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17 1 2005 : communautarisme.net > Observatoire du communautarisme
http://www.communautarisme.net/index.php3?action=page&id_art=84285

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Manipulations autour de la Déportation Homosexuelle
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Un téléfilm diffusé sur France 2 entretient la confusion en tranposant dans la France de Vichy la déportation homosexuelle orchestrée en Allemagne par les nazis en se fondant sur des thèses fantaisistes qui sont contredites par les travaux des historiens.

Paris, 1942.
Sarah
, une jeune réfugiée juive dont la famille a été décimée par les Allemands, est amoureuse de Jean.
Mais Jean, lui, aime Philippe ...
Malgré leurs différences, tous trois seront unis dans la souffrance. Ils seront déportés :
- Sarah parce que juive, Jean et Philippe parce qu'ils sont homosexuels.
- Pour elle, l'étoile jaune, pour eux, le triangle rose.

C'est la présentation de la trame - le peech, comme on dit chez Ardisson - du téléfilm Un amour à taire, réalisé par Christian Faure (1) et programmé sur France 2 en février. Pour traiter auprès du grand public français du théme méconnu de la déportation homosexuelle,

Un amour à taire n'a pas lésiné sur les moyens.
- Porté par une distribution clinquante (Charlotte de Turckheim, Michel Jonasz, Bruno Todeschini, l'acteur fétiche de Patrice Chéreau),
- le téléfilm a été tourné à Paris et en Bulgarie où un camp de concentration a été reconstitué.

Un téléfilm poignant, opportunément programmé pendant les commémorations organisées pour la libération des camps d'extermination.
- Une histoire bouleversante.
- Mais une histoire qui n'est pas conforme à l'Histoire.
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Si nul ne conteste que le régime nazi a persécuté et déporté les homosexuels en Allemagne, en application des dispositions discriminatoires du fameux paragraphe 175 (2), il n'en fut pas de même en France.

En effet, même si le régime de Vichy a rétabli des mesures faisant de l'homosexualité une infraction pénale (3) qui avaient disparu du droit français depuis l'adoption du Code Napoléon, le gouvernement de Pétain n'a pas mis en oeuvre la déportation des homosexuels.
- Les seuls français qui ont été déportés pour leur homosexualité - on estime leur nombre à environ 200 - étaient originaires d'Alsace et de Lorraine, deux régions soumises au joug nazi après avoir été annexées par le IIIème Reich en 1940.
- Considérés comme allemands, les homosexuels alsaciens ou mosellans se virent appliquer la législation allemande réprimant l'homosexualité.

Les historiens sont catégoriques sur ce point : Vichy n'a pas déporté les homosexuels.

Ainsi, dans leur ouvrage Négation, dénégation : La question des triangles roses (4), Michel Celse et Pierre Zaoui affirment :
- "la politique anti-homosexuelle nazie ne visa jamais à traquer tous les homosexuels d'Europe.
- Elle concerna par principe les homosexuels allemands ou considérés comme allemands dans les territoires annexés ou rattachés au Reich – tels entre autres les autrichiens, les alsaciens et certains lorrains.
- L'homosexualité, pour les mêmes raisons qui justifiait aux yeux des nazis qu'elle fut combattue dans les populations allemandes, n'avait pas à l'être au sein de populations non - allemandes, dont elle ne pouvait que contribuer à précipiter le déclin.
- Les homosexuels non-allemands ne furent expressément visés par la répression nazie qu'en cas de relations impliquant un ou des partenaires allemands".

De même, les chercheurs en histoire de l'institut Adiamos ont abouti à des conclusions similaires dans leurs travaux sur la déportation :
- "Qu'en est-il de la déportation des homosexuels dans le reste de la France ?
- Il faut être clair, les travaux historiques ne révèlent rien. S'agit-il d'un oubli, d'une censure des historiens ?
- Non, car cela correspond au cadre juridique répressif de l'époque. Cela ne veut pas dire que des homosexuels n'ont pas pu être déportés, mais non pour leur homosexualité...".
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Il faut donc que les producteurs d'Un amour à taire aient eu accès à des éléments inédits pour soutenir la thèse d'une déportation homosexuelle orchestrée par la France de Vichy.

Pour affirmer que les homosexuels ont subi le même traitement que les juifs à Paris, en 1942, il faut que le projet de ce téléfilm soit assis sur des sources historiques sérieuses et incontestables.

On peut cependant en douter.
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En effet, le "conseiller historique" recruté par la production sur ce téléfilm était Jean Le Bitoux, un personnage pour le moins controversé.

Fondateur à la fin des années 1970 du magazine homosexuel Gai Pied, et président du Mémorial de la Déportation Homosexuelle,
- Jean Le Bitoux a été récemment écarté pour incompétence du projet d'Archives Homosexuelles de la Ville de Paris.

Auparavant, il avait notamment fait paraître le livre de souvenirs de Pierre Seel, un homosexuel alsacien rescapé des camps.
- Bien que Pierre Seel n'ait pas porté le fameux triangle rose
- (il était marqué du triangle bleu des catholiques au camp de Schirmeck)
- et qu'il ait par la suite été enrôlé par la Wehrmacht pour combattre sur le front de l'Est,
Le Bitoux
a donné à son livre d'entretiens le titre ambigu de Moi, Pierre Seel, déporté homosexuel (6).

Il est donc surprenant que Jean Le Bitoux ait validé sur le plan historique un téléfilm sur l'histoire de déportés au triangle rose dont l'action se situe à Paris
- alors qu'il admet lui-même que la déportation homosexuelle en France est un mythe.
- Dans une interview au magazine gay E-Male [e.m@le], Jean Le Bitoux qualifie les rafles d'homosexuels de "rumeurs qui ne sont pas fondées" et admet que la vie sociale et nocturne homosexuelle "ne posait pas de réel problème à l'occupant allemand" (7).
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Faisant fi de ces faits incontournables, le téléfilm de France 2 s'achève sur une scène filmée de nos jours à Paris, au Mémorial de la Déportation situé sur l'Ile de la Cité.
- On y voit la chorale homosexuelle Melo'Men (8) chanter pour rendre hommage aux "oubliés de la mémoire" (9) que seraient les triangles roses français.
- Une façon appuyée pour les auteurs d'Un amour à taire d'accréditer auprès du grand public l'idée d'une persécution des homosexuels équivalente à celle que mena le régime de Vichy à l'encontre des juifs.

Cette idée n'est d'ailleurs pas nouvelle. Elle avait été lancée dès la fin des années 1980 avec la création du Mémorial de la Déportation Homosexuelle.

Alors inconnu, le premier président du Mémorial de la Déportation Homosexuelle est devenu célèbre par la suite
- puisqu'il s'agit de Thierry Meyssan, l'auteur du livre Une effroyable imposture qui prétendait qu'aucun avion ne s'était abattu sur le Pentagone le 11 septembre 2001.
- Une référence, assurément ...

Porté par des hurluberlus (Jean Le Bitoux et Thierry Meyssan) et décrié par les associations de déportés (10), le Mémorial de la Déportation Homosexuelle a pourtant obtenu une reconnaissance politique de la part de Lionel Jospin et de Bertrand Delanoë.

Le Maire de Paris est donc mal placé pour dénoncer "les falsificateurs de l'histoire" comme il l'a fait à l'occasion des cérémonies organisées pour le soixantième anniversaire de la libération des camps de concentration.
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Un amour à taire est le fruit d'un projet militant (11), comme l'explique Pascal Fontanille, co-scénariste et producteur du téléfilm :
- "Il y a une certaine volonté militante, partagée par tous les gens qui sont intervenus sur le film, du réalisateur aux acteurs en passant par le diffuseur". (12)

Une volonté militante qui n'a pas empêché ce projet d'obtenir un financement du CNC
- et le soutien de France 2 qui a donné son accord pour la diffusion de ce téléfilm avant même l'écriture du scénario !
- Quant au DVD, il est déjà disponible à la vente ...
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La manipulation des faits historiques dans le but de donner corps à la thèse fantaisiste d'une déportation homosexuelle en France doit sans doute être replacée dans la perspective de la concurrence des victimes qui agite aujourd'hui les mouvements communautaristes.
- Parce que la persécution est le préalable nécessaire à la réparation, il convient de revendiquer sa part de souffrance dans le crime des crimes que fut le génocide organisé par les nazis (13).
- Une bousculade malsaine où l'on voit des militants gays jouer des coudes pour se faire une place après-coup sur le quai de la gare de Drancy.

Détourné par des militants communautaires qui comptent sur l'ignorance de leurs relais médiatiques pour toucher le grand public, le devoir de mémoire peut servir de prétexte à toutes les dérives s'il ne repose pas sur une connaissance solide des faits historiques.

Avec la diffusion d'Un amour à taire, le service public audiovisuel ne contribue pas à cet impératif de connaissance.

