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Analyse Projet Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris APCADHP
citations à caractère critique, polémique, pédagogique et/ou scientifique des informations

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la sauvegarde des mémoires LGBTQ permet de préserver la vérité sur notre histoire

27 9 2005 > par Le Perroquet Libéré [ leperroquetlibere.com ] http://www.leperroquetlibere.com/Christophe-Girard-retrouve-sa-vraie-couleur_a53.html

Christophe Girard retrouve sa vraie couleur
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Christophe Girard, adjoint de Bertrand Delanoë chargé de la culture, a quitté les Verts pour protester contre leur décision de voter avec la droite des motions critiquant la politique du maire de Paris en matière de logement.
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Girard, vert de rage
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"Il est hors de question pour moi de cautionner une telle réalité, qui me conduirait en quelque sorte à être dans le parti, mais hors de l'équipe municipale" a indiqué Christophe Girard en faisant connaître sa décision de quitter les Verts pour siéger désormais parmi les non-inscrits.

Une décision qui n'est somme toute pas tellement surprenante quand on connaît le parcours de Christophe Girard.
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Un élu plus rose que vert
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Les Verts parisiens ont eu un jour de 1998 la surprise de recevoir un bulletin d'adhésion accompagné d'un chèque de 36.000 francs. Impressionnés, les écolos de la capitale décident de rencontrer un si généreux militant et l'accueillent à bras ouverts.

Mais Christophe Girard n'avait pas rejoint le parti écologiste pour défendre les fleurs et les petits oiseaux.

Comme le raconte le journaliste Yves Derai, Christophe Girard n'a d'ailleurs pas caché ses réelles intentions à ses nouveaux amis :

"Si Girard s'inscrit chez les Verts, ça n'est pas par passion pour les sujets environnementaux mais pour prolonger son combat en faveur des droits des homosexuels dans l'arène politique.

Le parti dirigé par Dominique Voynet n'a aucun tabou sur ces questions. Christophe Girard se rendra compte par la suite qu'il pâtit d'une autre forme d'inertie.

- "Nous avions depuis quelques temps déjà une commission gay et lesbienne (CGL)", dit Jean-Luc Benhamias, "mais je l'ai quand même prévenu : chez nous, de l'extérieur, ça brille, mais à l'intérieur, ça se complique".

De fait, Christophe Girard ne sera pas bien accepté par la commission en question. "Trop paillettes", estime l'un de ses dirigeants.

- "Je n'ai pas tenu à trop m'investir dans la CGL pour garder mon indépendance", assure quant à lui l'intéressé. "Je sers mieux la cause en restant libre". (1)
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On l’a oublié, mais Christophe Girard était lui aussi une vedette de l’émission Zone Interdite au cours de laquelle Bertrand Delanoë se fit connaître du grand public en révélant son homosexualité :

"Dans un reportage consacré au soutien apporté par la société Yves Saint-Laurent à la mouvance gay, Christophe Girard est présenté comme le bras droit du patron, Pierre Bergé, qu’il secondait non seulement dans la conduite des affaires mais aussi dans ses engagements militants.

On le voit ainsi donner de l’argent à l’une des quelque trente associations communautaires soutenues par la société Saint-Laurent ou encore défiler aux côtés de son mentor sous les banderoles d’Act Up.

Alors que Bertrand Delanoë avait opté pour le coming-out - la révélation volontaire de sa propre homosexualité -, Christophe Girard se livre dans le reportage à la pratique détestable de l’outing - qui consiste à révéler l’homosexualité d’une personne contre son gré - en citant devant la caméra, avec un sourire faussement ingénu, les noms de « parlementaires célibataires » qui, selon lui, auraient du voter en faveur du pacs, alors en débat à l’Assemblée nationale.

Plus drôle est la séquence où, depuis son luxueux appartement dont la terrasse domine le clocher de l’église Saint-Germain-des-Prés, il invite les téléspectateurs à s’apitoyer sur "quelques millions de personnes homosexuelles, comme moi, qui n’ont aucun droit". Un témoignage déchirant qui a sans doute beaucoup fait pleurer dans les chaumières et les tours HLM… (2)
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En 2001, Christophe Girard est élu conseiller de Paris sous l'étiquette des Verts, dans le 4ème arrondissement où se trouve le quartier gay du Marais.

Le nouveau maire, Bertrand Delanoë en fait son adjoint chargé de la culture.

Une fonction où il ne va pas tarder à se rendre utile au mouvement gay.

Des associations auxquelles il avait lui-même appartenu comme Act-Up Paris, Prochoix, le Centre Gai et Lesbien et SOS Homophobie obtiennent des subventions de la nouvelle municipalité.

Christophe Girard est aussi à l’origine de la subvention octroyée par la Ville de Paris au Festival du Film Gay et Lesbien de Paris dont il fut le président (3).
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C'est aussi lui qui porta le très controversé projet de centre d'archives homosexuelles alors que cela relevait plutôt de la délégation de l'adjointe chargée de la mémoire, Odette Christienne,

projet qui sera d'ailleurs confié initialement à son vieil ami Jean Le Bitoux, fondateur du magazine Gai-Pied dans les années 1980...
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Il faut dire que, pendant la campagne électorale de 2001, Christophe Girard s'était personnellement engagé auprès des activistes du Centre Gai et Lesbien à soutenir la création de bibliothèques homosexuelles.

A peine avait-il pris ses fonctions à la mairie de Paris que le nouvel adjoint à la culture proposa la création dans le bâtiment désaffecté du théâtre de la Gaîté-Lyrique d’une bibliothèque dotée d’une section gay et lesbienne. "Comme à San Francisco", précisa-t-il…

Cette initiative suscita une levée de boucliers, y compris parmi des relais habituels de la gauche qui s’offusquèrent à l’idée que l’on puisse opérer un tri parmi les œuvres littéraires en fonction des pratiques sexuelles réelles ou supposées de leurs auteurs.

L’affaire tournant au ridicule dès lors que Christophe Girard promettait à ses contradicteurs, comme Delfeil de Ton, auteur d’un éditorial irrévérencieux dans Le Nouvel Observateur, qu’ils auraient affaire à la police communautaire - Act-up Paris, SOS Homophobie -,

et affirmait sa détermination face au tollé provoqué par cette proposition, Girard persiste : "Je défendrai la communauté à laquelle j'appartiens et qui a de grands besoins dans ce domaine". (4)

Même si Bertrand Delanoë préféra alors désavouer son bouillant adjoint, leur complicité ne fut pas entamée pour autant.

Unis par une même conception festiviste de la politique, qui a notamment accouché de la fameuse Nuit Blanche - une inspiration de Christophe Girard -, le maire de Paris et son adjoint défilent chaque année côte à côte à la Gay Pride.

C'est un véritable pacs politique qu'ils ont signé.

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- (1) Yves Derai, Le Gay Pouvoir, Ramsay, 2003
- (2) François Devoucoux du Buysson, Pariscide, La Table Ronde, 2005
- (3) François Devoucoux du Buysson, Les Khmers Roses, Blanche, 2003
- (4) Voir son interview dans Citegay http://citegay.fr/ ACTUALITES/GAY/00/00/151959/actualites_visu.htm
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1er semestre < 2005 > 2ème semestre
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Fin 2005 > TOUJOURS PAS d'ouverture du CADHP : malgré les objectifs annoncés par la Mairie de Paris
> Mairie de Paris : Dossier Grands projets à venir [ paris.fr ] décembre 2002
> Mairie de Paris : Actualités [ à Paris magazine ] novembre 2002
=> Projet d'un Centre de Documentation Homosexuelle
Mettre à disposition du public et des chercheurs un fonds documentaire, une bibliothèque, un kiosque presse, un espace multimédia, un site internet et accueillir parallèlement colloques et expositions.
Tels sont les objectifs du futur Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles [ de Paris ] qui devrait voir le jour d’ici à deux ans.
Après Londres, Berlin, Montréal, San Francisco et Barcelone, le Conseil de Paris a apporté son soutien à la réalisation de ce projet [ de l' AP CADHP ] dans la capitale française.

