23
6 2003 : Têtu > Par Xavier Héraud
et Jérôme Gac et Sébastien Barangé
http://www.tetu.com/mobile/info?num=4595 |
.
Les associations reçues à la
Mairie de Paris
(Association)
France
Les
associations gay, lesbiennes et trans ont été reçues
par la Mairie de Paris jeudi 19 juin, par
- Marie-Pierre de la Gontrie, adjointe au maire
chargée des associations et de la démocratie locale,
- et plusieurs autres adjoint(e)s.
La plupart des
associations ont souligné la qualité des rapports
avec la municipalité, qualité nettement améliorée
par rapport aux mandatures précédentes.
Certaines, comme
l'APGL ont déploré la diminution ou
la suppression des subventions du gouvernement et ont sollicité
la Mairie pour les aider à palier ce manque.
.
Tom
Reucher, président
de l'association des transsexuel(le)s ASB,
a exigé une nouvelle réunion de mise à plat
du futur Centre [de Documentation et]
d'Archives [Homosexuelles
de Paris (CADHP)] dirigé
par Jean Le Bitoux.
[...]
|
28 4 2005 :
illico n° 124 (page 18) > par Jean-François Laforgerie
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=4101#
|
.
Le Centre d'Archives Gay toujours en rade
CADHP
: Les Archives au placard ?
.
Le
Centre dArchives Gay de Paris verra-t-il le jour ?
- Trois ans après le vote dune subvention de 100 000 euros,
labsence dinformation sur lavancement de ce projet
emblématique inquiète à la fois les élus
et les homosexuels
Toujours
rien ou si peu : limportant retard pris par le projet de Centre
dArchives et de Documentation Homosexuel de Paris (CADHP)
agace et inquiète désormais ouvertement.
- Ce délai peu justifié,
- la communication défaillante,
- les évidents problèmes de structures (locaux fermés,
salariés licenciés...) peuvent faire douter de lavenir
du projet.
Il
en va ainsi des Verts qui ont décidé de demander
officiellement des nouvelles du projet lors du prochain Conseil
de Paris
- mi avril.
.
Cette
pression politique semble avoir été utile puisque Odette
Christienne, Adjointe au Maire en charge de la Mémoire,
a enfin reçu, début avril,
après lannonce de linitiative des Verts,
de nouvelles informations sur ce dossier
délicat.
- " Nous avons
obtenu un rapport dactivités ainsi quun bilan financier
de lutilisation de leur subvention de 100 000 euros,
explique Patrice Porcheron, directeur
de cabinet dOdette Christienne.
- Les responsables du projet nous ont indiqué que le rapport
[ le résultat de la phase de préfiguration
] était, pour le moment, soumis à lavis dexperts,
darchivistes, de bibliothécaires pour validation.
- Une fois entériné par le Conseil dAdministration
de lAssociation de Préfiguration [ du CADHP
], nous recevrons le projet définitif.
Nous savons déjà
- quil comportera un plan de développement
à cinq ans
- et que lactivité de Bibliothèque pour
le grand public initialement prévue serait abandonnée.
- En fait, le projet sorienterait davantage vers un public
de chercheurs. "
.
- " Il est exact
que nous soumettons notre projet à lavis de professionnels,
explique lAssociation de Préfiguration
du CADHP.
- Une fois, cette phase achevée, nous remettrons,
avant la fin avril, notre rapport définitif à la Mairie
de Paris.
Il est légitime
quon demande des nouvelles du projet.
- Ce que nous pouvons dire, cest que nous
avons transmis nos bilans moraux et financiers vérifiés
par un Commissaire aux comptes à
la Mairie de Paris.
- Nous envisageons dailleurs de faire une
nouvelle demande de subvention pour 2005 ".
.
Depuis 2002 et le
versement dune subvention de 100 000 euros, lAssociation
[ APCADHP ] na en effet sollicité aucune autre
subvention, mais la Mairie [ de
Paris ] annonce déjà la couleur.
- " Nous navons
pas eu de demandes en 2004 ni cette année,
explique Patrice Porcheron.
- De toutes façons, notre enveloppe budgétaire
pour 2005 ne nous permet pas de subventionner de nouveau cette structure.
- Par ailleurs, il est inenvisageable que le projet dépende
des seules subventions municipales, ce serait
une gestion de fait dune structure dont je rappelle quelle
nest pas un projet municipal. "
.
Cette situation inquiète-t-elle
léquipe du futur CADHP ?
- Pas vraiment même si on concède avoir quelques difficultés
à mobiliser des partenaires financiers.
- " Nous
avons présenté notre projet au Ministère
de la Culture qui semble intéressé mais cest toujours
le cas lorsquon ne parle pas encore dargent.
- Cest, en revanche, plus difficile avec des
financeurs privés qui, eux, comprennent mal lintérêt
dun tel Centre. "
.
|
22 4 2005 :
gayvox.com > édito de Lionel Duroi
http://www.gayvox.com/gay/index.php?gays=4&lesbienne=42&rencontre=37&idmenu=1520
|
.
Ivresse
.
Nous
sommes heureux de lattention quon nous porte quand ici ou
là on rappelle lindépendance du ton de Gayvox.
Nous nen faisons pas une gloire. Juste un plaisir. Chèrement
payé au besoin. Cest ainsi.
Au
diable les frissons, pourvu quon ait livresse de cette liberté
si rare aujourdhui.
Pourquoi donc ?
- Cest lépoque il me semble. Le plus navrant, cest
la bêtise. Parfois elle se niche dans lexpression dune
émotion qui rejette lacte de penser et de réfléchir.
- Je men vais vous compter quelques exemples.
Ça devient
notre credo. On espère cependant ne pas vous lasser de nos histoires.
- Surtout quand on ne peut toujours nommer les dérangés
dérangeants.
- Installez-vous. Cest parti pour un Best Off !
.
Nous
avons suivi laffaire du CADHP avec attention. Nous
continuerons. Vous savez, le Centre dArchives et de Documentation
Homo de Paris.
Comment vous ne savez pas ?
Cest
lhistoire dune subvention dun projet monté
vite fait par deux ou trois péquins.
- Nous en avions parlé pour expliquer en quoi ce projet mal ficelé
navait aucune chance de réussir.
- Nous avions fait le pari dun gâchis avant quil nadvienne.
Du
cabinet du Maire, nous avions des personnes au téléphone
qui refusaient dentendre les évidences au
prétexte que, quand on est critique, cest évidemment
quon est de méchants et stupides trublions.
- Si on avait pu nous faire passer pour vilains gamins irresponsables,
on laurait fait.
- Heureusement, lavenir nous a donné raison.
On
attend la suite. Et surtout, on attend que ce Centre existe
intelligemment ...
- Quand il sagit
dargent publique, on peut bien dire une messe ?
.
Nous
avons suivi aussi des projets dinitiative privée
parce quils se réclamaient dintérêts
collectifs.
- On nous a alors reproché dêtre haineux, partiaux,
un brin démago...
- On souri.
[...]
|
11 4 2005 :
e-llico.com > par Jean-François Laforgerie
http://www.e-llico.com/popup.php?section=actu&id=4102
|
.
Pression des Verts
.
Impatients,
les élus Verts de Paris vont poser, lors du
prochain Conseil de Paris, mi avril, une question orale concernant
le futur projet de Centre dArchives
[et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP)].
- " Nous
navons aucune nouvelle de ce projet, aucune information officielle.
- Quest-ce qui se passe avec ce dossier ?
- Il est logique que nous le demandions au Maire
de Paris,
explique Nicole Azzaro, Conseillère
Verts.
- La création
de ce Centre est très importante et très symbolique.
- La subvention initiale de 100 000 euros a dailleurs
été votée à la quasi unanimité en 2002.
"
.
|
novembre
2004 : magazine
Têtu n° 94 (page 18) > courrier de Michel Chomarat,
chargé de mission «Mémoire» à
l'Hôtel de Ville de Lyon
http://www.tetu.com/index.php?set_language=en&cccpage=anciens_numeros_2004 |
.
Timbrez :
Le
Centre d'Archives Homos Parisien :
vu de Lyon
.
Comment ne pas être
révolté à la lecture de l'article [Centre
d'Archives Homos : l'erreur de casting,
de Luc Biecq dans Têtu n° 93, octobre 2004]
sur le CADHP, ce Centre d'Archives Homos de Paris
qui défraie régulièrement la chronique depuis plusieurs
années ?
