24
9 2002 : capcite.com > par la rédaction
http://www.capcite.com/shtml/articles/article-4007.shtml
|
.
La
rentrée du Conseil de Paris
mise en place d'un futur Centre d'Archives
Homosexuelles
.
Durant deux
jours à l'Hôtel de Ville - 23 et 24 septembre
2002 - , les élus parisiens ont débattus des dossiers
chauds de la rentrée en accordant des crédits et différents
coups de pouces budgétaires.
Principaux
sujets abordés :
- Marchés, cinémas, kiosquiers mais aussi aide aux
victimes de la prostitution
- et mise en place d'un futur Centre
d'Archives Homosexuelles ...
[...]
Futur
Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles
Comme à
Londres, Berlin, San Francisco, Montréal
ou Barcelone, où il existe déjà,
le Conseil de Paris a décidé de soutenir
un projet de Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles.
Une
subvention de 100.000 euros à été accordée
à l'Association [de
Préfiguration] en
charge de ce centre
-
qui pourrait ouvrir ses portes dans deux ans.
- Il
comprendra bibliothèque, kiosque, espaces d'expositions,
multimédia et site internet.
.
C'est
Christophe Girard, adjoint au Maire de Paris
chargé de la culture, qui a présenté
le projet.
- Il s'est exprimé non comme politique
mais comme "citoyen" militant de la cause homosexuelle
pour évoquer l'expérience vécue "d'un
jeune ado qui découvre sa vérité".
.
Le Conseil
de Paris - à sa quasi unanimité - a voté
en faveur du projet.
.
Lien web www.mairie-paris.fr
.
|
24 9 2002 :
paris.fr > débat au Conseil de Paris
http://www.paris.fr/bmo/debat/cmdebat20020923/cmdebat20020923-90.htm
|
.
90 - 2002, DAC 348
Autorisation
à M. le Maire de Paris de signer
avec l'Association de préfiguration
du centre d'archives et de documentations homosexuel de Paris
(9e)
une convention relative à l'attribution d'une subvention
de fonctionnement
Montant : 100.000 euros
.
Mme
Anne HIDALGO, première adjointe, présidente
:
- Nous passons au projet de délibération DAC 348 concernant
une autorisation à M. le Maire de
Paris de signer avec l'Association de préfiguration
du centre d'archives et de documentations homosexuel de Paris
(9e), une convention relative à l'attribution d'une subvention
de fonctionnement pour un montant de 100.000 euros.
Je donne la parole à Mme Clémentine AUTAIN.
Mme
Clémentine AUTAIN, adjointe :
- Chers collègues, je voudrais vraiment
apporter mon soutien à ce projet de délibération
qui me paraît extrêmement important politiquement et
symboliquement puisqu'il s'agit du soutien à l'Association
de préfiguration du centre d'archives et de documentations
homosexuel de Paris.
Je dirai d'abord et simplement : enfin !
Enfin ! Parce que nous sommes très en retard par rapport
à de grandes métropoles. Je crois donc qu'il était
important que nous sortions, à Paris, de la cécité
à l'égard de l'homosexualité. Il est vrai que
c'est quelque chose de récent. On sait que la dépénalisation
de l'homosexualité ne date que de 1982. On est sur un sujet
sensible et l'évolution des mentalités sur ce sujet
est récente. Je suis ravie que la Ville de Paris prenne
le bon chemin.
Il est vrai que les mouvements gays et lesbiens et le succès
de la Lesbian and Gay Pride permettent de sensibiliser
l'opinion publique sur la liberté de choix dans l'orientation
sexuelle.
Je crois que nous avançons et c'est important. Encore une
fois, bravo à la Ville de Paris !
Je voudrais cependant exprimer un souci. Je
souhaite que nous soyons très attentifs au juste équilibre
entre le mouvement gay et le mouvement lesbien.
Cela me paraît important pour la réussite du projet,
la nature de notre soutien et le message que l'on adresse à
la communauté.
On sait très bien qu'au sein de la communauté est
à l'uvre la domination masculine comme partout dans
la société. On parle des gays et moins des lesbiennes...
Je vois que cela fait ricaner mes collègues de l'opposition.
Mme
Anne HIDALGO, première adjointe, présidente
:
- Ils
sont un peu dissipés. Je vous demande de bien vouloir porter
toute l'attention à ce dossier et de faire silence.
Mme
Clémentine AUTAIN, adjointe :
- Je voudrais qu'on fasse attention à
la bonne répartition pour permettre une juste visibilité
de la communauté lesbienne.
Dans l'exposé des motifs, il est fait mention d'un site Internet
comportant une histoire du gay-Paris... Et le Paris
des lesbiennes ?
Qu'est-ce qui a motivé le choix de dire que c'est un centre
d'archives et de documentation homosexuel au lieu de reprendre
la terminologie gay et lesbienne qui permet de donner une visibilité
aux deux ?
Je voudrais par ailleurs que dans la composition de l'Association
et du Comité qui va suivre ce projet, il y
ait une place pour la coordination lesbienne.
Ainsi, dans le Conseil d'administration, d'après
ce que j'ai compris, il n'y a que trois femmes sur neuf hommes.
Peut-être pourrait-on viser la parité ?
Je pense qu'on doit pouvoir trouver des chercheurs et des scientifiques
femmes pour être dans ce Conseil d'administration
!
