10 1 2003 : gayvox.com > édito de Lionel
Duroi
http://www.gayvox.com/gay/index.php?gays=4&lesbienne=42&rencontre=37&idmenu=958
atitud-inn.com
http://atitud-inn.com/pages/2-5-25-221.html |
.
Archives Gay à Paris
: le feuilleton
.
Les
fondements de cette polémique trouvent leurs justifications
au cur même de la naissance du projet
et de la communication approximative de ces initiateurs.
Je ne suis pas
d'accord pour dire comme Jean-François Laforgerie
de Illico magazine qu'on cherche une mauvaise querelle
au CADHP.
- La question n'est pas de savoir si la querelle est bonne ou mauvaise
mais de la comprendre, de l'analyser et de permettre à chacun
de s'y retrouver.
Il
faudrait que les uns et les autres finissent par entendre que tous
les arguments ont une valeur qu'il ne s'agit pas de nier.
- En effet, les arguments des un(e)s et des autres ne sont pas à
classés en deux rubriques : Pour ou Contre le CADHP.
- A bien y regarder de près, ils sont tous POUR mais PAS
COMME CA !
Or, depuis le
début, il est question
- de surdité des porteurs du projet
face aux reproches qui bruissent,
- de négation et de non-reconnaissance des initiatives existantes,
que ce soit par le silence ou le mépris (lun
nourrissant lautre),
- du refus dentendre des formes de spécificités
affirmées, affichées ou défendues de la part
des groupes lesbiens notamment.
.
Non-reconnaissance
et négation
Comme nous l'écrivions
le 4 octobre 2002 ici même, le projet
dans sa forme initiale, niait les compétences, les structures,
les volontés dispersées ça et là dans
toute la France, ne faisant référence à
titre d'exemples qu'aux centres d'archives à l'étranger.
- Et nous posions la question de savoir ce que pouvait exprimer
cette vague volonté fédérative de la part du
CADHP qui ne citait pas (donc ne reconnaissait pas)
les actions engagées par d'autres, en France.
- Comment le CADHP pouvait-il ainsi se prévaloir
d'une volonté fédérative ?
Première erreur.
.
Mauvaise
foi
Après
la publication de notre édito du 4 octobre 2002, nous avons
reçu un appel de Monsieur Philippe
Lasnier de la Mairie de Paris.
Il
nous était reproché de n'avoir pas tenu compte que
l'ensemble des élus de la Mairie (opposition comprise)
avait voté la subvention de 100 000 euros et quà
ce titre on pouvait difficilement discuter le bien fondé
de cette subvention.
- Ce nest pas parce que des élus, fussent-ils unanimes,
votent une subvention, que nous serions mal placés pour commenter
la mise sur orbite du projet (non la décision de le subventionner).
- A cet argument, nous avons répondu que ceci n'expliquait
pas cela, à savoir : l'éviction
ou l'oubli dans lequel se considéraient ceux qui mènent
des actions depuis bien longtemps et auxquels l'équipe du
CADHP (Mairie de Paris comprise) n'avait pas
prêté d'attention, au motif qu'ils manquaient parfois
de sérieux
(je songe à l'Académie
Gay & Lesbienne )
Autre
argument évoqué : Le projet était
évalué comme imparablement sérieux par les
politiques parce quune liste
(elle est où cette liste exhaustive ?) de
noms de personnes considérées comme compétentes
et représentatives (en quoi ? de qui ?) avait
été présentée dans le dossier de demande
de subvention à la Mairie de Paris.
- Or, ce que nous reprochions à l'équipe du CADHP,
cétait de nous avoir communiqué un dossier incomplet
lorsqu'ils nous ont démarché pour nous demander ce
que nous ferions des archives de Gai Pied.
- En effet, nous n'avions pas dans le dossier
cette fameuse liste de noms. Ce qui voudrait dire, que les politiques
ont eu un dossier complet, et pas ceux qui sont détenteurs
d'archives et approchés à ce titre.
- Y aurait-il plus d'importance à recevoir 100 000 euros
plutôt que 100 000 documents ?
- Que signifie cette manière différenciée de
traiter les uns plus que les autres ?
Deuxième erreur.
Il est trop
facile de reprocher à certains pétitionnaires de faire
référence à 59 membres du Comité
scientifique, de jouer sur les mots, de pinailler sur les
chiffres et de leur répondre : "Ces chiffres sont erronés
: le Comité de Soutien compte 35 noms, dont
une dizaine de femmes".
- Au lieu de nourrir la polémique :
publiez la liste ! Et donnez-lui un titre clair !
.
Quant
à savoir par qui est instruit le dossier en Mairie,
personnellement, je m'en tape et je ne pense pas être le seul,
mais puisqu'il y a polémique autour
de ça aussi, disons que si les informations dispensées
au public étaient claires, elles seraient clairement reprises.
- Cela dit, ce serait prendre les électeurs pour des imbéciles
que de leur faire croire qu'un tel dossier est instruit en Mairie
sans que les ténors s'en mêlent un peu au détour
des couloirs pour qu'il avance plus vite (et c'est tant mieux !)
- Cela dit, je lis dans l'article de JFL d'Illico
: "le dossier a été instruit par Odette Christienne,
adjointe à la Mémoire, et non par ladjoint
à la Culture
"
- Je veux bien, mais c'est à Christophe
Girard, Adjoint Chargé de la Culture que
le mémorandum intitulé : "Un outil pour la mémoire
collective : un Centre de Documentation et d'Archives
consacré aux homosexualités" a été
remis le 18 juin 2001
- On va finir par nous faire croire qu'il n'était pas au
courant
Arrêtons
Enfin,
le projet n'est pas municipal mais associatif
- qu'est-ce qu'on rigole ! Je commente ou je m'en dispense ?
- Ce projet est avant tout le
résultat d'une conjonction d'initiatives personnelles
(là encore, je me fiche d'ailleurs qu'à la base ce
soit ça, car c'est très bien qu'il existe !) et
le prétexte associatif (devenu réalité
en partie) n'est là désormais
que pour soutenir et impulser tout ce qui sera fait pour ce projet.
- On sait très bien que les élus ont besoin de sentir
qu'il y a du monde là derrière
C'est
bien par un traitement inadéquat de l'information et de la
communication que pêche le CADHP.
- Nous pensons que c'est bien là l'une des erreurs majeures
du projet.
- Ce nest pas le projet en lui-même qui
est visé aujourdhui par ceux qui se préoccupent
de le voir avancer avec un peu plus de rigueur médiatique
et dentente cordiale communautaire.
A
bien y regarder de près, à lire entre les lignes des
récriminations, des pétitions, des reproches fait
par les un(e)s et les autres,
- ce n'est pas le projet d'un grand centre qui est
remis en cause mais la manière, la façon, le style,
le contenu du projet en lui-même et la constitution de son
équipe, sa représentativité qui sont discutés.
- Ce nest pas parce que les politiques
se contentent dune liste de quelques noms soit disant représentatifs
pour faire valoir un quelconque bien-fondé dune demande
de subvention que le projet est en tout point irréprochable.
.
Aveuglement
et surdité
La
pétition d'Archilesb
ne dit rien de moins :
- "Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes
dans le projet du futur centre de documentation et d'archives homosexuelles
de Paris !!! Nous demandons que les manquements et les erreurs volontaires
commises dans la conception du projet ne perdurent pas et que les
différents interlocuteurs (concepteurs du projet
et Mairie de Paris) qui en ont été
alertés à plusieurs reprises ne fassent plus font
la sourde oreille."
- Voilà ce qui pêche : faire la sourde oreille.
- D'un autre côté, qualifier les manquements et les
erreurs de "volontaires", c'est peut-être un peu
fort
mais ça le deviendra encore plus si en face on
se la joue grand seigneur
Quant
à l'argument qui consiste à demander : qui reproche
aux Archives Lesbiennes dinterdire leur accès
aux hommes ?
- Il est un peu facile et surtout mal venu car Archilesb
n'est pas l'ARCL (Archives,
Recherches et Cultures Lesbiennes). Et poser la question
ainsi, c'est entretenir (voir installer) une confusion qui n'est
pas nécessaire.
- En effet, les Archives Lesbiennes
de la Maison des Femmes dans le 11ème arrondissement
de Paris fonctionnent depuis longtemps selon des modalités
qui les regardent et surtout, elles n'ont pas la prétention
d'être LA seule et unique référence
en la matière.
- Comme elles le communiquent sans détour :
L'association
loi 1901 "Archives, Recherches et Cultures Lesbiennes"
(communément appelée les Archives Lesbiennes)
a été créée en 1984, période
où les groupes lesbiens se développaient en grande
majorité dans la non-mixité politique.
- Depuis près de vingt ans, l'association
poursuit ses buts qui sont de collecter et d'archiver tout document
ayant trait au lesbianisme et au féminisme.
- De par l'histoire des mouvements lesbiens et féministes,
l'association reste dans une politique de non-mixité qui
lui assure une totale indépendance dans ses choix d'acquisition
et d'archivage.
Les
revendications de groupes et d'associations tels Archilesb!
ou Vigitrans (" pour que
cesse l'exclusion des lesbiennes, des bi et des trans dans le
projet du futur Centre de Documentation et d'Archives Homosexuelles
de Paris ") s'inscrivent dans
une mouvance politique mixte.
De
plus, il est quelque peu déplacé d'aller soudainement
reconnaître l'existence de l'ARCL
- parce que c'est arrangeant concernant l'argument polémique
de la mixité,
- alors que le CADHP n'est pas
fichu de reconnaître ce qui se fait par ailleurs en France
et même aux portes de Paris;
je veux parler de l'Académie
Gay et Lesbienne !
Enfin, toutes
les lesbiennes n'ont pas forcément envie de fonctionner et
d'être exclusives comme le sont les Archives Lesbiennes,
- et le CADHP devrait interpréter la requête
d'Archilesb ou Vigitrans comme un honneur
et ravaler un orgueil sans fondement.
Quant à
leur demander : "d'axer leurs efforts pour que le centre
trouve enfin un local
" je trouve le propos un peu gonflé.
- Que le CADHP commence par
ne pas les ignorer et que la presse cesse de jouer sur la corde
culpabilisante !
- Bientôt, et à ce rythme, si le CADHP
ne trouve pas de local ce sera de la faute des lesbiennes
.
Pour terminer le tour d'horizon, et pour conclure
provisoirement par une note plus modérée, citons la
contribution des UEH [ Universités
d'Eté Euroméditerranéennes des Homosexualités
] :
"Ce
projet doit être fédérateur
et soutenu par toutes les composantes de la mouvance homosexuelle
- Pour ce qui concerne le Centre de ressources documentaires,
il doit offrir la plus large documentation possible sur lensemble
des minorités sexuelles
- Un fond féministe important devra être constitué,
car lhistoire de la libération des homosexuels et
des lesbiennes est indissociable de lessor du mouvement
des femmes dans les années 60 et 70
- Enfin, le fonctionnement du centre, et en particulier
celui du Comité scientifique, doit tendre
vers la parité." Etc.
.
Ha ! Encore un mot. Je ne suis pas certain
que "La générosité de la municipalité
a réveillé les rivalités."
- Comme l'écrit Blandine Grosjean dans Libération
du 7 décembre 2002.
Mais bon
.
Conclusion
Le CADHP
est à notre sens lun des plus beau projet, (avec celui
du Grand CGL) que la Municipalité parisienne
verra éclore pendant sa mandature sil
est mené à son terme et de la manière la plus
fédérative possible.
Il
faudra simplement, aux porteurs de ce(s) projet(s) savoir exister
avec et au milieu des membres dune communauté qui se
sentent concernés.
- La preuve, le CADHP ne cesse de les intéresser.
- On aurait envie de leur dire à ces personnalités
compétentes et représentatives : arrêtez dêtre
sourds aux reproches quil faut entendre comme des conseils
et de faire comme si, de toute façon, la réalisation
effective aboutira quoi quil arrive.
Ce
serait comme construire un pont que les automobilistes refuseraient
demprunter.
- Dites au moins, haut et fort, que vous prenez
en compte les remarques et que vous tenez comptes des suggestions
(le dire et le faire, cela va de paire
).
Ce
serait un début et ça changerait lambiance de
ce qui fini par être, à notre sens, faussement interprété
comme de mauvaises querelles, une lutte de pouvoir, un remake dun
autre âge, un pugilat intra-communautaire dixit Jean-François
Laforgerie sur le site E-llico
. |
19 au 25 mai 2005 : Le Nouvel
Observateur supplément Paris île de France n°
2115 (page 25) > par Anne Delabre
http://obsdeparis.nouvelobs.com/
articles/p223_2115/ a268733.htm |
.
