2
6 2003 : Têtu > Par Xavier Héraud
et Sébastien Barangé et Stéphane Corbin
http://tetu.com/infos/lire/4376 |
.
Les
nouvelles associatives le 02/06/03
[...]
Dans un communiqué, Archilesb
et Vigitrans contestent la réorganisation de
l'équipe de Centre d'archives homosexuelles de Paris,
piloté par Jean Le Bitoux.
.
"Le renouvellement
du conseil d'administration et du bureau de manière
à ce qu'il soit paritaire (biologiquement) c'est-à-dire
composé d'hommes et de femmes. Archilesb
et Vigitrans ne peuvent que constater
-
que cette parité du CADHP n'est pas respectée
dans le choix des salariés (seul
Jean Le Bitoux se voit salarié);
-
que la parité homme/femme n'est pas un critère qui
permet de prendre en compte la diversité des identités
et des cultures sexuelles et de genre (parité culturelle)",
estiment les deux groupes.
http://www.archilesb.org
http://www.vigitrans.org
[...]
|
octobre
2004 : magazine
Têtu n° 93 (page 58) > par de Luc Biecq
http://www.tetu.com/index.php?set_language=en&cccpage=anciens_numeros_2004 |
.
Infos France
Centre
d'archives homos : l'erreur de casting
.
ÉVOQUÉ
DÈS 2001, LE PROJET DE
CENTRE D'ARCHIVES ET DE DOCUMENTATION DES HOMOSEXUALITÉS,
QUI AURAIT DÛ VOIR LE JOUR IL Y A PLUS DE DEUX ANS,
CONNAÎT DE NOUVEAUX AVATARS,
APRÈS LE LICENCIEMENT DE JEAN LE BITOUX,
SON DIRECTEUR.
.
Le
Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités Parisien
(CADHP), dont la création a été annoncée
par la Mairie de Paris en 2002, continue de faire parler de lui.
Son
unique salarié, Jean Le Bitoux, figure de la communauté
homosexuelle, vient en effet d'être licencié. Et on ignore
encore l'état réel d'avancement du projet.
.
Pourtant,
l'Association du CADHP, présidée depuis un
an par Stéphane Martinet, avait été adoubée
par la Mairie de Paris, qui lui a accordé en septembre 2002
une subvention de 100 000 €.
Mais,
aujourd'hui, Stéphane Martinet ne se risque pas à
annoncer une date d'ouverture : "Nous sommes en phase de préfiguration.
Nous publierons nos conclusions fin 2004. Je ne ferai aucune folle promesse."
.
Face
à lui, Phan Hoàng, ex-libraire et président
de l'Académie Gaie et Lesbienne
[Académie Gay & Lesbienne]
depuis
2001, dispose de 30 000 documents, qu'il stocke chez lui.
- "Qu'on me donne un local, suggère-t-il. Je peux
ouvrir les portes d'un centre en moins d'un mois.
- Quinze bénévoles travaillent avec moi, j'ai les étagères
et le fonds ; j'ai juste besoin du lieu" assure-t-il.
Le président
Martinet ne l'entend pas de cette oreille. Il se réjouit,
au contraire, de partir de rien. "Même si je ne dis pas
que rien n'a été fait", ajoute-t-il.
.
Son
licenciement, Jean Le Bitoux, salarié pendant deux ans,
l'a demandé "contraint et forcé, parce qu'il était
urgent de modifier la façon de travailler". De son propre
aveu, l'ex-journaliste de Gai Pied n'était pas qualifié
pour le poste qu'il occupait.
Pourquoi
l'avoir compris si tard et, surtout, qu'a-t-il fait pendant deux ans ?
Mystère... Interrogé par Têtu, il dit
"avoir beaucoup donné". Mais, comme il attaque
son ex-employeur au tribunal des prud'hommes suite à ce
licenciement, il ne donne pas de détails sur son bilan.
Un jeune
archiviste professionnel a été engagé récemment,
mais Stéphane Martinet ne souhaite pas dévoiler son
identité. "Il n'a pas de fonctions de direction, mais je
vous assure qu'il a toutes les compétences requises",
précise-t-il tout de même.
.
L'Association
dispose d'un local dans le Marais et de trois lignes téléphoniques.
Stéphane Martinet rêve d'archives de haute tenue,
comme celles de San Francisco ou de Los Angeles.
Mais
"aucun lieu en Europe ne [lui] paraît extraordinaire".
Visiblement renseigné, il évoque la mauvaise conception
des thésaurus dont se servent les chercheurs LGBT.
Il insiste
aussi sur les conditions de conservation des documents. Aucun appel à
dons n'a encore été lancé, les conditions optimales
de réception et de conservation des documents n'étant pas
réunies : "Il faut penser à cela dès la recherche
d'un local adapté, et nous n'avons entamé aucune démarche
en ce sens."
.
Pour
Phan Hoàng, c'est le monde à l'envers :
- "Comment faire un Centre d'Archives sans archives ?"
.
ArchiQ,
qui regroupe les associations Archilesb, Vigitrans
et Loppataq, a dénoncé la situation dans un
rapport intitulé "La fièvre des archives".
Par la voix de Marie-Hélène Bourcier, ces militants
rappelent la force de la mémoire vivante, qui a fait la légitimité
des centres d'archives américains. "La conception
administrative de l'archivage qui ne stocke que des documents écrits
ne suffit pas. Il faut penser à une archive vive qui illustre les
modes de vie. Pourquoi ne pas stocker des godes ?"
.
Mais
Stéphane Martinet n'entend pas révéler avant
plusieurs mois le fruit de ses réflexions. Après avoir préfiguré,
il va donc... préfigurer, tout en demandant d'autres subventions,
"pour la recherche de locaux, l'appel aux dons et aux legs. Les
premiers 100 000 € ne sont pas consommés, mais mon rôle
est de prévoir".
.
Odette
Christienne, adjointe au Maire
de Paris chargée de la mémoire, du monde combattant
et des archives, sollicitée à plusieurs reprises, n'a
pas souhaité répondre aux questions de Têtu.
.
Alors,
quand Stéphane Martinet affirme que ses connexions dans
le milieu culturel et politique servent le projet, on ne demande qu'à
le croire...
A
la tête d'un prestigieux conseil d'administration, où l'on
retrouve entre autres personnalités l'historienne Florence Tamagne
et l'auteur Geneviève Pastre, le pro du réseau va
aussi devoir prendre en compte la militance quotidienne.
.
Car
Phan Hoàng, sans titre ni prestige, entend bien transformer
son incomparable collection en uvre utile.
.
|
24
8 2004 : communiqué commun n° 10 > collectif ArchiQ,
groupe Archilesb!, association Académie Gay & Lesbienne,
Groupe Activiste Trans (GAT) |
.
ArchiQ http://www.archiq.fr.vu
Archilesb !
Académie Gay & Lesbienne http://www.archiveshomo.info
GAT (Groupe Activiste Trans) http://transencolere.free.fr
Paris,
le 24 août 2004
Projet
de Centre dArchives et de
Documentation Homosexuelles de Paris
(CADHP)
:
où en est-on ?
A
la veille de la rentrée, et qui sait, de la saison des subventions,
on apprend le départ de Mr Jean Le Bitoux,
unique salarié et intiateur depuis 2001 du projet de Centre
dArchives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP).
Un
homme sen va, les mêmes interrogations demeurent
Les
problèmes soulevés en 2002 par différentes associations
et les pétitions internationales dArchilesb !
et Vigitrans ont-ils été résolus ?
- Quelle est
la politique archivistique du centre ?
- Est-elle toujours aussi homocentrée ?
- La diversité des cultures sexuelles et de genre est-elle enfin
respectée ?
- Les thématiques exclues du projet en 2002 (sida, pornographie
)
sont-elles enfin prises en compte ?
- La parité culturelle des équipes est-elle réalisée
?
Quel
usage a été fait de la subvention de 100.000 euros, votée
par le Conseil de Paris en septembre 2002 ?
- Qua fait l'Association de Préfiguration du projet
de Centre dArchives et de Documentation Homosexuelles de Paris
(AP CADHP) depuis, qui puisse justifier dune nouvelle
demande de subvention en 2004 auprès de la Mairie de Paris,
du Conseil régional dÎle-de-France et
du Ministère de la Culture ?
- 3 ans dexistence sans résultats concrets ?
Comment
savoir ? Le manque de transparence et de communication de l'AP CADHP
persiste.
- Le site internet est fermé depuis février 2004.
- Les portes du local au 37 de la rue Notre Dame de Nazareth, attribué
par la Ville de Paris en 2003, restent désespérement
closes.
Toujours
pas de concertation avec les acteurs concernés.
- Aucun débat public malgré les demandes répétées
dArchilesb ! et de VigiTrans.
- Aucune mise à disposition dinformations qui permettent
de juger de létat davancement du projet qui est entré
dans une énième phase de
préfiguration.
.
Pendant
ce temps, lAcadémie Gay & Lesbienne, sans
subvention ni local fourni par les pouvoirs publics, a collecté
8.560 documents
qui sont venus rejoindre son fonds de 15.000 références.
ArchiQ
(le groupe de réflexion dArchilesb
! et de VigiTrans) sest réuni régulièrement
et a réuni ses propositions dans deux rapports sur les archives
LGBTQ (la Fièvre des Archives et Maux darchives)
.
.
Nous
renouvelons auprès de l'Association de Préfiguration
du projet CADHP notre demande douverture dun débat
public au plus vite et réaffirmons notre souhait de contribuer,
par nos compétences, expériences, et expertise, à
un projet de Centre dArchives ouvert, populaire, véritable
carrefour des mémoires et des cultures au pluriel.
.
Pour toute information
complémentaire
Académie Gay & Lesbienne : http://www.archiveshomo.info
ArchiQ : http://www.archiq.fr.vu
Contact Marie-Hélène Bourcier : 06 19 75 60
25
.
|
été
2003 : Regards n° 91-92 (page 77) > par K.G.
http://www.regards.fr/ |
.
Polémique : Archives pas gays
.
Voilà un an,
Bertrand Delanoë soutenait le projet d'un Centre d'Archives
Homosexuelles dans la capitale.
- Le Iancement de celui-ci était confié,
subvention de 100 000 euros à l'appui, à plusieurs de ses
proches.
[...]
Au coeur de la vive
polémique :
- l'orientation essentiellement gay du projet de Centre d'Archives
[et de Documentation] Homosexuelles de
Paris (CADHP) omettant ouvertement
les lesbiennes, les transsexuels et bisexuels,
[...]
Distinguer le seul
fait gay dans l'histoire relève de l'anecdote malvenue ou bien
d'un coup de force étroitement politique et masculin, fût-il
homo.
.
Plus
encore, le projet d'Archives Historiques est élaboré
sans que soient posées au préalable quelques questions fondamentales
:
- comment constituer la mémoire des minorités et exclus
sans impliquer ceux -ci dans l'élaboration même du projet
au risque de reproduire de nouveau un discours discriminateur ?
- Quels moyens se donne-t-on pour produire des archives pour, par -delà
les ouvrages savants écrits sur eux, faire directement entendre
la voix de tous ceux qui ne produisent pas d'écrits ?
- Comment questionner enfin le lien entre histoire d'un fait de société
et militance sur ce thème ?
L'actuel projet
CADHP ne s'est posé aucune de ses questions.
[...]
|
juillet
2003 : Genres > la lettre mensuelle du Centre Gai
et Lesbien de Paris
http://www.cglparis.org/genres0307.htm |
.
Edito
> par Pascal (Trésorier)
Le CGL Paris
? .... des Touristes ? Non, le CGL de Paris n'est pas composé
de touristes !
Comme
vous avez pu le constater, le CGL Paris confirme sa crédibilité
et sa notoriété.
- Pour sa crédibilité, il se structure de la manière
la plus durable et la plus professionnelle possible pour répondre
au mieux aux attentes et besoins exprimés.
- Ainsi, les mandats des administrateurs sont de 3 ans.
- Sont recherchées des conventions pluri-annuelles de financement
avec nos bailleurs de fonds à l'exemple de celle avec la Mairie
de Paris.
L'équipe
existante des collaborateurs du CGL de Paris s'est vue renforcée
par des professionnels notamment avec
- Marie-Lys, chargée de la communication,
- Jarmila, secrétaire administrative,
- Luc, psychologue,
- ou Magali, assistante sociale dorénavant à plein
temps...
On
peut penser que cette politique commence à donner ses fruits lorsque
le Conseil d'Administration voit ses projets aboutir
- avec la refonte des statuts
- ou encore lapprobation à l'unanimité des comptes
2002 et du budget prévisionnel 2003.
[...]
Brèves
[...]
Le
conseil du juriste
> par Pascal Saba
La transmission des
biens dans le cadre dun Pacs [...]
Focus
associations
> par Magali Albou
Le
CADHP avance-t-il ?