J'exprime ce souci. J'y serai attentive. Je pense que ma collègue
Anne HIDALGO le sera tout autant.
Place aux gays et aussi aux lesbiennes.
Je vous remercie.
Mme
Anne HIDALGO, première adjointe, présidente
:
- Avant de passer la parole à M. GIRARD,
je voudrais dire combien je suis attentive à tout ce que
vient de dire Clémentine AUTAIN.
Dans cette communauté aussi, la question de la discrimination,
vous l'avez évoquée, est présente.
La visibilité doit être assurée pour les hommes,
comme pour les femmes.
Je me réjouis aussi bien sûr que ce projet voit enfin
le jour.
Je donne la parole à M. Christophe GIRARD.
M.
Christophe GIRARD, adjoint, au nom de la 9e Commission :
- Je ne répondrai pas sur un plan technique.
Je laisserai ma collègue Odette CHRISTIENNE en charge
de la mémoire de répondre.
Je pense qu'il est normal que les adjoints répondent dans
le cadre de leur délégation, mais j'aimerais faire
un commentaire qui vient du cur et de ma conscience.
Je comprends mal qu'en 2002, l'homosexualité soit encore
un sujet parfois troublant, dérangeant, amusant. Néanmoins
je me souviens d'un léger incident que le Président
SÉGUIN avait su atténuer avec autorité
et humanité lorsque M. GALDIN a fait, je crois, un
commentaire qu'il avait trouvé amusant sur le Maire,
"garçon de plage", sur la Gay-pride,
devenue marche des fiertés homosexuelles.
Pour éviter qu'il y ait des malentendus, un peu d'attention,
et de respect, sont nécessaires. Pourquoi ?
Tout simplement parce que quand on est un
ado, que l'on a 12, 13, 14, 15 ans, on se retrouve, comme ce fut
mon cas, seul face à sa famille, seul face à ses camarades
de lycée, seul face aux professeurs, parce que personne ne
vous a expliqué qu'il y a plusieurs formes de sexualité
dans la nature.
Pour éviter qu'il y ait des drames et des suicides en chaîne,
je crois que si notre Assemblée ici, qui a manifesté
à part quelques voix discordantes, plutôt beaucoup
de tolérance, beaucoup de progrès à l'endroit
des murs, vote largement cette subvention, je crois qu'on
en sortira grandis, et qu'on donnera de Paris un exemple
à la fois de modernité et aussi de tolérance,
et plus que de la tolérance, de respect, car c'est ce que
nous demandons, les uns et les autres, quand on est concerné
dans notre chair, le respect.
Croyez-moi, le respect parfois, cela passe par le silence et l'écoute.
Cela passe aussi par une attitude de soutien, d'ouverture et de
compréhension.
(Applaudissements).
Mme
Anne HIDALGO, première adjointe, présidente
:
- Commentaire fort et utile qui nous touche, tous et toutes.
Madame CHRISTIENNE, vous avez la parole.
Mme
Odette CHRISTIENNE, adjointe :
- Je vous remercie, Madame la Maire.
J'ai initié très tôt ce
projet avec l'ensemble des demandeurs. Cela s'est
passé au début de la mandature.
Je tiens à rassurer quand même Clémentine
AUTAIN qui a fait des compliments mais qui a émis certaines
réserves.
Je me suis placée sur un autre plan, et je vous dirai pourquoi
nous portons l'appui à ce projet que nous souhaitons voir
aboutir.
Sur un plan général, toute ouverture d'un centre de
documentation d'archives comportant une bibliothèque mise
à disposition du public est un bien inestimable dans la mesure
où un tel centre propose des outils de travail indispensables
à la recherche, à l'écriture de l'histoire.
C'est un lieu de rencontres et d'échanges scientifiques.
L'ouverture du centre dont il
est question aujourd'hui répond aussi à un besoin
historique et scientifique et aussi à un besoin de "travail
de mémoire" que vous avez souligné, avec une
bibliothèque proposant un très large éventail
culturel : histoire, sociologie, littérature, arts, etc.
Il s'agit également de "regrouper toutes les tranches
de vie parisienne provisoires urbaines ou rurales" autrement
dit de créer un centre de référence pour aider
à une écriture "juste et sincère"
de l'histoire.
Les porteurs du projet affirment
sa neutralité et son indépendance vis-à-vis
de telle école de pensée ou de recherche, donc a fortiori
de groupes, nous dirons sexués.
Nous insistons sur la qualité scientifique du projet. En
effet, le Comité scientifique de haut niveau
comprend de nombreux universitaires, des journalistes, des responsables
associatifs, de très nombreuses associations.
Il ne s'agit pas de parler de gays, de lesbiennes
et il s'agit de l'ensemble des associations.
Le travail réalisé en amont
est très important et sérieux et a été
souligné par le directeur des archives auquel j'avais
demandé une analyse du dossier. Cela a donc été
fait de manière très approfondie.
De très nombreux fonds ont déjà été
recensés avec le soutien des Archives de Paris qui
ont validé le projet et pourront également
éventuellement assister le porteur de projets archivistiques
comme pour les autres associations.
La faisabilité du projet
ne fait pas de doutes, pas plus que la capacité des animateurs
à le mener à bien.
