.
pages 68 à 75 : [...]
Tétanisée
par le politiquement correct et soucieuse de draguer elle aussi
la mouvance gay dans un but électoraliste,
lopposition municipale sest privée
dune bonne occasion de critiquer Bertrand Delanoë.
Une
habitude pour la droite parisienne qui,
- sur une recommandation expresse de Philippe
Séguin, avait apporté son soutien au projet
de Centre dArchives Homosexuelles
[ CADHP ]
- et navait pas moufté lors du vote de la subvention
à Cineffable.
Hasard ou
peur du ridicule ?
- Le fameux « Atelier Gode » de Cineffable
fut néanmoins opportunément annulé la veille
du Festival alors que la polémique enflait dans
la presse.
Lépisode
Cineffable, qui illustre le chantage exercé
par les lesbiennes radicales sur les collaborateurs du Maire,
a ainsi exposé Bertrand Delanoë au risque de
se voir tourné en ridicule.
.
Un
dommage collatéral provoqué par lacharnement
de la Mairie [
de Paris ]
à créer un Centre dArchives Homosexuelles
qui pèse cependant peu au regard de la gestion scandaleuse
de ce projet iconoclaste.
.
Des
références controversées
La
conduite du projet de Centre d’Archives
[et de Documentation] Homosexuelles
fut confiée à Jean Le Bitoux qui, en tant que responsable
du Comité d’acquisition, devint le seul salarié [de l'Association
de Préfiguration] du CADHP
[APCADHP].
.
Fondateur
de Gai Pied, pionnier du minitel rose dans
les années 1980, vieux routard du militantisme homosexuel, Jean
Le Bitoux avait été à l’origine de la Maison des Homosexualités.
Ultérieurement,
cette structure associative allait être décriée jusque dans le milieu
homosexuel - et notamment par Act Up [Paris]
- pour sa gestion hasardeuse de subventions destinées à la lutte
contre le sida.
.
On
devait enfin retrouver Jean Le Bitoux à l’initiative du Mémorial
de la Déportation Homosexuelle qui provoqua la colère des
associations de déportés
- comme la FNDIRP (Fédération Nationale des Déportés
et Internés Résistants et Patriotes)
- et l’UNADIF (Union Nationale des Déportés et
Internés Français)
en
raison des libertés prises, selon ces dernières, avec la rigueur
historique dans le but d’instrumentaliser à des fins communautaristes
la question de la déportation.
Jean
Le Bitoux soutient en effet la
nécessité d’une reconnaissance par les autorités françaises, des
Triangles Roses, symboles de la déportation homosexuelle.
- Or, cette persécution, effectivement mise en œuvre à l’intérieur
du IIIème Reich - dont les limites englobaient l’Alsace
et la Lorraine après l’armistice de 1940 -, n’eut pas pour
cadre la France de Vichy.
Jean
Le Bitoux a présidé le Mémorial
de la Déportation Homosexuelle dans les années 1990, succédant
à un personnage passé depuis à la postérité
- puisqu’il s’agit de Thierry Meyssan qui connut son heure
de gloire en affirmant, dans un livre à succès [ L'effroyable
Imposture ], qu’aucun avion ne s’était écrasé sur le Pentagone
le 11 septembre 2001.
Malgré
des références aussi fantaisistes,
[...]
est parvenu, grâce à un intense travail de
lobbying en coulisses, à obtenir le soutien politique
- du Premier ministre, Lionel Jospin,
- et du Maire de Paris, Bertrand Delanoë,
au printemps 2001.
.
Mais
ce qui, par-dessous tout, confère une réputation sulfureuse à
[...], serait son insistance à évoquer positivement
la pédophilie.
Dans
le magazine gay Illico, en mars 2001, au lendemain
de l’élection de Bertrand Delanoë à la Mairie de Paris,
[...] :
- « En France, l’homosexualité
vient d’une culture pédophile avec André Gide. (…)
- Dans le discours du GLH (Groupe de Libération Homosexuelle)
à partir de 1975, il y a tout un héritage du FHAR (Front
Homosexuel d’Action Révolutionnaire) notamment sur la question
pédophile. A l’époque, il s’agissait de libérer son corps, libérer
ses fantasmes. (…)
- Dans les années 70, tout est à libérer y compris l’enfant qui
est corseté comme la femme, comme l’homosexuel. Aujourd’hui, on
ne parle plus du tout du même enfant. L’enfant des années
70 était l’esclave d’une vieille civilisation, l’enfant d’aujourd’hui
est extrêmement sacralisé. (…)
- Dans les années 70 déjà, la pédophilie est un sujet tabou. Il
y avait cependant une conscience collective qu’il fallait libérer
tout cela. (…)
- Le tabou de la pédophilie cache toute cette période où on est
adolescent, où on a des désirs mais où on reste en carafe parce
que rien n’est possible. (…)
- On a inventé un homosexuel qui laisse de côté la question pédophile.
(…)
- Aujourd’hui, je pense que les pédophiles sont toujours les boucs
émissaires des homosexuels. Le débat n’est
plus du côté d’un espace de liberté que les pédophiles n’ont toujours
pas mais du côté de la jeunesse des homosexuels ».
Au
nom du vieux discours soixante - huitard sur l’émancipation,
[...]
associe donc homosexualité et pédophilie,
se livrant ainsi à un amalgame que l’on a plutôt l’habitude
de trouver dans la prose d’extrême-droite.
.
Aussi
n’est-ce sans doute pas un hasard si les statuts déposés en Préfecture
le 19 décembre 2001 fixent à l’Association de
[...] un
objet qui va au-delà de l’homosexualité et parle plutôt de « recherches
sur les sexualités minoritaires »,
ce qui permet d’englober bien d’autres pratiques.
.
Richement
doté et soutenu par le Maire de Paris, qui s’est engagé
à plusieurs reprises sur ce dossier, le Centre d’Archives
Homosexuelles a pourtant rapidement sombré.
Alors que l’ouverture
de ce Centre d’Archives était initialement prévue
pour la Gay Pride 2003, ce projet
est resté à la case départ comme l’ont découvert les associations
et les médias homosexuels, plus vigilants sur ce dossier que la
presse généraliste et les élus.
- Ils ont d’abord appris, au cours de l’été 2004, que Jean Le
Bitoux avait été remercié par la Mairie.
- Le site internet du CADHP a été désactivé et les
portes du local que lui avait attribué la Ville de Paris
sont restées closes.
Certains
militants homosexuels affirment même que le fonds d’archives
n’existe pas
et que plusieurs d’entre eux auraient été sollicités par Jean
Le Bitoux pour faire don de leurs archives privées au projet
municipal.
.
Le fondateur de l’Académie Gay et Lesbienne, B.
