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27
1 2005 : Act Up-Paris > communiqué de soutien
http://www.actupparis.org/article1864.html
|
.
appel à rassemblement
Huit membres dAct Up-Parisen procès le
27 janvier
.
Le jeudi 27
janvier, huit membres dAct Up-Paris passeront
au Tribunal de Grande Instance de Paris au motif
- « davoir volontairement dégradé un bien
classé ou inscrit, le palais de lElysée
(monument historique), appartenant à la présidence
de la République,
- dégradation dont il est résulté un dommage
grave [...] ».
En
15 ans dactivisme, cest la première fois quune
action dAct Up-Paris contre une institution
publique conduit à un procès de ce type.
Il sagit bel et bien dune tentative dintimidation
pour nous faire comprendre que le Président de la République
serait intouchable et naurait aucun compte à rendre
sur la politique quil mène en matière de lutte
contre le sida.
Nous appelons
à un rassemblement, le jour même, à 10 heures,
devant le Palais de justice, pour dénoncer la criminalisation
de lactivisme et rappeler quau vu de la politique menée
par Chirac, les pouvoirs publics ont mieux à faire
en matière de lutte contre le sida que de faire des procès
à ceux et celles qui luttent contre la pandémie.
.
Les
faits
Le
mardi 30 novembre 2004, à la veille de la journée
mondiale de lutte contre le sida, à 10
heures du matin, ces militantEs ont manifesté devant lElysée.
- Du faux sang a été jeté sur les grilles et
la façade.
- En fait de « dommage grave », ce liquide teint avec
des colorants alimentaires était intégralement nettoyé
en fin de matinée.
- La qualification du délit prouve donc bien quil sagit
dune mesure dintimidation.
Les
activistes ont été arrêtéEs et placéEs
en garde à vue pendant 24 heures, dans des conditions déplorables
- (propos transphobes, homophobes et sexistes,
- couchage à terre avec 2 couvertures pour 8 personnes,
- difficultés à se faire administrer des traitements
antirétroviraux,
- refus dun accès aux toilettes pour une personnes
sous traitements souffrant de diarrhées, etc.).
.
Les
raisons dun zap
Les raisons
de dénoncer publiquement le Président de la République
sont nombreuses :
- Jacques Chirac et son gouvernement ont démantelé
lAide Médicale dEtat et privent
les étrangerEs sans papierEs de soins gratuits. La remise
en cause de ce dispositif sapparente à une véritable
application du principe de préférence nationale au
système de santé. Elle compromet laccès
au dépistage et aux soins pour une population particulièrement
vulnérable au vih et aux autres épidémies.
- Jacques Chirac et son gouvernement appliquent une réforme
de la Sécurité sociale hostile aux malades
et aux handicapéEs, et qui, notamment, instaure une véritable
taxe sur la maladie en mettant en place un forfait non remboursable
de un euro par consultation et par acte médical.
- Malgré ses promesses, le handicap nest pas une priorité
de Jacques Chirac ni de son gouvernement : le montant de
lAllocation Adulte Handicapé est toujours
inférieure à la moitié de celui du SMIC.
- Jacques Chirac renie ses engagements internationaux en
matière de la lutte contre le sida. En juin 2001, il avait
promis que la France contribuerait aux 10 milliards de dollars
indispensables pour enrayer la pandémie. Or, la contribution
des pays riches natteint pas 4 milliards de dollars en 2004.
Jacques Chirac en est le premier responsable : la France
ne verse aujourdhui que 150 millions deuros, quand les
Royaumes Unis contribuent à hauteur de 700 millions
deuros par an.
Les promesses
non tenues de Chirac sont légion. En ce qui concerne le sida,
ses mensonges tuent.
.
Combattez
le sida, pas les malades, pas les activistes
Alors même
que le sida a été déclaré grande
cause nationale, il est scandaleux que la colère
légitime et le combat des séropositifVEs, des militantEs
soient ainsi criminaliséEs.
- Ni Jacques Chirac, ni son gouvernement, ni les pouvoirs
publics, ne nous feront taire.
- Nous continuerons au contraire à leur demander des comptes
sur les politiques de santé publique menées contre
les malades ainsi que sur les promesses non tenues.
.
Nous
appelons donc à un rassemblement
- pour manifester
notre soutien et notre solidarité envers les 8 militantEs
inculpéEs ;
- pour dénoncer la criminalisation des actions de désobéissance
civile ;
- pour condamner la politique menée par Jacques Chirac
et ses promesses non tenues.
Rassemblement
le 27 janvier à 10 heures devant le Palais de justice
: Métro Cité
Nous
invitons les associations, partis politiques, syndicats à
soutenir cet appel, en
transmettant la signature de votre structure à ladresse
suivante : actup AT actupparis.org (remplacez AT par @)
.
Premiers
signataires
Académie
Gay & Lesbienne ; Actions Traitements ; Act Up-Lyon ; Act
Up-Toulouse ; Aids Hilfe Munich (Allemagne) ; Les Alternatifs ;
Association des gays et lesbiennes arméniennes (AGLA) ; Arcat
; Cabiria ; Cest lbouquet ! ; Chicago Recovery Alliance
(USA) ; le groupe Claaaaaash (Collectif Libertaire Anticapitaliste
Antireligieux Antifasciste Antiautoritaire Antiraciste Antirévisionniste
antiSexiste et antiHomophobe) ; Collectif La santé nest
pas une marchandise ; revue Contrapoder (Espagne) ; Droit au logement
Paris (DAL) ; Emancipation-Tendance intersyndicale ; Emergence (Groupe
LGBT dAlsace) ; ESTI(g)MA (Portugal) ; Fédération
anarchiste ; Femmes publiques ; Les Flamands roses ; FASTI ; Frontaids
(Russie) ; Groupe Activiste Trans (GAT) ; Groupe SOS ; Grupo Português
de Activistas sobre Tratamentos de VIH/SIDA (GAT, Portugal) ; Grupo
de Trabajo sobre Tratamientos del VIH (gTt, Espagne) ; Interflex
(Italie) ; Le Laboratoire ; Mix-cité ; MONAR-Krakow Drugs
Project (Pologne) ; Mouvement Français du Planning Familial
; Multitudes ; Ni Putes, Ni Soumises (comité Gironde-Aquitaine,
Drôme-Ardèche et Hauts-de-Seine) ; Observatoire du
droit des usagers (ODU) ; Les panthères roses ; le PASST
; Social awareness service Organisation (SASO, Inde) ; Sol En Si
; Solidarité Résistance Antifasciste (SRA) ; SOS Hépatites
; SUD Culture-Musée dOrsay ; SUD Étudiant ;
Fédération Sud-Santé Sociaux ; Syndicat de
la magistrature ; Syndicat de la médecine générale
(SMG) ; Collectif TransAct ! ; Union Solidaire ; Universidad
Nómada ; Vacarme ; Les Verts.