Vu
de Lyon, on croit rêver face à l'incurie récurrente
des initiateurs de ce projet et au manque de contrôle manifeste
des deniers publics.
- Les gays parisiens seraient-ils au-dessus des lois de la République
?
- Comment en est-on arrivé à ce point d'amateurisme et de
copinage quand on connaît la situation en province ?
.
En ce qui me concerne,
- j'ai la chance et l'honneur d'avoir constitué un fonds gay
et lesbien dans une institution publique, la Bibliothèque
municipale de Lyon, sans subvention !
- Toujours avec cette Bibliothèque, j'ai organisé
en mars de cette année les troisièmes Assises nationales
de la Mémoire gay et lesbienne, consacrées à
la Chine.
- J'ai également lancé en juin 2001 un bulletin, Mémoire
Gaie, sur l'histoire des gays et des lesbiennes à Lyon,
financé par mes propres moyens et distribué gratuitement,
dont le n°12 vient de paraître.
.
Je
connais bien la démarche généreuse et désintéressée
de Phan Hoàng [de l'Académie Gay et
Lesbienne], et ce n'est peut-être
pas un hasard si nous étions ensemble à la dernière
Gay Pride, à Paris pour récolter
le maximum de documents tout au long du parcours pendant que d'autres
discutaient sur la place des godes dans un Centre d'Archives
virtuel.
.
Michel
Chomarat,
chargé de mission «Mémoire»
à l'Hôtel de Ville de Lyon
.
|
octobre
2004 : magazine
Têtu n° 93 (page 58) > par Luc Biecq
http://www.tetu.com/index.php?set_language=en&cccpage=anciens_numeros_2004 |
.
Infos : France
Centre
d'Archives Homos : l'erreur de casting
.
ÉVOQUÉ
DÈS 2001, LE PROJET DE
CENTRE D'ARCHIVES ET DE DOCUMENTATION DES HOMOSEXUALITÉS,
QUI AURAIT DÛ VOIR LE JOUR IL Y A PLUS DE DEUX ANS,
CONNAÎT DE NOUVEAUX AVATARS,
APRÈS LE LICENCIEMENT DE JEAN LE BITOUX,
SON DIRECTEUR
.
Le
Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités Parisien
(CADHP), dont la création a été annoncée
par la Mairie de Paris en 2002, continue de faire parler de lui.
Son
unique salarié, Jean Le Bitoux, figure de la communauté
homosexuelle, vient en effet d'être licencié. Et on ignore
encore l'état réel d'avancement du projet.
.
Pourtant,
l'association du CADHP, présidée depuis un
an par Stéphane Martinet, avait été adoubée
par la Mairie de Paris, qui lui a accordé en septembre 2002
une subvention de 100 000 €.
Mais,
aujourd'hui, Stéphane Martinet ne se risque pas à
annoncer une date d'ouverture : "Nous sommes en phase de préfiguration.
Nous publierons nos conclusions fin 2004. Je ne ferai aucune folle promesse."
.
Face
à lui, Phan Hoàng, ex-libraire et président
de l'Académie gaie et lesbienne
[ Académie Gay & Lesbienne ]
depuis 2001, dispose de 30 000 documents, qu'il stocke chez lui.
- " Qu'on me donne un local, suggère-t-il. Je
peux ouvrir les portes d'un Centre en moins d'un mois.
- Quinze bénévoles travaillent avec moi, j'ai les étagères
et le fonds ; j'ai juste besoin du lieu " assure-t-il.
Le président
Martinet ne l'entend pas de cette oreille. Il se réjouit,
au contraire, de partir de rien. "Même si je ne dis pas
que rien n'a été fait", ajoute-t-il.
.
Son
licenciement, Jean Le Bitoux, salarié pendant deux ans,
l'a demandé "contraint et forcé, parce qu'il était
urgent de modifier la façon de travailler". De son propre
aveu, l'ex-journaliste de Gai Pied n'était pas
qualifié pour le poste qu'il occupait.
Pourquoi
l'avoir compris si tard et, surtout, qu'a-t-il fait pendant deux ans ?
Mystère... Interrogé par Têtu, il dit
"avoir beaucoup donné". Mais, comme il attaque
son ex-employeur au tribunal des prud'hommes suite à ce
licenciement, il ne donne pas de détails sur son bilan.
.
Un
jeune archiviste professionnel a été engagé récemment,
mais Stéphane Martinet ne souhaite pas dévoiler
son identité.
- "Il n'a pas de fonctions de direction, mais je vous assure
qu'il a toutes les compétences requises", précise-t-il
tout de même.
.
L'Association
[ APCADHP ] dispose d'un local dans le Marais et de
trois lignes téléphoniques. Stéphane Martinet
rêve d'archives de haute tenue, comme celles de San Francisco
ou de Los Angeles.
Mais
"aucun lieu en Europe ne [lui] paraît extraordinaire".
Visiblement renseigné, il évoque la mauvaise conception
des thésaurus dont se servent les chercheurs LGBT.
Il insiste
aussi sur les conditions de conservation des documents. Aucun appel à
dons n'a encore été lancé, les conditions optimales
de réception et de conservation des documents n'étant pas
réunies : "Il faut penser à cela dès la recherche
d'un local adapté, et nous n'avons entamé aucune démarche
en ce sens."
.
Pour
Phan Hoàng, c'est le monde à l'envers :
- " Comment faire un Centre d'Archives sans archives
? "
.
ArchiQ,
qui regroupe les associations Archilesb, Vigitrans
et Loppataq, a dénoncé la situation dans un
rapport intitulé "La fièvre des archives".
Par la voix de Marie-Hélène Bourcier, ces militants
rappelent la force de la mémoire vivante, qui a fait la légitimité
des centres d'archives américains. "La conception
administrative de l'archivage qui ne stocke que des documents écrits
ne suffit pas. Il faut penser à une archive vive qui illustre les
modes de vie. Pourquoi ne pas stocker des godes ?"
.
Mais
Stéphane Martinet n'entend pas révéler avant
plusieurs mois le fruit de ses réflexions. Après avoir préfiguré,
il va donc... préfigurer, tout en demandant d'autres subventions,
"pour la recherche de locaux, l'appel aux dons et aux legs. Les
premiers 100 000 € ne sont pas consommés, mais mon rôle
est de prévoir".
.
Odette
Christienne, adjointe au Maire
de Paris chargée de la mémoire, du monde combattant
et des archives, sollicitée à plusieurs reprises, n'a
pas souhaité répondre aux questions de Têtu.
.
Alors,
quand Stéphane Martinet affirme que ses connexions dans
le milieu culturel et politique servent le projet, on ne demande qu'à
le croire... A
la tête d'un prestigieux conseil d'administration, où l'on
retrouve entre autres personnalités l'historienne Florence Tamagne
et l'auteur Geneviève Pastre, le pro du réseau va
aussi devoir prendre en compte la militance quotidienne.
.
Car
Phan Hoàng, sans titre ni prestige, entend bien transformer
son incomparable collection en uvre utile.
.
|
.
Les associations reçues à la Mairie
de Paris
(Association) France
Les
associations gay, lesbiennes et trans ont été reçues
par la Mairie de Paris jeudi 19 juin, par
- Marie-Pierre de la Gontrie, adjointe au maire
chargée des associations et de la démocratie locale,
- et plusieurs autres adjoint(e)s.
La plupart des associations
ont souligné la qualité des rapports avec la municipalité,
qualité nettement améliorée par rapport aux mandatures
précédentes.
Certaines, comme l'APGL
ont déploré la diminution ou la suppression des subventions
du gouvernement et ont sollicité la Mairie pour les
aider à palier ce manque.
Tom
Reucher, président de l'association
des transsexuel(le)s ASB,
a exigé une nouvelle réunion de mise à plat du
futur Centre [de Documentation et]
d'Archives [Homosexuelles
de Paris (CADHP)] dirigé
par Jean Le Bitoux.
[...]
|
19 6
2003 : illico pages (16 et 18) > par la rédaction
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=1775&start=1
|
.
Les dossiers du gay
Paris
Argent,
grand centre, ligne découte,
archives, guide des assos
En six questions (qui fâchent pour certaines dentre elles),
"Illico" fait, à loccasion de la Marche,
le point sur les dossiers qui agitent le Gay Paris
[...]
>
OÙ EN EST LE CENTRE D'ARCHIVES HOMOS DE PARIS ?
