28 1 2005 :
illico n° 118, page 22 > par Jean-François
Laforgerie
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=3790
http://www.e-llico.com/content.php?id=3788§ion=plus_actu_breves
http://www.e-llico.com/content.php?id=3790§ion=plus_actu_breves#1
|
.
[Photo de l'écharpe] Pédo
Sado Gay
Internet
: ça craint
.
Un exemplaire
d'une écharpe présentée comme " Très
rare écharpe anti - Paris-Saint-Germain, Pédo
Sado Gay ",
- éditée par les adversaires du club [ Paris-Saint-Germain
]
- et qui détourne les initiales PSG ,
- a été mise en vente, début 2005, aux enchères
sur ebay.fr.
Il
y a deux mois, le vice-président de l'Académie
Gay & Lesbienne avait déjà obtenu le retrait
de la vente aux enchères d'une telle écharpe sur le
même site
[ ebay.fr ].
.
L'association
[Académie
Gay & Lesbienne]
a obtenu le retrait de la vente de cette écharpe dont l'enchère
n'est plus en ligne.
.
|
8 1 2005 : ebay.fr
> par la direction
http://cgi.ebay.fr/ws/eBayISAPI.dll?ViewItem&category=66634&item=5152969949&rd=1
|
.
eBay -
Echarpes, tout l'univers : Football, Objets de collection sports, et Sports
Loisirs Vacances. Achat, vente en ligne
Plus d'objets eBay. Boutiques correspondantes : Visiter
la Boutique eBay du membre, ...
L'annonce
contient des photos, Très rare écharpe "anti-PSG"
PEDO SADO GAY !
[...]
Objet
non valide
.
Cette
annonce (5152969949) [de la vente aux enchères d'une "Très
rare écharpe anti - Paris-Saint-Germain : Pédo
Sado Gay"] a été
supprimée par eBay.
[...]
Veuillez considérer cette mise en vente et cette transaction comme
nulles.
Si
quelqu'un vous contacte pour conclure la transaction sans passer par eBay,
veuillez ne pas donnez suite à la demande.
Les transactions qui
sont finalisées en dehors d'eBay sont risquées
et ne sont pas couvertes par notre Programme de protection pour les acheteurs.
[...]
.
|
.
Homophobie :
PSG = Pédo Sado Gay
.
Un exemplaire d'une
écharpe présentée comme "Très rare écharpe
anti - Paris-Saint-Germain, Pédo Sado
Gay", éditée par les adversaires du club
Paris-Saint-Germain qui détournent les initiales
PSG pour les affubler dinsultes Pédo
Sado Gay est en vente aux enchères sur le site
ebay.fr.
Il
y a deux mois, le vice-président de l'Académie Gay &
Lesbienne a déjà obtenu le retrait de la vente aux enchères
d'une écharpe identique sur le même site ebay.fr.
Après leffervescence
consécutive aux injures homophobes lors dun match OM/PSG
et le vote de la loi sanctionnant les propos homophobes,
lassociation [Académie
Gay & Lesbienne] alerte
les différentes structures de lutte contre lhomophobie pour
obtenir le retrait immédiat et définitif de la vente de
cette écharpe "qui amalgame les homosexuel(le)s avec les pédophiles
et les sadiques, en véhiculant un slogan homophobe".
.
Lire
aussi :
- Foot : des mesures contre lhomophobie
- PSG / homophobie : le ministre des Sports réprouve
.
|
7 1 2005 : france.qrd.org
> par Jean-Benoît RICHARD
http://www.france.qrd.org/internet/article.php3?id_article=1526
http://www.france.qrd.org/actualites/avantgo_article.php3?id_article=1526
|
.
Internet :
Une
écharpe homophobe sur ebay.fr
.
Le site de vente
aux enchères en ligne ebay.fr propose une «
très rare écharpe anti - Paris
Saint-Germain "Pédo Sado
Gay" » (les
adversaires du club Paris Saint Germain utilisent les initiales
PSG pour le traiter de Pédo Sado
Gay ).
Il
y a deux mois, le vice-président de lAcadémie
Gay & Lesbienne a déjà obtenu le retrait de
la vente aux enchères dune écharpe " PEDO
SADO GAY " du même site ebay.fr.
Aujourdhui
la loi anti homophobie étant votée, lassociation
[Académie Gay & Lesbienne] invite
tous les internautes à réagir ensemble avec eux de toute
urgence pour obtenir
- non pas uniquement le retrait de la vente de cette écharpe (ce
que nous lavons déjà obtenu il y a 2 mois),
- mais quon ne remet plus JAMAIS en vente aux enchères en
France une quelconque écharpe " PEDO SADO
GAY "
qui amalgame les homosexuelLEs avec les pédophiles et les sadiques,
en véhiculant un slogan homophobe (stigmatisation avec des accusations
graves de "pedo sado" des gays).
Contact : academiegay@yahoo.fr
.
|
7 1 2005 : ladixiememuse.com
> message
http://www.ladixiememuse.com/index.php?RAP=art-affichage&ART_ref=ART_1105106696&SES=164b743b18e4af4695d024abaa5caf40
|
.
Message d'archiveshomo.info
:
.
Nous pensons qu'il
est utile de vous avertir qu'un exemplaire d'un soi-disant Très
rare écharpe "anti - Paris Saint-Germain" PEDO
SADO GAY ! (les
adversaires du club Paris Saint Germain utilisent les initiales
PSG pour le traiter de Pédo Sado
Gay) est
de nouveau remis en vente aux enchères sur le site ebay.fr
http://cgi.ebay.fr/ws/eBayISAPI.dll?ViewItem&category=66634&item=5152969949&rd=1
1
- Il y a deux mois, le vice-président de l'Académie
Gay & Lesbienne a déjà obtenu le retrait de
la vente aux enchères d'une écharpe " PEDO
SADO GAY " du même site ebay.fr
(nous avons
prévenu à l'époque SOS Homophobie, Act Up Paris,
le Collectif Egalité des droits...)
2
- Aujourd'hui la loi anti homophobie étant déjà votée,
nous vous demandons donc de réagir ensemble avec nous de toute
urgence pour obtenir :
- non pas uniquement le retrait de la vente de cette écharpe
(ce que nous l'avons déjà obtenu il y a 2 mois)
- mais qu'on ne remet plus JAMAIS en vente aux enchères
en France une quelconque écharpe " PEDO SADO
GAY " qui amalgame les homosexuelLEs avec les pédophiles
et les sadiques, en véhiculant un slogan homophobe (stigmatisation
des gays avec des accusations graves de "pedo sado" ).
Bien à vous
touTEs et bonne et heureuse année 2005
B. Phan Hoàng,
président de l'Académie Gay & Lesbienne
http://www.archiveshomo.info
le site d'information du
Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles
de l'Académie Gay & Lesbienne
archiveshomo@yahoo.fr
06 98 32 81 20
Boîte Postale N° 28
94402 VITRY SUR SEINE cedex
.
|
17
12 2004 : illico n° 115, pages 6 et 7 > par Nicolas
Desroches et Jean-François Laforgerie
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=3734
|
.
Sport, homophobie et intégration :
on est, on est, on est des pédés !
.
Les violences se multiplient
dans et autour des stades de foot. Injures, propos homophobes, racistes,
sexistes... Si lhomophobie dans le sport a toujours été
présente, politiques et associations homos
tentent désormais dy faire face. Au point que là où
le sport gay était affaire dassociations de convivialité
naissent aujourdhui de vrais groupes militants.
.
- "Fiorèse
tu simules aussi avec Déhu ?",
- "Déhu-Fiorèse : le mari est parti, la femme
suit",
- "Fiorèse-Déhu, cest Pink TV"
furent parmi les banderoles les moins injurieuses déployées
le 7 novembre au Parc des Princes, lors de la rencontre, traditionnellement
à hauts risques, PSG-OM.
La
raison de ces attaques à caractère homophobe ?
- Fabrice Fiorèse et Frédéric Déhu,
qui évoluent aujourdhui dans léquipe marseillaise,
sont danciens joueurs du PSG.
- Du coup, durant toute la rencontre, ces joueurs ont été
constamment sifflés, injuriés et visés par de nombreux
projectiles lancés par des supporters parisiens.
