Novembre 2004 > par Arnaud Gallay [ magazine 360° ] n°
42 : pages 14, 15, 17 http://www.360.ch/presse/2004/11/
la_discrete_richesse_des_archives_suisses.php
La discrète
richesse des archives suisses
.
L’archivage des documents relatifs aux homosexualités
s’impose comme un enjeu primordial pour un mouvement pluriel,
parvenu à un tournant de son histoire.
Peu connues du public, les démarches
volontaristes et patientes de la Schwulenarchiv suisse
et de Michel Chomarat à Lyon font figure d’initiatives
exemplaires.
.
Ces clichés de folles soirées, ces éphémères
statuts associatifs, ces carnets de notes manuscrites, ces magazines,
ces tracts… tous ces documents témoignent de grandes
luttes pour la singularité, pour la reconnaissance et pour
l’égalité.
De ces tonnes de papier, kilomètres de bande magnétique
et de négatifs, rien n’est futile pour les nouveaux
historiens qui s’intéressent à l’histoire
des communautés sociales.
A ce titre, les gais et les lesbiennes, comme les communautés
émigrées, ouvrières ou religieuses, sont
depuis quelques années le sujet d’une nouvelle manière
d’écrire l’histoire et d’éclairer
ainsi notre propre époque.
.
En Suisse, une Schwulenarchiv («archive gaie») est
hébergée au sein des Archives sociales suisses, une
fondation publique installée à Zurich.
Pour Franco Battel, président de la Schwulenarchiv, ce
choix donne à la collection tout son sens: «Nous
avons eu la chance de trouver dans les Archives sociales une institution
totalement appropriée. Celle-ci offre une mise en contexte
du mouvement homo avec d’autres mouvances, du Monte Veritá
(ndlr. une utopie naturiste du début du siècle dernier)
aux mouvements des femmes.
De leur côté, les Archives sociales ont tout de
suite reconnu le mouvement homo comme partie intégrante
de l’histoire de la société suisse.»
Dès 1992, la Schwulenarchiv s’est bâtie à
partir de collections appartenant aux membres du Kreis (le «Cercle»),
une organisation pionnière née dans les années
30.
«Au niveau international, c’est quelque chose d’unique,
commente Franco Battel. Dans d’autres pays germanophones,
beaucoup de témoignages de cette époque ont été
détruits. Nous avions peur que de tels documents se perdent
à leur tour. Il suffit que quelqu’un meure, et que
ses héritiers considèrent qu’il s’agit
d’objets sans valeur.»
Ainsi trouve-t-on dans les cartons de la Schwulenarchiv les procès-verbaux
du groupe «Amicitia», fondé en 1930.
«C’est l’un des plus vieux documents faisant
état d’une initiative lesbienne-gaie», explique
Franco Battel. Cette pièce quasi unique en Europe côtoie
d’autres témoignages, beaucoup plus personnels: correspondances,
journaux intimes et des photographies des plus insolites.
.
Encourager la recherche
.
Disposant d’un budget symbolique, la Schwulenarchiv ne collecte
que les documents transmis volontairement par des particuliers et
des groupes, d’où son caractère plutôt
masculin et alémanique jusqu’à présent.
«Il n’a jamais été notre but de concentrer
les fonds d’archives de tout le pays, précise Franco
Battel. Nous n’avons donc nulle intention de forcer les
gens à nous céder leurs documents! En revanche,
nous sommes ouverts à toutes les propositions et intervenons
lorsque l’on nous signale des difficultés à
préserver des documents».
Désormais, le principal défi du comité Schwulenarchiv
est la mise sur pied d’une fondation destinée à
encourager et soutenir la recherche sur la mémoire gaie
et lesbienne, dans le but de «faire vivre» ces archives.
.
Dans ce domaine, la Ville de Lyon a acquis
une petite longueur d’avance en soutenant la tenue
annuelle d’assises des publications et expositions sur la
mémoire gaie et lesbienne.
Cette initiative, on la doit principalement
à Michel Chomarat, un passionné qui, depuis
des années, a accumulé «avec sa bite et son
couteau» d’innombrables livres, journaux, films ou
tracts.
Pour lui, un tel projet de mémoire
ne peut être porté que dans le cadre d’une
institution publique, «sinon il resterait trop lié
à des questions de personnes ou d’associations. Surtout,
je suis un républicain convaincu, ajoute-t-il. A ce titre,
je pense que c’est à la République et ses
institutions de faire le travail.»
Depuis 1992, une convention signée
avec la Ville de Lyon lui permet d’intégrer
ces documents à la bibliothèque municipale sous la
forme d’un fonds portant son nom.
La coopération étroite avec
les pouvoirs publics ne veut pas dire que le fonds est
arrosé de subventions. Il n’y a d’ailleurs
pas d’argent public pour acquérir de nouvelles pièces
ou cataloguer la collection.
