mars 2005 :
H&O éditions > Entretiens
sur la question gay par Jean Le Bitoux
http://www.ho-editions.com/caddie/description.php?II=115&UID=2005030609321583.156.244.60
|
.
[page 9 ...] Préface
La
mémoire des grands témoins
par Michael Sibalis
[professeur d'histoire à Waterlo (Canada)]
Le
mouvement gay français des dernières décennies
est constitué de milliers d'itinéraires individuels.
- Des intellectuels, des journalistes, des militants et, bien sûr,
des citoyens ordinaires en ont été partie prenante.
.
Jean
Le Bitoux se trouve au centre de ce mouvement depuis 1971 en
tant que
- fondateur du FHAR [Front Homosexuel dAction
Révolutionnaire] de Nice (1971),
- figure marquante du GLH-PQ (Groupe de Libération
Homosexuelle - Politique et Quotidien) (1975-1978),
- candidat homosexuel lors des élections législatives
de 1978,
- directeur du Gai Pied (1979-1983),
- président de la Gay Pride (1989-1990)...
et ainsi de suite, jusqu'à sa présidence
récente du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles
à Paris 1.
.
Au cours de
plus de trente ans de militantisme, Le Bitoux a eu l'occasion
de rencontrer, de travailler avec et, en tant que journaliste, d'interviewer
de nombreux acteurs du mouvement gay.
Ces
interviews, ont été publiées dans les revues
aujourd'hui disparues et souvent assez difficile d'accès.
Elles
sont évidemment d'un grand intérêt historique.
Soyons
reconnaissants à Jean Le Bitoux et aux éditions
H & O de les sortir de l'oubli et de les remettre ici
à notre disposition.
[...]
|
19 au 25 mai 2005
: Le Nouvel Observateur (supplément Paris île
de France) n° 2115 (page 25) > par Anne Delabre
http://obsdeparis.nouvelobs.com/articles/p223_2115/a268733.htm
|
.
Lhistoire
Gays
: Archives enterrées
.
Annoncé
pour fin 2004, puis début 2005, le projet du futur Centre
dArchives et de Documentation Homosexuel de Paris (CADHP)
nest toujours pas arrivé sur le bureau dOdette
Christienne, adjointe de Bertrand Delanoë chargée
de la mémoire.
.
En
2002, la Mairie de Paris accorde une subvention de 100 000 €
pour préfigurer un Centre dArchives Homosexuel.
Polémique
dès le début.
- Sur la parité du Conseil dAdministration
(aujourdhui respectée),
- sur le président (aujourdhui remplacé
par Stéphane Martinet [adjoint PS au Maire
du 11ème arrondissement de Paris]),
- sur linitiateur du projet et seul salarié
de lAssociation [de Préfiguration
(APCADHP)], Jean Le Bitoux
(licencié en avril 2004)
Autant de facteurs
qui ralentissent les travaux.
.
-
Aujourdhui, les 100 000 € sont épuisés,
- le local qui a servi de siège à lAssociation
a fermé le 15 janvier dernier.
Quand
au Rapport de faisabilité, on ne finit plus dattendre
ce quil va préconiser.
- Stéphane
Martinet assure quil sera remis « très prochainement
» à lHôtel de Ville.
La Mairie [de
Paris], qui na aucune envie de faire de vagues, estime quelle
nen est plus à quelques semaines près.
.
Entre-temps,
elle a trouvé un point de chute à ce Centre dArchives
encore fantôme :
- il occupera une partie des 250 m2 en plein cur
de Paris dans lesquels le Centre Gai et Lesbien
[CGL de Paris île de France]
(lieu dinformations et de conseils) va déménager dici
fin 2005.
-
Pour un espace de stockage réservé (le
journal « Illico » et quelques associations
lui ont déjà confié leurs archives), des documents
numérisés
- et des consultations réservées à
des professionnels (chercheurs, journalistes), cela devrait suffire.
Mais il reste encore
beaucoup de questions en suspens, notamment sur son financement.
- Le dossier embarrasse la Municipalité face à lembourbement
de la situation au fil des mois.
- Avec le risque, à force de jouer à lArlésienne,
que le futur CADHP ne tourne au « Titanic
».
.
|
mars 2005 :
H&O éditions > Entretiens sur
la question gay par Jean Le Bitoux
http://www.ho-editions.com/caddie/description.php?II=115&UID=2005030609321583.156.244.60
|
15.00
euros
168 pages au format 13 x 20 cm
ISBN : 2-84547-098-3
Entretiens
sur la question gay
.
- De lunique
entretien accordé par Jean-Paul Sartre sur la question homosexuelle
aux deux entretiens avec Michel Foucault sur le même sujet,
- de lEurope des années trente à celle des
années quatre-vingt avec Daniel Guérin,
- et du Front Homosexuel dAction Révolutionnaire
avec Pierre Hahn, Guy Chevalier et Pierre de Ségovia
à la méfiance de Jean-Paul Aron pour notre société,
ce sont des paroles essentielles que Jean Le
Bitoux a recueillies pendant vingt-cinq ans.
Le paysage naurait
pas été complet sans la problématique du sida,
abordée ici avec Michael Pollak et Daniel Defert.
Mais au-delà
de ces précieuses réflexions, cet ouvrage nous fait découvrir
des itinéraires personnels, des analyses sociales et politiques
;
- il évoque également lamitié, la construction
du désir, lamour et limportance du plaisir.
.
L'auteur
: Jean Le Bitoux
Jean
Le Bitoux, né à Bordeaux
en 1948, a été enseignant
- puis journaliste à Libération,
- militant au FHAR (Front Homosexuel dAction Révolutionnaire)
- puis aux GLH (Groupes de Libération Homosexuels)
- avant de fonder le journal Gai Pied, quil dirigea
de 1979 à 1983.
Il est lauteur
des Oubliés de la mémoire et de Citoyen
de seconde zone (Hachette)
- et co-auteur de Moi, Pierre Seel, déporté homosexuel
(Calmann-Levy).
Il
est également co-fondateur
- de la Gay Pride,
- du Centre Gai et Lesbien [CGL] de Paris
- et du CADHP (Centre dArchives et de Documentation
Homosexuelles de Paris).
.
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mars 2005 :
H&O éditions > Entretiens sur
la question gay par Jean Le Bitoux
http://www.ho-editions.com/caddie/description.php?II=115&UID=2005030609321583.156.244.60
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[page 9 ...] Préface
La
mémoire des grands témoins
par
Michael Sibalis
[professeur d'histoire à Waterlo (Canada)]
Le
mouvement gay français des dernières décennies est
constitué de milliers d'itinéraires individuels.
- Des intellectuels, des journalistes, des militants et, bien sûr,
des citoyens ordinaires en ont été partie prenante.
.
Jean
Le Bitoux se trouve au centre de ce mouvement depuis 1971 en tant
que
- fondateur du FHAR [Front Homosexuel dAction Révolutionnaire]
de Nice (1971),
- figure marquante du GLH-PQ (Groupe de Libération
Homosexuelle - Politique et Quotidien) (1975-1978),
- candidat homosexuel lors des élections législatives
de 1978,
- directeur du Gai Pied (1979-1983),
- président de la Gay Pride (1989-1990)...
et ainsi de suite, jusqu'à sa présidence
récente du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles
à Paris 1.
.
Au cours de plus de
trente ans de militantisme, Le Bitoux a eu l'occasion de rencontrer,
de travailler avec et, en tant que journaliste, d'interviewer de nombreux
acteurs du mouvement gay.
Ces
interviews, ont été publiées dans les revues aujourd'hui
disparues et souvent assez difficile d'accès. Elles
sont évidemment d'un grand intérêt historique.
Soyons
reconnaissants à Jean Le Bitoux et aux éditions
H & O de les sortir de l'oubli et de les remettre ici à
notre disposition.
[...]
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17 1 2005 : communautarisme.net
> Observatoire du communautarisme
http://www.communautarisme.net/index.php3?action=page&id_art=84285
|
.
Manipulations autour de la déportation homosexuelle
.
Un téléfilm
diffusé sur France 2 entretient
la confusion en tranposant dans la France de Vichy
la déportation homosexuelle orchestrée en Allemagne
par les nazis en se fondant sur des thèses fantaisistes qui sont
contredites par les travaux des historiens.
Paris, 1942.
Sarah, une jeune réfugiée juive dont la famille a
été décimée par les Allemands, est
amoureuse de Jean.
Mais Jean, lui, aime Philippe
...
