octobre 2004 > par Luc BIECQ [ Têtu ] n° 93 : page
58 http://www.tetu.com/
rubrique/mag/mag.php
Infos : France
Centre d'Archives
Homos : l'erreur de casting
.
ÉVOQUÉ
DÈS 2001, LE PROJET DE
CENTRE D'ARCHIVES ET DE DOCUMENTATION DES HOMOSEXUALITÉS,
QUI AURAIT DÛ VOIR LE JOUR IL Y A PLUS DE DEUX ANS,
CONNAÎT DE NOUVEAUX AVATARS,
APRÈS LE LICENCIEMENT DE JEAN LE BITOUX, SON DIRECTEUR
.
Le Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités
Parisien (CADHP), dont la création a été annoncée
par la Mairie de Paris en 2002, continue de faire parler de lui.
Son unique salarié, Jean Le Bitoux, figure de la communauté
homosexuelle, vient en effet d'être licencié.
Et on ignore encore l'état réel d'avancement du
projet.
Pourtant, l'Association du CADHP, présidée depuis
un an par Stéphane Martinet, avait été adoubée
par la Mairie de Paris, qui lui a accordé en septembre 2002
une subvention de 100.000 €.
Mais, aujourd'hui, Stéphane Martinet ne se risque pas
à annoncer une date d'ouverture :
- "Nous sommes en phase de préfiguration. Nous publierons
nos conclusions fin 2004. Je ne ferai aucune folle promesse."
.
Face à lui, Phan Hoàng, ex-libraire
et président de l'Académie Gaie et Lesbienne
[Académie Gay & Lesbienne] depuis
2001, dispose de 30.000 documents, qu'il stocke chez lui.
- "Qu'on me donne un local, suggère-t-il.
Je peux ouvrir les portes d'un Centre en moins d'un mois. Quinze
bénévoles travaillent avec moi, j'ai les étagères
et le fonds ; j'ai juste besoin du lieu" assure-t-il.
Le président Martinet ne l'entend pas de cette oreille.
Il se réjouit, au contraire, de partir de rien.
- "Même si je ne dis pas que rien n'a été
fait", ajoute-t-il.
.
Son licenciement, Jean Le Bitoux, salarié pendant deux ans,
l'a demandé "contraint et forcé, parce qu'il
était urgent de modifier la façon de travailler".
De son propre aveu, l'ex-journaliste de Gai Pied n'était
pas qualifié pour le poste qu'il occupait.
Pourquoi l'avoir compris si tard et, surtout, qu'a-t-il fait pendant
deux ans ? Mystère...
Interrogé par Têtu, il dit "avoir beaucoup
donné". Mais, comme il attaque son ex-employeur au
tribunal des prud'hommes suite à ce licenciement, il ne
donne pas de détails sur son bilan.
Un jeune archiviste professionnel a été engagé
récemment, mais Stéphane Martinet ne souhaite pas
dévoiler son identité.
- "Il n'a pas de fonctions de direction, mais je vous assure
qu'il a toutes les compétences requises", précise-t-il
tout de même.
.
L'association dispose d'un local dans le Marais et de trois lignes
téléphoniques. Stéphane Martinet rêve
d'archives de haute tenue, comme celles de San Francisco ou de Los
Angeles.
Mais "aucun lieu en Europe ne [lui] paraît extraordinaire".
Visiblement renseigné, il évoque la mauvaise conception
des thésaurus dont se servent les chercheurs LGBT.
Il insiste aussi sur les conditions de conservation des documents.
Aucun appel à dons n'a encore été lancé,
les conditions optimales de réception et de conservation
des documents n'étant pas réunies :
- "Il faut penser à cela dès la recherche d'un
local adapté, et nous n'avons entamé aucune démarche
en ce sens."
.
Pour Phan Hoàng, c'est le monde à
l'envers :
- "Comment faire un Centre d'Archives sans archives ?"
.
ArchiQ, qui regroupe les associations Archilesb, Vigitrans et Loppataq,
a dénoncé la situation dans un rapport intitulé
"La fièvre des archives".
Par la voix de Marie-Hélène Bourcier, ces militants
rappelent la force de la mémoire vivante, qui a fait la
légitimité des centres d'archives américains.
- "La conception administrative de l'archivage qui ne stocke
que des documents écrits ne suffit pas. Il faut penser
à une archive vive qui illustre les modes de vie. Pourquoi
ne pas stocker des godes ?"
.
Mais Stéphane Martinet n'entend pas révéler
avant plusieurs mois le fruit de ses réflexions.
Après avoir préfiguré, il va donc... préfigurer,
tout en demandant d'autres subventions, "pour la recherche
de locaux, l'appel aux dons et aux legs."
- "Les premiers 100 000 € ne sont pas consommés,
mais mon rôle est de prévoir".
.
Odette Christienne, adjointe au maire de Paris chargée de
la mémoire, du monde combattant et des archives, sollicitée
à plusieurs reprises, n'a pas souhaité répondre
aux questions de Têtu.
