2002
=> Projet d'un Centre de Documentation Homosexuelle
Mettre à disposition du public et des chercheurs un fonds documentaire, une bibliothèque, un kiosque presse, un espace multimédia, un site internet et accueillir parallèlement colloques et expositions.
Tels sont les objectifs du futur Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles [ de Paris ] qui devrait voir le jour d’ici à deux ans.
Après Londres, Berlin, Montréal, San Francisco et Barcelone, le Conseil de Paris a apporté son soutien à la réalisation de ce projet [ de l' AP CADHP ] dans la capitale française.

Fin 2005 > Engagement AP CADHP toujours non respecté : Un état d'avancement du projet sera régulièrement présenté devant le Conseil de l'Inter-LGBT ...
> Archives Gay : l'Inter-LGBT contre la polémique [ e-llico.com ] 13 1 2003
L’Inter-LGBT intervient à son tour dans la polémique sur le Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles.
"L'Inter-LGBT a souhaité la création d'un Centre d'archives et de documentation, sur l'ensemble des minorités sexuelles, qui s'inscrive résolument dans la société : par la mise en place d'un service de documentation ouvert à toutes et à tous, par le recueil d'archives de diverses sources, sans exclusion, par la valorisation des documents d'une histoire fragile et méconnue. Elle exprime sa satisfaction d'avoir vu ce souhait concrétisé par le projet de l'Association de Préfiguration du Centre, animée par Christopher Miles, Florence Tamagne et Jean Le Bitoux, et se réjouit du soutien apporté par la Ville [ de Paris ] à ce projet ".
L'Inter-LGBT regrette la polémique née autour de la pétition Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes dans le projet du futur Centre de documentation et d'archives homosexuelles de Paris qui lui a notamment été adressée, ainsi que l'exploitation qui en a été faite dans la presse.
Afin d'en savoir plus, et de connaître les explications des premiers intéressés, Jean Le Bitoux, co-initiateur du projet du CADHP a été invité lors du dernier Conseil. Il a ainsi pu réaffirmer que le projet, aujourd'hui dans sa phase de préfiguration, était ouvert à toutes les contributions, et que, contrairement aux affirmations erronées de la pétition, la composition du comité scientifique du Centre reflétait une réelle mixité, et s'approcherait de la parité dans les prochains mois.
Un état d'avancement du projet sera régulièrement présenté devant le Conseil de l'Inter-LGBT. L'Inter-LGBT rappelle son souci constant d'une concertation entre les différentes composantes du mouvement lesbien, gai, bi et trans. Elle appuie en particulier les démarches constructives de la Coordination Lesbienne en France, des Archives Lesbiennes et du Collectif Existrans vis-à-vis du CADHP afin de s'en rapprocher et de proposer de nouvelles contributions au projet.
L'Inter-LGBT se déclare "disponible, si cela s'avérait nécessaire, pour poursuivre la discussion avec les différents protagonistes. Elle souhaite que cesse la polémique qui jette le discrédit sur l'ensemble du mouvement LGBT afin que le projet du CADHP puisse se développer dans la sérénité et dans le respect des principes de neutralité et de pluralité qu'il s'est donné".

1er 12 2005 : Journée mondiale de lutte contre le sida > Sida : état d’urgence [ Le Monde ] appel interassociatif
Le sida a été déclaré Grande cause nationale pour l’année 2005. Pour tous les acteurs associatifs signataires de ce texte, l’attribution de ce label devait propulser le sida sur de la scène politique et médiatique, entraîner la mobilisation de l’ensemble de la société contre l’épidémie et marquer un nouvel élan dans le combat contre la maladie.
=> Dès janvier, le collectif Sida, Grande cause nationale 2005 appelait les pouvoirs publics à mettre en oeuvre six mesures d’urgence en faveur de l’amélioration des conditions de vie des personnes séropositives et de la prévention des contaminations. Onze mois plus tard, ces revendications sont plus que jamais d’actualité :
1 - L’interdiction de toute discrimination dans l’accès aux assurances et aux prêts pour les personnes touchées par le VIH/sida. Parce qu’un tiers des personnes séropositives interrogées par Sida Info Droits (2005) déclare une discrimination dans l’accès à l’emprunt et à l’assurance et un autre tiers renonce à la souscription d’un prêt, d’une assurance ou d’une mutuelle en raison de ces discriminations.
2 - La mise en œuvre et l’application effective d’une politique ambitieuse de prévention et d’éducation aux sexualités auprès des jeunes, pourtant inscrite dans les programmes scolaires, dès le collège. Parce que les 20-29 ans constituent la deuxième tranche d’âge la plus représentée parmi les découvertes de séropositivité, ce qui devrait justifier une politique de prévention massive en milieu scolaire et universitaire.
3 - Le développement de la recherche médicale et une plus grande attention portée aux spécificités des femmes séropositives. Parce que les femmes représentent toujours moins d’un quart des personnes incluses dans la recherche sur le traitement du VIH/sida.
4 - Un plan d’urgence sanitaire dans les départements français d’Amérique. Parce que la situation exige une réponse rapide et efficace face à l’ampleur croissante de l’épidémie dans les départements français d’Amérique et que, sollicité par les associations, le ministre de l’Outre-mer ne s’est pas positionné sur cette question.
5 - L’accès à la couverture médicale universelle pour tous, y compris pour les étrangers en situation irrégulière. Parce que cette année, deux décrets restreignant l’accès à l’aide médicale d’État ont été publiés contre l’avis de la Cnam, les recommandations du rapport Delfraissy et la position des associations de malades, malgré les promesses des gouvernements Raffarin.
6 - Une contribution accrue de la France à la lutte contre le sida dans les pays en développement. Parce que la hausse de la contribution française aux efforts multila tilatéraux et le projet de taxation internationale restent bien en deçà des urgences de l’épidémie et se fait au détriment de la coopération bilatérale.
En cette fin d’année, la situation de l’épidémie génère une certaine amertume voire de la colère. Le nombre de personnes vivant avec le VIH n’a jamais été aussi important et l’estimation du nombre de découvertes de séropositivité est en augmentation. Les défis qui se posent à nous sont de plus en plus pressants : précarisation galopante des malades, conditions de vie pour certains de plus en plus intolérables, discrimination sousjacente, banalisation de l’épidémie, etc. Pourtant les moyens consacrés à la prévention et à l’accompagnement des malades, et en particulier les subventions aux associations, n’augmentent pas et baissent même pour bon nombre d’entre elles. Il y a urgence à agir. L’épidémie de sida requiert une fois de plus la mobilisation de toute la société. Le gouvernement doit marquer et formaliser le nécessaire engagement de toutes les institutions concernées.
C’est pourquoi nous demandons, avant la fin de l’année, la création d’une Mission interministérielle de lutte contre le sida. Dotée des moyens appropriés, elle devra permettre un travail commun de tous les acteurs publics pour rendre leur action plus concertée et plus efficace et sera également un outil de collaboration avec les associations.
=> Le 1er décembre, nous invitons tous les citoyens à nous rejoindre pour continuer le combat en participant à la Marche interassociative.
- Rendez-vous à 18h30 sur le parvis du Centre Pompidou. Le parcours de la manifestation : Parvis de Beaubourg -> rue rambuteau -> rue st-denis -> bld Bonne Nouvelle -> les grands boulevards -> Opéra
- À 17h30 le Patchwork des noms sera déployé sur le parvis du Centre Pompidou.
=> Signataires
ACADÉMIE GAY & LESBIENNE / ACTIS / ACTIONS-TRAITEMENTS / ACT UP-PARIS / AERI / ASSOCIATION FRANçAISE POUR LA RÉDUCTION DES RISQUES / ALTERNAT’HIV / ANGEL 91 / APA / ARAP-RUBIS / ARCAT / AREIS / ASSOCIATION DES AMIS DE BONNEUIL / ASUD / AFRIQUE AVENIR / AGLA FRANCE / AIDES / AIDES ÎLE-DE-FRANCE / APG / ATF (ASSOCIATION DES TUNISIENS DE FRANCE) / L’AUTRE CERCLE / BASILIADE / BONDEKO / BLUE MOON / CABIRIA / CACIS / CHRÉTIENS & SIDA / LA CLEF / COLLECTIF PARIS CENTRE DE LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS À L’ENCONTRE DES HANDICAPÉS / COMEDE / COORDINATION TOXICOMANIE 18 / COUPLES CONTRE LE SIDA / CRIPS ÎLE-DE-FRANCE / CRIPS RHÔNE-ALPES / DAVID ET JONATHAN / DESSINE-MOI UN MOUTON / ÉTUDIANTS CONTRE LE SIDA / ÉLUS LOCAUX CONTRE LE SIDA / ENVIE / EX-AEQUO REIMS / FASTI / FÉDÉRATION FRANÇAISE DES CENTRES LGBT / FEMMES DE DROITS DROITS DES FEMMES / FÉDÉRATION SYNDICALE UNITAIRE (FSU) / FRISSE / G.A.T. / GRISÉLIDIS / JHS+ / IDAHO / INTER-LGBT / LE KIOSQUE INFO SIDA / LESBIAN AND GAY PRIDE DE LYON / LIGUE DES DROITS DE L’HOMME / MAAVAR / LA MARMITE / MDM / MÉDECINS D’AFRIQUE-EUROPE / MOUVEMENT FRANÇAIS POUR LE PLANNING FAMILIAL / LES PANTHÈRES ROSES / PASTT / RAVAD / RÉSEAUBASTILLE-SAINT-ANTOINE / REVIH-MULHOUSE / SANS CONTREFAÇON / SID’ACCUEIL BASSE-NORMANDIE / SIDACTION / SIDA GRANDE CAUSE NATIONALE 2005 / SIDA INFO SERVICE / SILOË / SOL EN SI / SOLIDARITÉ SIDA / "SOURIEZ-VOUS-ÊTES-FILMÉ-ES !" / FÉDÉRATION SOS HÉPATITES / SOS HOMOPHOBIE / FÉDÉRATION SUD ÉTUDIANT / FÉDÉRATION DES SYNDICATS SUD ÉDUCATION / SYNDICAT DE LA MÉDECINE GÉNÉRALE / TECHNOPLUS GRAND OUEST / UD CGT PARIS / UNALS / LES VERTS ...

