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Analyse Projet Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris APCADHP
citations à caractère critique, polémique, pédagogique et/ou scientifique des informations

Merci de nous aider à collecter d'autres archives LGBTQ
la sauvegarde des mémoires LGBTQ permet de préserver la vérité sur notre histoire

4 12 2002 : atitud-inn.com > par Lionel Duroi
http://www.atitud-inn.com/?pid=2&rid=5&srid=25&ida=205

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Archives Gay à Paris (Le dossier)
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Archives Gay et Lesbiennes à Paris :
- cheval de bataille ou cheval de Troie ? (04.10.02) La semaine dernière, nous étions perplexe face aux mouvements des uns et des autres concernant les Archives Gay et Lesbiennes.
- Cette semaine, nos informations et nos trouvailles… dans les archives justement, nous amènent à nous poser certaines questions à 100 000 € concernant le CADHP(Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris).
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100 000 € pour un projet.

C’est la somme allouée par la Ville de Paris à l’Association pour la réalisation d’UN (et non DU ; comme si c’était le seul projet … ! ! !) Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris.
- Autrement résumé : CADHP.
- Ce projet est porté par Jean Le Bitoux, auteur du livre "Les oubliés de la mémoire" sur la question de la déportation des triangles roses pendant la seconde guerre mondiale. Livre recommandé à nos internautes…

Pour ceux et celles qui s’intéressent à la question des archives et des recherches sur la culture gay et lesbienne, et particulièrement ceux qui ont aujourd’hui le pouvoir de débloquer des fonds publics pour leur conservation, on a l’impression qu’ils sortent de l’œuf.
- Comme si il n’y avait pas d’autres projets, ailleurs, portés par d’autres, et surtout depuis longtemps…
- Comme si l’actualité des certaines publications et la mise en avant de certaines personnalités du monde gay l’emportaient sur les initiatives depuis longtemps engagées …

Voilà qui n’est pas pour rassurer le public sur la capacité des uns et des autres à savoir définir l’oubli, l’ignorance, la mémoire courte et aussi ce qu’il faudra pour que le projet ait du sens, à savoir :
- fédérer les initiatives dispersées, car il y en a ! Et depuis belle lurette.
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Quelles autres initiatives en France depuis longtemps ?

L’Académie Gay & Lesbienne a, depuis plus de 26 ans,
- acheté régulièrement diverses publications gays, lesbiennes et transgenres avec ses deniers personnels ;
- récupéré d’autres documents, que des gens ne pouvaient garder ;
- collecté systématiquement toutes sortes de documents gratuits (notamment des flyers, aujourd’hui très recherchés) ;
- conservé avec soin l’intégralité de ces collections afin de garder une trace du patrimoine socioculturel gay, lesbien et transgenre,
et tout cela, sans aucune aide publique. Tout ceci à deux pas de la capitale, à Vitry sur Seine.
Elle vient de créer le Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles.

Quant à la Fondation Mémoires des Homosexualités, elle publiait en 1985 un document que j’ai retrouvé.
- Le siège social ? La Librairie Les Mots à la Bouche !
- Créée en 1984, cette association avait un Comité d’honneur où se rencontraient : Jean-Paul Aron, Françoise d’Eaubonne, Dominique Fernandez, Jocelyne François, Daniel Guérin, Michel Maffesoli et Roger Peyrefitte.
- C’est la même structure qui se trouve aujourd’hui dirigée par Christian De Leusse à Marseille.

Il faudrait peut-être lire le livre de Geneviève Pastre : "Une femme en apesanteur" paru chez Balland en mai 2002.
Et puisqu’il faut mâcher le travail aux faiseurs de projets, j’indique les pages : 243 et suivantes. Le titre du chapitre ? "La Fondation Mémoires des Sexualités".

A Lyon, n’y a t-il pas un fond privé d’archives homo [de Michel Chomarat) déposé à la Bibliothèque Municipale [ de la Part-Dieu ] ?
- Et ceci parce qu’il n’y avait pas de structure spécifique à l’époque ?

A la Maison des Femmes à Paris, n’y a t-il pas déjà un travail de conservation des Archives et Recherches de la Culture Lesbienne (ARCL)
- entamé à grand peine car avec peu de moyens malgré les nombreuses requêtes et demandes de soutien formulées depuis longtemps aux instances publiques ?
- Des références ? Pages 244 du livre de G. Pastre, encore !

A Lille, les Editions GKC [ Gay Kitsch Camp ], avec Patrick Cardon n’ont-elles pas un fond d’archives ?
- Un Centre d’Archives [ Centre Européen de Recherches, d'Etudes et de Documentation sur les Sexualités Plurielles et les Interculturalités (CEREDSPI) ] est ouvert au public là-bas depuis deux ans !
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Ce qui étonne quand on lit le document de l’Association pour la réalisation du CADHP,
- ce sont les références qui sont faites aux Centres et autres structures d’Archives Gay qui se trouvent en Hollande, aux USA, à Londres, aux Pays Bas
- bref, surtout pas en France où, personne n’a jamais rien fait avant… du moins, c’est ce qu’on voudrait nous faire croire…

Pourquoi, dans le pré-projet à 100 000 € (car on n’en n’est pas encore un projet de réalisation) financé par la Ville de Paris, n’est-il pas mentionné les sources, ressources et savoir-faire français
- que j’ai d’indiqué et que j’ai trouvé en trois coups de fils ?
- On va objecter que Paris n’est pas la France

Mais alors pourquoi faire référence à ce qui se fait à l’étranger comme si nous étions vierges de toute initiative en France ?
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Pourquoi des gens, bénévoles, qui triment comme des furieux passionnés ont-ils été écartés du projet alors même qu’un tel projet ne peut se réaliser qu’avec un minimum de consensus et d’esprit fédérateur ?

Pourquoi avoir renvoyé dans les cordes les initiateurs de l’Académie Gay et Lesbienne par exemple ?
- Coucou, Monsieur Philippe Lasnier, vous êtes là ? ? ?

N’est-il pas écrit dans le projet du CADHP, que pour réussir, il aura besoin du large soutien de la communauté homo et qu’il faudra mobiliser les énergies pour dégager les conditions de faisabilité ?

Etant donné les voix qui s’élèvent comme un bruit de foule qui hurlent à l’injure, voir à l’injustice, je me dis qu’il va falloir faire un effort du côté de l’ego pour en rabattre un peu et peut-être même aussi du côté de certains copinages qui feraient mieux d’élargir le cercle des amis…
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Alors, ces Archives Gay et Lesbiennes, pour servir qui, pour servir quoi, comment ? ? ?

Des questions à 100 00 Euros tout de même… j’insiste."

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19 au 25 mai 2005 : Le Nouvel Observateur supplément Paris île de France n° 2115 (page 25) > par Anne Delabre
http://obsdeparis.nouvelobs.com/ articles/p223_2115/ a268733.htm

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L’histoire

Gays : Archives enterrées
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Annoncé pour fin 2004, puis début 2005, le projet du futur Centre d’Archives et de Documentation Homosexuel de Paris (CADHP) n’est toujours pas arrivé sur le bureau d’Odette Christienne, adjointe de Bertrand Delanoë chargée de la mémoire.
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En 2002, la Mairie de Paris accorde une subvention de 100 000 € pour préfigurer un Centre d’Archives Homosexuel.

Polémique dès le début.
- Sur la parité du Conseil d’Administration (aujourd’hui respectée),
- sur le président (aujourd’hui remplacé par Stéphane Martinet
[adjoint PS au Maire du 11ème arrondissement de Paris]),
- sur l’initiateur du projet et seul salarié de l’Association [de Préfiguration (APCADHP)], Jean Le Bitoux (licencié en avril 2004)…

Autant de facteurs qui ralentissent les travaux.
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- Aujourd’hui, les 100 000 € sont épuisés,
- le local qui a servi de siège à l’Association a fermé le 15 janvier dernier.

Quand au Rapport de faisabilité, on ne finit plus d’attendre ce qu’il va préconiser.
- Stéphane Martinet assure qu’il sera remis « très prochainement » à l’Hôtel de Ville.

La Mairie [de Paris], qui n’a aucune envie de faire de vagues, estime qu’elle n’en est plus à quelques semaines près.
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Entre-temps, elle a trouvé un point de chute à ce Centre d’Archives encore fantôme :
- il occupera une partie des 250 m2 en plein cœur de Paris dans lesquels le Centre Gai et Lesbien [CGL de Paris île de France] (lieu d’informations et de conseils) va déménager d’ici fin 2005.

- Pour un espace de stockage réservé (le journal « Illico » et quelques associations lui ont déjà confié leurs archives), des documents numérisés
- et des consultations réservées à des professionnels (chercheurs, journalistes), cela devrait suffire.

Mais il reste encore beaucoup de questions en suspens, notamment sur son financement.
- Le dossier embarrasse la Municipalité face à l’embourbement de la situation au fil des mois.
- Avec le risque, à force de jouer à l’Arlésienne, que le futur CADHP ne tourne au « Titanic ».

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22 4 2005 : gayvox.com > édito de Lionel Duroi
http://www.gayvox.com/ gay/index.php? gays=4 &lesbienne=42 & rencontre=37 &idmenu=1520

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Ivresse
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Nous sommes heureux de l’attention qu’on nous porte quand ici ou là on rappelle l’indépendance du ton de Gayvox. Nous n’en faisons pas une gloire. Juste un plaisir. Chèrement payé au besoin. C’est ainsi.

Au diable les frissons, pourvu qu’on ait l’ivresse de cette liberté si rare aujourd’hui. Pourquoi donc ?
- C’est l’époque il me semble. Le plus navrant, c’est la bêtise. Parfois elle se niche dans l’expression d’une émotion qui rejette l’acte de penser et de réfléchir.
- Je m’en vais vous compter quelques exemples.

Ça devient notre credo. On espère cependant ne pas vous lasser de nos histoires.
- Surtout quand on ne peut toujours nommer les dérangés dérangeants.
- Installez-vous. C’est parti pour un Best Off !
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Nous avons suivi l’affaire du CADHP avec attention. Nous continuerons. Vous savez, le Centre d’Archives et de Documentation Homo de Paris. Comment vous ne savez pas ?

C’est l’histoire d’une subvention d’un projet monté vite fait par deux ou trois péquins.
- Nous en avions parlé pour expliquer en quoi ce projet mal ficelé n’avait aucune chance de réussir.
- Nous avions fait le pari d’un gâchis avant qu’il n’advienne.

Du cabinet du Maire, nous avions des personnes au téléphone qui refusaient d’entendre les évidences au prétexte que, quand on est critique, c’est évidemment qu’on est de méchants et stupides trublions.
- Si on avait pu nous faire passer pour vilains gamins irresponsables, on l’aurait fait.
- Heureusement, l’avenir nous a donné raison.

On attend la suite. Et surtout, on attend que ce Centre existe intelligemment ...
- Quand il s’agit d’argent publique, on peut bien dire une messe ?
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Nous avons suivi aussi des projets d’initiative privée parce qu’ils se réclamaient d’intérêts collectifs.
- On nous a alors reproché d’être haineux, partiaux, un brin démago...
- On souri.

[...]

16 11 2004 : gayvox.com > édito de Lionel Duroi
http://www.gayvox.com/ gay/index.php? gays=4& lesbienne=42 &rencontre=37 &idmenu=1319

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Dominos
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Vous avez suivi le domino day à la télé ? Vous suivrez le CADHP day sur Gayvox.

