13 3 2006 > 100.000
euros envolés, 800.000 euros pour quoi faire ? Centre d'Archives
Homosexuelles de la Ville de Paris : on
ne change pas une équipe qui coûte ... [ ArchiQ ]
Suite aux déclarations de Mr Martinet, président de AP-CADHP (
Association de Préfiguration du Centre d'Archives Homosexuelles de Paris
) dans tetu.com, ArchiQ, groupe d'action et de réflexion
sur les archives LGBTQ (ex Archilesb! et VigiTrans ) tient
à préciser :
- que le Rapport / projet du CADHP n'a aucunement
été expertisé ou validé par les Archives Départementales
de la Ville de Paris et encore moins par les Archives Nationales ( et
pour cause ... )
Non seulement l'AP - CADHP a échoué dans la mission qu'elle s'était
confiée mais dans ce Rapport de préfiguration non validé
scientifiquement, l'Association ose demander des financements pour les mêmes
objectifs qui n'ont pas été atteints ( recrutement de l'équipe,
concertation avec les associations et lieux - ressources ... ) et qui avaient
été fixés pour 2003.
Le tout sans date d'ouverture pour le Centre d'Archives.
Mr Martinet ne répond pas sur l'aspect financier mais
il est légitime de demander des comptes sur la gestion de la subvention
de 100.000 euros de la Mairie de Paris ( dans sa partie salaires notamment
), sur le manque de résultats passés
( 2002 - 2005 ) et sur l'avenir du Centre.
A quoi ont servi les salariés ( [ Jean ] Le Bitoux, [ Patrick LaFollie
] La Folie ) chargé des acquisitions ou d'archiver sans archives ? Pourquoi
ont-ils été renvoyés du CADHP ?
Combien va coûter la nouvelle phase de configuration
du Centre d'Archives ? dans sa première phase étant entendu qu'elle
ne saurait déboucher sur l'acquisition et l'ouverture d'un local,
celles-ci ne constituant pas une priorité en phase configuration
( source Rapport AP CADHP ) ?
- le Rapport de l'AP - CADHP rédigé par la société
de conseil CCMO créée en octobre 2004, dirigée
par Olivier Maguet, spécialiste de santé et d'action sociale (
Aides, FAGG dont fait partie Jean Le Bitoux ) est fantaisiste sur le
plan scientifique et la question des archives LGBTQ.
Constellé de perles, il est aussi gourmand : 100.000
euros pour ne rien faire, 820.000 euros pour recommencer la préfiguration
opportunément renommée configuration.
C'est la somme que demande le rapport pour la phase 1 de configuration
( minimum deux ans ).
La dite configuration ne comprend ni l'ouverture
d'un local ni l'ouverture du Centre au public mais débouchera
sur l'ouverture d'un site Internet !
Les acquisitions d'archives n'y sont pas une priorité
( 10.000 euros de budget ) contrairement à
un Colloque national ( 20.000 euros ) dédié
à la constitution d'un thésaurus ( qui existe
déjà ) et dont on imagine à quel
point le sujet risque d'être attractif pour un public déjà
peu sensible à la question des archives ( source Rapport AP
CADHP ).
Alors on prend les mêmes et on recommence ?
10 3 2006 > Archives
Homosexuelles : protestations contre la lenteur du projet [ tetu.com
]
ArchiQ, groupe d'action
et de réflexion sur les archives LGBT ( ex- Archilesb!
et Vigitrans ), proteste contre la lenteur du
projet du Centre des mémoires LGBT Paris / Île-de-France
[ Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) ].
Dans un communiqué, ArchiQ attire l'attention
sur le laxisme et la négligence dont la Mairie de Paris a fait preuve
dans ce dossier et demande le remboursement de la subvention de 100.000
euros accordée à l'Association de Préfiguration du
Centre [ d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris
( AP CADHP ) ], ainsi que la démission de
ses responsables.
- Depuis 2002, estime ArchiQ, nous n'avons cessé d'alerter la Mairie
de Paris sur l'état de non avancement du projet. Rien n'a changé.
Stéphane Martinet, président de l'Association
de Préfiguration, répond à Têtu que
le statu quo ne provient pas de lui : le Centre est toujours
en attente de la validation des Archives de France ( ministère de la
Culture ), étape nécessaire à la validation d'une subvention,
après avoir reçu la validation scientifique du projet par le Centre
départemental des Archives de Paris.
- J'écris une lettre de relance, sans vouloir être trop méchant
avec eux, avoue-t-il. Je découvre que dans le monde des archives,
tout est toujours lent. C'est un autre temps.
Sans date d'ouverture prévue, le Centre
nécessiterait une subvention annuelle de près de 400.000 euros,
et n'ouvrirait dans un premier temps, celui de la configuration, que
sa partie documentation.
Les archives proprement dites pourraient être accessibles deux
ans plus tard.
10 3 2006 > Centre
d'Archives Homosexuelles de Paris : ArchiQ demande la démission
des responsables [ e-llico.com ]
Centre inexistant, argent public gaspillé
: ArchiQ ( groupe d'action et de réflexion sur les archives
LGBT ) demande le remboursement de la subvention accordée
à l'AP-CADHP, l’Association de Préfiguration du Centre
d’Archives [ et de Documentation ] Homosexuelles
de Paris et la démission de ses responsables.
Opposant historique au projet de Centre d’Archives [ et
de Documentation Homosexuelles de Paris de l'AP CADHP ] soutenu par la
Mairie de Paris, ArchiQ parle de laxisme et de négligence
dans la façon dont la Mairie de Paris a géré l’affaire.
Il faut dire que ce dossier semble véritablement
empoisonné.
Valse et renvoi des personnes chargées de faire avancer les actions de
préfiguration, retards répétés dans les
étapes de validation du projet, polémique sur son orientation
scientifique, communication minimum et peu compréhensible sur
ses évolutions : tout a concouru à donner
un sentiment de ratage d’un des projets emblématiques de la prise
en compte de la question LGBT par l’équipe municipale élue
en 2001.
Le Centre est actuellement dans l’attente de la validation des
Archives de France qui dépendent du ministère de la Culture. 2003
était la date prévue d'ouverture du Centre à l'issue
d'une phase dite de préfiguration alors qu’on parle désormais
d’une ouverture en 2008.
La gestation du Centre d’Archives
[ et de Documentation Homosexuelles de Paris de l'AP CADHP ] ne
parvient pas à sortir de la polémique qui rebondit régulièrement
comme cette dernière attaque en témoigne.
La mise en cause, d’abord communautaire, prend une tournure politique
quand ArchiQ souligne l’appartenance partisane d’un des
piliers du projet au PS et fait mine de s’interroger sur la sincérité
de la promesse de Bertrand Delanoë quant à la création de
ce fameux Centre.
9 3 2006 > Centre
d'Archives Homosexuelles de la Ville de Paris : que fait la Mairie de Paris
? [ ArchiQ ]
Un Centre inexistant, l'argent public gaspillé : ArchiQ
demande le remboursement de la subvention de 100.000 euros accordée à
l'AP-CADHP ( Association de Préfiguration du Centre
d'Archives [ et de Documentation ] Homosexuelles de Paris ) et
la démission de ses responsables.
ArchiQ, groupe d'action et de réflexion sur les archives LGBTQ
( ex Archilesb! et VigiTrans ) demande
à Bertrand Delanoë, Maire de Paris de prendre ses responsabilités
concernant le projet de Centre d'Archives Homosexuelles de la ville de Paris,
pour lequel l'association AP-CADHP, présidée par Stéphane
Martinet ( PS adjoint au Maire du 11ème arrondissement de Paris
) a reçu de la Mairie de Paris une subvention de
100.000 euros en 2002.