Nous signalons que des partenariats ont été noués
avec de nombreux centres de recherches en province
: Lyon, Reims, Rennes, Bordeaux, Marseille, Lille, Dijon, Orléans,
Montpellier, Strasbourg, Nantes, Rouen, Clermont-Ferrand, la
liste n'est pas exhaustive, avec des centres d'archives
et de chercheurs étrangers, et des chercheurs indépendants
étrangers aussi, ce qui assurera un véritable rayonnement
international.
En créant le centre,
Paris rejoindra Londres, Berlin, Amsterdam, Barcelone,
Montréal, San Francisco.
Nous affirmons la légitimité
scientifique, culturelle et citoyenne de ce projet.
Nous souhaitons que soit attribuée
la subvention de la Mairie de Paris pour aider à son
démarrage.
Merci.
(Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste et
radical de gauche).
Mme
Anne HIDALGO, première adjointe, présidente
:
- Merci beaucoup, Madame la Maire, pour ces précisions.
Je mets aux voix, à main levée, le projet de délibération
DAC 348.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Qui s'abstient ?
Le projet de délibération
est adopté. (2002, DAC 348).
.
|
.
Edito : Le Maire de Dieu
.
En vue du procès
en canonisation de Jean-Paul II, on peut déjà signaler
un miracle à Paris.
Foudroyé
par la grâce, lAdjoint à la culture
Christophe Girard,
jusqualors inlassable prédicateur du communautarisme gay
- (avec ses Festivals de Cinéma communautaire
- et ses projets controversés de
Bibliothèque Gay et Lesbienne et dArchives
Homosexuelles),
est devenu subitement anti-communautariste.
Critiquant
la mise en berne des drapeaux pour saluer la mémoire du défunt
Pape,
il a déclaré y voir « un risque d'aiguiser les appétits
des religieux et des communautaristes ».
.
Ses
amis Verts ont quant à eux dénoncé
lidée de certains élus UMP dinstituer
une « place Jean-Paul II » dans Paris en traitant
la droite parisienne de « plus bête et ringarde
de France ».
Une
critique qui sadresse aussi sans doute à Bertrand Delanoë
lui-même qui, dépité de ne pas avoir été
là pendant lhystérie médiatique qui a marqué
la mort du Pape
- pour cause de voyage en Australie -, sest empressé
dacquiescer à lidée de donner le nom de Jean-Paul
II à un lieu de la capitale.
.
|
28 4 2005 :
illico n° 124 (page 18) > par Jean-François Laforgerie
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=4101#
|
.
Le Centre d'Archives Gay toujours en rade
CADHP
: Les Archives au placard ?
.
Le
Centre dArchives Gay de Paris verra-t-il le jour ?
- Trois ans après le vote dune subvention de 100 000 euros,
labsence dinformation sur lavancement de ce projet
emblématique inquiète à la fois les élus
et les homosexuels
Toujours
rien ou si peu : limportant retard pris par le projet de Centre
dArchives et de Documentation Homosexuel de Paris (CADHP)
agace et inquiète désormais ouvertement.
- Ce délai peu justifié,
- la communication défaillante,
- les évidents problèmes de structures (locaux fermés,
salariés licenciés...) peuvent faire douter de lavenir
du projet.
Il
en va ainsi des Verts qui ont décidé de demander
officiellement des nouvelles du projet lors du prochain Conseil
de Paris
- mi avril.
.
Cette
pression politique semble avoir été utile puisque Odette
Christienne, Adjointe au Maire en charge de la Mémoire,
a enfin reçu, début avril,
après lannonce de linitiative des Verts,
de nouvelles informations sur ce dossier
délicat.
- " Nous avons
obtenu un rapport dactivités ainsi quun bilan financier
de lutilisation de leur subvention de 100 000 euros,
explique Patrice Porcheron, directeur
de cabinet dOdette Christienne.
- Les responsables du projet nous ont indiqué que le rapport
[ le résultat de la phase de préfiguration
] était, pour le moment, soumis à lavis dexperts,
darchivistes, de bibliothécaires pour validation.
- Une fois entériné par le Conseil dAdministration
de lAssociation de Préfiguration [ du CADHP
], nous recevrons le projet définitif.
Nous savons déjà
- quil comportera un plan de développement
à cinq ans
- et que lactivité de Bibliothèque pour
le grand public initialement prévue serait abandonnée.
- En fait, le projet sorienterait davantage vers un public
de chercheurs. "
.
- " Il est exact
que nous soumettons notre projet à lavis de professionnels,
explique lAssociation de Préfiguration
du CADHP.
- Une fois, cette phase achevée, nous remettrons,
avant la fin avril, notre rapport définitif à la Mairie
de Paris.
Il est légitime
quon demande des nouvelles du projet.
- Ce que nous pouvons dire, cest que nous
avons transmis nos bilans moraux et financiers vérifiés
par un Commissaire aux comptes à
la Mairie de Paris.
- Nous envisageons dailleurs de faire une
nouvelle demande de subvention pour 2005 ".
.
Depuis 2002 et le
versement dune subvention de 100 000 euros, lAssociation
[ APCADHP ] na en effet sollicité aucune autre
subvention, mais la Mairie [ de
Paris ] annonce déjà la couleur.
- " Nous navons
pas eu de demandes en 2004 ni cette année,
explique Patrice Porcheron.
- De toutes façons, notre enveloppe budgétaire
pour 2005 ne nous permet pas de subventionner de nouveau cette structure.
