17 5 2005 : 1ère Journée Mondiale de lutte contre
l'homophobie > soutenez l'appel (août 2004)
de Louis-Georges Tin
http://inter-centres-lgbt.france.qrd.org/10R/10Rcp10lgt.html
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Appel pour une
Journée Mondiale de lutte contre l'homophobie
Pour
une reconnaissance internationale
des lesbiennes, des gais, des bi et des trans
.
Selon
une opinion largement répandue, l'omosexualité serait
aujourd'hui plus libre que jamais :
- partout présente et visible, dans la rue, dans les journaux,
à la télévision, au cinéma,
- elle serait même tout à fait acceptée, ce
dont témoignent apparemment, dans plusieurs pays, les récentes
avancées législatives sur la reconnaissance des couples
de même sexe.
Certes, quelques
ajustements demeurent nécessaires pour éradiquer les
dernières discriminations, mais avec l'évolution des
mentalités, ce ne serait en somme, selon certains, qu'une
simple affaire de temps, le temps de faire aboutir un mouvement
de fond lancé depuis plusieurs décennies déjà.
.
Pour l'observateur
un peu plus attentif, la situation est globalement bien différente
: et à vrai dire, le XXe siècle
a sans doute été une des périodes les plus
violemment homophobes de l'Histoire :
- déportation dans les camps de concentration sous le régime
nazi,
- goulag en Union Soviétique,
- chantages et persécutions aux Etats-Unis à
l'époque de McCarthy ...
Évidemment,
tout cela peut sembler loin. Mais bien souvent, les conditions d'existence
dans le monde d'aujourd'hui restent très défavorables.
L'homosexualité
est partout discriminée ;
- dans quatre-vingts Etats au moins, les actes homosexuels sont
condamnés par la loi (Algérie, Sénégal,
Cameroun, Ethiopie, Liban, Jordanie, Arménie, Koweït,
Porto Rico, Nicaragua, Bosnie
) ;
- dans plusieurs pays, cette condamnation peut aller au-delà
de dix ans (Nigeria, Libye, Syrie, Inde, Malaisie, Cuba, Jamaïque
) ;
- parfois, la loi prévoit la détention à perpétuité
(Guyana, Ouganda).
- Et dans une dizaine de nations, la peine de mort peut être
effectivement appliquée (Afghanistan, Iran, Arabie Saoudit
e
).
- En Afrique, récemment, plusieurs présidents
de la république ont brutalement réaffirmé
leur volonté de lutter personnellement contre ce fléau
selon eux "anti-africain".
Même
dans d'autres pays où l'homosexualité ne relève
pas du code pénal, les persécutions se multiplient.
- Au Brésil par exemple, les Escadrons de la mort
et les "skin heads" sèment la terreur : 1.960 meurtres
homophobes ont pu être recensés officiellement entre
1980 et 2000.
- Dans ces conditions, il paraît difficile de penser que la
"tolérance" gagne du terrain.
- Au contraire, dans la plupart de ces Etats, l'homophobie semble
aujourd'hui plus violente qu'hier.
- La tendance n'est donc pas à l'amélioration générale,
tant s'en faut.
.
C'est
pourquoi nous proposons cette Journée Mondiale de lutte
contre l'homophobie.
- Elle a pour but d'articuler action et réflexion afin de
lutter contre toutes les violences physiques, morales ou symboliques
liées à l'orientation sexuelle ou à l'identité
de genre.
- Elle entend susciter, soutenir et coordonner toutes initiatives
contribuant à l'égalité entre les citoyens
en la matière, de jure, mais aussi de facto, et cela dans
tous les pays où cette démarche sera possible.
L'organisation
d'une journée de lutte contre l'homophobie dans chaque
pays permettra d'inscrire nos luttes dans une démarche de
solidarité avec toutes les personnes lesbiennes, gaies, bi
et trans (LGBT) du monde entier.
- Mais il s'agit aussi d'inscrire nos luttes dans une démarche
plus globale de défense des droits humains.
Depuis plusieurs
décennies, dans le monde entier, de nombreuses actions ont
été menées dans cette perspective, non sans
succès d'ailleurs.
- Nous nous situons dans cette lignée :
- nous voulons renforcer les expériences engagées,
donner plus de visibilité aux tentatives futures
- et nous en appelons aux instances nationales et internationales
afin qu'elles inscrivent cette Journée dans l'agenda
officiel, à l'instar de la Journée internationale
de la femme ou de la Journée mondiale de lutte contre le
sida.
La reconnaissance
d'une telle Journée serait ainsi un engagement clair de la
communauté internationale. Elle s'est mobilisée contre
de nombreuses autres formes de discriminations et de violences sociales,
mais pas encore sur ces sujets. Voici l'occasion.
.
Ce
texte a été rédigé par Louis-Georges
Tin,
- directeur du Dictionnaire de l'homophobie (Presses
Universitaires de France, 2003),
- président de "An Nou Allé !",
Association des lesbiennes, des gais, des bi & des trans de
Martinique et de leurs amiEs en vue de constituer et d'animer
un CGL en Martinique (Membre associé,
Association affinitaire de la Fédération française
des CGL).
.
Si vous aussi vous soutenez cette initiative,
et si vous souhaitez que cette Journée de lutte contre
l'homophobie soit inscrite officiellement au calendrier national
et international, vous pouvez signer cette pétition
sur http://www.ilga.org
.
PREMIERS
SIGNATAIRES DE L'APPEL :
Académie Gay et Lesbienne,
Act Up-Paris, A Gauche En Europe (AG2E), Amnesty
International France, ARDHIS, Association des Parents
et futurs parents Gais et Lesbiens (APGL) , Association européenne
pour la défense des droits de l'Homme (FIDH-AE), L'Autre
Cercle, L'Autre Cercle IDF, Bagdam Espace Lesbien, Beit-Haverim,
CARITIG, Centre Gai et Lesbien de Lille, Coordination des Lesbiennes
en France, Collectif Contre l'Homophobie de Montpellier, Conservatoire
des Archives et des Mémoires Homosexuelles, David
et Jonathan, Etudes et Recherches sur les Orientations Sexuelles
(EROS), Femmes publiques, Les Flamands roses, la FSU, Gay-Kitsch-Camp,
Homosexualités et Socialisme (HES), Homoboulot, International
Lesbian and Gay Association, ILGA-Europe Paris 2005, Inter LGBT,
Inter Centres LGBT, Ligue des Droits de l'Homme (France), Ligue
des Droits de l'Homme (Belgique), La Lune, Mémoire
Gaie, Les Panthères roses, Sida Info Service, SNEG, SOS homophobie,
ET
:
Pierre Albertini (historien, lycée Condorcet), David Auerbach
(responsable associatif), Clémentine Autain (adjointe au
maire de Paris), Robert Badinter (sénateur, ancien ministre),
Nicolas Balutet (hispaniste, Université de Strasbourg), Christine
Bard (historienne), Celia Baudu (technicienne), Denis Baupin (adjoint
au maire de Paris), Edouard Bera (avocat au barreau de Paris), Sandra
Boehringer (historienne, Université de Strasbourg), Flora
Bolter (responsable associative), Eric Bordas (littéraire,
Université Paris III), Daniel Borrillo (juriste, Paris X-Nanterre),
Patrick Bray (doctorant, Harvard), Luc Brisson (philosophe, CNRS),
Hussein Bourgi (chargé de mission, mairie de Montpellier),
Marie-George Buffet (députée, ancienne ministre),
Pierre-Olivier de Busscher (directeur de Sida Info Service), Patrick
Cardon (éditeur), Alexandre Carelle (cadre culturel), Sylvain
Cavaillès (écrivain) , Thomas Chaimbault (bibliothécaire,
Université de Savoie), George Chauncey (historien, Université
de Chicago), Sébastien Chauvin (sociologue, Université
de Chicago), Natacha Chetcuti (doctorante, sociologie, EHESS), Michel
Chomarat (Chargé de mission, mairie de Lyon), Lionel Choukroun
(Directeur des Ressources Humaines), Micheline Convert (retraitée),
Marianne Closson (littéraire, université d'Artois),
François Cusset (écrivain), Erwann Debos (ingénieur),
Orion Delain (photographe), Christine Delphy (sociologue, CNRS),
Catherine Deschamps (sociologue), Florence Dupont (latiniste, Paris
VII), Laurent Fabius (député, ancien premier ministre),
Eric Fassin (sociologue, ENS), Michael Faure (sociologue), Maggie
Flinn (littéraire, Université d'Illinois), Olivier
Ferrand (maire adjoint du 3e arrdt de Paris), Geneviève Fraisse
(philosophe, CNRS, députée au Parlement européen),
Sandra Céline Frey (socio-politologue), Anne-Francoise Garreta
(écrivaine, littéraire Rennes II), Monseigneur Gaillot
(évêque), Christophe Girard (adjoint au maire de Paris),
Christophe Gendron (éditeur), Raymonde Gérard (professeur
de lettres honoraire, université de Picardie), Martine Gross
(ingénieur de recherches, CNRS), David Halperin ( helléniste,
philosophe, University of Michigan), Christelle Hamel (sociologue,
EHESS, Université de Dijon), Serge Hefez (psychiatre), Ghislaine
Hierso (économiste), Sylvie Hierso (professeur de lettres),
Armand Hotimsky (sexotherapeute), Guillaume Huyez, (sociologue,
EHESS), Christiane Klapisch-Zuber (historienne, EHESS), Marc Jaffeux
(auteur dramatique, librettiste), Jean-Louis Jeannelle (littéraire,
Université Paris IV), Gildas Le Berre (poète, responsable
associatif), Raphaëlle Legrand (musicologue, Paris IV), Gonzague
de La Rocque (médecin, sexologue) , Patrick Lozès
(pharmacien), Noël Mamère (député, maire
de Bègles), Philippe Mangeot (rédacteur en chef, Vacarme),
Stéphane Martinet (maire adjoint du 11e arrdt de Paris),
Joelle Matos (productrice, Canal +), Philippe Meynard (conseiller
municipal de Barsac), Rostom Mesli (responsable associatif), Mohammed
Mezziane (étudiant, EHESS), Jean-Pierre Michel (senateur,
conseiller général), Janine Mossuz-Lavau (politologue,
EHESS), Pierre Moscovici (député, ancien ministre),
Cyril Nouveau (économiste, ENS, Cepremap), Ruwen Ogien (philosophe,
CNRS), Guilhem de Pastors (communiquant), Alain Piriou (responsable
associatif), Evelyne Pisier (professeur de droit public et de sciences
politiques, Paris I), Jean-Manuel de Queiroz (sociologue, Rennes
II), Jean-Christian Régnier (journaliste), Matteo Residori
(italianiste, Paris III), Thierry Revol (médiéviste,
Université Strasbourg II), Angelo Rinaldi (de l'Académie
francaise, rédacteur en chef du Figaro littéraire),
Yannick Ripa (historienne, Paris VIII) , Jean-Luc Romero (président
d'Aujourd'hui, Autrement), Malik Salemkour (cadre territorial),
Thierry Schaffauser (travailleur du sexe), Georges Sidéris
(historien), Robert Simon (administrateur civil), Pierre Serne (conseiller
municipal de Vincennes), Vincent Simonet (littéraire, Université
de Reims), Anne Sinclair (journaliste), Anne Souyris (conseillère
régionale), Alexis Spire (sociologue, CNRS), Dominique Strauss-Kahn
(député, ancien ministre), Florence Tamagne (historienne,
Université de Lille), Michel Tubiana (avocat), Helene Vecchiali
(consultante en ressources humaines), Paul Veyne (historien), Dominique
Voynet (ancienne ministre, sénatrice), Malik Zidi (acteur).
CORRESPONDANTS
ÉTRANGERS :
Angleterre : Peter Tatchell ; Belgique : Dan Vam Raemdoncq ; Brésil
: Luiz Mott ; Bulgarie : Aksinia Gentcheva ; Canada : Pierre Blain
; Colombie : Juan Pablo Cadavid ; Corée : Huso Yi ; Equateur
: Francisco Guayasamin ; Espagne : Pedro Gonzalez Perez ; Inde :
Ashok Row Kavi ; Irlande : Brian Finnegan ; Malaisie : Au Waipang
; Pologne : Yga Kostrzewa, Michal Pawlega ; Portugal : Fernando
Cascais, Albino Cunha, Paulo Corte-Real ; Ukraine : Vlasdilav Topchev.