- Au point même que les CRS devaient les protéger
avec leurs boucliers lorsquils frappaient leurs corners.
Les
réactions et les manifestations ne se sont pas fait attendre
- De la part des instances du foot avec Sepp Blatter, président
de la FIFA, répondant à une question sur lhomophobie
dans les stades, qui explique : "Mon credo est le football pour tous,
tous pour le football sans discrimination de quelque nature que
ce soit" (1).
- De la part aussi des politiques. Jean-François Lamour,ministre
des Sports, juge cette "violence inacceptable".
"Il faut aussi rendre les autorisations de palpation générales
(
) pour éviter que certaines banderoles dont celles que nous
avons pu voir (
) lors du match PSG / OM, puissent
être enlevées et les auteurs sanctionnés et traduits
devant la justice" préconise même le ministre.
Les Verts
parisiens, toujours hostiles aux subventions municipales versées
au club, se disent "consternés et outrés par les propos
lus et entendus dans lenceinte du Parc des Princes"
et estiment que "les limites du tolérable ont été
franchies".
Coïncidence,
la subvention annuelle de la municipalité au club
est alors en débat au Conseil de Paris et les Verts
en profitent pour réclamer des coupes sombres, refusées
par le Maire [de Paris] qui indique toutefois
quil ne se "résignera jamais à des attitudes
discriminatoires".
.
Quant
aux gays, ils réagissent le 15 novembre en manifestant devant la
boutique du Paris-Saint-Germain au bas des Champs-Elysées.
- Echarpes roses autour du cou, calicots déployés, tracts
distribués et slogans hurlés ("On est des pédés,
on est des pédés, on est, on est, on est des pédés
!"), la quarantaine de manifestants LGBT met lambiance à
lappel de lAcadémie Gay et Lesbienne, dAct
Up-Paris, dAgla France, de la commission
LGBT des Verts, des Panthères roses, du Paris
Foot Gay et de SOS Homophobie.
Cette affaire (2),
si elle choque les associations sportives gay, ne les surprend pas outre
mesure.
- "Etre homo ou lesbienne et jouer dans une équipe de sport
co, affirme Bruno Laurent, président du Paris Foot
Gay (PFG), ça devient très difficile. Dans
le milieu du sport, on vit dans une grande hypocrisie !"
- Il est vrai quaujourdhui dans un monde où lon
parle pourtant de tolérance, sport et homosexualité ont
encore bien du mal à cohabiter.
Le PFG
est le premier club de foot officiellement gay et ouvert à tous
hétéros ou homos , sinscrivant dans une
démarche de lutte contre les discriminations qui marque une vraie
différence et une vraie évolution avec les autres groupes
sportifs gay dont lactivité essentielle jusquà
présent, que ce soit dans le foot, la natation, le hand ou tout
autre discipline, était de nature conviviale et purement sportive.
- "Notre but, explique le président du PFG,
est de faire évoluer les mentalités en nous imposant par
nos résultats."
- Une réussite de ce point de vue : depuis le début de la
saison, le PFG a remporté tous ses matchs, à
lexception dun match nul. Un beau pied de nez à toutes
les mauvaises langues !
Visible au PFG,
lhomosexualité reste, publiquement en tout cas, inconnue
chez les pros.
- En 1990, le footballeur Justin Fashanu du Nottingham Forest
avait été le premier jouer pro britannique à faire
son coming-out. Quelques années plus tard, sous la pression des
médias, du public et de ses coéquipiers, il se suicidait
"Le sport reste
un milieu particulièrement homophobe, avoue Ronan Rosec,
président de SOS Homophobie.
- Et il est particulièrement difficile de recueillir des témoignages
de sportifs, parce que soit ils jouent dans des équipes homos,
et donc il ny a plus dhomophobie, soit ils se cachent par
peur de briser leurs carrières notamment pour les sportifs pro.
Les enjeux sont trop importants !"
.
(1) Le
Monde, 19 novembre.
(2) Suite au
match, lInter-LGBT a écrit à Francis
Graille, président du PSG : un rendez-vous aura
lieu prochainement en présence de ladjoint aux Sports
parisien, Pascal Cherki.
. |
7
12 2004 à 11 h. : conférence de presse inter associative à
l'Assemblée nationale > Académie Gay &
Lesbienne, Act Up Paris, Ardhis, ASB, Autre cercle, Bi Cause, Caritig, C¹est
l¹bouquet !, Commission LGBT des Verts, Coordination Interpride France,
Fédération Moules-Frites, FSU, GAT, HES, Homonormalités,
InterLGBT, Lusogay, MAG, Mix-Cité, On est là !, PASTT, SOS
Homophobie, UEEH, VigiTrans
- avec Martine Billard, Nicole Borvo, Annick Lepetit, Philippe Meynard,
Jean-Luc Roméro ... |
.
Invitation
Conférence
de presse
Mardi 7 décembre
2004 à 11 h.
Assemblée nationale > Salle n°1
Pour
un traitement égal de toutes les discriminations :
Rejetons l¹amendement Garraud !
Ne transigeons pas avec la transphobie !
.
L¹Académie
Gay et Lesbienne, Act up Paris, l¹Ardhis, l¹ASB,
l¹Autre cercle, Bi Cause, le Caritig, C¹est l¹bouquet
!, la Commission LGBT des Verts, la Coordination Interpride
France, la Fédération Moules-Frites, la FSU,
le Gat, HES, Homonormalités, l¹InterLGBT, Lusogay,
le Mag, Mix-Cité, On est là !, le Pastt, SOS homophobie,
UEEH, VigiTrans
vous
invitent à une conférence de presse
pour une égale condamnation de tous les propos discriminatoires
en présence
de :
- Nicole
Borvo, Présidente du Groupe Communiste, Républicain
et Citoyen au Sénat,
- Martine Billard, députée des Verts
- Annick Lepetit, députée PS (sous
réserve)
- Philippe Meynard, conseiller national de l¹UDF
- Jean-Luc Roméro, conseiller régional, fondateur
d¹Aujourd¹hui, autrement (sous réserve)
.
Les parlementaires
PCF, PS, UDF, UMP et Verts ont été
invités à donner la position que leurs partis défendront.
Le gouvernement a
choisi de biaiser : plutôt que de maintenir un projet de loi pour
lutter contre les propos homophobes et sexistes, il a souhaité
amender la loi portant création de la Haute Autorité
de Lutte contre les Discriminations et pour l'Egalité (HALDE),
en lui greffant quatre amendements qui reprennent pour l'essentiel les
dispositions prévues par le projet de loi abandonné.
Ces amendements ont été votés par le Sénat
le 23 novembre.
Les associations LGBT,
même si elles regrettaient la méthode utilisée, se
réjouissaient de voir enfin le sexisme et l'homophobie punis à
égalité avec le racisme ou l'antisémitisme.
- Elles dénonçaient toutefois le fait
que tous les propos discriminatoires ne soient pas soumis à un
traitement égal.
- En effet, le gouvernement a délibérément fait l'impasse
sur le motif "identité de genre" refusant ainsi aux personnes
transsexuelles ou transgenres l'égale protection que les associations
ont toujours voulu leur garantir.
- Idem pour les personnes handicapées ou malades : le handicap
et l'état de santé ne figurent pas dans le texte.
Mais la colère
des associations a atteint son comble quand la Commission des lois
de l'Assemblée nationale a adopté ce mercredi
1er décembre un amendement présenté par le député
UMP Jean-Paul Garraud, qui aboutirait à rendre la
loi totalement inapplicable : il s'agirait en effet de réserver
la possibilité de se porter partie civile aux seules associations
reconnues d'utilité publique, interdisant de facto à toutes
les associations concernées de combattre les provocations à
la haine ou à la discrimination.
Les
associations demandent donc à la représentation nationale
de rejeter l'amendement Garraud, et d'amender au contraire le texte
adopté au Sénat afin d'élargir le champ des
discriminations punies par la loi aux motifs identité de genre,
handicap et état de santé.
.
