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Analyse Projet Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris APCADHP
citations à caractère critique, polémique, pédagogique et/ou scientifique des informations

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31 3 au 1er 4 2006 > par [ Bibliothèque Municipale de Lyon ] 30 Boulevard Vivier-Merle - 69003 Lyon
# http://www.bm-lyon.fr/actualites/ memoire_gay_lesbienne.pdf
# Michel Chomarat : 04.72.56.74.03 michel.chomarat[AT]mairie-lyon.fr
# http://www.archiveshomo.info/ polemique_cadhp/ 60331-programme_assises.rtf

5èmes Assises Internationales de la Mémoire Gay & Lesbienne

La visibilité historique des transgenres

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[ Contribution de ] Armand Hotimsky :
- Président-Fondateur du CARITIG, Paris [ www.caritig.org/ ]
- Organisateur de la pré-conférence transgenre de l'ILGA à Genève [ www.ilga.org/ ]

Nous sommes le genre humain
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En 1987, l'émission phare de la télévision « Les dossiers de l'écran » d'Armand Jammot consacre une soirée à la transsexualité, sujet rarement abordé à l'époque.

Lors du débat, Coccinelle, première transsexuelle connue qui défraya la chronique dans les années soixante avec son mariage à l'église, annonça tout de go : « Nous sommes les femmes de l'an 2000 ».

Si les femmes de l'an 2000 ne sont pas toutes transsexuelles, on peut néanmoins affirmer que l'entrée dans ce nouveau siècle affirme le début de la visibilité des personnes transgenres.
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Et pourtant le phénomène transgenre n'est pas nouveau, ainsi les Assises [ Internationales de la Mémoire Gay & Lesbienne ] nous donneront l'opportunité de découvrir la bande annonce d'un film en cours de tournage, « My husband Lily » qui raconte l'incroyable histoire du couple danois Weigener : le mari Einar fut la première personne qui obtint l'accord d'un médecin reconnu, Magnus Hirschfeld, pour être opéré, nous sommes en 1930.

Des années 50 à 80, la seule visibilité des transsexuelles passait par le prisme du spectacle, et certaines y trouvèrent la gloire : Coccinelle, April Ashley, Marie-France et Bambi pour en citer quelques-unes.

Bambi, aujourd'hui Marie-Pierre Ysser nous offrira l'honneur de sa présence, elle nous contera l'époque mémorable du Carrousel, mais aussi les difficultés avec la police alors particulièrement tatillonne.

La projection du film d'Isabelle de Mascolo, « Portrait d’une femme pas ordinaire » qui fait témoigner sa tante prénommée France, deviendra compléter notre découverte du monde de la nuit. France de Mascolo perpétue cette tradition du cabaret, elle nous apportera ainsi un regard actualisé.
.

Cependant la transsexualité concerne aussi des hommes, du moins, pour être plus précis, des femmes ( à l'état-civil ) qui sont devenues des hommes ( leur identité de genre ).

James Greenest le leader incontesté du mouvement transgenre.

Il nous témoignera son engagement commencé en 1988 auprès de Lou Sullivan qui fut le fondateur, à San Francisco, de la première organisation internationale spécifique pour les FTM ( Female To Male ) et expliquera sa participation aux grandes évolutions des droits des personnes transgenres aux États-unis mais également à l'étranger ; entre autre, comment sa médiatisation au Japon a aidé ce pays à évoluer très rapidement.

C'est justement à Tokyo qu'Aya Kamikawa a été élue conseillère municipale en avril 2003.

Elle nous donnera à découvrir l'histoire d'un Japon surprenant qui en l'espace d'une dizaine d'années a autorisé les opérations de changement de sexe, voté une loi permettant le changement d'état civil et compte aujourd'hui parmi ses vedettes de nombreuses personnes transsexuelles.
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C'est également dans la politique que Tamara Adrian, Professeur de Droit à Caracas au Venezuela, a décidé de se battre pour faire évoluer les droits des minorités sexuelles.

Pourtant, son expérience viendra en opposition à celle d'Aya Kamikawa, Tamara Adrian ayant été victime d'une véritable cabale.
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En l'espace d'une vingtaine d'années, la visibilité des transgenres a émergé. Cette émergence trouve d'ailleurs son paroxysme alors qu'au moment même où auront lieu ces Assises, à Genève se tiendra la conférence mondiale de l'ILGA ( International Lesbian and Gay Association ).

Et cette année, pour la première fois, une journée entière sera dévolue à la question transgenre. Le lundi 27 mars, des personnes transgenres des quatre coins de la planète se rencontreront afin de produire une déclaration auprès de l'ONU pour que les droits des transgenres soient enfin reconnus.

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Programme :

Vendredi 31 mars 2006

# 18 H. 30 > Lancement officiel par :
- Sabiha Ahmine, Adjointe au Maire de Lyon, déléguée à l’intégration et aux droits des citoyens
- Patrick Bazin, Directeur de la Bibliothèque municipale de Lyon
- Michel Chomarat, Chargé de Mission « Mémoire » à l’Hôtel de Ville de Lyon
- Armand Hotimsky, Fondateur du CARITIG ( Centre d’Aide, de Recherche et d’Information sur la Transsexualité et l’Identité de Genre), Paris

# 19 H. > Projection de deux films :
- En première mondiale : « My husband Lily », bande-annonce du film ( non achevé ) de Nicolaj Pors ( Danemark )
Cette bande-annonce nous permet de découvrir des photos et peintures inédites réalisées en 1926 par Gerda Weigener, épouse de Einar Weigener devenu Lily Elbe en 1930 ( 7 minutes ).
Débat avec Armand Hotimsky
- « Portrait d’une femme pas ordinaire », par Isabelle de Mascolo, 2001
C’est l’histoire pas ordinaire de France ( tante de la réalisatrice Isabelle de Mascolo ), une femme qui a d’abord été un homme.
« Portrait d’une femme pas ordinaire » est le récit de la vie d’un adolescent puis d’un jeune homme qui se sentait femme jusqu’à changer d’identité sexuelle avec l’aide d’une famille infaillible ( 46 minutes ).
Débat avec la réalisatrice Isabelle de Mascolo et France de Mascolo ( sous réserve )
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Samedi 1er avril 2006

# 10 H. 30 > « C’était la première visibilité » spectacles & cabarets :
Table ronde avec Marie-Pier Ysser, plus connue sous le nom de Bambi, célèbre artiste française au Caroussel, auteur du livre « J’inventais ma vie » ( éditions Osmondes ) et France de Mascolo ( sous réserve ).

# 14 H. 30 > « Visibilité des FTMs » [ FTM : Female To Male = Femme devenant Homme ] :
Table ronde avec Jamison Green ( San Francisco ), auteur du livre « Becoming a Visible Man » ( Vanderbilt University Press ), ancien président de l’association FTM International, qui nous parlera de la visibilité des FTMs dans l’histoire du mouvement transgenre.

# 16 H. > Pause

# 16 H. 30 > « Visibilité des transgenres en politique » :
Table ronde avec Tamara Adrian, Professeur de Droit à l’Université de Caracas ( Venezuela ), qui a souhaité se présenter à des élections pour faire évoluer les droits de l'homme dans son pays et, en particulier, ceux concernant les droits des femmes et les droits des personnes transgenres ; néanmoins elle a rencontré certaines difficultés qu’elle viendra nous évoquer, et Aya Kamikawa, conseillère municipale de la ville de Tokyo, première élue transsexuelle au Japon, qui nous parlera de la rapide évolution des droits des personnes transgenres au Japon et de son combat pour se présenter à des élections municipales.

# 17 H. 30 > Clôture des Assises 2006 par :
- Patrice Béghain, Adjoint au Maire de Lyon, délégué à la Culture et au Patrimoine
- et Patrick Bazin [ Directeur de la Bibliothèque de la Part-Dieu ]
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2006

Assises internationales de la Mémoire gay et lesbienne
Bibliothèque Municipale de Lyon
Centre de Ressources Documentaires gays et lesbiennes
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31 3 au 1er 4 2006 > 5èmes Assises Internationales de la Mémoire Gay & Lesbienne [ Bibliothèque Municipale de Lyon ]
=> La visibilité historique des transgenres
> Vendredi 31 mars 2006
# 18 H. 30 > Lancement officiel par :
- Sabiha Ahmine, Adjointe au Maire de Lyon, déléguée à l’intégration et aux droits des citoyens
- Patrick Bazin, Directeur de la Bibliothèque municipale de Lyon
- Michel Chomarat, Chargé de Mission Mémoire à l’Hôtel de Ville de Lyon
- Armand Hotimsky, Fondateur du CARITIG ( Centre d’Aide, de Recherche et d’Information sur la Transsexualité et l’Identité de Genre), Paris
# 19 H. > Projection de deux films :
- En première mondiale : My husband Lily, bande-annonce du film ( non achevé ) de Nicolaj Pors ( Danemark )
Cette bande-annonce nous permet de découvrir des photos et peintures inédites réalisées en 1926 par Gerda Weigener, épouse de Einar Weigener devenu Lily Elbe en 1930 ( 7 minutes ).
Débat avec Armand Hotimsky
- Portrait d’une femme pas ordinaire, par Isabelle de Mascolo, 2001
C’est l’histoire pas ordinaire de France ( tante de la réalisatrice Isabelle de Mascolo ), une femme qui a d’abord été un homme.
Portrait d’une femme pas ordinaire est le récit de la vie d’un adolescent puis d’un jeune homme qui se sentait femme jusqu’à changer d’identité sexuelle avec l’aide d’une famille infaillible ( 46 minutes ).
Débat avec la réalisatrice Isabelle de Mascolo et France de Mascolo ( sous réserve )
> Samedi 1er avril 2006
# 10 H. 30 > C’était la première visibilité spectacles & cabarets :
Table ronde avec Marie-Pier Ysser, plus connue sous le nom de Bambi, célèbre artiste française au Caroussel, auteur du livre J’inventais ma vie ( éditions Osmondes ) et France de Mascolo ( sous réserve ).
# 14 H. 30 > Visibilité des FTMs [ Female To Male = Femme devenant Homme ] :
Table ronde avec Jamison Green ( San Francisco ), auteur du livre Becoming a Visible Man ( Vanderbilt University Press ), ancien président de l’association FTM International, qui nous parlera de la visibilité des FTMs dans l’histoire du mouvement transgenre.
# 16 H. > Pause
# 16 H. 30 > Visibilité des transgenres en politique :
Table ronde avec Tamara Adrian, Professeur de Droit à l’Université de Caracas ( Venezuela ), qui a souhaité se présenter à des élections pour faire évoluer les droits de l'homme dans son pays et, en particulier, ceux concernant les droits des femmes et les droits des personnes transgenres ; néanmoins elle a rencontré certaines difficultés qu’elle viendra nous évoquer, et Aya Kamikawa, conseillère municipale de la ville de Tokyo, première élue transsexuelle au Japon, qui nous parlera de la rapide évolution des droits des personnes transgenres au Japon et de son combat pour se présenter à des élections municipales.
# 17 H. 30 > Clôture des Assises 2006 par :
- Patrice Béghain, Adjoint au Maire de Lyon, délégué à la Culture et au Patrimoine
- et Patrick Bazin [ Directeur de la Bibliothèque de la Part-Dieu ]
=> Nous sommes le genre humain [ Armand Hotimsky ]
En 1987, l'émission phare de la télévision Les dossiers de l'écran d'Armand Jammot consacre une soirée à la transsexualité, sujet rarement abordé à l'époque.
Lors du débat, Coccinelle, première transsexuelle connue qui défraya la chronique dans les années soixante avec son mariage à l'église, annonça tout de go : Nous sommes les femmes de l'an 2000. Si les femmes de l'an 2000 ne sont pas toutes transsexuelles, on peut néanmoins affirmer que l'entrée dans ce nouveau siècle affirme le début de la visibilité des personnes transgenres.
Et pourtant le phénomène transgenre n'est pas nouveau, ainsi les Assises [ Internationales de la Mémoire Gay & Lesbienne ] nous donneront l'opportunité de découvrir la bande annonce d'un film en cours de tournage, My husband Lily qui raconte l'incroyable histoire du couple danois Weigener : le mari Einar fut la première personne qui obtint l'accord d'un médecin reconnu, Magnus Hirschfeld, pour être opéré, nous sommes en 1930.
Des années 50 à 80, la seule visibilité des transsexuelles passait par le prisme du spectacle, et certaines y trouvèrent la gloire : Coccinelle, April Ashley, Marie-France et Bambi pour en citer quelques-unes. Bambi, aujourd'hui Marie-Pierre Ysser nous offrira l'honneur de sa présence, elle nous contera l'époque mémorable du Carrousel, mais aussi les difficultés avec la police alors particulièrement tatillonne.
La projection du film d'Isabelle de Mascolo, Portrait d’une femme pas ordinaire qui fait témoigner sa tante prénommée France, deviendra compléter notre découverte du monde de la nuit. France de Mascolo perpétue cette tradition du cabaret, elle nous apportera ainsi un regard actualisé.
Cependant la transsexualité concerne aussi des hommes, du moins, pour être plus précis, des femmes ( à l'état-civil ) qui sont devenues des hommes ( leur identité de genre ).
James Greenest le leader incontesté du mouvement transgenre. Il nous témoignera son engagement commencé en 1988 auprès de Lou Sullivan qui fut le fondateur, à San Francisco, de la première organisation internationale spécifique pour les FTM ( Female To Male ) et expliquera sa participation aux grandes évolutions des droits des personnes transgenres aux États-unis mais également à l'étranger ; entre autre, comment sa médiatisation au Japon a aidé ce pays à évoluer très rapidement.
C'est justement à Tokyo qu'Aya Kamikawa a été élue conseillère municipale en avril 2003. Elle nous donnera à découvrir l'histoire d'un Japon surprenant qui en l'espace d'une dizaine d'années a autorisé les opérations de changement de sexe, voté une loi permettant le changement d'état civil et compte aujourd'hui parmi ses vedettes de nombreuses personnes transsexuelles.
C'est également dans la politique que Tamara Adrian, Professeur de Droit à Caracas au Venezuela, a décidé de se battre pour faire évoluer les droits des minorités sexuelles. Pourtant, son expérience viendra en opposition à celle d'Aya Kamikawa, Tamara Adrian ayant été victime d'une véritable cabale.
En l'espace d'une vingtaine d'années, la visibilité des transgenres a émergé. Cette émergence trouve d'ailleurs son paroxysme alors qu'au moment même où auront lieu ces Assises, à Genève se tiendra la conférence mondiale de l'ILGA ( International Lesbian and Gay Association ).
Et cette année, pour la première fois, une journée entière sera dévolue à la question transgenre. Le lundi 27 mars, des personnes transgenres des quatre coins de la planète se rencontreront afin de produire une déclaration auprès de l'ONU pour que les droits des transgenres soient enfin reconnus.

