12
6 2002 : gay.com > par la rédaction
http://www.intl-fr.gay.com/index.html
|
.
Les associations gays reçues ce mercredi soir
à la mairie de Paris
.
Des
responsables d'associations LGBT (lesbiennes, gays, bi et trans)
parisiennes seront reçues ce mercredi en fin d'après-midi
à l'Hôtel de Ville de Paris par des collaborateurs
de Bertrand Delanoë.
Cette
rencontre avait été mise en place l'an dernier, après
l'élection à la mairie de Paris du candidat
de la gauche plurielle.
- Le 18 juin 2001, pour cette première, ce sont environ 80
associations LGBT qui avaient rencontré maires adjoints
et conseillers à la Mairie de Paris,
pendant près de trois heures.
Le
but est de permettre aux responsables associatifs de rencontrer
des maires adjoints ou leurs représentants,
chargés des associations, de la Culture, des affaires
sociales, de l'intégration, de la lutte contre l'exclusion
etc.
.
|
14 6 2005 : le
Perroquet Libéré n° 27 (page 2) > par la
rédaction
http://www.leperroquetlibere.com/download/Perroquet_27.pdf
|
.
Lyon : 1, Paris : 0
.
La
Mairie de Lyon a surpris son monde en annonçant la création
dans la capitale des Gaules dun « Centre de Ressources
Documentaires Gay et Lesbien ».
Selon [ Michel
Chomarat ] le chargé de mission « Mémoire
» de la Ville de Lyon, « il était primordial
quune institution publique accueille ce Centre afin
den assurer sa pérennité ».
.
Une
initiative qui offre peut-être une porte de sortie honorable à
la Mairie de Paris, embourbée depuis trois ans avec son
improbable « Centre dArchives
[ et de Documentation ] Homosexuelles
[ de Paris (projet de l'association APCADHP
qui est subventionnée de 100 000 euros en septembre 2002 par le
Conseil de Paris) ] ».
En
laissant à Lyon le soin de mettre en place ce projet
« primordial », Paris se sortirait dune impasse
et ferait faire des économies à ses contribuables.
A méditer.
.
|
13 6 2005 :
tetu.com > par Paul Parant
http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=1500
http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=1500&date_info=2005-06-13
|
.
France (Mémoire)
Archives
Homosexuelles à Paris :
le rapport de Préfiguration a été
remis à la Ville
.
Le
« rapport de Préfiguration » du Conservatoire des
Archives et des Mémoires Homosexuelles de Paris [ du
Centre dArchives et de Documentation Homosexuelles de Paris
? ] (CADHP) a
enfin été rendu, vendredi 10 juin, à la Mairie de Paris.
- D'une longueur de 62 pages, le document explicite l'identité, les métiers,
le fonctionnement et les activités d'un Centre d'Archives
à venir.
Stéphane
Martinet, président de l'Association
de Préfiguration du CADHP, attend « par pure politesse » que la
Mairie [ de Paris ] ait terminé
la lecture du document
- avant de le présenter à la Région [
d'île de France ], au Ministère de la Culture
(appelés à financer également le Centre) et à la
presse.
.
La
conclusion de la phase de Préfiguration était attendue avec
impatience depuis fin 2002, lorsqu'une subvention de 100.000 euros avait
été accordée par la Mairie de Paris, afin
d'imaginer un lieu pour conserver et mettre à disposition les documents
retraçant l'histoire des gays et des lesbiennes.
Un premier Centre
d'Archives LGBT vient d'ailleurs d'être installé à Lyon
(lire Quotidien du 18 mai).
.
À Paris, « la balle est désormais dans le
camp des collectivités qui devraient nous accorder un budget de fonctionnement
en novembre prochain », explique Stéphane Martinet.
- Dans ce but il rencontrera Odette Christienne,
adjointe au Maire de Paris chargée de la Mémoire, à la fin
du mois de juin.
.
|
19 au 25 mai 2005
: Le Nouvel Observateur (supplément Paris île
de France) n° 2115 (page 25) > par Anne Delabre
http://obsdeparis.nouvelobs.com/articles/p223_2115/a268733.htm
|
.
Lhistoire
Gays
: Archives enterrées
.
Annoncé
pour fin 2004, puis début 2005, le projet du futur Centre
dArchives et de Documentation Homosexuel de Paris (CADHP)
nest toujours pas arrivé sur le bureau dOdette
Christienne, adjointe de Bertrand Delanoë chargée
de la mémoire.
.
En
2002, la Mairie de Paris accorde une subvention de 100 000 €
pour préfigurer un Centre dArchives Homosexuel.
Polémique dès
le début.
- Sur la parité du Conseil dAdministration
(aujourdhui respectée),
- sur le président (aujourdhui remplacé
par Stéphane Martinet [adjoint PS au Maire
du 11ème arrondissement de Paris]),
- sur linitiateur du projet et seul salarié
de lAssociation [de Préfiguration
(APCADHP)], Jean Le Bitoux
(licencié en avril 2004)
Autant de facteurs
qui ralentissent les travaux.
.
-
Aujourdhui, les 100 000 € sont épuisés,
- le local qui a servi de siège à lAssociation
a fermé le 15 janvier dernier.
Quand
au Rapport de faisabilité, on ne finit plus dattendre
ce quil va préconiser.
- Stéphane
Martinet assure quil sera remis « très prochainement
» à lHôtel de Ville.
La Mairie [de
Paris], qui na aucune envie de faire de vagues, estime quelle
nen est plus à quelques semaines près.
.
Entre-temps,
elle a trouvé un point de chute à ce Centre dArchives
encore fantôme :
- il occupera une partie des 250 m2 en plein cur
de Paris dans lesquels le Centre Gai et Lesbien
[CGL de Paris île de France]
(lieu dinformations et de conseils) va déménager dici
fin 2005.
-
Pour un espace de stockage réservé (le
journal « Illico » et quelques associations
lui ont déjà confié leurs archives), des documents
numérisés
- et des consultations réservées à
des professionnels (chercheurs, journalistes), cela devrait suffire.
Mais il reste encore
beaucoup de questions en suspens, notamment sur son financement.
- Le dossier embarrasse la Municipalité face à lembourbement
de la situation au fil des mois.
- Avec le risque, à force de jouer à lArlésienne,
que le futur CADHP ne tourne au « Titanic
».
.
|
28 4 2005 :
illico n° 124 (page 18) > par Jean-François Laforgerie
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=4101#
|
.
Le Centre d'Archives Gay toujours en rade
CADHP
: Les Archives au placard ?
.
Le
Centre dArchives Gay de Paris verra-t-il le jour ?
- Trois ans après le vote dune subvention de 100 000 euros,
labsence dinformation sur lavancement de ce projet
emblématique inquiète à la fois les élus
et les homosexuels
Toujours
rien ou si peu : limportant retard pris par le projet de Centre
dArchives et de Documentation Homosexuel de Paris (CADHP)
agace et inquiète désormais ouvertement.
- Ce délai peu justifié,
- la communication défaillante,
- les évidents problèmes de structures (locaux fermés,
salariés licenciés...) peuvent faire douter de lavenir
du projet.
Il
en va ainsi des Verts qui ont décidé de demander
officiellement des nouvelles du projet lors du prochain Conseil
de Paris
- mi avril.
.
Cette
pression politique semble avoir été utile puisque Odette
Christienne, Adjointe au Maire en charge de la Mémoire,
a enfin reçu, début avril,
après lannonce de linitiative des Verts,
de nouvelles informations sur ce dossier
délicat.