Un
nouveau Conseil dAdministration, un vrai local, et
une forte opposition : le
Centre dArchives et de Documentation Homosexuelles
sinstalle
LAssociation
de Préfiguration du Centre dArchives et de Documentation
Homosexuelles de Paris (AP CADHP) vient de modifier son
Conseil dAdministration en parité hommes/femmes.
- Sitôt formé, il est critiqué
: certaines catégories LGBT seraient sous - représentées.
Voici
les membres du CA :
- Yves Clerget (Architecte, cofondateur de la librairie Les Mots à
la Bouche) ;
- Catherine Daniel (Psychothérapeute, formatrice à FAG)
;
- René Lalement (Enseignant, chercheur ; ancien Président
de l'Inter LGBT) ;
- Philippe Lasterle (Historien, documentaliste) ;
- Catherine Marjollet (Psychanalyste, cofondatrice du magazine Lesbia)
;
- Stéphane Martinet (Conseiller
culturel auprès du maire du 11eme arrondissement ; ancien Président
de HES) [Président de lAssociation
de Préfiguration du
CADHP]
- Charles Myara (Editeur, spécialisé
en multimédia et bibliographie ; ancien Vice-président du
Beit Haverim) [Secrétaire de lAssociation de Préfiguration
du CADHP]
- Geneviève Pastre (Ecrivain, éditeur, ancienne Présidente
de la radio Fréquence Gaie) ;
- Isabelle Serve (Professeur de droit, Présidente de l'association
lesbienne La Lune, à Strasbourg) ;
- Florence Tamagne (Docteur de l'Institut
d'Etudes Politiques de Paris, auteur, professeur à l'Université
de Lille 3) [Vice Présidente de lAssociation
de Préfiguration du
CADHP]
Le
Conseil d'Administration a en outre procédé
à la nomination
- du responsable du Comité d'acquisition
:
M. Jean Le Bitoux.
L'AP
CADHP est aujourd'hui dotée d'un local
- situé au 37, rue Notre Dame de Nazareth, dans le 3ème
arrondissement.
- Les réunions ny sont pas encore possibles.
.
Une
liste « complémentaire »
Face
au Conseil du CADHP, une liste sélève
pour dénoncer un manque de représentation des lesbiennes,
des bi ou des trans :
- Marie-Hélène Bourcier (Sociologue - à lorigine
du collectif et de la pétition Archilesb !, visant
à alerter sur labsence de représentation lesbienne
dans le projet) ;
- Marie-Jo Bonnet (Historienne) ;
- Tom Reucher (à lorigine du collectif et de la pétition
Vigitrans visant à alerter sur labsence de
représentation des transsexuels, transgenres dans le projet) ;
- Le collectif LopattaQ (Jean-Christian Régnier),
composé de pédés queer (« folles ») ;
- [B. Phan] Hoàng
(Co fondateur de lAcadémie Gay et Lesbienne,
qui fait le travail de fourmi, depuis 26 ans, de collecter flyers, gratuits,
magazines relatifs à notre population) ;
- Armand Hotimsky (Président du Caritig : Centre
dAide, de Recherche et dInformation sur la Transsexualité
et lIdentité de Genre) ;
- Patrick Cardon (à la tête de Gay Kitsch Camp
à Lille Editions littéraires et lieu) ;
- Patrick Elziere (de Gayvox.com [acquéreur
des] Archives de Gai-Pied) ...
La liste nest
pas exhaustive.
Membres du Comité
de pilotage initial,
- certains de ces inscrits avaient commencé
à travailler sur le projet.
- Dautres les ont rejoints pour apporter la richesse de leur vécu,
leurs archives ou les témoignages dun temps passé.
Ces
deux équipes parviendront-elle à travailler ensemble ?
[...]
|
26
6 2003 : L'Express
(pages 46 et 47) > par Marion Festraëts
http://www.lexpress.fr/info/societe/dossier/homos/dossier.asp?ida=397366 |
.
Minorités
Les
homos en panne de cause
.
Autrefois fédérés
par la lutte contre le sida et par le combat pour le Pacs,
les gays et lesbiennes font aujourd'hui face à une société
plus compréhensive. Ce qui ne les empêchera pas de marcher
contre l'homophobie samedi 28 juin
Combattre
l'homophobie et les discriminations : depuis quelques années, les
slogans de la Marche des fiertés lesbienne, gaie, bi et trans
- ex Gay
Pride - qui aura lieu le 28 juin à
Paris, semblent bégayer.
- Au point que, au-delà de l'indéniable aspect festif de
cette manifestation, on en vient à se demander si ce défilé
a encore un sens politique.
- En panne de proposition nouvelle, de projet social fédérateur
depuis le vote du Pacs, en 1999, la cause homo semble aujourd'hui
chercher le souffle qui l'avait portée durant les «années
sida».
Le
consensus mou autour de la lutte contre l'homophobie masque mal un déficit
patent de revendication forte.
Au sein d'une société
désormais plutôt compréhensive et tolérante,
- les élucubrations d'une Brigitte Bardot
- ou les dérapages d'une Françoise de Panafieu -
«Lorsqu'on est Maire de Paris, on n'a pas vraiment sa place
en tête de la Gay Pride», selon la Maire
du XVIIe arrondissement -
jettent le discrédit sur leurs auteurs plus que sur leurs cibles
: le député UMP Claude Goasguen s'est
empressé de préciser que les propos de Françoise
de Panafieu n'engageaient qu'elle.
Les homos doivent-ils
faire le constat qu'ils ont peut-être, en fait, obtenu l'essentiel
?
.
L'affaire
a mis en émoi tout le petit monde associatif gay : le 11 avril,
une poignée de militants d'Act Up [Paris]
ont saccagé le siège des éditions
Blanche parce que cet éditeur de littérature
érotique avait publié
- Serial Fucker. Journal d'un barebacker, d'Erik
Rémès.
- L'ouvrage, contestable (et contesté), décrit les tribulations
d'un homo séropositif contaminant délibérément
ses partenaires.
«Le règne
de l'hétérosexualité»
Ce énième
coup d'éclat - dit «zap» en langage «actupien»
- de l'association emblématique des années 1990 a laissé
plus que perplexes les militants homos.
«En
faisant une telle publicité à ce livre, Act up
est tombé dans le panneau,
- estime Jean Le Bitoux,
auteur de Citoyen de seconde zone Trente ans de lutte pour
la reconnaissance de l'homosexualité en France (avec
Hervé Chevaux et Bruno Proth, Hachette
Littératures).
Rémès écrit des choses condamnables, mais ce
genre de procédé traduit l'essoufflement idéologique
de cette association. On n'est plus dans l'explication sociale, on est
dans la vengeance gratuite.»
Les outrances d'Act
up traduisent la fin d'une époque, ces années 1980
et 1990 durant lesquelles l'union sacrée des militants homosexuels
s'était accomplie au nom de la lutte contre le sida.
- «L'époque était au «nous», elle est
désormais au «je», témoigne William Pettex-Sorgue,
créateur et président de
www.citegay.com, le plus important site homo européen - 967
000 visiteurs par mois.
.
-
«Le Pacs nous a donné une respectabilité,
nous a sortis du cliché des gays festifs en officialisant la légitimité
des couples homos», estiment Ronan Rosec et Laure
Lagardère, à la tête de SOS-Homophobie,
association qui publie chaque année un rapport sur les discriminations
ou les insultes dont sont victimes les homosexuels.
Moins politisée qu'à ses débuts, SOS-Homophobie
réclame que les actes et propos discriminants soient punis par
la loi, à l'instar du racisme, et qu'une information sur l'homosexualité
soit dispensée à partir du collège :
- «Il s'agit simplement de rompre l'isolement
des jeunes qui se posent des questions sur leur orientation sexuelle et
qui ne trouvent aucune référence positive à l'homosexualité
dans leur environnement.»
Pourtant,
les mentalités ont progressé, au point qu'aujourd'hui un
personnage politique peut révéler son homosexualité
sans choquer personne, alors qu'une telle démarche semblait inconcevable
il y a dix ans.
- Selon Louis-Georges Tin, qui a dirigé le tout récent
Dictionnaire de l'homophobie (PUF), la discrimination
des homos va bien au-delà de la simple insulte lancée dans
la rue :
- pour ce spécialiste des études gaies
et lesbiennes, qui parle également de «gaiphobie»,
de «lesbophobie», de «biphobie» et de «transphobie»,
«l'origine profonde de l'homophobie est sans doute à rechercher
dans l'hétérosexisme, qui est ce règne de l'hétérosexualité
obligatoire [...]. En effet, ce régime tend à constituer
l'hétérosexualité comme la seule expérience
sexuelle légitime, possible et même pensable...»
.
«Depuis
le Pacs, on assiste à un immense bavardage sur
tout et rien»
Débattue
en long et en large par les idéologues de la communauté,
la question des genres et des identités sexuelles est aujourd'hui
au cur de tous leurs différends.
«Depuis
le Pacs, on assiste à un immense bavardage sur tout et rien.
On devrait peut-être commencer par se pencher sur notre histoire»,
commente Jean Le Bitoux, chargé de piloter le futur
Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris.
Un
projet qui cristallise à nouveau les vieux antagonismes entre lesbiennes
radicales et gays un brin misogynes, entre tenants du différencialisme
et partisans du droit à l'indifférence.
-
L'historienne féministe Marie-Jo Bonnet
- et Marie-Hélène Bourcier, théoricienne
du mouvement queer
- qui étudie et remet en question les genres et les identités
sexuelles -
ont d'ailleurs lancé une pétition
dénonçant l'exclusion des lesbiennes du projet et la «superficialité»
de la réflexion en cours.
Et
les homos de s'accuser mutuellement de discrimination ...
.
Ces querelles de chapelle
semblent très éloignées des préoccupations
quotidiennes des homos «de base».
- La sociologue Françoise Gaspard souligne d'ailleurs «la
dissémination du militantisme au contact du terrain» : «Les
moins de 40 ans préfèrent se retrouver dans des associations
de convivialité, pour randonner, skier ou parler portugais. On
voit émerger de nouvelles formes de revendication et de militantisme
à travers une nuée d'associations au sein des entreprises,
des institutions ou des administrations»: à La Poste,
à la SNCF, dans l'armée, dans la police,
au sein d'HEC ou de Sciences po, etc.
- «Nos jeunes internautes n'ont pas l'air de mal vivre leur homosexualité,
remarque William Pettex-Sorgue. Eux qui n'ont pas vu mourir des
dizaines d'amis, comme notre génération, s'impliquent dans
des activités de loisir plutôt que dans les grands mouvements
historiques.»
.
Plus
que le droit à la différence, la majorité des homos
réclament aujourd'hui le droit à l'indifférence.
Et
à l'égalité avec les couples hétéros
: l'homoparentalité les motive plus que les débats autour
du queer.
Ils veulent
pouvoir adopter en couple et avoir accès à la procréation
médicalement assistée. Et lorgnent vers l'étranger
:
- en 2002, la Suède autorisait les couples du même
sexe à adopter des enfants, comme aux Pays-Bas et dans certains
Etats d'Amérique du Nord.
- En Grande-Bretagne, en Belgique et en Espagne,
les lesbiennes ont accès à l'insémination artificielle
tandis
qu'après la Belgique et les Pays-Bas, le Canada
s'apprête à légaliser le mariage entre homosexuels
(voir l'encadré).
«Ces
revendications obéissent à une sorte d'agenda international,
souligne Marie-Hélène Bourcier. Ce
qui est réclamé et obtenu aux Etats-Unis ou en
Australie sera réclamé et - vraisemblablement -
obtenu en France.»
Si les homos y tiennent
assez pour se mobiliser.
. |
19 6
2003 : illico (pages 16 et 18) > par la rédaction
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=1775&start=1
|
.
Les dossiers du gay Paris
Argent,
grand centre, ligne découte,
archives, guide des assos
En six questions (qui fâchent pour certaines dentre elles),
"Illico" fait, à loccasion de la Marche,
le point sur les dossiers qui agitent le Gay Paris
[...]
>
OÙ EN EST LE CENTRE D'ARCHIVES HOMOS DE PARIS ?
Lélection,
le 9 mai dernier, dune nouveau bureau (cinq femmes sur dix postes)
pour lAssociation de Préfiguration du Centre dArchives
et de Documentation Homosexuelles (CADHP) na
pas apaisé la fureur dArchilesb et Vigitrans
qui déplorent le non respect de la parité "puisque
seul Jean le Bitoux se voit salarié" (on est prié
de ne pas rire !).
Ces
groupements attendent toujours une réunion de "remise à
plat" qui, compte tenu de la hauteur de vue des arguments avancés
- untel est un voleur, la mairie de Paris est macho
- tient
désormais de lutopie.
.