.
Alors, quand Stéphane Martinet affirme que ses connexions
dans le milieu culturel et politique servent le projet, on ne demande
qu'à le croire...
A la tête d'un prestigieux conseil d'administration, où
l'on retrouve entre autres personnalités l'historienne
Florence Tamagne et l'auteur Geneviève Pastre, le pro du
réseau va aussi devoir prendre en compte la militance quotidienne.
.
Car Phan Hoàng, sans titre ni prestige,
entend bien transformer son incomparable collection en œuvre
utile.
.
|
.
2004
Conservatoire des Archives
et des Mémoires LGBT Q
de l'Académie
Gay & Lesbienne
.
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.
15 11 2004 > Dominos
[ gayvox.com ] ...
Vous suivrez le CADHP day sur Gayvox. Les euros publiques du projet
tombent les uns après les autres dans l’escarcelle du néant,
de l’incompétence, du gâchis, des regrets et des révoltes.
Quand on pense que les responsables traînent leur morgue dans les salons
dorés et que certains s’apprêtent à publier leurs
pensées profondes en s’adossant à quelques intellectuels
plutôt morts que vivants … ça me laisse rêveur !
La mairie de Paris a subventionné le CADHP à hauteur de 100.000
euros en 2002. Présidée depuis un an par Stéphane Martinet,
l’association dispose d'un local à Paris, de lignes téléphoniques
et d'un éminent salarié : Jean Le Bitoux.
Résultat : pas de bilan officiel, plus d’argent ou presque et une
disqualification claironnée sans rougir de honte. La preuve, ils ont
embauché un jeune archiviste professionnel, mais ils refusent d'en dévoiler
l'identité. Qui vous parle de transparence ?
Des conclusions seront publiées fin 2004 et de nouvelles subventions
réclamées. Fallait oser.
- A ce jour, aucun appel à dons n'a été lancé,
nous annonce le magasine Ex’ist N°21 de novembre 2004. Si on chipote
sur les termes, peut-être.
Mais je peux dire que nous avons été démarchés pendant
la mise en place du projet par Jean Le Bitoux pour qu’on lui file nos
archives de Gai Pied. Heureusement qu’on a attendu de voir. Sinon, elles
seraient où les archives de Gai Pied aujourd’hui ?
Je préfère les savoir en lieux sûr, conservées par
nos soins dans un local adapté, chauffé et gardé 24h/24h.
Certes, ça nous coûte la peau des fesses. Mais la mémoire
de ses années-là vaut bien quelques sacrifices. D’autant
que nous attendons qu’un vrai centre d’archives dignes de ce nom
soit enfin mis sur pied par des gens compétents et motivés avec
la reconnaissance des instances capables d’en assurer la pérennité.
C’est loin d’être le cas. Comme l’écrit Ex’ist
Les conditions de réception et de conservation des documents ne sont
toujours pas réunies et le président Martinet se réfugie
derrière des phrases laconiques du style : « Je ne ferai pas de
folles promesses » ou encore : « nous sommes fiers de partir de
rien » … partir avec une subvention de 100 000 euros en poche, ce
n'est pas ce que l'on appelle partir de rien. Bien dit !
Lisez ce morceau de bravoure : On a besoin de temps et on a besoin de plus
d'argent. On suppose que c’est de l’humour.
Comme le souligne l'Académie Gay et Lesbienne,
dans son communiqué du 24 septembre dernier ( en reprenant mes propos
sur Gayvox, Ex’ist ne le précise pas… ) : Le CADHP va
devenir la plus grande frustration d'une partie de la communauté LGBT,
menée en bateau comme du vulgaire bétail (...).
Bref, ça continue. On attend que les élus parisiens se réveillent.
C’est long. Les seules retombées suite au remue ménage dans
la presse ? Des pressions subies ça et là. Si, si, croyez-moi,
il y en a eu !
=> A lire aussi, l’article paru dans le magazine suisse 360° :
http://www.360.ch/presse/2004/11/
la_discrete_richesse _des_archives_suisses.php
Aller, faut pas que ça vous empêche de dormir. 100 000 euros par-ci,
100 000 euros par-là … Qu’est-ce que c’est à
côté d’une mémoire qui se perd ? Messieurs et Mesdames
les politiques, merci ! Au fait, la clairvoyance, c’est un métier
?
Novembre 2004 > Centre
d'Archives Homos : déjà 100.000 euros gaspillés ! [
Ex'ist magazine ]
Initié en 2001, le projet de Centre d'Archives et de Documentation de
l'Homosexualité devait voir le jour en 2002. Grâce à d'importantes
subventions de la Mairie de Paris (pas moins de 100 000 euros en 2002), l'Association
du CADHP, présidée depuis un an par Stéphane Martinet avait
semble t-il les moyens de ses ambitions.