Lhistoire
Gays : Archives
enterrées
.
Annoncé pour fin 2004, puis début
2005, le projet du futur Centre dArchives et de Documentation
Homosexuel de Paris (CADHP) nest toujours pas arrivé
sur le bureau dOdette Christienne, adjointe de Bertrand
Delanoë chargée de la mémoire.
.
En 2002, la Mairie de Paris accorde une
subvention de 100 000 € pour préfigurer un Centre dArchives
Homosexuel.
Polémique dès le début.
- Sur la parité du Conseil dAdministration
(aujourdhui respectée),
- sur le président (aujourdhui remplacé
par Stéphane Martinet [adjoint PS au Maire
du 11ème arrondissement de Paris]),
- sur linitiateur du projet et seul salarié
de lAssociation [de Préfiguration
(APCADHP)], Jean Le Bitoux
(licencié en avril 2004)
Autant de facteurs qui ralentissent les travaux.
.
- Aujourdhui, les 100 000 € sont épuisés,
- le local qui a servi de siège à lAssociation
a fermé le 15 janvier dernier.
Quand au Rapport de faisabilité,
on ne finit plus dattendre ce quil va préconiser.
- Stéphane Martinet assure quil sera remis
« très prochainement » à lHôtel
de Ville.
La Mairie [de Paris], qui na aucune envie de faire
de vagues, estime quelle nen est plus à quelques semaines
près.
.
Entre-temps, elle a trouvé un point de chute
à ce Centre dArchives encore fantôme
:
- il occupera une partie des 250 m2 en plein cur
de Paris dans lesquels le Centre Gai et Lesbien
[CGL de Paris île de France]
(lieu dinformations et de conseils) va déménager dici
fin 2005.
- Pour un espace de stockage réservé
(le journal « Illico » et quelques associations
lui ont déjà confié leurs archives), des documents
numérisés
- et des consultations réservées à
des professionnels (chercheurs, journalistes), cela devrait suffire.
Mais il reste encore beaucoup de questions en suspens, notamment sur
son financement.
- Le dossier embarrasse la Municipalité face à lembourbement
de la situation au fil des mois.
- Avec le risque, à force de jouer à lArlésienne,
que le futur CADHP ne tourne au « Titanic
».
. |
22 4 2005 : gayvox.com >
édito de Lionel Duroi
http://www.gayvox.com/
gay/index.php? gays=4 &lesbienne=42 & rencontre=37 &idmenu=1520 |
.
Ivresse
.
Nous sommes heureux de lattention quon
nous porte quand ici ou là on rappelle lindépendance
du ton de Gayvox. Nous nen faisons pas une
gloire. Juste un plaisir. Chèrement payé au besoin. Cest
ainsi.
Au diable les frissons, pourvu quon ait livresse
de cette liberté si rare aujourdhui. Pourquoi donc
?
- Cest lépoque il me semble. Le plus navrant, cest
la bêtise. Parfois elle se niche dans lexpression dune
émotion qui rejette lacte de penser et de réfléchir.
- Je men vais vous compter quelques exemples.
Ça devient notre credo. On espère cependant ne pas vous
lasser de nos histoires.
- Surtout quand on ne peut toujours nommer les dérangés
dérangeants.
- Installez-vous. Cest parti pour un Best Off !
.
Nous avons suivi laffaire du CADHP
avec attention. Nous continuerons. Vous savez, le Centre dArchives
et de Documentation Homo de Paris. Comment vous ne savez
pas ?
Cest lhistoire dune subvention
dun projet monté vite fait par deux ou trois
péquins.
- Nous en avions parlé pour expliquer en quoi ce projet mal ficelé
navait aucune chance de réussir.
- Nous avions fait le pari dun gâchis avant quil nadvienne.
Du cabinet du Maire, nous avions des personnes
au téléphone qui refusaient dentendre les évidences
au prétexte que, quand on est critique, cest évidemment
quon est de méchants et stupides trublions.
- Si on avait pu nous faire passer pour vilains gamins irresponsables,
on laurait fait.
- Heureusement, lavenir nous a donné raison.
On attend la suite. Et surtout, on attend que ce
Centre existe intelligemment ...
- Quand il sagit dargent publique, on peut bien dire
une messe ?
.
Nous avons suivi aussi des projets
dinitiative privée parce quils se réclamaient
dintérêts collectifs.
- On nous a alors reproché dêtre haineux, partiaux,
un brin démago...
- On souri.
[...] |
16 11 2004 : gayvox.com
> édito de Lionel Duroi
http://www.gayvox.com/
gay/index.php? gays=4& lesbienne=42 &rencontre=37 &idmenu=1319 |
.
Dominos
.
Vous avez suivi le domino day à la
télé ? Vous suivrez le CADHP day sur Gayvox.
Les euros publiques du projet
tombent les uns après les autres dans lescarcelle du néant,
de lincompétence, du gâchis, des regrets et des révoltes.
Quand on pense que les responsables traînent leur morgue dans
les salons dorés et que certains sapprêtent à
publier leurs pensées profondes en sadossant à quelques
intellectuels plutôt morts que vivants
ça me laisse
rêveur !
.
La mairie de Paris a subventionné
le CADHP à hauteur de 100 000 euros en 2002. Présidée
depuis un an par Stéphane Martinet, lassociation dispose
d'un local à Paris de lignes téléphoniques
et d'un éminent salarié : Jean Le Bitoux.
Résultat : pas de bilan officiel, plus dargent ou presque
et une disqualification claironnée sans rougir de honte. La preuve,
ils ont embauché un jeune archiviste professionnel, mais ils refusent
d'en dévoiler l'identité. Qui vous parle de transparence
?
.
Des conclusions seront publiées fin 2004 et de nouvelles
subventions réclamées. Fallait oser. "A ce jour, aucun
appel à dons n'a été lancé." nous annonce
le magasine Exist N°21 de novembre 2004. Si on
chipote sur les termes, peut-être.
Mais je peux dire que nous avons été
démarchés pendant la mise en place du projet par Jean
Le Bitoux pour quon lui file nos archives de Gai Pied.
Heureusement quon a attendu de voir. Sinon, elles seraient où
les archives de Gai Pied aujourdhui ? Je préfère
les savoir en lieux sûr, conservées par nos soins dans un
local adapté, chauffé et gardé 24h/24h. Certes, ça
nous coûte la peau des fesses. Mais la mémoire de ses années-là
vaut bien quelques sacrifices. Dautant que nous attendons quun
vrai centre darchives dignes de ce nom soit enfin mis sur pied par
des gens compétents et motivés avec la reconnaissance des
instances capables den assurer la pérennité. Cest
loin dêtre le cas.
Comme lécrit Exist
"Les conditions de réception et de conservation des documents
ne sont toujours pas réunies et le président Martinet
se réfugie derrière des phrases laconiques du style : «
Je ne ferai pas de folles promesses » ou encore : « nous sommes
fiers de partir de rien »
partir avec une subvention
de 100 000 euros en poche, ce n'est pas ce que l'on appelle partir de
rien. " Bien dit !
Lisez ce morceau de bravoure : « on a besoin
de temps et on a besoin de plus d'argent ». On suppose que cest
de lhumour.
Comme le souligne l'Académie Gay et Lesbienne, dans son
communiqué du 24 septembre dernier (en reprenant mes propos sur
Gayvox, Exist ne le précise pas
)
: « le CADHP va devenir la plus grande frustration
d'une partie de la communauté LGBT, menée en bateau comme
du vulgaire bétail (...) »."
.
Bref, ça continue. On attend que les élus
parisiens se réveillent. Cest long. Les seules retombées
suite au remue ménage dans la presse ? Des pressions subies ça
et là. Si, si, croyez-moi, il y en a eu !
A lire aussi, larticle paru dans le magasine suisse 360°
:
[ Fiasco parisien http://www.360.ch/
presse/2004/11 / la_discrete_richesse_ des_archives_suisses.php ]
.
Aller, faut pas que ça vous empêche
de dormir. 100 000 euros par-ci, 100 000 euros par-là
Quest-ce
que cest à côté dune mémoire qui
se perd ?
Messieurs et Mesdames les politiques, merci ! Au
fait, la clairvoyance, cest un métier ?
.
Lionel DUROI pour Gayvox.com
. |
novembre 2004 : mensuel Ex'ist
n° 21 (page 13) > par la rédaction |
.
Infos :
Centre
d'Archives Homos :
déjà 100 000 euros gaspillés !
.
Initié en 2001, le projet de Centre d'Archives et de Documentation
de l'Homosexualité devait voir le jour en 2002.
Grâce à d'importantes subventions
de la Mairie de Paris (pas moins de 100 000 euros en 2002), l'Association
[de Préfiguration]
du CADHP [AP CADHP] ,
présidée depuis un an par Stéphane Martinet
avait semble t-il les moyens de ses ambitions.
Forte d'un local dans le Marais,
- de plusieurs lignes téléphoniques
- et d'un salarié : Jean Le Bitoux, ancien journaliste de
Gai Pied,
l'Association paraissait plutôt en bonne voie.
.
Et pourtant, le projet est à
ce jour au point mort !
- En l'absence de bilan officiel, il est difficile d'y voir clair.
- Mais une chose est sûre, rien ou presque n'a été
fait, et les 100 000 euros ont... fondu !
Jean Le Bitoux
vient d'être licencié indiquant : « qu'il avait demandé
à l'être, contraint et forcé, parce qu'il était
urgent de modifier la façon de travailler ». Celui-ci a
même précisé qu'il n'était pas qualifié
pour le poste qu'il occupait !
- Quelle étrange constat pour un salarié
d'une part, d'indiquer qu'il a travaillé deux ans alors qu'il
n'avait pas les qualifications pour faire ce travail,
- et pour un employeur d'autre part, de payer quelqu'un pendant deux
ans alors qu'il n'était pas qualifié pour ce qu'on lui
demandait de faire.
Le président Martinet a indiqué
qu'il avait récemment embauché un jeune archiviste professionnel,
mais qu'il refusait d'en dévoiler l'identité.
- Il serait peut être bon de lui rappeler cependant que dès
lors qu'on vit de subventions et d'argent publique, la moindre des choses,
par respect du public, est de faire preuve d'un minimum de transparence.
De son côté, Jean le Bitoux
a assigné son ancien employeur devant le Conseil des Prud'hommes.
.
Le président Martinet
- qui promet désormais que des conclusions seront publiées
fin 2004,
- a indiqué que de nouvelles subventions avalent été
réclamées : « pour la recherche de locaux, l'appel
aux dons et aux lègues, ... ».
Il semblerait donc que les 100 000 euros n'aient pas été
totalement consommés, néanmoins on suppose que le coût
d'un salarié à plein temps pendant deux ans, la location
de locaux pour l'association, ... ont déjà dû en consommer
une grande partie.
Si en deux ans, l'Association du CADHP
n'a pas été capable de trouver le local propice
pour héberger le Centre, on peut émettre de
très sérieux doute quant à sa capacité à
gérer la mise en oeuvre d'un tel projet.
.
A ce jour, aucun appel à dons n'a été lancé.
- Les conditions de réception et de conservation des documents
ne sont toujours pas réunies
- et le président Martinet se réfugie derrière
des phrases laconiques du style : « je ne ferai pas de folles promesses
» ou encore: « nous sommes fiers de partir de rien ».
Rappelons lui cependant que :
- partir avec une subvention de 100 000 euros en poche, ce n'est pas ce
que l'on appelle partir de rien.
- Passer deux ans sans rendre de compte à personne, pour constater
que rien n'a été fait, si ce n'est dépenser une grande
partie des subventions, aurait déjà dû lui coûter
sa tête à la présidence de l'Association du
CADHP.
La seule chose qu'il sache mettre en avant est
: « on a besoin de temps et on a besoin de plus d'argent ».
Soit, mais pour aller où ?
- et avec qui ?
- et sur la base que quelles compétences ?
Il semble que les dirigeants de l'association du CADHP ont
pris conscience qu' : « il était urgent de modifier la façon
de travailler ».
.
Mais ainsi que le souligne l'Académie
Gay et Lesbienne, dans son communiqué du 24 septembre dernier
:
- « le CADHP va devenir la plus grande frustration
d'une partie de la communauté LGBT, menée en bateau comme
du vulgaire bétail (...) »."