.
Réponses
de Louis-Georges Tin sur
la
Journée Mondiale de lutte contre l'homophobie
.
1
- Quels sont les objectifs pratiques de cette Journée
?
-
En pratique, notre premier objectif est de susciter des actions.
Elles pourront prendre des formes très diverses : un débat
dans une classe, une exposition dans un café, une animation
dans la rue, une émission à la radio, une projection
dans une maison de quartier, une table ronde organisée par
un parti politique, un concours de nouvelles lancé par un
journal, une campagne de sensibilisation menée par un syndicat,
etc. Ces initiatives pourront êtres portées par des
associations LGBT (lesbiennes, gaies, bi et trans), par des organisations
de défense des droits humains, mais aussi par des citoyennes
et des citoyens de tous horizons. En effet, aujourd'hui, de nombreuses
personnes qui ne s'intéressaient pas spécialement
à l'homosexualité se sentent de plus en plus interpellées
par ce problème qu'est l'homophobie.
- Le second but de cette Journée est de coordonner et rendre
visibles les actions. Si elles ont lieu le même jour, elles
seront d'autant plus visibles et efficaces. Et si ce jour devient
un rendez-vous annuel, les médias et l'opinion publique seront
d'autant plus attentifs aux questions soulevées, ainsi qu'aux
progrès ou reculs constatés. Par ailleurs, ceux qui
coordonnent cette Journée pourront faire le compte rendu
des actions menées, renseigner les journalistes et favoriser
les échanges de bonnes pratiques entre les acteurs de terrain.
- Ce projet a un troisième objectif : il s'agit d'inscrire
cette Journée au calendrier national dans un maximum de pays,
et ensuite, pourquoi pas, de la faire adopter au niveau international.
Evidemment, c'est une visée lointaine, si ce n'est utopique.
Mais la reconnaissance officielle n'est pas seulement un symbole,
encore les symboles sont-ils une chose essentielle, on le sait bien.
Elle contribuera à la pérennisation du combat. Elle
permettra aussi de montrer que la lutte contre l'homophobie n'est
pas seulement l'affaire des personnes homo, bi ou trans, mais qu'elle
relève pleinement de l'autorité publique et de la
volonté de l'ensemble de la société.
2
- Vaut-il mieux parler d'homophobie, ou de LGBTphobie ?
- Le mot "LGBTphobie" devrait permettre de tenir compte
à la fois des lesbiennes, des gais, des bi et des trans.
Malheureusement, ce qu'on voudrait gagner en visibilité,
on le perd en fait en lisibilité. Le mot "homophobie"
est aujourd'hui connu, et reconnu, dans un grand nombre de pays.
Le mot "LGBTphobie" est, lui, à peu près
inconnu dans la plupart des pays du monde. Par ailleurs, certains
suggèrent même LGBTQphobie pour inclure les "queer".
Pourquoi pas en effet ?
- Selon nous, tout est affaire de contexte. Une "Journée
mondiale de lutte contre la LGBTphobie" aurait évidemment
peu de chances d'être comprise du grand public, et encore
moins d'être reconnue par les instances nationales ou internationales.
Nous n'y gagnerions pas beaucoup. Et c'est pourquoi nous préférons
la formule "Journée mondiale de lutte contre l'homophobie",
à condition de rappeler sans cesse au grand public que notre
combat ne concerne pas seulement l'homosexualité masculine,
mais qu'il s'agit tout autant des lesbiennes, des bi et des trans.
Dans ces conditions, l'expression LGBT nous paraît très
utile afin de mettre en évidence la diversité des
problèmes évoqués.
- En effet, l'homophobie concerne les lesbiennes (lesbophobie),
les gais (gaiphobie) et les personnes bisexuelles (biphobie). Par
ailleurs, notre engagement nous porte aussi à combattre la
transphobie qui, quoique distincte de l'homophobie puisqu'elle concerne
l'identité de genre et non l'orientation sexuelle, renvoie
malgré tout à des dispositifs sociaux souvent proches
des logiques homophobes elles-mêmes.
- En définitive, nous refusons les exclusives. Nous parlons
de la "Journée mondiale de lutte contre l'homophobie",
mais nous tenons aussi à rappeler au grand public que nous
nous battons pour les droits des lesbiennes, des gais, des bi et
des trans, c'est-à-dire pour les personnes LGBT, et contre
toutes les discriminations en général.
3
- Qu'en est-il justement des autres discriminations ? Cette Journée
contre l'homophobie ne risque-t-elle pas des les occulter ?
- Non. S'il importe d'envisager la Discrimination comme un phénomène
général, il est nécessaire de la combattre
aussi sous ses formes spécifiques et l'homophobie
est l'une de ces formes. Faute de quoi, le discours et l'action
demeurent dans l'abstraction, dans l'indifférenciation, si
ce n'est dans la confusion.
C'est d'ailleurs l'un des intérêts de la Journée
internationale de la femme. Elle permet de mettre l'accent de manière
spécifique sur l'inégalité entre les sexes.
De même, la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie
permettra de mettre l'accent de manière spécifique
sur l'inégalité entre les sexualités.
- Cependant, la lutte contre l'homophobie débouche nécessairement
sur l'affirmation des droits sexuels en général, qu'il
s'agisse du sexe, du genre, de l'identité de genre ou de
l'orientation sexuelle. C'est pourquoi elle rejoint le combat contre
le sexisme ; ce n'est d'ailleurs pas un hasard si les personnes
les plus sexistes sont souvent, en même temps, les plus homophobes.
Mais elle rejoint aussi la lutte contre le sida et contre toutes
les infections sexuellement transmissibles, l'autonomie sexuelle
ne pouvant guère s'exercer sans un accès minimal à
l'information et aux soins.
- Enfin, la lutte contre l'homophobie débouche aussi sur
l'affirmation des droits humains en général. Du reste,
les associations LGBT s'engagent souvent bien au-delà des
problématiques sexuelles, et elles se trouvent ainsi à
l'unisson de nombreux autres mouvements sociaux dont elles sont
bien sûr solidaires. Dans ces conditions, la Journée
mondiale de lutte contre l'homophobie favorisera le rapprochement
entre les associations LGBT et les associations de défense
des droits humains.
4
- En quoi la Journée Mondiale se distingue-t-elle de la Marche
des Fiertés ?
- Ces deux événements se distinguent précisément
dans la mesure où ils se complètent :
> au niveau du principe : les Marches mettent l'accent sur la
fierté des lesbiennes, des gais, des bis et des trans, qui
refusent l'opprobre ; la Journée mondiale, elle, montre que
la véritable honte, c'est l'homophobie, laquelle doit être
déconstruite dans ses logiques sociales et combattue sur
le terrain ;
> au niveau de la pratique : à travers la Marche des fiertés,
nous sortons dans la rue pour nous faire entendre de la société
civile ; à travers la Journée mondiale, nous rentrons
dans la société civile pour porter le débat
au cur même des institutions, des écoles, des
quartiers, etc. On le voit, les deux démarches sont tout
à fait symétriques et complémentaires.
- Par ailleurs, certaines personnes qui, quoique sensibles au problème
de l'homophobie, pensent ne pas avoir leur place au sein d'une Marche
des Fiertés, pourraient malgré tout apporter leur
contribution à travers l'alternative que constitue une Journée
contre l'homophobie. De manière analogue, mais à l'échelle
internationale, dans certains pays où l'organisation d'une
Marche des Fiertés est manifestement impossible, une action
contre l'homophobie pourrait être envisagée à
l'occasion de la Journée mondiale, surtout lorsque, officiellement
du moins, l'homosexualité n'est pas condamnée par
les lois en vigueur.
- En ce sens, la Journée mondiale peut constituer un levier
politique prolongeant l'action des fiertés pour les personnes
ou les pays qui ne peuvent pas (ou ne veulent pas) s'inscrire dans
la logique de celles-ci. Mais dans l'ensemble, il est clair que
ces deux démarches sont à la fois nécessaires
et complémentaires.
5
- Parler d'homophobie, n'est-ce pas se complaire dans une attitude
de victimes ?
- Il est peu probable que les victimes de l'homophobie aient lieu
de se complaire dans un pareil rôle. Les actes et les discours
homophobes sont une réalité qu'on ne peut (plus) ignorer.
Notre but est précisément de dénoncer les violences
passées et présentes pour prévenir, ou du moins
limiter, les violences futures. Le problème n'est pas l'homosexualité,
mais l'homophobie : nous devons donc concentrer nos efforts sur
ce terrain.
- Que nous le voulions ou non, nous sommes toutes et tous des enfants
de l'homophobie. Cependant, le combat que nous menons contre elle,
et d'abord en nous-mêmes, nous rend plus forts qu'elle-même.
Loin de nous affaiblir dans une attitude de victimes, la connaissance
des mécanismes de l'homophobie sociale fait de nous des sujets
plus autonomes. C'est pourquoi l'affirmation d'une politique LGBT
ne peut se faire sans une déconstruction préalable
des logiques qui la rendaient jusqu'alors impossible, et qui la
rendent désormais nécessaire.
6
- La Journée Mondiale prendra-t-elle la même
forme un peu partout ?
- C'est peu probable. L'homophobie prenant des formes très
diverses selon les espaces géographiques ou sociaux, les
réponses apportées seront certainement très
différentes elles aussi.
- Dans de nombreux pays du Sud, le problème réside
dans le mariage forcé (hétérosexuel bien sûr),
notamment pour les femmes ; dans de nombreux pays du Nord, c'est
l'interdiction du mariage (homosexuel bien sûr) qui est au
cur des débats. Dans certains milieux, les hommes sont
exclus ou lynchés sur la place publique, tandis que les femmes
sont enfermées ou punies dans le silence des gynécées.
Dans certains cas, l'homophobie s'exerce au nom de Dieu, dans d'autres
cas, au nom de la Science. Parfois, l'homosexualité est condamnée
mais les transgenres sont "tolérés", et
parfois c'est l'inverse. Selon les cas, la bisexualité est
regardée comme un moindre mal ou comme le comble du vice,
etc.
Bref, les situations sont multiples, et le travail de coordination
générale ne pourra que révéler la couleur
originale et spécifique des initiatives menées ici
et là. De fait, depuis quelques décennies, de nombreuses
actions très positives ont vu le jour. Les marches des fiertés
ont lieu un peu partout dans le monde et sont de plus en plus nombreuses.
- En 1996, l'Afrique du Sud a ouvert la voie (bientôt suivie
par l'Équateur) en affirmant dans sa constitution l'égalité
entre tous les citoyens, quels que soient leur sexe, leur identité
ou leur orientation sexuelle.
- Par ailleurs, depuis quelques années, existe aux Etats-Unis
une journée du souvenir pour les victimes d'actes transphobes.
Désormais, elle est aussi célébrée par
des associations en Espagne, en France, au Chili et au Canada.
- Et depuis 2003, le Canada organise chaque année une Journée
nationale de lutte contre l'homophobie dont nous devons nous inspirer.
- Enfin, au-delà des initiatives locales ou nationales, deux
faits retiennent notre attention dans la mesure où ils mettent
en jeu les instances internationales.
> Le premier concerne la récente
résolution présentée par le Brésil
à la Commission des Droits de l'Homme des Nations Unies
pour faire reconnaître les droits des personnes LGBT.
Bien entendu, nous ne pouvons que soutenir cette initiative et nous
espérons qu'elle pourra être votée au plus tôt,
malgré les obstacles rencontrés jusqu'ici.
> Le second fait est un peu plus ancien, mais n'est pas moins
significatif : le 17 mai 1990, l'Assemblée
générale de l'Organisation Mondiale de la Santé
supprimait l'homosexualité de la liste des maladies mentales.
Ce faisant, elle entendait mettre fin à plus d'un siècle
d'homophobie médicale. Dès lors, poursuivant cette
logique historique, nous souhaitons que le Haut-Commissariat aux
Droits de l'Homme et la Commission des Droits de l'Homme des Nations
Unies condamnent également l'homophobie dans ses manifestations
politiques, sociales et culturelles en reconnaissant cette Journée.