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(1) Christian Faure n'en est pas à son premier téléfilm sur l'homosexualité. Il a aussi réalisé Juste une question d'amour, un téléfilm relatant une histoire d'amour entre deux jeunes hommes et diffusé sur France 2 en 2000 .

(2) Le paragraphe 175 du code pénal allemand de 1871 interdisait les relations sexuelles entre hommes. Cette disposition servit de fondement juridique aux persécutions exercées par les nazis à l'encontre des homosexuels.

(3) En août 1942, le régime de Vichy introduit dans le code pénal une disposition interdisant les relations homosexuelles pour les mineurs.

(4) Michel Celse et Pierre Zaoui, Négation et dénégation : la question des "triangles roses" ( http://www.triangles-roses.org/negation_denegation.htm )

(5) Association pour la Documentation, l'Information et les Archives des Mouvements Sociaux, Histoire et Mémoire. Déportation et Déportés
( http://cigales.free.fr/iso_album/histoire_et_memoire.pdf ).

(6) Pierre Seel et Jean Le Bitoux, Moi, Pierre Seel, déporté homosexuel, Calmann-Lévy.

(7) E-Mâle [e.m@le] n° 86, [du 24 12 2004 au] 6 janvier 2005.

(8) La chorale homosexuelle Melo'men a été notamment présidée par Laurent Bellini qui a activement milité pour une reconnaissance politique de la déportation homosexuelle en France lorsqu'il était au cabinet du secrétaire d'Etat aux anciens combattants sous le gouvernement Jospin.

(9) Jean Le Bitoux, Les oubliés de la mémoire, Hachette Littératures.

(10) Notamment la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP) et l'Union nationale des déportés et internés français (UNADIF).

(11) Lorsqu'il répond aux interviews de la presse gay, Christian Faure dit "nous" en parlant des homosexuels ...

(12) E-llico : "La télé reconnaît les Triangles roses"
( http://www.e-llico.com/content.php?section=tele&id=107 )

(13) Les thèses récentes insistant sur l'existence de déportés noirs (métis issus d'unions entre des femmes allemandes et des soldats alliés des régiments coloniaux au lendemain de la première guerre mondiale) dans les camps nazis peuvent aussi être appréhendées dans ce contexte.

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15 4 2005 : illico n° 123 (page 11) > par Jean-François Laforgerie
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=4109

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Telex

Actualité de la déportation homo
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Président-fondateur du Mémorial de la Déportation Homosexuelle, Jean Le Bitoux,
- auteur de l’ouvrage " Les oubliés de la mémoire " consacré à la déportation homosexuelle publié en 2002,
- a mandaté (fin mars) un avocat pour assigner en justice une nouvelle association baptisée les Oublié(e)s de la Mémoire [ http://pagesperso.aol.fr/devoiretmemoire/lesoublie-e-sdelamemoire.html ]

Jean Le Bitoux poursuit pour " usurpation de titre " et " préjudice moral ".
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2 4 2005 : thewarning.info > par Nadia Clair
http://www.thewarning.info/article.php3?id_article=95

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contribution d'une personne externe à Warning :
Depuis mes traboules 3

Quelques réflexions d’une militante à l’occasion
des 4e assises de la Mémoire Gay et Lesbienne (Lyon 24-26 mars 2005)
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Pour le lancement officiel des 4e assises à Lyon de la Mémoire Gay et Lesbienne avait été choisi en 2005 un lieu fort en symbole : le CHRD ou Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation.

En effet ces assises gays et lesbiennes, organisées à Lyon depuis 2002 par Michel Chomarat, chargé de Mission Mémoire à la ville de Lyon et en partenariat avec la Bibliothèque Municipale (BM) de la Part-Dieu, avaient pour thème cette année « La déportation des homosexuels », à l’occasion du 60e anniversaire de la libération des camps.
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La commémoration nationale de la déportation le dernier dimanche d’avril se passe, selon les villes, plus ou moins bien pour les gays et les lesbiennes.

Lyon reconnaît (enfin !) officiellement depuis 2004 la déportation des homosexuel(le)s puisque 2 représentants d’associations LGBT on été conviés à la cérémonie au même titre que les autres représentants de déportés.
- Puis 5 représentants LGBT ont été invités à l’issue de cette cérémonie à la réception officielle faite à L’Hôtel de Ville.
- Mais c’est seulement pendant cette réception que M. Gérard Collomb, Sénateur-Maire de Lyon, a parlé de la déportation des homosexuel(le)s.
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Lors de ces assises a été projeté pour la 2nde fois à Lyon le documentaire de Rob Epstein et Jeffrey Friedman, Paragraph 175 (Etats-Unis,1999).

Petit rappel historique qui a son importance :
- une association LGBT, la Lesbian and Gay Pride de Lyon avait dès avril 2001, entrepris ce devoir de Mémoire en invitant Jean Le Bitoux, président du Mémorial de la Déportation Homosexuelle [ MDH ], pour parler de Pierre Seel et de la déportation homosexuelle.
- Quelques mois plus tard, le 22 janvier 2002, le cinéma CNP Odéon en partenariat avec cette même association avait projeté Paragraph 175 et avait à l’issue de la projection organisé un débat, réunissant Jean Le Bitoux et Michel Chomarat, sur les triangles roses et noirs.
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A l’occasion de ces assises,
- Michel Chomarat
[chargé de Mission Mémoire à la Mairie de Lyon ],
- Patrick Bazin (directeur BM Part-Dieu)
- et Patrice Béghain (Adjoint à la culture et au Patrimoine à Lyon)
ont annoncé que Lyon allait enfin pouvoir disposer de son Centre de Ressources Gays et Lesbiennes,
très certainement à la Bibliothèque Municipale de Lyon (Part-Dieu).

Ce fonds sera évidemment constitué
- du « fonds Chomarat » déjà archivé à la Bibliothèque Municipale de la Part-Dieu
- mais également des archives de l’association ARIS.

C’est une bonne nouvelle.

Pourtant ce fonds ne sera véritablement intéressant que si les associations LGBT lyonnaises, mais aussi les autres associations LGBT en ont la priorité
- pour la consultation
- mais aussi pour le travail de recherches de leurs étudiants et de leurs chercheurs.

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Encore un petit rappel historique lyonnais, qui ne fait pas de mal :
- le 25 septembre 2002, un collectif d’associations LGBT lyonnaises et d’associations amies avait présenté à la Ville de Lyon, par l’intermédiaire de Michel Chomarat [chargé de Mission Mémoire à la Mairie de Lyon ] et Sabiha Ahmine [ Elue à l’Intégration et aux Droits des Citoyens ] un projet « MH » (Maison des Homosexualités) [voir une partie du projet ci-joint].

Dans ce projet les associations avaient intégré
- un Fonds de mémoire archivé et consultable à la BM de la Part-dieu
- ainsi qu’une Bibliothèque
- et même Médiathèque dans les murs de la MH
avec une proposition de « réseau » à moyen terme avec les bibliothèques de Lyon mais aussi avec les autres centres d’archives gays et lesbiens de France.

Malheureusement ce projet MH ( Maison des Homosexualités ) n’a jamais vu le jour, la municipalité lyonnaise n’ayant pas prévu un tel financement dans son plan de mandat ...

Espérons donc
- que ce futur Centre de Ressources gays et Lesbiennes,
qui devrait être annoncé officiellement à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre l’Homophobie le 17 mai 2005, sera le début d’une véritable constitution de cette mémoire LGBT
- et que ce centre de ressources ne sera pas isolé et travaillera en partenariat avec les rares autres fonds d’archives et de mémoire LGBT de France mais aussi internationaux.
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- Projet Maison des Homosexualités 2002 [format PDF] http://www.thewarning.info/IMG/pdf/projetMH.pdf
- Pierre Seel http://flamandsroses.free.fr/memoire/memoireSeel.htm
- LGP Lyon http://lgplyon.free.fr/
- Mémorial Déportation Homosexuelle http://www.france.qrd.org/assocs/mdh/index.html
- ARIS http://www.aris.asso.fr/

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24 au 26 3 2005 : 4èmes Assises de la Mémoire Gay & Lesbienne > organisées par Michel Chomarat, chargé de Mission Mémoire à la Mairie de Lyon
http://www.bm-lyon.fr

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à l'occasion du 60e anniversaire de la libération des camps d'extermination

4èmes Assises de la Mémoire Gay & Lesbienne
thème : la déportation des homosexuels

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Jeudi 24 mars 2005
Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation
(CHRD)
: 14 avenue Berthelot, Lyon 7

18 heures 30 > Lancement officiel par :
- Sabiha Ahmine, Adjointe au Maire de Lyon, déléguée à l'intégration et aux droits des citoyens, Conseillère Régionale
- Isabelle Rivé, Directrice du CHRD,
- Michel Chomarat, Chargé de Mission Mémoire : Hôtel de Ville de Lyon

19 heures > Conférence L'ordre moral sous Vichy :
- Marc Boninchi, Maître de Conférences Université Jean Moulin - Lyon 3
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Vendredi 25 mars 2005
Bibliothèque Municipale de Lyon
30 boulevard Vivier-Merle, Lyon 3

18 heures 30 > projection du film Un amour à taire :
- écrit par Pascal Fontanille et Samantha Mazeras d'après une histoire originale de Pascal Fontanille,
- réalisé par Christian Faure,
- produit par Merlin Productions.