Et
ainsi que :
Clémentine
Autin (conseillère municipale Paris) ; Amal Bedjaoui (cinéaste)
; Martine Billard (députée) ; Robin Campillo (cinéaste)
; Josiane Ceret ; Olivier Ducastel et Jacques Martineau (cinéastes)
; Xavier Knowles (conseiller municipal Paris) ; Anne Leclerc ; Luna
Plast ; Pascale Ourbih (actrice) ; Nathalie Piloni ; Albert Saloin
; Mathieu Thevenin ; Andrea Vamos ; Laurent Ziegelmeyer ;
.
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27
1 2005 : Act Up-Paris > communiqué de soutien
http://www.actupparis.org/article1864.html
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appel à rassemblement
Huit membres dAct Up-Parisen procès le 27 janvier
.
Le jeudi 27 janvier,
huit membres dAct Up-Paris passeront au Tribunal
de Grande Instance de Paris au motif
- « davoir volontairement dégradé un bien classé
ou inscrit, le palais de lElysée (monument
historique), appartenant à la présidence de la République,
- dégradation dont il est résulté un dommage grave
[...] ».
En
15 ans dactivisme, cest la première fois quune
action dAct Up-Paris contre une institution publique
conduit à un procès de ce type.
Il sagit bel et bien dune tentative dintimidation pour
nous faire comprendre que le Président de la République
serait intouchable et naurait aucun compte à rendre sur la
politique quil mène en matière de lutte contre le
sida.
Nous appelons à
un rassemblement, le jour même, à 10 heures, devant le Palais
de justice, pour dénoncer la criminalisation de lactivisme
et rappeler quau vu de la politique menée par Chirac,
les pouvoirs publics ont mieux à faire en matière de lutte
contre le sida que de faire des procès à ceux et celles
qui luttent contre la pandémie.
.
Les
faits
Le
mardi 30 novembre 2004, à la veille de la journée mondiale
de lutte contre le sida, à 10 heures du matin,
ces militantEs ont manifesté devant lElysée.
- Du faux sang a été jeté sur les grilles et la façade.
- En fait de « dommage grave », ce liquide teint avec des
colorants alimentaires était intégralement nettoyé
en fin de matinée.
- La qualification du délit prouve donc bien quil sagit
dune mesure dintimidation.
Les
activistes ont été arrêtéEs et placéEs
en garde à vue pendant 24 heures, dans des conditions déplorables
- (propos transphobes, homophobes et sexistes,
- couchage à terre avec 2 couvertures pour 8 personnes,
- difficultés à se faire administrer des traitements antirétroviraux,
- refus dun accès aux toilettes pour une personnes sous traitements
souffrant de diarrhées, etc.).
.
Les
raisons dun zap
Les raisons de dénoncer
publiquement le Président de la République
sont nombreuses :
- Jacques Chirac et son gouvernement ont démantelé
lAide Médicale dEtat et privent les étrangerEs
sans papierEs de soins gratuits. La remise en cause de ce dispositif sapparente
à une véritable application du principe de préférence
nationale au système de santé. Elle compromet laccès
au dépistage et aux soins pour une population particulièrement
vulnérable au vih et aux autres épidémies.
- Jacques Chirac et son gouvernement appliquent une réforme
de la Sécurité sociale hostile aux malades
et aux handicapéEs, et qui, notamment, instaure une véritable
taxe sur la maladie en mettant en place un forfait non remboursable de
un euro par consultation et par acte médical.
- Malgré ses promesses, le handicap nest pas une priorité
de Jacques Chirac ni de son gouvernement : le montant de lAllocation
Adulte Handicapé est toujours inférieure à
la moitié de celui du SMIC.
- Jacques Chirac renie ses engagements internationaux en matière
de la lutte contre le sida. En juin 2001, il avait promis que la France
contribuerait aux 10 milliards de dollars indispensables pour enrayer
la pandémie. Or, la contribution des pays riches natteint
pas 4 milliards de dollars en 2004. Jacques Chirac en est le premier
responsable : la France ne verse aujourdhui que 150 millions
deuros, quand les Royaumes Unis contribuent à hauteur
de 700 millions deuros par an.
Les promesses non
tenues de Chirac sont légion. En ce qui concerne le sida, ses mensonges
tuent.
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Combattez
le sida, pas les malades, pas les activistes
Alors même que
le sida a été déclaré grande cause nationale,
il est scandaleux que la colère légitime et le combat des
séropositifVEs, des militantEs soient ainsi criminaliséEs.
- Ni Jacques Chirac, ni son gouvernement, ni les pouvoirs publics,
ne nous feront taire.
- Nous continuerons au contraire à leur demander des comptes sur
les politiques de santé publique menées contre les malades
ainsi que sur les promesses non tenues.
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Nous
appelons donc à un rassemblement
- pour manifester
notre soutien et notre solidarité envers les 8 militantEs inculpéEs
;
- pour dénoncer la criminalisation des actions de désobéissance
civile ;
- pour condamner la politique menée par Jacques Chirac et
ses promesses non tenues.
Rassemblement
le 27 janvier à 10 heures devant le Palais de justice
: Métro Cité
Nous
invitons les associations, partis politiques, syndicats à soutenir
cet appel, en
transmettant la signature de votre structure à ladresse suivante
: actup AT actupparis.org (remplacez AT par @)
.