Coté
CADHP, cest désormais Stéphane Martinet
(ancien [président]
dHomosexualités Et Socialisme)
qui préside lassociation dont
lobjectif est, en janvier 2004, de rendre
une mouture définitive du projet qui devrait notamment mettre
laccent sur la mémoire orale (collecte de témoignages
audio, etc.).
Dores
et déjà, un local (rue
de Nazareth, 3eme arrondissement) a
été ouvert mais il ne permet pas laccueil du public
ni le stockage darchives.
[...]
>
OÙ EN EST LA MAISON DES ASSOCIATIONS ?
Le
projet de réunir
lInter-LGBT, le Centre
dArchives Homos et le CGL de Paris
dans un lieu unique na pas avancé dun
pouce.
La difficulté
principale porte sur lacquisition dun immeuble dans le parc
privé. Les immeubles inoccupés et à vendre ne sont
pas légion dans le centre de Paris. Trois
immeubles ont été repérés mais
les prix exigés par les propriétaires sont prohibitifs et
la ville ne peut préempter que si cest pour un usage
municipal.
.
En
gros, tout est bloqué et les impératifs de stockage (normes
techniques précises) du futur centre darchives homos
comme
le déménagement déjà programmé du CGL
semblent écarter durablement cette solution.
.
|
16
6 2003 : Archilesb ! > Communiqué de Presse n°
8
Archilesb ! http://www.archiq.fr.vu/
Marie-Hélène Bourcier : mhbourcier[AT]free.fr
|
.
Communiqué de Presse n° 8
Paris,
le 16 juin 2003
A
la veille de la marche des Fiertés, Têtu
attaque en diffamation
la sociologue lesbienne Marie-Hélène
Bourcier
et le magazine LGBT 360°
.
La société qui exploite le magazine Têtu
a assignés en diffamation devant le TGI [Tribunal
de Grande Instance] de Paris
- Marie-Hélène Bourcier, militante, sociologue
et enseignante à l'université de Lille III
- ainsi que l¹Association Presse 360° qui publie
en Suisse le magazine gai lesbien bi et trans 360°.
.
Les propos prétendument
diffamatoires sont extraits de leur contexte
- qui est un très long article publié
en mars avril 2003 ainsi qu'une interview de Marie-Hélène
Bourcier par le magazine 360° ayant pour titre «
Paris brûle-t-il ? »
- et qui font partie d'une enquête sur le Centre de Documentation
et d'Archives Homosexuelles de la ville de Paris pour lequel la
Mairie de Paris a versé une subvention de 100.000 euros
à l'automne dernier.
Dans le cadre de cet
interview, Madame BOURCIER, sociologue et militante
- exposait notamment les difficultés que
connaissent les lesbiennes ainsi que les trans et les bi à fait
valoir leur légitime demande de participer à l¹activité
du Centre d¹Archives et Documentation Homosexuelles de Paris
(CADHP)
- et dénonçait le fait de ne pas avoir trouver un relais
d¹information dans la presse gay dont en particulier le journal TÊTU
seul magazine national se trouvant de facto en situation de pouvoir hégémonique.
C¹est ainsi qu¹elle
s¹étonnait du peu de place des lesbiennes et de leur capacité
à faire entendre leur voix dans un magazine s¹affirmant pourtant
destiné aux gay et lesbiennes.
L¹enquête
très développée et réalisée à
Paris par le journal Suisse 360° n'émanait pas
d'une volonté de porter atteinte à l¹honneur et à
la considération du magazine TÊTU ni
à ses journalistes.
- Seules quelques phrases sorties de leur contexte sont montées
en épingle par le magazine TÊTU pour les besoins
de son procès en diffamation
- et le magazine 360° a simplement
manifesté une volonté de faire état et de comprendre
le fondement et les enjeux d¹une polémique sur la mise en
place du CADHP et de son développement dans l¹intérêt
d¹un patrimoine culturel de l¹ensemble des gays, lesbienne trans
et bi.
.
Il est certainement
regrettable que cette assignation soit notifiée
à quelques jours des grandes manifestions des Fiertés
[LGBT] qui devraient symboliquement rassembler
plutôt que diviser.
Marie-Hélène
Bourcier et le magazine 360 ° ont confié
leur défense à Maître Yann PEDLER du Barreau
de Paris.
.
Contact Marie-Hélène
Bourcier : mhbourcier@free.fr
Pour toute information
complémentaire : [ http://www.archiq.fr.vu/
]
www.archilesb.org
www.vigitrans.org
pour consulter la
revue de presse nationale et internationale sur le CADHP
: http://www.archiveshomo.info
.
|
2
6 2003 : Têtu > par Xavier Héraud et
Sébastien Barangé et Stéphane Corbin
http://tetu.com/infos/lire/4376 |
.
Les
nouvelles associatives
le 02/06/03 [...]
Dans
un communiqué, Archilesb et Vigitrans
contestent la réorganisation de l'équipe de Centre
d'Archives Homosexuelles de Paris,
piloté par Jean Le Bitoux.
"Le renouvellement
du Conseil d'Administration et du Bureau de manière
à ce qu'il soit paritaire (biologiquement) c'est-à-dire
composé d'hommes et de femmes.
Archilesb
et Vigitrans ne peuvent
- que constater que cette parité du CADHP n'est pas
respectée dans le choix des salariés (seul
Jean Le Bitoux se voit salarié) ;
- que
la parité homme/femme n'est pas un critère qui permet de
prendre en compte la diversité des identités et des cultures
sexuelles et de genre (parité culturelle)",
estiment les deux groupes.
http://www.archilesb.org
http://www.vigitrans.org
[...]
|
27 5 2003 : communiqué
commun des groupes
- Archilesb ! http://www.archiq.fr.vu/
Marie-Hélène Bourcier : mhbourcier[AT]free.fr
- et VigiTrans
Tom Reucher : tom.reucher[AT]free.fr
|
.
Paris, le 27 mai 2003
Communiqué
de Presse n° 7
Discriminations
Discordantes
.
L'Inter LGBT
et le [l'Association de Préfiguration du] CADHP
toujours aussi discriminants à la veille de la marche des fiertés
!
Archilesb !
et VigiTrans interpellent l'Inter LGBT
(Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans)
- sur son renouvellement inconditionnel au projet
de Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris
(CADHP),
- un projet que le Conseil de la Lesbian & Gaie [Gay]
Pride île-de-France avait déjà adoubé
en 2002 alors qu'il était et reste discriminant.
Quelle valeur attribuer
au mot d'ordre de l'Inter LGBT pour la Marche des
Fiertés [LGBT] en juin prochain : ensemble
contre toutes les discriminations ?
.
Samedi 24 mai à
l'AGECA s'est tenue la réunion du Conseil de l'Inter
LGBT.
Le
[l'Association
de Préfiguration du] CADHP
y a présenté l'état d'"avancement" de
son projet.
- Seule nouveauté : le renouvellement du Conseil d'Administration
et du Bureau de manière à ce qu'il soit paritaire
(biologiquement) c'est-à-dire composé d'hommes et de femmes.
Archilesb
! et VigiTrans ne peuvent
- que constater que cette parité [de l'Association
de Préfiguration] du CADHP
n'est pas respectée dans le choix des salariés (seul
Jean Le Bitoux se voit salarié);
- que la parité homme/femme n'est pas un
critère qui permet de prendre en compte la diversité des
identités et des cultures sexuelles et de genre (parité
culturelle).
.
- Le PASTT
(Prévention Action Santé Travestis Transsexuelles),
- le CARITIG (Centre d'Aide, de Recherche et d'Information
sur la Transsexualité et l'Identité de Genre)
- et l'ASB (Association du Syndrome de Benjamin)
ont d'ailleurs interpellé Stéphane
Martinet (élu PS), le nouveau président
de [l'Association de Préfiguration] du
CADHP sur l'absence persistante de transsexuel(le)s et de
trangenres dans la "nouvelle" équipe.
.
Archilesb
! et VigiTrans regrettent
que l'Inter LGBT
- ait refusé l'autorisation de filmer ce débat historique
sur la question des archives
- et n'ait pas soumis au vote le renouvellement de son soutien à
une équipe contestée
- et qui bloque la tenue d'une réunion de mise à plat avec
les élus de la Mairie de Paris comme l'avait intelligemment
proposé en mars Christophe Girard adjoint du Maire
à la culture.
De
nombreuses associations présentes ont également fait part
de leurs inquiétudes vis à vis du projet :
- manque de transparence,
- un parti pris du scientifique discutable et le fait que la phase dite
de "préfiguration" pour laquelle a été
votée une subvention de 100.000 euros par le Conseil de Paris
en octobre dernier se soit limité à un lifting inadéquat
des instances de l'association.
Malgré
les critiques formulés depuis plus de six mois, le
[l'Association de Préfiguration du] CADHP
persiste à privilégier une conception dix-neuviémisante,
élitiste et universitaire de l'archive.
- Devant un parterre d'associations médusées, Stéphane
Martinet, le président [de l'Association de Préfiguration
du] du Centre a déclaré "que l'archive
n'etait pas de la militance",
- creusant l'écart entre les concepteurs du Centre
et ses interlocuteurs toujours conçus comme de simples donneurs
d'archives et en aucun cas comme les acteurs de leur propre mémoire
et histoires.
.
Archilesb
! et VigiTrans sont
solidaires des critiques qui ont été émises lors
de cette réunion, notamment celles émanant
- de la Coordination Lesbienne en France,
- du collectif de pédés queers LopAttaQ,
- des associations transsexuelles et de transgenres (CARITIG, PASTT,
ASB)
- mais aussi de l'Académie Gay &
Lesbienne,
- de CONTACT
- et du Centre Gai et Lesbien [de Paris]
qui devant le manque de crédibilité
et de légitimité du projet a réaffirmé
comme d'autres sa volonté de ne pas confier ses archives au Centre
en l'état.
.
-
Pour toute information complémentaire :
[ http://www.archiq.fr.vu/
]
www.archilesb.org
www.vigitrans.org
-
Pour consulter la revue de presse nationale et internationale sur le
CADHP :
http://www.archiveshomo.info/
.
|
4
3 2003 : Têtu > par Xavier Héraud
http://www.tetu.com/infos/lire/3664
|
.
"Archilesb"
et "Vigitrans"
à la Mairie de Paris
(Paris) France
Dans
un communiqué Archilesb et Vigitrans annoncent
avoir rencontré Christophe Girard, adjoint à la
Mairie de Paris, à propos du futur Centre d'Archives
piloté par Jean Le Bitoux (lire Têtu
n° 75).
Les
deux groupes, qui avaient contesté la gestion de ce projet par
le co-fondateur de Gai Pied (subventionné à
hauteur de 100 000 euros par la mairie de Paris), se félicitent
d'avoir "obtenu" une "réunion de mise à plat"
et espèrent
qu'"un nouveau départ puisse être pris dans la réalisation
du projet du Centre de manière
à ce que celui-ci devienne la maison de toutes les minorités
sexuelles et de genre."
.
|
1er
3 2003 : communiqué commun n° 7 des groupes Archilesb!
et VigiTrans |
.
Archilesb! : http://www.archiq.fr.vu/
Marie-Hélène Bourcier mhbourcier[AT]free.fr
VigiTrans
: http://syndromedebenjamin.free.fr/
Tom Reucher tom.reucher[AT]free.fr
Paris,
le 1er mars 2003
Communiqué
de Presse n° 7
ARCHILESB
! et VIGITRANS
à la Mairie de Paris
.
BEAU
TRAVAIL !
ARCHILESB! ET VIGITRANS
OBTIENNENT
LA REUNION DE MISE A PLAT QU'ILS APPELLAIENT DE LEUR VUX
POUR LE PROJET DE CENTRE D'ARCHIVES ET DE DOCUMENTATION DES
HOMOSEXUALITES DE PARIS.
Archilesb!,
Vigitrans et le collectif Lopattaq ont été
reçus à la Mairie de Paris mercredi 26 février par Mr Christophe
Girard, adjoint à la culture au Maire.
A l'issue
de cette rencontre productive, l'engagement fut pris par Mr Christophe
Girard d'organiser aussi rapidement que possible une réunion de travail
avec toutes les parties concernées.
.
Animés
par la volonté de voir se mettre en place un Centre d'Archives
qui compte avec toutes les minorités sexuelles, Archilesb!
et Vigitrans avaient adressé en février dernier un courrier
à Mr Delanoë
pour lui faire part des manquements dans l'actuel projet proposé par Mr
Miles et Mr Le Bitoux et demander la tenue d'une réunion
de mise à plat.
.
En
octobre dernier, Archilesb! rejoint en novembre par
VigiTrans, ont lancé avec les soutiens du PASTT,
du Caritig, de l'Académie Gay & Lesbienne
et de nombreux acteurs de la communauté LGBT, deux pétitions
pour protester contre l'exclusion des lesbiennes, des transsexuel/les
et des transgenres mais aussi de la question du sida de l'actuel projet
du Centre de documentation et d'archives homosexuelles de la ville de
Paris (CADHP).