22 3 2006 > Polémique autour d’une cérémonie à la mémoire de Pierre Seel [ france.qrd.org ]
=> plus d'information : [ voir ] dossier La Déportation des homosexuels
=> Communiqué Triangles Roses [ et du Mémorial de la Déportation Homosexuelle ( MDH ) ]
Une cérémonie en hommage à la disparition de Pierre Seel, unique déporté homosexuel officiellement reconnu en France, décédé en novembre 2005, se déroulera le 31 mars à l’Arc de Triomphe, à Paris, à l’initiative des Oubliés de la Mémoire, dans le cadre du ravivage de la Flamme et en présence de la chorale gay Mélo’Men.
A cette occasion, les auteurs du site Triangles Roses et les responsables du Mémorial de la Déportation Homosexuelle souhaitent faire savoir qu’ils se désolidarisent totalement de cette manifestation qui, selon eux, ne peut être que dommageable aux objectifs de mémoire qu’ils poursuivent.
Ils ne participeront - ni n’inviteront à participer - à aucun ravivage de Flamme et autre cérémonie de ce type, et insistent sur leur volonté de se dissocier d’une organisation, les Oubliés de la Mémoire [ pagesperso.aol.fr/ devoiretmemoire/ achdm.html ], dont ils contestent la représentativité, la pertinence des analyses et la légitimité des moyens.
Cordialement, Le Webmaster de Triangles Roses : triangles-roses.org

22 3 2006 > Rififi autour du ravivage de la flamme et de la cérémonie en hommage à Pierre Seel [ citegay.com ]
Les auteurs du site Triangles Roses et les responsables du Mémorial de la Déportation Homosexuelle [ MDH ] s'opposent aux Oublié(e)s de la Mémoire ...
Au-delà de la querelle et des oppositions militantes, le conflit opposant les auteurs du site Triangles Roses, rejoints par les responsables du Mémorial de la Déportation Homosexuelle, contre les OubliéEs de la Mémoire est significatif des difficultés à traiter un sujet historique, mémoriel et symboliquement fort comme celui de la reconnaissance de la déportation homosexuelle et du devoir de mémoire envers les victimes.
En l'espèce, et alors que la communauté LGBT dénonçait unanimement l'ostracisme dont elle était victime dans le cadre des cérémonies liées à la déportation et aux souvenirs des victimes du régime nazi, ces associations, qui appelaient à la reconnaissance pleine et entière des cas de déportations d'homosexuels et victimes gaies du régime hitlérien, s'opposent dans la forme et au fond à une cérémonie de ravivage de la Flamme sous l'Arc de Triomphe et qui vise à saluer la mémoire de Pierre Seel, unique déporté homosexuel officiellement reconnu en France, décédé en novembre 2005.
Cette opposition pourrait paraître incongrue relativement à une cérémonie qui se veut militante et historique pour autant elle illustre un devoir tout aussi important que celui de mémoire qui est celui a forciori du strict respect des données historiques et d'un usage raisonné des symboles.
A l'invitation du Comité de la Flamme sous l'Arc de Triomphe, Les Oublié(e)s de la Mémoire, association civile homosexuelle du devoir de mémoire, ravivera la Flamme du Souvenir le vendredi 31 mars 2006 à 18h.30 à l'Arc de Triomphe.
A cette occasion, un hommage sera rendu à Pierre Seel, déporté français politique pour motif d'homosexualité, disparu en novembre 2005, par un dépôt de gerbe sur la tombe du Soldat Inconnu.
Le groupe Mélo'Men interprètera, à l'issue du dépôt de gerbes sur la tombe du Soldat Inconnu, le Chant des Marais, hymne européen de la déportation, créé en 1933 dans le camp de concentration nazi de Boergermoor.
Cette initiative n'est pas au goût des auteurs du site Triangles Roses et des responsables du Mémorial de la Déportation Homosexuelle qui indiquent souhaiter faire savoir :
- qu'ils se désolidarisent totalement de cette manifestation qui, selon eux, ne peut être que dommageable aux objectifs de mémoire qu'ils poursuivent. Ils ne participeront - ni n'inviteront à participer -à aucun " ravivage de Flamme " et autre cérémonie de ce type, et insistent sur leur volonté de se dissocier d'une organisation, les Oubliés de la Mémoire, dont ils contestent la représentativité, la pertinence des analyses et la légitimité des moyens.
Joint par Cité Gay, Franck Zanni, responsable du site Triangles Roses explique cette position :
- Au-delà d'un contentieux purement associatif, il s'agit d'une opposition profonde concernant une association ( NDR : les Oublié(e)s de la Mémoire ) très " Anciens combattants ", dont le symbole même, un triangle rose avec les couleurs bleu-blanc-rouge, travestit historiquement la mémoire.
Franck Zanni s'oppose également à l'action même du ravivage de la Flamme, qui historiquement, à ses yeux, n'a pas de sens pour des victimes civiles et dont la forme militaire ne correspond pas à une action pédagogique comme serait celle de l'apposition de plaques commémoratives dans les camps.
Triangles Roses dénonce également le nom Oublié(e)s de la Mémoire, " fourre-tout historique et intellectuel ".
A l'inverse, Philippe Couillet, joint également, refuse cette analyse :
- Nous ne sommes pas polémistes, nous ne sommes pas concurrentiels, on essaie d'avancer. C'est peut être cela qui gène, le travail fait depuis trois ans par notre action. Nous acceptons toute critique pour autant.
Sur les motifs opposés, Philippe Couillet avance que les questions liées à la déportation homosexuelle sont du ressort même du ministère délégué aux anciens combattants et des administrations liées et que l'utilisation du drapeau tricolore est justement un acte militant, démocratique, visant à sa réappropriation par tous, et non aux seuls partis politiques d'extrême droite.
Les Oublié(e)s de la Mémoire rappellent également que la Flamme est celle également de l'espérance et de l'avenir, ne réunissant pas seulement les combattants mais aussi les victimes.
Philippe Couillet annonce la venue d'une quarantaine de participants et, sous réserve, celle de la veuve de Pierre Seel, ainsi que la participation d'une représentante du ministère délégué aux anciens combattants, de Valérie Pécresse, députée et porte-parole de l'UMP, et de Roger Madec, sénateur maire PS du 19ème arrondissement.
Les participants sont priés d'arriver à 17h.30, Angle rue Balzac / Avenue des Champs Elysées, tenue de ville sombre et décorations.
A l'opposé, Triangles Roses et le Mémorial de la Déportation Homosexuelle préparent également une cérémonie à la mémoire de Pierre Seel, avec la participation annoncée par Franck Zanni de Bertrand Delanoë, pour un hommage centré sur Pierre et le legs qu'il a fait à la génération actuelle.

21 3 2006 > Pierre Seel : hommage de Melo’Men à l’Arc de Triomphe [ e-llico.com ]
Une cérémonie en hommage à la disparition de Pierre Seel, unique déporté homosexuel officiellement reconnu en France, décédé en novembre 2005, se déroulera le 31 mars à l’Arc de Triomphe à Paris à l'initiative des Oubliés de la Mémoire et en présence de la chorale gay Mélo’Men.
La cérémonie prendra place dans le cadre du ravivage de la Flamme à 18h.30 ( rendez-vous des participants à 17h.45 à l'angle de l'avenue de Friedland et des Champs-Elysées ).
Le groupe Mélo’Men interprètera, à l’issue du dépôt de gerbes sur la Tombe du Soldat Inconnu, le Chant des Marais, hymne européen de la déportation, créé en 1933 dans le camp de concentration nazi de Boergermoor.