Entrée des
journalistes et des invités (munis d¹une pièce d¹identité)
par le 3, rue Aristide Briand, M° Assemblée ou Invalides
RSVP > Rostom : 06 76 27 34 08 rostom.mesli@wanadoo.fr
.
|
5
12 2004 : Aujourdhui, Autrement > forum animé
par Gilloux
http://www.webzinemaker.com/admi/mon_forum/read_mess.php3?num_zine=31424&id=368919
|
.
RE: Communiqué - Halde
.
Certains [...] vont
encore dire que nous parlons que des homos mais l'actualité est
faite ainsi.
- Encore une fois une discrimination se produit et en plus dans une loi
contre les discriminations !!!
- Pourquoi tant d'effort pour que l'homophobie, le sexisme et la transphobie
(qui manque toujours dans le nouveau texte) ne doivent-ils pas être
défendu par des associations ?
Mardi,
[7 12 2004 :
les associations]
On est là !, L'Académie Gay et Lesbienne, Act
up Paris, l'Ardhis, l'ASB, l'Autre cercle, Bi Cause,
le Caritig, C'est l'bouquet !, la Commission LGBT des Verts,
la FSU, le Gat, HES, Homonormalités, l'Inter LGBT,
Lusogay, le Mag, Mix-Cité, le Pastt, SOS homophobie,
UEEH, VigiTrans vont se retrouver devant l'assemblée
nationale :
«Pour
un traitement égal de toutes les discriminations :
Ne transigeons pas avec la transphobie !
Rejetons l'amendement Garraud !»
.
Il faut tout faire
pour que cet amendement soit retiré. Sinon la loi sera difficilement
applicable puisqu'il n'y aura pas de défense.
Gilloux
. |
19 11 2004 : Nouvel
Observateur > interview de B. Phan Hoàng, président
de l'Académie Gay et Lesbienne : par Jérôme
Hourdeaux
http://permanent.nouvelobs.com/societe/20041119.OBS1982.html
http://archquo.nouvelobs.com/cgi/une?date=20041119
20 11 2004
: itsogay.com
http://www.itsogay.com/index.php?name=PNphpBB2&file=viewtopic&t=694
20
11 2004 : jeanyves.over-blog.com
http://jeanyves.over-blog.com/categorie-7554.html
20 11 2004
: tassedethe.com
http://www.tassedethe.com/cadres/souscadre/webzinfos/dossier7.htm
|
.
3 questions à... B. Phan Hoàng
B. Phan Hoàng
est président de l'Académie Gay et Lesbienne,
academiegay@yahoo.fr
(par ailleurs elle même membre du Collectif pour l'égalité
de droits)
.
"L'égalité
des droits entre tous les citoyens"
.
Comprenez
vous les inquiétudes de la presse vis-à-vis de ce projet
de loi ?
- Ce que je tiens
tout d'abord à dire c'est que nous ne voulons pas interdire aux
gens ni à la presse de parler. Si l'Eglise par exemple souhaite
critiquer le mariage homo ou l'adoption par des couples homosexuels avec
des arguments, il n'y a aucun problème. On a le droit d'être
contre le Pacs ou Pink TV. La presse n'a aucune
crainte à avoir.
- Ce que nous voulons,
c'est un droit de réponse aux incitations au meurtre ou à
la haine envers les gays et les lesbiennes,
> comme ceux que l'on a pu voir lors des manifestations contre le
Pacs. A cette époque, des gens avaient été
pris en photo avec des pancartes appelant à envoyer les pédés
au bûcher et personne n'a pu agir.
> Plus récemment, la télévision a montré,
lors du match OM-PSG, des supporters brandissant des banderoles
homophobes visant deux joueurs partis à Marseille.
> Ou simplement, regardez le courrier qu'à reçu à
la mairie de Bègles, Noël Mamère.Ces
lettres ignobles comparaient les unions homosexuels à des unions
entre animaux.
- Et, selon la CNCDH
[Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme],
on ne peut rien faire contre cela.
> Pour éviter les problèmes, la loi doit être claire.
Encore une fois, nous ne voulons bâillonner personne mais qu'il
n'y ait plus cette impunité qui existe aujourd'hui pour les actes
homophobes.
.
Ne
croyez-vous pas que l'accumulation des interdictions risque à
terme de menacer la liberté d'expression ?
- Ecoutez, je suis
gay et d'origine asiatique et il est scandaleux qu'aujourd'hui je me sente
plus protégé en tant qu'étranger [citoyen francais
d'origine étrangère] qu'homo [citoyen français
homosexuel].
> Aujourd'hui si n'importe qui se balade avec des pancartes "les
juifs au four" ou "les arabes dehors", il est
sûr de se retrouver devant un tribunal.
> Mais ce qui est évident et normal pour n'importe quelle personne
étrangère est refusé aux homosexuels.
Aujourd'hui, selon la CNCDH, on a le droit d'appeler à
envoyer les gays au bûcher, ou de les comparer à des
animaux.
- Dans notre République,
nous sommes censés avoir une égalité des droits entre
tous les citoyens donc, si vraiment l'accumulation des protections est
dangereuse, et qu'à ce titre on refuse de réprimer les actes
homophobes, dans ce cas, le principe d'égalité des citoyens
exige que nous supprimions les lois antisémites et antiracistes!
- Encore une fois,
en tant que citoyen français homosexuel d'origine asiatique, je
suis extrêmement choqué. Il n'est pas tolérable que
l'on compare l'union de deux personnes de même sexe à un
mariage de phoques et d'appeler à leur meurtre.
.
Quel
sera selon vous les conséquences de cet avis sur l'avenir du
projet de loi ?
- Je ne suis pas devin.
Nous verrons bien mais, a priori il semblerait que l'opposition au projet
de loi est de plus en plus forte.
- Mais je constate
que le fait, pour un gouvernement de droite, d'avoir déposé
ce projet de loi est déjà quelque chose de bien quand l'on
sait qu'en cinq ans de majorité absolue, le gouvernement Jospin
n'a rien fait à ce niveau.
- Je tiens par ailleurs
à signaler que même si elle était adoptée,
cette loi sur l'homophobie a totalement fait passer à la trappe
les transsexuels. Même si le projet de loi était adopté,
on pourrait encore appeler à envoyer les travelos au bûcher.
Les trans aujourd'hui en France sont la minorité des minorités.
Propos
recueillis par Jérôme Hourdeaux
le vendredi 19 novembre 2004 [à 17h.51]
.
|
16
11 2004 : tetu.com > par la rédaction
http://www.tetu.com/index.php?set_language=en&cccpage=info_detail&set_z_les_infos=411 |
.
FRANCE (Société)
Des
militants gay manifestent contre le PSG
.
Une semaine après
le match qui opposait le Paris Saint Germain à lOlympique
de Marseille au Parc des Princes, le 7 novembre, et alors
que le Conseil de Paris discutait des subventions accordées
au PSG, une cinquantaine de militant(e)s
contre les discriminations et pour les droits des personnes LGBT de lAcadémie
Gay & Lesbienne, Act Up Paris, AGLA France, la Commission
LGBT des Verts, les Panthères roses, Paris Foot Gay,
Sos Homophobie ont occupé la devanture de la boutique du
Paris-Saint-Germain, située au 27 avenue des Champs-Elysées
à Paris.
- Lobjectif
du rassemblement était de «protester contre la direction
de ce club, qui tolère régulièrement les pires dérapages
sexistes et homophobes dans les tribunes».
- «Cette action interpellait directement les clients et les supporters
du club, dont lindifférence face à la récurrence
des propos incitant à la haine raciste, antisémite, sexiste
et homophobe est plus que troublante, expliquent les associations dans
un communiqué commun.
Il nest en
effet plus tolérable que les matchs joués par le PSG
puissent servir de prétexte aux appels à la haine, au viol
et au meurtre, comme ce fut encore le cas la semaine dernière.»
.
Le
texte rappelle que des banderoles homophobes ont été affichées
dans le stade et cite le directeur de la sécurité
du PSG : «Nous avons pris le parti de ne pas faire retirer
ces banderoles de force, tant que cela reste dans certaines limites»,
avait déclaré M. Larue.