> Débat avec :
- Christian Faure, réalisateur
- Pascal Fontanille, producteur.
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Samedi 26 mars 2005

14 heures 30 > Conférence Mobilisations politiques autour de la Mémoire des triangles roses et noirs :
- Magali Boumaza, Docteur en sciences politiques, IEP de Strasbourg

16 heures > Conférence Etat de la recherche sur la persécution des homosexuels :
- Andreas Pretzel, Historien, membre du Centre Magnus Hirschfeld, Berlin

17 heures 30 > Clôture par :
- Patrick Bazin, Directeur de la Bibliothèque de Lyon
- Patrice Béghain, Adjoint au Maire de Lyon, délégué à la Culture et au Patrimoine

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Exposé de Magali Boumaza :

Parmi tous les déportés,
les homosexuels furent les plus brimés

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A la fin du XIXe siècle, on légifère en matière de sexualité.

En France, le crime de sodomie
- disparaît avec la Révolution
- et échappe au code Napoléon jusqu'aux lois de Pétain, toujours en vigueur en 1981,
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Le nouvel Empire allemand, dynamique et centralisateur, avait devancé la moralité victorienne en 1871 par l'adoption du code prussien, dont le paragraphe 175 , punissant d'une peine de prison pouvant aller jusqu'à cinq ans les rapports entre hommes.

Des individus comme Ulrichs s'étaient battus en Allemagne contre le paragraphe 175.
- Son combat fut repris par Brand qui créa en 1891 le premier journal homosexuel, Der Eigene
- et surtout par le célèbre docteur Magnus Hirschfeld

L'aube du XXe siècle, se caractérise par le développement du mouvement homosexuel, l'Allemagne des années folles.
- Le Comité Humanitaire et Scientifique (WHK) - la première organisation de défense des homosexuels - créé par Hirschfeld en 1897 regroupe 70 membres en 1900 et 5000 en 1910.
- On imprime alors 320 publications homosexuelles et Berlin possède en 1905 plus de 40 bars homosexuels.
- Le mouvement homosexuel prend de l'ampleur, la pétition lancée par le Comité contre le paragraphe 175 recueille 6 000 signatures dès 1903, parmi lesquelles celles des leaders sociauxdémocrates Bebel, Kautsky, Bernstein et celles de Thomas Mann, Lou Andréas Salomé, Rilke, Einstein ...
- Freud et Adler participent à la revue de Magnus Hirschfeld, l'Annuaire des différences intersexuelles dans laquelle il développe sa théorie du troisième sexe.

Période contradictoire par ailleurs, où le monde homosexuel explose en dépit
- des arrestations au nom du paragraphe 175 (2 à 300 par an)
- et des scandales de 1907 qui ont touché les hommes en place, le Maire de Berlin Von Moltke et le conseiller du Kaiser Von Eulenburg.

La presse reconnaît les nouveaux pervers, désignés d'une certaine manière par les travaux médicaux de Hirschfeld.

Le gouvernement tentera même, en 1910 (la loi faillit passer), d'élargir le paragraphe 175 aux femmes, sans résultat, et les mouvements de protestation renforcèrent les liens entre le mouvement homosexuel et les mouvements féministes.

En 1915, Hirschfeld crée l'Institut des Sciences Sexuelles à Berlin.

C'est aussi l'époque où le mouvement homosexuel reçoit le soutien des communistes allemands,
- l'URSS vient en effet d'abolir en 1917 toute législation anti-homosexuelle.
- Batkis, le sexologue officiel du PC US, affirme, au Congrès international pour la réforme sexuelle, légitime tout plaisir sexuel avec un partenaire consentant.

En mars 1933, débute des rafles d'homosexuels en Allemagne ; plus de 100 000 seront déportés à Dachau. Qu'en est-il du nombre d'homosexuels déportés ?

Des chercheurs, des historiens ont exhumé des archives et des documents. Et avancé des chiffres :
- selon le United States Holocaust Memorial de Washington, 90 000 à 100 000 homosexuels ont été arrêtés entre 1933 et 1945.
- 10 000 à 15 000 d'entre eux ont péri dans l'univers carcéral et concentrationnaire nazi.

S'il est difficile de chiffrer le nombre de déportés homosexuels, il est en revanche possible d'appréhender les conditions de déportation.
- Tout d'abord, il faut imaginer que parmi tous les déportés, les homosexuels étaient les plus brimés.
- En effet, de tous, le triangle porté par les homosexuels était le plus grand : un triangle équilatéral de 17 cm de côté, c'est-à-dire le plus visible pour être le plus haï.
- La hiérarchie concentrationnaire les place au plus bas de l'échelle sociale des camps, ce qui ne leur permet guère d'entretenir des relations d'entraide avec les autres déportés et d'améliorer ainsi leurs chances de survie telles que les décrit Michael Pollak dans l'Expérience concentrationnaire.

Victimes expiatoires toutes désignées puisque déjà mises au ban de la société non carcérale,
- les homosexuels sont, à l'instar des Tziganes, astreints aux travaux les plus durs et les plus dégradants.
- De fait, statistiquement, le taux de mortalité de ces déportés est parmi les plus élevés des camps.
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En Alsace, les déportés homosexuels français au camp de Schirmeck ne portèrent pas le triangle rose, mais une barrette bleue.
- Entre 1940 et 1944, les homosexuels d'Alsace et de Moselle furent expulsés, torturés ou déportés par l'occupant nazi qui détenait des listes remises par la police française.
- En mai 1941, sur la base des fichiers de la police française, les Allemands organisent en Alsace - Moselle annexée la rafle des homosexuels.

Plusieurs seront déportés aux camps de Schirmeck et du Struthof.
- On le voit, l'expérience concentrationnaire, doublée d'une homophobie présente dans la société, ne favorise pas les témoignages des homosexuels.
- De plus, à la Libération, la répression de l'homosexualité persiste dans le Code Pénal du Gouvernement provisoire, ce qui exclut toute tentative de rendre publique la déportation homosexuelle.
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Aujourd'hui en France, une catégorie de déportés ne jouit pas de la même manière du statut "d'ancien déporté ".

Alors qu'en Europe, l'Allemagne, l'Italie, la Belgique (pour ne citer que ces pays) reconnaissent la déportation pour fait d'homosexualité (à Berlin et à Francfort, deux mémoriaux aux déportés homosexuels ont été édifiés),

les autorités françaises ont du mal à reconnaître la déportation d'homosexuels dans les camps nazis.
- L'argument avancé par les associations d'anciens combattants est spécieux : "certes on a pu voir des homosexuels dans les camps, mais ils étaient, allemands, autrichiens, pas français ".
- On assène l'exception nationale, comme si Hitler s'était soucié de connaître la nationalité des homosexuels déportés ...

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17 1 2005 : communautarisme.net > Observatoire du communautarisme
http://www.communautarisme.net/index.php3?action=page&id_art=84285

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Manipulations autour de la Déportation Homosexuelle
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Un téléfilm diffusé sur France 2 entretient la confusion en tranposant dans la France de Vichy la déportation homosexuelle orchestrée en Allemagne par les nazis en se fondant sur des thèses fantaisistes qui sont contredites par les travaux des historiens.

Paris, 1942.
Sarah
, une jeune réfugiée juive dont la famille a été décimée par les Allemands, est amoureuse de Jean.
Mais Jean, lui, aime Philippe ...
Malgré leurs différences, tous trois seront unis dans la souffrance. Ils seront déportés :
- Sarah parce que juive, Jean et Philippe parce qu'ils sont homosexuels.
- Pour elle, l'étoile jaune, pour eux, le triangle rose.

C'est la présentation de la trame - le peech, comme on dit chez Ardisson - du téléfilm Un amour à taire, réalisé par Christian Faure (1) et programmé sur France 2 en février. Pour traiter auprès du grand public français du théme méconnu de la déportation homosexuelle,

Un amour à taire n'a pas lésiné sur les moyens.
- Porté par une distribution clinquante (Charlotte de Turckheim, Michel Jonasz, Bruno Todeschini, l'acteur fétiche de Patrice Chéreau),
- le téléfilm a été tourné à Paris et en Bulgarie où un camp de concentration a été reconstitué.