Lélection,
le 9 mai dernier, dune nouveau bureau (cinq femmes sur dix postes)
pour lAssociation de Préfiguration du Centre dArchives
et de Documentation Homosexuelles (CADHP) na
pas apaisé la fureur dArchilesb et Vigitrans
qui déplorent le non respect de la parité "puisque
seul Jean le Bitoux se voit salarié" (on est prié
de ne pas rire !).
Ces
groupements attendent toujours une réunion de "remise à
plat" qui, compte tenu de la hauteur de vue des arguments avancés
- untel est un voleur, la mairie de Paris est macho
- tient
désormais de lutopie.
.
Coté
CADHP, cest désormais Stéphane Martinet
(ancien [ président ] dHomosexualités Et Socialisme)
qui préside lassociation dont
lobjectif est, en janvier 2004, de rendre
une mouture définitive du projet qui devrait notamment mettre
laccent sur la mémoire orale (collecte de témoignages
audio, etc.).
Dores
et déjà, un local (rue
de Nazareth, 3eme arrondissement) a
été ouvert mais il ne permet pas laccueil du public
ni le stockage darchives.
[...]
>
OÙ EN EST LA MAISON DES ASSOCIATIONS ?
Le
projet de réunir
lInter-LGBT, le centre
dArchives homos et le CGL de Paris
dans un lieu unique na pas avancé dun
pouce.
La difficulté
principale porte sur lacquisition dun immeuble dans le parc
privé. Les immeubles inoccupés et à vendre ne sont
pas légion dans le centre de Paris. Trois
immeubles ont été repérés mais
les prix exigés par les propriétaires sont prohibitifs et
la ville ne peut préempter que si cest pour un usage
municipal.
.
En
gros, tout est bloqué et les impératifs de stockage (normes
techniques précises) du futur centre darchives homos
comme
le déménagement déjà programmé du CGL
semblent écarter durablement cette solution.
.
|
2
6 2003 : Têtu > par Xavier Héraud et
Sébastien Barangé et Stéphane Corbin
http://tetu.com/infos/lire/4376 |
.
Les
nouvelles associatives
[...]
Dans
un communiqué, Archilesb et Vigitrans
contestent la réorganisation de l'équipe de Centre
d'Archives Homosexuelles de Paris, piloté
par Jean Le Bitoux.
- "Le renouvellement
du Conseil d'Administration et du Bureau de
manière à ce qu'il soit paritaire (biologiquement) c'est-à-dire
composé d'hommes et de femmes.
- Archilesb
et Vigitrans ne peuvent que constater que cette parité
du CADHP n'est pas respectée dans le choix des salariés
(seul Jean Le Bitoux se voit salarié);
que
la parité homme/femme n'est pas un critère qui permet de
prendre en compte la diversité des identités et des cultures
sexuelles et de genre (parité culturelle)",
estiment les deux groupes.
http://www.archilesb.org
http://www.vigitrans.org
[...]
|
juin
2003 : Trans Genre Actu n° 06/03 (page 1) > par Dominique
Place, co-présidente du CARITIG (Centre d'Aide,
de Recherche et d'Information sur la Transsexualité et l'Identité
de Genre)
http://www.caritig.org/lettre/tga_03_06/tga_03_06.pdf |
.
Edito
.
On
assiste traditionnellement à des hausses de prix le 1er juillet.
La Poste na pas attendu lété
pour augmenter ses tarifs : le 1er juin, ils lont été.
Ils seront certes plus faciles à retenir : 50 centimes pour une
lettre ordinaire, cest plus aisé à sen souvenir
que 46 centimes.
Mais
notre budget courrier déjà important sen voit dautant
augmenté. Ancienne trésorière, je vous ai présenté
les comptes de lannée dernière qui présentaient
un déficit important.
- Vu tout
cela, nous avons donc décidé de mettre le renouvellement
dadhésion au même niveau que la première adhésion,
soit 25€, pour le 1er juillet.
- Alors, un petit conseil, si vous voulez renouveler votre adhésion,
nattendez pas
Nous
vous rappelons que le CARITIG na pas de subvention
et quadhérer, cest le soutenir et permettre quil
continue dexister.
- Et vous continuez de recevoir TransGenre Actu et dêtre
au courant de toute lactualité transgenre, sans parler
de toutes les annexes, je pense notamment aux fiches pratiques.
- Toujours dans lidée de réduire nos coûts,
vous pourrez désormais recevoir ce bulletin par email. (Tout
est expliqué page 5).
.
Le
24 mai, il y avait enfin un débat sur le projet du Centre
dArchives et de Documentation des Homosexualités de Paris,
qui a fait déjà coulé beaucoup dencre et
qui continue certainement.
En
ce qui concerne la transparence et la prise en compte de la dimension
transgenre, on ne voit guère dévolution malheureusement.
Mais
les critiques ont été clairement énoncées,
devant le président et la vice-présidente de
lAssociation de Préfiguration de ce projet et
il faut espérer quils en tiendront compte.
Il
ne sagit pas dêtre contre ce projet
- mais que tout le monde sy retrouve,
- en particulier les transgenres, trop souvent mis de côté.
.
Cela ne pourra que contribuer à médiatiser un regard autre
que celui des psychiatres.
.
Ils seront en tout
cas présents lors de la marche des fiertés LGBT
le samedi 28 juin.
- Nous aurons aussi un char, certes moins impressionnant
que celui de lannée dernière bien sûr, mais
qui promet dêtre animé.
- Et le CARITIG sexprimera sur le podium au début
de la marche lors dun discours de quelques minutes dans le cadre
du mot dordre de la marche : Homophobie, lesbophobie, transphobie
: agissons ! .
Il est donc important
dêtre en nombre, pour être visible, pour montrer que
les transgenres ne peuvent pas être négligés, dans
la joie et la bonne humeur.
.
Dominique
Place, co-présidente du CARITIG
.
|
juin 2003 : Trans
Genre Actu n° 06/03 (pages 3 et 7)
http://www.caritig.org/lettre/tga_03_06/tga_03_06.pdf
> communiqué du président du CARITIG
(Centre d'Aide, de Recherche et d'Information sur la Transsexualité
et l'Identité de Genre)
http://www.caritig.org/articles/actions/extrait_tga_2003_06_b.html
|
.
CADHP,
suite [à
la réunion du Conseil de l'Inter-LGBT]
.
Lors de sa dernière
réunion le samedi 24 mai, l'Inter-LGBT,
- fédération d'une soixantaine d'associations LGBT dont
le CARITIG est adhérent,
- avait au programme une discussion sur son soutien
au projet du CADHP (Centre d'Archives et de Documentation
des Homosexualités de Paris).
Étant absent,
j'ai demandé à Dominique Place [Co - Présidente
du CARITIG] de lire une mise au point que j'ai rédigée
avant mon départ.
.
Message
de Armand Hotimsky,
Président - Fondateur du CARITIG
.
Chers amis,
Je suis désolé
de ne pas pouvoir être parmi vous aujourd'hui. Cependant il faut
savoir faire un break de temps en temps.
.
Avant mon départ,
j'ai appris que le CADHP était
au programme de cette réunion. Je souhaite par le biais
de Dominique Place, co-Présidente m'expliquer sur
ma position, ayant été particulièrement et personnellement
investi dans cette histoire.
.
Le
CARITIG dont je suis le fondateur a toujours travaillé
sur les archives trans,
- c'est à travers cet intérêt que j'ai eu l'occasion
de rencontrer Gérard Koskovich, voilà deux ans.
- Précisons que Gérard Koskovich est l'un des fondateurs
des Archives LGBT de San Francisco.
En
novembre dernier, celui-ci m'a proposé d'être membre du Conseil
d'Administration du CADHP pour représenter la communauté
transgenre.
- Je n'ai pas refusé ni accepté,
- mais j'ai souhaité rencontrer les concepteurs du projet
pour en savoir plus et prendre une décision en connaissance
de cause.
C'est
ainsi que le soir du 1er décembre 2002, j'ai eu l'occasion
de rencontrer Jean Le Bitoux.
- Les échanges furent polis néanmoins
ses propos sur la question transgenre étaient assez choquants.
- Étant venu plus en temps qu'observateur, j'écoutais
attentivement les réponses qu'il donnait à Gérard
Koskovich sur la prise en compte de la dimension transgenre dans
le projet, elle équivalait celle des lesbiennes,
et encore !