«On ne saurait
mieux dire que, pour la direction du club, le sexisme et lhomophobie
relèvent du tolérable !» commente le collectif
qui demande donc :
- «que la direction du PSG ne
tolère plus les appels à la haine contre les femmes et les
personnes LGBT ;
- quelle mette en place des politiques de sensibilisation au sexisme
et à lhomophobie en direction de ses joueurs et de son public,
- que la Mairie de Paris assortisse les subventions quelle
verse au PSG dexigences à légard
du club sur la lutte contre le sexisme, lhomophobie, le racisme
et lantisémitisme»
- et que «le gouvernement mette enfin à lordre
du jour du Parlement une loi pénalisant au même niveau
les propos discriminatoires et les incitations à la haine raciste,
antisémite, sexiste, homophobe et transphobe».
.
Du côté
de la Mairie de Paris, si Bertrand Delanoë réaffirme
son soutien au PSG et souligne, cité par Le
Parisuen, que «la direction a été très
active pour éradiquer les actes antisémites et homophobes,
il ajoute : «Lon sait bien pourtant que jamais je ne me résoudrais
à ces discriminations».
Pascal Cherki,
ladjoint aus Sports, a dailleurs été
dépêché à Marseille au lendemain du
match pour présenter ses excuses à son homologue marseillais.
Ce
matin, mardi 26 novembre, le Conseil de Paris a voté, à
une très large majorité, la subvention de la Ville
à son club de football, seuls les Verts se prononçant,
comme chaque année, contre cette participation financière.
.
|
16
11 2004 : Le Parisien > par Emilie Torjemen
http://www.leparisien.com/home/maville/paris/article.htm?articleid=245915039
|
.
Manifestation
Les
homos taclent le PSG sur les Champs-Elysées
.
CORNES DE BRUME et
banderoles en main, une trentaine de personnes ont bruyamment manifesté,
hier soir vers 19 heures, devant la boutique du PSG sur
les Champs-Elysées. Rien à voir avec un attroupement
de supporters.
Les banderoles étaient
roses et les manifestants scandaient « On est des PD » sur
l'air du fameux « On est des champions ».
Le
rassemblement, organisé pour protester contre les propos homophobes
dans les tribunes parisiennes lors du dernier match PSG - OM,
s'est tenu alors que le Conseil de Paris examinait la subvention
à attribuer au club.
.
A l'appel de la commission
Lesbiennes-Gays-Bi et Trans (LGBT) des Verts
parisiens, les militants d'associations de lutte contre l'homophobie
ont critiqué les propos des supporters parisiens... mais aussi
les réactions des responsables du club.
-
« Nous sommes particulièrement choqués quand M. Larue,
directeur de la sécurité du PSG, qualifie
ces dérapages de tolérables », explique Roston
Mesli, militant vert.
-
Ronan Rosec, président de SOS Homophobie,
renchérit : « Si le projet législatif contre l'homophobie
ne traînait pas tant, le club serait tombé sous le coup de
la loi. »
.
Les responsables de
la boutique du PSG qui ont interdit aux vendeurs de sortir
du magasin sont restés très discrets durant toute la manifestation.
.
- [ Photo ]
: AVENUE DES CHAMPS-ELYSEES (VIIIe), HIER SOIR.
Une manifestation a eu lieu devant la boutique du PSG contre
des propos homophobes de supporters parisiens, lors du match contre l'OM.
(LP / FREDERIC DUGIT)
- Lire aussi en
pages 2 et 3 de nos informations générales
.
|
16 11 2004 : illico.com
> par Jean-François Laforgerie
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=3608
16 11 2004
: lezzone.canalblog.com
http://lezzone.canalblog.com/archives/discrimination___homophobie/
|
.
Manif LGBT devant la boutique du PSG
.
Une quarantaine de
militants LGBT ont manifesté lundi 15 novembre devant la boutique
du PSG à Paris pour dénoncer lhomophobie
des supporters et linaction des dirigeants.
Echarpes roses autour
du cou, calicots déployés, tracts distribués et slogans
hués ("On est des pédés, on est des pédés,
on est , on est, on est des pédés !"), la quarantaine
de manifestants LGBT met lambiance devant la boutique du Paris-Saint-Germain
au bas des Champs-Elysées.
Cest
à lappel de lAcadémie Gay et Lesbienne,
dAct Up-Paris, dAgla France, de la commission
LGBT des Verts, des Panthères roses, du Paris Foot
Gay et de SOS Homophobie quont répondu ces manifestants
qui entendaient dénoncer les insultes et banderoles homophobes
qui ont entaché la rencontre opposant le PSG à
lOlympique de Marseille (OM) le 7 novembre.
.
Pour les associations
LGBT, les attaques homophobes contre certains joueurs passés, du
PSG à lOM, ont "largement
franchi les limites de lacceptable".
Face au mutisme du
club, les manifestants marquent le coup en distribuant des tracts aux
passants, nombreux en cette fin de journée, et aux quelques acheteurs
sortant de la boutique.
- Depuis 19 heures,
début du rassemblement, les militants discutent avec les passants
tandis quun vendeur immortalise le rassemblement avec son appareil
numérique.
- Un groupe de jeunes venus faire des emplettes à la boutique ricane
un peu lors que les manifestants scandent : "Supporters, les pédés
sont derrière vous".
.
Mais
il nest pas question que dhumour, le rassemblement est aussi
politique puisque les manifestants, aux cris de "à la mairie
de Paris, pas de subvention pour lhomophobie", incitent
la Ville de Paris à lever le pied sur la subvention quelle
accorde au club de foot, ce que le maire de Paris ne veut absolument
pas faire (La
subvention est actuellement de 2,3 millions deuros).
Vers 19 h 15, des
policiers discutent avec les RG, comme les manifestants nentrent
pas dans la boutique du club, tout se déroule dans le calme aux
cris de
- "Lhomophobie, cest la guerre. Gloria Gaynor
en colère"
- et autres "Foot : plus de caresses et moins de CRS".
Il est 19 h 45, la
boutique ferme ses portes comme tous les jours. Les manifestants scandent
: "Ils ont fermé, on a gagné". Deux jeunes femmes
sortent du bureau. Lune regarde les manifestants et lancent un tonique
"Allez lOM !".
.
|
15
11 2004 : communiqué commun > Académie Gay & Lesbienne,
Act Up Paris, AGLA France, Commission Nationale LGBT des Verts, Les Panthères
Roses, Paris Foot Gay, SOS Homophobie
http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=4996 |
.
Au Paris Saint-Germain (P. S.G.),
le sexisme et l'homophobie aussi
jouent en Ligue 1 !
.
Le
15 novembre 2004, une cinquantaine de militantEs contre les discriminations
et pour les droits des personnes LGBT de l'Académie Gay et Lesbienne,
Act Up Paris, AGLA France, la Commission LGBT des Verts,
les Panthères roses, Paris Foot Gay, SOS homophobie
ont occupé la devanture de la boutique du Paris-Saint-Germain,
située au 27 avenue des Champs-Elysées à Paris.
Elles et ils entendaient
ainsi protester contre la direction de ce club,
qui tolère régulièrement les pires dérapages
sexistes et homophobes dans les tribunes.
De plus, cette action
interpellait directement les clients et les supporters du club,
dont l'indifférence face à la récurrence des propos
incitant à la haine raciste, antisémite, sexiste et homophobe
est plus que troublante.
.
Il n'est en effet
plus tolérable que les matchs joués par le PSG
puissent servir de prétexte aux appels à la haine, au viol
et au meurtre, comme ce fut encore le cas la semaine dernière.
- Le dimanche 7 novembre 2004, le match opposant le PSG
à l'Olympique de Marseille a été une
fois de plus l'occasion d'injures homophobes et sexistes particulièrement
graves.
- Hurlées depuis les tribunes, ces injures s'étalaient aussi
sur de grandes banderoles déployées dans le stade.
Or, le club
est responsable de ces banderoles, il lui appartient de les contrôler
à l'entrée du stade, et il le fait.
Seulement,
comme le dit M. Larue, directeur de la sécurité
du PSG, " Nous avons pris le parti de ne pas faire retirer
ces banderoles de force, tant que cela reste dans certaines limites "
On
ne saurait mieux dire que, pour la direction du club, le
sexisme et l'homophobie relèvent du tolérable !
.