Un téléfilm poignant, opportunément programmé pendant les commémorations organisées pour la libération des camps d'extermination.
- Une histoire bouleversante.
- Mais une histoire qui n'est pas conforme à l'Histoire.
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Si nul ne conteste que le régime nazi a persécuté et déporté les homosexuels en Allemagne, en application des dispositions discriminatoires du fameux paragraphe 175 (2), il n'en fut pas de même en France.

En effet, même si le régime de Vichy a rétabli des mesures faisant de l'homosexualité une infraction pénale (3) qui avaient disparu du droit français depuis l'adoption du Code Napoléon, le gouvernement de Pétain n'a pas mis en oeuvre la déportation des homosexuels.
- Les seuls français qui ont été déportés pour leur homosexualité - on estime leur nombre à environ 200 - étaient originaires d'Alsace et de Lorraine, deux régions soumises au joug nazi après avoir été annexées par le IIIème Reich en 1940.
- Considérés comme allemands, les homosexuels alsaciens ou mosellans se virent appliquer la législation allemande réprimant l'homosexualité.

Les historiens sont catégoriques sur ce point : Vichy n'a pas déporté les homosexuels.

Ainsi, dans leur ouvrage Négation, dénégation : La question des triangles roses (4), Michel Celse et Pierre Zaoui affirment :
- "la politique anti-homosexuelle nazie ne visa jamais à traquer tous les homosexuels d'Europe.
- Elle concerna par principe les homosexuels allemands ou considérés comme allemands dans les territoires annexés ou rattachés au Reich – tels entre autres les autrichiens, les alsaciens et certains lorrains.
- L'homosexualité, pour les mêmes raisons qui justifiait aux yeux des nazis qu'elle fut combattue dans les populations allemandes, n'avait pas à l'être au sein de populations non - allemandes, dont elle ne pouvait que contribuer à précipiter le déclin.
- Les homosexuels non-allemands ne furent expressément visés par la répression nazie qu'en cas de relations impliquant un ou des partenaires allemands".

De même, les chercheurs en histoire de l'institut Adiamos ont abouti à des conclusions similaires dans leurs travaux sur la déportation :
- "Qu'en est-il de la déportation des homosexuels dans le reste de la France ?
- Il faut être clair, les travaux historiques ne révèlent rien. S'agit-il d'un oubli, d'une censure des historiens ?
- Non, car cela correspond au cadre juridique répressif de l'époque. Cela ne veut pas dire que des homosexuels n'ont pas pu être déportés, mais non pour leur homosexualité...".
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Il faut donc que les producteurs d'Un amour à taire aient eu accès à des éléments inédits pour soutenir la thèse d'une déportation homosexuelle orchestrée par la France de Vichy.

Pour affirmer que les homosexuels ont subi le même traitement que les juifs à Paris, en 1942, il faut que le projet de ce téléfilm soit assis sur des sources historiques sérieuses et incontestables.

On peut cependant en douter.
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En effet, le "conseiller historique" recruté par la production sur ce téléfilm était Jean Le Bitoux, un personnage pour le moins controversé.

Fondateur à la fin des années 1970 du magazine homosexuel Gai Pied, et président du Mémorial de la Déportation Homosexuelle,
- Jean Le Bitoux a été récemment écarté pour incompétence du projet d'Archives Homosexuelles de la Ville de Paris.

Auparavant, il avait notamment fait paraître le livre de souvenirs de Pierre Seel, un homosexuel alsacien rescapé des camps.
- Bien que Pierre Seel n'ait pas porté le fameux triangle rose
- (il était marqué du triangle bleu des catholiques au camp de Schirmeck)
- et qu'il ait par la suite été enrôlé par la Wehrmacht pour combattre sur le front de l'Est,
Le Bitoux
a donné à son livre d'entretiens le titre ambigu de Moi, Pierre Seel, déporté homosexuel (6).

Il est donc surprenant que Jean Le Bitoux ait validé sur le plan historique un téléfilm sur l'histoire de déportés au triangle rose dont l'action se situe à Paris
- alors qu'il admet lui-même que la déportation homosexuelle en France est un mythe.
- Dans une interview au magazine gay E-Male [e.m@le], Jean Le Bitoux qualifie les rafles d'homosexuels de "rumeurs qui ne sont pas fondées" et admet que la vie sociale et nocturne homosexuelle "ne posait pas de réel problème à l'occupant allemand" (7).
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Faisant fi de ces faits incontournables, le téléfilm de France 2 s'achève sur une scène filmée de nos jours à Paris, au Mémorial de la Déportation situé sur l'Ile de la Cité.
- On y voit la chorale homosexuelle Melo'Men (8) chanter pour rendre hommage aux "oubliés de la mémoire" (9) que seraient les triangles roses français.
- Une façon appuyée pour les auteurs d'Un amour à taire d'accréditer auprès du grand public l'idée d'une persécution des homosexuels équivalente à celle que mena le régime de Vichy à l'encontre des juifs.

Cette idée n'est d'ailleurs pas nouvelle. Elle avait été lancée dès la fin des années 1980 avec la création du Mémorial de la Déportation Homosexuelle.

Alors inconnu, le premier président du Mémorial de la Déportation Homosexuelle est devenu célèbre par la suite
- puisqu'il s'agit de Thierry Meyssan, l'auteur du livre Une effroyable imposture qui prétendait qu'aucun avion ne s'était abattu sur le Pentagone le 11 septembre 2001.
- Une référence, assurément ...

Porté par des hurluberlus (Jean Le Bitoux et Thierry Meyssan) et décrié par les associations de déportés (10), le Mémorial de la Déportation Homosexuelle a pourtant obtenu une reconnaissance politique de la part de Lionel Jospin et de Bertrand Delanoë.

Le Maire de Paris est donc mal placé pour dénoncer "les falsificateurs de l'histoire" comme il l'a fait à l'occasion des cérémonies organisées pour le soixantième anniversaire de la libération des camps de concentration.
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Un amour à taire est le fruit d'un projet militant (11), comme l'explique Pascal Fontanille, co-scénariste et producteur du téléfilm :
- "Il y a une certaine volonté militante, partagée par tous les gens qui sont intervenus sur le film, du réalisateur aux acteurs en passant par le diffuseur". (12)

Une volonté militante qui n'a pas empêché ce projet d'obtenir un financement du CNC
- et le soutien de France 2 qui a donné son accord pour la diffusion de ce téléfilm avant même l'écriture du scénario !
- Quant au DVD, il est déjà disponible à la vente ...
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La manipulation des faits historiques dans le but de donner corps à la thèse fantaisiste d'une déportation homosexuelle en France doit sans doute être replacée dans la perspective de la concurrence des victimes qui agite aujourd'hui les mouvements communautaristes.
- Parce que la persécution est le préalable nécessaire à la réparation, il convient de revendiquer sa part de souffrance dans le crime des crimes que fut le génocide organisé par les nazis (13).
- Une bousculade malsaine où l'on voit des militants gays jouer des coudes pour se faire une place après-coup sur le quai de la gare de Drancy.

Détourné par des militants communautaires qui comptent sur l'ignorance de leurs relais médiatiques pour toucher le grand public, le devoir de mémoire peut servir de prétexte à toutes les dérives s'il ne repose pas sur une connaissance solide des faits historiques.

Avec la diffusion d'Un amour à taire, le service public audiovisuel ne contribue pas à cet impératif de connaissance.

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(1) Christian Faure n'en est pas à son premier téléfilm sur l'homosexualité. Il a aussi réalisé Juste une question d'amour, un téléfilm relatant une histoire d'amour entre deux jeunes hommes et diffusé sur France 2 en 2000 .

(2) Le paragraphe 175 du code pénal allemand de 1871 interdisait les relations sexuelles entre hommes. Cette disposition servit de fondement juridique aux persécutions exercées par les nazis à l'encontre des homosexuels.

(3) En août 1942, le régime de Vichy introduit dans le code pénal une disposition interdisant les relations homosexuelles pour les mineurs.

(4) Michel Celse et Pierre Zaoui, Négation et dénégation : la question des "triangles roses" ( http://www.triangles-roses.org/negation_denegation.htm )

(5) Association pour la Documentation, l'Information et les Archives des Mouvements Sociaux, Histoire et Mémoire. Déportation et Déportés
( http://cigales.free.fr/iso_album/histoire_et_memoire.pdf ).

(6) Pierre Seel et Jean Le Bitoux, Moi, Pierre Seel, déporté homosexuel, Calmann-Lévy.

(7) E-Mâle [e.m@le] n° 86, [du 24 12 2004 au] 6 janvier 2005.

(8) La chorale homosexuelle Melo'men a été notamment présidée par Laurent Bellini qui a activement milité pour une reconnaissance politique de la déportation homosexuelle en France lorsqu'il était au cabinet du secrétaire d'Etat aux anciens combattants sous le gouvernement Jospin.

(9) Jean Le Bitoux, Les oubliés de la mémoire, Hachette Littératures.