- Donc pour être clair cela était loin d'être une
priorité, seul les gays étaient importants.
.
Malgré les critiques de Marie-Hélène
Bourcier et d'autres personnes, je souhaitais rester ouvert à
la discussion.
- Pour travailler sérieusement sur la dimension
trans au CADHP, je proposais à Le Bitoux
que l'on se voit à une autre occasion.
- Finalement, ce rendez-vous n'a pas eu lieu.
- Si Le Bitoux ne m'a pas donné ses coordonnées
téléphoniques, il a pris néanmoins les miennes
et m'annonça qu'il me joindrait avant la fin de l'année.
- Au 31 décembre, pas d'appel ni plus tard d'ailleurs.
.
En
janvier, les critiques grondent contre le CADHP.
- Ne souhaitant aucunement cautionner un projet en devenant membre
de son Conseil d'Administration, je me suis lancé dans
une petite enquête qui m'a amené aux mêmes conclusions
que Marie-Hélène Bourcier.
- A partir de ce moment-là, il n'est plus question pour moi de
soutenir ce projet en l'espèce.
.
Et
après discussion avec les membres du Bureau du CARITIG,
nous faisons notre communiqué de presse le 23 janvier
http://www.caritig.org/communiques/20030123.html
qui exprime point par point notre pensée :
- la
représentation des lesbiennes est quasi-inexistante,
- les transgenres sont ignorés,
- les noms de nombreuses personnes citées dans les Comités
de soutien ou d'acquisition ont été
utilisés à leur insu,
- la non-transparence du projet est patente,
- certaines analyses historiques dans le premier numéro de la
Revue du CADHP sont erronées,
- le choix des futurs salariés ne répond pas à
des critères de compétences en gestion d'archives.
.
Nous ne sommes pas contre le projet du CADHP,
- mais contre la politique mise en place par les
personnes qui en sont les concepteurs.
- Nous regrettons leur impossibilité de communiquer, d'écouter
et d'avancer sans ignorer certains acteurs de la communauté LGBT.
Aujourd'hui,
nous ne soutenons toujours pas le projet tel quel.
Nous
réitérons notre demande de réunion de mise à
plat du projet avec toutes les personnes concernées.
- Il est souhaitable de repartir sur de bonnes bases et dans le dialogue
- pour que toute la communauté LGBT soit fière de ce Centre
d'Archives et puisse se considérer partie prenante.
.
Armand
Hotimsky,
Président-Fondateur du CARITIG
.
Vous trouverez dans peu de temps un dossier complet sur le site du
CARITIG : pour découvrir en détail toute l'histoire
du CADHP.
.
|
26
3 2003 : communiqué du Collectif ExisTrans :
- PASTT (Prévention Action Santé
Travail pour Transgenres)
Camille CABRAL : pastt[AT]noos.fr
http://www.asbfrance.org/ |
.
Le
Collectif ExisTrans, actuellement composé des associations
trans :
- ASB (Association du Syndrome de Benjamin)
http://www.asbfrance.org/
- et PASTT (Prévention Action Santé Travail
pour Transgenres),
est
heureux d'apprendre que la Mairie de Paris a finalement accepté
d'organiser une réunion de mise à plat du projet du
CADHP
(Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris).
.
Il nous paraît
évident que les pétitions et les démarches d'Archilesb!
et de VigiTrans pour dénoncer les lacunes du projet
et pour demander la tenue de cette réunion restent légitimes
:
actuellement, il n'y a toujours aucun transsexuel
et aucun transgenre, ni dans le comité scientifique, ni dans le
Conseil d'Administration de l'association de préfiguration
!
.
Dans le premier paragraphe
de la page 6 de la Revue du Centre, parue en novembre 2002,
on pouvait lire :
«Enfin, le fonctionnement du centre, et particulièrement
celui du comité scientifique, doit tendre vers la parité
et associer toutes les composantes de la communauté lesbienne,
gaie, bi et transsexuelle».
Jolis
voeux pieux !
Par
parité, il faudrait entendre parité culturelle pour que
soient incluses les minorités sexuelles et de genres.
.
A la fin du mandat
de Natacha TAURISSON, l'ASB a totalement renouvelé
son Conseil d'Administration lors de son assemblée
générale de mars 2003.
Dès décembre,
les futurs nouveaux élus avaient déjà signé
à titre individuel la pétition VigiTrans.
Tom REUCHER,
nouveau président de l'ASB, étant par ailleurs
un des initiateurs de VigiTrans.
.
Nous dénonçons
ici la tentative de l'ex-présidente de l'ASB de rendre
minoritaire les voix des associations trans comme le CARITIG
ou le PASTT au sein du collectif ExisTrans.
Tentative qui a eu
pour conséquence le départ du CARITIG qui
regrettait l'impossibilité de dialogue et dénonçait
la manipulation (voir communiqué de presse du CARITIG
du 14 février 2003 "Le CARITIG se retire du collectif
ExisTrans").
La nouvelle direction
de l'ASB tient à affirmer son total désaccord
avec de tels procédés et se désolidarise des actions
de son ancienne direction.
.
Le
Collectif ExisTrans sera heureux de participer à cette réunion
et espère que le projet en sortira renforcé et enfin véritablement
Lesbien, Gai, Bi et Trans !
.
Pour le Collectif
ExisTrans :
- PASTT (Prévention
Action Santé Travail pour Transgenres)
Camille CABRAL : pastt[AT]noos.fr
- ASB
(Association du Syndrome de Benjamin)
Tom REUCHER : asb[AT]asbfrance.org
.
|
23
3 2003 : communiqué de l'association Prévention Action
Santé Travail pour Transgenres (PASTT)
Camille CABRAL : pastt[AT]noos.fr |
.
Paris, le 23 mars 2003
Communiqué
Presse de l'association PASTT
(Prévention Action Santé Travail pour Transgenres)
.
La Mairie de Paris
a soutenu le projet CADHP (Centre d'Archives et de Documentation
Homosexuelles de Paris) en lui allouant
une subvention de 100 000 euros pour lannée 2003.
.
Il a été
exposé dans les objectifs et stratégies concernant ce projet,
la préoccupation de respecter la parité parmi les diverses
communautés LGBT impliquées dans ce Centre
(lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres)
or
la réalité montre que ni les lesbiennes, ni les TRANSGENRES
/ TRANSEXUEL(LE)S nont été sollicités pour
- participer au Conseil dAdministration
- ou siéger dans les Commissions afférentes à
ce projet.
Cest à
ce sujet que le PASTT a demandé
un entretien avec Monsieur Jean Lebitoux, directeur du CADHP,
à qui nous avons exposé nos préoccupations concernant
labsence totale de la communauté TRANSGENRE / TRANSEXUEL(LE),
absence qui nous a empêchée de participer activement
au conseil dadministration du projet actuel.
Cette rencontre cordiale
entre le PASTT et le CADHP na débouché
sur aucune proposition concrète.
.
Pour cette raison,
nous nous réjouissons que les services concernés
de la Mairie de Paris aient accepté de réunir autour
dune table le PASTT et les autres associations de
la communauté LGBT en présence du Conseil dAdministration
du CADHP, afin de résoudre tous les problèmes
que soulève ce projet.
Cela représente
pour nous un pas vers limplication de toutes les minorités
sexuelles et de genre.
Notre espace daction
et de parole ne pourra jamais être remplacé par une quelconque
« Commission scientifique », ou par tout autre
expert.
Car le travail mobilisateur
du PASTT concernant lidentité de genre, santé
communautaire, insertion sociale et activisme
- repose surtout sur notre expérience vécue
- et a déjà acquis une reconnaissance de notre expertise
et mémoire par les institutions, dans le monde associatif et la
communauté TRANSGENRE / TRANSEXUEL(LE) au niveau départemental,
national et international.
.
PASTT (Prévention
Action Santé Travail pour Transgenres)
Association régie par la Loi du 1er juillet 1901 et déclarée
à la Préfecture de Police de Paris le 31.10.1997 (N°
Ordre 97/3964)
CAMILLE CABRAL ou PASCALE OURBIH pastt[AT]noos.fr
.
|
18
3 2003 : communiqué de l'Association du Syndrome de Benjamin
(ASB)
http://www.asbfrance.org/ |
.
PARIS, le 18 mars 2003
COMMUNIQUE
DE PRESSE N° 2003-001
.