1er 12 2005 > L'actualité : Ouverture d’un Fond d’archives Anne Singer [ Gais et Lesbiennes Branchés ]
Anne Singer est ancienne directrice de casting. Elle a aussi été documentaliste à l’Elisad ( association Européenne des Centres d’Information et de Documentation sur l’Alcool et les Drogues ) et collaboratrice à la construction du portail Internet sur les addictions ( http://www.elisad.uni-bremen.de )
Elle a coordonné le 1er Festival International du Film VIH & sida de Paris en avril 94 à la Vidéothèque de Paris, dans le cadre de l’association ArtCom’International ...
Elle a confié à l’Académie Gay et Lesbienne ...

1er 12 2005 > Ouverture d'un Fonds d'archives Anne Singer par le Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBT [ de l'Académie Gay & Lesbienne ]
Avant de partir à la retraite loin de Paris, Anne Singer, a fait don à l'Académie Gay & Lesbienne, de ses documents personnels sur des événements qu'elle a coordonnés :
=> dans le cadre de l'association ArtCom'International :
- le 1er Festival International du Film VIH & sida de Paris
en avril 94 à la Vidéothèque de Paris
=> dans le cadre de l'association Résister-Vivre la Mémoire :
- la Nuit de la Mémoire Gaie et Lesbienne
1/4 de siècle ... 3/4 de sexe ! (41 films des années 70 à 90)
en juin 94 au cinéma l'Entrepôt-Frédéric Mitterrand
- le Catalogue Acte I : manifeste contre le sida et l'homophobie (recueil de textes et témoignages)
- SIDArta (Acte II)
:: Le fonds comporte également des documents sur d'autres événements organisés par l'association Résister-Vivre la Mémoire :
=> pour l'Acte I de R-VLM, en juin 1994 :
une exposition au Centre Gai et Lesbien de Paris en trois parties :
- Documents épars sur une histoire d'un mouvement homosexuel à Paris de 1968 à 1978 (réalisée par Frank Arnal et restaurée par R-VLM),
-
Visibilité individuelle et collective de 1977 à 1994 (les Gay Pride),
- Boys in Boxes (de Mike & Saverio Con-Fusione) ;
=> pour l'Acte II / SIDArta, en décembre 1994 :
- stand 1er décembre
au Village des Associations du CRIPS sur l'esplanade des Droits de l'Homme à Paris,
- vidéomaton : enregistrements et projection de témoignages au temps du sida,
- exposition Des actions contre le sida (photos des manifestations d'Act Up Paris ...)
pendant le 1er Festival de Films Gays et Lesbiens de Paris à l'American Center.
L'Académie Gay & Lesbienne remercie par avance toutes celles et ceux qui peuvent lui apporter aussi d'autres témoignages, documents (y compris des photocopies) pour compléter son fonds d'archives.
Avec les deniers personnels de nos membres bénévoles, nous venons d'acheter cinq cents boîtes d'archives et nous vous demandons de nous donner quelques dizaines d'armoires métalliques (mêmes usagées)  pour pouvoir ranger décemment et en toute sécurité, les archives (notamment celles de Cleews Vellay - Philippe Labbey) qui débordent de plus en plus de nos étagères.
Merci de nous aider, en cette année 2005 de Grande cause nationale de lutte contre le sida, pour contribuer à la sauvegarde de l'histoire de la lutte contre le sida et du combat LGBT contre les discriminations.

