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Analyse Projet Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris APCADHP
citations à caractère critique, polémique, pédagogique et/ou scientifique des informations

Merci de nous aider à collecter d'autres archives LGBTQ
la sauvegarde des mémoires LGBTQ permet de préserver la vérité sur notre histoire

21 6 2006 > par Jean-François Laforgerie [ e-llico.com ]
# http://v2.e-llico.com/article.htm?rubrique=actu&articleID=13316
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Centre d’Archives LGBT :
réunion tendue en prévision

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Le projet serpent de mer du futur Centre d’Archives LGBT parisien va connaître une nouvelle étape avec la réunion qui se tiendra lundi et à laquelle participeront tous les protagonistes, initiateurs du projet comme opposants.

Lundi 27 devrait se dérouler la première réunion portant sur la création du Conseil scientifique du futur Centre des Mémoires LGBT Paris Ile-de-France [ nouveau nom du projet de Centre d’Archives et Documentation Homosexuelles de Paris de l'AP CADHP ].
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Pourquoi une telle réunion alors que le financement n’est toujours pas réuni ?

Justement, il faut désormais en passer par là pour pouvoir espérer un nouveau financement de la Ville de Paris comme l’aide du Ministère de la Culture.

Pas de conseil, pas de sous.

C’est du moins ce qu’a compris Stéphane Martinet, un des responsables actuels du projet :

- " Il s’agit de réunir celles et ceux qui ont des réflexions, des opinions concernant les archives LGBT, explique ce dernier. C’est une demande de la Ville de façon à permettre que cette instance représente la diversité de celles et ceux qui s’intéressent et travaillent sur la mémoire LGBT. "
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Le tour de table devrait confronter Marie-Hélène Bourcier ( l’une des critiques les plus virulentes du projet actuel ), Patrick Cardon, Louis-Georges Tin, Agnès Masson, la directrice des Archives [ Départementales ] de Paris et les responsables de l’actuel projet.

L’objectif est de se doter d’un Conseil scientifique pour septembre de façon à relancer les demandes de subvention auprès du ministère et de la Ville de Paris qui n’ont, pour le moment, pas débouché.
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Du côté de la région Ile-de-France, Francis Parny, le vice-président chargé de la Culture, confirme son engagement :

- " La région sera partenaire du projet pour un montant financier significatif. Nous attendons la réunion avec la ville de Paris et le ministère de la Culture pour arrêter les engagements des uns et des autres. "
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Compte tenu du calendrier, aucune décision sur les finances ne devrait avoir lieu avant l’automne.
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2006
1er semestre
2e semestre
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26 5 2006 > France ( Mémoire ) [ tetu.com ]
Il existe plus d'une dizaine de fonds d'archives en France, dont l'existence n'est pas prise en compte par le projet officiel. Lire la suite :
Centres des mémoires LGBT : les fonds d'archives existants veulent être reconnus
Sans local, ni fonds d'archives déjà collectées, le Centre des Mémoires LGBT [ nouveau nom du projet de Centre d’Archives et Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) ] ne devrait pas ouvrir avant 2008.
Ce projet, dont la préfiguration a déjà coûté 100.000 euros à la mairie de Paris, réclame 820.000 euros supplémentaires pour exister.

Parmi les nombreuses personnes exaspérées par la lenteur du projet, M. Phan Hoàng réclame que son propre projet, l'Académie Gay et Lesbienne, à Vitry-sur-Seine ( Val-de-Marne ), soit pris en compte.
Il aurait déjà collecté, depuis 2000, plus de 1.000 livres, autant de vidéos et de titres de presse, et publie les articles de journaux sur son site Web [ http://www.archiveshomo.info ], tout en continuant de sauver des fonds privés.
Il recense également plus d'une dizaine de centres d'archives LGBT en France.
- Mais la direction des archives de Paris, qui a validé le projet du Centre des mémoires, ne connaît pas l'existence des autres fonds d'archives. Notre travail n'est pas reconnu, tempête M. Phan Hoàng, qui exige que le projet « officiel » publie ses comptes et un rapport moral annuel.
Stéphane Martinet, président du Centre des Mémoires, le reconnaît : - Eux ont accumulé des choses, pas nous.
Il prône un rapprochement, mais n'a pas personnellement visité les archives de l'Académie [ le Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBT ] : son rapport de Préfiguration mentionne d'ailleurs l'existence de fonds, sans entrer dans le détail.
- Dès le départ, notre projet suit une démarche certifiée technique par la direction des Archives de France, rappelle M. Martinet ( lire Quotidien du 31 mars ).
Certes très présentable, mais encore abstrait, le Centre saura-t-il transformer ses nombreux contradicteurs en partenaires, pour ne pas repartir de zéro ?
La constitution prochaine de son Comité scientifique devrait apporter un début de réponse.

24 5 2006 > Archives Homosexuelles de Paris : l'Académie Gay & Lesbienne veut faire repartir le projet sur des bases saines [ e-llico.com ]
Nouvelle interpellation des responsables du Centre d’Archives et Documentation Homosexuelles de Paris, cette fois-ci de la part de l'Académie Gay & Lesbienne qui dénonce une mauvaise gestion et réclame d’être associée au projet.
Le Centre d’Archives et Documentation Homosexuelles de Paris essuie de nouvelles critiques.
Dans un communiqué, l'Académie Gay & Lesbienne parle de projet mal géré, d’enlisement et s’indigne de la fuite en avant de ses responsables qui recherchent 820.000 euros supplémentaires pour ouvrir le fameux centre.
- Il est temps que ce projet s’appuie sur les centres et initiatives existants pour débloquer la situation et redonner confiance, estime l’association spécialisée dans les archives homosexuelles qui dénonce l’occultation et/ou la dévalorisation des centres et initiatives existants et en particulier sa mise à l’écart du projet de centre parisien, notamment en raison de sa domiciliation en banlieue.
L’Académie Gay & Lesbienne demande que le projet de " Centre des Mémoires LGBT Paris Île-de-France " ( CADHP rebaptisé ) reparte sur des bases saines, avec de nouvelles énergies en s’appuyant sur :
- la concertation par la consultation et la participation au projet des initiatives et centres d’archives et de documentation existants,
- la pluralité par l’ouverture de l’AP CADHP à celles et ceux qui ont contribué à faire avancer le projet par leurs revendications,
- la transparence par une information régulière de l’avancement du projet et la publication des rapports moraux et comptes détaillés,
-
et l‘indépendance par l’affranchissement de tout lien avec un parti politique ou une mouvance communautaire quel qu’il soit.

23 5 2006 > De nouvelles subventions suffiront-elles pour sauver le projet de CADHP ? [ Gais et Lesbiennes Branchés ]
L’Académie Gay et Lesbienne s’interroge sur le projet de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris, qui leur semble cher, sans ambition et finalement peu séduisant :

23 5 2006 > De nouvelles subventions suffiront-elles pour sauver le projet de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ? [ Académie Gay & Lesbienne ] Communiqué de presse
Malgré le soutien de la Mairie de Paris, ce projet mal géré continue de s’enliser. 100.000 € de subvention déjà dépensés n’ont donné lieu qu’à un rapport de 80 pages de généralités, alors que l’ouverture du centre était prévue pour 2003.
Faute d’avoir atteint ses premiers objectifs, l’Association de Préfiguration du CADHP recherche maintenant 820.000 € pour ouvrir son centre « ambitieux, séduisant, cher… ».
Il est temps que ce projet s’appuie sur les centres et initiatives existants pour débloquer la situation et redonner confiance. L’Académie Gay & Lesbienne appelle aussi les responsables à respecter leurs engagements initiaux.
- Un centre ambitieux ? En réalité n’est prévue que l’ouverture en 2008 d’un centre de documentation, puis seulement deux ans plus tard d’un centre d’archives réservé aux journalistes et chercheurs. La bibliothèque grand public est abandonnée et la partie muséale écartée.
- Cher ! En effet, l’AP CADHP recherche de nouveaux financements disproportionnés, prévoyant ainsi 510.000 € de salaires et seulement 10.000 € pour les acquisitions de collection… Un colloque à 20.000 € est projeté pour la création d’un thésaurus LGBT, sans mentionner qu’il en existe déjà à l’étranger.
- Séduisant ? L’AP CADHP se discrédite par sa communication irrégulière pour cacher ses problèmes de gestion. Par exemple elle prétend sur son site que « le local ouvert, les réunions de travail se succèdent » tout en se gardant de publier son rapport moral qui constate « après enquête que les commissions ne se réunissaient pas »…
Le projet initial prône que le « centre doit refléter une image de stricte neutralité » alors que l’AP CADHP est présidée depuis 2003 par un maire adjoint ( PS ), ancien président d’Homosexualités Et Socialisme [ HES ], au côté de plusieurs militants socialistes.
Elle cherche à convaincre que son projet est « fondamental » par l’occultation et/ou la dévalorisation des centres et initiatives existants alors que les quelques archives qu’elle a réussi à obtenir sont stockées dans une cave prêtée par l’association Aides à Pantin.
De plus, depuis début 2005, « ne pouvant plus payer le loyer », elle a rendu son local à la régie immobilière de la Ville de Paris.
Le rapport de Préfiguration ( sous-traité à la société CCMO Conseil ) enchaîne des généralités, erreurs et contradictions.
On peut s’interroger sur la capacité de mettre en place un centre de grande envergure et d’en assurer sa pérennité : pas d’étude de faisabilité, ni d’étude technique approfondie et rien sur les sources de financement.
L’AP CADHP ignore tout du monde des archives, bibliothèques et centres de documentation LGBT. Dans le rapport ne figure aucune analyse du fonctionnement et du financement des centres existants : il serait utile de contacter les acteurs de terrain.
Sur son site, elle feint « la révision et (…) la précision d’un certain nombre d’orientations mal comprises » alors qu’elle reprend à son compte certaines revendications d’associations, groupes et personnalités. Enfin elle ne s’embarrasse pas de copier grossièrement le travail d’autrui ( notre site internet http://www.archiveshomo.info par exemple ) !
Elle ne peux continuer à nier la réalité de notre savoir-faire, ni l’importance de notre fonds : une bibliothèque, de la documentation et des archives réunies en cinq ans de travail bénévole, sans aide publique.
De plus, nous avons rassemblé une documentation spécifique sur les archives, bibliothèques et centres de documentation LGBT en France et à l’étranger.
Sous prétexte de notre domiciliation en banlieue, l’Académie Gay & Lesbienne était tenue à l’écart de ce projet de centre parisien. Comme il prétend aujourd’hui englober aussi l’Île-de-France ( notamment pour demander des subventions au Conseil régional ), dorénavant il ne pourra plus se faire sans concertation avec nous !
L’Académie Gay & Lesbienne demande que ce projet de « Centre des Mémoires LGBT Paris Île-de-France » ( CADHP rebaptisé [ avec ce nouveau nom pour imiter notre Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBT ? ] ) reparte sur des bases saines, avec de nouvelles énergies, en s’appuyant sur :
- la concertation par la consultation et la participation au projet des initiatives et centres d’archives et de documentation existants,
- la pluralité par l’ouverture de l’AP CADHP à celles et ceux qui ont contribué à faire avancer le projet par leurs revendications,
- la transparence par une information régulière de l’avancement du projet et la publication des rapports moraux et comptes détaillés,
- l’indépendance par l’affranchissement de tout lien avec un parti politique ou une mouvance communautaire quel qu’il soit.

Mai 2006 > Subventions :: Les 100.000 euros perdus du Centre d'Archives Homosexuelles [ Le Cri du Contribuable ]
En 2002, le Conseil de Paris unanime a voté une subvention de 100.000 euros à une association chargée de la création d'un Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris, qui aurait dû ouvrir en 2003.
Les 100.000 euros sont partis en fumée, le Centre reste virtuel et les responsables de l'association s'apprêtent à demander une rallonge.
> Retour sur un scandale :: La subvention s'est perdue quelque part dans les archives !
L'enveloppe n'était pourtant pas légère : pas moins de 100.000 euros, octroyés sur proposition de la mairie de Paris à l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( [ AP ] CADHP ), pour initier la création dudit centre, dont l'ouverture était prévue pour 2003.
A en croire Le Perroquet Libéré [ http://www.leperroquetlibere.com/ L-histoire-rocambolesque-des-archives-homosexuelles-de-la-mairie-de-Paris_a92.html ], qui a levé le lièvre, l'octroi de ce subside répondait à un engagement électoral, très discrètement pris par Bertrand Delanoë en mars 2001 auprès de quarante associations membres du Conseil politique de la Lesbian and Gay Pride. Il a été voté en septembre 2002 par l'ensemble des groupes politiques représentés au Conseil de Paris, Philippe Séguin ayant demandé aux élus UMP de ne pas y faire obstacle.
L'opposition, écrivent nos confrères, est venue d'ailleurs, à savoir des associations lesbiennes Archives Recherches Cultures Lesbiennes [ ARCL ] et Cineffable, mécontentes d'avoir été tenues à l'écart du projet et auxquelles la mairie de Paris accorda dans la foulée [ par la suite ] 10.000 et 15.000 euros d'aides - un lot de consolation, en quelque sorte.
Quant aux destinées du CADHP, elles furent confiées aux bons soins de Jean Le Bitoux, proche de l'adjoint à la culture du maire de Paris, Christophe Girard, et fondateur du magazine homosexuel Gai Pied.
Personnage controversé, ledit Le Bitoux avait antérieurement [ co ] fondé la Maison des Homosexualités [ ( MH ) de Paris ], déjà critiquée, notamment par l'association Act-Up [ Paris ], pour sa gestion de subventions attribuées par l'Agence Française de Lutte contre le Sida [ AFLS ] et par le ministère de la Culture, pour créer... un centre d'archives homosexuelles !
- En tout état de cause, le dossier est porté par des personnes compétentes et sérieuses, affirme pourtant Delanoë en réponse aux détracteurs du patron du CADHP.
Fort de ce soutien, celui-ci ouvre un bureau dans le Marais, se salarie comme directeur de recherche [ Responsable du Comité d'acquisition ] et [ par la suite, l'AP CADHP ] embauche un archiviste ... lorsqu'il est finalement remercié, en 2004, le projet n'a pas avancé d'un pouce, mais les 100.000 euros ont fondu comme neige au soleil.
> 1.700 euros par jour pour former les agents municipaux à la question gay
Le successeur qui lui est donné, Stéphane Martinet, ancien président d'Homosexualités Et Socialisme [ HES ], et maire adjoint du X° arrondissement, sous-traite finalement l'élaboration du rapport de Préfiguration à une société privée, CCMO Conseil, créée au même moment [ plus exactement le 21 10 2004 ] par Olivier Maguet, président de Formation pour une Approche de la question Gaie et de l'identité de Genre ( FAGG ), pour laquelle Le Bitoux travaille d'ailleurs comme formateur.
Selon Le Perroquet libéré, la FAGG intervient dans le cadre de sessions de formation, sous-traitées par la mairie de Paris pour éduquer à la question gay et à l'idée de genre les agents municipaux parisiens. Coût de la séance : 1.700 euros par jour, facturés aux contribuables parisiens !
La nature des sources archivistiques et documentaires LGBT ( Lesbiennes Gays Bi et Trans, NDLR ) relevant, selon le rapport, des compétences du Centre, a de quoi interloquer lesdits contribuables : il est question de tee-shirts de l'association Gay Pride Paris, de godemiché, de parure de drag queen ...
Ce travail a pourtant convaincu la direction des Archives de Paris et le ministère de la Culture, qui, selon Stéphane Martinet, l'ont jugé très intéressant.
Le président [ de l'Association de Préfiguration ] du CADHP prévoit maintenant de partir à la chasse aux financements pour la phase de Configuration du projet, qui devrait durer deux ans et coûter 820.000 euros.
Elle est pas gay, la vie ? ... E.E.