16 au 22 3 2006 > supplément Paris île de France [ Le Nouvel Observateur ]
=> Ici et là : " Je suis l'homme le plus attaqué du monde "
Bertrand Delanoë se sent mal aimé après une émission de télé et un livre à charge.
=> Brèves : Arlésienne
ArchiQ, collectif homosexuel et Queer s’impatientent : où en est le projet du Centre d’Archives Homosexuelles de Paris ( CAHP ), pour lequel une subvention de 100.000 euros a été accordée par la Mairie [ de Paris ] en 2002 ?
Un Rapport de préfiguration a péniblement été rendu en 2005 avec deux ans de retard.
Selon Stéphane Martinet, conseiller PS du 11 e chargé de suivre le projet
[ voir ( # ) ] : le Rapport, validé par les Archives départementales, est actuellement examiné par les Archives nationales. Mais le temps des archives est lent.
Très lent même, et très cher.

[ NDLC : ( # ) Stéphane Martinet, conseiller PS du 11 e chargé de suivre le projet
Il est en réalité :
- président de l'AP-CADHP ( Association de l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives Homosexuelles de Paris ),
- adjoint au maire du 11ème d'arrondissement ( chargé de la décentralisation, relation avec la Mairie centrale et des marchés publics ),
- Conseiller culturel au Conseil Régional d'Ile de France
- et ancien président de HES ( Homosexualités Et Socialisme ) ]
=> 3 questions à Christophe Girard, PS ( ex Verts ), adjoint au maire de Paris, chargé de la culture : " J’ai envie d’être député à Paris "
# Est-il exact que vous souhaitez une circonscription aux élections législatives en tant qu’homosexuel ?
- J’ai effectivement envie d’être député. A Paris, si possible, pour prendre ma part dans la bataille de 2008. J’ai écrit en ce sens au maire et à Patrick Bloche [ président du groupe PS que Christophe Girard a rallié en 2005, ndlr ]. Je constate que la parité hommes-femmes va enfin être respectée. C’est très bien. Mais il ne m’a pas échappé, en tant qu’élu de gauche, que l’homosexualité passe toujours à la trappe. Je plaide pour une visibilité saine et tranquille comme celle de Bertrand Delanoë. Il n’est pas question de quotas. Mais je trouve étrange qu’à l’Assemblée nationale, aucun élu n’assume son homosexualité. Assumer c’est faire avancer l’égalité des droits, en pensant aux plus fragiles.
# Vous considérez qu’il faut une politique homosexuelle ?
- Non, ce n’est pas un programme d’être homosexuel. Le but n’est pas de faire un parti homosexuel. Je n’en ferai pas un cheval de bataille. Mais assumer, c’est inciter les jeunes, victimes d’homophobie, à relever la tête et à porter plainte. Ne faisons pas semblant de croire que l’homophobie n’existe pas. J’ai remercié le président Chirac d’avoir prononcé ce mot en inaugurant la Maison de la mixité le 8 mars. Je rêve du jour où l’homosexualité sera un non-sujet.
# Vous soutenez donc aussi une représentation des minorités dites « visibles » ?
- Je crois que tout le monde a compris que c’était indispensable. Même si la nomination d’un présentateur noir à la télévision a donné lieu à des commentaires invraisemblables. Aux législatives, on verra bien si on n’a que Malek Boutih ou plus …

13 3 2006 > 100.000 euros envolés, 800.000 euros pour quoi faire ?
Centre d'Archives Homosexuelles de la Ville de Paris : on ne change pas une équipe qui coûte ...
[ ArchiQ ]
Suite aux déclarations de Mr Martinet, président de AP-CADHP ( Association de Préfiguration du Centre d'Archives Homosexuelles de Paris ) dans tetu.com, ArchiQ, groupe d'action et de réflexion sur les archives LGBTQ (ex Archilesb! et VigiTrans ) tient à préciser :
- que le Rapport / projet du CADHP n'a aucunement été expertisé ou validé par les Archives Départementales de la Ville de Paris et encore moins par les Archives Nationales ( et pour cause ... )
Non seulement l'AP - CADHP a échoué dans la mission qu'elle s'était confiée mais dans ce Rapport de préfiguration non validé scientifiquement, l'Association ose demander des financements pour les mêmes objectifs qui n'ont pas été atteints ( recrutement de l'équipe, concertation avec les associations et lieux - ressources ... ) et qui avaient été fixés pour 2003.
Le tout sans date d'ouverture pour le Centre d'Archives.
Mr Martinet ne répond pas sur l'aspect financier mais il est légitime de demander des comptes sur la gestion de la subvention de 100.000 euros de la Mairie de Paris ( dans sa partie salaires notamment ), sur le manque de résultats passés ( 2002 - 2005 ) et sur l'avenir du Centre.
A quoi ont servi les salariés ( [ Jean ] Le Bitoux, [ Patrick LaFollie ] La Folie ) chargé des acquisitions ou d'archiver sans archives ? Pourquoi ont-ils été renvoyés du CADHP ?
Combien va coûter la nouvelle phase de configuration du Centre d'Archives ? dans sa première phase étant entendu qu'elle ne saurait déboucher sur l'acquisition et l'ouverture d'un local, celles-ci ne constituant pas une priorité en phase configuration ( source Rapport AP CADHP ) ?
- le Rapport de l'AP - CADHP rédigé par la société de conseil CCMO créée en octobre 2004, dirigée par Olivier Maguet, spécialiste de santé et d'action sociale ( Aides, FAGG dont fait partie Jean Le Bitoux ) est fantaisiste sur le plan scientifique et la question des archives LGBTQ.
Constellé de perles, il est aussi gourmand : 100.000 euros pour ne rien faire, 820.000 euros pour recommencer la préfiguration opportunément renommée configuration.
C'est la somme que demande le rapport pour la phase 1 de configuration ( minimum deux ans ).
La dite configuration ne comprend ni l'ouverture d'un local ni l'ouverture du Centre au public mais débouchera sur l'ouverture d'un site Internet !
Les acquisitions d'archives n'y sont pas une priorité ( 10.000 euros de budget )  contrairement à un Colloque national ( 20.000 euros ) dédié à la constitution d'un thésaurus ( qui existe déjà ) et dont on imagine à quel point le sujet risque d'être attractif pour un public déjà peu sensible à la question des archives ( source Rapport AP CADHP ).
Alors on prend les mêmes et on recommence ?

10 3 2006 > Archives Homosexuelles : protestations contre la lenteur du projet [ tetu.com ]
ArchiQ, groupe d'action et de réflexion sur les archives LGBT ( ex- Archilesb! et Vigitrans ), proteste contre la lenteur du projet du Centre des mémoires LGBT Paris / Île-de-France [ Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) ].
Dans un communiqué, ArchiQ attire l'attention sur le laxisme et la négligence dont la Mairie de Paris a fait preuve dans ce dossier et demande le remboursement de la subvention de 100.000 euros accordée à l'Association de Préfiguration du Centre [ d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( AP CADHP ) ], ainsi que la démission de ses responsables.
- Depuis 2002, estime ArchiQ, nous n'avons cessé d'alerter la Mairie de Paris sur l'état de non avancement du projet. Rien n'a changé.
Stéphane Martinet, président de l'Association de Préfiguration, répond à Têtu que le statu quo ne provient pas de lui : le Centre est toujours en attente de la validation des Archives de France ( ministère de la Culture ), étape nécessaire à la validation d'une subvention, après avoir reçu la validation scientifique du projet par le Centre départemental des Archives de Paris.
- J'écris une lettre de relance, sans vouloir être trop méchant avec eux, avoue-t-il. Je découvre que dans le monde des archives, tout est toujours lent. C'est un autre temps.
Sans date d'ouverture prévue, le Centre nécessiterait une subvention annuelle de près de 400.000 euros, et n'ouvrirait dans un premier temps, celui de la configuration, que sa partie documentation.
Les archives proprement dites pourraient être accessibles deux ans plus tard.

10 3 2006 > Centre d'Archives Homosexuelles de Paris : ArchiQ demande la démission des responsables [ e-llico.com ]
Centre inexistant, argent public gaspillé : ArchiQ ( groupe d'action et de réflexion sur les archives LGBT ) demande le remboursement de la subvention accordée à l'AP-CADHP, l’Association de Préfiguration du Centre d’Archives [ et de Documentation ] Homosexuelles de Paris et la démission de ses responsables.
Opposant historique au projet de Centre d’Archives [ et de Documentation Homosexuelles de Paris de l'AP CADHP ] soutenu par la Mairie de Paris, ArchiQ parle de laxisme et de négligence dans la façon dont la Mairie de Paris a géré l’affaire.
Il faut dire que ce dossier semble véritablement empoisonné.
Valse et renvoi des personnes chargées de faire avancer les actions de préfiguration, retards répétés dans les étapes de validation du projet, polémique sur son orientation scientifique, communication minimum et peu compréhensible sur ses évolutions : tout a concouru à donner un sentiment de ratage d’un des projets emblématiques de la prise en compte de la question LGBT par l’équipe municipale élue en 2001.
Le Centre est actuellement dans l’attente de la validation des Archives de France qui dépendent du ministère de la Culture. 2003 était la date prévue d'ouverture du Centre à l'issue d'une phase dite de préfiguration alors qu’on parle désormais d’une ouverture en 2008.
La gestation du Centre d’Archives [ et de Documentation Homosexuelles de Paris de l'AP CADHP ] ne parvient pas à sortir de la polémique qui rebondit régulièrement comme cette dernière attaque en témoigne.
La mise en cause, d’abord communautaire, prend une tournure politique quand ArchiQ souligne l’appartenance partisane d’un des piliers du projet au PS et fait mine de s’interroger sur la sincérité de la promesse de Bertrand Delanoë quant à la création de ce fameux Centre.

9 3 2006 > Centre d'Archives Homosexuelles de la Ville de Paris : que fait la Mairie de Paris ? [ ArchiQ ]
Un Centre inexistant, l'argent public gaspillé : ArchiQ demande le remboursement de la subvention de 100.000 euros accordée à l'AP-CADHP ( Association de Préfiguration du Centre d'Archives [ et de Documentation ] Homosexuelles de Paris ) et la démission de ses responsables.
ArchiQ, groupe d'action et de réflexion sur les archives LGBTQ ( ex Archilesb! et VigiTrans ) demande à Bertrand Delanoë, Maire de Paris de prendre ses responsabilités concernant le projet de Centre d'Archives Homosexuelles de la ville de Paris, pour lequel l'association AP-CADHP, présidée par Stéphane Martinet ( PS adjoint au Maire du 11ème arrondissement de Paris ) a reçu de la Mairie de Paris une subvention de 100.000 euros en 2002.
ArchiQ attire l'attention sur le laxisme et la négligence dont la Mairie de Paris a fait preuve dans ce dossier :
- 2003 était la date prévue d'ouverture du centre à l'issue d'une phase dite de « préfiguration » dont l'association AP-CADHP avait la charge.
Après une préfiguration qui n'a rien donné et a duré deux ans de plus que prévu, l'AP-CADHP demande aujourd'hui une période de « configuration » deux fois plus longue et huit fois plus coûteuse pour une ouverture en 2008 :
- Des projections budgétaires de l'ordre de 800.000 euros sont prévues pour le premier volet de cette configuration.
Depuis 2002, date du lancement de la pétition d'Archilesb ! et de Vigitrans pour que le Centre d'archives devienne inclusif et paritaire et qu'il se dote d'un projet scientifique digne de ce nom, ArchiQ n'a cessé d'alerter la Mairie de Paris sur l'état de non avancement du projet.
Rien n'a changé. Les objectifs de la convention signée entre la Mairie de Paris et l'AP-CADHP n'ont pas été respectés.
Seuls résultats tangibles :
- un local jamais ouvert au public et qui n'a jamais reçu la moindre archive,
- une absence totale de concertation avec la communauté LGBTQ ( Lesbienne Gaie Bi Trans Queer ).
L'AP-CADHP a largement fait la preuve de son incompétence mais la Mairie de Paris a prouvé son peu d'intérêt pour un projet pédagogique, culturel et citoyen qui fait cruellement défaut et qui contribuera efficacement à la lutte informée contre les discriminations sexuelles, ethniques et de genre.
L'engagement de Bertrand Delanoë en pleine campagne électorale de 2001 en faveur de la création d'un Centre de Documentation et d'Archives [ Homosexuelles ] n'était-il donc qu'une promesse électorale ?
=> Contact Presse :
Pour toute information complémentaire et envoi des documents ( pièces comptables et financières ;
chronologie de l'état de non avancement du CADHP 2001-2006 ) :
- Marco Dell Omodarme < domarco[AT]free.fr > 06 70 83 77 01
- Marie-Hélène Bourcier < mhbourcier[AT]free.fr > 06 24 18 34 25