Fin 2005 > Engagement AP CADHP toujours non respecté : Un état d'avancement du projet sera régulièrement présenté devant le Conseil de l'Inter-LGBT ...
> Archives Gay : l'Inter-LGBT contre la polémique [ e-llico.com ] 13 1 2003
L’Inter-LGBT intervient à son tour dans la polémique sur le Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles.
"L'Inter-LGBT a souhaité la création d'un Centre d'archives et de documentation, sur l'ensemble des minorités sexuelles, qui s'inscrive résolument dans la société : par la mise en place d'un service de documentation ouvert à toutes et à tous, par le recueil d'archives de diverses sources, sans exclusion, par la valorisation des documents d'une histoire fragile et méconnue. Elle exprime sa satisfaction d'avoir vu ce souhait concrétisé par le projet de l'Association de Préfiguration du Centre, animée par Christopher Miles, Florence Tamagne et Jean Le Bitoux, et se réjouit du soutien apporté par la Ville [ de Paris ] à ce projet ".
L'Inter-LGBT regrette la polémique née autour de la pétition Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes dans le projet du futur Centre de documentation et d'archives homosexuelles de Paris qui lui a notamment été adressée, ainsi que l'exploitation qui en a été faite dans la presse.
Afin d'en savoir plus, et de connaître les explications des premiers intéressés, Jean Le Bitoux, co-initiateur du projet du CADHP a été invité lors du dernier Conseil. Il a ainsi pu réaffirmer que le projet, aujourd'hui dans sa phase de préfiguration, était ouvert à toutes les contributions, et que, contrairement aux affirmations erronées de la pétition, la composition du comité scientifique du Centre reflétait une réelle mixité, et s'approcherait de la parité dans les prochains mois.
Un état d'avancement du projet sera régulièrement présenté devant le Conseil de l'Inter-LGBT. L'Inter-LGBT rappelle son souci constant d'une concertation entre les différentes composantes du mouvement lesbien, gai, bi et trans. Elle appuie en particulier les démarches constructives de la Coordination Lesbienne en France, des Archives Lesbiennes et du Collectif Existrans vis-à-vis du CADHP afin de s'en rapprocher et de proposer de nouvelles contributions au projet.
L'Inter-LGBT se déclare "disponible, si cela s'avérait nécessaire, pour poursuivre la discussion avec les différents protagonistes. Elle souhaite que cesse la polémique qui jette le discrédit sur l'ensemble du mouvement LGBT afin que le projet du CADHP puisse se développer dans la sérénité et dans le respect des principes de neutralité et de pluralité qu'il s'est donné".

Année 2005 > L’ouverture au public est prévu pour 2005 : on attend toujours cette ouverture du CADHP, déjà reportée d'année en année par l’Association de Préfiguration APCADHP
> Centre d’Archives : ouverture en 2005 [ e-llico.com ] 5 1 2004
Aggiornamento pour le Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris. Le CADHP est désormais un Carrefour de toutes les archives et un Centre de toutes les histoires. L’ouverture au public est prévu pour 2005.
C’est à un véritable aggiornamento qu’a procédé l’équipe du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP) ces derniers mois. Le CADHP est donc désormais un Carrefour de toutes les archives et un Centre de toutes les histoires.
Histoire d’enterrer la polémique,
la nouvelle équipe précise dans un document de travail que Cette histoire est celle des lesbiennes, des gays, des bis et des trans. C’est une histoire globale d’émancipation sociale et psychologique face à la condamnation morale et normalisatrice, le pouvoir des lois et l’obsession des médecins. Nos histoires d’émancipation sont parfois croisées, souvent parallèles.
Pour le moment, le projet en est toujours à la phase de préfiguration.
- L’équipe qui ne compte qu’un salarié [ Jean le Bitoux, directeur et principal initiateur du projet ] travaille à la rédaction d’un projet définitif qui devrait être présenté en septembre 2004, explique Stéphane Martinet, président de l’Association de Préfiguration du CADHP. Nous chercherons un local nous permettant d’accueillir le public fin 2004 pour une ouverture en 2005.
Côté finances, l’association vit encore sur la subvention de 100.000 euros votée par la Mairie de Paris en 2002.
- Nous n’avons pas fait de nouvelle demande de subvention en 2003,
précise Stéphane Martinet. Mais nous le ferons en 2004. Pour le moment, nous imaginons le centre idéal et après il s’agira d’être pragmatiques en fonction de nos moyens. Dès février 2004, un site internet renouvelé permettra d’être informé de l’avancement de notre projet.

Pour l'année 2005 > Nouvelles demandes de subventions de l'AP CADHP : mairie de Paris, Ministère de la Culture ...
> CADHP : les archives au placard ? [ e-llico.com ] 11 4 2005
... Odette Christienne, adjointe au maire en charge de la Mémoire, a enfin reçu, début avril, après l’annonce de l’initiative des Verts, de nouvelles informations sur ce dossier délicat.
- Nous avons obtenu un rapport d’activités ainsi qu’un bilan financier de l’utilisation de leur subvention de 100 000 euros, explique Patrice Porcheron, directeur de cabinet d’Odette Christienne. Les responsables du projet nous ont indiqué que le rapport [ le résultat de la phase de préfiguration ] était, pour le moment, soumis à l’avis d’experts, d’archivistes, de bibliothécaires pour validation. Une fois entériné par le conseil d’administration de l’association de préfiguration, nous recevrons le projet définitif. Nous savons déjà qu’il comportera un plan de développement à cinq ans et que l’activité de bibliothèque pour le grand public initialement prévue serait abandonnée ...
- Il est exact que nous soumettons notre projet à l’avis de professionnels,
explique l’association de préfiguration du CADHP. Une fois, cette phase achevée, nous remettrons, avant la fin avril, notre rapport définitif à la mairie de Paris. Il est légitime qu’on demande des nouvelles du projet. Ce que nous pouvons dire, c’est que nous avons transmis nos bilans moraux et financiers — vérifiés par un commissaire aux comptes — à la mairie de Paris. Nous envisageons d’ailleurs de faire une nouvelle demande de subvention pour 2005.
Depuis 2002 et le versement d’une subvention de 100 000 euros, l’association n’a en effet sollicité aucune autre subvention, mais la mairie annonce déjà la couleur.
Nous n’avons pas eu de demandes en 2004 ni cette année, explique Patrice Porcheron. De toutes façons, notre enveloppe budgétaire pour 2005 ne nous permet pas de subventionner de nouveau cette structure. Par ailleurs, il est inenvisageable que le projet dépende des seules subventions municipales, ce serait une gestion de fait d’une structure dont je rappelle qu’elle n’est pas un projet municipal.
Cette situation inquiète-t-elle l’équipe du futur CADHP ? Pas vraiment même si on concède avoir quelques difficultés à mobiliser des partenaires financiers.
- Nous avons présenté notre projet au ministère de la Culture qui semble intéressé mais c’est toujours le cas lorsqu’on ne parle pas encore d’argent. C’est, en revanche, plus difficile avec des financeurs privés qui, eux, comprennent mal l’intérêt d’un tel centre.

Novembre 2005 > Les collectivités devraient accorder un budget de fonctionnement au CADHP
> Archives homosexuelles à Paris : le rapport de préfiguration a été remis à la Ville [ tetu.com ] 13 6 2005
Le rapport de préfiguration du Conservatoire des archives et des mémoires homosexuelles de Paris [ nouveau nom ? du ] (CADHP) a enfin été rendu, vendredi 10 juin, à la mairie de Paris ...
Stéphane Martinet, président de l'association de préfiguration du CADHP, attend par pure politesse que la mairie ait terminé la lecture du document avant de le présenter à la région, au ministère de la Culture (appelés à financer également le centre) et à la presse.
La conclusion de la phase de préfiguration était attendue avec impatience depuis fin 2002, lorsqu'une subvention de 100.000 euros avait été accordée par la mairie de Paris, afin d'imaginer un lieu pour conserver ...
À Paris, la balle est désormais dans le camp des collectivités qui devraient nous accorder un budget de fonctionnement en novembre prochain, explique Stéphane Martinet.
Dans ce but il rencontrera Odette Christienne, adjointe au maire de Paris chargée de la Mémoire, à la fin du mois de juin.

