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Analyse Projet Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris APCADHP
citations à caractère critique, polémique, pédagogique et/ou scientifique des informations

Merci de nous aider à collecter d'autres archives LGBTQ
la sauvegarde des mémoires LGBTQ permet de préserver la vérité sur notre histoire

16 3 2002 : Premières assises de la Mémoire Gay à la Bibliothèque de la Part-Dieu de Lyon
http://www.bm-lyon.fr
> organisées par Michel Chomarat (directeur de Mémoire Gaie)
http://lgplyon.free.fr/1asso/assises.htm

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Les premières assises de la Mémoire Gay
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Samedi 16 mars 2002

9h30 : accueil des participants

9 h 45 : ouverture
par le Premier Adjoint de la Ville de Lyon et Patrick Bazin, directeur de la Bibliothèque de Lyon

l0 h l5 : Une mémoire en construction
Avec la participation de :
- Sylvain Cavaillès, écrivain. Auteur du premier catalogue sur la littérature gay chez Chapitre.com, Paris.
- Didier Eribon, écrivain et philosophe, co-dirige avec Françoise Gaspard le séminaire 'Sociologie des homosexualités' de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales à Paris. Auteur de Réflexions sur la question gay (Fayard, 1999). Prépare actuellement un Dictionnaire des cultures gays et lesbiennes chez Larousse.
- Florence Tamagne, historienne. Autour de Histoire de l'homosexualité en Europe Berlin -Londres-Paris 1919-1939 (Le Seuil, 2001) et Mauvais genre : une histoire des représentations de l'homosexualité (EDLM, 2001).
- Philippe Artières, historien, membre de SIDA Mémoires, IMEC, Paris.
- Michel Chomarat, directeur de Mémoire gaie et rnodérateur de la table-ronde.

12 h 30 : pause déjeuner

13 h 30 : le refus de la mémoire
L'exemple de la déportation des homosexuels en Allemagne ; projection du film Paragraphe 175 de Jeffrey Friedman et Rob Epstein (1999, 1h2O).

15 h 00 : pause

15 h l5 : Archiver la mémoire gay > Etat des lieux privés ou publics en France.
Avec la participation :
- Patrick Cardon, directeur des éditions Gay kitsch camp, Lille
- Michèle Larrouy, enseignante, ARCL (Archives Recherches Culture Lesbienne), Paris
- Jean Le Bitoux, directeur du CADHP (Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris)
- Jacques Ars, limonadier bouquiniste, spécialisé dans la culture gay et lesbienne, Rennes. Auteur d'un essai de catalogue pour une bibliographie de la culture Lesbigay de langue française
- Michel Chomarat, dépositaire d'un fonds gay à la Bibliothèque de Lyon.

[=> à noter :
B. Phan Hoang
, président de l'Académie Gay & Lesbienne a réussi à parler (pendant plus de 15 minutes dans l'auditorium) du travail de sauvegarde des archives LGBT déjà effectué par les militants de son association
et qui n'ont pas été invités officiellement dans le programme des premières Assises de la Mémoire Gaie !
[ à cause du projet CADHP de Jean Le Bitoux
? ] <=]

17 h 30 : Synthèse de la journée et perspectives.

18 h 00 : Clôture
par Patrice Béghain, adjoint au Maire de Lyon, délégué à la Culture et au Patrimoine.
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Plus d'informations :
- Bibliothèque de la Part-Dieu : http://www.bm-lyon.fr/
- Topo, le journal des bibliothèques de Lyon

A télécharger : Le bulletin Topo et le tract
- Tract au format Acrobat (13k)
- Tract au format Acrobat scanné (91k)

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ERREUR :
- "Jean Le Bitoux, directeur du CADHP (Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris)"
et
- "Jean Le Bitoux, directeur du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris"

=> à noter :
- Jean Le Bitoux est aussi Directeur du Comité de pilotage [de son propre projet] de Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris.

=> à cette date :
- son Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (AP CADHP) est encore domiciliée dans l'appartement privé de son principal fondateur et promoteur.

DONC Jean Le Bitoux NE PEUX PAS ETRE "directeur du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris" (CADHP) [qui n'est pas encore ouvert]
- son projet de futur Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris n'est encore qu'un projet sur papier !
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NOTE :
- Après la subvention des 100 000 euros de la Ville de Paris (vote du 24 9 2002), Jean Le Bitoux, seul salarié de son propre projet, sera aussi nommé : responsable du comité d'acquisition de l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (AP CADHP) [donc il est le principal fondateur].

Lire aussi :
l'article de Luc Biecq du magazine Têtu (octobre 2004 : N° 93, page 58) :
Centre d'archives homos : l'erreur de casting
"[...] Son licenciement, Jean Le Bitoux, salarié pendant deux ans, l'a demandé "contraint et forcé, parce qu'il était urgent de modifier la façon de travailler". De son propre aveu, l'ex-journaliste de Gai Pied n'était pas qualifié pour le poste qu'il occupait.
Pourquoi l'avoir compris si tard et, surtout, qu'a-t-il fait pendant deux ans ? Mystère... Interrogé par Têtu, il dit "avoir beaucoup donné". Mais, comme il attaque son ex-employeur au Tribunal des Prud'hommes suite à ce licenciement, il ne donne pas de détails sur son bilan. [...]
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19 5 2005 : Le Progrès > par Jacques Boucaud
http://www.leprogres.fr/Jeudi/infosdujour/rhone/495973.html

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Lyon ouvre sa Bibliothèque à la mémoire homosexuelle
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Le premier Centre français de Ressources Documentaires gays et lesbiennes, créé à Lyon.
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Des associations parisiennes le voulaient. Leur projet [ de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuel de Paris (CADHP) ? ] a avorté.

C'est à Lyon que sera créé le seul Centre français de Ressources Documentaires gays et lesbiennes ouvert au public.
- Amsterdam, Barcelone, Berlin, Gand, Moscou et Rome, étant les autres villes européennes où fut engagée la même démarche, peut-être de manière plus militante et moins politique qu'à Lyon.
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La création d'un Centre de Ressources Documentaires dans la capitale des Gaules était dévoilée mardi par Gérard Collomb, à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre l'homophobie.
- Le Maire de Lyon qui milite pour que « les gens vivent comme ils l'entendent », accueille cette création comme un outil supplémentaire de lutte « contre toutes les discriminations ».

Installé au sein de la Bibliothèque Municipale [BM Part Dieu] de Lyon, ce Centre de Ressources va recenser toutes sortes de supports
- (journaux, livres, films, photos, manuscrits, flyers, affiches du monde entier) ayant un rapport direct avec la mémoire homosexuelle, la plupart issus du « fonds Chomarat ».
- Des dossiers de nature pédagogique pour les écoles.
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Michel Chomarat, éditeur et directeur de Mémoire Gaie, rassemble en effet depuis plus de trente ans une foule de documents,
- qu'il s'agisse d'ensembles sur Gilles de Rais, Jean-Baptiste Lully, Marc Barbezet [l'éditeur à Lyon de Jean Genet et Marguerite Yourcenar],
- de couvertures de magazines comme Gai Pied, ou Têtu,
- et des tracts qui composent une véritable mémoire de la cause homosexuelle.

Autant de richesses qui, a souligné Michel Chomarat, deviendront propriété de la Ville à sa mort.

Pour autant le Centre de Ressources ne sera pas autonome au sein de la Bibliothèque de Lyon.
- « Pas question de créer un ghetto » assure l'adjoint au Maire de Lyon en charge de la Culture, Patrice Beghain. Les documents vont rester dans les départements de la Bibliothèque.

C'est l'outil informatique qui donnera vie à ce fonds, au même titre que le fonds Chinois ou la Bibliothèque des Jésuites, déjà disponibles.
- Il servira aussi à des publications régulières, sous forme de cahiers, à des expositions et à la constitution de dossiers de nature pédagogique pour les écoles.
- « C'est une mise en lumière des choses » précise Michel Chomarat.

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Collomb mouille le maillot
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« Nous voulons que ce Centre soit géré au coeur de l'institution qui effectue un travail sur la mémoire ».
- L'adjoint au Maire [de Lyon] Patrice Beghain justifie ainsi le choix de la Bibliothèque Municipale pour accueillir le Centre de Ressources Documentaires gays et lesbiennes.

Mais ce choix va bien au delà du simple problème de son emplacement :
- Il s'agit d'un réel engagement politique de la Ville [de Lyon] qui souhaite en faire « un espace public ».

« Seule garantie de sa pérennité » affirme Michel Chomarat.

Pour le chargé de mission « mémoire » au cabinet du Maire [Gérard Collomb],
- « le projet parisien [ de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuel de Paris (CADHP) ? ]
a avorté parce que l'initiative est venue des associations gays et lesbiennes de la capitale [ projet (subventionné de 100 000 euros par la Mairie de Paris) de l'APCADHP soutenue par l'Inter LGBT ? ] ».
- Plus militante et moins politique que le projet lyonnais.
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En outre Gérard Collomb, confronté il y a quelques semaines à la vindicte des patrons des établissements homosexuels des pentes de la Croix-Rousse, qui accusaient d'homophobie la Police municipale, et donc la Ville de Lyon, montre ainsi qu'il reprend la main sur un dossier sensible.
- Il a d'ailleurs dit hier à l'Hôtel de Ville que s'il y a eu « dérapages » (ndlr : des forces de l'ordre à l'encontre de la communauté gay) il fera en sorte que cela cesse.

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17 5 2005 : tetu.com > par Paul Parant
http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=1356

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France (Mémoire)

Archives Homosexuelles : Lyon vient d'ouvrir son Centre
Paris est à la traîne
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Pendant qu'à Paris, on attend avec impatience la création du Centre d'Archives Homosexuelles,
- celui de Lyon vient d'ouvrir ses portes.

C'est en définitive à Lyon que le premier Centre de Ressources Documentaires gay et lesbiennes français voit le jour.
- D'initiative institutionnelle, il a été installé officiellement le 16 mai dans les locaux de la Bibliothèque Municipale [ BM Part-Dieu ] de Lyon
-
et profitera ainsi d'une visibilité publique et de l'énorme logistique existante.

