.
Avril 2006 > magazine Nous [ ex. IB News
] n° 5 ( page 12 ) : par Patrick Rogel, rédacteur en chef
Delanoë
sous le feu des critiques
Le Marchand de sable, pamphlet de Sophie Coignard ( Albin Michel
) et clin d'œil à Paris Plage, grippe un peu plus une méthode
Delanoë qui, selon l'auteur, endort avec sa communication à
outrance et empêche le débat.
L'ouvrage est donc remis sur le métier, après celui de François
Devoucoux du Buysson ( ParisCide ), le reportage de Pascal Catuogno
pour 90 Minutes [ le
magazine de la cellule enquête de la rédaction de ]
( Canal+ ) et notre enquête de février [
Delanoë
attaqué sur ses subventions ].
Est une nouvelle fois montré du doigt le Centre Gai & Lesbien
( CGL ), exemple de l'opacité des subventions aux associations (
la Mairie [ de Paris ] refuse la publication de
la liste des bénéficiaires ) et de la gestion hasardeuse des sociétés
d'économie mixte ( dont certaines seraient devenues déficitaires
depuis l'alternance de 2001 ).
Le CGL [ de Paris ], bénéficiaire
de la générosité de la mairie ( 330.490 euros jusqu'en
2005 ), réagit vivement contre cette soi disant utilisation de l'homophobie
pour salir le bilan municipal. Il est bien seul.
L'association [ Le collectif
] ArchiQ !
vient à l'inverse de demander le remboursement des 100.000 euros de subventions
versées au CADHP [ à l'Association
de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles
de Paris ], autre Centre gay municipalisé,
et la démission de ses responsables …
31 3 au 1er 4 2006 > 5èmes Assises Internationales de la Mémoire
Gay & Lesbienne [ Bibliothèque Municipale
de Lyon ]
=> La visibilité
historique des transgenres
> Vendredi 31 mars 2006
# 18 H. 30 > Lancement officiel par :
- Sabiha Ahmine, Adjointe au Maire de Lyon, déléguée à
l’intégration et aux droits des citoyens
- Patrick Bazin, Directeur de la Bibliothèque municipale de Lyon
- Michel Chomarat, Chargé de Mission Mémoire à
l’Hôtel de Ville de Lyon
- Armand Hotimsky, Fondateur du CARITIG ( Centre d’Aide, de Recherche
et d’Information sur la Transsexualité et l’Identité
de Genre), Paris
# 19 H. > Projection de deux films :
- En première mondiale : My husband Lily, bande-annonce du film
( non achevé ) de Nicolaj Pors ( Danemark )
Cette bande-annonce nous permet de découvrir des photos et peintures
inédites réalisées en 1926 par Gerda Weigener, épouse
de Einar Weigener devenu Lily Elbe en 1930 ( 7 minutes ).
Débat avec Armand Hotimsky
- Portrait d’une femme pas ordinaire, par Isabelle de Mascolo,
2001
C’est l’histoire pas ordinaire de France ( tante de la réalisatrice
Isabelle de Mascolo ), une femme qui a d’abord été un homme.
Portrait d’une femme pas ordinaire est le récit de la
vie d’un adolescent puis d’un jeune homme qui se sentait femme jusqu’à
changer d’identité sexuelle avec l’aide d’une famille
infaillible ( 46 minutes ).
Débat avec la réalisatrice Isabelle de Mascolo et France de Mascolo
( sous réserve )
> Samedi 1er avril 2006
# 10 H. 30 > C’était la première
visibilité spectacles & cabarets :
Table ronde avec Marie-Pier Ysser, plus connue sous le nom de Bambi, célèbre
artiste française au Caroussel, auteur du livre J’inventais
ma vie ( éditions Osmondes ) et France de Mascolo ( sous réserve
).
# 14 H. 30 > Visibilité des FTMs
[ Female To Male = Femme devenant Homme ] :
Table ronde avec Jamison Green ( San Francisco ), auteur du livre Becoming a
Visible Man ( Vanderbilt University Press ), ancien président de l’association
FTM International, qui nous parlera de la visibilité des FTMs dans l’histoire
du mouvement transgenre.
# 16 H. > Pause
# 16 H. 30 > Visibilité des transgenres
en politique :
Table ronde avec Tamara Adrian, Professeur de Droit à l’Université
de Caracas ( Venezuela ), qui a souhaité se présenter à
des élections pour faire évoluer les droits de l'homme dans son
pays et, en particulier, ceux concernant les droits des femmes et les droits
des personnes transgenres ; néanmoins elle a rencontré certaines
difficultés qu’elle viendra nous évoquer, et Aya Kamikawa,
conseillère municipale de la ville de Tokyo, première élue
transsexuelle au Japon, qui nous parlera de la rapide évolution des droits
des personnes transgenres au Japon et de son combat pour se présenter
à des élections municipales.
# 17 H. 30 > Clôture des Assises 2006 par :
- Patrice Béghain, Adjoint au Maire de Lyon, délégué
à la Culture et au Patrimoine
- et Patrick Bazin [ Directeur de la Bibliothèque de la Part-Dieu ]
=> Nous sommes
le genre humain [ Armand Hotimsky ]
En 1987, l'émission phare de la télévision Les dossiers
de l'écran d'Armand Jammot consacre une soirée à la
transsexualité, sujet rarement abordé à l'époque.
Lors du débat, Coccinelle, première transsexuelle
connue qui défraya la chronique dans les années soixante avec
son mariage à l'église, annonça tout de go : Nous
sommes les femmes de l'an 2000. Si les femmes de l'an 2000 ne sont pas
toutes transsexuelles, on peut néanmoins affirmer que l'entrée
dans ce nouveau siècle affirme le début de la visibilité
des personnes transgenres.
Et pourtant le phénomène transgenre n'est pas nouveau, ainsi les
Assises [ Internationales de la Mémoire Gay & Lesbienne ]
nous donneront l'opportunité de découvrir la bande annonce d'un
film en cours de tournage, My husband Lily qui raconte l'incroyable
histoire du couple danois Weigener : le mari Einar fut la première personne
qui obtint l'accord d'un médecin reconnu, Magnus Hirschfeld, pour être
opéré, nous sommes en 1930.
Des années 50 à 80, la seule visibilité
des transsexuelles passait par le prisme du spectacle, et certaines y trouvèrent
la gloire : Coccinelle, April Ashley, Marie-France et Bambi pour en citer
quelques-unes. Bambi, aujourd'hui Marie-Pierre Ysser nous offrira l'honneur
de sa présence, elle nous contera l'époque mémorable du
Carrousel, mais aussi les difficultés avec la police alors particulièrement
tatillonne.
La projection du film d'Isabelle de Mascolo, Portrait d’une femme
pas ordinaire qui fait témoigner sa tante prénommée
France, deviendra compléter notre découverte du monde de la nuit.
France de Mascolo perpétue cette tradition du cabaret, elle nous apportera
ainsi un regard actualisé.
Cependant la transsexualité concerne aussi des
hommes, du moins, pour être plus précis, des femmes ( à
l'état-civil ) qui sont devenues des hommes ( leur identité de
genre ).
James Greenest le leader incontesté du mouvement transgenre. Il nous
témoignera son engagement commencé en 1988 auprès de Lou
Sullivan qui fut le fondateur, à San Francisco, de la première
organisation internationale spécifique pour les FTM ( Female To Male
) et expliquera sa participation aux grandes évolutions des droits des
personnes transgenres aux États-unis mais également à l'étranger
; entre autre, comment sa médiatisation au Japon a aidé ce pays
à évoluer très rapidement.
C'est justement à Tokyo qu'Aya Kamikawa a été
élue conseillère municipale en avril 2003. Elle nous donnera
à découvrir l'histoire d'un Japon surprenant qui en l'espace d'une
dizaine d'années a autorisé les opérations de changement
de sexe, voté une loi permettant le changement d'état civil et
compte aujourd'hui parmi ses vedettes de nombreuses personnes transsexuelles.
C'est également dans la politique que Tamara Adrian, Professeur de Droit
à Caracas au Venezuela, a décidé de se battre pour faire
évoluer les droits des minorités sexuelles. Pourtant, son expérience
viendra en opposition à celle d'Aya Kamikawa, Tamara Adrian ayant été
victime d'une véritable cabale.
En l'espace d'une vingtaine d'années, la visibilité
des transgenres a émergé. Cette émergence trouve
d'ailleurs son paroxysme alors qu'au moment même où auront lieu
ces Assises, à Genève se tiendra la conférence
mondiale de l'ILGA ( International Lesbian and Gay Association
).
Et cette année, pour la première fois, une
journée entière sera dévolue à la question transgenre.
Le lundi 27 mars, des personnes transgenres des quatre coins de la planète
se rencontreront afin de produire une déclaration auprès de l'ONU
pour que les droits des transgenres soient enfin reconnus.
24 3 2006 > Subventions
LGBT à Paris : Anne Hidalgo répond aux accusations de Sophie Coignard
[ e-llico.com ]
Avec son livre Marchand de sable, Sophie Coignard
rejoint les rangs de ceux qui s’en prennent, de biais, à l’homosexualité
de Bertrand Delanoë en ciblant son prétendu clientélisme
vis-à-vis des associations LGBT.
Réplique d’Anne Hidalgo pour Illico.
Prétendue enquête mais vrai pamphlet, Le marchand de sable
de Sophie Coignard est le dernier avatar en date des torpilles contre Bertrand
Delanoë. Transports, communication, logement … tout y est passé
au crible et dénoncé : c’est bien entendu aussi le cas du
soutien aux associations LGBT. Le maire de Paris n’est pas inattaquable
et le jeu démocratique nécessite même qu’il le soit.
Reste qu’en matière d’homosexualité, les attaques
ont des relents douteux et sont souvent caricaturales voire mensongères.
S’inspirant, sur cette question, largement de la
trame d’un essai anti-Delanoë de 2005 ( 1 ),
Sophie Coignard entend dénoncer le clientélisme du maire
qui se serait évertué à distribuer l’argent par
poignées à toutes sortes de structures pour peu qu’elles
appartiennent à la mouvance gay.
Les chiffres que donne la journaliste, pour exacts qu’ils soient, ne sont
jamais mis en perspective avec d’autres, et lui permettent d’alimenter
le procès en communautarisme contre Delanoë.
Or, si en 2004, la Ville a accordé, sur votes
en conseil de Paris, un total de 247.000 euros répartis entre 17 associations
LGBT, cette somme ne représente que … 0,14 % du total des
subventions aux associations votées par la Ville ! A titre de comparaison,
les associations Jeunesse reçoivent 2,3 millions d’euros, les associations
de personnes handicapées 1,5 million d’euros, comme celles de lutte
contre le sida …
Des chiffres qu’aucun des détracteurs de Delanoë ne donne.
Comment l’expliquer ?
- Ce procès en communautarisme est un biais
pour attaquer l’homosexualité du maire, explique Anne
Hidalgo, sa première adjointe.
- La droite considère qu’en ciblant de
la sorte, elle conforte une partie de son électorat. Je crois
qu’il serait plus simple qu’elle dise clairement qu’elle n’entend
pas soutenir les associations LGBT et que ce qui était pratiqué
avant - aucune subvention aux associations LGBT - était bien.
Il y a une évidente orchestration des attaques sur cette question avec
le livre noir de l’UMP, le Perroquet libéré, le livre de
Françoise de Panafieu et maintenant celui de Sophie Coignard, des
ouvrages ou journaux dans lesquels on trouve parfois des attaques extrêmement
homophobes.
Je trouve que d’un point de vue démocratique, c’est un procédé
assez inacceptable. Les faits sont là pour prouver que ce qui est dit
est faux ou à tout le moins caricaturé.
Les associations LGBT reçoivent des subventions dans le strict respect
des procédures utilisées pour l’ensemble des associations.
Cela ne fonctionne pas à guichet ouvert comme le prétend Sophie
Coignard.
Quand on regarde la droite agir sur cette question, on
se dit qu’elle a atteint la limite mais à chaque fois elle va plus
loin, note Anne Hidalgo.
=> Haro
sur les gays
Figure imposée. Désormais tout livre contre
Bertrand Delanoë consacre un chapitre au financement des associations LGBT
et plus largement au soutien municipal sous quelque forme qu’il soit.
Les chiffres et montants les plus fantaisistes y sont livrés. Françoise
de Panafieu avance ainsi qu’une centaine d’associations
LGBT sont financées.
Quand à l’ouvrage de Sophie Coignard, il
cite souvent le Perroquet Libéré, journal satirique plutôt
homophobe, dont les chiffres alimentent régulièrement les brûlots
anti-Delanoë.
# ( 1 ) Paris cide [ PARIScide
], par François Devoucoux du Buysson, créateur du bulletin satirique
Le Perroquet libéré [ leperroquetlibere.com
]
# Le marchand de sable, par Sophie Coignard, éditions Albin
Michel
Albin Michel n’a pas donné suite à [ la ] demande
d’interview [ du journal illico ]
22 3 2006 > Polémique
autour d’une cérémonie à la mémoire de Pierre
Seel [ france.qrd.org ]
=> plus d'information : [ voir ] dossier La
Déportation des homosexuels
=> Communiqué
Triangles Roses [ et du Mémorial de la Déportation
Homosexuelle ( MDH ) ]
Une cérémonie en hommage à la disparition de Pierre Seel,
unique déporté homosexuel officiellement reconnu en France, décédé
en novembre 2005, se déroulera le 31 mars à l’Arc de Triomphe,
à Paris, à l’initiative des Oubliés de la Mémoire,
dans le cadre du ravivage de la Flamme et en présence de la
chorale gay Mélo’Men.
A cette occasion, les auteurs du site Triangles Roses
et les responsables du Mémorial de la Déportation Homosexuelle
souhaitent faire savoir qu’ils se désolidarisent totalement de
cette manifestation qui, selon eux, ne peut être que dommageable
aux objectifs de mémoire qu’ils poursuivent.
Ils ne participeront - ni n’inviteront à
participer - à aucun ravivage de Flamme
et autre cérémonie de ce type, et insistent sur leur volonté
de se dissocier d’une organisation, les Oubliés de la Mémoire
[ pagesperso.aol.fr/
devoiretmemoire/ achdm.html ], dont ils contestent
la représentativité, la pertinence des analyses et la légitimité
des moyens.
Cordialement, Le Webmaster de Triangles Roses : triangles-roses.org
22 3 2006 > Rififi
autour du ravivage de la flamme et de la cérémonie en hommage
à Pierre Seel [ citegay.com
]
Les auteurs du site Triangles Roses et les responsables du Mémorial
de la Déportation Homosexuelle [ MDH ] s'opposent aux Oublié(e)s
de la Mémoire ...
Au-delà de la querelle et des oppositions militantes,
le conflit opposant les auteurs du site Triangles Roses, rejoints par
les responsables du Mémorial de la Déportation Homosexuelle,
contre les OubliéEs de la Mémoire est significatif des
difficultés à traiter un sujet historique, mémoriel et
symboliquement fort comme celui de la reconnaissance de la déportation
homosexuelle et du devoir de mémoire envers les victimes.
En l'espèce, et alors que la communauté LGBT dénonçait
unanimement l'ostracisme dont elle était victime dans le cadre des cérémonies
liées à la déportation et aux souvenirs des victimes du
régime nazi, ces associations, qui appelaient à la reconnaissance
pleine et entière des cas de déportations d'homosexuels et victimes
gaies du régime hitlérien, s'opposent dans la forme et au fond
à une cérémonie de ravivage de la Flamme sous
l'Arc de Triomphe et qui vise à saluer la mémoire de Pierre Seel,
unique déporté homosexuel officiellement reconnu en France, décédé
en novembre 2005.
Cette opposition pourrait paraître incongrue relativement
à une cérémonie qui se veut militante et historique pour
autant elle illustre un devoir tout aussi important que celui de mémoire
qui est celui a forciori du strict respect des données historiques et
d'un usage raisonné des symboles.
A l'invitation du Comité de la Flamme sous l'Arc de Triomphe,
Les Oublié(e)s de la Mémoire, association civile homosexuelle
du devoir de mémoire, ravivera la Flamme du Souvenir le vendredi 31 mars
2006 à 18h.30 à l'Arc de Triomphe.
A cette occasion, un hommage sera rendu à Pierre Seel, déporté
français politique pour motif d'homosexualité, disparu en novembre
2005, par un dépôt de gerbe sur la tombe du Soldat Inconnu.
Le groupe Mélo'Men interprètera, à l'issue du
dépôt de gerbes sur la tombe du Soldat Inconnu, le Chant des
Marais, hymne européen de la déportation, créé
en 1933 dans le camp de concentration nazi de Boergermoor.