Malgré leurs différences, tous trois seront unis dans
la souffrance. Ils seront déportés :
- Sarah parce que juive, Jean
et Philippe parce qu'ils sont homosexuels.
- Pour elle, l'étoile jaune, pour eux,
le triangle rose.
C'est la présentation
de la trame - le peech, comme on dit chez Ardisson - du téléfilm
Un amour à taire, réalisé par Christian
Faure (1) et programmé sur France 2 en février.
Pour traiter auprès du grand public français du théme
méconnu de la déportation homosexuelle,
Un amour à
taire n'a pas lésiné sur les moyens.
- Porté par une distribution clinquante (Charlotte de Turckheim,
Michel Jonasz, Bruno Todeschini, l'acteur fétiche de Patrice
Chéreau),
- le téléfilm a été tourné à
Paris et en Bulgarie où un camp de concentration
a été reconstitué.
Un
téléfilm poignant, opportunément programmé
pendant les commémorations organisées pour la libération
des camps d'extermination.
- Une histoire bouleversante.
- Mais une histoire qui n'est pas conforme à l'Histoire.
.
Si nul ne conteste
que le régime nazi a persécuté et déporté
les homosexuels en Allemagne, en application des dispositions discriminatoires
du fameux paragraphe 175 (2), il n'en fut pas de même
en France.
En
effet, même si le régime de Vichy a rétabli
des mesures faisant de l'homosexualité une infraction pénale
(3) qui avaient disparu du droit français depuis l'adoption du
Code Napoléon, le gouvernement de Pétain n'a
pas mis en oeuvre la déportation des homosexuels.
- Les seuls français qui ont été déportés
pour leur homosexualité - on estime leur nombre à environ
200 - étaient originaires d'Alsace et de Lorraine,
deux régions soumises au joug nazi après avoir été
annexées par le IIIème Reich en 1940.
- Considérés comme allemands, les homosexuels alsaciens
ou mosellans se virent appliquer la législation allemande réprimant
l'homosexualité.
Les
historiens sont catégoriques sur ce point : Vichy n'a pas
déporté les homosexuels.
Ainsi,
dans leur ouvrage Négation, dénégation : La question
des triangles roses (4),
Michel Celse et Pierre Zaoui affirment :
- "la politique anti-homosexuelle nazie ne visa jamais
à traquer tous les homosexuels d'Europe.
- Elle concerna par principe les homosexuels allemands ou considérés
comme allemands dans les territoires annexés ou rattachés
au Reich tels entre autres les autrichiens, les alsaciens
et certains lorrains.
- L'homosexualité, pour les mêmes raisons qui justifiait
aux yeux des nazis qu'elle fut combattue dans les populations
allemandes, n'avait pas à l'être au sein de populations non
- allemandes, dont elle ne pouvait que contribuer à précipiter
le déclin.
- Les homosexuels non-allemands ne furent expressément visés
par la répression nazie qu'en cas de relations impliquant
un ou des partenaires allemands".
De
même, les chercheurs en histoire de l'institut Adiamos
ont abouti à des conclusions similaires dans leurs travaux sur
la déportation :
- "Qu'en est-il de la déportation des homosexuels dans le
reste de la France ?
- Il faut être clair, les travaux historiques ne révèlent
rien. S'agit-il d'un oubli, d'une censure des historiens ?
- Non, car cela correspond au cadre juridique répressif de l'époque.
Cela ne veut pas dire que des homosexuels n'ont pas pu être déportés,
mais non pour leur homosexualité...".
.
Il faut donc que les
producteurs d'Un amour à taire aient eu accès
à des éléments inédits pour soutenir la thèse
d'une déportation homosexuelle orchestrée par la France
de Vichy.
Pour
affirmer que les homosexuels ont subi le même traitement que les
juifs à Paris, en 1942, il faut que le projet de ce téléfilm
soit assis sur des sources historiques sérieuses et incontestables.
On
peut cependant en douter.
.
En
effet, le "conseiller historique" recruté
par la production sur ce téléfilm était Jean
Le Bitoux, un personnage pour le moins controversé.
Fondateur à
la fin des années 1970 du magazine homosexuel Gai Pied,
et président du Mémorial de la Déportation
Homosexuelle,
- Jean Le Bitoux a été récemment écarté
pour incompétence du projet d'Archives Homosexuelles de
la Ville de Paris.
Auparavant, il avait
notamment fait paraître le livre de souvenirs de Pierre Seel,
un homosexuel alsacien rescapé des camps.
- Bien que Pierre Seel n'ait pas porté le fameux triangle
rose
- (il était marqué du triangle
bleu des catholiques au camp de Schirmeck)
- et qu'il ait par la suite été enrôlé par
la Wehrmacht pour combattre sur le front de l'Est,
Le Bitoux a donné
à son livre d'entretiens le titre ambigu de Moi, Pierre
Seel, déporté homosexuel (6).
Il est donc surprenant
que Jean Le Bitoux ait validé sur le plan historique un
téléfilm sur l'histoire de déportés au triangle
rose dont l'action se situe à Paris
- alors qu'il admet lui-même que la déportation
homosexuelle en France est un mythe.
- Dans une interview au magazine gay E-Male [@male],
Jean Le Bitoux qualifie les rafles d'homosexuels de "rumeurs
qui ne sont pas fondées" et admet que la vie sociale et
nocturne homosexuelle "ne posait pas de réel problème
à l'occupant allemand" (7).
.
Faisant fi de ces
faits incontournables, le téléfilm de France 2 s'achève
sur une scène filmée de nos jours à Paris,
au Mémorial de la Déportation situé
sur l'Ile de la Cité.
- On y voit la chorale homosexuelle Melo'Men (8) chanter
pour rendre hommage aux "oubliés de la mémoire"
(9) que seraient les triangles roses
français.
- Une façon appuyée pour les auteurs d'Un amour à
taire d'accréditer auprès
du grand public l'idée d'une persécution des homosexuels
équivalente à celle que mena le régime de Vichy
à l'encontre des juifs.
Cette idée
n'est d'ailleurs pas nouvelle. Elle avait été lancée
dès la fin des années 1980 avec la création du Mémorial
de la Déportation Homosexuelle.
Alors inconnu, le
premier président du Mémorial de la Déportation
Homosexuelle est devenu célèbre par la suite
- puisqu'il s'agit de Thierry Meyssan, l'auteur du livre Une
effroyable imposture qui prétendait qu'aucun avion ne s'était
abattu sur le Pentagone le 11 septembre 2001.
- Une référence, assurément ...
Porté
par des hurluberlus (Jean Le Bitoux et Thierry Meyssan)
et décrié par les associations de déportés
(10), le Mémorial de la Déportation
Homosexuelle a pourtant obtenu une reconnaissance politique
de la part de Lionel Jospin et de Bertrand Delanoë.
Le
Maire de Paris est donc mal placé pour dénoncer "les
falsificateurs de l'histoire" comme il l'a fait à l'occasion
des cérémonies organisées pour le soixantième
anniversaire de la libération des camps de concentration.
.
Un amour à
taire est le fruit d'un projet militant (11), comme l'explique
Pascal Fontanille, co-scénariste et producteur
du téléfilm :
- "Il y a une certaine volonté militante, partagée
par tous les gens qui sont intervenus sur le film, du réalisateur
aux acteurs en passant par le diffuseur". (12)
Une volonté
militante qui n'a pas empêché ce projet d'obtenir un financement
du CNC
- et le soutien de France 2 qui a donné son accord
pour la diffusion de ce téléfilm avant même l'écriture
du scénario !
- Quant au DVD, il est déjà disponible à la
vente ...
.
La
manipulation des faits historiques dans le but de donner corps à
la thèse fantaisiste d'une déportation homosexuelle en France
doit sans doute être replacée dans la perspective de la concurrence
des victimes qui agite aujourd'hui les mouvements communautaristes.
- Parce que la persécution est le préalable nécessaire
à la réparation, il convient de revendiquer sa part de souffrance
dans le crime des crimes que fut le génocide organisé
par les nazis (13).
- Une bousculade malsaine où l'on voit des militants gays jouer
des coudes pour se faire une place après-coup sur le quai de la
gare de Drancy.
Détourné
par des militants communautaires qui comptent sur l'ignorance de leurs
relais médiatiques pour toucher le grand public, le
devoir de mémoire peut servir de prétexte à toutes
les dérives s'il ne repose pas sur une connaissance solide des
faits historiques.