Forte d'un local dans le Marais, de plusieurs lignes téléphoniques
et d'un salarié : Jean Le Bitoux, ancien journaliste de Gai Pied, l'Association
paraissait plutôt en bonne voie.
Et pourtant, le projet est à ce jour au point mort ! En l'absence de
bilan officiel, il est difficile d'y voir clair. Mais une chose est sûre,
rien ou presque n'a été fait, et les 100 000 euros ont... fondu
!
Jean Le Bitoux vient d'être licencié indiquant : qu'il avait
demandé à l'être, contraint et forcé, parce qu'il
était urgent de modifier la façon de travailler. Celui-ci
a même précisé qu'il n'était pas qualifié
pour le poste qu'il occupait ! Quelle étrange constat pour un salarié
d'une part, d'indiquer qu'il a travaillé deux ans alors qu'il n'avait
pas les qualifications pour faire ce travail, et pour un employeur d'autre part,
de payer quelqu'un pendant deux ans alors qu'il n'était pas qualifié
pour ce qu'on lui demandait de faire.
Le président Martinet a indiqué qu'il avait récemment embauché
un jeune archiviste professionnel, mais qu'il refusait d'en dévoiler
l'identité. Il serait peut être bon de lui rappeler cependant que
dès lors qu'on vit de subventions et d'argent publique, la moindre des
choses, par respect du public, est de faire preuve d'un minimum de transparence.
De son côté, Jean le Bitoux a assigné son ancien employeur
devant le Conseil des Prud'hommes.
Le président Martinet qui promet désormais que des conclusions
seront publiées fin 2004, a indiqué que de nouvelles subventions
avaient été réclamées : pour la recherche de
locaux, l'appel aux dons et aux lègues, ...
Il semblerait donc que les 100 000 euros n'aient pas été
totalement consommés, néanmoins on suppose que le coût d'un
salarié à plein temps pendant deux ans, la location de locaux
pour l'association, ... ont déjà dû en consommer une grande
partie.
Si en deux ans, l'Association du CADHP n'a pas été capable de
trouver le local propice pour héberger le Centre, on peut émettre
de très sérieux doute quant à sa capacité à
gérer la mise en oeuvre d'un tel projet.
A ce jour, aucun appel à dons n'a été lancé. Les
conditions de réception et de conservation des documents ne sont toujours
pas réunies et le président Martinet se réfugie derrière
des phrases laconiques du style : je ne ferai pas de folles promesses
ou encore : nous sommes fiers de partir de rien.
Rappelons lui cependant que : partir avec une subvention de 100 000 euros
en poche, ce n'est pas ce que l'on appelle partir de rien. Passer deux ans sans
rendre de compte à personne, pour constater que rien n'a été
fait, si ce n'est dépenser une grande partie des subventions, aurait
déjà dû lui coûter sa tête à la présidence
de l'Association du CADHP.
La seule chose qu'il sache mettre en avant est : on a besoin de temps et
on a besoin de plus d'argent. Soit, mais pour aller où ? et avec
qui ? et sur la base que quelles compétences ?
Il semble que les dirigeants de l'association du CADHP ont pris conscience qu'il
était urgent de modifier la façon de travailler.
Mais ainsi que le souligne l'Académie Gay et Lesbienne,
dans son communiqué du 24 septembre dernier : le CADHP va devenir
la plus grande frustration d'une partie de la communauté LGBT, menée
en bateau comme du vulgaire bétail (...).
Novembre 2004 > Le
Centre d'Archives Homos Parisien : vu de Lyon [ Têtu ] Michel Chomarat
Comment ne pas être révolté à la lecture de l'article
[ Centre d'Archives Homos : l'erreur de casting (Têtu 10 2004) ] sur le
CADHP, ce Centre d'Archives Homos de Paris qui défraie régulièrement
la chronique depuis plusieurs années ?
Vu de Lyon, on croit rêver face à l'incurie récurrente des
initiateurs de ce projet et au manque de contrôle manifeste des deniers
publics. Les gays parisiens seraient-ils au-dessus des lois de la République
?
Comment en est-on arrivé à ce point d'amateurisme et de copinage
quand on connaît la situation en province ?
En ce qui me concerne, j'ai la chance et l'honneur d'avoir constitué
un Fonds gay et lesbien dans une institution publique, la Bibliothèque
municipale de Lyon, sans subvention ! Toujours avec cette Bibliothèque,
j'ai organisé en mars de cette année les troisièmes Assises
nationales de la Mémoire gay et lesbienne, consacrées à
la Chine. J'ai également lancé en juin 2001 un bulletin, Mémoire
Gaie, sur l'histoire des gays et des lesbiennes à Lyon, financé
par mes propres moyens et distribué gratuitement, dont le n°12 vient
de paraître.
Je connais bien la démarche généreuse
et désintéressée de Phan Hoàng [de l'Académie
Gay et Lesbienne], et ce n'est peut-être pas un hasard si nous étions
ensemble à la dernière Gay Pride, à Paris pour récolter
le maximum de documents tout au long du parcours
pendant que d'autres discutaient sur la place des godes dans un centre d'archives
virtuel.