Il y aura bientôt
un an, dans le Nord, un homme était brûlé vif
parce qu'il était homosexuel.
Des appels au meurtre
proférés dans le Parc des Princes jusqu'à
l'agression physique, il n'y avait qu'un pas, et il a été
franchi. Il avait déjà été souvent franchi
avant, il a encore été franchi de nombreuses fois depuis.
Le Garde des Sceaux
avait promis une " loi Sébastien Nouchet " contre
les propos discriminatoires. Si cette promesse avait été
tenue, les banderoles vues au Parc des Princes auraient été
interdites par la direction du stade ou l'auraient exposée
à des poursuites !
.
Nous
demandons donc :
-
Que la direction du PSG ne tolère plus les appels
à la haine contre les femmes et les personnes LGBT ; qu'elle mette
en place des politiques de sensibilisation au sexisme et à l'homophobie
en direction de ses joueurs et de son public
-
Que la Mairie de Paris assortisse les subventions qu'elle verse
au PSG d'exigences à l'égard du club
sur la lutte contre le sexisme, l'homophobie, le racisme et l'antisémitisme.
-
Que le gouvernement mette enfin à l'ordre du jour du Parlement
une loi pénalisant au même niveau les propos discriminatoires
et les incitations à la haine raciste, antisémite, sexiste,
homophobe et transphobe.
.
Académie
Gay & Lesbienne
Act Up Paris
AGLA France
Commission Nationale LGBT des Verts
Les Panthères roses
Paris Foot Gay
SOS homophobie
.
|
12
3 2004 : illico > par Jean-François Laforgerie
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=2633 |
.
Sébastien
Nouchet : nouvelles mobilisations
.
Les initiatives de soutien à Sébastien Nouchet
se poursuivent.
- Plusieurs
associations (Académie Gay et Lesbienne,
Act Up-Paris, GAT-Groupe action trans, les Panthères
roses) ont constitué un collectif pour légalité
des droits pour défendre une plateforme de revendications,
intitulée "Lhomophobie, la lesbophobie et la transphobie
tuent : Égalité des droits".
Elles se réunissent samedi 13 mars à 16h30 : 2bis, rue Elzevir,
75003 Paris.
- A Rouen,
le Collectif "Comme ça !" invite les gays,
lesbiennes, bisexuel-le-s, transexuel-le-s ainsi que les syndicats, les
élus et toutes les personnes solidaires de nos revendications à
se rassembler devant la Cathédrale le samedi 20 mars 2004
à 15h00.
Lire aussi notre
édition spéciale
Mis en ligne le 12/03/04
.
|
11
3 2004 : tetu.com > par Quotidien
http://www.tetu.com/mobile/info?num=6251 |
.
Action : France
Agressions
homophobes :
Nouvelle A.G. samedi à Paris
.
À la suite
du rassemblement de soutien à Sébastien Nouchet le
28 février, plusieurs associations (Académie
Gay et Lesbienne, Act Up-Paris, GAT-Groupe action trans, les Panthères
roses) et particuliers ont constitué un collectif pour
légalité des droits.
Lobjectif est
de défendre une plateforme de revendications, intitulée
« Lhomophobie, la lesbophobie et la transphobie tuent
: Égalité des droits ».
Une nouvelle assemblée
générale se tiendra samedi 13 mars à 16h30 : 2bis,
rue Elzevir, 75003 Paris.
.
|
janvier 2004 : petition
Appel contre l'homophobie
> Académie Gay & Lesbienne, Act-Up Paris, Aides, Centre
Gai et Lesbien de Paris, Ligue des Droits de l'Homme et du Citoyen, Prochoix,
Sida Info Service, SOS Homophobie ...
> Paule Alliot, Christian Baudelot, Aline Baudu, Daniel Borillo,
Juliette Boyer, Hervé C., Didier Eribon, Eric Fassin, Jeanne Favret-Saada,
Yann Galut, Christophe Girard, Guy Hascoët, Philippe Hayat, Marcela
Lacub, René Lalement, Philippe Lasnier, Christine Le Doaré,
René-Paul Leraton, Danièle Lochak, Noël Mamère,
Jean-Pierre Michel, Marc Morel, Fayaza Omar, Vincent Pelletier, B. Phan
Hoang, Franck Ricaud, Agnès Tricoire, Fiammetta Venner, Cy Yung,
...
http://www.archiveshomo.info/polemique_cadhp/401homophobie_appel.htm
|
.
Appel contre l'homophobie
.
Chaque
jour en France, des hommes et des femmes se font injurier, harceler,
agresser et discriminer uniquement en raison de leur homosexualité.
- L'épidémie
de sida, puis le récent débat autour du Pacs
a donné lieu à de multiples manifestations de rejet, de
haine et de violence à l'égard des homosexuels/les.
- Les lesbiennes
et les gays ont été caricaturés en une corporation
menaçant la famille et mettant en danger l'équilibre de
la société.
Afin
que cesse cette violation avérée des droits de l'homme,
nous demandons :
- La pénalisation de l'incitation à la haine homophobe (les
injures, les appels à la violence ne doivent plus rester impunis),
- La répression des discriminations perpétrées à
l'encontre des homosexuels/les,
- La mise en
place d'une véritable politique de prévention de l'homophobie.
L'orientation
sexuelle constitue une liberté fondamentale à part entière
!
.
Parmi
les premiers signataires :
Ligue des Droits
de l'Homme et du Citoyen, Act-Up, Aides, Centre Gai et Lesbien de Paris,
Prochoix, Sida Info Service, SOS Homophobie, Académie Gay &
Lesbienne, ...
Christian Baudelot,
Daniel Borillo, Didier Eribon, Eric Fassin, Jeanne Favret-Saada, Yann
Galut (député), Christophe Girard, Guy Hascoët
(secrétaire d'Etat), Marcela Iacub, Christine Le Doaré,
Danièle Lochak, Noël Mamère (député),
Jean-Pierre Michel (député), Agnès Tricoire,
Cy Yung, Fiammetta Venner, Paule Alliot, René-Paul Leraton, René
Lalement, Philippe Lasnier, Marc Morel, Franck Ricaud, Philippe Hayat,
Fayaza Omar, Juliette Boyer, Vincent Pelletier, Hervé C., Aline
Baudu, B. Phan Hoang, ...
.
|
17 5 2005 : 1ère Journée Mondiale de lutte contre l'homophobie
> soutenez l'appel (août 2004) de Louis-Georges
Tin
http://inter-centres-lgbt.france.qrd.org/10R/10Rcp10lgt.html
|
.
Appel pour une
Journée Mondiale de lutte contre l'homophobie
Pour
une reconnaissance internationale
des lesbiennes, des gais, des bi et des trans
.
Selon
une opinion largement répandue, l'omosexualité serait aujourd'hui
plus libre que jamais :
- partout présente et visible, dans la rue, dans les journaux,
à la télévision, au cinéma,
- elle serait même tout à fait acceptée, ce dont témoignent
apparemment, dans plusieurs pays, les récentes avancées
législatives sur la reconnaissance des couples de même sexe.
Certes, quelques ajustements
demeurent nécessaires pour éradiquer les dernières
discriminations, mais avec l'évolution des mentalités, ce
ne serait en somme, selon certains, qu'une simple affaire de temps, le
temps de faire aboutir un mouvement de fond lancé depuis plusieurs
décennies déjà.
.
Pour l'observateur
un peu plus attentif, la situation est globalement bien différente
: et à vrai dire, le XXe siècle a
sans doute été une des périodes les plus violemment
homophobes de l'Histoire :
- déportation dans les camps de concentration sous le régime
nazi,
- goulag en Union Soviétique,
- chantages et persécutions aux Etats-Unis à l'époque
de McCarthy ...
Évidemment,
tout cela peut sembler loin. Mais bien souvent, les conditions d'existence
dans le monde d'aujourd'hui restent très défavorables.
L'homosexualité
est partout discriminée ;
- dans quatre-vingts Etats au moins, les actes homosexuels sont condamnés
par la loi (Algérie, Sénégal, Cameroun, Ethiopie,
Liban, Jordanie, Arménie, Koweït, Porto Rico, Nicaragua, Bosnie
) ;
- dans plusieurs pays, cette condamnation peut aller au-delà de
dix ans (Nigeria, Libye, Syrie, Inde, Malaisie, Cuba, Jamaïque
) ;
- parfois, la loi prévoit la détention à perpétuité
(Guyana, Ouganda).