Février 2006 > La nuit des petits couteaux : Qui gagnera la bataille de Paris ? [ Jean-Luc Romero : président de Aujourd'hui, Autrement et Conseiller régional UMP île de France ]
=> Des voies nouvelles pour un Paris Autrement ...
Car ce bon François Devoucoux du Buysson, responsable de cette lettre satirique [ leperroquetlibere.com ], sait parfaitement qu'à Paris, il y a de 10 à 15 % d'homosexuels qui n'ont pas toujours été à la fête dans notre bonne ville. J'en ai même parlé avec lui en juillet 2005 dans un bistrot en face de la région : il a dû oublier !
Sous les précédents mandats, aucune association homosexuelle ne bénéficiait de subventions alors que certaines jouent incontestablement un rôle important et que notre capitale a la communauté gay la plus touchée par le sida de toute l'Union Européenne. N'oublions pas qu'un gay sur cinq à Paris est contaminé par le VIH / sida ! Sans compter le travail que font certaines associations pour limiter le suicide des adolescents homosexuels ou en faveur de la lutte contre les discriminations.
En 2004, 3.149 associations étaient subventionnées par la mairie de Paris à hauteur de près de 174 millions d'euros. Et, parmi ces associations, seule une dizaine d'associations homosexuelles - une petite vingtaine en 2005 - sur les centaines que compte nore ville, bénéficiaient d'une aide publique !
On est donc très loin des abus dénoncés par le Perroquet [ Libéré ] ou par certains élus de droite qui voient rouge dès que le mot homo se retrouve dans une délibération, à l'image de Dominique Baud, élue du 15ème arrondissement, obsessionnelle sur la question.
Certes, un terrible précédent qu'a dénoncé, là à juste titre, François Devoucoux du Buysson [ PARIScide, Les gâchis de l'ère Delanoë ( éditions de La Table Ronde ) ], a plombé beaucoup d'initiatives en faveur des associations gay ou lesbiennes.
En septembre 2002, le Conseil de Paris a voté une subvention de 100.000 euros pour la préfiguration d'un Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités
[ de Paris ( AP CADHP ) ], dont l'utilité est évidente.
A l'époque
[ discrètement sollicité par l'Association AP CADHP et la mairie de Paris ], j'ai donc pris ma plus belle plume pour demander aux conseillers de Paris de droite de voter pour cette subvention. Philippe Séguin, alors président du groupe RPR au Conseil, m'assura du vote de son groupe. Effectivement, l'immense majorité du Conseil de Paris adopta cette subvention et, ce faisant, la création du CADHP.
Quelle déconvenue de constater que quelques années plus tard personne ne sait réellement ce qu'est devenue cette initiative et que ces 100.000 euros se sont presque envolés en fumée ? ? ?
Mais est-ce parce qu'un projet n'a pas abouti et que les deniers publics ont ainsi été mal engagés
que les centaines d'associations homosexuelles de Paris doivent être punies ?
Sanctionne-t-on un club sportif qui demande des subsides municipaux au motif qu'un autre club a dilapidé une précédente subvention ? ...

Février 2006 > Delanoë attaqué sur ses subventions [ Nous ( ex. IB News ) ]
Françoise de Panafieu, principale rivale de Bertrand Delanoë pour les élections parisiennes de 2008, critique les subventions municipales aux associations gays.
La Ville de Paris est-elle trop généreuse avec les homos ? Qui touche et combien ? Nous a enquêté …
=> De Panafieu polémique
Il y a un an, l'UMP parisienne aurait sucré de son Paris perdu de Bertrand Delanoë les passages critiquant le clientélisme et le communautarisme supposés du maire socialiste.
Françoise de Panafieu, la roller-skateuse aux cheveux blancs ( dixit [ La nuit des petits couteaux de Jean-Luc ] Romero ), revigorée par les sondages qui la donnent la mieux placée à droite pour battre le PS en 2008, n'a pas les mêmes scrupules dans Mon Paris gagnant.
Citant des chiffres inexacts, la députée y affirme que les associations luttant contre la discrimination des homosexuels sont particulièrement gâtées et que la générosité du maire est à la mesure de la reconnaissance qu'il attend.
Annick Lepetit, porte-parole du PS, rétorque que Bertrand Delanoë est un élu responsable, soucieux de défendre les libertés, la tolérance et le respect de l'autre, tandis qu'Anne Hidalgo, sa première adjointe, rappelle que toute subvention donne lieu à un vote au Conseil de Paris [ communiqué du 11 1 2006 ].
Ce que l'UMP sait fort bien pour s'y être régulièrement opposée et avoir critiqué l'influence d'un omniprésent lobby gay

=> Paranoïa sur l'homosexualité
Tout aussi trompeuse est la liesse de nombreux gays qui acclament le nouveau maire sur le parvis de l'Hôtel de Ville, le 18 mars 2001.
Laurent Jagueneau, porte-parole de 3HVP ( la toute nouvelle association des employés municipaux gays [ Homosexuelles et des Homosexuels de l'Hôtel de Ville de Paris et leurs amis ] ), vit de l'intérieur la vague rose :
- C'est pire
, affirme t-il à notre confrère Illico. Beaucoup de gens ont cru que les gays allaient être protégés, alors ils se sont lâchés ; il y a eu une sorte de déchaînement homophobe dans certains services, encore soumis à la main-mise RPR.
Assiégé, le nouveau maire se contente de demander de faire remonter informations et témoignages à Philippe Lasnier, son conseiller-médiateur avec la communauté, ainsi qu'à Christophe Girard, adjoint à la Culture, tous deux homosexuels.
Dans une ambiance de paranoïa, le premier n'hésite pas à rappeler aux journalistes que les conversations téléphoniques sont enregistrées et que la mairie peut compter sur un performant service juridique, tandis que le second promet à ses contradicteurs, comme Delfeil de Ton, auteur d'un éditorial irrévérencieux dans Le Nouvel Observateur, qu'ils auraient affaire à la police communautaire Act-Up Paris et SOS Homophobie, affirme François Devoucoux du Buysson, responsable du site communautarisme.net et auteur d'un récent Pariscide : les gâchis de l'ère Delanoë.
=> Un million pour les gays en 5 ans
Cinq ans après, le point d'achoppement est toujours le même : Toutes les associations [ gays ] méritent-elles vraiment d'être encouragées et financièrement soutenues ?, se demande de Panafieu. Vaste question ! Depuis l'alternance, environ 1 million d'euros leur ont été dévolues. C'est mieux que zéro, mais pas beaucoup plus : 0,2 % du budget consacré au monde associatif parisien.
Devant ces critiques, la Ville, généralement affable sur son soutien aux homos, se croit aujourd'hui obligée de préciser que seules 17 structures avaient reçu en 2005 un montant de 247.000 euros.
Des sommes en concordance avec les étiages listés par le site satirique Notre Dame de Paris ( notre.dame.de.paris.free.fr ) : 45.740 euros pour le 2e semestre de 2001, 273.000 en 2002, 228.950 en 2003, une chute à 142.000 en 2004 et 15.000 depuis le début 2006.
Cependant, à y regarder de plus près, deux associations, le Centre d'Archives et de Documentation [ Homosexuelles de Paris ] ( CADHP ) et le Centre Gai & Lesbien [ de Paris ] ( CGL ) accaparent à elles seules près de la moitié des subsides gays et illustrent la dérive que connaissent les structures municipalisées ( lire encadré ).
- Cette bérézina a obligé la municipalité à reprendre les choses en main … quitte à renouer avec des pratiques autrefois vilipendées, comme attribuer des fonds à des organismes présidés par des adjoints au maire, dénonce François Devoucoux du Buysson. Et de regretter que la droite qui avait déjà stupidement voté cette première subvention [ au CADH, ndlr ] s'est ainsi privée de la meilleure occasion à ce jour de confondre Bertrand Delanoë en pointant le décalage entre son discours sur l'éthique publique et ses pratiques de réseau.
=> Les chouchous … et les autres
Et, en effet, les soupçons de copinage n'épargnent pas son adjoint Christophe Girard depuis le financement de structures dont il fut président ( 84.000 euros pour le Festival du Film Gai & Lesbien [ Festival de Films Gays & Lesbiens de Paris ( FFGLP ) ] ) ou membre ( 13.550 euros pour SOS Homophobie, 28.700 pour ProChoix et 32.000 euros avec le ministère de la Santé pour Act-Up Paris qui montrera, en perturbant une Conférence sur la santé gay à l'Hôtel de Ville en novembre 2005, qu'elle n'a décidément pas la reconnaissance du ventre … ).
Inversement, pour ceux qui ne font pas partie du sérail, obtenir ne serait-ce qu'un rendez-vous avec le conseiller-médiateur relève du parcours du combattant.
En juillet 2001, Cineffable, organisatrice de 13 éditions du festival Quand les lesbiennes se font du cinéma, lequel accueille entre 7.000 et 9.000 spectatrices, doit patienter plusieurs mois avant d'être reçue, non par Philippe Lasnier, mais 5 minutes par la Directrice du service cinéma de la mairie.
L'association, qui ne demandait pas grand-chose, si ce n'est le prêt d'une salle, se voit conseiller de remplir un dossier de subvention qui permettrait de louer un lieu plus cher.
=> Saupoudrage financier
La subvention est finalement refusée à la fois par manque de budget et parce que l'événement est non-mixte.
- On se demande si [ cet ] argument avancé par Philippe Lasnier, relève de la mauvaise foi pure et simple, de la misogynie où d'une lesbophobie qui n'ose pas dire son nom, lâche alors l'historienne féministe Marie-Jo Bonnet.
- Il suffit de comparer les subventions allouées au mouvement gay [ masculin, ndlr ] pour comprendre que la disparité est enracinée jusque dans le domaine économique.
Ce n'est que la mobilisation du gratin goudou, alors très remonté contre le « sexisme » du projet-phare de CADHP, qui fait fléchir la mairie, laquelle fait voter deux fois 15.000 euros à Cineffable, plus 10.000 pour Archilesb! [ en réalité pour l'association Archives, Recherches et Cultures Lesbiennes ( ARCL ) ].
La Fédération Sportive Gaie et Lesbienne ( FSGL ) connaît pareille mésaventure, malgré ses entrées à la mairie ( Philippe Lasnier fut président du club gay Paris Aquatique ).
Car il ne s'agit plus de saupoudrer 4.000 euros mais de contribuer à un projet de 11 millions ...
- Réalisme et grande prudence par rapport au budget total impliqué deviennent de rigueur, d'autant qu'aucun événement gay ne manie un tel budget
Du coup, l'aide municipale se limite à une lettre de bonnes intentions du Mr. Gay puis, très tardivement, du maire. Mais pas d'argent public, à cause de la frilosité et la réticence des sponsors privés vis-à-vis de la cible gay !
=> Les bobos virent à droite
Cet argument, combiné à la baisse de popularité de Bertrand Delanoë chez les bourgeois bohèmes qui l'ont élu ( moins 18 points depuis 2003 ) tendrait à confirmer la constatation que fait Devoucoux du Buysson ( et vraisemblablement aussi de Panafieu ) :
- Un homosexuel bourgeois ressemble de plus en plus à un bourgeois homosexuel en vieillissant et il est probable que les électeurs parisiens qui s'identifient au mouvement gay se montreront plus sensibles aux arguments politiques leur permettant de valoriser leur patrimoine immobilier et d'alléger leur fiscalité qu'à des controverses relatives à des droits qu'ils ne sont qu'une minorité à réclamer, comme le mariage ou l'adoption.
Dit simplement : à voter à droite.
Par ailleurs, en finançant la vieille garde associative plutôt que des événements fun, Bertrand Delanoë prend le risque de s'aliéner la part la plus jeune de l'électorat gay, qui le crédite encore de 78 % de confiance pour faire avancer l'égalité des droits. Mais qu'en sera-t-il en 2008 ?
=> La dérive des Centres municipalisés
Annoncé pour 2003, le Centre d'Archives et de Documentation [ Homosexuelles de Paris ] ( CADHP ) est repoussé à 2007 tandis que le Centre Gai & Lesbien [ de Paris ] ( CGL ) cumulera le même retard lorsqu'il aménagera dans ses nouveaux locaux en juin [ projet de Grand Centre LGBT de Paris île de France ].
Le fait que le CADHP ait dilapidé 100.000 euros en salaires, loyers et charges externes fait bondir Michel Chomarat, initiateur avec la mairie PS de Lyon d'un projet similaire [ à la Bibliothèque Municipale de Lyon ], qui a abouti plus rapidement et pour moins cher :
- On croit rêver face à l'incurie récurrente et au manque de contrôle manifeste des deniers publics. Comment en est-on arrivé à ce point d'amateurisme et de copinage ?
Pour Marie-Hélène Bourcier, d'Archilesb!, il s'agit ni plus ni moins que de réaliser une promesse électorale à n'importe quel prix, soit 820.000 euros d'ici 2007, puis 334.300 par an.
Du coup, pour partager les risques, on sollicite le ministère de la Culture tout en conservant une solution de repli : associer le CADHP au CGL.
Le problème est que cet autre canard boiteux, qui doit 47.000 euros à un salarié, est en quasi-faillite malgré des perfusions municipales de 330.490 euros depuis 2001 …