Novembre 2005 > CADHP : ... ensuite dans le camp le camp des collectivités, qui devraient nous accorder un budget en novembre prochain. Si les budgets sont votés, le Centre pourrait ouvrir dès 2006.
> Et à Paris ? [ Têtu magazine ] Juillet 2005
Plus de deux ans après le versement de la subvention de 100.000 euros de la Mairie, la première étape, dite de préfiguration, du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) s'achève enfin. Son président, Stéphane Martinet, a rendu, le 10 juin, son rapport de préfiguration à la mairie de Paris, à la région Île-de-France et au ministère de la Culture.
Sur l'utilisation de la subvention, chaque centime a été dépensé de façon juste, affirme le trésorier du CADHP, Charles Myara, qui rappelle que les comptes sont certifiés par l'administration. Un local dans le Marais ( rendu en décembre 2004 ) et deux employés successifs ( dont Jean Le Bitoux ) auront suffi à consommer le crédit.
Alors que certains s'impatientent, Stéphane Martinet assure que cette période était nécessaire pour définir un projet à long terme.
- Dès le départ, cette subvention devait uniquement servir aux premières analyses et à la définition des objectifs, assure-t-il.
Même si certains proches du dossier évoquent des conflits de personnes pour expliquer ce retard, Stéphane Martinet joue l'apaisement :
- On rend enfin notre rapport. La balle sera ensuite dans le camp des collectivités, qui devraient nous accorder un budget en novembre prochain.
Si les budgets sont votés, le Centre pourrait ouvrir dès 2006.

Novembre 2005 > L'élargissement du champ d'action du Centre dépendra de la subvention qui lui sera accordée par la mairie de Paris en novembre prochain, lors du vote du budget par le Conseil de Paris ...
> Un Centre des Mémoires LGBT Paris / Īle-de-France pour Paris [ tetu.com ] 1er 7 2005
Le Centre d'Archives Homosexuelles de Paris devrait avoir pour nom le Centre des Mémoires LGBT d'Île-de-France, confirmant l'ancrage régional du projet, a annoncé l'un des responsables de l'Association de Préfiguration du Centre, Charles Myara, mardi 28 juin.
- Faute de place, la seule chose envisageable est cette limitation un peu géographique, au moins dans un premier temps, expliquent les initiateurs du projet.
Ils profitent également de l'existence préalable d'autres centres similaires en province, comme à Marseille et à Lyon.
L'élargissement du champ d'action du Centre dépendra de la subvention qui lui sera accordée par la mairie de Paris en novembre prochain, lors du vote du budget par le Conseil de Paris.

Charles Myara a développé son projet en présence d'autres représentants associatifs, lors de la rencontre annuelle des associations LGBT parisiennes à la mairie de Paris, en présence de Marie-Pierre de la Gontrie, adjointe au maire chargée des associations.
> [ 2ème version : l'article est modifié par tetu.com en fin de journée ] 1er 7 2005
Le Centre d'Archives Homosexuelles de Paris devrait avoir pour nom le Centre des mémoires LGBT Paris/Île-de-France, confirmant l'ancrage régional du projet, a annoncé l'un des responsables de l'Association de Préfiguration du Centre, Charles Myara, mardi 28 juin.
- Comme nous ne sommes pas les seuls en France, nous nous imposons, au moins dans un premier temps, cette limite un peu géographique, explique-t-il, étant donné l'existence d'autres centres similaires en province, comme à Marseille et à Lyon ( lire Quotidien du 18 mai ).
L'élargissement du champ d'action du Centre dépendra de la subvention qui lui sera accordée.
- Si subvention de la ville il y a, elle ne sera pas votée avant 2006, et l'examen technique du projet, précise le Cabinet du maire de Paris.

Charles Myara a développé son projet en présence d'autres représentants associatifs, lors de la rencontre annuelle des associations LGBT parisiennes à la mairie de Paris, en présence de Marie-Pierre de la Gontrie, adjointe au maire chargée des associations.

31 10 2005 > Non d’une pipe ! [ gayvox.com ]
Malgré les affiches informant de l’existence du salon Rainbow attitude systématiquement déchirées dans le métro parisien, malgré le zap homophobe de la droite étudiante sur les lieux même du salon, malgré l’incurie concernant le projet parisien du Centre d’Archives de la mémoire LGBT, malgré tout, les acteurs LGBT continuent de faire des projets, de bâtir, d’exposer, de mettre en scène ce qui peut encore l’être.
... j’ai rencontré un copain que je n’avais pas revu depuis 15 ans ! Il me racontait qu’il revenait de passer le week-end en province en compagnie d’un intime où il avait vidé des armoires d’archives gay d’un proche mourant, à sa demande. Deux journées entières à découper, déchirer, brûler, jeter... des dizaines de vidéos, de revues, de photos, d’affiches, de dessins, de lettres, de livres etc.
Le récit de ce périple était émouvant du point de vue du propriétaire de ces documents et dossiers, et de ces proches qui lui sont venus en aide. Mais que penser de la pression endurée pour en arriver là ? Comment imaginer que l’histoire d’une vie s’efface aussi simplement qu’un coup de cutter ? Combien sont-ils chaque hiver à détruire ce qui pourrait un jour être exposé comme une réalité de l’existence vécues par tant de nos amiEs, qu’il s’agisse de désir dits contre nature ou de goût en marge pour une autre vision du monde ?
Au fond, la déprime me gagnait. Et s’il y avait eu ce putain de Centre d’Archives parisien dont le projet traîne en longueur depuis des années ? S’il y avait eu un début de médiatisation positive décrivant une action concrète allant dans le sens de la mémoire et de sa conservation, de sa reconnaissance ??? Cette personne mourante n’aurait-elle pas préféré nous faire partager le contenu, l’intérêt, son regard sur le monde, même anonymement ?
Pendant ce temps, ils font quoi de leur week-end les responsables qui affirment tout mettre en œuvre depuis des mois pour ce projet de Centre d’Archives ?
Cette situation préoccupante demeure déprimante et révoltante.
Et je n’aborde pas l’argent public... les Euros qui tombent dans le vide ...

20 10 2005 > Archives :: C'est pas pour demain [ illico ]
Le Centre des mémoires LGBT Paris Ile-de-France (ex CADHP) n’est pas mort-né puisque le rapport final de préfiguration est désormais aux mains de la mairie de Paris.
Adjointe en charge de la Mémoire, Odette Christienne l'a transmis au service départemental d’archives de Paris.
- Il est nécessaire qu’il y ait une expertise réalisée par des archivistes professionnels, indique Patrice Porcheron, au cabinet de Mme Christienne. C’est une volonté des élus que cette instance puisse conseiller au mieux la future équipe qui sera en charge de ce centre.
Il faudra donc encore patienter.

5 10 2005 > Archives gay : le Centre des mémoires LGBT de Paris en stand by [ e-llico.com ]
Le Centre des mémoires LGBT Paris Ile-de-France (ex CADHP) n’est pas mort-né puisque le rapport final de préfiguration est désormais entre les mains de la mairie de Paris. Mais celle-ci demande une expertise à ses archivistes. Adjointe en charge de la Mémoire et des Archives, Odette Christienne a transmis ce rapport au service départemental d’archives de Paris. Il est nécessaire qu’il y ait une expertise réalisée par des archivistes professionnels, indique Patrice Porcheron, directeur de cabinet d’Odette Christienne. C’est une volonté des élus que cette instance puisse conseiller au mieux la future équipe qui sera en charge de ce centre ...
En terme de calendrier, c’est moins évident puisque la nouvelle directrice du service départemental d’archives de Paris n’est en poste que depuis septembre et qu’il n’est pas certain que ce dossier soit prioritaire ...

Octobre 2005 > Le Grand CGL : les travaux vont commencer près de Beaubourg [ Lesbia magazine ]
Désormais le Centre gai & lesbien de Paris disposera d'un local d'une superficie de 240m2, sur trois étages, dans le 3e arrondissement de Paris ... Les travaux de démolition et de construction sont programmés pour la fin de l'été et dureront plusieurs mois.
La mairie de Paris travaille sur ce chantier en partenariat avec la Région [ Conseil régional d'Ile-de-France ] par le biais d'une société d'économie mixte, propriétaire de l'immeuble.
Souhaitons que ce projet ne capote pas comme a si bien capoté le projet du Centre d'archives homosexuelles.
Mais au fait, où sont passées les sommes conséquentes allouées pour ce projet ?