C'est le Fond Chomarat, qui rassemble déjà plus de 10.000 documents, affiches, flyers, vidéos, magazines, articles de presse, qui constitue pour l'instant l'essentiel de la documentation du Centre d'Archivage,
- ainsi que les actes des Assises de la Mémoire [ Gay et Lesbienne ] qui se tiennent chaque année à Lyon depuis 2002.

Parmi les inédits, la Bibliothèque [ BM Part-Dieu ] de Lyon annonce
- une couverture du magazine Gai Pied de mai 81, présentant une des premières grandes manifestations d'homosexuels en France,
- le seul flyer gay de Budapest
- ou l'affiche du premier film chinois traitant de l'homosexualité en sélection officielle à Cannes.

Reste à tout répertorier, inventorier et bien sûr à compléter cette documentation.
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Pendant ce temps à Paris, et plus de deux ans après le versement de la subvention par la Mairie de Paris,
- la première étape, dite de « préfiguration », de la création du Centre d'Archives [ et de Documentation ] Homosexuelles (CADHP) s'achève enfin.

Son président, Stéphane Martinet, a annoncé comme « imminent » (comprendre avant la fin du mois de mai) le rendu de son rapport
- à la Mairie de Paris,
- à la Région Ile-de-France
- et au Ministère de la Culture.
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Votée fin 2002 [ le 24 9 2002 ], versée au mois de janvier suivant, la subvention de 100.000 euros accordée par la Mairie de Paris a été totalement consommée.
- « Chaque centime a été dépensé de façon juste », affirme le trésorier [ de l'Association de Préfiguration ] du CADHP, Charles Myara, qui rappelle que les comptes ont été certifiés.

- Un local dans le Marais (que l'[AP] CADHP a rendu en décembre dernier, ne pouvant plus payer le loyer)
- et deux employés successifs pour mener les Groupes de réflexion

auront suffi à consommer le crédit.

- Alors que certains, tels le groupe des Verts à la Mairie de Paris, s'impatientent,
- et que d'autres dénoncent les conflits de personnes entre l'inter-LGBT et le CGL,

Stéphane Martinet assure que cette période (30 mois) a été nécessaire pour définir un projet à long terme.

« Dès le départ, cette subvention [ des 100 000 euros versés par la Mairie de Paris ] devait uniquement servir aux premières analyses et à la définition des objectifs », assure-t-il.
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Centre de Ressources Documentaires gay et lesbiennes
Bibliothèque Municipale [ BM Part-Dieu ] de Lyon
30 bd Vivier Merle, 69003 Lyon
04 78 62 18 00 http://www.bm-lyon.fr/

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2 4 2005 : thewarning.info > par Nadia Clair
http://www.thewarning.info/article.php3?id_article=95

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contribution d'une personne externe à Warning :
Depuis mes traboules 3

Quelques réflexions d’une militante à l’occasion
des 4e assises de la Mémoire Gay et Lesbienne (Lyon 24-26 mars 2005)
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Pour le lancement officiel des 4e assises à Lyon de la Mémoire Gay et Lesbienne avait été choisi en 2005 un lieu fort en symbole : le CHRD ou Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation.

En effet ces assises gays et lesbiennes, organisées à Lyon depuis 2002 par Michel Chomarat, chargé de Mission Mémoire à la ville de Lyon et en partenariat avec la Bibliothèque Municipale (BM) de la Part-Dieu, avaient pour thème cette année « La déportation des homosexuels », à l’occasion du 60e anniversaire de la libération des camps.
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La commémoration nationale de la déportation le dernier dimanche d’avril se passe, selon les villes, plus ou moins bien pour les gays et les lesbiennes.

Lyon reconnaît (enfin !) officiellement depuis 2004 la déportation des homosexuel(le)s puisque 2 représentants d’associations LGBT on été conviés à la cérémonie au même titre que les autres représentants de déportés.
- Puis 5 représentants LGBT ont été invités à l’issue de cette cérémonie à la réception officielle faite à L’Hôtel de Ville.
- Mais c’est seulement pendant cette réception que M. Gérard Collomb, Sénateur-Maire de Lyon, a parlé de la déportation des homosexuel(le)s.
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Lors de ces assises a été projeté pour la 2nde fois à Lyon le documentaire de Rob Epstein et Jeffrey Friedman, Paragraph 175 (Etats-Unis,1999).

Petit rappel historique qui a son importance :
- une association LGBT, la Lesbian and Gay Pride de Lyon avait dès avril 2001, entrepris ce devoir de Mémoire en invitant Jean Le Bitoux, président du Mémorial de la Déportation Homosexuelle [ MDH ], pour parler de Pierre Seel et de la déportation homosexuelle.
- Quelques mois plus tard, le 22 janvier 2002, le cinéma CNP Odéon en partenariat avec cette même association avait projeté Paragraph 175 et avait à l’issue de la projection organisé un débat, réunissant Jean Le Bitoux et Michel Chomarat, sur les triangles roses et noirs.
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A l’occasion de ces assises,
- Michel Chomarat
[chargé de Mission Mémoire à la Mairie de Lyon ],
- Patrick Bazin (directeur BM Part-Dieu)
- et Patrice Béghain (Adjoint à la culture et au Patrimoine à Lyon)
ont annoncé que Lyon allait enfin pouvoir disposer de son Centre de Ressources Gays et Lesbiennes,
très certainement à la Bibliothèque Municipale de Lyon (Part-Dieu).

Ce fonds sera évidemment constitué
- du « fonds Chomarat » déjà archivé à la Bibliothèque Municipale de la Part-Dieu
- mais également des archives de l’association ARIS.

C’est une bonne nouvelle.

Pourtant ce fonds ne sera véritablement intéressant que si les associations LGBT lyonnaises, mais aussi les autres associations LGBT en ont la priorité
- pour la consultation
- mais aussi pour le travail de recherches de leurs étudiants et de leurs chercheurs.

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Encore un petit rappel historique lyonnais, qui ne fait pas de mal :
- le 25 septembre 2002, un collectif d’associations LGBT lyonnaises et d’associations amies avait présenté à la Ville de Lyon, par l’intermédiaire de Michel Chomarat [chargé de Mission Mémoire à la Mairie de Lyon ] et Sabiha Ahmine [ Elue à l’Intégration et aux Droits des Citoyens ] un projet « MH » (Maison des Homosexualités) [voir une partie du projet ci-joint].

Dans ce projet les associations avaient intégré
- un Fonds de mémoire archivé et consultable à la BM de la Part-dieu
- ainsi qu’une Bibliothèque
- et même Médiathèque dans les murs de la MH
avec une proposition de « réseau » à moyen terme avec les bibliothèques de Lyon mais aussi avec les autres centres d’archives gays et lesbiens de France.

Malheureusement ce projet MH ( Maison des Homosexualités ) n’a jamais vu le jour, la municipalité lyonnaise n’ayant pas prévu un tel financement dans son plan de mandat ...

Espérons donc
- que ce futur Centre de Ressources gays et Lesbiennes,
qui devrait être annoncé officiellement à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre l’Homophobie le 17 mai 2005, sera le début d’une véritable constitution de cette mémoire LGBT
- et que ce centre de ressources ne sera pas isolé et travaillera en partenariat avec les rares autres fonds d’archives et de mémoire LGBT de France mais aussi internationaux.
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- Projet Maison des Homosexualités 2002 [format PDF] http://www.thewarning.info/IMG/pdf/projetMH.pdf
- Pierre Seel http://flamandsroses.free.fr/memoire/memoireSeel.htm
- LGP Lyon http://lgplyon.free.fr/
- Mémorial Déportation Homosexuelle http://www.france.qrd.org/assocs/mdh/index.html
- ARIS http://www.aris.asso.fr/

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24 au 26 3 2005 : 4èmes Assises de la Mémoire Gay & Lesbienne > organisées par Michel Chomarat, chargé de Mission Mémoire à la Mairie de Lyon
http://www.bm-lyon.fr

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à l'occasion du 60e anniversaire de la libération des camps d'extermination

4èmes Assises de la Mémoire Gay & Lesbienne
thème : la déportation des homosexuels

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Jeudi 24 mars 2005
Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation
(CHRD)
: 14 avenue Berthelot, Lyon 7

18 heures 30 > Lancement officiel par :
- Sabiha Ahmine, Adjointe au Maire de Lyon, déléguée à l'intégration et aux droits des citoyens, Conseillère Régionale
- Isabelle Rivé, Directrice du CHRD,
- Michel Chomarat, Chargé de Mission Mémoire : Hôtel de Ville de Lyon

19 heures > Conférence L'ordre moral sous Vichy :
- Marc Boninchi, Maître de Conférences Université Jean Moulin - Lyon 3
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Vendredi 25 mars 2005
Bibliothèque Municipale de Lyon
30 boulevard Vivier-Merle, Lyon 3

18 heures 30 > projection du film Un amour à taire :
- écrit par Pascal Fontanille et Samantha Mazeras d'après une histoire originale de Pascal Fontanille,
- réalisé par Christian Faure,
- produit par Merlin Productions.