20 1 2006 > L'histoire rocambolesque des archives homosexuelles de la Mairie de Paris [ leperroquetlibere.com ]
Comment, pour satisfaire à une promesse de campagne aux communautaristes gay, le maire de Paris s'est embourbé depuis plus de trois ans dans un projet foireux de Centre d'Archives Homosexuelles dont il ne sait plus comment sortir. L'enquête documentée du Perroquet Libéré ...

10 1 2006 > Mémoire LGBT : les Archives valident le projet [ e-llico.com ]
A défaut d’un calendrier pour l’ouverture du Centre des mémoires LGBT Paris / Ile-de-France ( ce qui n’est décidément pas une bonne nouvelle ), il faudra se contenter d’une nouvelle ( bonne cette fois ) : le projet est scientifiquement validé et approuvé par le Centre départemental des Archives de Paris.
Ce contrôle ( sur la méthodologie et la dimension scientifique du projet ) avait été demandé il y plusieurs mois par Odette Christienne, adjointe au maire de Paris en charge du patrimoine, qui entendait ainsi se prémunir d’éventuelles attaques sur un dossier qui a connu de nombreux soubresauts.
- J’ai lu, annoté et validé le projet, indique Agnès Masson, directrice du Centre départemental des Archives de Paris. C’est un projet très fouillé et très professionnel, bien argumenté et qui comporte très peu d’erreurs. C’est ce que j’ai indiqué à Madame Christienne, fin novembre.
Agnès Masson a d’ailleurs donné son accord pour intégrer le futur Comité scientifique du Centre.
Fin novembre, le projet a été présenté à Martine de Boisdeffre, directrice des Archives de France, qui a salué son intérêt.
Cet adoubement institutionnel est fondamental puisqu’il devrait permettre de débloquer une subvention du Ministère de la Culture.

2 1 2006 > Enchères [ gayvox.com ] ...
On m’a raconté une histoire vraie qui m’a fait bondir. Figurez-vous qu’à l’Est de la France ...
C’est le fait que dans cette ville, une association LGBT et plus, regroupant quelques 800 adhérents ( excusez du peu ! ), a organisé avant les fêtes de fin d’année une vente aux enchères d’objets offerts par les membres de la nobles assemblée et qu’ils ont réussis à collecter plus de 1.500 € pour soutenir l’activité Arc-en-ciel !
Si je compare avec la somme récoltée par la vente d’œuvres artistiques aux enchères organisée au Salon Rainbow Attitude en 2005 au profit de la lutte contre le SIDA, j’ouvre les vannes ( non au sens de se faire vanner ) de la petite polémique qu’on m’accusera d’attiser. Je n’en suis pas là. Pour l’instant, je constate. En déduit qui voudra qui pourra.
J’attendais un exemple pour argumenter mon avis sur la question d’un échec qui m’a fait mal au ventre. Aujourd’hui, je peux dire : Besançon plus fort que Paris ! Car, vous l’avez deviné puisque vous demeurez férus d’histoire, il s’agit de Besançon.
Pour une fois que je n’évoque pas l’immense, le prodigieux, l’incalculable Centre d’archives homos de Paris …
Désolé, en 2006, j’ai encore l’intention de sévir un peu. Histoire de vous redonner le goût de la mise en perspective …
Respectueusement votre Gayvox et chaleureusement réchauffé votre envie d’indépendance.

1er 1 2006 > Résister - Vivre la mémoire [ Vincent Espagne ]
=> Vers un deuxième acte ?
Au printemps 1994, nous nous retrouvons rue Sedaine à une quinzaine. Certains ont travaillé longtemps dans ses locaux, d’autres aujourd’hui y militent. Les plus anciens se souviennent des assemblées générales du FHAR dans le préfabriqué de l’Ecole des beaux arts, François montre des photographies des premiers défilés. Sur ses images, on en reconnaît beaucoup. Certains sont morts, d’autres, on n’a aucune nouvelle… Les séances du groupe sont graves. L’appel vient des plus jeunes. Leur génération fait fasse au sida, la précédente avait du rendre visible la différence. L’homosexualité devient un vecteur marchand et c’est par celui là même que se propage le plus facilement le virus. Les homosexuel(e)s s’organisent en une myriade d’associations et un « centre » tente de les fédérer. On dépose des logos, des titres de presse. Radio Fil rose devient FG...
=> Les startellettes en piste !
En quelques mois de préparation de l’acte 1, (pas grand-chose : une exposition à Paris puis à Amsterdam en juin, une brochure), je réalise combien la tâche peut être difficile. A la question : qui détient les fonds, les épaules se rentrent, les rancoeurs émergent… Avec tout son art, Audrey nous obtient quelques planches que Frank Arnal avait crées en 1979.
Le problème, c’est que le projet d’un Centre d’Archives et de Documentations existe dans les têtes depuis quelques années. J’en avais déjà entendu parler dans les anciens locaux du CGL à quelques mètres du Dupleix ! [ le projet de Centre d'Archives de la Maison des Homosexualités n'a pas abouti ( malgré les 50.000 francs de subventions du Ministère de la Culture ) ].
Pendant toutes ces années d’agitation égocentrée ( à Pablo, à Jean : n’avez-vous pas le sentiment d’un immense gâchis ? ), rien ne s’est fait et rien n’est fait encore, sinon un dossier quelque part dans un bureau du cabinet du Maire de Paris.

L’institutionnalisation avant l’existence de l’établissement : en voilà une avancée !
Que sont devenues les archives de Guy Hockeinghem, celles de Michel Cressole, celles de Gilles Chatelet ? J’apprends que celles de Gai Pied ( ou du moins ce qu’il en reste ) sèchent dans des cartons quelque part dans Paris, ( propriété d’un organe de presse ? )
=> Confisquer la mémoire, c’est entretenir la discrimination
Depuis, c’est sans cesse que des garçons découvrent avec stupeur dans ma bibliothèque 3 Milliards de pervers - Grande encyclopédie des homosexualités (1973) et demandent à entendre mon témoignage, un petit bout d’histoire, désir très important puisqu’elle les concerne en premier chef. Et je réalise à chaque fois combien la confiscation de la mémoire est un acte plus qu’inconsidéré !
Ne pas faire vivre la mémoire, la rendre visible, c’est la bafouer. C’est pratiquer une discrimination entre ceux qui savent, ceux qui détiennent et ceux qui doivent savoir. C’est entretenir la suspicion, voire la honte. C’est jouer de la spéculation sur un patrimoine collectif.
Aujourd’hui, combien d’entreprises citoyennes font vivre la mémoire ?
- GKC
à Lille [ Centre d'Archives et de Documentation de Gay Kitsch Camp ] ( gaykitschcamp.com )
- et celle de Hoang à Vitry sur Seine [ Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBTQ de l'Académie Gay & Lesbienne ] ( archiveshomo.info ),
- bientôt une à Lyon [ Centre de Ressources Documentaires Gays et Lesbiennes de la Bibliothèque Municipale de Lyon ( www.bm-lyon.fr ) ].
Des structures, non pas rivales mais complémentaires avec leur dynamique propre. Tout cela devrait être immédiatement, de manière permanente et directement visible.
Il s’agit de témoigner des résistances, des luttes, de faire vivre une culture, ou du moins de tenter la démonstration qu’il en existe une. C’est rendre visibles les immenses influences, les apports intellectuels et sociaux, l’histoire d’une communauté qui n’en est pas vraiment une.
Mais quelle importance à vouloir faire vivre la mémoire, dès lors que D. ( 25 ans ), revendique le droit à l’indifférence et qu’il réfute la folle attitude qui, pourtant, le caractérise ?
Je ne peux m’empêcher de lui rappeler ce que les acquis qui sont les siens aujourd’hui le sont parce qu’avant lui, des folles se sont battue pour les obtenir. Il n’était question ni de droit à la différence ou à l’indifférence, mais de celui à l’existence. Puis, en quelques années, le sida a transformé nos organisations naissantes. Que sont devenus les mémoires de nos pairs, de nos amants disparus ? Certes, Les homosexuel(e)s se reproduisent de bouche à oreille ( Place Saint Ravy, Montpellier, 1980 ) …
=> En 2005,
on pend les homosexuels à quelques heures d’avion d’ici …
En ces temps de retour de l’ordre moral, le texte/manifeste de Gilles Chatelet La République des chiennes ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas est toujours de vigueur.
Pour résister, faire vivre la mémoire. Vers un deuxième acte ?