Avec la diffusion
d'Un amour à taire, le service public audiovisuel
ne contribue pas à cet impératif de connaissance.
.
(1) Christian Faure
n'en est pas à son premier téléfilm sur l'homosexualité.
Il a aussi réalisé Juste une question d'amour,
un téléfilm relatant une histoire d'amour entre deux jeunes
hommes et diffusé sur France 2 en 2000 .
(2) Le paragraphe
175 du code pénal allemand de 1871 interdisait les relations
sexuelles entre hommes. Cette disposition servit de fondement juridique
aux persécutions exercées par les nazis à
l'encontre des homosexuels.
(3) En août
1942, le régime de Vichy introduit dans le code pénal
une disposition interdisant les relations homosexuelles pour les mineurs.
(4) Michel Celse
et Pierre Zaoui, Négation et dénégation
: la question des "triangles roses" ( http://www.triangles-roses.org/negation_denegation.htm
)
(5) Association
pour la Documentation, l'Information et les Archives des Mouvements Sociaux,
Histoire et Mémoire. Déportation et Déportés
( http://cigales.free.fr/iso_album/histoire_et_memoire.pdf
).
(6) Pierre
Seel et Jean Le Bitoux, Moi, Pierre Seel, déporté
homosexuel, Calmann-Lévy.
(7) E-Male
[@mâle] n° 86, 6 janvier 2005.
(8) La chorale homosexuelle
Melo'men a été notamment présidée
par Laurent Bellini qui a activement milité pour une reconnaissance
politique de la déportation homosexuelle en France lorsqu'il était
au cabinet du secrétaire d'Etat aux anciens combattants
sous le gouvernement Jospin.
(9)
Jean Le Bitoux, Les oubliés de la mémoire,
Hachette Littératures.
(10) Notamment la
Fédération nationale des déportés et
internés résistants et patriotes (FNDIRP)
et l'Union nationale des déportés et internés
français (UNADIF).
(11) Lorsqu'il répond
aux interviews de la presse gay, Christian Faure dit "nous"
en parlant des homosexuels ...
(12) E-llico
: "La télé reconnaît les triangles
roses"
( http://www.e-llico.com/content.php?section=tele&id=107
)
(13) Les thèses
récentes insistant sur l'existence de déportés noirs
(métis issus d'unions entre des femmes allemandes et des soldats
alliés des régiments coloniaux au lendemain de la première
guerre mondiale) dans les camps nazis peuvent aussi être
appréhendées dans ce contexte.
.
|
4 9 2004 : pederama.net > par Frida Von Canoo
http://www.pederama.net/article.php3?id_article=93 |
.
Pouf pouf - parlez-vous pédé ?
Fabulous
troubadour
.
Il avait inventé
l' [...] , notre ami Jean Le Bitoux vient de découvrir le
[...] ,
il nest plus désormais directeur
du CADHP lAssociation de Préfiguration de pour
un Centre de Documentation Homosexuel [ APCADHP
].
Le
projet
[ de Centre dArchives et de Documentation Homosexuelles de
Paris ] était très critiqué
dans ses choix
- de favoriser la mémoire des homosexuels masculins au détriment
des lesbiennes et des trangenres,
- de navoir pensé la mémoire que par lécrit,
se désintéressant de toute la mémoire orale pourtant
déterminante dans les cultures minoritaires.
Les
opposants à lactuelle direction du CADHP, sinquiètent
toujours du manque total de transparence du lassociation
qui bien quayant reçu une forte subvention publique [ 100
000 euros de la Mairie de Paris ] semble incapable de rendre des
comptes.
.
|
octobre
2004 : magazine
Têtu n° 93 (page 58) > par Luc Biecq
http://www.tetu.com/index.php?set_language=en&cccpage=anciens_numeros_2004 |
.
Infos France
Centre
d'Archives Homos : l'erreur de casting
.
ÉVOQUÉ
DÈS 2001, LE PROJET DE
CENTRE D'ARCHIVES ET DE DOCUMENTATION DES HOMOSEXUALITÉS,
QUI AURAIT DÛ VOIR LE JOUR IL Y A PLUS DE DEUX ANS,
CONNAÎT DE NOUVEAUX AVATARS,
APRÈS LE LICENCIEMENT DE JEAN LE BITOUX,
SON DIRECTEUR.
.
Le
Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités parisien
(CADHP), dont la création a été annoncée
par la Mairie de Paris en 2002, continue de faire parler de lui.
Son
unique salarié, Jean Le Bitoux, figure de la communauté
homosexuelle, vient en effet d'être licencié. Et on ignore
encore l'état réel d'avancement du projet.
.
Pourtant,
l'Association du CADHP, présidée depuis un
an par Stéphane Martinet, avait été adoubée
par la Mairie de Paris, qui lui a accordé en septembre 2002
une subvention de 100 000 €.
Mais,
aujourd'hui, Stéphane Martinet ne se risque pas à
annoncer une date d'ouverture : "Nous sommes en phase de préfiguration.
Nous publierons nos conclusions fin 2004. Je ne ferai aucune folle promesse."
.
Face
à lui, Phan Hoàng, ex-libraire et président
de l'Académie Gaie et Lesbienne
[ Académie Gay & Lesbienne ]
depuis 2001, dispose de 30 000 documents, qu'il stocke chez lui.
- "Qu'on me donne un local, suggère-t-il. Je peux
ouvrir les portes d'un Centre en moins d'un mois.
- Quinze bénévoles travaillent avec moi, j'ai les étagères
et le fonds ; j'ai juste besoin du lieu" assure-t-il.
Le président
Martinet ne l'entend pas de cette oreille. Il se réjouit,
au contraire, de partir de rien. "Même si je ne dis pas
que rien n'a été fait", ajoute-t-il.
.
Son
licenciement, Jean Le Bitoux, salarié pendant deux ans,
l'a demandé "contraint et forcé, parce qu'il était
urgent de modifier la façon de travailler".
- De son propre aveu, l'ex-journaliste de Gai Pied n'était
pas qualifié pour le poste qu'il occupait.
Pourquoi
l'avoir compris si tard et, surtout, qu'a-t-il fait pendant deux ans
? Mystère...
- Interrogé par Têtu, il dit "avoir
beaucoup donné".
- Mais, comme il attaque son ex-employeur au Tribunal des Prud'hommes
suite à ce licenciement, il ne donne pas de détails sur
son bilan.
Un jeune
archiviste professionnel a été engagé récemment,
mais Stéphane Martinet ne souhaite pas dévoiler son
identité. "Il n'a pas de fonctions de direction, mais je
vous assure qu'il a toutes les compétences requises",
précise-t-il tout de même.
.
L'Association
dispose d'un local dans le Marais et de trois lignes téléphoniques.
Stéphane Martinet rêve d'archives de haute tenue,
comme celles de San Francisco ou de Los Angeles.
Mais
"aucun lieu en Europe ne [lui] paraît extraordinaire".
Visiblement renseigné, il évoque la mauvaise conception
des Thésaurus dont se servent les chercheurs LGBT.
Il insiste
aussi sur les conditions de conservation des documents. Aucun appel à
dons n'a encore été lancé, les conditions optimales
de réception et de conservation des documents n'étant pas
réunies : "Il faut penser à cela dès la recherche
d'un local adapté, et nous n'avons entamé aucune démarche
en ce sens."
.
Pour
Phan Hoàng, c'est le monde à l'envers :
- " Comment faire un Centre d'Archives sans archives
? "
.
ArchiQ,
qui regroupe les associations Archilesb, Vigitrans
et Loppataq, a dénoncé la situation dans un
rapport intitulé "La fièvre des archives".
Par la voix de Marie-Hélène Bourcier, ces militants
rappelent la force de la mémoire vivante, qui a fait la légitimité
des centres d'archives américains. "La conception
administrative de l'archivage qui ne stocke que des documents écrits
ne suffit pas. Il faut penser à une archive vive qui illustre les
modes de vie. Pourquoi ne pas stocker des godes ?"
.
Mais
Stéphane Martinet n'entend pas révéler avant
plusieurs mois le fruit de ses réflexions. Après avoir préfiguré,
il va donc... préfigurer, tout en demandant d'autres subventions,
"pour la recherche de locaux, l'appel aux dons et aux legs. Les
premiers 100 000 € ne sont pas consommés, mais mon rôle
est de prévoir".
.
Odette
Christienne, adjointe au Maire
de Paris chargée de la mémoire, du monde combattant
et des archives, sollicitée à plusieurs reprises,
n'a pas souhaité répondre aux questions de Têtu.