(10) Notamment la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP) et l'Union nationale des déportés et internés français (UNADIF).

(11) Lorsqu'il répond aux interviews de la presse gay, Christian Faure dit "nous" en parlant des homosexuels ...

(12) E-llico : "La télé reconnaît les Triangles roses"
( http://www.e-llico.com/content.php?section=tele&id=107 )

(13) Les thèses récentes insistant sur l'existence de déportés noirs (métis issus d'unions entre des femmes allemandes et des soldats alliés des régiments coloniaux au lendemain de la première guerre mondiale) dans les camps nazis peuvent aussi être appréhendées dans ce contexte.

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1er 10 2004 : illico n° 110 (pages 12 à 14) > par Stéphane Ly-Cuong
http://www.e-llico.com/content.php?section=tele&id=107

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La télé reconnaît les Triangles roses
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Début 2005, France 2 diffusera le premier téléfilm à aborder la question de la déportation homosexuelle.
- Réalisé par Christian Faure, l’auteur du très célébré (et très gay) "Juste une question d’amour",
- "Un amour à taire", un mélo romanesque sur un amour impossible, s’est tourné cet été entre la Bulgarie et Paris.

Stéphane Ly-Cuong y était.

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26 août 2004. Devant le Mémorial de la Déportation, au bout de l’Ile de la Cité,
- un groupe d’anciens combattants va et vient en grande tenue.
- Plus loin, la chorale gay Mélo’ Men répète une messe de Rossini, emplissant l’espace d’une mélancolique mélodie…

Aujourd’hui se tourne la dernière séquence d’"Un amour à taire", un téléfilm réalisé par Christian Faure (le réalisateur du très culte "Juste une question d’amour") qui aborde la question de la déportation homosexuelle. L’histoire nous entraîne dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale et l’enfer des camps, avant de s’achever sur un épilogue contemporain, devant le Mémorial.
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Sujet sensible et douloureux, la déportation homosexuelle a rarement été exploitée dans le domaine de la fiction, si ce n’est dans "Bent" de Martin Sherman.

Pascal Fontanille, co-scénariste (avec Samantha Mazeras) et producteur, explique que ce projet est né d’une envie de témoigner.

"Très peu de gens savent que la déportation homosexuelle a existé. C’est un sujet inconnu du grand public ainsi que d’une grande partie des homos. J’ai eu envie de témoigner pour éviter — peut-être — que des actes homophobes horribles se reproduisent. Il y a donc une certaine volonté militante, partagée par tous les gens qui sont intervenus sur le film, du réalisateur aux acteurs en passant par le diffuseur."

Dès le départ, le projet est envisagé pour la télévision nous confie François Arambaru, producteur. "C’est un devoir de le montrer à un maximum de gens, notamment à un public qui ne va pas forcément au cinéma. Pour toucher le plus large public, nous avons abordé le sujet de façon "populaire" à travers un triangle d’histoires d’amour impossibles…"

Et alors que l’on aurait pu craindre une certaine frilosité de la part du diffuseur, France 2 a donné son aval avant même l’écriture du scénario. Jean-François Luccioni, conseiller de programme de la chaîne publique, explique : "Nous avons tout de suite été séduits par cette idée de film. Le sujet n’a jamais été traité à la télévision française, on se devait d’en parler, c’est au service public de le faire. Nous sommes convaincus d’avoir un film très fort qui va beaucoup toucher les gens."

Très vite, Christian Faure rejoint l’équipe en tant que réalisateur, séduit par la force émotionnelle de l’intrigue. "Il y a eu un côté fédérateur autour du scénario et de sa qualité, se souvient-il. Tout le monde s’est senti impliqué, investi. Personne n’avait l’impression de "faire de la télévision" dans ce que cela a de plus réducteur." "Il est rare de trouver une équipe qui ait cette envie de mener le même combat, ajoute François Arambaru. Et pourtant, on a tendance à oublier que le cinéma, c’est aussi ça."

"Mélo romanesque", "Un amour à taire" suit le parcours de Sara, jeune femme juive, et de Jean, homosexuel, durant la Seconde Guerre mondiale.
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Pour les besoins de cette grande fresque, le Paris de 1942 mais également les camps de concentration ont été reconstitués en Bulgarie.

Commence alors un tournage très éprouvant émotionnellement où se succèdent scènes de séparations, de souffrance, de convalescence...

"Le plus dur a été de filmer les trains en partance pour Drancy, se souvient Christian Faure. Même si les gens n’étaient que des figurants, qu’il s’agissait d’une époque que je n’ai pas connue, j’ai vraiment été bouleversé par ces séquences. J’ai rarement autant pris conscience de cette machine d’extermination qu’a pu être le nazisme."

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Afin d’être le plus proche possible de la réalité historique, les scénaristes ont fait appel à Jean Le Bitoux (ancien président du Mémorial de la Déportation Homosexuelle [MDH]) en tant que conseiller.

"Je suis évidemment enthousiasmé par le fait qu’on ait enfin un film sur cette histoire qui est trop souvent passée sous silence, déclare-t-il.
Cela fait vingt ans qu’on se bat pour cette reconnaissance, que lors des cérémonies de commémoration, on dépose des gerbes sous les lazzis des patriotes résistants pour qui le fait d’évoquer ce sujet est "un scandale pour la mémoire" et relève de la mythomanie."

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C’est précisément cet aspect qui est évoqué aujourd’hui, avec le tournage de l’épilogue où l’on retrouve Sara, l’héroïne, soixante ans plus tard.

Devant la caméra de Christian Faure, Sara ainsi que des militants gay doivent attendre la fin de la commémoration officielle avant de pouvoir se recueillir devant le mémorial sous les quolibets haineux d’homophobes. Si, depuis quelques années, les rapports entre associations d’anciens combattants et militants gay ont quelque peu été tempérés, la reconnaissance de la déportation homosexuelle reste néanmoins un sujet sensible.
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La réalité a d’ailleurs influencé la fiction lorsque la production s’est vue interdire l’accès à la crypte.

"Au départ, Sara devait déposer des violettes sur le tombeau du soldat inconnu, explique Christian Faure.
- Je trouvais intéressant de rendre ainsi hommage à tous ceux qui ont été déportés.
- Mais le Ministère de la Défense nous a interdit l’accès à la crypte, pour ne pas créer de polémique autour du Triangle rose. Je trouve cette interdiction vraiment inadmissible … Il ne s’agissait que d’une scène où une femme se recueille en déposant un bouquet.
- Du coup, la fin a changé, elle est plus violente, plus braquée mais elle a été dictée par les réticences qui subsistent encore de nos jours."
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"Un amour à taire" sera diffusé sur France 2 en début d’année 2005
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A LIRE AUSSI :
- CHRISTIAN FAURE : D'UN AMOUR À L'AUTRE...
- CASTING DE CHOIX POUR UN GRAND MÉLO

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octobre 2004 : magazine Têtu n° 93 (page 58) > par Luc Biecq
http://www.tetu.com/index.php?set_language=en&cccpage=anciens_numeros_2004

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Infos France

Centre d'Archives Homos : l'erreur de casting
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ÉVOQUÉ DÈS 2001, LE PROJET DE
CENTRE D'ARCHIVES ET DE DOCUMENTATION DES HOMOSEXUALITÉS
,
QUI AURAIT DÛ VOIR LE JOUR IL Y A PLUS DE DEUX ANS,
CONNAÎT DE NOUVEAUX AVATARS,
APRÈS LE LICENCIEMENT DE JEAN LE BITOUX, SON DIRECTEUR.

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Le Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités parisien (CADHP), dont la création a été annoncée par la Mairie de Paris en 2002, continue de faire parler de lui.

Son unique salarié, Jean Le Bitoux, figure de la communauté homosexuelle, vient en effet d'être licencié. Et on ignore encore l'état réel d'avancement du projet.
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Pourtant, l'Association du CADHP, présidée depuis un an par Stéphane Martinet, avait été adoubée par la Mairie de Paris, qui lui a accordé en septembre 2002 une subvention de 100 000 €.

Mais, aujourd'hui, Stéphane Martinet ne se risque pas à annoncer une date d'ouverture : "Nous sommes en phase de préfiguration. Nous publierons nos conclusions fin 2004. Je ne ferai aucune folle promesse."
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Face à lui, Phan Hoàng, ex-libraire et président de l'Académie Gaie et Lesbienne [Académie Gay & Lesbienne] depuis 2001, dispose de 30 000 documents, qu'il stocke chez lui.
- "Qu'on me donne un local, suggère-t-il. Je peux ouvrir les portes d'un Centre en moins d'un mois.
- Quinze bénévoles travaillent avec moi, j'ai les étagères et le fonds ; j'ai juste besoin du lieu
" assure-t-il.