27 9 2005 > Christophe Girard retrouve sa vraie couleur [ leperroquetlibere.com ]
=> Girard, vert de rage ...
=> Un élu plus rose que vert ...
En 2001, Christophe Girard est élu conseiller de Paris sous l'étiquette des Verts, dans le 4ème arrondissement où se trouve le quartier gay du Marais. Le nouveau maire, Bertrand Delanoë en fait son adjoint chargé de la culture. Une fonction où il ne va pas tarder à se rendre utile au mouvement gay. Des associations auxquelles il avait lui-même appartenu comme Act-Up Paris, Prochoix, le Centre Gai et Lesbien et SOS Homophobie obtiennent des subventions de la nouvelle municipalité. Christophe Girard est aussi à l’origine de la subvention octroyée par la Ville de Paris au Festival du Film Gay et Lesbien de Paris dont il fut le président.
C'est aussi lui qui porta le très controversé projet de centre d'archives homosexuelles alors que cela relevait plutôt de la délégation de l'adjointe chargée de la mémoire, Odette Christienne, projet qui sera d'ailleurs confié initialement à son vieil ami Jean Le Bitoux, fondateur du magazine Gai-Pied dans les années 1980...
Il faut dire que, pendant la campagne électorale de 2001, Christophe Girard s'était personnellement engagé auprès des activistes du Centre Gai et Lesbien à soutenir la création de bibliothèques homosexuelles.
A peine avait-il pris ses fonctions à la mairie de Paris que le nouvel adjoint à la culture proposa la création dans le bâtiment désaffecté du théâtre de la Gaîté-Lyrique d’une bibliothèque dotée d’une section gay et lesbienne. Comme à San Francisco, précisa-t-il…
Cette initiative suscita une levée de boucliers, y compris parmi des relais habituels de la gauche qui s’offusquèrent à l’idée que l’on puisse opérer un tri parmi les œuvres littéraires en fonction des pratiques sexuelles réelles ou supposées de leurs auteurs.
L’affaire tournant au ridicule dès lors que Christophe Girard promettait à ses contradicteurs, comme Delfeil de Ton, auteur d’un éditorial irrévérencieux dans Le Nouvel Observateur, qu’ils auraient affaire à la police communautaire - Act-up Paris, SOS Homophobie -, et affirmait sa détermination : face au tollé provoqué par cette proposition, Girard persiste : Je défendrai la communauté à laquelle j'appartiens et qui a de grands besoins dans ce domaine.
Même si Bertrand Delanoë préféra alors désavouer son bouillant adjoint, leur complicité ne fut pas entamée pour autant ...

26 9 2005 > Canardage [ gayvox.com ]
... une exposition qui n’aura pas lieu à Paris. Mais que réalise le CADHP ? ...
=> CADHP à Lyon ?
Personne n’a réagi à l’édito Faire des vagues. Surprenant, quand on se souvient des contacts peu aimables, pour ne pas dire carrément disjonctés, expédiés comme des exocets en direct du cabinet du maire de Paris, à l’époque où nous avions décapsulé le dossier du CADHP. Cette fois, motus et modus vivendi ...
Qui aurait pu penser que Paris la coquette, Paris la paillette, Paris la saperlipopette réussirait à fédérer suffisamment de bonnes volontés désintéressées pour un projet de maison d’archives digne de ce nom ? Vous allez voir qu’ils parviendront à nous faire croire que qu’ils étaient de toute façon les premiers, et pourquoi pas les meilleurs, ou les plus intelligents ?
Alors, c’est pour quand ce fameux CADHP ? On a peut-être encore besoin de préfigurer à 100 000 € ? Non ? 800 000 € accessoirement ?

12 9 2005 > Faire des vagues [ gayvox.com ] ...
J’ai reçu en copie discrète et pas officielle le Rapport de Préfiguration d’un Centre des Mémoires LGBT Paris / Ile-de-France daté de juin 2005 ... On se demande pourquoi sa diffusion est restreinte ... ce rapport (qui n’est en fait qu’une préparation de la mise en place des premiers éléments, une analyse des possibles) aurait dû être rédigé avant toute dépense et deux années de gabegie.
Or, il arrive après une dispersion dans la nature de la subvention de départ. On se demande donc à quoi ont servi les premiers 100 000 euros d’argent public… Payer la SARL à qui les responsables du projet ont sous traité la rédaction de ces 62 pages ? ...
Comment doit-on comprendre que des gens choisissent de porter sur les fonds baptismaux un tel projet, sans être capables eux-mêmes d’en découdre à la base, d’y réfléchir de manière au moins aussi pertinente que ne l’ont fait les personnes de la société de conseil ? À moins que la SARL à laquelle nous faisons référence ne se soit contentée de retranscrire les hautes cogitations des membres du Conseil d’Administration de l’AP-CADHP.
Mais alors, question supplémentaire : l’Association de Préfiguration du CADHP ne disposait-elle pas d’assez de petits doigts menus pour utiliser un clavier d’ordinateur ? Avait-elle besoin de faire appel à une SARL pour dactylographier 62 pages ?
On attend la suite… elle sera passionnante ! Et constructive. Surtout si la Mairie de Paris offre les 820 000 euros pour la « phase de configuration »… et pourquoi pas les 334 300 euros du total des charges annuelles en « phase optimale »… chiffres contenus dans le rapport que je tiens entre les mains ...

Septembre 2005 > Prise de fonction de la nouvelle directrice du Service départemental d’archives de Paris
> Archives gay : le Centre des mémoires LGBT de Paris en stand by [ e-llico.com ] 5 10 2205
Le Centre des mémoires LGBT Paris Ile-de-France ( ex CADHP ) n’est pas mort-né puisque le rapport final de préfiguration est désormais entre les mains de la mairie de Paris.
Mais celle-ci demande une expertise à ses archivistes. Adjointe en charge de la Mémoire et des Archives, Odette Christienne a transmis ce rapport au service départemental d’archives de Paris.
- Il est nécessaire qu’il y ait une expertise réalisée par des archivistes professionnels, indique Patrice Porcheron, directeur de cabinet d’Odette Christienne. C’est une volonté des élus que cette instance puisse conseiller au mieux la future équipe qui sera en charge de ce centre ...
En terme de calendrier, c’est moins évident puisque la nouvelle directrice du service départemental d’archives de Paris n’est en poste que depuis septembre et qu’il n’est pas certain que ce dossier soit prioritaire ...

7 7 2005 > Réponse au Conseil Municipal de Paris sur le projet CADHP [ Bulletin Municipal Officiel ]
Mme Odette CHRISTIENNE, adjointe au Maire de Paris chargée de la Mémoire et du Monde combattant, a reçu, le 21 octobre 2004, les représentants de l’association. Nous avons évoqué le retard pris pour la réalisation d’un centre ouvert au public.
Il est, pour l’essentiel, imputable aux difficultés rencontrées pour trouver un local d’une surface suffisante et aux conséquences du départ du premier dirigeant de l’association, M. Christopher MILES, suite à sa nomination à la tête de l’Institut français de Barcelone. Les dirigeants de l’association ont recueilli de nombreuses promesses de cession de fonds d’archives - notamment du groupe Illico - auxquels ils ne peuvent actuellement donner suite faute de local d’entreposage. Nous avons noté, depuis, que le local loué par l’association avait été rendu au bailleur.
Pour autant, le travail de préfiguration n’a pas été abandonné. L’association avait indiqué qu’elle nous remettrait prochainement un rapport de préfiguration présentant les conclusions de l’étude entreprise depuis 2 ans. L’avant-projet de ce rapport de préfiguration est actuellement soumis à un groupe d’archivistes, de bibliothécaires et de conservateurs. Il nous sera adressé dès qu’il aura été validé et les dirigeants de l’association reprendront alors contact avec les élus parisiens en charge de ce dossier pour leur soumettre un plan de développement à 5 ans.
Le rapport financier 2003 nous a été remis et le rapport 2004 nous sera adressé dès qu’il aura été approuvé par l’assemblée générale. La Ville de Paris, n’a, comme vous le savez, accordé aucune subvention nouvelle à l’association de préfiguration depuis le vote - à l’unanimité - du projet de délibération DAC-02-348, en septembre 2002.
Les représentants de l’association de préfiguration espèrent pouvoir transférer, à terme, la gestion du centre d’archives à une Fondation et s’efforcent actuellement de diversifier les ressources de l’association. Ils ont approché à cet effet plusieurs bailleurs de fonds potentiels. Ces contacts ne se sont cependant -pour le moment- pas encore traduits par un engagement.