.
Alors,
quand Stéphane Martinet affirme que ses connexions dans
le milieu culturel et politique servent le projet, on ne demande qu'à
le croire...
A
la tête d'un prestigieux Conseil d'Administration, où
l'on retrouve entre autres personnalités l'historienne Florence
Tamagne et l'auteur Geneviève Pastre,
le pro du réseau va
aussi devoir prendre en compte la militance quotidienne.
.
Car
Phan Hoàng, sans titre ni prestige, entend bien transformer
son incomparable collection en uvre utile.
.
|
24
8 2004 : communiqué de presse commun n° 10 > collectif ArchiQ,
groupe Archilesb!, association Académie Gay & Lesbienne,
Groupe Activiste Trans (GAT) |
.
ArchiQ http://www.archiq.fr.vu
Archilesb !
Académie Gay & Lesbienne http://www.archiveshomo.info
GAT (Groupe Activiste Trans) http://transencolere.free.fr
Paris,
le 24 août 2004
Projet
de Centre dArchives et de Documentation
Homosexuelles de Paris (CADHP)
:
où en est-on ?
.
A
la veille de la rentrée, et qui sait, de la saison des subventions,
on apprend le départ de Mr Jean Le Bitoux,
unique salarié et intiateur depuis 2001 du projet de Centre
dArchives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP).
Un
homme sen va, les mêmes interrogations demeurent
Les
problèmes soulevés en 2002 par différentes associations
et les pétitions internationales dArchilesb !
et Vigitrans ont-ils été résolus ?
- Quelle est
la politique archivistique du centre ?
- Est-elle toujours aussi homocentrée ?
- La diversité des cultures sexuelles et de genre est-elle enfin
respectée ?
- Les thématiques exclues du projet en 2002 (sida, pornographie
)
sont-elles enfin prises en compte ?
- La parité culturelle des équipes est-elle réalisée
?
Quel
usage a été fait de la subvention de 100.000 euros, votée
par le Conseil de Paris en septembre 2002 ?
- Qua fait l'Association de Préfiguration du projet
de Centre dArchives et de Documentation Homosexuelles de Paris
(AP CADHP) depuis, qui puisse justifier dune nouvelle
demande de subvention en 2004 auprès de la Mairie de Paris,
du Conseil régional dÎle-de-France et
du Ministère de la Culture ?
- 3 ans dexistence sans résultats concrets ?
Comment
savoir ? Le manque de transparence et de communication de l'AP CADHP
persiste.
- Le site internet est fermé depuis février 2004.
- Les portes du local au 37 de la rue Notre Dame de Nazareth, attribué
par la Ville de Paris en 2003, restent désespérement
closes.
Toujours
pas de concertation avec les acteurs concernés.
- Aucun débat public malgré les demandes répétées
dArchilesb ! et de VigiTrans.
- Aucune mise à disposition dinformations qui permettent
de juger de létat davancement du projet qui est entré
dans une énième phase de
préfiguration.
.
Pendant
ce temps, lAcadémie Gay & Lesbienne, sans
subvention ni local fourni par les pouvoirs publics, a collecté
8.560 documents
qui sont venus rejoindre son fonds de 15.000 références.
ArchiQ
(le groupe de réflexion dArchilesb
! et de VigiTrans) sest réuni régulièrement
et a réuni ses propositions dans deux rapports sur les archives
LGBTQ (la Fièvre des Archives et Maux darchives)
.
.
Nous
renouvelons auprès de l'Association de Préfiguration
du projet CADHP notre demande douverture dun débat
public au plus vite et réaffirmons notre souhait de contribuer,
par nos compétences, expériences, et expertise, à
un projet de Centre dArchives ouvert, populaire, véritable
carrefour des mémoires et des cultures au pluriel.
Contact
Marie-Hélène Bourcier : 06 19 75 60 25
Pour toute information complémentaire
Académie Gay & Lesbienne : http://www.archiveshomo.info
ArchiQ : http://www.archiq.fr.vu
GAT (Groupe Activiste Trans) http://transencolere.free.fr
.
|
5
1 2004 : e-llico.com > par Jean-François Laforgerie
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=2358
15 1 2004 : illico n° 93 (page 20) > par JFL |
.
Centre dArchives : ouverture en 2005
.
Aggiornamento
pour le Centre dArchives et de Documentation Homosexuelles
de Paris.
Le
CADHP est désormais
- un "carrefour de toutes les archives"
- et "un centre de toutes les histoires".
.
Louverture
au public est prévu pour 2005.
Cest
à un véritable aggiornamento qua procédé
léquipe du Centre dArchives et de Documentation
Homosexuelles de Paris (CADHP) ces derniers mois.
Le
CADHP est donc désormais un "carrefour
de toutes les archives" et "un
centre de toutes les histoires".
Histoire
denterrer la polémique,
la nouvelle
équipe précise dans un document de travail que
- "Cette histoire est celle des lesbiennes, des gays, des bis
et des trans.
- Cest une histoire globale démancipation sociale
et psychologique face à la condamnation morale et normalisatrice,
le pouvoir des lois et lobsession des médecins.
- Nos histoires démancipation sont parfois croisées,
souvent parallèles".
.
Pour
le moment, le projet en est toujours à la phase
de préfiguration.
-
" Léquipe qui ne compte quun salarié
[ Jean le Bitoux, directeur et principal initiateur du projet ]
travaille à la rédaction dun projet définitif
qui devrait être présenté en septembre 2004, explique
Stéphane Martinet, président de lAssociation
de Préfiguration du CADHP [ AP CADHP ].
-
Nous
chercherons un local nous permettant daccueillir le public fin 2004
pour une ouverture en 2005 ".
.
Côté
finances, lassociation vit encore sur la subvention de 100 000
euros votée par la Mairie de Paris en 2002.
-
"Nous navons pas fait de nouvelle demande de subvention en
2003, précise
Stéphane Martinet.
- Mais nous le ferons en 2004.
-
Pour le moment, nous imaginons le centre idéal et
après il sagira dêtre pragmatiques en fonction
de nos moyens.
-
Dès février 2004, un site internet renouvelé
permettra dêtre informé de lavancement de notre
projet".
.
|
été
2003 : Regards n° 91-92 (page 77) > par K.G.
http://www.regards.fr/ |
.
Polémique : Archives pas gays
.
Voilà un an,
Bertrand Delanoë soutenait le projet d'un Centre d'Archives
Homosexuelles dans la capitale.
- Le Iancement de celui-ci était confié,
subvention de 100 000 euros à l'appui, à plusieurs de ses
proches.
[...]
Au coeur de la vive
polémique :
- l'orientation essentiellement gay du projet de Centre d'Archives
[et de Documentation] Homosexuelles de
Paris (CADHP) omettant ouvertement
les lesbiennes, les transsexuels et bisexuels,
[...]
Distinguer le seul
fait gay dans l'histoire relève de l'anecdote malvenue ou bien
d'un coup de force étroitement politique et masculin, fût-il
homo.
.
Plus
encore, le projet d'Archives Historiques est élaboré
sans que soient posées au préalable quelques questions fondamentales
:
- comment constituer la mémoire des minorités et exclus
sans impliquer ceux -ci dans l'élaboration même du projet
au risque de reproduire de nouveau un discours discriminateur ?
- Quels moyens se donne-t-on pour produire des archives pour, par -delà
les ouvrages savants écrits sur eux, faire directement entendre
la voix de tous ceux qui ne produisent pas d'écrits ?
- Comment questionner enfin le lien entre histoire d'un fait de société
et militance sur ce thème ?
L'actuel projet
CADHP ne s'est posé aucune de ses questions.
[...]
|
8
7 2003 : Têtu > par Judith Silberfeld
http://www.tetu.com/infos/lire/4734 |
.
Des nouvelles des associations le 08/07/03
(Association) France
[...]
Réuni en Assemblée
Générale ordinaire le 29 juin dernier,
le Mémorial de la Déportation Homosexuelle
a procédé au renouvellement de son bureau.
René Lalement
succède à Jean Le Bitoux
(qui ne souhaitait pas se représenter et a été nommé
président-fondateur) au poste de président.
Il est entouré
de deux vice-présidents (Isabelle Serve et
Émile Letertre),
- d'un secrétaire général et d'un secrétaire
général adjoint (Fabrice Bosque et Michel
Bigot),
- d'un trésorier et d'un trésorier adjoint
(Alain Piriou et Jean-Claude Raffy).
http://www.chez.com/triangles
.
|
7 7 2003 : Mémorial
de la Déportation Homosexuelle > communiqué
http://www.triangles-roses.org
http://www.france.qrd.org/actualites/article.php3?id_article=376
|
.