Cette initiative n'est pas au goût des auteurs du
site Triangles Roses et des responsables du Mémorial de
la Déportation Homosexuelle qui indiquent souhaiter faire savoir
:
- qu'ils se désolidarisent totalement de cette manifestation
qui, selon eux, ne peut être que dommageable aux objectifs de mémoire
qu'ils poursuivent. Ils ne participeront - ni n'inviteront à participer
-à aucun " ravivage de Flamme " et autre cérémonie
de ce type, et insistent sur leur volonté de se dissocier d'une organisation,
les Oubliés de la Mémoire, dont ils contestent la représentativité,
la pertinence des analyses et la légitimité des moyens.
Joint par Cité Gay, Franck Zanni, responsable du site Triangles
Roses explique cette position :
- Au-delà d'un contentieux purement associatif,
il s'agit d'une opposition profonde concernant une association (
NDR : les Oublié(e)s de la Mémoire ) très
" Anciens combattants ", dont le symbole même, un triangle rose
avec les couleurs bleu-blanc-rouge, travestit historiquement la mémoire.
Franck Zanni s'oppose également à l'action même du
ravivage de la Flamme, qui historiquement, à ses yeux, n'a pas
de sens pour des victimes civiles et dont la forme militaire ne correspond pas
à une action pédagogique comme serait celle de l'apposition de
plaques commémoratives dans les camps.
Triangles Roses
dénonce également le nom Oublié(e)s de la Mémoire,
" fourre-tout historique et intellectuel ".
A l'inverse, Philippe Couillet, joint également, refuse cette
analyse :
- Nous ne sommes pas polémistes, nous ne sommes pas concurrentiels,
on essaie d'avancer. C'est peut être cela qui gène, le travail
fait depuis trois ans par notre action. Nous acceptons toute critique pour autant.
Sur les motifs opposés, Philippe Couillet avance
que les questions liées à la déportation homosexuelle sont
du ressort même du ministère délégué aux anciens
combattants et des administrations liées et que l'utilisation du drapeau
tricolore est justement un acte militant, démocratique, visant à
sa réappropriation par tous, et non aux seuls partis politiques d'extrême
droite.
Les Oublié(e)s de la Mémoire rappellent également
que la Flamme est celle également de l'espérance et de l'avenir,
ne réunissant pas seulement les combattants mais aussi les victimes.
Philippe Couillet annonce la venue d'une quarantaine de participants et, sous
réserve, celle de la veuve de Pierre Seel, ainsi que la participation
d'une représentante du ministère délégué
aux anciens combattants, de Valérie Pécresse, députée
et porte-parole de l'UMP, et de Roger Madec, sénateur maire PS du 19ème
arrondissement.
Les participants sont priés d'arriver à 17h.30, Angle rue Balzac
/ Avenue des Champs Elysées, tenue de ville sombre et décorations.
A l'opposé, Triangles Roses et le Mémorial
de la Déportation Homosexuelle préparent également
une cérémonie à la mémoire de Pierre Seel, avec
la participation annoncée par Franck Zanni de Bertrand Delanoë,
pour un hommage centré sur Pierre et le legs qu'il a fait à
la génération actuelle.
21 3 2006 > Pierre
Seel : hommage de Melo’Men à l’Arc de Triomphe
[ e-llico.com ]
Une cérémonie en hommage à la disparition
de Pierre Seel, unique déporté homosexuel officiellement reconnu
en France, décédé en novembre 2005, se déroulera
le 31 mars à l’Arc de Triomphe à Paris à l'initiative
des Oubliés de la Mémoire et en présence de la
chorale gay Mélo’Men.
La cérémonie prendra place dans le cadre du ravivage
de la Flamme à 18h.30 ( rendez-vous des participants à 17h.45
à l'angle de l'avenue de Friedland et des Champs-Elysées ).
Le groupe Mélo’Men interprètera, à l’issue
du dépôt de gerbes sur la Tombe du Soldat Inconnu, le Chant
des Marais, hymne européen de la déportation, créé
en 1933 dans le camp de concentration nazi de Boergermoor.
16 au 22 3 2006 > supplément Paris île
de France [ Le Nouvel Observateur ]
=> Ici et là : " Je
suis l'homme le plus attaqué du monde "
Bertrand Delanoë se sent mal aimé après une émission
de télé et un livre à charge.
=> Brèves : Arlésienne
ArchiQ, collectif
homosexuel et Queer s’impatientent : où en est le projet du
Centre d’Archives Homosexuelles de Paris ( CAHP ),
pour lequel une subvention de 100.000 euros a été accordée
par la Mairie [ de Paris ] en 2002 ?
Un Rapport de préfiguration a péniblement été
rendu en 2005 avec deux ans de retard.
Selon Stéphane Martinet, conseiller PS du 11 e chargé de suivre
le projet [ voir ( # ) ] : le
Rapport, validé par les Archives départementales, est actuellement
examiné par les Archives nationales. Mais le temps des archives est lent.
Très lent même, et très cher.
# [ NDLC ( * ) > " Stéphane Martinet, conseiller
PS du 11 e chargé de suivre le projet " >>
Il est en réalité :
- président de l'AP-CADHP ( Association de l'Association
de Préfiguration du Centre d'Archives Homosexuelles de Paris ),
- adjoint au maire du 11ème d'arrondissement ( chargé de la décentralisation,
relation avec la Mairie centrale et des marchés publics ),
- Conseiller culturel au Conseil Régional d'Ile de France
- et ancien président de HES ( Homosexualités Et
Socialisme ) ]
=> 3 questions à Christophe Girard, PS
( ex Verts ), adjoint au maire de Paris, chargé de la culture :
- " J’ai
envie d’être député à Paris
"
# Est-il exact que vous souhaitez une circonscription
aux élections législatives en tant qu’homosexuel ?
- J’ai effectivement envie d’être député.
A Paris, si possible, pour prendre ma part dans la bataille de 2008. J’ai
écrit en ce sens au maire et à Patrick Bloche [ président
du groupe PS que Christophe Girard a rallié en 2005, ndlr ]. Je constate
que la parité hommes-femmes va enfin être respectée. C’est
très bien. Mais il ne m’a pas échappé, en tant qu’élu
de gauche, que l’homosexualité passe toujours à la trappe.
Je plaide pour une visibilité saine et tranquille comme celle de Bertrand
Delanoë. Il n’est pas question de quotas. Mais je trouve étrange
qu’à l’Assemblée nationale, aucun élu n’assume
son homosexualité. Assumer c’est faire avancer l’égalité
des droits, en pensant aux plus fragiles.
# Vous considérez qu’il faut une politique
homosexuelle ?
- Non, ce n’est pas un programme d’être homosexuel. Le
but n’est pas de faire un parti homosexuel. Je n’en ferai pas un
cheval de bataille. Mais assumer, c’est inciter les jeunes, victimes d’homophobie,
à relever la tête et à porter plainte. Ne faisons pas semblant
de croire que l’homophobie n’existe pas. J’ai remercié
le président Chirac d’avoir prononcé ce mot en inaugurant
la Maison de la mixité le 8 mars. Je rêve du jour où l’homosexualité
sera un non-sujet.
# Vous soutenez donc aussi une représentation
des minorités dites « visibles » ?
- Je crois que tout le monde a compris que c’était
indispensable. Même si la nomination d’un présentateur noir
à la télévision a donné lieu à des commentaires
invraisemblables. Aux législatives, on verra bien si on n’a que
Malek Boutih ou plus …
13 3 2006 > 100.000
euros envolés, 800.000 euros pour quoi faire ?
Centre d'Archives Homosexuelles de la Ville de Paris : on ne change
pas une équipe qui coûte ... [
communiqué ArchiQ ]
Suite aux déclarations de Mr Martinet, président de AP-CADHP (
Association de Préfiguration du Centre d'Archives Homosexuelles de Paris
) dans tetu.com, ArchiQ, groupe d'action et de réflexion
sur les archives LGBTQ (ex Archilesb! et VigiTrans ) tient
à préciser :
- que le Rapport / projet du CADHP n'a aucunement
été expertisé ou validé par les Archives Départementales
de la Ville de Paris et encore moins par les Archives Nationales ( et
pour cause ... )
Non seulement l'AP - CADHP a échoué dans la mission qu'elle s'était
confiée mais dans ce Rapport de préfiguration non validé
scientifiquement, l'Association ose demander des financements pour les mêmes
objectifs qui n'ont pas été atteints ( recrutement de l'équipe,
concertation avec les associations et lieux - ressources ... ) et qui avaient
été fixés pour 2003.
Le tout sans date d'ouverture pour le Centre d'Archives.
Mr Martinet ne répond pas sur l'aspect financier mais
il est légitime de demander des comptes sur la gestion de la subvention
de 100.000 euros de la Mairie de Paris ( dans sa partie salaires notamment
), sur le manque de résultats passés
( 2002 - 2005 ) et sur l'avenir du Centre.
A quoi ont servi les salariés ( [ Jean ] Le Bitoux, [ Patrick LaFollie
] La Folie ) chargé des acquisitions ou d'archiver sans archives ? Pourquoi
ont-ils été renvoyés du CADHP ?
Combien va coûter la nouvelle phase de configuration
du Centre d'Archives ? dans sa première phase étant entendu qu'elle
ne saurait déboucher sur l'acquisition et l'ouverture d'un local,
celles-ci ne constituant pas une priorité en phase configuration
( source Rapport AP CADHP ) ?
- le Rapport de l'AP - CADHP rédigé par la société
de conseil CCMO créée en octobre 2004, dirigée
par Olivier Maguet, spécialiste de santé et d'action sociale (
Aides, FAGG dont fait partie Jean Le Bitoux ) est fantaisiste sur le
plan scientifique et la question des archives LGBTQ.
Constellé de perles, il est aussi gourmand : 100.000
euros pour ne rien faire, 820.000 euros pour recommencer la préfiguration
opportunément renommée configuration.
C'est la somme que demande le rapport pour la phase 1 de configuration
( minimum deux ans ).
La dite configuration ne comprend ni l'ouverture
d'un local ni l'ouverture du Centre au public mais débouchera
sur l'ouverture d'un site Internet !
Les acquisitions d'archives n'y sont pas une priorité
( 10.000 euros de budget ) contrairement à
un Colloque national ( 20.000 euros ) dédié
à la constitution d'un thésaurus ( qui existe
déjà ) et dont on imagine à quel
point le sujet risque d'être attractif pour un public déjà
peu sensible à la question des archives ( source Rapport AP
CADHP ).
Alors on prend les mêmes et on recommence ?
13 3 2006 > Encore
des critiques sur le financement des associations homos à Paris
[ tetu.com ]
Après Françoise de Panafieu ( lire Quotidien du 12 janvier
), c'est au tour de Sophie Coignard de s'en prendre à la politique du
maire de Paris, Bertrand Delanoë … et d'utiliser les fameuses subventions
aux associations homosexuelles pour appuyer son propos.
Ainsi, Sophie Coignard prétend dans son ouvrage
Le marchand de sable, que la Ville de Paris distribue de l'argent
par poignées à toutes sortes de structures, pourvu qu'elles appartiennent
à la mouvance gay.
Le Centre Lesbien Gai Bi et Trans de Paris Ile-de-France, qui héberge
de nombreuses associations LGBT parisiennes et offre des services professionnels
à titre gratuit aux usagers du Centre, a tenu par voie de communiqué
à répondre à ces accusations :
- En réalité, en 2004, 0,14 % du total des subventions accordées
a été dévolu aux associations LGBT, pour un montant total
de 247.400 euros répartis entre 17 d'entre elles, explique le
CGLBT.
- Les faits sont là et devraient rasséréner les plus inquiets
relativement aux pseudo-largesses à caractère clientéliste
du Maire : 99,86 % des subventions de la Ville, votées démocratiquement
au Conseil de Paris, ne sont pas attribuées à la prévention
et à la lutte contre l'homophobie, la lesbophobie ou la transphobie !
Le Centre homo s'insurge contre cette
inflation d'assomptions homophobes diffamatoires qui consistent à amalgamer
l'orientation sexuelle du Maire de Paris avec une stratégie politique
d'attribution des subventions municipales, prétendument excessive envers
les associations homosexuelles.
Au moins, du temps de Tibéri, on ne pouvait pas accuser la droite de
soutenir le lobby homosexuel : la municipalité refusait de soutenir
toutes les associations LGBT ainsi que celles de la lutte contre le sida.
10 3 2006 > Archives
Homosexuelles : protestations contre la lenteur du projet
[ tetu.com ]
ArchiQ, groupe d'action
et de réflexion sur les archives LGBT ( ex- Archilesb!
et Vigitrans ), proteste contre la lenteur du
projet du Centre des mémoires LGBT Paris / Île-de-France
[ Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) ].
Dans un communiqué, ArchiQ attire l'attention
sur le laxisme et la négligence dont la Mairie de Paris a fait preuve
dans ce dossier et demande le remboursement de la subvention de 100.000
euros accordée à l'Association de Préfiguration du
Centre [ d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris
( AP CADHP ) ], ainsi que la démission de
ses responsables.
- Depuis 2002, estime ArchiQ, nous n'avons cessé d'alerter la Mairie
de Paris sur l'état de non avancement du projet. Rien n'a changé.
Stéphane Martinet, président de l'Association
de Préfiguration, répond à Têtu que
le statu quo ne provient pas de lui : le Centre est toujours
en attente de la validation des Archives de France ( ministère de la
Culture ), étape nécessaire à la validation d'une subvention,
après avoir reçu la validation scientifique du projet par le Centre
départemental des Archives de Paris.
- J'écris une lettre de relance, sans vouloir être trop méchant
avec eux, avoue-t-il. Je découvre que dans le monde des archives,
tout est toujours lent. C'est un autre temps.
Sans date d'ouverture prévue, le Centre
nécessiterait une subvention annuelle de près de 400.000 euros,
et n'ouvrirait dans un premier temps, celui de la configuration, que
sa partie documentation.
Les archives proprement dites pourraient être accessibles deux
ans plus tard.
10 3 2006 > Centre
d'Archives Homosexuelles de Paris : ArchiQ demande la démission
des responsables [ e-llico.com ]
Centre inexistant, argent public gaspillé
: ArchiQ ( groupe d'action et de réflexion sur les archives
LGBT ) demande le remboursement de la subvention accordée
à l'AP-CADHP, l’Association de Préfiguration du Centre
d’Archives [ et de Documentation ] Homosexuelles
de Paris et la démission de ses
responsables.
Opposant historique au projet de Centre d’Archives [ et
de Documentation Homosexuelles de Paris de l'AP CADHP ] soutenu par la
Mairie de Paris, ArchiQ parle de laxisme et de négligence
dans la façon dont la Mairie de Paris a géré l’affaire.
Il faut dire que ce dossier semble véritablement
empoisonné.
Valse et renvoi des personnes chargées de faire avancer les actions de
préfiguration, retards répétés dans les
étapes de validation du projet, polémique sur son orientation
scientifique, communication minimum et peu compréhensible sur
ses évolutions : tout a concouru à donner
un sentiment de ratage d’un des projets emblématiques de la prise
en compte de la question LGBT par l’équipe municipale élue
en 2001.
Le Centre est actuellement dans l’attente de la validation des
Archives de France qui dépendent du ministère de la Culture. 2003
était la date prévue d'ouverture du Centre à l'issue
d'une phase dite de préfiguration alors qu’on parle désormais
d’une ouverture en 2008.
La gestation du Centre d’Archives
[ et de Documentation Homosexuelles de Paris de l'AP CADHP ] ne
parvient pas à sortir de la polémique qui rebondit régulièrement
comme cette dernière attaque en témoigne.
La mise en cause, d’abord communautaire, prend une tournure politique
quand ArchiQ souligne l’appartenance partisane d’un des
piliers du projet au PS et fait mine de s’interroger sur la sincérité
de la promesse de Bertrand Delanoë quant à la création de
ce fameux Centre.
9 3 2006 > Centre
d'Archives Homosexuelles de la Ville de Paris : que fait la Mairie de Paris
? [ communiqué ArchiQ ]
Un Centre inexistant, l'argent public gaspillé : ArchiQ
demande le remboursement de la subvention de 100.000 euros accordée à
l'AP-CADHP ( Association de Préfiguration du Centre
d'Archives [ et de Documentation ] Homosexuelles de Paris
) et la démission de ses responsables.
ArchiQ, groupe d'action et de réflexion sur les archives LGBTQ
( ex Archilesb! et VigiTrans ) demande
à Bertrand Delanoë, Maire de Paris de prendre ses responsabilités
concernant le projet de Centre d'Archives Homosexuelles de la ville de Paris,
pour lequel l'association AP-CADHP, présidée par Stéphane
Martinet ( PS adjoint au Maire du 11ème arrondissement de Paris
) a reçu de la Mairie de Paris une subvention de
100.000 euros en 2002.