. |
novembre 2004 : magazine Têtu
n° 94 (page 18) > courrier de Michel Chomarat, chargé
de mission «Mémoire» à l'Hôtel
de Ville de Lyon
http://www.tetu.com/
index.php? set_language=en& cccpage= anciens_numeros_2004 |
. Timbrez : Le
Centre d'Archives Homos Parisien :
vu de Lyon
.
Comment ne pas être révolté à la lecture de
l'article [Centre d'Archives Homos
: l'erreur de casting, de Luc Biecq dans Têtu
n° 93, octobre 2004] sur le CADHP,
- ce Centre d'Archives Homos de Paris qui défraie
régulièrement la chronique depuis plusieurs années
?
Vu de Lyon, on croit rêver face à
l'incurie récurrente des initiateurs de ce projet et au manque
de contrôle manifeste des deniers publics.
- Les gays parisiens seraient-ils au-dessus des
lois de la République ?
- Comment en est-on arrivé à ce point d'amateurisme et de
copinage quand on connaît la situation en province ?
.
En ce qui me concerne,
- j'ai la chance et l'honneur d'avoir constitué un Fonds
gay et lesbien dans une institution publique, la Bibliothèque
municipale de Lyon, sans subvention !
- Toujours avec cette Bibliothèque, j'ai organisé
en mars de cette année les troisièmes Assises nationales
de la Mémoire gay et lesbienne, consacrées à
la Chine.
- J'ai également lancé en juin 2001 un bulletin, Mémoire
Gaie, sur l'histoire des gays et des lesbiennes à Lyon,
financé par mes propres moyens et distribué gratuitement,
dont le n°12 vient de paraître.
.
Je connais bien la démarche généreuse
et désintéressée de Phan Hoàng
[de l'Académie Gay et Lesbienne],
- et ce n'est peut-être pas un hasard si nous étions ensemble
à la dernière Gay Pride, à Paris
pour récolter le maximum de documents tout au long du parcours
- pendant que d'autres discutaient sur la place
des godes dans un centre d'archives virtuel.
.
Michel Chomarat,
chargé de mission « Mémoire »
à l'Hôtel de Ville de Lyon
. |
octobre 2004 : magazine Têtu
n° 93 (page 58) > par Luc BIECQ
http://www.tetu.com/
index.php? set_language=en& cccpage= anciens_numeros_2004 |
.
Infos : France
Centre d'Archives Homos
: l'erreur de casting
.
ÉVOQUÉ DÈS 2001, LE PROJET
DE
CENTRE D'ARCHIVES ET DE DOCUMENTATION DES HOMOSEXUALITÉS,
QUI AURAIT DÛ VOIR LE JOUR IL Y A PLUS DE DEUX ANS,
CONNAÎT DE NOUVEAUX AVATARS,
APRÈS LE LICENCIEMENT DE JEAN LE BITOUX,
SON DIRECTEUR
.
Le Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités
Parisien (CADHP), dont la création a été
annoncée par la Mairie de Paris en 2002, continue de faire
parler de lui.
Son unique salarié, Jean
Le Bitoux, figure de la communauté homosexuelle, vient en effet
d'être licencié. Et on ignore encore l'état réel
d'avancement du projet.
.
Pourtant, l'Association du CADHP,
présidée depuis un an par Stéphane Martinet,
avait été adoubée par la Mairie de Paris,
qui lui a accordé en septembre 2002 une subvention de 100 000 €.
Mais, aujourd'hui, Stéphane Martinet ne se
risque pas à annoncer une date d'ouverture : "Nous sommes
en phase de préfiguration. Nous publierons nos conclusions fin
2004. Je ne ferai aucune folle promesse."
.
Face à lui, Phan Hoàng,
ex-libraire et président de l'Académie Gaie
et Lesbienne [Académie Gay &
Lesbienne] depuis 2001, dispose de 30
000 documents, qu'il stocke chez lui.
- "Qu'on me donne un local, suggère-t-il. Je peux
ouvrir les portes d'un Centre en moins d'un mois.
- Quinze bénévoles travaillent avec moi, j'ai les étagères
et le fonds ; j'ai juste besoin du lieu" assure-t-il.
Le président Martinet ne l'entend pas de cette
oreille. Il se réjouit, au contraire, de partir de rien. "Même
si je ne dis pas que rien n'a été fait", ajoute-t-il.
.
Son licenciement, Jean Le Bitoux,
salarié pendant deux ans, l'a demandé "contraint
et forcé, parce qu'il était urgent de modifier la façon
de travailler". De son propre aveu, l'ex-journaliste de Gai
Pied n'était pas qualifié pour le poste qu'il occupait.
Pourquoi l'avoir compris si tard et,
surtout, qu'a-t-il fait pendant deux ans ? Mystère... Interrogé
par Têtu, il dit "avoir beaucoup donné".
Mais, comme il attaque son ex-employeur au tribunal des prud'hommes
suite à ce licenciement, il ne donne pas de détails sur
son bilan.
Un jeune archiviste professionnel a été engagé
récemment, mais Stéphane Martinet ne souhaite pas
dévoiler son identité. "Il n'a pas de fonctions
de direction, mais je vous assure qu'il a toutes les compétences
requises", précise-t-il tout de même.
.
L'association dispose d'un local dans le Marais
et de trois lignes téléphoniques. Stéphane Martinet
rêve d'archives de haute tenue, comme celles de San Francisco
ou de Los Angeles.
Mais "aucun lieu en Europe ne [lui] paraît
extraordinaire". Visiblement renseigné, il évoque
la mauvaise conception des thésaurus dont se servent
les chercheurs LGBT.
Il insiste aussi sur les conditions de conservation des
documents. Aucun appel à dons n'a encore été lancé,
les conditions optimales de réception et de conservation des documents
n'étant pas réunies : "Il faut penser à cela
dès la recherche d'un local adapté, et nous n'avons entamé
aucune démarche en ce sens."
.
Pour Phan Hoàng, c'est le monde
à l'envers :
- "Comment faire un Centre d'Archives sans archives ?"
.
ArchiQ,
qui regroupe les associations Archilesb, Vigitrans
et Loppataq, a dénoncé la situation dans un
rapport intitulé "La fièvre des archives".
Par la voix de Marie-Hélène Bourcier, ces militants
rappelent la force de la mémoire vivante, qui a fait la légitimité
des centres d'archives américains. "La conception
administrative de l'archivage qui ne stocke que des documents écrits
ne suffit pas. Il faut penser à une archive vive qui illustre les
modes de vie. Pourquoi ne pas stocker des godes ?"
.
Mais Stéphane Martinet n'entend pas révéler
avant plusieurs mois le fruit de ses réflexions. Après avoir
préfiguré, il va donc... préfigurer, tout en demandant
d'autres subventions, "pour la recherche de locaux, l'appel aux
dons et aux legs. Les premiers 100 000 € ne sont pas consommés,
mais mon rôle est de prévoir".
.
Odette Christienne,
adjointe au maire de Paris chargée de la mémoire,
du monde combattant et des archives, sollicitée à plusieurs
reprises, n'a pas souhaité répondre aux questions de Têtu.
.
Alors, quand Stéphane Martinet
affirme que ses connexions dans le milieu culturel et politique servent
le projet, on ne demande qu'à le croire... A la tête d'un
prestigieux conseil d'administration, où l'on retrouve entre autres
personnalités l'historienne Florence Tamagne et l'auteur
Geneviève Pastre, le pro du réseau va
aussi devoir prendre en compte la militance quotidienne.
.
Car Phan Hoàng, sans titre ni prestige,
entend bien transformer son incomparable collection en uvre utile.
. |
24 8 2004 : communiqué commun
n° 10 > collectif ArchiQ, groupe Archilesb!,
association Académie Gay & Lesbienne, Groupe Activiste
Trans (GAT) |
.
ArchiQ http://www.archiq.fr.vu
Archilesb !
Académie Gay & Lesbienne http://www.archiveshomo.info
GAT (Groupe Activiste Trans) http://transencolere.free.fr
Paris, le 24 août 2004
Projet de Centre dArchives
et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP)
:
où en est-on ?
A la veille de la rentrée, et qui sait,
de la saison des subventions, on apprend le départ de Mr Jean
Le Bitoux, unique salarié et intiateur depuis 2001 du
projet de Centre dArchives et de Documentation Homosexuelles
de Paris (CADHP).
Un homme sen va, les mêmes interrogations
demeurent
Les problèmes soulevés en 2002 par
différentes associations et les pétitions internationales
dArchilesb ! et Vigitrans ont-ils été
résolus ?
- Quelle est la politique archivistique du Centre
?
- Est-elle toujours aussi homocentrée ?
- La diversité des cultures sexuelles et de genre est-elle enfin
respectée ?
- Les thématiques exclues du projet en 2002 (sida, pornographie
)
sont-elles enfin prises en compte ?
- La parité culturelle des équipes est-elle réalisée
?
Quel usage a été fait de la subvention
de 100.000 euros, votée par le Conseil de Paris en
septembre 2002 ?
- Qua fait l'Association de Préfiguration du projet
de Centre dArchives et de Documentation Homosexuelles de Paris
(AP CADHP) depuis, qui puisse justifier dune nouvelle
demande de subvention en 2004 auprès de la Mairie de Paris,
du Conseil régional dÎle-de-France et
du Ministère de la Culture ?
- 3 ans dexistence sans résultats concrets ?
Comment savoir ? Le manque de transparence et de
communication de l'AP CADHP persiste.
- Le site internet est fermé depuis février 2004.
- Les portes du local au 37 de la rue Notre Dame de Nazareth,
attribué par la Ville de Paris en 2003, restent désespérement
closes.
Toujours pas de concertation avec les acteurs
concernés.
- Aucun débat public malgré les demandes répétées
dArchilesb ! et de VigiTrans.
- Aucune mise à disposition dinformations qui permettent
de juger de létat davancement du projet qui est entré
dans une énième phase de
préfiguration.
.
Pendant ce temps, lAcadémie
Gay & Lesbienne, sans subvention ni local fourni par les
pouvoirs publics, a collecté 8.560 documents qui sont
venus rejoindre son fonds de 15.000 références.
ArchiQ (le
groupe de réflexion dArchilesb ! et de VigiTrans)
sest réuni régulièrement et a réuni
ses propositions dans deux rapports sur les archives LGBTQ (la
Fièvre des Archives et Maux darchives)
.
.
Nous renouvelons auprès de l'Association
de Préfiguration du projet CADHP notre demande douverture
dun débat public au plus vite et réaffirmons notre
souhait de contribuer, par nos compétences, expériences,
et expertise, à un projet de Centre dArchives ouvert, populaire,
véritable carrefour des mémoires et des cultures au pluriel.
.
Pour toute information complémentaire
- Académie Gay & Lesbienne : http://www.archiveshomo.info
- ArchiQ : http://www.archiq.fr.vu
- Contact Marie-Hélène Bourcier : 06 19 75
60 25
. |
juillet 2003 : Genres > la lettre mensuelle
du Centre Gai et Lesbien de Paris
http://www.cglparis.org/
genres0307.htm |
.
Edito > par Pascal
(Trésorier)
Le CGL Paris ? .... des Touristes ? Non, le CGL de
Paris n'est pas composé de touristes !
Comme vous avez pu le constater, le CGL Paris
confirme sa crédibilité et sa notoriété.
- Pour sa crédibilité, il se structure de la manière
la plus durable et la plus professionnelle possible pour répondre
au mieux aux attentes et besoins exprimés.
- Ainsi, les mandats des administrateurs sont de 3 ans.
- Sont recherchées des conventions pluri-annuelles de financement
avec nos bailleurs de fonds à l'exemple de celle avec la Mairie
de Paris.
L'équipe existante des collaborateurs du
CGL de Paris s'est vue renforcée par des professionnels
notamment avec
- Marie-Lys, chargée de la communication,
- Jarmila, secrétaire administrative,
- Luc, psychologue,
- ou Magali, assistante sociale dorénavant à plein
temps...
On peut penser que cette politique commence à
donner ses fruits lorsque le Conseil d'Administration voit
ses projets aboutir
- avec la refonte des statuts
- ou encore lapprobation à l'unanimité des comptes
2002 et du budget prévisionnel 2003.
[...]
Brèves
[...]
Le conseil du juriste >
par Pascal Saba
La transmission des biens dans le cadre dun Pacs
[...]
Focus associations > par
Magali Albou
Le CADHP avance-t-il ?