La décision de l'OMS constitue pour nous une date historique
et un symbole fort : nous proposons donc que cette Journée
mondiale ait lieu chaque année le 17 mai.
7
- Quel est donc le calendrier des actions à venir ?
- Dans un premier temps, sur la base du texte proposé, nous
voulons obtenir un maximum de signatures, par internet ou sur papier,
dans un maximum de pays. Elles peuvent émaner d'associations
LGBT, d'associations liées à la défense des
droits humains, de syndicats, de partis politiques, de citoyennes,
de citoyens, etc. Nous souhaitons également obtenir le soutien
de l'ILGA (International Lesbian and Gay Association) et de ses
branches continentales lors des prochaines réunions (à
Katmandou, Budapest et Santiago du Chili).
- Ayant réuni un maximum de soutiens, nous
voudrions fixer au 17 mai 2005 la première Journée
Mondiale de lutte contre l'homophobie. Dans tous les
pays où cela sera possible, la pétition pourra être
remise officiellement aux autorités nationales ce même
jour, de manière symbolique. Cela ne peut que renforcer la
dimension internationale de notre engagement, et aider celles et
ceux qui se trouvent dans des pays où ces actions ne sont
pas encore possibles. Dès lors, nous pourrons dresser un
premier bilan qui permettra d'améliorer et d'amplifier les
initiatives des années à venir.
- Nous espérons que notre requête
pourra être présentée aux Nations Unies
dès la deuxième année ou, le cas échéant,
la troisième ou la quatrième année, c'est-à-dire
dès que la Journée mondiale aura pris suffisamment
d'ampleur pour être présentée de manière
significative.
- Évidemment, nous ne savons pas quand les Nations
Unies reconnaîtront la légitimité et
l'importance de nos actions, mais cela ne nous empêche pas
de continuer notre combat contre l'homophobie et pour les droits
des lesbiennes, des gais, des bi et des trans dans tous les pays
du monde.
.
|
21
2 2005 : e-llico.com > par la rédaction
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=3972 |
.
Vanneste : le siège lillois de
l'UMP cible des anti-homophobes
.
Des affiches dénonçant
les propos homophobes du député UMP du Nord
Christian Vanneste ont été collées sur le
siège lillois du parti, qui a porté plainte.
Une
douzaine d'affiches ont été apposées sur la vitrine
du siège de l'UMP dans le centre de Lille
dans la nuit de mercredi à jeudi dernier.
- Elles dénoncent les propos tenus par le député
de Tourcoing
- et demandent son exclusion de l'UMP.
.
A
l'appel d'associations LGBT de Lille,
une manifestation avait déjà rassemblé fin
janvier plusieurs
centaines de personnes devant la permanence du député
à Tourcoing.
.
Nicolas Sarkozy, président de l'UMP,
- s'est désolidarisé des propos du député
du Nord
- sans décider de son exclusion.
.
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31
1 2005 : tetu.com > par Emmanuelle Cosse
http://www.tetu.com/index.php?set_language=en&cccpage=info_detail&set_z_les_infos=798
|
.
FRANCE (Politique)
Front
commun contre lhomophobie de Christian Vanneste
.
Scandant des slogans
tels que «Lhomophobie tue» ou «Vanneste
: ta haine on nen veut pas»,
trois cents personnes environ ont manifesté
samedi 29 janvier à Tourcoing à lappel de lassociation
Les Flamands Roses et de 32 associations et partis politique
de gauche.
Elles venaient dénoncer
les propos du député UMP du Nord Christian
Vanneste.
- «La condamnation de ses propos par Nicolas Sarkozy nest
quun début de victoire, on continue le combat», a déclaré
Vincent Cammarota, porte-parole des Flamands.
.
Interrogé
sur une éventuelle sanction, voire une exclusion de Christian
Vanneste de lUMP, Nicolas Sarkozy a déclaré
lors dune interview à France 3 Nord-Pas-de-Calais
:
- «Ce qu'il a déclaré, s'il
l'a déclaré, n'est en rien conforme avec la position de
l'Union pour un Mouvement populaire (UMP)
- Tout ce qui de près ou de loin porte atteinte à la dignité
des gens, tout propos homophobe n'a rien à voir avec la position
de l'UMP.
- Si vous me demandez si je condamne ces propos, je les condamne.»
Le
président de lUMP a également invité
le député à présenter des excuses «aux
gens qui ont été blessés par ses propos»,
- mais na pas parlé dexclusion, contrairement à
ce quil avait promis, en cas de récidive, à Sos
Homophobie et Act Up-Paris.
.
Gay
LIb, le mouvement des homosexuels
de lUMP, a écrit une lettre ouverte à Christian
Vanneste, estimant que ces propos déshonoraient lUMP.
- «La normalité que vous prétendez promouvoir ne correspond
pas à la réalité de notre société.
Une société complexe et multiple que vous ne parvenez pas
à comprendre», explique le mouvement.
.
|
31
1 2005 : e-llico.com > par la rédaction
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=3886 |
.
Manifestation pour lexclusion de Christian
Vanneste de lUMP
.
Une manifestation
contre les propos homophobes du député UMP
Christian Vaneste a eu lieu samedi à Tourcoing.
Nicolas Sarkozy
s'est contenté de condamner ces propos sans se prononcer sur une
éventuelle exclusion.
.
Environ
200 personnes ont manifesté contre l'homophobie samedi à
Tourcoing près de la permanence du député
UMP du Nord Christian Vanneste,
- qui avait qualifié en décembre le "comportement homosexuel"
de "menace pour la survie de l'humanité", lors des débats
sur la répression des propos homophobes à l'Assemblée
nationale
- et qui récidivait il y a quelques jours dans une interview à
La Voix du Nord.
Le 26 janvier, Christian
Vanneste déclarait, en effet, dans le quotidien lillois que
'l'homosexualité est inférieure à l'hétérosexualité"
puis que "les homosexuels étaient nuisibles à l'intérêt
général".
C'est
pour dénoncer cette attitude qu'une manifestation, organisée
par l'association LGBT "Les Flamands Roses", s'est
déroulée à proximité de la permanence du député
- protégée par des policiers -,
aux cris de
- "Vanneste : ta haine on en veut pas"
- ou "Vanneste, FN : même combat".
Le Mrap, Ras
l'Front, le PCF, le PS, les Verts,
la LCR, et les syndicats Sud et FSU,
avaient également appelé à manifester.
.
Le
président de l'UMP Nicolas Sarkozy, en meeting
dans cette région, a "condamné" vendredi à
Lille tout propos homophobe, sans se prononcer sur une éventuelle
exclusion de son parti de Claude Vanneste demandée
la veille par SOS homophobie et Act Up.
- "Tout ce qui de près ou de loin porte atteinte à
la dignité des gens, tout propos homophobe n'a rien à voir
avec la position de l'UMP.
- Si vous me demandez si je condamne ces propos, je les condamne",
a dit Nicolas Sarkozy lors d'une interview à France
3 Nord Pas-de-Calais.
.
Dans un communiqué
publié samedi, la maire PS
de Lille, Martine Aubry s'est déclarée "scandalisée
des propos intolérables" tenus par Christian Vanneste.
.
GayLib,
le groupe homosexuel interne à lUMP, considère
quant à lui dans une lettre ouverte au député que
"de même que lantisémitisme
et le racisme ne sont pas des opinions, nous considérons quune
homophobie aussi provocatrice que la vôtre ne lest pas non
plus".
Comme SOS homophobie
et Act Up, GayLib souhaite le départ
de Christian Vanneste de lUMP "dont
vous salissez limage et le message. Nous serions également
très sensibles à une présentation publique de vos
excuses", ajoute le groupe gay.
. |
.
Front contre l¹homophobie à Tourcoing
.
« Lhomophobie
tue », « Vanneste : ta haine on nen veut pas
».
- Près de trois cents personnes ont manifesté samedi à
Tourcoing, en réaction aux récentes déclarations
du député UMP du Nord Christian Vanneste.
A
lappel de lassociation nordiste les Flamands Roses,
trente-deux associations, partis politiques de gauche et syndicats ont
formé un front unitaire contre lhomophobie.
.
« La condamnation de ses propos par Nicolas Sarkozy nest
quun début de victoire, on continue le combat », explique
Vincent Cammarota, porte-parole des Flamands.
Au
rythme de slogans hostiles au député, le cortège
sest donc rendu devant sa permanence tourquennoise, protégée
par les forces de police.
- A défaut
de sadresser directement à leur adversaire, cest en
chanson que les militants ont exprimé leur indignation.
- Guitare à la main, Vincent Cammarota exprime son inquiétude
: « Un homophobe un peu détraqué peut prendre au mot
ce genre de discours. [Christian Vanneste] a une responsabilité
en tant que député. »
.
Même
avis du côté des politiques :
- « Il y a un an, Sébastien Nouchet était brûlé,
rappelle Bernard de Veylder, secrétaire régional
des Verts.
- Cautionner lhomophobie, cest légitimer des choses
abjectes. »
.
Pour Richard Basterman,
vice-président dAct Up, cest donc «
loccasion de redire que lhomophobie existe de manière
sournoise dans la vie de tous les jours ».
Alors, insiste Vincent
Cammarota, « on se fiche de la guerre contre Vanneste,
cest le combat quotidien qui compte ».
.
A
savoir : contexte
- Le 7 décembre, à lAssemblée
[Nationale], Christian Vanneste avait qualifié lhomosexualité
de « menace pour la survie de lhumanité ».
- Nicolas Sarkozy a condamné ces propos, sans se prononcer
sur une éventuelle exclusion de son parti du député.
.
|
29
1 2005 : Rassemblement et manifestation devant la Mairie de Tourcoing
> Les Flamands Roses, Collectif des associations
du Nord de France ...
http://collectifs.raslfront.info/article.php3?id_article=5411
|
.
En réaction
aux propos homophobes du député du Nord, Christian
Vanneste, une manif unitaire est organisée :
Contre
le sexisme et lhomophobie et toutes les discriminations
EGALITE DES DROITS ET JUSTICE SOCIALE !
.
Cest dans un
contexte de crise sociale, de montée de la précarité,
du chômage, des violences sexistes et homophobes que le Député
UMP, Christian Vanneste décide de sen prendre
aux personnes et associations homosexuelles à lAssemblée
Nationale (lors du vote de la loi sur la Haute Autorité
contre les Discriminations et lEgalité [HALDE])
puis dans la presse.
Voici un bref extrait
des propos tenus par C. Vanneste et contre lesquels nous tenons
à protester fermement : le "comportement
homosexuel est inférieur au comportement hétérosexuel.
Il "est une menace pour la survie de lhumanité. Le développement
de lhomosexualité militante va de pair avec un déclin.
La vie, cest lordre et la hiérarchie des comportements"
(journal 20 Minutes Lille du 7/12).
A lAssemblée
et à Tourcoing, lélu UMP se prend
pour le défenseur dUNE humanité.
- Lordre pour lequel C. Vanneste fait du prosélytisme
est celui de la famille traditionnelle, hétérosexiste et
patriarcale.
- Partout, cest tout un mouvement réactionnaire qui sorganise
allant des partis au pouvoir aux intégristes religieux et à
lextrême-droite.
Selon Christian
Vanneste, les homosexuels seraient "un
danger", "un lobby", lannonce d"un déclin".
Il propose à la vindicte populaire un groupe minoritaire : les
LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuel-le-s et Transsexuel-le-s).
.
Ce
sont pourtant eux les victimes des discriminations homophobes.
- Dans la réalité, les familles homoparentales sont niées
dans le droit et au quotidien.
- Dans les écoles, dans la rue, dans la famille et au travail les
comportements homophobes stigmatisent, violentent et tuent.
- Sébastien Nouchet à Noeux-les-Mines, a été
insulté, harcelé, agressé avant dêtre
brûlé vif.
- Certains homophobes pourraient trouver dans les propos de C. Vanneste
un encouragement et une justification de leurs agressions.
Nous pensons que la
stigmatisation, la discrimination ou lincitation à la violence
sur une minorité ou un groupe opprimé, sont injustifiables
même par la "liberté dexpression".
.
Rassemblement
et manifestation :
Samedi 29 janvier
à 14 h, place V. Hassebroucq : Mairie de Tourcoing,
NON
AUX PROPOS ET COMPORTEMENTS HOMOPHOBES !