> Débat avec :
- Christian Faure, réalisateur
- Pascal Fontanille, producteur.
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Samedi 26 mars 2005

14 heures 30 > Conférence Mobilisations politiques autour de la Mémoire des triangles roses et noirs :
- Magali Boumaza, Docteur en sciences politiques, IEP de Strasbourg

16 heures > Conférence Etat de la recherche sur la persécution des homosexuels :
- Andreas Pretzel, Historien, membre du Centre Magnus Hirschfeld, Berlin

17 heures 30 > Clôture par :
- Patrick Bazin, Directeur de la Bibliothèque de Lyon
- Patrice Béghain, Adjoint au Maire de Lyon, délégué à la Culture et au Patrimoine

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novembre 2004 : magazine 360° > par Arnaud Gallay
http://www.360.ch/presse/2004/11/la_discrete_richesse_des_archives_suisses.php

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La discrète richesse des Archives Suisses
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L’archivage des documents relatifs aux homosexualités s’impose comme un enjeu primordial pour un mouvement pluriel, parvenu à un tournant de son histoire. Peu connues du public, les démarches volontaristes et patientes de la Schwulenarchiv suisse et de Michel Chomarat à Lyon font figure d’initiatives exemplaires.
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Ces clichés de folles soirées, ces éphémères statuts associatifs, ces carnets de notes manuscrites, ces magazines, ces tracts… tous ces documents témoignent de grandes luttes pour la singularité, pour la reconnaissance et pour l’égalité. De ces tonnes de papier, kilomètres de bande magnétique et de négatifs, rien n’est futile pour les nouveaux historiens qui s’intéressent à l’histoire des communautés sociales. A ce titre, les gais et les lesbiennes, comme les communautés émigrées, ouvrières ou religieuses, sont depuis quelques années le sujet d’une nouvelle manière d’écrire l’histoire et d’éclairer ainsi notre propre époque.
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En Suisse, une Schwulenarchiv ( «archive gaie» http://www.schwulenarchiv.ch/ ) est hébergée au sein des Archives sociales suisses, une fondation publique installée à Zurich. Pour Franco Battel, président de la Schwulenarchiv, ce choix donne à la collection tout son sens
[...]

Encourager la recherche

Disposant d’un budget symbolique, la Schwulenarchiv ne collecte que les documents transmis volontairement par des particuliers et des groupes, d’où son caractère plutôt masculin et alémanique jusqu’à présent. «Il n’a jamais été notre but de concentrer les fonds d’archives de tout le pays, précise Franco Battel. Nous n’avons donc nulle intention de forcer les gens à nous céder leurs documents! En revanche, nous sommes ouverts à toutes les propositions et intervenons lorsque l’on nous signale des difficultés à préserver des documents».

Désormais, le principal défi du comité Schwulenarchiv est la mise sur pied d’une fondation destinée à encourager et soutenir la recherche sur la mémoire gaie et lesbienne, dans le but de «faire vivre» ces archives.
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Dans ce domaine, la Ville de Lyon a acquis une petite longueur d’avance en soutenant la tenue annuelle d’assises des publications et expositions sur la mémoire gaie et lesbienne.

Cette initiative, on la doit principalement à Michel Chomarat, un passionné qui, depuis des années, a accumulé «avec sa bite et son couteau» d’innombrables livres, journaux, films ou tracts. Pour lui, un tel projet de mémoire ne peut être porté que dans le cadre d’une institution publique, «sinon il resterait trop lié à des questions de personnes ou d’associations. Surtout, je suis un républicain convaincu, ajoute-t-il. A ce titre, je pense que c’est à la République et ses institutions de faire le travail.»

Depuis 1992, une convention signée avec la Ville de Lyon lui permet d’intégrer ces documents à la bibliothèque municipale sous la forme d’un fonds portant son nom. La coopération étroite avec les pouvoirs publics ne veut pas dire que le fonds est arrosé de subventions. Il n’y a d’ailleurs pas d’argent public pour acquérir de nouvelles pièces ou cataloguer la collection.
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Fiasco parisien

La modestie des moyens mis en œuvre dans les projets alémanique et lyonnais contraste avec le budget généreux octroyé au Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelle de Paris (CADHP). Or, deux ans après avoir reçu 100 000 euros de la Mairie [de Paris], les locaux du CADHP restent désespérément vides; c’est à se demander si le centre ouvrira jamais ses portes.

Alors que circulent des accusations d'amateurisme et de gestion opaque des subventions municipales, l'écrivain Alain [Jean] Le Bitoux, aux commandes du projet depuis ses débuts, vient d'être licencié.
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En mars 2003, 360° s’était fait l’écho d’âpres disputes entre le CADHP et un collectif lesbien, transgenre et queer réuni pour l’occasion autour de la sociologue Marie-Hélène Bourcier (voir encadré).
- Pour elle, le projet de centre ne visait rien de moins qu’établir un monopole masculin sur l’histoire homosexuelle.
- Elle dénonçait en outre une conception réductrice du travail d’archivage, proposant plutôt de «penser à une archive vive qui illustre les modes de vie. Pourquoi ne pas stocker les godes ?» (Têtu, octobre 2004).

Michel Chomarat ne partage pas cet avis: «Et des cockrings aussi ? Ce n’est pas sérieux, une archive n’est pas un musée.»
- Pour lui, le fiasco du CADHP souligne le caractère improbable d’une institution indépendante consacrée à la mémoire homo.
- En attendant, Michel Chomarat s’inquiète de voir les jeunes gais et lesbiennes adopter une attitude de consommateurs et se désintéresser de l’histoire du mouvement.

Tout à l’inverse, le projet de ce vétéran de la cause homosexuelle s’inscrit dans la conviction que les gais et lesbiennes «sont toujours une minorité en sursis, car l’histoire n’est pas linéaire.»

[...]

novembre 2004 : magazine Têtu n° 94 (page 18) > courrier de Michel Chomarat, chargé de mission «Mémoire» à l'Hôtel de Ville de Lyon
http://www.tetu.com/index.php?set_language=en&cccpage=anciens_numeros_2004
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Timbrez

Le Centre d'Archives Homos Parisien :
vu de Lyon

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Comment ne pas être révolté à la lecture de l'article [Centre d'Archives Homos : l'erreur de casting de Luc Biecq dans Têtu n° 93, octobre 2004] sur le CADHP, ce Centre d'Archives Homos de Paris qui défraie régulièrement la chronique depuis plusieurs années ?

Vu de Lyon, on croit rêver face à l'incurie récurrente des initiateurs de ce projet et au manque de contrôle manifeste des deniers publics.
- Les gays parisiens seraient-ils au-dessus des lois de la République ?
- Comment en est-on arrivé à ce point d'amateurisme et de copinage quand on connaît la situation en province ?
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En ce qui me concerne,
- j'ai la chance et l'honneur d'avoir constitué un fonds gay et lesbien dans une institution publique, la Bibliothèque municipale de Lyon, sans subvention !
- Toujours avec cette Bibliothèque, j'ai organisé en mars de cette année les troisièmes Assises nationales de la mémoire gay et lesbienne, consacrées à la Chine.
- J'ai également lancé en juin 2001 un bulletin, Mémoire gaie, sur l'histoire des gays et des lesbiennes à Lyon, financé par mes propres moyens et distribué gratuitement, dont le n°12 vient de paraître.
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Je connais bien la démarche généreuse et désintéressée de Phan Hoàng [de l'Académie gay et lesbienne],
- et ce n'est peut-être pas un hasard si nous étions ensemble à la dernière Gay Pride, à Paris pour récolter le maximum de documents tout au long du parcours
- pendant que d'autres discutaient sur la place des godes dans un centre d'archives virtuel.

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Michel Chomarat,
chargé de mission «Mémoire» à l'Hôtel de Ville de Lyon

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octobre 2004 : magazine Têtu n° 93 (page 58) > par Luc BIECQ
http://www.tetu.com/index.php?set_language=en&cccpage=anciens_numeros_2004

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Infos : France

Centre d'Archives Homos : l'erreur de casting
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ÉVOQUÉ DÈS 2001, LE PROJET DE
CENTRE D'ARCHIVES ET DE DOCUMENTATION DES HOMOSEXUALITÉS,
QUI AURAIT DÛ VOIR LE JOUR IL Y A PLUS DE DEUX ANS,
CONNAÎT DE NOUVEAUX AVATARS,
APRÈS LE LICENCIEMENT DE JEAN LE BITOUX, SON DIRECTEUR.

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Le Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités parisien (CADHP), dont la création a été annoncée par la Mairie de Paris en 2002, continue de faire parler de lui.

Son unique salarié, Jean Le Bitoux, figure de la communauté homosexuelle, vient en effet d'être licencié. Et on ignore encore l'état réel d'avancement du projet.
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Pourtant, l'association du CADHP, présidée depuis un an par Stéphane Martinet, avait été adoubée par la mairie de Paris, qui lui a accordé en septembre 2002 une subvention de 100 000 €.

Mais, aujourd'hui, Stéphane Martinet ne se risque pas à annoncer une date d'ouverture : "Nous sommes en phase de préfiguration. Nous publierons nos conclusions fin 2004. Je ne ferai aucune folle promesse."
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Face à lui, Phan Hoàng, ex-libraire et président de l'Académie Gaie et Lesbienne [Académie Gay & Lesbienne] depuis 2001, dispose de 30 000 documents, qu'il stocke chez lui.
- " Qu'on me donne un local, suggère-t-il. Je peux ouvrir les portes d'un Centre en moins d'un mois.
- Quinze bénévoles travaillent avec moi, j'ai les étagères et le fonds ; j'ai juste besoin du lieu
" assure-t-il.

Le président Martinet ne l'entend pas de cette oreille. Il se réjouit, au contraire, de partir de rien. "Même si je ne dis pas que rien n'a été fait", ajoute-t-il.
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Son licenciement, Jean Le Bitoux, salarié pendant deux ans, l'a demandé "contraint et forcé, parce qu'il était urgent de modifier la façon de travailler". De son propre aveu, l'ex-journaliste de Gai Pied n'était pas qualifié pour le poste qu'il occupait.

Pourquoi l'avoir compris si tard et, surtout, qu'a-t-il fait pendant deux ans ? Mystère... Interrogé par Têtu, il dit "avoir beaucoup donné". Mais, comme il attaque son ex-employeur au tribunal des prud'hommes suite à ce licenciement, il ne donne pas de détails sur son bilan.

Un jeune archiviste professionnel a été engagé récemment, mais Stéphane Martinet ne souhaite pas dévoiler son identité. "Il n'a pas de fonctions de direction, mais je vous assure qu'il a toutes les compétences requises", précise-t-il tout de même.
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L'association dispose d'un local dans le Marais et de trois lignes téléphoniques. Stéphane Martinet rêve d'archives de haute tenue, comme celles de San Francisco ou de Los Angeles.

Mais "aucun lieu en Europe ne [lui] paraît extraordinaire". Visiblement renseigné, il évoque la mauvaise conception des thésaurus dont se servent les chercheurs LGBT.