13 11 2005 > MachoKing & PornoBobo : jusqu'où ira-t-on ? [ minorites.org ] Marie-Hélène Bourcier, activiste queer rangée des bagnoles :
Samedi dernier 29 octobre alors que je promenais mon chien devant la Halle St Pierre où se déroule une partie du festival de films lesbiens, Cineffable, j'ai été agressée physiquement et verbalement par Myriam Marzouk et Beatriz Preciado. L'idée était de me couvrir de crachats, ce qui fut fait - et abondamment - aux cris de : tiens c'est ton éjac ; tu pues moyennant coups de poings et clés au cou.
Karine Noulette, alias King Eric des Queer MC et responsable de l’association culturelle Emetrop de Bourges bien maté la scène et n'a pas cru bon d'intervenir.
Résultats des courses : trois jours d'ITT (interruption temporaire de travail) et une dent cassée.
Cela fait trois ans maintenant que je résiste calmement aux provocations de Myriam Marzouk qui joue les machoking et semble oublier les choix qu'elle a fait dans le procès Têtu. Me faire porter la responsabilité de ses propos qui m'ont valu le procès en diffamation, ne pas dire si oui ou non le fait d’affirmer comme elle l’a fait aux militants d'Archilesb ! Vigitrans et Archiq que Judith Silberfeld n'allait pas en conférence de rédaction était un mensonge ; refuser d'expliquer quels sont les termes de son arrangement avec Têtu aux Prudhommes qui lui a valu un chèque sur le dos des militants.
Il n'est pas été facile pour moi compte tenu de la qualité de relation que j'avais avec Beatriz Preciado politiquement et intellectuellement de la voir soutenir la position de Myriam Marzouk dans le procès Tetu qui n'est pas sans rapport avec les actions menées par Archilesb ! et Vigitrans pour que le centre d'archives homosexuel de Paris (CADHP) devienne inclusif de toutes les minorités voire tout simplement réel.
Outre le recours à la violence physique, ce qui me fait m'exprimer aujourd'hui, c'est une réelle inquiétude par rapport à ce genre d'incident et un niveau de contradiction par rapport à l'engagement politique minoritaire. Si la performance de la masculinité, c'est la reconstruction du machoking à la marzouk, doit-on l'accepter ?
Si Beatriz Preciado se fait remonter les bretelles parce qu'elle se prend pour la reine du post-porn alors qu’elle été pour le moins indélicate dans sa récupération de la problématique en question et qu'elle traîne pas mal de casseroles, est-ce que cela lui donne le droit de cracher sur quelqu'un ? Qui plus est ... pour lui éjaculer dessus comme dans le plus ringard des pornos straight ? C'est peut-être ça le plus effrayant...
Où passe la limite ? Comment se fait-il qu'au delà de ce cas précis, nous ( improblable nous communautaire ) n'ayions toujours pas trouvé de manières alternatives à une violence infracommunautaire, aux querelles de territoires, de jalousie dès qu'un groupe ou un projet émerge ?
Je livre cette interrogation qui me taraude à toutes ceux et celles qui voient très bien de quoi je parle et me dis que tout de même, on devrait trouver des modes relationnels et politiques qui ne carburent pas au ressentiment et au manque de communication.
En attendant, j'ai pris la décision de porter plainte contre Myriam Marzouk et Beatriz Preciado.

9 11 2005 > tetu.com : France ( Mémoire ) par Stéphane Corbin
Le Collectif contre l'homophobie invité à une cérémonie de la Journée de la Mémoire
Une délégation d'associations LGBT menée par le Collectif contre l'homophobie de Montpellier assistera demain, jeudi 10 novembre, à une cérémonie officielle dans le cadre de la journée consacrée à la mémoire organisée par l'Office national des Anciens combattants et Victimes de guerre ( ONAC ) en partenariat avec l'Armée, le rectorat, l'Inspection d'académie, le conseil général de l'Hérault, la mairie de Montpellier et le monde combattant.
Cette invitation de l'ONAC lancée au Collectif contre l'homophobie, délégation régionale du Mémorial de la déportation homosexuelle ( MDH ) en Languedoc-Roussillon, « est une première qui vient couronner notre engagement, ancien et parfois difficile, pour la reconnaissance officielle de la déportation pour homosexualité », se félicite Hussein Bourgi, son président.
Cette cérémonie, à laquelle participeront aussi trois classes de CM2 par la lecture de poèmes, aura lieu, en fin de matinée, au Monument aux Morts situé dans la caserne de l'École d'application de l'infanterie ( EAI ) de Montpellier.
Elle se terminera par le dépôt d'une gerbe unique « Journée de la Mémoire », prise en charge par l'ONAC.
Le Collectif a souhaité inviter à son tour les associations ANGEL, Beit Haverim Montpellier, Envie, association de lutte contre le sida et la Coordination InterPride France, comme symboles de la diversité des associations engagées à ses côtés dans ce combat.

Novembre 2005 > " À Paris, la balle est désormais dans le camp des collectivités qui devraient ... accorder un budget de fonctionnement en novembre ... " [ au CADHP ]
Archives homosexuelles à Paris : le rapport de préfiguration a été remis à la Ville
13 6 2005 > tetu.com : France ( Mémoire ) par Paul Parant
Le rapport de préfiguration du Conservatoire des archives et des mémoires homosexuelles de Paris [ encore un nouveau nom du projet de Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ] ( CADHP ) a enfin été rendu, vendredi 10 juin, à la Mairie de Paris ...
Stéphane Martinet, président de l'Association de Préfiguration du CADHP, attend " par pure politesse " que la Mairie ait terminé la lecture du document avant de le présenter à la Région, au Ministère de la Culture ( appelés à financer également le Centre ) et à la presse.
La conclusion de la phase de préfiguration était attendue avec impatience depuis fin 2002, lorsqu'une subvention de 100.000 euros avait été accordée par la Mairie de Paris, afin d'imaginer un lieu pour conserver ...
- " À Paris, la balle est désormais dans le camp des collectivités qui devraient nous accorder un budget de fonctionnement en novembre prochain, " explique Stéphane Martinet.
Dans ce but il rencontrera Odette Christienne, adjointe au Maire de Paris chargée de la Mémoire, à la fin du mois de juin.