22 10 2004 > Mariage
gay : C’est l’bouquet ! en campagne [ tetu.com ]
L’association C’est l’bouquet !, créée
par les initiateurs du Manifeste pour l’égalité des droits,
lance une vaste campagne d’opinion afin de permettre le mariages des couples
du même sexe qui le souhaitent. Le slogan est clair : Si la loi le
permet, mariez-les ! Si elle ne le permet pas, changez-la !.
Dans un communiqué, l’association rappelle que alors que le
mariage de Stéphane Chapin et Bertrand Charpentier n’a pas été
annulé, les candidat(e)s au mariage, qui se sont manifesté(e)s
dans leurs mairies, à Bagnolet, à Paris, en Haute-Garonne, dans
les Hauts-de-Seine… se sont systématiquement entendu répondre
que la loi, dans son état actuel, ne permettait pas la célébration
de tels mariages.
Sa réponse ? Puisque certains considèrent qu’il faut
changer la loi, nous nous retournons vers les parlementaires, dont c’est
le rôle. C’est l’bouquet appellent donc les citoyens
à adresser à leurs député(e)s deux cartes-pétitions
en ce sens.
Les cartes sont disponibles auprès des associations
partenaires ( LDH, l’Unef, Aides, Act Up-Paris, SOS Homophobie, l’Inter
LGBT, l’Ardhis, les Panthères Roses, le Pastt, l’Académie
Gay et Lesbienne, le GAT … ) ou sur www.cestlbouquet.org
15 10 2004 > Ouverture
d’un fonds d’archives de Cleews Vellay [ tetu.com ]
L’Académie Gay et Lesbienne ouvre un fonds
d’archives de Cleews Vellay, du nom de l’ancien président
d’Act Up-Paris, mort du sida le 18 octobre 1994.
Pour son Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles, l’association,
basée dans la région parisienne, collecte tous les documents en
rapport avec Cleews Vellay et appelle toutes celles et tous ceux qui en possèdent
à lui faire parvenir une copie.
Le compagnon de l’ancien président d’Act Up-Paris, Philippe
Labbey, co-fondateur du Centre Gai et Lesbien de Paris, a d’ores et déjà
confié ses propres archives.
L’Académie Gay & Lesbienne mettra en
ligne les premiers documents relatifs à Cleews Vellay le 18 octobre prochain,
10 ans exactement après sa mort, sur http://www.archiveshomo.info
Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles de l'Académie
Gay & Lesbienne, BP N° 28, 94402 Vitry sur Seine Cedex. Tél.
: 06 98 32 81 20. E-mail : archiveshomo@yahoo.fr
Octobre 2004 > Centre
d'Archives Homos : l'erreur de casting [ Têtu ] ...
Le Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités Parisien
(CADHP), dont la création a été annoncée par la
Mairie de Paris en 2002, continue de faire parler de lui.
Son unique salarié, Jean Le Bitoux, figure de la communauté homosexuelle,
vient en effet d'être licencié. Et on ignore encore l'état
réel d'avancement du projet.
Pourtant, l'Association du CADHP, présidée depuis un an par Stéphane
Martinet, avait été adoubée par la Mairie de Paris, qui
lui a accordé en septembre 2002 une subvention de 100.000 €.
Stéphane Martinet ne se risque pas à annoncer une date d'ouverture
: Nous sommes en phase de préfiguration. Nous publierons nos conclusions
fin 2004 ...
Face à lui, Phan Hoàng, ex-libraire et président
de l'Académie Gaie et Lesbienne depuis 2001, dispose de 30.000 documents,
qu'il stocke chez lui.
- Qu'on me donne un local, suggère-t-il. Je peux ouvrir
les portes d'un Centre en moins d'un mois. Quinze bénévoles travaillent
avec moi, j'ai les étagères et le fonds ; j'ai juste besoin du
lieu assure-t-il ...
Son licenciement, Jean Le Bitoux, salarié pendant deux ans, l'a demandé
contraint et forcé, parce qu'il était urgent de modifier la
façon de travailler. De son propre aveu, l'ex-journaliste de Gai
Pied n'était pas qualifié pour le poste qu'il occupait.
Pourquoi l'avoir compris si tard et, surtout, qu'a-t-il fait pendant deux ans
? Mystère... Interrogé par Têtu, il dit avoir beaucoup
donné. Mais, comme il attaque son ex-employeur au tribunal des prud'hommes
suite à ce licenciement, il ne donne pas de détails sur son bilan
...
Pour Phan Hoàng, c'est le monde à l'envers
: Comment faire un Centre d'Archives sans archives ?
ArchiQ, qui regroupe les associations Archilesb, Vigitrans et Loppataq, a dénoncé
la situation dans un rapport intitulé La fièvre des archives.
Par la voix de Marie-Hélène Bourcier, ces militants rappelent
la force de la mémoire vivante, qui a fait la légitimité
des centres d'archives américains.