L'Association
du Syndrome de Benjamin [ASB] est
heureuse d'apprendre que la Mairie de Paris
a accepté d'organiser une réunion de mise à plat
du projet du CADHP (Centre d'Archives et de Documentation
Homosexuelles de Paris).
Nous ne pouvons que
constater que les démarches d'Archilesb!
et de VigiTrans pour dénoncer les lacunes du
projet et pour demander la tenue de cette réunion étaient
légitimes.
L'ASB
serait heureuse de participer à cette réunion.
Nous
espérons que le projet
[de Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris
(CADHP)] en sortira renforcé et
enfin véritablement Lesbien, Gai, Bi et Trans !
.
Tom REUCHER,
président.
tom.reucher[AT]free.fr
.
|
15
3 2003 : communiqué de presse > de l'Académie Gay &
Lesbienne |
.
L'Académie
Gay & Lesbienne apporte son soutien
pour une réunion de mise à plat du projet du futur
CADHP
sous l'égide d'une haute autorité de la Mairie de
Paris
.
L'Académie
Gay et Lesbienne a signé les pétitions des collectifs
Archilesb ! et VigiTrans comme de nombreuses
associations et personnalités LGBT (plus de 800 signataires), qui
réclament l'intégration des lesbiennes et des trans dans
le projet du futur Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles
de Paris (voir les
communiqués et pétitions des associations, groupes, etc.
sur notre site http://www.archiveshomo.info).
.
De
plus en plus de voix s'élèvent contre la conception discriminatoire
de ce projet qui prétend être "fédérateur
de toutes les composantes de la mouvance homosexuelle" :
-
l'historienne Marie-Jo Bonnet, avec le soutien de nombreuses personnalités
: Elisabeth
Badinter (philosophe écrivaine), Francine Bavay (élue
du Conseil régional IdF), Geneviève Fraisse (députée
européenne), Henri Maurel (archives du G.P.L.
et de la radio Fréquence Gaie), etc. ;
-
les collectifs : VigiTrans et Archilesb !
avec le soutien
de plus de 800 signataires de leurs pétitions,
Lopattaq ;
-
les associations : Coordination
des Lesbiennes en France (CLF), Collectif National
pour les Droits des Femmes, Les Voies d'Elles, Académie Gay &
Lesbienne, Association du Syndrome de Benjamin (ASB), Centre
d'Aide de Recherche et d'Information sur la Transsexualité et l'Identité
de Genre (CARITIG), Prévention Action Santé
Travail pour les Transgenres (PASTT), etc.
.
Les
dirigeants de la Mairie de Paris viennent d'accepter le principe
d'une réunion de mise à plat sur le projet du futur CADHP
sous l'égide d'une haute autorité de la Mairie,
- à la suite de l'entrevue des collectifs Archilesb !,
VigiTrans et Lopattaq avec M. Christophe
Girard, adjoint au Maire chargé de la culture,
- et de l'entretien de l'historienne Marie-Jo Bonnet avec Mme Benjelloun,
conseillère au cabinet de Anne Hidalgo, première
adjointe au Maire de Paris.
L'Académie
Gay & Lesbienne apporte son soutien
pour une réunion avec toutes les parties concernées, ce
qui pourrait permettre de :
- faire la lumière sur la gestion du projet du futur CADHP
par son Association de Préfiguration,
- de mettre un terme à la discrimination des lesbiennes, des trans,
et à l'occultation des centres d'archives LGBT existants,
- de faire le point sur les archives des minorités sexuelles et
de genre,
- de demander que la Mairie de Paris aide équitablement
les centres d'archives LGBT existants.
.
Contre
un projet tendancieux qui n'est pas "soutenu
par toutes les composantes de la mouvance homosexuelle"
.
La
mise à l'écart de l'histoire des lesbiennes et des trans
et de leurs représentant(e)s :
Cette association
(créée par trois hommes) prétend que le projet de
son futur centre privé d'archives homosexuelles tend à être
représentatif et fédérateur de toutes les mouvances
gays, bis, lesbiennes et trans alors qu'il y a effectivement
d'importants manquements (voir N° spécial "Paris
brûle-t-il ?" du magazine 360° de mars 2003).
De plus, ce projet
ambitionne d'être une institution d'envergure nationale, et même
internationale "à l'instar de Berlin, Amsterdam, San Francisco..."
.
M. Christopher
Miles, président de l'AP CADHP "persiste et signe"
(Agenda du magazine Têtu de février 2003, p. 6) :
- "dans un premier temps le fonds d'archives
concernera majoritairement l'homosexualité masculine, pour des
raisons historiques." (Chapitre a : Un projet pour toute la
communauté gay et lesbienne.)
- "Cette politique d'acquisitions devrait être centrée
sur l'histoire du Paris gay [...]" (Chapitre 1 : Le Centre d'Archives.)
D'autre part M. Jean
Le Bitoux a fait sa sélection de lesbiennes dans ses commissions
consultatives pour "travailler" avec : telles
lesbiennes "psychothérapeutes" ou telles lesbiennes
"écrivaines", "qu'il ne confond pas" avec telles
"lesbiennes radicales" (magazine
IB News de mars 2003, page 8).
Enfin, le projet
du futur CADHP organise sa promotion par
un budget annuel de 50 000 francs de publicité dans la presse gay
(mais aucun budget de publicité pour les journaux lesbiens et trans
! ).
.
Mais
les problèmes de la préfiguration du CADHP
ne viennent pas seulement des révoltes des lesbiennes et des trans
contre le projet d'un groupe de gays soutenus par la Mairie
de Paris :
(voir le
recencement des nombreux articles parus dans la presse française
et étrangère depuis celui de Libération
du 7 décembre 2002 sur notre site http://www.archiveshomo.info).
.
L'Association
de Préfiguration du CADHP n'est pas une institution publique :
L'AP CADHP
n'est qu'une simple association loi 1901 créée le 19 décembre
2001 ayant pour but d'ouvrir un nouveau centre privé d'archives
homosexuelles à Paris (Journal Officiel du 26 janvier
2002).
M. Philippe Lasnier,
du Cabinet du Maire de Paris, a d'ailleurs répondu que "la
vie interne d'une association n'est pas de notre ressort" aux demandes
d'intégration des lesbiennes et des trans au projet de l'AP CADHP
(Agenda du magazine Têtu de février 2003, p.
6).
D'existence récente ( à peine plus
d'un an ! ), cette association n'a donné aucune garantie sérieuse
pour la pérennité de ses futures oeuvres.
De plus, le manque
de transparence sur sa gestion ( combien de salariés ? et à
quels titres ? ) crée davantage de confusion que de confiance.
Par ailleurs, M. Jean
Le Bitoux a fait des interventions en qualité de "Directeur
du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris"
alors que ce (futur) Centre n'existe
qu'à l'état de projet sur le papier de l'Association
de Préfiguration qui est elle-même encore domiciliée
dans un appartement privé !
.
La
condescendance envers les autres associations, notamment régionales
:
Sans aucune légitimité,
cette association considère comme acquis d'office, d'avoir un droit
sur les fonds de documents LGBT dans toute la France, et notamment
sur les archives d'autres associations antérieures à elle
et sur des collections privées.
"Comme institution
d'envergure nationale, il doit aussi s'attacher à tisser des liens
avec les principales associations régionales, pour [...] [le] dépôt
des archives existantes, et pour qu'elles constituent
des relais permettant de faire remonter au centre les fonds d'archives
dont elles découvrent l'existence." (dossier de présentation
du Projet du Centre d'Archives.)
.
L'occultation
des centres d'archives LGBT existants en France :
"L'Histoire des
archives et bibliothèques gays et lesbiennes" dans le dossier
de présentation du projet CADHP ne
cite que des centres d'archives à l'étranger mais pas les
initiatives et ressources françaises LGBT.
Rien sur les archives, ni sur l'histoire et la mémoire de la lutte
contre le sida.
"Jean Le Bitoux
n'a pas souhaité... donner son avis sur l'Académie Gay
et Lesbienne" dans son interview au magazine
IB News de mars 2003,
Par contre nous avons
mentionné son Projet du futur CADHP et un lien vers
le site de son AP CADHP dans notre Recensement
annuel des centres et fonds d'archives LGBT en France (voir sur
notre site http://www.archiveshomo.info).
.
Cette
nouvelle association (née neuf
mois après l'élection de M. Bertrand Delanoë
à la Mairie de Paris) a bénéficié
rapidement 100 000 euros de subventions !