Un nouveau Conseil dAdministration,
un vrai local, et une forte opposition : le Centre dArchives
et de Documentation Homosexuelles sinstalle
LAssociation de Préfiguration du Centre dArchives
et de Documentation Homosexuelles de Paris (AP CADHP) vient
de modifier son Conseil dAdministration en parité
hommes/femmes.
- Sitôt formé, il est critiqué
: certaines catégories LGBT seraient sous - représentées.
Voici les membres du CA :
- Yves Clerget (Architecte, cofondateur de la librairie Les Mots à
la Bouche) ;
- Catherine Daniel (Psychothérapeute, formatrice à FAG)
;
- René Lalement (Enseignant, chercheur ; ancien Président
de l'Inter LGBT) ;
- Philippe Lasterle (Historien, documentaliste) ;
- Catherine Marjollet (Psychanalyste, cofondatrice du magazine Lesbia)
;
- Stéphane Martinet (Conseiller
culturel auprès du maire du 11eme arrondissement ; ancien Président
de HES) [Président de lAssociation
de Préfiguration du CADHP]
- Charles Myara (Editeur, spécialisé
en multimédia et bibliographie ; ancien Vice-président du
Beit Haverim) [Secrétaire de lAssociation de Préfiguration
du CADHP]
- Geneviève Pastre (Ecrivain, éditeur, ancienne Présidente
de la radio Fréquence Gaie) ;
- Isabelle Serve (Professeur de droit, Présidente de l'association
lesbienne La Lune, à Strasbourg) ;
- Florence Tamagne (Docteur de l'Institut
d'Etudes Politiques de Paris, auteur, professeur à l'Université
de Lille 3) [Vice Présidente de lAssociation
de Préfiguration du CADHP]
Le Conseil d'Administration a en
outre procédé à la nomination
- du responsable du Comité d'acquisition
: M. Jean Le Bitoux.
L'AP CADHP est aujourd'hui dotée
d'un local
- situé au 37, rue Notre Dame de Nazareth, dans le 3ème
arrondissement.
- Les réunions ny sont pas encore possibles.
.
Une liste « complémentaire »
Face au Conseil du CADHP,
une liste sélève pour dénoncer un manque de
représentation des lesbiennes, des bi ou des trans :
- Marie-Hélène Bourcier (Sociologue - à lorigine
du collectif et de la pétition Archilesb !, visant
à alerter sur labsence de représentation lesbienne
dans le projet) ;
- Marie-Jo Bonnet (Historienne) ;
- Tom Reucher (à lorigine du collectif et de la pétition
Vigitrans visant à alerter sur labsence de
représentation des transsexuels, transgenres dans le projet) ;
- Le collectif LopattaQ (Jean-Christian Régnier),
composé de pédés queer (« folles ») ;
- [B. Phan] Hoàng
(Co fondateur de lAcadémie Gay et Lesbienne,
qui fait le travail de fourmi, depuis 26 ans, de collecter flyers, gratuits,
magazines relatifs à notre population) ;
- Armand Hotimsky (Président du Caritig : Centre
dAide, de Recherche et dInformation sur la Transsexualité
et lIdentité de Genre) ;
- Patrick Cardon (à la tête de Gay Kitsch Camp
à Lille Editions littéraires et lieu) ;
- Patrick Elziere (de Gayvox.com [acquéreur
des] Archives de Gai-Pied) ...
La liste nest pas exhaustive.
Membres du Comité de pilotage initial,
- certains de ces inscrits avaient commencé
à travailler sur le projet.
- Dautres les ont rejoints pour apporter la richesse de leur vécu,
leurs archives ou les témoignages dun temps passé.
Ces deux équipes parviendront-elle à
travailler ensemble ?
[...] |
27 5 2003 : communiqué commun
des groupes
- Archilesb ! http://www.archiq.fr.vu/
Marie-Hélène Bourcier : mhbourcier[AT]free.fr
- et VigiTrans
Tom Reucher : tom.reucher[AT]free.fr |
.
Paris, le 27 mai 2003
Communiqué de Presse n° 7
Discriminations Discordantes
.
L'Inter LGBT et le [l'Association de Préfiguration
du] CADHP toujours aussi discriminants à la veille
de la marche des fiertés !
Archilesb ! et VigiTrans interpellent l'Inter
LGBT (Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans)
- sur son renouvellement inconditionnel au projet
de Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris
(CADHP),
- un projet que le Conseil de la Lesbian & Gaie [Gay]
Pride île-de-France avait déjà adoubé
en 2002 alors qu'il était et reste discriminant.
Quelle valeur attribuer au mot d'ordre de l'Inter LGBT
pour la Marche des Fiertés [LGBT] en juin
prochain : ensemble contre toutes les discriminations
?
.
Samedi 24 mai à l'AGECA s'est tenue la réunion
du Conseil de l'Inter LGBT.
Le [l'Association de Préfiguration
du] CADHP
y a présenté l'état d'"avancement" de
son projet.
- Seule nouveauté : le renouvellement du Conseil d'Administration
et du Bureau de manière à ce qu'il soit paritaire
(biologiquement) c'est-à-dire composé d'hommes et de femmes.
Archilesb !
et VigiTrans ne peuvent
- que constater que cette parité [de l'Association
de Préfiguration] du CADHP
n'est pas respectée dans le choix des salariés (seul
Jean Le Bitoux se voit salarié);
- que la parité homme/femme n'est pas un
critère qui permet de prendre en compte la diversité des
identités et des cultures sexuelles et de genre (parité
culturelle).
.
- Le PASTT (Prévention Action Santé Travestis
Transsexuelles),
- le CARITIG (Centre d'Aide, de Recherche et d'Information
sur la Transsexualité et l'Identité de Genre)
- et l'ASB (Association du Syndrome de Benjamin)
ont d'ailleurs interpellé Stéphane
Martinet (élu PS), le nouveau président
de [l'Association de Préfiguration] du
CADHP sur l'absence persistante de transsexuel(le)s et de
trangenres dans la "nouvelle" équipe.
.
Archilesb !
et VigiTrans regrettent que l'Inter LGBT
- ait refusé l'autorisation de filmer ce débat historique
sur la question des archives
- et n'ait pas soumis au vote le renouvellement de son soutien à
une équipe contestée
- et qui bloque la tenue d'une réunion de mise à plat avec
les élus de la Mairie de Paris comme l'avait intelligemment
proposé en mars Christophe Girard adjoint du Maire
à la culture.
De nombreuses associations présentes ont
également fait part de leurs inquiétudes vis à vis
du projet :
- manque de transparence,
- un parti pris du scientifique discutable et le fait que la phase dite
de "préfiguration" pour laquelle a été
votée une subvention de 100.000 euros par le Conseil de Paris
en octobre dernier se soit limité à un lifting inadéquat
des instances de l'association.
Malgré les critiques formulés depuis
plus de six mois, le [l'Association de Préfiguration
du] CADHP
persiste à privilégier une conception dix-neuviémisante,
élitiste et universitaire de l'archive.
- Devant un parterre d'associations médusées, Stéphane
Martinet, le président [de l'Association de Préfiguration
du] du Centre a déclaré "que l'archive
n'etait pas de la militance",
- creusant l'écart entre les concepteurs du Centre
et ses interlocuteurs toujours conçus comme de simples donneurs
d'archives et en aucun cas comme les acteurs de leur propre mémoire
et histoires.
.
Archilesb !
et VigiTrans sont solidaires des critiques qui ont été
émises lors de cette réunion, notamment celles émanant
- de la Coordination Lesbienne en France,
- du collectif de pédés queers LopAttaQ,
- des associations transsexuelles et de transgenres (CARITIG, PASTT,
ASB)
- mais aussi de l'Académie Gay &
Lesbienne,
- de CONTACT
- et du Centre Gai et Lesbien [de Paris]
qui devant le manque de crédibilité
et de légitimité du projet a réaffirmé
comme d'autres sa volonté de ne pas confier ses archives au Centre
en l'état.
.
- Pour toute information complémentaire
: [ http://www.archiq.fr.vu/
]
www.archilesb.org
www.vigitrans.org
- Pour consulter la revue de presse nationale
et internationale sur le CADHP : http://www.archiveshomo.info/
. |
5 5 2003 : communiqué de presse
de l'Académie Gay et Lesbienne
http://www.archiveshomo.info |
.
Mise en garde de l'Académie Gay & Lesbienne
contre les personnes qui salissent son nom
.
L'Académie Gay & Lesbienne
a annoncé par un
communiqué du 15 mars 2003, qu'elle apporte son soutien pour
une réunion de mise à plat sur le projet du futur Centre
d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris sous
l'égide d'une haute autorité de la Mairie de
Paris avec toutes les parties concernées...
Par ailleurs, l'Académie Gay et Lesbienne
a aussi signé les pétitions des collectifs Archilesb
! et VigiTrans, comme de nombreuses
associations et personnalités LGBT (plus de 800 signataires), qui
réclament l'intégration des lesbiennes et des trans dans
le projet du futur CADHP.
(voir le débat sur notre site www.archiveshomo.info
:
- les
communiqués et pétitions des associations, groupes, etc.
,
- ainsi que la
revue de presse sur les archives LGBT).
.
Depuis, certaines personnes malveillantes ont tenté
de nous étiqueter " gays de droite " en
colportant " qu'on nous a vu à des réunions politiques
de Gay Lib' / UMP "...
Mais elles ont "oublié" de préciser que
nous nous sommes invités avec l'historienne Marie-Jo Bonnet
au débat public avec M. Joseph Macé-Scaron, organisé
par Gay Lib' le 21 janvier 2003 dans les locaux de l'Assemblée
Nationale.
Ainsi, nous avons pu exprimer au Rédacteur en Chef du Figaro
(et aussi auteur de "La Tentation Communautaire") notre désaccord
avec "Le Bloc-notes" du Figaro
dans lequel M. Ivan Rioufol a intitulé "Le ghetto
homosexuel reconstitué" au sujet du vote du 24 septembre
2002 par la Mairie de Paris d'une subvention de fonctionnement
de 100 000 euros à l'Association de Préfiguration
CADHP pour la création d'un centre d'archives
et de documentation homosexuelles de Paris.
.
Nous lui avons répondu :
- que la Mairie de Paris subventionne un
projet de création d'un futur CADHP, alors qu'il
existe déjà plusieurs centres d'archives LGBT qui n'ont
reçu aucune aide (voir sur notre site le
recensement que nous avons effectué),
- que depuis 2001, l'Académie
Gay & Lesbienne a demandé en vain à plusieurs dirigeants
de la Mairie de Paris un local pour notre Conservatoire
des Archives et des Mémoires Homosexuelles,
- et que, disposant déjà du contenu
(les archives), nous n'avons besoin seulement que du contenant (un local
dans Paris) afin que les Parisiens puissent accéder plus
facilement à la consultation.
.
En effet, ayant déjà collecté
et sauvegardé environ 20 000 documents GLBT, nous n'avons pas demandé
100 000 euros de subvention de fonctionnement comme l'AP
CADHP pour faire son "Etude de faisabilité".
De même, de nombreux articles de presse française
et étrangère, des médias sur internet (voir
notre
Press Book) ont bien relaté, cité... la création,
les actions et les références :
- de l'Académie Gay & Lesbienne,
- de son Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles,
- et de son site d'information sur les archives, mémoires, cultures
LGBT : www.archiveshomo.info,
alors que l'AP CADHP a besoin de prévoir
50 000 francs de budget annuel de publicité dans la presse
gay pour faire la promotion de son projet.
.
De plus, il est aussi indéniable que la création
de l'Académie
Gay & Lesbienne a été
concrétisée avant la réponse du 2 mars 2001 (au "Questionnaire
adressé aux candidats à la Mairie de Paris" de
l'association Lesbian and Gay Pride Ile-de-France) de M.
Bertrand Delanoë :
"[...] le mouvement homosexuel français a toujours été
fragile lorsquil sest agi, depuis cinquante ans, de conserver
et transmettre son histoire : écrits, témoignages, presse,
revues, photos, etc. Cest pourquoi la possibilité
de créer un lieu de documentation, dinformation et de recherches
autour de cette mémoire a retenu toute mon attention."
.
Et que neuf mois après l'élection
de M. Bertrand Delanoë comme Maire de Paris,
l'Association de Préfiguration du CADHP est effectivement
créée le 19 décembre 2001.
.
Par ailleurs, les personnes malveillantes essaient
aussi de dicréditer l'Académie Gay & Lesbienne,
en insinuant que nous faisons commerce de produits pornographiques
...