.
Fiasco parisien
.
La modestie des moyens mis en œuvre
dans les projets alémanique et lyonnais contraste
avec le budget généreux octroyé au Centre d’Archives
et de Documentation Homosexuelle de Paris (CADHP).
Or, deux ans après avoir reçu
100 000 euros de la Mairie [ de Paris ], les locaux du
CADHP restent désespérément vides; c’est
à se demander si le centre ouvrira jamais ses portes.
Alors que circulent des accusations d'amateurisme
et de gestion opaque des subventions municipales, l'écrivain
Alain [ Jean ] Le Bitoux, aux commandes du projet depuis ses débuts,
vient d'être licencié.
.
En mars 2003, 360° s’était
fait l’écho d’âpres disputes entre
le CADHP et un collectif lesbien, transgenre et queer réuni
pour l’occasion autour de la sociologue Marie-Hélène
Bourcier (voir encadré).
Pour elle, le projet de centre ne visait
rien de moins qu’établir un monopole masculin
sur l’histoire homosexuelle.
Elle dénonçait en outre une
conception réductrice du travail d’archivage,
proposant plutôt de «penser à une archive vive
qui illustre les modes de vie. Pourquoi ne pas stocker les godes?»(Têtu,
octobre 2004).
Michel Chomarat ne partage pas cet avis:
«Et des cockrings aussi? Ce n’est pas sérieux,
une archive n’est pas un musée.»
Pour lui, le fiasco du CADHP souligne le
caractère improbable d’une institution indépendante
consacrée à la mémoire homo.
En attendant, Michel Chomarat s’inquiète
de voir les jeunes gais et lesbiennes adopter une attitude
de consommateurs et se désintéresser de l’histoire
du mouvement.
Tout à l’inverse, le projet
de ce vétéran de la cause homosexuelle s’inscrit
dans la conviction que les gais et lesbiennes «sont toujours
une minorité en sursis, car l’histoire n’est
pas linéaire.»
.
Suisse romande: l’éparpillement
.
La Suisse romande n’est ni Paris, ni Zurich, mais disposait
de mouvements homos dès les années 70, et de bars
et lieux de rencontre plus anciens encore. Mais qui pourrait encore
décrire ces soirées à l’Embassy dans
les années 50 ;
quelles traces le Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire
a-t-il laissées en terres romandes; où sont les
films et photos de la manif homo organisée par le Groupe
Homosexuel Lausannois (GHL) dans la capitale vaudoise en 1981
?
Et même bien peu de documents racontent l’aventure
de la «Boîte à Brigitte» dans la Genève
du milieu des années 90.
.
Pour l’article qu’il a consacré à la
Suisse dans le Dictionnaire des Cultures Gay et Lesbienne (éditions
Larousse), Stéphane Riethauser explique s’être
appuyé sur «un patchwork de sources. Souvent, ajoute-t-il,
j’ai même trouvé des informations sur l’homosexualité
en Suisse dans des revues américaines.»
De fait, l’éparpillement des documents relatifs
aux lesbiennes et gais romands n’encourage pas la connaissance
du mouvement.
«Ce passé est encore très récent,
poursuit Riethauser, si bien que l’on n’a pas encore
ressenti l’urgence de préserver les documents et
de recueillir les témoignages.»
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2004
Assises internationales de la Mémoire
gay et lesbienne
Bibliothèque Municipale de Lyon
Fonds d'archives Michel Chomarat
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Novembre 2004 > La
discrète richesse des archives suisses [ magazine 360° ]
... Peu connues du public, les démarches volontaristes et patientes de
la Schwulenarchiv suisse et de Michel Chomarat à Lyon font figure d’initiatives
exemplaires ...
=> Encourager la recherche
Dans ce domaine, la Ville de Lyon a acquis une petite longueur d’avance
en soutenant la tenue annuelle d’assises des publications et expositions
sur la mémoire gaie et lesbienne. Cette initiative, on la doit principalement
à Michel Chomarat, un passionné qui, depuis des années,
a accumulé avec sa bite et son couteau d’innombrables
livres, journaux, films ou tracts.
Pour lui, un tel projet de mémoire ne peut être porté que
dans le cadre d’une institution publique, sinon il resterait trop
lié à des questions de personnes ou d’associations. Surtout,
je suis un républicain convaincu, ajoute-t-il. A ce titre, je
pense que c’est à la République et ses institutions de faire
le travail.
Depuis 1992, une convention signée avec la Ville de Lyon lui permet d’intégrer
ces documents à la bibliothèque municipale sous la forme d’un
fonds portant son nom.