Phan Hoang, un ancien libraire qui, pendant près de trente ans,
a constitué un fonds d’archives riche de plus de vingt mille documents,
a pourtant été vertement éconduit lorsqu’il demanda à la Mairie
de Paris un local susceptible d’accueillir sa collection unique
en son genre
- et qui aurait permis à la municipalité parisienne
de faire des économies significatives.
Mais
cette solution a été écartée par Philippe Lasnier, le « Monsieur
Gay » de la Mairie, au motif que B. Phan Hoang
habitait en banlieue, à Vitry, et non à Paris !
.
Pendant
ce temps-là, les 100.000 euros de dotation du projet -
soit plus de trois fois le coût du fameux rapport de Xavière
Tibéri, et que celle-ci a remboursé - se
sont évaporés.
Le
naufrage est complet et les médias gays n’hésitent pas à parler
de « débandade » pour évoquer une affaire que certains
d’entre eux appellent déjà le « CADHPgate » !
.
Une gabegie
qui en annonce d’autres puisque la Mairie a promis aux associations
d’étudier la création d’un Grand Centre Inter-associatif
- dont la surface serait comprise entre 715 et 1.000 mètres
carrés
- et de six à treize emplois salariés.
Un projet
qui, au vu des prix du mètre carré dans la capitale - en particulier
à proximité du Marais -, s’annonce pharaonique !
.
En
attendant, l’Association de Préfiguration du Centre d’Archives
Homosexuelles [ APCADHP } est
depuis présidée par Stéphane Martinet.
- Celui-ci, ancien président du cercle Homosexualités et Socialisme,
lié au PS, est Adjoint au Maire du 11ème
arrondissement.
Il
s’agit sans doute là d’une solution pour la Mairie de se
prémunir des dérapages qui ont déjà caractérisé la gestion de cette
association.
- Mais le mélange des genres a de quoi surprendre.
En
1999, les socialistes n’avaient-ils pas vivement critiqué
l’attribution de subventions à des associations présidées par des
Adjoints au Maire en soulignant « les risques juridiques »
que comportaient ces « modes de gestion aux marges de la
légalité » ?
- La gauche parisienne semble avoir oublié cet avertissement.
- Un trou de mémoire surprenant pour une municipalité qui
prétend fonder des archives.
.
Subventions accordées au mépris de la déontologie et parfois même
à l’encontre des principes républicains, primauté du copinage sur
l’intérêt général, passe-droits, gabegie financière …
Tout ceci exhale
un parfum de scandale qui n’est pas sans rappeler d’autres époques.
- Les personnages ont changé, mais le scénario reste le même.
- Les homosexuels sont en effet à Bertrand Delanoë ce que
les corses étaient à Jean Tibéri : une clientèle.
Une clientèle
pour qui rien n’est trop beau et qui est d’autant plus fidèle qu’elle
est bien servie.
Annonçant
son homosexualité à la France entière
- qui n’avait rien demandé -, Bertrand
Delanoë disait espérer que « les gens s’en foutent ».
- La vie intime de Bertrand Delanoë ne regarde en effet que
lui
- mais il n’est pas sûr que « les gens se foutent »
que leur Maire ait donné de nombreux gages au communautarisme
gay, au point d’engager la municipalité dans la voie
de dérives pourtant vivement dénoncées.
Soumis aux exigences
des organisations militantes depuis qu’il a ouvert la boîte de
Pandore en leur promettant monts et merveilles, Bertrand
Delanoë est aujourd’hui pris en otage par ce que d’aucuns n’hésitent
pas à appeler une « mafia rose ».
[...]
|
Février 2006 > La nuit des petits couteaux : Qui gagnera la bataille
de Paris ? [ Jean-Luc Romero : président de Aujourd'hui, Autrement
et Conseiller régional UMP île de France ]
=> Des voies nouvelles
pour un Paris Autrement ...
Car ce bon François Devoucoux du Buysson, responsable de cette lettre
satirique [ leperroquetlibere.com
], sait parfaitement qu'à Paris, il y a de 10 à 15 % d'homosexuels
qui n'ont pas toujours été à la fête dans notre bonne
ville. J'en ai même parlé avec lui en juillet 2005 dans un bistrot
en face de la région : il a dû oublier !
Sous les précédents mandats, aucune association homosexuelle ne
bénéficiait de subventions alors que certaines jouent incontestablement
un rôle important et que notre capitale a la communauté gay la
plus touchée par le sida de toute l'Union Européenne. N'oublions
pas qu'un gay sur cinq à Paris est contaminé par le VIH / sida
! Sans compter le travail que font certaines associations pour limiter le suicide
des adolescents homosexuels ou en faveur de la lutte contre les discriminations.
En 2004, 3.149 associations étaient subventionnées
par la mairie de Paris à hauteur de près de 174 millions d'euros.
Et, parmi ces associations, seule une dizaine d'associations homosexuelles
- une petite vingtaine en 2005 - sur les centaines que
compte nore ville, bénéficiaient d'une aide publique !
On est donc très loin des abus dénoncés par le Perroquet
[ Libéré ] ou par certains élus de droite qui
voient rouge dès que le mot homo se retrouve dans une délibération,
à l'image de Dominique Baud, élue du 15ème arrondissement,
obsessionnelle sur la question.
Certes, un terrible précédent qu'a dénoncé,
là à juste titre, François Devoucoux du Buysson
[ PARIScide,
Les gâchis de l'ère Delanoë ( éditions de
La Table Ronde ) ], a plombé beaucoup
d'initiatives en faveur des associations gay ou lesbiennes.
En septembre 2002, le Conseil de Paris a voté une subvention de 100.000
euros pour la préfiguration d'un Centre d'Archives et de Documentation
des Homosexualités [ de Paris ( AP
CADHP ) ], dont l'utilité est évidente.
A l'époque [ discrètement
sollicité par l'Association AP CADHP et la mairie de Paris ],
j'ai donc pris ma plus belle plume pour demander aux conseillers de Paris de
droite de voter pour cette subvention. Philippe
Séguin, alors président du groupe RPR au Conseil, m'assura
du vote de son groupe. Effectivement, l'immense majorité du Conseil de
Paris adopta cette subvention et, ce faisant, la création du CADHP.
Quelle déconvenue de constater que quelques années plus tard personne
ne sait réellement ce qu'est devenue cette initiative et que ces 100.000
euros se sont presque envolés en fumée ? ? ?
Mais est-ce parce qu'un projet n'a pas abouti et que les deniers publics ont
ainsi été mal engagés que les centaines d'associations
homosexuelles de Paris doivent être punies ?
Sanctionne-t-on un club sportif qui demande des subsides
municipaux au motif qu'un autre club a dilapidé une précédente
subvention ? ...