Les euros publiques du projet tombent les uns après les autres dans l’escarcelle du néant, de l’incompétence, du gâchis, des regrets et des révoltes. Quand on pense que les responsables traînent leur morgue dans les salons dorés et que certains s’apprêtent à publier leurs pensées profondes en s’adossant à quelques intellectuels plutôt morts que vivants… ça me laisse rêveur !
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La mairie de Paris a subventionné le CADHP à hauteur de 100 000 euros en 2002. Présidée depuis un an par Stéphane Martinet, l’association dispose d'un local à Paris de lignes téléphoniques et d'un éminent salarié : Jean Le Bitoux.

Résultat : pas de bilan officiel, plus d’argent ou presque et une disqualification claironnée sans rougir de honte. La preuve, ils ont embauché un jeune archiviste professionnel, mais ils refusent d'en dévoiler l'identité. Qui vous parle de transparence ?
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Des conclusions seront publiées fin 2004 et de nouvelles subventions réclamées. Fallait oser. "A ce jour, aucun appel à dons n'a été lancé." nous annonce le magasine Ex’ist N°21 de novembre 2004. Si on chipote sur les termes, peut-être.

Mais je peux dire que nous avons été démarchés pendant la mise en place du projet par Jean Le Bitoux pour qu’on lui file nos archives de Gai Pied. Heureusement qu’on a attendu de voir. Sinon, elles seraient où les archives de Gai Pied aujourd’hui ? Je préfère les savoir en lieux sûr, conservées par nos soins dans un local adapté, chauffé et gardé 24h/24h. Certes, ça nous coûte la peau des fesses. Mais la mémoire de ses années-là vaut bien quelques sacrifices. D’autant que nous attendons qu’un vrai centre d’archives dignes de ce nom soit enfin mis sur pied par des gens compétents et motivés avec la reconnaissance des instances capables d’en assurer la pérennité. C’est loin d’être le cas.

Comme l’écrit Ex’ist "Les conditions de réception et de conservation des documents ne sont toujours pas réunies et le président Martinet se réfugie derrière des phrases laconiques du style : « Je ne ferai pas de folles promesses » ou encore : « nous sommes fiers de partir de rien » … partir avec une subvention de 100 000 euros en poche, ce n'est pas ce que l'on appelle partir de rien. " Bien dit !

Lisez ce morceau de bravoure : « on a besoin de temps et on a besoin de plus d'argent ». On suppose que c’est de l’humour.

Comme le souligne l'Académie Gay et Lesbienne, dans son communiqué du 24 septembre dernier (en reprenant mes propos sur Gayvox, Ex’ist ne le précise pas…) : « le CADHP va devenir la plus grande frustration d'une partie de la communauté LGBT, menée en bateau comme du vulgaire bétail (...) »."
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Bref, ça continue. On attend que les élus parisiens se réveillent. C’est long. Les seules retombées suite au remue ménage dans la presse ? Des pressions subies ça et là. Si, si, croyez-moi, il y en a eu !

A lire aussi, l’article paru dans le magasine suisse 360° :
[ Fiasco parisien http://www.360.ch/ presse/2004/11 / la_discrete_richesse_ des_archives_suisses.php ]
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Aller, faut pas que ça vous empêche de dormir. 100 000 euros par-ci, 100 000 euros par-là… Qu’est-ce que c’est à côté d’une mémoire qui se perd ?

Messieurs et Mesdames les politiques, merci ! Au fait, la clairvoyance, c’est un métier ?
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Lionel DUROI pour Gayvox.com

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novembre 2004 : mensuel Ex'ist n° 21 (page 13) > par la rédaction

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Infos :

Centre d'Archives Homos :
déjà 100 000 euros gaspillés !

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Initié en 2001, le projet de Centre d'Archives et de Documentation de l'Homosexualité devait voir le jour en 2002.

Grâce à d'importantes subventions de la Mairie de Paris (pas moins de 100 000 euros en 2002), l'Association [de Préfiguration] du CADHP [AP CADHP] , présidée depuis un an par Stéphane Martinet avait semble t-il les moyens de ses ambitions.

Forte d'un local dans le Marais,
- de plusieurs lignes téléphoniques
- et d'un salarié : Jean Le Bitoux, ancien journaliste de Gai Pied,

l'Association paraissait plutôt en bonne voie.
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Et pourtant, le projet est à ce jour au point mort !
- En l'absence de bilan officiel, il est difficile d'y voir clair.
- Mais une chose est sûre, rien ou presque n'a été fait, et les 100 000 euros ont... fondu !

Jean Le Bitoux vient d'être licencié indiquant : « qu'il avait demandé à l'être, contraint et forcé, parce qu'il était urgent de modifier la façon de travailler ». Celui-ci a même précisé qu'il n'était pas qualifié pour le poste qu'il occupait !
- Quelle étrange constat pour un salarié d'une part, d'indiquer qu'il a travaillé deux ans alors qu'il n'avait pas les qualifications pour faire ce travail,
- et pour un employeur d'autre part, de payer quelqu'un pendant deux ans alors qu'il n'était pas qualifié pour ce qu'on lui demandait de faire.

Le président Martinet a indiqué qu'il avait récemment embauché un jeune archiviste professionnel, mais qu'il refusait d'en dévoiler l'identité.
- Il serait peut être bon de lui rappeler cependant que dès lors qu'on vit de subventions et d'argent publique, la moindre des choses, par respect du public, est de faire preuve d'un minimum de transparence.

De son côté, Jean le Bitoux a assigné son ancien employeur devant le Conseil des Prud'hommes.
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Le président Martinet
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qui promet désormais que des conclusions seront publiées fin 2004,
- a indiqué que de nouvelles subventions avalent été réclamées : « pour la recherche de locaux, l'appel aux dons et aux lègues, ... ».

Il semblerait donc que les 100 000 euros n'aient pas été totalement consommés, néanmoins on suppose que le coût d'un salarié à plein temps pendant deux ans, la location de locaux pour l'association, ... ont déjà dû en consommer une grande partie.

Si en deux ans, l'Association du CADHP n'a pas été capable de trouver le local propice pour héberger le Centre, on peut émettre de très sérieux doute quant à sa capacité à gérer la mise en oeuvre d'un tel projet.
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A ce jour, aucun appel à dons n'a été lancé.
- Les conditions de réception et de conservation des documents ne sont toujours pas réunies
- et le président Martinet se réfugie derrière des phrases laconiques du style : « je ne ferai pas de folles promesses » ou encore: « nous sommes fiers de partir de rien ».

Rappelons lui cependant que :
- partir avec une subvention de 100 000 euros en poche, ce n'est pas ce que l'on appelle partir de rien.

- Passer deux ans sans rendre de compte à personne, pour constater que rien n'a été fait, si ce n'est dépenser une grande partie des subventions, aurait déjà dû lui coûter sa tête à la présidence de l'Association du CADHP.

La seule chose qu'il sache mettre en avant est : « on a besoin de temps et on a besoin de plus d'argent ».
Soit, mais pour aller où ?
- et avec qui ?
- et sur la base que quelles compétences ?
Il semble que les dirigeants de l'association du CADHP ont pris conscience qu' : « il était urgent de modifier la façon de travailler ».
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Mais ainsi que le souligne l'Académie Gay et Lesbienne, dans son communiqué du 24 septembre dernier :
- « le CADHP va devenir la plus grande frustration d'une partie de la communauté LGBT, menée en bateau comme du vulgaire bétail (...) »."

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novembre 2004 : magazine Têtu n° 94 (page 18) > courrier de Michel Chomarat, chargé de mission «Mémoire» à l'Hôtel de Ville de Lyon
http://www.tetu.com/ index.php? set_language=en& cccpage= anciens_numeros_2004
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Timbrez :

Le Centre d'Archives Homos Parisien :
vu de Lyon

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Comment ne pas être révolté à la lecture de l'article [Centre d'Archives Homos : l'erreur de casting, de Luc Biecq dans Têtu n° 93, octobre 2004] sur le CADHP,
- ce Centre d'Archives Homos de Paris qui défraie régulièrement la chronique depuis plusieurs années ?

Vu de Lyon, on croit rêver face à l'incurie récurrente des initiateurs de ce projet et au manque de contrôle manifeste des deniers publics.
- Les gays parisiens seraient-ils au-dessus des lois de la République ?
- Comment en est-on arrivé à ce point d'amateurisme et de copinage quand on connaît la situation en province ?

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En ce qui me concerne,
- j'ai la chance et l'honneur d'avoir constitué un Fonds gay et lesbien dans une institution publique, la Bibliothèque municipale de Lyon, sans subvention !
- Toujours avec cette Bibliothèque, j'ai organisé en mars de cette année les troisièmes Assises nationales de la Mémoire gay et lesbienne, consacrées à la Chine.
- J'ai également lancé en juin 2001 un bulletin, Mémoire Gaie, sur l'histoire des gays et des lesbiennes à Lyon, financé par mes propres moyens et distribué gratuitement, dont le n°12 vient de paraître.
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Je connais bien la démarche généreuse et désintéressée de Phan Hoàng [de l'Académie Gay et Lesbienne],
- et ce n'est peut-être pas un hasard si nous étions ensemble à la dernière Gay Pride, à Paris pour récolter le maximum de documents tout au long du parcours
- pendant que d'autres discutaient sur la place des godes dans un centre d'archives virtuel.

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Michel Chomarat,
chargé de mission « Mémoire » à l'Hôtel de Ville de Lyon

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octobre 2004 : magazine Têtu n° 93 (page 58) > par Luc BIECQ
http://www.tetu.com/ index.php? set_language=en& cccpage=  anciens_numeros_2004

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Infos : France

Centre d'Archives Homos : l'erreur de casting
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ÉVOQUÉ DÈS 2001, LE PROJET DE
CENTRE D'ARCHIVES ET DE DOCUMENTATION DES HOMOSEXUALITÉS
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QUI AURAIT DÛ VOIR LE JOUR IL Y A PLUS DE DEUX ANS,
CONNAÎT DE NOUVEAUX AVATARS,
APRÈS LE LICENCIEMENT DE JEAN LE BITOUX, SON DIRECTEUR

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Le Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités Parisien (CADHP), dont la création a été annoncée par la Mairie de Paris en 2002, continue de faire parler de lui.

Son unique salarié, Jean Le Bitoux, figure de la communauté homosexuelle, vient en effet d'être licencié. Et on ignore encore l'état réel d'avancement du projet.
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Pourtant, l'Association du CADHP, présidée depuis un an par Stéphane Martinet, avait été adoubée par la Mairie de Paris, qui lui a accordé en septembre 2002 une subvention de 100 000 €.

Mais, aujourd'hui, Stéphane Martinet ne se risque pas à annoncer une date d'ouverture : "Nous sommes en phase de préfiguration. Nous publierons nos conclusions fin 2004. Je ne ferai aucune folle promesse."
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Face à lui, Phan Hoàng, ex-libraire et président de l'Académie Gaie et Lesbienne [Académie Gay & Lesbienne] depuis 2001, dispose de 30 000 documents, qu'il stocke chez lui.
- "Qu'on me donne un local, suggère-t-il. Je peux ouvrir les portes d'un Centre en moins d'un mois.
- Quinze bénévoles travaillent avec moi, j'ai les étagères et le fonds ; j'ai juste besoin du lieu
" assure-t-il.