- Par ailleurs, il est inenvisageable que le projet dépende
des seules subventions municipales, ce serait
une gestion de fait dune structure dont je rappelle quelle
nest pas un projet municipal. "
.
Cette situation inquiète-t-elle
léquipe du futur CADHP ?
- Pas vraiment même si on concède avoir quelques difficultés
à mobiliser des partenaires financiers.
- " Nous
avons présenté notre projet au Ministère
de la Culture qui semble intéressé mais cest toujours
le cas lorsquon ne parle pas encore dargent.
- Cest, en revanche, plus difficile avec des
financeurs privés qui, eux, comprennent mal lintérêt
dun tel Centre. "
.
|
22 4 2005 :
gayvox.com > édito de Lionel Duroi
http://www.gayvox.com/gay/index.php?gays=4&lesbienne=42&rencontre=37&idmenu=1520
|
.
Ivresse
.
Nous
sommes heureux de lattention quon nous porte quand ici ou
là on rappelle lindépendance du ton de Gayvox.
Nous nen faisons pas une gloire. Juste un plaisir. Chèrement
payé au besoin. Cest ainsi.
Au
diable les frissons, pourvu quon ait livresse de cette liberté
si rare aujourdhui.
Pourquoi donc ?
- Cest lépoque il me semble. Le plus navrant, cest
la bêtise. Parfois elle se niche dans lexpression dune
émotion qui rejette lacte de penser et de réfléchir.
- Je men vais vous compter quelques exemples.
Ça devient
notre credo. On espère cependant ne pas vous lasser de nos histoires.
- Surtout quand on ne peut toujours nommer les dérangés
dérangeants.
- Installez-vous. Cest parti pour un Best Off !
.
Nous
avons suivi laffaire du CADHP avec attention. Nous
continuerons. Vous savez, le Centre dArchives et de Documentation
Homo de Paris.
Comment vous ne savez pas ?
Cest
lhistoire dune subvention dun projet monté
vite fait par deux ou trois péquins.
- Nous en avions parlé pour expliquer en quoi ce projet mal ficelé
navait aucune chance de réussir.
- Nous avions fait le pari dun gâchis avant quil nadvienne.
Du
cabinet du Maire, nous avions des personnes au téléphone
qui refusaient dentendre les évidences au
prétexte que, quand on est critique, cest évidemment
quon est de méchants et stupides trublions.
- Si on avait pu nous faire passer pour vilains gamins irresponsables,
on laurait fait.
- Heureusement, lavenir nous a donné raison.
On
attend la suite. Et surtout, on attend que ce Centre existe
intelligemment ...
- Quand il sagit
dargent publique, on peut bien dire une messe ?
.
Nous
avons suivi aussi des projets dinitiative privée
parce quils se réclamaient dintérêts
collectifs.
- On nous a alors reproché dêtre haineux, partiaux,
un brin démago...
- On souri.
[...]
|
11 4 2005 :
e-llico.com > par Jean-François Laforgerie
http://www.e-llico.com/popup.php?section=actu&id=4102
|
.
Pression des Verts
.
Impatients,
les élus Verts de Paris vont poser, lors du
prochain Conseil de Paris, mi avril, une question orale concernant
le futur projet de Centre dArchives
[et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP)].
- " Nous
navons aucune nouvelle de ce projet, aucune information officielle.
- Quest-ce qui se passe avec ce dossier ?
- Il est logique que nous le demandions au Maire
de Paris,
explique Nicole Azzaro, Conseillère
Verts.
- La création
de ce Centre est très importante et très symbolique.
- La subvention initiale de 100 000 euros a dailleurs
été votée à la quasi unanimité en 2002.
"
.
|
4
3 2003 : Têtu > par Xavier Héraud
http://www.tetu.com/infos/lire/3664 |
.
Archilesb
et Vigitrans à
la Mairie de Paris
(Paris) France
Dans
un communiqué Archilesb! et Vigitrans annoncent
avoir rencontré Christophe Girard, adjoint à la
Mairie de Paris,
- à propos du futur Centre d'Archives piloté
par Jean Le Bitoux (lire Têtu n° 75).
Les
deux groupes, qui avaient contesté la gestion de ce projet
par le co-fondateur de Gai Pied (subventionné à
hauteur de 100 000 euros par la Mairie de Paris),
- se félicitent
d'avoir "obtenu" une "réunion de mise à plat"
- et espèrent qu'"un nouveau départ puisse être
pris dans la réalisation du projet du Centre
[d'Archives et de Documentation et Homosexuelles de Paris
(CADHP)]
de manière à ce que celui-ci
devienne la maison de toutes les minorités sexuelles et
de genre."
.
|
1er
3 2003 : communiqué commun n° 7 des groupes Archilesb!
et VigiTrans |
.
Archilesb! : http://www.archiq.fr.vu
Marie-Hélène Bourcier mhbourcier[AT]free.fr
VigiTrans
: http://syndromedebenjamin.free.fr
Tom Reucher tom.reucher[AT]free.fr
Paris,
le 1er mars 2003
Communiqué de Presse n° 7
ARCHILESB!
et VIGITRANS
à la Mairie de Paris
.
BEAU
TRAVAIL !
ARCHILESB! ET VIGITRANS
OBTIENNENT LA REUNION DE MISE A PLAT
QU'ILS APPELLAIENT DE LEUR VUX
POUR LE PROJET DE CENTRE D'ARCHIVES ET DE DOCUMENTATION DES
HOMOSEXUALITES DE PARIS.