14 4 2006 > Forte polémique sur le Centre d'Archives LGBT :: Le feu aux archives [ illico ]
Quatre ans après son lancement, le projet de Centre d’Archives LGBT semble toujours enlisé.
Cet énorme retard provoque une forte polémique et la remise en cause à la fois des choix effectués et de l’équipe qui pilote ce projet essentiel pour la communauté.
> Illico fait le point sur ce dossier brûlant
Parti comme c’est, on se demande si d’ici peu quelqu’un se souviendra encore de l’année du lancement du projet de Centre des Mémoires LGBT de Paris. Un comble !
Le retard pris n’est plus important, il est aujourd’hui dramatique. La belle idée d’un lieu de mémoire LGBT, soutenue par Bertrand Delanoë durant sa campagne en 2001, ne voit toujours pas le jour. Pire, elle est même devenue un boulet, pour la mairie [ de Paris ].
Car la somme engagée par la Ville est importante ( 100.000 euros ) et n’a donné lieu, pour le moment, qu’à un Rapport [ de Préfiguration ]. Un peu léger pour un chantier lancé en 2002 estiment les opposants au projet qui, au vu du retard accumulé, ont lancé récemment une nouvelle salve d’attaques.
Comme les fois précédentes ( les attaques sont cycliques depuis 2002 ), la mairie fait le dos rond tout comme les responsables du projet, Stéphane Martinet et Charles Myara. Ce manque de transparence et cette absence d’information sur le projet, inexplicables, sont pain béni pour les opposants qui trouvent ainsi un terrain propice à leurs griefs qu’ils soient fondés ou parfaitement caricaturaux.
Une chose est sûre : la situation est bloquée, le projet mal engagé et la Ville [ de Paris ] coincée. Les explications à ce qui pourrait prendre, hélas, les allures d’un fiasco sont d’ordre multiple.
A l’exemple du feuilleton sur la validation scientifique du projet. Pour faire simple, le projet n’a pas avancé d’un pouce depuis l’autonme parce que les responsables du projet attendaient, après celle des Archives de Paris ( voir page [ 9 ] ), une validation scientifique des Archives de France. Validation que ce service d’Etat n’a jamais eu l’intention de donner.
- Du côté du ministère de la Culture, on dit aujourd’hui que l’avis scientifique des Archives de Paris est suffisant et qu’il n’a jamais été question d’autre chose.
- Du côté du Centre des Mémoires, on soutient avoir entendu du ministère exactement le contraire.
Difficile de dire s’il faut imputer cela à l’amateurisme des uns ou à l’inertie des autres, mais le résultat est un nouveau retard du projet qui n’avait pas besoin de cela.
Mais la principale cause du blocage actuel est dans la stratégie même défendue par les responsables actuels, Stéphane Martinet et Charles Myara, qui espèrent le grand soir avec un centre ambitieux, séduisant, cher…
-
On ne veut pas commencer par un petit centre dans un coin. Nous ne souhaitons pas déjà réduire la voilure avancent-ils. C’est l’option : le grand centre tel qu’il est présenté dans le rapport, tout de suite.
Cette stratégie a le gros défaut de faire croire qu’il reste encore beaucoup de temps… pour réunir et convaincre tous les partenaires potentiels ( voir page X ). Ce n’est hélas plus le cas. La mairie [ de Paris ] s’agace et s’inquiète du retard, d’autant qu’elle peine à faire passer le message que ce centre n’est pas une commande municipale.
Directrice des Archives de Paris, Agnès Masson estime qu’il est indispensable [ pour l’équipe actuelle ] d’avoir une activité concrète comme une salle de lecture. Il faut qu’ils prouvent qu’ils existent. Une convention de partenariat avec une autre association permettant l’accueil du public serait une piste. S’ils attendent tout, tout de suite, dans dix ans, nous y sommes encore.
Faute de cet embryon d’activité, il sera difficile à l’équipe actuelle d’obtenir les financements publics espérés : mais pour cela même il faut des moyens. Des moyens qui, pour le moment, n’existent plus.
Infos sur le site : www.memoires-lgbt.org

14 4 2006 > Marie Hélène Bourcier : Il faut repartir sur de bonnes bases [ illico ]
Sociologue, essayiste ( 2 ), professeur à l’université Lille III, Marie Hélène Bourcier est membre d’ArchiQ, un des principaux opposants à l’actuel projet de Centre des mémoires LGBT de Paris [ nouveau nom du projet de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuel de Paris ( CADHP ) ] . Interview :
# En quoi votre vision des archives LGBT diffère-t-elle de celle qui est présentée dans le rapport de préfiguration du Centre des mémoires LGBT Paris / Ile-de-France ?
- Vous vous souvenez sans doute que l’action d’Archilesb !, de VigiTrans puis d’ArchiQ [ trois opposants au projet alors défendu par Jean Le Bitoux, ndlr ] dès 2002 portait sur la spécificité des archives LGBTQ, la qualité scientifique et méthodologique du projet et son degré d’ouverture aux minorités sexuelles et de genre. Sur ces points, le rapport n’a pas évolué.
C'est une catastrophe sur le plan scientifique : il propose un colloque cher ( chiffré à près de 20.000 euros ) sur l’élaboration d’un index homosexuel alors qu'il existe déjà. Il s'agit de l'Homosaurus des archives d'Amsterdam ( HomoDok ). Il y aussi un Pink Thesaurus en Angleterre mais l'auteur du rapport n'est pas au courant !
# Vous demandez la démission des responsables actuels. Selon vous, la solution réside-t-elle dans leur seul remplacement ou pensez-vous qu'il faille repartir de zéro avec un nouveau projet ?
- Tout d'abord, Mr Martinet est adjoint à la mairie du 11ème arrondissement. Il ne peut donc être le président de l'association qui a reçu une subvention de la mairie de Paris. C'est contraire aux bonnes pratiques qu'a voulu instaurer Bertrand Delanoë.
Ensuite, cette équipe a failli moralement et financièrement. Elle a déjà consommé deux salariés mal affectés et juste acheté du linoléum et du matériel informatique pour un centre qui n'existe pas. Je ne parle même pas des acquisitions dont Jean Le Bitoux avait la charge. Où sont elles ?
En plus, elle veut remettre le couvert. L’AP-CADHP ( 1 ) demande quelque 800.000 euros supplémentaires qui viennent s’ajouter aux 100 000 euros de subvention de la mairie de Paris pour ne pas ouvrir avant 2010 ! Le rapport de Préfiguration est incapable de donner une liste de partenaires financiers et autres : encore quatre ans pour les identifier ?
L’échec est en partie dû à une absence de réel intérêt pour les archives. Monsieur Martinet s’est mis au service du PS. Il ne s’est pas mis au service de la communauté LGBTQ. Pourtant, l’existence d’un centre d’archives est un besoin crucial. Tous les jours, je suis contactée par des étudiant(e)s, des transpédégouines qui veulent travailler sur leurs histoires et leurs cultures. C’est actuellement impossible.
L’équipe actuelle doit partir et il faut repartir avec de vrais acteurs, divers, concernés, professionnels, communautaires et surtout consulter.
Les Archives Départementales de Paris sont tout à fait prêtes à travailler avec les minoritaires sur la question des archives. Il faut commencer par un retour d’expérience avec les centres en Europe, les initiatives en France et à l’international. Ce n’est pas sorcier : une task force avec rapport d’étapes, une plate-forme de compétences très flexible et enracinée dans la communauté dont l’expérience est irremplaçable. Tout ira bien si le projet et inclusif et respectueux des archivés.
# Avez-vous un projet alternatif au seul qui existe actuellement et quel est-il ?
- ArchiQ a travaillé la notion d’archive vive. Un chapitre entier de mon dernier livre, Sexpolitiques ( 2 ), est consacré à cette philosophie de l’archive minoritaire, différente, difficile. Les enjeux de l’archive LGBTQ sont aussi complexes que ceux des archives coloniales : comment archiver les silences ? Comment rendre visible ce que l’on appelle les dehors de l’archive classique ? Archiver les sexualités...
Nous pouvons apporter de l’expertise, de l’engagement et une volonté politique. Mais le projet en soi doit être partagé, repartir sur de bonnes bases avec les bonnes personnes et un… Comité scientifique.
# Vous vous êtes lancée dans une stratégie de contestation tous azimuts. Qu'attendez-vous au final de cette stratégie, notamment vis-à-vis de la mairie ?
- En 2002 comme aujourd’hui, nous avons simplement essayé d’œuvrer pour que s’ouvrent un débat public et une concertation sur ce projet. Notre objectif est que le Centre se fasse.
Aux dernières nouvelles, la mairie de Paris a compris qu'il fallait réagir. Ceci dit, il faut que l'AP-CADHP rembourse la subvention de la mairie de Paris et que la convention signée avec la Mairie soit respectée.
:: ( 1 ) : Association de Préfiguration du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuel de Paris [ AP CADHP ].
:: ( 2 ) : Sexpolitiques, Queer Zones II, Paris, éditions La Fabrique 2005.

14 4 2006 > Où en est-t-on vraiment ? Difficile de savoir où en est le Centre d’Archives LGBT de Paris [ illico ]
Illico fait le point et répond à vos questions :
# D’où vient le projet de Centre des Mémoires LGBT de Paris ?
- En 2000 [ en réalité en 2001, suite à l'élection du nouveau Maire de Paris, Bertrand Delanoë ], des personnalités dont Jean Le Bitoux et Christopher Miles lancent l’idée du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuel de Paris ( CADHP ). Une Association de Préfiguration ( AP-CADHP ) est constituée [ le 19 12 2001 ].
C’est elle qui demande une subvention à la Ville de Paris. Une délibération votée en Conseil de Paris en novembre 2002 [ en réalité le 24 9 2002 ] lui accorde 100.000 euros pour financer la mission de Préfiguration.
# Le projet est-il en retard ?
- Le retard est incroyablement important. Il est dû à des désaccords stratégiques et personnels au sein de l’équipe chargée du projet, à la complexité du dossier en soi ainsi qu’à la très forte mobilisation des opposants qui a largement contribué à enliser le dossier.
Résultat, le projet
- on parlait à l’origine d’une ouverture en 2003 - a pris des années de retard !
# Le projet a-t-il été validé scientifiquement ?
- Le rapport de Préfiguration de ce qui s’appelle désormais le Centre des Mémoires LGBT Paris / Ile-de-France [ nouveau nom du projet de l'AP CADHP ] a été remis en juin 2005 à Odette Christienne, adjointe de Bertrand Delanoë en charge de la Mémoire.
Ce dossier a été transmis par la Ville en septembre 2005 aux Archives Départementales de Paris pour expertise et avis de sa directrice, Agnès Masson. Le projet a été validé scientifiquement à l’autonme 2005.
Le projet a ensuite été présenté aux Archives de France ( ministère de la Culture ) dont Agnès Masson est aussi la correspondante pour ce dossier. Martine de Boisdeffre, directrice des Archives de France a jugé le projet fondamental dans une note adressée au ministère de la Culture.
# Combien cela a coûté ?
- Jusqu’à présent, le projet a obtenu 100.000 euros de subvention ( un montant conséquent au regard de ce qui est accordé en moyenne aux associations LGBT ).
Cette somme a été utilisée entre 2002 à 2005 ( locaux, salariés, équipements… ). Les comptes ont été présentés chaque année à la mairie
[ mais toujours pas publiés ! ].
En 2005 comme en 2006, aucune nouvelle demande de subvention n’a été déposée par l’Association de Préfiguration.
# Combien coûterait le futur Centre ?
- Le rapport évalue ses besoins financiers sur un peu plus de deux ans à 820.000 euros dont 510.000 euros pour les salaires, 130.000 euros pour le local, 90.000 euros pour le fonctionnement, 10.000 euros pour les acquisitions de collections, 40.000 euros pour le système d’information, etc.
Pour simplifier, le budget annuel avoisinerait 330.000 euros.
# Qui peut financer le projet ?
- Côté public : la Ville de Paris, le ministère de la Culture et la Région Ile-de-France.
La Ville a déjà donné et n’entend pas être l’unique bailleur de fonds. Le ministère de la Culture n’a toujours pas été sollicité.
La région est partante : La région Ile-de-France salue ce projet. Nous sommes en position de partenaire, indique Francis Parny, troisième vice-président de la région en charge de la Culture. J’ai donné mon accord de principe pour un financement régional pour ce projet important de mémoire qui donne à connaître des modes de vie, des luttes qui font partie et contribuent à l’identité de notre région.
Les responsables actuels du projet rencontrent Francis Parny le 25 avril pour une présentation officielle du projet et une demande de subvention.
# Qu’est-ce qui peut bloquer sur le plan financier ?
Si un des partenaires publics manque à l’appel, le Centre de Mémoires ne verra jamais le jour - du moins dans sa version optimale -.
Un pari plus que difficile à tenir puisqu’il faudrait que chaque partenaire public accorde une subvention annuelle d’environ 110.000 euros. Le contexte budgétaire étant ce qu’il est - les pouvoirs publics ne font pas de la mémoire une priorité budgétaire - le pari confine à l’utopie.
Il ne faut pas compter sur des financements privés : les personnalités contactées attendent de voir après l’ouverture.
# Qu’en pense la Mairie de Paris ?
- La Ville voit passer les mois et les années et commence à trouver le temps long :
Il y a de la déception de ne toujours rien voir venir et aussi un peu d’inquiétude sur la faisabilité financière du projet, note Patrice Porcheron, directeur de cabinet d’Odette Christienne en charge du dossier.
C’est vrai que ce retard m’inquiète, indique Anne Hidalgo, première adjointe de Bertrand Delanoë, parce que cette idée est juste. L’équipe du maire est disponible pour aider à l’avancement du projet, pour débloquer ce qui aurait besoin de l’être. Cela ne représente pas un risque politique pour la Ville, mais c’est toujours dommage qu’une demande, qu’une revendication sociale pertinente ne débouche pas.
# Que peut faire la mairie ?
- Les opposants ont beau réclamer le remboursement de la subvention de 100.000 euros, la Ville n’a aucun moyen légal de l’exiger, d’autant que l’usage qui en a été fait, s’il n’est pas frauduleux, peut au moins poser la question d’un éventuel gaspillage.
Elle ne peut pas davantage exiger la démission de l’équipe actuelle. Elle peut faire pression en coulisses pour activer le mouvement. Un refus de subvention à l’équipe actuelle provoquerait le départ de cette dernière et l’arrivée de nouveaux responsables. Mais qui et avec quel projet ? Si les candidats ne manquent pas, la faisabilité de leurs idées reste à démontrer.
Une chose est sûre, la Ville ne peut plus se permettre de financer une nouvelle étude.