ArchiQ attire l'attention sur le laxisme et la négligence dont
la Mairie de Paris a fait preuve dans ce dossier :
- 2003 était la date prévue d'ouverture du centre à l'issue
d'une phase dite de « préfiguration » dont l'association
AP-CADHP avait la charge.
Après une préfiguration qui n'a
rien donné et a duré deux ans de plus que prévu, l'AP-CADHP
demande aujourd'hui une période de « configuration »
deux fois plus longue et huit fois plus coûteuse pour une ouverture en
2008 :
- Des projections budgétaires de l'ordre de 800.000
euros sont prévues pour le premier volet de cette configuration.
Depuis 2002, date du lancement de la pétition d'Archilesb !
et de Vigitrans pour que le Centre d'archives devienne inclusif et
paritaire et qu'il se dote d'un projet scientifique digne de ce nom, ArchiQ
n'a cessé d'alerter la Mairie de Paris sur l'état de non avancement
du projet.
Rien n'a changé. Les objectifs de la convention
signée entre la Mairie de Paris et l'AP-CADHP n'ont pas été
respectés.
Seuls résultats tangibles :
- un local jamais ouvert au public et qui n'a jamais reçu
la moindre archive,
- une absence totale de concertation avec la communauté
LGBTQ ( Lesbienne Gaie Bi Trans Queer ).
L'AP-CADHP a largement fait la preuve de son incompétence mais
la Mairie de Paris a prouvé son peu d'intérêt pour un projet
pédagogique, culturel et citoyen qui fait cruellement défaut et
qui contribuera efficacement à la lutte informée contre les discriminations
sexuelles, ethniques et de genre.
L'engagement de Bertrand Delanoë en pleine campagne
électorale de 2001 en faveur de la création d'un Centre de Documentation
et d'Archives [ Homosexuelles ] n'était-il
donc qu'une promesse électorale ?
=> Contact
Presse :
Pour toute information complémentaire
et envoi des documents ( pièces comptables et financières ;
chronologie de l'état de non avancement du CADHP 2001-2006 ) :
- Marco Dell Omodarme < domarco[AT]free.fr > 06 70 83
77 01
- Marie-Hélène Bourcier < mhbourcier[AT]free.fr >
06 24 18 34 25
8 3 2006 > Le
marchand de sable de Sophie Coignard ou comment utiliser l’homophobie
pour salir le bilan municipal ! [ communiqué
cgl paris.org ]
Dans l’ouvrage qui vient de paraître Le marchand de sable,
Sophie Coignard critique les résultats de l’équipe Delanoë.
Un pamphlet exclusivement à charge particulièrement centré
sur la personnalité du Maire, ses comportements et modes de fonctionnement.
Concernant le bilan politique, trois de ses principaux griefs sont sans surprise
puisqu’ils portent sur les difficultés structurelles majeures inhérentes
à la ville de Paris : le logement social, la circulation et les places
en crèche.
Le bilan municipal s’évaluera sur pièces avec les données
publiques régulièrement publiées.
En revanche, la polémique relative aux subventions
accordées à la mouvance gay est révoltante et
démontre l’intention de l’auteur d’atteindre le Maire
à travers une orientation sexuelle dont il n’a jamais fait mystère.
Sophie Coignard prétend que la Ville de Paris distribue de l’argent
par poignées à toutes sortes de structures, pourvue qu’elles
appartiennent à la mouvance gay.
Cette affirmation particulièrement grotesque fait
étrangement écho à la critique de la politique d’attribution
des subventions aux associations pratiquée par la Ville de Paris, décrite
dans le Le Paris gagnant de Françoise de Panafieu.
En réalité, en 2004, 0,14 % du total des subventions accordées
a été dévolu aux associations LGBT, pour un montant total
de 247.400 euros réparti entre 17 d’entre elles.
Les faits sont là et devraient rasséréner les plus inquiets
relativement aux pseudos largesses à caractère clientéliste
du Maire : 99,86 % des subventions de la Ville, votées démocratiquement
au Conseil de Paris, ne sont pas attribuées à la prévention
et à la lutte contre l’homophobie, la lesbophobie ou la transphobie
!
Le Centre Lesbien Gai Bi et Trans de Paris Ile-de-France
qui héberge de nombreuses associations LGBT parisiennes et offre des
services professionnels à titre gratuit aux usagers du Centre
( permanences sociales, psychologique, juridique, prévention santé
… ) est subventionné par la Ville.
L’an dernier, victime d’une lourde condamnation de 47.000 euros,
il est parvenu à redresser sa situation financière sans que la
subvention publique soit affectée au règlement de cette dette
judiciaire.
Une gestion rigoureuse, la recherche de financements privés
et les efforts de solidarité consentis par tous les donateurs dont des
entreprises, fondations ou associations internationales, ont permis de solder
la dette judiciaire en la payant à son bénéficiaire en
octobre 2005.
Les pouvoirs publics ont confié aux associations une bonne part de leurs
missions de service public, il est donc légitime que les associations
reçoivent des moyens financiers pour mener à bien leurs actions.
Le Centre Lesbien Gai Bi et Trans de Paris Ile-de-France
s’insurge contre cette inflation d’assomptions homophobes diffamatoires
qui consiste à amalgamer l’orientation sexuelle du Maire de Paris
avec une stratégie politique d’attribution des subventions municipales,
prétendument excessive envers les associations homosexuelles.
[ communiqué signé par ] Les Présidents : Christine Le
Doaré et Claude Chantereaux
8 3 2006 > Journée
internationale des femmes : et les lesbiennes ? [
tetu.com ]
Journée des femmes oblige, une soirée d'inauguration a eu lieu
hier, mardi 7 mars, à l'Hôtel de ville de Paris, avec Bertrand
Delanoë et Anne Hidalgo.
Interrogée par Têtu, Anne Hidalgo, première
adjointe au maire de Paris, a condamné l'homophobie chez les politiques.
- Les attaques de Françoise de Panafieu sur
la soi-disant " politique clientèliste du maire " ne sont pas
juridiquement condamnables pour homophobie, a-t-elle confié.
Pourtant, ces propos sont inacceptables.
Pour lutter contre les discriminations homophobes, elle a expliqué
que des programmes de prévention ont été mis en place dans
les collèges de Paris, Je - tu - il et Je - tu - elle,
où la question de l'homosexualité est très présente.
Pour aider les enfants à avoir un autre regard, plus tolérant,
sur la vie à deux des adultes.
Un peu plus tôt dans la soirée, l'association
Mix-cité s'est exprimée sur la prévention de l'homophobie.
Clémence Armand, présidente de l'association, a insisté
sur l'importance d'éviter dans les manuels scolaires le schémas
du " Papa rentre du travail, Maman fait la vaisselle ". Pourquoi pas
" maman et maman… " ?, illustrations à l'appui,
avec des couples homosexuels de Barbie et Ken, en fond d'écran dans la
grande salle de réception.
Par ailleurs, un hommage a été rendu
- à Simone de Beauvoir, à l'occasion du 20e anniversaire de sa
disparition,
- et à Hawa Ibrahim, avocate des femmes nigérianes condamnées
à la lapidation dans leur pays, qui a reçu le diplôme de
citoyenne d'honneur de la ville de Paris.
=> Tetu.com
consacre un dossier spécial aux événements organisés
autour du 8 mars.
6 3 2006 > [ 20 Minutes ]
Maire de Paris : La journaliste Sophie Coignard sort mercredi un livre sur le
système Delanoë
=> Delanoë
pris la main dans le sac de sable
Dans Le marchand de sable, la journaliste Sophie Coignard
attaque le maire [ de Paris ] sur quelques grands dossiers. Explications
=> Delanoë
: Le livre qui signe la fin de l'état de grâce
Le pamphlet était attendu. La journaliste Sophie Coignard a enquêté
sur les failles du système Delanoë. Il y a encore un an,
le maire de Paris était étonnamment épargné par
les journalistes et populaire dans les sondages.
Depuis l'échec de la candidature parisienne aux JO de 2012, les incendies
meurtriers et les tensions avec ses alliés verts, le ciel s'est obscurci.
La statue du commandeur que la journaliste veut démolir est en fait déjà
écornée. Alors qu'apporte son récit ?
Une description du système Delanoë comme une gigantesque
machine à communiquer, qui ne déraille que sous les coups de colère
de son maître. Derrière l'image d'apôtre de la transparence
et de la modernité politique, il faudrait en fait voir un homme qui soigne
ses amitiés et verrouille la parole de son entourage. Sûr de lui
et dogmatique.
Dans l'entourage du maire, on ne s'émeut pas beaucoup
de cette publication. Ni plainte pour diffamation, ni demande de rectification.
Simplement des précisions : ainsi, l'auteur n'aurait pas rencontré
certains adjoints qu'elle cite comme si elle les avait interviewés. Ni
trouvé la liste des subventions aux associations, que la mairie dit publique.
- Tout est interprété à charge : si le maire la reçoit,
c'est qu'il cherche à la manipuler, si le maire pleure, c'est de la communication
et de regretter un déluge de haine, qui rappelle les livres des opposants
UMP.
=> Les
quatre dossiers qui nourrissent la polémique
# Le logement social ...
# La circulation ...
# Les crèches ...
# Les associations gay
La ville de Paris distribue l'argent par poignées
à toutes sortes de structures, pourvu qu'elles appartiennent à
la mouvance gay, écrit l'auteur.
Marie-Pierre de la Gontrie, adjointe responsable des Associations, rappelle
qu'en 2004, le montant total des 17 subventions aux associations homosexuelles
représente 247.400 euros , soit seulement 0,14 % du total des subventions.
=> " Bertrand
Delanoë endort et empêche le débat "
Elle [ Sophie Coignard ] démonte le bilan politique de cet expert en
communication et minimise la rupture avec l'ère Tibéri.
Questions de Michaël Hajdenberg du journal 20 Minutes :
# Assumez-vous un parti pris anti-Delanoë dans
votre livre ?
Réponses de Sophie Coignard, auteur du livre Le Marchand de sable
( Albin Michel ) et journaliste au Point :
- Oui. L’idée d’exercer un regard critique
est née il y a deux ans. Au cours d’une enquête sur les associations,
la Mairie, qui se prévaut de transparence, ne voulait pas me donner la
liste de celles subventionnées par la Ville. Par ailleurs, Delanoë
devenait un personnage populaire, intrigant, très médiatique mais
très épargné par les médias, qui donnait envie de
gratter.
# Pourquoi ce titre, Le marchand de sable ?
- C’est un clin d’oeil à Paris-plage.
Mais surtout, Delanoë endort avec sa communication à outrance.
Quand on présente la pollution des automobiles comme responsable
de la mort prématurée de personnes faibles, forcément,
c’est difficile de débattre. Et tout est toujours habillé
de bonisme : tout est toujours festif, populaire,
solidaire. Sans compter l’idée, à la limite du
totalitarisme, qu’il y ait une fête par jour, de la fête des
voisins à l’apéro des Maréchaux … Cela ne peut
tenir lieu de politique.
# Vous a-t-on mis des bâtons dans les roues
?
- Oui et non. Delanoë a joué le jeu.
Mais il a été parfois compliqué d’obtenir ce que
je voulais. Je n’ai par exemple jamais obtenu la liste des sujets sur
lesquels s’est penchée l’inspection générale
des affaires sociales. C’est insensé.
# Quels sont les dossiers où vous avez senti
la Mairie le plus gênée ?
- Le logement social. Il y a un écart terrible entre la réalité
et la manière dont c’est présenté. Dans une ville
où il y a 100.000 demandeurs de logements sociaux, on voudrait quand
même savoir combien sont attribuables chaque année. Ils ne sont
pas non plus à l’aise sur les crèches, les transports et
les grands projets. Alors certes, Paris n’est plus tous les jours dans
la rubrique faits divers. Mais on n’a pas eu l’immense souffle de
modernité et de solidarité promis, avec des réformes soutenues
et des perspectives.
# Au vu de son bilan à Paris, Delanoë
peut-il prétendre à un destin national ?
- C’est difficile à dire. Il a une extraordinaire
capacité à communiquer et un vrai contact avec le peuple. C’est
rare. Mais il ne supporte pas grand-chose, est extrêmement susceptible
et contrarié par les critiques. Ce problème de comportement est
un véritable handicap car les gens qui ont de la personnalité
ne restent pas à ses côtés.
24 2 2006 > Têtu
perd en appel dans son procès contre Marie-Hélène Bourcier
[ communiqué Archilesb ! ]
Le 24 février 2006, La Cour d'Appel de Paris a
de nouveau rejeté les prétentions du magazine Têtu
et de ses rédacteurs en chef et Directeur de publication, Mr Doustaly,
Mme Silberfeld et Mr Segot à l’encontre de la sociologue Marie-Hélène
Bourcier, suite à un article paru dans le magazine suisse 360°
ayant pour titre Paris brûle t-il ? [ consacré
aux problèmes du projet de Centre d'Archives et de Documentation
Homosexuelles de Paris ( AP CADHP ) ].
Il était reproché à Marie-Hélène
Bourcier d'avoir affirmé que Mme Silberfeld, journaliste du magazine
Têtu était la lesbienne alibi de Têtu
et qu'il suffit de voir comment le tout Paris rigole de raconter comme
[ la journaliste ] n'a pas accès aux conférences
de rédaction qui sont men only.
Têtu s'était désisté de sa plainte
en diffamation contre le magazine 360° dès juillet 2003
mais l’avait maintenue à l’encontre de la seule personne
de Marie-Hélène Bourcier.
Les plaignants avaient été déboutés une première
fois de leur demande de voir condamner Marie-Hélène Bourcier pour
diffamation par un jugement du Tribunal de Grande Instance du 15 septembre 2004.
Le Tribunal avait notamment estimé que Marie-Hélène
Bourcier avait pu démontrer que la citation concernant la présence
de Mme Silberfeld en conférence de rédaction avait été
prononcée - lors des témoignages recueillis collectivement
auprès des différentes personnes présentes - non
par elle-même, mais par Mme Myriam Marzouk, salariée du magazine
Têtu et membre d’Archilesb ! au moment des faits.
Le Tribunal avait également jugé que Marie-Hélène
Bourcier, par ses propos sur l'exclusion des femmes des conférences de
rédaction, cherchait de bonne foi à dénoncer l'hégémonie
de la presse gay au détriment des lesbiennes et non à porter
atteinte à l'honneur du magazine Têtu, ni à ses
rédacteurs en chef.
=> Têtu
: encore perdu !
Le magazine Têtu avait néanmoins
interjeté appel par la voix de son nouvel avocat, Me Emmanuel Pierrat.
La Cour d’Appel de Paris vient de juger cet appel irrecevable et a confirmé
le jugement en première instance.
Marie-Hélène Bourcier tient à remercier son avocat, Me
Yann Pedler, ainsi que toutes celles et ceux qui lui ont manifesté leur
soutien à titre personnel, associatif et politique tout au long des trois
années de procédure.
Février 2006 > La nuit des petits couteaux
: Qui gagnera la bataille de Paris ? ( éditions Jean-Claude Gawsévitch
) : par Jean-Luc Romero [ président de Aujourd'hui, Autrement
et Conseiller régional UMP île de France ]
Des voies
nouvelles pour un Paris Autrement ...
Car ce bon François Devoucoux du Buysson, responsable de cette lettre
satirique [ leperroquetlibere.com
], sait parfaitement qu'à Paris, il y a de 10 à 15 % d'homosexuels
qui n'ont pas toujours été à la fête dans notre bonne
ville. J'en ai même parlé avec lui en juillet 2005 dans un bistrot
en face de la région : il a dû oublier !
Sous les précédents mandats, aucune association homosexuelle ne
bénéficiait de subventions alors que certaines jouent incontestablement
un rôle important et que notre capitale a la communauté gay la
plus touchée par le sida de toute l'Union Européenne. N'oublions
pas qu'un gay sur cinq à Paris est contaminé par le VIH / sida
! Sans compter le travail que font certaines associations pour limiter le suicide
des adolescents homosexuels ou en faveur de la lutte contre les discriminations.
En 2004, 3.149 associations étaient subventionnées
par la mairie de Paris à hauteur de près de 174 millions d'euros.
Et, parmi ces associations, seule une dizaine d'associations homosexuelles
- une petite vingtaine en 2005 - sur les centaines que
compte nore ville, bénéficiaient d'une aide publique !
On est donc très loin des abus dénoncés par le Perroquet
[ Libéré ] ou par certains élus de droite qui
voient rouge dès que le mot homo se retrouve dans une délibération,
à l'image de Dominique Baud, élue du 15ème arrondissement,
obsessionnelle sur la question.
Certes, un terrible précédent qu'a dénoncé,
là à juste titre, François Devoucoux du Buysson
[ PARIScide,
Les gâchis de l'ère Delanoë ( éditions de
La Table Ronde ) ], a plombé beaucoup
d'initiatives en faveur des associations gay ou lesbiennes.