.
En effet, elles tentent de nous almagamer avec
des personnes extérieures à notre association, qui
ont copié notre nom et usurpé notre notoriété
pour ouvrir des sites commerciaux pornographiques :
gayacademie.com
- intitulé : " gayacademie le site
gay loft sexe [...] ", ce site proposait, par un reroutage sur
un kit de connection surtaxée, de " télécharger
autant de photos et de vidéo... aucune limite... : cams directs dans toutes
les pièces du loft jour et nuit... des jeunes mecs filmés 24H/24H en direct
par des dizaines de webcams [...] "
- le 21 février 2002, notre avocat Maître
Yann Pedler, a fait établir un constat d'huissier afin d'engager
des poursuites judiciaires pour usurpation, contrefaçon, etc. de
notre nom,
- depuis le 2 décembre 2002, ayant réussi à "s'approprier"
ce nom de domaine, notre association a effectué un reroutage vers
notre site : www.archiveshomo.info
gayacademy.com
- la société Ultimate Search
a copié notre nom pour ouvrir ce site de sex shop en ligne (vente
de produits pornographiques : vidéos, etc.) et de portail de sites
homosexuels pornographiques...
- Depuis le 7 janvier 2003, ce site est rerouté vers la page d'accueil
de la Société Black Box (qui est non pornographique).
gayacademy.net
Nous avons contacté notre avocat Maître
Yann Pedler pour engager des poursuites judiciaires contre :
- la personne domiciliée à Marseille, qui a copié
notre nom pour ouvrir ce site gay pornographique intitulé "
Les académiciens s'enculent pour devenir de Vrai Super Stars
GAY ",
- le bénéficiaire du reroutage : la
sociétée domiciliée aussi à Marseille,
propriétaire du site planetegay.dialerworld.com
qui commercialise par un numéro de téléphone surtaxé
: " des photos en quantités... de quoi se faire
une jolie collection ", " Plusieurs centaines de vidéos
à mater sans complexe et en haute qualité... tout y est.
", " Un live show unique d'une qualité inégalée...
! ".
.
Avec l'aide de notre avocat Maître Yann
Pedler, nous sommes déterminés à poursuivre en
justice pour plagiats, contrefaçons, reproductions, usurpations..., tous
ceux qui exploitent sans autorisation :
- la marque "HOMO ACADEMY GAY AND LESBIAN - Homosexuelle Académie
Gaie et Lesbienne" qui est déposée le 22 août 2000 à l’Institut
National de la Propriété Industrielle, enregistrée au Registre National
des Marques et publiée au Bulletin Officiel de la Propriété
Industrielle,
- et/ou le nom "Académie Gay & Lesbienne" de
notre association qui est enregistré le 1er mars 2001 à la
Préfecture, et publié au Journal Officiel.
.
Nous sommes aussi déterminés à
intenter des plaintes pour diffamation contre toutes personnes qui utilisent
des amalgames malveillants pour tenter de discréditer l'Académie
Gay & Lesbienne et/ou les membres :
En effet, l'utilisation et l'exploitation d'allégatations mensongères
et/ou d'insinuations calomnieuses à des fins de dénigrement
relèvent purement et simplement de la diffamation avec préméditation.
.
Nous vous remercions de nous apporter
tous renseignements, témoignages, etc.
qui pourraient nous aider à compléter notre dossier,
de preuves supplémentaires.
. |
15 3 2003 : communiqué de presse
de l'Académie Gay & Lesbienne
http://www.archiveshomo.info |
.
L'Académie Gay & Lesbienne apporte
son soutien
pour une réunion de mise à plat du projet du futur
CADHP
sous l'égide d'une haute autorité de la Mairie de
Paris
.
L'Académie Gay et Lesbienne a signé
les pétitions des collectifs Archilesb ! et VigiTrans
comme de nombreuses associations et personnalités LGBT (plus
de 800 signataires), qui réclament l'intégration
des lesbiennes et des trans dans le projet du futur Centre d'Archives
et de Documentation Homosexuelles de Paris (voir les
communiqués et pétitions des associations, groupes, etc.
sur notre site http://www.archiveshomo.info).
.
De plus en plus de voix s'élèvent
contre la conception discriminatoire de ce projet qui prétend
être "fédérateur de toutes les composantes
de la mouvance homosexuelle" :
- l'historienne Marie-Jo Bonnet, avec le
soutien de nombreuses personnalités : Elisabeth Badinter
(philosophe écrivaine), Francine Bavay (élue du Conseil
régional IdF), Geneviève Fraisse (députée
européenne), Henri Maurel (archives du G.P.L.
et de la radio Fréquence Gaie), etc. ;
- les collectifs : VigiTrans et Archilesb
! avec le soutien de plus de 800 signataires de leurs pétitions,
Lopattaq ;
- les associations : Coordination
des Lesbiennes en France (CLF), Collectif National
pour les Droits des Femmes, Les Voies d'Elles, Académie Gay &
Lesbienne, Association du Syndrome de Benjamin (ASB), Centre
d'Aide de Recherche et d'Information sur la Transsexualité et l'Identité
de Genre (CARITIG), Prévention Action Santé
Travail pour les Transgenres (PASTT), etc.
.
Les dirigeants de la Mairie de Paris viennent
d'accepter le principe d'une réunion de mise à plat sur
le projet du futur CADHP sous l'égide d'une haute
autorité de la Mairie,
- à la suite de l'entrevue des collectifs Archilesb !,
VigiTrans et Lopattaq avec M. Christophe
Girard, adjoint au Maire chargé de la culture,
- et de l'entretien de l'historienne Marie-Jo Bonnet avec Mme Benjelloun,
conseillère au cabinet de Anne Hidalgo, première
adjointe au Maire de Paris.
L'Académie Gay & Lesbienne apporte
son soutien pour une réunion avec toutes les parties concernées,
ce qui pourrait permettre de :
- faire la lumière sur la gestion du projet du futur CADHP
par son Association de Préfiguration,
- de mettre un terme à la discrimination des lesbiennes, des trans,
et à l'occultation des centres d'archives LGBT existants,
- de faire le point sur les archives des minorités sexuelles et
de genre,
- de demander que la Mairie de Paris aide équitablement
les centres d'archives LGBT existants.
.
Contre un projet tendancieux
qui n'est pas "soutenu
par toutes les composantes de la mouvance homosexuelle"
.
La mise à l'écart de l'histoire
des lesbiennes et des trans et de leurs représentant(e)s :
Cette association (créée par trois hommes)
prétend que le projet de son futur centre privé d'archives
homosexuelles tend à être représentatif et fédérateur
de toutes les mouvances gays, bis, lesbiennes et trans alors
qu'il y a effectivement d'importants manquements (voir N° spécial
"Paris
brûle-t-il ?" du magazine 360° de mars 2003).
De plus, ce projet ambitionne d'être une institution d'envergure
nationale, et même internationale "à l'instar de Berlin,
Amsterdam, San Francisco..."
.
M. Christopher Miles, président de l'AP CADHP "persiste
et signe" (Agenda du magazine Têtu de février
2003, p. 6) :
- "dans un premier temps le fonds d'archives
concernera majoritairement l'homosexualité masculine, pour des
raisons historiques." (Chapitre a : Un projet pour toute la
communauté gay et lesbienne.)
- "Cette politique d'acquisitions devrait être centrée
sur l'histoire du Paris gay [...]" (Chapitre 1 : Le Centre d'Archives.)
D'autre part M. Jean Le Bitoux a fait sa sélection de lesbiennes
dans ses commissions consultatives pour "travailler" avec : telles
lesbiennes "psychothérapeutes" ou telles lesbiennes
"écrivaines", "qu'il ne confond pas" avec telles
"lesbiennes radicales" (magazine
IB News de mars 2003, page 8).
Enfin, le projet du futur CADHP organise sa promotion par
un budget annuel de 50 000 francs de publicité dans la presse gay
(mais aucun budget de publicité pour les journaux lesbiens et trans
! ).
.
Mais les problèmes de la préfiguration
du CADHP ne viennent pas seulement des révoltes des
lesbiennes et des trans contre le projet d'un groupe de gays soutenus
par la Mairie de Paris :
(voir le
recencement des nombreux articles parus dans la presse française
et étrangère depuis celui de Libération
du 7 décembre 2002 sur notre site http://www.archiveshomo.info).
.
L'Association de Préfiguration du CADHP
n'est pas une institution publique :
L'AP CADHP n'est qu'une simple association loi 1901 créée
le 19 décembre 2001 ayant pour but d'ouvrir un nouveau centre privé
d'archives homosexuelles à Paris (Journal Officiel
du 26 janvier 2002).
M. Philippe Lasnier, du Cabinet du Maire de Paris, a d'ailleurs
répondu que "la vie interne d'une association n'est pas de notre
ressort" aux demandes d'intégration des lesbiennes et des trans
au projet de l'AP CADHP (Agenda du magazine Têtu de
février 2003, p. 6).
D'existence récente ( à peine plus
d'un an ! ), cette association n'a donné aucune garantie sérieuse
pour la pérennité de ses futures oeuvres.
De plus, le manque de transparence sur sa gestion ( combien de salariés
? et à quels titres ? ) crée davantage de confusion que
de confiance.
Par ailleurs, M. Jean Le Bitoux a fait des interventions en qualité
de "Directeur du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles
de Paris" alors que ce (futur) Centre
n'existe qu'à l'état de projet sur le papier de l'Association
de Préfiguration qui est elle-même encore domiciliée
dans un appartement privé !
.
La condescendance envers les autres associations,
notamment régionales :
Sans aucune légitimité, cette association considère
comme acquis d'office, d'avoir un droit sur les fonds de documents LGBT
dans toute la France, et notamment sur les archives
d'autres associations antérieures à elle et sur des collections
privées.
"Comme institution d'envergure nationale, il doit aussi s'attacher
à tisser des liens avec les principales associations régionales,
pour [...] [le] dépôt des archives existantes, et pour
qu'elles constituent des relais permettant de faire remonter au centre
les fonds d'archives dont elles découvrent l'existence."
(dossier de présentation du Projet du Centre d'Archives.)
.
L'occultation des centres d'archives LGBT existants
en France :
"L'Histoire des archives et bibliothèques gays et lesbiennes"
dans le dossier de présentation du projet CADHP ne
cite que des centres d'archives à l'étranger mais pas les
initiatives et ressources françaises LGBT.
Rien sur les archives, ni sur l'histoire et la mémoire de la lutte
contre le sida.
"Jean Le Bitoux n'a pas souhaité... donner son avis
sur l'Académie Gay et Lesbienne" dans son interview
au magazine
IB News de mars 2003,
Par contre nous avons mentionné son Projet du futur CADHP
et un lien vers le site de son AP CADHP dans notre Recensement
annuel des centres et fonds d'archives LGBT en France (voir sur
notre site http://www.archiveshomo.info).
.
Cette nouvelle association
(née neuf mois après l'élection de M. Bertrand
Delanoë à la Mairie de Paris) a bénéficié
rapidement 100 000 euros de subventions !
Il ne faudrait pas que ces aides, qui doivent être utiles et profitables
à toutes et à tous, instaurent un
déséquilibre à l'avantage de la dernière venue,
qui est subventionnée pour son projet, et les associations plus
anciennes, qui n'ont aucune aide pour leur travail effectif.
Les promoteurs du projet de CADHP n'ont pas le droit de
profiter de la puissance des fonds municipaux pour se livrer à
une hégémonie déloyale sur les centres d'archives
LGBT existants qui n'ont pas les moyens de résister.
D'ailleurs, M. Jean Le Bitoux expliqué
ses motivations "de travailler" sur ce projet
d'un futur CADHP :
- "C'est le projet de la Ville de Paris, soutenu par Christophe
Girard et Bertrand Delanoë. Si M.
[Jean] Tibéri avait conservé sa place de
maire, nous ne serions pas en train de travailler là dessus.
Bertrand Delanoë a bien compris que Paris était
une très grande ville au niveau de l'homosexualité. Nous
sommes dans une bonne conjoncture" (magazine Têtu
de septembre 2002).
.
La diversité des ressources et le pluralisme
des centres d'archives existants contribuent à la préservation
des patrimoines culturels LGBT
Mais les promoteurs du projet CADHP ont écarté celles
et ceux qui ont consacré avec passion et sincérité,
beaucoup de leur temps, et même de leurs deniers personnels pour
contribuer à la sauvegarde des archives LGBT !