Il ne faudrait pas
que ces aides, qui doivent être utiles et profitables à toutes
et à tous, instaurent un déséquilibre
à l'avantage de la dernière venue, qui est subventionnée
pour son projet, et les associations plus anciennes, qui n'ont aucune
aide pour leur travail effectif.
Les promoteurs du
projet de CADHP n'ont pas le droit de profiter de la puissance
des fonds municipaux pour se livrer à une hégémonie
déloyale sur les centres d'archives LGBT existants qui n'ont pas
les moyens de résister.
D'ailleurs,
M. Jean Le Bitoux expliqué ses motivations "de travailler"
sur ce projet
d'un futur CADHP :
- "C'est le projet de la Ville de Paris, soutenu par Christophe
Girard et Bertrand Delanoë. Si M.
[Jean] Tibéri avait conservé sa place de
maire, nous ne serions pas en train de travailler là dessus.
Bertrand Delanoë a bien compris que Paris était
une très grande ville au niveau de l'homosexualité. Nous
sommes dans une bonne conjoncture" (magazine Têtu
de septembre 2002).
.
La
diversité des ressources et le pluralisme des centres d'archives
existants contribuent à la préservation des patrimoines
culturels LGBT
Mais les promoteurs
du projet CADHP ont écarté celles
et ceux qui ont consacré avec passion et sincérité,
beaucoup de leur temps, et même de leurs deniers personnels pour
contribuer à la sauvegarde des archives LGBT !
L'Histoire retiendra
que cette entreprise arrogante, prétend créer LE premier
centre d'archives homosexuelles pour bénéficier des subventions
et pour marginaliser les initiatives citoyennes antérieures.
L'Académie
Gay & Lesbienne a été créée avant
que le candidat Bertrand Delanoë à la Mairie de
Paris ait promis son soutien pour un centre d'archives homosexuelles.
Aujourd'hui, nous avons déjà archivé environ 20 000
documents GLBT et sida, et notamment sauvegardé les créations
éphémères des arts populaires.
.
Le
déni du travail de notre Conservatoire des
Archives et des Mémoires Homosexuelles, nous rend plus déterminés
que jamais :
- à poursuivre notre travail d'enrichissement et de mise en
valeur de notre fonds d'archives,
- à protéger celui-ci de toute tentative d'appropriation
ou de récupération,
- à défendre notre association contre l'hégémonie,
l'insulte et l'insinuation.
.
|
5
3 2003 : illico > par Jean-François Laforgerie
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=1452
|
.
Les archives autour dune table
.
Les groupes Archilesb et Vigitrans
qui ont contesté plusieurs semaines durant avec virulence et
avec des méthodes parfois limites les conditions de mise en place
du futur Centre dArchives Homosexuelles de Paris
ont rencontré Christophe Girard, adjoint à
la mairie de Paris chargé de la Culture.
Ces
deux mouvements se félicitent dans un communiqué d'avoir
"obtenu" une "réunion de mise à plat"
et espèrent qu'"un nouveau départ puisse être
pris dans la réalisation du projet du Centre
de manière à ce que celui-ci devienne la maison de toutes
les minorités sexuelles et de genre."
.
La réalité
semble nettement plus nuancée.
Mis régulièrement
en cause à coup de déclarations, courriers et communiqués
divers, Christophe Girard
souhaitait recevoir ses détracteurs, même s'il n'est pas
l'adjoint "pilote" sur les questions darchives.
Ladjoint
au maire chargé de la Culture a proposé de tenter de
réunir "toutes les parties" (élu-e-s, associations,
groupes informels...) concernées par ce dossier autour d'une table
pour tenter daplanir les divergences existantes étant
entendu que le projet en lui-même et ses promoteurs ne sont pas
à proprement parler " remis à plat " fait-on savoir
du côté de la Mairie.
.
Lire notre article
: Archives gay, mauvaise passe
.
|
5
3 2003 : Têtu > par Quotidien
http://www.tetu.com/infos/lire/3673
|
.
"CADHP"
: Précisions de la Mairie
le 05/03/03 (Paris)
France
Après
le communiqué dans lequel Archilesb et Vigitrans
se félicitaient d'avoir "obtenu" une "réunion
de mise à plat" et espéraient qu'"un nouveau départ
puisse être pris dans la réalisation du projet du Centre
de manière à ce que celui-ci devienne la maison de
toutes les minorités sexuelles et de genre" (lire Quotidien
du 4 février),
la mairie de Paris
précise que, sous la houlette de plusieurs adjoint(e)s au
maire, dont Odette Christienne
qui a la charge des dossiers Archives, elle soutient toujours le projet
du Centre d'Archives Homosexuelles (CADHP), ses
responsables et sa démarche scientifique et historique.
Elle rappelle que
c'est également le cas d'un grand nombre d'associations et de groupes
inter-associatifs LGBT (CGL, Inter-LGBT, Archives Lesbiennes, Collectif
Pacs etc, ASB, UEEH...).
.
A l'Hôtel
de Ville, on indique que le rendez-vous accordé la semaine
dernière par l'adjoint au maire de Paris en charge de la Culture
aux deux collectifs avait pour objectif principal de "mettre fin
à divers quiproquos".
Mais,
précise-t-on, "il n'y a pas eu au sens propre de "remise
à plat" du projet,
ni d'intrusion dans la vie démocratique interne de l'association".
.
|
4
3 2003 : Têtu > par Xavier Héraud
http://www.tetu.com/infos/lire/3664
|
.
"Archilesb"
et "Vigitrans"
à la Mairie de Paris
(Paris) France
Dans
un communiqué Archilesb et Vigitrans annoncent
avoir rencontré Christophe Girard, adjoint à la
mairie de Paris, à propos du futur Centre d'archives
piloté par Jean Le Bitoux (lire Têtu
n° 75).
Les
deux groupes, qui avaient contesté la gestion de ce projet par
le co-fondateur de Gai Pied (subventionné à
hauteur de 100 000 euros par la mairie de Paris), se félicitent
d'avoir "obtenu" une "réunion de mise à plat"
et espèrent
qu'"un nouveau départ puisse être pris dans la réalisation
du projet du Centre de manière
à ce que celui-ci devienne la maison de toutes les minorités
sexuelles et de genre."
.
|
1er
3 2003 : communiqué commun n° 7 des groupes Archilesb!
et VigiTrans |
.
Archilesb! : http://www.archiq.fr.vu
Marie-Hélène Bourcier mhbourcier[AT]free.fr
VigiTrans
: http://syndromedebenjamin.free.fr
Tom Reucher tom.reucher[AT]free.fr
Paris,
le 1er mars 2003
Communiqué de Presse n° 7
ARCHILESB!
et VIGITRANS
à la Mairie de Paris
.
BEAU
TRAVAIL !
ARCHILESB! ET VIGITRANS
OBTIENNENT LA REUNION DE MISE A PLAT
QU'ILS APPELLAIENT DE LEUR VUX
POUR LE PROJET DE CENTRE D'ARCHIVES ET DE DOCUMENTATION DES
HOMOSEXUALITES DE PARIS
.
Archilesb!,
Vigitrans et le collectif Lopattaq ont été
reçus à la Mairie de Paris mercredi 26 février par Mr Christophe
Girard, adjoint à la culture au Maire de Paris.
A l'issue
de cette rencontre productive, l'engagement fut pris par Mr Christophe
Girard d'organiser aussi rapidement que possible une réunion de travail
avec toutes les parties concernées.
.
Animés
par la volonté de voir se mettre en place un Centre d'archives
qui compte avec toutes les minorités sexuelles, Archilesb!
et Vigitrans avaient adressé en février dernier un courrier
à Mr Delanoë
pour lui faire part des manquements dans l'actuel projet proposé par Mr
Miles et Mr Le Bitoux et demander la tenue d'une réunion
de mise à plat.
.
En
octobre dernier, Archilesb! rejoint en novembre par
VigiTrans, ont lancé avec les soutiens du PASTT,
du Caritig, de l'Académie Gay & Lesbienne
et de nombreux acteurs de la communauté LGBT, deux pétitions
pour protester contre l'exclusion des lesbiennes, des transsexuel/les
et des transgenres mais aussi de la question du sida de l'actuel projet
du Centre de documentation et d'archives homosexuelles de la ville de
Paris (CADHP).