Le président Martinet ne l'entend pas de cette oreille. Il se réjouit, au contraire, de partir de rien. "Même si je ne dis pas que rien n'a été fait", ajoute-t-il.
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Son licenciement, Jean Le Bitoux, salarié pendant deux ans, l'a demandé "contraint et forcé, parce qu'il était urgent de modifier la façon de travailler". De son propre aveu, l'ex-journaliste de Gai Pied n'était pas qualifié pour le poste qu'il occupait.

Pourquoi l'avoir compris si tard et, surtout, qu'a-t-il fait pendant deux ans ? Mystère... Interrogé par Têtu, il dit "avoir beaucoup donné". Mais, comme il attaque son ex-employeur au tribunal des prud'hommes suite à ce licenciement, il ne donne pas de détails sur son bilan.

Un jeune archiviste professionnel a été engagé récemment, mais Stéphane Martinet ne souhaite pas dévoiler son identité. "Il n'a pas de fonctions de direction, mais je vous assure qu'il a toutes les compétences requises", précise-t-il tout de même.
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L'association dispose d'un local dans le Marais et de trois lignes téléphoniques. Stéphane Martinet rêve d'archives de haute tenue, comme celles de San Francisco ou de Los Angeles.

Mais "aucun lieu en Europe ne [lui] paraît extraordinaire". Visiblement renseigné, il évoque la mauvaise conception des thésaurus dont se servent les chercheurs LGBT.

Il insiste aussi sur les conditions de conservation des documents. Aucun appel à dons n'a encore été lancé, les conditions optimales de réception et de conservation des documents n'étant pas réunies : "Il faut penser à cela dès la recherche d'un local adapté, et nous n'avons entamé aucune démarche en ce sens."
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Pour Phan Hoàng, c'est le monde à l'envers :
- "Comment faire un Centre d'Archives sans archives ?"

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ArchiQ, qui regroupe les associations Archilesb, Vigitrans et Loppataq, a dénoncé la situation dans un rapport intitulé "La fièvre des archives". Par la voix de Marie-Hélène Bourcier, ces militants rappelent la force de la mémoire vivante, qui a fait la légitimité des centres d'archives américains. "La conception administrative de l'archivage qui ne stocke que des documents écrits ne suffit pas. Il faut penser à une archive vive qui illustre les modes de vie. Pourquoi ne pas stocker des godes ?"
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Mais Stéphane Martinet n'entend pas révéler avant plusieurs mois le fruit de ses réflexions. Après avoir préfiguré, il va donc... préfigurer, tout en demandant d'autres subventions, "pour la recherche de locaux, l'appel aux dons et aux legs. Les premiers 100 000 € ne sont pas consommés, mais mon rôle est de prévoir".
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Odette Christienne, adjointe au maire de Paris chargée de la mémoire, du monde combattant et des archives, sollicitée à plusieurs reprises, n'a pas souhaité répondre aux questions de Têtu.
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Alors, quand Stéphane Martinet affirme que ses connexions dans le milieu culturel et politique servent le projet, on ne demande qu'à le croire... A la tête d'un prestigieux conseil d'administration, où l'on retrouve entre autres personnalités l'historienne Florence Tamagne et l'auteur Geneviève Pastre, le pro du réseau va aussi devoir prendre en compte la militance quotidienne.
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Car Phan Hoàng, sans titre ni prestige, entend bien transformer son incomparable collection en œuvre utile.

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24 8 2004 : communiqué commun n° 10 > collectif ArchiQ, groupe Archilesb!, association Académie Gay & Lesbienne, Groupe Activiste Trans (GAT)

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ArchiQ http://www.archiq.fr.vu
Archilesb !
Académie Gay & Lesbienne
http://www.archiveshomo.info
GAT
(Groupe Activiste Trans) http://transencolere.free.fr

Paris, le 24 août 2004

Projet de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP) :
où en est-on ?

A la veille de la rentrée, et qui sait, de la saison des subventions, on apprend le départ de Mr Jean Le Bitoux, unique salarié et intiateur depuis 2001 du projet de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP).

Un homme s’en va, les mêmes interrogations demeurent…

Les problèmes soulevés en 2002 par différentes associations et les pétitions internationales d’Archilesb ! et Vigitrans ont-ils été résolus ?
- Quelle est la politique archivistique du Centre ?
- Est-elle toujours aussi homocentrée ?
- La diversité des cultures sexuelles et de genre est-elle enfin respectée ?
- Les thématiques exclues du projet en 2002 (sida, pornographie…) sont-elles enfin prises en compte ?
- La parité culturelle des équipes est-elle réalisée ?

Quel usage a été fait de la subvention de 100.000 euros, votée par le Conseil de Paris en septembre 2002 ?
- Qu’a fait l'Association de Préfiguration du projet de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (AP CADHP) depuis, qui puisse justifier d’une nouvelle demande de subvention en 2004 auprès de la Mairie de Paris, du Conseil régional d’Île-de-France et du Ministère de la Culture ?
- 3 ans d’existence sans résultats concrets ?

Comment savoir ? Le manque de transparence et de communication de l'AP CADHP persiste.
- Le site internet est fermé depuis février 2004.
- Les portes du local au 37 de la rue Notre Dame de Nazareth, attribué par la Ville de Paris en 2003, restent désespérement closes.

Toujours pas de concertation avec les acteurs concernés.
- Aucun débat public malgré les demandes répétées d’Archilesb ! et de VigiTrans.
- Aucune mise à disposition d’informations qui permettent de juger de l’état d’avancement du projet qui est entré dans une énième phase de
préfiguration.
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Pendant ce temps, l’Académie Gay & Lesbienne, sans subvention ni local fourni par les pouvoirs publics, a collecté 8.560 documents qui sont venus rejoindre son fonds de 15.000 références.

ArchiQ (le groupe de réflexion d’Archilesb ! et de VigiTrans) s’est réuni régulièrement et a réuni ses propositions dans deux rapports sur les archives LGBTQ (la Fièvre des Archives et Maux d’archives) .
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Nous renouvelons auprès de l'Association de Préfiguration du projet CADHP notre demande d’ouverture d’un débat public au plus vite et réaffirmons notre souhait de contribuer, par nos compétences, expériences, et expertise, à un projet de Centre d’Archives ouvert, populaire, véritable carrefour des mémoires et des cultures au pluriel.
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Pour toute information complémentaire
- Académie Gay & Lesbienne : http://www.archiveshomo.info
- ArchiQ : http://www.archiq.fr.vu
- Contact Marie-Hélène Bourcier : 06 19 75 60 25

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juillet 2003 : Genres > la lettre mensuelle du Centre Gai et Lesbien de Paris
http://www.cglparis.org/ genres0307.htm

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Edito > par Pascal (Trésorier)

Le CGL Paris ? .... des Touristes ? Non, le CGL de Paris n'est pas composé de touristes !

Comme vous avez pu le constater, le CGL Paris confirme sa crédibilité et sa notoriété.
- Pour sa crédibilité, il se structure de la manière la plus durable et la plus professionnelle possible pour répondre au mieux aux attentes et besoins exprimés.
- Ainsi, les mandats des administrateurs sont de 3 ans.
- Sont recherchées des conventions pluri-annuelles de financement avec nos bailleurs de fonds à l'exemple de celle avec la Mairie de Paris.

L'équipe existante des collaborateurs du CGL de Paris s'est vue renforcée par des professionnels notamment avec
- Marie-Lys, chargée de la communication,
- Jarmila, secrétaire administrative,
- Luc, psychologue,
- ou Magali, assistante sociale dorénavant à plein temps...

On peut penser que cette politique commence à donner ses fruits lorsque le Conseil d'Administration voit ses projets aboutir
- avec la refonte des statuts
- ou encore l’approbation à l'unanimité des comptes 2002 et du budget prévisionnel 2003.
[...]

Brèves

[...]

Le conseil du juriste > par Pascal Saba

La transmission des biens dans le cadre d’un Pacs
[...]

Focus associations > par Magali Albou

Le CADHP avance-t-il ?

Un nouveau Conseil d’Administration, un vrai local, et une forte opposition : le Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles s‘installe …

L’Association de Préfiguration du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (AP CADHP) vient de modifier son Conseil d’Administration en parité hommes/femmes.
- Sitôt formé, il est critiqué : certaines catégories LGBT seraient sous - représentées.

Voici les membres du CA :
- Yves Clerget (Architecte, cofondateur de la librairie Les Mots à la Bouche) ;
- Catherine Daniel (Psychothérapeute, formatrice à FAG) ;
- René Lalement (Enseignant, chercheur ; ancien Président de l'Inter LGBT) ;
- Philippe Lasterle (Historien, documentaliste) ;
- Catherine Marjollet (Psychanalyste, cofondatrice du magazine Lesbia) ;
- Stéphane Martinet (Conseiller culturel auprès du maire du 11eme arrondissement ; ancien Président de HES) [Président de l’Association de Préfiguration du CADHP]
- Charles Myara (Editeur, spécialisé en multimédia et bibliographie ; ancien Vice-président du Beit Haverim) [Secrétaire de l’Association de Préfiguration du CADHP]
- Geneviève Pastre (Ecrivain, éditeur, ancienne Présidente de la radio Fréquence Gaie) ;
- Isabelle Serve (Professeur de droit, Présidente de l'association lesbienne La Lune, à Strasbourg) ;
- Florence Tamagne (Docteur de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris, auteur, professeur à l'Université de Lille 3) [Vice Présidente de l’Association de Préfiguration du CADHP]

Le Conseil d'Administration a en outre procédé à la nomination
- du responsable du Comité d'acquisition :
M. Jean Le Bitoux.

L'AP CADHP est aujourd'hui dotée d'un local
- situé au 37, rue Notre Dame de Nazareth, dans le 3ème arrondissement.
- Les réunions n’y sont pas encore possibles.
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Une liste « complémentaire »

Face au Conseil du CADHP, une liste s’élève pour dénoncer un manque de représentation des lesbiennes, des bi ou des trans :
- Marie-Hélène Bourcier (Sociologue - à l’origine du collectif et de la pétition Archilesb !, visant à alerter sur l’absence de représentation lesbienne dans le projet) ;
- Marie-Jo Bonnet (Historienne) ;
- Tom Reucher (à l’origine du collectif et de la pétition Vigitrans visant à alerter sur l’absence de représentation des transsexuels, transgenres dans le projet) ;
- Le collectif LopattaQ (Jean-Christian Régnier), composé de pédés queer (« folles ») ;
- [B. Phan] Hoàng (Co fondateur de l’Académie Gay et Lesbienne, qui fait le travail de fourmi, depuis 26 ans, de collecter flyers, gratuits, magazines relatifs à notre population) ;
- Armand Hotimsky (Président du Caritig : Centre d’Aide, de Recherche et d’Information sur la Transsexualité et l’Identité de Genre) ;
- Patrick Cardon (à la tête de Gay Kitsch Camp à Lille – Editions littéraires et lieu) ;
- Patrick Elziere (de Gayvox.com [acquéreur des] Archives de Gai-Pied) ...

La liste n’est pas exhaustive.

Membres du Comité de pilotage initial,
- certains de ces inscrits avaient commencé à travailler sur le projet.
- D’autres les ont rejoints pour apporter la richesse de leur vécu, leurs archives ou les témoignages d’un temps passé.

Ces deux équipes parviendront-elle à travailler ensemble ?

[...]