Mémorial de la Déportation Homosexuelle (MDH)
55 boulevard de Charonne - 75011 Paris
Le
Mémorial rend hommage à Jean Le Bitoux
et renouvelle son Bureau
.
Le Mémorial
de la Déportation Homosexuelle a réuni son Assemblée
Générale ordinaire le 29 juin 2003.
Rendant
hommage à son président Jean Le Bitoux - qui ne
souhaitait pas se représenter - pour son combat en faveur de
la reconnaissance de la déportation des homosexuels,
lAssemblée la nommé Président-Fondateur.
.
LAssemblée a procédé
au renouvellement de son Bureau. Ont été
élus :
René Lalement,
président
Isabelle Serve, vice-présidente
Émile Letertre, vice-président
Fabrice Bosque, secrétaire général
Alain Piriou, trésorier
Michel Bigot, secrétaire général adjoint
Jean-Claude Raffy, trésorier adjoint
.
LAssemblée a également
rendu hommage au courage et à la ténacité de Pierre
Seel,
- le seul français à avoir témoigné de sa
déportation pour homosexualité par les nazis.
.
LAssemblée
sest félicitée des acquis de ces dernières
années,
- sur le plan historique, avec le rapport de la Fondation pour la
Mémoire de la Déportation,
- et sur le plan politique, avec les déclarations de lancien
Premier ministre et la participation des lesbiennes et des gais
aux cérémonies du souvenir dans plusieurs villes.
Estimant quil
reste encore à généraliser ces acquis et à
les consolider aux plans juridique et symbolique, elle a demandé
au nouveau Bureau de prendre des initiatives en ce sens.
.
Enfin,
soulignant limportance du rôle de ses délégués
régionaux, lAssemblée a souhaité
- que leur réseau soit étendu, en sappuyant notamment
sur les associations LGBT locales,
- et que leurs actions soient soutenues par le Mémorial.
.
|
.
Edito
> par Pascal (Trésorier)
Le CGL Paris
? .... des Touristes ? Non, le CGL de Paris n'est pas composé
de touristes !
Comme
vous avez pu le constater, le CGL Paris confirme sa crédibilité
et sa notoriété.
- Pour sa crédibilité, il se structure de la manière
la plus durable et la plus professionnelle possible pour répondre
au mieux aux attentes et besoins exprimés.
- Ainsi, les mandats des administrateurs sont de 3 ans.
- Sont recherchées des conventions pluri-annuelles de financement
avec nos bailleurs de fonds à l'exemple de celle avec la Mairie
de Paris.
L'équipe
existante des collaborateurs du CGL de Paris s'est vue renforcée
par des professionnels notamment avec
[...]
On
peut penser que cette politique commence à donner ses fruits lorsque
le Conseil d'Administration voit ses projets aboutir
- avec la refonte des statuts
- ou encore lapprobation à l'unanimité des comptes
2002 et du budget prévisionnel 2003.
[...]
Brèves
[...]
Le
conseil du juriste
> par Pascal Saba
La transmission des
biens dans le cadre dun Pacs
[...]
Focus
associations
> par Magali Albou
Le
CADHP avance-t-il ?
Un
nouveau Conseil dAdministration, un vrai local, et
une forte opposition : le
Centre dArchives et de Documentation Homosexuelles
sinstalle
LAssociation
de Préfiguration du Centre dArchives et de Documentation
Homosexuelles de Paris (AP CADHP) vient de modifier son
Conseil dAdministration en parité hommes/femmes.
- Sitôt formé, il est critiqué
: certaines catégories LGBT seraient sous - représentées.
Voici
les membres du CA :
- Yves Clerget (Architecte, cofondateur de la librairie Les Mots
à la Bouche) ;
- Catherine Daniel (Psychothérapeute,
formatrice à FAG) [Trésorière
de lAssociation de Préfiguration CADHP]
- René Lalement (Enseignant, chercheur ; ancien Président
de l'Inter LGBT) ;
- Philippe Lasterle (Historien, documentaliste) ;
- Catherine Marjollet (Psychanalyste, cofondatrice du magazine
Lesbia) ;
- Stéphane Martinet (Conseiller
culturel auprès du Maire du 11eme arrondissement ; ancien
Président de HES) [Président
de lAssociation de Préfiguration CADHP]
- Charles Myara (Editeur, spécialisé
en multimédia et bibliographie ; ancien Vice-président
du Beit Haverim) [Secrétaire
de lAssociation de Préfiguration CADHP]
- Geneviève Pastre (Ecrivain, éditeur, ancienne Présidente
de la radio Fréquence Gaie) ;
- Isabelle Serve (Professeur de droit, Présidente de l'association
lesbienne La Lune, à Strasbourg) ;
- Florence Tamagne (Docteur de
l'Institut d'Etudes Politiques de Paris, auteur, professeur
à l'Université de Lille 3)
[Vice Présidente de lAssociation de Préfiguration
CADHP]
.
Le
Conseil d'Administration a en outre procédé
à la nomination
- du responsable du Comité d'acquisition
:
M. Jean Le Bitoux.
.
L'AP CADHP est aujourd'hui dotée d'un local
- situé au 37, rue Notre Dame de Nazareth, dans le 3ème
arrondissement.
- Les réunions ny sont pas encore possibles.
.
Une
liste « complémentaire »
Face
au Conseil du CADHP, une liste sélève
pour dénoncer un manque de représentation des lesbiennes,
des bi ou des trans :
- Marie-Hélène Bourcier (Sociologue - à lorigine
du collectif et de la pétition Archilesb !, visant
à alerter sur labsence de représentation lesbienne
dans le projet) ;
- Marie-Jo Bonnet (Historienne) ;
- Tom Reucher (à lorigine du collectif et de la pétition
Vigitrans visant à alerter sur labsence de
représentation des transsexuels, transgenres dans le projet) ;
- Le collectif LopattaQ (Jean-Christian Régnier),
composé de pédés queer (« folles ») ;
- [B. Phan] Hoàng
(Co fondateur de lAcadémie Gay et Lesbienne,
qui fait le travail de fourmi, depuis 26 ans, de collecter flyers, gratuits,
magazines relatifs à notre population) ;
- Armand Hotimsky (Président du Caritig : Centre
dAide, de Recherche et dInformation sur la Transsexualité
et lIdentité de Genre) ;
- Patrick Cardon (à la tête de Gay Kitsch Camp
à Lille Editions littéraires et lieu) ;
- Patrick Elziere (de Gayvox.com [acquéreur
des] Archives de Gai-Pied) ...
La liste nest
pas exhaustive.
Membres du Comité
de pilotage initial,
- certains de ces inscrits avaient commencé
à travailler sur le projet.
- Dautres les ont rejoints pour apporter la richesse de leur vécu,
leurs archives ou les témoignages dun temps passé.
Ces
deux équipes parviendront-elle à travailler ensemble ?
[...]
|
26
6 2003 : L'Express
(pages 46 et 47) > par Marion Festraëts
http://www.lexpress.fr/info/societe/dossier/homos/dossier.asp?ida=397366 |
.
Minorités
Les
homos en panne de cause
.
Autrefois fédérés
par la lutte contre le sida et par le combat pour le Pacs,
les gays et lesbiennes font aujourd'hui face à une société
plus compréhensive. Ce qui ne les empêchera pas de marcher
contre l'homophobie samedi 28 juin
Combattre
l'homophobie et les discriminations : depuis quelques années, les
slogans de la Marche des fiertés lesbienne, gaie, bi et trans
- ex Gay
Pride - qui aura lieu le 28 juin à
Paris, semblent bégayer.
- Au point que, au-delà de l'indéniable aspect festif de
cette manifestation, on en vient à se demander si ce défilé
a encore un sens politique.
- En panne de proposition nouvelle, de projet social fédérateur
depuis le vote du Pacs, en 1999, la cause homo semble aujourd'hui
chercher le souffle qui l'avait portée durant les «années
sida».
Le
consensus mou autour de la lutte contre l'homophobie masque mal un déficit
patent de revendication forte.