ArchiQ attire l'attention sur le laxisme et la négligence dont
la Mairie de Paris a fait preuve dans ce dossier :
- 2003 était la date prévue d'ouverture du centre à l'issue
d'une phase dite de « préfiguration » dont l'association
AP-CADHP avait la charge.
Après une préfiguration qui n'a
rien donné et a duré deux ans de plus que prévu, l'AP-CADHP
demande aujourd'hui une période de « configuration »
deux fois plus longue et huit fois plus coûteuse pour une ouverture en
2008 :
- Des projections budgétaires de l'ordre de 800.000
euros sont prévues pour le premier volet de cette configuration.
Depuis 2002, date du lancement de la pétition d'Archilesb !
et de Vigitrans pour que le Centre d'archives devienne inclusif et
paritaire et qu'il se dote d'un projet scientifique digne de ce nom, ArchiQ
n'a cessé d'alerter la Mairie de Paris sur l'état de non avancement
du projet.
Rien n'a changé. Les objectifs de la convention
signée entre la Mairie de Paris et l'AP-CADHP n'ont pas été
respectés.
Seuls résultats tangibles :
- un local jamais ouvert au public et qui n'a jamais reçu
la moindre archive,
- une absence totale de concertation avec la communauté
LGBTQ ( Lesbienne Gaie Bi Trans Queer ).
L'AP-CADHP a largement fait la preuve de son incompétence mais
la Mairie de Paris a prouvé son peu d'intérêt pour un projet
pédagogique, culturel et citoyen qui fait cruellement défaut et
qui contribuera efficacement à la lutte informée contre les discriminations
sexuelles, ethniques et de genre.
L'engagement de Bertrand Delanoë en pleine campagne
électorale de 2001 en faveur de la création d'un Centre de Documentation
et d'Archives [ Homosexuelles ] n'était-il
donc qu'une promesse électorale ?
=> Contact
Presse :
Pour toute information complémentaire
et envoi des documents ( pièces comptables et financières ;
chronologie de l'état de non avancement du CADHP 2001-2006 ) :
- Marco Dell Omodarme < domarco[AT]free.fr > 06 70 83
77 01
- Marie-Hélène Bourcier < mhbourcier[AT]free.fr >
06 24 18 34 25
24 2 2006 > Têtu
perd en appel dans son procès contre Marie-Hélène Bourcier
[ Archilesb ! ]
Le 24 février 2006, La Cour d'Appel de Paris a
de nouveau rejeté les prétentions du magazine Têtu
et de ses rédacteurs en chef et Directeur de publication, Mr Doustaly,
Mme Silberfeld et Mr Segot à l’encontre de la sociologue Marie-Hélène
Bourcier, suite à un article paru dans le magazine suisse 360°
ayant pour titre Paris brûle t-il ? [ consacré
aux problèmes du projet de Centre d'Archives et de Documentation
Homosexuelles de Paris ] ( AP CADHP ) ].
Il était reproché à Marie-Hélène
Bourcier d'avoir affirmé que Mme Silberfeld, journaliste du magazine
Têtu était la lesbienne alibi de Têtu
et qu'il suffit de voir comment le tout Paris rigole de raconter comme
[ la journaliste ] n'a pas accès aux conférences
de rédaction qui sont men only.
Têtu s'était désisté de sa plainte
en diffamation contre le magazine 360° dès juillet 2003
mais l’avait maintenue à l’encontre de la seule personne
de Marie-Hélène Bourcier.
Les plaignants avaient été déboutés une première
fois de leur demande de voir condamner Marie-Hélène Bourcier pour
diffamation par un jugement du Tribunal de Grande Instance du 15 septembre 2004.
Le Tribunal avait notamment estimé que Marie-Hélène
Bourcier avait pu démontrer que la citation concernant la présence
de Mme Silberfeld en conférence de rédaction avait été
prononcée - lors des témoignages recueillis collectivement
auprès des différentes personnes présentes - non
par elle-même, mais par Mme Myriam Marzouk, salariée du magazine
Têtu et membre d’Archilesb ! au moment des faits.
Le Tribunal avait également jugé que Marie-Hélène
Bourcier, par ses propos sur l'exclusion des femmes des conférences de
rédaction, cherchait de bonne foi à dénoncer l'hégémonie
de la presse gay au détriment des lesbiennes et non à porter
atteinte à l'honneur du magazine Têtu, ni à ses
rédacteurs en chef.
=> Têtu
: encore perdu !
Le magazine Têtu avait néanmoins
interjeté appel par la voix de son nouvel avocat, Me Emmanuel Pierrat.
La Cour d’Appel de Paris vient de juger cet appel irrecevable et a confirmé
le jugement en première instance.
Marie-Hélène Bourcier tient à remercier son avocat, Me
Yann Pedler, ainsi que toutes celles et ceux qui lui ont manifesté leur
soutien à titre personnel, associatif et politique tout au long des trois
années de procédure.
Février 2006 > Delanoë
attaqué sur ses subventions [ Nous ( ex IB News
) ]
Françoise de Panafieu, principale rivale de Bertrand Delanoë pour
les élections parisiennes de 2008, critique les subventions municipales
aux associations gays.
La Ville de Paris est-elle trop généreuse
avec les homos ? Qui touche et combien ? Nous a enquêté
…
=> De Panafieu
polémique
Il y a un an, l'UMP parisienne aurait sucré de son Paris perdu de
Bertrand Delanoë les passages critiquant le clientélisme
et le communautarisme supposés du maire socialiste.
Françoise de Panafieu, la roller-skateuse aux cheveux blancs
( dixit [ La
nuit des petits couteaux de Jean-Luc ] Romero ), revigorée par
les sondages qui la donnent la mieux placée à droite pour battre
le PS en 2008, n'a pas les mêmes scrupules dans Mon
Paris gagnant.
Citant des chiffres inexacts, la députée
y affirme que les associations luttant contre la discrimination des homosexuels
sont particulièrement gâtées et que la générosité
du maire est à la mesure de la reconnaissance qu'il attend.
Annick Lepetit, porte-parole du PS, rétorque que Bertrand Delanoë
est un élu responsable, soucieux de défendre les libertés,
la tolérance et le respect de l'autre, tandis
qu'Anne Hidalgo, sa première adjointe, rappelle que toute subvention
donne lieu à un vote au Conseil de Paris [ communiqué
du 11 1 2006 ].
Ce que l'UMP sait fort bien pour s'y être régulièrement
opposée et avoir critiqué l'influence d'un omniprésent
lobby gay …
=> Paranoïa
sur l'homosexualité
Tout aussi trompeuse est la liesse de nombreux gays qui acclament le nouveau
maire sur le parvis de l'Hôtel de Ville, le 18 mars 2001.
Laurent Jagueneau, porte-parole de 3HVP ( la
toute nouvelle association des employés municipaux gays [ Homosexuelles
et des Homosexuels de l'Hôtel de Ville de Paris et leurs amis ]
), vit de l'intérieur la vague rose :
- C'est pire, affirme t-il à notre confrère Illico.
Beaucoup de gens ont cru que les gays allaient être protégés,
alors ils se sont lâchés ; il y a eu une sorte de déchaînement
homophobe dans certains services, encore soumis à la main-mise RPR.
Assiégé, le nouveau maire se contente de
demander de faire remonter informations et témoignages à Philippe
Lasnier, son conseiller-médiateur avec la communauté,
ainsi qu'à Christophe Girard, adjoint à la Culture, tous deux
homosexuels.