1er 1 2006 > La République des chiennes ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas [ Gilles Chatelet ] 1994
Que veulent donc les Chiennes, se demande l’opinion, toujours un peu débonnaire, toujours un peu agacée. Ah ! oui !... Elles veulent exister… Elles veulent transmettre quelque chose… Elles veulent se confectionner leur petite Shoah…
Rassurons tout de suite les dames sondeuses de l’INSEE et les certifiés répéteurs en sociologie : les Chiennes n’ont rien à transmettre de père en fils et ne prétendent pas réclamer de « traditions culturelles ancestrales » comme de vulgaire chasseurs de palombes. La République des Chiennes n’est ni une entité biologique, ni une nation de pathologies psychologiques (une association d’enfants de parents divorcés) ou de bizarreries génériques ou physico-chimiques (si certains d’entre nous apprécient la chimie, c’est pour jongler avec nos perceptions…)
Serions-nous une tranche d’âge ? Serions-nous des 18-25 ans, des 25-49 ans ? Encore moins ! Le regard et la tronche de Jean Genet ou William Burroughs – nés dans les années 20 – feraient pâlir d’envie beaucoup de grands dadais de la génération Yoplait.
Céline disait très bien que « le cul est la revanche du pauvre ». C’est aussi la botte secrète de la République des Chiennes contre la tyrannie du juridico-statistique. Bien sûr, il faut des Etats de droits, des C.U.C., et rendre à Badinter ce qui à Badinter, mais il faut aussi rendre à la Folle Tordue ce qui est à la Folle Tordue. Car la Folle Tourdue est et sera toujours plus politique que toutes les papesses de la communication. Avec quelques frous-frous, la Folle Tordue peut incendier une salle ou une génération.
La vérité du politique, c’est la capacité à casser les briques de la routine, à faire entendre une nouvelle harmonique. La vraie politique a montré le nez lorsque la Folle Tordue, toujours souillée, méprisée, raillée est partie à la conquête du monde pour annoncer la Bonne Nouvelle : « Ce que Kenneth Anger a osé à San-Diego, ce que Genet a osé à Hambourg, des dizaines de millions de Chiennes peuvent le faire aussi. Le temps est venu de la résurrection des corps ».
Une poignée de Folles Tordues avaient réussi un miracle : donner du swing à la Classe Moyenne Mondiale, et transformer son troupeau de brebis - pucelles et de louveteaux - puceaux en joyeux barbares, en agiles soldats du plaisir.
Que reste-t-il des Chiennes, des crétin - politiciens cyniques et grassouillets du début des années 70 ? Bien peu de choses… mais beaucoup se souviennent de nos Folles Tordues locales, de nos Gazolines, de ces Chiennes élégantes et libres, qui savaient, avant tout le monde, qu’une petite lingerie sur une croupe de beau gars peut changer le monde comme le nez de Cléopâtre.
Nous, les Chiennes, ne sommes pas nostalgiques. Nous marchons la tête haute, avec les puissances de l’Eveil. La Moyenne nous haït souvent et c’est notre honneur : nous n’existons pas en tremblant de ne pas ressembler aux autres. Nous sommes les vrais écologistes : nous ne prenons pas notre plaisir à proliférer comme des lapins, notre sexualité échappe à toute fonction – ce qui désespère souvent les curés, les rabbins, les pasteurs ou les natalistes. Nous ne sommes pas un troupeau agenouillé pour croire. Nous ne sommes ni de la chair à canon pour militaires ; ni de la chair à bon choix pour les politiciens.
Nous ne sommes pas une espèce sexuelle particulière. Nous sommes carboniques et métalliques (comme l’acier, implacable et fragile… copulation du fer et du diamant). Personne ne nous fera choir dans les manuels de sociologie. Nous ne sommes pas homosociaux, nous sommes les vrais païens : nous propageons nos descentes de reins, nos crinières, nos gestes amicaux. Nous aimons les aigles et les lions, mais nous savons pleurer l’âne qui meurt sous les coups.
Nous hantons les Raves, les parties fines et les bals du 14 juillet. Nous aimons les gueules populaires et les silhouettes aristocratiques. Nos slogans tam-tament le monde parce qu’ils y vont de notre peau, de nos regards, de nos hanches et de nos clins d’œil. Nous sommes la multitude des bouches à oreille, nous savons mettre la politique à portée de voix ou d’amour. Nous ensorcelons l’Universel dans le Singulier, la Grande Dimension dans la Petite. Nous haïssons la Moyenne populacière qui applaudit lorsque Cinq-Mars est décapité, celle qui aime voir empaler ceux qui risquent ce qu’elle n’osera jamais.
Depuis quinze ans, la Moyenne ricane : « Fini de rire les Chiennes ! Voici venu le Temps du Repentir. Sortez vous fouets ! Mais cette fois, c’est pour de vrai ! C’est pour faire pénitence… » Elle accompagne l’abject Carnaval de la Misère, de la Misère et de la Loi du Grand Marché Mondial.
Mais les Chiennes ont du cran. Elles ressortent toujours des poubelles de l’Histoire qui regorgent de leurs génies et de leurs martyrs. Salut à toi Oscar Wilde ! Salut à toi Alan Turing, qui a brisé les cordes de la machine nazie ! Salut à vous Michel Foucault, Copi, Guy Hocquenghem qui ont désobéi aux tumeurs, aux sarcomes, aux bacilles en écrivant jusqu’au bout !
La Mémoire des Chiennes ne reste jamais coincée dans les tombeaux. Elle aime prendre feu. C’est une braise agile qui peut embraser la plaine lorsque les blonds épis sont mûrs. La République des Chiennes ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas.

14 10 au 31 12 2005 > exposition FOLLEMENT GAY ! [ bm-lyon.fr ]
L'homosexualité dans les collections de la Bibliothèque de Lyon
=> Une autre façon d’envisager le patrimoine ...
notre bibliothèque envisage de constituer un centre de ressources qui, loin de toute perspective communautariste, mais, au contraire, dans le cadre ouvert et pluraliste d’une institution publique, permettra aux uns et aux autres de mettre en commun leurs efforts ...
=> Les gays et les lesbiennes retrouvent la mémoire ...
premier centre de ressources documentaires gays et lesbiennes à la Bibliothèque municipale ... Assises de la Mémoire Gay et Lesbienne ... bulletin Mémoire Gaie, Lyon est devenue la première ville de France à avoir investi, avec autant de lisibilité, le champ des gays & lesbians studies ... Le but de cette exposition – une première en France dans une institution publique – n’est pas de raconter l’histoire de l’homosexualité à travers le monde depuis Sodome et Gomorrhe ...

30 9 2005 > Lyon : une bibliothèque follement gay [ e-llico.com ]
La Bibliothèque municipale de Lyon va présenter au public les documents de son centre de ressources documentaires gays et lesbiennes nouvellement créé ...
Intitulée Follement gay!, l'exposition réalisée par Michel Chomarat entend restituer des modes de vie, des territoires, des lieux ou des pratiques qui ont été systématiquement condamnés ou confinés à la sphère privée au nom de la morale et de la religion ...

26 9 2005 > Canardage [ gayvox.com ] ...
à Lyon, une exposition qui n’aura pas lieu à Paris. Mais que réalise le CADHP ? ...
=> CADHP à Lyon ? ...
Le directeur, Patrick Bazin rappelle que depuis quatre déjà, l’établissement orchestre les Assises de la Mémoire Gay et Lesbienne ... avec son équipe de constituer le premier centre de ressources documentaires gays et Lesbiennes, non communautariste ouvert et pluraliste. Qui aurait pu penser, il y a quelques années, que Lyon la coincée, Lyon la frileuse, Lyon la discrète, Lyon la bourgeoise pouvait assumer avec autant d’enthousiasme un tel affichage ? ...
Qui aurait pu penser que Paris la coquette, Paris la paillette, Paris la saperlipopette réussirait à fédérer suffisamment de bonnes volontés désintéressées pour un projet de maison d’archives digne de ce nom ? Vous allez voir qu’ils parviendront à nous faire croire que qu’ils étaient de toute façon les premiers, et pourquoi pas les meilleurs, ou les plus intelligents ?
Alors, c’est pour quand ce fameux CADHP ? On a peut-être encore besoin de préfigurer à 100 000 € ? Non ? 800 000 € accessoirement ?

Septembre 2005 > Prise de fonction de la nouvelle directrice du Centre départemental d’Archives de Paris
> Archives Gay : le Centre des mémoires LGBT de Paris en stand by [ e-llico.com ] 5 10 2205
Le Centre des mémoires LGBT Paris Ile-de-France ( ex CADHP ) n’est pas mort-né puisque le rapport final de préfiguration est désormais entre les mains de la mairie de Paris.
Mais celle-ci demande une expertise à ses archivistes. Adjointe en charge de la Mémoire et des Archives, Odette Christienne a transmis ce rapport au service départemental d’archives de Paris.
- Il est nécessaire qu’il y ait une expertise réalisée par des archivistes professionnels, indique Patrice Porcheron, directeur de cabinet d’Odette Christienne. C’est une volonté des élus que cette instance puisse conseiller au mieux la future équipe qui sera en charge de ce centre ...
En terme de calendrier, c’est moins évident puisque la nouvelle directrice du service départemental d’archives de Paris n’est en poste que depuis septembre et qu’il n’est pas certain que ce dossier soit prioritaire ...

7 7 2005 > Réponse au Conseil Municipal de Paris sur le projet CADHP [ Bulletin Municipal Officiel de la Mairie de Paris ]
Mme Odette CHRISTIENNE, adjointe au Maire de Paris chargée de la Mémoire et du Monde combattant, a reçu, le 21 octobre 2004, les représentants de l’association. Nous avons évoqué le retard pris pour la réalisation d’un centre ouvert au public.
Il est, pour l’essentiel, imputable aux difficultés rencontrées pour trouver un local d’une surface suffisante et aux conséquences du départ du premier dirigeant de l’association, M. Christopher MILES, suite à sa nomination à la tête de l’Institut français de Barcelone. Les dirigeants de l’association ont recueilli de nombreuses promesses de cession de fonds d’archives - notamment du groupe Illico - auxquels ils ne peuvent actuellement donner suite faute de local d’entreposage. Nous avons noté, depuis, que le local loué par l’association avait été rendu au bailleur.
Pour autant, le travail de préfiguration n’a pas été abandonné. L’association avait indiqué qu’elle nous remettrait prochainement un rapport de préfiguration présentant les conclusions de l’étude entreprise depuis 2 ans. L’avant-projet de ce rapport de préfiguration est actuellement soumis à un groupe d’archivistes, de bibliothécaires et de conservateurs. Il nous sera adressé dès qu’il aura été validé et les dirigeants de l’association reprendront alors contact avec les élus parisiens en charge de ce dossier pour leur soumettre un plan de développement à 5 ans.
Le rapport financier 2003 nous a été remis et le rapport 2004 nous sera adressé dès qu’il aura été approuvé par l’assemblée générale. La Ville de Paris, n’a, comme vous le savez, accordé aucune subvention nouvelle à l’association de préfiguration depuis le vote - à l’unanimité - du projet de délibération DAC-02-348, en septembre 2002.
Les représentants de l’association de préfiguration espèrent pouvoir transférer, à terme, la gestion du centre d’archives à une Fondation et s’efforcent actuellement de diversifier les ressources de l’association. Ils ont approché à cet effet plusieurs bailleurs de fonds potentiels. Ces contacts ne se sont cependant -pour le moment- pas encore traduits par un engagement.