La coopération étroite avec les pouvoirs publics ne veut pas dire
que le fonds est arrosé de subventions. Il n’y a d’ailleurs
pas d’argent public pour acquérir de nouvelles pièces ou
cataloguer la collection.
=> Fiasco parisien
La modestie des moyens mis en œuvre dans les projets alémanique
et lyonnais contraste avec le budget généreux octroyé au
Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelle de Paris (CADHP).
Or, deux ans après avoir reçu 100 000 euros de la Mairie [ de
Paris ], les locaux du CADHP restent désespérément vides;
c’est à se demander si le centre ouvrira jamais ses portes.
Alors que circulent des accusations d'amateurisme et de gestion opaque des subventions
municipales, l'écrivain Alain [ Jean ] Le Bitoux, aux commandes du projet
depuis ses débuts, vient d'être licencié.
En mars 2003, 360° s’était fait l’écho d’âpres
disputes entre le CADHP et un collectif lesbien, transgenre et queer réuni
pour l’occasion autour de la sociologue Marie-Hélène Bourcier
(voir encadré).
Pour elle, le projet de centre ne visait rien de moins qu’établir
un monopole masculin sur l’histoire homosexuelle.
Elle dénonçait en outre une conception réductrice du travail
d’archivage, proposant plutôt de «penser à une archive
vive qui illustre les modes de vie. Pourquoi ne pas stocker les godes?»(Têtu,
octobre 2004).
Michel Chomarat ne partage pas cet avis: Et des cockrings aussi? Ce n’est
pas sérieux, une archive n’est pas un musée.
Pour lui, le fiasco du CADHP souligne le caractère improbable d’une
institution indépendante consacrée à la mémoire
homo.
En attendant, Michel Chomarat s’inquiète de voir les jeunes gais
et lesbiennes adopter une attitude de consommateurs et se désintéresser
de l’histoire du mouvement. Tout à l’inverse, le projet de
ce vétéran de la cause homosexuelle s’inscrit dans la conviction
que les gais et lesbiennes sont toujours une minorité en sursis,
car l’histoire n’est pas linéaire.
=> Suisse romande:
l’éparpillement ...
Novembre 2004 > Le
Centre d'Archives Homos Parisien : vu de Lyon [ Têtu ] Michel Chomarat
Comment ne pas être révolté à la lecture de l'article
[ Centre d'Archives Homos : l'erreur de casting (Têtu 10 2004) ] sur le
CADHP, ce Centre d'Archives Homos de Paris qui défraie régulièrement
la chronique depuis plusieurs années ?
Vu de Lyon, on croit rêver face à l'incurie récurrente des
initiateurs de ce projet et au manque de contrôle manifeste des deniers
publics. Les gays parisiens seraient-ils au-dessus des lois de la République
?
Comment en est-on arrivé à ce point d'amateurisme et de copinage
quand on connaît la situation en province ?
En ce qui me concerne, j'ai la chance et l'honneur d'avoir constitué
un Fonds gay et lesbien dans une institution publique, la Bibliothèque
municipale de Lyon, sans subvention ! Toujours avec cette Bibliothèque,
j'ai organisé en mars de cette année les troisièmes Assises
nationales de la Mémoire gay et lesbienne, consacrées à
la Chine. J'ai également lancé en juin 2001 un bulletin, Mémoire
Gaie, sur l'histoire des gays et des lesbiennes à Lyon, financé
par mes propres moyens et distribué gratuitement, dont le n°12 vient
de paraître.
Je connais bien la démarche généreuse et désintéressée
de Phan Hoàng [de l'Académie Gay et Lesbienne], et ce n'est peut-être
pas un hasard si nous étions ensemble à la dernière Gay
Pride, à Paris pour récolter le maximum de documents tout au long
du parcours
pendant que d'autres discutaient sur la place des godes dans un centre d'archives
virtuel.
Octobre 2004 > Centre
d'Archives Homos : l'erreur de casting [ Têtu ] ...
Le Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités Parisien
(CADHP), dont la création a été annoncée par la
Mairie de Paris en 2002, continue de faire parler de lui.
Son unique salarié, Jean Le Bitoux, figure de la communauté homosexuelle,
vient en effet d'être licencié. Et on ignore encore l'état
réel d'avancement du projet.
Pourtant, l'Association du CADHP, présidée depuis un an par Stéphane
Martinet, avait été adoubée par la Mairie de Paris, qui
lui a accordé en septembre 2002 une subvention de 100.000 €.
Stéphane Martinet ne se risque pas à annoncer une date d'ouverture
: Nous sommes en phase de préfiguration. Nous publierons nos conclusions
fin 2004 ...
Face à lui, Phan Hoàng, ex-libraire et président de l'Académie
Gaie et Lesbienne depuis 2001, dispose de 30.000 documents, qu'il stocke chez
lui.