27 5 2003 : communiqué commun des groupes
- Archilesb ! http://www.archiq.fr.vu/
Marie-Hélène Bourcier : mhbourcier[AT]free.fr
- et VigiTrans
Tom Reucher
: tom.reucher[AT]free.fr

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Paris
, le 27 mai 2003

Communiqué de Presse n° 7

Discriminations Discordantes
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L'Inter LGBT et le [l'Association de Préfiguration du] CADHP toujours aussi discriminants à la veille de la marche des fiertés !

Archilesb ! et VigiTrans interpellent l'Inter LGBT (Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans)
- sur son renouvellement inconditionnel au projet de Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP),
- un projet que le Conseil de la Lesbian & Gaie [Gay] Pride île-de-France avait déjà adoubé en 2002 alors qu'il était et reste discriminant.

Quelle valeur attribuer au mot d'ordre de l'Inter LGBT pour la Marche des Fiertés [LGBT] en juin prochain : ensemble contre toutes les discriminations ?
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Samedi 24 mai à l'AGECA s'est tenue la réunion du Conseil de l'Inter LGBT.

Le [l'Association de Préfiguration du] CADHP y a présenté l'état d'"avancement" de son projet.
- Seule nouveauté : le renouvellement du Conseil d'Administration et du Bureau de manière à ce qu'il soit paritaire (biologiquement) c'est-à-dire composé d'hommes et de femmes.

Archilesb ! et VigiTrans ne peuvent
- que constater que cette parité
[de l'Association de Préfiguration] du CADHP n'est pas respectée dans le choix des salariés (seul Jean Le Bitoux se voit salarié);
- que la parité homme/femme n'est pas un critère qui permet de prendre en compte la diversité des identités et des cultures sexuelles et de genre (parité culturelle).
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- Le PASTT (Prévention Action Santé Travestis Transsexuelles),
- le CARITIG (Centre d'Aide, de Recherche et d'Information sur la Transsexualité et l'Identité de Genre)
- et l'ASB (Association du Syndrome de Benjamin)
ont d'ailleurs interpellé Stéphane Martinet (élu PS), le nouveau président de [l'Association de Préfiguration] du CADHP sur l'absence persistante de transsexuel(le)s et de trangenres dans la "nouvelle" équipe.
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Archilesb ! et VigiTrans regrettent que l'Inter LGBT
- ait refusé l'autorisation de filmer ce débat historique sur la question des archives
- et n'ait pas soumis au vote le renouvellement de son soutien à une équipe contestée
- et qui bloque la tenue d'une réunion de mise à plat avec les élus de la Mairie de Paris comme l'avait intelligemment proposé en mars Christophe Girard adjoint du Maire à la culture.

De nombreuses associations présentes ont également fait part de leurs inquiétudes vis à vis du projet :
- manque de transparence,
- un parti pris du scientifique discutable et le fait que la phase dite de "préfiguration" pour laquelle a été votée une subvention de 100.000 euros par le Conseil de Paris en octobre dernier se soit limité à un lifting inadéquat des instances de l'association.

Malgré les critiques formulés depuis plus de six mois, le [l'Association de Préfiguration du] CADHP persiste à privilégier une conception dix-neuviémisante, élitiste et universitaire de l'archive.
- Devant un parterre d'associations médusées, Stéphane Martinet, le président [de l'Association de Préfiguration du] du Centre a déclaré "que l'archive n'etait pas de la militance",
- creusant l'écart entre les concepteurs du Centre et ses interlocuteurs toujours conçus comme de simples donneurs d'archives et en aucun cas comme les acteurs de leur propre mémoire et histoires.
.

Archilesb ! et VigiTrans sont solidaires des critiques qui ont été émises lors de cette réunion, notamment celles émanant
- de la Coordination Lesbienne en France,
- du collectif de pédés queers LopAttaQ,
- des associations transsexuelles et de transgenres (CARITIG, PASTT, ASB)
- mais aussi de l'Académie Gay & Lesbienne,
- de CONTACT
- et du Centre Gai et Lesbien [de Paris]
qui devant le manque de crédibilité et de légitimité du projet a réaffirmé comme d'autres sa volonté de ne pas confier ses archives au Centre en l'état.
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- Pour toute information complémentaire : [ http://www.archiq.fr.vu/ ]
www.archilesb.org
www.vigitrans.org

- Pour consulter la revue de presse nationale et internationale sur le CADHP : http://www.archiveshomo.info/

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5 5 2003 : communiqué de presse de l'Académie Gay et Lesbienne
http://www.archiveshomo.info

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Mise en garde de l'Académie Gay & Lesbienne
contre les personnes qui salissent son nom
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L'Académie Gay & Lesbienne a annoncé par un communiqué du 15 mars 2003, qu'elle apporte son soutien pour une réunion de mise à plat sur le projet du futur Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris sous l'égide d'une haute autorité de la Mairie de Paris avec toutes les parties concernées...

Par ailleurs, l'Académie Gay et Lesbienne a aussi signé les pétitions des collectifs Archilesb ! et VigiTrans, comme de nombreuses associations et personnalités LGBT (plus de 800 signataires), qui réclament l'intégration des lesbiennes et des trans dans le projet du futur CADHP.
(voir le débat sur notre site www.archiveshomo.info :
- les communiqués et pétitions des associations, groupes, etc. ,
- ainsi que la revue de presse sur les archives LGBT).

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Depuis, certaines personnes malveillantes ont tenté de nous étiqueter " gays de droite " en colportant " qu'on nous a vu à des réunions politiques de Gay Lib' / UMP "...

Mais elles ont "oublié" de préciser que nous nous sommes invités avec l'historienne Marie-Jo Bonnet au débat public avec M. Joseph Macé-Scaron, organisé par Gay Lib' le 21 janvier 2003 dans les locaux de l'Assemblée Nationale.

Ainsi, nous avons pu exprimer au Rédacteur en Chef du Figaro (et aussi auteur de "La Tentation Communautaire") notre désaccord avec "Le Bloc-notes" du Figaro dans lequel M. Ivan Rioufol a intitulé "Le ghetto homosexuel reconstitué" au sujet du vote du 24 septembre 2002 par la Mairie de Paris d'une subvention de fonctionnement de 100 000 euros à l'Association de Préfiguration CADHP pour la création d'un centre d'archives et de documentation homosexuelles de Paris.
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Nous lui avons répondu :

- que la Mairie de Paris subventionne un projet de création d'un futur CADHP, alors qu'il existe déjà plusieurs centres d'archives LGBT qui n'ont reçu aucune aide (voir sur notre site le recensement que nous avons effectué),

- que depuis 2001, l'Académie Gay & Lesbienne a demandé en vain à plusieurs dirigeants de la Mairie de Paris un local pour notre Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles,

- et que, disposant déjà du contenu (les archives), nous n'avons besoin seulement que du contenant (un local dans Paris) afin que les Parisiens puissent accéder plus facilement à la consultation.
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En effet, ayant déjà collecté et sauvegardé environ 20 000 documents GLBT, nous n'avons pas demandé 100 000 euros de subvention de fonctionnement comme l'AP CADHP pour faire son "Etude de faisabilité".

De même, de nombreux articles de presse française et étrangère, des médias sur internet (voir notre Press Book) ont bien relaté, cité... la création, les actions et les références :
- de l'Académie Gay & Lesbienne,
- de son Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles,
- et de son site d'information sur les archives, mémoires, cultures LGBT : www.archiveshomo.info,
alors que l'AP CADHP a besoin de prévoir 50 000 francs de budget annuel de publicité dans la presse gay pour faire la promotion de son projet.
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De plus, il est aussi indéniable que la création de l'Académie Gay & Lesbienne a été concrétisée avant la réponse du 2 mars 2001 (au "Questionnaire adressé aux candidats à la Mairie de Paris" de l'association Lesbian and Gay Pride Ile-de-France) de M. Bertrand Delanoë :

"[...] le mouvement homosexuel français a toujours été fragile lorsqu’il s’est agi, depuis cinquante ans, de conserver et transmettre son histoire : écrits, témoignages, presse, revues, photos, etc. C’est pourquoi la possibilité de créer un lieu de documentation, d’information et de recherches autour de cette mémoire a retenu toute mon attention."
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Et que neuf mois après l'élection de M. Bertrand Delanoë comme Maire de Paris, l'Association de Préfiguration du CADHP est effectivement créée le 19 décembre 2001.

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Par ailleurs, les personnes malveillantes essaient aussi de dicréditer l'Académie Gay & Lesbienne, en insinuant que nous faisons commerce de produits pornographiques ...
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En effet, elles tentent de nous almagamer avec des personnes extérieures à notre association, qui ont copié notre nom et usurpé notre notoriété pour ouvrir des sites commerciaux pornographiques :

gayacademie.com
- intitulé : " gayacademie le site gay loft sexe [...] ", ce site proposait, par un reroutage sur un kit de connection surtaxée, de " télécharger autant de photos et de vidéo... aucune limite... : cams directs dans toutes les pièces du loft jour et nuit... des jeunes mecs filmés 24H/24H en direct par des dizaines de webcams [...] "
- le 21 février 2002, notre avocat Maître Yann Pedler, a fait établir un constat d'huissier afin d'engager des poursuites judiciaires pour usurpation, contrefaçon, etc. de notre nom,
- depuis le 2 décembre 2002, ayant réussi à "s'approprier" ce nom de domaine, notre association a effectué un reroutage vers notre site : www.archiveshomo.info

gayacademy.com
- la société Ultimate Search a copié notre nom pour ouvrir ce site de sex shop en ligne (vente de produits pornographiques : vidéos, etc.) et de portail de sites homosexuels pornographiques...
- Depuis le 7 janvier 2003, ce site est rerouté vers la page d'accueil de la Société Black Box (qui est non pornographique).

gayacademy.net
Nous avons contacté notre avocat Maître Yann Pedler pour engager des poursuites judiciaires contre :
- la personne domiciliée à Marseille, qui a copié notre nom pour ouvrir ce site gay pornographique intitulé " Les académiciens s'enculent pour devenir de Vrai Super Stars GAY ",
- le bénéficiaire du reroutage : la sociétée domiciliée aussi à Marseille, propriétaire du site planetegay.dialerworld.com qui commercialise par un numéro de téléphone surtaxé : " des photos en quantités... de quoi se faire une jolie collection ", " Plusieurs centaines de vidéos à mater sans complexe et en haute qualité... tout y est. ", " Un live show unique d'une qualité inégalée... ! ".

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Avec l'aide de notre avocat Maître Yann Pedler, nous sommes déterminés à poursuivre en justice pour plagiats, contrefaçons, reproductions, usurpations..., tous ceux qui exploitent sans autorisation :

- la marque "HOMO ACADEMY GAY AND LESBIAN - Homosexuelle Académie Gaie et Lesbienne" qui est déposée le 22 août 2000 à l’Institut National de la Propriété Industrielle, enregistrée au Registre National des Marques et publiée au Bulletin Officiel de la Propriété Industrielle,

- et/ou le nom "Académie Gay & Lesbienne" de notre association qui est enregistré le 1er mars 2001 à la Préfecture, et publié au Journal Officiel.

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Nous sommes aussi déterminés à intenter des plaintes pour diffamation contre toutes personnes qui utilisent des amalgames malveillants pour tenter de discréditer l'Académie Gay & Lesbienne et/ou les membres :

En effet, l'utilisation et l'exploitation d'allégatations mensongères et/ou d'insinuations calomnieuses à des fins de dénigrement relèvent purement et simplement de la diffamation avec préméditation.