Dans une ambiance de paranoïa, le premier n'hésite pas à
rappeler aux journalistes que les conversations téléphoniques
sont enregistrées et que la mairie peut compter sur un performant service
juridique, tandis que le second promet à ses contradicteurs, comme
Delfeil de Ton, auteur d'un éditorial irrévérencieux dans
Le Nouvel Observateur, qu'ils auraient affaire à la police communautaire
Act-Up Paris et SOS Homophobie, affirme François Devoucoux du Buysson,
responsable du site communautarisme.net
et auteur d'un récent Pariscide
: les gâchis de l'ère Delanoë.
=> Un million
pour les gays en 5 ans
Cinq ans après, le point d'achoppement est toujours le même : Toutes
les associations [ gays ] méritent-elles vraiment d'être
encouragées et financièrement soutenues ?, se demande de
Panafieu. Vaste question ! Depuis l'alternance, environ
1 million d'euros leur ont été dévolues. C'est mieux
que zéro, mais pas beaucoup plus : 0,2 % du budget consacré au
monde associatif parisien.
Devant ces critiques, la Ville, généralement
affable sur son soutien aux homos, se croit aujourd'hui obligée de préciser
que seules 17 structures avaient reçu en 2005 un montant de 247.000 euros.
Des sommes en concordance avec les étiages listés par le site
satirique Notre Dame de Paris ( notre.dame.de.paris.free.fr
) : 45.740 euros pour le 2e semestre de 2001, 273.000 en 2002, 228.950 en 2003,
une chute à 142.000 en 2004 et 15.000 depuis le début 2006.
Cependant, à y regarder de plus près, deux
associations, le Centre d'Archives et de Documentation [ Homosexuelles
de Paris ] ( CADHP
) et le Centre Gai & Lesbien [ de Paris ]
( CGL ) accaparent à elles seules près
de la moitié des subsides gays et illustrent la dérive que connaissent
les structures municipalisées ( lire encadré ).
- Cette bérézina a obligé la municipalité à
reprendre les choses en main … quitte à renouer avec des pratiques
autrefois vilipendées, comme attribuer des
fonds à des organismes présidés par des adjoints au maire,
dénonce François Devoucoux du Buysson. Et de regretter que
la droite qui avait déjà stupidement voté cette première
subvention [ au CADH, ndlr ] s'est ainsi privée de
la meilleure occasion à ce jour de confondre Bertrand Delanoë en
pointant le décalage entre son discours sur l'éthique publique
et ses pratiques de réseau.
=> Les chouchous
… et les autres
Et, en effet, les soupçons de copinage n'épargnent
pas son adjoint Christophe Girard depuis le financement de structures dont il
fut président ( 84.000 euros pour le Festival du Film Gai & Lesbien
[ Festival de Films Gays & Lesbiens de Paris ( FFGLP ) ] )
ou membre ( 13.550 euros pour SOS Homophobie, 28.700 pour ProChoix
et 32.000 euros avec le ministère de la Santé pour Act-Up
Paris qui montrera, en perturbant une Conférence sur la santé
gay à l'Hôtel de Ville en novembre 2005, qu'elle n'a décidément
pas la reconnaissance du ventre … ).
Inversement, pour ceux qui ne font pas partie du sérail, obtenir
ne serait-ce qu'un rendez-vous avec le conseiller-médiateur
relève du parcours du combattant.
En juillet 2001, Cineffable, organisatrice de
13 éditions du festival Quand les lesbiennes se font du cinéma,
lequel accueille entre 7.000 et 9.000 spectatrices, doit patienter plusieurs
mois avant d'être reçue, non par Philippe Lasnier, mais 5 minutes
par la Directrice du service cinéma de la mairie.
L'association, qui ne demandait pas grand-chose, si ce n'est le prêt d'une
salle, se voit conseiller de remplir un dossier de subvention qui permettrait
de louer un lieu plus cher.
=> Saupoudrage
financier
La subvention est finalement refusée à la fois par manque
de budget et parce que l'événement est non-mixte.
- On se demande si [ cet ] argument
avancé par Philippe Lasnier, relève de la mauvaise foi pure et
simple, de la misogynie où d'une lesbophobie qui n'ose pas dire son nom,
lâche alors l'historienne féministe Marie-Jo Bonnet.
- Il suffit de comparer les subventions allouées
au mouvement gay [ masculin, ndlr ] pour
comprendre que la disparité est enracinée jusque dans le domaine
économique.
Ce n'est que la mobilisation du gratin goudou, alors très
remonté contre le « sexisme » du projet-phare de
CADHP, qui fait fléchir la mairie, laquelle fait voter deux
fois 15.000 euros à Cineffable, plus 10.000 pour Archilesb!
[ en réalité pour l'association Archives, Recherches et Cultures
Lesbiennes ( ARCL
) ].
La Fédération Sportive Gaie et Lesbienne ( FSGL ) connaît
pareille mésaventure, malgré ses entrées à la mairie
( Philippe Lasnier fut président du club gay Paris Aquatique
).
Car il ne s'agit plus de saupoudrer 4.000 euros mais de
contribuer à un projet de 11 millions ...
- Réalisme et grande prudence par rapport au budget total
impliqué deviennent de rigueur, d'autant qu'aucun événement
gay ne manie un tel budget …
Du coup, l'aide municipale se limite à une lettre de bonnes
intentions du Mr. Gay puis, très tardivement, du maire. Mais
pas d'argent public, à cause de la frilosité et la réticence
des sponsors privés vis-à-vis de la cible gay !
=> Les bobos
virent à droite
Cet argument, combiné à la baisse de popularité de Bertrand
Delanoë chez les bourgeois bohèmes qui l'ont élu ( moins
18 points depuis 2003 ) tendrait à confirmer la constatation que fait
Devoucoux du Buysson ( et vraisemblablement aussi de Panafieu ) :
- Un homosexuel bourgeois ressemble de plus en plus à un bourgeois
homosexuel en vieillissant et il est probable que les électeurs parisiens
qui s'identifient au mouvement gay se montreront plus sensibles aux arguments
politiques leur permettant de valoriser leur patrimoine immobilier et d'alléger
leur fiscalité qu'à des controverses relatives à des droits
qu'ils ne sont qu'une minorité à réclamer, comme le mariage
ou l'adoption.
Dit simplement : à voter à droite.
Par ailleurs, en finançant la vieille garde associative
plutôt que des événements fun, Bertrand Delanoë
prend le risque de s'aliéner la part la plus jeune de l'électorat
gay, qui le crédite encore de 78 % de confiance pour faire avancer
l'égalité des droits. Mais qu'en sera-t-il en 2008 ?
La dérive
des centres municipalisés
Annoncé pour 2003, le Centre d'Archives et
de Documentation [ Homosexuelles de Paris ] (
CADHP
) est repoussé à 2007 tandis
que le Centre Gai & Lesbien [ de Paris ] (
CGL
) cumulera le même retard lorsqu'il
aménagera dans ses nouveaux locaux en juin [ projet de Grand
Centre LGBT de Paris île de France ].
Le fait que le CADHP
ait dilapidé 100.000 euros en salaires, loyers et charges externes
fait bondir Michel
Chomarat, initiateur avec la mairie PS de Lyon d'un projet similaire [ à
la Bibliothèque
Municipale de Lyon ], qui a abouti plus rapidement et pour moins cher :
- On croit rêver face à l'incurie récurrente
et au manque de contrôle manifeste des deniers publics. Comment en est-on
arrivé à ce point d'amateurisme et de copinage ?
Pour Marie-Hélène
Bourcier, d'Archilesb!, il s'agit ni plus ni moins que de réaliser
une promesse électorale à n'importe quel prix, soit 820.000
euros d'ici 2007, puis 334.300 par an.
Du coup, pour partager les risques, on
sollicite le ministère de la Culture tout en conservant une solution
de repli : associer
le CADHP au CGL.