6 4 2006 > Le Journal de Paris [ Le Parisien ]
> Enquête :: Le Centre d'archives homosexuelles toujours attendu
[ Illustration : photographie du cortège de tête de la Marche des fiertés LGBT ]
Les associations homosexuelles réclament toujours le Centre d'archives qui aurait dû être construit grâce à la subvention municipale de 100.000 €.
L'Association de Préfiguration du site prévoit, quant à elle, une ouverture à l'horizon 2008.
> Enquête :: Où est passé le Centre d'archives homosexuelles ?
Une subvention de 100.000 € versée en 2002, pas de résultats visibles quatre ans après, un dossier qui traîne en longueur et un parfum de clientélisme partisan qui flotte sur l'ensemble ...
La création du Centre d'Archives et de Documentations Homosexuelles de Paris ( CADHP ) vire doucement au dossier empoisonné pour la mairie de Paris.
Evoqué dès 2001 par le candidat Bertrand Delanoë, puis subventionné par la nouvelle municipalité, l'équipement conçu pour constituer, sauvegarder et organiser la mémoire des Lesbiennes-Gays-Bi et Trans ( LGBT ) aurait dû ouvrir ses portes en 2003.
On est très loin du compte. L'Association de Préfiguration du site ( financée exclusivement par la ville [ de Paris ] ) prévoit une ouverture à l'horizon ... 2008 !
Un délai anormalement long pour le très militant collectif ArchiQ - un groupe d'action lesbien et trans - qui réclame désormais le remboursement de la subvention municipale de 100.000 €.
Le collectif rappelle la proximité entre la ville [ de Paris ] et l'association [ AP CADHP ] ( son président, Stéphane Martinet, ancien dirigeant de Socialisme Et Homosexualité [ HES ] est maire adjoint dans le XIe ). Et accuse au passage l'équipe Delanoë de laxisme dans la gestion du dossier.
- Nous avons mis au point un vrai projet scientifique.
- Nous ne contrôlons pas cette association. Pas plus que les milliers d'autres que nous subventionnons, réagit un membre du cabinet du maire, agacé par le procès en communautarisme.
- Nous ne pouvons que regretter le retard accumulé. Mais cette structure a connu beaucoup de changements, plaide-t-il.
Animée dès 2001 par le contesté Jean Le Bitoux ( fondateur de Gai-Pied et militant historique du mouvement homo ), l'Association de Préfiguration a, il est vrai, démarré dans une ambiance des plus chaotiques.
Conflits de personnes, polémiques sur l'hégémonie gay dans l'association, erreurs de casting ( Jean Le Bitoux bombardé directeur de recherche avant d'être licencié pour absence de résultats ), débats incessants sur la dimension scientifique du projet ...
Le dossier fait du sur place. Et la subvention de 100.000 € est peu à peu engloutie en salaires ( le directeur et un archiviste ) et en loyers ( un bureau dans le Marais fermé en 2004 ). Il faudra finalement attendre la mi-2005 pour que l'association remette enfin son rapport [ de Préfiguration ].
- Ça a été long, reconnaît Charles Myara, le trésorier de l'association.
- Mais le résultat est à la hauteur. Nous avons mis au point un vrai projet scientifique. Le rôle d'un Centre d'archives homo, ce n'est pas de récolter des flyers de boîtes de nuit, ironise-t-il en évoquant les dérives des débuts.
Le rapport de Préfiguration, déjà validé par la Direction des archives de Paris, a été transmis au ministère de la Culture.
- Il vient de nous faire savoir qu'il le jugeait très intéressant, se félicite le président de l'association qui va maintenant partir à la recherche de nouveaux financements pour la phase 2 du projet : la phase de Configuration.
Elle durera deux ans et coûtera 820.000 €.
Pas de quoi rassurer ceux qui attendaient avec impatience l'ouverture du Centre d'archives homo.
- Ce projet est un ratage, résume ainsi Jean-Luc Roméro.
Le conseiller régional UMP et président des Elus Locaux Contre le Sida
[ ELCS ] regrette d'autant plus la lenteur du dossier :
- C'est malheureusement un argument en or pour ceux qui dénoncent l'aide aux associations LGBT.

24 3 2006 > Subventions LGBT à Paris : Anne Hidalgo répond aux accusations de Sophie Coignard [ e-llico.com ]
Avec son livre Marchand de sable, Sophie Coignard rejoint les rangs de ceux qui s’en prennent, de biais, à l’homosexualité de Bertrand Delanoë en ciblant son prétendu clientélisme vis-à-vis des associations LGBT.
Réplique d’Anne Hidalgo pour Illico.
Prétendue enquête mais vrai pamphlet, Le marchand de sable de Sophie Coignard est le dernier avatar en date des torpilles contre Bertrand Delanoë. Transports, communication, logement … tout y est passé au crible et dénoncé : c’est bien entendu aussi le cas du soutien aux associations LGBT. Le maire de Paris n’est pas inattaquable et le jeu démocratique nécessite même qu’il le soit.
Reste qu’en matière d’homosexualité, les attaques ont des relents douteux et sont souvent caricaturales voire mensongères.
S’inspirant, sur cette question, largement de la trame d’un essai anti-Delanoë de 2005 ( 1 ), Sophie Coignard entend dénoncer le clientélisme du maire qui se serait évertué à distribuer l’argent par poignées à toutes sortes de structures pour peu qu’elles appartiennent à la mouvance gay.
Les chiffres que donne la journaliste, pour exacts qu’ils soient, ne sont jamais mis en perspective avec d’autres, et lui permettent d’alimenter le procès en communautarisme contre Delanoë.
Or, si en 2004, la Ville a accordé, sur votes en conseil de Paris, un total de 247.000 euros répartis entre 17 associations LGBT, cette somme ne représente que … 0,14 % du total des subventions aux associations votées par la Ville ! A titre de comparaison, les associations Jeunesse reçoivent 2,3 millions d’euros, les associations de personnes handicapées 1,5 million d’euros, comme celles de lutte contre le sida …
Des chiffres qu’aucun des détracteurs de Delanoë ne donne. Comment l’expliquer ?
- Ce procès en communautarisme est un biais pour attaquer l’homosexualité du maire, explique Anne Hidalgo, sa première adjointe.
- La droite considère qu’en ciblant de la sorte, elle conforte une partie de son électorat. Je crois qu’il serait plus simple qu’elle dise clairement qu’elle n’entend pas soutenir les associations LGBT et que ce qui était pratiqué avant - aucune subvention aux associations LGBT - était bien.
Il y a une évidente orchestration des attaques sur cette question avec le livre noir de l’UMP, le Perroquet libéré, le livre de Françoise de Panafieu et maintenant celui de Sophie Coignard, des ouvrages ou journaux dans lesquels on trouve parfois des attaques extrêmement homophobes.
Je trouve que d’un point de vue démocratique, c’est un procédé assez inacceptable. Les faits sont là pour prouver que ce qui est dit est faux ou à tout le moins caricaturé.
Les associations LGBT reçoivent des subventions dans le strict respect des procédures utilisées pour l’ensemble des associations. Cela ne fonctionne pas à guichet ouvert comme le prétend Sophie Coignard.
Quand on regarde la droite agir sur cette question, on se dit qu’elle a atteint la limite mais à chaque fois elle va plus loin,
note Anne Hidalgo.
=> Haro sur les gays
Figure imposée. Désormais tout livre contre Bertrand Delanoë consacre un chapitre au financement des associations LGBT et plus largement au soutien municipal sous quelque forme qu’il soit.
Les chiffres et montants les plus fantaisistes y sont livrés. Françoise de Panafieu avance ainsi qu’une centaine d’associations LGBT sont financées.
Quand à l’ouvrage de Sophie Coignard, il cite souvent le Perroquet Libéré, journal satirique plutôt homophobe, dont les chiffres alimentent régulièrement les brûlots anti-Delanoë.
# ( 1 ) Paris cide [ PARIScide ], par François Devoucoux du Buysson, créateur du bulletin satirique Le Perroquet libéré [ leperroquetlibere.com ]
# Le marchand de sable, par Sophie Coignard, éditions Albin Michel
Albin Michel n’a pas donné suite à [ la ] demande d’interview [ du journal illico ]

22 3 2006 > Polémique autour d’une cérémonie à la mémoire de Pierre Seel [ france.qrd.org ]
=> plus d'information : [ voir ] dossier La Déportation des homosexuels
=> Communiqué Triangles Roses [ et du Mémorial de la Déportation Homosexuelle ( MDH ) ]
Une cérémonie en hommage à la disparition de Pierre Seel, unique déporté homosexuel officiellement reconnu en France, décédé en novembre 2005, se déroulera le 31 mars à l’Arc de Triomphe, à Paris, à l’initiative des Oubliés de la Mémoire, dans le cadre du ravivage de la Flamme et en présence de la chorale gay Mélo’Men.
A cette occasion, les auteurs du site Triangles Roses et les responsables du Mémorial de la Déportation Homosexuelle souhaitent faire savoir qu’ils se désolidarisent totalement de cette manifestation qui, selon eux, ne peut être que dommageable aux objectifs de mémoire qu’ils poursuivent.
Ils ne participeront - ni n’inviteront à participer - à aucun ravivage de Flamme et autre cérémonie de ce type, et insistent sur leur volonté de se dissocier d’une organisation, les Oubliés de la Mémoire [ pagesperso.aol.fr/ devoiretmemoire/ achdm.html ], dont ils contestent la représentativité, la pertinence des analyses et la légitimité des moyens.
Cordialement, Le Webmaster de Triangles Roses : triangles-roses.org

22 3 2006 > Rififi autour du ravivage de la flamme et de la cérémonie en hommage à Pierre Seel [ citegay.com ]
Les auteurs du site Triangles Roses et les responsables du Mémorial de la Déportation Homosexuelle [ MDH ] s'opposent aux Oublié(e)s de la Mémoire ...
Au-delà de la querelle et des oppositions militantes, le conflit opposant les auteurs du site Triangles Roses, rejoints par les responsables du Mémorial de la Déportation Homosexuelle, contre les OubliéEs de la Mémoire est significatif des difficultés à traiter un sujet historique, mémoriel et symboliquement fort comme celui de la reconnaissance de la déportation homosexuelle et du devoir de mémoire envers les victimes.
En l'espèce, et alors que la communauté LGBT dénonçait unanimement l'ostracisme dont elle était victime dans le cadre des cérémonies liées à la déportation et aux souvenirs des victimes du régime nazi, ces associations, qui appelaient à la reconnaissance pleine et entière des cas de déportations d'homosexuels et victimes gaies du régime hitlérien, s'opposent dans la forme et au fond à une cérémonie de ravivage de la Flamme sous l'Arc de Triomphe et qui vise à saluer la mémoire de Pierre Seel, unique déporté homosexuel officiellement reconnu en France, décédé en novembre 2005.
Cette opposition pourrait paraître incongrue relativement à une cérémonie qui se veut militante et historique pour autant elle illustre un devoir tout aussi important que celui de mémoire qui est celui a forciori du strict respect des données historiques et d'un usage raisonné des symboles.
A l'invitation du Comité de la Flamme sous l'Arc de Triomphe, Les Oublié(e)s de la Mémoire, association civile homosexuelle du devoir de mémoire, ravivera la Flamme du Souvenir le vendredi 31 mars 2006 à 18h.30 à l'Arc de Triomphe.
A cette occasion, un hommage sera rendu à Pierre Seel, déporté français politique pour motif d'homosexualité, disparu en novembre 2005, par un dépôt de gerbe sur la tombe du Soldat Inconnu.
Le groupe Mélo'Men interprètera, à l'issue du dépôt de gerbes sur la tombe du Soldat Inconnu, le Chant des Marais, hymne européen de la déportation, créé en 1933 dans le camp de concentration nazi de Boergermoor.
Cette initiative n'est pas au goût des auteurs du site Triangles Roses et des responsables du Mémorial de la Déportation Homosexuelle qui indiquent souhaiter faire savoir :
- qu'ils se désolidarisent totalement de cette manifestation qui, selon eux, ne peut être que dommageable aux objectifs de mémoire qu'ils poursuivent. Ils ne participeront - ni n'inviteront à participer -à aucun " ravivage de Flamme " et autre cérémonie de ce type, et insistent sur leur volonté de se dissocier d'une organisation, les Oubliés de la Mémoire, dont ils contestent la représentativité, la pertinence des analyses et la légitimité des moyens.
Joint par Cité Gay, Franck Zanni, responsable du site Triangles Roses explique cette position :
- Au-delà d'un contentieux purement associatif, il s'agit d'une opposition profonde concernant une association ( NDR : les Oublié(e)s de la Mémoire ) très " Anciens combattants ", dont le symbole même, un triangle rose avec les couleurs bleu-blanc-rouge, travestit historiquement la mémoire.
Franck Zanni s'oppose également à l'action même du ravivage de la Flamme, qui historiquement, à ses yeux, n'a pas de sens pour des victimes civiles et dont la forme militaire ne correspond pas à une action pédagogique comme serait celle de l'apposition de plaques commémoratives dans les camps.
Triangles Roses dénonce également le nom Oublié(e)s de la Mémoire, " fourre-tout historique et intellectuel ".
A l'inverse, Philippe Couillet, joint également, refuse cette analyse :
- Nous ne sommes pas polémistes, nous ne sommes pas concurrentiels, on essaie d'avancer. C'est peut être cela qui gène, le travail fait depuis trois ans par notre action. Nous acceptons toute critique pour autant.
Sur les motifs opposés, Philippe Couillet avance que les questions liées à la déportation homosexuelle sont du ressort même du ministère délégué aux anciens combattants et des administrations liées et que l'utilisation du drapeau tricolore est justement un acte militant, démocratique, visant à sa réappropriation par tous, et non aux seuls partis politiques d'extrême droite.
Les Oublié(e)s de la Mémoire rappellent également que la Flamme est celle également de l'espérance et de l'avenir, ne réunissant pas seulement les combattants mais aussi les victimes.
Philippe Couillet annonce la venue d'une quarantaine de participants et, sous réserve, celle de la veuve de Pierre Seel, ainsi que la participation d'une représentante du ministère délégué aux anciens combattants, de Valérie Pécresse, députée et porte-parole de l'UMP, et de Roger Madec, sénateur maire PS du 19ème arrondissement.
Les participants sont priés d'arriver à 17h.30, Angle rue Balzac / Avenue des Champs Elysées, tenue de ville sombre et décorations.
A l'opposé, Triangles Roses et le Mémorial de la Déportation Homosexuelle préparent également une cérémonie à la mémoire de Pierre Seel, avec la participation annoncée par Franck Zanni de Bertrand Delanoë, pour un hommage centré sur Pierre et le legs qu'il a fait à la génération actuelle.

21 3 2006 > Pierre Seel : hommage de Melo’Men à l’Arc de Triomphe [ e-llico.com ]
Une cérémonie en hommage à la disparition de Pierre Seel, unique déporté homosexuel officiellement reconnu en France, décédé en novembre 2005, se déroulera le 31 mars à l’Arc de Triomphe à Paris à l'initiative des Oubliés de la Mémoire et en présence de la chorale gay Mélo’Men.
La cérémonie prendra place dans le cadre du ravivage de la Flamme à 18h.30 ( rendez-vous des participants à 17h.45 à l'angle de l'avenue de Friedland et des Champs-Elysées ).
Le groupe Mélo’Men interprètera, à l’issue du dépôt de gerbes sur la Tombe du Soldat Inconnu, le Chant des Marais, hymne européen de la déportation, créé en 1933 dans le camp de concentration nazi de Boergermoor.