OUI A LEGALITE DES DROITS POUR TOUTES ET TOUS !
.
Signataires
:
Académie
Gay & Lesbienne, Act-up Paris, APGL, Centre Gay et Lesbien
"Jen suis jy reste" de Lille, Centre L.G.B.T, Collectif
Anti Patriarcat, Association David et Jonathan, Association Spiritek,
lInter, Eglise chrétienne Alliance, En Vie-Théâtre
de lOpprimé, Les Flamands Roses, Les Surs de la Perpétuelle
Indulgence, Rendez-vous Chrétien, Ras lFront, SCALP Lille,
CNT UL.59, Solidaires, Sud Education, Sud Etudiant-e, LCR, PCF Tourcoing,
les Verts N.P.C. Habitants-es de Lille et de Tourcoing ...
.
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24
1 2005 : tetu.com > par Xavier Héraud
http://www.tetu.com/index.php?set_language=en&cccpage=info_detail&set_z_les_infos=767
|
.
FRANCE (Association)
Les rendez-vous
associatifs
Plusieurs
associations LGBT, locales et nationales, appellent à manifester
samedi 29 janvier à 14 h,
place V. Hassebroucq, devant la Mairie
de Tourcoing,
pour
dénoncer les propos homophobes
de Christian Vanneste, député de la circonscription.
[...]
|
8 12 2004 : actu.voila.fr
> selon l'AFP
http://actu.voila.fr/Article/article_actu_politic_041208160118.af9yhnzh.html
|
.
Homophobie : "soulagement" des associations
après le vote à l'Assemblée
.
La
plupart des associations de défense des homosexuels ont exprimé
mercredi leur "soulagement" après le vote en 2ème
lecture à l'Assemblée du dispositif de lutte contre
le sexisme et l'homophobie, qui avait failli être remis en cause
par un amendement de dernière minute.
Ce dispositif, inclus
dans le projet de loi créant la Haute autorité contre
les discriminations (Halde), crée un "délit
de provocation à la haine, à la violence, à la discrimination"
à l'égard de personnes "en raison de leur sexe ou de
leur orientation sexuelle".
- Il aligne
également la répression des propos sexistes et homophobes
sur celle prévue en matière de racisme et d'antisémitisme,
les rendant passibles d'une peine de prison.
- C'est cette
dernière disposition qui réjouit surtout les associations.
[...]
A la dernière
minute, Jean-Paul Garraud, député UMP
de la Gironde, a retiré un amendement qui limitait aux seules
associations reconnues d'utilité publique la possibilité
de se porter partie civile dans les procès pour sexisme ou homophobie.
Cet amendement avait
été accusé par les associations gay de réduire
à une peau de chagrin les mesures contre l'homophobie et le sexisme
promises par le gouvernement Raffarin.
[...]
A l'origine du projet,
rappellent les organisations gay, il y avait le discours de Jacques
Chirac du 14 octobre 2002 appelant à lutter contre toutes les
formes de discrimination, y compris sexistes et homophobes mais le proj"et
a subi plusieurs avatars, avant de ressurgir sous forme d'amendements
au projet de loi créant la Halde.
[...]
Jean-Luc Romero,
président d'Aujourd'hui, Autrement (parti associé
au parti Radical) s'est lui-aussi félicité
de l'adoption du projet tout en regrettant qu'"une partie de la droite
semble toujours aussi mal à l'aise vis-à-vis de l'homosexualité".
En
revanche, le Collectif pour l'Egalité des Droits
qui rassemblent plusieurs associations ( [Académie
Gay & Lesbienne,]
Act Up-Paris, Coordination Lesbienne
[en France],
Chiennes de garde, Groupe Activiste Trans, Panthères roses,
Scalp et Vigitrans)
continuait à manifester son insatisfaction en faisant valoir que
"par rapport aux promesses de départ, le projet a été
réduit à une peau de chagrin", notamment, a-t-il expliqué,
"parce que la transphobie n'est absolument pas prise en compte".
.
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7 12 2004 : rfi.fr
> par Dominique Raizon
http://www.rfi.fr/actufr/articles/060/article_32304.asp
|
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Discrimination
Lhomophobie
au cur dun débat animé
.
Le Gouvernement
retire le projet de loi initial contre lhomophobie -qui devait être
examiné fin décembre 2004 par lAssemblée
nationale.
- La lutte contre lhomophobie doit être au cur des débats
mardi 7 et mercredi 8 décembre lors de la deuxième lecture
du projet de loi créant la Haute Autorité contre les
Discriminations [et pour l'Egalité] (HALDE).
- La ministre déléguée à lIntégration,
à légalité des chances et à la lutte
contre lexclusion, Nelly Olin, présente au Sénat
les mesures prévoyant la répression de la diffamation et
des injures homophobes.
- Le débat promet dêtre houleux, et de nombreux députés
se sont déjà déclarés hostiles aux mesures
incluses dans ce texte.
Le gouvernement vient dannoncer son intention de retirer
le projet de loi contre lhomophobie qui proposait daligner
la répression des propos homophobes (injures, diffamations, provocations
à la haine) et, les propos sexistes, racistes, et antisémites.
- Le 19 novembre 2004, en effet, la Commission nationale consultative
des droits de lhomme (CNCDH) -se contentant
jusque-là détablir des critiques- recommandait au
gouvernement de retirer le projet de loi contre lhomophobie, au
nom de la liberté dexpression, arguant dun risque de
dérive communautariste.
- LEglise catholique avait également exprimé
son inquiétude du risque dêtre poursuivie pour son
hostilité au mariage des homosexuels.
A linitiative
du gouvernement, le sénat a donc présenté
sous la forme de trois articles introduits dans le texte les mesures destinées
à lutter contre lhomophobie.
- Lexamen en deuxième lecture du projet de loi créant
la Haute autorité contre les discriminations débute
aujourdhui.
- Composée de 11 membres, la HALDE aura compétence
sur «toute forme de discrimination légale, quelle soit
fondée sur le sexe, la race ou lorigine ethnique, la religion
ou les convictions, lâge ou lorientation sexuelle».
- Saisie directement par les plaignants ou les associations représentatives,
cette instance devra favoriser le règlement des différends
par voie de médiation, mais pourra également saisir le parquet.
- Elle bénéficiera de moyens dinvestigation auprès
de ladministration et des personnes privées, mais naura
aucun pouvoir de sanction.
Les articles, reprenant
une partie du texte abandonné par le ministre de la Justice,
Dominique Perben, créent un «délit de provocation
à la haine, à la violence, à la discrimination»
à légard de personnes «en raison de leur sexe
ou de leur orientation sexuelle», limité toutefois aux «discriminations
liées à lemploi, au logement et aux services».
- Ils alignent aussi la répression des «délits de
diffamation et dinjures» sur celle prévue en matière
de «racisme et dantisémitisme», en les rendant
passibles dune peine de prison et dune amende de 45 000 euros.
- Enfin, calquant ce délit sur le droit commun en matière
de liberté de la presse, le texte ramène de 12 à
3 mois la prescription des délits de provocation à la discrimination
sexiste ou homophobe.
.
Un
débat houleux
Les
associations de défense des homosexuels et des transsexuels ont
appelé mardi les députés à rejeter lamendement
déposé par Jean-Pierre Garraud qui limite aux associations
reconnues dutilité publique la possibilité de porter
plainte pour des propos sexistes ou homophobes.
- Cet amendement «rend totalement impossible la lutte contre lhomophobie
et transphobie», a estimé Sergio Coronado, président
de Cest le bouquet, lors dune conférence
à lAssemblée nationale, quelques heures avant
lexamen du texte créant la HALDE.
- «Merci de nous maintenir en alerte permanente, en révolte
constante, avec vos amendements attentatoires aux droits des femmes et
à légalité des orientations sexuelles»,
a écrit Mix-cité dans un communiqué.
«Grâce à vos efforts, Monsieur Garraud, nous
les femmes pourrons continuer à être insultées en
toute impunité, nous les gouines et les pédés envoyé-es
au zoo ou au bûcher, et nous vivrons ainsi en bonne entente en ce
beau pays des droits de lhomme hétérosexuel quest
la France», ajoute lassociation.
- Linter-associative lesbienne, gay, bi- et trans
(Inter-LGTB) demande aux députés de «suivre
les sénateurs qui ont très majoritairement approuvé
les dispositions de bon sens, et daméliorer le texte».
.
Le principal désaccord,
qui divise fortement les députés, porte dune part
sur la limitation aux associations reconnues dutilité publique
de se porter partie civile en cas de propos sexistes ou homophobes, et
dautre part sur laggravation de la répression de la
diffamation.
- «Aucune association homosexuelle ou de lutte contre le sexisme
ne dispose de cette reconnaissance dutilité publique particulièrement
lourde et compliquée à obtenir», a tout de suite observé
le PS,
- tandis quà la tête des opposants UMP,
Jean-paul Garraud et Claude Goasguen jugent la pénalisation
«inutile et dangereuse», soulignant que la tendance est la
suppression des peines de prison pour les délits de presse.
- Pour le président de la commission des lois, Pascal Clément,
cette disposition constitue au contraire «un signal fort»
à ladresse de ceux qui «trouvent encore admissible
dinsulter ou de diffamer un homosexuel ou une femme».
- François Bayrou, président de lUDF,
a indiqué mardi que les députés UDF
«ne voteraient certainement pas cet amendement hypocrite (qui) vise
à supprimer purement et simplement la loi» et qui constitue
une «manière détournée et hypocrite de vider
de son sens le texte».
.
Les
participants à la conférence de presse ont également
regretté que «les transsexuels aient été oubliés»
dans le texte examiné par les députés lors de la
première lecture, selon Sergio Coronado. «On ne peut
pas choisir parmi les personnes discriminées et laisser sur la
route les plus discriminés parmi les discriminés»,
a-t-il ajouté.
- «On ne peut pas instituer une hiérarchie dans les discriminations»,
a appuyé Noël Mamère, le député
des Verts.
- «Il faut mettre les discriminations contre les femmes, les homosexuels,
les transsexuels sur le même pied que le racisme. Cest simple
et cest juste», a poursuivi Samira Ouardi de Mix-cités.
.
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7 12 2004 : e-llico.com
> par la rédaction
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=3701
http://www.e-llico.com/content.php?id=3701§ion=plus_actu_breves#2
|
.
Homophobie : les assos sur le pied de guerre
.
Décidées
à en découdre, les associations LGBT sont particulièrement
remontées contre lamendement Garraud vidant, de fait,
les maigres amendements adoptés au Sénat pour lutter
contre les discriminations homophobes ou sexistes.
Cest
le message quelles ont fait passer lors dune conférence
de presse le jour même du retour à lAssemblée
Nationale du projet de loi créant la Haute Autorité
de Lutte contre les Discriminations
[et pour l'Egalité (HALDE)].
.
Car ce nest
plus le même texte que les députés vont examiner à
partir daujourdhui. En effet, le projet de loi initial sest
enrichi damendements gouvernementaux permettant de lutter contre
les propos sexistes et homophobes. Cest à lévidence
encore trop pour une partie des députés UMP
qui bataillent dur pour dénaturer le projet gouvernemental ou du
moins en limiter son impact.
Cest lassociation
Cest lbouquet ! et lInter-LGBT
qui ont eu lidée de battre le rappel des troupes
pour un ultime coup de semonce peut-être même un baroud dhonneur.
Les
associations ont demandé une prise en compte des trans (qui ne
sera malheureusement pas faîte), rappelé que le projet nest
pas liberticide et dénoncé lattitude du gouvernement
qui établit une hiérarchie entre les formes de discriminations.
Elle sont surtout appelé à faire barrage aux amendements
du député UMP Garraud fer de lance
à lopposition de la pénalisation des propos homophobes.
.
Quelques politiques
ont expliqué ce quils comptaient faire face au danger que
constituait le vote des amendements Garraud.
- Sénatrice
PC de Paris, Nicole Borvo a rappelé que
le gouvernement avait toujours repoussé les amendements de la gauche
contre lhomophobie. "A chaque fois, notamment lors de lexamen
des lois Perben, on nous disait que le gouvernement travaillait
à un projet de loi et quil nétait donc pas utile
dadopter les amendements parlementaires. On voit ce quil en
advient aujourdhui".