Novembre 2005 > CADHP : ... ensuite dans le camp le camp des collectivités, qui devraient nous accorder un budget en novembre prochain. Si les budgets sont votés, le Centre pourrait ouvrir dès 2006.
> Et à Paris ? [ Têtu magazine ] Juillet 2005
Plus de deux ans après le versement de la subvention de 100.000 euros de la Mairie, la première étape, dite de préfiguration, du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) s'achève enfin. Son président, Stéphane Martinet, a rendu, le 10 juin, son rapport de préfiguration à la mairie de Paris, à la région Île-de-France et au ministère de la Culture.
Sur l'utilisation de la subvention, chaque centime a été dépensé de façon juste, affirme le trésorier du CADHP, Charles Myara, qui rappelle que les comptes sont certifiés par l'administration. Un local dans le Marais ( rendu en décembre 2004 ) et deux employés successifs ( dont Jean Le Bitoux ) auront suffi à consommer le crédit.
Alors que certains s'impatientent, Stéphane Martinet assure que cette période était nécessaire pour définir un projet à long terme.
- Dès le départ, cette subvention devait uniquement servir aux premières analyses et à la définition des objectifs, assure-t-il.
Même si certains proches du dossier évoquent des conflits de personnes pour expliquer ce retard, Stéphane Martinet joue l'apaisement :
- On rend enfin notre rapport. La balle sera ensuite dans le camp des collectivités, qui devraient nous accorder un budget en novembre prochain.
Si les budgets sont votés, le Centre pourrait ouvrir dès 2006.

Novembre 2005 > L'élargissement du champ d'action du Centre dépendra de la subvention qui lui sera accordée par la mairie de Paris en novembre prochain, lors du vote du budget par le Conseil de Paris ...
> Un Centre des Mémoires LGBT Paris / Īle-de-France pour Paris [ tetu.com ] 1er 7 2005
Le Centre d'Archives Homosexuelles de Paris devrait avoir pour nom le Centre des Mémoires LGBT d'Île-de-France, confirmant l'ancrage régional du projet, a annoncé l'un des responsables de l'Association de Préfiguration du Centre, Charles Myara, mardi 28 juin.
- Faute de place, la seule chose envisageable est cette limitation un peu géographique, au moins dans un premier temps, expliquent les initiateurs du projet.
Ils profitent également de l'existence préalable d'autres centres similaires en province, comme à Marseille et à Lyon.
L'élargissement du champ d'action du Centre dépendra de la subvention qui lui sera accordée par la mairie de Paris en novembre prochain, lors du vote du budget par le Conseil de Paris.

Charles Myara a développé son projet en présence d'autres représentants associatifs, lors de la rencontre annuelle des associations LGBT parisiennes à la mairie de Paris, en présence de Marie-Pierre de la Gontrie, adjointe au maire chargée des associations.
> [ 2ème version : l'article est modifié par tetu.com en fin de journée ] 1er 7 2005
Le Centre d'Archives Homosexuelles de Paris devrait avoir pour nom le Centre des mémoires LGBT Paris/Île-de-France, confirmant l'ancrage régional du projet, a annoncé l'un des responsables de l'Association de Préfiguration du Centre, Charles Myara, mardi 28 juin.
- Comme nous ne sommes pas les seuls en France, nous nous imposons, au moins dans un premier temps, cette limite un peu géographique, explique-t-il, étant donné l'existence d'autres centres similaires en province, comme à Marseille et à Lyon ( lire Quotidien du 18 mai ).
L'élargissement du champ d'action du Centre dépendra de la subvention qui lui sera accordée.
- Si subvention de la ville il y a, elle ne sera pas votée avant 2006, et l'examen technique du projet, précise le Cabinet du maire de Paris.

Charles Myara a développé son projet en présence d'autres représentants associatifs, lors de la rencontre annuelle des associations LGBT parisiennes à la mairie de Paris, en présence de Marie-Pierre de la Gontrie, adjointe au maire chargée des associations.

31 10 2005 > Non d’une pipe ! [ gayvox.com ]
Malgré les affiches informant de l’existence du salon Rainbow attitude systématiquement déchirées dans le métro parisien, malgré le zap homophobe de la droite étudiante sur les lieux même du salon, malgré l’incurie concernant le projet parisien du Centre d’Archives de la mémoire LGBT, malgré tout, les acteurs LGBT continuent de faire des projets, de bâtir, d’exposer, de mettre en scène ce qui peut encore l’être.
... j’ai rencontré un copain que je n’avais pas revu depuis 15 ans ! Il me racontait qu’il revenait de passer le week-end en province en compagnie d’un intime où il avait vidé des armoires d’archives gay d’un proche mourant, à sa demande. Deux journées entières à découper, déchirer, brûler, jeter... des dizaines de vidéos, de revues, de photos, d’affiches, de dessins, de lettres, de livres etc.
Le récit de ce périple était émouvant du point de vue du propriétaire de ces documents et dossiers, et de ces proches qui lui sont venus en aide. Mais que penser de la pression endurée pour en arriver là ? Comment imaginer que l’histoire d’une vie s’efface aussi simplement qu’un coup de cutter ? Combien sont-ils chaque hiver à détruire ce qui pourrait un jour être exposé comme une réalité de l’existence vécues par tant de nos amiEs, qu’il s’agisse de désir dits contre nature ou de goût en marge pour une autre vision du monde ?
Au fond, la déprime me gagnait. Et s’il y avait eu ce putain de Centre d’Archives parisien dont le projet traîne en longueur depuis des années ? S’il y avait eu un début de médiatisation positive décrivant une action concrète allant dans le sens de la mémoire et de sa conservation, de sa reconnaissance ??? Cette personne mourante n’aurait-elle pas préféré nous faire partager le contenu, l’intérêt, son regard sur le monde, même anonymement ?
Pendant ce temps, ils font quoi de leur week-end les responsables qui affirment tout mettre en œuvre depuis des mois pour ce projet de Centre d’Archives ?
Cette situation préoccupante demeure déprimante et révoltante.
Et je n’aborde pas l’argent public... les Euros qui tombent dans le vide ...

20 10 2005 > Archives :: C'est pas pour demain [ illico magazine ]
Le Centre des mémoires LGBT Paris Ile-de-France (ex CADHP) n’est pas mort-né puisque le rapport final de préfiguration est désormais aux mains de la mairie de Paris.
Adjointe en charge de la Mémoire, Odette Christienne l'a transmis au service départemental d’archives de Paris.
- Il est nécessaire qu’il y ait une expertise réalisée par des archivistes professionnels, indique Patrice Porcheron, au cabinet de Mme Christienne. C’est une volonté des élus que cette instance puisse conseiller au mieux la future équipe qui sera en charge de ce centre.
Il faudra donc encore patienter.