Février 2006 > Delanoë
attaqué sur ses subventions [ Nous ( ex IB News
) ]
Françoise de Panafieu, principale rivale de Bertrand Delanoë pour
les élections parisiennes de 2008, critique les subventions municipales
aux associations gays.
La Ville de Paris est-elle trop généreuse
avec les homos ? Qui touche et combien ? Nous a enquêté
…
=> De Panafieu
polémique
Il y a un an, l'UMP parisienne aurait sucré de son Paris perdu de
Bertrand Delanoë les passages critiquant le clientélisme
et le communautarisme supposés du maire socialiste.
Françoise de Panafieu, la roller-skateuse aux cheveux blancs
( dixit [ La
nuit des petits couteaux de Jean-Luc ] Romero ), revigorée par
les sondages qui la donnent la mieux placée à droite pour battre
le PS en 2008, n'a pas les mêmes scrupules dans Mon
Paris gagnant.
Citant des chiffres inexacts, la députée
y affirme que les associations luttant contre la discrimination des homosexuels
sont particulièrement gâtées et que la générosité
du maire est à la mesure de la reconnaissance qu'il attend.
Annick Lepetit, porte-parole du PS, rétorque que Bertrand Delanoë
est un élu responsable, soucieux de défendre les libertés,
la tolérance et le respect de l'autre, tandis
qu'Anne Hidalgo, sa première adjointe, rappelle que toute subvention
donne lieu à un vote au Conseil de Paris [ communiqué
du 11 1 2006 ].
Ce que l'UMP sait fort bien pour s'y être régulièrement
opposée et avoir critiqué l'influence d'un omniprésent
lobby gay …
=> Paranoïa
sur l'homosexualité
Tout aussi trompeuse est la liesse de nombreux gays qui acclament le nouveau
maire sur le parvis de l'Hôtel de Ville, le 18 mars 2001.
Laurent Jagueneau, porte-parole de 3HVP ( la
toute nouvelle association des employés municipaux gays [ Homosexuelles
et des Homosexuels de l'Hôtel de Ville de Paris et leurs amis ]
), vit de l'intérieur la vague rose :
- C'est pire, affirme t-il à notre confrère Illico.
Beaucoup de gens ont cru que les gays allaient être protégés,
alors ils se sont lâchés ; il y a eu une sorte de déchaînement
homophobe dans certains services, encore soumis à la main-mise RPR.
Assiégé, le nouveau maire se contente de
demander de faire remonter informations et témoignages à Philippe
Lasnier, son conseiller-médiateur avec la communauté,
ainsi qu'à Christophe Girard, adjoint à la Culture, tous deux
homosexuels.
Dans une ambiance de paranoïa, le premier n'hésite pas à
rappeler aux journalistes que les conversations téléphoniques
sont enregistrées et que la mairie peut compter sur un performant service
juridique, tandis que le second promet à ses contradicteurs, comme
Delfeil de Ton, auteur d'un éditorial irrévérencieux dans
Le Nouvel Observateur, qu'ils auraient affaire à la police communautaire
Act-Up Paris et SOS Homophobie, affirme François Devoucoux du Buysson,
responsable du site communautarisme.net
et auteur d'un récent Pariscide
: les gâchis de l'ère Delanoë.
=> Un million
pour les gays en 5 ans
Cinq ans après, le point d'achoppement est toujours le même : Toutes
les associations [ gays ] méritent-elles vraiment d'être
encouragées et financièrement soutenues ?, se demande de
Panafieu. Vaste question ! Depuis l'alternance, environ
1 million d'euros leur ont été dévolues. C'est mieux
que zéro, mais pas beaucoup plus : 0,2 % du budget consacré au
monde associatif parisien.
Devant ces critiques, la Ville, généralement
affable sur son soutien aux homos, se croit aujourd'hui obligée de préciser
que seules 17 structures avaient reçu en 2005 un montant de 247.000 euros.
Des sommes en concordance avec les étiages listés par le site
satirique Notre Dame de Paris ( notre.dame.de.paris.free.fr
) : 45.740 euros pour le 2e semestre de 2001, 273.000 en 2002, 228.950 en 2003,
une chute à 142.000 en 2004 et 15.000 depuis le début 2006.
Cependant, à y regarder de plus près, deux
associations, le Centre d'Archives et de Documentation [ Homosexuelles
de Paris ] ( CADHP
) et le Centre Gai & Lesbien [ de Paris ]
( CGL ) accaparent à elles seules près
de la moitié des subsides gays et illustrent la dérive que connaissent
les structures municipalisées ( lire encadré ).
- Cette bérézina a obligé la municipalité à
reprendre les choses en main … quitte à renouer avec des pratiques
autrefois vilipendées, comme attribuer des
fonds à des organismes présidés par des adjoints au maire,
dénonce François Devoucoux du Buysson. Et de regretter que
la droite qui avait déjà stupidement voté cette première
subvention [ au CADH, ndlr ] s'est ainsi privée de
la meilleure occasion à ce jour de confondre Bertrand Delanoë en
pointant le décalage entre son discours sur l'éthique publique
et ses pratiques de réseau.
=> Les chouchous
… et les autres
Et, en effet, les soupçons de copinage n'épargnent
pas son adjoint Christophe Girard depuis le financement de structures dont il
fut président ( 84.000 euros pour le Festival du Film Gai & Lesbien
[ Festival de Films Gays & Lesbiens de Paris ( FFGLP ) ] )
ou membre ( 13.550 euros pour SOS Homophobie, 28.700 pour ProChoix
et 32.000 euros avec le ministère de la Santé pour Act-Up
Paris qui montrera, en perturbant une Conférence sur la santé
gay à l'Hôtel de Ville en novembre 2005, qu'elle n'a décidément
pas la reconnaissance du ventre … ).
Inversement, pour ceux qui ne font pas partie du sérail, obtenir
ne serait-ce qu'un rendez-vous avec le conseiller-médiateur
relève du parcours du combattant.
En juillet 2001, Cineffable, organisatrice de
13 éditions du festival Quand les lesbiennes se font du cinéma,
lequel accueille entre 7.000 et 9.000 spectatrices, doit patienter plusieurs
mois avant d'être reçue, non par Philippe Lasnier, mais 5 minutes
par la Directrice du service cinéma de la mairie.
L'association, qui ne demandait pas grand-chose, si ce n'est le prêt d'une
salle, se voit conseiller de remplir un dossier de subvention qui permettrait
de louer un lieu plus cher.
=> Saupoudrage
financier
La subvention est finalement refusée à la fois par manque
de budget et parce que l'événement est non-mixte.