Il insiste aussi sur les conditions de conservation des documents. Aucun appel à dons n'a encore été lancé, les conditions optimales de réception et de conservation des documents n'étant pas réunies : "Il faut penser à cela dès la recherche d'un local adapté, et nous n'avons entamé aucune démarche en ce sens."
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Pour Phan Hoàng, c'est le monde à l'envers :
- " Comment faire un Centre d'Archives sans archives ? "

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ArchiQ, qui regroupe les associations Archilesb, Vigitrans et Loppataq, a dénoncé la situation dans un rapport intitulé "La fièvre des archives". Par la voix de Marie-Hélène Bourcier, ces militants rappelent la force de la mémoire vivante, qui a fait la légitimité des centres d'archives américains. "La conception administrative de l'archivage qui ne stocke que des documents écrits ne suffit pas. Il faut penser à une archive vive qui illustre les modes de vie. Pourquoi ne pas stocker des godes ?"
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Mais Stéphane Martinet n'entend pas révéler avant plusieurs mois le fruit de ses réflexions. Après avoir préfiguré, il va donc... préfigurer, tout en demandant d'autres subventions, "pour la recherche de locaux, l'appel aux dons et aux legs. Les premiers 100 000 € ne sont pas consommés, mais mon rôle est de prévoir".
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Odette Christienne, adjointe au Maire de Paris chargée de la mémoire, du monde combattant et des archives, sollicitée à plusieurs reprises, n'a pas souhaité répondre aux questions de Têtu.
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Alors, quand Stéphane Martinet affirme que ses connexions dans le milieu culturel et politique servent le projet, on ne demande qu'à le croire... A la tête d'un prestigieux conseil d'administration, où l'on retrouve entre autres personnalités l'historienne Florence Tamagne et l'auteur Geneviève Pastre, le pro du réseau va aussi devoir prendre en compte la militance quotidienne.
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Car Phan Hoàng, sans titre ni prestige, entend bien transformer son incomparable collection en œuvre utile.

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mai 2003 : Têtu n° 78 Agenda n° 29 (pages 8) > par Jérôme Gac, Xavier Héraud, Christian Nicolas, Frédéric Praï et Charles Roncier
http://www.tetu.com/index.php?set_language=en&cccpage=anciens_numeros_2003

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L'ACTU DES ASSOCIATIONS

Mémoire Gay bien assise

[...] SUD-EST [...]

Les gays ont il une histoire ?

À Lyon, lors des deuxièmes Assises nationales de la Mémoire Gay et Lesbienne, les 29 et 30 mars derniers, des universitaires, des éditeurs, des historiens, des écrivains et des militants associatifs
- se sont réunis pour débattre de l'histoire gay (durement marquée par la déportation, l'homophobie et une génération décimée par le sida).
- Ils ont également appelé de leurs vœux la constitution d'une mémoire collective à destination des futures générations gay.

L'organisateur, Michel Chomarat, chargé de mission à la Mairie de Lyon, estime que « la France est très en retard par rapport aux pays anglo-saxons concernant la recherche sur la question gay. »
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Cette année, les lesbiennes ont été largement associées à la réflexion.

Selon Michel Chomarat, « les lesbiennes méritent que leur histoire soit restituée, mais ses traces font cruellement défaut car elles ont toujours moins “dérangé” que les gays. Lorsque les sodomites se faisaient écarteler sur la place des Terreaux à Lyon, l'amour entre femmes était toléré et même représenté, car c'était un fantasme pour les hétéros ! »
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Tous les participants ont réaffirmé la nécessité d'accorder la priorité à la constitution d'archives de la mémoire gay et lesbienne dans des institutions publiques,
- comme il en existe déjà à la Bibliothèque municipale de la capitale des Gaules.

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4 12 2002 : atitud-inn.com > par Lionel Duroi
http://www.atitud-inn.com/?pid=2&rid=5&srid=25&ida=205

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Archives Gay à Paris (Le dossier)
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Archives Gay et Lesbiennes à Paris :
- cheval de bataille ou cheval de Troie ? (04.10.02) La semaine dernière, nous étions perplexe face aux mouvements des uns et des autres concernant les Archives Gay et Lesbiennes.
- Cette semaine, nos informations et nos trouvailles… dans les archives justement, nous amènent à nous poser certaines questions à 100 000 € concernant le CADHP(Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris).
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100 000 € pour un projet.

C’est la somme allouée par la Ville de Paris à l’Association pour la réalisation d’UN (et non DU ; comme si c’était le seul projet … ! ! !) Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris.
- Autrement résumé : CADHP.
- Ce projet est porté par Jean Le Bitoux, auteur du livre "Les oubliés de la mémoire" sur la question de la déportation des triangles roses pendant la seconde guerre mondiale. Livre recommandé à nos internautes…

Pour ceux et celles qui s’intéressent à la question des archives et des recherches sur la culture gay et lesbienne, et particulièrement ceux qui ont aujourd’hui le pouvoir de débloquer des fonds publics pour leur conservation, on a l’impression qu’ils sortent de l’œuf.
- Comme si il n’y avait pas d’autres projets, ailleurs, portés par d’autres, et surtout depuis longtemps…
- Comme si l’actualité des certaines publications et la mise en avant de certaines personnalités du monde gay l’emportaient sur les initiatives depuis longtemps engagées …

Voilà qui n’est pas pour rassurer le public sur la capacité des uns et des autres à savoir définir l’oubli, l’ignorance, la mémoire courte et aussi ce qu’il faudra pour que le projet ait du sens, à savoir :
- fédérer les initiatives dispersées, car il y en a ! Et depuis belle lurette.
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Quelles autres initiatives en France depuis longtemps ?

L’Académie Gay & Lesbienne a, depuis plus de 26 ans,
- acheté régulièrement diverses publications gays, lesbiennes et transgenres avec ses deniers personnels ;
- récupéré d’autres documents, que des gens ne pouvaient garder ;
- collecté systématiquement toutes sortes de documents gratuits (notamment des flyers, aujourd’hui très recherchés) ;
- conservé avec soin l’intégralité de ces collections afin de garder une trace du patrimoine socioculturel gay, lesbien et transgenre,
et tout cela, sans aucune aide publique. Tout ceci à deux pas de la capitale, à Vitry sur Seine.
Elle vient de créer le Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles.

Quant à la Fondation Mémoires des Homosexualités, elle publiait en 1985 un document que j’ai retrouvé.
- Le siège social ? La Librairie Les Mots à la Bouche !
- Créée en 1984, cette association avait un Comité d’honneur où se rencontraient : Jean-Paul Aron, Françoise d’Eaubonne, Dominique Fernandez, Jocelyne François, Daniel Guérin, Michel Maffesoli et Roger Peyrefitte.
- C’est la même structure qui se trouve aujourd’hui dirigée par Christian De Leusse à Marseille.

Il faudrait peut-être lire le livre de Geneviève Pastre : "Une femme en apesanteur" paru chez Balland en mai 2002.
Et puisqu’il faut mâcher le travail aux faiseurs de projets, j’indique les pages : 243 et suivantes. Le titre du chapitre ? "La Fondation Mémoires des Sexualités".

A Lyon, n’y a t-il pas un fond privé d’archives homo [de Michel Chomarat) déposé à la Bibliothèque Municipale [ de la Part-Dieu ] ?
- Et ceci parce qu’il n’y avait pas de structure spécifique à l’époque ?

A la Maison des Femmes à Paris, n’y a t-il pas déjà un travail de conservation des Archives et Recherches de la Culture Lesbienne (ARCL)
- entamé à grand peine car avec peu de moyens malgré les nombreuses requêtes et demandes de soutien formulées depuis longtemps aux instances publiques ?
- Des références ? Pages 244 du livre de G. Pastre, encore !

A Lille, les Editions GKC [ Gay Kitsch Camp ], avec Patrick Cardon n’ont-elles pas un fond d’archives ?
- Un Centre d’Archives [ Centre Européen de Recherches, d'Etudes et de Documentation sur les Sexualités Plurielles et les Interculturalités (CEREDSPI) ] est ouvert au public là-bas depuis deux ans !
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Ce qui étonne quand on lit le document de l’Association pour la réalisation du CADHP,
- ce sont les références qui sont faites aux Centres et autres structures d’Archives Gay qui se trouvent en Hollande, aux USA, à Londres, aux Pays Bas
- bref, surtout pas en France où, personne n’a jamais rien fait avant… du moins, c’est ce qu’on voudrait nous faire croire…

Pourquoi, dans le pré-projet à 100 000 € (car on n’en n’est pas encore un projet de réalisation) financé par la Ville de Paris, n’est-il pas mentionné les sources, ressources et savoir-faire français
- que j’ai d’indiqué et que j’ai trouvé en trois coups de fils ?
- On va objecter que Paris n’est pas la France

Mais alors pourquoi faire référence à ce qui se fait à l’étranger comme si nous étions vierges de toute initiative en France ?
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Pourquoi des gens, bénévoles, qui triment comme des furieux passionnés ont-ils été écartés du projet alors même qu’un tel projet ne peut se réaliser qu’avec un minimum de consensus et d’esprit fédérateur ?

Pourquoi avoir renvoyé dans les cordes les initiateurs de l’Académie Gay et Lesbienne par exemple ?
- Coucou, Monsieur Philippe Lasnier, vous êtes là ? ? ?

N’est-il pas écrit dans le projet du CADHP, que pour réussir, il aura besoin du large soutien de la communauté homo et qu’il faudra mobiliser les énergies pour dégager les conditions de faisabilité ?

Etant donné les voix qui s’élèvent comme un bruit de foule qui hurlent à l’injure, voir à l’injustice, je me dis qu’il va falloir faire un effort du côté de l’ego pour en rabattre un peu et peut-être même aussi du côté de certains copinages qui feraient mieux d’élargir le cercle des amis…
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Alors, ces Archives Gay et Lesbiennes, pour servir qui, pour servir quoi, comment ? ? ?

Des questions à 100 00 Euros tout de même… j’insiste."