Archilesb!,
Vigitrans et le collectif Lopattaq ont été
reçus à la Mairie de Paris mercredi 26 février par Mr Christophe
Girard, adjoint à la culture au Maire.
A l'issue
de cette rencontre productive, l'engagement fut pris par Mr Christophe
Girard d'organiser aussi rapidement que possible une réunion de travail
avec toutes les parties concernées.
.
Animés
par la volonté de voir se mettre en place un Centre d'archives
qui compte avec toutes les minorités sexuelles, Archilesb!
et Vigitrans avaient adressé en février dernier un courrier
à Mr Delanoë
pour lui faire part des manquements dans l'actuel projet proposé par Mr
Miles et Mr Le Bitoux et demander la tenue d'une réunion
de mise à plat.
.
En
octobre dernier, Archilesb! rejoint en novembre par
VigiTrans, ont lancé avec les soutiens du PASTT,
du Caritig, de l'Académie Gay & Lesbienne
et de nombreux acteurs de la communauté LGBT, deux pétitions
pour protester contre l'exclusion des lesbiennes, des transsexuel/les
et des transgenres mais aussi de la question du sida de l'actuel projet
du Centre de Documentation et d'Archives Homosexuelles de la
Ville de Paris (CADHP).
Celles-ci
ont recueillies plus de 900 signatures à ce jour.
La liste des signataires qui comporte
- des associations gaies, lesbiennes, transgenres et féministes (Act-Up
Paris, Cineffable, la Coordination lesbienne de France, le collectif Droits
des Femmes de Paris... )
- mais aussi de nombreuses personnalités (Pierre Bergé, Alain Touraine,
Virginie Despentes... )
- ainsi que de nombreuses signatures à l'international (Lesbian Archives
de New York et de Los Angeles, Feminist net of Greece, Teresa de
Lauretis de l'université de Santa Cruz, Martha Gever de l'université
de Floride... ) avait été jointe aux courriers adressés à Mr Delanoë ainsi
qu'au CADHP.
.
Archilesb!,
Vigitrans et le collectif Lopattaq
se réjouissent de constater que leurs revendications soient enfin
entendues et qu'un nouveau départ puisse être pris dans la réalisation
du projet du Centre de manière à ce que celui-ci devienne la maison de
toutes les minorités sexuelles et de genre.
.
Pour
toute information complémentaire
Archilesb! :
http://www.archiq.fr.vu
Marie-Hélène Bourcier mhbourcier[AT]free.fr
VigiTrans
: http://syndromedebenjamin.free.fr
Tom Reucher tom.reucher[AT]free.fr
.
|
28
1 2003 : 20 minutes (page 5) > par la rédaction
http://www.20minutes.fr/ |
.
Archilebs! et
Vigitrans en colère contre la Mairie
[de Paris]
.
Une
partie de la communauté lesbienne de Paris monte au créneau
contre la municipalité [de Paris].
Objet de leur colère
: le projet de Centre de Documentation et
dArchives sur les Homosexualités (CDAH),
soutenu par la municipalité.
«
Projet qui nous paraît inacceptable en létat,
dénoncent les collectifs Archilebs! et Vigitrans.
Il est pour linstant centré sur les
gays et fait léconomie de la représentativité
lesbienne, transsexuelle et transgenre. »
.
Le CDAH,
qui pourrait ouvrir dici à lannée prochaine
à Paris,
- se veut un lieu découte et de connaissance du milieu homosexuel.
- Il se propose notamment de rassembler les publications de la presse
homo.
.
Mais
les deux collectifs Archilebs! et Vigitrans
stigmatisent lattitude de certains élus, dont Christophe
Girard, adjoint à la Culture.
- « Il na toujours rien proposé pour pallier les
manquements du projet qui a été voté
par le Conseil de Paris. »
Ils
demandent une entrevue avec le Maire
[de Paris], Bertrand Delanoë.
.
|
21
1 2003 : les-verts.org > communiqué
http://www.les-verts.org/article.php3?id_article=85
|
.
Soutien à Christophe Girard
.
Les Verts
réitèrent leur soutien à Christophe Girard,
élu vert de Paris, dont la politique
culturelle au service de tous et loin de tout communautarisme reflète
les propositions du mouvement depuis sa création.
L'Adjoint
à la culture du Maire de Paris,
- en créant " Nuit Blanche ",
- en défendant une politique ambitieuse d'acquisition dans les
musées parisiens,
- en instaurant la gratuité des collections permanentes,
- en impulsant la modernisation des bibliothèques municipales
- ou en soutenant la création d'un Centre
d'Archives gay et lesbien voté à la quasi-unanimité
du Conseil de Paris,
conduit une politique culturelle à l'esprit
d'ouverture et de renouvellement évident.
.
Nous assistons depuis
quelque temps à un dangereux recul des libertés individuelles
et collectives.
La récente
mise à l'index des minorités dites " agissantes "
au détriment d'une prétendue majorité persécutée
ne reflète que le sectarisme, le racisme et l'homophobie de ces
" nouveaux bien pensants ".
.
Les
Verts
.
|
2
12 2002 : lettre ouverte de l'historienne Marie-Jo Bonnet
http://www.penelopes.org/xarticle.php3?id_article=2565 |
.