Celles-ci
ont recueillies plus de 900 signatures à ce jour.
La liste des signataires qui comporte
- des associations gaies, lesbiennes, transgenres et féministes (Act-Up
Paris, Cineffable, la Coordination lesbienne de France, le collectif Droits
des Femmes de Paris... )
- mais aussi de nombreuses personnalités (Pierre Bergé, Alain Touraine,
Virginie Despentes... )
- ainsi que de nombreuses signatures à l'international (Lesbian Archives
de New York et de Los Angeles, Feminist net of Greece, Teresa de
Lauretis de l'université de Santa Cruz, Martha Gever de l'université
de Floride... ) avait été jointe aux courriers adressés à Mr Delanoë ainsi
qu'au CADHP.
.
Archilesb!,
Vigitrans et le collectif Lopattaq
se réjouissent de constater que leurs revendications soient enfin
entendues et qu'un nouveau départ puisse être pris dans la réalisation
du projet du Centre de manière à ce que celui-ci devienne la maison de
toutes les minorités sexuelles et de genre.
.
Pour
toute information complémentaire
Archilesb! :
http://www.archiq.fr.vu
Marie-Hélène Bourcier mhbourcier[AT]free.fr
VigiTrans
: http://syndromedebenjamin.free.fr
Tom Reucher tom.reucher[AT]free.fr
.
|
février
2003 : Têtu
(n° 75) Agenda n° 26 (page 6) > par Xavier Héraud
et Jérome Gac
http://www.tetu.com/index.php?set_language=en&cccpage=anciens_numeros_2003
|
.
INFOS
Paris : Polémique autour du Centre d'Archives
.
Les lesbiennes sont-elles
mises à l'écart du futur Centre d'Archives et de Documentation
des Homosexualités de Paris ?
- C'est en tout cas ce qu'estime le groupe Archilesb
!, qui a lancé une pétition sur ce thème
à la fin du mois d'octobre dernier.
- Depuis, la polémique fait rage. Retour sur le psychodrame de
cet hiver, avec les protagonistes du débat.
.
Tout est parti d'une
pétition lancée par Archilesb !, un groupe
informel à la tête duquel se trouvent la sociologue Marie-Hélène
Bourcier et l'historienne Marie-Jo Bonnet, lors du dernier
festival Cinéffable, en octobre dernier.
Au Coeur du débat,
- la petite place accordée aux lesbiennes
dans le projet du futur Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles
de Paris (CADHP), piloté par Jean Le Bitoux
et Christopher Miles,
- et cette phrase, extraite de son dossier de présentation
: «Dans un premier temps, le fonds d'archives
concernera majoritairement l'homosexualité masculine, pour des
raisons historiques».
Archilesb !,
dans sa pétition, qui a recueilli à ce jour environ 1 000
signatures, répond : «C'est bien méconnaître
l'histoire des mouvements sociaux liés aux politiques sexuelles,
qui trouvent leur enracinement dans les cultures féministe et lesbienne,
et ce dès les années 70 en France.»
- Marie-Hélène
Bourcier faisait pourtant partie du projet à ses débuts,
mais elle avait rapidement claqué la porte.
- La Mairie de Paris, qui a attribué une subvention de 100
000 euros au Centre, a elle aussi été contactée.
- Dans une lettre à Anne Hidalgo, première adjointe
au Maire de Paris, Marie-Jo Bonnet fait part
de son indignation.
.
C'est
un article de «Libération» qui met
le feu aux poudres.
Démentis, mails «forwardés», rumeurs fusent
alors de partout.
Mais c'est un article
paru dans Libération du 7 décembre dernier,
intitulé «Des lesbiennes en guerre
contre le machisme gay», reprenant cette info, qui met le
feu aux poudres.
Démentis, mails
«forwardés», rumeurs, attaques personnelles fusent
alors dans la communauté homo. Chacun choisit son camp.
.
La polémique
atteint son climax avec l'apparition d'un groupuscule «énervé»,
le Commando des Lesbiennes Insoumises et Transgressives (CLIT).
- Ce petit groupe fait parvenir quotidiennement
à Marie-Hélène Bourcier et à Marie-Jo
Bonnet [et aussi à la journaliste Blandine Grosjean,
auteure de l'article dans Libération],
cinq jours de suite, des lettres anonymes contenant un tampon usagé.
- Au cinquième jour, Marie-Jo Bonnet reçoit une lettre
dénonçant la stratégie de victimisation d'Archilesb
!.
- L'historienne porte plainte, et Marie-Hélène Bourcier
précise qu'elle compte faire de même.
.
Le 12 décembre, Jean Le Bitoux et Christopher Miles
sortent de leur silence et envoient un communiqué à la
presse.
Se défendant
de tout «machisme», le CADHP
conteste les chiffres avancés par Archilesb ! : 5
femmes seulement sur les 59 participants investis dans le projet
:
- «Ces chiffres sont erronés: le comité de soutien
compte 35 noms, dont une dizaine de femmes.»
- Et de souligner que le projet est toujours en phase de
préfiguration, et qu'il le restera encore de dix-huit à
vingt-quatre mois.
Christopher Miles,
président du projet, confie avoir vécu «amèrement»
les attaques dont le Centre a fait l'objet. Pour
ce qui concerne les «raisons historiques» invoquées
dans le dossier de présentation du projet, il persiste
et signe :
- « La majorité des documents concernant l'homosexualité
à la fin du XIXe siècle sont des documents pénaux
ou médicaux.
- L'homosexualité féminine n'étant pas pénalisée,
ces documents parlent uniquement d'homosexualité masculine.»
.
«Par
ailleurs, ajoute Jean Le Bitoux, nous avons contacté les
Archives Lesbiennes
[Archives Recherches Cultures Lesbiennes (ARCL)]
pour obtenir les doubles des documents qu'elles possèdent.»
.
«Beaucoup
de bruit pour rien, finalement», conclut Philippe Lasnier,
conseiller de Bertrand Delanoë, notamment sur les
questions homosexuelles, qui rejette toute mise en cause de la Mairie
[de Paris] :
- «Comme promis début 2001 par Bertrand Delanoë,
ce projet mixte a été soutenu grâce
à un vote consensuel en septembre 2002.
- Mais la vie interne d'une association n'est pas de notre ressort.»
.
Archilesb !,
en tout cas, ne compte pas en rester là, comme l'explique Marie-Hélène
Bourcier :
- «Archilesb! comme Vigitrans
[groupe trans qui soutient la pétition d'Archilesb
!] demandent à ce que soit organisée
une réunion de mise à plat des objectifs scientifiques et
de l'organisation de la préfiguration du Centre en
présence d'un référent de la Mairie
[de Paris].
- Autant de trans que de lesbiennes et de gays dans les instances, qu'il
s'agisse du Comité de pilotage ou du Comité d'administration
de l'association.
- Archilesb ! et Vigitrans feront des propositions
en ce sens, ainsi qu'en matière d'animation de la réflexion
sur la notion d'archives».
Et la sociologue de
prévenir :
- «Le CADHP doit apprendre à
travailler avec toutes celles et ceux qui le veulent et ont des compétences,
et cesser de se comporter en petit chef.
- Le Centre ne se fera pas sans nous !»
.
«Pour
l'instant, rappelle Christopher Miles, nous n'avons pratiquement
pas commencé la collecte d'archives.»
Jean
Le Bitoux précise que le Centre,
loin d'être opérationnel, est toujours à la recherche
d'un local.
- Et le cofondateur de Gai Pied d'appeler de ses voeux la
fin de la polémique :
- «Travailler sur les archives demande un minimum de sérénité.»
.
|
28
1 2003 : Têtu > par Xavier Héraud et
Judith Silberfeld
http://www.tetu.com/infos/lire/3456
|
.
(Association) France
Archilesb!
et Vigitranz
demandent un rendez-vous au Maire de Paris
.
Suite
à leur pétition (lire Agenda n° 26,
avec Têtu n° 75, actuellement en kiosque) protestant
contre "l'exclusion des lesbiennes des transsexuel(le)s et transgenres"
de l'actuel projet de Centre d'archives parisien piloté
par Jean Le Bitoux, Archilesb ! et Vigitranz
demande
- un rendez-vous au Maire de Paris, Bertrand Delanoë,
- et l'organisation "d'une réunion de travail avec les parties
concernées le plus rapidement possible".
.