2 7 2005 > Archives gays et lesbiennes : Lyon innove [ 360.ch ]
Lyon ouvre un centre d’archives gay et lesbien : une première française, alors qu’à Paris un projet similaire continue de piétiner.
=> La Ville de Lyon a annoncé en mai dernier l’ouverture d’un Centre de ressources documentaires gays et lesbiennes à l’intérieur de sa Bibliothèque municipale, l’une des mieux fournies au monde.
Cette initiative est l’aboutissement du travail mené depuis de nombreuses années par le Chargé de mission mémoire à la Mairie de Lyon, Michel Chomarat. C’est d’ailleurs la propre collection de ce passionné, comprenant des documents touchant à l’histoire des communautés LGBT en France et dans le monde, qui constitue l’essentiel du matériel désormais à la disposition du public.
=> Avec l’ouverture du Centre, dont le catalogue est déjà partiellement consultable sur Internet, Lyon vole la vedette à Paris.
Lancé en 2002 par un crédit important de la Mairie de la capitale, un ambitieux projet d’archives LGBT autonomes n’a jamais vu le jour.
Dernièrement, la vocation de ce centre a été redéfinie sur un plan plus régional. Dès lors, il devrait s'agir d'un Centre des mémoires LGBT Paris/Île-de-France.
Toutefois ce projet parisien, au centre d'une longue polémique, reste encore en attente de financements publics.

1er 7 2005 > Un Centre des mémoires LGBT Paris / Īle-de-France pour Paris [ tetu.com ]
Le centre d'archives homosexuelles de Paris devrait avoir pour nom le Centre des mémoires LGBT d'Île-de-France, confirmant l'ancrage régional du projet, a annoncé l'un des responsables de l'association de préfiguration du centre, Charles Myara, mardi 28 juin.
- Faute de place, la seule chose envisageable est cette limitation un peu géographique, au moins dans un premier temps, expliquent les initiateurs du projet. Ils profitent également de l'existence préalable d'autres centres similaires en province, comme à Marseille et à Lyon.
L'élargissement du champ d'action du centre dépendra de la subvention qui lui sera accordée par la mairie de Paris en novembre prochain, lors du vote du budget par le conseil de Paris.

Charles Myara a développé son projet en présence d'autres représentants associatifs, lors de la rencontre annuelle des associations LGBT parisiennes à la mairie de Paris, en présence de Marie-Pierre de la Gontrie, adjointe au maire chargée des associations.
=> Nouvelle version de l'article [ après les modifications par tetu.com en fin de journée ]
Le centre d'archives homosexuelles de Paris devrait avoir pour nom le Centre des mémoires LGBT Paris/Île-de-France, confirmant l'ancrage régional du projet, a annoncé l'un des responsables de l'association de préfiguration du centre, Charles Myara, mardi 28 juin.
- Comme nous ne sommes pas les seuls en France, nous nous imposons, au moins dans un premier temps, cette limite un peu géographique, explique-t-il, étant donné l'existence d'autres centres similaires en province, comme à Marseille et à Lyon (lire Quotidien du 18 mai).
L'élargissement du champ d'action du centre dépendra de la subvention qui lui sera accordée.
- Si subvention de la ville il y a, elle ne sera pas votée avant 2006, et l'examen technique du projet, précise le cabinet du maire de Paris.

Charles Myara a développé son projet en présence d'autres représentants associatifs, lors de la rencontre annuelle des associations LGBT parisiennes à la mairie de Paris, en présence de Marie-Pierre de la Gontrie, adjointe au maire chargée des associations.

Juillet 2005 [ Têtu magazine ]
=> Cinq questions à Gérard Collomb, maire de Lyon
Alors que le Projet parisien d'un Centre d'Archives Homos semble de plus en plus incertain, le maire de Lyon a ouvert, le 17 mai dernier, le premier Centre de Ressources Documentaires Gays et Lesbiennes français.
:: Comment expliquez-vous que Lyon ait pu ouvrir un centre d'archives homosexuelles avant Paris, alors que la capitale y travaille depuis plus longtemps ?
- Plutôt que de laisser la conception du centre à la communauté homosexuelle, nous avons fait en sorte qu'elle soit intégrée, comme toutes les questions de société, dans une institution publique. Le fonds a rejoint l'infrastructure déjà existante de la bibliothèque municipale. Nous avons privilégié une approche citoyenne. Car le fonds va intéresser la communauté gay et lesbienne, mais pas uniquement. Il servira également de base pour des travaux de recherche, des études ...
:: Vous avez aidé l'Aris, la plus vieille association homosexuelle de Lyon, à emménager dans un local digne d'une maison des homosexualités. Vous semblez positionner Lyon comme une ville décidément gay-friendly ...
- Je considère que je suis « friendly » vis-à-vis de l'ensemble des Lyonnais. Mon rôle est de lutter contre toutes les discriminations.
:: Et de défendre de nouveaux droits pour les homosexuels, notamment le mariage ?
- Ce centre d'archives permettra en tout cas d'ouvrir un débat. Qu'il y ait une reconnaissance officielle de la République, moi, je trouve que c'est légitime.
:: Seriez-vous prêt à en célébrer vous-même ?
- Je ne suis pas un « putschiste », vous savez. Je ne crois pas que la société avance par coups d'éclat. On y va progressivement. Il faut faire changer le regard des gens.
:: Une opposition s'est-elle exprimée à Lyon lorsque vous avez annoncé la création du centre d'archives ?
- Non. Je n'ai pas eu de retour négatif, ce qui montre que les esprits ont évolué ...
=> Et à Paris ?
Plus de deux ans après le versement de la subvention de 100.000 euros de la Mairie, la première étape, dite de préfiguration, du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) s'achève enfin. Son président, Stéphane Martinet, a rendu, le 10 juin, son rapport de préfiguration à la mairie de Paris, à la région Île-de-France et au ministère de la Culture.
Sur l'utilisation de la subvention, chaque centime a été dépensé de façon juste, affirme le trésorier du CADHP, Charles Myara, qui rappelle que les comptes sont certifiés par l'administration. Un local dans le Marais ( rendu en décembre 2004 ) et deux employés successifs ( dont Jean Le Bitoux ) auront suffi à consommer le crédit.
Alors que certains s'impatientent, Stéphane Martinet assure que cette période était nécessaire pour définir un projet à long terme.
- Dès le départ, cette subvention devait uniquement servir aux premières analyses et à la définition des objectifs, assure-t-il.
Même si certains proches du dossier évoquent des conflits de personnes pour expliquer ce retard, Stéphane Martinet joue l'apaisement :
- On rend enfin notre rapport. La balle sera ensuite dans le camp des collectivités, qui devraient nous accorder un budget en novembre prochain.
Si les budgets sont votés, le Centre pourrait ouvrir dès 2006.

Fin juin 2005 > L'AP CADHP chez l'adjointe au maire de Paris pour un budget de fonctionnement
=> Archives homosexuelles à Paris : le rapport de préfiguration a été remis à la Ville [ tetu.com 13 6 2005 ]
Le rapport de préfiguration du Conservatoire des archives et des mémoires homosexuelles de Paris [ nouveau nom ? du ] (CADHP) a enfin été rendu, vendredi 10 juin, à la mairie de Paris ...
Stéphane Martinet, président de l'association de préfiguration du CADHP, attend par pure politesse que la mairie ait terminé la lecture du document avant de le présenter à la région, au ministère de la Culture (appelés à financer également le centre) et à la presse.
La conclusion de la phase de préfiguration était attendue avec impatience depuis fin 2002, lorsqu'une subvention de 100.000 euros avait été accordée par la mairie de Paris, afin d'imaginer un lieu pour conserver ...
À Paris, la balle est désormais dans le camp des collectivités qui devraient nous accorder un budget de fonctionnement en novembre prochain, explique Stéphane Martinet.
Dans ce but il rencontrera Odette Christienne, adjointe au maire de Paris chargée de la Mémoire, à la fin du mois de juin.