Premiers
signataires
Académie
Gay & Lesbienne ; Actions Traitements ; Act Up-Lyon ; Act Up-Toulouse
; Aids Hilfe Munich (Allemagne) ; Les Alternatifs ; Association des gays
et lesbiennes arméniennes (AGLA) ; Arcat ; Cabiria ; Cest
lbouquet ! ; Chicago Recovery Alliance (USA) ; le groupe Claaaaaash
(Collectif Libertaire Anticapitaliste Antireligieux Antifasciste Antiautoritaire
Antiraciste Antirévisionniste antiSexiste et antiHomophobe) ; Collectif
La santé nest pas une marchandise ; revue Contrapoder (Espagne)
; Droit au logement Paris (DAL) ; Emancipation-Tendance intersyndicale
; Emergence (Groupe LGBT dAlsace) ; ESTI(g)MA (Portugal) ; Fédération
anarchiste ; Femmes publiques ; Les Flamands roses ; FASTI ; Frontaids
(Russie) ; Groupe Activiste Trans (GAT) ; Groupe SOS ; Grupo Português
de Activistas sobre Tratamentos de VIH/SIDA (GAT, Portugal) ; Grupo de
Trabajo sobre Tratamientos del VIH (gTt, Espagne) ; Interflex (Italie)
; Le Laboratoire ; Mix-cité ; MONAR-Krakow Drugs Project (Pologne)
; Mouvement Français du Planning Familial ; Multitudes ; Ni Putes,
Ni Soumises (comité Gironde-Aquitaine, Drôme-Ardèche
et Hauts-de-Seine) ; Observatoire du droit des usagers (ODU) ; Les panthères
roses ; le PASST ; Social awareness service Organisation (SASO, Inde)
; Sol En Si ; Solidarité Résistance Antifasciste (SRA) ;
SOS Hépatites ; SUD Culture-Musée dOrsay ; SUD Étudiant
; Fédération Sud-Santé Sociaux ; Syndicat de la magistrature
; Syndicat de la médecine générale (SMG) ; Collectif
TransAct ! ; Union Solidaire ; Universidad Nómada ; Vacarme
; Les Verts.
Et
ainsi que :
Clémentine
Autin (conseillère municipale Paris) ; Amal Bedjaoui (cinéaste)
; Martine Billard (députée) ; Robin Campillo (cinéaste)
; Josiane Ceret ; Olivier Ducastel et Jacques Martineau (cinéastes)
; Xavier Knowles (conseiller municipal Paris) ; Anne Leclerc ; Luna Plast
; Pascale Ourbih (actrice) ; Nathalie Piloni ; Albert Saloin ; Mathieu
Thevenin ; Andrea Vamos ; Laurent Ziegelmeyer ;
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novembre
2004 : magazine Tels Quels n° 229, page 5 > par la
rédaction |
.
Ouverture du fonds d'archives de Cleews Vellay
.
Emotion...
C'est le 18 octobre dernier, à 13 heures, que se sont ouvertes
les portes du fonds d'archives de Cleews Vellay, ancien président
d'Act Up Paris de 1992 à 1994, mort du sida à
30 ans, le 18 octobre 1994 à 13 heures.
Pour le 10e anniversaire
du décès de Cleews, son compagnon Philippe Labbey
a fait donation des archives (articles de presse, textes, notes, papiers
personnels, photos, vidéos, peintures, dessins, souvenirs...) à
l'Académie Gay & Lesbienne.
Il a autorisé
la publication de ces archives en considérant que Cleews Vellay
faisait partie de l'histoire de la lutte contre le sida et du combat homosexuel
contre les discriminations.
Après
classement et scannage, les premiers documents furent mis en ligne symboliquement,
à partir de 13 heures le 18 octobre 2004,
sur le site d'information du Conservatoire des Archives et des Mémoires
Homosexuelles de l'Académie Gay & Lesbienne http://www.archiveshomo.info.
L'Académie
Gay & Lesbienne remercie par avance toutes les personnes, associations
et autres organisations... ayant conservé d'autres documents, de
lui en transmettre une copie afin de l'aider à compléter
le fonds d'archives de Cleews Vellay.
.
Pour rappel, ayant
adhéré à Act Up-Paris dès sa création
en 1989, devenu responsable du Groupe Action Publique, puis élu
président d'Act Up-Paris de septembre 1992 à septembre
1994, Cleews Vellay s'était illustré, d'une part,
en s'assumant publiquement lors du 1er Sidaction, à une
époque pas si lointaine où quantité de malades mouraient
sans parler du sida et, d'autre part, par son militantisme féroce
mais juste. En effet, Cleews a animé une émission mensuelle
d'Act Up-Paris sur radio Libertaire, rendu visible la prévention
par la pose d'une capote géante sur l'obélisque de
la place de la Concorde un 1er décembre, protesté
contre l'interdiction du préservatif par le Pape pendant
une messe de la Toussaint à Notre Dame de Paris, hurlé
devant le Ministère de la Santé pour réclamer
des mesures d'urgence contre le sida, fondé la commission "Prison"
alors qu'il n'a jamais été incarcéré, participé
à la commission Toxicomanie alors qu'il ne s'était
jamais rendu dépendant, soutenu la demande de justice des hémophiles
tandis que lui-même avait été contaminé par
voie sexuelle, combattu l'expulsion des malades étrangers, le manque
de prévention pour les femmes, etc.
Pendant ses cinq dernières
années, Cleews Vellay s'est épuisé à
combattre tout ce qui a rendu possible sa contamination et les conséquences
du sida :
- le silence sur la maladie, l'inégalité des traitements
médicaux et l'opacité de la recherche scientifique,
- l'homophobie, ses racines politico-religieuses et ses théoriciens,
- l'incurie et la lâcheté des gouvernements en matière
de prévention, d'accès aux soins et d'aide à la recherche,
- les charlatans et les escrocs aux remèdes miracles, les médecins
crapuleux et les laboratoires véreux,
- les promoteurs du dépistage obligatoire et de l'internement des
séropositifs dans des sidatoriums, etc.
.