En septembre 2002, le Conseil de Paris a voté une subvention de 100.000
euros pour la préfiguration d'un Centre d'Archives et de Documentation
des Homosexualités [ de Paris ( AP
CADHP ) ], dont l'utilité est évidente.
A l'époque [ discrètement
sollicité par l'Association AP CADHP et la mairie de Paris ],
j'ai donc pris ma plus belle plume pour demander aux conseillers de Paris de
droite de voter pour cette subvention. Philippe
Séguin, alors président du groupe RPR au Conseil, m'assura
du vote de son groupe. Effectivement, l'immense majorité du Conseil de
Paris adopta cette subvention et, ce faisant, la création du CADHP.
Quelle déconvenue de constater que quelques années plus tard personne
ne sait réellement ce qu'est devenue cette initiative et que ces 100.000
euros se sont presque envolés en fumée ? ? ?
Mais est-ce parce qu'un projet n'a pas abouti et que les deniers publics ont
ainsi été mal engagés que les centaines d'associations
homosexuelles de Paris doivent être punies ?
Sanctionne-t-on un club sportif qui demande des subsides
municipaux au motif qu'un autre club a dilapidé une précédente
subvention ? ...
Février 2006 > Delanoë
attaqué sur ses subventions [ Nous
( ex. IB News ) ]
=> News :
A 2 ans des élections municipales, les critiques de l'UMP sur le clientélisme
et le communautarisme de Bertrand Delanoë sont à nouveau
relancées par Françoise de Panafieu, sa concurrente la plus sérieuse.
- Le maire de Paris est-il si généreux que
ça avec les asssociations gays ?
- Y a-t-il du copinage dans l'octroi des subventions ?
- Qui touche et combien ?
- Enfin, ce soutien aux bobos et aux homos est-il une bonne opération
électorale pour la gauche ?
Françoise de Panafieu, principale rivale de Bertrand Delanoë pour
les élections parisiennes de 2008, critique les subventions municipales
aux associations gays.
La Ville de Paris est-elle trop généreuse
avec les homos ? Qui touche et combien ? Nous a enquêté
…
=> De
Panafieu polémique
Il y a un an, l'UMP parisienne aurait sucré de son Paris perdu de
Bertrand Delanoë les passages critiquant le clientélisme
et le communautarisme supposés du maire socialiste.
Françoise de Panafieu, la roller-skateuse aux cheveux blancs
( dixit [ La
nuit des petits couteaux de Jean-Luc ] Romero ), revigorée par
les sondages qui la donnent la mieux placée à droite pour battre
le PS en 2008, n'a pas les mêmes scrupules dans Mon
Paris gagnant.
Citant des chiffres inexacts, la députée
y affirme que les associations luttant contre la discrimination des homosexuels
sont particulièrement gâtées et que la générosité
du maire est à la mesure de la reconnaissance qu'il attend.
Annick Lepetit, porte-parole du PS, rétorque que Bertrand Delanoë
est un élu responsable, soucieux de défendre les libertés,
la tolérance et le respect de l'autre, tandis
qu'Anne Hidalgo, sa première adjointe, rappelle que toute subvention
donne lieu à un vote au Conseil de Paris [ communiqué
du 11 1 2006 ].
Ce que l'UMP sait fort bien pour s'y être régulièrement
opposée et avoir critiqué l'influence d'un omniprésent
lobby gay …
=> Paranoïa
sur l'homosexualité
Tout aussi trompeuse est la liesse de nombreux gays qui acclament le nouveau
maire sur le parvis de l'Hôtel de Ville, le 18 mars 2001.
Laurent Jagueneau, porte-parole de 3HVP ( la
toute nouvelle association des employés municipaux gays [ Homosexuelles
et des Homosexuels de l'Hôtel de Ville de Paris et leurs amis ]
), vit de l'intérieur la vague rose :
- C'est pire, affirme t-il à notre confrère Illico.
Beaucoup de gens ont cru que les gays allaient être protégés,
alors ils se sont lâchés ; il y a eu une sorte de déchaînement
homophobe dans certains services, encore soumis à la main-mise RPR.
Assiégé, le nouveau maire se contente de
demander de faire remonter informations et témoignages à Philippe
Lasnier, son conseiller-médiateur avec la communauté,
ainsi qu'à Christophe Girard, adjoint à la Culture, tous deux
homosexuels.
Dans une ambiance de paranoïa, le premier n'hésite pas à
rappeler aux journalistes que les conversations téléphoniques
sont enregistrées et que la mairie peut compter sur un performant service
juridique, tandis que le second promet à ses contradicteurs, comme
Delfeil de Ton, auteur d'un éditorial irrévérencieux dans
Le Nouvel Observateur, qu'ils auraient affaire à la police communautaire
Act-Up Paris et SOS Homophobie, affirme François Devoucoux du Buysson,
responsable du site communautarisme.net
et auteur d'un récent Pariscide
: les gâchis de l'ère Delanoë.
=> Un
million pour les gays en 5 ans
Cinq ans après, le point d'achoppement est toujours le même : Toutes
les associations [ gays ] méritent-elles vraiment d'être
encouragées et financièrement soutenues ?, se demande de
Panafieu. Vaste question ! Depuis l'alternance, environ
1 million d'euros leur ont été dévolues. C'est mieux
que zéro, mais pas beaucoup plus : 0,2 % du budget consacré au
monde associatif parisien.
Devant ces critiques, la Ville, généralement
affable sur son soutien aux homos, se croit aujourd'hui obligée de préciser
que seules 17 structures avaient reçu en 2005 un montant de 247.000 euros.
Des sommes en concordance avec les étiages listés par le site
satirique Notre Dame de Paris ( notre.dame.de.paris.free.fr
) : 45.740 euros pour le 2e semestre de 2001, 273.000 en 2002, 228.950 en 2003,
une chute à 142.000 en 2004 et 15.000 depuis le début 2006.
Cependant, à y regarder de plus près, deux
associations, le Centre d'Archives et de Documentation [ Homosexuelles
de Paris ] ( CADHP
) et le Centre Gai & Lesbien [ de Paris ]
( CGL ) accaparent à elles seules près
de la moitié des subsides gays et illustrent la dérive que connaissent
les structures municipalisées ( lire encadré ).
- Cette bérézina a obligé la municipalité à
reprendre les choses en main … quitte à renouer avec des pratiques
autrefois vilipendées, comme attribuer des
fonds à des organismes présidés par des adjoints au maire,
dénonce François Devoucoux du Buysson. Et de regretter que
la droite qui avait déjà stupidement voté cette première
subvention [ au CADH, ndlr ] s'est ainsi privée de
la meilleure occasion à ce jour de confondre Bertrand Delanoë en
pointant le décalage entre son discours sur l'éthique publique
et ses pratiques de réseau.
=> Les
chouchous … et les autres
Et, en effet, les soupçons de copinage n'épargnent
pas son adjoint Christophe Girard depuis le financement de structures dont il
fut président ( 84.000 euros pour le Festival du Film Gai & Lesbien
[ Festival de Films Gays & Lesbiens de Paris ( FFGLP ) ] )
ou membre ( 13.550 euros pour SOS Homophobie, 28.700 pour ProChoix
et 32.000 euros avec le ministère de la Santé pour Act-Up
Paris qui montrera, en perturbant une Conférence sur la santé
gay à l'Hôtel de Ville en novembre 2005, qu'elle n'a décidément
pas la reconnaissance du ventre … ).
Inversement, pour ceux qui ne font pas partie du sérail, obtenir
ne serait-ce qu'un rendez-vous avec le conseiller-médiateur
relève du parcours du combattant.
En juillet 2001, Cineffable, organisatrice de
13 éditions du festival Quand les lesbiennes se font du cinéma,
lequel accueille entre 7.000 et 9.000 spectatrices, doit patienter plusieurs
mois avant d'être reçue, non par Philippe Lasnier, mais 5 minutes
par la Directrice du service cinéma de la mairie.
L'association, qui ne demandait pas grand-chose, si ce n'est le prêt d'une
salle, se voit conseiller de remplir un dossier de subvention qui permettrait
de louer un lieu plus cher.
=> Saupoudrage
financier
La subvention est finalement refusée à la fois par manque
de budget et parce que l'événement est non-mixte.
- On se demande si [ cet ] argument
avancé par Philippe Lasnier, relève de la mauvaise foi pure et
simple, de la misogynie où d'une lesbophobie qui n'ose pas dire son nom,
lâche alors l'historienne féministe Marie-Jo Bonnet.
- Il suffit de comparer les subventions allouées
au mouvement gay [ masculin, ndlr ] pour
comprendre que la disparité est enracinée jusque dans le domaine
économique.
Ce n'est que la mobilisation du gratin goudou, alors très
remonté contre le « sexisme » du projet-phare de
CADHP, qui fait fléchir la mairie, laquelle fait voter deux
fois 15.000 euros à Cineffable, plus 10.000 pour Archilesb!
[ en réalité pour l'association Archives, Recherches et Cultures
Lesbiennes ( ARCL
) ].
La Fédération Sportive Gaie et Lesbienne ( FSGL ) connaît
pareille mésaventure, malgré ses entrées à la mairie
( Philippe Lasnier fut président du club gay Paris Aquatique
).
Car il ne s'agit plus de saupoudrer 4.000 euros mais de
contribuer à un projet de 11 millions ...
- Réalisme et grande prudence par rapport au budget total
impliqué deviennent de rigueur, d'autant qu'aucun événement
gay ne manie un tel budget …
Du coup, l'aide municipale se limite à une lettre de bonnes
intentions du Mr. Gay puis, très tardivement, du maire. Mais
pas d'argent public, à cause de la frilosité et la réticence
des sponsors privés vis-à-vis de la cible gay !
=> Les
bobos virent à droite
Cet argument, combiné à la baisse de popularité de Bertrand
Delanoë chez les bourgeois bohèmes qui l'ont élu ( moins
18 points depuis 2003 ) tendrait à confirmer la constatation que fait
Devoucoux du Buysson ( et vraisemblablement aussi de Panafieu ) :
- Un homosexuel bourgeois ressemble de plus en plus à un bourgeois
homosexuel en vieillissant et il est probable que les électeurs parisiens
qui s'identifient au mouvement gay se montreront plus sensibles aux arguments
politiques leur permettant de valoriser leur patrimoine immobilier et d'alléger
leur fiscalité qu'à des controverses relatives à des droits
qu'ils ne sont qu'une minorité à réclamer, comme le mariage
ou l'adoption.
Dit simplement : à voter à droite.
Par ailleurs, en finançant la vieille garde associative
plutôt que des événements fun, Bertrand Delanoë
prend le risque de s'aliéner la part la plus jeune de l'électorat
gay, qui le crédite encore de 78 % de confiance pour faire avancer
l'égalité des droits. Mais qu'en sera-t-il en 2008 ?
=> La
dérive des Centres municipalisés
Annoncé pour 2003, le Centre d'Archives et
de Documentation [ Homosexuelles de Paris ] (
CADHP
) est repoussé à 2007 tandis
que le Centre Gai & Lesbien [ de Paris ] (
CGL
) cumulera le même retard lorsqu'il
aménagera dans ses nouveaux locaux en juin [ projet de Grand
Centre LGBT de Paris île de France ].
Le fait que le CADHP
ait dilapidé 100.000 euros en salaires, loyers et charges externes
fait bondir Michel
Chomarat, initiateur avec la mairie PS de Lyon d'un projet similaire [ à
la Bibliothèque
Municipale de Lyon ], qui a abouti plus rapidement et pour moins cher :
- On croit rêver face à l'incurie récurrente
et au manque de contrôle manifeste des deniers publics. Comment en est-on
arrivé à ce point d'amateurisme et de copinage ?
Pour Marie-Hélène
Bourcier, d'Archilesb!, il s'agit ni plus ni moins que de réaliser
une promesse électorale à n'importe quel prix, soit 820.000
euros d'ici 2007, puis 334.300 par an.
Du coup, pour partager les risques, on
sollicite le ministère de la Culture tout en conservant une solution
de repli : associer
le CADHP au CGL.
Le problème est que cet autre canard boiteux, qui doit 47.000
euros à un salarié, est en quasi-faillite malgré des
perfusions
municipales de 330.490 euros depuis 2001 …
Janvier - Février 2006 > magazine Préf
n° 12 ( page 96 ) par Larry Rustenholtz
Jalons
d'une libération gay [...]
Je m'appelle Max R. , je suis né à Berlin en 1900. Derrière
moi gisait encore le sciècle de l'onanisme honni que j'embrassais déjà
celui de l'homosexualité.
Dès 1897, le Comité Scientifique Humanitaire de Magnus
Hirschfeld prônait « la justice par la science » donnant naissance
à la première organisation gay.
L'année suivante Auguste Bebel, président
des sociaux-démocrates de l'époque, appelait à l'abrogation
du Paragraphe 175, condamnant les rapports sexuels entre personnes
de même sexe.
Ce fut un échec mais le débat était lancé. Hirschfeld
de son côté entraînait le chef de la police de Berlin dans
les clubs et bars gays de la ville pour lui prouver , au lieu de trouver Sodome
et Gomorrhe, celui-ci se divertit en présence d'hommes cultivés,
élégants spirituels et bien élevés. [...]
L'Institut des Sciences Sexuelles ouvrit ses
portes en 1919 grâce à Magnus que l'on surnommait alors l'Einstein
du sexe et 2 autres médecins : Arthur Kronfeld et Friedrich Wertheim
à l'angle d'in-den-Zelten et de la rue Beethoven.
C'était un centre médical et social qui aidait les jeunes à
s'accepter, on pouvait y rencontrer les 2 amants de Magnus : Karl Giese et Li
Shiu Tong où ils formaient une sorte de ménage à 3.
Le centre au N° 10 in-den-Zelten d'échanges et de rencontres devint
rapidement mondialement connu, on y croisait des avocats tels Felix Halle qui
luttaient pour la réforme du code pénal et le mariage gay ( eh
oui, déjà ! ) des progressistes comme Hélène Stöker,
des écrivains Brugman et Christopher Isherwood ... [...]
Les gens se sont exilés à la montée au pouvoir d'Hitler,
Magnus attendit ses héritiers et amants en Suisse.
Le 6 mai, quelques jours après l'autodafé
de livres condamnés par le nazisme, le centre fut saccagé, la
bibliothèque détruite, et les archives tombèrent dans les
mains des nazis, leur offrant une ébauche de liste rose.
Les arrestations se multiplièrent, un geste, un regard, une dénonciation,
des noms lâchés sous la torture, pas besoin de preuves. Les premiers
ne connurent pas la sophistication du triangle rose, mais étaient emmenés
marqués d'un A pour « Arschficker » les « docteurs
» du camp inoculaient le « 3A » hormone censée guérir
de l'homosexualité. A la libération, un nouveau code pénal
fut écrit mais le paragraphe 175 ne fut pas supprimé ! En 1968
c'est la RDA qui a dépénalisé l'homosexualité la
première en 1968 et la RFA en 1969 et c'est en 1973 qu'on assista pour
la première fois à une manifestation gay.
31 1 2006 > M.
Delanoë cherche une stratégie pour faire face aux critiques
[ Le Monde ]
Critiques sur sa politique de transports, réveil de la droite municipale
: le maire ( PS ) de Paris, Bertrand Delanoë, traverse une passe difficile
...
Selon M. Delanoë, les quatre candidats à l'investiture UMP pour
les élections municipales de 2008, Françoise de Panafieu, Claude
Goasguen, Pierre Lellouche et Jean Tiberi, accaparent les médias
sans que je puisse répondre.
- Delanoë est prenable, proclame l'un des quatre prétendants,
le député de Paris Pierre Lellouche.
- Il n'a pas un genou à terre. Il a seulement les semelles un peu
moins propres, estime, à l'inverse, Didier Bariani, président
du groupe UDF au conseil de Paris, pour qui, en campagne, Delanoë,
c'est un kangourou avec des gants de boxe !
Certains, dans l'entourage du maire, prédisent que, passée
l'investiture, l'UMP parisienne traversera un trou d'air pendant au
moins un an. Période pendant laquelle il va falloir trouver les moyens
de ne plus subir, prévient Christophe Caresche, adjoint ( PS ) chargé
de la sécurité.
Même s'il estime que le temps de la campagne n'est pas venu, M. Delanoë
a déjà chargé ses proches de rendre coup pour coup :
- A force de proférer des mensonges, la droite peut faire des dégâts.
Je dois tout entendre mais je réclame un peu de vérité.
Ainsi, le livre de Françoise de Panafieu,
maire du 17e arrondissement, ( Mon Paris gagnant, L'Archipel
) est-il très vivement critiqué par l'entourage
du maire de Paris.
Mme de Panafieu ayant écrit que la municipalité subventionnait
près d'une centaine d'associations luttant contre les discriminations
des homosexuels,
Anne Hidalgo, première adjointe du maire, a immédiatement
riposté : seules dix-sept associations intervenant dans ce domaine
ont été aidées en 2005, a-t-elle rappelé dans un
communiqué.