L'Histoire retiendra que cette entreprise arrogante, prétend créer
LE premier centre d'archives homosexuelles pour bénéficier
des subventions et pour marginaliser les initiatives citoyennes antérieures.
L'Académie Gay &
Lesbienne a été créée avant
que le candidat Bertrand Delanoë à la Mairie de
Paris ait promis son soutien pour un centre d'archives homosexuelles.
Aujourd'hui, nous avons déjà archivé environ 20 000
documents GLBT et sida, et notamment sauvegardé les créations
éphémères des arts populaires.
.
Le déni du travail de notre Conservatoire
des Archives et des Mémoires Homosexuelles, nous rend plus
déterminés que jamais :
- à poursuivre notre travail d'enrichissement et de mise en
valeur de notre fonds d'archives,
- à protéger celui-ci de toute tentative d'appropriation
ou de récupération,
- à défendre notre association contre l'hégémonie,
l'insulte et l'insinuation.
. |
mars 2003 : IBnews (pages 6 à
8) > par Patrick Rogel, directeur de la rédaction
http://www.atitud-inn.com/
index.php? pid=2&rid=5 &srid=25&ida=246
http://www.gayvox.com/
edito/?id_rub=7&id_srub=36 &id_dossier=738 &idmenu=6
http://www.tassedethe.com/
cadres/journal.htm |
.
Jean Le Bitoux défend son Centre
.
La polémique a fait rage ces deux derniers mois autour
du projet de Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles
de Paris (CADHP) que ce soit
- dans la presse généraliste (Libération,
Télérama...)
- ou homosexuelle (Illico, Têtu...).
Pour la 1ère fois, la parole est donnée au principal intéressé,
Jean Le Bitoux,
qui répond aux critiques formulées à son encontre.
- Il dénonce notamment «une campagne d'intoxication dont
[il n'a] toujours pas compris le but».
- Il affirme avoir vécu «avec beaucoup d'amertume»
cette polémique : «Les critiques étaient injustes
et les chiffres avancés étaient erronés. On était
entre la démagogie et la désinformation. J'en suis d'autant
plus étonné qu'il y a quelques années Marie-Hélène
Bourcier et Marie-Jo Bonnet avaient écrit dans des journaux
que je dirigeais... Mais je ne confonds pas les lesbiennes et les lesbiennes
radicales».
.
IBnews
a également recueilli les réactions à cette interview
:
- de Phan Hoàng ([président de l']Académie
Gay & Lesbienne),
- Patrick Elzière [ PDG de gayvox.com
, qui a racheté les archives du groupe
de presse Gai Pied ],
- de Lionel Duroi (éditorialiste à gayvox.com),
- et de Marie-Hélène Bourcier (auteur de la pétition
"Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes du [projet de] CADHP").
.
Interview exclusive de Jean Le
Bitoux à IBnews
.
Après avoir créé Gai
Pied, vous en avez claqué la porte il y a 20 ans. Depuis, des
méchantes rumeurs vous ont dit «ruiné», «isolé»
et même mort ...
Jai en effet démissionné de Gai Pied
en 1983 avec une trentaine de journalistes. Cette
démission ma empêché de minscrire au chômage.
- Sen sont suivies des années de misère au cours desquelles
jai également appris ma séropositivité.
- Jai ensuite rejoint Aides puis Arcat-Sida
qui ma confié la rédaction en chef du Journal
du Sida.
- Je nai pas pour autant cessé de militer aux cotés
du mouvement homosexuel, étant de ceux qui, entre 1988 et 1998,
ont reconstruit la Gay Pride Parisienne sur des bases politiques
et non plus commerciales.
- Je suis également lun des co-fondateurs du Centre
Gai et Lesbien (CGL) de Paris.
- Jai également aidé à rédiger les souvenirs
de Pierre Seel, le seul Français à témoigner
de sa déportation pour homosexualité.
- Jai plus récemment fait paraître un ouvrage historique
sur la déportation, Les oubliés de la mémoire
et participé à 2 dictionnaires à sortir
en mai, celui de Didier Eribon et celui de Louis-Georges Tin
[...].
- A la même période, je sors un ouvrage
qui raconte conjointement ma longue vie militante et lémancipation
des homosexuels et des lesbiennes durant ces 30 dernières années.
Je nai donc pas disparu, même si régulièrement,
on mannonce mort...
.
Votre projet de Centre dArchives et
de Documentation Homosexuelles (CADH) a bénéficié
du vote dune subvention de 100.000 euros par le Conseil de Paris.
Etes-vous reconnaissant à Bertrand Delanoë pour cette
résurrection ?
Il est vrai que nous en avons peu parlé,
notamment lors des Universités dEté de Marseille
[UEEH] ...
Mais je voulais dabord être sûr que ce projet était
sur les rails... Il a 4 axes :
- les archives pour les chercheurs;
- un large service de documentation pour les jeunes générations,
les journalistes et toute personne qui souhaite se renseigner sur lhistoire
de lhomosexualité en France au 20e siècle;
- également une grande bibliothèque culturelle
- et - nous lespérons - un espace dexploitation qui
puisse servir dauditorium.
- Enfin, un très important site Internet.
.
Des voix ont critiqué le peu de place
qui serait fait aux lesbiennes dans ce projet. La municipalité,
au travers de Christophe Girard, a été la plus fortement
attaquée, mais vous navez pas été épargné
non plus. Comment avez-vous vécu cette polémique ?
Avec beaucoup damertume. Les critiques étaient injustes
et les chiffres avancés étaient erronés. On était
entre la démagogie et la désinformation. Jen suis
dautant plus étonné quil y a quelques années
Marie-Hélène Bourcier et Marie-Jo Bonnet avaient
écrit dans des journaux que je dirigeais...
- Mais je ne confonds pas les lesbiennes et les
lesbiennes radicales.
- Nous travaillons depuis des mois avec des lesbiennes qui sont enseignantes,
journalistes, photographes, historiennes, psychothérapeutes ou
écrivaines disposant darchives ou de temps à consacrer
à ce projet. Elles font partie depuis le début de nos nombreux
groupes de travail.
.
Au-delà de cette querelle de clocher,
on vous reproche une méthode: manque de concertation, absence,
voire rétention dinformation. Etes-vous en mesure de rassurer
le public ?
Quant à notre «manque de concertation», il ne nous
a pas empêché davoir déjà rencontré
les présidentes du PASST, de la Coordination
Lesbienne Nationale ou de lassociation transgenre Caritig.
Le contact a été positif.
Je remercie par ailleurs le soutien renouvelé
de lHôtel de Ville [Mairie de Paris]
- ainsi que celui de lInter-LGBT
[la Gay Pride Parisienne, ndlr]
- et les journalistes des magazines Illico
et Têtu pour leur lucidité tout au long de
cette campagne dintoxication dont je nai toujours pas
compris le but.
.
Durant lété, il y avait
eu lépisode des archives de Gai Pied, qui trouvaient
un nouveau propriétaire. Ce dernier, le site gayvox.com
, semble avoir été froissé que vous déclariez
quil devrait vous les céder pour un euro symbolique ...
Je sais. Cest une regrettable erreur dinterprétation
du journaliste de Têtu. Cest un article épouvantable.
- Jai écrit immédiatement au rédacteur
en chef de ce mensuel pour lui signaler les graves erreurs dont
larticle était truffé.
- Comment également raconter que je naurais
pas darchives ? 80.000 documents attendent que je les cède
au Centre.
- Sur lhistoire falsifiée de Gai
Pied, mon ami historien Chevaux qui écrit
un livre sur ce journal a de son côté envoyé 5 pages
de rectificatifs [...]. Un très sobre erratum a été
publié le mois suivant.
- Je regrette de ne pas avoir envoyé le double
de ces courriers à Gayvox, qui a dû légitimement
soffusquer de cette assertion alors que nous avions eu une
première rencontre des plus sympathiques, discutant ensemble de
ce fonds historique.
.
Dailleurs, pourquoi cet intérêt
pour des archives papier, alors que vous décrivez le portail Internet
du CADHP comme un de ses «piliers» ? En ce qui concerne
Gai Pied, pourquoi ne pas plutôt poursuivre larchivage
informatique, déjà bien entamé ?
Nous ne privilégions absolument pas lun par rapport à
lautre.
- Je pense même que le site va absorber la moitié de lénergie
du Centre car il faut que, depuis chez soi, on puisse accéder
aux documents essentiels de cette histoire que nous aurons pu collationner.
- Nous pensons également créer des passerelles avec les
principaux sites darchives : Berlin, Amsterdam, San Francisco,
Los Angeles, Amsterdam ...
.
Que pensez-vous du projet de lAcadémie
Gay & Lesbienne ? Sil se concrétise, ça
fera 2 centres darchives à Paris. Au moment
où lon reparle de décentralisation, pourquoi ne pas
avoir proposé votre CADH à des villes en régions
?
Des échanges et des partenariats seront également - je
lespère - signés avec les archives régionales
gays déjà existantes, comme à Lyon, Lille, Marseille
[?] ou Rennes.
.
Votre planning annonce que vous auriez déjà
du dépasser la «préfiguration active»
du projet [CADHP].
Quelles en sont les prochaines étapes ?
Nous allons intégrer dans les quelques semaines un local de travail
pour tout le travail de préfiguration.
- Nous allons également faire létat
des lieux des dons déjà acquis, dont limportance est
telle que nous cherchons en urgence un entrepôt bénéficiant
de toutes les garanties de conservation.
- Nous ferons peut-être bientôt une
exposition de ces premiers dons et legs.
- Les grands axes de la bibliothèque commencent à se définir
avec une commission paritaire.
- Une vingtaine dinternautes et de documentalistes étudient
la logique de nos méthodologies.
- Nous poursuivons nos négociations en direction
des collectivités territoriales, des dons et legs futurs, et du
mécénat privé.
Car nous souhaitons un très grand Centre qui soit
celui de toutes et tous et qui devrait ouvrir en 2004.
.
Les réactions de :
- Patrick Elzière [ PDG de gayvox.com
, qui a racheté les archives du groupe
de presse Gai Pied ]
- Lionel Duroi [ éditorialiste de gayvox.com
]
- Marie-Hélène Bourcier [ pétition d'Archilesb
! > Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes du projet
de CADHP ]
- et Phan Hoàng [ président de l'Académie
Gay & Lesbienne ]
réagissent aux propos de Jean Le Bitoux.
.
Jean Le Bitoux nous affirme navoir
jamais demandé que Gayvox lui cède les archives de
Gai Pied pour un euro symbolique. Quen est-il vraiment ?
Quels sont vos projets quant à ces documents ?
Patrick Elzière [ PDG de gayvox.com
] :
Lorsque nous nous sommes rencontrés fin juillet
dernier, Jean Le Bitoux a demandé que Gayvox
lui fasse don de ces archives papier.
Je lui ai répondu pourquoi pas à
la condition
- davoir la certitude que le projet tienne la route
- et nait pas une épée de Damoclès
au-dessus de la tête;
- à savoir ne pas dépendre que dun financement
municipal pouvant être remis en cause.
Pour linstant, je préfère quelles restent là
où elles sont dans lattente dun projet
abouti.
.
Sur Gayvox, vous avez largement relayé
la polémique en évoquant la «négation»
des projets similaires. Par ailleurs, vous estimez que le CADHP résulte
dune «conjonction dinitiatives personnelles» et
que son affichage associatif nest quun «prétexte»
...
Lionel Duroi [ éditorialiste de gayvox.com
] :
Le document présenté à Gayvox,
qui avait un certain contenu, nest pas le même que celui qui
a été soumis au financement de la Ville [de
Paris].
- Jai trouvé un peu vaseux, pour crédibiliser le projet,
de gonfler la liste de soutien.
- En fait, je me suis aperçu que les projets
similaires navaient pas été contactés.
Le CADHP - pour lequel le seul consensus vient de
lInter-LGBT - a même fait ricaner certains en
Province...
- Jean Le Bitoux, au nom de ses ouvrages,
sinscrit comme le «pape» de la mémoire gay.
- Projet élitiste, le CADHP sappuie sur quelques
personnes qui sestiment au-dessus du panier et espère rameuter
les foules ...
.
Vous avez dénoncé la sous-représentation
des lesbiennes dans le projet. Jean Le Bitoux reproche quant à
lui la «démagogie» et la «désinformation»
de «lesbiennes radicales». Quen pensez-vous ?