Le problème est que cet autre canard boiteux, qui doit 47.000
euros à un salarié, est en quasi-faillite malgré des
perfusions
municipales de 330.490 euros depuis 2001 …
novembre
2004 : magazine
360° > par Arnaud Gallay
http://www.360.ch/presse/2004/11/la_discrete_richesse_des_archives_suisses.php
|
.
La discrète richesse des Archives Suisses
.
Larchivage
des documents relatifs aux homosexualités simpose comme un
enjeu primordial pour un mouvement pluriel, parvenu à un tournant
de son histoire. Peu connues du public, les démarches volontaristes
et patientes de la Schwulenarchiv suisse et de Michel
Chomarat à Lyon font figure dinitiatives exemplaires.
.
Ces clichés
de folles soirées, ces éphémères statuts associatifs,
ces carnets de notes manuscrites, ces magazines, ces tracts
tous
ces documents témoignent de grandes luttes pour la singularité,
pour la reconnaissance et pour légalité. De ces tonnes
de papier, kilomètres de bande magnétique et de négatifs,
rien nest futile pour les nouveaux historiens qui sintéressent
à lhistoire des communautés sociales. A ce titre,
les gais et les lesbiennes, comme les communautés émigrées,
ouvrières ou religieuses, sont depuis quelques années le
sujet dune nouvelle manière décrire lhistoire
et déclairer ainsi notre propre époque.
.
En Suisse,
une Schwulenarchiv ( «archive gaie»
http://www.schwulenarchiv.ch/
) est hébergée au sein des Archives sociales suisses,
une fondation publique installée à Zurich. Pour Franco
Battel, président de la Schwulenarchiv, ce choix
donne à la collection tout son sens
[...]
Encourager
la recherche
Disposant dun
budget symbolique, la Schwulenarchiv ne collecte que les
documents transmis volontairement par des particuliers et des groupes,
doù son caractère plutôt masculin et alémanique
jusquà présent. «Il na
jamais été notre but de concentrer les fonds darchives
de tout le pays, précise Franco Battel. Nous navons
donc nulle intention de forcer les gens à nous céder leurs
documents! En revanche, nous sommes ouverts à toutes les propositions
et intervenons lorsque lon nous signale des difficultés à
préserver des documents».
Désormais,
le principal défi du comité Schwulenarchiv
est la mise sur pied dune fondation destinée à encourager
et soutenir la recherche sur la mémoire gaie et lesbienne, dans
le but de «faire vivre» ces archives.
.
Dans
ce domaine, la Ville de Lyon a acquis une petite longueur davance
en soutenant la tenue annuelle dassises des publications et expositions
sur la mémoire gaie et lesbienne.
Cette
initiative, on la doit principalement à Michel Chomarat,
un passionné qui, depuis des années, a accumulé «avec
sa bite et son couteau» dinnombrables livres, journaux, films
ou tracts. Pour
lui, un tel projet de mémoire ne peut être porté que
dans le cadre dune institution publique, «sinon il resterait
trop lié à des questions de personnes ou dassociations.
Surtout, je suis un républicain convaincu, ajoute-t-il. A ce titre,
je pense que cest à la République et ses institutions
de faire le travail.»
Depuis 1992, une convention
signée avec la Ville de Lyon lui permet dintégrer
ces documents à la bibliothèque municipale
sous la forme dun fonds portant son nom. La coopération étroite
avec les pouvoirs publics ne veut pas dire que le fonds est arrosé
de subventions. Il ny a dailleurs pas dargent public
pour acquérir de nouvelles pièces ou cataloguer la collection.
.
Fiasco
parisien
La modestie des moyens
mis en uvre dans les projets alémanique et lyonnais contraste
avec le budget généreux octroyé
au Centre dArchives et de Documentation Homosexuelle de Paris
(CADHP). Or, deux ans après avoir reçu 100
000 euros de la Mairie [de Paris], les locaux du CADHP
restent désespérément vides; cest à
se demander si le centre ouvrira jamais ses portes.
Alors
que circulent des accusations d'amateurisme et de gestion opaque des subventions
municipales, l'écrivain Alain
[ Jean ] Le
Bitoux, aux commandes du projet depuis ses débuts, vient d'être
licencié.
.
En
mars 2003, 360° sétait fait lécho
dâpres disputes entre le CADHP et un collectif
lesbien, transgenre et queer réuni pour loccasion autour
de la sociologue Marie-Hélène Bourcier (voir encadré).
- Pour elle, le projet de centre ne visait rien de moins quétablir
un monopole masculin sur lhistoire homosexuelle.
- Elle dénonçait en outre une conception réductrice
du travail darchivage, proposant plutôt de «penser
à une archive vive qui illustre les modes de vie. Pourquoi ne
pas stocker les godes ?» (Têtu, octobre 2004).
Michel
Chomarat ne partage pas cet avis: «Et
des cockrings aussi ? Ce nest pas sérieux, une archive nest
pas un musée.»
- Pour lui, le fiasco du CADHP souligne le caractère
improbable dune institution indépendante consacrée
à la mémoire homo.
- En attendant, Michel Chomarat sinquiète de voir
les jeunes gais et lesbiennes adopter une attitude de consommateurs et
se désintéresser de lhistoire du mouvement.
Tout à linverse, le projet de ce vétéran de
la cause homosexuelle sinscrit dans la conviction que les gais et
lesbiennes «sont toujours une minorité en sursis, car lhistoire
nest pas linéaire.»
[...]
|
16
9 2004 : Communiqué de la sociologue Marie-Hélène
Bourcier et de Maître Yann Pedler |
.
Le
magazine Têtu débouté dans son action
en diffamation
contre la sociologue Marie-Hélène Bourcier
.
Paris, le 16 septembre 2004
Par
un jugement de la 17ème Chambre (Presse Civile) du Tribunal
de Grande Instance de Paris, prononcé le 15 septembre 2004,
- le magazine Têtu,
- la société CPPD,
- Mlle Judith Silberfeld (journaliste),
- Mr Thomas Doustaly (rédacteur en chef)
- ainsi que Mr Olivier Segot (directeur dela publication)
défendus par Maître Francis Terquem
ont été déboutés de leur action en diffamation
à lencontre de Mlle Marie-Hélène Bourcier,
sociologue, professeur à luniversité de Lille
III et dont la défense était assurée par Maître
Yann Pedler.
Ils
ont été condamnés à payer à cette dernière
la somme de 1.500 euros
au titre de larticle 700 du NCPC.
.
Il
était reproché à Mlle Marie-Hélène
Bourcier davoir porté atteinte à lhonneur
de Mlle Judith Silberfeld en ayant dit
- que celle-ci était « la lesbienne alibi de Têtu
»
- et quelle « navait pas accès aux conférences
de rédaction »
(dans le N° 28 de Mars-avril 2003 du magazine
360° : "Paris brûle-t-il ?"
> dossier sur les problèmes du projet de Centre d'Archives
et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP)
subventionné de 100 000 euros par la Mairie de Paris).
Mlle
Marie-Hélène
Bourcier
est satisfaite que sa bonne foi ait été reconnue par le
Tribunal dans le cadre du débat soulevé par
elle quant à linvisibilisation des lesbiennes et de leur
culture
- dans la presse
- et plus particulièrement dans le Magazine Têtu
qui affirme être le magazine des gais et des lesbiennes.
.
Contact
presse pour tout information complémentaire :
Marie-Hélène Bourcier : 0619756025 mhbourcier@free.fr
.
|
16
9 2004 : Communiqué de la sociologue Marie-Hélène
Bourcier et de Maître Yann Pedler |
.