2 7 2005 > Archives gays et lesbiennes : Lyon innove [ 360.ch ]
Lyon ouvre un centre d’archives gay et lesbien : une première française, alors qu’à Paris un projet similaire continue de piétiner.
=> La Ville de Lyon a annoncé en mai dernier l’ouverture d’un Centre de ressources documentaires gays et lesbiennes à l’intérieur de sa Bibliothèque municipale, l’une des mieux fournies au monde.
Cette initiative est l’aboutissement du travail mené depuis de nombreuses années par le Chargé de mission mémoire à la Mairie de Lyon, Michel Chomarat. C’est d’ailleurs la propre collection de ce passionné, comprenant des documents touchant à l’histoire des communautés LGBT en France et dans le monde, qui constitue l’essentiel du matériel désormais à la disposition du public.
=> Avec l’ouverture du Centre, dont le catalogue est déjà partiellement consultable sur Internet, Lyon vole la vedette à Paris.
Lancé en 2002 par un crédit important de la Mairie de la capitale, un ambitieux projet d’archives LGBT autonomes n’a jamais vu le jour.
Dernièrement, la vocation de ce centre a été redéfinie sur un plan plus régional. Dès lors, il devrait s'agir d'un Centre des mémoires LGBT Paris/Île-de-France.
Toutefois ce projet parisien, au centre d'une longue polémique, reste encore en attente de financements publics.

Juillet 2005 [ Têtu magazine ]
=> Cinq questions à Gérard Collomb, maire de Lyon
Alors que le Projet parisien d'un Centre d'Archives Homos semble de plus en plus incertain, le maire de Lyon a ouvert, le 17 mai dernier, le premier Centre de Ressources Documentaires Gays et Lesbiennes français.
:: Comment expliquez-vous que Lyon ait pu ouvrir un centre d'archives homosexuelles avant Paris, alors que la capitale y travaille depuis plus longtemps ?
- Plutôt que de laisser la conception du centre à la communauté homosexuelle, nous avons fait en sorte qu'elle soit intégrée, comme toutes les questions de société, dans une institution publique. Le fonds a rejoint l'infrastructure déjà existante de la bibliothèque municipale. Nous avons privilégié une approche citoyenne. Car le fonds va intéresser la communauté gay et lesbienne, mais pas uniquement. Il servira également de base pour des travaux de recherche, des études ...
:: Vous avez aidé l'Aris, la plus vieille association homosexuelle de Lyon, à emménager dans un local digne d'une maison des homosexualités. Vous semblez positionner Lyon comme une ville décidément gay-friendly ...
- Je considère que je suis « friendly » vis-à-vis de l'ensemble des Lyonnais. Mon rôle est de lutter contre toutes les discriminations.
:: Et de défendre de nouveaux droits pour les homosexuels, notamment le mariage ?
- Ce centre d'archives permettra en tout cas d'ouvrir un débat. Qu'il y ait une reconnaissance officielle de la République, moi, je trouve que c'est légitime.
:: Seriez-vous prêt à en célébrer vous-même ?
- Je ne suis pas un « putschiste », vous savez. Je ne crois pas que la société avance par coups d'éclat. On y va progressivement. Il faut faire changer le regard des gens.
:: Une opposition s'est-elle exprimée à Lyon lorsque vous avez annoncé la création du centre d'archives ?
- Non. Je n'ai pas eu de retour négatif, ce qui montre que les esprits ont évolué.
:: À Lyon, les établissements gay ouverts la nuit se plaignent des contrôles de la police nationale, qu'ils jugent excessifs. Ils dénoncent un comportement homophobe. Ils vous ont interpellé, vous n'avez pas répondu. Pourquoi ?
- J'ai décidé d'aller dans chaque établissement [ La Ruche, Le Cap Opéra, Le Pinks et L'Apothéose ] pour discuter avec eux. Après les avoir entendus, je prendrai rendez-vous avec le préfet de police. Je ne suis pas sûr que tout ce qui est reproché aux policiers soit fondé, je suis même sûr du contraire, mais j'aborde la question avec l'esprit ouvert. Et, si certaines personnes ont ce genre de conduite, de manière individuelle ou collective, ils devront faire l'objet d'un rappel au règlement.
Centre de ressources documentaires gay et lesbiennes : 04 78 62 18 00
Bibliothèque municipale de Lyon : 30, boulevard Vivier-Merle
=> Et à Paris ?
Plus de deux ans après le versement de la subvention de 100.000 euros de la Mairie, la première étape, dite de préfiguration, du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) s'achève enfin. Son président, Stéphane Martinet, a rendu, le 10 juin, son rapport de préfiguration à la mairie de Paris, à la région Île-de-France et au ministère de la Culture.
Sur l'utilisation de la subvention, chaque centime a été dépensé de façon juste, affirme le trésorier du CADHP, Charles Myara, qui rappelle que les comptes sont certifiés par l'administration. Un local dans le Marais ( rendu en décembre 2004 ) et deux employés successifs ( dont Jean Le Bitoux ) auront suffi à consommer le crédit.
Alors que certains s'impatientent, Stéphane Martinet assure que cette période était nécessaire pour définir un projet à long terme.
- Dès le départ, cette subvention devait uniquement servir aux premières analyses et à la définition des objectifs, assure-t-il.
Même si certains proches du dossier évoquent des conflits de personnes pour expliquer ce retard, Stéphane Martinet joue l'apaisement :
- On rend enfin notre rapport. La balle sera ensuite dans le camp des collectivités, qui devraient nous accorder un budget en novembre prochain.
Si les budgets sont votés, le Centre pourrait ouvrir dès 2006.

14 6 2005 > Lyon : 1, Paris : 0 [ Le Perroquet Libéré ]
La mairie de Lyon a surpris son monde en annonçant la création dans la capitale des Gaules d’un centre de ressources documentaires gay et lesbien. Selon le chargé de mission Mémoire de la Ville de Lyon, il était primordial qu’une institution publique accueille ce centre afin d’en assurer sa pérennité.
Une initiative qui offre peut-être une porte de sortie honorable à la mairie de Paris, embourbée depuis trois ans avec son improbable centre d’archives homosexuelles. [ projet AP CADHP ]
En laissant à Lyon le soin de mettre en place ce projet primordial, Paris se sortirait d’une impasse et ferait faire des économies à ses contribuables ...

13 6 2005 > Archives homosexuelles à Paris : le Rapport de préfiguration a été remis à la Ville [ tetu.com ]
Le rapport de préfiguration du Conservatoire des archives et des mémoires homosexuelles de Paris [ nouveau nom ? du ] (CADHP) a enfin été rendu, vendredi 10 juin, à la mairie de Paris. D'une longueur de 62 pages ...
Stéphane Martinet, président de l'association de préfiguration du CADHP, attend par pure politesse que la mairie ait terminé la lecture du document avant de le présenter à la région, au ministère de la Culture (appelés à financer également le centre) et à la presse.
La conclusion de la phase de préfiguration était attendue avec impatience depuis fin 2002, lorsqu'une subvention de 100.000 euros avait été accordée par la mairie de Paris, afin d'imaginer un lieu pour conserver et mettre à disposition les documents retraçant l'histoire des gays et des lesbiennes.
Un premier centre d'archives LGBT vient d'ailleurs d'être installé à Lyon (lire Quotidien du 18 mai).
À Paris, la balle est désormais dans le camp des collectivités qui devraient nous accorder un budget de fonctionnement en novembre prochain, explique Stéphane Martinet.
Dans ce but il rencontrera Odette Christienne, adjointe au maire de Paris chargée de la Mémoire, à la fin du mois de juin.

19 5 2005 > Création d'un Centre de documentation sur l'histoire des homosexuel(le)s [ Top Chrétien ]
Un centre de ressources documentaires gays et lesbienne a été créé au sein de la bibliothèque municipale de Lyon Part-Dieu, a annoncé mardi la mairie de Lyon, à l'occasion de la première journée mondiale de lutte contre l'homophobie ...
sera complètement intégré au fonds de la bibliothèque afin d'éviter toute dérive communautariste, selon un communiqué de la mairie. Il est en majeure partie composé de documents réunis depuis plus de trente ans par un éditeur lyonnais, Michel Chomarat, chargé de mission à la Ville de Lyon ...
Il existe d'autres centres de ressources similaires à Amsterdam, Barcelone, Berlin, Gand, Moscou et Rome mais en France, aucune institution publique n'avait engagé une telle démarche à ce jour, ajoute la ville de Lyon.

19 5 2005 > Lyon : création d'un Centre de documentation homosexuelle [ e-llico.com ]
Un centre de ressources documentaires gays et lesbiennes a été créé au sein de la bibliothèque municipale de Lyon Part-Dieu, a annoncé mardi la mairie de Lyon, à l'occasion de la première journée mondiale de lutte contre l'homophobie.
Le centre, qui rassemble des milliers de livres, journaux, manuscrits, gravures, photos, du monde entier, ayant un rapport avec la mémoire gay et lesbienne, sera complètement intégré au fonds de la bibliothèque afin d'éviter toute dérive communautariste, selon un communiqué de la mairie.
Il est en majeure partie composé de documents réunis depuis plus de trente ans par un éditeur lyonnais, Michel Chomarat, chargé de mission à la Ville de Lyon. Il a été enrichi par des dons d'associations et de particuliers.
Il existe d'autres centres de ressources similaires à Amsterdam, Barcelone, Berlin, Gand, Moscou et Rome mais en France, aucune institution publique n'avait engagé une telle démarche à ce jour, ajoute la ville de Lyon.

19 5 2005 > Lyon ouvre sa Bibliothèque à la mémoire homosexuelle [ Le Progrès ]
Le premier Centre français de Ressources Documentaires gays et lesbiennes, créé à Lyon. Des associations parisiennes le voulaient. Leur projet [ AP CADHP ? ] a avorté. C'est à Lyon que sera créé le seul Centre français de Ressources Documentaires gays et lesbiennes ...
Amsterdam, Barcelone, Berlin, Gand, Moscou et Rome, étant les autres villes européennes où fut engagée la même démarche, peut-être de manière plus militante et moins politique ...
=> Collomb mouille le maillot ...
Il s'agit d'un réel engagement politique de la Ville [ de Lyon ] qui souhaite en faire un espace public. Seule garantie de sa pérennité affirme Michel Chomarat. Pour le chargé de mission mémoire au cabinet du Maire, le projet parisien a avorté ...