- Et dans une dizaine de nations, la peine de mort peut être effectivement
appliquée (Afghanistan, Iran, Arabie Saoudit e
).
- En Afrique, récemment, plusieurs présidents de
la république ont brutalement réaffirmé leur volonté
de lutter personnellement contre ce fléau selon eux "anti-africain".
Même
dans d'autres pays où l'homosexualité ne relève pas
du code pénal, les persécutions se multiplient.
- Au Brésil par exemple, les Escadrons de la mort et les
"skin heads" sèment la terreur : 1.960 meurtres homophobes
ont pu être recensés officiellement entre 1980 et 2000.
- Dans ces conditions, il paraît difficile de penser que la "tolérance"
gagne du terrain.
- Au contraire, dans la plupart de ces Etats, l'homophobie semble aujourd'hui
plus violente qu'hier.
- La tendance n'est donc pas à l'amélioration générale,
tant s'en faut.
.
C'est
pourquoi nous proposons cette Journée Mondiale de lutte contre
l'homophobie.
- Elle a pour but d'articuler action et réflexion afin de lutter
contre toutes les violences physiques, morales ou symboliques liées
à l'orientation sexuelle ou à l'identité de genre.
- Elle entend susciter, soutenir et coordonner toutes initiatives contribuant
à l'égalité entre les citoyens en la matière,
de jure, mais aussi de facto, et cela dans tous les pays où cette
démarche sera possible.
L'organisation
d'une journée de lutte contre l'homophobie dans chaque pays
permettra d'inscrire nos luttes dans une démarche de solidarité
avec toutes les personnes lesbiennes, gaies, bi et trans (LGBT) du monde
entier.
- Mais il s'agit aussi d'inscrire nos luttes dans une démarche
plus globale de défense des droits humains.
Depuis plusieurs décennies,
dans le monde entier, de nombreuses actions ont été menées
dans cette perspective, non sans succès d'ailleurs.
- Nous nous situons dans cette lignée :
- nous voulons renforcer les expériences engagées, donner
plus de visibilité aux tentatives futures
- et nous en appelons aux instances nationales et internationales afin
qu'elles inscrivent cette Journée dans l'agenda officiel,
à l'instar de la Journée internationale de la femme ou de
la Journée mondiale de lutte contre le sida.
La reconnaissance
d'une telle Journée serait ainsi un engagement clair de la communauté
internationale. Elle s'est mobilisée contre de nombreuses autres
formes de discriminations et de violences sociales, mais pas encore sur
ces sujets. Voici l'occasion.
.
Ce
texte a été rédigé par Louis-Georges
Tin,
- directeur du Dictionnaire de l'homophobie (Presses Universitaires
de France, 2003),
- président de "An Nou Allé !",
Association des lesbiennes, des gais, des bi & des trans de Martinique
et de leurs amiEs en vue de constituer et d'animer un CGL
en Martinique (Membre associé, Association affinitaire
de la Fédération française des CGL).
.
Si vous aussi vous soutenez cette initiative, et
si vous souhaitez que cette Journée de lutte contre l'homophobie
soit inscrite officiellement au calendrier national et international,
vous pouvez signer cette pétition sur http://www.ilga.org
.
PREMIERS
SIGNATAIRES DE L'APPEL :
Académie Gay et Lesbienne,
Act Up-Paris, A Gauche En Europe (AG2E), Amnesty International
France, ARDHIS, Association des Parents et futurs parents
Gais et Lesbiens (APGL) , Association européenne pour la
défense des droits de l'Homme (FIDH-AE), L'Autre Cercle,
L'Autre Cercle IDF, Bagdam Espace Lesbien, Beit-Haverim, CARITIG, Centre
Gai et Lesbien de Lille, Coordination des Lesbiennes en France, Collectif
Contre l'Homophobie de Montpellier, Conservatoire
des Archives et des Mémoires Homosexuelles, David
et Jonathan, Etudes et Recherches sur les Orientations Sexuelles (EROS),
Femmes publiques, Les Flamands roses, la FSU, Gay-Kitsch-Camp, Homosexualités
et Socialisme (HES), Homoboulot, International Lesbian and Gay
Association, ILGA-Europe Paris 2005, Inter LGBT, Inter Centres LGBT, Ligue
des Droits de l'Homme (France), Ligue des Droits de l'Homme
(Belgique), La Lune, Mémoire Gaie, Les Panthères roses,
Sida Info Service, SNEG, SOS homophobie,
ET
:
Pierre Albertini (historien, lycée Condorcet), David Auerbach (responsable
associatif), Clémentine Autain (adjointe au maire de Paris), Robert
Badinter (sénateur, ancien ministre), Nicolas Balutet (hispaniste,
Université de Strasbourg), Christine Bard (historienne), Celia
Baudu (technicienne), Denis Baupin (adjoint au maire de Paris), Edouard
Bera (avocat au barreau de Paris), Sandra Boehringer (historienne, Université
de Strasbourg), Flora Bolter (responsable associative), Eric Bordas (littéraire,
Université Paris III), Daniel Borrillo (juriste, Paris X-Nanterre),
Patrick Bray (doctorant, Harvard), Luc Brisson (philosophe, CNRS), Hussein
Bourgi (chargé de mission, mairie de Montpellier), Marie-George
Buffet (députée, ancienne ministre), Pierre-Olivier de Busscher
(directeur de Sida Info Service), Patrick Cardon (éditeur), Alexandre
Carelle (cadre culturel), Sylvain Cavaillès (écrivain) ,
Thomas Chaimbault (bibliothécaire, Université de Savoie),
George Chauncey (historien, Université de Chicago), Sébastien
Chauvin (sociologue, Université de Chicago), Natacha Chetcuti (doctorante,
sociologie, EHESS), Michel Chomarat (Chargé de mission, mairie
de Lyon), Lionel Choukroun (Directeur des Ressources Humaines), Micheline
Convert (retraitée), Marianne Closson (littéraire, université
d'Artois), François Cusset (écrivain), Erwann Debos (ingénieur),
Orion Delain (photographe), Christine Delphy (sociologue, CNRS), Catherine
Deschamps (sociologue), Florence Dupont (latiniste, Paris VII), Laurent
Fabius (député, ancien premier ministre), Eric Fassin (sociologue,
ENS), Michael Faure (sociologue), Maggie Flinn (littéraire, Université
d'Illinois), Olivier Ferrand (maire adjoint du 3e arrdt de Paris), Geneviève
Fraisse (philosophe, CNRS, députée au Parlement européen),
Sandra Céline Frey (socio-politologue), Anne-Francoise Garreta
(écrivaine, littéraire Rennes II), Monseigneur Gaillot (évêque),
Christophe Girard (adjoint au maire de Paris), Christophe Gendron (éditeur),
Raymonde Gérard (professeur de lettres honoraire, université
de Picardie), Martine Gross (ingénieur de recherches, CNRS), David
Halperin ( helléniste, philosophe, University of Michigan), Christelle
Hamel (sociologue, EHESS, Université de Dijon), Serge Hefez (psychiatre),
Ghislaine Hierso (économiste), Sylvie Hierso (professeur de lettres),
Armand Hotimsky (sexotherapeute), Guillaume Huyez, (sociologue, EHESS),
Christiane Klapisch-Zuber (historienne, EHESS), Marc Jaffeux (auteur dramatique,
librettiste), Jean-Louis Jeannelle (littéraire, Université
Paris IV), Gildas Le Berre (poète, responsable associatif), Raphaëlle
Legrand (musicologue, Paris IV), Gonzague de La Rocque (médecin,
sexologue) , Patrick Lozès (pharmacien), Noël Mamère
(député, maire de Bègles), Philippe Mangeot (rédacteur
en chef, Vacarme), Stéphane Martinet (maire adjoint du 11e arrdt
de Paris), Joelle Matos (productrice, Canal +), Philippe Meynard (conseiller
municipal de Barsac), Rostom Mesli (responsable associatif), Mohammed
Mezziane (étudiant, EHESS), Jean-Pierre Michel (senateur, conseiller
général), Janine Mossuz-Lavau (politologue, EHESS), Pierre
Moscovici (député, ancien ministre), Cyril Nouveau (économiste,
ENS, Cepremap), Ruwen Ogien (philosophe, CNRS), Guilhem de Pastors (communiquant),
Alain Piriou (responsable associatif), Evelyne Pisier (professeur de droit
public et de sciences politiques, Paris I), Jean-Manuel de Queiroz (sociologue,
Rennes II), Jean-Christian Régnier (journaliste), Matteo Residori
(italianiste, Paris III), Thierry Revol (médiéviste, Université
Strasbourg II), Angelo Rinaldi (de l'Académie francaise, rédacteur
en chef du Figaro littéraire), Yannick Ripa (historienne, Paris
VIII) , Jean-Luc Romero (président d'Aujourd'hui, Autrement), Malik
Salemkour (cadre territorial), Thierry Schaffauser (travailleur du sexe),
Georges Sidéris (historien), Robert Simon (administrateur civil),
Pierre Serne (conseiller municipal de Vincennes), Vincent Simonet (littéraire,
Université de Reims), Anne Sinclair (journaliste), Anne Souyris
(conseillère régionale), Alexis Spire (sociologue, CNRS),
Dominique Strauss-Kahn (député, ancien ministre), Florence
Tamagne (historienne, Université de Lille), Michel Tubiana (avocat),
Helene Vecchiali (consultante en ressources humaines), Paul Veyne (historien),
Dominique Voynet (ancienne ministre, sénatrice), Malik Zidi (acteur).