- La conception administrative de l'archivage qui ne stocke que des documents
écrits ne suffit pas. Il faut penser à une archive vive qui illustre
les modes de vie. Pourquoi ne pas stocker des godes ?
Mais Stéphane Martinet n'entend pas révéler avant plusieurs
mois le fruit de ses réflexions. Après avoir préfiguré,
il va donc... préfigurer, tout en demandant d'autres subventions, pour
la recherche de locaux, l'appel aux dons et aux legs. Les premiers 100 000 €
ne sont pas consommés, mais mon rôle est de prévoir.
Odette Christienne, adjointe au maire de Paris chargée de la mémoire,
du monde combattant et des archives, sollicitée à plusieurs reprises,
n'a pas souhaité répondre aux questions de Têtu.
Alors, quand Stéphane Martinet affirme que ses connexions dans le milieu
culturel et politique servent le projet, on ne demande qu'à le croire...
A la tête d'un prestigieux conseil d'administration, où l'on retrouve
entre autres personnalités l'historienne Florence Tamagne et l'auteur
Geneviève Pastre, le pro du réseau va aussi devoir prendre en
compte la militance quotidienne.
Car Phan Hoàng, sans titre ni prestige, entend
bien transformer son incomparable collection en œuvre utile.
10 9 2004 > + ou
moins ... [ gayvox.com ] ...
Enfin, si vous désirez avoir des nouvelles du CADHP, demandez aux autres.
Nous, on ne sait rien ...
Comme on sait qu’on est lu par certains de la Mairie de Paris ...
Pas top non plus ... Le CADHP, Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelle
de la ville de Paris, qui a déjà coûté 100.000 €
de subventions pour ... Oui, au fait, pourquoi ? est ( désormais ? )
une coquille vide ? Que des points d’interrogation. Désolé.
On sait à peine que le seul salarié a quitté
le navire d’après de vagues infos qui circulent : Voir [
Projet de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris
(CADHP) : où en est-on ? ].
En effet, aucun communiqué n’a été diffusé
officiellement cet été pour informer les parisiennes et les parisiens
de l’évolution du projet ces dernières semaines. Du moins,
nous n’avons rien reçu.
Et pendant ce temps, d’autres font leur office sans
aide ni subvention. Juste beaucoup de motivation. Ils auraient dû commencer
par-là au CADHP. Ou bien, les " subventionneurs "
miser sur des structures existantes et toutes prêtes à faire vraiment
un centre d’archives, avec de vraies archives.
Pas du virtuel dont les parisiennes et les parisiens n’ont toujours pas
pu profiter du résultat. Normal, c’était virtuel.
Et la prochaine subvention, elle sera allouée pour quoi faire ? Comment
? Avec qui ? Le feuilleton continu.
6 9 2004 > Les nouvelles
associatives [ tetu.com ] ...
Dans un communiqué, ArchiQ, Archilesb !, l’Académie
Gay & Lesbienne et le GAT (Groupe Activiste Trans) s’interrogent sur
l’avenir du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles
de Paris (CADHP).
On apprend le départ de M. Jean Le Bitoux, unique salarié
et initiateur depuis 2001 du projet de CADHP. Un homme s’en va et les
interrogations demeurent, écrivent-ils.
Parmi ces interrogations : Quelle est la politique archivistique du centre
? Est-elle toujours aussi homocentrée ? La diversité des cultures
sexuelles et de genre est-elle enfin respectée ? Les thématiques
exclues du projet en 2002 ( sida, pornographie... ) sont-elles enfin prises
en compte ? La parité culturelle des équipes est-elle réalisée
?
Les associations demandent à nouveau l’ouverture
d’un débat public sur le sujet.
Le communiqué : http://www.france.qrd.org
/actualites/article.php3? id_article=1195
4 9 2004 > Fabulous
troubadour [ pederama.net ]
Il avait inventé l’homosexualité,
notre ami Jean Le Bitoux vient de découvrir le chômage, il n’est
plus désormais Directeur du CADHP, l’Association de Préfiguration
de pour un Centre de Documentation Homosexuel [ de Paris ( AP CADHP )
].
Le projet était très critiqué dans ses choix de favoriser
la mémoire des homosexuels masculins au détriment des lesbiennes
et des trangenres, de n’avoir pensé la mémoire que par l’écrit,
se désintéressant de toute la mémoire orale pourtant déterminante
dans les cultures minoritaires.
Les opposants à l’actuelle direction du
CADHP, s’inquiètent toujours du manque total de transparence du
l’association qui bien qu’ayant reçu une forte subvention
publique [ 100.000 euros de la Mairie de Paris ] semble
incapable de rendre des comptes.
actu : oui ? No comment, pour l'instant. T'as quelque chose à dire ?