14 10 au 31 12 2005 > exposition FOLLEMENT GAY ! [ bm-lyon.fr ]
L'homosexualité dans les collections de la Bibliothèque de Lyon
- Une autre façon d’envisager le patrimoine { ... notre bibliothèque envisage de constituer un centre de ressources qui, loin de toute perspective communautariste, mais, au contraire, dans le cadre ouvert et pluraliste d’une institution publique, permettra aux uns et aux autres de mettre en commun leurs efforts ...
- Les gays et les lesbiennes retrouvent la mémoire { ... premier centre de ressources documentaires gays et lesbiennes à la Bibliothèque municipale ... Assises de la Mémoire Gay et Lesbienne ... bulletin Mémoire Gaie, Lyon est devenue la première ville de France à avoir investi, avec autant de lisibilité, le champ des gays & lesbians studies ... Le but de cette exposition – une première en France dans une institution publique – n’est pas de raconter l’histoire de l’homosexualité à travers le monde depuis Sodome et Gomorrhe ...

5 10 2005 > Archives gay : le Centre des mémoires LGBT de Paris en stand by [ e-llico.com ]
Le Centre des mémoires LGBT Paris Ile-de-France (ex CADHP) n’est pas mort-né puisque le rapport final de préfiguration est désormais entre les mains de la mairie de Paris. Mais celle-ci demande une expertise à ses archivistes. Adjointe en charge de la Mémoire et des Archives, Odette Christienne a transmis ce rapport au service départemental d’archives de Paris. Il est nécessaire qu’il y ait une expertise réalisée par des archivistes professionnels, indique Patrice Porcheron, directeur de cabinet d’Odette Christienne. C’est une volonté des élus que cette instance puisse conseiller au mieux la future équipe qui sera en charge de ce centre ...
En terme de calendrier, c’est moins évident puisque la nouvelle directrice du service départemental d’archives de Paris n’est en poste que depuis septembre et qu’il n’est pas certain que ce dossier soit prioritaire.
Parallèlement, l’équipe du Centre des mémoires a commencé à démarcher la région Ile-de-France et le ministère de la Culture pour trouver de nouvelles sources de financement.

Octobre 2005 > Le Grand CGL : les travaux vont commencer près de Beaubourg [ Lesbia magazine ]
Désormais le Centre gai & lesbien de Paris disposera d'un local d'une superficie de 240m2, sur trois étages, dans le 3e arrondissement de Paris ... Les travaux de démolition et de construction sont programmés pour la fin de l'été et dureront plusieurs mois.
La mairie de Paris travaille sur ce chantier en partenariat avec la Région [ Conseil régional d'Ile-de-France ] par le biais d'une société d'économie mixte, propriétaire de l'immeuble.
Souhaitons que ce projet ne capote pas comme a si bien capoté le projet du Centre d'archives homosexuelles.
Mais au fait, où sont passées les sommes conséquentes allouées pour ce projet ?

Pour l'année 2005 > Nouvelles demandes de subventions de l'AP CADHP : mairie de Paris, Ministère de la Culture ...
> CADHP : les archives au placard ? [ e-llico.com ] 11 4 2005
... Odette Christienne, adjointe au maire en charge de la Mémoire, a enfin reçu, début avril, après l’annonce de l’initiative des Verts, de nouvelles informations sur ce dossier délicat.
- Nous avons obtenu un rapport d’activités ainsi qu’un bilan financier de l’utilisation de leur subvention de 100 000 euros, explique Patrice Porcheron, directeur de cabinet d’Odette Christienne. Les responsables du projet nous ont indiqué que le rapport [ le résultat de la phase de préfiguration ] était, pour le moment, soumis à l’avis d’experts, d’archivistes, de bibliothécaires pour validation. Une fois entériné par le conseil d’administration de l’association de préfiguration, nous recevrons le projet définitif. Nous savons déjà qu’il comportera un plan de développement à cinq ans et que l’activité de bibliothèque pour le grand public initialement prévue serait abandonnée ...
- Il est exact que nous soumettons notre projet à l’avis de professionnels,
explique l’association de préfiguration du CADHP. Une fois, cette phase achevée, nous remettrons, avant la fin avril, notre rapport définitif à la mairie de Paris. Il est légitime qu’on demande des nouvelles du projet. Ce que nous pouvons dire, c’est que nous avons transmis nos bilans moraux et financiers — vérifiés par un commissaire aux comptes — à la mairie de Paris. Nous envisageons d’ailleurs de faire une nouvelle demande de subvention pour 2005.
Depuis 2002 et le versement d’une subvention de 100 000 euros, l’association n’a en effet sollicité aucune autre subvention, mais la mairie annonce déjà la couleur.
Nous n’avons pas eu de demandes en 2004 ni cette année, explique Patrice Porcheron. De toutes façons, notre enveloppe budgétaire pour 2005 ne nous permet pas de subventionner de nouveau cette structure. Par ailleurs, il est inenvisageable que le projet dépende des seules subventions municipales, ce serait une gestion de fait d’une structure dont je rappelle qu’elle n’est pas un projet municipal.
Cette situation inquiète-t-elle l’équipe du futur CADHP ? Pas vraiment même si on concède avoir quelques difficultés à mobiliser des partenaires financiers.
- Nous avons présenté notre projet au ministère de la Culture qui semble intéressé mais c’est toujours le cas lorsqu’on ne parle pas encore d’argent. C’est, en revanche, plus difficile avec des financeurs privés qui, eux, comprennent mal l’intérêt d’un tel centre.

Début 2005 - Fin 2004 > Engagements NON respectés : voir Planning annoncé par l'AP CADHP ...
=> L’histoire :: Gays : archives enterrées [ nouvelobs.com ] 19 5 2005
Annoncé pour fin 2004, puis début 2005, le projet du futur Centre d’archives et de documentation homosexuel de Paris (CADHP) n’est toujours pas arrivé sur le bureau d’Odette Christienne, adjointe de Bertrand Delanoë chargée de la mémoire.
En 2002, la Mairie de Paris accorde une subvention de 100 000 € pour préfigurer un centre d’archives homosexuel. Polémique dès le début. Sur la parité du conseil d’administration (aujourd’hui respectée), sur le président (aujourd’hui remplacé par Stéphane Martinet), sur l’initiateur du projet et seul salarié de l’association, Jean Le Bitoux (licencié en avril 2004)… Autant de facteurs qui ralentissent les travaux.
Aujourd’hui, les 100 000 € sont épuisés, le local qui a servi de siège à l’association a fermé le 15 janvier dernier.
Quant au rapport de faisabilité, on ne finit plus d’attendre ce qu’il va préconiser. Stéphane Martinet assure qu’il sera remis très prochainement à l’Hôtel de Ville. La Mairie, qui n’a aucune envie de faire de vagues, estime qu’elle n’en est plus à quelques semaines près ...
Mais il reste encore beaucoup de questions en suspens, notamment sur son financement. Le dossier embarrasse la municipalité face à l’embourbement de la situation au fil des mois. Avec le risque, à force de jouer à l’Arlésienne, que le futur CADHP ne tourne au Titanic.