- " Nous avons
obtenu un rapport dactivités ainsi quun bilan financier
de lutilisation de leur subvention de 100 000 euros,
explique Patrice Porcheron, directeur
de cabinet dOdette Christienne.
- Les responsables du projet nous ont indiqué que le rapport
[ le résultat de la phase de préfiguration
] était, pour le moment, soumis à lavis dexperts,
darchivistes, de bibliothécaires pour validation.
- Une fois entériné par le Conseil dAdministration
de lAssociation de Préfiguration [ du CADHP
], nous recevrons le projet définitif.
Nous savons déjà
- quil comportera un plan de développement
à cinq ans
- et que lactivité de Bibliothèque pour
le grand public initialement prévue serait abandonnée.
- En fait, le projet sorienterait davantage vers un public
de chercheurs. "
.
- " Il est exact
que nous soumettons notre projet à lavis de professionnels,
explique lAssociation de Préfiguration
du CADHP.
- Une fois, cette phase achevée, nous remettrons,
avant la fin avril, notre rapport définitif à la Mairie
de Paris.
Il est légitime
quon demande des nouvelles du projet.
- Ce que nous pouvons dire, cest que nous
avons transmis nos bilans moraux et financiers vérifiés
par un Commissaire aux comptes à
la Mairie de Paris.
- Nous envisageons dailleurs de faire une
nouvelle demande de subvention pour 2005 ".
.
Depuis 2002 et le
versement dune subvention de 100 000 euros, lAssociation
[ APCADHP ] na en effet sollicité aucune autre
subvention, mais la Mairie [ de
Paris ] annonce déjà la couleur.
- " Nous navons
pas eu de demandes en 2004 ni cette année,
explique Patrice Porcheron.
- De toutes façons, notre enveloppe budgétaire
pour 2005 ne nous permet pas de subventionner de nouveau cette structure.
- Par ailleurs, il est inenvisageable que le projet dépende
des seules subventions municipales, ce serait
une gestion de fait dune structure dont je rappelle quelle
nest pas un projet municipal. "
.
Cette situation inquiète-t-elle
léquipe du futur CADHP ?
- Pas vraiment même si on concède avoir quelques difficultés
à mobiliser des partenaires financiers.
- " Nous
avons présenté notre projet au Ministère
de la Culture qui semble intéressé mais cest toujours
le cas lorsquon ne parle pas encore dargent.
- Cest, en revanche, plus difficile avec des
financeurs privés qui, eux, comprennent mal lintérêt
dun tel Centre. "
.
|
11 6 2004 : Conseil
de Paris > Délibération du Conseil Municipal
http://www.paris.fr/bmo/delib/cmdelib20040607/cmdelib200406072004_sg_71.htm
|
.
2004 SG 71 -
Subvention
à l'association
"Archives, Recherches et Cultures Lesbiennes"
(12e)
pour son centre de documentation
.
Mme
Anne HIDALGO, rapporteure.
.
Délibération
affichée à l'Hôtel-de-Ville
et transmise au représentant de l'Etat le 11 juin 2004
Reçue par le représentant de l'Etat le 11 juin 2004
.
Le
Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil
Municipal
-
Vu le projet de délibération en date du 25 mai 2004 par
lequel M. le Maire de Paris
lui demande l'autorisation d'attribuer une subvention à l'association
Archives, Recherches et Cultures Lesbiennes pour son action
pour son centre de documentation
et lui propose l'attribution d'une subvention correspondante ;
-
Sur le rapport présenté par Mme Anne HIDALGO,
au nom de la 1ère Commission,
.
Délibère :
Article premier
- Une subvention de 10.000 euros est attribuée
à l'Association Archives, Recherches et Cultures Lesbiennes,
163 rue de Charenton (12e)
(X03431).
Art. 2
- La dépense correspondante sera imputée sur les crédits
inscrits au chapitre 65, article 6574, fonction 020, ligne P046 du budget
de fonctionnement de la Ville de Paris de 2004.
.
|
5 12 2003 : Le
Point n° 1629 > dossier de 13 pages :
- page 34 : La vérité sur Delanoë
> par Carl Meeus
- page 42 : Les « one-man-show » du Maire > par
Carl Meeus
- page 44 : Culture : l'opium des bobos > par François
Dufay
http://www.lepoint.fr/france/document.html?did=139143
- page 45 : Favoritisme municipal > par Charles Jaigu
- page 46 : Les sujets qui fâchent > par Carl Meeus,
Sophie Conrard, Mélanie Taravant, Matthieu Noli, Etienne Gernelle
http://www.tassedethe.com/cadres/souscadre/journpages/page8.htm
|
.
Favoritisme municipal
.
Bien sûr, les
appartements pour les copains, les postes réservés aux Corses
et aux Corréziens, c'est fini.
La
zone grise du vieux système clientéliste parisien, Bertrand
Delanoë peut se targuer d'y avoir mis bonne fin.
Il
n'en reste pas moins que « le Maire de tous les Parisiens
» a aussi ses amis.
Préfacier d'un
album sur « Le Paris arabe », le natif de Tunis
a organisé l'autre jour une fête sous les ors de l'Hôtel
de Ville pour la fin du ramadan. On imagine déjà les
hauts cris s'il y avait célébré le Carême
ou Yom Kippour !
.
Mais
ce sont les subventions aux associations qui révèlent
ses préférences.
Ballottée entre
exaspération et résignation, l'opposition municipale dénonce
une dérive globale :
- « En commission des finances, nous avons à chaque séance
une quinzaine de subventions sans justifications : il s'agit toujours
de nobles causes, comme l'exclusion ou la lutte contre le sida. C'est
bien, mais quand vous avez cinquante associations qui font un travail
analogue, on peut se poser des questions »,
proteste Jean-François Legaret, maire UMP du 1er
arrondissement, qui ajoute :
- « La gauche plurielle avait réclamé des critères
de transparence. Pourquoi ne pas mettre sur pied une commission indépendante
pour l'at- tribution des subventions ? »
.
Implicitement
en cause : un certain tropisme, sinon favoritisme, en faveur de la communauté
homosexuelle.
Ce que confirme Ronan
Rosec, porte-parole de l'association SOS Homophobie,
qui reçoit désormais une subvention de 6 000 euros par an
:
- « Cela faisait plus de dix ans que nous réclamions une
aide financière. Avec Delanoë, nous avons senti - enfin
! - une volonté globale d'agir dans l'intérêt des
homosexuels. »
Même analyse
du côté du Centre Gay et Lesbien [(CGL)
de Paris], association spécialisée en conseil
juridique et en accompagnement psychologique, qui a signé une confortable
convention trisannuelle de 100 000 euros par an.
Même la chorale
gay Mélo'Men a eu droit à sa subvention ...
Mais
la création, sur les deniers publics, d'un Centre d'Archives
[et
de Documentation] Homosexuelles
[de Paris] a encore du mal à
trouver preneur.
- Dominique Bertinotti, la Maire PS du 4e arrondissement,
a fait savoir qu'elle n'était pas intéressée par
un projet au parfum trop communautariste.
.
|
23
6 2003 : Têtu > par Xavier Héraud et
Jérôme Gac et Sébastien Barangé
http://www.tetu.com/mobile/info?num=4595 |
.
Les associations reçues à la Mairie
de Paris
(Association) France
Les
associations gay, lesbiennes et trans ont été reçues
par la
Mairie de Paris
jeudi 19 juin, par Marie-Pierre de la Gontrie, adjointe au maire
chargée des associations et de la démocratie locale,
et plusieurs autres adjoint(e)s.