Celles-ci
ont recueillies plus de 900 signatures à ce jour.
La liste des signataires qui comporte
- des associations gaies, lesbiennes, transgenres et féministes (Act-Up
Paris, Cineffable, la Coordination lesbienne de France, le collectif Droits
des Femmes de Paris... )
- mais aussi de nombreuses personnalités (Pierre Bergé, Alain Touraine,
Virginie Despentes... )
- ainsi que de nombreuses signatures à l'international (Lesbian Archives
de New York et de Los Angeles, Feminist net of Greece, Teresa de
Lauretis de l'université de Santa Cruz, Martha Gever de l'université
de Floride... ) avait été jointe aux courriers adressés à Mr Delanoë ainsi
qu'au CADHP.
.
Archilesb!,
Vigitrans et le collectif Lopattaq
se réjouissent de constater que leurs revendications soient enfin
entendues et qu'un nouveau départ puisse être pris dans la réalisation
du projet du Centre de manière à ce que celui-ci devienne la maison de
toutes les minorités sexuelles et de genre.
.
Pour toute information
complémentaire, contacts Presse
Archilesb! :
http://www.archiq.fr.vu/
Marie-Hélène Bourcier mhbourcier[AT]free.fr
VigiTrans
: http://syndromedebenjamin.free.fr/
Tom Reucher tom.reucher[AT]free.fr
.
|
mars 2003 : IBnews
(pages 6 à 8) > par Patrick Rogel, directeur de la rédaction
http://www.atitud-inn.com/index.php?pid=2&rid=5&srid=25&ida=246
http://www.gayvox.com/edito/?id_rub=7&id_srub=36&id_dossier=738&idmenu=6
http://www.tassedethe.com/cadres/journal.htm
|
.
Jean Le Bitoux défend son Centre
.
La polémique
a fait rage ces deux derniers mois autour du projet
de Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris
(CADHP) que ce soit
- dans la presse généraliste (Libération,
Télérama...)
- ou homosexuelle (Illico, Têtu...).
Pour la 1ère
fois, la parole est donnée au principal intéressé,
Jean Le Bitoux,
qui répond aux critiques formulées à son encontre.
- Il dénonce notamment «une campagne d'intoxication dont
[il n'a] toujours pas compris le but».
- Il affirme avoir vécu «avec beaucoup d'amertume»
cette polémique : «Les critiques étaient injustes
et les chiffres avancés étaient erronés. On était
entre la démagogie et la désinformation. J'en suis d'autant
plus étonné qu'il y a quelques années Marie-Hélène
Bourcier et Marie-Jo Bonnet avaient écrit dans des journaux
que je dirigeais... Mais je ne confonds pas les lesbiennes et les lesbiennes
radicales».
.
IBnews
a également recueilli les réactions à cette interview
:
- de Phan Hoàng ([président de l']Académie
Gay & Lesbienne),
- Patrick Elzière [ PDG de gayvox.com
,
qui a racheté les archives du groupe de presse Gai Pied
],
- de Lionel Duroi (éditorialiste à gayvox.com),
- et de Marie-Hélène Bourcier (auteur de la pétition
"Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes du [projet de] CADHP").
.
Interview
exclusive de Jean Le Bitoux à IBnews
.
Après
avoir créé Gai Pied, vous en avez claqué la
porte il y a 20 ans. Depuis, des méchantes rumeurs vous ont dit
«ruiné», «isolé» et même mort
...
Jai en effet
démissionné de Gai Pied en 1983 avec une trentaine
de journalistes. Cette démission ma
empêché de minscrire au chômage.
- Sen sont suivies des années de misère au cours desquelles
jai également appris ma séropositivité.
- Jai ensuite rejoint Aides puis Arcat-Sida
qui ma confié la rédaction en chef du Journal
du Sida.
- Je nai pas pour autant cessé de militer aux cotés
du mouvement homosexuel, étant de ceux qui, entre 1988 et 1998,
ont reconstruit la Gay Pride Parisienne sur des bases politiques
et non plus commerciales.
- Je suis également lun des co-fondateurs du Centre
Gai et Lesbien (CGL) de Paris.
- Jai également aidé à rédiger les souvenirs
de Pierre Seel, le seul Français à témoigner
de sa déportation pour homosexualité.
- Jai plus récemment fait paraître un ouvrage historique
sur la déportation, Les oubliés de la mémoire
et participé à 2 dictionnaires à sortir
en mai, celui de Didier Eribon et celui de Louis-Georges Tin
[...].
- A la même période, je sors un ouvrage
qui raconte conjointement ma longue vie militante et lémancipation
des homosexuels et des lesbiennes durant ces 30 dernières années.
Je nai donc pas disparu, même si régulièrement,
on mannonce mort...
.
Votre
projet de Centre dArchives et de Documentation Homosexuelles
(CADH) a bénéficié du vote dune subvention
de 100.000 euros par le Conseil de Paris. Etes-vous reconnaissant
à Bertrand Delanoë pour cette résurrection ?
Il
est vrai que nous en avons peu parlé, notamment lors des Universités
dEté de Marseille
[UEEH] ...
Mais je voulais dabord être sûr que ce projet était
sur les rails... Il a 4 axes :
- les archives pour les chercheurs;
- un large service de documentation pour les jeunes générations,
les journalistes et toute personne qui souhaite se renseigner sur lhistoire
de lhomosexualité en France au 20e siècle;
- également une grande bibliothèque culturelle
- et - nous lespérons - un espace dexploitation qui
puisse servir dauditorium.
- Enfin, un très important site Internet.
.
Des
voix ont critiqué le peu de place qui serait fait aux lesbiennes
dans ce projet. La municipalité, au travers de Christophe
Girard, a été la plus fortement attaquée, mais
vous navez pas été épargné non plus.
Comment avez-vous vécu cette polémique ?
Avec beaucoup damertume.
Les critiques étaient injustes et les chiffres avancés étaient
erronés. On était entre la démagogie et la désinformation.
Jen suis dautant plus étonné quil y a
quelques années Marie-Hélène Bourcier et Marie-Jo
Bonnet avaient écrit dans des journaux que je dirigeais...
- Mais je ne confonds pas les lesbiennes et les
lesbiennes radicales.
- Nous travaillons depuis des mois avec des lesbiennes qui sont enseignantes,
journalistes, photographes, historiennes, psychothérapeutes ou
écrivaines disposant darchives ou de temps à consacrer
à ce projet. Elles font partie depuis le début de nos nombreux
groupes de travail.
.
Au-delà
de cette querelle de clocher, on vous reproche une méthode: manque
de concertation, absence, voire rétention dinformation. Etes-vous
en mesure de rassurer le public ?
Quant à notre
«manque de concertation», il ne nous a pas empêché
davoir déjà rencontré les présidentes
du PASST, de la Coordination Lesbienne Nationale
ou de lassociation transgenre Caritig. Le contact
a été positif.
Je remercie par ailleurs le soutien renouvelé
de lHôtel de Ville [Mairie de Paris]
- ainsi que celui de lInter-LGBT
[la Gay Pride Parisienne, ndlr]
- et les journalistes des magazines Illico
et Têtu pour leur lucidité tout au long de
cette campagne dintoxication dont je nai toujours pas
compris le but.
.
Durant
lété, il y avait eu lépisode des archives
de Gai Pied, qui trouvaient un nouveau propriétaire. Ce
dernier, le site gayvox.com
, semble avoir été froissé que vous déclariez
quil devrait vous les céder pour un euro symbolique ...
Je sais. Cest
une regrettable erreur dinterprétation du journaliste de
Têtu. Cest un article épouvantable.
- Jai écrit immédiatement au rédacteur
en chef de ce mensuel pour lui signaler les graves erreurs dont
larticle était truffé.
- Comment également raconter que je naurais
pas darchives ? 80.000 documents attendent que je les cède
au Centre.
- Sur lhistoire falsifiée de Gai
Pied, mon ami historien Chevaux qui écrit
un livre sur ce journal a de son côté envoyé 5 pages
de rectificatifs [...]. Un très sobre erratum a été
publié le mois suivant.
- Je regrette de ne pas avoir envoyé le double
de ces courriers à Gayvox, qui a dû légitimement
soffusquer de cette assertion alors que nous avions eu une
première rencontre des plus sympathiques, discutant ensemble de
ce fonds historique.
.
Dailleurs,
pourquoi cet intérêt pour des archives papier, alors que
vous décrivez le portail Internet du CADHP comme un de ses
«piliers» ? En ce qui concerne Gai Pied, pourquoi ne
pas plutôt poursuivre larchivage informatique, déjà
bien entamé ?
Nous ne privilégions
absolument pas lun par rapport à lautre.
- Je pense même que le site va absorber la moitié de lénergie
du Centre car il faut que, depuis chez soi, on puisse accéder
aux documents essentiels de cette histoire que nous aurons pu collationner.
- Nous pensons également créer des passerelles avec les
principaux sites darchives : Berlin, Amsterdam, San Francisco,
Los Angeles, Amsterdam ...
.
Que
pensez-vous du projet de lAcadémie
Gay & Lesbienne ? Sil se concrétise, ça
fera 2 centres darchives à Paris. Au moment
où lon reparle de décentralisation, pourquoi ne pas
avoir proposé votre CADH à des villes en régions
?
Des échanges
et des partenariats seront également - je lespère
- signés avec les archives régionales gays déjà
existantes, comme à Lyon, Lille, Marseille [?] ou Rennes.
.
Votre
planning annonce que vous auriez déjà du dépasser
la «préfiguration active» du projet [CADHP].
Quelles en sont les prochaines étapes ?
Nous allons intégrer
dans les quelques semaines un local de travail pour tout le travail de
préfiguration.
- Nous allons également faire létat
des lieux des dons déjà acquis, dont limportance est
telle que nous cherchons en urgence un entrepôt bénéficiant
de toutes les garanties de conservation.
- Nous ferons peut-être bientôt une
exposition de ces premiers dons et legs.
- Les grands axes de la bibliothèque commencent à se définir
avec une commission paritaire.
- Une vingtaine dinternautes et de documentalistes étudient
la logique de nos méthodologies.
- Nous poursuivons nos négociations en direction
des collectivités territoriales, des dons et legs futurs, et du
mécénat privé.
Car nous souhaitons un très grand Centre qui soit
celui de toutes et tous et qui devrait ouvrir en 2004.
.
Les
réactions de :
- Patrick Elzière
[ PDG de gayvox.com
,
qui a racheté les archives du groupe de presse Gai Pied
]
- Lionel Duroi [ éditorialiste de gayvox.com
]
- Marie-Hélène Bourcier [ pétition d'Archilesb
! > Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes du projet
de CADHP ]
- et Phan Hoàng [ président de l'Académie
Gay & Lesbienne ]
réagissent aux propos de Jean Le Bitoux.
.
Jean
Le Bitoux nous affirme navoir jamais demandé que Gayvox
lui cède les archives de Gai Pied pour un euro symbolique.
Quen est-il vraiment ? Quels sont vos projets quant à ces
documents ?
Patrick Elzière
[ PDG de gayvox.com
] :
Lorsque nous nous sommes rencontrés fin juillet
dernier, Jean Le Bitoux a demandé que Gayvox
lui fasse don de ces archives papier.
Je lui ai répondu pourquoi pas à
la condition
- davoir la certitude que le projet tienne la route
- et nait pas une épée de Damoclès
au-dessus de la tête;
- à savoir ne pas dépendre que dun financement
municipal pouvant être remis en cause.
Pour linstant, je préfère quelles restent là
où elles sont dans lattente dun projet
abouti.
.
Sur
Gayvox, vous avez largement relayé la polémique en
évoquant la «négation» des projets similaires.
Par ailleurs, vous estimez que le CADHP résulte dune
«conjonction dinitiatives personnelles» et que son affichage
associatif nest quun «prétexte» ...
Lionel Duroi
[ éditorialiste de gayvox.com
] :
Le document présenté à Gayvox,
qui avait un certain contenu, nest pas le même que celui qui
a été soumis au financement de la Ville [de
Paris].
- Jai trouvé un peu vaseux, pour crédibiliser le projet,
de gonfler la liste de soutien.
- En fait, je me suis aperçu que les projets
similaires navaient pas été contactés.
Le CADHP - pour lequel le seul consensus vient de
lInter-LGBT - a même fait ricaner certains en
Province...
- Jean Le Bitoux, au nom de ses ouvrages,
sinscrit comme le «pape» de la mémoire gay.
- Projet élitiste, le CADHP sappuie sur quelques
personnes qui sestiment au-dessus du panier et espère rameuter
les foules ...
.
Vous
avez dénoncé la sous-représentation des lesbiennes
dans le projet. Jean Le Bitoux reproche quant à lui la «démagogie»
et la «désinformation» de «lesbiennes radicales».