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Nous vous remercions de nous apporter
tous renseignements, témoignages, etc.
qui pourraient nous aider à compléter notre dossier,
de preuves supplémentaires.

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15 3 2003 : communiqué de presse de l'Académie Gay & Lesbienne
http://www.archiveshomo.info

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L'Académie Gay & Lesbienne apporte son soutien
pour une réunion de mise à plat du projet du futur CADHP
sous l'égide d'une haute autorité de la Mairie de Paris

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L'Académie Gay et Lesbienne a signé les pétitions des collectifs Archilesb ! et VigiTrans comme de nombreuses associations et personnalités LGBT (plus de 800 signataires), qui réclament l'intégration des lesbiennes et des trans dans le projet du futur Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (voir les communiqués et pétitions des associations, groupes, etc. sur notre site http://www.archiveshomo.info).
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De plus en plus de voix s'élèvent contre la conception discriminatoire de ce projet qui prétend être "fédérateur de toutes les composantes de la mouvance homosexuelle" :

- l'historienne Marie-Jo Bonnet, avec le soutien de nombreuses personnalités : Elisabeth Badinter (philosophe écrivaine), Francine Bavay (élue du Conseil régional IdF), Geneviève Fraisse (députée européenne), Henri Maurel (archives du G.P.L. et de la radio Fréquence Gaie), etc. ;

- les collectifs : VigiTrans et Archilesb ! avec le soutien de plus de 800 signataires de leurs pétitions, Lopattaq ;

- les associations : Coordination des Lesbiennes en France (CLF), Collectif National pour les Droits des Femmes, Les Voies d'Elles, Académie Gay & Lesbienne, Association du Syndrome de Benjamin (ASB), Centre d'Aide de Recherche et d'Information sur la Transsexualité et l'Identité de Genre (CARITIG), Prévention Action Santé Travail pour les Transgenres (PASTT), etc.

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Les dirigeants de la Mairie de Paris viennent d'accepter le principe d'une réunion de mise à plat sur le projet du futur CADHP sous l'égide d'une haute autorité de la Mairie,
- à la suite de l'entrevue des collectifs Archilesb !, VigiTrans et Lopattaq avec M. Christophe Girard, adjoint au Maire chargé de la culture,
- et de l'entretien de l'historienne Marie-Jo Bonnet avec Mme Benjelloun, conseillère au cabinet de Anne Hidalgo, première adjointe au Maire de Paris.

L'Académie Gay & Lesbienne apporte son soutien pour une réunion avec toutes les parties concernées, ce qui pourrait permettre de :
- faire la lumière sur la gestion du projet du futur CADHP par son Association de Préfiguration,
- de mettre un terme à la discrimination des lesbiennes, des trans, et à l'occultation des centres d'archives LGBT existants,
- de faire le point sur les archives des minorités sexuelles et de genre,
- de demander que la Mairie de Paris aide équitablement les centres d'archives LGBT existants.

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Contre un projet tendancieux qui n'est pas "soutenu
par toutes les composantes de la mouvance homosexuelle
"
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La mise à l'écart de l'histoire des lesbiennes et des trans et de leurs représentant(e)s :

Cette association (créée par trois hommes) prétend que le projet de son futur centre privé d'archives homosexuelles tend à être représentatif et fédérateur de toutes les mouvances gays, bis, lesbiennes et trans alors qu'il y a effectivement d'importants manquements (voir N° spécial "Paris brûle-t-il ?" du magazine 360° de mars 2003).

De plus, ce projet ambitionne d'être une institution d'envergure nationale, et même internationale "à l'instar de Berlin, Amsterdam, San Francisco..."
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M. Christopher Miles, président de l'AP CADHP "persiste et signe" (Agenda du magazine Têtu de février 2003, p. 6) :
- "dans un premier temps le fonds d'archives concernera majoritairement l'homosexualité masculine, pour des raisons historiques." (Chapitre a : Un projet pour toute la communauté gay et lesbienne.)
- "Cette politique d'acquisitions devrait être centrée sur l'histoire du Paris gay [...]" (Chapitre 1 : Le Centre d'Archives.)

D'autre part M. Jean Le Bitoux a fait sa sélection de lesbiennes dans ses commissions consultatives pour "travailler" avec : telles lesbiennes "psychothérapeutes" ou telles lesbiennes "écrivaines", "qu'il ne confond pas" avec telles "lesbiennes radicales" (magazine IB News de mars 2003, page 8).

Enfin, le projet du futur CADHP organise sa promotion par un budget annuel de 50 000 francs de publicité dans la presse gay (mais aucun budget de publicité pour les journaux lesbiens et trans ! ).

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Mais les problèmes de la préfiguration du CADHP ne viennent pas seulement des révoltes des lesbiennes et des trans contre le projet d'un groupe de gays soutenus par la Mairie de Paris :
(voir le recencement des nombreux articles parus dans la presse française et étrangère depuis celui de Libération du 7 décembre 2002 sur notre site http://www.archiveshomo.info).
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L'Association de Préfiguration du CADHP n'est pas une institution publique :

L'AP CADHP n'est qu'une simple association loi 1901 créée le 19 décembre 2001 ayant pour but d'ouvrir un nouveau centre privé d'archives homosexuelles à Paris (Journal Officiel du 26 janvier 2002).

M. Philippe Lasnier, du Cabinet du Maire de Paris, a d'ailleurs répondu que "la vie interne d'une association n'est pas de notre ressort" aux demandes d'intégration des lesbiennes et des trans au projet de l'AP CADHP (Agenda du magazine Têtu de février 2003, p. 6).

D'existence récente ( à peine plus d'un an ! ), cette association n'a donné aucune garantie sérieuse pour la pérennité de ses futures oeuvres.

De plus, le manque de transparence sur sa gestion ( combien de salariés ? et à quels titres ? ) crée davantage de confusion que de confiance.

Par ailleurs, M. Jean Le Bitoux a fait des interventions en qualité de "Directeur du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris" alors que ce (futur) Centre n'existe qu'à l'état de projet sur le papier de l'Association de Préfiguration qui est elle-même encore domiciliée dans un appartement privé !
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La condescendance envers les autres associations, notamment régionales :

Sans aucune légitimité, cette association considère comme acquis d'office, d'avoir un droit sur les fonds de documents LGBT dans toute la France, et notamment sur les archives d'autres associations antérieures à elle et sur des collections privées.

"Comme institution d'envergure nationale, il doit aussi s'attacher à tisser des liens avec les principales associations régionales, pour [...] [le] dépôt des archives existantes, et pour qu'elles constituent des relais permettant de faire remonter au centre les fonds d'archives dont elles découvrent l'existence." (dossier de présentation du Projet du Centre d'Archives.)
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L'occultation des centres d'archives LGBT existants en France :

"L'Histoire des archives et bibliothèques gays et lesbiennes" dans le dossier de présentation du projet CADHP ne cite que des centres d'archives à l'étranger mais pas les initiatives et ressources françaises LGBT.
Rien sur les archives, ni sur l'histoire et la mémoire de la lutte contre le sida.

"Jean Le Bitoux n'a pas souhaité... donner son avis sur l'Académie Gay et Lesbienne" dans son interview au magazine IB News de mars 2003,

Par contre nous avons mentionné son Projet du futur CADHP et un lien vers le site de son AP CADHP dans notre Recensement annuel des centres et fonds d'archives LGBT en France (voir sur notre site http://www.archiveshomo.info).

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Cette nouvelle association (née neuf mois après l'élection de M. Bertrand Delanoë à la Mairie de Paris) a bénéficié rapidement 100 000 euros de subventions !

Il ne faudrait pas que ces aides, qui doivent être utiles et profitables à toutes et à tous, instaurent un déséquilibre à l'avantage de la dernière venue, qui est subventionnée pour son projet, et les associations plus anciennes, qui n'ont aucune aide pour leur travail effectif.

Les promoteurs du projet de CADHP n'ont pas le droit de profiter de la puissance des fonds municipaux pour se livrer à une hégémonie déloyale sur les centres d'archives LGBT existants qui n'ont pas les moyens de résister.

D'ailleurs, M. Jean Le Bitoux expliqué ses motivations "de travailler" sur ce projet d'un futur CADHP :
- "C'est le projet de la Ville de Paris, soutenu par Christophe Girard et Bertrand Delanoë. Si M. [Jean] Tibéri avait conservé sa place de maire, nous ne serions pas en train de travailler là dessus. Bertrand Delanoë a bien compris que Paris était une très grande ville au niveau de l'homosexualité. Nous sommes dans une bonne conjoncture" (magazine Têtu de septembre 2002).

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La diversité des ressources et le pluralisme des centres d'archives existants contribuent à la préservation des patrimoines culturels LGBT

Mais les promoteurs du projet CADHP ont écarté celles et ceux qui ont consacré avec passion et sincérité, beaucoup de leur temps, et même de leurs deniers personnels pour contribuer à la sauvegarde des archives LGBT !

L'Histoire retiendra que cette entreprise arrogante, prétend créer LE premier centre d'archives homosexuelles pour bénéficier des subventions et pour marginaliser les initiatives citoyennes antérieures.

L'Académie Gay & Lesbienne a été créée avant que le candidat Bertrand Delanoë à la Mairie de Paris ait promis son soutien pour un centre d'archives homosexuelles. Aujourd'hui, nous avons déjà archivé environ 20 000 documents GLBT et sida, et notamment sauvegardé les créations éphémères des arts populaires.

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Le déni du travail de notre Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles, nous rend plus déterminés que jamais :
- à poursuivre notre travail d'enrichissement et de mise en valeur de notre fonds d'archives,
- à protéger celui-ci de toute tentative d'appropriation ou de récupération,
- à défendre notre association contre l'hégémonie, l'insulte et l'insinuation.

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mars 2003 : IBnews (pages 6 à 8) > par Patrick Rogel, directeur de la rédaction
http://www.atitud-inn.com/ index.php? pid=2&rid=5 &srid=25&ida=246
http://www.gayvox.com/ edito/?id_rub=7&id_srub=36 &id_dossier=738 &idmenu=6
http://www.tassedethe.com/ cadres/journal.htm

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Jean Le Bitoux défend son Centre
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La polémique a fait rage ces deux derniers mois autour du projet de Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP) que ce soit
- dans la presse généraliste
(Libération, Télérama...)
- ou homosexuelle
(Illico, Têtu...).

Pour la 1ère fois, la parole est donnée au principal intéressé, Jean Le Bitoux, qui répond aux critiques formulées à son encontre.
- Il dénonce notamment «une campagne d'intoxication dont [il n'a] toujours pas compris le but».
- Il affirme avoir vécu «avec beaucoup d'amertume» cette polémique : «Les critiques étaient injustes et les chiffres avancés étaient erronés. On était entre la démagogie et la désinformation. J'en suis d'autant plus étonné qu'il y a quelques années Marie-Hélène Bourcier et Marie-Jo Bonnet avaient écrit dans des journaux que je dirigeais... Mais je ne confonds pas les lesbiennes et les lesbiennes radicales».
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IBnews a également recueilli les réactions à cette interview :
- de Phan Hoàng ([président de l']Académie Gay & Lesbienne),
- Patrick Elzière [ PDG de gayvox.com , qui a racheté les archives du groupe de presse Gai Pied ],
- de Lionel Duroi (éditorialiste à gayvox.com),
- et de Marie-Hélène Bourcier (auteur de la pétition "Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes du [projet de] CADHP").