La plupart des associations
ont souligné la qualité des rapports avec la municipalité,
qualité nettement améliorée par rapport aux mandatures
précédentes.
Certaines, comme l'APGL
ont déploré la diminution ou la suppression des subventions
du gouvernement et ont sollicité la mairie pour les aider à
palier ce manque.
Tom
Reucher, président de l'association
des transsexuel(le)s ASB, a exigé une nouvelle
réunion de mise à plat du futur Centre
d'Archives dirigé par Jean Le Bitoux.
[...]
|
.
Les dossiers du gay Paris
Argent,
grand centre, ligne découte,
archives, guide des assos
En six questions (qui fâchent pour certaines dentre elles),
"Illico" fait, à loccasion de la Marche,
le point sur les dossiers qui agitent le Gay Paris
[...]
>
OÙ EN EST LE CENTRE D'ARCHIVES HOMOS DE PARIS ?
Lélection,
le 9 mai dernier, dune nouveau Bureau (cinq femmes sur dix
postes) pour lAssociation de Préfiguration du Centre
dArchives et de Documentation Homosexuelles (AP CADHP)
- na pas apaisé la fureur dArchilesb
et Vigitrans qui déplorent le non respect de la parité
- "puisque
seul Jean le Bitoux se voit salarié" (on est prié
de ne pas rire !).
Ces
groupements attendent toujours une réunion de "remise à
plat" qui, compte tenu de la hauteur de vue des arguments avancés
- untel est un voleur, la Mairie de Paris est macho
- tient
désormais de lutopie.
.
Coté
CADHP, cest désormais Stéphane Martinet
(ancien [président]
dHomosexualités
Et Socialisme) qui préside lassociation dont
lobjectif est, en janvier 2004, de rendre
une mouture définitive du projet qui devrait notamment mettre
laccent sur la mémoire orale (collecte de témoignages
audio, etc.).
Dores
et déjà, un local (rue
de Nazareth, 3eme arrondissement) a
été ouvert
- mais il ne permet pas laccueil du public ni le stockage darchives.
[...]
>
OÙ EN EST LA MAISON DES ASSOCIATIONS ?
Le
projet de réunir
lInter-LGBT, le Centre
dArchives Homos et le CGL de Paris
dans un lieu unique na pas avancé dun
pouce.
La
difficulté principale porte sur lacquisition dun immeuble
dans le parc privé.
- Les immeubles inoccupés et à vendre ne sont pas légion
dans le centre de Paris.
- Trois
immeubles ont été repérés mais
les prix exigés par les propriétaires sont prohibitifs
et la Ville ne peut préempter que
si cest pour un usage municipal.
.
En
gros, tout est bloqué et les impératifs de stockage (normes
techniques précises) du futur Centre dArchives Homos
comme
le déménagement déjà programmé du CGL
semblent écarter durablement cette solution.
.
|
13 6 2003 : l'Association
de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles
de Paris (APCADHP) quitte officiellement l'appartement
de son principal fondateur et promoteur [et aussi " seul salarié
"] pour un local attribué par la Ville de Paris
http://assoc.journal-officiel.gouv.fr/FormulaireJo.asp
|
.
Association : ASSOCIATION DE PREFIGURATION
DU CENTRE D'ARCHIVES ET DE DOCUMENTATION HOMOSEXUELLES DE PARIS
No / Identifiant
:
Activité(s)
: Divers
No de parution
: 20030029 / No d'annonce : 1313
Paru le : 19/07/03
Département
(Région) : 75 - Paris (ILE-DE-FRANCE)
Sous-préfecture
: Déclaration à la préfecture de police
Type d'annonce
: Modification (déclaration d'association)
Date de la déclaration
: 13
juin 2003.
Déclaration
à la préfecture de police : ASSOCIATION
DE PREFIGURATION DU CENTRE DARCHIVES ET DE DOCUMENTATION HOMOSEXUELLES
DE PARIS
Siège social
:
33, rue Rider, 75009 Paris
Transféré
; nouvelle adresse : 37, rue Notre-Dame-de-Nazareth, 75003 Paris
.
|
juin 2003 : Trans
Genre Actu n° 06/03 (pages 3 et 7)
http://www.caritig.org/lettre/tga_03_06/tga_03_06.pdf
> communiqué du président du CARITIG
(Centre d'Aide, de Recherche et d'Information sur la Transsexualité
et l'Identité de Genre)
http://www.caritig.org/articles/actions/extrait_tga_2003_06_b.html
|
.
CADHP,
suite [à
la réunion du Conseil de l'Inter-LGBT]
.
Lors de sa dernière
réunion le samedi 24 mai, l'Inter-LGBT,
- fédération d'une soixantaine d'associations LGBT dont
le CARITIG est adhérent,
- avait au programme une discussion sur son soutien
au projet du CADHP (Centre d'Archives et de Documentation
des Homosexualités de Paris).
Étant absent,
j'ai demandé à Dominique Place [Co - Présidente
du CARITIG] de lire une mise au point que j'ai rédigée
avant mon départ.
.
Message
de Armand Hotimsky,
Président - Fondateur du CARITIG
.
Chers amis,
Je suis désolé
de ne pas pouvoir être parmi vous aujourd'hui. Cependant il faut
savoir faire un break de temps en temps.
.
Avant mon départ,
j'ai appris que le CADHP était
au programme de cette réunion. Je souhaite par le biais
de Dominique Place, co-Présidente m'expliquer sur
ma position, ayant été particulièrement et personnellement
investi dans cette histoire.
.
Le
CARITIG dont je suis le fondateur a toujours travaillé
sur les archives trans,
- c'est à travers cet intérêt que j'ai eu l'occasion
de rencontrer Gérard Koskovich, voilà deux ans.
- Précisons que Gérard Koskovich est l'un des fondateurs
des Archives LGBT de San Francisco.
En
novembre dernier, celui-ci m'a proposé d'être membre du Conseil
d'Administration du CADHP pour représenter la communauté
transgenre.
- Je n'ai pas refusé ni accepté,
- mais j'ai souhaité rencontrer les concepteurs du projet
pour en savoir plus et prendre une décision en connaissance
de cause.
C'est
ainsi que le soir du 1er décembre 2002, j'ai eu l'occasion
de rencontrer Jean Le Bitoux.
- Les échanges furent polis néanmoins
ses propos sur la question transgenre étaient assez choquants.
- Étant venu plus en temps qu'observateur, j'écoutais
attentivement les réponses qu'il donnait à Gérard
Koskovich sur la prise en compte de la dimension transgenre dans
le projet, elle équivalait celle des lesbiennes,
et encore !
- Donc pour être clair cela était loin d'être une
priorité, seul les gays étaient importants.
.
Malgré les critiques de Marie-Hélène
Bourcier et d'autres personnes, je souhaitais rester ouvert à
la discussion.
- Pour travailler sérieusement sur la dimension
trans au CADHP, je proposais à Le Bitoux
que l'on se voit à une autre occasion.
- Finalement, ce rendez-vous n'a pas eu lieu.
- Si Le Bitoux ne m'a pas donné ses coordonnées
téléphoniques, il a pris néanmoins les miennes
et m'annonça qu'il me joindrait avant la fin de l'année.
- Au 31 décembre, pas d'appel ni plus tard d'ailleurs.
.
En
janvier, les critiques grondent contre le CADHP.
- Ne souhaitant aucunement cautionner un projet en devenant membre
de son Conseil d'Administration, je me suis lancé dans
une petite enquête qui m'a amené aux mêmes conclusions
que Marie-Hélène Bourcier.