Marie-Jo BONNET
Docteur en Histoire
contactmjbonnet[AT]yahoo.fr
Paris,
le 2 décembre 2002
à
Madame Anne HIDALGO,
Première Adjointe du Maire de Paris.
Chère Madame,
J'aimerais
vous parler du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles
de Paris
[le projet de l'APCADHP ] qui vient
d'obtenir de la Mairie de Paris une subvention de 100 000 euros.
C'est au titre
- de spécialiste de l'histoire des relations amoureuses entre les
femmes,
- d'historienne de la représentation du couple de femmes dans l'art,
- et de militante féministe et lesbienne (outre le MLF,
j'ai participé à la fondation du Front Homosexuel
d'Action Révolutionnaire en mars 1971),
que je m'élève contre ce projet qui
ne respecte ni la parité gestionnaire et culturelle, ni l'histoire
des homosexuel(le)s.
.
Mon
premier sujet d'étonnement concerne la façon dont le Conseil
de Paris a pu voter un projet où il est explicitement écrit
qu'il concerne l'homosexualité masculine "pour des raisons
historiques".
- On aimerait savoir lesquelles ?
- Et on aimerait que le Conseil de Paris motive politiquement ces
prétendues "raisons historiques".
L'ignorance ne peut
pas toujours servir d'excuse.
- L'histoire des lesbiennes existe, elle est vivante,
en dépit de l'académisme universitaire qui décourage
les chercheuses en leur faisant croire qu'elles ne pourront pas faire
de carrière sur des sujets si "marginaux".
Alors pourquoi l'écarter,
et pourquoi légitimer cette mise à écart en finançant
un projet qui exclut délibérément les femmes ?
- Il n'est qu'à lire la bibliographie pour
se rendre compte du parti pris misogyne et anti-féministe des promoteurs
du projet. Je ne pensais pas que l'histoire des lesbiennes
serait si vite enterrée par le pouvoir gay.
Cela
est d'autant plus choquant que les auteurs se réclament d'une
mémoire des camps de concentration nazis, se posant
comme victimes de la dictature, tandis qu'ils
reconduisent la domination masculine dans son aspect politique, économique
et symbolique.
.
Pour ma part, je trouve très inquiétant pour la démocratie
que personne ne se soit étonné de
l'absence des femmes dans un projet qui se réclame de la "neutralité"
et de "l'exhaustivité" au nom d'une hypothétique
"communauté gay et lesbienne".
Il est clair que les
lesbiennes sont instrumentalisées par le pouvoir gay dans
le but de se faire passer pour une communauté mixte.
- Mais vous savez bien, et tous les Parisiens le savent, que
la communauté homosexuelle est dominée par les hommes, et
que ces derniers n'ont aucun désir de mettre en place une politique
d'égalité avec les femmes.
Il
serait donc plus juste et plus honnête de dire que ce Centre
d'Archives
[ et de Documentation Homosexuelles de Paris (le projet
de l'APCADHP) ] concerne
uniquement l'homosexualité masculine.
- Beaucoup de citoyens en ont assez de l'hypocrisie et de la langue de
bois.
- Et je ne parle pas des citoyennes...
.
De
plus, il s'agit de l'argent public auquel les femmes coopèrent
autant que les hommes.
- Pourquoi la répartition de l'argent public se fait-elle sur une
base aussi discriminatoire ?
- L'argent va aux hommes dominants et aux riches tandis que les femmes
continuent de ramer dans des conditions de précarité inadmissibles.
Il
n'est pas normal qu'un projet comme celui de Jean Le Bitoux suffise
d'être présenté par Christophe Girard pour
obtenir immédiatement de l'argent.
Un projet pour lequel
les femmes spécialistes n'ont pas été consultées,
- et dont la plupart des membres du Comité
de Pilotage se sont retrouvés inscrits sur la liste sans
avoir été invités à participer à des
discutions préalables sur les objectifs et les choix dits scientifiques.
.
Je
vous demande donc ce que vous comptez faire pour mettre un terme à
cette discrimination " officielle ".
Une
pétition initiée par Marie-Hélène Bourcier
et le groupe Archilesb ! auquel je participe, est en train
de circuler sur le net.
- Nous avons déjà recueilli plus de 700 signatures.
D'autre part, nous
avons rencontré
- Nicole Azzaro, membre du Conseil de
Paris, groupe des Verts,
- et Fabienne Leleux, élue verte à
la Mairie du 9eme arrondissement,
qui vont saisir Christophe Girard sur la question.
Il y a beaucoup de
travail à faire du côté des femmes et des lesbiennes.
- Ce ne sont pas les idées qui manquent.
.
Que
pensez-vous d'une réunion entre les différentes participantes
de la recherche, des archives et de la mémoire des femmes, pour
réfléchir aux moyens à mettre en uvre dans
cette direction ?
- J'accepterais volontiers d'y participer.
En vous remerciant
de votre attention, je vous prie de recevoir l'expression de mes sentiments
distingués,
Marie-Jo
BONNET, Docteur en Histoire
.
Copies à : Nicole Azzaro - Fabienne Leleux - Archilesb!
- Coordination Lesbienne Nationale [Coordination Lesbienne
en France (CLF)]
.
|
octobre
2002 : homoedu.free.fr > association des Professionnels
de l'Enseignement et du Monde de l'Education sur les questions
d'homosexualités / homophobie
http://homoedu.free.fr/02actualites.htm |
.