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Interview exclusive de Jean Le Bitoux à IBnews
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Après avoir créé Gai Pied, vous en avez claqué la porte il y a 20 ans. Depuis, des méchantes rumeurs vous ont dit «ruiné», «isolé» et même mort ...

J’ai en effet démissionné de Gai Pied en 1983 avec une trentaine de journalistes. Cette démission m’a empêché de m’inscrire au chômage.
- S’en sont suivies des années de misère au cours desquelles j’ai également appris ma séropositivité.

- J’ai ensuite rejoint Aides puis Arcat-Sida qui m’a confié la rédaction en chef du Journal du Sida.
- Je n’ai pas pour autant cessé de militer aux cotés du mouvement homosexuel, étant de ceux qui, entre 1988 et 1998, ont reconstruit la Gay Pride Parisienne sur des bases politiques et non plus commerciales.
- Je suis également l’un des co-fondateurs du Centre Gai et Lesbien (CGL) de Paris.
- J’ai également aidé à rédiger les souvenirs de Pierre Seel, le seul Français à témoigner de sa déportation pour homosexualité.
- J’ai plus récemment fait paraître un ouvrage historique sur la déportation, ‘Les oubliés de la mémoire’ et participé à 2 dictionnaires à sortir en mai, celui de Didier Eribon et celui de Louis-Georges Tin [...].
- A la même période, je sors un ouvrage qui raconte conjointement ma longue vie militante et l’émancipation des homosexuels et des lesbiennes durant ces 30 dernières années.
Je n’ai donc pas disparu, même si régulièrement, on m’annonce mort...
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Votre projet de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles (CADH) a bénéficié du vote d’une subvention de 100.000 euros par le Conseil de Paris. Etes-vous reconnaissant à Bertrand Delanoë pour cette résurrection ?

Il est vrai que nous en avons peu parlé, notamment lors des Universités d’Eté de Marseille [UEEH] ...
Mais je voulais d’abord être sûr que ce projet était sur les rails... Il a 4 axes :
- les archives pour les chercheurs;
- un large service de documentation pour les jeunes générations, les journalistes et toute personne qui souhaite se renseigner sur l’histoire de l’homosexualité en France au 20e siècle;
- également une grande bibliothèque culturelle
- et - nous l’espérons - un espace d’exploitation qui puisse servir d’auditorium.
- Enfin, un très important site Internet.
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Des voix ont critiqué le peu de place qui serait fait aux lesbiennes dans ce projet. La municipalité, au travers de Christophe Girard, a été la plus fortement attaquée, mais vous n’avez pas été épargné non plus. Comment avez-vous vécu cette polémique ?

Avec beaucoup d’amertume. Les critiques étaient injustes et les chiffres avancés étaient erronés. On était entre la démagogie et la désinformation. J’en suis d’autant plus étonné qu’il y a quelques années Marie-Hélène Bourcier et Marie-Jo Bonnet avaient écrit dans des journaux que je dirigeais...
- Mais je ne confonds pas les lesbiennes et les lesbiennes radicales.
- Nous travaillons depuis des mois avec des lesbiennes qui sont enseignantes, journalistes, photographes, historiennes, psychothérapeutes ou écrivaines disposant d’archives ou de temps à consacrer à ce projet. Elles font partie depuis le début de nos nombreux groupes de travail.
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Au-delà de cette querelle de clocher, on vous reproche une méthode: manque de concertation, absence, voire rétention d’information. Etes-vous en mesure de rassurer le public ?

Quant à notre «manque de concertation», il ne nous a pas empêché d’avoir déjà rencontré les présidentes du PASST, de la Coordination Lesbienne Nationale ou de l’association transgenre Caritig. Le contact a été positif.
Je remercie par ailleurs le soutien renouvelé de l’Hôtel de Ville [Mairie de Paris]
- ainsi que celui de l’Inter-LGBT [la Gay Pride Parisienne, ndlr]
- et les journalistes des magazines Illico et Têtu pour leur lucidité tout au long de cette campagne d’intoxication dont je n’ai toujours pas compris le but.
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Durant l’été, il y avait eu l’épisode des archives de Gai Pied, qui trouvaient un nouveau propriétaire. Ce dernier, le site gayvox.com , semble avoir été froissé que vous déclariez qu’il devrait vous les céder pour un euro symbolique ...

Je sais. C’est une regrettable erreur d’interprétation du journaliste de Têtu. C’est un article épouvantable.
- J’ai écrit immédiatement au rédacteur en chef de ce mensuel pour lui signaler les graves erreurs dont l’article était truffé.
- Comment également raconter que je n’aurais pas d’archives ? 80.000 documents attendent que je les cède au Centre.
- Sur l’histoire falsifiée de Gai Pied, mon ami historien Chevaux qui écrit un livre sur ce journal a de son côté envoyé 5 pages de rectificatifs [...]. Un très sobre erratum a été publié le mois suivant.
- Je regrette de ne pas avoir envoyé le double de ces courriers à Gayvox, qui a dû légitimement s’offusquer de cette assertion alors que nous avions eu une première rencontre des plus sympathiques, discutant ensemble de ce fonds historique.
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D’ailleurs, pourquoi cet intérêt pour des archives papier, alors que vous décrivez le portail Internet du CADHP comme un de ses «piliers» ? En ce qui concerne Gai Pied, pourquoi ne pas plutôt poursuivre l’archivage informatique, déjà bien entamé ?

Nous ne privilégions absolument pas l’un par rapport à l’autre.
- Je pense même que le site va absorber la moitié de l’énergie du Centre car il faut que, depuis chez soi, on puisse accéder aux documents essentiels de cette histoire que nous aurons pu collationner.
- Nous pensons également créer des passerelles avec les principaux sites d’archives : Berlin, Amsterdam, San Francisco, Los Angeles, Amsterdam ...
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Que pensez-vous du projet de l’Académie Gay & Lesbienne ? S’il se concrétise, ça fera 2 centres d’archives à Paris. Au moment où l’on reparle de décentralisation, pourquoi ne pas avoir proposé votre CADH à des villes en régions ?

Des échanges et des partenariats seront également - je l’espère - signés avec les archives régionales gays déjà existantes, comme à Lyon, Lille, Marseille [?] ou Rennes.
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Votre planning annonce que vous auriez déjà du dépasser la «préfiguration active» du projet [CADHP]. Quelles en sont les prochaines étapes ?

Nous allons intégrer dans les quelques semaines un local de travail pour tout le travail de préfiguration.
- Nous allons également faire l’état des lieux des dons déjà acquis, dont l’importance est telle que nous cherchons en urgence un entrepôt bénéficiant de toutes les garanties de conservation.
- Nous ferons peut-être bientôt une exposition de ces premiers dons et legs.
- Les grands axes de la bibliothèque commencent à se définir avec une commission paritaire.
- Une vingtaine d’internautes et de documentalistes étudient la logique de nos méthodologies.
- Nous poursuivons nos négociations en direction des collectivités territoriales, des dons et legs futurs, et du mécénat privé.
Car nous souhaitons un très grand Centre qui soit celui de toutes et tous et qui devrait ouvrir en 2004.

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Les réactions de :

- Patrick Elzière [ PDG de gayvox.com , qui a racheté les archives du groupe de presse Gai Pied ]
- Lionel Duroi [ éditorialiste de gayvox.com ]
- Marie-Hélène Bourcier [ pétition d'Archilesb ! > Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes du projet de CADHP ]
- et Phan Hoàng [ président de l'Académie Gay & Lesbienne ]
réagissent aux propos de Jean Le Bitoux.

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Jean Le Bitoux nous affirme n’avoir jamais demandé que Gayvox lui cède les archives de Gai Pied pour un euro symbolique. Qu’en est-il vraiment ? Quels sont vos projets quant à ces documents ?

Patrick Elzière [ PDG de gayvox.com ] :
Lorsque nous nous sommes rencontrés fin juillet dernier, Jean Le Bitoux a demandé que Gayvox lui fasse don de ces archives papier.
Je lui ai répondu ‘pourquoi pas’ à la condition
- d’avoir la certitude que le projet tienne la route
- et n’ait pas une épée de Damoclès au-dessus de la tête;
- à savoir ne pas dépendre que d’un financement municipal pouvant être remis en cause.

Pour l’instant, je préfère qu’elles restent là où elles sont dans l’attente d’un projet abouti.
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Sur Gayvox, vous avez largement relayé la polémique en évoquant la «négation» des projets similaires. Par ailleurs, vous estimez que le CADHP résulte d’une «conjonction d’initiatives personnelles» et que son affichage associatif n’est qu’un «prétexte» ...

Lionel Duroi [ éditorialiste de gayvox.com ] :
Le document présenté à Gayvox, qui avait un certain contenu, n’est pas le même que celui qui a été soumis au financement de la Ville [de Paris].
- J’ai trouvé un peu vaseux, pour crédibiliser le projet, de gonfler la liste de soutien.
- En fait, je me suis aperçu que les projets similaires n’avaient pas été contactés.
Le CADHP - pour lequel le seul consensus vient de l’Inter-LGBT - a même fait ricaner certains en Province...
- Jean Le Bitoux, au nom de ses ouvrages, s’inscrit comme le «pape» de la mémoire gay.
- Projet élitiste, le CADHP s’appuie sur quelques personnes qui s’estiment au-dessus du panier et espère rameuter les foules ...

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Vous avez dénoncé la sous-représentation des lesbiennes dans le projet. Jean Le Bitoux reproche quant à lui la «démagogie» et la «désinformation» de «lesbiennes radicales». Qu’en pensez-vous ?

Marie-Hélène Bourcier [ pétition d'Archilesb ! > Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes du projet de CADHP ] :
Pour ce qui est des «lesbiennes radicales», Jean Le Bitoux prouve une nouvelle fois qu’il ne connaît pas le mouvement lesbien.
- Un des problèmes du Centre - en plus d’être une coquille vide et un projet de papier - est de mettre en avant la primauté historique de l’homosexualité masculine, ce qui une erreur.
- Par ailleurs, la bonne moitié des noms des membres des Comités du CADHP sont bidons.
A propos de «démagogie», je renvoie la balle à M. Le Bitoux et lui demande d’être transparent. Qu’il cesse en particulier de refuser de se rendre sur les plateaux télé !
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Jean Le Bitoux n’a pas souhaité nous donner son avis sur l’Académie Gay & Lesbienne. A votre tour, pouvez-vous nous dire ce que vous pensez du CADHP ?

Phan Hoàng [ président de l'Académie Gay & Lesbienne ] :
Beaucoup de gens se sont sentis agressés par ce projet hégémonique de CADHP.
- C’est le fait d’affirmer que tout ce qui avait été fait avant lui était nul et non avenu qui a créé le bordel.
- Lorsque nous nous sommes créés, nous n’avons eu, par exemple, aucun problème avec le CGL de Paris, qui possède lui aussi une Bibliothèque.
C’est d’ailleurs aux petits CGL de Province que nous comptons céder une partie de nos archives.
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Illico a parlé de «lutte de pouvoir» et de «mauvaises querelles» faites au CADH. Il est vrai que si votre projet se concrétise, ça fera 2 centres d’archives à Paris ...