- A partir de ce moment-là, il n'est plus question pour moi de
soutenir ce projet en l'espèce.
.
Et
après discussion avec les membres du Bureau du CARITIG,
nous faisons notre communiqué de presse le 23 janvier
http://www.caritig.org/communiques/20030123.html
qui exprime point par point notre pensée :
- la
représentation des lesbiennes est quasi-inexistante,
- les transgenres sont ignorés,
- les noms de nombreuses personnes citées dans les Comités
de soutien ou d'acquisition ont été
utilisés à leur insu,
- la non-transparence du projet est patente,
- certaines analyses historiques dans le premier numéro de la
Revue du CADHP sont erronées,
- le choix des futurs salariés ne répond pas à
des critères de compétences en gestion d'archives.
.
Nous ne sommes pas contre le projet du CADHP,
- mais contre la politique mise en place par les
personnes qui en sont les concepteurs.
- Nous regrettons leur impossibilité de communiquer, d'écouter
et d'avancer sans ignorer certains acteurs de la communauté LGBT.
Aujourd'hui,
nous ne soutenons toujours pas le projet tel quel.
Nous
réitérons notre demande de réunion de mise à
plat du projet avec toutes les personnes concernées.
- Il est souhaitable de repartir sur de bonnes bases et dans le dialogue
- pour que toute la communauté LGBT soit fière de ce Centre
d'Archives et puisse se considérer partie prenante.
.
Armand
Hotimsky,
Président-Fondateur du CARITIG
.
Vous trouverez dans peu de temps un dossier complet sur le site du
CARITIG : pour découvrir en détail toute l'histoire
du CADHP.
.
|
12 5 2003 : lettre
de la Coordination Lesbienne en France (C.L.F.)
> association loi 1901, déclarée dintérêt
général
http://membres.lycos.fr/coordlesbiennat
caritig.org
http://www.caritig.org/divers/cadhp_clf.pdf
|
.
Lille, le 12 mai 2003
Monsieur
Delanoë, Maire de Paris
Objet
: le CADHP
Monsieur le Maire,
.
Ouvrir à
Paris un Centre dArchives et de Documentation
sur les questions de genre et de sexualité est une nécessité.
Cest pourquoi
la Coordination Lesbienne en France a fait part publiquement
de sa satisfaction à voir le projet du CADHP soutenu
par la Ville.
Et
cest pourquoi aussi nous en avons dénoncé le gai
centrisme
- en signant la pétition portée par Archilesb !,
- en publiant un communiqué expliquant notre démarche
- et en rencontrant les instigateurs du projet.
.
Il est de notoriété
publique que le mouvement lesbien, gai, bi et trans, est en construction
- et quil revient de décennies dindifférence
réciproque, dincompréhensions et parfois de haines
et de violences, au moins symboliques.
- Il reproduit lui aussi le patriarcat.
.
Mais
dans laffaire du CADHP, on aurait pu éviter
la guerre,
- les mots qui blessent
- et les initiatives malheureuses.
LHistoire se
fait, et comme le montre lexpérience de lInterassociative
lesbienne, gaie, bi et trans, il est possible à force dintelligence
morale et politique, de relever ce défi et de construire un discours
et une action vraiment pertinents.
Les
initiateurs du CADHP nont pas pris la mesure de cette
évolution.
.
Et
la Ville de Paris, en soutenant le projet en létat,
na sans doute pas assez écouté celles et ceux qui,
- comme Clémentine Autain lors du Conseil Municipal
décisif, ont voulu améliorer le projet.
- Certaines ont alors parlé de « pouvoir gai ».
Cest
en tout cas un manque de lucidité politique.
.
Maintenant, comment
sortir « par le haut » de cette affaire qui
empoisonne tout le monde ?
.
Depuis
plusieurs mois, sur la proposition de Marie-Jo Bonnet, plusieurs
organisations,
dont la Coordination Lesbienne en France,
- pressent la Ville de Paris dorganiser
une réunion sous légide de lObservatoire
parisien à la parité
- car elles pensent que cela permettrait une décrispation et une
ouverture.
Nous
navons reçu aucune réponse de la Ville et la
guerre continue,
- de tribunes médiatiques en procès,
- de rumeurs en menaces.
Il
revient à la Ville de Paris dapaiser les tensions
et daccompagner au mieux un projet dont elle assure
le financement.
.
Nous espérons
que vous serez sensible à nos arguments
et vous prions dagréer, Monsieur le Maire, lexpression
de nos salutations distinguées.
.
Nathalie
Rubel, Co-présidente de la CLF
.
|
Communiqué
de presse du 15 mars 2003 de l'Académie Gay & Lesbienne
|
.
L'Académie
Gay & Lesbienne apporte son soutien
pour une réunion de mise à plat du projet du futur
CADHP
sous l'égide d'une haute autorité de la Mairie de
Paris
.
L'Académie
Gay et Lesbienne a signé les pétitions des collectifs
Archilesb ! et VigiTrans comme de nombreuses
associations et personnalités LGBT (plus de 800 signataires), qui
réclament l'intégration des lesbiennes et des trans dans
le projet du futur Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles
de Paris (voir les
communiqués et pétitions des associations, groupes, etc.
sur notre site http://www.archiveshomo.info).
.
De
plus en plus de voix s'élèvent contre la conception discriminatoire
de ce projet qui prétend être "fédérateur
de toutes les composantes de la mouvance homosexuelle" :
-
l'historienne Marie-Jo Bonnet, avec le soutien de nombreuses personnalités
: Elisabeth
Badinter (philosophe écrivaine), Francine Bavay (élue
du Conseil régional IdF), Geneviève Fraisse (députée
européenne), Henri Maurel (archives du G.P.L.
et de la radio Fréquence Gaie), etc. ;
-
les collectifs : VigiTrans et Archilesb !
avec le soutien
de plus de 800 signataires de leurs pétitions,
Lopattaq ;
-
les associations : Coordination
des Lesbiennes en France (CLF), Collectif National
pour les Droits des Femmes, Les Voies d'Elles, Académie Gay &
Lesbienne, Association du Syndrome de Benjamin (ASB), Centre
d'Aide de Recherche et d'Information sur la Transsexualité et l'Identité
de Genre (CARITIG), Prévention Action Santé
Travail pour les Transgenres (PASTT), etc.
.
Les
dirigeants de la Mairie de Paris viennent d'accepter le principe
d'une réunion de mise à plat sur le projet du futur CADHP
sous l'égide d'une haute autorité de la Mairie,
- à la suite de l'entrevue des collectifs Archilesb !,
VigiTrans et Lopattaq avec M. Christophe
Girard, adjoint au Maire chargé de la culture,
- et de l'entretien de l'historienne Marie-Jo Bonnet avec Mme Benjelloun,
conseillère au cabinet de Anne Hidalgo, première
adjointe au Maire de Paris.
L'Académie
Gay & Lesbienne apporte son soutien
pour une réunion avec toutes les parties concernées, ce
qui pourrait permettre de :
- faire la lumière sur la gestion du projet du futur CADHP
par son Association de Préfiguration,
- de mettre un terme à la discrimination des lesbiennes, des trans,
et à l'occultation des centres d'archives LGBT existants,
- de faire le point sur les archives des minorités sexuelles et
de genre,
- de demander que la Mairie de Paris aide équitablement
les centres d'archives LGBT existants.
.
Contre
un projet tendancieux qui n'est pas "soutenu
par toutes les composantes de la mouvance homosexuelle"
.