Le président Martinet ne l'entend pas de cette oreille. Il se réjouit, au contraire, de partir de rien. "Même si je ne dis pas que rien n'a été fait", ajoute-t-il.
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Son licenciement, Jean Le Bitoux, salarié pendant deux ans, l'a demandé "contraint et forcé, parce qu'il était urgent de modifier la façon de travailler". De son propre aveu, l'ex-journaliste de Gai Pied n'était pas qualifié pour le poste qu'il occupait.

Pourquoi l'avoir compris si tard et, surtout, qu'a-t-il fait pendant deux ans ? Mystère... Interrogé par Têtu, il dit "avoir beaucoup donné". Mais, comme il attaque son ex-employeur au tribunal des prud'hommes suite à ce licenciement, il ne donne pas de détails sur son bilan.

Un jeune archiviste professionnel a été engagé récemment, mais Stéphane Martinet ne souhaite pas dévoiler son identité. "Il n'a pas de fonctions de direction, mais je vous assure qu'il a toutes les compétences requises", précise-t-il tout de même.
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L'association dispose d'un local dans le Marais et de trois lignes téléphoniques. Stéphane Martinet rêve d'archives de haute tenue, comme celles de San Francisco ou de Los Angeles.

Mais "aucun lieu en Europe ne [lui] paraît extraordinaire". Visiblement renseigné, il évoque la mauvaise conception des thésaurus dont se servent les chercheurs LGBT.

Il insiste aussi sur les conditions de conservation des documents. Aucun appel à dons n'a encore été lancé, les conditions optimales de réception et de conservation des documents n'étant pas réunies : "Il faut penser à cela dès la recherche d'un local adapté, et nous n'avons entamé aucune démarche en ce sens."
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Pour Phan Hoàng, c'est le monde à l'envers :
- "Comment faire un Centre d'Archives sans archives ?"

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ArchiQ, qui regroupe les associations Archilesb, Vigitrans et Loppataq, a dénoncé la situation dans un rapport intitulé "La fièvre des archives". Par la voix de Marie-Hélène Bourcier, ces militants rappelent la force de la mémoire vivante, qui a fait la légitimité des centres d'archives américains. "La conception administrative de l'archivage qui ne stocke que des documents écrits ne suffit pas. Il faut penser à une archive vive qui illustre les modes de vie. Pourquoi ne pas stocker des godes ?"
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Mais Stéphane Martinet n'entend pas révéler avant plusieurs mois le fruit de ses réflexions. Après avoir préfiguré, il va donc... préfigurer, tout en demandant d'autres subventions, "pour la recherche de locaux, l'appel aux dons et aux legs. Les premiers 100 000 € ne sont pas consommés, mais mon rôle est de prévoir".
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Odette Christienne, adjointe au Maire de Paris chargée de la mémoire, du monde combattant et des archives, sollicitée à plusieurs reprises, n'a pas souhaité répondre aux questions de Têtu.
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Alors, quand Stéphane Martinet affirme que ses connexions dans le milieu culturel et politique servent le projet, on ne demande qu'à le croire...

A la tête d'un prestigieux conseil d'administration, où l'on retrouve entre autres personnalités l'historienne Florence Tamagne et l'auteur Geneviève Pastre, le pro du réseau va aussi devoir prendre en compte la militance quotidienne.
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Car Phan Hoàng, sans titre ni prestige, entend bien transformer son incomparable collection en œuvre utile.

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24 8 2004 : communiqué de presse commun n° 10 > collectif ArchiQ, groupe Archilesb!, association Académie Gay & Lesbienne, Groupe Activiste Trans (GAT)

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ArchiQ http://www.archiq.fr.vu
Archilesb !
Académie Gay & Lesbienne
http://www.archiveshomo.info
GAT
(Groupe Activiste Trans)
http://transencolere.free.fr

Paris, le 24 août 2004

Projet de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP) :
où en est-on ?
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A la veille de la rentrée, et qui sait, de la saison des subventions, on apprend le départ de Mr Jean Le Bitoux, unique salarié et intiateur depuis 2001 du projet de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP).

Un homme s’en va, les mêmes interrogations demeurent…

Les problèmes soulevés en 2002 par différentes associations et les pétitions internationales d’Archilesb ! et Vigitrans ont-ils été résolus ?
- Quelle est la politique archivistique du centre ?
- Est-elle toujours aussi homocentrée ?
- La diversité des cultures sexuelles et de genre est-elle enfin respectée ?
- Les thématiques exclues du projet en 2002 (sida, pornographie…) sont-elles enfin prises en compte ?
- La parité culturelle des équipes est-elle réalisée ?

Quel usage a été fait de la subvention de 100.000 euros, votée par le Conseil de Paris en septembre 2002 ?
- Qu’a fait l'Association de Préfiguration du projet de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (AP CADHP) depuis, qui puisse justifier d’une nouvelle demande de subvention en 2004 auprès de la Mairie de Paris, du Conseil régional d’Île-de-France et du Ministère de la Culture ?
- 3 ans d’existence sans résultats concrets ?

Comment savoir ? Le manque de transparence et de communication de l'AP CADHP persiste.
- Le site internet est fermé depuis février 2004.
- Les portes du local au 37 de la rue Notre Dame de Nazareth, attribué par la Ville de Paris en 2003, restent désespérement closes.

Toujours pas de concertation avec les acteurs concernés.
- Aucun débat public malgré les demandes répétées d’Archilesb ! et de VigiTrans.
- Aucune mise à disposition d’informations qui permettent de juger de l’état d’avancement du projet qui est entré dans une énième phase de
préfiguration.
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Pendant ce temps, l’Académie Gay & Lesbienne, sans subvention ni local fourni par les pouvoirs publics, a collecté 8.560 documents qui sont venus rejoindre son fonds de 15.000 références.

ArchiQ (le groupe de réflexion d’Archilesb ! et de VigiTrans) s’est réuni régulièrement et a réuni ses propositions dans deux rapports sur les archives LGBTQ (la Fièvre des Archives et Maux d’archives) .
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Nous renouvelons auprès de l'Association de Préfiguration du projet CADHP notre demande d’ouverture d’un débat public au plus vite et réaffirmons notre souhait de contribuer, par nos compétences, expériences, et expertise, à un projet de Centre d’Archives ouvert, populaire, véritable carrefour des mémoires et des cultures au pluriel.

Contact Marie-Hélène Bourcier : 06 19 75 60 25
Pour toute information complémentaire
Académie Gay & Lesbienne : http://www.archiveshomo.info
ArchiQ : http://www.archiq.fr.vu
GAT (Groupe Activiste Trans)
http://transencolere.free.fr

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7 7 2003 : Mémorial de la Déportation Homosexuelle > communiqué
http://www.triangles-roses.org
http://www.france.qrd.org/actualites/article.php3?id_article=376

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Mémorial de la Déportation Homosexuelle (MDH)
55 boulevard de Charonne - 75011 Paris

Le Mémorial rend hommage à Jean Le Bitoux
et renouvelle son Bureau

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Le Mémorial de la Déportation Homosexuelle a réuni son Assemblée Générale ordinaire le 29 juin 2003.

Rendant hommage à son président Jean Le Bitoux - qui ne souhaitait pas se représenter - pour son combat en faveur de la reconnaissance de la déportation des homosexuels,
l’Assemblée l’a nommé Président-Fondateur.

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L’Assemblée a procédé au renouvellement de son Bureau. Ont été élus :

René Lalement, président
Isabelle Serve, vice-présidente
Émile Letertre, vice-président
Fabrice Bosque, secrétaire général
Alain Piriou, trésorier
Michel Bigot, secrétaire général adjoint
Jean-Claude Raffy, trésorier adjoint

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L’Assemblée a également rendu hommage au courage et à la ténacité de Pierre Seel,
- le seul français à avoir témoigné de sa déportation pour homosexualité par les nazis.
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L’Assemblée s’est félicitée des acquis de ces dernières années,
- sur le plan historique, avec le rapport de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation,
- et sur le plan politique, avec les déclarations de l’ancien Premier ministre et la participation des lesbiennes et des gais aux cérémonies du souvenir dans plusieurs villes.

Estimant qu’il reste encore à généraliser ces acquis et à les consolider aux plans juridique et symbolique, elle a demandé au nouveau Bureau de prendre des initiatives en ce sens.
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Enfin, soulignant l’importance du rôle de ses délégués régionaux, l’Assemblée a souhaité
- que leur réseau soit étendu, en s’appuyant notamment sur les associations LGBT locales,
- et que leurs actions soient soutenues par le Mémorial.

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2 6 2003 : Têtu > par Xavier Héraud et Sébastien Barangé et Stéphane Corbin
http://tetu.com/infos/lire/4376

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Les nouvelles associatives

[...]
Dans un communiqué, Archilesb et Vigitrans contestent la réorganisation de l'équipe de Centre d'Archives Homosexuelles de Paris, piloté par Jean Le Bitoux.