L'intégralité
du communiqué est publié sur les sites :
- archiveshomo.info
http://www.archiveshomo.info/polemique_cadhp/40916bourcier_proces.htm
- categorynet.com
http://www.categorynet.com/fr/cp/details.php?id=54220
- france.qrd.org
http://www.france.qrd.org/actualites/article.php3?id_article=1228
- gayvox.com
http://www.gayvox.com/gay/index.php?gays=5&lesbienne=44&rencontre=1158
- tassedethe.com
http://www.tassedethe.com/cadres/souscadre/journal/edito.htm
.
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25
5 2004 : gayvox.com > par Lionel Duroi
http://www.gayvox.com/gay/index.php?gays=5&lesbienne=44&rencontre=1259 |
.
Le
23 juin prochain aura lieu à Paris : le procès
opposant Marie-Hélène Bourcier au magazine Têtu
Nous
avons essayé de comprendre :
- Marie-Hélène BOURCIER s'engage dans le débat.
Gayvox.com
ouvre ses colonnes librement, franchement et sans cache sexe.
- N'hésitez pas à réagir. Nous continuons de vous
donner la parole en direct. La zone commentaires est là pour ça.
.
interview
de Marie-Hélène Bourcier
.
Pourquoi
tu réponds aux questions des journalistes ? Tu pourrais te contenter
dexercer ton boulot de professeur de sociologie, non ?
Attention, je ne dis pas que tu pourrais te contenter de faire la vaisselle
!
[ rires ]
- Dabord
je suis gouine activiste sociologue. Prof -
je ne parle pas administrativement puisque je suis maître
de conf à la Faculté de Lille -
je le serai à part entière lorsque nous aurons des enseignements
LGBT Queer dans les universités françaises
ou pour le dire à lenvers lorsque les structures denseignement
et de savoir ne seront plus hétéro centrées et post-coloniales.
- Je réponds dautant plus aux journalistes quils favorisent
les voix expertes straight et que les journalistes gais ignorent quasiment
les lesbiennes.
- Enfin les politiques sexuelles ne peuvent se faire sans une présence
dans lespace public. Cest même un droit.
.
Pourquoi
les journalistes te sollicitent, toi, Marie-Hélène
Bourcier, quand il sagit de comprendre
ce qui se passe dans un dossier tel que celui du Centre
dArchives et de Documentation Homosexuelle de Paris
?
- Quels
journalistes ? ! Lors des actions dArchilesb
! de Vigitrans et de Loppataq en 2003
pour que le Cadhp (Centre d'Archives et de Documentation
Homosexuelles de Paris) revoie sa copie, cest la presse
italienne (La Reppublica) et straight française qui
sont venues nous voir. Pas la presse gaie bien entendu. Je dis
nous car jai été aussi sollicitée en tant que
membre dArchilesb !
- A titre plus personnel, cest mon job (non ?) de réfléchir,
de mettre les choses en perspective et de militer intellectuellement et
politiquement en faveur dun éclairage queer en plein boum
homo normatif assimilationniste : mariage gentillet en costume sombre
Centre dArchive poussiéreux et déjà
si oublieux des minorités de genre et ethniques.
- Et puis Archilesb !, Vigitrans et LoppataQ
refondus depuis peu en un groupe qui sappelle ArchiQ
avaient bien bossé. Sûrement plus que le CADHP
en
combien dannées de préfiguration déjà
?
- Nous avons réalisé un rapport sur
la question des archives « La Fièvre des Archives
» plutôt balèze qui allie réflexions et propositions
dactions.
Au-delà des données factuelles (réactions et méthodes
de certains acteurs de la Mairie de Paris
, crispation du
CADHP), il sagissait dinformer et de faire prendre
conscience aux lecteurs des enjeux politiques et culturels dun tel
projet.
Cest leur projet, leur vie, leurs identités que lon
se propose de « conserver »
Et ils nont
pas besoin dêtre morts pour attendre quon le fasse sur
eux
Il faut le faire avec eux. La mémoire se construit avec
les vivants.
- Vu la tournure quavaient pris les choses
depuis octobre, mois de lancement des pétitions Archilesb
! et Vigitrans, et la montée en puissance
dune certaine hégémonie gaie, je voulais également
donner des éléments danalyse pour comprendre la manière
dont les lesbiennes et plus généralement les autres minorités
sexuelles, de genre et ethniques sont invisibilisées et sous-représentées
pour ne pas dire exclues dans les politiques, les institutions, les projets
et les médias.
.
Tu
as un différent avec le magazine
TETU à la suite d'une interview
parue dans le magazine suisse 360°
?
- Jai
été assignée en diffamation par Têtu
le 30 mai dernier à la suite dun dossier spécial
Paris [sur les problèmes du projet
Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris]
paru dans le magazine 360°. Le dossier comportait un
article de fond que je nai pas validé et où lon
mimpute des propos que je nai pas tenus témoignages
à lappui et mon interview.
- En ce qui concerne la mention de Têtu dans linterview
accordée à 360° et qui me vaut un procès
en diffamation, je profite de loccasion pour dire que mon but était
de mettre en évidence le fait que le magazine Têtu,
qui se présente comme un magazine destiné aux gays et aux
lesbiennes, est pensé et rédigé pour lessentiel
par des gays pour des gays.
- Il suffit de lire les attestations des universitaires, des lesbiennes
militantes ou non qui en témoignent et de manière argumentée.
Dans ce magazine, la part des lesbiennes y est pour le moins congrue tant
sur le plan rédactionnel que dans la composition de léquipe
rédactionnelle qui est loin dêtre paritaire.
- Et que penser lorsque lon sentend
dire que se sont les journalistes garçons de Têtu
qui sont les mieux à même de couvrir le festival lesbien
de Cineffable, lun des événements majeurs
de la culture lesbienne, alors quil est non mixte ! Cest
en ce sens quil faut interpréter le fait que jai pu
évoquer dans mon interview le fait que Judith Silberfeld,
rédactrice en chef adjointe nassistait pas aux conférences
de rédaction. Je nai pas porté atteinte à ses
qualités de lesbienne ou de professionnelle du journalisme, telles
nétaient ni ma volonté ni mon propos.
- En réalité, je ne faisais quutiliser,
dans une approche sociologique et donc en protégeant ma source,
une information qui mavait été donnée sur le
terrain, ainsi quaux membres de Loppataq, du Pastt,
du Caritig ou de lAcadémie Gay &
Lesbienne dans les réunions dArchilesb!
et de Vigitrans par Myriam Marzouk, salariée
de Têtu à lépoque et membre dArchilesb!.
Elle affirmait pour lavoir vu que Judith Silberfeld ne participait
pas aux comités de rédaction de Têtu.
- Lors de linterview collective de ces groupes et associations par
les journalistes de 360° en janvier 2003, Myriam
Marzouk a réitéré cette information avec vigueur.
A lépoque, nous navions aucune raison de mettre en
doute sa bonne foi.
- Les contestations de Têtu et de Judith Silberfeld
sur cette situation et l'attitude de Myriam Marzouk mincitent
maintenant à douter de la totale véracité de cette
information.
- Depuis, Myriam Marzouk a lâché Archilesb!
dont elle faisait partie et a même témoigné contre
moi ! Bizarre, bizarre mais pas au sens queer du terme, non ? (rires).
On dirait quelle na guère de respect pour le travail
d'Archilesb!, pour celui de Vigitrans ou d'ArchiQ
!
- Il va de soi que je serais prête à mexcuser auprès
de Judith Silberfeld davoir été piégée
comme dautres par les déclarations de Myriam Marzouk sil
savérait que celles-ci étaient mensongères.
Il nétait nullement dans mon intention de porter atteinte
à lhonneur dune lesbienne rédactrice en chef
mais bien plutôt de souligner une des raisons susceptibles dexpliquer
le manque de surface rédactionnelle dont disposent les lesbiennes
dans la presse dite gaie et lesbienne en France.