La
mise à l'écart de l'histoire des lesbiennes et des trans
et de leurs représentant(e)s :
Cette association
(créée par trois hommes) prétend que le projet de
son futur centre privé d'archives homosexuelles tend à être
représentatif et fédérateur de toutes les mouvances
gays, bis, lesbiennes et trans alors qu'il y a effectivement
d'importants manquements (voir N° spécial "Paris
brûle-t-il ?" du magazine 360° de mars 2003).
De plus, ce projet
ambitionne d'être une institution d'envergure nationale, et même
internationale "à l'instar de Berlin, Amsterdam, San Francisco..."
.
M. Christopher
Miles, président de l'AP CADHP "persiste et signe"
(Agenda du magazine Têtu de février 2003, p. 6) :
- "dans un premier temps le fonds d'archives
concernera majoritairement l'homosexualité masculine, pour des
raisons historiques." (Chapitre a : Un projet pour toute la
communauté gay et lesbienne.)
- "Cette politique d'acquisitions devrait être centrée
sur l'histoire du Paris gay [...]" (Chapitre 1 : Le Centre d'Archives.)
D'autre part M. Jean
Le Bitoux a fait sa sélection de lesbiennes dans ses commissions
consultatives pour "travailler" avec : telles
lesbiennes "psychothérapeutes" ou telles lesbiennes
"écrivaines", "qu'il ne confond pas" avec telles
"lesbiennes radicales" (magazine
IB News de mars 2003, page 8).
Enfin, le projet
du futur CADHP organise sa promotion par
un budget annuel de 50 000 francs de publicité dans la presse gay
(mais aucun budget de publicité pour les journaux lesbiens et trans
! ).
.
Mais
les problèmes de la préfiguration du CADHP
ne viennent pas seulement des révoltes des lesbiennes et des trans
contre le projet d'un groupe de gays soutenus par la Mairie
de Paris :
(voir le
recencement des nombreux articles parus dans la presse française
et étrangère depuis celui de Libération
du 7 décembre 2002 sur notre site http://www.archiveshomo.info).
.
L'Association
de Préfiguration du CADHP n'est pas une institution publique :
L'AP CADHP
n'est qu'une simple association loi 1901 créée le 19 décembre
2001 ayant pour but d'ouvrir un nouveau centre privé d'archives
homosexuelles à Paris (Journal Officiel du 26 janvier
2002).
M. Philippe Lasnier,
du Cabinet du Maire de Paris, a d'ailleurs répondu que "la
vie interne d'une association n'est pas de notre ressort" aux demandes
d'intégration des lesbiennes et des trans au projet de l'AP CADHP
(Agenda du magazine Têtu de février 2003, p.
6).
D'existence récente ( à peine plus
d'un an ! ), cette association n'a donné aucune garantie sérieuse
pour la pérennité de ses futures oeuvres.
De plus, le manque
de transparence sur sa gestion ( combien de salariés ? et à
quels titres ? ) crée davantage de confusion que de confiance.
Par ailleurs, M. Jean
Le Bitoux a fait des interventions en qualité de "Directeur
du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris"
alors que ce (futur) Centre n'existe
qu'à l'état de projet sur le papier de l'Association
de Préfiguration qui est elle-même encore domiciliée
dans un appartement privé !
.
La
condescendance envers les autres associations, notamment régionales
:
Sans aucune légitimité,
cette association considère comme acquis d'office, d'avoir un droit
sur les fonds de documents LGBT dans toute la France, et notamment
sur les archives d'autres associations antérieures à elle
et sur des collections privées.
"Comme institution
d'envergure nationale, il doit aussi s'attacher à tisser des liens
avec les principales associations régionales, pour [...] [le] dépôt
des archives existantes, et pour qu'elles constituent
des relais permettant de faire remonter au centre les fonds d'archives
dont elles découvrent l'existence." (dossier de présentation
du Projet du Centre d'Archives.)
.
L'occultation
des centres d'archives LGBT existants en France :
"L'Histoire des
archives et bibliothèques gays et lesbiennes" dans le dossier
de présentation du projet CADHP ne
cite que des centres d'archives à l'étranger mais pas les
initiatives et ressources françaises LGBT.
Rien sur les archives, ni sur l'histoire et la mémoire de la lutte
contre le sida.
"Jean Le Bitoux
n'a pas souhaité... donner son avis sur l'Académie Gay
et Lesbienne" dans son interview au magazine
IB News de mars 2003,
Par contre nous avons
mentionné son Projet du futur CADHP et un lien vers
le site de son AP CADHP dans notre Recensement
annuel des centres et fonds d'archives LGBT en France (voir sur
notre site http://www.archiveshomo.info).
.
Cette
nouvelle association (née neuf
mois après l'élection de M. Bertrand Delanoë
à la Mairie de Paris) a bénéficié
rapidement 100 000 euros de subventions !
Il ne faudrait pas
que ces aides, qui doivent être utiles et profitables à toutes
et à tous, instaurent un déséquilibre
à l'avantage de la dernière venue, qui est subventionnée
pour son projet, et les associations plus anciennes, qui n'ont aucune
aide pour leur travail effectif.
Les promoteurs du
projet de CADHP n'ont pas le droit de profiter de la puissance
des fonds municipaux pour se livrer à une hégémonie
déloyale sur les centres d'archives LGBT existants qui n'ont pas
les moyens de résister.
D'ailleurs,
M. Jean Le Bitoux expliqué ses motivations "de travailler"
sur ce projet
d'un futur CADHP :
- "C'est le projet de la Ville de Paris, soutenu par Christophe
Girard et Bertrand Delanoë. Si M.
[Jean] Tibéri avait conservé sa place de
maire, nous ne serions pas en train de travailler là dessus.
Bertrand Delanoë a bien compris que Paris était
une très grande ville au niveau de l'homosexualité. Nous
sommes dans une bonne conjoncture" (magazine Têtu
de septembre 2002).
.
La
diversité des ressources et le pluralisme des centres d'archives
existants contribuent à la préservation des patrimoines
culturels LGBT
Mais les promoteurs
du projet CADHP ont écarté celles
et ceux qui ont consacré avec passion et sincérité,
beaucoup de leur temps, et même de leurs deniers personnels pour
contribuer à la sauvegarde des archives LGBT !
L'Histoire retiendra
que cette entreprise arrogante, prétend créer LE premier
centre d'archives homosexuelles pour bénéficier des subventions
et pour marginaliser les initiatives citoyennes antérieures.
L'Académie
Gay & Lesbienne a été créée avant
que le candidat Bertrand Delanoë à la Mairie de
Paris ait promis son soutien pour un centre d'archives homosexuelles.
Aujourd'hui, nous avons déjà archivé environ 20 000
documents GLBT et sida, et notamment sauvegardé les créations
éphémères des arts populaires.
.
Le
déni du travail de notre Conservatoire des
Archives et des Mémoires Homosexuelles, nous rend plus déterminés
que jamais :
- à poursuivre notre travail d'enrichissement et de mise en
valeur de notre fonds d'archives,
- à protéger celui-ci de toute tentative d'appropriation
ou de récupération,
- à défendre notre association contre l'hégémonie,
l'insulte et l'insinuation.
.
|
5
3 2003 : illico > par Jean-François Laforgerie
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=1452
|
.
Les archives
autour dune table
.
Les groupes Archilesb et Vigitrans
qui ont contesté plusieurs semaines durant avec virulence et
avec des méthodes parfois limites les conditions de mise en place
du futur Centre dArchives Homosexuelles de Paris
ont rencontré Christophe Girard, adjoint à
la mairie de Paris chargé de la Culture.