18 5 2005 > Archives Homosexuelles : Lyon vient d'ouvrir son Centre, Paris est à la traîne [ tetu.com ]
=> C'est en définitive à Lyon que le premier centre de ressources documentaires gay et lesbiennes français voit le jour. D'initiative institutionnelle, il a été s'installé officiellement le 16 mai dans les locaux de la Bibliothèque municipale de Lyon et profitera ainsi d'une visibilité publique et de l'énorme logistique existante.
C'est le Fond Chomarat, qui rassemble déjà plus de 10.000 documents, affiches, flyers, vidéos, magazines, articles de presse, qui constitue pour l'instant l'essentiel de la documentation du Centre d'Archivage, ainsi que les actes des Assises de la Mémoire qui se tiennent chaque année à Lyon depuis 2002.
Parmi les inédits, la bibliothèque de Lyon annonce une couverture du magazine Gai Pied de mai 81, présentant une des premières grandes manifestations d'homosexuels en France, le seul flyer gay de Budapest ou l'affiche du premier film chinois traitant de l'homosexualité en sélection officielle à Cannes. Reste à tout répertorier, inventorier et bien sûr à compléter cette documentation.
=> Pendant ce temps à Paris, et plus de deux ans après le versement de la subvention par la mairie de Paris, la première étape, dite de préfiguration, de la création du centre d'Archives homosexuelles (CADHP) s'achève enfin.
Son président, Stéphane Martinet, a annoncé comme imminent (comprendre avant la fin du mois de mai) le rendu de son rapport à la mairie de Paris, à la région Ile-de-France et au ministère de la Culture.
Votée fin 2002, versée au mois de janvier suivant, la subvention de 100.000 euros accordée par la mairie de Paris a été totalement consommée. Chaque centime a été dépensé de façon juste, affirme le trésorier du CADHP, Charles Myara, qui rappelle que les comptes ont été certifiés.
Un local dans le Marais (que le CADHP a rendu en décembre dernier, ne pouvant plus payer le loyer) et deux employés successifs pour mener les groupes de réflexion auront suffi à consommer le crédit.
Alors que certains, tels le groupe des Verts à la mairie de Paris, s'impatientent, et que d'autres dénoncent les conflits de personnes entre l'inter-LGBT et le CGL, Stéphane Martinet assure que cette période (30 mois) a été nécessaire pour définir un projet à long terme.
Dès le départ, cette subvention devait uniquement servir aux premières analyses et à la définition des objectifs, assure-t-il ...

18 5 2005 > La mairie de Lyon inaugure le premier Centre documentaire sur l’histoire des homosexuels [ Centre d'Information et de Liaison sur le Communautarisme ]
A l’occasion de la première journée mondiale de lutte contre l’homophobie ( le 18 mai 2005 ), la municipalité socialiste de Lyon a apporté sa contribution à l’édifice communautariste homosexuel. Cette fois, celui-ci aura une portée rétrospective.
Non contents d’avoir leur marche, leur culture, les gays se voient désormais reconnaître une histoire bien distincte du reste de la population française, une histoire que Gérard Collomb a rassemblé dans un Centre de ressources documentaires gay et lesbien.
Celui-ci a pour but de rassembler les milliers de livres, journaux, gravures, photos du monde entier ayant trait à la mémoire (sic) homosexuelle.
Avec une telle filiation historique, il ne reste plus qu’à attendre la civilisation gay !

17 5 2005 > Ouverture d’un Centre d’archives gaies à Lyon [ Gais et Lesbiennes Branchés ]
La bibliothèque municipale de Lyon vient de mettre en place le premier centre d’archives gaies et lesbiennes de France. A son lancement, le fond documentaire est constitué d’environ 10.000 documents ... recueillis par Michel Chomarat, chargé de la mission Mémoire à la ville de Lyon. Il est composé également des travaux des Assises de la Mémoire Gay et Lesbienne ... Ce nouveau fond est le premier du genre en France.
La ville de Paris a subventionné des travaux de réflexion pour doter la capitale d’un centre similaire. Le rapport de mission, très attendu, devrait être rendu public prochainement.

Novembre 2004 > La discrète richesse des archives suisses [ magazine 360° ]
... Peu connues du public, les démarches volontaristes et patientes de la Schwulenarchiv suisse et de Michel Chomarat à Lyon font figure d’initiatives exemplaires ...
=> Encourager la recherche
Dans ce domaine, la Ville de Lyon a acquis une petite longueur d’avance en soutenant la tenue annuelle d’assises des publications et expositions sur la mémoire gaie et lesbienne. Cette initiative, on la doit principalement à Michel Chomarat, un passionné qui, depuis des années, a accumulé avec sa bite et son couteau d’innombrables livres, journaux, films ou tracts.
Pour lui, un tel projet de mémoire ne peut être porté que dans le cadre d’une institution publique, sinon il resterait trop lié à des questions de personnes ou d’associations. Surtout, je suis un républicain convaincu, ajoute-t-il. A ce titre, je pense que c’est à la République et ses institutions de faire le travail.
Depuis 1992, une convention signée avec la Ville de Lyon lui permet d’intégrer ces documents à la bibliothèque municipale sous la forme d’un fonds portant son nom.
La coopération étroite avec les pouvoirs publics ne veut pas dire que le fonds est arrosé de subventions. Il n’y a d’ailleurs pas d’argent public pour acquérir de nouvelles pièces ou cataloguer la collection.
=> Fiasco parisien
La modestie des moyens mis en œuvre dans les projets alémanique et lyonnais contraste avec le budget généreux octroyé au Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelle de Paris (CADHP).
Or, deux ans après avoir reçu 100 000 euros de la Mairie [ de Paris ], les locaux du CADHP restent désespérément vides; c’est à se demander si le centre ouvrira jamais ses portes.
Alors que circulent des accusations d'amateurisme et de gestion opaque des subventions municipales, l'écrivain Alain [ Jean ] Le Bitoux, aux commandes du projet depuis ses débuts, vient d'être licencié.
En mars 2003, 360° s’était fait l’écho d’âpres disputes entre le CADHP et un collectif lesbien, transgenre et queer réuni pour l’occasion autour de la sociologue Marie-Hélène Bourcier (voir encadré).
Pour elle, le projet de centre ne visait rien de moins qu’établir un monopole masculin sur l’histoire homosexuelle.
Elle dénonçait en outre une conception réductrice du travail d’archivage, proposant plutôt de «penser à une archive vive qui illustre les modes de vie. Pourquoi ne pas stocker les godes?»(Têtu, octobre 2004).
Michel Chomarat ne partage pas cet avis: Et des cockrings aussi? Ce n’est pas sérieux, une archive n’est pas un musée.
Pour lui, le fiasco du CADHP souligne le caractère improbable d’une institution indépendante consacrée à la mémoire homo.
En attendant, Michel Chomarat s’inquiète de voir les jeunes gais et lesbiennes adopter une attitude de consommateurs et se désintéresser de l’histoire du mouvement. Tout à l’inverse, le projet de ce vétéran de la cause homosexuelle s’inscrit dans la conviction que les gais et lesbiennes sont toujours une minorité en sursis, car l’histoire n’est pas linéaire.
=>
Suisse romande: l’éparpillement ...

Novembre 2004 > Le Centre d'Archives Homos Parisien : vu de Lyon [ Têtu magzine ] courrier de Michel Chomarat
Comment ne pas être révolté à la lecture de l'article [ Centre d'Archives Homos : l'erreur de casting (Têtu 10 2004) ] sur le CADHP, ce Centre d'Archives Homos de Paris qui défraie régulièrement la chronique depuis plusieurs années ?
Vu de Lyon, on croit rêver face à l'incurie récurrente des initiateurs de ce projet et au manque de contrôle manifeste des deniers publics. Les gays parisiens seraient-ils au-dessus des lois de la République ?
Comment en est-on arrivé à ce point d'amateurisme et de copinage quand on connaît la situation en province ?
En ce qui me concerne, j'ai la chance et l'honneur d'avoir constitué un Fonds gay et lesbien dans une institution publique, la Bibliothèque municipale de Lyon, sans subvention ! Toujours avec cette Bibliothèque, j'ai organisé en mars de cette année les troisièmes Assises nationales de la Mémoire gay et lesbienne, consacrées à la Chine. J'ai également lancé en juin 2001 un bulletin, Mémoire Gaie, sur l'histoire des gays et des lesbiennes à Lyon, financé par mes propres moyens et distribué gratuitement, dont le n°12 vient de paraître.
Je connais bien la démarche généreuse et désintéressée de Phan Hoàng [de l'Académie Gay et Lesbienne], et ce n'est peut-être pas un hasard si nous étions ensemble à la dernière Gay Pride, à Paris pour récolter le maximum de documents tout au long du parcours
pendant que d'autres discutaient sur la place des godes dans un centre d'archives virtuel.

Octobre 2004 > Centre d'Archives Homos : l'erreur de casting [ Têtu magazine ] ...
Le Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités Parisien (CADHP), dont la création a été annoncée par la Mairie de Paris en 2002, continue de faire parler de lui.
Son unique salarié, Jean Le Bitoux, figure de la communauté homosexuelle, vient en effet d'être licencié. Et on ignore encore l'état réel d'avancement du projet.
Pourtant, l'Association du CADHP, présidée depuis un an par Stéphane Martinet, avait été adoubée par la Mairie de Paris, qui lui a accordé en septembre 2002 une subvention de 100.000 €.
Stéphane Martinet ne se risque pas à annoncer une date d'ouverture : Nous sommes en phase de préfiguration. Nous publierons nos conclusions fin 2004 ...
Face à lui, Phan Hoàng, ex-libraire et président de l'Académie Gaie et Lesbienne depuis 2001, dispose de 30.000 documents, qu'il stocke chez lui.
- Qu'on me donne un local, suggère-t-il. Je peux ouvrir les portes d'un Centre en moins d'un mois. Quinze bénévoles travaillent avec moi, j'ai les étagères et le fonds ; j'ai juste besoin du lieu assure-t-il ...
Son licenciement, Jean Le Bitoux, salarié pendant deux ans, l'a demandé contraint et forcé, parce qu'il était urgent de modifier la façon de travailler. De son propre aveu, l'ex-journaliste de Gai Pied n'était pas qualifié pour le poste qu'il occupait.
Pourquoi l'avoir compris si tard et, surtout, qu'a-t-il fait pendant deux ans ? Mystère... Interrogé par Têtu, il dit avoir beaucoup donné. Mais, comme il attaque son ex-employeur au tribunal des prud'hommes suite à ce licenciement, il ne donne pas de détails sur son bilan ...
Pour Phan Hoàng, c'est le monde à l'envers : Comment faire un Centre d'Archives sans archives ?
ArchiQ, qui regroupe les associations Archilesb, Vigitrans et Loppataq, a dénoncé la situation dans un rapport intitulé La fièvre des archives. Par la voix de Marie-Hélène Bourcier, ces militants rappelent la force de la mémoire vivante, qui a fait la légitimité des centres d'archives américains.
- La conception administrative de l'archivage qui ne stocke que des documents écrits ne suffit pas. Il faut penser à une archive vive qui illustre les modes de vie. Pourquoi ne pas stocker des godes ?
Mais Stéphane Martinet n'entend pas révéler avant plusieurs mois le fruit de ses réflexions. Après avoir préfiguré, il va donc... préfigurer, tout en demandant d'autres subventions, pour la recherche de locaux, l'appel aux dons et aux legs. Les premiers 100 000 € ne sont pas consommés, mais mon rôle est de prévoir.
Odette Christienne, adjointe au maire de Paris chargée de la mémoire, du monde combattant et des archives, sollicitée à plusieurs reprises, n'a pas souhaité répondre aux questions de Têtu.
Alors, quand Stéphane Martinet affirme que ses connexions dans le milieu culturel et politique servent le projet, on ne demande qu'à le croire...
A la tête d'un prestigieux conseil d'administration, où l'on retrouve entre autres personnalités l'historienne Florence Tamagne et l'auteur Geneviève Pastre, le pro du réseau va aussi devoir prendre en compte la militance quotidienne.
Car Phan Hoàng, sans titre ni prestige, entend bien transformer son incomparable collection en œuvre utile.

 
 
 

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