- Pour Noël
Mamère, député Verts, le texte
actuel nest quun "pis-aller, un ersatz (
) Jespère
pour lhonneur de la France et de la République
que le gouvernement arrêtera lamendement Garraud et
quil nétablira pas de hiérarchie entre les discriminations
ce qui enfoncerait un coin dans notre conception universaliste du monde
(
) Si lamendement Garraud était voté,
il faudrait alors songer à dautres formes daction.
Et vous savez que les Verts ont de lexpérience
dans ce domaine
".
- Martine
Billard, députée Verts de Paris,
a indiqué que son parti avait déposé des amendements
pour améliorer le texte dont un "pour contrer celui de
Garraud".
- Jean-Luc
Romero nest évidemment pas satisfait de la situation
actuelle et espère que "lElysée donnera
un signal fort avant le débat". Reste que pour le conseiller
régional UMP, la non-prise en compte des propos et discriminations
liés à létat de santé (non prévue
actuellement dans le texte) serait un très mauvais signal au moment
où le sida est choisi comme grande cause nationale pour 2005".
- Du côté
de Gay Lib, son président, Stéphane
Dassé, affirme battre le rappel des parlementaires UMP
favorables au texte. "Nous avons eu des discussion avec le président
du groupe UMP de lAssemblée, le rapporteur
du projet de loi et même le président de lAssemblée
Nationale qui sont opposés à lamendement de Garraud.
Je reste confiant".
- Confiant,
le président des Jeunes UDF lest un peu moins.
Sil est satisfait que lUDF ait appeler à
rejeter un amendement qui le fait "gerber", il dénonce
le poids des vieux conservateurs. En fait lâche-t-il : "Garraud,
cest Christine Boutin devenue trans et hypocrite de surcroît".
La discussion sur
le texte se poursuivra demain en fin de journée.
Act
Up et plusieurs associations dont
les Panthères roses appellent dailleurs à
une manifestation contre lamendement Garraud mercredi 8 décembre
à 19 h, rue de Courty (petite place qui donne rue Aristide
Briant), tout à côté de lAssemblée.
.
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7 12 2004 à
11 h. : conférence de presse inter-associative à l'Assemblée
nationale > Académie Gay & Lesbienne, Act Up Paris,
Ardhis, ASB, Autre cercle, Bi Cause, Caritig, C¹est l¹Bouquet
!, Commission LGBT des Verts, Coordination Interpride France, Fédération
Moules-Frites, FSU, GAT, HES, Homonormalités, InterLGBT, Lusogay,
MAG, Mix-Cité, On est là !, PASTT, SOS Homophobie, UEEH,
VigiTrans
> avec Martine Billard, Nicole Borvo, Annick Lepetit, Philippe Meynard,
Jean-Luc Roméro ...
http://www.archiveshomo.info/polemique_cadhp/41207conference_assemblee.htm
http://www.mag-paris.org/appels-et-soutiens/conference-de-presse-pour-un-traitement-egal-de-toutes-les-discriminations-512.html
|
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Invitation
Conférence
de presse
Mardi 7 décembre
2004 à 11 h.
Assemblée nationale > Salle n°1
Pour
un traitement égal de toutes les discriminations :
Rejetons l¹amendement Garraud !
Ne transigeons pas avec la transphobie !
.
L¹Académie
Gay et Lesbienne, Act up Paris, l¹Ardhis,
l¹ASB, l¹Autre cercle, Bi Cause, le Caritig,
C¹est l¹bouquet !, la Commission LGBT des Verts,
la Coordination Interpride France, la Fédération
Moules-Frites, la FSU, le Gat, HES, Homonormalités,
l¹InterLGBT, Lusogay, le Mag, Mix-Cité, On est là
!, le Pastt, SOS homophobie, UEEH, VigiTrans
vous
invitent à une conférence de presse
pour une égale condamnation de tous les propos discriminatoires
en présence
de :
- Nicole
Borvo, Présidente du Groupe Communiste, Républicain
et Citoyen au Sénat,
- Martine Billard, députée des Verts
- Annick Lepetit, députée PS (sous
réserve)
- Philippe Meynard, conseiller national de l¹UDF
- Jean-Luc Roméro, conseiller régional, fondateur
d¹Aujourd¹hui, autrement (sous réserve)
.
Les parlementaires
PCF, PS, UDF, UMP et Verts ont été
invités à donner la position que leurs partis défendront.
Le gouvernement a
choisi de biaiser : plutôt que de maintenir un projet de loi pour
lutter contre les propos homophobes et sexistes, il a souhaité
amender la loi portant création de la Haute Autorité
de Lutte contre les Discriminations et pour l'Egalité (HALDE),
en lui greffant quatre amendements qui reprennent pour l'essentiel les
dispositions prévues par le projet de loi abandonné.
Ces amendements ont été votés par le Sénat
le 23 novembre.
Les associations LGBT,
même si elles regrettaient la méthode utilisée, se
réjouissaient de voir enfin le sexisme et l'homophobie punis à
égalité avec le racisme ou l'antisémitisme.
- Elles dénonçaient toutefois le fait
que tous les propos discriminatoires ne soient pas soumis à un
traitement égal.
- En effet, le gouvernement a délibérément fait l'impasse
sur le motif "identité de genre" refusant ainsi aux personnes
transsexuelles ou transgenres l'égale protection que les associations
ont toujours voulu leur garantir.
- Idem pour les personnes handicapées ou malades : le handicap
et l'état de santé ne figurent pas dans le texte.
Mais la colère
des associations a atteint son comble quand la Commission des lois
de l'Assemblée nationale a adopté ce mercredi
1er décembre un amendement présenté par le député
UMP Jean-Paul Garraud, qui aboutirait à rendre la
loi totalement inapplicable : il s'agirait en effet de réserver
la possibilité de se porter partie civile aux seules associations
reconnues d'utilité publique, interdisant de facto à toutes
les associations concernées de combattre les provocations à
la haine ou à la discrimination.
Les
associations demandent donc à la représentation nationale
de rejeter l'amendement Garraud, et d'amender au contraire le texte
adopté au Sénat afin d'élargir le champ des
discriminations punies par la loi aux motifs identité de genre,
handicap et état de santé.
.
Entrée des
journalistes et des invités (munis d¹une pièce d¹identité)
par le 3, rue Aristide Briand, M° Assemblée ou Invalides
RSVP > Rostom : 06 76 27 34 08 rostom.mesli@wanadoo.fr
.
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6 12 2004 : e-llico.com
> par la rédaction
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=3686
http://www.e-llico.com/content.php?id=3701§ion=plus_actu_breves#2
|
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Homophobie : semaine cruciale
.
La discussion des
amendements réprimant les propos homophobes à l'Assemblée
nationale va conditionner la poursuite des relations entre le gouvernement
et les associations LGBT.
La semaine qui s'ouvre
sera décisive quant à l'avenir des relations des principales
associations LGBT avec la majorité.
- La lutte contre l'homophobie sera au cur des débats de
lAssemblée nationale, mardi et mercredi lors de la
deuxième lecture du projet de loi créant la Haute
autorité de lutte contre les discriminations (HALDE).
- La discussion des amendements réprimant les propos homophobes
à l'Assemblée va conditionner la poursuite ou la
rupture des relations entre le gouvernement et l'Inter-LGBT,
principale structure représentative de la communauté gay.
L'issue de l'examen
des dispositions déjà votées au Sénat
et rognées au niveau de la commission des lois, au point de les
rendre inapplicables, est imprévisible.
- A l'UMP, les opposants au dispositif cherchent à
mobiliser les députés de leur groupe. Trois d'entre eux,
hostiles aux articles consacrés à la lutte contre l'homophobie,
demandent à leurs collègues UMP d'être
"particulièrement vigilants, présents en séance
et attentifs au débat qui se déroulera à partir du
7 décembre" pour voter contre les amendements en question.
- L'Inter-LGBT a "dénoncé", mercredi
dernier, "l'hypocrisie et la mesquinerie des députés
UMP", en "exprimant sa plus grande colère".
"Si les députés confirmaient le vote de la commission
des lois, la rupture des relations entre l'Inter-LGBT et
la majorité serait totale et définitive", menace l'Inter-LGBT.
- Gay
Lib, la structure gay interne à lUMP,
a beau se dire confiante dans lissue des débats après
avoir rencontré le président du Groupe UMP
à lAssemblée Nationale, le président
de la Commission des Lois et rapporteur du projet de
loi et même le président de lAssemblée,
qui auraient tous rassuré ses représentants sur le fait
que le débat "devrait être serein et de bonne tenue",
tous les dérapages et les coups tordus sont possibles comme le
passé le plus récent la encore démontré.
.
Les
autres associations LGBT sont aussi mobilisées.
- Une conférence de presse sur les amendements du gouvernement
concernant les propos discriminatoires rassemblera près de 25 associations
demain à l'Assemblée Nationale à 11h, quelques
heures avant le début de l'examen en 2ème lecture du texte
portant création de la HALDE.
- Cette conférence de presse est initiée par C'est
l'bouquet ! l'association pour l'égalité des droits
et pour l'ouverture du mariage civil à tous les couples.
.
Les Panthères
roses et Act Up-Paris organisent une réunion
publique ce lundi pour "construire une riposte face à l'inconséquence
du gouvernement concernant la pénalisation des propos et de l'incitation
à la haine sexiste, lesbophobe, homophobe et transphobe".
On est inconstestablement
à un tournant de l'histoire -maigre et récente- des relations
entre un gouvernement de droite et les associations représentatives
de la communauté LGBT.
- Après deux ans de promesses, de projets divers, puis de reculs,
l'attitude des députés de droite va dire si, oui ou non,
la majorité a un tant soit peu évolué ou si son ancrage
homophobe reste prédominant.
- La suite et la fin de la législature, en ce qui concerne les
questions LGBT, sera fonction du vote de l'UMP.
- Si la droite recale les mesures sur l'homophobie, elle ira à
la présidentielle de 2007 avec un bilan désastreux,
laissant à la gauche un boulevard dans ce domaine.
. |
5
12 2004 : Aujourdhui, Autrement > forum animé
par Gilloux
http://www.webzinemaker.com/admi/mon_forum/read_mess.php3?num_zine=31424&id=368919
|
.
RE: Communiqué - Halde
.
Certains [...] vont
encore dire que nous parlons que des homos mais l'actualité est
faite ainsi.
- Encore une fois une discrimination se produit et en plus dans une loi
contre les discriminations !!!
- Pourquoi tant d'effort pour que l'homophobie, le sexisme et la transphobie
(qui manque toujours dans le nouveau texte) ne doivent-ils pas être
défendu par des associations ?
Mardi,
[7 12 2004 :
les associations]
On est là !, L'Académie
Gay et Lesbienne, Act up Paris, l'Ardhis, l'ASB,
l'Autre cercle, Bi Cause, le Caritig, C'est l'bouquet !,
la Commission LGBT des Verts, la FSU, le Gat, HES, Homonormalités,
l'Inter LGBT, Lusogay, le Mag, Mix-Cité, le
Pastt, SOS homophobie, UEEH, VigiTrans vont se retrouver devant
l'assemblée nationale :
«Pour
un traitement égal de toutes les discriminations :
Ne transigeons pas avec la transphobie !
Rejetons l'amendement Garraud !»
.
Il faut tout faire
pour que cet amendement soit retiré. Sinon la loi sera difficilement
applicable puisqu'il n'y aura pas de défense.
Gilloux
. |
19 11 2004 : Nouvel
Observateur > interview de B. Phan Hoàng, président
de l'Académie Gay et Lesbienne : par Jérôme
Hourdeaux
http://permanent.nouvelobs.com/societe/20041119.OBS1982.html
http://archquo.nouvelobs.com/cgi/une?date=20041119
20 11 2004
: itsogay.com
http://www.itsogay.com/index.php?name=PNphpBB2&file=viewtopic&t=694
20
11 2004 : jeanyves.over-blog.com
http://jeanyves.over-blog.com/categorie-7554.html
20 11 2004
: tassedethe.com
http://www.tassedethe.com/cadres/souscadre/webzinfos/dossier7.htm
|
.