Quen pensez-vous ?
Marie-Hélène
Bourcier [ pétition d'Archilesb
! > Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes du projet
de CADHP ] :
Pour ce qui est des «lesbiennes radicales»,
Jean Le Bitoux prouve une nouvelle fois quil ne connaît
pas le mouvement lesbien.
- Un des problèmes du Centre -
en plus dêtre une coquille vide et un projet de papier -
est de mettre en avant la primauté historique de lhomosexualité
masculine, ce qui une erreur.
- Par ailleurs, la bonne moitié des noms
des membres des Comités du CADHP sont bidons.
A propos de «démagogie», je renvoie
la balle à M. Le Bitoux et lui demande dêtre
transparent. Quil cesse en particulier de refuser de se rendre sur
les plateaux télé !
.
Jean
Le Bitoux na pas souhaité
nous donner son avis sur lAcadémie Gay & Lesbienne.
A votre tour, pouvez-vous nous dire ce que vous pensez du CADHP
?
Phan Hoàng
[ président de l'Académie
Gay & Lesbienne ] :
Beaucoup de gens se sont sentis agressés
par ce projet hégémonique de CADHP.
- Cest le fait daffirmer que tout ce qui avait été
fait avant lui était nul et non avenu qui a créé
le bordel.
- Lorsque nous nous sommes créés,
nous navons eu, par exemple, aucun problème avec le CGL
de Paris, qui possède lui aussi une Bibliothèque.
Cest dailleurs aux petits CGL de Province
que nous comptons céder une partie de nos archives.
.
Illico
a parlé de «lutte de pouvoir» et de «mauvaises
querelles» faites au CADH. Il est vrai que si votre projet
se concrétise, ça fera 2 centres darchives
à Paris ...
Phan Hoàng
[ http://www.archiveshomo.info/
] :
Le projet de lAcadémie Gay & Lesbienne date de
lan 2000 : création dun site, dépôt de
la marque et [en 2001 :] dépôt des statuts.
- Soit bien avant que Bertrand Delanoë
ne soit candidat à la Mairie [de Paris] et
- répondant à une question de lInter-LGBT
- ne se déclare favorable à la création
dun centre darchives.
- Nous possédons 20.000 documents et y donnons accès.
Ce nest pas nous qui avons copié le
CADHP, avec lequel nous sommes complémentaires.
.
|
9
2 2003 : communiqué commun n° 5 des groupes Archilesb!
et VigiTrans |
.
Archilesb! : http://www.archiq.fr.vu/
Marie-Hélène Bourcier mhbourcier[AT]free.fr
VigiTrans : http://syndromedebenjamin.free.fr/
Tom Reucher tom.reucher[AT]free.fr
Paris,
le 9 février 2003
Communiqué de Presse n° 5
Rectificatif
suite à la parution
d'une "Réponse de la mairie de Paris"
à Archilesb! et à VigiTrans
.
Suite
à la diffusion, aux allures de révélation, d'une
vraie fausse lettre émanant d'Odette Christienne,
adjointe au Maire, chargée du Monde combattant de la Mémoire
et des Archives de la Mairie de Paris, et qui vaudrait pour réponse
de la Mairie de Paris au courrier conjointement adressé
par Archilesb! et Vigitrans au Maire de
Paris le 30 janvier dernier :
Archilesb!
et Vigitrans tiennent à apporter les précisions
suivantes. Merci donc de rectifier.
.
Aucune
lettre émanant de Mme Christienne n'est parvenue aux intéressés.
Joint au téléphone, le cabinet de Mme Christienne
nous a simplement précisé que l'adjointe au Maire,
chargée du Monde combattant de la Mémoire et des Archives
de la Mairie de Paris ne pourrait pas assister à la
réunion de mise à plat qu'Archilesb! et Vigitrans
appellent de leur voeux en raison d'un emploi du temps trop chargé.
Rappelons
que l'objet du courrier au Maire de Paris était de demander
que soit organisée une réunion de travail avec toutes les
parties concernées
en présence de référents de la Mairie de Paris
de manière à aider à la mise en place d'un Centre
d'Archives qui compte avec toutes les minorités sexuelles
et de genre. Ce qui est loin d'être le cas actuellement.
.
Les
arguments distillés en forme de fuite dans Tetu.com
avec l'aimable
complicité de Judith Silberfeld qui n'a jamais caché
son désir d'être la courroie de transmission de Mr Lasnier
et qui a fait preuve d'une constante partialité à l'égard
d'Archilesb! et de Vigitrans,
ne sont donc que la reprise de propos tenus aux représentants d'Archilesb!
et de Vigitrans lors de leur rendez-vous avec Mr
Lasnier.
.
Il
serait souhaitable que les modalités de validation du projet dont
il est fait état pour bloquer le débat soient enfin communiquées,
d'autant que lors des rendez-vous en juin 2001 avec Messieurs Le Bitoux,
Piriou, Lalement et Miles, il
semblerait que Mme Christienne ait été loin d'approuver
avec enthousiasme le projet qui fut par la suite et pour cette raison
présenté à Mr Girard.
La
mise en avant d'une définition juridique de l'archive augure mal
de la méthode et correspond sans doute plus à une humeur
procédurière
qu'à une réelle connaissance de la spécificité
des archives des minorités sexuelles.
Elle ne change rien au fait que le projet en l'état reste discriminatoire,
lesbophobe et transphobe, ce qui est loin de faire l'unanimité
à l'exécutif de la Mairie.
.
Pour
mémoire :
- Toujours aucun trans dans le Conseil d'administration ou le comité
de pilotage du futur centre sans parler des lesbiennes qui devraient y
figurer.
- Des sous-comités qui dans leur structure rappellent la production
de l'homosexualité au XIXème siècle ?
- Des sous-comités composés d'experts fantômes : listés
à leur insu ou ayant signé les pétitions d'Archilesb
! et de Vigitrans !
- Beaucoup de centres existants, d'organismes ou de particuliers qui refusent
de donner leurs fonds au Centre dans l'état actuel du projet.
C'est
pourquoi d'Archilesb ! et Vigitrans continuent de demander
à ce qu'une réelle parité culturelle se mette en
place dès à présent et à tous les niveaux.
.
Pour toute information
complémentaire, contacts Presse
Archilesb! : http://www.archiq.fr.vu/
Marie-Hélène Bourcier mhbourcier[AT]free.fr
VigiTrans : http://syndromedebenjamin.free.fr/
Tom Reucher tom.reucher[AT]free.fr
.
|
février
2003 : Têtu
(n° 75) Agenda n° 26 (page 6) > par Xavier Héraud
et Jérome Gac
http://www.tetu.com/index.php?set_language=en&cccpage=anciens_numeros_2003
|
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INFOS
Paris : Polémique autour du Centre d'Archives
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Les lesbiennes sont-elles
mises à l'écart du futur Centre d'Archives et de Documentation
des Homosexualités de Paris ?
- C'est en tout cas ce qu'estime le groupe Archilesb
!, qui a lancé une pétition sur ce thème
à la fin du mois d'octobre dernier.
- Depuis, la polémique fait rage. Retour sur le psychodrame de
cet hiver, avec les protagonistes du débat.
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Tout est parti d'une
pétition lancée par Archilesb !, un groupe
informel à la tête duquel se trouvent la sociologue Marie-Hélène
Bourcier et l'historienne Marie-Jo Bonnet, lors du dernier
festival Cinéffable, en octobre dernier.
Au Coeur du débat,
- la petite place accordée aux lesbiennes
dans le projet du futur Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles
de Paris (CADHP), piloté par Jean Le Bitoux
et Christopher Miles,
- et cette phrase, extraite de son dossier de présentation
: «Dans un premier temps, le fonds d'archives
concernera majoritairement l'homosexualité masculine, pour des
raisons historiques».
Archilesb !,
dans sa pétition, qui a recueilli à ce jour environ 1 000
signatures, répond : «C'est bien méconnaître
l'histoire des mouvements sociaux liés aux politiques sexuelles,
qui trouvent leur enracinement dans les cultures féministe et lesbienne,
et ce dès les années 70 en France.»
- Marie-Hélène
Bourcier faisait pourtant partie du projet à ses débuts,
mais elle avait rapidement claqué la porte.
- La Mairie de Paris, qui a attribué une subvention de 100
000 euros au Centre, a elle aussi été contactée.
- Dans une lettre à Anne Hidalgo, première adjointe
au Maire de Paris, Marie-Jo Bonnet fait part
de son indignation.
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C'est
un article de «Libération» qui met
le feu aux poudres.
Démentis, mails «forwardés», rumeurs fusent
alors de partout.
Mais c'est un article
paru dans Libération du 7 décembre dernier,
intitulé «Des lesbiennes en guerre
contre le machisme gay», reprenant cette info, qui met le
feu aux poudres.
Démentis, mails
«forwardés», rumeurs, attaques personnelles fusent
alors dans la communauté homo. Chacun choisit son camp.
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La polémique
atteint son climax avec l'apparition d'un groupuscule «énervé»,
le Commando des Lesbiennes Insoumises et Transgressives (CLIT).
- Ce petit groupe fait parvenir quotidiennement
à Marie-Hélène Bourcier et à Marie-Jo
Bonnet [et aussi à la journaliste Blandine Grosjean,
auteure de l'article dans Libération],
cinq jours de suite, des lettres anonymes contenant un tampon usagé.
- Au cinquième jour, Marie-Jo Bonnet reçoit une lettre
dénonçant la stratégie de victimisation d'Archilesb
!.
- L'historienne porte plainte, et Marie-Hélène Bourcier
précise qu'elle compte faire de même.
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Le 12 décembre, Jean Le Bitoux et Christopher Miles
sortent de leur silence et envoient un communiqué à la
presse.
Se défendant
de tout «machisme», le CADHP
conteste les chiffres avancés par Archilesb ! : 5
femmes seulement sur les 59 participants investis dans le projet
:
- «Ces chiffres sont erronés: le comité de soutien
compte 35 noms, dont une dizaine de femmes.»
- Et de souligner que le projet est toujours en phase de
préfiguration, et qu'il le restera encore de dix-huit à
vingt-quatre mois.
Christopher Miles,
président du projet, confie avoir vécu «amèrement»
les attaques dont le Centre a fait l'objet. Pour
ce qui concerne les «raisons historiques» invoquées
dans le dossier de présentation du projet, il persiste
et signe :
- « La majorité des documents concernant l'homosexualité
à la fin du XIXe siècle sont des documents pénaux
ou médicaux.
- L'homosexualité féminine n'étant pas pénalisée,
ces documents parlent uniquement d'homosexualité masculine.»
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«Par
ailleurs, ajoute Jean Le Bitoux, nous avons contacté les
Archives Lesbiennes
[Archives Recherches Cultures Lesbiennes (ARCL)]
pour obtenir les doubles des documents qu'elles possèdent.»
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«Beaucoup
de bruit pour rien, finalement», conclut Philippe Lasnier,
conseiller de Bertrand Delanoë, notamment sur les
questions homosexuelles, qui rejette toute mise en cause de la Mairie
[de Paris] :
- «Comme promis début 2001 par Bertrand Delanoë,
ce projet mixte a été soutenu grâce
à un vote consensuel en septembre 2002.
- Mais la vie interne d'une association n'est pas de notre ressort.»
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Archilesb !,
en tout cas, ne compte pas en rester là, comme l'explique Marie-Hélène
Bourcier :
- «Archilesb! comme Vigitrans
[groupe trans qui soutient la pétition d'Archilesb
!] demandent à ce que soit organisée
une réunion de mise à plat des objectifs scientifiques et
de l'organisation de la préfiguration du Centre en
présence d'un référent de la Mairie
[de Paris].
- Autant de trans que de lesbiennes et de gays dans les instances, qu'il
s'agisse du Comité de pilotage ou du Comité d'administration
de l'association.
- Archilesb ! et Vigitrans feront des propositions
en ce sens, ainsi qu'en matière d'animation de la réflexion
sur la notion d'archives».
Et la sociologue de
prévenir :
- «Le CADHP doit apprendre à
travailler avec toutes celles et ceux qui le veulent et ont des compétences,
et cesser de se comporter en petit chef.
- Le Centre ne se fera pas sans nous !»
.
«Pour
l'instant, rappelle Christopher Miles, nous n'avons pratiquement
pas commencé la collecte d'archives.»
Jean
Le Bitoux précise que le Centre,
loin d'être opérationnel, est toujours à la recherche
d'un local.
- Et le cofondateur de Gai Pied d'appeler de ses voeux la
fin de la polémique :
- «Travailler sur les archives demande un minimum de sérénité.»
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28
1 2003 : 20 minutes (page 5) > par la rédaction
http://www.20minutes.fr/ |
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Archilebs! et
Vigitrans en colère contre la Mairie
[de Paris]
.