Marie-Hélène Bourcier [ pétition d'Archilesb
! > Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes du projet
de CADHP ] :
Pour ce qui est des «lesbiennes radicales»,
Jean Le Bitoux prouve une nouvelle fois quil ne connaît
pas le mouvement lesbien.
- Un des problèmes du Centre -
en plus dêtre une coquille vide et un projet de papier -
est de mettre en avant la primauté historique de lhomosexualité
masculine, ce qui une erreur.
- Par ailleurs, la bonne moitié des noms
des membres des Comités du CADHP sont bidons.
A propos de «démagogie», je renvoie
la balle à M. Le Bitoux et lui demande dêtre
transparent. Quil cesse en particulier de refuser de se rendre sur
les plateaux télé !
.
Jean Le Bitoux
na pas souhaité nous donner son avis sur lAcadémie
Gay & Lesbienne. A votre tour, pouvez-vous nous dire ce que vous
pensez du CADHP ?
Phan Hoàng [ président de l'Académie
Gay & Lesbienne ] :
Beaucoup de gens se sont sentis agressés
par ce projet hégémonique de CADHP.
- Cest le fait daffirmer que tout ce qui avait été
fait avant lui était nul et non avenu qui a créé
le bordel.
- Lorsque nous nous sommes créés,
nous navons eu, par exemple, aucun problème avec le CGL
de Paris, qui possède lui aussi une Bibliothèque.
Cest dailleurs aux petits CGL de Province
que nous comptons céder une partie de nos archives.
.
Illico a parlé de «lutte
de pouvoir» et de «mauvaises querelles» faites au CADH.
Il est vrai que si votre projet se concrétise, ça fera 2
centres darchives à Paris ...
Phan Hoàng [ http://www.archiveshomo.info/
] :
Le projet de lAcadémie Gay & Lesbienne date de
lan 2000 : création dun site, dépôt de
la marque et [en 2001 :] dépôt des statuts.
- Soit bien avant que Bertrand Delanoë
ne soit candidat à la Mairie [de Paris] et
- répondant à une question de lInter-LGBT
- ne se déclare favorable à la création
dun centre darchives.
- Nous possédons 20.000 documents et y donnons accès.
Ce nest pas nous qui avons copié le
CADHP, avec lequel nous sommes complémentaires.
. |
16 1 2003 > Polémiques
autour de la création du Centre d’Archives : mauvaise passe
[ e-llico.com ]
Pétitions à répétition, infos tronquées,
procès d’intention, mauvaises querelles, luttes de pouvoir …
la polémique autour de la création du futur Centre d’Archives
et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) tourne au pugilat intra-communautaire
…
Evidemment — surtout en cette période —, il n’y a pas
de meilleur combat à mener que d’attaquer bille en tête le
projet de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris
…
C’est ce qu’ont estimé Marie-Hélène
Bourcier et Marie-Jo Bonnet, les initiatrices d’une pétition
( cf. "Illico", 28/11 ) et d’un lobbying aussi tapageur qu’approximatif.
Le motif ? Une mise à l’écart qui
serait délibérée des lesbiennes, bis, transsexuels du CADHP.
Tapageur parce que l’artillerie lourde a été sortie : courrier
remonté à Anne Hidalgo ( Première adjointe au maire de
Paris ), pétition contre le projet en anglais … Approximatif parce
qu’on s’y embarrasse peu de vérité.
- Il n’est pas normal qu’il suffise qu’un
projet soit présenté par Christophe Girard pour obtenir immédiatement
de l’argent écrit ainsi Marie-Jo Bonnet ( 1 ). Problème
: le projet n’est pas municipal mais associatif ( initié par Jean
Le Bitoux, Christopher Miles … ) et le dossier a été
instruit par Odette Christienne, adjointe à la Mémoire, et non
par l’adjoint à la Culture …
Et les pétitionnaires d’affirmer en sus
que le Comité scientifique compterait 59
membres dont seulement cinq femmes.
- Ces chiffres sont erronés : le Comité
de soutien compte 35 noms, dont une dizaine de femmes précise
le CADHP.
Peu importe : l’idée n’est pas de dire la vérité
mais de se greffer in fine sur un projet il est vrai désormais doté
d’un financement conséquent ( 100.000 euros en septembre 2002 ).
Et pourtant, il est débattu depuis de nombreuses années. Aujourd’hui,
on cherche une mauvaise querelle au CADHP.
Peut-être est-il en effet un peu trop homocentré
: mais qui reproche aux Archives Lesbiennes d’interdire leur accès
aux hommes ?
Sans doute est-il améliorable : mais était-ce
nécessaire d’en faire l’objet d’un remake d’un
autre âge ( genre combat de lesbiennes radicales contre machos gay )
alors même que le projet fait l’objet d’un surprenant consensus
politique ( même la droite a voté pour ) ?
N’y avait-il pas d’autre moyen pour trouver
une solution profitable à tous que de dénoncer le pouvoir
gay qui règnerait à l’Hôtel de Ville (!).
Il y a quelques semaines, Marie-Jo Bonnet et Marie-Hélène
Bourcier ont reçu des tampons ensanglantés par courrier.
Un récent Commando des Lesbiennes Insoumises et Transgressives ( CLIT
), excédé par leurs sorties, entendait ainsi sanctionner le sectarisme
des pétitionnaires.
Lesquelles, soit dit en passant, même déçues de ne pas voir
leurs ouvrages cités dans la bibliographie du CADHP ( y a-t-il un rapport
? ), pourraient axer leurs efforts pour que le Centre trouve enfin un local
…
> ( 1 ) [ article Des
lesbiennes parisiennes contre le machisme gay : elles s'estiment exclues du
projet de Centre d'Archives Homosexuelles paru dans ] Libération
7/12
16 1 2003 > Pétitions
en vrac [ illico ]
Outre la pétition de Marie-Hélène Bourcier et Marie-Jo
Bonnet, une autre, lancée par Vigitranz, circule. Enfin, petite dernière,
celle, très enlevée, de LopattaQ ( un collectif non mixte de pédés
queers ) qui s’en prend aussi au CDAHP.
=> Par ailleurs,
et en dehors de toute polémique, signalons
que l’Académie Gay et Lesbienne a lancé un appel pour un
recensement complet des centres et fonds d'archives français qui ont
des documents homos, lesbiens, transgenres, etc.
Infos sur : http://www.archiveshomo.info/
10 1 2003 : gayvox.com
> édito de Lionel Duroi
http://www.gayvox.com/
gay/index.php?gays=4& lesbienne=42& rencontre =37&idmenu=958
atitud-inn.com
http://atitud-inn.com/
pages/2-5-25-221.html |
.
Archives Gay à Paris
: le feuilleton
.
Les fondements de cette polémique trouvent
leurs justifications au cur même de la naissance du projet
et de la communication approximative de ces initiateurs.
Je ne suis pas d'accord pour dire comme Jean-François Laforgerie
de Illico magazine qu'on cherche une mauvaise querelle au
CADHP.
- La question n'est pas de savoir si la querelle est bonne ou mauvaise
mais de la comprendre, de l'analyser et de permettre à chacun de
s'y retrouver.
Il faudrait que les uns et les autres finissent
par entendre que tous les arguments ont une valeur qu'il ne s'agit pas
de nier.
- En effet, les arguments des un(e)s et des autres ne sont pas à
classés en deux rubriques : Pour ou Contre le CADHP.
- A bien y regarder de près, ils sont tous POUR mais PAS COMME
CA !
Or, depuis le début, il est question
- de surdité des porteurs du projet face
aux reproches qui bruissent,
- de négation et de non-reconnaissance des initiatives existantes,
que ce soit par le silence ou le mépris (lun nourrissant
lautre),
- du refus dentendre des formes de spécificités
affirmées, affichées ou défendues de la part des
groupes lesbiens notamment.
.
Non-reconnaissance et négation
Comme nous l'écrivions le 4 octobre 2002 ici même,
le projet dans sa forme initiale, niait les compétences,
les structures, les volontés dispersées ça et là
dans toute la France, ne faisant référence à
titre d'exemples qu'aux centres d'archives à l'étranger.
- Et nous posions la question de savoir ce que pouvait exprimer cette
vague volonté fédérative de la part du CADHP
qui ne citait pas (donc ne reconnaissait pas) les actions engagées
par d'autres, en France.
- Comment le CADHP pouvait-il ainsi se prévaloir
d'une volonté fédérative ?
Première erreur.
.
Mauvaise foi
Après la publication de notre édito du 4 octobre 2002,
nous avons reçu un appel de Monsieur Philippe
Lasnier de la Mairie de Paris.
Il nous était reproché de n'avoir
pas tenu compte que l'ensemble des élus de la Mairie (opposition
comprise) avait voté la subvention de 100 000 euros et quà
ce titre on pouvait difficilement discuter le bien fondé de cette
subvention.
- Ce nest pas parce que des élus, fussent-ils unanimes, votent
une subvention, que nous serions mal placés pour commenter la mise
sur orbite du projet (non la décision de le subventionner).
- A cet argument, nous avons répondu que ceci n'expliquait pas
cela, à savoir : l'éviction ou l'oubli
dans lequel se considéraient ceux qui mènent des actions
depuis bien longtemps et auxquels l'équipe du CADHP
(Mairie de Paris comprise) n'avait pas prêté d'attention,
au motif qu'ils manquaient parfois de sérieux
(je songe à l'Académie
Gay & Lesbienne )
Autre argument évoqué : Le projet
était évalué comme imparablement sérieux par
les politiques parce quune liste (elle est où cette
liste exhaustive ?) de noms de personnes considérées
comme compétentes et représentatives (en quoi ? de
qui ?) avait été présentée
dans le dossier de demande de subvention à la Mairie de Paris.
- Or, ce que nous reprochions à l'équipe du CADHP,
cétait de nous avoir communiqué un dossier incomplet
lorsqu'ils nous ont démarché pour nous demander ce que nous
ferions des archives de Gai Pied.
- En effet, nous n'avions pas dans le dossier cette
fameuse liste de noms. Ce qui voudrait dire, que les politiques ont eu
un dossier complet, et pas ceux qui sont détenteurs d'archives
et approchés à ce titre.
- Y aurait-il plus d'importance à recevoir 100 000 euros plutôt
que 100 000 documents ?
- Que signifie cette manière différenciée de traiter
les uns plus que les autres ?
Deuxième erreur.
Il est trop facile de reprocher à certains pétitionnaires
de faire référence à 59 membres du Comité
scientifique, de jouer sur les mots, de pinailler sur les chiffres
et de leur répondre : "Ces chiffres sont erronés :
le Comité de Soutien compte 35 noms, dont une dizaine
de femmes".
- Au lieu de nourrir la polémique : publiez
la liste ! Et donnez-lui un titre clair !
.
Quant à savoir par qui est instruit le dossier
en Mairie, personnellement, je m'en tape et je ne pense
pas être le seul, mais puisqu'il y a polémique
autour de ça aussi, disons que si les informations dispensées
au public étaient claires, elles seraient clairement reprises.
- Cela dit, ce serait prendre les électeurs pour des imbéciles
que de leur faire croire qu'un tel dossier est instruit en Mairie
sans que les ténors s'en mêlent un peu au détour des
couloirs pour qu'il avance plus vite (et c'est tant mieux !)
- Cela dit, je lis dans l'article de JFL d'Illico
: "le dossier a été instruit par Odette Christienne,
adjointe à la Mémoire, et non par ladjoint
à la Culture
"
- Je veux bien, mais c'est à Christophe
Girard, Adjoint Chargé de la Culture que le mémorandum
intitulé : "Un outil pour la mémoire collective : un
Centre de Documentation et d'Archives consacré aux homosexualités"
a été remis le 18 juin 2001
- On va finir par nous faire croire qu'il n'était pas au courant
Arrêtons
Enfin, le projet n'est pas municipal
mais associatif
- qu'est-ce qu'on rigole ! Je commente ou je m'en dispense ?
- Ce projet est avant tout le résultat
d'une conjonction d'initiatives personnelles (là encore,
je me fiche d'ailleurs qu'à la base ce soit ça, car c'est
très bien qu'il existe !) et le prétexte
associatif (devenu réalité en partie) n'est
là désormais que pour soutenir et impulser tout ce qui sera
fait pour ce projet.
- On sait très bien que les élus ont besoin de sentir qu'il
y a du monde là derrière
C'est bien par un traitement inadéquat de
l'information et de la communication que pêche le CADHP.
- Nous pensons que c'est bien là l'une des erreurs majeures du
projet.