Lors d'une réunion
qui a eu lieu samedi 25 janvier, les associations membres du conseil de
l'Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans (Inter-LGBT)
ont voté l'adhésion de l'Inter-LGBT au Comité
des personnes sympathisantes de la Coordination Lesbienne en
France (CLF).
L'Inter-LGBT
"manifeste ainsi sa détermination à soutenir le mouvement
associatif lesbien, et à lutter contre la lesbophobie, les discriminations
dont sont victimes les lesbiennes ayant leurs propres spécificités.
L'Inter-LGBT
et les associations membres de son Conseil reconnaissent par la même
occasion la légitimité de la démarche non-mixte des
associations lesbiennes."
L'Inter-LGBT
a également choisi le thème de la marche des fiertés
2003 : "Lutter contre toutes les discriminations".
L'Inter-LGBT
sur la toile: http://www.inter-lgbt.org
.
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1 2003 : communiqué du CARITIG (Centre d'Aide,
de Recherche et d'Information sur la Transsexualité et l'Identité
de Genre)
http://www.caritig.org/
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Le
CARITIG
et le projet du CADHP
.
Depuis
sa création en 1995, le CARITIG a travaillé pour
constituer un centre de documentation et darchives sur les questions
transgenres.
Seule
association en France à sintéresser à cet aspect,
le CARITIG a rassemblé une multitude de documents variés
(livres, revues, bulletins, publications de tous ordres), soit plusieurs
milliers de références.
.
Ces deux dernières
années, le CARITIG a entendu parler dun projet
de création dun Centre dArchives «
des homosexualités ».
Persuadé quune
rencontre avec les associations serait organisée par les instigateurs
de ce grand projet, le CARITIG, en attendant, est resté
discret bien quà lécoute des événements.
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Nous nous sommes réjouis
de lintérêt et du soutien que la Mairie de Paris
a montré en subventionnant le CADHP, ce qui lui apporte
une crédibilité supplémentaire.
Cependant il nen
reste pas moins que certains points restent incompréhensibles.
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Les
pétitions Archilesb et Vigitrans, les
critiques réitérées de certaines personnes, les articles
dans la presse ont pointé des aspects de ce projet quelque peu
surprenants :
- la représentation
des lesbiennes est quasi-inexistante,
- les transgenres
sont ignorés,
- les noms de nombreuses
personnes citées dans les comités de soutien ou dacquisition
ont été utilisés à leur insu,
- la non-transparence
du projet est patente,
- certaines analyses
historiques dans le premier numéro de la revue du CADHP sont erronées,
- le choix des futurs
salariés ne répond pas à des critères de compétences
en gestion darchives.
.
Après avoir
pris le temps de la réflexion, après nous être informés
suffisamment, il nous a paru nécessaire de communiquer afin de
demander que lumière soit faite pour que ce projet soit mené
à bien dans de bonnes conditions.
Aussi
aujourdhui, nous demandons à la Mairie de Paris dintervenir
afin quune réunion de « mise à plat »
du projet soit organisée.
Que tous les intervenants
(concepteurs du projet, associations, institutionnels et individus) puissent
participer et quune personne de la Mairie soit nommée
en tant que référent pour ce projet.
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2
12 2002 : lettre ouverte de l'historienne Marie-Jo Bonnet
http://www.penelopes.org/xarticle.php3?id_article=2565 |
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Marie-Jo BONNET
Docteur en Histoire
contactmjbonnet[AT]yahoo.fr
Paris,
le 2 décembre 2002
à
Madame Anne HIDALGO,
Première Adjointe du Maire de Paris.
Chère Madame,
J'aimerais
vous parler du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles
de Paris
[le projet de l'APCADHP ] qui vient
d'obtenir de la Mairie de Paris une subvention de 100 000 euros.
C'est au titre
- de spécialiste de l'histoire des relations amoureuses entre les
femmes,
- d'historienne de la représentation du couple de femmes dans l'art,
- et de militante féministe et lesbienne (outre le MLF,
j'ai participé à la fondation du Front Homosexuel
d'Action Révolutionnaire en mars 1971),
que je m'élève contre ce projet qui
ne respecte ni la parité gestionnaire et culturelle, ni l'histoire
des homosexuel(le)s.
.
Mon
premier sujet d'étonnement concerne la façon dont le Conseil
de Paris a pu voter un projet où il est explicitement écrit
qu'il concerne l'homosexualité masculine "pour des raisons
historiques".
- On aimerait savoir lesquelles ?
- Et on aimerait que le Conseil de Paris motive politiquement ces
prétendues "raisons historiques".
L'ignorance ne peut
pas toujours servir d'excuse.
- L'histoire des lesbiennes existe, elle est vivante,
en dépit de l'académisme universitaire qui décourage
les chercheuses en leur faisant croire qu'elles ne pourront pas faire
de carrière sur des sujets si "marginaux".
Alors pourquoi l'écarter,
et pourquoi légitimer cette mise à écart en finançant
un projet qui exclut délibérément les femmes ?
- Il n'est qu'à lire la bibliographie pour
se rendre compte du parti pris misogyne et anti-féministe des promoteurs
du projet. Je ne pensais pas que l'histoire des lesbiennes
serait si vite enterrée par le pouvoir gay.
Cela
est d'autant plus choquant que les auteurs se réclament d'une
mémoire des camps de concentration nazis, se posant
comme victimes de la dictature, tandis qu'ils
reconduisent la domination masculine dans son aspect politique, économique
et symbolique.
.
Pour ma part, je trouve très inquiétant pour la démocratie
que personne ne se soit étonné de
l'absence des femmes dans un projet qui se réclame de la "neutralité"
et de "l'exhaustivité" au nom d'une hypothétique
"communauté gay et lesbienne".
Il est clair que les
lesbiennes sont instrumentalisées par le pouvoir gay dans
le but de se faire passer pour une communauté mixte.
- Mais vous savez bien, et tous les Parisiens le savent, que
la communauté homosexuelle est dominée par les hommes, et
que ces derniers n'ont aucun désir de mettre en place une politique
d'égalité avec les femmes.
Il
serait donc plus juste et plus honnête de dire que ce Centre
d'Archives
[ et de Documentation Homosexuelles de Paris (le projet
de l'APCADHP) ] concerne
uniquement l'homosexualité masculine.
- Beaucoup de citoyens en ont assez de l'hypocrisie et de la langue de
bois.
- Et je ne parle pas des citoyennes...
.
De
plus, il s'agit de l'argent public auquel les femmes coopèrent
autant que les hommes.
- Pourquoi la répartition de l'argent public se fait-elle sur une
base aussi discriminatoire ?
- L'argent va aux hommes dominants et aux riches tandis que les femmes
continuent de ramer dans des conditions de précarité inadmissibles.
Il
n'est pas normal qu'un projet comme celui de Jean Le Bitoux suffise
d'être présenté par Christophe Girard pour
obtenir immédiatement de l'argent.
Un projet pour lequel
les femmes spécialistes n'ont pas été consultées,
- et dont la plupart des membres du Comité
de Pilotage se sont retrouvés inscrits sur la liste sans
avoir été invités à participer à des
discutions préalables sur les objectifs et les choix dits scientifiques.
.
Je
vous demande donc ce que vous comptez faire pour mettre un terme à
cette discrimination " officielle ".
Une
pétition initiée par Marie-Hélène Bourcier
et le groupe Archilesb ! auquel je participe, est en train
de circuler sur le net.
- Nous avons déjà recueilli plus de 700 signatures.
D'autre part, nous
avons rencontré
- Nicole Azzaro, membre du Conseil de
Paris, groupe des Verts,
- et Fabienne Leleux, élue verte à
la Mairie du 9eme arrondissement,
qui vont saisir Christophe Girard sur la question.
Il y a beaucoup de
travail à faire du côté des femmes et des lesbiennes.
- Ce ne sont pas les idées qui manquent.
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Que
pensez-vous d'une réunion entre les différentes participantes
de la recherche, des archives et de la mémoire des femmes, pour
réfléchir aux moyens à mettre en uvre dans
cette direction ?
- J'accepterais volontiers d'y participer.
En vous remerciant
de votre attention, je vous prie de recevoir l'expression de mes sentiments
distingués,
Marie-Jo
BONNET, Docteur en Histoire
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Copies à : Nicole Azzaro - Fabienne Leleux - Archilesb!
- Coordination Lesbienne Nationale [Coordination Lesbienne
en France (CLF)]
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