- On se demande si [ cet ] argument
avancé par Philippe Lasnier, relève de la mauvaise foi pure et
simple, de la misogynie où d'une lesbophobie qui n'ose pas dire son nom,
lâche alors l'historienne féministe Marie-Jo Bonnet.
- Il suffit de comparer les subventions allouées
au mouvement gay [ masculin, ndlr ] pour
comprendre que la disparité est enracinée jusque dans le domaine
économique.
Ce n'est que la mobilisation du gratin goudou, alors très
remonté contre le « sexisme » du projet-phare de
CADHP, qui fait fléchir la mairie, laquelle fait voter deux
fois 15.000 euros à Cineffable, plus 10.000 pour Archilesb!
[ en réalité pour l'association Archives, Recherches et Cultures
Lesbiennes ( ARCL
) ].
La Fédération Sportive Gaie et Lesbienne ( FSGL ) connaît
pareille mésaventure, malgré ses entrées à la mairie
( Philippe Lasnier fut président du club gay Paris Aquatique
).
Car il ne s'agit plus de saupoudrer 4.000 euros mais de
contribuer à un projet de 11 millions ...
- Réalisme et grande prudence par rapport au budget total
impliqué deviennent de rigueur, d'autant qu'aucun événement
gay ne manie un tel budget …
Du coup, l'aide municipale se limite à une lettre de bonnes
intentions du Mr. Gay puis, très tardivement, du maire. Mais
pas d'argent public, à cause de la frilosité et la réticence
des sponsors privés vis-à-vis de la cible gay !
=> Les bobos
virent à droite
Cet argument, combiné à la baisse de popularité de Bertrand
Delanoë chez les bourgeois bohèmes qui l'ont élu ( moins
18 points depuis 2003 ) tendrait à confirmer la constatation que fait
Devoucoux du Buysson ( et vraisemblablement aussi de Panafieu ) :
- Un homosexuel bourgeois ressemble de plus en plus à un bourgeois
homosexuel en vieillissant et il est probable que les électeurs parisiens
qui s'identifient au mouvement gay se montreront plus sensibles aux arguments
politiques leur permettant de valoriser leur patrimoine immobilier et d'alléger
leur fiscalité qu'à des controverses relatives à des droits
qu'ils ne sont qu'une minorité à réclamer, comme le mariage
ou l'adoption.
Dit simplement : à voter à droite.
Par ailleurs, en finançant la vieille garde associative
plutôt que des événements fun, Bertrand Delanoë
prend le risque de s'aliéner la part la plus jeune de l'électorat
gay, qui le crédite encore de 78 % de confiance pour faire avancer
l'égalité des droits. Mais qu'en sera-t-il en 2008 ?
La dérive
des centres municipalisés
Annoncé pour 2003, le Centre d'Archives et
de Documentation [ Homosexuelles de Paris ] (
CADHP
) est repoussé à 2007 tandis
que le Centre Gai & Lesbien [ de Paris ] (
CGL
) cumulera le même retard lorsqu'il
aménagera dans ses nouveaux locaux en juin [ projet de Grand
Centre LGBT de Paris île de France ].
Le fait que le CADHP
ait dilapidé 100.000 euros en salaires, loyers et charges externes
fait bondir Michel
Chomarat, initiateur avec la mairie PS de Lyon d'un projet similaire [ à
la Bibliothèque
Municipale de Lyon ], qui a abouti plus rapidement et pour moins cher :
- On croit rêver face à l'incurie récurrente
et au manque de contrôle manifeste des deniers publics. Comment en est-on
arrivé à ce point d'amateurisme et de copinage ?
Pour Marie-Hélène
Bourcier, d'Archilesb!, il s'agit ni plus ni moins que de réaliser
une promesse électorale à n'importe quel prix, soit 820.000
euros d'ici 2007, puis 334.300 par an.
Du coup, pour partager les risques, on
sollicite le ministère de la Culture tout en conservant une solution
de repli : associer
le CADHP au CGL.
Le problème est que cet autre canard boiteux, qui doit 47.000
euros à un salarié, est en quasi-faillite malgré des
perfusions
municipales de 330.490 euros depuis 2001 …
16 6 2005 > par Max Dupré [ le Perroquet Libéré
]
http://www.leperroquetlibere.com/
index.php?action=article& id_article=162435
PARIScide, un crime de
lèse-majesté
.
Visiblement embarrassée par les révélations contenues
dans Pariscide, la Mairie de Paris a décidé de sortir du
silence hautain qu'elle observait jusqu'à présent.
C'est Anne Hidalgo qui s'y colle dans un entretien
à Paris Obs où elle tente de réfuter les arguments
de François Devoucoux du Buysson.
Dans ses réponses, la première adjointe au Maire de Paris
esquive les principales objections.
[...]
La réponse d'Anne Hidalgo sur la permanence
du clientélisme n'est guère plus convaincante.
Elle se limite à l'évocation des embrouilles d'appartements
de l'époque Chirac - Tibéri que personne ne conteste mais
demeure muette
- sur la poursuite de l'arrosage du monde associatif (voir les anciens
numéros du Perroquet qui en donnent de nombreux exemples, le
plus fameux étant sans doute Ni Putes Ni Soumises)
- et sur les nouvelles clientèles mises en lumière dans
Pariscide.
.
A ce sujet, Anne Hidalgo évacue l'épineuse
question du " Centre d'Archives [ et de Documentation ] Homosexuelles
[ de Paris ( projet AP CADHP ) ] " en indiquant
qu'il s'agit d'un " engagement de mandature ".
La réalité est un peu différente : ce projet iconoclaste,
qui est la concrétisation d'une promesse écrite de Bertrand
Delanoë aux associations homo en date du 2 mars 2001, ne figurait
pas dans le programme électoral soumis aux électeurs par
le candidat du PS.
Dans Pariscide, le problème soulevé
portait surtout sur la gabegie que représente ce Centre d'Archives
(100.000 euros dilapidés pour un projet au point mort).
Pas un mot de l'adjointe de Bertrand Delanoë sur ce point ...
.
Il n'est pas non plus exact de prétendre
que " ce livre n'ouvre aucune perspective ". Il milite
au contraire sur dix pages (pp. 147 à 157) en faveur d'un projet
d'extension des limites de Paris qui mettrait un terme à l'asphyxie
de la capitale en lui donnant une dimension à la mesure des enjeux
de son développement.
Mais, comme au temps de Chirac, la question des limites de la capitale
se heurte aux intérêts électoraux du Maire de Paris
qui affiche un curieux conservatisme dans ce domaine.
.
Enfin, on peut déplorer que la première
adjointe du Maire de Paris se justifie en mettant en cause la santé
mentale des contradicteurs de Bertrand Delanoë ( voir le coup
bas sur la psychanalyse ... ).