Le Conseil de Paris vote à la quasi
unanimité pour un
Centre d'Archives et de Documentation sur l'Homosexualité
.
Après Londres ou New York, Madrid, San
Francisco ou Barcelone, Paris
disposera bientôt d'un Centre d'Archives et de Documentation
sur l'Homosexualité.
Et
c'est quasi unanime que le Conseil de Paris a décidé
d'accorder une première subvention de 100.000 Euros.
L'inauguration
du Centre devrait intervenir dans deux ans.
- Il aura pour vocation de constituer un fonds de documentation, à
la disposition du public et des chercheurs.
- La plupart des publications de la presse homosexuelle française
et étrangère y seront réunis.
.
Christophe
Girard, adjoint Vert au Maire
de Paris chargé de la culture, s'exprimant comme
« citoyen militant de la cause homosexuelle », a évoqué
le cas de l'expérience vécue d'un jeune ado
- "qui découvre sa vérité"
- et qui est donc en quête d'information.
Il
expliqua notamment :
- « Il y a beaucoup de suicides chez les adolescents homosexuels.
- Il est du devoir d'une Ville comme Paris de rappeler les principes
de notre République, qui sont ceux des droits de l'homme.
- Ce n'est pas la tolérance qui doit devenir la notion de référence,
mais le respect ».
.
Un très bon
point pour la municipalité parisienne !
.
|
24
9 2002 : capcite.com > par la rédaction
http://www.capcite.com/shtml/articles/article-4007.shtml
|
.
La
rentrée du Conseil de Paris
mise en place d'un futur Centre d'Archives
Homosexuelles
.
Durant deux jours
à l'Hôtel de Ville - 23 et 24 septembre 2002
- , les élus parisiens ont débattus des dossiers chauds
de la rentrée en accordant des crédits et différents
coups de pouces budgétaires.
Principaux
sujets abordés :
- Marchés, cinémas, kiosquiers mais aussi aide aux victimes
de la prostitution
- et mise en place d'un futur Centre
d'Archives Homosexuelles ...
[...]
Futur
Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles
Comme à Londres,
Berlin, San Francisco, Montréal ou Barcelone,
où il existe déjà,
le Conseil de Paris a décidé de soutenir un
projet de Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles.
Une
subvention de 100.000 euros à été accordée
à l'Association [de
Préfiguration] en
charge de ce centre
-
qui pourrait ouvrir ses portes dans deux ans.
- Il
comprendra bibliothèque, kiosque, espaces d'expositions, multimédia
et site internet.
.
C'est
Christophe Girard, adjoint au Maire de Paris chargé
de la culture, qui a présenté le projet.
- Il s'est exprimé non comme politique
mais comme "citoyen" militant de la cause homosexuelle pour
évoquer l'expérience vécue "d'un jeune ado
qui découvre sa vérité".
.
Le Conseil
de Paris - à sa quasi unanimité - a voté
en faveur du projet.
.
Lien web www.mairie-paris.fr
.
|
28
2 au 6 3 2002 : Nouvel Observateur (supplément Paris
- Ile de France) n° 1947 (page 16) > par Eric Lamien
http://obsdeparis.nouvelobs.com/articles/p64/a12078.htm |
.
Le Gay Marais : Ghetto ou village ?
Oui
au droit à lindifférence
.
Avec
l'Hôtel de Ville de Paris, tout baigne.
- Et des petits Marais commencent à faire souche dans le
95 et le 77.
- Entre les
gays parisiens et la nouvelle équipe municipale, les signes
de bonne entente sont patents.
Alors que la précédente
municipalité ne prenait même pas la peine de répondre
aux demandes du monde associatif, à
peine élu, Bertrand Delanoë a
- nommé un Médiateur Gay à son cabinet
(lire portrait
page 13)
- et débloqué les premières
subventions pour le Centre Gay et Lesbien [CGL
de Paris], le Festival du Film Gay
et Lesbien [de Paris (FFGLP)] ou
SOS Homophobie
Mais
le financement nest quun aspect parmi dautres.
- La plupart des Mairies darrondissement détenues
par la gauche plurielle organisent désormais des « cérémonies
républicaines de PaCS ».
- Les installations municipales sont plus facilement accessibles aux groupes
sportifs gays parisiens.
- Et les futures « Maisons dAssociations
» (une par arrondissement) devront
accueillir les structures gays et lesbiennes.
.
De
plus, la nouvelle campagne de lutte contre le sida élaborée
par la municipalité comprend pour la première fois des visuels
explicitement gays.
- Ils seront diffusés fin avril dans la presse homosexuelle, ainsi
que dans le milieu associatif et commercial.
.
On
est même en passe doublier le couac de cet automne, quand
Bertrand Delanoë sétait opposé à
une proposition de son Adjoint à la Culture, Christophe
Girard (Verts).
- Celui-ci ambitionnait de transformer le théâtre
désaffecté de la Gaîté-Lyrique
en Bibliothèque Gay et Lesbienne.
- La Gaîté-Lyrique sera finalement vouée
aux « musiques nouvelles ».
.
Mais
le Maire de Paris sest engagé à soutenir la
création dun Centre dArchives Homosexuelles.
- Une « étude de faisabilité
» devrait être en grande partie financée par lHôtel
de Ville (1).
.