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21 au 23 11 2002 : Les cahiers du GRIMH n° 3 (publication du GRIMH / GRIMIA Université Lumière Lyon 2) > actes du 3e congrès international du GRIMH à Lyon
http://www.bm-lyon.fr

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Image et mémoire
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Texte de Michel Chomarat :
- Chargé de mission " Mémoire " à l'Hôtel de Ville de Lyon depuis 2001.
- À cet effet il est l'organisateur des premières Assises Nationales de la Mémoire Gay et Lesbienne qui se sont déroulées à la Bibliothèque Municipale de Lyon en 2002 et 2003. En Mars 2004, ces Assises vont devenir internationales.
- Il a été également en 2003 le Commissaire de l'Année de l'Algérie à Lyon et de l'exposition sur la Franc-Maçonnerie au Musée des Beaux-arts de Lyon.
- Il a déposé ses riches collections de livres, manuscrits, estampes, journaux, à la Bibliothèque de Lyon, aujourd'hui rassemblées dans le « Fonds Michel Chomarat » et accessibles au public.
- Il publie régulièrement sur ses diverses activités 2 bulletins d'information : Passion Privée et Mémoire Gaie.
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Etat des lieux en France
de l'archivage de la Mémoire gay et lesbienne

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Chez les gays, la transmission de la mémoire se passe rarement de père en fils. Il en est de même chez les lesbiennes qui ont peu l'occasion d'avoir, de la part de leur mère, le récit détaillé de la vie affective et sociale de Gertrude Stein ou de Marguerite Yourcenar.

Aujourd'hui, en France, après un retard de plusieurs dizaines d'années par rapport aux anglo-saxons, les gays et lesbiennes de notre pays revendiquent le droit à leur mémoire, droit qui se confond fréquemment avec ce fameux devoir de mémoire afin de témoigner et de se souvenir, dans un registre qui confine souvent à la tragédie, qu'il s'agisse des victimes homosexuelles de la déportation, de l'homophobie, de la répression policière et judiciaire ou plus récemment de la maladie avec le sida.

Cette dimension tragique ne doit néanmoins pas faire oublier cet art inné de la fête qui est souvent associé, à juste titre, aux gays et aux lesbiennes.

Après tant de drames, de refus, d'incompréhensions, serions-nous à l'aube d'une reconnaissance publique de la démarche d'une poignée d'individus - libres et courageux - qui collectent clandestinement (souvent la nuit !), tout ce qui a rapport avec les gays et les lesbiennes ?

Il semble que notre époque, en partie apaisée après tant de souffrances, soit enfin propice à un regroupement de ces forces militantes et résistantes, à une mise en commun et en perspective de travaux isolés, effectués avec parcimonie et souvent dans la plus grande discrétion.

L'enjeu est aussi de restituer cette mémoire en cours de constitution à destination des nouvelles générations mais aussi à l'ensemble de la société française, les gays et lesbiennes se devant de (re)trouver leur histoire, afin de pouvoir la transmettre avec fierté et sans honte, dans le cadre d'une intégration durable au sein de notre République.
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L'épidémie du sida, dans les années 80, a été l'un des premiers déclics qui a conduit la communauté gay et lesbienne à se préoccuper de l'archivage de cette mémoire car dès le début de l'épidémie, nombre de personnes atteintes, de proches et de soignants, écrivaient l'histoire de leur maladie ou en tenaient la chronique, et rendaient ainsi compte des très dures épreuves de leur vie quotidienne.

Souhaitant témoigner, certaines d'entre elles ont publié ces textes, soit sous forme d'ouvrages individuels ou collectifs, soit sous forme d'articles dans la presse mais la plus grande majorité de ces personnes ont gardé sous silence leurs écrits.

Tous ces documents intimes constituent une mémoire précieuse de l'histoire de l'épidémie en France qui risquait d'être perdue ou détruite, jusqu'à ce qu'une association, régie par la loi de 1901, dénommée « SIDA MÉMOIRES », soit constituée le 1er décembre 1999.
- Depuis, ces archives autobiographiques des personnes touchées par le VIH et de leurs proches ont été regroupées au sein d'un fonds spécifique et ont été déposées à I'IMEC (Institut Mémoires de l'Édition Contemporaine) à Paris.

Créé en 1988, l'IMEC est un centre d'archives, de recherches et de rencontres assurant la conservation et la mise en valeur du patrimoine qui lui est confié. Il exerce ses activités à Paris et à Caen.
- Les fonds disposés à I'IMEC se composent d'archives de maisons d'édition, de revues, d'acteurs de la vie du livre et de l'écrit, ainsi que d'archives d'artistes, d'écrivains et d'intellectuels qui ont façonné la vie culturelle française du XXe siècle dont de nombreux gays comme Roland Barthes, Copi, Michel Foucault, Hervé Guibert ou Michael Pollak.
[...]

En dehors de l'archivage effectué par Sida Mémoires, et pour revenir plus directement à l'intitulé de mon intervention, Frédéric Martel, auteur d'un des livres essentiels sur l'histoire des gays en France intitulé Le Rose et le Noir, les homosexuels en France depuis 1968 (Le Seuil), pouvait écrire, en 1996, « qu'il n'existe pas de lieu spécialisé de documentation sur l'histoire des homosexuels en France !... ». Il poursuivait en disant que :
- pour « les questions sexuelles et de moeurs, il est utile de se rendre à la Bibliothèque de Documentation Internationale, la BDIC, à Nanterre,
- et plus spécifiquement pour le féminisme et la question lesbienne à la Bibliothèque Marguerite Durand à Paris, dans le 13e arrondissement.
- On trouve aussi la plupart des périodiques à la Bibliothèque Nationale, et pour les mensuels, à son annexe à Versailles... ».

Voilà en quelques mots, plutôt évasifs et expéditifs, comment se présentait, en région parisienne, la situation pour celui - ou celle - qui, par quête d'identité ou par simple curiosité - désirait localiser les gisements documentaires constitutifs à cette mémoire en cours d'élaboration.
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En province, la situation était encore plus dramatique au niveau des institutions puisque aucune de celles-ci n'annonçait ouvertement dans son offre au public la dimension homosexuelle.

Il aura fallu attendre le 16 Mars 2002, avec l'organisation des premières Assises Nationales sur la Mémoire Gay, à la Bibliothèque Municipale de Lyon, pour que soit établi un premier inventaire des lieux de ressources documentaires, qui sera publié en Janvier 2003.

Ces assises ont eu le mérite de libérer la parole et ont ainsi permis à cette institution lyonnaise de pratiquer un véritable coming out en affirmant publiquement sa place, sans doute au premier rang en France, avec deux fonds particuliers : les fonds Lacassagne et Chomarat.
- Le premier est contemporain de la vie de son auteur (1843-1924)
- et le second, dont j'ai la maîtrise, n'a cessé de croître depuis les années 70.

Aujourd'hui, c'est la seule offre conséquente et diversifiée, tant au niveau des supports, des thématiques que des périodes couvertes, en dehors du réseau associatif, que l'on peut clairement identifier.
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Ce n'est pas faire injure à Frédéric Martel que de dire que le dépôt légal des périodiques de la Bibliothèque nationale de France n'a pas pour fonction de créer un fonds spécifique gay et lesbien et que la restitution de cette masse d'informations, non indexée par thèmes - seul le classement alphabétique par titres existe - est pratiquement totalement inaccessible pour n'importe quel citoyen.

Face à la timidité, voire même à l'hostilité latente des institutions françaises, le réseau associatif tant gay que lesbien a pris conscience assez rapidement qu'il était capital que l'archivage de cette mémoire soit entrepris et organisé comme nous l'avons déjà vu avec le sida.

C'est ainsi que plusieurs initiatives associatives ont vu le jour ces dernières années, essentiellement en région parisienne mais aussi en province :
- à Rennes avec Jacques Ars et sa Bernique Hurlante,
- à Lille avec Patrick Cardon et les éditions GaiKitschCamp,
- et à Marseille avec l'association Mémoire des Sexualités présidée par Christian de Leusse.

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L'initiative sans doute la plus ancienne et la plus radicale est celle du collectif intitulé Archives, Recherches, Cultures Lesbiennes, créé à Paris en 1983.
- Pour les fondatrices de ce projet, l'arrivée de la gauche au pouvoir en Mai 1981 a provoqué petit à petit une dépolitisation, une disparition ou une intégration de nombre de mouvances en lutte comme celle de la lutte des femmes, historiquement organisée par le MLF.
- Bien sûr, pour les lesbiennes de ce collectif, la peur de la répression liée au pouvoir de droite devait s'estomper et permettre de développer une dynamique de visibilité mais cela s'est aussi traduit par le refus de poursuivre les analyses théoriques comme, je cite : « l'oppression des femmes par le groupe social masculin, grille obligée pour lire la société libérale, raciste, machiste et blanche ».

Après 1985 et en quelques années, de nombreux groupes lesbiens vont disparaître ou se fondre peu à peu dans la mixité homo au grand dam des fondatrices du Collectif qui revendiqueront toujours, jusqu'à nos jours, l'accès réservé de leurs archives aux seules femmes,
- ce qui a fait dire à Frédéric Martel que ces archives lesbiennes « sont un peu ségrégationnistes, car interdites aux hommes, ce qui pouvait être compréhensible en 1971 mais paraît un peu anachronique en 1995 ».
- L'argument des lesbiennes de ce collectif est que le désir de non-mixité qu'elles défendent doit rester très fort pour construire un rapport de forces dans le mouvement mixte homo, à savoir d'une part les lesbiennes et d'autre part les gays.

Vu le profil associatif, militant et bénévole très affirmé du collectif, la politique de rassemblement et de mise en valeur des documents s'est faite depuis de nombreuses années selon les dons qui ont constitué le fonds initial, les intérêts des militantes, ou les faits politiques ou culturels liés à l'actualité.
- Par exemple, la guerre du Golfe, en 1991, a été l'occasion de créer un dossier sur l'histoire du féminisme face aux guerres,
- ou pour la guerre en Bosnie, de regrouper des textes théoriques sur le viol.
- Le sida a provoqué la constitution d'un ensemble sur la santé lesbienne et un rassemblement de documents autour de la thématique « Femmes et Sida ».
- Il en est de même avec le PAcs où les nombreux documents reçus sur les contrats d'union civile et sociale leur ont permis de constituer un réel fonds documentaire significatif sur ce sujet constitué à la fois de coupures de presse, des positions politiques et des contenus des différents projets associatifs.
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En dehors du sida et de la lutte des femmes, la déportation des homosexuels a été l'une des principales thématiques constitutives de la mémoire gay. Cela est d'autant plus révoltant aujourd'hui pour les gays eux-mêmes, que cette déportation est toujours niée par une majorité de résistants et de déportés malgré les récents travaux du Ministère des Anciens Combattants et le fait que le Premier Ministre de l'époque, Lionel Jospin, a lui-même reconnu cette réalité en 2001 dans une circulaire aux préfets lors de la journée commémorative de la Déportation.