La Mairie de Paris devrait se garder de céder
à cette tentation car il y aurait sans doute aussi beaucoup à
dire sur la schizophrénie d'un Maire de gauche présidant
aux destinées d'une ville dont la sociologie se droitise
irrésistiblement au risque de devenir une réserve de nantis.
. |
du 16 au 23 juin 2005 > par Vincent Monnier [ le Nouvel Obs ] supplément
Paris île de France n° 2119 : pages 4-5
http://obsdeparis.nouvelobs.com/
articles/p227_2119/ a270908.htm
Actu
Piques et répliques
d’Anne Hidalgo
.
Dans “ PARIScide ”, François Devoucoux du Buysson
fait assaut de critiques sur l’Hôtel de Ville (voir “
ParisObs ” du 26 mai).
La première adjointe au Maire de Paris
répond.
[...]
Le Nouvel Obs :
Autre reproche : ne pas avoir rompu avec le clientélisme …
Anne Hidalgo :
Cette accusation n’est pas acceptable ! Nous
sommes dans un exercice d’une transparence absolue. C’est
vraiment de la mauvaise foi et de l’intention de nuire.
A l’époque de Chirac et de Tiberi, le clientélisme
était essentiellement lié à l’attribution
de logements. Quand nous sommes arrivés à la Mairie en
2001, pas moins de 20 personnes étaient affectées à
cette tâche au cabinet de Tiberi. Quand on regarde les logements
sociaux du centre et de l’ouest, on s’aperçoit qu’il
y a là des populations qui n’étaient pas directement
prioritaires.
Un des premiers actes de Delanoë a été de casser
cette cellule opaque et de mettre en place une Commission de Transparence
dans l’attribution de logements relevant du contingent du Maire
de Paris. On a changé de régime à Paris. Les clés
des appartements, on ne les promène pas dans nos poches.
En matière de financement des associations,
nous sommes passés de l’opacité totale à un
système de transparence où toutes les demandes sont
examinées par le Bureau des Subventions aux associations et votées
en Conseil de Paris.
Le Nouvel Obs :
Sur la construction d’un Centre d’Archives
et de Documentation Homosexuelles de Paris, François Devoucoux
du Buysson y voit une démarche communautariste ?
Anne Hidalgo :
La construction de ce Centre [ d’Archives
et de Documentation Homosexuelles de Paris ( projet AP CADHP ) ]
est un engagement de mandature.
Nous considérons qu’il est nécessaire de donner
de la visibilité à un combat pour l’égalité
des droits qui est loin d’être achevé.
Nous souhaitons qu’à l’instar
d’autres grandes villes il y ait un lieu ressources, un
endroit où on puisse élaborer des propositions pour lutter
contre l’homophobie.
C’est ce que François Devoucoux du Buysson a du mal à
comprendre.
Chez lui, la lutte contre le soi-disant communautarisme
homo frise l’obsession comme en témoigne son pamphlet
publié l’année dernière, « Les Khmers
roses ».
Quand je lis cette prose, je trouve qu’on n’est pas très
loin du populisme.
Ce livre n’ouvre aucune perspective.
Il renvoie chaque camp dos à dos alors qu’il devrait mettre
son intelligence et son esprit critique au service de propositions que
je n’ai pas vues.
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5 5 2005 : Pariscide,
les gâchis de l'ère Delanoë > par
François Devoucoux du Buysson
http://www.leperroquetlibere.com/
index.php?action=article& id_article=148317
ISBN 2710327651 : Editions La Table Ronde
http://www.fnac.com |
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PARIScide,
les gâchis de l'ère Delanoë
.
Un pavé dans la Seine !
Il était temps qu'un autre son de cloche se fasse entendre sur
le Paris de Bertrand Delanoë.
.
Quatrième de couverture
- Loin des espérances suscitées par
son élection surprise en 2001, voici la vérité que
Bertrand Delanoë ne peut plus cacher.
- Loin des mises en scène de sa personne et de sa politique-spectacle,
voici les vrais résultats dune gestion qui allie despotisme
et impuissance.
- Loin du renouveau promis, voilà la révélation
de pratiques clientélistes, de gabegies et dabus quon
croyait révolus.
- Loin des slogans et de la propagande sur « le nouvel art de vivre
urbain », voici le tableau cru des problèmes de millions
dhabitants laissés en jachère.
- Loin de la vision idyllique véhiculée par les fêtes
à répétition et les discours démagogiques,
voici comment, derrière les extravagances de la culture bobo, Paris
agonise.
- Loin de son rêve présidentiel, voici comment, à
force de réduire la politique à la communication et au communautarisme,
le Maire échoue banalement.
Une enquête sans précédent,
qui fait la lumière sur les réseaux de Bertrand Delanoë,
les nouvelles affaires de la Mairie, et en révèle
les dossiers cachés.
Un portrait sans concession du Maire de Paris au moment
où celui-ci affirme ses ambitions nationales. Un essai drôle,
impertinent, ravageur.
.
Sommaire du livre
Introduction : Mourir sur Seine
1ère partie : Une Nouvelle Ere... de déjà
vu
1 : La permanence du système politique parisien
2 : Le clientélisme municipal
2ème partie : Tout
sur mon Maire
1 : Mon Maire, ce héros
2 : La technique du double com
3ème partie : Quand
Paris devient Versailles
1 : Vers la ville-musée
2 : La Cité interdite
3 : A la Cour du Maire-Soleil
Conclusion : Paris,
c'est fini ?
.
L'auteur
Né en 1973, François Devoucoux du
Buysson a publié plusieurs livres.
- Co-fondateur de lObservatoire du Communautarisme,
http://www.communautarisme.net/
- il est aussi rédacteur en chef du Perroquet Libéré,
un bulletin satirique qui traite de la Mairie de Paris sur le Net.
http://www.leperroquetlibere.com/
. |
[...]
pages 64 à 69
Mais, au-delà des multiples
subventions attribuées aux associations communautaires, le point
d'orgue des largesses accordées par la nouvelle Municipalité
au mouvement gay est sans doute la création d'un Centre dArchives
Homosexuelles.
.
Laffaire des Archives
Homosexuelles
.
La décision qui a présidé
à la création du Centre dArchives et de Documentations
Homosexuelles de Paris (CADHP) est la concrétisation
dune promesse de campagne faite par Bertrand Delanoë
quelques semaines avant les élections municipales,
- dans une lettre du 2 mars 2001 adressée
aux quarante associations membres du Conseil politique de la Lesbian
and Gay Pride [ LGP Île-de-France
] , le « politburo » du mouvement homosexuel.
- Une promesse écrite du candidat qui ne figurait nulle part dans
son programme électoral officiel distribué aux électeurs
de la capitale
.