Début 2005 - Fin 2004 > Ne pouvant plus payer le loyer, l'AP CADHP rend son local : la subvention de 100.000 euros accordée par la Mairie de Paris a été totalement consommée ...
> Archives Homosexuelles : Lyon vient d'ouvrir son centre, Paris est à la traîne [ tetu.com ] 18 5 2005
=> C'est en définitive à Lyon que le premier centre de ressources documentaires gay et lesbiennes français voit le jour. D'initiative institutionnelle, il a été s'installé officiellement le 16 mai dans les locaux de la Bibliothèque municipale de Lyon ...
C'est le Fond Chomarat, qui rassemble déjà plus de 10.000 documents ... ainsi que les actes des Assises de la Mémoire qui se tiennent chaque année à Lyon depuis 2002 ...
=> Pendant ce temps à Paris, et plus de deux ans après le versement de la subvention par la mairie de Paris, la première étape, dite de préfiguration, de la création du centre d'Archives homosexuelles (CADHP) s'achève enfin.
Son président, Stéphane Martinet, a annoncé comme imminent (comprendre avant la fin du mois de mai) le rendu de son rapport à la mairie de Paris, à la région Ile-de-France et au ministère de la Culture.
Votée fin 2002, versée au mois de janvier suivant,
- Chaque centime a été dépensé de façon juste, affirme le trésorier du CADHP, Charles Myara, qui rappelle que les comptes ont été certifiés.
Un local dans le Marais (que le CADHP a rendu en décembre dernier, ne pouvant plus payer le loyer) et deux employés successifs pour mener les groupes de réflexion auront suffi à consommer le crédit.
Alors que certains, tels le groupe des Verts à la mairie de Paris, s'impatientent, et que d'autres dénoncent les conflits de personnes entre l'inter-LGBT et le CGL, Stéphane Martinet assure que cette période (30 mois) a été nécessaire pour définir un projet à long terme.
Dès le départ, cette subvention devait uniquement servir aux premières analyses et à la définition des objectifs, assure-t-il ...

Début 2005 - Fin 2004 > Téléphones coupés et local rendu alors que : L’ouverture au public est prévu pour 2005 ...
> Centre d’Archives : ouverture en 2005 [ e-llico.com ] 5 1 2004
Aggiornamento pour le Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris. Le CADHP est désormais un Carrefour de toutes les archives et un Centre de toutes les histoires. L’ouverture au public est prévu pour 2005.
C’est à un véritable aggiornamento qu’a procédé l’équipe du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP) ces derniers mois. Le CADHP est donc désormais un Carrefour de toutes les archives et un Centre de toutes les histoires.
Histoire d’enterrer la polémique,
la nouvelle équipe précise dans un document de travail que Cette histoire est celle des lesbiennes, des gays, des bis et des trans. C’est une histoire globale d’émancipation sociale et psychologique face à la condamnation morale et normalisatrice, le pouvoir des lois et l’obsession des médecins. Nos histoires d’émancipation sont parfois croisées, souvent parallèles.
Pour le moment, le projet en est toujours à la phase de préfiguration.
- L’équipe qui ne compte qu’un salarié [ Jean le Bitoux, directeur et principal initiateur du projet ] travaille à la rédaction d’un projet définitif qui devrait être présenté en septembre 2004, explique Stéphane Martinet, président de l’Association de Préfiguration du CADHP.
- " Nous chercherons un local nous permettant d’accueillir le public fin 2004 pour une ouverture en 2005. "
Côté finances, l’association vit encore sur la subvention de 100.000 euros votée par la Mairie de Paris en 2002.
- Nous n’avons pas fait de nouvelle demande de subvention en 2003,
précise Stéphane Martinet. Mais nous le ferons en 2004. Pour le moment, nous imaginons le Centre idéal et après il s’agira d’être pragmatiques en fonction de nos moyens. Dès février 2004, un site internet renouvelé permettra d’être informé de l’avancement de notre projet.

Depuis Fin 2004 > Toujours rien de l'Etude de faisabilité alors que l'AP CADHP a promis : Nous publierons nos conclusions fin 2004 ...
=> Centre d'Archives Homos : l'erreur de casting [ Têtu ] 10 2004 ...
Le Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités Parisien (CADHP), dont la création a été annoncée par la Mairie de Paris en 2002, continue de faire parler de lui.
Son unique salarié, Jean Le Bitoux, figure de la communauté homosexuelle, vient en effet d'être licencié. Et on ignore encore l'état réel d'avancement du projet.
Pourtant, l'Association du CADHP, présidée depuis un an par Stéphane Martinet, avait été adoubée par la Mairie de Paris, qui lui a accordé en septembre 2002 une subvention de 100.000 €.
Stéphane Martinet ne se risque pas à annoncer une date d'ouverture :
- Nous sommes en phase de préfiguration. Nous publierons nos conclusions fin 2004
...
Face à lui, Phan Hoàng, ex-libraire et président de l'Académie Gaie et Lesbienne depuis 2001, dispose de 30.000 documents, qu'il stocke chez lui.
- Qu'on me donne un local, suggère-t-il. Je peux ouvrir les portes d'un Centre en moins d'un mois. Quinze bénévoles travaillent avec moi, j'ai les étagères et le fonds ; j'ai juste besoin du lieu assure-t-il ...
Son licenciement, Jean Le Bitoux, salarié pendant deux ans, l'a demandé contraint et forcé, parce qu'il était urgent de modifier la façon de travailler. De son propre aveu, l'ex-journaliste de Gai Pied n'était pas qualifié pour le poste qu'il occupait.
Pourquoi l'avoir compris si tard et, surtout, qu'a-t-il fait pendant deux ans ? Mystère... Interrogé par Têtu, il dit avoir beaucoup donné. Mais, comme il attaque son ex-employeur au tribunal des prud'hommes suite à ce licenciement, il ne donne pas de détails sur son bilan ...
Pour Phan Hoàng, c'est le monde à l'envers : Comment faire un Centre d'Archives sans archives ?
ArchiQ, qui regroupe les associations Archilesb, Vigitrans et Loppataq, a dénoncé la situation dans un rapport intitulé La fièvre des archives. Par la voix de Marie-Hélène Bourcier, ces militants rappelent la force de la mémoire vivante, qui a fait la légitimité des centres d'archives américains ...
Mais Stéphane Martinet n'entend pas révéler avant plusieurs mois le fruit de ses réflexions. Après avoir préfiguré, il va donc... préfigurer, tout en demandant d'autres subventions, pour la recherche de locaux, l'appel aux dons et aux legs. Les premiers 100 000 € ne sont pas consommés, mais mon rôle est de prévoir.
Odette Christienne, adjointe au maire de Paris chargée de la mémoire, du monde combattant et des archives, sollicitée à plusieurs reprises, n'a pas souhaité répondre aux questions de Têtu.
Alors, quand Stéphane Martinet affirme que ses connexions dans le milieu culturel et politique servent le projet, on ne demande qu'à le croire...