À ce titre, on doit se féliciter de l'action du site « Triangles Roses » qui, sur le net, rassemble à la fois des textes de première main, des photos, des archives sur ce thème jusqu'à présent écarté des livres d'histoire, de la mémoire collective et de l'iconographie officielle de l'univers concentrationnaire.

Le choix du net comme lieu de ressource documentaire est particulièrement pertinent.
- Il n'est pas dû au hasard, car en dehors de son accessibilité immédiate et planétaire, il conforte la position de ceux qui sont réticents à archiver dans des lieux publics trop clairement identifiés, associatifs comme institutionnels.
- Cette lisibilité risquerait d'engendrer une opposition plus ou moins virulente, voire leur destruction comme ce fut déjà le cas à Berlin pour l'institut de sexologie de Magnus Hirschfeld lors de l'arrivée des nazis au pouvoir en 1933.
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Parmi les différentes démarches associatives significatives et les plus anciennes que l'on recense aujourd'hui, il faut aussi citer l'Académie Gay et Lesbienne, créée par un groupe d'amis réunis par l'homosexualité, hébergée [leurs archives qui sont collectées] depuis 1976, dans une villa de Vitry-sur-Seine [94 Val de Marne], dont le but principal est « la constitution d'une grande collection de documents homosexuels ».

Depuis 26 ans, ce groupe d'amis a pu ainsi :
- acheter régulièrement diverses publications gays, lesbiennes et transgenres avec leurs propres deniers personnels, sans aucune aide publique ;
- récupérer divers documents que, faute de place, les gens ne pouvaient [ou ne voulaient plus] stocker dans leurs appartements ;
- collecter systématiquement toutes sortes de documents gratuits, notamment des fiyers, très en vogue aujourd'hui dans ce que j'appelle volontairement " le ghetto marchand " ;
- conserver avec soin l'intégralité de ces collections afin de garder une trace du patrimoine socioculturel gay, lesbien et transgenre.

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Le vote par le Conseil de Paris, à la demande de son Maire, Bertrand Delanoë, le 24 Septembre dernier, d'une subvention de 100. 000 euros à l'association de préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles ([AP] CADHP) animée par Jean le Bitoux, [co-]fondateur du magazine Gai Pied et par Christopher Miles, a aiguisé les appétits de l'Académie Gay et Lesbienne qui revendique, en raison de son antériorité, un local dans Paris intra-muros pour pouvoir gérer à l'aise ses collections.

Il est intéressant de revenir sur les débats qui ont agité le Conseil de Paris sur ce projet ;
- c'est ainsi qu'Odette Christienne, adjointe au Maire, chargée de la mémoire, a décrit ce projet comme " un bienfait inestimable, participant d'un vrai besoin historique et scientifique qui deviendra un centre de référence avec une écriture juste et sincère de l'Histoire... ".
- La droite parisienne ne fut pas en reste puisque que Jean-Luc Roméro, Conseiller régional UMP d'Ile-de-France, afin d'essayer d'éviter les réactions homophobes auxquels certains élus parisiens de droite ont habitué le Conseil de Paris, avait écrit à tous les présidents de groupe à la Mairie de Paris : "
Il me semble à cet égard indéniable qu'un tel projet s'inscrit dans une démarche historiographique d'utilité publique et qu'il ne relève aucunement de la lubie communautaire ; sa constitution répond à un véritable devoir de mémoire et à la nécessité impérieuse d'écrire enfin cette histoire singulière, notamment en préservant d'une irréversible disparition, les témoignages essaimés qui en subsistent..."

[...]

mai 2002 : illico.com > par la rédaction
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=688

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Elections : Deux nouvelles assos gay pour Chirac
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Après de nombreuses autres associations gay et lesbiennes, Paris Aquatique et Mémoire Gaie appellent à voter Chirac.

"L’un des objectifs de notre association, inscrit dans les statuts, concerne la défense pour les homosexuels et les lesbiennes de l’égalité des droits et de la non discrimination en fonction de leurs préférences sexuelles, écrit Paris Aquatique dans un communiqué.
- Or, le Front National a exprimé officiellement et publiquement des positions anti-homosexuelles qui vont de la "déviation de la norme" à l’abolition des textes législatifs."
- En conséquence l’association appelle à faire barrage à Le Pen "aux élections présidentielles et législatives à venir".
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De son côté, Mémoire Gaie,
- l’association lyonnaise dirigée par Michel Chomarat
- et qui édite un bulletin sur l’histoire des homosexuels à Lyon,
appelle à son tour à apporter ses voix à Jacques Chirac à travers un beau communiqué :

Au nom de mes amis tués par le sida,
Au nom des déportés homosexuels,
Au nom de toutes les victimes de l’homophobie,
Au nom de notre histoire tragique,
Au nom de notre mémoire collective,
Gays et Lesbiennes de France,
Pas une de nos voix ne doit manquer dimanche prochain
A Jacques Chirac, seul candidat républicain !

Michel Chomarat

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16 3 2002 : Premières assises de la Mémoire Gay à la Bibliothèque de la Part-Dieu de Lyon http://www.bm-lyon.fr
> organisées par Michel Chomarat (directeur de Mémoire Gaie) http://lgplyon.free.fr/1asso/assises.htm

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Les premières assises de la Mémoire gay
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Samedi 16 mars 2002

9h30 : accueil des participants

9 h 45 : ouverture
par le Premier Adjoint de la Ville de Lyon et Patrick Bazin, directeur de la Bibliothèque de Lyon

l0 h l5 : Une mémoire en construction
Avec la participation de :
- Sylvain Cavaillès, écrivain. Auteur du premier catalogue sur la littérature gay chez Chapitre.com, Paris.
- Didier Eribon, écrivain et philosophe, co-dirige avec Françoise Gaspard le séminaire 'Sociologie des homosexualités' de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales à Paris. Auteur de Réflexions sur la question gay (Fayard, 1999). Prépare actuellement un Dictionnaire des cultures gays et lesbiennes chez Larousse.
- Florence Tamagne, historienne. Autour de Histoire de l'homosexualité en Europe Berlin -Londres-Paris 1919-1939 (Le Seuil, 2001) et Mauvais genre : une histoire des représentations de l'homosexualité (EDLM, 2001).
- Philippe Artières, historien, membre de SIDA Mémoires, IMEC, Paris.
- Michel Chomarat, directeur de Mémoire gaie et rnodérateur de la table-ronde.

12 h 30 : pause déjeuner

13 h 30 : le refus de la mémoire
L'exemple de la déportation des homosexuels en Allemagne ; projection du film Paragraphe 175 de Jeffrey Friedman et Rob Epstein (1999, 1h2O).

15 h 00 : pause

15 h l5 : Archiver la mémoire gay > Etat des lieux privés ou publics en France.
Avec la participation :
- Patrick Cardon, directeur des éditions Gay kitsch camp, Lille
- Michèle Larrouy, enseignante, ARCL (Archives Recherches Culture Lesbienne), Paris
- Jean Le Bitoux, directeur du CADHP (Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris)
- Jacques Ars, limonadier bouquiniste, spécialisé dans la culture gay et lesbienne, Rennes. Auteur d'un essai de catalogue pour une bibliographie de la culture Lesbigay de langue française
- Michel Chomarat, dépositaire d'un fonds gay à la Bibliothèque de Lyon.

[=> à noter :
B. Phan Hoang
, président de l'Académie Gay & Lesbienne a réussi à parler (pendant plus de 15 minutes dans l'auditorium) du travail de sauvegarde des archives LGBT déjà effectué par les militants de son association
et qui n'ont pas été invités officiellement dans le programme des premières Assises de la Mémoire Gaie !
[ à cause du projet CADHP de Jean Le Bitoux
? ] <=]

17 h 30 : Synthèse de la journée et perspectives.

18 h 00 : Clôture
par Patrice Béghain, adjoint au Maire de Lyon, délégué à la Culture et au Patrimoine.
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Plus d'informations :
- Bibliothèque de la Part-Dieu : http://www.bm-lyon.fr/
- Topo, le journal des bibliothèques de Lyon

A télécharger : Le bulletin Topo et le tract
- Tract au format Acrobat (13k)
- Tract au format Acrobat scanné (91k)

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ERREUR :
- "Jean Le Bitoux, directeur du CADHP (Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris)"
et
- "Jean Le Bitoux, directeur du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris"

=> à noter :
- Jean Le Bitoux est aussi Directeur du Comité de pilotage [de son propre projet] de Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris.

=> à cette date :
- son Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (AP CADHP) est encore domiciliée dans l'appartement privé de son principal fondateur et promoteur.

DONC Jean Le Bitoux NE PEUX PAS ETRE "directeur du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris" (CADHP) [qui n'est pas toujours pas encore ouvert]
- son projet de futur Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris n'est encore qu'un projet sur papier !
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NOTE :
- Après la subvention des 100 000 euros de la Ville de Paris (vote du 24 9 2002), Jean Le Bitoux, seul salarié de son propre projet, sera aussi nommé : responsable du comité d'acquisition de l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (AP CADHP) [donc il est le principal fondateur].