- Désolée pour toutes ces précisions mais elles sont
dimportance et je trouve que le procès que mintente
Têtu en diffamation est excessif.
.
C'est
à dire ?
- Il
suffit de lire lensemble de linterview qui est assez longue
pour comprendre quil sagit dune analyse de fond et non
dattaque ad feminem
- Bon nombre dattestations dans le dossier témoignent de
ma bonne foi militante et intellectuelle.
- Par ailleurs, Têtu attaque
une personne et non une association et demande 3 000 euros plus une publication
judiciaire dans la presse qui peut aller jusquà 10 000 euros
sils gagnent. Pour eux, ce nest rien et cest la société
qui gère Têtu qui paye. Pour moi, sur
le plan financier, les choses sont évidemment difficiles.
- Dautant que je me retrouve seule en lice. Têtu
a décidé de ne plus poursuivre le magazine 360°.
.
Pourquoi
?
- 360°
sest excusé en publiant dans son numéro dété
une lettre rédigée par Têtu qui a lavantage
de me mettre nommément en cause, ce qui nétait pas
le cas de la première lettre dexcuses rédigée
par leurs soins et qui mavait été communiquée.
- Cest un peu fort de la part de 360° qui a une
grande part de responsabilité dans laffaire puisque Nathalie
Brochard a quand même fait de grosses bêtises dans son
article de fond, ce que sait parfaitement Catherine Macherel la
rédactrice en chef
- Il faudra que lon mexplique comment
lon peut poursuivre une personne sans le support dans lequel elle
sest exprimée !
- Et je me demande pourquoi Têtu est si indulgent
avec son ancienne salariée, Myriam Marzouk, qui sest
répandue avec force détail sur Judith Silberfeld,
en racontant comme celle-ci souffrait au quotidien de ses mauvaises relations
avec sa hiérarchie. Selon Myriam Marzouk, Judith Silberfeld
nétait pas maître de ses choix rédactionnels
et il y avait là une discrimination patente à lendroit
dune des rares lesbiennes de Têtu. Cest
quand même pas nous qui lavons inventé. Elle allait
à Têtu tous les matins.
- Sur le fond, tout le monde sait bien que Têtu nest
pas un magazine pour les lesbiennes.
- Jajoute que Têtu na
eu de cesse de publier des articles tout à fait diffamatoires à
mon encontre. Il ny a quà voir les papiers de
Thévenin.
- Têtu
a refusé par deux fois de publier mes droits de réponse
suite aux propos de Didier Eribon maccusant de « simplette
» pour justifier le fait de mavoir exclu au même titre
que Marie-Jo Bonnet et Geneviève Pastre du Dictionnaire
des Cultures Gaies et Lesbiennes
- Cest de lacharnement sur ma personne à la fin. Au
passage, je signale que je nai pas porté plainte
.
Pourquoi
?
- Je
suis pour la liberté dexpression de la presse et dans la
presse. Et le débat didées ne doit pas être
faussé ou bridé par des questions dargent.
- Un procès met en évidence des rapports
de force et de domination qui passent par largent.
- Dans cette affaire Têtu
profite dun avantage économique incomparable.
.
Penses-tu
que les relations à lintérieur de la "communauté"
LGBT sont plus passionnelles quen dehors ?
- Je
naborderais pas la question en termes de plus ou de moins, ni psychologiquement.
La réponse à la question est dans la dénomination
LA COMMUNAUTE. Le sentiment communautaire
est très peu développé en France contrairement
à ce que nous déverse la littérature anti-communautaire
de Minc à Scarron en passant par Miclo et
Grossmann.
- Mais surtout les infra-discriminations à lintérieur
du pack dit LGBT sont patentes : il suffit de voir la politique
de lInter-lgbt, comment les pédés non
normatifs, les gouines, les lesbiennes de couleur, les transgenres au
sens très large du terme sont exclus.
- Cest cela qui donne limpression dun supplément
de « passion » . Et ça se voit dautant plus que
seuls les gais assimilationnistes généralement bien dotés
- enfin socialement - trustent les positions de pouvoir de savoir, de
réflexion et daction.
- Ajoutons la cerise sur le gâteau français : les gais se
prennent encore souvent pour des hommes et ont hérité de
cette culture masculine machiste de base typiquement française
qui les poussent à écarter des femmes des circuits.
- Il suffit de regarder ce qui se passe actuellement
dans le débat pour légalité des droits, je
ne parle pas du Collectif pour légalité des
droits qui lui agit et réfléchit vraiment et transversalement.
Qui mène la danse dans la presse ? Qui sarroge le rôle
de lintellectuel ? Qui squatte les colonnes du Monde
?
.
A
quoi sert la presse gay et / ou lesbienne ?
- La presse minoritaire
et identitaire est essentielle. Pour le côté role-model.
Pour rendre compte de lactualité intellectuelle, politique,
culturelle, gay, lesbienne, transgenre, je dirais non straight. Parce
que cest un levier politique essentiel. Pas simplement pour dénoncer
ou défendre des droits mais pour modifier des politiques de genre,
de sexe, de race, de savoir, dimmigration opprimantes et hétéronormatives.
Pour développer la richesse diffractante des points de vue minoritaires.
Pour inventer des corps et des formes de filiation, de liens différents.
Enfin pour prôner à la fois des politiques des différences
et de la diversité plus justes et des manières différentes
de faire la politique.
- Une presse gaie et lesbienne nexiste que
si elle rend compte tout autant quelle crée des subcultures
alternatives. En France, on en est loin.
- Il est vraiment regrettable pour tous et toutes de devoir demander des
comptes à une presse ou des supports qui devraient être notre
presse mais qui passent le plus clair de leur temps à invisibiliser
des personnes et des points de vues.
.
En
somme, si tu perds ce procès que t'intente TETU, tu te
retrouves sur la paille et endettée d'environ 10 000 € ?
Comment vis-tu cette manière de contrainte par lendroit
du portefeuille ?
- Ce que je vis mal
ainsi que les membres dArchilesb !, de Vigitrans
et de LoppataQ, cest le fait davoir été
trahie par un membre dArchilesb ! qui a joué
un drôle de petit jeu. On na vraiment pas vu le coup venir.
- Ce qui me fait froid dans le dos, cest quen
2004, on en soit encore à se battre pour que les lesbiennes - pour
ne prendre que cet exemple de minorité - ne soient pas invisibilisées.
Et ce nest pas la technique de « la fenêtre lesbienne
», un concentré de « lesb » dans le magazine
tous les 36 du mois qui doit faire illusion
- Je sais bien quavec ce procès on veut me faire taire et
me décourager de militer. Cest tout de même un comble
que de devoir se prendre la tête sur la manière dont jaurais
été diffamante en essayant de faire mon boulot et de dénoncer
des injustices patentes.
- Ceci dit, jencourage les lesbiennes et les
autres minoritaires à prendre la parole, à dénoncer
les discriminations dont ils font lobjet dans la pseudo communauté.
A faire valoir leur droit de sexprimer, dexiger que soit diffusés,
commentés, critiqués leurs productions intellectuelles,
théoriques, militantes et politiques. A revendiquer le fait dêtre
représentées par elles-mêmes et à être
présentes dans lespace public et donc dans les médias.
- Ca ne sert à rien davoir peur ou de jouer les collabos
Un jour ça se retourne contre vous.
.
Enfin,
sur qui peux-tu compter pour t'aider ?
- La
Coordination Lesbienne de France mapporte son soutien.
Ca me vraiment fait chaud au cur et je crois à la solidarité
lesbienne.