Le 26 octobre 1994,
plus de 500 militants d'Act Up-Paris et d'autres amis l'accompagnèrent
une toute dernière fois en suivant à pied son cercueil,
du Centre Gai et Lesbien de Paris jusqu'au crématorium du
Père-Lachaise. Ironie du sort, plusieurs semaines après
son décès, l'allocation adulte handicapé que
Cleews Vellay demandait depuis plus d'un an, lui fut enfin attribuée
!
Philippe Labbey,
à l'époque président co-fondateur du Centre Gai
et Lesbien de Paris, disait croire que Cleews Vellay n'avait
pas vraiment disparu : "il nous reste sa force et sa colère
pour continuer à se battre contre cette terrible maladie mais également
contre d'autres ennemis tout aussi terribles : la bêtise, l'indifférence
et l'ineptie ..."
Plus tard, toujours
dans la même veine d'actions symboliquement fortes, Act Up-Paris
jeta les cendres de Cleews Vellay sur une assemblée de lUAP,
pour demander que les séropositifs ne soient plus exclus des assurances,
et sur une réunion de l'Agence du Médicament et des
laboratoires Glaxo, pour empêcher la limitation de la distribution
du nouveau traitement 3TC.
.
Malheureusement, aujourd'hui,
le moteur de recherche Google ne recense que 36 références
(y compris une quinzaine de doublons) pour Cleews Vellay ! C'est
pourquoi le Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles
de l'Académie Gay & Lesbienne s'engage à
faire tout son possible pour combler ce manquement de références
du travail énorme, accompli par Cleews Vellay.
Que
toutes celles et ceux qui peuvent apporter aussi d'autres témoignages,
documents... n'hésitent pas un seul instant à aider à
compléter le fonds d'archives de Cleews Vellay afin d'en
sauvegarder une trace dans l'histoire de la lutte contre le sida et du
combat homosexuel contre les discriminations !
.
|
20
10 2004 : gaysthouse.com > par F. R.
http://www.gaysthouse.com/index_actualites.php?numero=2023&page=1
|
.
L'Europe contre le sida
7
pays de l'U.E. pour des essais cliniques
.
Le
Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles
rend hommage à Cleews Vellay, Président dAct
Up pendant 2 ans, et mort du sida, à 30 ans, en 1994.
Un
militant de la première heure, une mémoire pour beaucoup.
- Cliquez
ici pour accéder au communiqué de presse sur Cleews
Vellay
- et
ici pour accéder directement à la page qui lui est consacrée
sur le site des archives.
.
10 ans plus tard,
40 millions de personnes sont atteintes du virus du sida et des représentants
de 7 pays européens (la France, lAllemagne,
lItalie, la Grande-Bretagne, lEspagne,
la Suède et les Pays-Bas) ont décidé
de sunir pour accélérer le développement de
vaccins au sein de lEurope.
Cest à
linitiative du ministre de la santé français, Philippe
Douste-Blazy, quun effort de partenariat est envisagé
pour parler dune seule voix face aux experts internationaux, présents
à une conférence du G8, jeudi à Washington.
Selon lAFP,
les coûts des tests cliniques à grande échelle varient
entre 50 et 150 millions de dollars, et Octavi Quintana Trias,
le représentant de la Commission Européenne, a demandé
aux Etats membres de faire un effort financier afin daboutir aux
premiers essais de vaccins vers 2007-2009.
.
|
19 10 2004 : e-llico.com
> par la rédaction
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=3507
19 10 2004 : lezzone.canalblog.com
http://lezzone.canalblog.com/archives/divers/
|
.
Archives : le fonds Cleews Vellay accessible
.
Pour le 10e anniversaire
du décès de Cleews Vellay, (ancien président
d'Act Up Paris de 1992 à 1994, mort du sida à
30 ans), son compagnon Philippe Labbey a fait donation des archives
(articles de presse, textes, notes, papiers personnels, photos, vidéos,
peintures, dessins, souvenirs...) à l'Académie Gay &
Lesbienne.
.
Louverture
du fonds d'archives de Cleews Vellay a lieu aujourdhui, 18
octobre 1994 à 13 heures.
Ces archives pourront
faire lobjet de publication, son compagnon considérant que
Cleews Vellay faisait partie de l'histoire de la lutte contre le
sida et du combat homosexuel contre les discriminations.
Après classement
et scannage, les premiers documents seront mis en ligne symboliquement,
à partir de 13 heures sur : http://www.archiveshomo.info
le site d'information du Conservatoire des Archives et des Mémoires
Homosexuelles de l'Académie Gay & Lesbienne.
.
Le
Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles
de l'Académie Gay & Lesbienne entend faire tout
son possible pour faire connaître le travail de Cleews Vellay
contre le sida et contre les discriminations.
.
|
18
10 2004 à 13 heures : 10e anniversaire du décès de
Cleews Vellay, ancien président d'Act Up-Paris
> l'Académie Gay & Lesbienne met en ligne les premiers
documents du fonds d'archives données par son compagnon Philippe
Labbey |
.
Le 18 octobre 2004 à 13 heures :
ouverture du fonds d'archives de Cleews Vellay
(ancien président d'Act Up Paris de 1992 à 1994)
mort du sida à 30 ans, le 18 octobre 1994 à 13 heures
.
Pour le 10e anniversaire
du décès de Cleews Vellay, son compagnon Philippe
Labbey a fait donation des archives (articles de presse, textes, notes,
papiers personnels, photos, vidéos, peintures, dessins, souvenirs...)
à l'Académie Gay & Lesbienne.
De plus, il a autorisé
la publication de ces archives en considérant que Cleews Vellay
faisait partie de l'histoire de la lutte contre le sida et du combat homosexuel
contre les discriminations.
.
Après classement
et scannage, les premiers documents seront mis en ligne symboliquement,
à partir de 13 heures le 18 octobre 2004,
sur : http://www.archiveshomo.info
le site d'information du Conservatoire des Archives et des Mémoires
Homosexuelles de l'Académie Gay & Lesbienne.