Lire aussi :
l'article de Luc Biecq du magazine Têtu (octobre 2004 : n° 93, page 58) :
Centre d'archives homos : l'erreur de casting
"[...] Son licenciement, Jean Le Bitoux, salarié pendant deux ans, l'a demandé "contraint et forcé, parce qu'il était urgent de modifier la façon de travailler". De son propre aveu, l'ex-journaliste de Gai Pied n'était pas qualifié pour le poste qu'il occupait.
Pourquoi l'avoir compris si tard et, surtout, qu'a-t-il fait pendant deux ans ? Mystère... Interrogé par Têtu, il dit "avoir beaucoup donné". Mais, comme il attaque son ex-employeur au Tribunal des Prud'hommes suite à ce licenciement, il ne donne pas de détails sur son bilan. [...]
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16 3 2002 : Premières assises de la Mémoire Gay à la Bibliothèque de la Part-Dieu de Lyon http://www.bm-lyon.fr
> organisées par Michel Chomarat, directeur de Mémoire Gaie
> intervention de Michèle Larrouy, présidente des Archives, Recherches, Cultures Lesbiennes (ARCL) http://arcl.free.fr/article.php3?id_article=9

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HISTOIRE DE L’ASSOCIATION

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1. Historique du collectif

Le Centre des Archives, Recherches, Cultures Lesbiennes a été créé en 1983 à une époque où le milieu comme le mouvement lesbien était en plein essor :
- des groupes, associations, lieux existaient à Lille, Nantes, Nancy, Grenoble, Paris, Rennes, Lyon, Toulouse, Marseille, Tour, Rouen, Besançon, dans une rupture plus ou moins totale avec le féminisme hétérosexuel comme avec le mouvement homosexuel mixte.
- Des journaux et revues lesbiennes françaises et francophones étaient publiées : Lesbia, Espaces, l’Agendienne, Amazonne d’Hier, Lesbienne d’Aujourd’hui au Québec, les Lesbiannaires en Belgique, CLIT 007 en Suisse.

Ces groupes avaient conscience de se projeter vers l’avenir, le désir de réunir toutes les traces lesbiennes possibles ainsi que de se rendre visibles.
- Les ARCL se créèrent grâce à cette dynamique.
- Mais les années « théoriques » se vivront petit à petit au passé pour une grande majorité du milieu lesbien.

L’arrivée au pouvoir du gouvernement PS en 1981 va provoquer petit à petit une dépolitisation, une disparition ou une intégration de nombre de mouvances en lutte.
- Bien sûr, la peur de la répression liée au pouvoir de droite disparaît et permet de développer une dynamique de visibilité ;
- mais cela se traduit aussi par un refus de poursuivre les analyses théoriques et des pratiques radicales et féministes, d’analyser l’oppression des femmes par le groupe social masculin, grille obligée pour " lire " la société libérale, raciste, machiste, blanche...
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2. Le collectif

Raconter un lieu matériel, temporel, symbolique et vivant c’est aussi raconter les lesbiennes qui le font vivre.
- De nombreuses lesbiennes ont participé à la vie du Lieu, au développement du fonds, aux collectifs successifs.

Il faut rendre hommage à Claudie Lesselier, historienne qui est l’une de celles sans qui les A.R.C.L. n’existeraient pas.
- "Maintenir les liens avec les associations groupes ou journaux au niveau international est un travail permanent de relances car il y a toujours un danger que ceux-ci se relâchent et disparaissent" Claudie Lesselier (Bilan ARCL, bulletin n° 11, 1992).

Ces dernières années, le collectif s’est stabilisé avec 6 à 8 militantes actives. L’investissement dans le lieu Archives n’est pas un investissement politique et lesbien classique :
- il y faut des compétences techniques de classement, une connaissance approfondie du fonds comme de l’histoire du mouvement féministe et lesbien.
- Collecter les documents, trier, classer, ranger, rendre accessible à toute.
Par ailleurs, les archives accueillent cycliquement de nouvelles collaboratrices qui, en travaillant sur des thématiques personnelles permettent de faire vivre le fonds en laissant une trace de leur travail.

Nous ne pouvons pas nous comporter comme un groupe de réflexions théoriques ou d’actions classiques.

Nous prenons peu de temps pour des débats, hors celui de l’archivage ;
pourtant, nous nous sommes retrouvées
- sous des banderoles dénonçant l’hétéro-sexisme durant les grandes grèves sociales en 1995 en France,
- contre le Front National
- et à chaque Fierté Lesbienne avec des mots d’ordre très radicaux.
Mais nous sommes avant tout un centre de documentation.
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3. Le fonds et sa politique de rassemblement

Existant depuis 1984,
- et ayant dès son ouverture - déjà - des documents datant de plus de 15 ans ;
- aujourd’hui les armoires, étagères et autres placards croulent sous les livres, les dossiers, les boîtes de photos, cassettes audio, vidéos, affiches, badges etc. !

L’évolution du fonds
-
A sa création entre 82 et 84, les lesbiennes du premier collectif " les Feuilles Vives " font don de documents plutôt littérature grise, et journaux du mouvement lesbien, féministe et homosexuel depuis 1971 : tracts, affiches, photos, romans basiques lesbiens, essais théoriques en français, anglais, allemand, espagnol...
-
Le bulletin mensuel de l’association diffusé largement et échangé aux autres archives a été réalisé jusqu’en 1992.
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En 1989 le collectif crée le premier Annuaire des Lieux Lesbiens Féministes et Homosexuels mixtes. Il fut la seule banque de données sur le sujet pendant plus de 5 ans.
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En 1990 il y a plus de 80 Revues en abonnement ou échange du bulletin des Archives Lesbiennes ; des centaines d’articles sur des écrivaines ; des dossiers thématiques ; un bulletin régulier : onze numéros entre 84 et 92 (voir article A. Nenquin bulletin n° 11).
-
Une feuille d’info remplacera le bulletin de 92 à 94.
-
En 1998, l’association créera un calendrier pour s’autofinancer.

AUJOURD’HUI, QU’EN EST-IL ?

Début 2002, les ARCL rassemblaient
- plus de 3000 ouvrages : romans, essais, poésie, bandes dessinées, thèses, livres d’art...
-
Des centaines de revues, anciennes ou actuelles de différents pays
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Des milliers de documents de littérature « grise », classés par années et, ou par thèmes.
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De nombreux dossiers thématiques, composés de coupures de presse, tracts, affiches, références bibliographiques...
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Une cinquantaine de thèses ou mémoires.
- Plus de 300 vidéos, fictions et documentaires.
- Des centaines d’affiches culturelles, politiques
- Des centaines de photos de manifestations.
- Les fonds de plusieurs militantes décédées.

Cinq grands secteurs nouveaux ont été développés en fonction des implications, des recherches du moment et de l’intérêt des lesbiennes du collectif :
- Arts plastiques grâce aux dons de nombreux livres d’art de personnes privées. Vidéos en consultation libre sur téléviseur (plus de 300 titres documentaires souvent émissions T.V.et fiction).
- Constitution d’une Exposition de photos (plus de 200 photos choisies dans le fonds et agrandies format A3) retraçant l’histoire du mouvement lesbien et féministe (dons Catherine DEUDON, Odile DEBLOOS, Michèle CAMPBELL + fonds Archives)
- Fonds Cinéma féministe, lesbien et homosexuel avec de nombreux documents : scénarios, photos de films, brochures des festivals de nombreux pays
- Une revue de presse culturelle et politique qui se poursuit au court des ans...
- Nous avons fait revivre plusieurs thématiques du fonds par des créations de dossiers, d’un calendrier, Histoire du Mouvement Lesbien 70-80, Viol, Cinéma, Santé, Polar, Musique, Poésie et des dossiers des grandes « figures » comme Germaine DULAC, Monique WITTIG, Audre LORDE ... pour des soirées de lectures ou de débats.

Vu le profil associatif, militant et bénévole de l’association, la politique de rassemblement et de mise en valeur des documents se fait depuis de nombreuses années selon :
-
Les dons qui ont constitué le fonds.
- Les intérêts des militantes.

Les faits politiques ou culturels du moment :
- par exemple la guerre du Golfe nous a fait créer un dossier sur l’histoire du féminisme face aux guerres ;
- la guerre en Bosnie, regrouper des textes théoriques sur le viol ;
- le SIDA a impliqué un dossier sur la santé lesbienne, et un rassemblement de documents autour de la thématique Femmes et Sida ;
- les nombreux documents reçus sur les Contrats d’Union Civil et Social nous a permis de constituer un réel dossier (coupures de presse, positions politiques, contenus des différents projets).

Mais le grand problème reste l’argent.
Nous n’avons jamais pu obtenir de subventions et nous fonctionnons grâce aux adhérentes et, surtout par l’hébergement dans le lieu Maison des Femmes de Paris.

La vente de l’Annuaire des Lieux, créé en 1989 a permis de fonctionner jusqu’à maintenant ainsi que les dons d’associations ou de personnes.
- Un millier d’exemplaires de cet Annuaire étaient vendus chaque année.
- Mais la 4ème parution s’est arrêtée en 1997, la banque de données ayant été pillée par des guides commerciaux vendus moins cher à grand renfort de publicités.

La bibliothèque est très fréquentée lors des consultations hebdomadaires des revues et documents.
- Mais les utilisatrices sont souvent étudiantes et ne peuvent pas toujours payer l’adhésion annuelle.

Nous poursuivons des projets qui mettent en valeur notre fonds et le rendent plus facilement accessible par la saisie des données en vue
- d’un libre accès de celles-ci aux utilisatrices
- et d’une mise en réseau avec une protection pour partie. Cela permettrait une connexion avec d’autres Centres d’Archives.
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4. Le lieu

De 84 à 92, les archives se tiennent dans un appartement privé de deux pièces au 5e étage d’un immeuble parisien.
- Alors que le propriétaire fait pression pour que nous partions, un débat s’engage dans le collectif et parmi les adhérentes : certaines désirent poursuivre le projet dans un lieu autonome et non lié au féminisme (voir débat du collectif, bulletin n° 11).
- Mais le choix de la totalité du collectif de l’époque est de se tourner vers le rez-de-chaussée de la Maison des Femmes (100m2 1200 F / mois).

Dès sa création en 1982, la Maison des Femmes de Paris est un lieu féministe et lesbien avec le MIEL (Mouvement d’Information et d’Echanges Lesbiens) qui y tient ses réunions et sa cafétéria, le groupe karaté,
- puis après 90 le groupe de lesbiennes féministes UTOPIA, les Lesbiennes Internationales et le Groupe Santé Lesbienne.