Ces
deux mouvements se félicitent dans un communiqué d'avoir
"obtenu" une "réunion de mise à plat"
et espèrent qu'"un nouveau départ puisse être
pris dans la réalisation du projet du Centre
de manière à ce que celui-ci devienne la maison de toutes
les minorités sexuelles et de genre."
.
La réalité
semble nettement plus nuancée.
Mis régulièrement
en cause à coup de déclarations, courriers et communiqués
divers, Christophe Girard
souhaitait recevoir ses détracteurs, même s'il n'est pas
l'adjoint "pilote" sur les questions darchives.
Ladjoint
au maire chargé de la Culture a proposé de tenter de
réunir "toutes les parties" (élu-e-s, associations,
groupes informels...) concernées par ce dossier autour d'une table
pour tenter daplanir les divergences existantes étant
entendu que le projet en lui-même et ses promoteurs ne sont pas
à proprement parler " remis à plat " fait-on savoir
du côté de la Mairie.
.
Lire notre article
: Archives Gay, mauvaise passe
.
|
5
3 2003 : Têtu > par Quotidien
http://www.tetu.com/infos/lire/3673
|
.
"CADHP"
: Précisions de la Mairie
(Paris) France
Après
le communiqué dans lequel Archilesb et Vigitrans
se félicitaient d'avoir "obtenu" une "réunion
de mise à plat" et espéraient qu'"un nouveau départ
puisse être pris dans la réalisation du projet du Centre
de manière à ce que celui-ci devienne la maison de
toutes les minorités sexuelles et de genre" (lire Quotidien
du 4 février),
la mairie de Paris
précise que, sous la houlette de plusieurs adjoint(e)s au
maire, dont Odette Christienne
qui a la charge des dossiers Archives, elle soutient toujours le projet
du Centre d'Archives Homosexuelles (CADHP), ses
responsables et sa démarche scientifique et historique.
Elle rappelle que
c'est également le cas d'un grand nombre d'associations et de groupes
inter-associatifs LGBT (CGL, Inter-LGBT, Archives Lesbiennes, Collectif
Pacs etc, ASB, UEEH...).
.
A l'Hôtel
de Ville, on indique que le rendez-vous accordé la semaine
dernière par l'adjoint au maire de Paris en charge de la Culture
aux deux collectifs avait pour objectif principal de "mettre fin
à divers quiproquos".
Mais,
précise-t-on, "il n'y a pas eu au sens propre de "remise
à plat" du projet,
ni d'intrusion dans la vie démocratique interne de l'association".
.
|
4
3 2003 : Têtu > par Xavier Héraud
http://www.tetu.com/infos/lire/3664
|
.
"Archilesb"
et "Vigitrans"
à la Mairie de Paris
(Paris) France
Dans
un communiqué Archilesb et Vigitrans annoncent
avoir rencontré Christophe Girard, adjoint à la
mairie de Paris, à propos du futur Centre d'archives
piloté par Jean Le Bitoux (lire Têtu
n° 75).
Les
deux groupes, qui avaient contesté la gestion de ce projet par
le co-fondateur de Gai Pied (subventionné à
hauteur de 100 000 euros par la mairie de Paris), se félicitent
d'avoir "obtenu" une "réunion de mise à plat"
et espèrent
qu'"un nouveau départ puisse être pris dans la réalisation
du projet du Centre de manière
à ce que celui-ci devienne la maison de toutes les minorités
sexuelles et de genre."
.
|
1er
3 2003 : communiqué commun n° 7 des groupes Archilesb!
et VigiTrans |
.
Archilesb! : http://www.archiq.fr.vu
Marie-Hélène Bourcier mhbourcier[AT]free.fr
VigiTrans
: http://syndromedebenjamin.free.fr
Tom Reucher tom.reucher[AT]free.fr
Paris,
le 1er mars 2003
Communiqué
de Presse n° 7
ARCHILESB!
et VIGITRANS
à la Mairie de Paris
.
BEAU
TRAVAIL !
ARCHILESB! ET VIGITRANS
OBTIENNENT LA REUNION DE MISE A PLAT
QU'ILS APPELLAIENT DE LEUR VUX
POUR LE PROJET DE CENTRE D'ARCHIVES ET DE DOCUMENTATION DES
HOMOSEXUALITES DE PARIS
.
Archilesb!,
Vigitrans et le collectif Lopattaq ont été
reçus à la Mairie de Paris mercredi 26 février par Mr Christophe
Girard, adjoint à la culture au Maire de Paris.
A l'issue
de cette rencontre productive, l'engagement fut pris par Mr Christophe
Girard d'organiser aussi rapidement que possible une réunion de travail
avec toutes les parties concernées.
.
Animés
par la volonté de voir se mettre en place un Centre d'archives
qui compte avec toutes les minorités sexuelles, Archilesb!
et Vigitrans avaient adressé en février dernier un courrier
à Mr Delanoë
pour lui faire part des manquements dans l'actuel projet proposé par Mr
Miles et Mr Le Bitoux et demander la tenue d'une réunion
de mise à plat.
.
En
octobre dernier, Archilesb! rejoint en novembre par
VigiTrans, ont lancé avec les soutiens du PASTT,
du Caritig, de l'Académie Gay & Lesbienne
et de nombreux acteurs de la communauté LGBT, deux pétitions
pour protester contre l'exclusion des lesbiennes, des transsexuel/les
et des transgenres mais aussi de la question du sida de l'actuel projet
du Centre de documentation et d'archives homosexuelles de la ville de
Paris (CADHP).
Celles-ci
ont recueillies plus de 900 signatures à ce jour.
La liste des signataires qui comporte
- des associations gaies, lesbiennes, transgenres et féministes (Act-Up
Paris, Cineffable, la Coordination lesbienne de France, le collectif Droits
des Femmes de Paris... )
- mais aussi de nombreuses personnalités (Pierre Bergé, Alain Touraine,
Virginie Despentes... )
- ainsi que de nombreuses signatures à l'international (Lesbian Archives
de New York et de Los Angeles, Feminist net of Greece, Teresa de
Lauretis de l'université de Santa Cruz, Martha Gever de l'université
de Floride... ) avait été jointe aux courriers adressés à Mr Delanoë ainsi
qu'au CADHP.
.
Archilesb!,
Vigitrans et le collectif Lopattaq
se réjouissent de constater que leurs revendications soient enfin
entendues et qu'un nouveau départ puisse être pris dans la réalisation
du projet du Centre de manière à ce que celui-ci devienne la maison de
toutes les minorités sexuelles et de genre.
.
Pour
toute information complémentaire,contacts Presse :
Archilesb! :
http://www.archiq.fr.vu
Marie-Hélène Bourcier mhbourcier[AT]free.fr
VigiTrans
: http://syndromedebenjamin.free.fr
Tom Reucher tom.reucher[AT]free.fr
.
|
9
2 2003 : communiqué commun n° 5 des groupes Archilesb!
et VigiTrans |
.
Archilesb! : http://www.archiq.fr.vu/
Marie-Hélène Bourcier mhbourcier[AT]free.fr
VigiTrans : http://syndromedebenjamin.free.fr/
Tom Reucher tom.reucher[AT]free.fr
Paris,
le 9 février 2003
Communiqué
de Presse n° 5
Rectificatif
suite à la parution d'une
"Réponse de la Mairie de Paris" à Archilesb!
et à VigiTrans
.