16 au 22 3 2006 > supplément Paris île de France [ Le Nouvel Observateur ]
=> Ici et là : " Je suis l'homme le plus attaqué du monde "
Bertrand Delanoë se sent mal aimé après une émission de télé et un livre à charge.
=> Brèves : Arlésienne
ArchiQ, collectif homosexuel et Queer s’impatientent : où en est le projet du Centre d’Archives Homosexuelles de Paris ( CAHP ), pour lequel une subvention de 100.000 euros a été accordée par la Mairie [ de Paris ] en 2002 ?
Un Rapport de préfiguration a péniblement été rendu en 2005 avec deux ans de retard.
Selon Stéphane Martinet, conseiller PS du 11 e chargé de suivre le projet
[ voir ( # ) ] : le Rapport, validé par les Archives départementales, est actuellement examiné par les Archives nationales. Mais le temps des archives est lent.
Très lent même, et très cher.

[ NDLC : ( # ) Stéphane Martinet, conseiller PS du 11 e chargé de suivre le projet
Il est en réalité :
- président de l'AP-CADHP ( Association de l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives Homosexuelles de Paris ),
- adjoint au maire du 11ème d'arrondissement ( chargé de la décentralisation, relation avec la Mairie centrale et des marchés publics ),
- Conseiller culturel au Conseil Régional d'Ile de France
- et ancien président de HES ( Homosexualités Et Socialisme ) ]
=> 3 questions à Christophe Girard, PS ( ex Verts ), adjoint au maire de Paris, chargé de la culture : " J’ai envie d’être député à Paris "
# Est-il exact que vous souhaitez une circonscription aux élections législatives en tant qu’homosexuel ?
- J’ai effectivement envie d’être député. A Paris, si possible, pour prendre ma part dans la bataille de 2008. J’ai écrit en ce sens au maire et à Patrick Bloche [ président du groupe PS que Christophe Girard a rallié en 2005, ndlr ]. Je constate que la parité hommes-femmes va enfin être respectée. C’est très bien. Mais il ne m’a pas échappé, en tant qu’élu de gauche, que l’homosexualité passe toujours à la trappe. Je plaide pour une visibilité saine et tranquille comme celle de Bertrand Delanoë. Il n’est pas question de quotas. Mais je trouve étrange qu’à l’Assemblée nationale, aucun élu n’assume son homosexualité. Assumer c’est faire avancer l’égalité des droits, en pensant aux plus fragiles.
# Vous considérez qu’il faut une politique homosexuelle ?
- Non, ce n’est pas un programme d’être homosexuel. Le but n’est pas de faire un parti homosexuel. Je n’en ferai pas un cheval de bataille. Mais assumer, c’est inciter les jeunes, victimes d’homophobie, à relever la tête et à porter plainte. Ne faisons pas semblant de croire que l’homophobie n’existe pas. J’ai remercié le président Chirac d’avoir prononcé ce mot en inaugurant la Maison de la mixité le 8 mars. Je rêve du jour où l’homosexualité sera un non-sujet.
# Vous soutenez donc aussi une représentation des minorités dites « visibles » ?
- Je crois que tout le monde a compris que c’était indispensable. Même si la nomination d’un présentateur noir à la télévision a donné lieu à des commentaires invraisemblables. Aux législatives, on verra bien si on n’a que Malek Boutih ou plus …

13 3 2006 > 100.000 euros envolés, 800.000 euros pour quoi faire ?
Centre d'Archives Homosexuelles de la Ville de Paris : on ne change pas une équipe qui coûte ...
[ ArchiQ ]
Suite aux déclarations de Mr Martinet, président de AP-CADHP ( Association de Préfiguration du Centre d'Archives Homosexuelles de Paris ) dans tetu.com, ArchiQ, groupe d'action et de réflexion sur les archives LGBTQ (ex Archilesb! et VigiTrans ) tient à préciser :
- que le Rapport / projet du CADHP n'a aucunement été expertisé ou validé par les Archives Départementales de la Ville de Paris et encore moins par les Archives Nationales ( et pour cause ... )
Non seulement l'AP - CADHP a échoué dans la mission qu'elle s'était confiée mais dans ce Rapport de préfiguration non validé scientifiquement, l'Association ose demander des financements pour les mêmes objectifs qui n'ont pas été atteints ( recrutement de l'équipe, concertation avec les associations et lieux - ressources ... ) et qui avaient été fixés pour 2003.
Le tout sans date d'ouverture pour le Centre d'Archives.
Mr Martinet ne répond pas sur l'aspect financier mais il est légitime de demander des comptes sur la gestion de la subvention de 100.000 euros de la Mairie de Paris ( dans sa partie salaires notamment ), sur le manque de résultats passés ( 2002 - 2005 ) et sur l'avenir du Centre.
A quoi ont servi les salariés ( [ Jean ] Le Bitoux, [ Patrick LaFollie ] La Folie ) chargé des acquisitions ou d'archiver sans archives ? Pourquoi ont-ils été renvoyés du CADHP ?
Combien va coûter la nouvelle phase de configuration du Centre d'Archives ? dans sa première phase étant entendu qu'elle ne saurait déboucher sur l'acquisition et l'ouverture d'un local, celles-ci ne constituant pas une priorité en phase configuration ( source Rapport AP CADHP ) ?
- le Rapport de l'AP - CADHP rédigé par la société de conseil CCMO créée en octobre 2004, dirigée par Olivier Maguet, spécialiste de santé et d'action sociale ( Aides, FAGG dont fait partie Jean Le Bitoux ) est fantaisiste sur le plan scientifique et la question des archives LGBTQ.
Constellé de perles, il est aussi gourmand : 100.000 euros pour ne rien faire, 820.000 euros pour recommencer la préfiguration opportunément renommée configuration.
C'est la somme que demande le rapport pour la phase 1 de configuration ( minimum deux ans ).
La dite configuration ne comprend ni l'ouverture d'un local ni l'ouverture du Centre au public mais débouchera sur l'ouverture d'un site Internet !
Les acquisitions d'archives n'y sont pas une priorité ( 10.000 euros de budget )  contrairement à un Colloque national ( 20.000 euros ) dédié à la constitution d'un thésaurus ( qui existe déjà ) et dont on imagine à quel point le sujet risque d'être attractif pour un public déjà peu sensible à la question des archives ( source Rapport AP CADHP ).
Alors on prend les mêmes et on recommence ?

13 3 2006 > Encore des critiques sur le financement des associations homos à Paris [ tetu.com ]
Après Françoise de Panafieu ( lire Quotidien du 12 janvier ), c'est au tour de Sophie Coignard de s'en prendre à la politique du maire de Paris, Bertrand Delanoë … et d'utiliser les fameuses subventions aux associations homosexuelles pour appuyer son propos.
Ainsi, Sophie Coignard prétend dans son ouvrage Le marchand de sable, que la Ville de Paris distribue de l'argent par poignées à toutes sortes de structures, pourvu qu'elles appartiennent à la mouvance gay.
Le Centre Lesbien Gai Bi et Trans de Paris Ile-de-France, qui héberge de nombreuses associations LGBT parisiennes et offre des services professionnels à titre gratuit aux usagers du Centre, a tenu par voie de communiqué à répondre à ces accusations :
- En réalité, en 2004, 0,14 % du total des subventions accordées a été dévolu aux associations LGBT, pour un montant total de 247.400 euros répartis entre 17 d'entre elles, explique le CGLBT.
- Les faits sont là et devraient rasséréner les plus inquiets relativement aux pseudo-largesses à caractère clientéliste du Maire : 99,86 % des subventions de la Ville, votées démocratiquement au Conseil de Paris, ne sont pas attribuées à la prévention et à la lutte contre l'homophobie, la lesbophobie ou la transphobie !
Le Centre homo s'insurge contre cette inflation d'assomptions homophobes diffamatoires qui consistent à amalgamer l'orientation sexuelle du Maire de Paris avec une stratégie politique d'attribution des subventions municipales, prétendument excessive envers les associations homosexuelles.
Au moins, du temps de Tibéri, on ne pouvait pas accuser la droite de soutenir le lobby homosexuel : la municipalité refusait de soutenir toutes les associations LGBT ainsi que celles de la lutte contre le sida.

10 3 2006 > Archives Homosexuelles : protestations contre la lenteur du projet [ tetu.com ]
ArchiQ, groupe d'action et de réflexion sur les archives LGBT ( ex- Archilesb! et Vigitrans ), proteste contre la lenteur du projet du Centre des mémoires LGBT Paris / Île-de-France [ Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) ].
Dans un communiqué, ArchiQ attire l'attention sur le laxisme et la négligence dont la Mairie de Paris a fait preuve dans ce dossier et demande le remboursement de la subvention de 100.000 euros accordée à l'Association de Préfiguration du Centre [ d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( AP CADHP ) ], ainsi que la démission de ses responsables.
- Depuis 2002, estime ArchiQ, nous n'avons cessé d'alerter la Mairie de Paris sur l'état de non avancement du projet. Rien n'a changé.
Stéphane Martinet, président de l'Association de Préfiguration, répond à Têtu que le statu quo ne provient pas de lui : le Centre est toujours en attente de la validation des Archives de France ( ministère de la Culture ), étape nécessaire à la validation d'une subvention, après avoir reçu la validation scientifique du projet par le Centre départemental des Archives de Paris.
- J'écris une lettre de relance, sans vouloir être trop méchant avec eux, avoue-t-il. Je découvre que dans le monde des archives, tout est toujours lent. C'est un autre temps.
Sans date d'ouverture prévue, le Centre nécessiterait une subvention annuelle de près de 400.000 euros, et n'ouvrirait dans un premier temps, celui de la configuration, que sa partie documentation.
Les archives proprement dites pourraient être accessibles deux ans plus tard.

10 3 2006 > Centre d'Archives Homosexuelles de Paris : ArchiQ demande la démission des responsables [ e-llico.com ]
Centre inexistant, argent public gaspillé : ArchiQ ( groupe d'action et de réflexion sur les archives LGBT ) demande le remboursement de la subvention accordée à l'AP-CADHP, l’Association de Préfiguration du Centre d’Archives [ et de Documentation ] Homosexuelles de Paris et la démission de ses responsables.
Opposant historique au projet de Centre d’Archives [ et de Documentation Homosexuelles de Paris de l'AP CADHP ] soutenu par la Mairie de Paris, ArchiQ parle de laxisme et de négligence dans la façon dont la Mairie de Paris a géré l’affaire.
Il faut dire que ce dossier semble véritablement empoisonné.
Valse et renvoi des personnes chargées de faire avancer les actions de préfiguration, retards répétés dans les étapes de validation du projet, polémique sur son orientation scientifique, communication minimum et peu compréhensible sur ses évolutions : tout a concouru à donner un sentiment de ratage d’un des projets emblématiques de la prise en compte de la question LGBT par l’équipe municipale élue en 2001.
Le Centre est actuellement dans l’attente de la validation des Archives de France qui dépendent du ministère de la Culture. 2003 était la date prévue d'ouverture du Centre à l'issue d'une phase dite de préfiguration alors qu’on parle désormais d’une ouverture en 2008.
La gestation du Centre d’Archives [ et de Documentation Homosexuelles de Paris de l'AP CADHP ] ne parvient pas à sortir de la polémique qui rebondit régulièrement comme cette dernière attaque en témoigne.
La mise en cause, d’abord communautaire, prend une tournure politique quand ArchiQ souligne l’appartenance partisane d’un des piliers du projet au PS et fait mine de s’interroger sur la sincérité de la promesse de Bertrand Delanoë quant à la création de ce fameux Centre.

9 3 2006 > Centre d'Archives Homosexuelles de la Ville de Paris : que fait la Mairie de Paris ? [ ArchiQ ]
Un Centre inexistant, l'argent public gaspillé : ArchiQ demande le remboursement de la subvention de 100.000 euros accordée à l'AP-CADHP ( Association de Préfiguration du Centre d'Archives [ et de Documentation ] Homosexuelles de Paris ) et la démission de ses responsables.
ArchiQ, groupe d'action et de réflexion sur les archives LGBTQ ( ex Archilesb! et VigiTrans ) demande à Bertrand Delanoë, Maire de Paris de prendre ses responsabilités concernant le projet de Centre d'Archives Homosexuelles de la ville de Paris, pour lequel l'association AP-CADHP, présidée par Stéphane Martinet ( PS adjoint au Maire du 11ème arrondissement de Paris ) a reçu de la Mairie de Paris une subvention de 100.000 euros en 2002.
ArchiQ attire l'attention sur le laxisme et la négligence dont la Mairie de Paris a fait preuve dans ce dossier :
- 2003 était la date prévue d'ouverture du centre à l'issue d'une phase dite de « préfiguration » dont l'association AP-CADHP avait la charge.
Après une préfiguration qui n'a rien donné et a duré deux ans de plus que prévu, l'AP-CADHP demande aujourd'hui une période de « configuration » deux fois plus longue et huit fois plus coûteuse pour une ouverture en 2008 :
- Des projections budgétaires de l'ordre de 800.000 euros sont prévues pour le premier volet de cette configuration.
Depuis 2002, date du lancement de la pétition d'Archilesb ! et de Vigitrans pour que le Centre d'archives devienne inclusif et paritaire et qu'il se dote d'un projet scientifique digne de ce nom, ArchiQ n'a cessé d'alerter la Mairie de Paris sur l'état de non avancement du projet.
Rien n'a changé. Les objectifs de la convention signée entre la Mairie de Paris et l'AP-CADHP n'ont pas été respectés.
Seuls résultats tangibles :
- un local jamais ouvert au public et qui n'a jamais reçu la moindre archive,
- une absence totale de concertation avec la communauté LGBTQ ( Lesbienne Gaie Bi Trans Queer ).
L'AP-CADHP a largement fait la preuve de son incompétence mais la Mairie de Paris a prouvé son peu d'intérêt pour un projet pédagogique, culturel et citoyen qui fait cruellement défaut et qui contribuera efficacement à la lutte informée contre les discriminations sexuelles, ethniques et de genre.
L'engagement de Bertrand Delanoë en pleine campagne électorale de 2001 en faveur de la création d'un Centre de Documentation et d'Archives [ Homosexuelles ] n'était-il donc qu'une promesse électorale ?
=> Contact Presse :
Pour toute information complémentaire et envoi des documents ( pièces comptables et financières ;
chronologie de l'état de non avancement du CADHP 2001-2006 ) :
- Marco Dell Omodarme < domarco[AT]free.fr > 06 70 83 77 01
- Marie-Hélène Bourcier < mhbourcier[AT]free.fr > 06 24 18 34 25