Au sein d'une société
désormais plutôt compréhensive et tolérante,
- les élucubrations d'une Brigitte Bardot
- ou les dérapages d'une Françoise de Panafieu -
«Lorsqu'on est Maire de Paris, on n'a pas vraiment sa place
en tête de la Gay Pride», selon la Maire
du XVIIe arrondissement -
jettent le discrédit sur leurs auteurs plus que sur leurs cibles
: le député UMP Claude Goasguen s'est
empressé de préciser que les propos de Françoise
de Panafieu n'engageaient qu'elle.
Les homos doivent-ils
faire le constat qu'ils ont peut-être, en fait, obtenu l'essentiel
?
.
L'affaire
a mis en émoi tout le petit monde associatif gay : le 11 avril,
une poignée de militants d'Act Up [Paris]
ont saccagé le siège des éditions
Blanche parce que cet éditeur de littérature
érotique avait publié
- Serial Fucker. Journal d'un barebacker, d'Erik
Rémès.
- L'ouvrage, contestable (et contesté), décrit les tribulations
d'un homo séropositif contaminant délibérément
ses partenaires.
«Le règne
de l'hétérosexualité»
Ce énième
coup d'éclat - dit «zap» en langage «actupien»
- de l'association emblématique des années 1990 a laissé
plus que perplexes les militants homos.
«En
faisant une telle publicité à ce livre, Act up
est tombé dans le panneau,
- estime Jean Le Bitoux,
auteur de Citoyen de seconde zone Trente ans de lutte pour
la reconnaissance de l'homosexualité en France (avec
Hervé Chevaux et Bruno Proth, Hachette
Littératures).
Rémès écrit des choses condamnables, mais ce
genre de procédé traduit l'essoufflement idéologique
de cette association. On n'est plus dans l'explication sociale, on est
dans la vengeance gratuite.»
Les outrances d'Act
up traduisent la fin d'une époque, ces années 1980
et 1990 durant lesquelles l'union sacrée des militants homosexuels
s'était accomplie au nom de la lutte contre le sida.
- «L'époque était au «nous», elle est
désormais au «je», témoigne William Pettex-Sorgue,
créateur et président de
www.citegay.com, le plus important site homo européen - 967
000 visiteurs par mois.
.
-
«Le Pacs nous a donné une respectabilité,
nous a sortis du cliché des gays festifs en officialisant la légitimité
des couples homos», estiment Ronan Rosec et Laure
Lagardère, à la tête de SOS-Homophobie,
association qui publie chaque année un rapport sur les discriminations
ou les insultes dont sont victimes les homosexuels.
Moins politisée qu'à ses débuts, SOS-Homophobie
réclame que les actes et propos discriminants soient punis par
la loi, à l'instar du racisme, et qu'une information sur l'homosexualité
soit dispensée à partir du collège :
- «Il s'agit simplement de rompre l'isolement
des jeunes qui se posent des questions sur leur orientation sexuelle et
qui ne trouvent aucune référence positive à l'homosexualité
dans leur environnement.»
Pourtant,
les mentalités ont progressé, au point qu'aujourd'hui un
personnage politique peut révéler son homosexualité
sans choquer personne, alors qu'une telle démarche semblait inconcevable
il y a dix ans.
- Selon Louis-Georges Tin, qui a dirigé le tout récent
Dictionnaire de l'homophobie (PUF), la discrimination
des homos va bien au-delà de la simple insulte lancée dans
la rue :
- pour ce spécialiste des études gaies
et lesbiennes, qui parle également de «gaiphobie»,
de «lesbophobie», de «biphobie» et de «transphobie»,
«l'origine profonde de l'homophobie est sans doute à rechercher
dans l'hétérosexisme, qui est ce règne de l'hétérosexualité
obligatoire [...]. En effet, ce régime tend à constituer
l'hétérosexualité comme la seule expérience
sexuelle légitime, possible et même pensable...»
.
«Depuis
le Pacs, on assiste à un immense bavardage sur
tout et rien»
Débattue
en long et en large par les idéologues de la communauté,
la question des genres et des identités sexuelles est aujourd'hui
au cur de tous leurs différends.
«Depuis
le Pacs, on assiste à un immense bavardage sur tout et rien.
On devrait peut-être commencer par se pencher sur notre histoire»,
commente Jean Le Bitoux, chargé de piloter le futur
Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris.
Un
projet qui cristallise à nouveau les vieux antagonismes entre lesbiennes
radicales et gays un brin misogynes, entre tenants du différencialisme
et partisans du droit à l'indifférence.
-
L'historienne féministe Marie-Jo Bonnet
- et Marie-Hélène Bourcier, théoricienne
du mouvement queer
- qui étudie et remet en question les genres et les identités
sexuelles -
ont d'ailleurs lancé une pétition
dénonçant l'exclusion des lesbiennes du projet et la «superficialité»
de la réflexion en cours.
Et
les homos de s'accuser mutuellement de discrimination ...
.
Ces querelles de chapelle
semblent très éloignées des préoccupations
quotidiennes des homos «de base».
- La sociologue Françoise Gaspard souligne d'ailleurs «la
dissémination du militantisme au contact du terrain» : «Les
moins de 40 ans préfèrent se retrouver dans des associations
de convivialité, pour randonner, skier ou parler portugais. On
voit émerger de nouvelles formes de revendication et de militantisme
à travers une nuée d'associations au sein des entreprises,
des institutions ou des administrations»: à La Poste,
à la SNCF, dans l'armée, dans la police,
au sein d'HEC ou de Sciences po, etc.
- «Nos jeunes internautes n'ont pas l'air de mal vivre leur homosexualité,
remarque William Pettex-Sorgue. Eux qui n'ont pas vu mourir des
dizaines d'amis, comme notre génération, s'impliquent dans
des activités de loisir plutôt que dans les grands mouvements
historiques.»
.
Plus
que le droit à la différence, la majorité des homos
réclament aujourd'hui le droit à l'indifférence.
Et
à l'égalité avec les couples hétéros
: l'homoparentalité les motive plus que les débats autour
du queer.
Ils veulent
pouvoir adopter en couple et avoir accès à la procréation
médicalement assistée. Et lorgnent vers l'étranger
:
- en 2002, la Suède autorisait les couples du même
sexe à adopter des enfants, comme aux Pays-Bas et dans certains
Etats d'Amérique du Nord.
- En Grande-Bretagne, en Belgique et en Espagne,
les lesbiennes ont accès à l'insémination artificielle
tandis
qu'après la Belgique et les Pays-Bas, le Canada
s'apprête à légaliser le mariage entre homosexuels
(voir l'encadré).
«Ces
revendications obéissent à une sorte d'agenda international,
souligne Marie-Hélène Bourcier. Ce
qui est réclamé et obtenu aux Etats-Unis ou en
Australie sera réclamé et - vraisemblablement -
obtenu en France.»
Si les homos y tiennent
assez pour se mobiliser.
. |
19 6
2003 : illico (pages 16, 18) > par la rédaction
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=1775&start=1
|
.
Les dossiers du gay Paris
Argent,
grand centre, ligne découte,
archives, guide des assos
En six questions (qui fâchent pour certaines dentre elles),
"Illico" fait, à loccasion de la Marche,
le point sur les dossiers qui agitent le Gay Paris
[...]
>
OÙ EN EST LE CENTRE D'ARCHIVES HOMOS DE PARIS ?
Lélection,
le 9 mai dernier, dune nouveau bureau (cinq femmes sur dix postes)
pour lassociation de préfiguration du Centre darchives
et de documentation homosexuelles (CADHP) na
pas apaisé la fureur dArchilesb et Vigitrans
qui déplorent le non respect de la parité "puisque
seul Jean le Bitoux se voit salarié" (on est prié
de ne pas rire !).
Ces
groupements attendent toujours une réunion de "remise à
plat" qui, compte tenu de la hauteur de vue des arguments avancés
- untel est un voleur, la mairie de Paris est macho
- tient
désormais de lutopie.
.
Coté
CADHP, cest désormais Stéphane Martinet
(ancien [ président ] dHomosexualités Et Socialisme)
qui préside lassociation dont
lobjectif est, en janvier 2004, de rendre
une mouture définitive du projet qui devrait notamment mettre
laccent sur la mémoire orale (collecte de témoignages
audio, etc.).
Dores
et déjà, un local (rue
de Nazareth, 3eme arrondissement) a
été ouvert mais il ne permet pas laccueil du public
ni le stockage darchives.
[...]
>
OÙ EN EST LA MAISON DES ASSOCIATIONS ?
Le
projet de réunir
lInter-LGBT, le centre
dArchives homos et le CGL de Paris
dans un lieu unique na pas avancé dun
pouce.