Phan Hoàng [ http://www.archiveshomo.info/ ] :
Le projet de l’Académie Gay & Lesbienne date de l’an 2000 : création d’un site, dépôt de la marque et [en 2001 :] dépôt des statuts.
- Soit bien avant que Bertrand Delanoë ne soit candidat à la Mairie [de Paris] et - répondant à une question de l’Inter-LGBT - ne se déclare favorable à la création d’un centre d’archives.
- Nous possédons 20.000 documents et y donnons accès.
Ce n’est pas nous qui avons copié le CADHP, avec lequel nous sommes complémentaires.

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16 1 2003 > Polémiques autour de la création du Centre d’Archives : mauvaise passe [ e-llico.com ]
Pétitions à répétition, infos tronquées, procès d’intention, mauvaises querelles, luttes de pouvoir … la polémique autour de la création du futur Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) tourne au pugilat intra-communautaire …
Evidemment — surtout en cette période —, il n’y a pas de meilleur combat à mener que d’attaquer bille en tête le projet de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris …
C’est ce qu’ont estimé Marie-Hélène Bourcier et Marie-Jo Bonnet, les initiatrices d’une pétition ( cf. "Illico", 28/11 ) et d’un lobbying aussi tapageur qu’approximatif.
Le motif ? Une mise à l’écart qui serait délibérée des lesbiennes, bis, transsexuels du CADHP.
Tapageur parce que l’artillerie lourde a été sortie : courrier remonté à Anne Hidalgo ( Première adjointe au maire de Paris ), pétition contre le projet en anglais … Approximatif parce qu’on s’y embarrasse peu de vérité.
- Il n’est pas normal qu’il suffise qu’un projet soit présenté par Christophe Girard pour obtenir immédiatement de l’argent écrit ainsi Marie-Jo Bonnet ( 1 ). Problème : le projet n’est pas municipal mais associatif ( initié par Jean Le Bitoux, Christopher Miles … )  et le dossier a été instruit par Odette Christienne, adjointe à la Mémoire, et non par l’adjoint à la Culture …
Et les pétitionnaires d’affirmer en sus que le Comité scientifique compterait 59 membres dont seulement cinq femmes.
- Ces chiffres sont erronés : le Comité de soutien compte 35 noms, dont une dizaine de femmes précise le CADHP.
Peu importe : l’idée n’est pas de dire la vérité mais de se greffer in fine sur un projet il est vrai désormais doté d’un financement conséquent ( 100.000 euros en septembre 2002 ). Et pourtant, il est débattu depuis de nombreuses années. Aujourd’hui, on cherche une mauvaise querelle au CADHP.
Peut-être est-il en effet un peu trop homocentré : mais qui reproche aux Archives Lesbiennes d’interdire leur accès aux hommes ?
Sans doute est-il améliorable : mais était-ce nécessaire d’en faire l’objet d’un remake d’un autre âge ( genre combat de lesbiennes radicales contre machos gay ) alors même que le projet fait l’objet d’un surprenant consensus politique ( même la droite a voté pour ) ?
N’y avait-il pas d’autre moyen pour trouver une solution profitable à tous que de dénoncer le pouvoir gay qui règnerait à l’Hôtel de Ville (!).
Il y a quelques semaines, Marie-Jo Bonnet et Marie-Hélène Bourcier ont reçu des tampons ensanglantés par courrier. Un récent Commando des Lesbiennes Insoumises et Transgressives ( CLIT ), excédé par leurs sorties, entendait ainsi sanctionner le sectarisme des pétitionnaires.
Lesquelles, soit dit en passant, même déçues de ne pas voir leurs ouvrages cités dans la bibliographie du CADHP ( y a-t-il un rapport ? ), pourraient axer leurs efforts pour que le Centre trouve enfin un local …
> ( 1 ) [ article Des lesbiennes parisiennes contre le machisme gay : elles s'estiment exclues du projet de Centre d'Archives Homosexuelles paru dans ] Libération 7/12

16 1 2003 > Pétitions en vrac [ illico ]
Outre la pétition de Marie-Hélène Bourcier et Marie-Jo Bonnet, une autre, lancée par Vigitranz, circule. Enfin, petite dernière, celle, très enlevée, de LopattaQ ( un collectif non mixte de pédés queers ) qui s’en prend aussi au CDAHP.
=> Par ailleurs, et en dehors de toute polémique, signalons que l’Académie Gay et Lesbienne a lancé un appel pour un recensement complet des centres et fonds d'archives français qui ont des documents homos, lesbiens, transgenres, etc.
Infos sur :
http://www.archiveshomo.info/

10 1 2003 : gayvox.com > édito de Lionel Duroi
http://www.gayvox.com/ gay/index.php?gays=4& lesbienne=42& rencontre =37&idmenu=958
atitud-inn.com
http://atitud-inn.com/ pages/2-5-25-221.html

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Archives Gay à Paris : le feuilleton
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Les fondements de cette polémique trouvent leurs justifications au cœur même de la naissance du projet et de la communication approximative de ces initiateurs.

Je ne suis pas d'accord pour dire comme Jean-François Laforgerie de Illico magazine qu'on cherche une mauvaise querelle au CADHP.
- La question n'est pas de savoir si la querelle est bonne ou mauvaise mais de la comprendre, de l'analyser et de permettre à chacun de s'y retrouver.

Il faudrait que les uns et les autres finissent par entendre que tous les arguments ont une valeur qu'il ne s'agit pas de nier.
- En effet, les arguments des un(e)s et des autres ne sont pas à classés en deux rubriques : Pour ou Contre le CADHP.
- A bien y regarder de près, ils sont tous POUR mais PAS COMME CA !

Or, depuis le début, il est question
- de surdité des porteurs du projet face aux reproches qui bruissent,
- de négation et de non-reconnaissance des initiatives existantes, que ce soit par le silence ou le mépris
(l’un nourrissant l’autre),
- du refus d’entendre des formes de spécificités affirmées, affichées ou défendues de la part des groupes lesbiens notamment.
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Non-reconnaissance et négation

Comme nous l'écrivions le 4 octobre 2002 ici même, le projet dans sa forme initiale, niait les compétences, les structures, les volontés dispersées ça et là dans toute la France, ne faisant référence à titre d'exemples qu'aux centres d'archives à l'étranger.
- Et nous posions la question de savoir ce que pouvait exprimer cette vague volonté fédérative de la part du CADHP qui ne citait pas (donc ne reconnaissait pas) les actions engagées par d'autres, en France.
- Comment le CADHP pouvait-il ainsi se prévaloir d'une volonté fédérative ?
Première erreur.
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Mauvaise foi

Après la publication de notre édito du 4 octobre 2002, nous avons reçu un appel de Monsieur Philippe Lasnier de la Mairie de Paris.

Il nous était reproché de n'avoir pas tenu compte que l'ensemble des élus de la Mairie (opposition comprise) avait voté la subvention de 100 000 euros et qu’à ce titre on pouvait difficilement discuter le bien fondé de cette subvention.
- Ce n’est pas parce que des élus, fussent-ils unanimes, votent une subvention, que nous serions mal placés pour commenter la mise sur orbite du projet (non la décision de le subventionner).
- A cet argument, nous avons répondu que ceci n'expliquait pas cela, à savoir : l'éviction ou l'oubli dans lequel se considéraient ceux qui mènent des actions depuis bien longtemps et auxquels l'équipe du CADHP (Mairie de Paris comprise) n'avait pas prêté d'attention, au motif qu'ils manquaient parfois de sérieux
(je songe à l'Académie Gay & Lesbienne )

Autre argument évoqué : Le projet était évalué comme imparablement sérieux par les politiques parce qu’une liste (elle est où cette liste exhaustive ?) de noms de personnes considérées comme compétentes et représentatives (en quoi ? de qui ?) avait été présentée dans le dossier de demande de subvention à la Mairie de Paris.
- Or, ce que nous reprochions à l'équipe du CADHP, c’était de nous avoir communiqué un dossier incomplet lorsqu'ils nous ont démarché pour nous demander ce que nous ferions des archives de Gai Pied.
- En effet, nous n'avions pas dans le dossier cette fameuse liste de noms. Ce qui voudrait dire, que les politiques ont eu un dossier complet, et pas ceux qui sont détenteurs d'archives et approchés à ce titre.
- Y aurait-il plus d'importance à recevoir 100 000 euros plutôt que 100 000 documents ?
- Que signifie cette manière différenciée de traiter les uns plus que les autres ?
Deuxième erreur.

Il est trop facile de reprocher à certains pétitionnaires de faire référence à 59 membres du Comité scientifique, de jouer sur les mots, de pinailler sur les chiffres et de leur répondre : "Ces chiffres sont erronés : le Comité de Soutien compte 35 noms, dont une dizaine de femmes".
- Au lieu de nourrir la polémique : publiez la liste ! Et donnez-lui un titre clair !
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Quant à savoir par qui est instruit le dossier en Mairie, personnellement, je m'en tape et je ne pense pas être le seul, mais puisqu'il y a polémique autour de ça aussi, disons que si les informations dispensées au public étaient claires, elles seraient clairement reprises.
- Cela dit, ce serait prendre les électeurs pour des imbéciles que de leur faire croire qu'un tel dossier est instruit en Mairie sans que les ténors s'en mêlent un peu au détour des couloirs pour qu'il avance plus vite (et c'est tant mieux !)…
- Cela dit, je lis dans l'article de JFL d'Illico : "le dossier a été instruit par Odette Christienne, adjointe à la Mémoire, et non par l’adjoint à la Culture …"
- Je veux bien, mais c'est à Christophe Girard, Adjoint Chargé de la Culture que le mémorandum intitulé : "Un outil pour la mémoire collective : un Centre de Documentation et d'Archives consacré aux homosexualités" a été remis le 18 juin 2001…
- On va finir par nous faire croire qu'il n'était pas au courant… Arrêtons…

Enfin, le projet n'est pas municipal mais associatif
- qu'est-ce qu'on rigole ! Je commente ou je m'en dispense ?
- Ce projet est avant tout le résultat d'une conjonction d'initiatives personnelles (là encore, je me fiche d'ailleurs qu'à la base ce soit ça, car c'est très bien qu'il existe !) et le prétexte associatif (devenu réalité en partie) n'est là désormais que pour soutenir et impulser tout ce qui sera fait pour ce projet.
- On sait très bien que les élus ont besoin de sentir qu'il y a du monde là derrière…

C'est bien par un traitement inadéquat de l'information et de la communication que pêche le CADHP.
- Nous pensons que c'est bien là l'une des erreurs majeures du projet.
- Ce n’est pas le projet en lui-même qui est visé aujourd’hui par ceux qui se préoccupent de le voir avancer avec un peu plus de rigueur médiatique et d’entente cordiale communautaire.