- Qu'on me donne un local, suggère-t-il. Je peux ouvrir
les portes d'un Centre en moins d'un mois. Quinze bénévoles travaillent
avec moi, j'ai les étagères et le fonds ; j'ai juste besoin du
lieu assure-t-il ...
Son licenciement, Jean Le Bitoux, salarié pendant deux ans, l'a demandé
contraint et forcé, parce qu'il était urgent de modifier la
façon de travailler. De son propre aveu, l'ex-journaliste de Gai
Pied n'était pas qualifié pour le poste qu'il occupait.
Pourquoi l'avoir compris si tard et, surtout, qu'a-t-il fait pendant deux ans
? Mystère... Interrogé par Têtu, il dit avoir beaucoup
donné. Mais, comme il attaque son ex-employeur au tribunal des prud'hommes
suite à ce licenciement, il ne donne pas de détails sur son bilan
...
Pour Phan Hoàng, c'est le monde à l'envers : Comment faire
un Centre d'Archives sans archives ?
ArchiQ, qui regroupe les associations Archilesb, Vigitrans et Loppataq, a dénoncé
la situation dans un rapport intitulé La fièvre des archives.
Par la voix de Marie-Hélène Bourcier, ces militants rappelent
la force de la mémoire vivante, qui a fait la légitimité
des centres d'archives américains.
- La conception administrative de l'archivage qui ne stocke que des documents
écrits ne suffit pas. Il faut penser à une archive vive qui illustre
les modes de vie. Pourquoi ne pas stocker des godes ?
Mais Stéphane Martinet n'entend pas révéler avant plusieurs
mois le fruit de ses réflexions. Après avoir préfiguré,
il va donc... préfigurer, tout en demandant d'autres subventions, pour
la recherche de locaux, l'appel aux dons et aux legs. Les premiers 100 000 €
ne sont pas consommés, mais mon rôle est de prévoir.
Odette Christienne, adjointe au maire de Paris chargée de la mémoire,
du monde combattant et des archives, sollicitée à plusieurs reprises,
n'a pas souhaité répondre aux questions de Têtu.
Alors, quand Stéphane Martinet affirme que ses connexions dans le milieu
culturel et politique servent le projet, on ne demande qu'à le croire...
A la tête d'un prestigieux conseil d'administration, où l'on retrouve
entre autres personnalités l'historienne Florence Tamagne et l'auteur
Geneviève Pastre, le pro du réseau va aussi devoir prendre en
compte la militance quotidienne.
Car Phan Hoàng, sans titre ni prestige, entend bien transformer son incomparable
collection en œuvre utile.
Avril 2003 > Au secours,
les folles s'affolent ! [ Ex'ist ]
Décidemment, rien ne va plus. Guerre en Irak, dépression économique,
grèves à répétition, ...
Le monde va mal ! Heureusement que le soleil brille, sinon, il y aurait de quoi
se flinguer ...
Pendant ce temps-là, des pédés pseudo-intellos
( façon gauche caviar ) mais surtout très
parisiens, s'écharpent à coups ( d'éventails ! )
avec l'élite des lesbiennes parisiennes, et pour
quoi ?
Pour savoir comment se répartir les sièges de la Commission travaillant
sur un projet déjà coulé ( médiatiquement du moins
), la création d'un Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles
de Paris ( CADHP ).
Et pendant que ce ramassis de folles s'insulte pour savoir
comment dilapider les 100.000 euros de subventions ( eh oui quand même
! ) déjà versées par la Mairie de
Paris pour ce projet, pas un n'a l'air de s'émouvoir sur le fait que
ce Centre restreigne sa dénomination à Paris.
Quand cette pseudo - élite parisianiste ( qui s'imagine encore qu'au-delà
du Marais, c'est la campagne et que, passé le périphérique,
il faut se faire vacciner contre la rage ) daignera s'apercevoir que la province
existe et que plutôt que de s'insulter pour savoir quel nombre de siège
réserver aux gays, aux lesbiennes, aux bis ou aux trans ( et pourquoi
pas aux camionneurs actifs, aux footballeurs honteux et aux éjaculateurs
précoces ... ? ), ils feraient mieux d'appeler leur Centre de
France ou Centre National pour ne pas donner une fois
de plus aux provinciaux l'impression qu'ils sont exclus, il y aurait alors un
vrai progrès !
- Messieurs les intellectuels subventionnés
grassement par la Mairie de Paris à flatter votre égocentrisme,
sachez que ça ne vous prendra pas beaucoup de place dans votre précieux
futur Centre parisien, car en Province, on vient tout juste de découvrir
l'écriture ! [ ? ]
On n'a donc pas grand-chose à archiver ...
[ ? ]
Au secours, les folles s'affolent ! La rédac.
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