13 8 2004 > Gay Web Guide [ illico ]
:: COMMUNAUTAIRE : Listing
des sites
- Académie Gay & Lesbienne www.archiveshomo.info
Ce site est à la fois celui de l’Académie Gay &
Lesbiennes et du Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles
: 27 ans d’archives, quelque 20.000 documents qui assurent la mémoire
de la communauté LGBT : journaux, affiches, catalogues, guides, plans
… ( voir aussi pages Actu rubrique Archives )
...
- Association du Syndrome de Benjamin www.asbfrance.org
Le site de l’une des trois associations de défense des droits des
personnes transgenres : ses objectifs, ses actions …
- CADHP www.cadhp.fr
Le Centre d’Archives et de Documentation des Homosexualités
de Paris qui doit ouvrir cet automne et qui a déjà fait couler
beaucoup d’encre.
- CARITIG www.caritig.org
Ni masculin, ni féminin : humain. Tel est le slogan du Centre d’Aide,
de Recherche et d’Information sur la Transsexualité et l’Identité
de Genre.
- CGL www.cglparis.org
Toute la vie des quelque 200 associations hébergées par le CGL
répertoriées sous forme d’index alphabétique, mais
aussi tous les rendez-vous associatifs... En attendant le Grand Centre ...
- Mémorial de la Déportation Homosexuelle
www.france.qrd.org/
assocs/mdh/
C’est peut-être cela, être homosexuel encore aujourd’hui,
savoir qu’on est lié à un fénocide pour lequel nulle
réparation n’est prévue ( Guy Hocquenghem ). Voir aussi
pages Actu rubrique Archives ...
- Triangles Roses http://www.chez.com/
triangles/
Le site des oubliés de l’Histoire parsécutés par
les nazis : textes et photos d’archives, actaualité, forum, série
de liens avec des sites complémnetaires …
21 4 2004 > Manifestation
pour l’égalité des droits samedi 24 avril [ tetu.com
]
Le collectif pour l’égalité des droits, créé
en réaction à l’agression de Sébastien Nouchet, et
qui a pour objectif la défense d'une plate-forme pour l'égalité
des droits appelle à une manifestation le samedi 24 avril à
16h30 à Paris. Le départ se fera à l’angle rue des
archives et rue Sainte Croix de la Bretonnerie et arrivera Place de la mairie
du 4e ( place Baudoyer ).
Des stands d’accès aux droits ( sur le mariage, la parentalité
ou le changement d’état civil ) seront installés sur place
pour aider toutes les personnes désireuses de renseignements.
La Plate-forme du Collectif intitulée L'homophobie, la lesbophobie
et la transphobie tuent : Egalité des droits peut être signée
à [ http://egalitedesdroits.free.fr/ ]
Les premières organisations signataires sont :
Académie Gay et Lesbienne, Act Up-Paris, Act Up-Lyon, Alternative
libertaire, La Coordination Lesbienne en France, CADAC, CNDF, DEGEL, Gais et
Lesbiennes Branchés, GAT, FLGBT Lille, Gay Kitsch Camp, Homonormalité,
JCR, La Dixième Muse, La voix de l'âme, LCR, Les Mauves, Mix-cité,
Femmes publiques, Les Panthères roses, LGBT-Formation, PASTT, ProChoix,
Ras l'front, Scalp-Reflex, Sud-étudiants, SNEG, SOS-Homophobie, Tiresias,
les Verts, Vamos!
11 3 2004 > Agressions
homophobes : Nouvelle A.G. samedi à Paris [ tetu.com ]
À la suite du rassemblement de soutien à Sébastien Nouchet
le 28 février, plusieurs associations ( Académie
Gay et Lesbienne, Act Up-Paris, GAT-Groupe Action Trans, les Panthères
roses ) et particuliers ont constitué un collectif pour l’égalité
des droits.
L’objectif est de défendre une plateforme de revendications, intitulée
L’homophobie, la lesbophobie et la transphobie tuent : Égalité
des droits.
Une nouvelle assemblée générale se tiendra samedi 13 mars
à 16h30 : 2bis, rue Elzevir, 75003 Paris.
19 1 2004 > Les
nouvelles des associations [ tetu.com ] ...
L'Académie Gay & Lesbienne a décidé
de consacrer l'année 2004 à la mise à jour d'un répertoire
de la presse LGBTQ ( lesbienne, gaie, bisexuelle, transsexuelle, transgenre
et queer ) française : journaux, magazines, fanzines, bulletins
associatifs ...
Elle recherche donc toutes informations utiles pour ce
répertoire, ainsi que des exemplaires ( même abîmés,
voire des photocopies ) pour compléter les archives son Conservatoire
des Archives et des Mémoires Homosexuelles http://www.archiveshomo.info
22 5 2003 > Le
Gay Pouvoir : Enquête sur la République bleu blanc rose [ Yves
Derai ]
- Vert à l'extérieur, rose à l'intérieur ...
[ Christophe ] Girard s'est aussi attiré les foudres des lesbiennes en
s'impliquant personnellement dans la création d'un Centre d'archives
homo.