Christophe Girard entend cependant continuer à tenir «un
rôle omniprésent et vigilant» sur les questions qui
touchent à la communauté gay.
- Dans son périmètre daction,
il a demandé à la Direction des Affaires Culturelles
de sensibiliser les Bibliothèques Municipales : les
livres traitant de lhomosexualité étaient absents
des rayons.
- Et il sengage à soutenir les projets
culturels gays, tout en restant lucide : «Il sagit
de faire respecter une véritable pluralité. Mais toujours
avec des critères de qualité: lhomosexualité
ne donne pas forcément du talent.»
.
(1)
Pour présenter son projet, lAssociation Pour la réalisation
du Centre dArchives et de Documentation Homosexuelles de Paris
organise, le 6 avril, un colloque à lInstitut dEtudes
politiques de Paris.
.
|
3
10 2001 : citegay.com > par F.H.
http://citegay.fr/ACTUALITES/GAY/00/00/151959/actualites_visu.htm |
.
Bibliothèque
Gay à Paris :
Christophe Girard ne renonce pas
.
Le Maire adjoint
chargé de la culture " défendra la communauté
à laquelle il appartient. "
La
Gaîté Lyrique deviendra donc un Centre
dédié aux musiques nouvelles et à l'art numérique.
.
Pendant la campagne
électorale, Christophe Girard, aujourd'hui Maire-adjoint
chargé de la culture,
- avait lancé l'idée de création
à la Gaîté Lyrique d'une grande Bibliothèque
avec un département de sociologie sur la littérature homosexuelle.
Interrogé par
Radio FG dans le " Happy Hour " vendredi
soir, Christophe Girard a affirmé qu'il n'a pas l'intention
de renoncer à ce projet :
- "Je ne renoncerai ni à ce projet,
ni aux engagements de campagne et surtout pas aux besoins qui existent.
Quand
des jeunes homosexuels découvrent leur sexualité, où
vont-il trouver des références ?
- Ils ne les ont pas au lycée, ni dans leur famille, ni dans la
société en général.
- C'est bien en lisant des ouvrages qui leur expliquent leur sexualité
dans le temps dans l'histoire et dans les mouvements de sociologie, qu'ils
comprendront qui ils sont",
a déclaré Christophe Girard.
-
" Je défendrai la communauté à laquelle j'appartiens
et qui a de grands besoins dans ce domaine. "
[...]
|
7
7 2001 : lettre manuscrite sur papier à en tête "Adjoint
au Maire de Paris chargé de la Culture" de Christophe
Girard > au président de l'Académie Gay & Lesbienne
: |
[...]
«
Je transmets avec recommandation votre dossier à M. Philippe
Lasnier, conseiller du Maire, ainsi quà
Mme Mazetier, adjointe au Patrimoine.
[...]
et
merci pour votre belle et généreuse contribution. »
[...]
|
juillet
août 2001 : Têtu n° 58 (page 3) > édito
de Thomas Doustaly, rédacteur en chef
http://tetu.com/edito/archives/2001-07 |
.
Edito
[...]
Mais
l'affaire parisienne de la " Section gay et
lesbienne " de l'hypothétique Bibliothèque
de la Gaîté-Lyrique, et la figure du gaffeur,
Christophe Girard, donne
l'occasion de mettre quelques points sur des petits et des grans i.
De quoi s'agit-il
? Et de qui ?
- Pas des Parisiens, qu'on se rassure, qui n'ont rien demandé à
personne,
- mais d'une déclaration d'intention dans
laquelle le nouvel adjoint Vert à la culture, Christophe
Girard, ex-bras droit de Pierre Bergé et, à
ce titre, Directeur de la publication de Têtu jusqu'en
janvier 2000, proposait de transformer la Gaîté-Lyrique,
un théâtre ravagé du centre de Paris, en Bibliothèque
dont l'unique spécificité signalée aurait été
de comprendre, « comme à San Francisco, une Section
gay et lesbienne, dont Paris manque actuellement ».
.
Une polémique
avec Le Nouvel Observateur s'ensuivit,
- puisque Delfeil de Ton, étonné,
se demanda si les oeuvres de Proust, de Gide ou de Genet
seraient toujours disponibles au rayon littérature.
« Bien sûr
», dit finalement l'adjoint [à la culture du Maire
de Paris] : on l'avait mal compris,
- il pensait à une Section
consacrée « à l'histoire, à la sociologie et
à l'anthropologie de l'homosexualité »,
- qui, on le lui accordera bien volontiers, « présentent
un certain intérêt pour beaucoup de gens qui étudient
et réfléchissent ».
[...]
Mais qu'on s'y trompe
pas : nothing personal !
Simplement, comment
ne pas voir que
- les études gay et lesbiennes,
Act Up Paris et, finalement, Têtu
sont utilisés ici pour masquer l'absence d'idée claire sur
la politique culturelle à conduire à Paris.
«
Il se raconte sans rien cacher de ses émotions, de son théâtre
intime et de sa fantaisie »,
lit-on dans un hebdomadaire au sujet de Christophe Girard.
.
Paris
a élu un Maire qui a déclaré son homosexualité
et qui n'en parle plus, la culture a hérité d'un adjoint
qui ne parle que de lui, que de « ça ».
- Mais « ça » n'est ni un titre ni une qualité
politique.
- « çà » peut même être l'inverse.
.
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