A la tête d'un prestigieux conseil d'administration, où l'on retrouve entre autres personnalités l'historienne Florence Tamagne et l'auteur Geneviève Pastre, le pro du réseau va aussi devoir prendre en compte la militance quotidienne.
Car Phan Hoàng, sans titre ni prestige, entend bien transformer son incomparable collection en œuvre utile.

Depuis 2003 > Engagement AP CADHP toujours pas réalisé : " Un état d'avancement du projet sera régulièrement présenté devant le Conseil de l'Inter-LGBT ... "
> Archives Gay : l'Inter-LGBT contre la polémique [ e-llico.com ] 13 1 2003
L’Inter-LGBT intervient à son tour dans la polémique sur le Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles.
"L'Inter-LGBT a souhaité la création d'un Centre d'archives et de documentation, sur l'ensemble des minorités sexuelles, qui s'inscrive résolument dans la société : par la mise en place d'un service de documentation ouvert à toutes et à tous, par le recueil d'archives de diverses sources, sans exclusion, par la valorisation des documents d'une histoire fragile et méconnue. Elle exprime sa satisfaction d'avoir vu ce souhait concrétisé par le projet de l'Association de Préfiguration du Centre, animée par Christopher Miles, Florence Tamagne et Jean Le Bitoux, et se réjouit du soutien apporté par la Ville [ de Paris ] à ce projet ".
L'Inter-LGBT regrette la polémique née autour de la pétition Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes dans le projet du futur Centre de documentation et d'archives homosexuelles de Paris qui lui a notamment été adressée, ainsi que l'exploitation qui en a été faite dans la presse.
Afin d'en savoir plus, et de connaître les explications des premiers intéressés, Jean Le Bitoux, co-initiateur du projet du CADHP a été invité lors du dernier Conseil. Il a ainsi pu réaffirmer que le projet, aujourd'hui dans sa phase de préfiguration, était ouvert à toutes les contributions, et que, contrairement aux affirmations erronées de la pétition, la composition du comité scientifique du Centre reflétait une réelle mixité, et s'approcherait de la parité dans les prochains mois.
Un état d'avancement du projet sera régulièrement présenté devant le Conseil de l'Inter-LGBT. L'Inter-LGBT rappelle son souci constant d'une concertation entre les différentes composantes du mouvement lesbien, gai, bi et trans. Elle appuie en particulier les démarches constructives de la Coordination Lesbienne en France, des Archives Lesbiennes et du Collectif Existrans vis-à-vis du CADHP afin de s'en rapprocher et de proposer de nouvelles contributions au projet.
L'Inter-LGBT se déclare " disponible, si cela s'avérait nécessaire, pour poursuivre la discussion avec les différents protagonistes. Elle souhaite que cesse la polémique qui jette le discrédit sur l'ensemble du mouvement LGBT afin que le projet du CADHP puisse se développer dans la sérénité et dans le respect des principes de neutralité et de pluralité qu'il s'est donné ".