3 questions à... B. Phan Hoàng
B. Phan Hoàng
est président de l'Académie Gay et Lesbienne,
academiegay@yahoo.fr [ http://www.archiveshomo.info/
]
(par ailleurs elle même membre du Collectif pour l'égalité
de droits)
.
"L'égalité
des droits entre tous les citoyens"
.
Comprenez
vous les inquiétudes de la presse vis-à-vis de ce projet
de loi ?
- Ce que je tiens
tout d'abord à dire c'est que nous ne voulons pas interdire aux
gens ni à la presse de parler. Si l'Eglise par exemple souhaite
critiquer le mariage homo ou l'adoption par des couples homosexuels avec
des arguments, il n'y a aucun problème. On a le droit d'être
contre le Pacs ou Pink TV. La presse n'a aucune
crainte à avoir.
- Ce que nous voulons,
c'est un droit de réponse aux incitations au meurtre ou à
la haine envers les gays et les lesbiennes,
> comme ceux que l'on a pu voir lors des manifestations contre le
Pacs. A cette époque, des gens avaient été
pris en photo avec des pancartes appelant à envoyer les pédés
au bûcher et personne n'a pu agir.
> Plus récemment, la télévision a montré,
lors du match OM-PSG, des supporters brandissant des banderoles
homophobes visant deux joueurs partis à Marseille.
> Ou simplement, regardez le courrier qu'à reçu à
la mairie de Bègles, Noël Mamère.Ces
lettres ignobles comparaient les unions homosexuels à des unions
entre animaux.
- Et, selon la CNCDH
[Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme],
on ne peut rien faire contre cela.
> Pour éviter les problèmes, la loi doit être claire.
Encore une fois, nous ne voulons bâillonner personne mais qu'il
n'y ait plus cette impunité qui existe aujourd'hui pour les actes
homophobes.
.
Ne
croyez-vous pas que l'accumulation des interdictions risque à
terme de menacer la liberté d'expression ?
- Ecoutez, je suis
gay et d'origine asiatique et il est scandaleux qu'aujourd'hui je me sente
plus protégé en tant qu'étranger [citoyen francais
d'origine étrangère] qu'homo [citoyen français
homosexuel].
> Aujourd'hui si n'importe qui se balade avec des pancartes "les
juifs au four" ou "les arabes dehors", il est
sûr de se retrouver devant un tribunal.
> Mais ce qui est évident et normal pour n'importe quelle personne
étrangère est refusé aux homosexuels.
Aujourd'hui, selon la CNCDH, on a le droit d'appeler à
envoyer les gays au bûcher, ou de les comparer à des
animaux.
- Dans notre République,
nous sommes censés avoir une égalité des droits entre
tous les citoyens donc, si vraiment l'accumulation des protections est
dangereuse, et qu'à ce titre on refuse de réprimer les actes
homophobes, dans ce cas, le principe d'égalité des citoyens
exige que nous supprimions les lois antisémites et antiracistes!
- Encore une fois,
en tant que citoyen français homosexuel d'origine asiatique, je
suis extrêmement choqué. Il n'est pas tolérable que
l'on compare l'union de deux personnes de même sexe à un
mariage de phoques et d'appeler à leur meurtre.
.
Quel
sera selon vous les conséquences de cet avis sur l'avenir du
projet de loi ?
- Je ne suis pas devin.
Nous verrons bien mais, a priori il semblerait que l'opposition au projet
de loi est de plus en plus forte.
- Mais je constate
que le fait, pour un gouvernement de droite, d'avoir déposé
ce projet de loi est déjà quelque chose de bien quand l'on
sait qu'en cinq ans de majorité absolue, le gouvernement Jospin
n'a rien fait à ce niveau.
- Je tiens par ailleurs
à signaler que même si elle était adoptée,
cette loi sur l'homophobie a totalement fait passer à la trappe
les transsexuels. Même si le projet de loi était adopté,
on pourrait encore appeler à envoyer les travelos au bûcher.
Les trans aujourd'hui en France sont la minorité des minorités.
Propos
recueillis par Jérôme Hourdeaux
le vendredi 19 novembre 2004 [à 17h.51]
.
|
21
4 2004 : tetu.com > par Emmanuelle Cosse
http://www.tetu.com/infos/lire/6503 |
.
Action : France
Manifestation
pour légalité des droits :
samedi 24 avril
.
Le collectif pour
légalité des droits, créé en
réaction à lagression de Sébastien Nouchet,
et qui a pour " objectif la défense d'une plate-forme pour
l'égalité des droits " appelle à une
manifestation le samedi 24 avril à 16h30 à Paris.
- Le départ
se fera à langle rue des archives et rue Sainte Croix
de la Bretonnerie et arrivera Place de la mairie du 4e (place
Baudoyer).
- Des stands daccès aux droits (sur le mariage, la parentalité
ou le changement détat civil) seront installés sur
place pour aider toutes les personnes désireuses de renseignements.
La
Plate-forme du Collectif intitulée " L'homophobie, la
lesbophobie et la transphobie tuent : Egalité des droits
" peut être signée à egalitedesdroits@no-log.org.
Les
premières organisations signataires sont : Académie
Gay et Lesbienne,
Act
Up-Paris, Act Up-Lyon, Alternative libertaire, La Coordination Lesbienne
en France, CADAC, CNDF, DEGEL, Gais et Lesbiennes Branchés, GAT,
FLGBT Lille, Gay Kitsch Camp, Homonormalité, JCR, La Dixième
Muse, La voix de l'âme, LCR, Les Mauves, Mix-cité, Femmes
publiques, Les Panthères roses, LGBT-Formation, PASTT, ProChoix,
Ras l'front, Scalp-Reflex, Sud-étudiants, SNEG, SOS-Homophobie,
Tiresias, les Verts, Vamos!
...
|
12
3 2004 : illico > par Jean-François Laforgerie
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=2633 |
.
Sébastien
Nouchet : nouvelles mobilisations
.
Les initiatives de soutien à Sébastien Nouchet
se poursuivent.
-
Plusieurs associations (Académie
Gay et Lesbienne, Act Up-Paris, GAT-Groupe
action trans, les Panthères roses) ont
constitué un collectif pour légalité
des droits pour défendre une plateforme de revendications,
intitulée "Lhomophobie, la lesbophobie et la transphobie
tuent : Égalité des droits".
Elles se réunissent samedi 13 mars à 16h30 : 2bis, rue Elzevir,
75003 Paris.
- A Rouen,
le Collectif "Comme ça !" invite les gays,
lesbiennes, bisexuel-le-s, transexuel-le-s ainsi que les syndicats, les
élus et toutes les personnes solidaires de nos revendications à
se rassembler devant la Cathédrale le samedi 20 mars 2004
à 15h00.
.
Lire aussi notre
édition spéciale
.
|
11
3 2004 : tetu.com > par Quotidien
http://www.tetu.com/mobile/info?num=6251 |
.
Action : France
Agressions
homophobes :
Nouvelle A.G. samedi à Paris
.
À la suite
du rassemblement de soutien à Sébastien Nouchet le
28 février, plusieurs associations (Académie
Gay et Lesbienne, Act Up-Paris, GAT-Groupe Action Trans, les Panthères
Roses) et particuliers ont constitué un collectif pour
légalité des droits.
Lobjectif est
de défendre une plateforme de revendications, intitulée
« Lhomophobie, la lesbophobie et la transphobie tuent
: Égalité des droits ».
Une nouvelle Assemblée
Générale se tiendra samedi 13 mars à 16h30 :
2bis, rue Elzevir, 75003 Paris.
.
|
janvier 2004 : petition
Appel contre l'homophobie
> Académie Gay & Lesbienne, Act-Up Paris, Aides, Centre
Gai et Lesbien de Paris, Ligue des Droits de l'Homme et du Citoyen, Prochoix,
Sida Info Service, SOS Homophobie ...
> Paule Alliot, Christian Baudelot, Aline Baudu, Daniel Borillo,
Juliette Boyer, Hervé C., Didier Eribon, Eric Fassin, Jeanne Favret-Saada,
Yann Galut, Christophe Girard, Guy Hascoët, Philippe Hayat, Marcela
Lacub, René Lalement, Philippe Lasnier, Christine Le Doaré,
René-Paul Leraton, Danièle Lochak, Noël Mamère,
Jean-Pierre Michel, Marc Morel, Fayaza Omar, Vincent Pelletier, B. Phan
Hoang, Franck Ricaud, Agnès Tricoire, Fiammetta Venner, Cy Yung,
...
http://www.archiveshomo.info/polemique_cadhp/401homophobie_appel.htm
|
.
Appel contre l'homophobie
.
Chaque
jour en France, des hommes et des femmes se font injurier, harceler,
agresser et discriminer uniquement en raison de leur homosexualité.
- L'épidémie
de sida, puis le récent débat autour du Pacs
a donné lieu à de multiples manifestations de rejet, de
haine et de violence à l'égard des homosexuels/les.
- Les lesbiennes
et les gays ont été caricaturés en une corporation
menaçant la famille et mettant en danger l'équilibre de
la société.
Afin
que cesse cette violation avérée des droits de l'homme,
nous demandons :
- La pénalisation de l'incitation à la haine homophobe (les
injures, les appels à la violence ne doivent plus rester impunis),
- La répression des discriminations perpétrées à
l'encontre des homosexuels/les,
- La mise en
place d'une véritable politique de prévention de l'homophobie.
L'orientation
sexuelle constitue une liberté fondamentale à part entière
!
.
Parmi
les premiers signataires :
Ligue des Droits
de l'Homme et du Citoyen, Act-Up, Aides, Centre Gai et Lesbien de Paris,
Prochoix, Sida Info Service, SOS Homophobie, Académie
Gay & Lesbienne, ...
Christian Baudelot,
Daniel Borillo, Didier Eribon, Eric Fassin, Jeanne Favret-Saada, Yann
Galut (député), Christophe Girard, Guy Hascoët
(secrétaire d'Etat), Marcela Iacub, Christine Le Doaré,
Danièle Lochak, Noël Mamère (député),
Jean-Pierre Michel (député), Agnès Tricoire,
Cy Yung, Fiammetta Venner, Paule Alliot, René-Paul Leraton, René
Lalement, Philippe Lasnier, Marc Morel, Franck Ricaud, Philippe Hayat,
Fayaza Omar, Juliette Boyer, Vincent Pelletier, Hervé C., Aline
Baudu, B. Phan Hoang, ...
.
|
17 5 2005 : 1ère Journée Mondiale de lutte contre l'homophobie
> soutenez l'appel (août 2004) de Louis-Georges
Tin
http://inter-centres-lgbt.france.qrd.org/10R/10Rcp10lgt.html
|
.
Appel pour une
Journée Mondiale de lutte contre l'homophobie
Pour
une reconnaissance internationale
des lesbiennes, des gais, des bi et des trans
.
Selon
une opinion largement répandue, l'omosexualité serait aujourd'hui
plus libre que jamais :
- partout présente et visible, dans la rue, dans les journaux,
à la télévision, au cinéma,
- elle serait même tout à fait acceptée, ce dont témoignent
apparemment, dans plusieurs pays, les récentes avancées
législatives sur la reconnaissance des couples de même sexe.
Certes, quelques ajustements
demeurent nécessaires pour éradiquer les dernières
discriminations, mais avec l'évolution des mentalités, ce
ne serait en somme, selon certains, qu'une simple affaire de temps, le
temps de faire aboutir un mouvement de fond lancé depuis plusieurs
décennies déjà.
.
Pour l'observateur
un peu plus attentif, la situation est globalement bien différente
: et à vrai dire, le XXe siècle a
sans doute été une des périodes les plus violemment
homophobes de l'Histoire :
- déportation dans les camps de concentration sous le régime
nazi,
- goulag en Union Soviétique,
- chantages et persécutions aux Etats-Unis à l'époque
de McCarthy ...
Évidemment,
tout cela peut sembler loin. Mais bien souvent, les conditions d'existence
dans le monde d'aujourd'hui restent très défavorables.