- Un comité de soutien est en cours de constitution.
Si je perds, je ferai la quête
Vous êtes prévenus
!
.
Merci et bonne journée.
Têtu,
par la voix de Thomas Doustaly
[directeur et rédacteur en chef de Têtu],
nous a fait savoir quil ne communique pas sur cette affaire.
.
|
juillet
2003 : Ex'ist magazine n° 5 > édito de Ludo |
.
Edito
.
Alors que le mois
de juin a marqué comme chacun sait la mobilisation (plus ou moins
réussie), de la communauté gay autour de différentes
revendications,
on aurait pu imaginer que ce mois de juin serait
- aussi un mois de trêve
- et un mois de fraternité entre les différents membres
de notre communauté.
.
Or, loin de toutes
ces considérations, sans doute trop "communautaires"
pour le magazine Têtu, celui-ci a profité de
l'occasion pour assigner son confrère :
360° ("le Têtu
suisse"), qui dans un article paru dans
le n° [de] mars-avril 2003 sur le Centre
d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris
- avait laissé entendre que : " Judith Silberfeld (rédactrice
en chef adjointe de Têtu) est de notoriété
publique la lesbienne " alibi " de Têtu "
- ajoutant "qu'aucune femme n'a accès aux séances de
rédaction qui sont man only".
Petite
pique bien inoffensive qui a conduit Têtu à
assigner son confrère devant le TGI [Tribunal
de Grande Instance] de Paris
et à réclamer pas moins de 1 euro au titre des dommages
et intérêts !
- Chacun aura compris que chez Têtu, un euro, c'est
un euro !
- Peut être pourrait-on lancer une quête pour leur venir en
aide...
[...]
|
20
6 2003 : gayvox.com > édito de Lionel Duroi
http://www.gayvox.com/edito/?id_rub=4&id_srub=42&id_dossier=37&idmenu=773 |
.
Zone Têtue
[...]
Jai terminé
mon voyage sur des questions qui me taraudent :
- Pourquoi ce procès au magazine 360°,
- pourquoi cette attaque contre Marie-Hélène Bourcier,
- pourquoi ces nouvelles guerres de religion
qui menlèvent parfois le goût de lire de linfo
LGBTQ.
-
Pourquoi ces récupérations de toutes sortes, tels ces drapeaux
arc-en-ciel promis aux fenêtres du siège dun
parti politique le jour de la Marche parisienne des Fiertés
LGBTQ (et bien dautres) ?
- Pourquoi les réactions épidermiques au moindre faux pas
dune partie ou dune autre ?
- Pourquoi tant de vulgarité quand il sagit de prendre la
défense dun Dictionnaire qui nest quun
dictionnaire de plus ?
- Pourquoi tant de haine étalée à la veille dune
manifestation de rassemblement ?
- Pourquoi si peu de dialogue et de compréhension mutuelle ?
.
Je ne dois pas être
le seul à ne plus savoir qui a tort ou raison.
Je ne dois pas être le seul à être tenté parfois
de prendre la fuite pour mieux me retrouver avec ceux qui voient le monde
LGBTQ (et bien dautres) autrement quen guerre.
Si
nous sommes nombreux, désolés de ce spectacle calamiteux,
tout aussi nombreux seront les spectateurs absents
- Les citadelles
édifiées dans le désert ne servent à rien.
Si le temps au temps en a servi dautres, il
risque de nous révéler un jour labsurdité daujourdhui.
.
|
.
Médias :
Têtu
poursuit 360° pour diffamation
.
Dans le numéro
de 360° consacré à Paris, un article
mettait en cause la crédibilité du magazine Têtu.
Se sentant victime de diffamation, Têtu a déposé
plainte contre 360°.
En décidant
de consacrer son numéro de mars-avril 2003 sur Paris, le
magazine 360° ne se doutait certainement pas qu'ils
allaient être embarqués dans une telle histoire.
.
-
« Tampax ensanglantés, menaces, insultes
- A Paris, des tensions règnent souvent dans la communauté
LGBT, mais jamais elles n'avaient atteint pareille intensité. »
Ainsi commence
l'article « Paris brûle-t-il ? » signé
Nathalie Brochard.
L'article
fait le récit de la polémique au sujet du futur Centre
d'Archives et de Documentation
[Homosexuelles de Paris (CADHP)]
de
culture et d'histoire LGBT.
.
La Mairie de Paris accorde la subvention de 100 000 euros,
- certains se sentent floués alors même qu'ils travaillaient
depuis de longues années dans le sens de l'archivage
- et que le projet financé par la Ville semble faire la
part belle aux gays, oubliant les lesbiennes, les bis, les transsexuels.
.
Marie-Hélène
Bourcier, sociologue lesbienne largement citée dans cet article,
s'en prend au magazine Têtu,
- l'accusant d'être aux ordres de la Mairie
de Paris « Têtu, la voix de son maître
», et faisant même un parallèle avec la Pravda
de l'ancien régime communiste.
- Dans ce même article, Marie-Hélène Bourcier
remet en cause la légitimité journalistique de la rédactrice
en chef adjointe, Judith Silberfeld, la traitant entre autre de
« lesbienne alibi ».
La semaine dernière,
l'éditeur de Têtu, deux de ses journalistes
et son directeur de publication ont porté plainte contre le magazine
360° ainsi que contre Marie-Hélène
Bourcier.
.
-
« Le but de notre article était de faire comprendre en toute
bonne foi les enjeux des affrontements actuels sur l'avenir du Centre
d'Archives dans un Paris qui se déchire»,
explique Cathy
Macherel, rédactrice en chef de 360°,
- « Cela nous attriste de constater qu'au sein de la communauté
LGBT et de ses supports d'expression, le débat critique et la confrontation
d'idées semblent de moins en moins tolérés.
- En consacrant un dossier sur Paris, 360° n'avait nullement l'intention
d'entrer dans la danse des affaires politiciennes de la capitale, ni
même de venir grignoter sur les terres du grand journal Têtu
».
- « Le problème,
c'est que le dossier de 360° était très
orienté, avec les gentils queer d'un côté et
les méchants têtus de l'autre »,
répond Judith Silberfeld, rédactrice en chef adjointe
de Têtu.
- « 360° ne s'est pas contenté de relater
les faits, il a pris parti. À partir de là, il est impliqué.
Un journal est soumis aux règles de la presse et la diffamation
est punie. ».
Une fois de plus il
semblerait qu'il y ait des perturbations sur la ligne
- puisque du côté de 360°
on affirme avoir à plusieurs reprises tenté de joindre la
rédaction de Têtu pour avoir leur opinion sur
cette affaire, sans succès.
- Judith Silberfeld s'étonne de ce fait et déclare
être pourtant une personne « extrêmement facile à
joindre ».
.
Suite à la
plainte, Cathy Macherel ne comprend pas qu'on en soit arrivé
à entamer une procédure judiciaire alors qu'il était
simple d'ouvrir le dialogue et de demander un droit de réponse.
« Il y a atteinte
à l'honneur, nous demandons réparation. Et l'honneur n'ayant
pas de prix, nous demandons un euro symbolique », explique Judith
personnellement mise en cause par l'article de 360°.
[ La
plainte déposée demande :
- 1 euro de dommages et intérêts
- une condamnation à verser à chacun des défendeurs
(soit 4 personnes) la somme de 1 000 euros, soit 4 000 euros.
- une réparation complémentaire, soit la publication dans
un magazine
au choix des demandeurs pouvant aller jusqu'à 10 000 euros.
- le remboursement des frais d'avocat ]
.
«
Le sujet est chaud, mais il ne s'agissait nullement de porter atteinte
à qui que ce soit. » affirme Cathy.