Quant aux attaques des autres candidats UMP contre la personne du maire,
elles sont assimilées à une bataille de chiffonniers.
=> Demande
de contre-enquête ...
Face à quelques maires PS d'arrondissement qui l'incitent à freiner
les projets de limitation de la voiture, M. Delanoë rétorque :
- J'ai été élu sur un programme. Rien ne serait pire
que le trahir.
D'autant que 2006 sera l'année où beaucoup de chantiers vont
se terminer avec notamment l'inauguration du tramway, en septembre, rappelle
son entourage.
Pour le maire, agir ne veut pas dire refuser d'ajuster :
- Je regarde axe par axe ce qui pourrait être corrigé,
dit-il ...
Ce qui n'empêche pas Yves Contassot, adjoint ( Vert ) chargé de
l'environnement, d'affirmer que ce qu'on a fait jusqu'ici n'est pas suffisant.
23 1 2006 > Les
nuages s'amoncellent au-dessus de Delanoë [
Le Figaro ]
Paris : En difficulté sur de nombreux dossiers, en baisse dans les sondages,
le maire de la capitale demande à sa majorité de riposter à
l'opposition.
Il reste encore deux bonnes années jusqu'aux prochaines élections
municipales de 2008, mais, déjà, la nervosité a gagné
les couloirs de l'Hôtel de Ville.
Pendant quatre ans, l'équipe municipale a semblé
flotter sur un petit nuage de popularité et l'assurance d'avoir raison
sur tout. Epaulée par une équipe de communication hors pair, rien
n'avait prise sur elle et l'opposition, abattue par sa défaite
de 2001, s'époumonait en pure perte.
Mais depuis quelques semaines, la municipalité de gauche a changé
de tactique.
- Il y a une consigne nouvelle, raconte un élu socialiste. Il
faut répondre systématiquement à toutes les critiques de
la droite.
Plus question, donc, de traiter l'opposition avec dédain, quitte à
lui donner plus d'importance médiatique qu'elle n'en gagnerait toute
seule. Au risque d'ouvrir un peu trop tôt les joutes électorales,
toutes les critiques de l'opposition sont désormais décortiquées
et contestées.
=> Panafieu,
cible favorite
Première à en faire les frais : Françoise de Panafieu,
avec la sortie de son livre Mon Paris gagnant ( nos éditions
du 14 janvier ).
Candidate la mieux placée à droite face
au maire, qui conserve toutefois une confortable avance, le député
maire du XVIIe arrondissement a eu droit à une allusion lors des voeux
du maire, qui a contesté les chiffres qui figurent dans son ouvrage,
et à des communiqués vengeurs de trois adjoints au maire, chacun
dans son style :
- plutôt argumenté de la part de l'adjoint radical au tourisme
Jean-Bernard Bros,
- proche du procès d'intention pour celui émanant
de la première adjointe Anne Hidalgo ( qui lui reproche de s'interroger
sur le montant des subventions versées aux associations homosexuelles
)
- et un troisième très agressif de Clémentine Autain
( app. PCF ), élue elle aussi du XVIIe.
Mais elle n'est pas la seule dans le collimateur ...
Si l'attitude de la municipalité change, c'est que les nuages s'accumulent.
Certes, selon le dernier sondage CSA pour Le Parisien et Le Nouvel Observateur,
Bertrand Delanoë conserve une cote très positive de 60% de satisfaits.
Mais il est en baisse de 18 points par rapport au score qu'il enregistrait dans
la précédente livraison, en 2003.
A la mairie, on souligne que le score de 2003 était exceptionnellement
élevé car mesuré peu après que le maire a reçu
un coup de couteau. Certes. Il n'empêche que ce sondage mesure la grogne
des Parisiens, qui sont mécontents de la politique municipale ...
=> Des
mesures mal comprises
Juillet 2005 a sonné la fin de la récréation pour l'équipe
de Bertrand Delanoë : avec l'échec de la candidature de Paris aux
Jeux olympiques, c'est le moteur de la fin de mandat qui est tombé en
panne. Faute de projet fédérateur, les Parisiens ont braqué
leur regard sur les travaux qui éventrent les chaussées parisiennes
...
Les incendies successifs dans des immeubles accueillant des personnes en grande
difficulté ont aussi révélé aux Parisiens une réalité
moins rose que celle que l'équipe municipale a l'habitude de mettre en
valeur.
Surtout, les Verts ont montré par leur fronde de l'automne qu'ils étaient
capables de perturber le fonctionnement de l'exécutif municipal.
Un coup de semonce qui pèsera lourd au moment de préparer l'échéance
de 2008.
20 1 2006 > L'histoire
rocambolesque des archives homosexuelles de la Mairie de Paris
[ leperroquetlibere.com ]
Comment, pour satisfaire à une promesse de campagne
aux communautaristes gay, le maire de Paris s'est embourbé depuis plus
de trois ans dans un projet foireux de Centre d'Archives Homosexuelles
dont il ne sait plus comment sortir. L'enquête documentée
du Perroquet Libéré :
=> Une promesse
électorale aux communautaristes gay
La décision qui a présidé à la création du
Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP )
est la concrétisation d'une promesse de campagne faite par Bertrand Delanoë
quelques semaines avant les élections municipales, dans une lettre du
2 mars 2001 adressée aux quarante associations membres du Conseil politique
de la Lesbian and Gay Pride. Une promesse écrite du candidat
qui ne figurait nulle part dans son programme électoral officiel distribué
aux électeurs de la capitale …
Mais un engagement pris aussi de son côté par Christophe Girard,
tête de liste des Verts dans le 4ème arrondissement et futur adjoint
à la culture de Bertrand Delanoë (1).
Après que Bertrand Delanoë eût pris
ses marques dans ses nouvelles fonctions, les associations [ Lesbian
and Gay Pride IdF et
Mémorial de la Déportation Homosexuelle ( MDH
) ] réclamant un Centre d'Archives Homosexuelles
revinrent à la charge.
Le projet du CADHP fut voté en septembre 2002 par le Conseil
de Paris qui lui attribua une première subvention de 100.000 euros.
Un vote à l'unanimité des groupes politiques
puisque l'Association de Préfiguration du CADHP et la mairie de Paris
ont discrètement sollicité Jean-Luc Roméro,
[ président-fondateur de l'association des Elus Locaux Contre le
Sida ( ELCS ) ] pour qu'il sensibilise quelques
élu-e-s de droite pour éviter des dérapages homophobes
lors de la session qui examinera cette question (2).
Philippe Séguin finit par ordonner à la droite parisienne de voter
le projet de Centre d'Archives Homosexuelles. Une soudaine homophilie
à l'unisson, inspirée surtout par la crainte des élus de
droite d'être taxés d'homophobie (3) s'ils s'opposaient à
ce projet aux contours pourtant mal définis et dont l'urgence
ne sautait pas aux yeux ...
=> Sous les
flèches des amazones
Mais le maire de Paris était loin de se douter qu'avec l'aboutissement
de cette première étape, les ennuis ne faisaient pourtant que
commencer. Alors que la droite se réfugiait dans un mutisme prudent,
l'opposition au projet d'Archives Homo surgit là où l'on
ne l'attendait pas.
Des militantes lesbiennes, emmenées par la sociologue
Marie-Hélène Bourcier et l'historienne Marie-Jo Bonnet, protestèrent
bruyamment contre un projet qui les excluaient en faisant la part belle
à l'homosexualité masculine.
Prenant la presse à témoin, ces amazones en colère firent
circuler une pétition intitulée Archilesb ! dans le
but de dénoncer l'hégémonie gay dont témoignaient
selon elles la faible présence des femmes au sein du Comité de
pilotage du projet d'Archives Homosexuelles et la première sélection
de livres pour le fonds documentaire, dominée par les auteurs masculins.
La pétition - qui recueillit plusieurs centaines
de signatures dans le milieu universitaire - réclamait aussi que la générosité
de la mairie [ de Paris ] à l'égard
du milieu associatif gay bénéficiât aussi aux associations
lesbiennes.
Et Libération de rapporter qu'une partie du mouvement
lesbien est en guerre ouverte contre « le pouvoir gay hégémonique
et normatif » qui sévirait à Paris, notamment à l'Hôtel
de Ville (4).
L'homo étant un loup pour l'homo, le projet du maire visant à
souder la communauté homosexuelle dégénérait
en gayguerre communautaire …
C'est sans doute pour faire taire ces furies et ne pas
trop attirer l'attention des médias sur son très communautariste
projet d'Archives Homosexuelles que la mairie de Paris attribua peu
de temps après des subventions, pour respectivement 10.000 et 15.000
euros, aux associations Archives Recherche Culture Lesbienne
[ ARCL ] et Cineffable dont les pratiques
sont discriminatoires puisque les manifestations qu'elles organisent sont interdites
aux hommes.
Et c'est ainsi que pour éviter le scandale sur son Centre
d'Archives, Bertrand Delanoë se vit accusé de sexisme à
l'envers par
une presse goguenarde, et pas qu'en France d'ailleurs (5).
=> Un chef
de projet pour le moins louche
La conduite du projet de Centre d'Archives Homosexuelles fut confiée
à Jean Le Bitoux, un ami de l'adjoint à la culture, Christophe
Girard.
Par la suite, Jean Le Bitoux se fera confortablement
salarier responsable
du Comité d'acquisition de l'Association de Préfiguration
du CADHP qu'il a lui-même créée (6).
Fondateur du magazine Gai Pied et ancien pionnier du minitel rose dans
les années 1980, Jean Le Bitoux est un vieux routard du militantisme
homosexuel.
Il fut ainsi à l'origine
de la Maison des Homosexualités, une structure associative décriée
jusque dans le milieu homosexuel - et notamment par Act Up
[ Paris ] - pour sa gestion hasardeuse de subventions
de l'Agence Française de Lutte contre le Sida [ AFLS
] et [ des 50.000
F. de subventions ] du ministère de la culture
pour - déjà - la création d'un Centre d'Archives Homosexuelles
[ qui
a tourné court à la Maison des Homosexualités
].
Jean Le Bitoux est aussi à l'initiative de la création du Mémorial
de la Déportation Homosexuelle [ MDH ] qui a provoqué la
colère des associations de déportés comme la FNDIRP
( Fédération Nationale des Déportés et Internés
Résistants et Patriotes ) et l'UNADIF ( Union Nationale des
Déportés et Internés Français ) en raison des
libertés qu'elle a prises avec la rigueur historique dans le but d'instrumentaliser
à des fins militantes la question de la déportation (7).
Mais ce qui, par-dessous tout, donne un parfum de soufre
à Jean Le Bitoux, c'est son insistance à justifier la pédophilie.
En témoignent notamment ses propos dans le magazine gay Illico,
en mars 2001, au lendemain de l'élection de Bertrand Delanoë à
la mairie de Paris :
- En France, l'homosexualité vient d'une culture pédophile
avec André Gide. (…)
Dans le discours du GLH ( Groupe de Libération Homosexuelle
) à partir de 1975, il y a tout un héritage du FHAR (
Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire ) notamment sur la question
pédophile. A l'époque, il s'agissait de libérer son corps,
libérer ses fantasmes. (…)
Dans les années 70, tout est à libérer y compris l'enfant
qui est corseté comme la femme, comme l'homosexuel. Aujourd'hui, on ne
parle plus du tout du même enfant. L'enfant des années 70 était
l'esclave d'une vieille civilisation, l'enfant d'aujourd'hui est extrêmement
sacralisé. (…)
Dans les années 70 déjà, la pédophilie est un
sujet tabou. Il y avait cependant une conscience collective qu'il fallait libérer
tout cela. (…)
Le tabou de la pédophilie cache toute cette période où
on est adolescent, où on a des désirs mais où on reste
en carafe parce que rien n'est possible. (…)
On a inventé un homosexuel qui laisse de côté la question
pédophile. (…)
Aujourd'hui, je pense que les pédophiles sont toujours les boucs
émissaires des homosexuels. Le débat n'est plus du côté
d'un espace de liberté que les pédophiles n'ont toujours pas mais
du côté de la jeunesse des homosexuels.
Au nom du vieux discours soixante-huitard sur l'émancipation,
Jean Le Bitoux associe donc homosexualité et pédophilie, se livrant
ainsi à un amalgame que l'on a plutôt l'habitude de trouver dans
la prose d'extrême-droite.
Aussi n'est-ce sans doute pas un hasard si les statuts déposés
en préfecture le 19 décembre 2001 fixent à l'Association
de Préfiguration du CADHP un objet qui va au-delà de l'homosexualité
et parle plutôt de recherches
sur les sexualités minoritaires, ce qui permet d'englober bien
d'autres pratiques …
=> Le naufrage,
puis le replâtrage, d'un projet maudit
Richement doté et soutenu par la mairie de Paris, qui s'est engagée
à plusieurs reprises sur ce dossier, le projet de Centre d'Archives
Homosexuelles a pourtant rapidement sombré, malgré les affirmations
de Bertrand Delanoë :
- Je souhaite que ce projet voie le jour
(...). L'horizon sera plutôt 2003.
En tout état de cause, le dossier est porté par des personnes
compétentes et sérieuses.
Nous examinons d'ailleurs la possibilité de les aider à réaliser
une étude de faisabilité précise, dès cette année.
(8)
Alors que l'ouverture de ce Centre d'Archives était initialement
prévue pour la Gay Pride 2003 (9), ce projet s'est
embourbé dès le début comme l'ont découvert les
associations homosexuelles - plus vigilantes sur ce dossier que la presse généraliste
et les élus - en apprenant au cours de l'été 2004 que Jean
Le Bitoux avait été remercié par la mairie.
Le site internet [ cadhp.fr
] du CADHP était désactivé
en février 2004 et les portes du local que lui avait attribué
la Ville de Paris restaient closes au public. [ puis fin décembre
2004, ne
pouvant plus payer le loyer, l'AP CADHP a rendu son local
à la Régie Immobilière de la Ville de Paris ]
Plusieurs collections d'archives privées de personnalités
homosexuelles auraient été listées, sans leur accord ou
à leur insu, comme donateurs d'office au projet municipal donc
le fonds d'archives fait grandement défaut (10).
Pendant ce temps-là, les 100.000 euros de dotation du projet
se sont évaporés.
En effet, comme le montrent les
comptes [ de l'Association de Préfiguration ] du
CADHP pour 2003 et 2004, plus de la moitié de la somme est partie
en salaires ( pour quel travail ? ) , le reste
étant majoritairement englouti dans de mystérieuses charges
externes.
Cette bérézina a obligé la municipalité à
reprendre les choses en main. Quitte à renouer avec des pratiques autrefois
vilipendées par les socialistes parisiens ...
En effet, l'Association de Préfiguration du
Centre d'Archives Homosexuelles est désormais présidée
par Stéphane Martinet, ancien président d'Homosexualités
Et Socialisme [ association HES
] , un cercle lié au PS, et adjoint au maire du
11ème arrondissement [ adjoint chargé
de la décentralisation, du suivi de la mise en oeuvre de la loi PML en
relation avec la Mairie centrale ].
Un mélange des genres qui a de quoi surprendre quand on se souvient qu'en
1999, l'opposition socialiste à Jean Tibéri avait
vivement critiqué l'attribution de subventions à des associations
présidées par des adjoints au maire en soulignant les risques
juridiques que comportaient ces modes de gestion aux marges de la
légalité.
La gauche parisienne semble avoir oublié cet avertissement de bon sens.
Un trou de mémoire surprenant pour une municipalité qui prétend
fonder des archives …
Afin de repêcher le projet mort-né
du CADHP, l'Association de Préfiguration va sous-traiter
à une société de conseil le Rapport de faisabilité
qu'elle n'avait pas réussi à pondre elle-même au bout de
plusieurs années. Mais cette société [ de
consultant ] spécialisée dans le domaine social et santé
offrait-elle les gages de sérieux et d'indépendance nécessaires
pour redonner un semblant de crédibilité au projet de
la municipalité ?
Le marché fut en
effet attribué à CCMO Conseil, une Société
[ à Responsabilité Limitée ( S.A.R.L.
) ] créée opportunément le 21 octobre
2004 par Olivier Maguet, président de l'association FAGG
( Formation pour une Approche de la question Gaie et de l'identité de
Genre ).
Plusieurs formateurs de FAGG, comme Jean Le Bitoux,
membres du Conseil d'administration de l'AP CADHP, font office d'intervenants
dans des sessions de formation sous-traitées par la mairie de Paris pour
éduquer à la question gaie et de l'identité de genre ses
agents municipaux. Au cours de séances facturées 1.700 euros par
jour aux contribuables parisiens (11), Olivier Maguet intervenait en tant qu'expert
de la méthodologie de projet communautaire ...