L'homosexualité
est partout discriminée ;
- dans quatre-vingts Etats au moins, les actes homosexuels sont condamnés
par la loi (Algérie, Sénégal, Cameroun, Ethiopie,
Liban, Jordanie, Arménie, Koweït, Porto Rico, Nicaragua, Bosnie
) ;
- dans plusieurs pays, cette condamnation peut aller au-delà de
dix ans (Nigeria, Libye, Syrie, Inde, Malaisie, Cuba, Jamaïque
) ;
- parfois, la loi prévoit la détention à perpétuité
(Guyana, Ouganda).
- Et dans une dizaine de nations, la peine de mort peut être effectivement
appliquée (Afghanistan, Iran, Arabie Saoudit e
).
- En Afrique, récemment, plusieurs présidents de
la république ont brutalement réaffirmé leur volonté
de lutter personnellement contre ce fléau selon eux "anti-africain".
Même
dans d'autres pays où l'homosexualité ne relève pas
du code pénal, les persécutions se multiplient.
- Au Brésil par exemple, les Escadrons de la mort et les
"skin heads" sèment la terreur : 1.960 meurtres homophobes
ont pu être recensés officiellement entre 1980 et 2000.
- Dans ces conditions, il paraît difficile de penser que la "tolérance"
gagne du terrain.
- Au contraire, dans la plupart de ces Etats, l'homophobie semble aujourd'hui
plus violente qu'hier.
- La tendance n'est donc pas à l'amélioration générale,
tant s'en faut.
.
C'est
pourquoi nous proposons cette Journée Mondiale de lutte contre
l'homophobie.
- Elle a pour but d'articuler action et réflexion afin de lutter
contre toutes les violences physiques, morales ou symboliques liées
à l'orientation sexuelle ou à l'identité de genre.
- Elle entend susciter, soutenir et coordonner toutes initiatives contribuant
à l'égalité entre les citoyens en la matière,
de jure, mais aussi de facto, et cela dans tous les pays où cette
démarche sera possible.
L'organisation
d'une journée de lutte contre l'homophobie dans chaque pays
permettra d'inscrire nos luttes dans une démarche de solidarité
avec toutes les personnes lesbiennes, gaies, bi et trans (LGBT) du monde
entier.
- Mais il s'agit aussi d'inscrire nos luttes dans une démarche
plus globale de défense des droits humains.
Depuis plusieurs décennies,
dans le monde entier, de nombreuses actions ont été menées
dans cette perspective, non sans succès d'ailleurs.
- Nous nous situons dans cette lignée :
- nous voulons renforcer les expériences engagées, donner
plus de visibilité aux tentatives futures
- et nous en appelons aux instances nationales et internationales afin
qu'elles inscrivent cette Journée dans l'agenda officiel,
à l'instar de la Journée internationale de la femme ou de
la Journée mondiale de lutte contre le sida.
La reconnaissance
d'une telle Journée serait ainsi un engagement clair de la communauté
internationale. Elle s'est mobilisée contre de nombreuses autres
formes de discriminations et de violences sociales, mais pas encore sur
ces sujets. Voici l'occasion.
.
Ce
texte a été rédigé par Louis-Georges
Tin,
- directeur du Dictionnaire de l'homophobie (Presses Universitaires
de France, 2003),
- président de "An Nou Allé !",
Association des lesbiennes, des gais, des bi & des trans de Martinique
et de leurs amiEs en vue de constituer et d'animer un CGL
en Martinique (Membre associé, Association affinitaire
de la Fédération française des CGL).
.
Si vous aussi vous soutenez cette initiative, et
si vous souhaitez que cette Journée de lutte contre l'homophobie
soit inscrite officiellement au calendrier national et international,
vous pouvez signer cette pétition sur http://www.ilga.org
.
PREMIERS
SIGNATAIRES DE L'APPEL :
Académie Gay et Lesbienne,
Act Up-Paris, A Gauche En Europe (AG2E), Amnesty International
France, ARDHIS, Association des Parents et futurs parents
Gais et Lesbiens (APGL) , Association européenne pour la
défense des droits de l'Homme (FIDH-AE), L'Autre Cercle,
L'Autre Cercle IDF, Bagdam Espace Lesbien, Beit-Haverim, CARITIG, Centre
Gai et Lesbien de Lille, Coordination des Lesbiennes en France, Collectif
Contre l'Homophobie de Montpellier, Conservatoire
des Archives et des Mémoires Homosexuelles, David
et Jonathan, Etudes et Recherches sur les Orientations Sexuelles (EROS),
Femmes publiques, Les Flamands roses, la FSU, Gay-Kitsch-Camp, Homosexualités
et Socialisme (HES), Homoboulot, International Lesbian and Gay
Association, ILGA-Europe Paris 2005, Inter LGBT, Inter Centres LGBT, Ligue
des Droits de l'Homme (France), Ligue des Droits de l'Homme
(Belgique), La Lune, Mémoire Gaie, Les Panthères roses,
Sida Info Service, SNEG, SOS homophobie,
ET
:
Pierre Albertini (historien, lycée Condorcet), David Auerbach (responsable
associatif), Clémentine Autain (adjointe au maire de Paris), Robert
Badinter (sénateur, ancien ministre), Nicolas Balutet (hispaniste,
Université de Strasbourg), Christine Bard (historienne), Celia
Baudu (technicienne), Denis Baupin (adjoint au maire de Paris), Edouard
Bera (avocat au barreau de Paris), Sandra Boehringer (historienne, Université
de Strasbourg), Flora Bolter (responsable associative), Eric Bordas (littéraire,
Université Paris III), Daniel Borrillo (juriste, Paris X-Nanterre),
Patrick Bray (doctorant, Harvard), Luc Brisson (philosophe, CNRS), Hussein
Bourgi (chargé de mission, mairie de Montpellier), Marie-George
Buffet (députée, ancienne ministre), Pierre-Olivier de Busscher
(directeur de Sida Info Service), Patrick Cardon (éditeur), Alexandre
Carelle (cadre culturel), Sylvain Cavaillès (écrivain) ,
Thomas Chaimbault (bibliothécaire, Université de Savoie),
George Chauncey (historien, Université de Chicago), Sébastien
Chauvin (sociologue, Université de Chicago), Natacha Chetcuti (doctorante,
sociologie, EHESS), Michel Chomarat (Chargé de mission, mairie
de Lyon), Lionel Choukroun (Directeur des Ressources Humaines), Micheline
Convert (retraitée), Marianne Closson (littéraire, université
d'Artois), François Cusset (écrivain), Erwann Debos (ingénieur),
Orion Delain (photographe), Christine Delphy (sociologue, CNRS), Catherine
Deschamps (sociologue), Florence Dupont (latiniste, Paris VII), Laurent
Fabius (député, ancien premier ministre), Eric Fassin (sociologue,
ENS), Michael Faure (sociologue), Maggie Flinn (littéraire, Université
d'Illinois), Olivier Ferrand (maire adjoint du 3e arrdt de Paris), Geneviève
Fraisse (philosophe, CNRS, députée au Parlement européen),
Sandra Céline Frey (socio-politologue), Anne-Francoise Garreta
(écrivaine, littéraire Rennes II), Monseigneur Gaillot (évêque),
Christophe Girard (adjoint au maire de Paris), Christophe Gendron (éditeur),
Raymonde Gérard (professeur de lettres honoraire, université
de Picardie), Martine Gross (ingénieur de recherches, CNRS), David
Halperin ( helléniste, philosophe, University of Michigan), Christelle
Hamel (sociologue, EHESS, Université de Dijon), Serge Hefez (psychiatre),
Ghislaine Hierso (économiste), Sylvie Hierso (professeur de lettres),
Armand Hotimsky (sexotherapeute), Guillaume Huyez, (sociologue, EHESS),
Christiane Klapisch-Zuber (historienne, EHESS), Marc Jaffeux (auteur dramatique,
librettiste), Jean-Louis Jeannelle (littéraire, Université
Paris IV), Gildas Le Berre (poète, responsable associatif), Raphaëlle
Legrand (musicologue, Paris IV), Gonzague de La Rocque (médecin,
sexologue) , Patrick Lozès (pharmacien), Noël Mamère
(député, maire de Bègles), Philippe Mangeot (rédacteur
en chef, Vacarme), Stéphane Martinet (maire adjoint du 11e arrdt
de Paris), Joelle Matos (productrice, Canal +), Philippe Meynard (conseiller
municipal de Barsac), Rostom Mesli (responsable associatif), Mohammed
Mezziane (étudiant, EHESS), Jean-Pierre Michel (senateur, conseiller
général), Janine Mossuz-Lavau (politologue, EHESS), Pierre
Moscovici (député, ancien ministre), Cyril Nouveau (économiste,
ENS, Cepremap), Ruwen Ogien (philosophe, CNRS), Guilhem de Pastors (communiquant),
Alain Piriou (responsable associatif), Evelyne Pisier (professeur de droit
public et de sciences politiques, Paris I), Jean-Manuel de Queiroz (sociologue,
Rennes II), Jean-Christian Régnier (journaliste), Matteo Residori
(italianiste, Paris III), Thierry Revol (médiéviste, Université
Strasbourg II), Angelo Rinaldi (de l'Académie francaise, rédacteur
en chef du Figaro littéraire), Yannick Ripa (historienne, Paris
VIII) , Jean-Luc Romero (président d'Aujourd'hui, Autrement), Malik
Salemkour (cadre territorial), Thierry Schaffauser (travailleur du sexe),
Georges Sidéris (historien), Robert Simon (administrateur civil),
Pierre Serne (conseiller municipal de Vincennes), Vincent Simonet (littéraire,
Université de Reims), Anne Sinclair (journaliste), Anne Souyris
(conseillère régionale), Alexis Spire (sociologue, CNRS),
Dominique Strauss-Kahn (député, ancien ministre), Florence
Tamagne (historienne, Université de Lille), Michel Tubiana (avocat),
Helene Vecchiali (consultante en ressources humaines), Paul Veyne (historien),
Dominique Voynet (ancienne ministre, sénatrice), Malik Zidi (acteur).
CORRESPONDANTS
ÉTRANGERS :
Angleterre : Peter Tatchell ; Belgique : Dan Vam Raemdoncq ; Brésil
: Luiz Mott ; Bulgarie : Aksinia Gentcheva ; Canada : Pierre Blain ; Colombie
: Juan Pablo Cadavid ; Corée : Huso Yi ; Equateur : Francisco Guayasamin
; Espagne : Pedro Gonzalez Perez ; Inde : Ashok Row Kavi ; Irlande : Brian
Finnegan ; Malaisie : Au Waipang ; Pologne : Yga Kostrzewa, Michal Pawlega
; Portugal : Fernando Cascais, Albino Cunha, Paulo Corte-Real ; Ukraine
: Vlasdilav Topchev.
.
Réponses
de Louis-Georges Tin sur
la
Journée Mondiale de lutte contre l'homophobie
.
1
- Quels sont les objectifs pratiques de cette Journée ?
- En
pratique, notre premier objectif est de susciter des actions. Elles pourront
prendre des formes très diverses : un débat dans une classe,
une exposition dans un café, une animation dans la rue, une émission
à la radio, une projection dans une maison de quartier, une table
ronde organisée par un parti politique, un concours de nouvelles
lancé par un journal, une campagne de sensibilisation menée
par un syndicat, etc. Ces initiatives pourront êtres portées
par des associations LGBT (lesbiennes, gaies, bi et trans), par des organisations
de défense des droits humains, mais aussi par des citoyennes et
des citoyens de tous horizons. En effet, aujourd'hui, de nombreuses personnes
qui ne s'intéressaient pas spécialement à l'homosexualité
se sentent de plus en plus interpellées par ce problème
qu'est l'homophobie.
- Le second but de cette Journée est de coordonner et rendre visibles
les actions. Si elles ont lieu le même jour, elles seront d'autant
plus visibles et efficaces. Et si ce jour devient un rendez-vous annuel,
les médias et l'opinion publique seront d'autant plus attentifs
aux questions soulevées, ainsi qu'aux progrès ou reculs
constatés. Par ailleurs, ceux qui coordonnent cette Journée
pourront faire le compte rendu des actions menées, renseigner les
journalistes et favoriser les échanges de bonnes pratiques entre
les acteurs de terrain.