10 6 2005 > Rapport de préfiguration d'un Centre des Mémoires LGBT Paris / Ile-de-France [ Mission de Préfiguration du CADHP ( sous-traité à la SARL CCMO Conseil ) ]
- Sommaire ...
- Avant-propos ...
- Introduction ...
:: 1 . Vers la nécessité d'un dispositif spécifique pour les sources archivistiques et documentaires du monde LGBT ...
:: 2 . La Mission de Préfiguration du Centre
=> ( A ) L'Association de Préfiguration du CADHP ( AP-CADHP ) *
L'idée de CADHP est née au sein d'un groupe restreint de [ trois ] personnes qui ont défini les grands contours de ce que pourrait être un centre des mémoires LGBT.
Une fois un premier diagnostic réalisé, cette équipe [ de trois personnes ( Christopher Miles, Philippe Bot' et Jean Le Bitoux ) ] s'est constituée en association de préfiguration : l'AP-CADHP [ le 19 décembre 2001 ].
Cette association [ de Christopher Miles, Philippe Bot' et Jean Le Bitoux ] a dans un premier temps testé l'idée de centre, en particulier en direction des LGBT et des partenaires potentiels ;
- elle a ensuite dressé les pistes d'un premier état des lieux en matière archivistique et documentaire ( identification des premiers fonds potentiels, évaluation des besoins, recensement des compétences minimales requises, etc.) ;
- elle a enfin conçu un dossier-argumentaire de présentation du concept de centre [ un Mémorandum ( de 2 pages ) remis le 18 6 2001 à Christophe Girard, adjoint à la culture du Maire de Paris ] et appuyant la mise en œuvre d'une période de pré-figuration.
=> ( B ) L'implication de la Ville de Paris
Cette action de visibilité et de promotion du projet [ Mémorandum LGP remis le 18 6 2001 à Christophe Girard, adjoint à la culture du Maire de Paris ] a conduit le candidat Bertrand Delanoë à soutenir le projet d'un centre des mémoires LGBT lors de sa campagne pour les élections municipales de 2001, et à en proposer la feuille de route [ lettre du 2 mars 2001 à la Lesbian & Gay Pride Île-de-France ] :
- « Au-delà de la mémoire de la déportation, le mouvement homosexuel français a toujours été fragile lorsqu'il s'est agi, depuis cinquante ans, de conserver et transmettre son histoire : écrits, témoignages, presse, revues, photos, etc.
C'est pourquoi la possibilité de créer un lieu de documentation, d'information et de recherches autour de cette mémoire a retenu toute mon attention.
Ce lieu serait organisé autour des fonctions d'accueil de documentation ( bibliothèque, vidéothèque, point Internet et centre de presse ), d'exposition et d'archivage.

L'amnésie fait le lit de l'intolérance et du rejet. La Ville de Paris, témoin de tant de pages d'histoire, se doit de cultiver sa mémoire
» ( Bertrand Delanoë, 2 mars 2001 ).
L'engagement de campagne s'est traduit en novembre 2002 par une délibération du Conseil de Paris [ siégeant en formation de Conseil municipal le 24 9 2002 ] affectant une subvention de cent mille euros destinée à financer la Mission de Préfiguration.
( C ) La Mission de Préfiguration ...
( D ) La méthode de travail de la Mission et le contenu du Rapport ...
- Première partie : L'identité et les métiers du Centre ...
:: 1 . L'identité du Centre ...
:: 2 . La vocation du Centre ...
:: 3 . Les métiers du Centre ...
=> . 31 . Le métier de Centre d'archives ...
# Une attention particulière sera apportée au recensement des archives privées, en particulier autour des deux préoccupations suivantes :
. 1 . Parmi la population LGBT, on peut considérer que les gays et, dans une moindre mesure, les lesbiennes sont historiquement mieux organisés collectivement et mieux intégrés socialement que les autres catégories ...
Le Centre devra donc veiller à développer une démarche active de recensement d'archives privées en direction des autres catégories de la population LGBT et de populations minoritaires au sein du milieu LGBT ( en raison d'une origine géographique, ethnique, de pratiques socio-comportementales, de situations de discrimination voire de clandestinisation, etc. ).
C'est à cette condition que l'information constituée par les LGBT et organisée par le Centre tendra vers la plus grande diversité et la plus grande représentativité. Cette attention se traduira par la mise en place de procédures de partenariats avec des relais, formels ou informels, issus de ces minorités.
. 2 . Les associations LGBT constituent un producteur majeur d'archives. Le Centre devra donc veiller à mettre en place et proposer une politique spécifique de recensement des archives produites par les associations LGBT ...
# Concernant les archives privées, de quelque nature qu'elles soient, le Centre proposera, à tout détenteur qui le souhaite, un service de diagnostic et d'inventaire de ses fonds. Ce service se déroulera en deux temps :
- 1 . un premier temps de description brève par le détenteur des fonds qu'il souhaite faire recenser ; une fiche de description sera ainsi mise en ligne sur le portail internet du Centre, à défaut envoyer par courrier ;
- 2 . un second temps où le Centre, en fonction des informations transmises, proposera au détenteur une procédure de diagnostic qui peut se décliner en différentes options selon les moyens et la volonté du détenteur ...

Début 2005 - Fin 2004 > Planning de l'AP CADHP : engagements NON respectés
=> L’histoire :: Gays : archives enterrées [ nouvelobs.com 19 5 2005 ]
Annoncé pour fin 2004, puis début 2005, le projet du futur Centre d’archives et de documentation homosexuel de Paris (CADHP) n’est toujours pas arrivé sur le bureau d’Odette Christienne, adjointe de Bertrand Delanoë chargée de la mémoire.
En 2002, la Mairie de Paris accorde une subvention de 100 000 € pour préfigurer un centre d’archives homosexuel. Polémique dès le début. Sur la parité du conseil d’administration (aujourd’hui respectée), sur le président (aujourd’hui remplacé par Stéphane Martinet), sur l’initiateur du projet et seul salarié de l’association, Jean Le Bitoux (licencié en avril 2004)… Autant de facteurs qui ralentissent les travaux.
Aujourd’hui, les 100 000 € sont épuisés, le local qui a servi de siège à l’association a fermé le 15 janvier dernier.
Quant au rapport de faisabilité, on ne finit plus d’attendre ce qu’il va préconiser. Stéphane Martinet assure qu’il sera remis très prochainement à l’Hôtel de Ville. La Mairie, qui n’a aucune envie de faire de vagues, estime qu’elle n’en est plus à quelques semaines près ...
Mais il reste encore beaucoup de questions en suspens, notamment sur son financement. Le dossier embarrasse la municipalité face à l’embourbement de la situation au fil des mois. Avec le risque, à force de jouer à l’Arlésienne, que le futur CADHP ne tourne au Titanic.

Fin 2004 > Publication des conclusions de l'AP CADHP  : promesse NON respectée
=> Centre d'Archives Homos : déjà 100 000 euros gaspillés ! [ Ex'ist 11 2004 ]
Initié en 2001, le projet de Centre d'Archives et de Documentation de l'Homosexualité devait voir le jour en 2002. Grâce à d'importantes subventions de la Mairie de Paris (pas moins de 100 000 euros en 2002), l'Association du CADHP, présidée depuis un an par Stéphane Martinet avait semble t-il les moyens de ses ambitions.
Forte d'un local dans le Marais, de plusieurs lignes téléphoniques et d'un salarié : Jean Le Bitoux, ancien journaliste de Gai Pied, l'Association paraissait plutôt en bonne voie.
Et pourtant, le projet est à ce jour au point mort ! En l'absence de bilan officiel, il est difficile d'y voir clair. Mais une chose est sûre, rien ou presque n'a été fait, et les 100 000 euros ont... fondu !
Jean Le Bitoux vient d'être licencié indiquant : qu'il avait demandé à l'être, contraint et forcé, parce qu'il était urgent de modifier la façon de travailler. Celui-ci a même précisé qu'il n'était pas qualifié pour le poste qu'il occupait ! Quelle étrange constat pour un salarié d'une part, d'indiquer qu'il a travaillé deux ans alors qu'il n'avait pas les qualifications pour faire ce travail, et pour un employeur d'autre part, de payer quelqu'un pendant deux ans alors qu'il n'était pas qualifié pour ce qu'on lui demandait de faire.
Le président Martinet a indiqué qu'il avait récemment embauché un jeune archiviste professionnel, mais qu'il refusait d'en dévoiler l'identité. Il serait peut être bon de lui rappeler cependant que dès lors qu'on vit de subventions et d'argent publique, la moindre des choses, par respect du public, est de faire preuve d'un minimum de transparence.
De son côté, Jean le Bitoux a assigné son ancien employeur devant le Conseil des Prud'hommes.
Le président Martinet qui promet désormais que des conclusions seront publiées fin 2004, a indiqué que de nouvelles subventions avaient été réclamées : pour la recherche de locaux, l'appel aux dons et aux lègues, ...
Il semblerait donc que les 100 000 euros n'aient pas été totalement consommés, néanmoins on suppose que le coût d'un salarié à plein temps pendant deux ans, la location de locaux pour l'association, ... ont déjà dû en consommer une grande partie.
Si en deux ans, l'Association du CADHP n'a pas été capable de trouver le local propice pour héberger le Centre, on peut émettre de très sérieux doute quant à sa capacité à gérer la mise en oeuvre d'un tel projet.
A ce jour, aucun appel à dons n'a été lancé. Les conditions de réception et de conservation des documents ne sont toujours pas réunies et le président Martinet se réfugie derrière des phrases laconiques du style : je ne ferai pas de folles promesses ou encore : nous sommes fiers de partir de rien.
Rappelons lui cependant que : partir avec une subvention de 100 000 euros en poche, ce n'est pas ce que l'on appelle partir de rien. Passer deux ans sans rendre de compte à personne, pour constater que rien n'a été fait, si ce n'est dépenser une grande partie des subventions, aurait déjà dû lui coûter sa tête à la présidence de l'Association du CADHP.
La seule chose qu'il sache mettre en avant est : on a besoin de temps et on a besoin de plus d'argent. Soit, mais pour aller où ? et avec qui ? et sur la base que quelles compétences ?
Il semble que les dirigeants de l'association du CADHP ont pris conscience qu'il était urgent de modifier la façon de travailler.
Mais ainsi que le souligne l'Académie Gay et Lesbienne, dans son communiqué du 24 septembre dernier : le CADHP va devenir la plus grande frustration d'une partie de la communauté LGBT, menée en bateau comme du vulgaire bétail (...).