CORRESPONDANTS
ÉTRANGERS :
Angleterre : Peter Tatchell ; Belgique : Dan Vam Raemdoncq ; Brésil
: Luiz Mott ; Bulgarie : Aksinia Gentcheva ; Canada : Pierre Blain ; Colombie
: Juan Pablo Cadavid ; Corée : Huso Yi ; Equateur : Francisco Guayasamin
; Espagne : Pedro Gonzalez Perez ; Inde : Ashok Row Kavi ; Irlande : Brian
Finnegan ; Malaisie : Au Waipang ; Pologne : Yga Kostrzewa, Michal Pawlega
; Portugal : Fernando Cascais, Albino Cunha, Paulo Corte-Real ; Ukraine
: Vlasdilav Topchev.
.
Réponses
de Louis-Georges Tin sur
la
Journée Mondiale de lutte contre l'homophobie
.
1
- Quels sont les objectifs pratiques de cette Journée ?
- En
pratique, notre premier objectif est de susciter des actions. Elles pourront
prendre des formes très diverses : un débat dans une classe,
une exposition dans un café, une animation dans la rue, une émission
à la radio, une projection dans une maison de quartier, une table
ronde organisée par un parti politique, un concours de nouvelles
lancé par un journal, une campagne de sensibilisation menée
par un syndicat, etc. Ces initiatives pourront êtres portées
par des associations LGBT (lesbiennes, gaies, bi et trans), par des organisations
de défense des droits humains, mais aussi par des citoyennes et
des citoyens de tous horizons. En effet, aujourd'hui, de nombreuses personnes
qui ne s'intéressaient pas spécialement à l'homosexualité
se sentent de plus en plus interpellées par ce problème
qu'est l'homophobie.
- Le second but de cette Journée est de coordonner et rendre visibles
les actions. Si elles ont lieu le même jour, elles seront d'autant
plus visibles et efficaces. Et si ce jour devient un rendez-vous annuel,
les médias et l'opinion publique seront d'autant plus attentifs
aux questions soulevées, ainsi qu'aux progrès ou reculs
constatés. Par ailleurs, ceux qui coordonnent cette Journée
pourront faire le compte rendu des actions menées, renseigner les
journalistes et favoriser les échanges de bonnes pratiques entre
les acteurs de terrain.
- Ce projet a un troisième objectif : il s'agit d'inscrire cette
Journée au calendrier national dans un maximum de pays, et ensuite,
pourquoi pas, de la faire adopter au niveau international. Evidemment,
c'est une visée lointaine, si ce n'est utopique. Mais la reconnaissance
officielle n'est pas seulement un symbole, encore les symboles sont-ils
une chose essentielle, on le sait bien. Elle contribuera à la pérennisation
du combat. Elle permettra aussi de montrer que la lutte contre l'homophobie
n'est pas seulement l'affaire des personnes homo, bi ou trans, mais qu'elle
relève pleinement de l'autorité publique et de la volonté
de l'ensemble de la société.
2
- Vaut-il mieux parler d'homophobie, ou de LGBTphobie ?
- Le mot "LGBTphobie" devrait permettre de tenir compte à
la fois des lesbiennes, des gais, des bi et des trans. Malheureusement,
ce qu'on voudrait gagner en visibilité, on le perd en fait en lisibilité.
Le mot "homophobie" est aujourd'hui connu, et reconnu, dans
un grand nombre de pays. Le mot "LGBTphobie" est, lui, à
peu près inconnu dans la plupart des pays du monde. Par ailleurs,
certains suggèrent même LGBTQphobie pour inclure les "queer".
Pourquoi pas en effet ?
- Selon nous, tout est affaire de contexte. Une "Journée mondiale
de lutte contre la LGBTphobie" aurait évidemment peu de chances
d'être comprise du grand public, et encore moins d'être reconnue
par les instances nationales ou internationales. Nous n'y gagnerions pas
beaucoup. Et c'est pourquoi nous préférons la formule "Journée
mondiale de lutte contre l'homophobie", à condition de rappeler
sans cesse au grand public que notre combat ne concerne pas seulement
l'homosexualité masculine, mais qu'il s'agit tout autant des lesbiennes,
des bi et des trans. Dans ces conditions, l'expression LGBT nous paraît
très utile afin de mettre en évidence la diversité
des problèmes évoqués.
- En effet, l'homophobie concerne les lesbiennes (lesbophobie), les gais
(gaiphobie) et les personnes bisexuelles (biphobie). Par ailleurs, notre
engagement nous porte aussi à combattre la transphobie qui, quoique
distincte de l'homophobie puisqu'elle concerne l'identité de genre
et non l'orientation sexuelle, renvoie malgré tout à des
dispositifs sociaux souvent proches des logiques homophobes elles-mêmes.
- En définitive, nous refusons les exclusives. Nous parlons de
la "Journée mondiale de lutte contre l'homophobie", mais
nous tenons aussi à rappeler au grand public que nous nous battons
pour les droits des lesbiennes, des gais, des bi et des trans, c'est-à-dire
pour les personnes LGBT, et contre toutes les discriminations en général.
3
- Qu'en est-il justement des autres discriminations ? Cette Journée
contre l'homophobie ne risque-t-elle pas des les occulter ?
- Non. S'il importe d'envisager la Discrimination comme un phénomène
général, il est nécessaire de la combattre aussi
sous ses formes spécifiques et l'homophobie est l'une de
ces formes. Faute de quoi, le discours et l'action demeurent dans l'abstraction,
dans l'indifférenciation, si ce n'est dans la confusion.
C'est d'ailleurs l'un des intérêts de la Journée internationale
de la femme. Elle permet de mettre l'accent de manière spécifique
sur l'inégalité entre les sexes. De même, la Journée
mondiale de lutte contre l'homophobie permettra de mettre l'accent de
manière spécifique sur l'inégalité entre les
sexualités.
- Cependant, la lutte contre l'homophobie débouche nécessairement
sur l'affirmation des droits sexuels en général, qu'il s'agisse
du sexe, du genre, de l'identité de genre ou de l'orientation sexuelle.
C'est pourquoi elle rejoint le combat contre le sexisme ; ce n'est d'ailleurs
pas un hasard si les personnes les plus sexistes sont souvent, en même
temps, les plus homophobes. Mais elle rejoint aussi la lutte contre le
sida et contre toutes les infections sexuellement transmissibles, l'autonomie
sexuelle ne pouvant guère s'exercer sans un accès minimal
à l'information et aux soins.