CCMO Conseil rendit
son Rapport
en juin 2005. Ce document explique la nécessité d'un dispositif
spécifique pour les sources archivistiques et documentaires du monde
LGBT ( page 9 ) en allant chercher des justifications
dans des références historiques et/ou scientifiques aussi sérieuses
telles que :
- Paris a par ailleurs toujours été en quelque sorte la capitale
LGBT de la France. Déjà en 1616, Agrippa d'Aubigné, dans
les « Tragiques » , comparait Paris aux « Sodome et Gomorrhe
brûlantes » ...
Comme on pouvait s'y attendre, le Rapport chargeait
aussi la barque en matière de budget : page 63, la phase de Configuration
( 30 mois sur la période 2005-2007 ) se voyait
dotée d'un budget de 820.000 euros, soit un montant annuel de 327.000
euros.
Un montant bien supérieur aux quelques 182.000 euros prévus
dans le projet initial ... Et tout ça pour quoi ?
La page 24 du rapport, consacrée à La
nature des sources archivistiques et documentaires LGBT relevant des compétences
du Centre, donne un avant-goût de ce que l'on trouverait entre autres
au Centre d'Archives :
- un tee-shirt de l'association Gay Pride Paris qui informe sur une partie
de la réponse associative à la question de la visibilité
;
- un godemiché ou un cockring qui informe sur les pratiques sexuelles;
- une étoffe en forme de triangle rose qui informe sur la déportation
des homosexuels sous le règne du nazisme en Europe ;
- une digue dentaire qui informe sur la sexualité sans risque chez les
lesbiennes ;
- une parure de Drag Queen qui informe sur un mode de vie et une visibilité
LGBT ... (12)
327.000 euros par an pour de telles âneries !
La tournure lamentable prise par le projet d'archives gay du maire
de Paris a délié les langues.
Ainsi, dans son dernier livre [ SexPolitiques
Queer Zones 2 ] (13), Marie-Hélène Bourcier résume
bien la situation :
- Le double discours doit cesser : la mairie de Paris
ne peut plus continuer de dire qu'elle n'interfère pas avec l'association
alors que le dossier scientifique plus que défaillant a été
validé par ses services en 2001 et qu'elle se doit de demander des comptes
sur l'argent public confié au CADHP.
Le problème, c'est qu'il devient évident qu'il s'agit de réaliser
une promesse électorale à n'importe quel prix (13).
Les déboires du maire de Paris font aussi ricaner à Lyon où,
plus discrètement - et plus efficacement - qu'à Paris, un Centre
d'Archives Homosexuelles [ Centre
de Ressources Documentaires Gays et Lesbiennes ] a ouvert [ à
la Bibliothèque Municipale de Lyon ] avec le soutien du maire socialiste
Gérard Collomb.
Le promoteur de ce projet, Michel Chomarat, ne se prive d'ailleurs
pas de critiquer la méthode employée à Paris :
- Vu de Lyon, on croit rêver face à l'incurie
récurrente des initiateurs de ce projet et au manque de contrôle
manifeste des deniers publics.
Les gays parisiens seraient-ils au-dessus des lois de la République ?
Comment en est-on arrivé à ce point d'amateurisme et de copinage
quand on connaît la situation en province ? (...)
Je connais bien la démarche généreuse
et désintéressée de Phan Hoang [ de
l'Académie
Gay & Lesbienne (10) ], et ce n'est peut-être
pas un hasard si nous étions ensemble à la dernière Gay
Pride, à Paris pour récolter le maximum de documents tout au long
du parcours pendant que d'autres discutaient sur la place des godes dans un
centre d'archives virtuel (14).
=> Le ministère
de la culture à la rescousse de Delanoë ?
Pour tenter de gommer les faiblesses structurelles de son projet foireux, la
Ville de Paris l'a fait valider par le Centre
départemental des Archives de Paris.
Comme l'écrit le magazine E-llico [ illico ] ( qui,
selon le budget du projet initial, devait bénéficier d'encarts
publicitaires du CADHP ... ) dans un article de janvier 2006 :
Ce contrôle ( sur la méthodologie
et la dimension scientifique du projet ) avait été
demandé il y plusieurs mois par Odette Christienne, adjointe au maire
de Paris en charge du patrimoine, qui entendait ainsi se prémunir d'éventuelles
attaques sur un dossier qui a connu de nombreux soubresauts (15).
Une formalité essentielle pour redonner un peu d'aplomb à un projet
qui avait du plomb dans l'aile.
En attendant l'étape suivante : débloquer
une subvention du ministère de la culture. C'est du moins
ce qu'annonçait E-llico [ e-llico.com ] dans le même
article.
Ainsi, la droite qui avait déjà stupidement
voté la première subvention de 100.000 euros de la Ville de Paris,
et s'est ainsi privée de la meilleure occasion à ce jour de confondre
Bertrand Delanoë en pointant le décalage entre son discours sur
l'éthique publique et ses pratiques de réseau, s'apprêterait
à le tirer du guêpier qu'est le CADHP en prenant sa part
à ce scandale.
Avec de tels ennemis politiques, le maire de Paris n'a pas besoin d'amis !
=> Notes :
- (1) : Répondant à un questionnaire du Centre Gai et Lesbien
[ ( CGL ) de Paris ] adressé aux candidats, Christophe Girard
écrivait au sujet de la revendication d'un " rayon gai et lesbien
dans les bibliothèques municipales " : " j'aimerais
la création d'un grand centre de documentation ".
- (2) : e-llico.com, 9 septembre 2002.
Dans son livre ( La
nuit des petits couteaux ), Jean-Luc Romero a admis cette responsabilité
dans le revirement de la droite. Il n'est pas inutile de signaler que l'association
ELCS, fondée par Jean-Luc Romero, a vu ses subventions de la
Ville de Paris augmenter significativement depuis 2001.
- (3) : Christophe Girard s'était chargé de sermonner - d'avertir
? - ses collègues de l'opposition : " Pour éviter qu'il
y ait des drames et des suicides en chaîne, je crois que si notre Assemblée
ici, qui a manifesté à part quelques voix discordantes, plutôt
beaucoup de tolérance, beaucoup de progrès à l'endroit
des mœurs, vote largement cette subvention, je crois qu'on en sortira grandis,
et qu'on donnera de Paris un exemple à la fois de modernité et
aussi de tolérance, et plus que de la tolérance, de respect, car
c'est ce que nous demandons, les uns et les autres, quand on est concerné
dans notre chair, le respect " ( Conseil de Paris, 23
- 24 septembre 2002 ).
- (4) : Libération, 7 décembre 2002.
- (5) : Voir la revue
de presse du Perroquet Libéré.
- (6) : Statuts
[ de l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation
Homosexuelles de Paris ( AP CADHP ) ] déposés à la
préfecture de police le 19 décembre 2001.
- (7) : Jean Le Bitoux soutient en effet la légitimité d'une reconnaissance
par les autorités françaises des Triangles Roses, symboles
de la déportation homosexuelle, alors qu'une telle persécution,
effectivement mise en œuvre à l'intérieur du IIIème
Reich - dont les limites englobaient l'Alsace et la Lorraine après l'armistice
de 1940 - , n'a pas concerné la France de Vichy. Jean Le Bitoux a présidé
le Mémorial de la Déportation Homosexuelle dans les années
1990, succédant à un personnage passé depuis à la
postérité puisqu'il s'agit de Thierry Meyssan, qui connut son
heure de gloire en affirmant dans un livre qu'aucun avion ne s'est écrasé
sur le Pentagone le 11 septembre 2001… Malgré des références
aussi fantaisistes, le Mémorial de la Déportation [ Homosexuelle
( MDH ) ] est parvenu, grâce à un intense travail de lobbying
en coulisses, à obtenir le soutien politique du premier ministre, Lionel
Jospin, et du maire de Paris, Bertrand Delanoë, au printemps 2001.
- (8) : Illico, 13 décembre 2001.
- (9) : Planning de préfiguration du CADHP, page 16.
- (10) : Le fondateur de l'Académie Gay et Lesbienne, B. Phan
Hoang, un ancien libraire qui, pendant près de trente ans, a constitué
un fonds d'archives riche de plus de vingt mille documents, a été
vertement éconduit lorsqu'il demanda à la mairie de Paris un local
susceptible d'accueillir sa collection unique en son genre. Une solution, qui
aurait permis à la municipalité parisienne de faire des économies
significatives en utilisant des fonds documentaires déjà constitués...
- (11) : Selon la plaquette FAAG [ association de Formation pour
une Approche de la question Gaie et de l'identité de Genre ] de
l'année 2005, page 22.
- (12) : Rapport de préfiguration d'un Centre des Mémoires LGBT
Paris / Île-de-France ( pour lire le résumé, cliquer ici
[ http://www.memoires-lgbt.org/rapport.pdf
] ).
- (13) : Marie-Hélène Bourcier, Sexpolitiques
:: Queer Zones 2, La Fabrique Editions, 2005.
- (14) : Cité par Têtu, novembre 2004.
- (15) : e-llico.com, publié le 10 janvier 2006.
# : De très nombreuses références documentaires et la chronologie
détaillée de cette affaire sont consultables gratuitement
sur le site archiveshomo.info
13 1 2006 > Des
élus UMP multiplient les déclarations hostiles aux homosexuels
[ communiqué Inter-LGBT ]
Dans un livre paru le 11 janvier, Mme Françoise
de Panafieu, maire UMP du 17e arrondissement de Paris, met en doute la justification
de l’aide accordée à une centaine d’associations luttant
contre la discrimination des homosexuels, en les qualifiant de particulièrement
gâtée.
En réalité, ces associations sont 17 à recevoir au
total 247.000 euros, soit 0,2 % des subventions versées aux associations
parisiennes, d’après la Mairie de Paris.
Tordre les faits au détriment de la vérité, en présentant
un groupe comme bénéficiant d’un traitement de faveur indu
ou profitant d’un copinage est une recette connue : Françoise
de Panafieu ne fait que réadapter les vieilles ficelles de l’antisémitisme,
pour cette fois-ci alimenter une homophobie d’autant plus détestable
qu’elle n’est pas assumée.
En cas de retour au pouvoir, Mme de Panafieu entend-elle
revenir aux pratiques discriminatoires des équipes municipales dirigées
par MM. Chirac et Tibéri dont elle a fait partie, en refusant toute aide
aux associations LGBT ?
Le même jour, 171 parlementaires de la majorité ont constitué
une entente contre le mariage et l’adoption d’enfants par deux
personnes du même sexe. Ils mettent en avant que l’homosexualité
serait un « choix » contradictoire avec celui d’accueillir
un enfant, et que le principe de précaution imposerait que les
couples de même sexe ne doivent pas élever d’enfant.
Dans le monde fantasmé par ces élus, les personnes qui auraient
fait le choix évidemment facile et égoïste de l’homosexualité
mettraient en danger les enfants dont ils sont les parents : ces assertions
sont insultantes et stigmatisantes pour les homosexuels, et pour les dizaines
de milliers d’enfants qu’ils élèvent aujourd’hui
et dont toutes les études démontrent au contraire qu’ils
connaissent les mêmes joies et les mêmes difficultés que
tous les autres enfants.
La mission parlementaire Famille et droit des enfants n’a même
pas rendu ses conclusions, que ces élus dressent déjà des
barricades sans se préoccuper de blesser les personnes contre qui ils
s’opposent.
=> Trop,
c’est trop : l’Inter-LGBT demande à Nicolas Sarkozy
de clarifier la ligne de l’UMP
Le 24 décembre dernier, dans un entretien accordé à
Libération, le président de l’UMP, Nicolas Sarkozy, rappelait
:
- C’est moi le premier qui ai regretté l’attitude de
la droite face au Pacs, en référence aux propos outranciers
et injurieux tenu en 1998 et 1999 par nombre des parlementaires de l’opposition
de l’époque. L’Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans
juge malhonnête ce double langage du principal parti de la majorité,
avec d’un côté un président qui affiche une prudente
ouverture sur les questions liées à l’homosexualité,
et de l’autre des élus de plus en plus nombreux qui attaquent les
associations de lutte contre l’homophobie et stigmatisent les familles
homoparentales, voire injurient les personnes homosexuelles ( cf. Christian
Vanneste ).
C’est pourquoi l’Inter-LGBT adresse ce jour une demande d’entretien
en urgence au président de l’UMP, afin de connaître enfin
la position de son parti :
- sur le soutien ou non des élus locaux de l’UMP
à l’action des associations qui luttent contre les discriminations
liées à l’orientation sexuelle et à l’identité
de genre ;
- sur les propositions de l’UMP face au fait homoparental, et à
la revendication d’accès au mariage.
Pour l’Inter-LGBT, le débat démocratique sur ces questions
de société exige cette clarification.
12 1 2006 > Subventions
LGBT : Anne Hidalgo réplique à Françoise de Panafieu
[ e-llico.com ]
Quelques heures après la publication du livre de Françoise de
Panafieu dans lequel la députée-maire UMP du 17ème attaque
le maire, Bertrand Delanoë, sur les subventions accordées par la
municipalité aux associations luttant contre l’homophobie, Anne
Hidalgo réplique au nom de la Ville.
Alors que Françoise de Panafieu affirme que la municipalité parisienne
subventionnerait près d’une centaine d’associations (…)
luttant contre la discrimination des homosexuels, la première adjointe
au maire de Paris précise que dans les faits, dix-sept associations
intervenant dans ce domaine ont été subventionnées en 2005
par la Ville de Paris, pour un montant total de 247.000 euros, soit 0,2% du
budget global consacré au monde associatif parisien.
- Bien entendu, ajoute Anne Hidalgo, toute subvention donne lieu à
un vote au Conseil de Paris, ce que Françoise de Panafieu devrait savoir
si elle y était plus assidue.
La municipalité rappelle au passage que qu’avant
2001 - madame de Panafieu étant alors membre de l’Exécutif
municipal - les associations gays et lesbiennes ont systématiquement
trouvé porte close à l’Hôtel de Ville. Il était
donc légitime de mettre fin à cette attitude discriminatoire et
d’aider ces structures, au même titre que n’importe quelle
autre association proposant une prestation utile aux habitants de notre cité.
Anne Hidalgo parle de méconnaissance chronique des dossiers
parisiens de la part de l’élue UMP et d’un nouveau
dérapage (qui ) confirme la culture rétrograde et intolérante
de la députée maire du XVIIème arrondissement …
Le communiqué publié hier conclut que la diversité
de Paris est l’une de ses plus grandes richesses et son esprit d’ouverture,
une constante de son histoire.
Le CGL de Paris qui rassemble un grand nombre d’associations parisiennes
réagit lui aussi.
- Les pouvoirs publics se déchargent sur les associations de leurs
missions de service public, il est donc légitime que les associations
reçoivent des moyens financiers pour mener à bien leurs actions
observent les responsables du Centre LGBT parisien.
Le Centre Lesbien Gai Bi et Trans de Paris [ et
Ile de France ] dénonce aussi l’amalgame
qu’entretient Françoise de Panafieu entre l’orientation sexuelle
du Maire de Paris et une stratégie politique d’attribution des
subventions municipales dans lequel il voit une manœuvre électoraliste.
12 1 2006 > Paris
: Françoise de Panafieu polémique sur les subventions aux associations
[ tetu.com ]
Dans son nouveau livre, Françoise de Panafieu critique
la stratégie clientéliste du maire de Paris, qu'elle
accuse de trop subventionner les associations de lutte contre l'homophobie.
Dans ce but, la députée-maire du 17ème arrondissement,
candidate à l'investiture UMP pour la mairie de Paris, n'hésite
pas à diffuser des informations erronées. En effet, selon elle,
la mairie subventionnerait plus d'une centaine d'associations […]
luttant contre la discrimination d'homosexuels.
Un chiffre très éloigné de la réalité puisque
chaque année, une moyenne de seulement 12 associations LGBT ont été
subventionnées par l'équipe de Bertrand Delanoë.
Malgré les faits, Françoise de Panafieu
écrit, à la page 103 de son essai Mon Paris gagnant (
L'Archipel ), que les associations luttant contre la discrimination des
homosexuels sont particulièrement gâtées, évoquant
la générosité du maire à la mesure de la reconnaissance
qu'il attend. Et un peu plus loin: Toutes méritent-elles vraiment
d'être encouragées et financièrement soutenues ? Le copinage
n'explique pas tout.
En 2005, seules 17 associations incluant la lutte contre l'homophobie
ont reçu un montant total de 247.000 euros, soit 0,2% du budget global
consacré au monde associatif parisien.
- Bien entendu, répond Anne Hidalgo, première adjointe
au maire de Paris, toute subvention donne lieu à un vote au Conseil
de Paris, ce que Françoise de Panafieu devrait savoir si elle y était
plus assidue. Je tiens à dénoncer ces assertions mensongères.