Fin 2004 > Conclusions de l'AP CADHP pour l'étude de faisabilité de son projet : TOUJOURS PAS publiées
=> Centre d'Archives Homos : l'erreur de casting [ Têtu 10 2004] ...
Le Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités Parisien (CADHP), dont la création a été annoncée par la Mairie de Paris en 2002, continue de faire parler de lui.
Son unique salarié, Jean Le Bitoux, figure de la communauté homosexuelle, vient en effet d'être licencié. Et on ignore encore l'état réel d'avancement du projet.
Pourtant, l'Association du CADHP, présidée depuis un an par Stéphane Martinet, avait été adoubée par la Mairie de Paris, qui lui a accordé en septembre 2002 une subvention de 100.000 €.
Stéphane Martinet ne se risque pas à annoncer une date d'ouverture : Nous sommes en phase de préfiguration. Nous publierons nos conclusions fin 2004 ...
Face à lui, Phan Hoàng, ex-libraire et président de l'Académie Gaie et Lesbienne depuis 2001, dispose de 30.000 documents, qu'il stocke chez lui.
- Qu'on me donne un local, suggère-t-il. Je peux ouvrir les portes d'un Centre en moins d'un mois. Quinze bénévoles travaillent avec moi, j'ai les étagères et le fonds ; j'ai juste besoin du lieu assure-t-il ...
Son licenciement, Jean Le Bitoux, salarié pendant deux ans, l'a demandé contraint et forcé, parce qu'il était urgent de modifier la façon de travailler. De son propre aveu, l'ex-journaliste de Gai Pied n'était pas qualifié pour le poste qu'il occupait.
Pourquoi l'avoir compris si tard et, surtout, qu'a-t-il fait pendant deux ans ? Mystère... Interrogé par Têtu, il dit avoir beaucoup donné. Mais, comme il attaque son ex-employeur au tribunal des prud'hommes suite à ce licenciement, il ne donne pas de détails sur son bilan ...
Pour Phan Hoàng, c'est le monde à l'envers : Comment faire un Centre d'Archives sans archives ?
ArchiQ, qui regroupe les associations Archilesb, Vigitrans et Loppataq, a dénoncé la situation dans un rapport intitulé La fièvre des archives. Par la voix de Marie-Hélène Bourcier, ces militants rappelent la force de la mémoire vivante, qui a fait la légitimité des centres d'archives américains ...
Mais Stéphane Martinet n'entend pas révéler avant plusieurs mois le fruit de ses réflexions. Après avoir préfiguré, il va donc... préfigurer, tout en demandant d'autres subventions, pour la recherche de locaux, l'appel aux dons et aux legs. Les premiers 100 000 € ne sont pas consommés, mais mon rôle est de prévoir.
Odette Christienne, adjointe au maire de Paris chargée de la mémoire, du monde combattant et des archives, sollicitée à plusieurs reprises, n'a pas souhaité répondre aux questions de Têtu.
Alors, quand Stéphane Martinet affirme que ses connexions dans le milieu culturel et politique servent le projet, on ne demande qu'à le croire...

A la tête d'un prestigieux conseil d'administration, où l'on retrouve entre autres personnalités l'historienne Florence Tamagne et l'auteur Geneviève Pastre, le pro du réseau va aussi devoir prendre en compte la militance quotidienne.
Car Phan Hoàng, sans titre ni prestige, entend bien transformer son incomparable collection en œuvre utile.

Début 2005 - Fin 2004 > Ne pouvant plus payer le loyer : L'AP CADHP rend son local à la Ville de Paris
> Archives Homosexuelles : Lyon vient d'ouvrir son centre, Paris est à la traîne [ tetu.com 18 5 2005 ]
=> C'est en définitive à Lyon que le premier centre de ressources documentaires gay et lesbiennes français voit le jour. D'initiative institutionnelle, il a été s'installé officiellement le 16 mai dans les locaux de la Bibliothèque municipale de Lyon ...
C'est le Fond Chomarat, qui rassemble déjà plus de 10.000 documents ... ainsi que les actes des Assises de la Mémoire qui se tiennent chaque année à Lyon depuis 2002 ...
=> Pendant ce temps à Paris, et plus de deux ans après le versement de la subvention par la mairie de Paris, la première étape, dite de préfiguration, de la création du centre d'Archives homosexuelles (CADHP) s'achève enfin.
Son président, Stéphane Martinet, a annoncé comme imminent (comprendre avant la fin du mois de mai) le rendu de son rapport à la mairie de Paris, à la région Ile-de-France et au ministère de la Culture.
Votée fin 2002, versée au mois de janvier suivant, la subvention de 100.000 euros accordée par la mairie de Paris a été totalement consommée. Chaque centime a été dépensé de façon juste, affirme le trésorier du CADHP, Charles Myara, qui rappelle que les comptes ont été certifiés.
Un local dans le Marais (que le CADHP a rendu en décembre dernier, ne pouvant plus payer le loyer) et deux employés successifs pour mener les groupes de réflexion auront suffi à consommer le crédit.

Alors que certains, tels le groupe des Verts à la mairie de Paris, s'impatientent, et que d'autres dénoncent les conflits de personnes entre l'inter-LGBT et le CGL, Stéphane Martinet assure que cette période (30 mois) a été nécessaire pour définir un projet à long terme.
Dès le départ, cette subvention devait uniquement servir aux premières analyses et à la définition des objectifs, assure-t-il ...

> Chronique d'une promesse électorale : le Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris [ SexPolitique - Queer Zone 2 ] 12 4 2005
=> 2005 : ... ?
Si les idées et suggestions avancées par Archilesb! et VigiTrans semblent avoir été reprises sur le papier par le futur CADHP - qui ne les en crédite pas et c'est dommage -, c'est qu'elles relevaient d'évidences qu'auraient dû partager les concepteurs du centre dès le départ.
Parmi elles, le fait d'associer toutes les minorités sexuelles et de genre au projet et d'atteindre une forme de repésentativité subculturelle. Ce n'est pas en intégrant une trans par-ci et une lesbienne par-là que celle-ci sera atteinte. Encore faut-il que les nouveaux venus soient décisionnaires et en lien avec leurs cultures. À recruter des républicanistes encartés au PS, on s'éloignera à vitesse grand V des préoccupations spécifiques des archivé(e)s.
On frémit un peu de lire que le centre imagine un centre idéal tout seul. Le CADHP a été contraint de comprendre qu'il fallait rompre avec un homocentrisme patent et arrogant. Ce que les nouveaux responsables n'ont toujours pas intégré, c'est qu'il est tout aussi obscène de prendre la pose compassionnelle auprès des autres minorités. Il ne s'agit pas d'oublier personne, mais de travailler avec tout le monde. Il ne s'agit pas de rajouter le T des trans ou le L des Lesbiennes, voire le P de Pute [39] dans le dossier, mais de mener ce projet d'archives et de production de la trace avec les premièr(e)s concernés.
Et ce n'est pas en virant Jean Le Bitoux [40] ( l'initiateur du projet et le seul salarié de l'association pendant deux ans dont on se serait finalement rendu compte qu'il n'était pas compétent ) et en recrutant un archiviste professionnel mystère dont le nom n'a pas été révélé que les choses vont progresser.
Pourquoi avoir recruté un archiviste quand on n'a pas d'archives ? Pourquoi ne pas avoir recruté un archiviste gai ou de culture LGBT ?
Anne Singer, militante de longue date et coordinatrice du festival de films VIH en 1994 aux côtés de Gilles Châtelet et Franck Arnal a eu la mauvaise surprise, il y a peu, de voir débarquer chez elle l'archiviste mystère qui a lui a bien précisé qu'il n'était pas gai et ne connaissait rien à la culture gaie. Par contre il lui a longuement expliqué comment indexer son fonds de cassettes vidéos ( plus de 650 ).
À qui croyez-vous qu'Anne Singer a finalement vendu sa banque de données et ses films ? À l'Académie Gay & Lesbienne. Ils sont nombreux, ceux et celles qui ne veulent pas donner leurs archives à un tel centre.
On peut s'interroger sur les motivations réelles de l'équipe actuelle. La question de l'indépendance du centre mérite d'être posée.
Pourquoi est-il présidé par un membre du Parti socialiste qui est aussi l'adjoint au maire du XIe arrondissement de Paris ? Quid de la forte présence de membres ou de proches du PS dans le projet ? La nomination d'un Adjoint au maire pour présider n'est-elle pas contraire à l'évolution de la jurisprudence en matière de financement des associations ?