Une
partie de la communauté lesbienne de Paris monte au créneau
contre la municipalité [de Paris].
Objet de leur colère
: le projet de Centre de Documentation et
dArchives sur les Homosexualités (CDAH),
soutenu par la municipalité.
«
Projet qui nous paraît inacceptable en létat,
dénoncent les collectifs Archilebs! et Vigitrans.
Il est pour linstant centré sur les
gays et fait léconomie de la représentativité
lesbienne, transsexuelle et transgenre. »
.
Le CDAH,
qui pourrait ouvrir dici à lannée prochaine
à Paris,
- se veut un lieu découte et de connaissance du milieu homosexuel.
- Il se propose notamment de rassembler les publications de la presse
homo.
.
Mais
les deux collectifs Archilebs! et Vigitrans
stigmatisent lattitude de certains élus, dont Christophe
Girard, adjoint à la Culture.
- « Il na toujours rien proposé pour pallier les manquements
du projet qui a été voté par le Conseil
de Paris. »
Ils
demandent une entrevue avec le Maire
[de Paris], Bertrand Delanoë.
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28
1 2003 : Têtu > par Xavier Héraud et
Judith Silberfeld
http://www.tetu.com/infos/lire/3456
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(Association) France
Archilesb!
et Vigitranz
demandent un rendez-vous au Maire de Paris
.
Suite
à leur pétition (lire Agenda n° 26,
avec Têtu n° 75, actuellement en kiosque) protestant
contre "l'exclusion des lesbiennes des transsexuel(le)s et transgenres"
de l'actuel projet de Centre d'archives parisien piloté
par Jean Le Bitoux, Archilesb ! et Vigitranz
demande
- un rendez-vous au Maire de Paris, Bertrand Delanoë,
- et l'organisation "d'une réunion de travail avec les parties
concernées le plus rapidement possible".
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Lors d'une réunion
qui a eu lieu samedi 25 janvier, les associations membres du conseil de
l'Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans (Inter-LGBT)
ont voté l'adhésion de l'Inter-LGBT au Comité
des personnes sympathisantes de la Coordination Lesbienne en
France (CLF).
L'Inter-LGBT
"manifeste ainsi sa détermination à soutenir le mouvement
associatif lesbien, et à lutter contre la lesbophobie, les discriminations
dont sont victimes les lesbiennes ayant leurs propres spécificités.
L'Inter-LGBT
et les associations membres de son Conseil reconnaissent
par la même occasion la légitimité de la démarche
non-mixte des associations lesbiennes."
L'Inter-LGBT
a également choisi le thème de la marche des fiertés
2003 : "Lutter contre toutes les discriminations".
L'Inter-LGBT
sur la toile: http://www.inter-lgbt.org
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24 1 2003 : communiqué
commun n° 4 des groupes
- Archilesb ! http://www.archiq.fr.vu/
Marie-Hélène Bourcier : mhbourcier[AT]free.fr
- et VigiTrans
Tom Reucher : tom.reucher[AT]free.fr
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Paris, le 24 janvier 2003
Communiqué
de Presse n° 4
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Archilesb!
et Vigitrans
chez Bertrand Delanoë
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Les pétitions lancées par les mouvements
Archilesb ! et VigitranZ
- qui protestent contre l'exclusion des lesbiennes, des transexuel/les
et des transgenres de l'actuel projet du Centre de Documentation
et d'Archives Homosexuelles de la ville de Paris (CADHP)
et qui demandent une refonte du contenu scientifique et politique du projet
-
ont déjà recueilli plus de 800 signatures.
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Animés
par la volonté de voir se mettre en place un Centre d'Archives
qui compte avec toutes les minorités sexuelles et parce que nous
avons trop l'habitude des pratiques méprisantes voir démagogues
des initiateurs actuels,
Archilesb ! et VigitranZ - avec les soutiens
du PASTT, du Caritig et du collectif LopattaQ
- demandent un rendez-vous à Bertrand
Delanoë
- et que soit organisée une réunion de travail avec les
parties concernées et le plus rapidement possible.
Parce
que tout comme la Mairie de Paris, le futur Centre
doit être la maison de toutes les minorités sexuelles et
de genre.
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10 1 2003 : gayvox.com > édito de Lionel Duroi
http://www.gayvox.com/gay/index.php?gays=4&lesbienne=42&rencontre=37&idmenu=958
atitud-inn.com
http://atitud-inn.com/pages/2-5-25-221.html |
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Archives Gay à Paris
: le feuilleton
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Les
fondements de cette polémique trouvent leurs justifications au
cur même de la naissance du projet et de la
communication approximative de ces initiateurs.
Je ne suis pas d'accord
pour dire comme Jean-François Laforgerie de Illico
magazine qu'on cherche une mauvaise querelle au CADHP.
- La question n'est pas de savoir si la querelle est bonne ou mauvaise
mais de la comprendre, de l'analyser et de permettre à chacun de
s'y retrouver.
Il
faudrait que les uns et les autres finissent par entendre que tous les
arguments ont une valeur qu'il ne s'agit pas de nier.
- En effet, les arguments des un(e)s et des autres ne sont pas à
classés en deux rubriques : Pour ou Contre le CADHP.
- A bien y regarder de près, ils sont tous POUR mais PAS COMME
CA !
Or, depuis le début,
il est question
- de surdité des porteurs du projet face
aux reproches qui bruissent,
- de négation et de non-reconnaissance des initiatives existantes,
que ce soit par le silence ou le mépris (lun nourrissant
lautre),
- du refus dentendre des formes de spécificités
affirmées, affichées ou défendues de la part des
groupes lesbiens notamment.
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Non-reconnaissance
et négation
Comme nous l'écrivions
le 4 octobre 2002 ici même, le projet
dans sa forme initiale, niait les compétences, les structures,
les volontés dispersées ça et là dans toute
la France, ne faisant référence à titre d'exemples
qu'aux centres d'archives à l'étranger.
- Et nous posions la question de savoir ce que pouvait exprimer cette
vague volonté fédérative de la part du CADHP
qui ne citait pas (donc ne reconnaissait pas) les actions engagées
par d'autres, en France.
- Comment le CADHP pouvait-il ainsi se prévaloir
d'une volonté fédérative ?
Première erreur.
.
Mauvaise
foi
Après la publication
de notre édito du 4 octobre 2002, nous avons reçu un appel
de Monsieur Philippe
Lasnier de la Mairie de Paris.
Il
nous était reproché de n'avoir pas tenu compte que l'ensemble
des élus de la Mairie (opposition comprise) avait voté
la subvention de 100 000 euros et quà ce titre on pouvait
difficilement discuter le bien fondé de cette subvention.
- Ce nest pas parce que des élus, fussent-ils unanimes, votent
une subvention, que nous serions mal placés pour commenter la mise
sur orbite du projet (non la décision de le subventionner).
- A cet argument, nous avons répondu que ceci n'expliquait pas
cela, à savoir : l'éviction ou l'oubli
dans lequel se considéraient ceux qui mènent des actions
depuis bien longtemps et auxquels l'équipe du CADHP
(Mairie de Paris comprise) n'avait pas prêté d'attention,
au motif qu'ils manquaient parfois de sérieux
(je songe à l'Académie
Gay & Lesbienne )
Autre
argument évoqué : Le projet était évalué
comme imparablement sérieux par les politiques parce quune
liste (elle
est où cette liste exhaustive ?) de noms
de personnes considérées comme compétentes et représentatives
(en quoi ? de qui ?) avait été présentée
dans le dossier de demande de subvention à la Mairie de Paris.
- Or, ce que nous reprochions à l'équipe du CADHP,
cétait de nous avoir communiqué un dossier incomplet
lorsqu'ils nous ont démarché pour nous demander ce que nous
ferions des archives de Gai Pied.
- En effet, nous n'avions pas dans le dossier cette
fameuse liste de noms. Ce qui voudrait dire, que les politiques ont eu
un dossier complet, et pas ceux qui sont détenteurs d'archives
et approchés à ce titre.
- Y aurait-il plus d'importance à recevoir 100 000 euros plutôt
que 100 000 documents ?
- Que signifie cette manière différenciée de traiter
les uns plus que les autres ?
Deuxième erreur.
Il est trop facile
de reprocher à certains pétitionnaires de faire référence
à 59 membres du Comité scientifique, de jouer
sur les mots, de pinailler sur les chiffres et de leur répondre
: "Ces chiffres sont erronés : le Comité de Soutien
compte 35 noms, dont une dizaine de femmes".
- Au lieu de nourrir la polémique : publiez
la liste ! Et donnez-lui un titre clair !
.
Quant
à savoir par qui est instruit le dossier en Mairie,
personnellement, je m'en tape et je ne pense pas être le seul, mais
puisqu'il y a polémique autour de ça aussi, disons que si
les informations dispensées au public étaient claires, elles
seraient clairement reprises.
- Cela dit, ce serait prendre les électeurs pour des imbéciles
que de leur faire croire qu'un tel dossier est instruit en Mairie
sans que les ténors s'en mêlent un peu au détour des
couloirs pour qu'il avance plus vite (et c'est tant mieux !)
- Cela dit, je lis dans l'article de JFL d'Illico
: "le dossier a été instruit par Odette Christienne,
adjointe à la Mémoire, et non par ladjoint
à la Culture
"
- Je veux bien, mais c'est à Christophe
Girard, Adjoint Chargé de la Culture que le mémorandum
intitulé : "Un outil pour la mémoire collective : un
Centre de Documentation et d'Archives consacré aux homosexualités"
a été remis le 18 juin 2001
- On va finir par nous faire croire qu'il n'était pas au courant
Arrêtons
Enfin,
le projet n'est pas municipal mais associatif
- qu'est-ce qu'on rigole ! Je commente ou je m'en dispense ?
- Ce projet est avant tout le résultat
d'une conjonction d'initiatives personnelles (là encore,
je me fiche d'ailleurs qu'à la base ce soit ça, car c'est
très bien qu'il existe !) et le prétexte
associatif (devenu réalité en partie) n'est
là désormais que pour soutenir et impulser tout ce qui sera
fait pour ce projet.
- On sait très bien que les élus ont besoin de sentir qu'il
y a du monde là derrière
C'est
bien par un traitement inadéquat de l'information et de la communication
que pêche le CADHP.
- Nous pensons que c'est bien là l'une des erreurs majeures du
projet.
- Ce nest pas le projet en lui-même qui est
visé aujourdhui par ceux qui se préoccupent de le
voir avancer avec un peu plus de rigueur médiatique et dentente
cordiale communautaire.
A
bien y regarder de près, à lire entre les lignes des récriminations,
des pétitions, des reproches fait par les un(e)s et les autres,
- ce n'est pas le projet d'un grand centre qui est remis
en cause mais la manière, la façon, le style, le contenu
du projet en lui-même et la constitution de son équipe, sa
représentativité qui sont discutés.
- Ce nest pas parce que les politiques se
contentent dune liste de quelques noms soit disant représentatifs
pour faire valoir un quelconque bien-fondé dune demande de
subvention que le projet est en tout point irréprochable.
.
Aveuglement
et surdité
La
pétition d'Archilesb
ne dit rien de moins :
- "Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes
dans le projet du futur centre de documentation et d'archives homosexuelles
de Paris !!! Nous demandons que les manquements et les erreurs volontaires
commises dans la conception du projet ne perdurent pas et que les différents
interlocuteurs (concepteurs du projet et Mairie
de Paris) qui en ont été alertés
à plusieurs reprises ne fassent plus font la sourde oreille."
- Voilà ce qui pêche : faire la sourde oreille.
- D'un autre côté, qualifier les manquements et les erreurs
de "volontaires", c'est peut-être un peu fort
mais
ça le deviendra encore plus si en face on se la joue grand seigneur
Quant
à l'argument qui consiste à demander : qui reproche aux
Archives Lesbiennes dinterdire leur accès aux
hommes ?
- Il est un peu facile et surtout mal venu car Archilesb
n'est pas l'ARCL (Archives,
Recherches et Cultures Lesbiennes). Et poser la question ainsi,
c'est entretenir (voir installer) une confusion qui n'est pas nécessaire.
- En effet, les Archives Lesbiennes
de la Maison des Femmes dans le 11ème arrondissement de
Paris fonctionnent depuis longtemps selon des modalités
qui les regardent et surtout, elles n'ont pas la prétention d'être
LA seule et unique référence en la matière.
- Comme elles le communiquent sans détour :
L'association
loi 1901 "Archives, Recherches et Cultures Lesbiennes"
(communément appelée les Archives Lesbiennes)
a été créée en 1984, période où
les groupes lesbiens se développaient en grande majorité
dans la non-mixité politique.
- Depuis près de vingt ans, l'association poursuit
ses buts qui sont de collecter et d'archiver tout document ayant trait
au lesbianisme et au féminisme.