8 3 2006 > Le marchand de sable de Sophie Coignard ou comment utiliser l’homophobie pour salir le bilan municipal ! [ cgl paris.org ]
Dans l’ouvrage qui vient de paraître Le marchand de sable, Sophie Coignard critique les résultats de l’équipe Delanoë. Un pamphlet exclusivement à charge particulièrement centré sur la personnalité du Maire, ses comportements et modes de fonctionnement.
Concernant le bilan politique, trois de ses principaux griefs sont sans surprise puisqu’ils portent sur les difficultés structurelles majeures inhérentes à la ville de Paris : le logement social, la circulation et les places en crèche.
Le bilan municipal s’évaluera sur pièces avec les données publiques régulièrement publiées.
En revanche, la polémique relative aux subventions accordées à la mouvance gay est révoltante et démontre l’intention de l’auteur d’atteindre le Maire à travers une orientation sexuelle dont il n’a jamais fait mystère.
Sophie Coignard prétend que la Ville de Paris distribue de l’argent par poignées à toutes sortes de structures, pourvue qu’elles appartiennent à la mouvance gay.
Cette affirmation particulièrement grotesque fait étrangement écho à la critique de la politique d’attribution des subventions aux associations pratiquée par la Ville de Paris, décrite dans le Le Paris gagnant de Françoise de Panafieu.
En réalité, en 2004, 0,14 % du total des subventions accordées a été dévolu aux associations LGBT, pour un montant total de 247.400 euros réparti entre 17 d’entre elles.
Les faits sont là et devraient rasséréner les plus inquiets relativement aux pseudos largesses à caractère clientéliste du Maire : 99,86 % des subventions de la Ville, votées démocratiquement au Conseil de Paris, ne sont pas attribuées à la prévention et à la lutte contre l’homophobie, la lesbophobie ou la transphobie !
Le Centre Lesbien Gai Bi et Trans de Paris Ile-de-France qui héberge de nombreuses associations LGBT parisiennes et offre des services professionnels à titre gratuit aux usagers du Centre ( permanences sociales, psychologique, juridique, prévention santé … ) est subventionné par la Ville.
L’an dernier, victime d’une lourde condamnation de 47.000 euros, il est parvenu à redresser sa situation financière sans que la subvention publique soit affectée au règlement de cette dette judiciaire.
Une gestion rigoureuse, la recherche de financements privés et les efforts de solidarité consentis par tous les donateurs dont des entreprises, fondations ou associations internationales, ont permis de solder la dette judiciaire en la payant à son bénéficiaire en octobre 2005.
Les pouvoirs publics ont confié aux associations une bonne part de leurs missions de service public, il est donc légitime que les associations reçoivent des moyens financiers pour mener à bien leurs actions.
Le Centre Lesbien Gai Bi et Trans de Paris Ile-de-France s’insurge contre cette inflation d’assomptions homophobes diffamatoires qui consiste à amalgamer l’orientation sexuelle du Maire de Paris avec une stratégie politique d’attribution des subventions municipales, prétendument excessive envers les associations homosexuelles.
[ communiqué signé par ] Les Présidents : Christine Le Doaré et Claude Chantereaux

8 3 2006 > Journée internationale des femmes : et les lesbiennes ? [ tetu.com ]
Journée des femmes oblige, une soirée d'inauguration a eu lieu hier, mardi 7 mars, à l'Hôtel de ville de Paris, avec Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo.
Interrogée par Têtu, Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris, a condamné l'homophobie chez les politiques.
- Les attaques de Françoise de Panafieu sur la soi-disant " politique clientèliste du maire " ne sont pas juridiquement condamnables pour homophobie, a-t-elle confié. Pourtant, ces propos sont inacceptables.
Pour lutter contre les discriminations homophobes, elle a expliqué que des programmes de prévention ont été mis en place dans les collèges de Paris, Je - tu - il et Je - tu - elle, où la question de l'homosexualité est très présente. Pour aider les enfants à avoir un autre regard, plus tolérant, sur la vie à deux des adultes.
Un peu plus tôt dans la soirée, l'association Mix-cité s'est exprimée sur la prévention de l'homophobie.
Clémence Armand, présidente de l'association, a insisté sur l'importance d'éviter dans les manuels scolaires le schémas du " Papa rentre du travail, Maman fait la vaisselle ". Pourquoi pas " maman et maman… " ?, illustrations à l'appui, avec des couples homosexuels de Barbie et Ken, en fond d'écran dans la grande salle de réception.
Par ailleurs, un hommage a été rendu
- à Simone de Beauvoir, à l'occasion du 20e anniversaire de sa disparition,
- et à Hawa Ibrahim, avocate des femmes nigérianes condamnées à la lapidation dans leur pays, qui a reçu le diplôme de citoyenne d'honneur de la ville de Paris.

=> Tetu.com consacre un dossier spécial aux événements organisés autour du 8 mars.

6 3 2006 > Maire de Paris : La journaliste Sophie Coignard sort mercredi un livre sur le système Delanoë [ 20 Minutes ]
=> Delanoë pris la main dans le sac de sable
Dans Le marchand de sable, la journaliste Sophie Coignard attaque le maire [ de Paris ] sur quelques grands dossiers. Explications
=> Delanoë : Le livre qui signe la fin de l'état de grâce
Le pamphlet était attendu. La journaliste Sophie Coignard a enquêté sur les failles du système Delanoë. Il y a encore un an, le maire de Paris était étonnamment épargné par les journalistes et populaire dans les sondages.
Depuis l'échec de la candidature parisienne aux JO de 2012, les incendies meurtriers et les tensions avec ses alliés verts, le ciel s'est obscurci. La statue du commandeur que la journaliste veut démolir est en fait déjà écornée. Alors qu'apporte son récit ?
Une description du système Delanoë comme une gigantesque machine à communiquer, qui ne déraille que sous les coups de colère de son maître. Derrière l'image d'apôtre de la transparence et de la modernité politique, il faudrait en fait voir un homme qui soigne ses amitiés et verrouille la parole de son entourage. Sûr de lui et dogmatique.
Dans l'entourage du maire, on ne s'émeut pas beaucoup de cette publication. Ni plainte pour diffamation, ni demande de rectification.
Simplement des précisions : ainsi, l'auteur n'aurait pas rencontré certains adjoints qu'elle cite comme si elle les avait interviewés. Ni trouvé la liste des subventions aux associations, que la mairie dit publique.
- Tout est interprété à charge : si le maire la reçoit, c'est qu'il cherche à la manipuler, si le maire pleure, c'est de la communication et de regretter un déluge de haine, qui rappelle les livres des opposants UMP.
=> Les quatre dossiers qui nourrissent la polémique
# Le logement social ...
# La circulation ...
# Les crèches ...
# Les associations gay
La ville de Paris distribue l'argent par poignées à toutes sortes de structures, pourvu qu'elles appartiennent à la mouvance gay, écrit l'auteur.
Marie-Pierre de la Gontrie, adjointe responsable des Associations, rappelle qu'en 2004, le montant total des 17 subventions aux associations homosexuelles représente 247.400 euros , soit seulement 0,14 % du total des subventions.

=> " Bertrand Delanoë endort et empêche le débat "
Elle [ Sophie Coignard ] démonte le bilan politique de cet expert en communication et minimise la rupture avec l'ère Tibéri.
Questions de Michaël Hajdenberg du journal 20 Minutes :
# Assumez-vous un parti pris anti-Delanoë dans votre livre ?
Réponses de Sophie Coignard, auteur du livre Le Marchand de sable ( Albin Michel ) et journaliste au Point :
- Oui. L’idée d’exercer un regard critique est née il y a deux ans. Au cours d’une enquête sur les associations, la Mairie, qui se prévaut de transparence, ne voulait pas me donner la liste de celles subventionnées par la Ville. Par ailleurs, Delanoë devenait un personnage populaire, intrigant, très médiatique mais très épargné par les médias, qui donnait envie de gratter.
# Pourquoi ce titre, Le marchand de sable ?
- C’est un clin d’oeil à Paris-plage. Mais surtout, Delanoë endort avec sa communication à outrance. Quand on présente la pollution des automobiles comme responsable de la mort prématurée de personnes faibles, forcément, c’est difficile de débattre. Et tout est toujours habillé de bonisme : tout est toujours festif, populaire, solidaire. Sans compter l’idée, à la limite du totalitarisme, qu’il y ait une fête par jour, de la fête des voisins à l’apéro des Maréchaux … Cela ne peut tenir lieu de politique.
# Vous a-t-on mis des bâtons dans les roues ?
-
Oui et non. Delanoë a joué le jeu. Mais il a été parfois compliqué d’obtenir ce que je voulais. Je n’ai par exemple jamais obtenu la liste des sujets sur lesquels s’est penchée l’inspection générale des affaires sociales. C’est insensé.
# Quels sont les dossiers où vous avez senti la Mairie le plus gênée ?
- Le logement social. Il y a un écart terrible entre la réalité et la manière dont c’est présenté. Dans une ville où il y a 100.000 demandeurs de logements sociaux, on voudrait quand même savoir combien sont attribuables chaque année. Ils ne sont pas non plus à l’aise sur les crèches, les transports et les grands projets. Alors certes, Paris n’est plus tous les jours dans la rubrique faits divers. Mais on n’a pas eu l’immense souffle de modernité et de solidarité promis, avec des réformes soutenues et des perspectives.
# Au vu de son bilan à Paris, Delanoë peut-il prétendre à un destin national ?
- C’est difficile à dire. Il a une extraordinaire capacité à communiquer et un vrai contact avec le peuple. C’est rare. Mais il ne supporte pas grand-chose, est extrêmement susceptible et contrarié par les critiques. Ce problème de comportement est un véritable handicap car les gens qui ont de la personnalité ne restent pas à ses côtés.

24 2 2006 > Têtu perd en appel dans son procès contre Marie-Hélène Bourcier [ Archilesb ! ]
Le 24 février 2006, La Cour d'Appel de Paris a de nouveau rejeté les prétentions du magazine Têtu et de ses rédacteurs en chef et Directeur de publication, Mr Doustaly, Mme Silberfeld et Mr Segot à l’encontre de la sociologue Marie-Hélène Bourcier, suite à un article paru dans le magazine suisse 360° ayant pour titre Paris brûle t-il ? [ consacré aux problèmes du projet de Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( AP CADHP ) ].
Il était reproché à Marie-Hélène Bourcier d'avoir affirmé que Mme Silberfeld, journaliste du magazine Têtu était la lesbienne alibi de Têtu et qu'il suffit de voir comment le tout Paris rigole de raconter comme [ la journaliste ] n'a pas accès aux conférences de rédaction qui sont men only.
Têtu s'était désisté de sa plainte en diffamation contre le magazine 360° dès juillet 2003 mais l’avait maintenue à l’encontre de la seule personne de Marie-Hélène Bourcier.
Les plaignants avaient été déboutés une première fois de leur demande de voir condamner Marie-Hélène Bourcier pour diffamation par un jugement du Tribunal de Grande Instance du 15 septembre 2004.
Le Tribunal avait notamment estimé que Marie-Hélène Bourcier avait pu démontrer que la citation concernant la présence de Mme Silberfeld en conférence de rédaction avait été prononcée - lors des témoignages recueillis collectivement auprès des différentes personnes présentes - non par elle-même, mais par Mme Myriam Marzouk, salariée du magazine Têtu et membre d’Archilesb ! au moment des faits.
Le Tribunal avait également jugé que Marie-Hélène Bourcier, par ses propos sur l'exclusion des femmes des conférences de rédaction, cherchait de bonne foi à dénoncer l'hégémonie de la presse gay au détriment des lesbiennes et non à porter atteinte à l'honneur du magazine Têtu, ni à ses rédacteurs en chef.
=> Têtu : encore perdu !
Le magazine Têtu avait néanmoins interjeté appel par la voix de son nouvel avocat, Me Emmanuel Pierrat. La Cour d’Appel de Paris vient de juger cet appel irrecevable et a confirmé le jugement en première instance.
Marie-Hélène Bourcier tient à remercier son avocat, Me Yann Pedler, ainsi que toutes celles et ceux qui lui ont manifesté leur soutien à titre personnel, associatif et politique tout au long des trois années de procédure.

Février 2006 > La nuit des petits couteaux : Qui gagnera la bataille de Paris ? [ Jean-Luc Romero : président de Aujourd'hui, Autrement et Conseiller régional UMP île de France ]
=> Des voies nouvelles pour un Paris Autrement ...
Car ce bon François Devoucoux du Buysson, responsable de cette lettre satirique [ leperroquetlibere.com ], sait parfaitement qu'à Paris, il y a de 10 à 15 % d'homosexuels qui n'ont pas toujours été à la fête dans notre bonne ville. J'en ai même parlé avec lui en juillet 2005 dans un bistrot en face de la région : il a dû oublier !
Sous les précédents mandats, aucune association homosexuelle ne bénéficiait de subventions alors que certaines jouent incontestablement un rôle important et que notre capitale a la communauté gay la plus touchée par le sida de toute l'Union Européenne. N'oublions pas qu'un gay sur cinq à Paris est contaminé par le VIH / sida ! Sans compter le travail que font certaines associations pour limiter le suicide des adolescents homosexuels ou en faveur de la lutte contre les discriminations.
En 2004, 3.149 associations étaient subventionnées par la mairie de Paris à hauteur de près de 174 millions d'euros. Et, parmi ces associations, seule une dizaine d'associations homosexuelles - une petite vingtaine en 2005 - sur les centaines que compte nore ville, bénéficiaient d'une aide publique !
On est donc très loin des abus dénoncés par le Perroquet [ Libéré ] ou par certains élus de droite qui voient rouge dès que le mot homo se retrouve dans une délibération, à l'image de Dominique Baud, élue du 15ème arrondissement, obsessionnelle sur la question.
Certes, un terrible précédent qu'a dénoncé, là à juste titre, François Devoucoux du Buysson [ PARIScide, Les gâchis de l'ère Delanoë ( éditions de La Table Ronde ) ], a plombé beaucoup d'initiatives en faveur des associations gay ou lesbiennes.
En septembre 2002, le Conseil de Paris a voté une subvention de 100.000 euros pour la préfiguration d'un Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités
[ de Paris ( AP CADHP ) ], dont l'utilité est évidente.
A l'époque
[ discrètement sollicité par l'Association AP CADHP et la mairie de Paris ], j'ai donc pris ma plus belle plume pour demander aux conseillers de Paris de droite de voter pour cette subvention. Philippe Séguin, alors président du groupe RPR au Conseil, m'assura du vote de son groupe. Effectivement, l'immense majorité du Conseil de Paris adopta cette subvention et, ce faisant, la création du CADHP.
Quelle déconvenue de constater que quelques années plus tard personne ne sait réellement ce qu'est devenue cette initiative et que ces 100.000 euros se sont presque envolés en fumée ? ? ?
Mais est-ce parce qu'un projet n'a pas abouti et que les deniers publics ont ainsi été mal engagés
que les centaines d'associations homosexuelles de Paris doivent être punies ?
Sanctionne-t-on un club sportif qui demande des subsides municipaux au motif qu'un autre club a dilapidé une précédente subvention ? ...