Suite
à la diffusion, aux allures de révélation, d'une
vraie fausse lettre émanant d'Odette Christienne,
adjointe au Maire, chargée du Monde combattant de la Mémoire
et des Archives de la Mairie de Paris, et qui vaudrait pour réponse
de la Mairie de Paris au courrier conjointement adressé
par Archilesb! et Vigitrans au Maire de
Paris le 30 janvier dernier :
Archilesb!
et Vigitrans tiennent à apporter les précisions
suivantes. Merci donc de rectifier.
.
Aucune
lettre émanant de Mme Christienne n'est parvenue aux intéressés.
Joint au téléphone, le cabinet de Mme Christienne
nous a simplement précisé que l'adjointe au Maire, chargée
du Monde combattant de la Mémoire et des Archives de la Mairie
de Paris ne pourrait pas assister à la réunion de mise
à plat qu'Archilesb! et Vigitrans appellent de leur
voeux en raison d'un emploi du temps trop chargé.
Rappelons
que l'objet du courrier au Maire de Paris était de demander
que soit organisée une réunion de travail avec toutes les
parties concernées
en présence de référents de la Mairie de Paris
de manière à aider à la mise en place d'un Centre
d'archives qui compte avec toutes les minorités sexuelles
et de genre. Ce qui est loin d'être le cas actuellement.
.
Les
arguments distillés en forme de fuite dans Tetu.com
avec l'aimable
complicité de Judith Silberfeld qui n'a jamais caché
son désir d'être la courroie de transmission de Mr Lasnier
et qui a fait preuve d'une constante partialité à l'égard
d'Archilesb! et de Vigitrans,
ne sont donc que la reprise de propos tenus aux représentants d'Archilesb!
et de Vigitrans lors de leur rendez-vous avec Mr
Lasnier.
.
Il
serait souhaitable que les modalités de validation du projet dont
il est fait état pour bloquer le débat soient enfin communiquées,
d'autant que lors des rendez-vous en juin 2001 avec Messieurs Le Bitoux,
Piriou, Lalement et Miles, il
semblerait que Mme Christienne ait été loin d'approuver
avec enthousiasme le projet qui fut par la suite et pour cette raison
présenté à Mr Girard.
La
mise en avant d'une définition juridique de l'archive augure mal
de la méthode et correspond sans doute plus à une humeur
procédurière
qu'à une réelle connaissance de la spécificité
des archives des minorités sexuelles.
Elle ne change rien au fait que le projet en l'état reste discriminatoire,
lesbophobe et transphobe, ce qui est loin de faire l'unanimité
à l'exécutif de la Mairie.
.
Pour
mémoire :
- Toujours aucun trans dans le Conseil d'administration ou le comité
de pilotage du futur centre sans parler des lesbiennes qui devraient y
figurer.
- Des sous-comités qui dans leur structure rappellent la production
de l'homosexualité au XIXème siècle ?
- Des sous-comités composés d'experts fantômes : listés
à leur insu ou ayant signé les pétitions d'Archilesb
! et de Vigitrans !
- Beaucoup de centres existants, d'organismes ou de particuliers qui refusent
de donner leurs fonds au Centre dans l'état actuel du projet.
C'est
pourquoi d'Archilesb ! et Vigitrans continuent de demander
à ce qu'une réelle parité culturelle se mette en
place dès à présent et à tous les niveaux.
.
Pour toute information
complémentaire,contacts Presse :
Archilesb! : http://www.archiq.fr.vu/
Marie-Hélène Bourcier mhbourcier[AT]free.fr
VigiTrans : http://syndromedebenjamin.free.fr/
Tom Reucher tom.reucher[AT]free.fr
.
|
février
2003 : Têtu
n° 75 Agenda n° 26 (page 6) > par Xavier Héraud
et Jérome Gac
http://www.tetu.com/index.php?set_language=en&cccpage=anciens_numeros_2003
|
.
INFOS
Paris : Polémique autour du Centre d'Archives
.
Les lesbiennes sont-elles
mises à l'écart du futur Centre d'Archives et de Documentation
des Homosexualités de Paris ?
- C'est en tout cas ce qu'estime le groupe Archilesb
!, qui a lancé une pétition sur ce thème
à la fin du mois d'octobre dernier.
- Depuis, la polémique fait rage. Retour sur le psychodrame de
cet hiver, avec les protagonistes du débat.
.
Tout est parti d'une
pétition lancée par Archilesb !, un groupe
informel à la tête duquel se trouvent la sociologue Marie-Hélène
Bourcier et l'historienne Marie-Jo Bonnet, lors du dernier
festival Cinéffable, en octobre dernier.
Au Coeur du débat,
- la petite place accordée aux lesbiennes
dans le projet du futur Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles
de Paris (CADHP), piloté par Jean Le Bitoux
et Christopher Miles,
- et cette phrase, extraite de son dossier de présentation
: «Dans un premier temps, le fonds d'archives
concernera majoritairement l'homosexualité masculine, pour des
raisons historiques».
Archilesb !,
dans sa pétition, qui a recueilli à ce jour environ 1 000
signatures, répond : «C'est bien méconnaître
l'histoire des mouvements sociaux liés aux politiques sexuelles,
qui trouvent leur enracinement dans les cultures féministe et lesbienne,
et ce dès les années 70 en France.»
- Marie-Hélène
Bourcier faisait pourtant partie du projet à ses débuts,
mais elle avait rapidement claqué la porte.
- La Mairie de Paris, qui a attribué une subvention de 100
000 euros au Centre, a elle aussi été contactée.
- Dans une lettre à Anne Hidalgo, première adjointe
au Maire de Paris, Marie-Jo Bonnet fait part
de son indignation.
.
C'est
un article de «Libération» qui met
le feu aux poudres.
Démentis, mails «forwardés», rumeurs fusent
alors de partout.
Mais c'est un article
paru dans Libération du 7 décembre dernier,
intitulé «Des lesbiennes en guerre
contre le machisme gay», reprenant cette info, qui met le
feu aux poudres.
Démentis, mails
«forwardés», rumeurs, attaques personnelles fusent
alors dans la communauté homo. Chacun choisit son camp.
.
La polémique
atteint son climax avec l'apparition d'un groupuscule «énervé»,
le Commando des Lesbiennes Insoumises et Transgressives (CLIT).
- Ce petit groupe fait parvenir quotidiennement
à Marie-Hélène Bourcier et à Marie-Jo
Bonnet [et aussi à la journaliste Blandine Grosjean,
auteure de l'article dans Libération],
cinq jours de suite, des lettres anonymes contenant un tampon usagé.
- Au cinquième jour, Marie-Jo Bonnet reçoit une lettre
dénonçant la stratégie de victimisation d'Archilesb
!.
- L'historienne porte plainte, et Marie-Hélène Bourcier
précise qu'elle compte faire de même.
.
Le 12 décembre, Jean Le Bitoux et Christopher Miles
sortent de leur silence et envoient un communiqué à la
presse.
Se défendant
de tout «machisme», le CADHP
conteste les chiffres avancés par Archilesb ! : 5
femmes seulement sur les 59 participants investis dans le projet
:
- «Ces chiffres sont erronés: le comité de soutien
compte 35 noms, dont une dizaine de femmes.»
- Et de souligner que le projet est toujours en phase de
préfiguration, et qu'il le restera encore de dix-huit à
vingt-quatre mois.
Christopher Miles,
président du projet, confie avoir vécu «amèrement»
les attaques dont le Centre a fait l'objet. Pour
ce qui concerne les «raisons historiques» invoquées
dans le dossier de présentation du projet, il persiste
et signe :
- « La majorité des documents concernant l'homosexualité
à la fin du XIXe siècle sont des documents pénaux
ou médicaux.