Le Centre lesbien, gay, bi et trans de Paris
s'insurge lui aussi contre ces manœuvres électoralistes. Le
mensonge, l'amalgame et l'homophobie sont-ils indispensables à Mme de
Panafieu pour briguer la Mairie de Paris ? s'interroge le CGL
[ de Paris Ile de France ] dans un communiqué.
12 1 2006 > Le
Centre LGBT dénonce des manoeuvres électoralistes calomnieuses
et homophobes, destinées à briguer la mairie de Paris
[ citegay.fr ]
Françoise de Panafieu critique Bertrand Delanoë et sa politique
d'attribution de subventions aux associations LGBT.
Dans son livre Mon Paris gagnant ( Editions l'Archipel ),
paru le 11 janvier, Françoise de Panafieu, députée maire
UMP du 17ème arrondissement, s'interroge sur la légitimité
de l'attribution de subventions, qui auraient augmenté de plus de 80
millions d'euros en cinq ans, à destination d'une centaine d'associations
de lutte contre l'homophobie.
Elle ne remet pas en cause l'utilité de ces subventions mais se demande
si des subventions à un nombre aussi important d'associations sont légitimes.
La réalité des chiffres est tout autre puisque la ville de paris
n'accorde en fait que 200.000 euros par an, à seulement 17 associations,
ce qui représente 0,2 % de l'enveloppe globale.
Dans un communiqué daté d'aujourd'hui,
le centre LGBT de Paris [ et Ile France ], s'insurge
contre ces manoeuvres électoralistes qui fleurent mauvais l'homophobie.
Ses présidents rappellent que, dans le cas où les pouvoirs
publics se déchargent sur les associations de leurs missions de service
public, il est légitime que les associations reçoivent des moyens
financiers pour mener à bien leurs actions.
Ils font également remarquer que la députée maire
ne parle que des associations homosexuelles, et que cibler d'autres organisations
n'aurait sans doute pas servi son intérêt électoral.
En parlant des largesses à caractère
clientéliste de Bertrand Delanoë, elle amalgame l'orientation
sexuelle du Maire de Paris avec une stratégie politique d'attribution
des subventions municipales.
11 1 2006 > Chattes
sauvages dans le sens du poil : Quatre générations de lesbiennes
se racontent [ Libération
]
Un point d'information : ce bal des chattes sauvages n'est pas celui
que vous croyez. Le documentaire de Veronika Minder est exempt de toutes connotations
libidineuses ( graou, graou ). Certes eut lieu sous ce titre, dans les années
80, une soirée filles à Genève organisée par le
Cercle Nathalie Barney. Le film éponyme se passe aussi en Suisse
et parle également de lesbiennes, même si ce vocable-là
ne fait pas toujours le bonheur des cinq femmes interrogées.
Quatre générations s'expriment.
La plus âgée, Johanna Berends, seule francophone ( les autres sont
germanophones ) a 93 ans, et la plus jeune, Samira Zingao, 25 ans, en passant
par Liva Tresch, 72 ans, Ursula Rodel, 60 ans et Heidi Oberli, 50 ans. Leur
apprentissage du désir homosexuel a fait le grand écart entre
marginalité ancienne et normalisation récente. Toutes cinq parlent
d'expérience, de sorte que leur histoire est le principal sujet du film.
Il est également l'occasion de faire un peu l'histoire
de l'homosexualité féminine, des femmes et du féminisme
en Suisse, pays dont la neutralité est carrément
édentée lorsqu'il s'agit de sexe et d'orientation sexuelle.
Choupinettes. Ainsi Liva toute jeune se réjouit que Hitler fasse la chasse
aux pédés, avant qu'entraînée dans une première
aventure homosexuelle, elle s'autoflagelle : Enfant naturelle, inculte et
maintenant lesbienne ! Heureusement, Liva retourna positivement l'insulte,
puisqu'elle devint la photographe exclusive des bars homos de Zurich, hors du
triangle magique Paris-Londres-Berlin.
Dans ce genre de docu, les vieilles sont toujours beaucoup
plus choupinettes que les jeunes, tandis que la génération intermédiaire
a souvent l'air déprimé. C'est ici le cas. Johanna, qui
porte vertement son âge, emporte les suffrages.
Blonde cycliste, Heidi propose la figure, désormais classique, de la
belle plante passée par le militantisme. A son personnage s'oppose celui
d'Ursula, l'amoureuse des femmes hétéro. Revêche, elle ne
parle pas assez de ce qui fit son éclat singulier : sa boutique Thema
Collection, qui fit d'une couturière de Zurich l'habilleuse de Catherine
Deneuve, la costumière de Daniel Schmidt et de Fellini... Et si elle
évoque celle qu'elle appelle sa Muse, elle ne dit pas que celle-ci
fut une dominatrice.
Prix. C'est là d'abord que le bât blesse
: les femmes, témoignant à la première personne
de ce qu'elles ont vécu, ont tendance à ébarber tout ce
qui dépasse, c'est du moins ce que le montage retient de leur discours,
qui se retrouve moulé sur des clichés d'époque ; stéréotypes
que confirment les photos d'archives et extraits de films ( manif de femmes,
The Killing of Sister George, Gay Pride, etc. ).
Le documentaire de Veronika Minder ( née
en 1948, touche-à-tout qui fut aussi directrice d'une salle d'art et
d'essai ) lui a valu une volée de prix, dont un
Teddy suprême au Festival de Berlin : signe d'encouragement pour
un premier film, qui en reste au premier degré sur le plan de l'écriture
cinématographique.
11 1 2006 > Quand
les manoeuvres électoralistes de Mme de Panafieu riment avec l'homophobie
[ communiqué cglparis.org ]
Dans son ouvrage, Le Paris gagnant, Françoise de Panafieu, l’une
des candidats déclarés à la Mairie de Paris critique la
politique d’attribution des subventions aux associations, pratiquée
par la Ville.
Elle affirme que le montant global des subventions a augmenté de 80 millions
d’euros en cinq ans. Et alors ? Les pouvoirs publics se déchargent
sur les associations de leurs missions de service public, il est donc légitime
que les associations reçoivent des moyens financiers pour mener à
bien leurs actions.
Elle ne cite que les seules associations homosexuelles
qui bénéficieraient selon elle des largesses à caractère
clientéliste du Maire. De la sorte, elle amalgame l’orientation
sexuelle du Maire de Paris avec une stratégie politique d’attribution
des subventions municipales.
Or le pourcentage des subventions attribuées aux dix sept et non
les prétendues cent associations de lutte contre l’homophobie,
représente 0.2 % de l’ensemble de l’enveloppe globale. Pourquoi
a-t-elle focalisé sur ces seules associations pour illustrer son propos
?
En cherchant bien, Mme de Panafieu aurait sans doute pu trouver une catégorie
d’associations bénéficiant de bien plus que ces modestes
0.2% ; mais elle n’aurait pas dans ce cas servi son intérêt
électoral. Enfin, les subventions sont toutes débattues et votées
au Conseil de Paris, Mme de Panafieu souhaite t-elle remettre en cause la démocratie
?
Le mensonge, l’amalgame et l’homophobie sont-ils indispensables
à Mme de Panafieu pour briguer la Mairie de Paris ? Le Centre Lesbien
Gai Bi et Trans de Paris Ile-de-France s’insurge contre de telles manœuvres
électoralistes.
Les Présidents : Christine Le Doaré 06.89.33.78.07 :: Claude Chantereaux
06.07.57.06.51
11 1 2006 > Paris
: De Panafieu attaque Delanoë sur les subventions aux associations LGBT
[ e-llico.com ]
Dans son livre Mon Paris gagnant, la député-maire UMP
du 17ème, Françoise de Panafieu attaque Delanoë sur les subventions
aux associations LGBT. Dans son livre Mon Paris gagnant ( Editions
l’Archipel ), en librairie aujourd’hui, la députée-maire
UMP du 17ème, Françoise de Panafieu, consacre un passage, p.103,
aux subventions accordées par la ville aux associations luttant contre
l’homophobie.
Selon la candidate à la candidature à la
mairie de Paris, la ville agirait selon une stratégie clientéliste
où les associations luttant contre la discrimination des homosexuels
sont particulièrement gâtées.
On peut encore lire : Aucun élu au sein du Conseil de Paris
ne conteste la nécessité de lutter contre l’homophobie,
mais quelle est la justification de l’aide accordée par la municipalité
à près d’une centaine d’associations poursuivant ce
but ? Toutes méritent-elles vraiment d’être encouragées
et financièrement soutenues ? Le copinage n’explique pas tout.
Le propos de Françoise de Panafieu est déjà inexact
dans la mesure où plusieurs élus de Paris ont voté contre
des subventions accordées à des associations LGBT, mais surtout
les chiffres évoqués par la députée sont très
loin de la réalité. Là ou Françoise de Panafieu
parle d’une centaine d’associations, la ville n’en
subventionne qu’une douzaine pour un montant annuel de 200.000 €
par an, et non des 80 millions € cités dans le livre.
11 1 2006 > Réaction
de Anne Hidalgo à l'ouvrage de Françoise de Panafieu, paru aujourd'hui
[ paris.fr ]
Dans un ouvrage paru aujourd’hui, madame de Panafieu
affirme, de façon erronée, que la municipalité parisienne
subventionnerait près d’une centaine d’associations (…)
luttant contre la discrimination des homosexuels.
Dans les faits, dix-sept associations intervenant dans ce domaine ont été
subventionnées en 2005 par la Ville de Paris, pour un montant total de
247.000 euros, soit 0,2% du budget global consacré au monde associatif
parisien. Bien entendu, toute subvention donne lieu à un vote au Conseil
de Paris, ce que Françoise de Panafieu devrait savoir si elle y était
plus assidue.
Il faut d’ailleurs noter qu’avant 2001 - madame de Panafieu étant
alors membre de l’Exécutif municipal - les associations gays et
lesbiennes ont systématiquement trouvé porte close à l’Hôtel
de Ville. Il était donc légitime de mettre fin à cette
attitude discriminatoire et d’aider ces structures, au même titre
que n’importe quelle autre association proposant une prestation utile
aux habitants de notre cité.
Outre sa méconnaissance chronique des dossiers
parisiens, ce nouveau dérapage confirme la culture rétrograde
et intolérante de la députée maire du XVIIème arrondissement,
qui utilise d’ailleurs ici les vocables de clientélisme
et de copinage évoquant même la générosité
du maire à la mesure de la reconnaissance qu’il attend de
ces associations …
A quel copinage madame de Panafieu fait-elle allusion ? Faudrait-il
en déduire que l’identité personnelle d’un individu
définit mécaniquement ses choix électoraux et citoyens
? On voit à quels extrêmes un mode de raisonnement aussi édifiant
peut conduire, appliqué à telle ou telle composante de la société
parisienne.
Je tiens donc à dénoncer les assertions mensongères de
madame de Panafieu, en lui rappelant que la diversité de Paris est l’une
de ses plus grandes richesses et son esprit d’ouverture, une constante
de son histoire.
Aucun sondage ne sera en tout cas indispensable pour établir la médiocrité
d’un livre dans lequel le narcissisme un peu primaire de l’auteur
n’a d’égal que la vacuité de ses propositions.
10 1 2006 > Mémoire
LGBT : les Archives valident le projet [
e-llico.com ]
A défaut d’un calendrier pour l’ouverture
du Centre des mémoires LGBT Paris / Ile-de-France ( ce
qui n’est décidément pas une bonne nouvelle ),
il faudra se contenter d’une nouvelle ( bonne cette fois ) :
le projet est scientifiquement validé et approuvé par le Centre
départemental des Archives de Paris.
Ce contrôle ( sur la méthodologie et la dimension scientifique
du projet ) avait été demandé il y plusieurs mois par Odette
Christienne, adjointe au maire de Paris en charge du patrimoine, qui entendait
ainsi se prémunir d’éventuelles attaques sur un dossier
qui a connu de nombreux soubresauts.
- J’ai lu, annoté et validé le projet, indique
Agnès Masson, directrice du Centre départemental des Archives
de Paris. C’est un projet très fouillé et très
professionnel, bien argumenté et qui comporte très peu d’erreurs.
C’est ce que j’ai indiqué à Madame Christienne, fin
novembre.
Agnès Masson a d’ailleurs donné son accord pour intégrer
le futur Comité scientifique du Centre.
Fin novembre, le projet a été présenté
à Martine de Boisdeffre, directrice des Archives de France, qui a salué
son intérêt.
Cet adoubement institutionnel est fondamental puisqu’il devrait permettre
de débloquer une subvention du Ministère de la Culture.
2 1 2006 > Enchères
[ gayvox.com ] ...
On m’a raconté une histoire vraie qui m’a fait bondir. Figurez-vous
qu’à l’Est de la France ...
C’est le fait que dans cette ville, une association LGBT et plus, regroupant
quelques 800 adhérents ( excusez du peu ! ), a organisé avant
les fêtes de fin d’année une vente aux enchères d’objets
offerts par les membres de la nobles assemblée et qu’ils ont réussis
à collecter plus de 1.500 € pour soutenir l’activité
Arc-en-ciel !
Si je compare avec la somme récoltée par la vente d’œuvres
artistiques aux enchères organisée au Salon Rainbow Attitude en
2005 au profit de la lutte contre le SIDA, j’ouvre les vannes ( non au
sens de se faire vanner ) de la petite polémique qu’on m’accusera
d’attiser. Je n’en suis pas là. Pour l’instant, je
constate. En déduit qui voudra qui pourra.
J’attendais un exemple pour argumenter mon avis
sur la question d’un échec qui m’a fait mal au ventre.
Aujourd’hui, je peux dire : Besançon plus fort que Paris ! Car,
vous l’avez deviné puisque vous demeurez férus d’histoire,
il s’agit de Besançon.
Pour une fois que je n’évoque pas l’immense,
le prodigieux, l’incalculable Centre d’archives homos de Paris …
Désolé, en 2006, j’ai encore l’intention de sévir
un peu. Histoire de vous redonner le goût de la mise en perspective …
Respectueusement votre Gayvox et chaleureusement réchauffé votre
envie d’indépendance.
1er 1 2006 > Résister
- Vivre la mémoire [ Vincent
Espagne ]
=> Vers un deuxième
acte ?
Au printemps 1994, nous nous retrouvons rue Sedaine à une quinzaine.
Certains ont travaillé longtemps dans ses locaux, d’autres aujourd’hui
y militent. Les plus anciens se souviennent des assemblées générales
du FHAR dans le préfabriqué de l’Ecole des beaux arts, François
montre des photographies des premiers défilés. Sur ses images,
on en reconnaît beaucoup. Certains sont morts, d’autres, on n’a
aucune nouvelle… Les séances du groupe sont graves. L’appel
vient des plus jeunes. Leur génération fait fasse au sida, la
précédente avait du rendre visible la différence. L’homosexualité
devient un vecteur marchand et c’est par celui là même que
se propage le plus facilement le virus. Les homosexuel(e)s s’organisent
en une myriade d’associations et un « centre » tente de les
fédérer. On dépose des logos, des titres de presse. Radio
Fil rose devient FG...
=> Les startellettes
en piste !
En quelques mois de préparation de l’acte 1, (pas grand-chose :
une exposition à Paris puis à Amsterdam en juin, une brochure),
je réalise combien la tâche peut être difficile. A la question
: qui détient les fonds, les épaules se rentrent, les rancoeurs
émergent… Avec tout son art, Audrey nous obtient quelques planches
que Frank Arnal avait crées en 1979.
Le problème, c’est que le projet d’un
Centre d’Archives et de Documentations existe dans les têtes depuis
quelques années. J’en avais déjà
entendu parler dans les anciens locaux du CGL à
quelques mètres du Dupleix ! [ le projet de Centre
d'Archives de la Maison des Homosexualités n'a pas abouti (
malgré les 50.000
francs de subventions du Ministère de la Culture ) ].
Pendant toutes ces années d’agitation égocentrée
( à Pablo, à Jean : n’avez-vous pas le sentiment d’un
immense gâchis ? ), rien ne s’est fait et rien n’est fait
encore, sinon un dossier quelque part dans un bureau du cabinet du Maire de
Paris.
L’institutionnalisation avant l’existence de l’établissement
: en voilà une avancée !
Que sont devenues les archives de Guy Hockeinghem, celles
de Michel Cressole, celles de Gilles Chatelet ? J’apprends que celles
de Gai Pied ( ou du moins ce qu’il en reste ) sèchent dans des
cartons quelque part dans Paris, ( propriété d’un organe
de presse ? )
=> Confisquer
la mémoire, c’est entretenir la discrimination
Depuis, c’est sans cesse que des garçons découvrent avec
stupeur dans ma bibliothèque 3 Milliards de pervers - Grande encyclopédie
des homosexualités (1973) et demandent à entendre mon témoignage,
un petit bout d’histoire, désir très important puisqu’elle
les concerne en premier chef. Et je réalise à chaque fois combien
la confiscation de la mémoire est un acte plus qu’inconsidéré
!