Le président de lAssociation
de Préfiguration du CADHP [ APCADHP
], Christopher Miles, ne cache alors
pas le caractère communautaire de ce projet :
- « à nous de montrer que nous sommes, oui, une sorte de
« communauté », capable de dépasser les légitimes
débats qui lagitent pour se doter doutils à
son service ».
On peut sinterroger sur lopportunité
de la création du CADHP dans la mesure où
les différents Centres darchives de la capitale
contenaient déjà des fonds documentaires relatifs à
lhomosexualité accessibles au public.
Dautant plus que, comme le laisse entendre Christopher Miles
dans sa présentation du projet de Centre, la rigueur
historique sera subordonnée aux impératifs de lidéologie
homosexuelle :
- « comme tout document relatif à lhomosexualité,
quelle que soit sa provenance, peut-être, a priori, objet détudes
ou de recherche, le Centre doit refléter une image
de stricte neutralité et sinterdire de prendre position dans
quelque débat scientifique ou politique que ce soit, sauf évidemment
pour combattre des lectures révisionnistes ou fascisantes de lhistoire
».
Les chercheurs et les historiens étaient ainsi prévnus
:
- si leurs travaux navaient pas lheur de plaire aux khmers
roses, ils seraient traités de révisionnistes.
- De quoi en dissuader plus dun ...
.
Après lalternance de mars 2001, le
projet de Centre dArchives Homosexuelles
pâtit quelque temps de la polémique suscitée par la
proposition de Christophe Girard de créer dans le bâtiment
désaffecté du théâtre de la Gaîté-Lyrique
une Bibliothèque dotée dune section gay
et lesbienne.
- « Comme à San Francisco », précisait-il.
- Une marotte, chez lui, ce tropisme californien
Mais cette proposition était aussi la mise
en application des engagements de campagne pris par écrit par Christophe
Girard avant les élections municipales auprès
du Centre Gai et Lesbien [ CGL de Paris
] qui,
- outre la mise à disposition dappartements pour les «
jeunes homosexuels sans abri jetés dehors par leurs parents »
- et des emplois proposés aux séropositifs dans le cadre
dun « plan de réinsertion spécifique »,
réclamait « un Rayon gay et lesbien
» dans les Bibliothèques municipales.
Pour le moins étranger à la tradition
universaliste de Paris, le projet de Bibliothèque
Homosexuelle de Christophe Girard provoqua un tollé,
- y compris parmi des relais habituels de la gauche qui soffusquèrent
à lidée quun tri fût opéré
parmi les uvres littéraires en fonction des pratiques sexuelles
réelles ou supposées de leurs auteurs.
Laffaire prit un tour tellement ridicule
que Bertrand Delanoë fut obligé dintervenir pour
tempérer les ardeurs de son Adjoint à la culture,
décidément bien imprudent.
.
Une fois cet orage passé, et après que Bertrand Delanoë
eût pris ses marques dans ses nouvelles fonctions,
- les associations réclamant un Centre dArchives Homosexuelles
revinrent à la charge
- et le projet du CADHP finit par
être voté en septembre 2002 par le Conseil de Paris
qui lui attribua une première subvention de 100.000 euros.
Alors que des fonds documentaires sur la question de lhomosexualité
auraient simplement pu être ajoutés aux Archives Municipales,
- la création dun Centre dédié à
la « Mémoire Gay » constituait un symbole
pour les associations qui y voyaient la reconnaissance officielle dune
« communauté homosexuelle ».
La Mairie [ de Paris ] était loin de se douter quavec
laboutissement de cette première étape, les ennuis
ne faisaient que commencer.
.
Des militantes lesbiennes, emmenées par
la sociologue Marie-Hélène Bourcier et lhistorienne
Marie-Jo Bonnet, protestèrent contre un projet
qui les excluaient en faisant la part belle à lhomosexualité
masculine.
Prenant la presse à témoin, ces amazones
en colère firent circuler une pétition intitulée
Archilesb ! dans le but de dénoncer « lhégémonie
gay » dont témoignaient selon elles
- la faible présence des femmes au sein du
Comité de pilotage du projet dArchives Homosexuelles
[ APCADHP ]
- et la première sélection de livres pour le fonds documentaire,
dominée par les auteurs masculins.
La pétition réclamait aussi que la
générosité de la Mairie à légard
du milieu associatif gay bénéficiât aussi aux associations
lesbiennes.
.
Lhomo étant un loup pour lhomo, le projet
du Maire visant à souder la « communauté
homosexuelle » dégénérait en « gayguerre
» communautaire
Cest sans doute pour faire taire ces furies
et ne pas trop attirer lattention des médias sur son très
communautariste projet dArchives Homosexuelles que
la Mairie de Paris attribua peu de temps après des subventions
à Archives Recherche Culture Lesbienne
[ ARCL ] et Cineffable
pour respectivement 10.000 et 15.000 euros
- quelle avait jusqualors refusées en raison de la
non-mixité affichée de ces associations.
- Un changement de ligne que la Mairie nallait pas tarder
à regretter.
.
Lassociation lesbienne Cineffable
organise en effet chaque année depuis 1989 le festival Quand
les lesbiennes se font du cinéma qui est très fier
de la « non-mixité » de ses projections.
- En clair, laccès à ce festival est réservé
aux femmes
- ou, plus exactement, à « toute personne désirant
venir au festival et se considérant femme », comme laffirme
sans rire le site internet de Cineffable, ce qui permet
de repêcher les transsexuels.
Alors quune telle ségrégation
aurait, à juste titre, provoqué un tollé si elle
avait été le fait dune association islamiste plutôt
que dune poignée damazones cinéphiles, cela
nempêcha pas la Mairie de Paris de subventionner ce
festival en lui accordant en 2003 la coquette somme de 15.000 euros.
- Pourtant, en dépit de leur soutien financier, ni Bertrand
Delanoë ni Christophe Girard nauraient été
autorisés à inaugurer la manifestation !
En 2004, à peine sa subvention municipale reconduite par
le Conseil de Paris, Cineffable décida dinnover
en proposant à ses festivalières de participer en marge
des projections à un atelier de fabrication de «
godemichés artisanaux » de toutes formes afin de railler
« le phallus dans sa pauvre réalité ».
Questionné au sujet de lattribution
de fonds publics à une manifestation aussi délirante, Bertrand
Delanoë se garda bien de répondre sur une affaire qui
embarrassait de plus en plus la Mairie à mesure que les
journaux de tous horizons sen emparaient, et pas seulement en France,
- tantôt sur un mode comique,
- tantôt dans le registre plus sérieux de laccusation
de « sexisme à lenvers » contre un Maire
qui a justement fait de la lutte contre les discriminations une de ses
priorités.
[...]