L'Académie
Gay & Lesbienne remercie par avance toutes les personnes, associations,
organisations... qui ont conservé d'autres documents, de lui communiquer
une copie afin de l'aider à compléter le fonds d'archives
de Cleews Vellay.
.
Ayant adhéré
à Act Up-Paris dès sa création en 1989, devenu
responsable du Groupe Action Publique, puis élu président
d'Act Up-Paris de septembre 1992 à septembre 1994, Cleews
Vellay avait aussi :
- osé s'assumer publiquement lors du 1er Sidaction, à
une époque où tant de malades mouraient sans parler du sida,
- animé une émission mensuelle d'Act Up-Paris sur
radio Libertaire,
- rendu visible la prévention par la pose d'une capote géante
sur l'obélisque de la place de la Concorde un premier
décembre,
- protesté contre l'interdiction du préservatif par le Pape
pendant une messe de la Toussaint à Notre Dame de Paris,
- hurlé devant le Ministère de la Santé pour
réclamer des mesures d'urgence contre le sida,
- fondé la commission Prison alors qu'il n'a jamais été
incarcéré,
- participé à la commission Toxicomanie alors qu'il
n'était pas dépendant,
- soutenu la demande de justice des hémophiles alors qu'il avait
été contaminé par voie sexuelle,
- combattu l'expulsion des malades étrangers, le manque de prévention
pour les femmes, etc., et etc.
.
Pendant ses cinq dernières
années, Cleews Vellay s'est épuisé à
combattre tout ce qui a rendu possible sa contamination et les conséquences
du sida :
- le silence sur la maladie, l'inégalité des traitements
médicaux et l'opacité de la recherche scientifique,
- l'homophobie, ses racines politico-religieuses et ses théoriciens,
- l'incurie et la lâcheté des gouvernements en matière
de prévention, d'accès aux soins et d'aide à la recherche,
- les charlatans escrocs aux remèdes miracles, les médecins
crapuleux et les laboratoires véreux,
- les promoteurs du dépistage obligatoire et de l'internement des
séropositifs dans des sidatoriums, etc., et etc.
.
Le 26 octobre 1994,
plus de 500 militants d'Act Up-Paris et autres amis accompagnaient
à pied son cercueil du Centre Gai et Lesbien de Paris au
crématorium du Père-Lachaise.
Plusieurs semaines
après son décès, l'Allocation Adulte Handicapé
que Cleews Vellay demandait depuis plus d'un an, lui fut enfin
attribuée !
Philippe Labbey,
à l'époque président co-fondateur du Centre Gai
et Lesbien de Paris, disait croire que Cleews Vellay n'a pas
vraiment disparu : "il nous reste sa force et sa colère pour
continuer à se battre contre cette terrible maladie, et d'autres
ennemis tout aussi terribles : la bêtise, l'indifférence
et l'ineptie ..."
.
Plus tard, Act
Up-Paris a jeté les cendres de Cleews Vellay sur :
- une assemblée de lUAP, pour demander que les séropositifs
ne soient plus exclus des assurances,
- une réunion de l'Agence du Médicament et des laboratoires
Glaxo, pour empêcher la limitation de la distribution du
nouveau traitement 3TC ...
.
Mais aujourd'hui,
le moteur de recherche Google ne recense que 36 références
(y compris une quinzaine de doublons) pour Cleews Vellay !
C'est pourquoi le
Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles
de l'Académie Gay & Lesbienne s'engage à
faire tout son possible pour combler ce manquement de références
du travail de Cleews Vellay.
Que toutes celles
et ceux qui peuvent apporter aussi d'autres témoignages, documents...
nous aident à compléter le fonds d'archives de Cleews
Vellay afin de sauvegarder une trace dans l'histoire de la lutte contre
le sida et du combat homosexuel contre les discriminations !
.
|
16
10 2004 : monchoix.net > par la rédaction
http://www.monchoix.net/actuagay/ouverture-d-un-fonds-cleews-vellay-breve411.html
|
.
Actua Gay : culture
Ouverture
dun fonds Cleews Vellay
.
Un
fonds darchive Cleews Vellay va être ouvert à
Paris par lAcadémie Gay et Lesbienne.
Ce fonds sera versé au Conservatoire des Archives des Mémoires
Homosexuelles.
Cleews Vellay
était lancien président dAct Up
et est mort du SIDA le 18 octobre 94. Ces archives seront mises
en ligne le 18 octobre prochain.
.
Plus d'information
en ligne :
Ouverture dun fonds darchives de Cleews Vellay
.
|
15
10 2004 : l'Académie Gay & Lesbienne rectifie son communiqué
sur Cleews Vellay > suite à la demande de Philippe Labbey |
.
Juste deux rectifs sur le communiqué :
.
Les
cendres de Cleews Vellay n'ont été utilisés
qu'en petite quantité et qu'une seule fois : Philippe Labbey
les avait confiés à Alain Volny Anne pour Act
Up-Paris,
- la seconde fois c'était des "cendres fictives"
[...]
En fait, pour l'essentiel,
Philippe Labbey les avait dispersés au Laos, à
Luang Prabang, au sommet du petit mont Phousy [...]
.
Philippe Labbey
n'avait pas seulement parler de "terrible maladie", et
il avait aussi bien nommé le sida :
- le journaliste aurait écourté la vraie phrase qu'il avait
prononcée :
" il nous reste sa force et sa colère
pour continuer à se battre contre cette terrible maladie, le sida,
et d'autres ennemis tout aussi terribles : la bêtise, l'indifférence
et l'ineptie [...] "
Par ailleurs, devant
le cercueil de Cleews Vellay au Centre Gai et Lesbien de
Paris, Line Renaud avait dit :
" Ouhlala, c'est terrible comme maladie ! " [...]
.
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15 10 2004 :
tetu.com > par Xavier Héraud
http://www.tetu.com/index.php?set_language=en&cccpage=info_detail&set_z_les_infos=258
17 10 2004 :
villagegay.com
http://villagegay.com/news/index.php?action=detail&id=4286&page=1
archives octobre 2004
: Génération Gay
http://perso.wanadoo.fr/scorpio-assoc/nouvo%20GG/archives2.html
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FRANCE (Mémoire)
Ouverture
dun fonds darchives de Cleews Vellay
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LAcadémie
gay et lesbienne ouvre un fonds darchives de Cleews Vellay,
du nom de lancien président dAct Up-Paris,
mort du sida le 18 octobre 1994.