- « Il est regrettable que certains acteurs concernés par
cette affaire n'aient pas daigné répondre quand nous avons
cherché à leur donner la parole ».
- 360° reste serein quant à l'issue
de cette affaire.
.
|
.
Têtu
attaque le magazine gay 360° et Marie-Hélène
Bourcier
.
L'éditeur
de Têtu, deux de ses journalistes et son Directeur
de publication ont porté plainte contre
- le magazine gay suisse 360°
- ainsi que contre la sociologue lesbienne Marie-Hélène
Bourcier,
suite à un article publié dans le numéro de mars-avril
2003.
Cet
article très polémique, intitulé "
Paris brûle-t-il ? "
revenait sur la stérile polémique concernant le futur
Centre d'Archives
[et de Documentation] Homosexuelles
de Paris.
.
Il mettait en cause
le travail et la légitimité journalistique d'une des journalistes
du magazine, ainsi que l'indépendance de Têtu,
- n'hésitant pas à affirmer que le
magazine serait aux ordres de la Mairie de Paris,
- et faisant même un parallèle avec la Pravda
d'avant la chute du bloc de l'Est !
Dans
ce même dossier, Marie-Hélène Bourcier, dans
une interview, mettait également en cause le rôle joué
par une des journalistes de Têtu au sein de la rédaction
du magazine.
.
- Judith Silberfeld,
rédactrice en chef adjointe de Têtu,
- Thomas Doustaly, rédacteur en chef,
- Olivier Ségot, directeur de publication,
- et la société d'édition CPPD
ont donc porté plainte contre 360° et contre
Marie-Hélène Bourcier pour diffamation.
Les
plaignants réclament la condamnation de Marie-Hélène
Bourcier et de 360°
- à un euro de dommages et intérêts,
- à la publication d'un extrait du jugement dans un magazine,
- et à 1000 euros au titre des frais de justice.
. |
16
6 2003 : citegay.fr > par J. F. G.
http://citegay.fr/ACTUALITES/GAY/00/00/239063/actualites_visu.htm |
.
Actualites Gay
Crêpage de chignons entre Têtu
et la revue 360°
Têtu poursuit son confrère
pour ''atteintes à son honneur''
.
Dans son édition
datée "mars-avril 2003", la revue
"360°" a consacré un article sur le
Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris,
- estimant que ce projet "serait phagocyté par un pouvoir
gay devenu dominant au détriment des femmes homosexuelles".
La rédaction
de "360°" critiquait au passage la position
du magazine Têtu sur le sujet.
.
Dans
l'article, "360°" donnait notamment la parole
à la sociologue Marie- Hélène Bourcier
- qui estimait que "Judith Silberfeld (NDRL : rédactrice
en chef adjointe de Têtu et de son site Internet)
est de notoriété publique la lesbienne alibi de Têtu",
- ajoutant "qu'aucune femme n'a accès aux séances de
rédaction qui sont men only".
La
réponse de Têtu ne s'est pas faite attendre :
- c'est devant la Justice que le mensuel a décidé
d'obtenir réparation des ces propos qu'il juge diffamatoires et
portant gravement atteinte à son honneur et à sa considération.
- La revue "360°"
et la sociologue Marie-Hélène Bourcier, sont poursuivies
devant le TGI [Tribunal de Grande Instance] de Paris.
Têtu
demande entre autres
- 1 Euro au titre des dommages et intérêts,
- une condamnation à payer une somme de 1.000 Euros à chacun
des demandeurs,
- et la publication du jugement, sans que cette insertion ne puisse exécder
10.000 Euros.
.
Pour
Maître Yann Pedler, l'avocat de la revue "360°",
- "il n'y a pas volonté de porter atteinte à l'honneur
et à la considération du magazine Têtu
ni à ses journalistes dans cet article dont seules quelques phrases
sorties de leur contexte sont montées en épingle par Têtu
pour les besoins de son procès en diffamation,
- mais simplement une volonté de faire état
et de comprendre le fondement et les enjeux d'une polémique sur
la mise en place du Centre d'Archives [et de
Documentation] Homosexuelles [de
Paris] et de son développement dans
l'intérêt d'un patrimoine culturel de l'ensemble des gays,
lesbiennes, trans et bi".
"Il est certainement
regrettable que cette assignation soit notifiée à quelques
jours des grandes manifestations de la Fierté Gay
qui devraient symboliquement rassembler plutôt que divisier",
a indiqué Maître Pedler à Citégay.
.
|
16
6 2003 : Archilesb ! > Communiqué de Presse n°
8
Archilesb ! http://www.archiq.fr.vu/
Marie-Hélène Bourcier : mhbourcier[AT]free.fr
|
.
Communiqué de Presse n° 8
Paris,
le 16 juin 2003
A
la veille de la marche des Fiertés, Têtu
attaque en diffamation
la sociologue lesbienne Marie-Hélène
Bourcier
et le magazine LGBT 360°
.
La société qui exploite le magazine Têtu
a assignés en diffamation devant le TGI [Tribunal
de Grande Instance] de Paris
- Marie-Hélène Bourcier, militante, sociologue
et enseignante à l'université de Lille III
- ainsi que l¹Association Presse 360° qui publie
en Suisse le magazine gai lesbien bi et trans 360°.
.
Les propos prétendument
diffamatoires sont extraits de leur contexte
- qui est un très long article publié
en mars avril 2003 ainsi qu'une interview de Marie-Hélène
Bourcier par le magazine 360° ayant pour titre «
Paris brûle-t-il ? »
- et qui font partie d'une enquête sur le Centre de Documentation
et d'Archives Homosexuelles de la ville de Paris pour lequel la
Mairie de Paris a versé une subvention de 100.000 euros
à l'automne dernier.
Dans le cadre de cet
interview, Madame BOURCIER, sociologue et militante
- exposait notamment les difficultés que
connaissent les lesbiennes ainsi que les trans et les bi à fait
valoir leur légitime demande de participer à l¹activité
du Centre d¹Archives et Documentation Homosexuelles de Paris
(CADHP)
- et dénonçait le fait de ne pas avoir trouver un relais
d¹information dans la presse gay dont en particulier le journal TÊTU
seul magazine national se trouvant de facto en situation de pouvoir hégémonique.
C¹est ainsi qu¹elle
s¹étonnait du peu de place des lesbiennes et de leur capacité
à faire entendre leur voix dans un magazine s¹affirmant pourtant
destiné aux gay et lesbiennes.
L¹enquête
très développée et réalisée à
Paris par le journal Suisse 360° n'émanait pas
d'une volonté de porter atteinte à l¹honneur et à
la considération du magazine TÊTU ni
à ses journalistes.
- Seules quelques phrases sorties de leur contexte sont montées
en épingle par le magazine TÊTU pour les besoins
de son procès en diffamation
- et le magazine 360° a simplement
manifesté une volonté de faire état et de comprendre
le fondement et les enjeux d¹une polémique sur la mise en
place du CADHP et de son développement dans l¹intérêt
d¹un patrimoine culturel de l¹ensemble des gays, lesbienne trans
et bi.
.
Il est certainement
regrettable que cette assignation soit notifiée
à quelques jours des grandes manifestions des Fiertés
[LGBT] qui devraient symboliquement rassembler
plutôt que diviser.
Marie-Hélène
Bourcier et le magazine 360 ° ont confié
leur défense à Maître Yann PEDLER du Barreau
de Paris.
.
Contact Marie-Hélène
Bourcier : mhbourcier@free.fr
Pour toute information
complémentaire : [ http://www.archiq.fr.vu/
]
www.archilesb.org
www.vigitrans.org
pour consulter la
revue de presse nationale et internationale sur le CADHP
: http://www.archiveshomo.info
.
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