La difficulté
principale porte sur lacquisition dun immeuble dans le parc
privé. Les immeubles inoccupés et à vendre ne sont
pas légion dans le centre de Paris. Trois
immeubles ont été repérés mais
les prix exigés par les propriétaires sont prohibitifs et
la ville ne peut préempter que si cest pour un usage
municipal.
.
En
gros, tout est bloqué et les impératifs de stockage (normes
techniques précises) du futur centre darchives homos
comme
le déménagement déjà programmé du CGL
semblent écarter durablement cette solution.
.
|
2
6 2003 : Têtu > par Xavier Héraud et
Sébastien Barangé et Stéphane Corbin
http://tetu.com/infos/lire/4376 |
.
Les
nouvelles associatives le 02/06/03
[...]
Dans un communiqué, Archilesb
et Vigitrans contestent la réorganisation de l'équipe
de Centre d'archives homosexuelles de Paris, piloté
par Jean Le Bitoux.
"Le renouvellement
du conseil d'administration et du bureau de manière
à ce qu'il soit paritaire (biologiquement) c'est-à-dire
composé d'hommes et de femmes. Archilesb
et Vigitrans ne peuvent que constater que cette parité
du CADHP n'est pas respectée dans le choix des salariés
(seul Jean Le Bitoux se voit salarié);
que
la parité homme/femme n'est pas un critère qui permet de
prendre en compte la diversité des identités et des cultures
sexuelles et de genre (parité culturelle)",
estiment les deux groupes.
http://www.archilesb.org
http://www.vigitrans.org
[...]
|
24
5 2003 : atitud-inn.com > édito de Lionel Duroi
http://www.atitud-inn.com/index.php?pid=2&rid=5&srid=25&ida=315 |
.
Des
nouveaux au CADHP :
L'Inter-LGBT les invite
.
Réunion
du Conseil de l'Inter-LGBT samedi 24 mai 2003 :
-
Le Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelle de Paris
à l'ordre du jour.
.
Communiqué
de presse
Le
22 janvier dernier [
de 2002 et non de 2003 ! ],
le projet du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelle
de Paris (CADHP) était présenté
aux associations
réunies en Conseil de l'Interassociative lesbienne, gaie,
bi et trans (Inter-LGBT).
À
cette occasion, a été pris auprès du Conseil de
l'Inter-LGBT l'engagement d'un compte-rendu régulier
sur l'avancement du projet.
.
C'est
pourquoi, ce samedi 24 mai, à l'occasion de la réunion
du Conseil de l'Inter-LGBT, le projet sera de
nouveau à l'ordre du jour, comme il l'a été publiquement
annoncé à l'occasion du Printemps des assoces
le 22 mars dernier.
Le
débat permettra aux associations et aux responsables du projet
d'échanger sur son état actuel, sur son fonctionnement durant
sa phase de préfiguration et sur ses objectifs.
Le Conseil
de l'Inter-LGBT réunit plus de 60 associations membres
et décide des grandes orientations de l'Inter-LGBT.
Ces discussions,
certes internes, sont toutefois publiques : la presse y est la bienvenue,
et les représentant-e-s d'associations non-membres peuvent y participer
et y intervenir, dès lors que le propos est constructif et respectueux
des autres associations et des règles démocratiques de l'Inter-LGBT.
Les
opposant-e-s au projet auront donc, dans ces conditions, la possibilité
de participer à la discussion si ils/elles le souhaitent.
.
Samedi
24 juin 2003, AGECA, 177 rue de Charonne, Paris 11e.
- Le Conseil se réunit à partir de 14h00.
- Le projet de CADHP sera présenté à
partir de 16h30.
(
Mis en ligne le 25/05/2003 )
.
Des
nouveaux au CADHP :
Lors
de son Assemblée Générale annuelle du 9 mai
20003, l'Association de Préfiguration
du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris
(AP CADHP) a procédé au renouvellement des
ses instances.
Elle
a porté le nombre de son Conseil d'Administration
à 10 personnes.
Celui-ci, désormais paritaire est composé de :
- Yves Clerget (Architecte, cofondateur des mots à
la bouche)
- Catherine Daniel
(Psychothérapeute, formatrice à FAG)
- René Lalement (Enseignant, chercheur ; ancien Président
de l'Inter LGBT)
- Philippe Lasterle (Historien, documentaliste)
- Catherine Marjollet (Psychanalyste, cofondatrice de Lesbia)
- Stéphane Martinet
(Conseiller culturel ; ancien Président de HES)
- Charles Myara
(Editeur, spécialisé en multimédia et bibliographie,
ancien Vice-président du Beit Haverim)
- Geneviève Pastre (Ecrivain, éditeur, ancienne Présidente
de Fréquence gaie)
- Isabelle Serve (Professeur de droit, Présidente de l'association
lesbienne La Lune, Strasbourg )
- Florence Tamagne
(Docteur de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris, auteur,
professeur à l'Université de Lille 3)
En
son sein, le Conseil d'administration a élu un bureau,
également paritaire :
- Stéphane Martinet, Président
- Florence Tamagne, Vice- Présidente
- Charles Myara, Secrétaire
- Catherine Daniel, Trésorière
.
L'AP
CADHP est aujourd'hui dotée d'un local situé
37, rue Notre Dame de Nazareth, 75003 Paris.
.
Le
Conseil d'administration a en outre procédé
à la nomination de son responsable du comité d'acquisition
: Jean Le Bitoux
.
|
février
2003 : Têtu
n° 75 Agenda n° 26 (page 6) > par Xavier Héraud
et Jérome Gac
http://www.tetu.com/index.php?set_language=en&cccpage=anciens_numeros_2003
|
.
INFOS
Paris : Polémique autour du Centre d'Archives
.
Les lesbiennes sont-elles
mises à l'écart du futur Centre d'Archives et de Documentation
des Homosexualités de Paris ?
- C'est en tout cas ce qu'estime le groupe Archilesb
!, qui a lancé une pétition sur ce thème
à la fin du mois d'octobre dernier.
- Depuis, la polémique fait rage. Retour sur le psychodrame de
cet hiver, avec les protagonistes du débat.
.
Tout est parti d'une
pétition lancée par Archilesb !, un groupe
informel à la tête duquel se trouvent la sociologue Marie-Hélène
Bourcier et l'historienne Marie-Jo Bonnet, lors du dernier
festival Cinéffable, en octobre dernier.
Au Coeur du débat,
- la petite place accordée aux lesbiennes
dans le projet du futur Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles
de Paris (CADHP), piloté par Jean Le Bitoux
et Christopher Miles,
- et cette phrase, extraite de son dossier de présentation
: «Dans un premier temps, le fonds d'archives
concernera majoritairement l'homosexualité masculine, pour des
raisons historiques».
Archilesb !,
dans sa pétition, qui a recueilli à ce jour environ 1 000
signatures, répond : «C'est bien méconnaître
l'histoire des mouvements sociaux liés aux politiques sexuelles,
qui trouvent leur enracinement dans les cultures féministe et lesbienne,
et ce dès les années 70 en France.»
- Marie-Hélène
Bourcier faisait pourtant partie du projet à ses débuts,
mais elle avait rapidement claqué la porte.
- La Mairie de Paris, qui a attribué une subvention de 100
000 euros au Centre, a elle aussi été contactée.
- Dans une lettre à Anne Hidalgo, première adjointe
au Maire de Paris, Marie-Jo Bonnet fait part
de son indignation.
.
C'est
un article de «Libération» qui met
le feu aux poudres.
Démentis, mails «forwardés», rumeurs fusent
alors de partout.
Mais c'est un article
paru dans Libération du 7 décembre dernier,
intitulé «Des lesbiennes en guerre
contre le machisme gay», reprenant cette info, qui met le
feu aux poudres.
Démentis, mails
«forwardés», rumeurs, attaques personnelles fusent
alors dans la communauté homo. Chacun choisit son camp.
.
La polémique
atteint son climax avec l'apparition d'un groupuscule «énervé»,
le Commando des Lesbiennes Insoumises et Transgressives (CLIT).
- Ce petit groupe fait parvenir quotidiennement
à Marie-Hélène Bourcier et à Marie-Jo
Bonnet [et aussi à la journaliste Blandine Grosjean,
auteure de l'article dans Libération],
cinq jours de suite, des lettres anonymes contenant un tampon usagé.
- Au cinquième jour, Marie-Jo Bonnet reçoit une lettre
dénonçant la stratégie de victimisation d'Archilesb
!.