Ne pas faire vivre la mémoire, la rendre visible, c’est la bafouer.
C’est pratiquer une discrimination entre ceux qui savent, ceux qui détiennent
et ceux qui doivent savoir. C’est entretenir la suspicion, voire la honte.
C’est jouer de la spéculation sur un patrimoine collectif.
Aujourd’hui, combien d’entreprises citoyennes
font vivre la mémoire ?
- GKC à Lille [ Centre d'Archives
et de Documentation de Gay Kitsch Camp ] ( gaykitschcamp.com
)
- et celle de Hoang à Vitry sur Seine [
Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBTQ de l'Académie
Gay & Lesbienne ] ( archiveshomo.info
),
- bientôt une à Lyon [ Centre de Ressources
Documentaires Gays et Lesbiennes de la Bibliothèque Municipale de Lyon
( www.bm-lyon.fr
) ].
Des structures, non pas rivales mais complémentaires
avec leur dynamique propre. Tout cela devrait être immédiatement,
de manière permanente et directement visible.
Il s’agit de témoigner des résistances, des luttes, de faire
vivre une culture, ou du moins de tenter la démonstration qu’il
en existe une. C’est rendre visibles les immenses influences, les apports
intellectuels et sociaux, l’histoire d’une communauté qui
n’en est pas vraiment une.
Mais quelle importance à vouloir faire vivre la mémoire, dès
lors que D. ( 25 ans ), revendique le droit à l’indifférence
et qu’il réfute la folle attitude qui, pourtant, le caractérise
?
Je ne peux m’empêcher de lui rappeler ce que les acquis qui sont
les siens aujourd’hui le sont parce qu’avant lui, des folles se
sont battue pour les obtenir. Il n’était question ni de droit à
la différence ou à l’indifférence, mais de celui
à l’existence. Puis, en quelques années, le sida a transformé
nos organisations naissantes. Que sont devenus les mémoires de nos pairs,
de nos amants disparus ? Certes, Les homosexuel(e)s se reproduisent de bouche
à oreille ( Place Saint Ravy, Montpellier, 1980 ) …
=> En 2005,
on pend les homosexuels à quelques heures d’avion
d’ici …
En ces temps de retour de l’ordre moral, le texte/manifeste de Gilles
Chatelet La République
des chiennes ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra
pas est toujours de vigueur.
Pour résister, faire vivre la mémoire. Vers un deuxième
acte ?
Pour l'année 2005 > Nouvelles demandes
de subventions de l'AP CADHP : mairie de Paris, Ministère
de la Culture ...
> CADHP
: les archives au placard ? [ e-llico.com
] 11 4 2005
... Odette Christienne, adjointe au maire en charge de la Mémoire, a
enfin reçu, début avril, après l’annonce de l’initiative
des Verts, de nouvelles informations sur ce dossier délicat.
- Nous avons obtenu un rapport d’activités ainsi qu’un
bilan financier de l’utilisation de leur subvention de 100 000 euros,
explique Patrice Porcheron, directeur de cabinet d’Odette Christienne.
Les responsables du projet nous ont indiqué que le rapport [
le résultat de la phase de préfiguration ] était, pour
le moment, soumis à l’avis d’experts, d’archivistes,
de bibliothécaires pour validation. Une fois entériné par
le conseil d’administration de l’association de préfiguration,
nous recevrons le projet définitif. Nous savons déjà qu’il
comportera un plan de développement à cinq ans et que l’activité
de bibliothèque pour le grand public initialement prévue serait
abandonnée ...
- Il est exact que nous soumettons notre projet à l’avis de professionnels,
explique l’association de préfiguration du CADHP. Une fois,
cette phase achevée, nous remettrons, avant la fin avril, notre rapport
définitif à la mairie de Paris. Il est légitime qu’on
demande des nouvelles du projet. Ce que nous pouvons dire,
c’est que nous avons transmis nos bilans moraux et financiers —
vérifiés par un commissaire aux comptes — à la mairie
de Paris. Nous envisageons d’ailleurs de faire une nouvelle demande de
subvention pour 2005.
Depuis 2002 et le versement d’une subvention de 100 000 euros, l’association
n’a en effet sollicité aucune autre subvention, mais la mairie
annonce déjà la couleur.
Nous n’avons pas eu de demandes en 2004 ni cette année,
explique Patrice Porcheron. De toutes façons, notre enveloppe budgétaire
pour 2005 ne nous permet pas de subventionner de nouveau cette structure. Par
ailleurs, il est inenvisageable que le projet dépende des seules subventions
municipales, ce serait une gestion de fait d’une structure dont je rappelle
qu’elle n’est pas un projet municipal.
Cette situation inquiète-t-elle l’équipe du futur CADHP
? Pas vraiment même si on concède avoir quelques
difficultés à mobiliser des partenaires financiers.
- Nous avons présenté notre projet au ministère de
la Culture qui semble intéressé mais c’est toujours le cas
lorsqu’on ne parle pas encore d’argent. C’est, en revanche,
plus difficile avec des financeurs privés qui, eux, comprennent mal l’intérêt
d’un tel centre.
Début 2005 - Fin 2004 > Engagements
NON respectés : voir Planning
annoncé par l'AP CADHP ...
=> L’histoire
:: Gays : archives enterrées [ nouvelobs.com
] 19 5 2005
Annoncé pour fin 2004, puis début
2005, le projet du futur Centre d’archives et de documentation homosexuel
de Paris (CADHP) n’est toujours pas arrivé sur le bureau d’Odette
Christienne, adjointe de Bertrand Delanoë chargée de la mémoire.
En 2002, la Mairie de Paris accorde une subvention de 100 000 € pour préfigurer
un centre d’archives homosexuel. Polémique dès le début.
Sur la parité du conseil d’administration (aujourd’hui respectée),
sur le président (aujourd’hui remplacé par Stéphane
Martinet), sur l’initiateur du projet et seul salarié de l’association,
Jean Le Bitoux (licencié en avril 2004)… Autant de facteurs qui
ralentissent les travaux.
Aujourd’hui, les 100 000 € sont épuisés, le local qui
a servi de siège à l’association a fermé le 15 janvier
dernier.
Quant au rapport de faisabilité, on ne finit plus d’attendre ce
qu’il va préconiser. Stéphane Martinet assure qu’il
sera remis très prochainement à l’Hôtel de
Ville. La Mairie, qui n’a aucune envie de faire de vagues, estime qu’elle
n’en est plus à quelques semaines près ...
Mais il reste encore beaucoup de questions en suspens, notamment sur son financement.
Le dossier embarrasse la municipalité face à l’embourbement
de la situation au fil des mois. Avec le risque, à force de jouer à
l’Arlésienne, que le futur CADHP ne tourne au Titanic.
Début 2005 - Fin 2004 > Ne pouvant
plus payer le loyer, l'AP CADHP rend son local : la subvention
de 100.000 euros accordée par la Mairie de Paris a été
totalement consommée ...
> Archives
Homosexuelles : Lyon vient d'ouvrir son centre, Paris est à la traîne
[ tetu.com ] 18 5 2005
=> C'est en définitive à Lyon que le premier centre de ressources
documentaires gay et lesbiennes français voit le jour. D'initiative institutionnelle,
il a été s'installé officiellement le 16 mai dans les locaux
de la Bibliothèque municipale de Lyon ...
C'est le Fond Chomarat, qui rassemble déjà plus de 10.000 documents
... ainsi que les actes des Assises de la Mémoire qui se tiennent chaque
année à Lyon depuis 2002 ...
=> Pendant
ce temps à Paris, et plus de deux ans après le versement
de la subvention par la mairie de Paris, la première étape, dite
de préfiguration, de la création du centre d'Archives
homosexuelles (CADHP) s'achève enfin.
Son président, Stéphane Martinet, a annoncé comme imminent
(comprendre avant la fin du mois de mai) le rendu de son rapport à la
mairie de Paris, à la région Ile-de-France et au ministère
de la Culture.
Votée fin 2002, versée au mois de janvier
suivant,
- Chaque centime a été dépensé de façon
juste, affirme le trésorier du CADHP, Charles Myara, qui rappelle
que les comptes ont été certifiés.
Un local dans le Marais (que le CADHP a rendu
en décembre dernier, ne pouvant plus payer le loyer) et deux employés
successifs pour mener les groupes de réflexion auront suffi à
consommer le crédit.
Alors que certains, tels le groupe des Verts à la mairie de Paris, s'impatientent,
et que d'autres dénoncent les conflits de personnes entre l'inter-LGBT
et le CGL, Stéphane Martinet assure que cette période (30 mois)
a été nécessaire pour définir un projet à
long terme.
Dès le départ, cette subvention devait uniquement servir
aux premières analyses et à la définition des objectifs,
assure-t-il ...
Début 2005 - Fin 2004 > Téléphones
coupés et local rendu alors que : L’ouverture au
public est prévu pour 2005 ...
> Centre
d’Archives : ouverture en 2005 [ e-llico.com
] 5 1 2004
Aggiornamento pour le Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles
de Paris. Le CADHP est désormais un Carrefour de toutes les archives
et un Centre de toutes les histoires. L’ouverture
au public est prévu pour 2005.
C’est à un véritable aggiornamento qu’a procédé
l’équipe du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles
de Paris (CADHP) ces derniers mois. Le CADHP est donc désormais un Carrefour
de toutes les archives et un Centre de toutes
les histoires.
Histoire d’enterrer la polémique, la nouvelle équipe
précise dans un document de travail que Cette histoire est celle
des lesbiennes, des gays, des bis et des trans. C’est une histoire globale
d’émancipation sociale et psychologique face à la condamnation
morale et normalisatrice, le pouvoir des lois et l’obsession des médecins.
Nos histoires d’émancipation sont parfois croisées, souvent
parallèles.
Pour le moment, le projet en est toujours à la phase de préfiguration.
- L’équipe qui ne compte qu’un salarié [
Jean le Bitoux, directeur et principal initiateur du projet ] travaille
à la rédaction d’un projet définitif qui devrait
être présenté en septembre 2004, explique Stéphane
Martinet, président de l’Association de Préfiguration du
CADHP.
- " Nous chercherons un local nous permettant
d’accueillir le public fin 2004 pour une ouverture en 2005.
"
Côté finances, l’association vit encore
sur la subvention de 100.000 euros votée par la Mairie de Paris en 2002.
- Nous n’avons pas fait de nouvelle demande de subvention en 2003,
précise Stéphane Martinet. Mais nous
le ferons en 2004. Pour le moment, nous imaginons le Centre idéal et
après il s’agira d’être pragmatiques en fonction de
nos moyens. Dès février 2004, un site internet renouvelé
permettra d’être informé de l’avancement de notre projet.
Depuis Fin 2004 > Toujours rien de l'Etude
de faisabilité alors que l'AP CADHP a promis : Nous publierons
nos conclusions fin 2004 ...
=> Centre
d'Archives Homos : l'erreur de casting [
Têtu ] 10 2004 ...
Le Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités Parisien
(CADHP), dont la création a été annoncée par la
Mairie de Paris en 2002, continue de faire parler de lui.
Son unique salarié, Jean Le Bitoux, figure de la communauté homosexuelle,
vient en effet d'être licencié. Et on ignore encore l'état
réel d'avancement du projet.
Pourtant, l'Association du CADHP, présidée depuis un an par Stéphane
Martinet, avait été adoubée par la Mairie de Paris, qui
lui a accordé en septembre 2002 une subvention de 100.000 €.
Stéphane Martinet ne se risque pas à annoncer
une date d'ouverture :
- Nous sommes en phase de préfiguration. Nous publierons
nos conclusions fin 2004 ...
Face à lui, Phan Hoàng, ex-libraire et président de l'Académie
Gaie et Lesbienne depuis 2001, dispose de 30.000 documents, qu'il stocke chez
lui.
- Qu'on me donne un local, suggère-t-il. Je peux ouvrir
les portes d'un Centre en moins d'un mois. Quinze bénévoles travaillent
avec moi, j'ai les étagères et le fonds ; j'ai juste besoin du
lieu assure-t-il ...
Son licenciement, Jean Le Bitoux, salarié pendant deux ans, l'a demandé
contraint et forcé, parce qu'il était urgent de modifier la
façon de travailler. De son propre aveu, l'ex-journaliste de Gai
Pied n'était pas qualifié pour le poste qu'il occupait.
Pourquoi l'avoir compris si tard et, surtout, qu'a-t-il fait pendant deux ans
? Mystère... Interrogé par Têtu, il dit avoir beaucoup
donné. Mais, comme il attaque son ex-employeur au tribunal des prud'hommes
suite à ce licenciement, il ne donne pas de détails sur son bilan
...
Pour Phan Hoàng, c'est le monde à l'envers : Comment faire
un Centre d'Archives sans archives ?
ArchiQ, qui regroupe les associations Archilesb, Vigitrans et Loppataq, a dénoncé
la situation dans un rapport intitulé La fièvre des archives.
Par la voix de Marie-Hélène Bourcier, ces militants rappelent
la force de la mémoire vivante, qui a fait la légitimité
des centres d'archives américains ...
Mais Stéphane Martinet n'entend pas révéler
avant plusieurs mois le fruit de ses réflexions. Après avoir préfiguré,
il va donc... préfigurer, tout en demandant d'autres subventions, pour
la recherche de locaux, l'appel aux dons et aux legs. Les premiers 100 000 €
ne sont pas consommés, mais mon rôle est de prévoir.
Odette Christienne, adjointe au maire de Paris chargée de la mémoire,
du monde combattant et des archives, sollicitée à plusieurs reprises,
n'a pas souhaité répondre aux questions de Têtu.
Alors, quand Stéphane Martinet affirme que ses connexions dans le milieu
culturel et politique servent le projet, on ne demande qu'à le croire...
A la tête d'un prestigieux conseil d'administration, où l'on retrouve
entre autres personnalités l'historienne Florence Tamagne et l'auteur
Geneviève Pastre, le pro du réseau va aussi devoir prendre en
compte la militance quotidienne.
Car Phan Hoàng, sans titre ni prestige, entend bien transformer son incomparable
collection en œuvre utile.
Depuis 2003 > Engagement AP CADHP toujours
pas réalisé : " Un état d'avancement
du projet sera régulièrement présenté devant le
Conseil de l'Inter-LGBT ... "
> Archives
Gay : l'Inter-LGBT contre la polémique [
e-llico.com ] 13 1 2003
L’Inter-LGBT intervient à son tour dans la polémique sur
le Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles.
"L'Inter-LGBT a souhaité la création d'un Centre d'archives
et de documentation, sur l'ensemble des minorités sexuelles, qui s'inscrive
résolument dans la société : par la mise en place d'un
service de documentation ouvert à toutes et à tous, par le recueil
d'archives de diverses sources, sans exclusion, par la valorisation des documents
d'une histoire fragile et méconnue. Elle exprime sa satisfaction d'avoir
vu ce souhait concrétisé par le projet de l'Association de Préfiguration
du Centre, animée par Christopher Miles, Florence Tamagne et Jean Le
Bitoux, et se réjouit du soutien apporté par la Ville [
de Paris ] à ce projet ".
L'Inter-LGBT regrette la polémique née autour de la pétition
Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes dans le projet du futur Centre
de documentation et d'archives homosexuelles de Paris qui lui a notamment
été adressée, ainsi que l'exploitation qui en a été
faite dans la presse.
Afin d'en savoir plus, et de connaître les explications
des premiers intéressés, Jean Le Bitoux, co-initiateur du projet
du CADHP a été invité lors du dernier Conseil. Il
a ainsi pu réaffirmer que le projet, aujourd'hui dans sa phase de préfiguration,
était ouvert à toutes les contributions, et que, contrairement
aux affirmations erronées de la pétition, la composition du comité
scientifique du Centre reflétait une réelle mixité, et
s'approcherait de la parité dans les prochains mois.
Un état d'avancement du projet sera régulièrement
présenté devant le Conseil de l'Inter-LGBT. L'Inter-LGBT
rappelle son souci constant d'une concertation entre les différentes
composantes du mouvement lesbien, gai, bi et trans. Elle appuie en particulier
les démarches constructives de la Coordination Lesbienne en France, des
Archives Lesbiennes et du Collectif Existrans vis-à-vis du CADHP afin
de s'en rapprocher et de proposer de nouvelles contributions au projet.
L'Inter-LGBT se déclare " disponible, si cela
s'avérait nécessaire, pour poursuivre la discussion avec les différents
protagonistes. Elle souhaite que cesse la polémique qui jette le discrédit
sur l'ensemble du mouvement LGBT afin que le projet du CADHP puisse se développer
dans la sérénité et dans le respect des principes de neutralité
et de pluralité qu'il s'est donné ".
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