.
Pour
son Conservatoire des archives et des mémoires homosexuelles,
lassociation, basée dans la région parisienne, collecte
tous les documents en rapport avec Cleews Vellay et appelle toutes
celles et tous ceux qui en possèdent à lui faire parvenir
une copie.
Le compagnon de lancien
président dAct Up-Paris, Philippe Labbey,
cofondateur du Centre gai et lesbien de Paris, a dores
et déjà confié ses propres archives.
.
LAcadémie
gay et lesbienne mettra en ligne les premiers documents relatifs
à Cleews Vellay le 18 octobre prochain, 10 ans exactement
après sa mort, sur http://www.archiveshomo.info
Conservatoire
des Archives et des Mémoires Homosexuelles
de l'Académie Gay & Lesbienne,
BP N° 28, 94402 Vitry sur Seine Cedex
Tél. : 06 98 32 81 20
E-mail : archiveshomo@yahoo.fr
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octobre
2004 : magazine
Têtu N° 93, page 58 > article de Luc Biecq
http://www.tetu.com/index.php?set_language=en&cccpage=anciens_numeros_2004 |
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Infos France
Centre
d'archives homos : l'erreur de casting
.
ÉVOQUÉ
DÈS 2001, LE PROJET DE
CENTRE D'ARCHIVES ET DE DOCUMENTATION DES HOMOSEXUALITÉS,
QUI AURAIT DÛ VOIR LE JOUR IL Y A PLUS DE DEUX ANS,
CONNAÎT DE NOUVEAUX AVATARS,
APRÈS LE LICENCIEMENT DE JEAN LE BITOUX, SON DIRECTEUR.
.
Le
centre d'archives et de documentation des homosexualités
parisien (CADHP), dont la création a été
annoncée par la mairie de Paris en 2002, continue de faire
parler de lui.
Son
unique salarié, Jean Le Bitoux, figure de la communauté
homosexuelle, vient en effet d'être licencié. Et on ignore
encore l'état réel d'avancement du projet.
.
Pourtant,
l'association du CADHP, présidée depuis un
an par Stéphane Martinet, avait été adoubée
par la mairie de Paris, qui lui a accordé en septembre 2002
une subvention de 100 000 €.
Mais,
aujourd'hui, Stéphane Martinet ne se risque pas à
annoncer une date d'ouverture : "Nous sommes en phase de préfiguration.
Nous publierons nos conclusions fin 2004. Je ne ferai aucune folle promesse."
.
Face
à lui, Phan Hoàng, ex-libraire et président
de l'Académie gaie et lesbienne [Académie
Gay & Lesbienne] depuis 2001, dispose de 30 000 documents,
qu'il stocke chez lui.
- "Qu'on me donne un local, suggère-t-il. Je peux
ouvrir les portes d'un centre en moins d'un mois.
- Quinze bénévoles travaillent avec moi, j'ai les étagères
et le fonds ; j'ai juste besoin du lieu" assure-t-il.
Le président
Martinet ne l'entend pas de cette oreille. Il se réjouit,
au contraire, de partir de rien. "Même si je ne dis pas
que rien n'a été fait", ajoute-t-il.
.
Son
licenciement, Jean Le Bitoux, salarié pendant deux ans,
l'a demandé "contraint et forcé, parce qu'il était
urgent de modifier la façon de travailler". De son propre
aveu, l'ex-journaliste de Gai Pied n'était pas qualifié
pour le poste qu'il occupait.
Pourquoi
l'avoir compris si tard et, surtout, qu'a-t-il fait pendant deux ans ?
Mystère... Interrogé par Têtu, il dit
"avoir beaucoup donné". Mais, comme il attaque
son ex-employeur au tribunal des prud'hommes suite à ce
licenciement, il ne donne pas de détails sur son bilan.
Un jeune
archiviste professionnel a été engagé récemment,
mais Stéphane Martinet ne souhaite pas dévoiler son
identité. "Il n'a pas de fonctions de direction, mais je
vous assure qu'il a toutes les compétences requises",
précise-t-il tout de même.
.
L'association
dispose d'un local dans le Marais et de trois lignes téléphoniques.
Stéphane Martinet rêve d'archives de haute tenue,
comme celles de San Francisco ou de Los Angeles.
Mais
"aucun lieu en Europe ne [lui] paraît extraordinaire".
Visiblement renseigné, il évoque la mauvaise conception
des thésaurus dont se servent les chercheurs LGBT.
Il insiste
aussi sur les conditions de conservation des documents. Aucun appel à
dons n'a encore été lancé, les conditions optimales
de réception et de conservation des documents n'étant pas
réunies : "Il faut penser à cela dès la recherche
d'un local adapté, et nous n'avons entamé aucune démarche
en ce sens."
.
Pour
Phan Hoàng, c'est le monde à l'envers : "Comment
faire un centre d'archives sans archives ?"
.
ArchiQ,
qui regroupe les associations Archilesb, Vigitrans
et Loppataq, a dénoncé la situation dans un
rapport intitulé "La fièvre des archives".
Par la voix de Marie-Hélène Bourcier, ces militants
rappelent la force de la mémoire vivante, qui a fait la légitimité
des centres d'archives américains. "La conception
administrative de l'archivage qui ne stocke que des documents écrits
ne suffit pas. Il faut penser à une archive vive qui illustre les
modes de vie. Pourquoi ne pas stocker des godes ?"
.
Mais
Stéphane Martinet n'entend pas révéler avant
plusieurs mois le fruit de ses réflexions. Après avoir préfiguré,
il va donc... préfigurer, tout en demandant d'autres subventions,
"pour la recherche de locaux, l'appel aux dons et aux legs. Les
premiers 100 000 € ne sont pas consommés, mais mon rôle
est de prévoir".
.
Odette
Christienne, adjointe au Maire
de Paris chargée de la mémoire, du monde combattant
et des archives, sollicitée à plusieurs reprises, n'a
pas souhaité répondre aux questions de Têtu.