Tétanisée par le politiquement correct
et soucieuse de draguer elle aussi la mouvance gay dans un but électoraliste,
lopposition municipale sest privée dune
bonne occasion de critiquer Bertrand Delanoë.
Une habitude pour la droite parisienne qui,
- sur une recommandation expresse de Philippe
Séguin, avait apporté son soutien au projet de Centre
dArchives Homosexuelles [ CADHP
]
- et navait pas moufté lors du vote de la subvention
à Cineffable.
Hasard ou peur du ridicule ?
- Le fameux « Atelier Gode » de Cineffable
fut néanmoins opportunément annulé la veille du
Festival alors que la polémique enflait dans la presse.
Lépisode Cineffable,
qui illustre le chantage exercé par les lesbiennes radicales
sur les collaborateurs du Maire, a ainsi exposé Bertrand
Delanoë au risque de se voir tourné en ridicule.
.
Un dommage collatéral provoqué par
lacharnement de la Mairie [ de Paris ]
à créer un Centre dArchives Homosexuelles
qui pèse cependant peu au regard de la gestion scandaleuse de ce
projet iconoclaste.
.
|
.
pages 69 à 75
Des références controversées
La conduite du projet de Centre d’Archives
[et de Documentation] Homosexuelles
fut confiée à Jean Le Bitoux qui, en tant que responsable du Comité
d’acquisition, devint le seul salarié [de l'Association de
Préfiguration] du CADHP
[APCADHP].
.
Fondateur de Gai Pied, pionnier du
minitel rose dans les années 1980, vieux routard du militantisme
homosexuel, Jean Le Bitoux avait été à l’origine de la Maison
des Homosexualités.
Ultérieurement, cette structure associative allait être décriée jusque
dans le milieu homosexuel - et notamment par Act Up [Paris]
- pour sa gestion hasardeuse de subventions destinées à la lutte contre
le sida.
.
On devait enfin retrouver Jean Le Bitoux
à l’initiative du Mémorial de la Déportation Homosexuelle
qui provoqua la colère des associations de déportés
- comme la FNDIRP (Fédération Nationale des Déportés et Internés
Résistants et Patriotes)
- et l’UNADIF (Union Nationale des Déportés et Internés
Français)
en raison des libertés prises, selon ces dernières, avec la rigueur
historique dans le but d’instrumentaliser à des fins communautaristes
la question de la déportation.
Jean Le Bitoux
soutient en effet la nécessité d’une reconnaissance par les autorités
françaises, des Triangles Roses, symboles de la déportation
homosexuelle.
- Or, cette persécution, effectivement mise en œuvre à l’intérieur du
IIIème Reich - dont les limites englobaient l’Alsace et la
Lorraine après l’armistice de 1940 -, n’eut pas pour cadre la France
de Vichy.
Jean Le Bitoux
a présidé le Mémorial de la Déportation Homosexuelle dans
les années 1990, succédant à un personnage passé depuis à la postérité
- puisqu’il s’agit de Thierry Meyssan qui connut son heure de gloire
en affirmant, dans un livre à succès [ L'effroyable
Imposture ], qu’aucun avion ne s’était écrasé sur le Pentagone
le 11 septembre 2001.
Malgré des références aussi fantaisistes,
[...] est parvenu, grâce à un intense travail de
lobbying en coulisses, à obtenir le soutien politique
- du Premier ministre, Lionel Jospin,
- et du Maire de Paris, Bertrand Delanoë,
au printemps 2001.
.
Mais ce qui, par-dessous tout, confère une réputation
sulfureuse à [...], serait son insistance
à évoquer positivement la pédophilie.
Dans le magazine gay Illico, en mars
2001, au lendemain de l’élection de Bertrand Delanoë à la Mairie
de Paris, [...] :
- « En France, l’homosexualité vient
d’une culture pédophile avec André Gide. (…)
- Dans le discours du GLH (Groupe de Libération Homosexuelle)
à partir de 1975, il y a tout un héritage du FHAR (Front Homosexuel
d’Action Révolutionnaire) notamment sur la question pédophile. A l’époque,
il s’agissait de libérer son corps, libérer ses fantasmes. (…)
- Dans les années 70, tout est à libérer y compris l’enfant qui est corseté
comme la femme, comme l’homosexuel. Aujourd’hui, on ne parle plus du tout
du même enfant. L’enfant des années 70 était l’esclave d’une vieille
civilisation, l’enfant d’aujourd’hui est extrêmement sacralisé. (…)
- Dans les années 70 déjà, la pédophilie est un sujet tabou. Il y avait
cependant une conscience collective qu’il fallait libérer tout cela. (…)
- Le tabou de la pédophilie cache toute cette période où on est adolescent,
où on a des désirs mais où on reste en carafe parce que rien n’est possible.
(…)
- On a inventé un homosexuel qui laisse de côté la question pédophile.
(…)
- Aujourd’hui, je pense que les pédophiles sont toujours les boucs émissaires
des homosexuels. Le débat n’est plus du côté d’un
espace de liberté que les pédophiles n’ont toujours pas mais du côté de
la jeunesse des homosexuels ».
Au nom du vieux discours soixante - huitard sur
l’émancipation, [...] associe donc homosexualité
et pédophilie, se livrant ainsi à un amalgame que l’on a plutôt
l’habitude de trouver dans la prose d’extrême-droite.
.
Aussi n’est-ce sans doute pas un hasard si les
statuts déposés en Préfecture le 19 décembre 2001 fixent à l’Association
de [...] un objet qui va au-delà
de l’homosexualité et parle plutôt de « recherches sur les sexualités
minoritaires », ce qui permet d’englober bien d’autres
pratiques.
.
Richement doté et soutenu par le Maire de
Paris, qui s’est engagé à plusieurs reprises sur ce dossier, le
Centre d’Archives Homosexuelles a pourtant rapidement
sombré.
Alors que l’ouverture de ce Centre d’Archives était initialement
prévue pour la Gay Pride 2003, ce projet
est resté à la case départ comme l’ont découvert les associations
et les médias homosexuels, plus vigilants sur ce dossier que la presse
généraliste et les élus.
- Ils ont d’abord appris, au cours de l’été 2004, que Jean Le Bitoux
avait été remercié par la Mairie.
- Le site internet du CADHP a été désactivé et les portes
du local que lui avait attribué la Ville de Paris sont restées
closes.
Certains militants homosexuels affirment même que
le fonds d’archives n’existe pas et que plusieurs d’entre
eux auraient été sollicités par Jean Le Bitoux pour faire don de
leurs archives privées au projet municipal.
.