Au cours de l'année 2002, deux projets s'affrontent
sous les regards examinateurs de l'adjoint à la Culture et de sa collègue
en charge de la mémoire et du monde combattant, Odette Christienne.
L'un est présenté par un vieux militant gay, Jean Le Bitoux, président
du Mémorial pour la déportation homosexuelle, l'autre par les
femmes de l'Académie gay et lesbienne. C'est le premier, jugé
plus crédible, qui est retenu à l'issue de quelques mois de débats
animés.
Le comité de pilotage constitué dans la foulée se discrédite
par une disparité générique : il ne compte que cinq femmes
sur cinquante-neuf membres !
Il n'en faut pas plus pour que Marie-Jo Bonnet, historienne de l'homosexualité
féminine et lesbienne emblématique, accuse Girard des pires avanies.
Il suffit que le chouchou du maire, Christophe Girard, adjoint vert à
la Culture et gay, claque des doigts pour que de l'argent lui tombe dans les
mains, écrit-elle dans une lettre adressée à Anne
Hidalgo, première adjointe et responsable de la parité à
la Mairie de Paris.
Ce que les opposants hétéros de Bertrand Delanoë au Conseil
de Paris n'ont jamais osé, une lesbienne l'a fait sans complexe aucun.
Il y a parfois une agressivité terrible dans notre milieu qui tient
à un mal-être quasi palpable en certaines circonstances, regrette
Christophe Girard.
Persiste surtout, pour des raisons à la fois culturelles et historiques,
dans la communauté homosexuelle française, une mainmise exclusive
des gays sur les fonctions dirigeantes au détriment des lesbiennes dont
le poids politique se réduit à l'Association des parents et futurs
parents gays et lesbiens, présidé par Martine Gross.
Ces quelques antagonismes n'empêchent pas Girard de poursuivre son ascension.
Depuis sa nomination à l'Hôtel de Ville, le Tout-Paris fait son
miel de cet esthète d'une cinquantaine d'années à l'itinéraire
original, à la personnalité double, à la sexualité
triple ...
> Chronique d'une promesse électorale : le Centre d'archives et de
documentation homosexuelles de Paris [ SexPolitique - Queer Zone 2 ] 12 4 2005
=> 2004 : On ferme
!
Mars 2004 devait être la date de l'ouverture du Centre. Mais au printemps,
toujours rien [33].
Retour à la case départ. Deux années perdues. À
défaut de voir ce centre s'ouvrir, on pouvait toujours attendre la réouverture
du défunt site web de l'association de préfiguration.
La liste de discussion avait été fermée en 2003 lorsque
les critiques avaient fait leur apparition dans la presse. Le site aurait pu
animer les débats publics. Il aurait pu permettre de rester en contact
avec les futurs archivés mais cela ne fut jamais le cas.
Un article paru en janvier 2004 dans le gratuit gay Illico - qui s'est distingué
par une très aimable couverture de l'actualité CADHP - nous a
appris que le centre concoctait une Nième restructuration de ses comités
et ouvrirait en 2005. Serait-ce que les critiques épistémologiques
formulées par Archilesb! et VigiTrans avaient été entendues
? [34]
Espérons que les noms des nouveaux participants correspondront à
quelque réalité : dans la présentation du projet par Christopher
Miles dans la revue Triangulère [35] en 2003, des élues de la
mairie de Paris, des avocats, des écrivains, des chercheuses, des militants
et des militantes figuraient sur la liste à leur insu.
Le tropisme moderniste qui marque le centre depuis le départ et qui l'a
amené à défendre une vision dix-neuviémisante de
l'archive a-t-il enfin disparu ? On peut légitimement en douter quand
on lit que le centre se donne désormais pour objectif la reconstitution
de l'histoire d'une émancipation [36].
En effet, le projet CADHP réformé se propose de restituer une
histoire globale d'émancipation sociale et psychologique (?) face
à la condamnation morale et normalisante, le pouvoir des lois et l'obsession
des médecins [37].
Ce faisant, l'association de préfiguration du CADHP rempile sur les archives
des XIXe et XXe siècles. Paris mais pas Lutèce ! L'homosexuel
mais pas le sodomite ou la tribade ?
Non seulement le récit de l'émancipation de l'homosexuel
ne peut être rabattu sur l'ensemble de l'histoire des minorités
sexuelles, de genre et ethniques, mais une telle orientation ne peut qu'aboutir
à masquer les zones d'ombre : infra-discriminations, culture hellénico-pédérastique.
Le futur centre va-t-il écrire la légende rose des gais ?
Tous les centres LGBT politiquement et culturellement sérieux ont cherché
à éviter une conception idéologique, angélique ou
victimisante de l'histoire. Le paradigme de l'émancipation comme fil
conducteur est aussi peu rassurant que la priorité accordée naguère
à l'homosexualité masculine et qui continue de faire
rage [38].