.
Alors,
quand Stéphane Martinet affirme que ses connexions dans
le milieu culturel et politique servent le projet, on ne demande qu'à
le croire...
A
la tête d'un prestigieux conseil d'administration, où l'on
retrouve entre autres personnalités l'historienne Florence Tamagne
et l'auteur Geneviève Pastre, le pro du réseau va
aussi devoir prendre en compte la militance quotidienne.
.
Car
Phan Hoàng, sans titre ni prestige, entend bien transformer
son incomparable collection en uvre utile.
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24
8 2004 : communiqué de presse commun N° 10 > collectif ArchiQ,
groupe Archilesb!, association Académie Gay & Lesbienne,
Groupe Activiste Trans (GAT) |
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ArchiQ http://www.archiq.fr.vu
Archilesb !
Académie Gay & Lesbienne http://www.archiveshomo.info
GAT (Groupe Activiste Trans) http://transencolere.free.fr
Paris,
le 24 août 2004
Projet
de Centre dArchives et de Documentation
Homosexuelles de Paris (CADHP)
:
où en est-on ?
.
A
la veille de la rentrée, et qui sait, de la saison des subventions,
on apprend le départ de Mr Jean Le Bitoux,
unique salarié et intiateur depuis 2001 du projet de Centre
dArchives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP).
Un
homme sen va, les mêmes interrogations demeurent
Les
problèmes soulevés en 2002 par différentes associations
et les pétitions internationales dArchilesb !
et Vigitrans ont-ils été résolus ?
- Quelle est
la politique archivistique du centre ?
- Est-elle toujours aussi homocentrée ?
- La diversité des cultures sexuelles et de genre est-elle enfin
respectée ?
- Les thématiques exclues du projet en 2002 (sida, pornographie
)
sont-elles enfin prises en compte ?
- La parité culturelle des équipes est-elle réalisée
?
Quel
usage a été fait de la subvention de 100.000 euros, votée
par le Conseil de Paris en septembre 2002 ?
- Qua fait l'Association de Préfiguration du projet
de Centre dArchives et de Documentation Homosexuelles de Paris
(AP CADHP) depuis, qui puisse justifier dune nouvelle
demande de subvention en 2004 auprès de la Mairie de Paris,
du Conseil régional dÎle-de-France et
du Ministère de la Culture ?
- 3 ans dexistence sans résultats concrets ?
Comment
savoir ? Le manque de transparence et de communication de l'AP CADHP
persiste.
- Le site internet est fermé depuis février 2004.
- Les portes du local au 37 de la rue Notre Dame de Nazareth, attribué
par la Ville de Paris en 2003, restent désespérement
closes.
Toujours
pas de concertation avec les acteurs concernés.
- Aucun débat public malgré les demandes répétées
dArchilesb ! et de VigiTrans.
- Aucune mise à disposition dinformations qui permettent
de juger de létat davancement du projet qui est entré
dans une énième phase de
préfiguration.
.
Pendant
ce temps, lAcadémie Gay & Lesbienne,
sans subvention ni local fourni par les pouvoirs publics, a collecté
8.560 documents qui sont venus rejoindre son fonds de 15.000 références.
ArchiQ
(le groupe de réflexion dArchilesb
! et de VigiTrans) sest réuni régulièrement
et a réuni ses propositions dans deux rapports sur les archives
LGBTQ (la Fièvre des Archives et Maux darchives)
.
.
Nous
renouvelons auprès de l'Association de Préfiguration
du projet CADHP notre demande douverture dun débat
public au plus vite et réaffirmons notre souhait de contribuer,
par nos compétences, expériences, et expertise, à
un projet de Centre dArchives ouvert, populaire, véritable
carrefour des mémoires et des cultures au pluriel.
Contact Marie-Hélène
Bourcier : 06 19 75 60 25
Pour toute information complémentaire
Académie Gay & Lesbienne : http://www.archiveshomo.info
ArchiQ : http://www.archiq.fr.vu
GAT (Groupe Activiste Trans) http://transencolere.free.fr
.
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26
6 2003 : L'Express
pages 46 et 47 > par Marion Festraëts
http://www.lexpress.fr/info/societe/dossier/homos/dossier.asp?ida=397366 |
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Minorités
Les
homos en panne de cause
.
Autrefois fédérés
par la lutte contre le sida et par le combat pour le Pacs,
les gays et lesbiennes font aujourd'hui face à une société
plus compréhensive. Ce qui ne les empêchera pas de marcher
contre l'homophobie samedi 28 juin
Combattre
l'homophobie et les discriminations : depuis quelques années, les
slogans de la Marche des fiertés lesbienne, gaie, bi et trans
- ex Gay
Pride - qui aura lieu le 28 juin à
Paris, semblent bégayer.
- Au point que, au-delà de l'indéniable aspect festif de
cette manifestation, on en vient à se demander si ce défilé
a encore un sens politique.
- En panne de proposition nouvelle, de projet social fédérateur
depuis le vote du Pacs, en 1999, la cause homo semble aujourd'hui
chercher le souffle qui l'avait portée durant les «années
sida».
Le
consensus mou autour de la lutte contre l'homophobie masque mal un déficit
patent de revendication forte.
Au sein d'une société
désormais plutôt compréhensive et tolérante,
- les élucubrations d'une Brigitte Bardot
- ou les dérapages d'une Françoise de Panafieu -
«Lorsqu'on est Maire de Paris, on n'a pas vraiment sa place
en tête de la Gay Pride», selon la Maire
du XVIIe arrondissement -
jettent le discrédit sur leurs auteurs plus que sur leurs cibles
: le député UMP Claude Goasguen s'est
empressé de préciser que les propos de Françoise
de Panafieu n'engageaient qu'elle.
Les homos doivent-ils
faire le constat qu'ils ont peut-être, en fait, obtenu l'essentiel
?
.
L'affaire
a mis en émoi tout le petit monde associatif gay : le 11 avril,
une poignée de militants d'Act Up [Paris]
ont saccagé le siège des éditions
Blanche parce que cet éditeur de littérature
érotique avait publié
- Serial Fucker. Journal d'un barebacker, d'Erik
Rémès.