- Enfin, la lutte contre l'homophobie débouche aussi sur l'affirmation
des droits humains en général. Du reste, les associations
LGBT s'engagent souvent bien au-delà des problématiques
sexuelles, et elles se trouvent ainsi à l'unisson de nombreux autres
mouvements sociaux dont elles sont bien sûr solidaires. Dans ces
conditions, la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie favorisera
le rapprochement entre les associations LGBT et les associations de défense
des droits humains.
4
- En quoi la Journée Mondiale se distingue-t-elle de la Marche
des Fiertés ?
- Ces deux événements se distinguent précisément
dans la mesure où ils se complètent :
> au niveau du principe : les Marches mettent l'accent sur la fierté
des lesbiennes, des gais, des bis et des trans, qui refusent l'opprobre
; la Journée mondiale, elle, montre que la véritable honte,
c'est l'homophobie, laquelle doit être déconstruite dans
ses logiques sociales et combattue sur le terrain ;
> au niveau de la pratique : à travers la Marche des fiertés,
nous sortons dans la rue pour nous faire entendre de la société
civile ; à travers la Journée mondiale, nous rentrons dans
la société civile pour porter le débat au cur
même des institutions, des écoles, des quartiers, etc. On
le voit, les deux démarches sont tout à fait symétriques
et complémentaires.
- Par ailleurs, certaines personnes qui, quoique sensibles au problème
de l'homophobie, pensent ne pas avoir leur place au sein d'une Marche
des Fiertés, pourraient malgré tout apporter leur contribution
à travers l'alternative que constitue une Journée contre
l'homophobie. De manière analogue, mais à l'échelle
internationale, dans certains pays où l'organisation d'une Marche
des Fiertés est manifestement impossible, une action contre l'homophobie
pourrait être envisagée à l'occasion de la Journée
mondiale, surtout lorsque, officiellement du moins, l'homosexualité
n'est pas condamnée par les lois en vigueur.
- En ce sens, la Journée mondiale peut constituer un levier politique
prolongeant l'action des fiertés pour les personnes ou les pays
qui ne peuvent pas (ou ne veulent pas) s'inscrire dans la logique de celles-ci.
Mais dans l'ensemble, il est clair que ces deux démarches sont
à la fois nécessaires et complémentaires.
5
- Parler d'homophobie, n'est-ce pas se complaire dans une attitude de
victimes ?
- Il est peu probable que les victimes de l'homophobie aient lieu de se
complaire dans un pareil rôle. Les actes et les discours homophobes
sont une réalité qu'on ne peut (plus) ignorer. Notre but
est précisément de dénoncer les violences passées
et présentes pour prévenir, ou du moins limiter, les violences
futures. Le problème n'est pas l'homosexualité, mais l'homophobie
: nous devons donc concentrer nos efforts sur ce terrain.
- Que nous le voulions ou non, nous sommes toutes et tous des enfants
de l'homophobie. Cependant, le combat que nous menons contre elle, et
d'abord en nous-mêmes, nous rend plus forts qu'elle-même.
Loin de nous affaiblir dans une attitude de victimes, la connaissance
des mécanismes de l'homophobie sociale fait de nous des sujets
plus autonomes. C'est pourquoi l'affirmation d'une politique LGBT ne peut
se faire sans une déconstruction préalable des logiques
qui la rendaient jusqu'alors impossible, et qui la rendent désormais
nécessaire.
6
- La Journée Mondiale prendra-t-elle la même forme
un peu partout ?
- C'est peu probable. L'homophobie prenant des formes très diverses
selon les espaces géographiques ou sociaux, les réponses
apportées seront certainement très différentes elles
aussi.
- Dans de nombreux pays du Sud, le problème réside dans
le mariage forcé (hétérosexuel bien sûr), notamment
pour les femmes ; dans de nombreux pays du Nord, c'est l'interdiction
du mariage (homosexuel bien sûr) qui est au cur des débats.
Dans certains milieux, les hommes sont exclus ou lynchés sur la
place publique, tandis que les femmes sont enfermées ou punies
dans le silence des gynécées. Dans certains cas, l'homophobie
s'exerce au nom de Dieu, dans d'autres cas, au nom de la Science. Parfois,
l'homosexualité est condamnée mais les transgenres sont
"tolérés", et parfois c'est l'inverse. Selon les
cas, la bisexualité est regardée comme un moindre mal ou
comme le comble du vice, etc.
Bref, les situations sont multiples, et le travail de coordination générale
ne pourra que révéler la couleur originale et spécifique
des initiatives menées ici et là. De fait, depuis quelques
décennies, de nombreuses actions très positives ont vu le
jour. Les marches des fiertés ont lieu un peu partout dans le monde
et sont de plus en plus nombreuses.
- En 1996, l'Afrique du Sud a ouvert la voie (bientôt suivie par
l'Équateur) en affirmant dans sa constitution l'égalité
entre tous les citoyens, quels que soient leur sexe, leur identité
ou leur orientation sexuelle.
- Par ailleurs, depuis quelques années, existe aux Etats-Unis une
journée du souvenir pour les victimes d'actes transphobes. Désormais,
elle est aussi célébrée par des associations en Espagne,
en France, au Chili et au Canada.
- Et depuis 2003, le Canada organise chaque année une Journée
nationale de lutte contre l'homophobie dont nous devons nous inspirer.
- Enfin, au-delà des initiatives locales ou nationales, deux faits
retiennent notre attention dans la mesure où ils mettent en jeu
les instances internationales.
> Le premier concerne la récente résolution
présentée par le Brésil à la Commission
des Droits de l'Homme des Nations Unies pour faire reconnaître
les droits des personnes LGBT. Bien entendu, nous ne pouvons que
soutenir cette initiative et nous espérons qu'elle pourra être
votée au plus tôt, malgré les obstacles rencontrés
jusqu'ici.
> Le second fait est un peu plus ancien, mais n'est pas moins significatif
: le 17 mai 1990, l'Assemblée générale
de l'Organisation Mondiale de la Santé supprimait l'homosexualité
de la liste des maladies mentales. Ce faisant, elle entendait mettre
fin à plus d'un siècle d'homophobie médicale. Dès
lors, poursuivant cette logique historique, nous souhaitons que le Haut-Commissariat
aux Droits de l'Homme et la Commission des Droits de l'Homme des Nations
Unies condamnent également l'homophobie dans ses manifestations
politiques, sociales et culturelles en reconnaissant cette Journée.
La décision de l'OMS constitue pour nous une date historique et
un symbole fort : nous proposons donc que cette Journée mondiale
ait lieu chaque année le 17 mai.
7
- Quel est donc le calendrier des actions à venir ?
- Dans un premier temps, sur la base du texte proposé, nous voulons
obtenir un maximum de signatures, par internet ou sur papier, dans un
maximum de pays. Elles peuvent émaner d'associations LGBT, d'associations
liées à la défense des droits humains, de syndicats,
de partis politiques, de citoyennes, de citoyens, etc. Nous souhaitons
également obtenir le soutien de l'ILGA (International Lesbian and
Gay Association) et de ses branches continentales lors des prochaines
réunions (à Katmandou, Budapest et Santiago du Chili).
- Ayant réuni un maximum de soutiens, nous
voudrions fixer au 17 mai 2005 la première Journée Mondiale
de lutte contre l'homophobie. Dans tous les pays où
cela sera possible, la pétition pourra être remise officiellement
aux autorités nationales ce même jour, de manière
symbolique. Cela ne peut que renforcer la dimension internationale de
notre engagement, et aider celles et ceux qui se trouvent dans des pays
où ces actions ne sont pas encore possibles. Dès lors, nous
pourrons dresser un premier bilan qui permettra d'améliorer et
d'amplifier les initiatives des années à venir.
- Nous espérons que notre requête pourra
être présentée aux Nations Unies dès
la deuxième année ou, le cas échéant,
la troisième ou la quatrième année, c'est-à-dire
dès que la Journée mondiale aura pris suffisamment d'ampleur
pour être présentée de manière significative.
- Évidemment, nous ne savons pas quand les Nations Unies
reconnaîtront la légitimité et l'importance de nos
actions, mais cela ne nous empêche pas de continuer notre combat
contre l'homophobie et pour les droits des lesbiennes, des gais, des bi
et des trans dans tous les pays du monde.
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