"Le renouvellement du conseil d'administration et du bureau de manière à ce qu'il soit paritaire (biologiquement) c'est-à-dire composé d'hommes et de femmes. Archilesb et Vigitrans ne peuvent que constater que cette parité du CADHP n'est pas respectée dans le choix des salariés (seul Jean Le Bitoux se voit salarié);

que la parité homme/femme n'est pas un critère qui permet de prendre en compte la diversité des identités et des cultures sexuelles et de genre (parité culturelle)", estiment les deux groupes.

http://www.archilesb.org
http://www.vigitrans.org

[...]

24 5 2003 : atitud-inn.com > édito de Lionel DUROI
http://www.atitud-inn.com/index.php?pid=2&rid=5&srid=25&ida=315

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Des nouveaux au CADHP :
L'Inter-LGBT les invite
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Réunion du Conseil de l'Inter-LGBT samedi 24 mai 2003 :

- Le Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelle de Paris à l'ordre du jour.
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Communiqué de presse

Le 22 janvier dernier [ de 2002 et non de 2003 ! ], le projet du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelle de Paris (CADHP) était présenté aux associations réunies en Conseil de l'Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans (Inter-LGBT).

À cette occasion, a été pris auprès du Conseil de l'Inter-LGBT l'engagement d'un compte-rendu régulier sur l'avancement du projet.
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C'est pourquoi, ce samedi 24 mai, à l'occasion de la réunion du Conseil de l'Inter-LGBT, le projet sera de nouveau à l'ordre du jour, comme il l'a été publiquement annoncé à l'occasion du Printemps des assoces le 22 mars dernier.

Le débat permettra aux associations et aux responsables du projet d'échanger sur son état actuel, sur son fonctionnement durant sa phase de préfiguration et sur ses objectifs.

Le Conseil de l'Inter-LGBT réunit plus de 60 associations membres et décide des grandes orientations de l'Inter-LGBT.

Ces discussions, certes internes, sont toutefois publiques : la presse y est la bienvenue, et les représentant-e-s d'associations non-membres peuvent y participer et y intervenir, dès lors que le propos est constructif et respectueux des autres associations et des règles démocratiques de l'Inter-LGBT.

Les opposant-e-s au projet auront donc, dans ces conditions, la possibilité de participer à la discussion si ils/elles le souhaitent.
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Samedi 24 juin 2003, AGECA, 177 rue de Charonne, Paris 11e.
- Le Conseil se réunit à partir de 14h00.
- Le projet de CADHP sera présenté à partir de 16h30.

( Mis en ligne le 25/05/2003 )

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Des nouveaux au CADHP :

Lors de son Assemblée Générale annuelle du 9 mai 20003, l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (AP CADHP) a procédé au renouvellement des ses instances.

Elle a porté le nombre de son Conseil d'Administration à 10 personnes.
Celui-ci, désormais paritaire est composé de :
- Yves Clerget (Architecte, cofondateur des mots à la bouche)
- Catherine Daniel (Psychothérapeute, formatrice à FAG)
- René Lalement (Enseignant, chercheur ; ancien Président de l'Inter LGBT)
- Philippe Lasterle (Historien, documentaliste)
- Catherine Marjollet (Psychanalyste, cofondatrice de Lesbia)
- Stéphane Martinet (Conseiller culturel ; ancien Président de HES)
- Charles Myara (Editeur, spécialisé en multimédia et bibliographie, ancien Vice-président du Beit Haverim)
- Geneviève Pastre (Ecrivain, éditeur, ancienne Présidente de Fréquence gaie)
- Isabelle Serve (Professeur de droit, Présidente de l'association lesbienne La Lune, Strasbourg )
- Florence Tamagne (Docteur de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris, auteur, professeur à l'Université de Lille 3)

En son sein, le Conseil d'administration a élu un bureau, également paritaire :
- Stéphane Martinet, Président
- Florence Tamagne, Vice- Présidente
- Charles Myara, Secrétaire
- Catherine Daniel, Trésorière
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L'AP CADHP est aujourd'hui dotée d'un local situé 37, rue Notre Dame de Nazareth, 75003 Paris.
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Le Conseil d'Administration a en outre procédé à la nomination de son responsable du comité d'acquisition : Jean Le Bitoux

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février 2003 : Têtu n° 75 : Agenda n° 26 (page 6) > par Xavier Héraud et Jérome Gac
http://www.tetu.com/index.php?set_language=en&cccpage=anciens_numeros_2003
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INFOS

Paris : Polémique autour du Centre d'Archives
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Les lesbiennes sont-elles mises à l'écart du futur Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités de Paris ?
- C'est en tout cas ce qu'estime le groupe Archilesb !, qui a lancé une pétition sur ce thème à la fin du mois d'octobre dernier.
- Depuis, la polémique fait rage. Retour sur le psychodrame de cet hiver, avec les protagonistes du débat.
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Tout est parti d'une pétition lancée par Archilesb !, un groupe informel à la tête duquel se trouvent la sociologue Marie-Hélène Bourcier et l'historienne Marie-Jo Bonnet, lors du dernier festival Cinéffable, en octobre dernier.

Au Coeur du débat,
- la petite place accordée aux lesbiennes dans le projet du futur Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP), piloté par Jean Le Bitoux et Christopher Miles,
- et cette phrase, extraite de son dossier de présentation : «Dans un premier temps, le fonds d'archives concernera majoritairement l'homosexualité masculine, pour des raisons historiques».

Archilesb !, dans sa pétition, qui a recueilli à ce jour environ 1 000 signatures, répond : «C'est bien méconnaître l'histoire des mouvements sociaux liés aux politiques sexuelles, qui trouvent leur enracinement dans les cultures féministe et lesbienne, et ce dès les années 70 en France

- Marie-Hélène Bourcier faisait pourtant partie du projet à ses débuts, mais elle avait rapidement claqué la porte.
- La Mairie de Paris, qui a attribué une subvention de 100 000 euros au Centre, a elle aussi été contactée.
- Dans une lettre à Anne Hidalgo, première adjointe au Maire de Paris, Marie-Jo Bonnet fait part de son indignation.
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C'est un article de «Libération» qui met le feu aux poudres.
Démentis, mails «forwardés», rumeurs fusent alors de partout.

Mais c'est un article paru dans Libération du 7 décembre dernier, intitulé «Des lesbiennes en guerre contre le machisme gay», reprenant cette info, qui met le feu aux poudres.

Démentis, mails «forwardés», rumeurs, attaques personnelles fusent alors dans la communauté homo. Chacun choisit son camp.
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La polémique atteint son climax avec l'apparition d'un groupuscule «énervé», le Commando des Lesbiennes Insoumises et Transgressives (CLIT).
- Ce petit groupe fait parvenir quotidiennement à Marie-Hélène Bourcier et à Marie-Jo Bonnet [et aussi à la journaliste Blandine Grosjean, auteure de l'article dans Libération], cinq jours de suite, des lettres anonymes contenant un tampon usagé.
- Au cinquième jour, Marie-Jo Bonnet reçoit une lettre dénonçant la stratégie de victimisation d'Archilesb !.
- L'historienne porte plainte, et Marie-Hélène Bourcier précise qu'elle compte faire de même.
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Le 12 décembre, Jean Le Bitoux et Christopher Miles sortent de leur silence et envoient un communiqué à la presse.

Se défendant de tout «machisme», le CADHP conteste les chiffres avancés par Archilesb ! : 5 femmes seulement sur les 59 participants investis dans le projet :
- «Ces chiffres sont erronés: le comité de soutien compte 35 noms, dont une dizaine de femmes.»
- Et de souligner que le projet est toujours en phase de préfiguration, et qu'il le restera encore de dix-huit à vingt-quatre mois.

Christopher Miles, président du projet, confie avoir vécu «amèrement» les attaques dont le Centre a fait l'objet. Pour ce qui concerne les «raisons historiques» invoquées dans le dossier de présentation du projet, il persiste et signe :
- « La majorité des documents concernant l'homosexualité à la fin du XIXe siècle sont des documents pénaux ou médicaux.
- L'homosexualité féminine n'étant pas pénalisée, ces documents parlent uniquement d'homosexualité masculine.»
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«Par ailleurs, ajoute Jean Le Bitoux, nous avons contacté les Archives Lesbiennes [Archives Recherches Cultures Lesbiennes (ARCL)] pour obtenir les doubles des documents qu'elles possèdent.»
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«Beaucoup de bruit pour rien, finalement», conclut Philippe Lasnier, conseiller de Bertrand Delanoë, notamment sur les questions homosexuelles, qui rejette toute mise en cause de la Mairie [de Paris] :
- «Comme promis début 2001 par Bertrand Delanoë, ce projet mixte a été soutenu grâce à un vote consensuel en septembre 2002.
- Mais la vie interne d'une association n'est pas de notre ressort.»