- De par l'histoire des mouvements lesbiens et féministes, l'association
reste dans une politique de non-mixité qui lui assure une totale
indépendance dans ses choix d'acquisition et d'archivage.
Les
revendications de groupes et d'associations tels Archilesb! ou
Vigitrans (" pour que cesse l'exclusion
des lesbiennes, des bi et des trans dans le projet du futur Centre
de Documentation et d'Archives Homosexuelles de Paris ")
s'inscrivent dans une mouvance politique mixte.
De
plus, il est quelque peu déplacé d'aller soudainement reconnaître
l'existence de l'ARCL
- parce que c'est arrangeant concernant l'argument polémique de
la mixité,
- alors que le CADHP n'est pas fichu
de reconnaître ce qui se fait par ailleurs en France et même
aux portes de Paris;
je veux parler de l'Académie
Gay et Lesbienne !
Enfin, toutes les
lesbiennes n'ont pas forcément envie de fonctionner et d'être
exclusives comme le sont les Archives Lesbiennes,
- et le CADHP devrait interpréter la requête
d'Archilesb ou Vigitrans comme un honneur
et ravaler un orgueil sans fondement.
Quant à leur
demander : "d'axer leurs efforts pour que le centre
trouve enfin un local
" je trouve le propos un peu gonflé.
- Que le CADHP commence par ne pas
les ignorer et que la presse cesse de jouer sur la corde culpabilisante
!
- Bientôt, et à ce rythme, si le CADHP ne
trouve pas de local ce sera de la faute des lesbiennes
.
Pour terminer le tour d'horizon, et pour conclure
provisoirement par une note plus modérée, citons la contribution
des UEH [ Universités
d'Eté Euroméditerranéennes des Homosexualités
] :
"Ce
projet doit être fédérateur et soutenu
par toutes les composantes de la mouvance homosexuelle
- Pour ce qui concerne le Centre de ressources documentaires,
il doit offrir la plus large documentation possible sur lensemble
des minorités sexuelles
- Un fond féministe important devra être constitué,
car lhistoire de la libération des homosexuels et des lesbiennes
est indissociable de lessor du mouvement des femmes dans les années
60 et 70
- Enfin, le fonctionnement du centre, et en particulier
celui du Comité scientifique, doit tendre vers
la parité." Etc.
.
Ha ! Encore un mot. Je ne suis pas certain que "La
générosité de la municipalité a réveillé
les rivalités."
- Comme l'écrit Blandine Grosjean dans Libération
du 7 décembre 2002.
Mais bon
.
Conclusion
Le CADHP
est à notre sens lun des plus beau projet, (avec celui du
Grand CGL) que la Municipalité parisienne
verra éclore pendant sa mandature sil est mené
à son terme et de la manière la plus fédérative
possible.
Il
faudra simplement, aux porteurs de ce(s) projet(s) savoir exister avec
et au milieu des membres dune communauté qui se sentent concernés.
- La preuve, le CADHP ne cesse de les intéresser.
- On aurait envie de leur dire à ces personnalités compétentes
et représentatives : arrêtez dêtre sourds aux
reproches quil faut entendre comme des conseils et de faire comme
si, de toute façon, la réalisation effective aboutira quoi
quil arrive.
Ce
serait comme construire un pont que les automobilistes refuseraient demprunter.
- Dites au moins, haut et fort, que vous prenez
en compte les remarques et que vous tenez comptes des suggestions (le
dire et le faire, cela va de paire
).
Ce
serait un début et ça changerait lambiance de
ce qui fini par être, à notre sens, faussement interprété
comme de mauvaises querelles, une lutte de pouvoir, un remake dun
autre âge, un pugilat intra-communautaire dixit Jean-François
Laforgerie sur le site E-llico
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26
12 2002 : Nouvel Observateur (supplément Paris Ile-de-France)
n° 1990 > par Daniel Garcia
http://www.parisobs.com/articles/p100/a30592.htm
27.12.02 : tassedethe.com
http://tassedethe.com/cadres/souscadre/webzinfos/dossier%205.htm
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Lhistoire de la semaine
Furax,
les lesbiennes à Paris
.
Le torchon brûle
entre les gays et les lesbiennes de la capitale. La pomme de discorde
?
La
création dun futur Centre dArchives et de Documentation
Homosexuelles, pour lequel le Conseil de Paris a voté
une première subvention de 100 000 euros, fin septembre.
Nombre de capitales
occidentales possédant déjà de tels centres, les
édiles parisiens avaient conscience de combler un retard : à
preuve, le projet fut même voté par des représentants
de lopposition municipale.
.
Ce bel unanimisme
aura fait long feu : depuis un mois, une pétition
lancée par un groupe informel de lesbiennes, Archilesb !,
sélève contre lorientation trop masculine du
projet.
- Les lesbiennes, et plus encore les transsexuels(elles), ny feraient
que de la figuration.
- Leur pétition a déjà recueilli près dun
millier de signatures
et Jean
Le Bitoux, principal initiateur
du Centre, «regrette cette polémique dans laquelle
se sont laissé entraîner naïvement des gens de bonne
foi.»
.
Pourtant, page 5 du
projet, on lit quil est «probable
que dans un premier temps le fonds darchives concernera majoritairement
lhomosexualité masculine, pour des raisons historiques ».
«Ce centre
devrait sintéresser à toutes les cultures sexuelles
et pas, une fois de plus, refléter lhégémonie
gay», rétorque la sociologue Marie-Hélène
Bourcier, une des animatrices, avec lhistorienne et écrivain
Marie-Jo Bonnet, de la pétition.
.
A lHôtel
de Ville,
Philippe Lasnier, conseiller du Maire chargé
notamment des questions homosexuelles, juge que le projet «nest
pas définitivement bouclé, donc perfectible ».
Et Jean
Le Bitoux concède que «la
parité est sans doute à approfondir».
.
Archilesb!
prévoit de convoquer la presse début janvier pour réclamer
la «remise à plat» du projet.
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7 12 2002 : quotidien
Libération > par Blandine Grosjean
http://www.liberation.com/page.php?Article=72664
8.12.02 : tassedethe.com
http://tassedethe.com/cadres/souscadre/webzinfos/dossier%205.htm
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Des lesbiennes parisiennes contre "le machisme
gay" : Elles s'estiment
exclues du projet de Centre d'Archives Homosexuelles
.
Une partie
du mouvement lesbien est en guerre ouverte contre
« le pouvoir gay hégémonique et normatif
» qui sévirait à Paris, notamment à
l'Hôtel de Ville.
Les accusations
de « misogynie antiféministe » visant des gays «
dominateurs, fonctionnant par copinage » provoquent en retour celles
de « lesbiennes hystériques enfermées dans une perpétuelle
victimologie ».
Objet
de cette poussée phobique : le futur Centre d'Archives et
de Documentation Homosexuelles [de Paris], qui vient d'obtenir
une subvention de 100 000 euros de la municipalité.
.
Remontée.
Deux
lesbiennes historiques, chercheuses incontournables du mouvement, Marie-Hélène
Bourcier et Marie-Jo Bonnet accusent la Mairie et le
promoteur du centre, Jean Le Bitoux, d'avoir exclu
les lesbiennes du projet.
- Elles dénoncent la composition du comité de pilotage :
5 femmes sur 59 participants.
- Elles pointent la bibliographie qui ne fait référence
qu'à deux ouvrages rédigés par des femmes, l'un américain
et l'autre traitant de l'homosexualité masculine.
- Elles ont aussi du mal à digérer un passage de la présentation
: « Il est probable que, dans un premier temps, le fonds d'archives
concernera majoritairement l'homosexualité masculine pour des raisons
historiques. »
Marie-Hélène
Bourcier a lancé une pétition
qui a déjà recueilli 700 signatures, dont celles
d'Act Up, de la Coordination Lesbienne [en
France (CLF)], d'élues vertes de la capitale.
Marie-Jo
Bonnet a écrit une lettre très
remontée à la première adjointe, Anne
Hidalgo, chargée de la parité : «
Il n'est pas normal qu'il suffise qu'un projet soit présenté
par Christophe Girard [adjoint vert à la culture
et gay, ndlr] pour obtenir immédiatement de l'argent. »
.
La générosité
de la municipalité a réveillé les rivalités.
Le Centre d'Archives est devenu "le" poste stratégique
pour exister. Il sera
- un lieu de conservation de la mémoire,
- un espace de ressources documentaires
- et un outil de recherche
à l'instar des archives d'autres capitales occidentales.
Bertrand
Delanoë l'a voulu et, à la
Mairie, on explique, énervé par cette querelle, que
« seule compte la qualité scientifique du projet soutenu
par les grosses structures homosexuelles ».
Nathalie Rubel
de la Coordination Lesbienne [en France (CLF)]
est persuadée que Jean Le Bitoux n'a pas exclu "sciemment"
les lesbiennes : « Il ne se rend pas compte
qu'il a tout pensé au masculin, tout construit autour de ses affinités
personnelles, qui sont masculines. »
.
Alibi.
Pour
les féministes de Prochoix, le Centre d'Archives
sera gay : « L'ajout du mot lesbien est un alibi.»
- L'association ne se joint pas à cette protestation,
- « mais si la Mairie persiste à refuser une subvention
au Festival Lesbien Cinéffable, alors qu'elle a accordé
30 000 euros au Festival [de Films] Gay
et Lesbien [de Paris (FFGLP)] qui
est 100 % gay, alors nous dénoncerons ce pouvoir gay parisien.
»
René-Paul
Leraton, membre du comité de soutien du Centre d'Archives,
reste zen : « Les lesbiennes historiques ont l'habitude de s'en
prendre aux seuls mecs qu'elles ont sous la main : les pédés
».
.
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novembre
2002 : pétition Archilesb !
Archilesb! : http://www.archiq.fr.vu
Marie-Hélène Bourcier : mhbourcier[AT]free.fr |
.
Pour
que cesse l'exclusion des lesbiennes
dans le projet du futur centre de documentation
et d'archives homosexuelles de Paris !
.
Pourquoi
cet appel lancé par Archilesb! ?
Le Conseil de Paris
vient de voter une subvention d'un montant de 100.000 euros pour que le
projet de Centre de documentation et d'archives homosexuelles de
Paris proposé par Jean Le Bitoux et Christopher
Miles entre en phase dite de préfiguration en 2002-2003.
Celle-ci comporte
notamment la réalisation d'études, audits et cahier des
charges, la sollicitation de divers "experts" et personnalités
ainsi que la mise en uvre d'un comité de pilotage.
A cette occasion,
nous demandons que les manquements et les erreurs
volontaires commises dans la conception du projet ne perdurent pas et
que les différents interlocuteurs (concepteurs du projet
et Mairie de Paris) qui en ont été alertés
à plusieurs reprises ne fassent plus font la sourde oreille.
.
Le
contenu scientifique et politique du projet doit être revu
-
parce qu'il est excluant :
il est uniquement centré gai au détriment des lesbiennes,
des transsexuel(le)s et des transgenres.
- parce qu'il est inexact : il ne nous paraît
ni admissible ni sérieux de voir la Mairie de Paris et la LGBT
continuer de défendre un projet où il est dit que "dans
un premier temps, le fonds d'archives concernera majoritairement l'homosexualité
masculine pour des raisons historiques"
C'est bien méconnaître l'histoire des mouvements sociaux
liés au politiques sexuelles qui trouvent leur enracinement dans
les cultures féministes et lesbiennes et ce, dès les années
70 en France.
- parce que la question de l'archive doit l'objet
d'une réflexion moins superficielle (spécificité
des archives lesbiennes, archives vive, archives des minorités
).
Or la conception hyperclassique de l'archive qui se dégage du projet
fait l'impasse sur les récents et fructueux débats sur la
notion d'archive.
.
Ce projet doit devenir représentatif (parité
et parité culturelle) dans ses instances
- les lesbiennes et les associations représentatives
doivent être intégrées dans le comité de pilotage.
Il est inadmissible que la liste des 59 participants au projet ne comprennent
que 5 participantes
- le fonctionnement de l'association en charge de
la mise en place de la phase de préfiguration doit être transparent
et intégrer les lesbiennes dans la réflexion et les des
circuits de décision.
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DESTINATAIRES
DE LA PETITION :
- Mairie de Paris, inter LGBT,
- Jean Le Bitoux et Christopher Miles pour l'association
en charge du projet du centre de documentation et d'archives homosexuelles.
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Signez
la pétition du groupe Archilesb ! : Pour que cesse l'exclusion
des lesbiennes dans le projet du futur centre de documentation et d'archives
homosexuelles de Paris !
>
il suffit de renvoyer le message : " Ok je signe "
> à l'adresse suivante : Marie-Hélène
Bourcier mhbourcier[AT]free.fr
http://www.archiq.fr.vu
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PREMIERES
SIGNATURES :
- FLORENCE ABADIE
(sociologue, formatrice), VÉRONIQUE ABBRUZZETTI (maître
de conferences, Paris III), PABLO ACHARD (physicien),
ACT UP-PARIS, ISABELLE ADRET (professeur), ...