- Ce projet a un troisième objectif : il s'agit d'inscrire cette
Journée au calendrier national dans un maximum de pays, et ensuite,
pourquoi pas, de la faire adopter au niveau international. Evidemment,
c'est une visée lointaine, si ce n'est utopique. Mais la reconnaissance
officielle n'est pas seulement un symbole, encore les symboles sont-ils
une chose essentielle, on le sait bien. Elle contribuera à la pérennisation
du combat. Elle permettra aussi de montrer que la lutte contre l'homophobie
n'est pas seulement l'affaire des personnes homo, bi ou trans, mais qu'elle
relève pleinement de l'autorité publique et de la volonté
de l'ensemble de la société.
2
- Vaut-il mieux parler d'homophobie, ou de LGBTphobie ?
- Le mot "LGBTphobie" devrait permettre de tenir compte à
la fois des lesbiennes, des gais, des bi et des trans. Malheureusement,
ce qu'on voudrait gagner en visibilité, on le perd en fait en lisibilité.
Le mot "homophobie" est aujourd'hui connu, et reconnu, dans
un grand nombre de pays. Le mot "LGBTphobie" est, lui, à
peu près inconnu dans la plupart des pays du monde. Par ailleurs,
certains suggèrent même LGBTQphobie pour inclure les "queer".
Pourquoi pas en effet ?
- Selon nous, tout est affaire de contexte. Une "Journée mondiale
de lutte contre la LGBTphobie" aurait évidemment peu de chances
d'être comprise du grand public, et encore moins d'être reconnue
par les instances nationales ou internationales. Nous n'y gagnerions pas
beaucoup. Et c'est pourquoi nous préférons la formule "Journée
mondiale de lutte contre l'homophobie", à condition de rappeler
sans cesse au grand public que notre combat ne concerne pas seulement
l'homosexualité masculine, mais qu'il s'agit tout autant des lesbiennes,
des bi et des trans. Dans ces conditions, l'expression LGBT nous paraît
très utile afin de mettre en évidence la diversité
des problèmes évoqués.
- En effet, l'homophobie concerne les lesbiennes (lesbophobie), les gais
(gaiphobie) et les personnes bisexuelles (biphobie). Par ailleurs, notre
engagement nous porte aussi à combattre la transphobie qui, quoique
distincte de l'homophobie puisqu'elle concerne l'identité de genre
et non l'orientation sexuelle, renvoie malgré tout à des
dispositifs sociaux souvent proches des logiques homophobes elles-mêmes.
- En définitive, nous refusons les exclusives. Nous parlons de
la "Journée mondiale de lutte contre l'homophobie", mais
nous tenons aussi à rappeler au grand public que nous nous battons
pour les droits des lesbiennes, des gais, des bi et des trans, c'est-à-dire
pour les personnes LGBT, et contre toutes les discriminations en général.
3
- Qu'en est-il justement des autres discriminations ? Cette Journée
contre l'homophobie ne risque-t-elle pas des les occulter ?
- Non. S'il importe d'envisager la Discrimination comme un phénomène
général, il est nécessaire de la combattre aussi
sous ses formes spécifiques et l'homophobie est l'une de
ces formes. Faute de quoi, le discours et l'action demeurent dans l'abstraction,
dans l'indifférenciation, si ce n'est dans la confusion.
C'est d'ailleurs l'un des intérêts de la Journée internationale
de la femme. Elle permet de mettre l'accent de manière spécifique
sur l'inégalité entre les sexes. De même, la Journée
mondiale de lutte contre l'homophobie permettra de mettre l'accent de
manière spécifique sur l'inégalité entre les
sexualités.
- Cependant, la lutte contre l'homophobie débouche nécessairement
sur l'affirmation des droits sexuels en général, qu'il s'agisse
du sexe, du genre, de l'identité de genre ou de l'orientation sexuelle.
C'est pourquoi elle rejoint le combat contre le sexisme ; ce n'est d'ailleurs
pas un hasard si les personnes les plus sexistes sont souvent, en même
temps, les plus homophobes. Mais elle rejoint aussi la lutte contre le
sida et contre toutes les infections sexuellement transmissibles, l'autonomie
sexuelle ne pouvant guère s'exercer sans un accès minimal
à l'information et aux soins.
- Enfin, la lutte contre l'homophobie débouche aussi sur l'affirmation
des droits humains en général. Du reste, les associations
LGBT s'engagent souvent bien au-delà des problématiques
sexuelles, et elles se trouvent ainsi à l'unisson de nombreux autres
mouvements sociaux dont elles sont bien sûr solidaires. Dans ces
conditions, la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie favorisera
le rapprochement entre les associations LGBT et les associations de défense
des droits humains.
4
- En quoi la Journée Mondiale se distingue-t-elle de la Marche
des Fiertés ?
- Ces deux événements se distinguent précisément
dans la mesure où ils se complètent :
> au niveau du principe : les Marches mettent l'accent sur la fierté
des lesbiennes, des gais, des bis et des trans, qui refusent l'opprobre
; la Journée mondiale, elle, montre que la véritable honte,
c'est l'homophobie, laquelle doit être déconstruite dans
ses logiques sociales et combattue sur le terrain ;
> au niveau de la pratique : à travers la Marche des fiertés,
nous sortons dans la rue pour nous faire entendre de la société
civile ; à travers la Journée mondiale, nous rentrons dans
la société civile pour porter le débat au cur
même des institutions, des écoles, des quartiers, etc. On
le voit, les deux démarches sont tout à fait symétriques
et complémentaires.
- Par ailleurs, certaines personnes qui, quoique sensibles au problème
de l'homophobie, pensent ne pas avoir leur place au sein d'une Marche
des Fiertés, pourraient malgré tout apporter leur contribution
à travers l'alternative que constitue une Journée contre
l'homophobie. De manière analogue, mais à l'échelle
internationale, dans certains pays où l'organisation d'une Marche
des Fiertés est manifestement impossible, une action contre l'homophobie
pourrait être envisagée à l'occasion de la Journée
mondiale, surtout lorsque, officiellement du moins, l'homosexualité
n'est pas condamnée par les lois en vigueur.
- En ce sens, la Journée mondiale peut constituer un levier politique
prolongeant l'action des fiertés pour les personnes ou les pays
qui ne peuvent pas (ou ne veulent pas) s'inscrire dans la logique de celles-ci.
Mais dans l'ensemble, il est clair que ces deux démarches sont
à la fois nécessaires et complémentaires.
5
- Parler d'homophobie, n'est-ce pas se complaire dans une attitude de
victimes ?
- Il est peu probable que les victimes de l'homophobie aient lieu de se
complaire dans un pareil rôle. Les actes et les discours homophobes
sont une réalité qu'on ne peut (plus) ignorer. Notre but
est précisément de dénoncer les violences passées
et présentes pour prévenir, ou du moins limiter, les violences
futures. Le problème n'est pas l'homosexualité, mais l'homophobie
: nous devons donc concentrer nos efforts sur ce terrain.
- Que nous le voulions ou non, nous sommes toutes et tous des enfants
de l'homophobie. Cependant, le combat que nous menons contre elle, et
d'abord en nous-mêmes, nous rend plus forts qu'elle-même.
Loin de nous affaiblir dans une attitude de victimes, la connaissance
des mécanismes de l'homophobie sociale fait de nous des sujets
plus autonomes. C'est pourquoi l'affirmation d'une politique LGBT ne peut
se faire sans une déconstruction préalable des logiques
qui la rendaient jusqu'alors impossible, et qui la rendent désormais
nécessaire.
6
- La Journée Mondiale prendra-t-elle la même forme
un peu partout ?
- C'est peu probable. L'homophobie prenant des formes très diverses
selon les espaces géographiques ou sociaux, les réponses
apportées seront certainement très différentes elles
aussi.
- Dans de nombreux pays du Sud, le problème réside dans
le mariage forcé (hétérosexuel bien sûr), notamment
pour les femmes ; dans de nombreux pays du Nord, c'est l'interdiction
du mariage (homosexuel bien sûr) qui est au cur des débats.
Dans certains milieux, les hommes sont exclus ou lynchés sur la
place publique, tandis que les femmes sont enfermées ou punies
dans le silence des gynécées. Dans certains cas, l'homophobie
s'exerce au nom de Dieu, dans d'autres cas, au nom de la Science. Parfois,
l'homosexualité est condamnée mais les transgenres sont
"tolérés", et parfois c'est l'inverse. Selon les
cas, la bisexualité est regardée comme un moindre mal ou
comme le comble du vice, etc.
Bref, les situations sont multiples, et le travail de coordination générale
ne pourra que révéler la couleur originale et spécifique
des initiatives menées ici et là. De fait, depuis quelques
décennies, de nombreuses actions très positives ont vu le
jour. Les marches des fiertés ont lieu un peu partout dans le monde
et sont de plus en plus nombreuses.
- En 1996, l'Afrique du Sud a ouvert la voie (bientôt suivie par
l'Équateur) en affirmant dans sa constitution l'égalité
entre tous les citoyens, quels que soient leur sexe, leur identité
ou leur orientation sexuelle.
- Par ailleurs, depuis quelques années, existe aux Etats-Unis une
journée du souvenir pour les victimes d'actes transphobes. Désormais,
elle est aussi célébrée par des associations en Espagne,
en France, au Chili et au Canada.
- Et depuis 2003, le Canada organise chaque année une Journée
nationale de lutte contre l'homophobie dont nous devons nous inspirer.
- Enfin, au-delà des initiatives locales ou nationales, deux faits
retiennent notre attention dans la mesure où ils mettent en jeu
les instances internationales.
> Le premier concerne la récente résolution
présentée par le Brésil à la Commission
des Droits de l'Homme des Nations Unies pour faire reconnaître
les droits des personnes LGBT. Bien entendu, nous ne pouvons que
soutenir cette initiative et nous espérons qu'elle pourra être
votée au plus tôt, malgré les obstacles rencontrés
jusqu'ici.
> Le second fait est un peu plus ancien, mais n'est pas moins significatif
: le 17 mai 1990, l'Assemblée générale
de l'Organisation Mondiale de la Santé supprimait l'homosexualité
de la liste des maladies mentales. Ce faisant, elle entendait mettre
fin à plus d'un siècle d'homophobie médicale. Dès
lors, poursuivant cette logique historique, nous souhaitons que le Haut-Commissariat
aux Droits de l'Homme et la Commission des Droits de l'Homme des Nations
Unies condamnent également l'homophobie dans ses manifestations
politiques, sociales et culturelles en reconnaissant cette Journée.
La décision de l'OMS constitue pour nous une date historique et
un symbole fort : nous proposons donc que cette Journée mondiale
ait lieu chaque année le 17 mai.
7
- Quel est donc le calendrier des actions à venir ?
- Dans un premier temps, sur la base du texte proposé, nous voulons
obtenir un maximum de signatures, par internet ou sur papier, dans un
maximum de pays. Elles peuvent émaner d'associations LGBT, d'associations
liées à la défense des droits humains, de syndicats,
de partis politiques, de citoyennes, de citoyens, etc. Nous souhaitons
également obtenir le soutien de l'ILGA (International Lesbian and
Gay Association) et de ses branches continentales lors des prochaines
réunions (à Katmandou, Budapest et Santiago du Chili).
- Ayant réuni un maximum de soutiens, nous
voudrions fixer au 17 mai 2005 la première Journée Mondiale
de lutte contre l'homophobie. Dans tous les pays où
cela sera possible, la pétition pourra être remise officiellement
aux autorités nationales ce même jour, de manière
symbolique. Cela ne peut que renforcer la dimension internationale de
notre engagement, et aider celles et ceux qui se trouvent dans des pays
où ces actions ne sont pas encore possibles. Dès lors, nous
pourrons dresser un premier bilan qui permettra d'améliorer et
d'amplifier les initiatives des années à venir.
- Nous espérons que notre requête pourra
être présentée aux Nations Unies dès
la deuxième année ou, le cas échéant,
la troisième ou la quatrième année, c'est-à-dire
dès que la Journée mondiale aura pris suffisamment d'ampleur
pour être présentée de manière significative.
- Évidemment, nous ne savons pas quand les Nations Unies
reconnaîtront la légitimité et l'importance de nos
actions, mais cela ne nous empêche pas de continuer notre combat
contre l'homophobie et pour les droits des lesbiennes, des gais, des bi
et des trans dans tous les pays du monde.
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