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Archilesb !, en tout cas, ne compte pas en rester là, comme l'explique Marie-Hélène Bourcier :
- «Archilesb! comme Vigitrans [groupe trans qui soutient la pétition d'Archilesb !] demandent à ce que soit organisée une réunion de mise à plat des objectifs scientifiques et de l'organisation de la préfiguration du Centre en présence d'un référent de la Mairie [de Paris].
- Autant de trans que de lesbiennes et de gays dans les instances, qu'il s'agisse du Comité de pilotage ou du Comité d'administration de l'association.
- Archilesb ! et Vigitrans feront des propositions en ce sens, ainsi qu'en matière d'animation de la réflexion sur la notion d'archives».

Et la sociologue de prévenir :
- «Le CADHP doit apprendre à travailler avec toutes celles et ceux qui le veulent et ont des compétences, et cesser de se comporter en petit chef.
- Le Centre ne se fera pas sans nous !»

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«Pour l'instant, rappelle Christopher Miles, nous n'avons pratiquement pas commencé la collecte d'archives.»

Jean Le Bitoux précise que le Centre, loin d'être opérationnel, est toujours à la recherche d'un local.
- Et le cofondateur de Gai Pied d'appeler de ses voeux la fin de la polémique :

- «Travailler sur les archives demande un minimum de sérénité.»

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2 12 2002 : lettre ouverte de l'historienne Marie-Jo Bonnet
http://www.penelopes.org/xarticle.php3?id_article=2565

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Marie-Jo BONNET
Docteur en Histoire
contactmjbonnet[AT]yahoo.fr

Paris, le 2 décembre 2002

à Madame Anne HIDALGO,
Première Adjointe du Maire de Paris
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Chère Madame,

J'aimerais vous parler du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris [le projet de l'APCADHP ] qui vient d'obtenir de la Mairie de Paris une subvention de 100 000 euros.

C'est au titre
- de spécialiste de l'histoire des relations amoureuses entre les femmes,
- d'historienne de la représentation du couple de femmes dans l'art,
- et de militante féministe et lesbienne (outre le MLF, j'ai participé à la fondation du Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire en mars 1971),
que je m'élève contre ce projet qui ne respecte ni la parité gestionnaire et culturelle, ni l'histoire des homosexuel(le)s.
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Mon premier sujet d'étonnement concerne la façon dont le Conseil de Paris a pu voter un projet où il est explicitement écrit qu'il concerne l'homosexualité masculine "pour des raisons historiques".
- On aimerait savoir lesquelles ?
- Et on aimerait que le Conseil de Paris motive politiquement ces prétendues "raisons historiques".

L'ignorance ne peut pas toujours servir d'excuse.
- L'histoire des lesbiennes existe, elle est vivante, en dépit de l'académisme universitaire qui décourage les chercheuses en leur faisant croire qu'elles ne pourront pas faire de carrière sur des sujets si "marginaux".

Alors pourquoi l'écarter, et pourquoi légitimer cette mise à écart en finançant un projet qui exclut délibérément les femmes ?
- Il n'est qu'à lire la bibliographie pour se rendre compte du parti pris misogyne et anti-féministe des promoteurs du projet. Je ne pensais pas que l'histoire des lesbiennes serait si vite enterrée par le pouvoir gay.

Cela est d'autant plus choquant que les auteurs se réclament d'une mémoire des camps de concentration nazis, se posant comme victimes de la dictature, tandis qu'ils reconduisent la domination masculine dans son aspect politique, économique et symbolique.

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Pour ma part, je trouve très inquiétant pour la démocratie que personne ne se soit étonné de l'absence des femmes dans un projet qui se réclame de la "neutralité" et de "l'exhaustivité" au nom d'une hypothétique "communauté gay et lesbienne".

Il est clair que les lesbiennes sont instrumentalisées par le pouvoir gay dans le but de se faire passer pour une communauté mixte.
- Mais vous savez bien, et tous les Parisiens le savent, que la communauté homosexuelle est dominée par les hommes, et que ces derniers n'ont aucun désir de mettre en place une politique d'égalité avec les femmes.

Il serait donc plus juste et plus honnête de dire que ce Centre d'Archives [ et de Documentation Homosexuelles de Paris (le projet de l'APCADHP) ] concerne uniquement l'homosexualité masculine.
- Beaucoup de citoyens en ont assez de l'hypocrisie et de la langue de bois.
- Et je ne parle pas des citoyennes...
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De plus, il s'agit de l'argent public auquel les femmes coopèrent autant que les hommes.
- Pourquoi la répartition de l'argent public se fait-elle sur une base aussi discriminatoire ?
- L'argent va aux hommes dominants et aux riches tandis que les femmes continuent de ramer dans des conditions de précarité inadmissibles.

Il n'est pas normal qu'un projet comme celui de Jean Le Bitoux suffise d'être présenté par Christophe Girard pour obtenir immédiatement de l'argent.

Un projet pour lequel les femmes spécialistes n'ont pas été consultées,
- et dont la plupart des membres du Comité de Pilotage se sont retrouvés inscrits sur la liste sans avoir été invités à participer à des discutions préalables sur les objectifs et les choix dits scientifiques.
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Je vous demande donc ce que vous comptez faire pour mettre un terme à cette discrimination " officielle ".

Une pétition initiée par Marie-Hélène Bourcier et le groupe Archilesb ! auquel je participe, est en train de circuler sur le net.
- Nous avons déjà recueilli plus de 700 signatures.

D'autre part, nous avons rencontré
- Nicole Azzaro, membre du Conseil de Paris, groupe des Verts,
- et Fabienne Leleux, élue verte à la Mairie du 9eme arrondissement,
qui vont saisir Christophe Girard sur la question.

Il y a beaucoup de travail à faire du côté des femmes et des lesbiennes.
- Ce ne sont pas les idées qui manquent.
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Que pensez-vous d'une réunion entre les différentes participantes de la recherche, des archives et de la mémoire des femmes, pour réfléchir aux moyens à mettre en œuvre dans cette direction ?
- J'accepterais volontiers d'y participer.

En vous remerciant de votre attention, je vous prie de recevoir l'expression de mes sentiments distingués,

Marie-Jo BONNET, Docteur en Histoire

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Copies à : Nicole Azzaro - Fabienne Leleux - Archilesb! - Coordination Lesbienne Nationale [Coordination Lesbienne en France (CLF)]

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8 4 2002 : citegay.fr > par F. H.
http://citegay.fr/ACTUALITES/GAY/00/00/201233/actualites_visu.htm

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Actualites Gay

Journées de la Déportation : les gays sur le front
Manifestations prévues les 27 et 28 avril
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Le Collectif des Associations Homosexuelles de Strasbourg (Alsarando, l'APGL, David et Jonathan, Emergence et La Lune) a décidé,
- avec le soutien du Mémorial de la Déportation Homosexuelle,
de commémorer, les 27 et 28 avril, les persécutions et la Déportation que subirent de nombreux homosexuels sous le régime nazi.
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Jean Le Bitoux et Pierre Seel seront présents.
- Pierre Seel a été déporté de Mulhouse vers le camp d'internement de Schirmeck pour motif d'homosexualité en 1941 à l'âge de 17 ans.
- Il est en outre le seul témoin français à s'être fait connaître.

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La Fondation pour la Mémoire de la Déportation, dans un rapport établi en novembre 2001 relatif à la déportation d'homosexuels à partir de la France fait état de chiffres précis.
- Au regard des archives qui ont pu être consultées, il a été révélé 210 noms de personnes ayant été arrêtées, puis déportées par les nazis :
- 206 étaient des résidants des trois départements annexés (Bas-Rhin, Haut-Rhin et Moselle).
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"En France, à la différence de l'Allemagne et des Pays-Bas, il n'existe aucun monument commémorant le souvenir de la Déportation Homosexuelle.
- En outre, les livres et études historiques publiés en français sur le sujet sont fort rares,
- mis à part le récit autobiographique de Pierre Seel, l'essai historique de Jean Le Bitoux à paraître le 25 avril",
rappellent les organisateurs.

"Même si la reconnaissance de la déportation des homosexuels a été marquée en 2001 par deux évènements de portée historique
- déclaration du Premier Ministre du 26 avril 2001
- et rapport historique de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation
ces déportés « oubliés hier, exclus aujourd'hui » sont encore sur le chemin de la reconnaissance.

Il s'agit donc de continuer à oeuvrer pour lever le tabou entourant cette déportation, afin qu'en France, et plus encore en Alsace-Moselle, cette déportation soit mentionnée lors des cérémonies officielles
- et que les historiens continuent ou commencent à étudier la question
- et que toutes les archives soient enfin ouvertes".
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Une souscription est actuellement ouverte pour l'achat de la gerbe de fleurs destinée au Monument de la place de la République
- et achetée par le Collectif des Associations Homosexuelles.

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