Février 2006 > Delanoë attaqué sur ses subventions [ Nous ( ex. IB News ) ]
Françoise de Panafieu, principale rivale de Bertrand Delanoë pour les élections parisiennes de 2008, critique les subventions municipales aux associations gays.
La Ville de Paris est-elle trop généreuse avec les homos ? Qui touche et combien ? Nous a enquêté …
=> De Panafieu polémique
Il y a un an, l'UMP parisienne aurait sucré de son Paris perdu de Bertrand Delanoë les passages critiquant le clientélisme et le communautarisme supposés du maire socialiste.
Françoise de Panafieu, la roller-skateuse aux cheveux blancs ( dixit [ La nuit des petits couteaux de Jean-Luc ] Romero ), revigorée par les sondages qui la donnent la mieux placée à droite pour battre le PS en 2008, n'a pas les mêmes scrupules dans Mon Paris gagnant.
Citant des chiffres inexacts, la députée y affirme que les associations luttant contre la discrimination des homosexuels sont particulièrement gâtées et que la générosité du maire est à la mesure de la reconnaissance qu'il attend.
Annick Lepetit, porte-parole du PS, rétorque que Bertrand Delanoë est un élu responsable, soucieux de défendre les libertés, la tolérance et le respect de l'autre, tandis qu'Anne Hidalgo, sa première adjointe, rappelle que toute subvention donne lieu à un vote au Conseil de Paris [ communiqué du 11 1 2006 ].
Ce que l'UMP sait fort bien pour s'y être régulièrement opposée et avoir critiqué l'influence d'un omniprésent lobby gay

=> Paranoïa sur l'homosexualité
Tout aussi trompeuse est la liesse de nombreux gays qui acclament le nouveau maire sur le parvis de l'Hôtel de Ville, le 18 mars 2001.
Laurent Jagueneau, porte-parole de 3HVP ( la toute nouvelle association des employés municipaux gays [ Homosexuelles et des Homosexuels de l'Hôtel de Ville de Paris et leurs amis ] ), vit de l'intérieur la vague rose :
- C'est pire
, affirme t-il à notre confrère Illico. Beaucoup de gens ont cru que les gays allaient être protégés, alors ils se sont lâchés ; il y a eu une sorte de déchaînement homophobe dans certains services, encore soumis à la main-mise RPR.
Assiégé, le nouveau maire se contente de demander de faire remonter informations et témoignages à Philippe Lasnier, son conseiller-médiateur avec la communauté, ainsi qu'à Christophe Girard, adjoint à la Culture, tous deux homosexuels.
Dans une ambiance de paranoïa, le premier n'hésite pas à rappeler aux journalistes que les conversations téléphoniques sont enregistrées et que la mairie peut compter sur un performant service juridique, tandis que le second promet à ses contradicteurs, comme Delfeil de Ton, auteur d'un éditorial irrévérencieux dans Le Nouvel Observateur, qu'ils auraient affaire à la police communautaire Act-Up Paris et SOS Homophobie, affirme François Devoucoux du Buysson, responsable du site communautarisme.net et auteur d'un récent Pariscide : les gâchis de l'ère Delanoë.
=> Un million pour les gays en 5 ans
Cinq ans après, le point d'achoppement est toujours le même : Toutes les associations [ gays ] méritent-elles vraiment d'être encouragées et financièrement soutenues ?, se demande de Panafieu. Vaste question ! Depuis l'alternance, environ 1 million d'euros leur ont été dévolues. C'est mieux que zéro, mais pas beaucoup plus : 0,2 % du budget consacré au monde associatif parisien.
Devant ces critiques, la Ville, généralement affable sur son soutien aux homos, se croit aujourd'hui obligée de préciser que seules 17 structures avaient reçu en 2005 un montant de 247.000 euros.
Des sommes en concordance avec les étiages listés par le site satirique Notre Dame de Paris ( notre.dame.de.paris.free.fr ) : 45.740 euros pour le 2e semestre de 2001, 273.000 en 2002, 228.950 en 2003, une chute à 142.000 en 2004 et 15.000 depuis le début 2006.
Cependant, à y regarder de plus près, deux associations, le Centre d'Archives et de Documentation [ Homosexuelles de Paris ] ( CADHP ) et le Centre Gai & Lesbien [ de Paris ] ( CGL ) accaparent à elles seules près de la moitié des subsides gays et illustrent la dérive que connaissent les structures municipalisées ( lire encadré ).
- Cette bérézina a obligé la municipalité à reprendre les choses en main … quitte à renouer avec des pratiques autrefois vilipendées, comme attribuer des fonds à des organismes présidés par des adjoints au maire, dénonce François Devoucoux du Buysson. Et de regretter que la droite qui avait déjà stupidement voté cette première subvention [ au CADH, ndlr ] s'est ainsi privée de la meilleure occasion à ce jour de confondre Bertrand Delanoë en pointant le décalage entre son discours sur l'éthique publique et ses pratiques de réseau.
=> Les chouchous … et les autres
Et, en effet, les soupçons de copinage n'épargnent pas son adjoint Christophe Girard depuis le financement de structures dont il fut président ( 84.000 euros pour le Festival du Film Gai & Lesbien [ Festival de Films Gays & Lesbiens de Paris ( FFGLP ) ] ) ou membre ( 13.550 euros pour SOS Homophobie, 28.700 pour ProChoix et 32.000 euros avec le ministère de la Santé pour Act-Up Paris qui montrera, en perturbant une Conférence sur la santé gay à l'Hôtel de Ville en novembre 2005, qu'elle n'a décidément pas la reconnaissance du ventre … ).
Inversement, pour ceux qui ne font pas partie du sérail, obtenir ne serait-ce qu'un rendez-vous avec le conseiller-médiateur relève du parcours du combattant.
En juillet 2001, Cineffable, organisatrice de 13 éditions du festival Quand les lesbiennes se font du cinéma, lequel accueille entre 7.000 et 9.000 spectatrices, doit patienter plusieurs mois avant d'être reçue, non par Philippe Lasnier, mais 5 minutes par la Directrice du service cinéma de la mairie.
L'association, qui ne demandait pas grand-chose, si ce n'est le prêt d'une salle, se voit conseiller de remplir un dossier de subvention qui permettrait de louer un lieu plus cher.
=> Saupoudrage financier
La subvention est finalement refusée à la fois par manque de budget et parce que l'événement est non-mixte.
- On se demande si [ cet ] argument avancé par Philippe Lasnier, relève de la mauvaise foi pure et simple, de la misogynie où d'une lesbophobie qui n'ose pas dire son nom, lâche alors l'historienne féministe Marie-Jo Bonnet.
- Il suffit de comparer les subventions allouées au mouvement gay [ masculin, ndlr ] pour comprendre que la disparité est enracinée jusque dans le domaine économique.
Ce n'est que la mobilisation du gratin goudou, alors très remonté contre le « sexisme » du projet-phare de CADHP, qui fait fléchir la mairie, laquelle fait voter deux fois 15.000 euros à Cineffable, plus 10.000 pour Archilesb! [ en réalité pour l'association Archives, Recherches et Cultures Lesbiennes ( ARCL ) ].
La Fédération Sportive Gaie et Lesbienne ( FSGL ) connaît pareille mésaventure, malgré ses entrées à la mairie ( Philippe Lasnier fut président du club gay Paris Aquatique ).
Car il ne s'agit plus de saupoudrer 4.000 euros mais de contribuer à un projet de 11 millions ...
- Réalisme et grande prudence par rapport au budget total impliqué deviennent de rigueur, d'autant qu'aucun événement gay ne manie un tel budget
Du coup, l'aide municipale se limite à une lettre de bonnes intentions du Mr. Gay puis, très tardivement, du maire. Mais pas d'argent public, à cause de la frilosité et la réticence des sponsors privés vis-à-vis de la cible gay !
=> Les bobos virent à droite
Cet argument, combiné à la baisse de popularité de Bertrand Delanoë chez les bourgeois bohèmes qui l'ont élu ( moins 18 points depuis 2003 ) tendrait à confirmer la constatation que fait Devoucoux du Buysson ( et vraisemblablement aussi de Panafieu ) :
- Un homosexuel bourgeois ressemble de plus en plus à un bourgeois homosexuel en vieillissant et il est probable que les électeurs parisiens qui s'identifient au mouvement gay se montreront plus sensibles aux arguments politiques leur permettant de valoriser leur patrimoine immobilier et d'alléger leur fiscalité qu'à des controverses relatives à des droits qu'ils ne sont qu'une minorité à réclamer, comme le mariage ou l'adoption.
Dit simplement : à voter à droite.
Par ailleurs, en finançant la vieille garde associative plutôt que des événements fun, Bertrand Delanoë prend le risque de s'aliéner la part la plus jeune de l'électorat gay, qui le crédite encore de 78 % de confiance pour faire avancer l'égalité des droits. Mais qu'en sera-t-il en 2008 ?
=> La dérive des Centres municipalisés
Annoncé pour 2003, le Centre d'Archives et de Documentation [ Homosexuelles de Paris ] ( CADHP ) est repoussé à 2007 tandis que le Centre Gai & Lesbien [ de Paris ] ( CGL ) cumulera le même retard lorsqu'il aménagera dans ses nouveaux locaux en juin [ projet de Grand Centre LGBT de Paris île de France ].
Le fait que le CADHP ait dilapidé 100.000 euros en salaires, loyers et charges externes fait bondir Michel Chomarat, initiateur avec la mairie PS de Lyon d'un projet similaire [ à la Bibliothèque Municipale de Lyon ], qui a abouti plus rapidement et pour moins cher :
- On croit rêver face à l'incurie récurrente et au manque de contrôle manifeste des deniers publics. Comment en est-on arrivé à ce point d'amateurisme et de copinage ?
Pour Marie-Hélène Bourcier, d'Archilesb!, il s'agit ni plus ni moins que de réaliser une promesse électorale à n'importe quel prix, soit 820.000 euros d'ici 2007, puis 334.300 par an.
Du coup, pour partager les risques, on sollicite le ministère de la Culture tout en conservant une solution de repli : associer le CADHP au CGL.
Le problème est que cet autre canard boiteux, qui doit 47.000 euros à un salarié, est en quasi-faillite malgré des perfusions municipales de 330.490 euros depuis 2001 …

31 1 2006 > M. Delanoë cherche une stratégie pour faire face aux critiques [ Le Monde ]
Critiques sur sa politique de transports, réveil de la droite municipale : le maire ( PS ) de Paris, Bertrand Delanoë, traverse une passe difficile ...
Selon M. Delanoë, les quatre candidats à l'investiture UMP pour les élections municipales de 2008, Françoise de Panafieu, Claude Goasguen, Pierre Lellouche et Jean Tiberi, accaparent les médias sans que je puisse répondre.
- Delanoë est prenable,
proclame l'un des quatre prétendants, le député de Paris Pierre Lellouche.
- Il n'a pas un genou à terre. Il a seulement les semelles un peu moins propres, estime, à l'inverse, Didier Bariani, président du groupe UDF au conseil de Paris, pour qui, en campagne, Delanoë, c'est un kangourou avec des gants de boxe !
Certains, dans l'entourage du maire, prédisent que, passée l'investiture, l'UMP parisienne traversera un trou d'air pendant au moins un an. Période pendant laquelle il va falloir trouver les moyens de ne plus subir, prévient Christophe Caresche, adjoint ( PS ) chargé de la sécurité.
Même s'il estime que le temps de la campagne n'est pas venu, M. Delanoë a déjà chargé ses proches de rendre coup pour coup :
- A force de proférer des mensonges, la droite peut faire des dégâts. Je dois tout entendre mais je réclame un peu de vérité.
Ainsi, le livre de Françoise de Panafieu, maire du 17e arrondissement, ( Mon Paris gagnant, L'Archipel ) est-il très vivement critiqué par l'entourage du maire de Paris.
Mme de Panafieu ayant écrit que la municipalité subventionnait près d'une centaine d'associations luttant contre les discriminations des homosexuels,
Anne Hidalgo, première adjointe du maire, a immédiatement riposté : seules dix-sept associations intervenant dans ce domaine ont été aidées en 2005, a-t-elle rappelé dans un communiqué.
Quant aux attaques des autres candidats UMP contre la personne du maire, elles sont assimilées à une bataille de chiffonniers.

=>
Demande de contre-enquête ...
Face à quelques maires PS d'arrondissement qui l'incitent à freiner les projets de limitation de la voiture, M. Delanoë rétorque :
- J'ai été élu sur un programme. Rien ne serait pire que le trahir.
D'autant que 2006 sera l'année où beaucoup de chantiers vont se terminer avec notamment l'inauguration du tramway, en septembre, rappelle son entourage.
Pour le maire, agir ne veut pas dire refuser d'ajuster :
- Je regarde axe par axe ce qui pourrait être corrigé, dit-il ...
Ce qui n'empêche pas Yves Contassot, adjoint ( Vert ) chargé de l'environnement, d'affirmer que ce qu'on a fait jusqu'ici n'est pas suffisant.

23 1 2006 > Les nuages s'amoncellent au-dessus de Delanoë [ Le Figaro ]
Paris : En difficulté sur de nombreux dossiers, en baisse dans les sondages, le maire de la capitale demande à sa majorité de riposter à l'opposition.
Il reste encore deux bonnes années jusqu'aux prochaines élections municipales de 2008, mais, déjà, la nervosité a gagné les couloirs de l'Hôtel de Ville.
Pendant quatre ans, l'équipe municipale a semblé flotter sur un petit nuage de popularité et l'assurance d'avoir raison sur tout. Epaulée par une équipe de communication hors pair, rien n'avait prise sur elle et l'opposition, abattue par sa défaite de 2001, s'époumonait en pure perte.
Mais depuis quelques semaines, la municipalité de gauche a changé de tactique.
- Il y a une consigne nouvelle, raconte un élu socialiste. Il faut répondre systématiquement à toutes les critiques de la droite.
Plus question, donc, de traiter l'opposition avec dédain, quitte à lui donner plus d'importance médiatique qu'elle n'en gagnerait toute seule. Au risque d'ouvrir un peu trop tôt les joutes électorales, toutes les critiques de l'opposition sont désormais décortiquées et contestées.
=> Panafieu, cible favorite
Première à en faire les frais : Françoise de Panafieu, avec la sortie de son livre Mon Paris gagnant ( nos éditions du 14 janvier ).
Candidate la mieux placée à droite face au maire, qui conserve toutefois une confortable avance, le député maire du XVIIe arrondissement a eu droit à une allusion lors des voeux du maire, qui a contesté les chiffres qui figurent dans son ouvrage, et à des communiqués vengeurs de trois adjoints au maire, chacun dans son style :
- plutôt argumenté de la part de l'adjoint radical au tourisme Jean-Bernard Bros,
- proche du procès d'intention pour celui émanant de la première adjointe Anne Hidalgo ( qui lui reproche de s'interroger sur le montant des subventions versées aux associations homosexuelles )
- et un troisième très agressif de Clémentine Autain ( app. PCF ), élue elle aussi du XVIIe.
Mais elle n'est pas la seule dans le collimateur ...
Si l'attitude de la municipalité change, c'est que les nuages s'accumulent.
Certes, selon le dernier sondage CSA pour Le Parisien et Le Nouvel Observateur, Bertrand Delanoë conserve une cote très positive de 60% de satisfaits. Mais il est en baisse de 18 points par rapport au score qu'il enregistrait dans la précédente livraison, en 2003.
A la mairie, on souligne que le score de 2003 était exceptionnellement élevé car mesuré peu après que le maire a reçu un coup de couteau. Certes. Il n'empêche que ce sondage mesure la grogne des Parisiens, qui sont mécontents de la politique municipale ...
=> Des mesures mal comprises
Juillet 2005 a sonné la fin de la récréation pour l'équipe de Bertrand Delanoë : avec l'échec de la candidature de Paris aux Jeux olympiques, c'est le moteur de la fin de mandat qui est tombé en panne. Faute de projet fédérateur, les Parisiens ont braqué leur regard sur les travaux qui éventrent les chaussées parisiennes ...
Les incendies successifs dans des immeubles accueillant des personnes en grande difficulté ont aussi révélé aux Parisiens une réalité moins rose que celle que l'équipe municipale a l'habitude de mettre en valeur.
Surtout, les Verts ont montré par leur fronde de l'automne qu'ils étaient capables de perturber le fonctionnement de l'exécutif municipal.
Un coup de semonce qui pèsera lourd au moment de préparer l'échéance de 2008.

20 1 2006 > L'histoire rocambolesque des archives homosexuelles de la Mairie de Paris [ leperroquetlibere.com ]
Comment, pour satisfaire à une promesse de campagne aux communautaristes gay, le maire de Paris s'est embourbé depuis plus de trois ans dans un projet foireux de Centre d'Archives Homosexuelles dont il ne sait plus comment sortir. L'enquête documentée du Perroquet Libéré ...