On ne se refait pas : dans le projet qui figurera dans le dossier de demande
d'obtention d'une nouvelle subvention à la mairie de Paris et d'une subvention
au conseil régional d'Ile-de-France, la vocation du centre redevient
très homosexuelle : Fort ainsi d'une véritable légitimité
scientifique, culturelle et citoyenne, le futur centre doit réunir un
large soutien de chercheurs, comme de toute la communauté homosexuelle.
Rappelons que les centres d'archives LGBT existants se sont justement donné
comme priorité de ne pas se focaliser sur les archives de l'homosexualité
dite masculine en raison de son abondance par rapport aux sources et fonds disponibles
pour les autres minorités sexuelles, de genre et de race. C'est
notamment l'option prise par les archives de San Francisco.
=> Notes :
- [32] - Lors de la présentation de l'état d'avancement du
projet le samedi 24 mai 2003, lors de la réunion du conseil de l'Inter-LGBT,
de nombreuses associations présentes avaient fait part de leurs inquiétudes
vis-à-vis du projet en pointant un manque de transparence, un parti-pris
scientifique toujours discutable et le fait que la phase dite de préfiguration
se soit limitée à un lifting.
Devant le manque de crédibilité et de légitimité
du projet, L'Académie Gay & Lesbienne, le Centre Gai et Lesbien avaient
réaffirmé comme d'autres (Henri Maurel président de FG,
le CARITIG, les détenteurs des archives de Gai Pied qui engagent des
frais tous les mois pour préserver leurs archives dans des conditions
optimales) leur volonté de ne pas confier leurs archives au centre en
l'état.
Au cours de cette même réunion, l'InterLGBT, dont il faut rappeler
les liens privilégiés qu'elle entretient avec le Parti Socialiste,
a refusé de porter au vote le renouvellement de la confiance à
un projet si peu avancé et a empêché la création
d'une archive en interdisant que le débat soit filmé par un journaliste
alors que la réunion était publique.
- [33] - L'Association en charge de la Préfiguration du CADHP constituée
en décembre 2001, s'était définie la tâche d'évaluer
précisément à horizon 2003 la faisabilité et le
coût des services suivants :
. recueillir les promesses de dons et évaluer l'ampleur du fond initial
à constituer ( différentes étapes ) y compris les acquisitions
;
. chiffrer le coût de la salle de consultation de la partie bibliothèque
du centre de documentation ;
. élaboration d'un cahier des charges pour le site Internet et avancement
sur le projet, le site étant destiné à devenir un portail
;
. affiner le fonctionnement du comité d'acquisition et des différentes
commissions ;
. assurer le passage de la structure associative initiale pour la préfiguration
( statut loi de 1901 doté d'un bureau et d'un conseil d'administration
bénévoles ) vers une fondation ou une association reconnue d'utilité
publique ;
. trouver un local et un espace de stockage pour recueillir les archives nécessitant
un sauvetage d'urgence ;
. réaliser des études dans la domaine juridique ( rémunérées
) dans le domaine informatique ainsi que dans le domaine de l'archivage et du
catalogage ( non rémunérées ) ;
. identification et mobilisation des participants bénévoles au
projet ;
. identification et recherche des premiers financements privés ;
. création d'une association d'amis destinée à collecter
les fonds privés.
- [34] - Dès janvier 2003, Archilesb! et VigiTrans ont demandé
à ce que la structure des comités et sous comités soit
revus. Dans leur structure, les sous-comités ( médecins, juristes,
sexologues... ) épousaient la forme production de l'homosexualité
au xixe siècle. Sans compter que la plupart d'entre eux étaient
composés d'experts fantômes, listés à leur insu ou
ayant signé les pétitions d'Archilesb! et de VigiTrans.
Cf. communiqué de presse Archilesb! et VigiTrans n° 5, 9
janvier 2003.
- [35] - Présentation du projet du centre d'archives par Christopher
Miles dans la revue Triangulère n° 1, 2003, pp. 46-47.
- [36] - Centre d'archives : ouverture en 2005 par Jean-François
Laforgerie, Illico, op. cit., dans la rubrique Archives gay bien sûr.
- [37] - Ibid.
- [38] - Dès 2002, Archilesb! et VigiTrans ont rappelé que Hirschfeld
fut un pionnier en matière de changement de sexe et qu'il archiva tous
les types d'intermédiaires sexuels ( homosexuel(le)s inclus
) ; que la priorité donnée à l'homosexualité
masculine, pour fausse qu'elle soit historiquement, servait à fixer
un ordre de passage entre les minorités sexuelles et de genre qui n'avait
pas lieu d'être et aboutissait à une conception gaie-centrée
de l'histoire.
Le travail d'archivage et d'analyse de Susan Stryker, transsexuelle, directrice
de la GLBT Historical Society ( les archives de San Francisco ) a montré
qu'il était impossible d'originer les mouvements politico-sexuels de
la deuxième moitié du xxe siècle avec la révolte
gaie de Stonewall de 1969 ( GLQ, vol. 4, n° 2, 1998 ).
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