- L'ouvrage, contestable (et contesté), décrit les tribulations
d'un homo séropositif contaminant délibérément
ses partenaires.
«Le règne
de l'hétérosexualité»
Ce énième
coup d'éclat - dit «zap» en langage «actupien»
- de l'association emblématique des années 1990 a laissé
plus que perplexes les militants homos.
«En
faisant une telle publicité à ce livre, Act up
est tombé dans le panneau,
- estime Jean Le Bitoux,
auteur de Citoyen de seconde zone Trente ans de lutte pour
la reconnaissance de l'homosexualité en France (avec
Hervé Chevaux et Bruno Proth, Hachette
Littératures).
Rémès écrit des choses condamnables, mais ce
genre de procédé traduit l'essoufflement idéologique
de cette association. On n'est plus dans l'explication sociale, on est
dans la vengeance gratuite.»
Les outrances d'Act
up traduisent la fin d'une époque, ces années 1980
et 1990 durant lesquelles l'union sacrée des militants homosexuels
s'était accomplie au nom de la lutte contre le sida.
- «L'époque était au «nous», elle est
désormais au «je», témoigne William Pettex-Sorgue,
créateur et président de
www.citegay.com, le plus important site homo européen - 967
000 visiteurs par mois.
.
-
«Le Pacs nous a donné une respectabilité,
nous a sortis du cliché des gays festifs en officialisant la légitimité
des couples homos», estiment Ronan Rosec et Laure
Lagardère, à la tête de SOS-Homophobie,
association qui publie chaque année un rapport sur les discriminations
ou les insultes dont sont victimes les homosexuels.
Moins politisée qu'à ses débuts, SOS-Homophobie
réclame que les actes et propos discriminants soient punis par
la loi, à l'instar du racisme, et qu'une information sur l'homosexualité
soit dispensée à partir du collège :
- «Il s'agit simplement de rompre l'isolement
des jeunes qui se posent des questions sur leur orientation sexuelle et
qui ne trouvent aucune référence positive à l'homosexualité
dans leur environnement.»
Pourtant,
les mentalités ont progressé, au point qu'aujourd'hui un
personnage politique peut révéler son homosexualité
sans choquer personne, alors qu'une telle démarche semblait inconcevable
il y a dix ans.
- Selon Louis-Georges Tin, qui a dirigé le tout récent
Dictionnaire de l'homophobie (PUF), la discrimination
des homos va bien au-delà de la simple insulte lancée dans
la rue :
- pour ce spécialiste des études gaies
et lesbiennes, qui parle également de «gaiphobie»,
de «lesbophobie», de «biphobie» et de «transphobie»,
«l'origine profonde de l'homophobie est sans doute à rechercher
dans l'hétérosexisme, qui est ce règne de l'hétérosexualité
obligatoire [...]. En effet, ce régime tend à constituer
l'hétérosexualité comme la seule expérience
sexuelle légitime, possible et même pensable...»
.
«Depuis
le Pacs, on assiste à un immense bavardage sur
tout et rien»
Débattue
en long et en large par les idéologues de la communauté,
la question des genres et des identités sexuelles est aujourd'hui
au cur de tous leurs différends.
«Depuis
le Pacs, on assiste à un immense bavardage sur tout et rien.
On devrait peut-être commencer par se pencher sur notre histoire»,
commente Jean Le Bitoux, chargé de piloter le futur
Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris.
Un
projet qui cristallise à nouveau les vieux antagonismes entre lesbiennes
radicales et gays un brin misogynes, entre tenants du différencialisme
et partisans du droit à l'indifférence.
-
L'historienne féministe Marie-Jo Bonnet
- et Marie-Hélène Bourcier, théoricienne
du mouvement queer
- qui étudie et remet en question les genres et les identités
sexuelles -
ont d'ailleurs lancé une pétition
dénonçant l'exclusion des lesbiennes du projet et la «superficialité»
de la réflexion en cours.
Et
les homos de s'accuser mutuellement de discrimination ...
.
Ces querelles de chapelle
semblent très éloignées des préoccupations
quotidiennes des homos «de base».
- La sociologue Françoise Gaspard souligne d'ailleurs «la
dissémination du militantisme au contact du terrain» : «Les
moins de 40 ans préfèrent se retrouver dans des associations
de convivialité, pour randonner, skier ou parler portugais. On
voit émerger de nouvelles formes de revendication et de militantisme
à travers une nuée d'associations au sein des entreprises,
des institutions ou des administrations»: à La Poste,
à la SNCF, dans l'armée, dans la police,
au sein d'HEC ou de Sciences po, etc.
- «Nos jeunes internautes n'ont pas l'air de mal vivre leur homosexualité,
remarque William Pettex-Sorgue. Eux qui n'ont pas vu mourir des
dizaines d'amis, comme notre génération, s'impliquent dans
des activités de loisir plutôt que dans les grands mouvements
historiques.»
.
Plus
que le droit à la différence, la majorité des homos
réclament aujourd'hui le droit à l'indifférence.
Et
à l'égalité avec les couples hétéros
: l'homoparentalité les motive plus que les débats autour
du queer.
Ils veulent
pouvoir adopter en couple et avoir accès à la procréation
médicalement assistée. Et lorgnent vers l'étranger
:
- en 2002, la Suède autorisait les couples du même
sexe à adopter des enfants, comme aux Pays-Bas et dans certains
Etats d'Amérique du Nord.
- En Grande-Bretagne, en Belgique et en Espagne,
les lesbiennes ont accès à l'insémination artificielle
tandis
qu'après la Belgique et les Pays-Bas, le Canada
s'apprête à légaliser le mariage entre homosexuels
(voir l'encadré).
«Ces
revendications obéissent à une sorte d'agenda international,
souligne Marie-Hélène Bourcier. Ce
qui est réclamé et obtenu aux Etats-Unis ou en
Australie sera réclamé et - vraisemblablement -
obtenu en France.»
Si les homos y tiennent
assez pour se mobiliser.
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