-
Des sociologues, des philosophes, des chercheurs comme ALAIN TOURAINE
ou SIDI MOHAMMED BARKAT du Collège International de
Philosophie
-
Les principales associations lesbiennes françaises comme LA
COORDINATION LESBIENNE NATIONALE ou CINEFFABLE qui
compte plus de 4.000 adhérentes
-
Des spécialistes français et internationaux des études
sur les genres et le sexualités comme PATRICK CARDON, TERESA
DE LAURETIS ou BEATRIZ PRECIADO
-
Des écrivains comme VIRGINIE DESPENTES ou CY JUNG
-
Des Etudiants, des chorégraphes, des syndicalistes, des militants,
des féministes, des avocats
-
Les Archives Lesbiennes de New York (Lesbian Herstory
Archives), l'Académie Gay & Lesbienne
-
Des associations comme ACT-UP PARIS, PASTT
-
HENRI MAUREL, président de la radio FG
-
Les nouveaux groupes Queer
-
De nombreux d'experts furieux de se retrouver cités dans des comités
d'experts du futur Centre de Documentation et d'Archives
sans avoir été consultés !
Tous
et toutes ont signé la pétition Archilesb!
: pour que cesse l'exclusion des lesbiennes dans
le projet du futur centre de documentation et d'archives homosexuelles
de Paris !!! [...]"
.
Qui
est Archilesb! ?
La pétition
Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes du
centre de documentation et d'archives homosexuelles de Paris subventionnée
par la Mairie de Paris est portée par Archilesb
!
.
Archilesb
! s'est constitué début
2002 en se donnant pour missions :
- d'animer une réflexion
sur la notion d'archive et plus particulièrement sur les archives
lesbiennes (séminaires, rencontres
)
- d'imaginer des actions
et des dispositifs susceptibles d'évaluer les besoins et possibilités
en matière d'archives mais aussi les manières d'en produire.
- de défendre
la culture lesbienne et ses protagonistes et de lutter contre leur invisibilisation.
Pour cette raison Archilesb soutient Cineffable dans sa demande de subvention
pour le festival auprès de la Mairie de Paris.
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28
2 au 6 3 2002 : Nouvel Observateur (supplément Paris
- Ile de France) n° 1947 (pages 14 à 16) > par
Daniel Garcia
http://obsdeparis.nouvelobs.com/articles/p64/a12079.htm |
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Le Gay Marais : Ghetto ou village
?
Lavant-garde
soluble dans le Marais ?
.
Il
y a trente ans, les militants homos voulaient changer la société.
- A Paris, cest quasiment réussi.
- Lembourgeoisement fait le reste.
Prise
de bec entre
- Fouad Zéraoui, militant gay beur de l'association
Kelma,
- Jean-François Chassagne, président des commerçants
gays [Syndicat National des Entreprises Gays (SNEG)],
- et la sociologue Marie-Hélène
Bourcier (*)
.
Le
Nouvel Observateur Paris Ile-de-France :
Aujourdhui, on a un peu limpression que la population
du Marais est constituée de bobos triomphants, qui ne
songent quà conforter leurs droits
Jean-François
Chassagne :
Cest vrai quil devient de plus en plus difficile de
mobiliser les troupes. Lautre jour, nous nétions
que 150 à manifester sur le parvis de lHôtel de
Ville après la décapitation de trois homosexuels en
Arabie saoudite.
Les jeunes, notamment, arrivent dans le Marais avec le sentiment que tout
est désormais acquis. Pourtant, sur ladoption, légalité
des droits, il y aurait encore beaucoup de travail à faire...
Fouad
Zéraoui :
Les homosexuels sont à limage de la société.
Ils étaient révolutionnaires il y a trente ans, ils sont
rentrés dans le rang, comme les bobos hétéros.
Mais je constate quil nexiste pas de passerelles entre une
partie de ma clientèle, beurs ou blacks gays, venus de la banlieue
et le Marais. Elle sy reconnaît si peu quelle
ne veut même pas y aller.
Marie-Hélène
Bourcier :
Dès lors que lidentité gay a suivi une politique
intégrationniste de droits, dès lors
que cette identité sinstalle, se solidifie, la logique des
droits mène à ce constat dexclusion que décrit
Fouad et qui ne touche pas seulement les jeunes des banlieues,
mais aussi les trans, les SM et dune certaine manière les
lesbiennes.
Demander le Pacs, ou ladoption, cest à double tranchant.
- Il y a trente ans, les militants critiquaient lorganisation hétérosexuelle
de la société.
- Aujourdhui, on mimétise complètement. A partir du
moment où on veut adopter des enfants, on ne va pas raconter quon
fait du fist-fucking le dimanche.
Cette partie de la communauté homo, assez
bien symbolisée par le Marais, et qui souhaite dautant plus
lobtention de droits quelle possède un patrimoine et
quelle cherche à le transmettre, se retrouve de facto à
repousser les autres à la marge.
.
Le
Nouvel Observateur Paris-Ile-de-France :
Au centre de Paris, les bourgeois
gays, à la périphérie, les jeunes, les beurs, les
pauvres. Le Marais deviendrait un « ghetto de classe
» ?
Jean-François
Chassagne :
Mais ça lest déjà ! Jai vu comment
en vingt ans les prix ont été multipliés par dix
: celui du mètre carré, celui des boutiques ou les prix
tout court.
Jai connu le Marais quand tout était à labandon
et quil ny avait même pas de boîtes aux lettres
dans les immeubles. Si le quartier sest métamorphosé,
cest quil y a eu un travail municipal, sans doute, mais aussi
et dabord linvestissement des gays.
Lexemple parisien est à limage des autres capitales:
les gays ont toujours investi les quartiers les plus pourris, les plus
anciens et en même temps les plus jolis
Marie-Hélène
Bourcier :
Entendons-nous bien, je ne critique pas lexistence du Marais
en soi. Je suis pour le ghetto. Je suis pour acheter gay. Cette inscription
dans lespace est fondamentale pour notre visibilité. Le ghetto
hétéro aussi existe à Paris. Il est simplement
beaucoup plus grand.
Le problème, cest que la visibilité
du Marais devient paradoxale, car elle sert un seul type didentité,
masculine, bourgeoise et blanche. Madame H le décrit
très bien, du reste (lire page 10).
Je suis désolée, mais dans le Marais, il ny
a pas grand-chose pour moi
Fouad
Zéraoui :
Marie-Hélène Bourcier a raison, mais jirais
plus loin : le Marais symbolise une culture
jeune, blanche, baraquée, friquée, masculiniste, à
la limite fascisante, comme sil y avait un fantasme chez ces gays-là
de rejoindre lhétérosexualité agressive. Et
toutes les autres identités nont pas droit de cité.
Moi non plus, je ne trouve pas ma place dans ce ghetto. Le Marais,
pour moi, cest une impasse, qui empêche notre communauté
de se poser les vraies questions sur le rôle subversif et essentiel
de lhomosexualité dans la société.
.
Le
Nouvel Observateur Paris Ile-de-France :
Mais à ce compte-là, existe-t-il encore une «
communauté » homosexuelle ?
Jean-François
Chassagne :
Je lespère, même si elle a ses différences.
Nous, bobos, et ça ne me gêne pas den faire partie,
nous ne pouvons certes pas comparer notre histoire
à celle des beurs ou des blacks de banlieue à la fois pour
des motifs économiques, mais aussi parce quils doivent mener
des combats qui ne sont déjà plus les nôtres dans
nos familles.
De ce point de vue-là, nous avons pris de l'avance sur eux, mais
je suis persuadé quils finiront par nous rejoindre.
Marie-Hélène
Bourcier :
On croirait entendre le discours des Lumières ! Tu linéarises
le progrès en expliquant que pour toi qui es blanc, tout va bien,
mais que les autres ne sont pas encore sortis de lauberge.
Je suis désolée, mais cest une pensée coloniale.
Jean-François
Chassagne :
Pour le coup, ça me gêne dêtre traité
de colonialiste, je ne pense pas lêtre! En même temps,
tu as peut-être raison. Mais alors, que faire pour balayer tout
ça ?
.
Le
Nouvel Observateur Paris Ile-de-France :
Les Américains avaient quelques années davance
dans le combat identitaire. Nont-ils pas été confrontés
aux mêmes problèmes ?
Marie-Hélène
Bourcier :
Si. Mais il y a eu le mouvement Queer et les latinos
pour ruer dans les brancards, parce que précisément «
lesbian and gay », ça ne voulait plus dire que gay, ça
ne voulait plus dire que blanc, ça ne voulait plus dire que riche
Des militants ont dit, «Si cest ça, on veut plus sappeler
gays, désormais on est queers », et ça
a donné des micro-mouvements très productifs.
Mais à Paris on ne sait pas faire
ça. Notamment, parce quon ninvestit pas assez le culturel.
Quand je vois le groupe censé piloter le futur projet de Centre
dArchives [et de Documentation Homosexuelles
de Paris (CADHP)] voulu
par Christophe Girard, je me dis que cest très mal
parti : il ny a même pas de lesbiennes et de trans !
Et nous avons une presse honteuse. Qui peut se reconnaître dans
« Têtu » ? Ce journal na aucune
légitimité politique.
Jean-François
Chassagne :
Ça, cest vrai. Même nous, commerçants
bourgeois, on ne sy reconnaît pas.
Fouad
Zéraoui :
Encore une fois, on a la communauté gay quon mérite.
Les gays parisiens ne veulent pas se poser de questions.
Prenons un exemple, les seules associations de la capitale qui marchent
sont celles tournées vers le sport ou les loisirs
Jean-François
Chassagne :
Cest exact. Et si on interroge les membres de ces associations,
ils vous répondent que tout va bien.
Fouad
Zéraoui :
Pour moi, cest un constat déchec, parce quà
linverse toutes les tentatives pour débattre de lidentité
homosexuelle se cassent la gueule. Comme si ça nous faisait peur
de nous voir à lintérieur de nous-mêmes. Pourtant,
cest capital.
Moi, je suis maghrébin et homo. Au départ, cela me condamnait
à une triple exclusion : Arabe en France, homo, et homo
dans ma communauté.
Eh bien cela ma formidablement construit et
je peux même dire que je men suis sorti grâce à
mon homosexualité.
Marie-Hélène
Bourcier :
Aujourdhui, vouloir générer la dissidence,
cest épuisant et tu nes pas visible. Ou alors tu te
fais massacrer par la communauté, comme Dustan.
On en revient aux propos du début, sur la
visibilité parisienne, qui ne sert quune identité,
toujours la même, blanche et friquée.
Et il est bien évident que lorsque tu as une identité qui
te génère des privilèges et que tu es assis dessus,
ce nest pas de là que va venir la contestation.
Jean-François
Chassagne :
Je remarque au moins une chose positive : un débat comme
celui daujourdhui, nous ne lavons jamais eu.
Je connais Kelma, jai lu des papiers dessus, mais
nous ne nous sommes jamais rencontrés. Même si nos objectifs
sont différents, quelque part il pourrait être culturellement
intéressant de partager nos expériences.
Au Sneg, nous avons une Bourse de travail, des annonces,
on pourrait se donner de vrais coups de main, on ne la jamais fait.
Marie-Hélène
Bourcier :
Si ce débat a lieu ici, cest quil faut être
décontextualisé de la communauté.
La question, en tout cas, est bien de savoir quelles ressources on peut
encore tirer dune stratégie identitaire.
Il faudrait des réunions transversales sur des objectifs à
trouver.
- Imaginer une politique de coalition comme Act
Up [Paris] la
réussie à un moment donné.
- Encourager un meilleur investissement du culturel, parce que ça
relève au fond du politique. Avec une implication des commerçants.
On peut faire le commerce gay de manière plus politique.
Jean-François
Chassagne :
Sauf que quand on propose douvrir nos bars pour des expositions,
on est taxés de récupération.
Travailler sur des objectifs ? On nen est pas là ! Commençons
par nous parler.
.
(*)
-
Fouad Zéraoui :
a fondé en 1997 l'association Kelma («la parole»,
en arabe) pour favoriser la visibilité des beurs gays. Il organise
tous les dimanches aux Folies Pigalle le tea-dance ethnique
et gay BBB (Blacks, Blancs, Beurs).
( www.kelma.org )
-
Jean-François Chassagne :
commerçant dans le Marais, est le président du Syndicat
National des Entreprises Gays (SNEG).
[ http://www.sneg.org/fr/index.html
]
-
Marie-Hélène Bourcier :
a publié récemment « Queer Zones, politiques
des identités sexuelles, des représentations et des savoirs
» (éditions Balland).
[ http://www.archiq.fr.vu/
]
.
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