- L'historienne porte plainte, et Marie-Hélène Bourcier
précise qu'elle compte faire de même.
.
Le 12 décembre, Jean Le Bitoux et Christopher Miles
sortent de leur silence et envoient un communiqué à la
presse.
Se défendant
de tout «machisme», le CADHP
conteste les chiffres avancés par Archilesb ! : 5
femmes seulement sur les 59 participants investis dans le projet
:
- «Ces chiffres sont erronés: le comité de soutien
compte 35 noms, dont une dizaine de femmes.»
- Et de souligner que le projet est toujours en phase de
préfiguration, et qu'il le restera encore de dix-huit à
vingt-quatre mois.
Christopher Miles,
président du projet, confie avoir vécu «amèrement»
les attaques dont le Centre a fait l'objet. Pour
ce qui concerne les «raisons historiques» invoquées
dans le dossier de présentation du projet, il persiste
et signe :
- « La majorité des documents concernant l'homosexualité
à la fin du XIXe siècle sont des documents pénaux
ou médicaux.
- L'homosexualité féminine n'étant pas pénalisée,
ces documents parlent uniquement d'homosexualité masculine.»
.
«Par
ailleurs, ajoute Jean Le Bitoux, nous avons contacté les
Archives Lesbiennes
[Archives Recherches Cultures Lesbiennes (ARCL)]
pour obtenir les doubles des documents qu'elles possèdent.»
.
«Beaucoup
de bruit pour rien, finalement», conclut Philippe Lasnier,
conseiller de Bertrand Delanoë, notamment sur les
questions homosexuelles, qui rejette toute mise en cause de la Mairie
[de Paris] :
- «Comme promis début 2001 par Bertrand Delanoë,
ce projet mixte a été soutenu grâce
à un vote consensuel en septembre 2002.
- Mais la vie interne d'une association n'est pas de notre ressort.»
.
Archilesb !,
en tout cas, ne compte pas en rester là, comme l'explique Marie-Hélène
Bourcier :
- «Archilesb! comme Vigitrans
[groupe trans qui soutient la pétition d'Archilesb
!] demandent à ce que soit organisée
une réunion de mise à plat des objectifs scientifiques et
de l'organisation de la préfiguration du Centre en
présence d'un référent de la Mairie
[de Paris].
- Autant de trans que de lesbiennes et de gays dans les instances, qu'il
s'agisse du Comité de pilotage ou du Comité d'administration
de l'association.
- Archilesb ! et Vigitrans feront des propositions
en ce sens, ainsi qu'en matière d'animation de la réflexion
sur la notion d'archives».
Et la sociologue de
prévenir :
- «Le CADHP doit apprendre à
travailler avec toutes celles et ceux qui le veulent et ont des compétences,
et cesser de se comporter en petit chef.
- Le Centre ne se fera pas sans nous !»
.
«Pour
l'instant, rappelle Christopher Miles, nous n'avons pratiquement
pas commencé la collecte d'archives.»
Jean
Le Bitoux précise que le Centre,
loin d'être opérationnel, est toujours à la recherche
d'un local.
- Et le cofondateur de Gai Pied d'appeler de ses voeux la
fin de la polémique :
- «Travailler sur les archives demande un minimum de sérénité.»
.
|
16
3 2002 : Premières assises de la Mémoire Gay
à la Bibliothèque de la Part-Dieu de
Lyon http://www.bm-lyon.fr
> organisées par Michel Chomarat (directeur de Mémoire
Gaie) http://lgplyon.free.fr/1asso/assises.htm |
.
Les
premières assises de la Mémoire Gay
.
Samedi
16 mars 2002
9h30 : accueil des
participants
9
h 45 : ouverture
par le Premier Adjoint de la Ville de Lyon et Patrick
Bazin, directeur de la Bibliothèque de Lyon
l0
h l5 : Une mémoire en construction
Avec la participation de :
- Sylvain Cavaillès, écrivain. Auteur du premier
catalogue sur la littérature gay chez Chapitre.com, Paris.
- Didier Eribon, écrivain et philosophe, co-dirige avec
Françoise Gaspard le séminaire 'Sociologie des homosexualités'
de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales à
Paris. Auteur de Réflexions sur la question gay (Fayard, 1999).
Prépare actuellement un Dictionnaire des cultures gays et lesbiennes
chez Larousse.
- Florence Tamagne, historienne. Autour de Histoire de l'homosexualité
en Europe Berlin -Londres-Paris 1919-1939 (Le Seuil, 2001) et Mauvais
genre : une histoire des représentations de l'homosexualité
(EDLM, 2001).
- Philippe Artières, historien, membre de SIDA Mémoires,
IMEC, Paris.
- Michel Chomarat, directeur de Mémoire gaie et rnodérateur
de la table-ronde.
12 h 30 : pause déjeuner
13
h 30 : le refus de la mémoire
L'exemple de la déportation des homosexuels en Allemagne
; projection du film Paragraphe 175 de Jeffrey Friedman
et Rob Epstein (1999, 1h2O).
15 h 00 : pause
15
h l5 : Archiver la mémoire gay > Etat des lieux privés
ou publics en France.
Avec la participation :
- Patrick Cardon, directeur des éditions Gay kitsch
camp, Lille
- Michèle Larrouy, enseignante, ARCL (Archives
Recherches Culture Lesbienne), Paris
- Jean Le Bitoux, directeur du CADHP
(Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris)
- Jacques Ars, limonadier bouquiniste, spécialisé
dans la culture gay et lesbienne, Rennes. Auteur d'un essai de catalogue
pour une bibliographie de la culture Lesbigay de langue française
- Michel Chomarat, dépositaire d'un fonds gay à la
Bibliothèque de Lyon.
[=>
à noter :
B. Phan Hoang, président de l'Académie Gay &
Lesbienne a réussi à parler (pendant plus de 15
minutes dans l'auditorium) du travail de sauvegarde
des archives LGBT déjà effectué par les militants
de son association
et qui n'ont pas été invités officiellement dans
le programme des premières Assises de la Mémoire
Gaie !
[ à cause du projet CADHP de Jean Le Bitoux
?
] <=]
17
h 30 : Synthèse de la journée et perspectives.
18
h 00 : Clôture
par Patrice Béghain, adjoint au Maire de Lyon,
délégué à la Culture et au Patrimoine.
.
Plus d'informations
:
- Bibliothèque de la Part-Dieu : http://www.bm-lyon.fr/
- Topo, le journal des bibliothèques de Lyon
A télécharger
: Le bulletin Topo et le tract
- Tract au format Acrobat (13k)
- Tract au format Acrobat scanné (91k)
.
|
.
ERREUR :
- "Jean Le Bitoux, directeur du CADHP
(Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris)"
et
- "Jean Le Bitoux, directeur du Centre
d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris"
=> à noter :
- Jean Le Bitoux est aussi Directeur du Comité
de pilotage [de son propre projet] de Centre d'Archives
et de Documentation Homosexuelles de Paris.
=> à cette date :
- son Association de Préfiguration
du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris
(AP CADHP) est encore domiciliée dans l'appartement
privé de son principal fondateur et promoteur.
DONC Jean
Le Bitoux NE PEUX PAS ETRE "directeur
du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris"
(CADHP) [qui n'est pas encore ouvert]
- son projet de futur Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles
de Paris n'est encore qu'un projet sur papier !
.
NOTE :
- Après la subvention
des 100 000 euros de la Ville de Paris (vote du 24
9 2002), Jean Le Bitoux, seul salarié de son propre projet,
sera aussi nommé : responsable
du comité d'acquisition de l'Association de Préfiguration
du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris
(AP CADHP) [donc il est le principal fondateur].
Lire aussi :
l'article de Luc Biecq du magazine Têtu (octobre
2004 : N° 93, page 58) :
Centre d'archives
homos : l'erreur de casting
"[...] Son licenciement, Jean Le Bitoux, salarié pendant
deux ans, l'a demandé "contraint et forcé, parce qu'il
était urgent de modifier la façon de travailler". De
son propre aveu, l'ex-journaliste de Gai Pied n'était
pas qualifié pour le poste qu'il occupait.
Pourquoi l'avoir compris si tard et, surtout, qu'a-t-il
fait pendant deux ans ? Mystère... Interrogé par Têtu,
il dit "avoir beaucoup donné". Mais, comme il attaque
son ex-employeur au Tribunal des Prud'hommes suite à ce
licenciement, il ne donne pas de détails sur son bilan. [...]
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