- Ce nest pas le projet en lui-même qui est
visé aujourdhui par ceux qui se préoccupent de le
voir avancer avec un peu plus de rigueur médiatique et dentente
cordiale communautaire.
A bien y regarder de près, à lire
entre les lignes des récriminations, des pétitions, des
reproches fait par les un(e)s et les autres,
- ce n'est pas le projet d'un grand centre qui est remis
en cause mais la manière, la façon, le style, le contenu
du projet en lui-même et la constitution de son équipe, sa
représentativité qui sont discutés.
- Ce nest pas parce que les politiques se
contentent dune liste de quelques noms soit disant représentatifs
pour faire valoir un quelconque bien-fondé dune demande de
subvention que le projet est en tout point irréprochable.
.
Aveuglement et surdité
La pétition d'Archilesb
ne dit rien de moins :
- "Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes
dans le projet du futur centre de documentation et d'archives homosexuelles
de Paris !!! Nous demandons que les manquements et les erreurs volontaires
commises dans la conception du projet ne perdurent pas et que les différents
interlocuteurs (concepteurs du projet et Mairie
de Paris) qui en ont été alertés
à plusieurs reprises ne fassent plus font la sourde oreille."
- Voilà ce qui pêche : faire la sourde oreille.
- D'un autre côté, qualifier les manquements et les erreurs
de "volontaires", c'est peut-être un peu fort
mais
ça le deviendra encore plus si en face on se la joue grand seigneur
Quant à l'argument qui consiste à
demander : qui reproche aux Archives Lesbiennes dinterdire
leur accès aux hommes ?
- Il est un peu facile et surtout mal venu car Archilesb
n'est pas l'ARCL (Archives,
Recherches et Cultures Lesbiennes). Et poser la question ainsi,
c'est entretenir (voir installer) une confusion qui n'est pas nécessaire.
- En effet, les Archives Lesbiennes
de la Maison des Femmes dans le 11ème arrondissement de
Paris fonctionnent depuis longtemps selon des modalités
qui les regardent et surtout, elles n'ont pas la prétention d'être
LA seule et unique référence en la matière.
- Comme elles le communiquent sans détour :
L'association loi 1901 "Archives,
Recherches et Cultures Lesbiennes" (communément
appelée les Archives Lesbiennes) a été
créée en 1984, période où les groupes lesbiens
se développaient en grande majorité dans la non-mixité
politique.
- Depuis près de vingt ans, l'association poursuit
ses buts qui sont de collecter et d'archiver tout document ayant trait
au lesbianisme et au féminisme.
- De par l'histoire des mouvements lesbiens et féministes, l'association
reste dans une politique de non-mixité qui lui assure une totale
indépendance dans ses choix d'acquisition et d'archivage.
Les revendications de groupes et d'associations
tels Archilesb! ou Vigitrans ("
pour que cesse l'exclusion des lesbiennes, des bi et des trans dans
le projet du futur Centre de Documentation et d'Archives Homosexuelles
de Paris ") s'inscrivent dans une
mouvance politique mixte.
De plus, il est quelque peu déplacé
d'aller soudainement reconnaître l'existence de l'ARCL
- parce que c'est arrangeant concernant l'argument polémique de
la mixité,
- alors que le CADHP n'est pas fichu
de reconnaître ce qui se fait par ailleurs en France et même
aux portes de Paris;
je veux parler de l'Académie
Gay et Lesbienne !
Enfin, toutes les lesbiennes n'ont pas forcément envie de fonctionner
et d'être exclusives comme le sont les Archives Lesbiennes,
- et le CADHP devrait interpréter la requête
d'Archilesb ou Vigitrans comme un honneur
et ravaler un orgueil sans fondement.
Quant à leur demander : "d'axer leurs efforts pour que
le centre trouve enfin un local
" je trouve
le propos un peu gonflé.
- Que le CADHP commence par ne pas
les ignorer et que la presse cesse de jouer sur la corde culpabilisante
!
- Bientôt, et à ce rythme, si le CADHP ne
trouve pas de local ce sera de la faute des lesbiennes
.
Pour terminer le tour d'horizon, et pour conclure
provisoirement par une note plus modérée, citons la contribution
des UEH [ Universités
d'Eté Euroméditerranéennes des Homosexualités
] :
"Ce projet doit être
fédérateur et soutenu par toutes les composantes de la
mouvance homosexuelle
- Pour ce qui concerne le Centre de ressources documentaires,
il doit offrir la plus large documentation possible sur lensemble
des minorités sexuelles
- Un fond féministe important devra être constitué,
car lhistoire de la libération des homosexuels et des lesbiennes
est indissociable de lessor du mouvement des femmes dans les années
60 et 70
- Enfin, le fonctionnement du centre, et en particulier
celui du Comité scientifique, doit tendre vers
la parité." Etc.
.
Ha ! Encore un mot. Je ne suis pas certain que "La
générosité de la municipalité a réveillé
les rivalités."
- Comme l'écrit Blandine Grosjean dans Libération
du 7 décembre 2002.
Mais bon
.
Conclusion
Le CADHP est à notre sens lun des plus beau
projet, (avec celui du Grand CGL) que la Municipalité
parisienne verra éclore pendant sa mandature
sil est mené à son terme et de la manière la
plus fédérative possible.
Il faudra simplement, aux porteurs de ce(s) projet(s)
savoir exister avec et au milieu des membres dune communauté
qui se sentent concernés.
- La preuve, le CADHP ne cesse de les intéresser.
- On aurait envie de leur dire à ces personnalités compétentes
et représentatives : arrêtez dêtre sourds aux
reproches quil faut entendre comme des conseils et de faire comme
si, de toute façon, la réalisation effective aboutira quoi
quil arrive.
Ce serait comme construire un pont que les automobilistes
refuseraient demprunter.
- Dites au moins, haut et fort, que vous prenez
en compte les remarques et que vous tenez comptes des suggestions (le
dire et le faire, cela va de paire
).
Ce serait un début et ça changerait
lambiance de ce qui fini par être, à notre sens,
faussement interprété comme de mauvaises querelles, une
lutte de pouvoir, un remake dun autre âge, un pugilat intra-communautaire
dixit Jean-François Laforgerie sur le site E-llico
. |
.
Archives Gay à Paris
(Le dossier)
.
Archives Gay et Lesbiennes à Paris
:
- cheval de bataille ou cheval de Troie ? (04.10.02) La semaine
dernière, nous étions perplexe face aux mouvements des
uns et des autres concernant les Archives Gay et Lesbiennes.
- Cette semaine, nos informations et nos trouvailles
dans les archives justement, nous amènent à nous poser
certaines questions à 100 000 € concernant le CADHP(Centre
dArchives et de Documentation Homosexuelles de Paris).
.
100 000 € pour un projet.
Cest la somme allouée par la Ville
de Paris à lAssociation pour la réalisation
dUN (et non DU ; comme
si cétait le seul projet
! ! !) Centre
dArchives et de Documentation Homosexuelles de Paris.
- Autrement résumé : CADHP.
- Ce projet est porté par Jean
Le Bitoux, auteur du livre "Les oubliés de la
mémoire" sur la question de la déportation des
triangles roses pendant la seconde guerre mondiale. Livre recommandé
à nos internautes
Pour ceux et celles qui sintéressent à la question
des archives et des recherches sur la culture gay et lesbienne, et particulièrement
ceux qui ont aujourdhui le pouvoir de débloquer des fonds
publics pour leur conservation, on a limpression quils sortent
de luf.
- Comme si il ny avait pas dautres projets,
ailleurs, portés par dautres, et surtout depuis longtemps
- Comme si lactualité des certaines publications et la mise
en avant de certaines personnalités du monde gay lemportaient
sur les initiatives depuis longtemps engagées
Voilà qui nest pas pour rassurer le public sur la capacité
des uns et des autres à savoir définir loubli, lignorance,
la mémoire courte et aussi ce quil faudra pour que le projet
ait du sens, à savoir :
- fédérer les initiatives dispersées,
car il y en a ! Et depuis belle lurette.
.
Quelles autres initiatives en France depuis
longtemps ?
LAcadémie
Gay & Lesbienne a, depuis plus de 26 ans,
- acheté régulièrement diverses publications gays,
lesbiennes et transgenres avec ses deniers personnels ;
- récupéré dautres documents, que des gens
ne pouvaient garder ;
- collecté systématiquement toutes sortes de documents gratuits
(notamment des flyers, aujourdhui très recherchés)
;
- conservé avec soin lintégralité de ces collections
afin de garder une trace du patrimoine socioculturel gay, lesbien et transgenre,
et tout cela, sans aucune aide publique. Tout ceci
à deux pas de la capitale, à Vitry sur Seine.
Elle vient de créer le Conservatoire des Archives et des
Mémoires Homosexuelles.
Quant à la Fondation Mémoires
des Homosexualités, elle publiait en 1985 un document que
jai retrouvé.
- Le siège social ? La Librairie Les Mots à la Bouche
!
- Créée en 1984, cette association
avait un Comité dhonneur où se rencontraient
: Jean-Paul Aron, Françoise dEaubonne, Dominique Fernandez,
Jocelyne François, Daniel Guérin, Michel Maffesoli et
Roger Peyrefitte.
- Cest la même structure qui se trouve aujourdhui dirigée
par Christian De Leusse à Marseille.
Il faudrait peut-être lire le livre de Geneviève Pastre
: "Une femme en apesanteur" paru chez Balland
en mai 2002.
Et puisquil faut mâcher le travail aux faiseurs de projets,
jindique les pages : 243 et suivantes. Le titre du chapitre ? "La
Fondation Mémoires des Sexualités".
A Lyon, ny a t-il pas un fond privé
darchives homo [de Michel Chomarat) déposé
à la Bibliothèque
Municipale [ de la Part-Dieu ] ?
- Et ceci parce quil ny avait pas de structure spécifique
à lépoque ?
A la Maison des Femmes à Paris,
ny a t-il pas déjà un travail de conservation des
Archives et Recherches
de la Culture Lesbienne (ARCL)
- entamé à grand peine car avec peu de moyens malgré
les nombreuses requêtes et demandes de soutien formulées
depuis longtemps aux instances publiques ?
- Des références ? Pages 244 du livre de G. Pastre,
encore !
A Lille, les Editions
GKC [ Gay Kitsch Camp ],
avec Patrick Cardon nont-elles pas un fond darchives
?
- Un Centre dArchives [ Centre Européen de Recherches,
d'Etudes et de Documentation sur les Sexualités Plurielles et les
Interculturalités (CEREDSPI) ] est ouvert au public
là-bas depuis deux ans !
.
Ce qui étonne quand on lit le document de lAssociation
pour la réalisation du CADHP,
- ce sont les références qui sont faites aux Centres
et autres structures dArchives Gay qui se trouvent
en Hollande, aux USA, à Londres, aux Pays
Bas
- bref, surtout pas en France où,
personne na jamais rien fait avant
du moins, cest ce
quon voudrait nous faire croire
Pourquoi, dans le pré-projet à 100
000 € (car on nen nest pas encore un projet de
réalisation) financé par la Ville
de Paris, nest-il pas mentionné les sources, ressources
et savoir-faire français
- que jai dindiqué et que jai trouvé en
trois coups de fils ?
- On va objecter que Paris nest pas la France
Mais alors pourquoi faire référence
à ce qui se fait à létranger comme si nous
étions vierges de toute initiative en France ?
.
Pourquoi des gens, bénévoles, qui
triment comme des furieux passionnés ont-ils été
écartés du projet alors même quun tel projet
ne peut se réaliser quavec un minimum de consensus et desprit
fédérateur ?
Pourquoi avoir renvoyé dans les cordes les
initiateurs de lAcadémie Gay et Lesbienne par
exemple ?
- Coucou, Monsieur Philippe Lasnier, vous êtes là
? ? ?
Nest-il pas écrit dans le projet
du CADHP, que pour réussir, il aura besoin du large
soutien de la communauté homo et quil faudra mobiliser
les énergies pour dégager les conditions de faisabilité
?
Etant donné les voix qui sélèvent
comme un bruit de foule qui hurlent à linjure, voir à
linjustice, je me dis quil va falloir faire un effort
du côté de lego pour en rabattre un peu et peut-être
même aussi du côté de certains copinages qui feraient
mieux délargir le cercle des amis
.
Alors, ces Archives Gay et Lesbiennes,
pour servir qui, pour servir quoi, comment ? ? ?
Des questions à 100 00 Euros tout de même
jinsiste."
. |
|
|
|
|
|