On ne peut plus attendre que sorte un énième organigramme approuvé par un conseil d'administration. Repenser le fonctionnement des comités aurait dû se faire grâce à une réunion de mise à plat avec les différents interlocuteurs et acteurs volontaires, comme convenu avec Christophe Girard en février 2003 [41].
Pour cela, il aurait fallu que M. [Stéphane] Martinet (PS) et l'InterLGBT ( [proche] PS ) ne bloquent pas la mise en place de cette réunion.
Il est toujours crucial d'adopter une vision constructiviste de l'archive ( toujours le résultat de processus, d'invention ) et de ne pas en réserver la construction aux élites ou aux universitaires. Ce qui revient à prendre conscience du caractère construit, voire fictionnel de l'archive qui n'est pas forcément assumé par les historiens eux-mêmes. Il est important de compter avec tous les acteurs de l'archive et non simplement sur des donateurs. Le don n'est pas l'origine de l'archive.
Les responsables du CADHP devraient cesser de considérer les quelques interlocuteurs qu'ils ont consultés comme des donateurs obligatoires, des informateurs sur des cultures qu'ils ne connaissent pas, de simples responsables d'association dont on va pouvoir photocopier les archives. Quand ils prennent la peine de les contacter.
Au jour d'aujourd'hui, nous devrions être en phase de tests d'usages, de structures et d'organisation, en s'appuyant sur des études et des simulations avec les futurs usagers. À l'image de la phase de configuration de l'Inathèque, qu'il a fallu mettre sur pied suite à la généralisation du dépôt légal des archives audio-visuelles en 1997.
Il y a urgence à développer un programme spécifique réunissant des projets d'archive vive ( populaire, orale et minoritaire, comme l'exigent Archilesb! et VigiTrans depuis 2002 ), pour contre-balancer une vision archéologique et historicisante de la politique archivistique et un discours convenu sur la mémoire, source d'erreurs et d'exclusions.
. Urgence à éviter le mono-archivage renaturalisant qui amènerait à penser que les homosexuel(le)s sont les ancêtres de toutes les minorités sexuelles et de genre.
. Urgence à réintroduire, et pas simplement sur le papier, les thématiques invisibilisées : le sida, la culture SM, la pornographie, le travail du sexe, les minorités ethniques et sexuelles pour anticiper les trous de mémoire.
Cette année, les archives de San Francisco fêtent leur 20e anniversaire [42]. C'est en 1985 que la GLBT Historical Society a lancé l'aventure avec une cinquantaine de personnes qui se sont retrouvées à une réunion publique organisée à l'initiative de collectionneurs indépendants.
Pour archiver fièrement, il est plus que temps de procéder à des consultations publiques associant tous ceux et celles qui veulent participer à l'élaboration de ce centre. Le CADHP doit rompre avec des méthodes qui ont suscité la polémique parce qu'elles sont opaques et non consultatives.
Et, last but not least, la mairie de Paris doit prendre ses responsabilités [43].
Alerté à plusieurs reprises,
[ Bertrand ] Delanoë ne bouge pas. Christophe Girard a peur et tout le monde renvoie la patate chaude à Odette Christienne, chargée de la mémoire et des anciens combattants, qui n'entend rien en matière d'archives des minorités et qui se débarrasserait volontiers du dossier si elle pouvait.
Le double discours doit cesser : la mairie de Paris ne peut plus continuer de dire qu'elle n'interfère pas avec l'association alors que le dossier scientifique plus que défaillant a été validé par ses services en 2001 et qu'elle se doit de demander des comptes sur l'argent public confié au CADHP.
Le problème, c'est qu'il devient évident qu'il s'agit de réaliser une promesse électorale à n'importe quel prix.

=> Notes :
- [39] - Dès 2003, Archilesb! et VigiTrans ont demandé à ce que soit posée la question des archives des travailleurs/euses du sexe, nombreux dans la capitale. En cette fin d'hiver 2005, aucune association de travailleuses du sexe, aucun représentant du mouvement des prostituées n'a été contacté.
- [40] - Jean Le Bitoux a été contraint de démissionner l'automne dernier : Son unique salarié Jean Le Bitoux, figure de la communauté homosexuelle vient en effet d'être licencié. Et on ignore encore l'état réel d'avancement du projet, in Luc Biecq, Centre d'Archives Homo, l'erreur de casting, Têtu n° 93, 2004, p. 58.
- [41] - Archilesb!, VigiTrans et le collectif LopattaQ ont été reçus à la mairie de Paris le mercredi 26 février 2003 par Christophe Girard, adjoint à la culture au maire. À l'issue de cette rencontre productive, l'engagement fut pris par Christophe Girard d'organiser aussi rapidement que possible une réunion de travail avec toutes les parties concernées (cf. communiqué de presse Archilesb! VigiTrans n° 6, 1er mars 2003). Clémentine Autain et Nicole Azarro avaient donné leur accord pour assister aux travaux de cette réunion de mise à plat en tant que référentes de la mairie de Paris.
- [42] - Cf. couverture du San Francisco Chronicle en date du 29 janvier 2005 et l'article de Rona Marech, Treasure trove of gay and lesbian artifacts, Queer Smithsonian in SF célébrâtes its 20th anniversary. Merci à Georges Koskovitch de m'avoir indiqué cet article.
- [43] - Dans le ratage sans fin de ce projet de centre, la pseudo communauté LGBT française a aussi ses responsabilités. Trop de blocages persistent dès que la critique s'énonce. Menaces de procès, procès par la bande, injures misogynes, invisibilisation dans la presse communautaire, anti-intellectualisme, telles sont trop souvent les réponses que l'on récolte sur un sujet aussi crucial.
- [44] - Pendant que le CADHP préfigurait et repréfigurait, Archilesb! et VigiTrans se sont dotés d'ArchiQ, un groupe de réflexion sur les archives sur la notion d'archivé vive.
. Merci à toutes celles et ceux qui y ont participé de près ou de loin : l'Académie Gay & Lesbienne, l'ASB (Association du Syndrome de Benjamin), le CARITIG (Centre d'Aide, de Recherche et d'Information sur la Transsexualité et l'Identité de genre), le PASTT (Prévention Action Santé Travail pour les Transgenres), Malika Annouche (Femmes publiques), Camille Cabrai (présidente du PASTT), Sylvia Casalino (Archilesb!), Claire Carthonnet (ancienne porte-parole de CABIRIA, ex-présidente de Femmes publiques), Marco Dell Omodarme (LopattaQ), Sabrina Garnier (responsable des archives à Act-Up Paris), Armand Hotimsky (président du CARITIG), Pascale Ourbib (PASTT), Dominique Place (ex-vice-présidente du CARITIG), Jean-Christian Régnier (LopattaQ), Tom Reucher (VigiTrans, ex-président de l'ASB et co-fondateur de la marche de l'ExisTrans).

 
 

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