> Chronique d'une promesse électorale : le Centre d'archives et de documentation homosexuelles de Paris [ SexPolitique - Queer Zone 2 ( éditions La Fabrique ) : par Marie-Hélène Bourcier ] 12 4 2005
=> 2005 : ... ?
Si les idées et suggestions avancées par Archilesb! et VigiTrans semblent avoir été reprises sur le papier par le futur CADHP - qui ne les en crédite pas et c'est dommage -, c'est qu'elles relevaient d'évidences qu'auraient dû partager les concepteurs du centre dès le départ.
Parmi elles, le fait d'associer toutes les minorités sexuelles et de genre au projet et d'atteindre une forme de repésentativité subculturelle. Ce n'est pas en intégrant une trans par-ci et une lesbienne par-là que celle-ci sera atteinte. Encore faut-il que les nouveaux venus soient décisionnaires et en lien avec leurs cultures. À recruter des républicanistes encartés au PS, on s'éloignera à vitesse grand V des préoccupations spécifiques des archivé(e)s.
On frémit un peu de lire que le centre imagine un centre idéal tout seul. Le CADHP a été contraint de comprendre qu'il fallait rompre avec un homocentrisme patent et arrogant. Ce que les nouveaux responsables n'ont toujours pas intégré, c'est qu'il est tout aussi obscène de prendre la pose compassionnelle auprès des autres minorités. Il ne s'agit pas d'oublier personne, mais de travailler avec tout le monde. Il ne s'agit pas de rajouter le T des trans ou le L des Lesbiennes, voire le P de Pute [39] dans le dossier, mais de mener ce projet d'archives et de production de la trace avec les premièr(e)s concernés.
Et ce n'est pas en virant Jean Le Bitoux [40] ( l'initiateur du projet et le seul salarié de l'association pendant deux ans dont on se serait finalement rendu compte qu'il n'était pas compétent ) et en recrutant un archiviste professionnel mystère dont le nom n'a pas été révélé que les choses vont progresser.
Pourquoi avoir recruté un archiviste quand on n'a pas d'archives ? Pourquoi ne pas avoir recruté un archiviste gai ou de culture LGBT ?
Anne Singer, militante de longue date et coordinatrice du festival de films VIH en 1994 aux côtés de Gilles Châtelet et Franck Arnal a eu la mauvaise surprise, il y a peu, de voir débarquer chez elle l'archiviste mystère qui a lui a bien précisé qu'il n'était pas gai et ne connaissait rien à la culture gaie. Par contre il lui a longuement expliqué comment indexer son fonds de cassettes vidéos ( plus de 650 ).
À qui croyez-vous qu'Anne Singer a finalement vendu sa banque de données et ses films ? À l'Académie Gay & Lesbienne. Ils sont nombreux, ceux et celles qui ne veulent pas donner leurs archives à un tel centre.
On peut s'interroger sur les motivations réelles de l'équipe actuelle. La question de l'indépendance du centre mérite d'être posée.
Pourquoi est-il présidé par un membre du Parti socialiste qui est aussi l'adjoint au maire du XIe arrondissement de Paris ? Quid de la forte présence de membres ou de proches du PS dans le projet ? La nomination d'un Adjoint au maire pour présider n'est-elle pas contraire à l'évolution de la jurisprudence en matière de financement des associations ?
On ne peut plus attendre que sorte un énième organigramme approuvé par un conseil d'administration. Repenser le fonctionnement des comités aurait dû se faire grâce à une réunion de mise à plat avec les différents interlocuteurs et acteurs volontaires, comme convenu avec Christophe Girard en février 2003 [41].
Pour cela, il aurait fallu que M. [Stéphane] Martinet (PS) et l'InterLGBT ( [proche] PS ) ne bloquent pas la mise en place de cette réunion.
Il est toujours crucial d'adopter une vision constructiviste de l'archive ( toujours le résultat de processus, d'invention ) et de ne pas en réserver la construction aux élites ou aux universitaires. Ce qui revient à prendre conscience du caractère construit, voire fictionnel de l'archive qui n'est pas forcément assumé par les historiens eux-mêmes. Il est important de compter avec tous les acteurs de l'archive et non simplement sur des donateurs. Le don n'est pas l'origine de l'archive.
Les responsables du CADHP devraient cesser de considérer les quelques interlocuteurs qu'ils ont consultés comme des donateurs obligatoires, des informateurs sur des cultures qu'ils ne connaissent pas, de simples responsables d'association dont on va pouvoir photocopier les archives. Quand ils prennent la peine de les contacter.
Au jour d'aujourd'hui, nous devrions être en phase de tests d'usages, de structures et d'organisation, en s'appuyant sur des études et des simulations avec les futurs usagers. À l'image de la phase de configuration de l'Inathèque, qu'il a fallu mettre sur pied suite à la généralisation du dépôt légal des archives audio-visuelles en 1997.
Il y a urgence à développer un programme spécifique réunissant des projets d'archive vive ( populaire, orale et minoritaire, comme l'exigent Archilesb! et VigiTrans depuis 2002 ), pour contre-balancer une vision archéologique et historicisante de la politique archivistique et un discours convenu sur la mémoire, source d'erreurs et d'exclusions.
. Urgence à éviter le mono-archivage renaturalisant qui amènerait à penser que les homosexuel(le)s sont les ancêtres de toutes les minorités sexuelles et de genre.
. Urgence à réintroduire, et pas simplement sur le papier, les thématiques invisibilisées : le sida, la culture SM, la pornographie, le travail du sexe, les minorités ethniques et sexuelles pour anticiper les trous de mémoire.
Cette année, les archives de San Francisco fêtent leur 20e anniversaire [42]. C'est en 1985 que la GLBT Historical Society a lancé l'aventure avec une cinquantaine de personnes qui se sont retrouvées à une réunion publique organisée à l'initiative de collectionneurs indépendants.
Pour archiver fièrement, il est plus que temps de procéder à des consultations publiques associant tous ceux et celles qui veulent participer à l'élaboration de ce centre. Le CADHP doit rompre avec des méthodes qui ont suscité la polémique parce qu'elles sont opaques et non consultatives.
Et, last but not least, la mairie de Paris doit prendre ses responsabilités [43]. Alerté à plusieurs reprises, [ Bertrand ] Delanoë ne bouge pas. Christophe Girard a peur et tout le monde renvoie la patate chaude à Odette Christienne, chargée de la mémoire et des anciens combattants, qui n'entend rien en matière d'archives des minorités et qui se débarrasserait volontiers du dossier si elle pouvait.
Le double discours doit cesser : la mairie de Paris ne peut plus continuer de dire qu'elle n'interfère pas avec l'association alors que le dossier scientifique plus que défaillant a été validé par ses services en 2001 et qu'elle se doit de demander des comptes sur l'argent public confié au CADHP.
Le problème, c'est qu'il devient évident qu'il s'agit de réaliser une promesse électorale à n'importe quel prix.
=> Notes :
- [39] - Dès 2003, Archilesb! et VigiTrans ont demandé à ce que soit posée la question des archives des travailleurs/euses du sexe, nombreux dans la capitale. En cette fin d'hiver 2005, aucune association de travailleuses du sexe, aucun représentant du mouvement des prostituées n'a été contacté.
- [40] - Jean Le Bitoux a été contraint de démissionner l'automne dernier : Son unique salarié Jean Le Bitoux, figure de la communauté homosexuelle vient en effet d'être licencié. Et on ignore encore l'état réel d'avancement du projet, in Luc Biecq, Centre d'Archives Homo, l'erreur de casting, Têtu n° 93, 2004, p. 58.
- [41] - Archilesb!, VigiTrans et le collectif LopattaQ ont été reçus à la mairie de Paris le mercredi 26 février 2003 par Christophe Girard, adjoint à la culture au maire. À l'issue de cette rencontre productive, l'engagement fut pris par Christophe Girard d'organiser aussi rapidement que possible une réunion de travail avec toutes les parties concernées (cf. communiqué de presse Archilesb! VigiTrans n° 6, 1er mars 2003). Clémentine Autain et Nicole Azarro avaient donné leur accord pour assister aux travaux de cette réunion de mise à plat en tant que référentes de la mairie de Paris.
- [42] - Cf. couverture du San Francisco Chronicle en date du 29 janvier 2005 et l'article de Rona Marech, Treasure trove of gay and lesbian artifacts, Queer Smithsonian in SF célébrâtes its 20th anniversary. Merci à Georges Koskovitch de m'avoir indiqué cet article.
- [43] - Dans le ratage sans fin de ce projet de centre, la pseudo communauté LGBT française a aussi ses responsabilités. Trop de blocages persistent dès que la critique s'énonce. Menaces de procès, procès par la bande, injures misogynes, invisibilisation dans la presse communautaire, anti-intellectualisme, telles sont trop souvent les réponses que l'on récolte sur un sujet aussi crucial.
- [44] - Pendant que le CADHP préfigurait et repréfigurait, Archilesb! et VigiTrans se sont dotés d'ArchiQ, un groupe de réflexion sur les archives sur la notion d'archivé vive.

=> Merci à toutes celles et ceux qui y ont participé de près ou de loin : l'Académie Gay & Lesbienne, l'ASB (Association du Syndrome de Benjamin), le CARITIG (Centre d'Aide, de Recherche et d'Information sur la Transsexualité et l'Identité de genre), le PASTT (Prévention Action Santé Travail pour les Transgenres), Malika Annouche (Femmes publiques), Camille Cabrai (présidente du PASTT), Sylvia Casalino (Archilesb!), Claire Carthonnet (ancienne porte-parole de CABIRIA, ex-présidente de Femmes publiques), Marco Dell Omodarme (LopattaQ), Sabrina Garnier (responsable des archives à Act-Up Paris), Armand Hotimsky (président du CARITIG), Pascale Ourbib (PASTT), Dominique Place (ex-vice-présidente du CARITIG), Jean-Christian Régnier (LopattaQ), Tom Reucher (VigiTrans, ex-président de l'ASB et co-fondateur de la marche de l'ExisTrans).
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