13 1 2006 > Des élus UMP multiplient les déclarations hostiles aux homosexuels [ Inter-LGBT ]
Dans un livre paru le 11 janvier, Mme Françoise de Panafieu, maire UMP du 17e arrondissement de Paris, met en doute la justification de l’aide accordée à une centaine d’associations luttant contre la discrimination des homosexuels, en les qualifiant de particulièrement gâtée.
En réalité, ces associations sont 17 à recevoir au total 247.000 euros, soit 0,2 % des subventions versées aux associations parisiennes, d’après la Mairie de Paris.
Tordre les faits au détriment de la vérité, en présentant un groupe comme bénéficiant d’un traitement de faveur indu ou profitant d’un copinage est une recette connue :
Françoise de Panafieu ne fait que réadapter les vieilles ficelles de l’antisémitisme, pour cette fois-ci alimenter une homophobie d’autant plus détestable qu’elle n’est pas assumée.
En cas de retour au pouvoir, Mme de Panafieu entend-elle revenir aux pratiques discriminatoires des équipes municipales dirigées par MM. Chirac et Tibéri dont elle a fait partie, en refusant toute aide aux associations LGBT ?
Le même jour, 171 parlementaires de la majorité ont constitué une entente contre le mariage et l’adoption d’enfants par deux personnes du même sexe. Ils mettent en avant que l’homosexualité serait un « choix » contradictoire avec celui d’accueillir un enfant, et que le principe de précaution imposerait que les couples de même sexe ne doivent pas élever d’enfant.
Dans le monde fantasmé par ces élus, les personnes qui auraient fait le choix évidemment facile et égoïste de l’homosexualité mettraient en danger les enfants dont ils sont les parents : ces assertions sont insultantes et stigmatisantes pour les homosexuels, et pour les dizaines de milliers d’enfants qu’ils élèvent aujourd’hui et dont toutes les études démontrent au contraire qu’ils connaissent les mêmes joies et les mêmes difficultés que tous les autres enfants.
La mission parlementaire Famille et droit des enfants n’a même pas rendu ses conclusions, que ces élus dressent déjà des barricades sans se préoccuper de blesser les personnes contre qui ils s’opposent.
=> Trop, c’est trop : l’Inter-LGBT demande à Nicolas Sarkozy de clarifier la ligne de l’UMP
Le 24 décembre dernier, dans un entretien accordé à Libération, le président de l’UMP, Nicolas Sarkozy, rappelait :
- C’est moi le premier qui ai regretté l’attitude de la droite face au Pacs, en référence aux propos outranciers et injurieux tenu en 1998 et 1999 par nombre des parlementaires de l’opposition de l’époque. L’Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans juge malhonnête ce double langage du principal parti de la majorité, avec d’un côté un président qui affiche une prudente ouverture sur les questions liées à l’homosexualité, et de l’autre des élus de plus en plus nombreux qui attaquent les associations de lutte contre l’homophobie et stigmatisent les familles homoparentales, voire injurient les personnes homosexuelles ( cf. Christian Vanneste ).
C’est pourquoi l’Inter-LGBT adresse ce jour une demande d’entretien en urgence au président de l’UMP, afin de connaître enfin la position de son parti :
- sur le soutien ou non des élus locaux de l’UMP à l’action des associations qui luttent contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre ;
- sur les propositions de l’UMP face au fait homoparental, et à la revendication d’accès au mariage.
Pour l’Inter-LGBT, le débat démocratique sur ces questions de société exige cette clarification.

12 1 2006 > Subventions LGBT : Anne Hidalgo réplique à Françoise de Panafieu [ e-llico.com ]
Quelques heures après la publication du livre de Françoise de Panafieu dans lequel la députée-maire UMP du 17ème attaque le maire, Bertrand Delanoë, sur les subventions accordées par la municipalité aux associations luttant contre l’homophobie, Anne Hidalgo réplique au nom de la Ville.
Alors que Françoise de Panafieu affirme que la municipalité parisienne subventionnerait près d’une centaine d’associations (…) luttant contre la discrimination des homosexuels, la première adjointe au maire de Paris précise que dans les faits, dix-sept associations intervenant dans ce domaine ont été subventionnées en 2005 par la Ville de Paris, pour un montant total de 247.000 euros, soit 0,2% du budget global consacré au monde associatif parisien.
- Bien entendu,
ajoute Anne Hidalgo, toute subvention donne lieu à un vote au Conseil de Paris, ce que Françoise de Panafieu devrait savoir si elle y était plus assidue.
La municipalité rappelle au passage que qu’avant 2001 - madame de Panafieu étant alors membre de l’Exécutif municipal - les associations gays et lesbiennes ont systématiquement trouvé porte close à l’Hôtel de Ville. Il était donc légitime de mettre fin à cette attitude discriminatoire et d’aider ces structures, au même titre que n’importe quelle autre association proposant une prestation utile aux habitants de notre cité.
Anne Hidalgo parle de méconnaissance chronique des dossiers parisiens de la part de l’élue UMP et d’un nouveau dérapage (qui ) confirme la culture rétrograde et intolérante de la députée maire du XVIIème arrondissement …
Le communiqué publié hier conclut que la diversité de Paris est l’une de ses plus grandes richesses et son esprit d’ouverture, une constante de son histoire.
Le CGL de Paris qui rassemble un grand nombre d’associations parisiennes réagit lui aussi.
- Les pouvoirs publics se déchargent sur les associations de leurs missions de service public, il est donc légitime que les associations reçoivent des moyens financiers pour mener à bien leurs actions observent les responsables du Centre LGBT parisien.
Le Centre Lesbien Gai Bi et Trans de Paris [ et Ile de France ] dénonce aussi l’amalgame qu’entretient Françoise de Panafieu entre l’orientation sexuelle du Maire de Paris et une stratégie politique d’attribution des subventions municipales dans lequel il voit une manœuvre électoraliste.

12 1 2006 > Paris : Françoise de Panafieu polémique sur les subventions aux associations [ tetu.com ]
Dans son nouveau livre, Françoise de Panafieu critique la stratégie clientéliste du maire de Paris, qu'elle accuse de trop subventionner les associations de lutte contre l'homophobie. Dans ce but, la députée-maire du 17ème arrondissement, candidate à l'investiture UMP pour la mairie de Paris, n'hésite pas à diffuser des informations erronées. En effet, selon elle, la mairie subventionnerait plus d'une centaine d'associations […] luttant contre la discrimination d'homosexuels.
Un chiffre très éloigné de la réalité puisque chaque année, une moyenne de seulement 12 associations LGBT ont été subventionnées par l'équipe de Bertrand Delanoë.
Malgré les faits, Françoise de Panafieu écrit, à la page 103 de son essai Mon Paris gagnant ( L'Archipel ), que les associations luttant contre la discrimination des homosexuels sont particulièrement gâtées, évoquant la générosité du maire à la mesure de la reconnaissance qu'il attend. Et un peu plus loin: Toutes méritent-elles vraiment d'être encouragées et financièrement soutenues ? Le copinage n'explique pas tout.
En 2005, seules 17 associations incluant la lutte contre l'homophobie ont reçu un montant total de 247.000 euros, soit 0,2% du budget global consacré au monde associatif parisien.
- Bien entendu, répond Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris, toute subvention donne lieu à un vote au Conseil de Paris, ce que Françoise de Panafieu devrait savoir si elle y était plus assidue. Je tiens à dénoncer ces assertions mensongères.
Le Centre lesbien, gay, bi et trans de Paris s'insurge lui aussi contre ces manœuvres électoralistes. Le mensonge, l'amalgame et l'homophobie sont-ils indispensables à Mme de Panafieu pour briguer la Mairie de Paris ? s'interroge le CGL [ de Paris Ile de France ] dans un communiqué.

12 1 2006 > Le Centre LGBT dénonce des manoeuvres électoralistes calomnieuses et homophobes, destinées à briguer la mairie de Paris [ citegay.fr ]
Françoise de Panafieu critique Bertrand Delanoë et sa politique d'attribution de subventions aux associations LGBT.
Dans son livre Mon Paris gagnant ( Editions l'Archipel ), paru le 11 janvier, Françoise de Panafieu, députée maire UMP du 17ème arrondissement, s'interroge sur la légitimité de l'attribution de subventions, qui auraient augmenté de plus de 80 millions d'euros en cinq ans, à destination d'une centaine d'associations de lutte contre l'homophobie.
Elle ne remet pas en cause l'utilité de ces subventions mais se demande si des subventions à un nombre aussi important d'associations sont légitimes.
La réalité des chiffres est tout autre puisque la ville de paris n'accorde en fait que 200.000 euros par an, à seulement 17 associations, ce qui représente 0,2 % de l'enveloppe globale.
Dans un communiqué daté d'aujourd'hui, le centre LGBT de Paris [ et Ile France ], s'insurge contre ces manoeuvres électoralistes qui fleurent mauvais l'homophobie.
Ses présidents rappellent que, dans le cas où les pouvoirs publics se déchargent sur les associations de leurs missions de service public, il est légitime que les associations reçoivent des moyens financiers pour mener à bien leurs actions.
Ils font également remarquer que la députée maire ne parle que des associations homosexuelles, et que cibler d'autres organisations n'aurait sans doute pas servi son intérêt électoral.
En parlant des largesses à caractère clientéliste de Bertrand Delanoë, elle amalgame l'orientation sexuelle du Maire de Paris avec une stratégie politique d'attribution des subventions municipales.

11 1 2006 > Quand les manoeuvres électoralistes de Mme de Panafieu riment avec l'homophobie [ cglparis.org ]
Dans son ouvrage, Le Paris gagnant, Françoise de Panafieu, l’une des candidats déclarés à la Mairie de Paris critique la politique d’attribution des subventions aux associations, pratiquée par la Ville.
Elle affirme que le montant global des subventions a augmenté de 80 millions d’euros en cinq ans. Et alors ? Les pouvoirs publics se déchargent sur les associations de leurs missions de service public, il est donc légitime que les associations reçoivent des moyens financiers pour mener à bien leurs actions.
Elle ne cite que les seules associations homosexuelles qui bénéficieraient selon elle des largesses à caractère clientéliste du Maire. De la sorte, elle amalgame l’orientation sexuelle du Maire de Paris avec une stratégie politique d’attribution des subventions municipales.
Or le pourcentage des subventions attribuées aux dix sept et non les prétendues cent associations de lutte contre l’homophobie, représente 0.2 % de l’ensemble de l’enveloppe globale. Pourquoi a-t-elle focalisé sur ces seules associations pour illustrer son propos ?
En cherchant bien, Mme de Panafieu aurait sans doute pu trouver une catégorie d’associations bénéficiant de bien plus que ces modestes 0.2% ; mais elle n’aurait pas dans ce cas servi son intérêt électoral. Enfin, les subventions sont toutes débattues et votées au Conseil de Paris, Mme de Panafieu souhaite t-elle remettre en cause la démocratie ?
Le mensonge, l’amalgame et l’homophobie sont-ils indispensables à Mme de Panafieu pour briguer la Mairie de Paris ? Le Centre Lesbien Gai Bi et Trans de Paris Ile-de-France s’insurge contre de telles manœuvres électoralistes.
Les Présidents : Christine Le Doaré 06.89.33.78.07 :: Claude Chantereaux 06.07.57.06.51

11 1 2006 > Paris : De Panafieu attaque Delanoë sur les subventions aux associations LGBT [ e-llico.com ]
Dans son livre Mon Paris gagnant, la député-maire UMP du 17ème, Françoise de Panafieu attaque Delanoë sur les subventions aux associations LGBT. Dans son livre Mon Paris gagnant ( Editions l’Archipel ), en librairie aujourd’hui, la députée-maire UMP du 17ème, Françoise de Panafieu, consacre un passage, p.103, aux subventions accordées par la ville aux associations luttant contre l’homophobie.
Selon la candidate à la candidature à la mairie de Paris, la ville agirait selon une stratégie clientélisteles associations luttant contre la discrimination des homosexuels sont particulièrement gâtées.
On peut encore lire : Aucun élu au sein du Conseil de Paris ne conteste la nécessité de lutter contre l’homophobie, mais quelle est la justification de l’aide accordée par la municipalité à près d’une centaine d’associations poursuivant ce but ? Toutes méritent-elles vraiment d’être encouragées et financièrement soutenues ? Le copinage n’explique pas tout.

Le propos de Françoise de Panafieu est déjà inexact dans la mesure où plusieurs élus de Paris ont voté contre des subventions accordées à des associations LGBT, mais surtout les chiffres évoqués par la députée sont très loin de la réalité. Là ou Françoise de Panafieu parle d’une centaine d’associations, la ville n’en subventionne qu’une douzaine pour un montant annuel de 200.000 € par an, et non des 80 millions € cités dans le livre.

11 1 2006 > Réaction de Anne Hidalgo à l'ouvrage de Françoise de Panafieu, paru aujourd'hui [ paris.fr ]
Dans un ouvrage paru aujourd’hui, madame de Panafieu affirme, de façon erronée, que la municipalité parisienne subventionnerait près d’une centaine d’associations (…) luttant contre la discrimination des homosexuels.
Dans les faits, dix-sept associations intervenant dans ce domaine ont été subventionnées en 2005 par la Ville de Paris, pour un montant total de 247.000 euros, soit 0,2% du budget global consacré au monde associatif parisien. Bien entendu, toute subvention donne lieu à un vote au Conseil de Paris, ce que Françoise de Panafieu devrait savoir si elle y était plus assidue.
Il faut d’ailleurs noter qu’avant 2001 - madame de Panafieu étant alors membre de l’Exécutif municipal - les associations gays et lesbiennes ont systématiquement trouvé porte close à l’Hôtel de Ville. Il était donc légitime de mettre fin à cette attitude discriminatoire et d’aider ces structures, au même titre que n’importe quelle autre association proposant une prestation utile aux habitants de notre cité.
Outre sa méconnaissance chronique des dossiers parisiens, ce nouveau dérapage confirme la culture rétrograde et intolérante de la députée maire du XVIIème arrondissement, qui utilise d’ailleurs ici les vocables de clientélisme et de copinage évoquant même la générosité du maire à la mesure de la reconnaissance qu’il attend de ces associations …
A quel copinage madame de Panafieu fait-elle allusion ? Faudrait-il en déduire que l’identité personnelle d’un individu définit mécaniquement ses choix électoraux et citoyens ? On voit à quels extrêmes un mode de raisonnement aussi édifiant peut conduire, appliqué à telle ou telle composante de la société parisienne.

Je tiens donc à dénoncer les assertions mensongères de madame de Panafieu, en lui rappelant que la diversité de Paris est l’une de ses plus grandes richesses et son esprit d’ouverture, une constante de son histoire.
Aucun sondage ne sera en tout cas indispensable pour établir la médiocrité d’un livre dans lequel le narcissisme un peu primaire de l’auteur n’a d’égal que la vacuité de ses propositions.