A bien y regarder de près, à lire entre les lignes des récriminations, des pétitions, des reproches fait par les un(e)s et les autres,
- ce n'est pas le projet d'un grand centre qui est remis en cause mais la manière, la façon, le style, le contenu du projet en lui-même et la constitution de son équipe, sa représentativité qui sont discutés.
- Ce n’est pas parce que les politiques se contentent d’une liste de quelques noms soit disant représentatifs pour faire valoir un quelconque bien-fondé d’une demande de subvention que le projet est en tout point irréprochable.
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Aveuglement et surdité

La pétition d'Archilesb ne dit rien de moins :
- "Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes dans le projet du futur centre de documentation et d'archives homosexuelles de Paris !!! Nous demandons que les manquements et les erreurs volontaires commises dans la conception du projet ne perdurent pas et que les différents interlocuteurs (concepteurs du projet et Mairie de Paris) qui en ont été alertés à plusieurs reprises ne fassent plus font la sourde oreille."
- Voilà ce qui pêche : faire la sourde oreille.
- D'un autre côté, qualifier les manquements et les erreurs de "volontaires", c'est peut-être un peu fort… mais ça le deviendra encore plus si en face on se la joue grand seigneur…

Quant à l'argument qui consiste à demander : qui reproche aux Archives Lesbiennes d’interdire leur accès aux hommes ?
- Il est un peu facile et surtout mal venu car Archilesb n'est pas l'ARCL (Archives, Recherches et Cultures Lesbiennes). Et poser la question ainsi, c'est entretenir (voir installer) une confusion qui n'est pas nécessaire.
- En effet, les Archives Lesbiennes de la Maison des Femmes dans le 11ème arrondissement de Paris fonctionnent depuis longtemps selon des modalités qui les regardent et surtout, elles n'ont pas la prétention d'être LA seule et unique référence en la matière.
- Comme elles le communiquent sans détour :

L'association loi 1901 "Archives, Recherches et Cultures Lesbiennes" (communément appelée les Archives Lesbiennes) a été créée en 1984, période où les groupes lesbiens se développaient en grande majorité dans la non-mixité politique.
- Depuis près de vingt ans, l'association poursuit ses buts qui sont de collecter et d'archiver tout document ayant trait au lesbianisme et au féminisme.
- De par l'histoire des mouvements lesbiens et féministes, l'association reste dans une politique de non-mixité qui lui assure une totale indépendance dans ses choix d'acquisition et d'archivage.

Les revendications de groupes et d'associations tels Archilesb! ou Vigitrans (" pour que cesse l'exclusion des lesbiennes, des bi et des trans dans le projet du futur Centre de Documentation et d'Archives Homosexuelles de Paris ") s'inscrivent dans une mouvance politique mixte.

De plus, il est quelque peu déplacé d'aller soudainement reconnaître l'existence de l'ARCL
- parce que c'est arrangeant concernant l'argument polémique de la mixité,
- alors que le CADHP n'est pas fichu de reconnaître ce qui se fait par ailleurs en France et même aux portes de Paris;
je veux parler de l'Académie Gay et Lesbienne !

Enfin, toutes les lesbiennes n'ont pas forcément envie de fonctionner et d'être exclusives comme le sont les Archives Lesbiennes,
- et le CADHP devrait interpréter la requête d'Archilesb ou Vigitrans comme un honneur et ravaler un orgueil sans fondement.

Quant à leur demander : "d'axer leurs efforts pour que le centre trouve enfin un local…" je trouve le propos un peu gonflé.
- Que le CADHP commence par ne pas les ignorer et que la presse cesse de jouer sur la corde culpabilisante !
- Bientôt, et à ce rythme, si le CADHP ne trouve pas de local ce sera de la faute des lesbiennes…

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Pour terminer le tour d'horizon, et pour conclure provisoirement par une note plus modérée, citons la contribution des UEH [ Universités d'Eté Euroméditerranéennes des Homosexualités ] :

"Ce projet doit être fédérateur et soutenu par toutes les composantes de la mouvance homosexuelle…
- Pour ce qui concerne le Centre de ressources documentaires, il doit offrir la plus large documentation possible sur l’ensemble des minorités sexuelles…
- Un fond féministe important devra être constitué, car l’histoire de la libération des homosexuels et des lesbiennes est indissociable de l’essor du mouvement des femmes dans les années 60 et 70…
- Enfin, le fonctionnement du centre, et en particulier celui du Comité scientifique, doit tendre vers la parité." Etc.

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Ha ! Encore un mot. Je ne suis pas certain que "La générosité de la municipalité a réveillé les rivalités."
- Comme l'écrit Blandine Grosjean dans Libération du 7 décembre 2002.
Mais bon…
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Conclusion

Le CADHP est à notre sens l’un des plus beau projet, (avec celui du Grand CGL) que la Municipalité parisienne verra éclore pendant sa mandature s’il est mené à son terme et de la manière la plus fédérative possible.

Il faudra simplement, aux porteurs de ce(s) projet(s) savoir exister avec et au milieu des membres d’une communauté qui se sentent concernés.
- La preuve, le CADHP ne cesse de les intéresser.
- On aurait envie de leur dire à ces personnalités compétentes et représentatives : arrêtez d’être sourds aux reproches qu’il faut entendre comme des conseils et de faire comme si, de toute façon, la réalisation effective aboutira quoi qu’il arrive.

Ce serait comme construire un pont que les automobilistes refuseraient d’emprunter.
- Dites au moins, haut et fort, que vous prenez en compte les remarques et que vous tenez comptes des suggestions (le dire et le faire, cela va de paire…).

Ce serait un début et ça changerait l’ambiance de ce qui fini par être, à notre sens, faussement interprété comme de mauvaises querelles, une lutte de pouvoir, un remake d’un autre âge, un pugilat intra-communautaire dixit Jean-François Laforgerie sur le site E-llico

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4 12 2002 : atitud-inn.com > par Lionel Duroi
http://www.atitud-inn.com/ ?pid=2&rid=5&srid=25 &ida=205

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Archives Gay à Paris (Le dossier)
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Archives Gay et Lesbiennes à Paris :
- cheval de bataille ou cheval de Troie ? (04.10.02) La semaine dernière, nous étions perplexe face aux mouvements des uns et des autres concernant les Archives Gay et Lesbiennes.
- Cette semaine, nos informations et nos trouvailles… dans les archives justement, nous amènent à nous poser certaines questions à 100 000 € concernant le CADHP(Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris).
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100 000 € pour un projet.

C’est la somme allouée par la Ville de Paris à l’Association pour la réalisation d’UN (et non DU ; comme si c’était le seul projet … ! ! !) Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris.
- Autrement résumé : CADHP.
- Ce projet est porté par Jean Le Bitoux, auteur du livre "Les oubliés de la mémoire" sur la question de la déportation des triangles roses pendant la seconde guerre mondiale. Livre recommandé à nos internautes…

Pour ceux et celles qui s’intéressent à la question des archives et des recherches sur la culture gay et lesbienne, et particulièrement ceux qui ont aujourd’hui le pouvoir de débloquer des fonds publics pour leur conservation, on a l’impression qu’ils sortent de l’œuf.
- Comme si il n’y avait pas d’autres projets, ailleurs, portés par d’autres, et surtout depuis longtemps…
- Comme si l’actualité des certaines publications et la mise en avant de certaines personnalités du monde gay l’emportaient sur les initiatives depuis longtemps engagées …

Voilà qui n’est pas pour rassurer le public sur la capacité des uns et des autres à savoir définir l’oubli, l’ignorance, la mémoire courte et aussi ce qu’il faudra pour que le projet ait du sens, à savoir :
- fédérer les initiatives dispersées, car il y en a ! Et depuis belle lurette.
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Quelles autres initiatives en France depuis longtemps ?

L’Académie Gay & Lesbienne a, depuis plus de 26 ans,
- acheté régulièrement diverses publications gays, lesbiennes et transgenres avec ses deniers personnels ;
- récupéré d’autres documents, que des gens ne pouvaient garder ;
- collecté systématiquement toutes sortes de documents gratuits (notamment des flyers, aujourd’hui très recherchés) ;
- conservé avec soin l’intégralité de ces collections afin de garder une trace du patrimoine socioculturel gay, lesbien et transgenre,
et tout cela, sans aucune aide publique. Tout ceci à deux pas de la capitale, à Vitry sur Seine.
Elle vient de créer le Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles.

Quant à la Fondation Mémoires des Homosexualités, elle publiait en 1985 un document que j’ai retrouvé.
- Le siège social ? La Librairie Les Mots à la Bouche !
- Créée en 1984, cette association avait un Comité d’honneur où se rencontraient : Jean-Paul Aron, Françoise d’Eaubonne, Dominique Fernandez, Jocelyne François, Daniel Guérin, Michel Maffesoli et Roger Peyrefitte.
- C’est la même structure qui se trouve aujourd’hui dirigée par Christian De Leusse à Marseille.

Il faudrait peut-être lire le livre de Geneviève Pastre : "Une femme en apesanteur" paru chez Balland en mai 2002.
Et puisqu’il faut mâcher le travail aux faiseurs de projets, j’indique les pages : 243 et suivantes. Le titre du chapitre ? "La Fondation Mémoires des Sexualités".

A Lyon, n’y a t-il pas un fond privé d’archives homo [de Michel Chomarat) déposé à la Bibliothèque Municipale [ de la Part-Dieu ] ?
- Et ceci parce qu’il n’y avait pas de structure spécifique à l’époque ?

A la Maison des Femmes à Paris, n’y a t-il pas déjà un travail de conservation des Archives et Recherches de la Culture Lesbienne (ARCL)
- entamé à grand peine car avec peu de moyens malgré les nombreuses requêtes et demandes de soutien formulées depuis longtemps aux instances publiques ?
- Des références ? Pages 244 du livre de G. Pastre, encore !

A Lille, les Editions GKC [ Gay Kitsch Camp ], avec Patrick Cardon n’ont-elles pas un fond d’archives ?
- Un Centre d’Archives [ Centre Européen de Recherches, d'Etudes et de Documentation sur les Sexualités Plurielles et les Interculturalités (CEREDSPI) ] est ouvert au public là-bas depuis deux ans !
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Ce qui étonne quand on lit le document de l’Association pour la réalisation du CADHP,
- ce sont les références qui sont faites aux Centres et autres structures d’Archives Gay qui se trouvent en Hollande, aux USA, à Londres, aux Pays Bas
- bref, surtout pas en France où, personne n’a jamais rien fait avant… du moins, c’est ce qu’on voudrait nous faire croire…

Pourquoi, dans le pré-projet à 100 000 € (car on n’en n’est pas encore un projet de réalisation) financé par la Ville de Paris, n’est-il pas mentionné les sources, ressources et savoir-faire français
- que j’ai d’indiqué et que j’ai trouvé en trois coups de fils ?
- On va objecter que Paris n’est pas la France

Mais alors pourquoi faire référence à ce qui se fait à l’étranger comme si nous étions vierges de toute initiative en France ?
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Pourquoi des gens, bénévoles, qui triment comme des furieux passionnés ont-ils été écartés du projet alors même qu’un tel projet ne peut se réaliser qu’avec un minimum de consensus et d’esprit fédérateur ?

Pourquoi avoir renvoyé dans les cordes les initiateurs de l’Académie Gay et Lesbienne par exemple ?
- Coucou, Monsieur Philippe Lasnier, vous êtes là ? ? ?

N’est-il pas écrit dans le projet du CADHP, que pour réussir, il aura besoin du large soutien de la communauté homo et qu’il faudra mobiliser les énergies pour dégager les conditions de faisabilité ?

Etant donné les voix qui s’élèvent comme un bruit de foule qui hurlent à l’injure, voir à l’injustice, je me dis qu’il va falloir faire un effort du côté de l’ego pour en rabattre un peu et peut-être même aussi du côté de certains copinages qui feraient mieux d’élargir le cercle des amis…
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Alors, ces Archives Gay et Lesbiennes, pour servir qui, pour servir quoi, comment ? ? ?

Des questions à 100 00 Euros tout de même… j’insiste."

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