Quatre ans plus tard, après avoir déménagé 2 fois, les Archives Lesbiennes intègrent en septembre 97 le nouveau local de la Maison des Femmes de Paris, au 163 rue de Charenton.
- Le bilan sur cette cohabitation féministe et lesbienne est positif.
- Le lieu reste encore trop petit, les locaux étant polyvalents.
- Mais nous disposons, de deux salles d’archives, d’une grande salle de projection Vidéo et d’une salle commune pour des soirées - lecture, de débats et de concerts.

Bien que le rêve soit d’avoir une réelle structure autonome, et au delà de l’impossibilité de financer ce projet, il n’en reste pas moins que partager nos locaux avec d’autres associations féministes et lesbiennes de la Maison des Femmes de Paris permet
- de faire connaître les archives à d’autres femmes participant à des activités culturelles ou militantes
- et de profiter du rayonnement de cette association importante.
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5. Les utilisatrices

Il y a
- celles "qui passent" pour savoir si nous possédons tel ou tel document ;
- celles qui viennent vers un lieu culturel, d’échanges de convivialité et de solidarité.

Les lectrices adhérentes viennent
- emprunter des romans et des essais reflets de leur vie de lesbienne, les dernières acquisitions, des biographies,
- consulter des documents sur des mouvements lesbiens marquants...

Les étudiantes ou chercheuses envoyées par des enseignantes de leur département de recherches, plusieurs dizaines par an,
- font des recherches concernant des secteurs aussi différents que les arts plastiques, les mouvements lesbiens aux U.S.A., le mouvement des lesbiennes radicales, le cinéma lesbien, la littérature francophone, la poésie, la bande dessinée lesbienne, le regard des féministes sur les lesbiennes Butchs, les groupes féministes en Palestine, la santé, les premiers journaux, des images de lesbiennes, des textes sur le racisme, la procréation assistée, les mouvements de femmes sous loi musulmane...
- Elles sont en demande d’une informatisation à leur disposition, c’est à dire plusieurs postes de travail qui leur permettrait une consultation plus rapide du fonds.
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6. Conclusion

Le Collectif des ARCL garde pour objectif
- de collecter, archiver et proposer aux lesbiennes - comme à toutes les femmes - l’accès à un fonds documentaire, un des plus vaste au niveau national, témoignant de leur histoire, de leurs luttes et de leurs différentes expressions.
- L’association reste dans une mouvance politique non-mixte assumée.

Les démarches de l’association sont aujourd’hui, au vu du soutien affiché de la Mairie de Paris aux associations lesbiennes comme gays, d’obtenir des subventions
- pour développer leur rayonnement, en professionnalisant le travail d’archivage et son suivi, grâce à des vacations rémunérées.

Développer leurs utilisations pour toutes sans ségrégation et la possibilité d’une mise en réseau avec les autres centres d’archives existants ne peut que lutter contre la lesbophobie et l’invisibilisation persistante.

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15 3 2002 : citegay.com > par F. H.
http://citegay.fr/ACTUALITES/GAY/00/00/198140/actualites_visu.htm

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Actualites Gay

Premières assises de la mémoire gay :
Michel Chomarat
les organise à Lyon
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Les premières assises de la Mémoire Gay se dérouleront ce week-end à Lyon à l'initiative de Michel Chomarat,
- conseiller municipal
- et surtout éditeur de "Mémoire Gaie", bulletin d'information sur l'histoire des gays dans le Rhône.

Michel Chomarat estime que "l'époque est enfin propice à un regroupement des forces résistantes, à une mise en commun et en perspective, des travaux effectués depuis plusieurs années, à une constitution d'une mémoire collective gay à destination des nouvelles générations, mais aussi de l'ensemble de la société".

"Les gays se devant de (re)trouver leur histoire et de la transmettre, pour une intégration durable au sein de la République", ajoute-t-il.
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- Les écrivains Didier Eribon et Florence Tamagne comptent parmi les intervenants de ses premières assises de la Mémoire Gay qui auront lieu à la Bibliothèque municipale de Lyon.

- Jean Le Bitoux, directeur du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris,

- ainsi que Patrick Cardon, responsable des éditions Gay Kitsch Camp,
seront également présents.

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31 10 2001 : illico n ° 40 (pages 6 et 7) > par Didier Roth-Bettoni et Jean-François Laforgerie
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=0282
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=282&start=1

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La Mémoire vive
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Problèmes de transmission, histoire qu’on oublie, les gays ne sont pas les champions de leur mémoire.
- Pourtant, ces dernières années les initiatives se sont multipliées pour sauver ce qui peut encore l’être.
- Laissons parler les vieux papiers !

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"Chez les gays, l’héritage se passe rarement de père en fils, résume, ironique, Patrick Cardon (fondateur du Centre de Documentation sur les Homosexualités de Lille). Beaucoup de fonds meurent à l’occasion d’une disparition.

- Les archives de Suzy Solidor (chanteuse lesbienne des années 30) ont ainsi été dispersées à Nice à sa mort.
- Celles de l’écrivain Richard Burton, théoricien d’une géographie de l’homosexualité, détruites par sa femme à sa mort et les exemples ne manquent pas".
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"Les gays n’ont pas vraiment de mémoire, explique Michel Chomarat, fondateur de "Mémoire Gaie" à Lyon. C’est vrai que chez nous, il n’y a pas de transmission familiale, qu’il y a eu le deuil du sida, que nous avons d’autres priorités et que pas mal d’entre-nous vivent au jour le jour".
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De fait, entre une dispersion pure et simple,
- une destruction pour cause d’héritage encombrant
- et une censure pour protéger l’image du défunt, la mémoire homo ne manque pas d’adversaires.

La nouveauté, c’est qu’on tente aujourd’hui d’endiguer cet état de fait.

- Comment éviter que rien (ou presque) ne se transmette d’une génération à l’autre ?
- Quel accueil offrir aux archives des associations ou à celles, personnelles, d’individus ?
- Où constituer des bibliothèques homosexuelles ?
- Comment préserver et faire connaître notre histoire ?

Les questions ne manquent pas et suscitent, surtout ces dernières années, des solutions.
- C’est ainsi qu’on a vu en 1999 la création de Sida Mémoires, une association qui recueille les archives autobiographiques des personnes touchées par le VIH et de leurs proches.
- Parallèlement, des éditeurs (Patrick Cardon et les Cahiers Gay Kiscth Camp en tête) mais aussi des auteurs (Michel Larivière, Christian Gury et plus récemment l’historienne Florence Tamagne (2)… ont proposé des ouvrages, souvent ambitieux, pour faire découvrir des pans méconnus de l’histoire des homosexuels et des lesbiennes, pour tenter de nous faire nous approprier notre propre histoire.
- D’autres ont lancé des structures pour conserver des documents rares (les Archives [Recherches Cultures] Lesbiennes [ARCL] à la Maison des Femmes de Paris) ou publient des bulletins.
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Mais la grande nouveauté, c’est la création de Centres de Documentation homosexuels et lesbiens voire des sections dans des Bibliothèques.
- A part celle, réduite (faute de place), du CGL,
- une Bibliothèque Homo à Paris reste discrètement à l’ordre du jour, on en parle à la Mairie [de Paris] mais ce ne sera pas à la Gaîté Lyrique maintenant dévolue aux musiques électroniques.
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L’avenir pourrait donc être dans les Centres de Documentation privés (plus complexes que les Bibliothèques puisqu’ils accueillent aussi des archives personnelles).
- Lille possède déjà le sien, créé par Patrick Cardon en 2000.
- A Paris, un vaste projet conduit par Jean Le Bitoux et Christopher Miles est actuellement l’objet de démarches auprès des pouvoirs publics mais surtout auprès de mécènes privés.

Une solution qui est
- plus saine (compte tenu de la nature des documents proposés)
- et plus sûre (par rapport aux conséquences des alternances politiques).
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Reste que tout n’est pas rose pour autant.

"Aujourd’hui, il n’y a pas de demande de la part des gays, affirme Michel Chomorat. Dans ces conditions, je ne vois pas pourquoi les bibliothèques et les fonds d’archives s’intéresseraient à cette question et se motiveraient pour y travailler. Il faut renverser ce mouvement. Cela relève aussi de l’institution au niveau politique".
- A Paris, Odette Christienne, adjointe [au Maire de Paris] en charge de la Mémoire, a déjà reçu des groupes homos à ce propos.
- A Lyon, c’est au cabinet du maire, Gérard Collomb, qu’on se préoccupe de cette question. "Il ne s’agit pas de favoriser les gays par rapport à d’autres minorités, explique Michel Chomarat, mais de faire ne sorte que chaque groupe ait la même accessibilité à son histoire".
- "Il ne faut pas oublier que plane souvent sur les travaux sur l’homosexualité le spectre de l’amateurisme, avance Patrick Cardon. Il faut sortir de cela et aller sur le terrain de la mémoire active, vivante et pas de la nostalgie".
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(1) - Les ouvrages de Michel Larivière sont édités chez Delétraz
(2) - "Histoire de l’homosexualité en Europe. Berlin, Londres, Paris 1919-1939", Editions du Seuil.

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31 10 2001 : illico n° 40 (page 8) > par Jean-François Laforgerie
http://www.e-llico.com/popup.php?section=actu&id=286

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Mémoire gay
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Ancien militant gay, éditeur, possesseur d’un fonds d’archives qui porte son nom, Michel Chomorat collectionne, archive et conserve depuis trente-cinq ans les documents sur l’histoire des homosexuels.

Lyonnais, il a choisi de regrouper quelques pièces de choix sur l’histoire homosexuelle locale qu’il présente dans Mémoire Gaie, un bulletin d’information trimestriel sur l’histoire des gays à Lyon.

On y découvre aussi bien
- une curiosité signée Jean-Jacques Rousseau
- qu’une évocation du gay Lyon de 1936.

Cette initiative (unique en France) a pour but d’"encourager l’esprit de mémoire des gays".
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Pour tout envoi ou demande d’informations ou pour s’abonner au bulletin d’information :
Mémoire Gaie : BP 3155 - 69406 Lyon cedex 03

 
 
 

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