10 1 2006 > Mémoire LGBT : les Archives valident le projet [ e-llico.com ]
A défaut d’un calendrier pour l’ouverture du Centre des mémoires LGBT Paris / Ile-de-France ( ce qui n’est décidément pas une bonne nouvelle ), il faudra se contenter d’une nouvelle ( bonne cette fois ) : le projet est scientifiquement validé et approuvé par le Centre départemental des Archives de Paris.
Ce contrôle ( sur la méthodologie et la dimension scientifique du projet ) avait été demandé il y plusieurs mois par Odette Christienne, adjointe au maire de Paris en charge du patrimoine, qui entendait ainsi se prémunir d’éventuelles attaques sur un dossier qui a connu de nombreux soubresauts.
- J’ai lu, annoté et validé le projet, indique Agnès Masson, directrice du Centre départemental des Archives de Paris. C’est un projet très fouillé et très professionnel, bien argumenté et qui comporte très peu d’erreurs. C’est ce que j’ai indiqué à Madame Christienne, fin novembre.
Agnès Masson a d’ailleurs donné son accord pour intégrer le futur Comité scientifique du Centre.
Fin novembre, le projet a été présenté à Martine de Boisdeffre, directrice des Archives de France, qui a salué son intérêt.
Cet adoubement institutionnel est fondamental puisqu’il devrait permettre de débloquer une subvention du Ministère de la Culture.

2 1 2006 > Enchères [ gayvox.com ] ...
On m’a raconté une histoire vraie qui m’a fait bondir. Figurez-vous qu’à l’Est de la France ...
C’est le fait que dans cette ville, une association LGBT et plus, regroupant quelques 800 adhérents ( excusez du peu ! ), a organisé avant les fêtes de fin d’année une vente aux enchères d’objets offerts par les membres de la nobles assemblée et qu’ils ont réussis à collecter plus de 1.500 € pour soutenir l’activité Arc-en-ciel !
Si je compare avec la somme récoltée par la vente d’œuvres artistiques aux enchères organisée au Salon Rainbow Attitude en 2005 au profit de la lutte contre le SIDA, j’ouvre les vannes ( non au sens de se faire vanner ) de la petite polémique qu’on m’accusera d’attiser. Je n’en suis pas là. Pour l’instant, je constate. En déduit qui voudra qui pourra.
J’attendais un exemple pour argumenter mon avis sur la question d’un échec qui m’a fait mal au ventre. Aujourd’hui, je peux dire : Besançon plus fort que Paris ! Car, vous l’avez deviné puisque vous demeurez férus d’histoire, il s’agit de Besançon.
Pour une fois que je n’évoque pas l’immense, le prodigieux, l’incalculable Centre d’archives homos de Paris …
Désolé, en 2006, j’ai encore l’intention de sévir un peu. Histoire de vous redonner le goût de la mise en perspective …
Respectueusement votre Gayvox et chaleureusement réchauffé votre envie d’indépendance.

1er 1 2006 > Résister - Vivre la mémoire [ Vincent Espagne ]
=> Vers un deuxième acte ?
Au printemps 1994, nous nous retrouvons rue Sedaine à une quinzaine. Certains ont travaillé longtemps dans ses locaux, d’autres aujourd’hui y militent. Les plus anciens se souviennent des assemblées générales du FHAR dans le préfabriqué de l’Ecole des beaux arts, François montre des photographies des premiers défilés. Sur ses images, on en reconnaît beaucoup. Certains sont morts, d’autres, on n’a aucune nouvelle… Les séances du groupe sont graves. L’appel vient des plus jeunes. Leur génération fait fasse au sida, la précédente avait du rendre visible la différence. L’homosexualité devient un vecteur marchand et c’est par celui là même que se propage le plus facilement le virus. Les homosexuel(e)s s’organisent en une myriade d’associations et un « centre » tente de les fédérer. On dépose des logos, des titres de presse. Radio Fil rose devient FG...
=> Les startellettes en piste !
En quelques mois de préparation de l’acte 1, (pas grand-chose : une exposition à Paris puis à Amsterdam en juin, une brochure), je réalise combien la tâche peut être difficile. A la question : qui détient les fonds, les épaules se rentrent, les rancoeurs émergent… Avec tout son art, Audrey nous obtient quelques planches que Frank Arnal avait crées en 1979.
Le problème, c’est que le projet d’un Centre d’Archives et de Documentations existe dans les têtes depuis quelques années. J’en avais déjà entendu parler dans les anciens locaux du CGL à quelques mètres du Dupleix ! [ le projet de Centre d'Archives de la Maison des Homosexualités n'a pas abouti ( malgré les 50.000 francs de subventions du Ministère de la Culture ) ].
Pendant toutes ces années d’agitation égocentrée ( à Pablo, à Jean : n’avez-vous pas le sentiment d’un immense gâchis ? ), rien ne s’est fait et rien n’est fait encore, sinon un dossier quelque part dans un bureau du cabinet du Maire de Paris.

L’institutionnalisation avant l’existence de l’établissement : en voilà une avancée !
Que sont devenues les archives de Guy Hockeinghem, celles de Michel Cressole, celles de Gilles Chatelet ? J’apprends que celles de Gai Pied ( ou du moins ce qu’il en reste ) sèchent dans des cartons quelque part dans Paris, ( propriété d’un organe de presse ? )
=> Confisquer la mémoire, c’est entretenir la discrimination
Depuis, c’est sans cesse que des garçons découvrent avec stupeur dans ma bibliothèque 3 Milliards de pervers - Grande encyclopédie des homosexualités (1973) et demandent à entendre mon témoignage, un petit bout d’histoire, désir très important puisqu’elle les concerne en premier chef. Et je réalise à chaque fois combien la confiscation de la mémoire est un acte plus qu’inconsidéré !
Ne pas faire vivre la mémoire, la rendre visible, c’est la bafouer. C’est pratiquer une discrimination entre ceux qui savent, ceux qui détiennent et ceux qui doivent savoir. C’est entretenir la suspicion, voire la honte. C’est jouer de la spéculation sur un patrimoine collectif.
Aujourd’hui, combien d’entreprises citoyennes font vivre la mémoire ?
- GKC
à Lille [ Centre d'Archives et de Documentation de Gay Kitsch Camp ] ( gaykitschcamp.com )
- et celle de Hoang à Vitry sur Seine [ Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBTQ de l'Académie Gay & Lesbienne ] ( archiveshomo.info ),
- bientôt une à Lyon [ Centre de Ressources Documentaires Gays et Lesbiennes de la Bibliothèque Municipale de Lyon ( www.bm-lyon.fr ) ].
Des structures, non pas rivales mais complémentaires avec leur dynamique propre. Tout cela devrait être immédiatement, de manière permanente et directement visible.
Il s’agit de témoigner des résistances, des luttes, de faire vivre une culture, ou du moins de tenter la démonstration qu’il en existe une. C’est rendre visibles les immenses influences, les apports intellectuels et sociaux, l’histoire d’une communauté qui n’en est pas vraiment une.
Mais quelle importance à vouloir faire vivre la mémoire, dès lors que D. ( 25 ans ), revendique le droit à l’indifférence et qu’il réfute la folle attitude qui, pourtant, le caractérise ?
Je ne peux m’empêcher de lui rappeler ce que les acquis qui sont les siens aujourd’hui le sont parce qu’avant lui, des folles se sont battue pour les obtenir. Il n’était question ni de droit à la différence ou à l’indifférence, mais de celui à l’existence. Puis, en quelques années, le sida a transformé nos organisations naissantes. Que sont devenus les mémoires de nos pairs, de nos amants disparus ? Certes, Les homosexuel(e)s se reproduisent de bouche à oreille ( Place Saint Ravy, Montpellier, 1980 ) …
=> En 2005,
on pend les homosexuels à quelques heures d’avion d’ici …
En ces temps de retour de l’ordre moral, le texte/manifeste de Gilles Chatelet La République des chiennes ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas est toujours de vigueur.
Pour résister, faire vivre la mémoire. Vers un deuxième acte ?

Début 2006 > TOUJOURS PAS d'ouverture du CADHP : malgré les objectifs annoncés par la Mairie de Paris
> Mairie de Paris : Dossier Grands projets à venir [ paris.fr ] décembre 2002
> Mairie de Paris : Actualités [ à Paris magazine ] novembre 2002
=> Projet d'un Centre de Documentation Homosexuelle
Mettre à disposition du public et des chercheurs un fonds documentaire, une bibliothèque, un kiosque presse, un espace multimédia, un site internet et accueillir parallèlement colloques et expositions.
Tels sont les objectifs du futur Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles [ de Paris ] qui devrait voir le jour d’ici à deux ans.
Après Londres, Berlin, Montréal, San Francisco et Barcelone, le Conseil de Paris a apporté son soutien à la réalisation de ce projet [ de l' AP CADHP ] dans la capitale française.

Début 2006 > Engagement AP CADHP toujours NON respecté : Un état d'avancement du projet sera régulièrement présenté devant le Conseil de l'Inter-LGBT ...
> Archives Gay : l'Inter-LGBT contre la polémique [ e-llico.com ] 13 1 2003
L’Inter-LGBT intervient à son tour dans la polémique sur le Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles.
"L'Inter-LGBT a souhaité la création d'un Centre d'archives et de documentation, sur l'ensemble des minorités sexuelles, qui s'inscrive résolument dans la société : par la mise en place d'un service de documentation ouvert à toutes et à tous, par le recueil d'archives de diverses sources, sans exclusion, par la valorisation des documents d'une histoire fragile et méconnue. Elle exprime sa satisfaction d'avoir vu ce souhait concrétisé par le projet de l'Association de Préfiguration du Centre, animée par Christopher Miles, Florence Tamagne et Jean Le Bitoux, et se réjouit du soutien apporté par la Ville [ de Paris ] à ce projet ".
L'Inter-LGBT regrette la polémique née autour de la pétition Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes dans le projet du futur Centre de documentation et d'archives homosexuelles de Paris qui lui a notamment été adressée, ainsi que l'exploitation qui en a été faite dans la presse.
Afin d'en savoir plus, et de connaître les explications des premiers intéressés, Jean Le Bitoux, co-initiateur du projet du CADHP a été invité lors du dernier Conseil. Il a ainsi pu réaffirmer que le projet, aujourd'hui dans sa phase de préfiguration, était ouvert à toutes les contributions, et que, contrairement aux affirmations erronées de la pétition, la composition du comité scientifique du Centre reflétait une réelle mixité, et s'approcherait de la parité dans les prochains mois.
Un état d'avancement du projet sera régulièrement présenté devant le Conseil de l'Inter-LGBT. L'Inter-LGBT rappelle son souci constant d'une concertation entre les différentes composantes du mouvement lesbien, gai, bi et trans. Elle appuie en particulier les démarches constructives de la Coordination Lesbienne en France, des Archives Lesbiennes et du Collectif Existrans vis-à-vis du CADHP afin de s'en rapprocher et de proposer de nouvelles contributions au projet.
L'Inter-LGBT se déclare "disponible, si cela s'avérait nécessaire, pour poursuivre la discussion avec les différents protagonistes. Elle souhaite que cesse la polémique qui jette le discrédit sur l'ensemble du mouvement LGBT afin que le projet du CADHP puisse se développer dans la sérénité et dans le respect des principes de neutralité et de pluralité qu'il s'est donné".

Début 2006 > L’ouverture au public est prévu pour 2005 : TOUJOURS PAS d'ouverture du CADHP, déjà reportée d'année en année par l’Association de Préfiguration APCADHP
> Centre d’Archives : ouverture en 2005 [ e-llico.com ] 5 1 2004
Aggiornamento pour le Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris. Le CADHP est désormais un Carrefour de toutes les archives et un Centre de toutes les histoires. L’ouverture au public est prévu pour 2005.
C’est à un véritable aggiornamento qu’a procédé l’équipe du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP) ces derniers mois. Le CADHP est donc désormais un Carrefour de toutes les archives et un Centre de toutes les histoires.
Histoire d’enterrer la polémique,
la nouvelle équipe précise dans un document de travail que Cette histoire est celle des lesbiennes, des gays, des bis et des trans. C’est une histoire globale d’émancipation sociale et psychologique face à la condamnation morale et normalisatrice, le pouvoir des lois et l’obsession des médecins. Nos histoires d’émancipation sont parfois croisées, souvent parallèles.
Pour le moment, le projet en est toujours à la phase de préfiguration.
- L’équipe qui ne compte qu’un salarié [ Jean le Bitoux, directeur et principal initiateur du projet ] travaille à la rédaction d’un projet définitif qui devrait être présenté en septembre 2004, explique Stéphane Martinet, président de l’Association de Préfiguration du CADHP. Nous chercherons un local nous permettant d’accueillir le public fin 2004 pour une ouverture en 2005.
Côté finances, l’association vit encore sur la subvention de 100.000 euros votée par la Mairie de Paris en 2002.
- Nous n’avons pas fait de nouvelle demande de subvention en 2003,
précise Stéphane Martinet. Mais nous le ferons en 2004. Pour le moment, nous imaginons le centre idéal et après il s’agira d’être pragmatiques en fonction de nos moyens. Dès février 2004, un site internet renouvelé permettra d’être informé de l’avancement de notre projet.

Pour l'année 2005 > Nouvelles demandes de subventions de l'AP CADHP : Mairie de Paris, Ministère de la Culture ...
> CADHP : les archives au placard ? [ e-llico.com ] 11 4 2005
... Odette Christienne, adjointe au maire en charge de la Mémoire, a enfin reçu, début avril, après l’annonce de l’initiative des Verts, de nouvelles informations sur ce dossier délicat.
- Nous avons obtenu un rapport d’activités ainsi qu’un bilan financier de l’utilisation de leur subvention de 100 000 euros, explique Patrice Porcheron, directeur de cabinet d’Odette Christienne. Les responsables du projet nous ont indiqué que le rapport [ le résultat de la phase de préfiguration ] était, pour le moment, soumis à l’avis d’experts, d’archivistes, de bibliothécaires pour validation. Une fois entériné par le conseil d’administration de l’association de préfiguration, nous recevrons le projet définitif. Nous savons déjà qu’il comportera un plan de développement à cinq ans et que l’activité de bibliothèque pour le grand public initialement prévue serait abandonnée ...
- Il est exact que nous soumettons notre projet à l’avis de professionnels,
explique l’association de préfiguration du CADHP. Une fois, cette phase achevée, nous remettrons, avant la fin avril, notre rapport définitif à la mairie de Paris. Il est légitime qu’on demande des nouvelles du projet. Ce que nous pouvons dire, c’est que nous avons transmis nos bilans moraux et financiers — vérifiés par un commissaire aux comptes — à la mairie de Paris. Nous envisageons d’ailleurs de faire une nouvelle demande de subvention pour 2005.
Depuis 2002 et le versement d’une subvention de 100 000 euros, l’association n’a en effet sollicité aucune autre subvention, mais la mairie annonce déjà la couleur.
Nous n’avons pas eu de demandes en 2004 ni cette année, explique Patrice Porcheron. De toutes façons, notre enveloppe budgétaire pour 2005 ne nous permet pas de subventionner de nouveau cette structure. Par ailleurs, il est inenvisageable que le projet dépende des seules subventions municipales, ce serait une gestion de fait d’une structure dont je rappelle qu’elle n’est pas un projet municipal.
Cette situation inquiète-t-elle l’équipe du futur CADHP ? Pas vraiment même si on concède avoir quelques difficultés à mobiliser des partenaires financiers.
- Nous avons présenté notre projet au ministère de la Culture qui semble intéressé mais c’est toujours le cas lorsqu’on ne parle pas encore d’argent. C’est, en revanche, plus difficile avec des financeurs privés qui, eux, comprennent mal l’intérêt d’un tel centre.

 
 

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