Le fondateur de l’Académie Gay et Lesbienne,
B. Phan Hoang, un ancien libraire qui, pendant près de trente ans,
a constitué un fonds d’archives riche de plus de vingt mille documents,
a pourtant été vertement éconduit lorsqu’il demanda à la Mairie de
Paris un local susceptible d’accueillir sa collection unique en son
genre
- et qui aurait permis à la municipalité parisienne de faire
des économies significatives.
Mais cette solution a été écartée par Philippe
Lasnier, le « Monsieur Gay » de la Mairie,
au motif que B. Phan Hoang habitait en banlieue, à Vitry,
et non à Paris !
.
Pendant ce temps-là, les 100.000 euros de dotation
du projet - soit plus de trois fois le coût du fameux rapport
de Xavière Tibéri, et que celle-ci a remboursé - se
sont évaporés.
Le naufrage est complet et les médias gays n’hésitent
pas à parler de « débandade » pour évoquer une affaire
que certains d’entre eux appellent déjà le « CADHPgate » !
.
Une gabegie qui en annonce d’autres puisque la Mairie a promis
aux associations d’étudier la création d’un Grand Centre Inter-associatif
- dont la surface serait comprise entre 715 et 1.000 mètres carrés
- et de six à treize emplois salariés.
Un projet qui, au vu des prix du mètre carré dans la capitale
- en particulier à proximité du Marais -, s’annonce pharaonique !
.
En attendant, l’Association de Préfiguration
du Centre d’Archives Homosexuelles [ APCADHP
} est depuis présidée par Stéphane Martinet.
- Celui-ci, ancien président du cercle Homosexualités et Socialisme,
lié au PS, est Adjoint au Maire du 11ème arrondissement.
Il s’agit sans doute là d’une solution pour la
Mairie de se prémunir des dérapages qui ont déjà caractérisé la
gestion de cette association.
- Mais le mélange des genres a de quoi surprendre.
En 1999, les socialistes n’avaient-ils pas
vivement critiqué l’attribution de subventions à des associations présidées
par des Adjoints au Maire en soulignant « les risques juridiques »
que comportaient ces « modes de gestion aux marges de la légalité » ?
- La gauche parisienne semble avoir oublié cet avertissement.
- Un trou de mémoire surprenant pour une municipalité qui prétend
fonder des archives.
.
Subventions accordées au mépris de la déontologie
et parfois même à l’encontre des principes républicains, primauté du copinage
sur l’intérêt général, passe-droits, gabegie financière …
Tout ceci exhale un parfum de scandale qui n’est pas sans rappeler d’autres
époques.
- Les personnages ont changé, mais le scénario reste le même.
- Les homosexuels sont en effet à Bertrand Delanoë ce que les corses
étaient à Jean Tibéri : une clientèle.
Une clientèle pour qui rien n’est trop beau et qui est d’autant plus
fidèle qu’elle est bien servie.
Annonçant son homosexualité à la France
entière - qui n’avait rien demandé -, Bertrand
Delanoë disait espérer que « les gens s’en foutent ».
- La vie intime de Bertrand Delanoë ne regarde en effet que lui
- mais il n’est pas sûr que « les gens se foutent » que
leur Maire ait donné de nombreux gages au communautarisme gay,
au point d’engager la municipalité dans la voie de dérives pourtant
vivement dénoncées.
Soumis aux exigences des organisations militantes depuis qu’il a ouvert
la boîte de Pandore en leur promettant monts et merveilles,
Bertrand Delanoë est aujourd’hui pris en otage par ce que d’aucuns
n’hésitent pas à appeler une « mafia rose ».
[...]
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19 12 2001 > communiqué
de presse de l'AP CADHP [ Association de Préfiguration du Centre
d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ]
Bonjour à tous, nous vous remercions de bien vouloir prêter
attention au communiqué de presse ci-dessous et de lui donner le meilleur
écho.
Merci. Ce message vous a été adressé par Franck ANTONI,
membre de la Commission Internet du CADHP
=> Communiqué
de presse
Depuis le printemps 2001, une petite équipe, structurée
en association, travaille à l'élaboration d'un projet de Centre
d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ).
Ce Centre aurait pour vocation de regrouper, inventorier, conserver et mettre
à disposition du public les traces de l'histoire de l'homosexualité
en France.
Un projet d'une telle ampleur nécessite un appui
politique. Les premiers contacts pris avec la Mairie de Paris se sont
révélés très fructueux.
Interviewé dans Illico du 13 décembre, Bertrand Delanoë,
Maire de Paris, a déclaré :
- Je souhaite que ce projet voit le jour, à
l'instar de ce qui existe dans d'autres capitales. L'horizon serait plutôt
2003.
En tout état de cause, le dossier est porté par des personnes
compétentes et sérieuses.
Nous examinons d'ailleurs sérieusement la possibilité de les aider
à réaliser une étude de faisabilité précise,
dès cette année.
Les personnes intéressées par cette initiative peuvent s'abonner
à notre liste de diffusion, Archives gay : http://fr.groups.yahoo.com/
group/archives-gay/ pour être informées de l'évolution
du projet,
=> Le dossier présenté à la Mairie
de Paris : http://www.madfix.com/
Ledossier/DossierCADHP.html
Pour toute information en complément du présent communiqué,
les journalistes peuvent contacter Philippe BOT', [ trésorier ] membre
du bureau du CADHP, par e-mail : mail to cadhp@madfix.com
19 12 2001 > déclaration
légale à la Préfecture de Police de Paris de l'AP CADHP
=> création officielle de l'Association de Préfiguration du
Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ...
- Objet : mettre en place à Paris, par tous moyens
appropriés, un centre d’archives et de documentation sur les
minorités sexuelles, qui sera mis à la disposition de toute
personne désireuse de se documenter et/ou de conduire des recherches
sur les sexualités minoritaires.
- Siège social : 33, rue Richer, 75009 Paris
...
=> Publication légale
de l'enregistrement de l'AP CADHP [ Journal Officiel ] 26 1 2002
19 12 2001 > création
de l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation
Homosexuelles de Paris ( AP CADHP ) [ déclaration à la Préfecture
de Police de Paris ]
[...] de procéder à la déclaration de l'association dite
" Association de Préfiguration du Centre d'Archives
et de Documentation Homosexuelles de Paris ",
dont le siège est à
Paris IXème, au 33 de la rue Richer : chez M. Jean Le Bitoux.
Cette association a pour objet :
mettre en place à Paris, par tous moyens appropriés, un centre
darchives et de documentation sur les minorités sexuelles,
qui sera mis à la disposition de toute personne désireuse de se
documenter et/ou de conduire des recherches sur les sexualités minoritaires.
Les personnes chargées de son Administration ou de sa Direction
sont
- M. Miles Christopher [...] :
président ,
- M. Bot' Philippe [...] : trésorier ,
- M. Le Bitoux Jean [...] : secrétaire.
[...]
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