- L'homosexualité féminine n'étant pas pénalisée,
ces documents parlent uniquement d'homosexualité masculine.»
.
«Par
ailleurs, ajoute Jean Le Bitoux, nous avons contacté les
Archives Lesbiennes
[Archives Recherches Cultures Lesbiennes (ARCL)]
pour obtenir les doubles des documents qu'elles possèdent.»
.
«Beaucoup
de bruit pour rien, finalement», conclut Philippe Lasnier,
conseiller de Bertrand Delanoë, notamment sur les
questions homosexuelles, qui rejette toute mise en cause de la Mairie
[de Paris] :
- «Comme promis début 2001 par Bertrand Delanoë,
ce projet mixte a été soutenu grâce
à un vote consensuel en septembre 2002.
- Mais la vie interne d'une association n'est pas de notre ressort.»
.
Archilesb !,
en tout cas, ne compte pas en rester là, comme l'explique Marie-Hélène
Bourcier :
- «Archilesb! comme Vigitrans
[groupe trans qui soutient la pétition d'Archilesb
!] demandent à ce que soit organisée
une réunion de mise à plat des objectifs scientifiques et
de l'organisation de la préfiguration du Centre en
présence d'un référent de la Mairie
[de Paris].
- Autant de trans que de lesbiennes et de gays dans les instances, qu'il
s'agisse du Comité de pilotage ou du Comité d'administration
de l'association.
- Archilesb ! et Vigitrans feront des propositions
en ce sens, ainsi qu'en matière d'animation de la réflexion
sur la notion d'archives».
Et la sociologue de
prévenir :
- «Le CADHP doit apprendre à
travailler avec toutes celles et ceux qui le veulent et ont des compétences,
et cesser de se comporter en petit chef.
- Le Centre ne se fera pas sans nous !»
.
«Pour
l'instant, rappelle Christopher Miles, nous n'avons pratiquement
pas commencé la collecte d'archives.»
Jean
Le Bitoux précise que le Centre,
loin d'être opérationnel, est toujours à la recherche
d'un local.
- Et le cofondateur de Gai Pied d'appeler de ses voeux la
fin de la polémique :
- «Travailler sur les archives demande un minimum de sérénité.»
.
|
31
1 2003 : e-llico > par Jean-François Laforgerie
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=1346
|
.
Archives : la
Mairie [de Paris] réagit,
la CLF
[Coordination Lesbienne en France]
sexplique
.
La
polémique sur le Centre dArchives et de Documentation
Homosexuelle de Paris se poursuit avec
deux prises de positions nouvelles.
.
Après
la demande de réunion formulée par deux mouvements auprès
du Maire de Paris,
Odette
Christienne, adjointe au Maire chargée du Monde
combattant, de la Mémoire et des Archives a adressé
une réponse par le biais dun message ayant valeur de mise
au point.
Odette
Christienne y précise que
- "le projet déposé par l'Association de Préfiguration
du Centre d'Archives Homosexuelles de Paris a été,
à deux reprises, évalué par la Direction des
services d'Archives de [la Mairie de] Paris
qui en a validé la qualité scientifique.
- La mise en
cause de cette dernière dans la lettre adressée le 20 janvier
dernier par Archilesb ! Vigitrans paraît donc infondée".
Face
aux inquiétudes affichées de voir les lebiennes et les trans
marginalisés dans le projet,
le communiqué réaffirme par ailleurs que
- "le projet scientifique du CADH de Paris, qui prévoit
également un Centre de Documentation destiné
à recueillir le plus grand nombre de publications françaises
et étrangères de toutes les minorités sexuelles,
n'est apparu en aucune façon limité, dans ses perspectives
de développement, aux seules archives de la mouvance homosexuelle
masculine :
- il prévoit simplement de s'appuyer au démarrage sur les
fonds les plus en vue, qui sont souvent aussi ceux dont le sauvetage,
en raison notamment de leur volume et de leur ancienneté, apparaît
le plus urgent.
Le
travail de prospection qu'il est prévu de mener durant la phase
de préfiguration se déploiera dans toutes les directions
et ne manquera
pas de révéler des archives, lesbiennes, gays, bi et trans,
aujourd'hui méconnues sinon complètement oubliées".
.
De son côté,
la Coordination Lesbienne en France
(CLF) explicite sa position par un texte dans lequel elle
réaffirme
- à la fois son attachement au projet
- et ses préoccupations quant à la mixité.
La
CLF écrit :
"Par la dotation d'une subvention de 100.000 euros pour aider au
démarrage d'un Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles,
la Ville de Paris
- fait un pas historique dans la reconnaissance de l'homosexualité
- et comble ainsi en partie son retard sur d'autres grandes métropoles
comme Londres, Berlin, Amsterdam, Barcelone, Montréal ou
San Francisco.
.
Mais
si ailleurs une réflexion préalable et approfondie a en
général été menée
- pour éviter une hégémonie
gaie tant pour les archives retenues que pour les personnes appelées
à participer au projet,
- il nous faut en France encore batailler pour éviter la
mise au silence des lesbiennes.
.
Ce
n'est pas en parlant des lesbiennes
qu'on brise l'universalité,
c'est en n'en parlant pas.
.
La
Coordination Lesbienne en France (C.L.F.), se donne
pour objectif une plus grande visibilité du lesbianisme et des
lesbiennes dans ce Centre.
Deux
moyens sont déjà mis en uvre :
-
d'une part, le soutien aux démarches qui exigent cette visibilité
- c'est ainsi que la C.L.F. est signataire de la pétition
" Archilesb !" portée par Marie-Hélène
Bourcier, sociologue, et par Marie-Jo Bonnet, historienne -,
-
et d'autre part, des contacts réguliers avec les instigateurs
du projet du C.A.D.H.P.
afin
d'imaginer ensemble comment compenser ce déficit à l'égard
des lesbiennes d'hier
et d'aujourd'hui.
.
Notre
démarche s'inscrit totalement dans la volonté affichée
de parité et d'égalité entre femmes et hommes.
Nous
espérons ainsi contribuer au progrès vers une réelle
universalité ".
.
Lire aussi :
- Archives Gay, mauvaise passe
- Archilesb! et Vigitrans veulent rencontrer
Delanoë
.
|
30
1 2003 : Têtu > par Judith Silberfeld
http://www.tetu.com/infos/lire/3471
|
.
(Paris) France :
"CADHP"
: Réponse de la Mairie de Paris
.
Après
la demande d'Archilesb! et de Vigitranz de
rencontrer le Maire de Paris afin de discuter avec lui du projet
de Centre d'Archives (CADHP), Odette
Christienne, adjointe au maire chargée du Monde combattant,
de la Mémoire et des Archives, a tenu à faire une mise
au point dans une réponse dont Tetu.com s'est procuré
une copie.
.
Premier point, la
"qualité scientifique du projet", mise en cause
par Archilesb! et Vigitranz, a été
validée par la Direction des services d'Archives de [la
Mairie de] Paris, dont l'expertise est indiscutable.
La pétition
des deux groupes critiquant la "conception hyperclassique de l'archive",
Odette Christienne se réfère à l'article
premier de la loi du 3 janvier 1979, rappelant que
- "les archives sont définies en droit comme "l'ensemble
des documents, quels que soient leur date, leur forme et leur support
matériel, produits ou reçus par toute personne physique
ou morale et par tout service ou organisme public ou privé, dans
l'exercice de leur activité".
- Cette
définition, très large, permet d'accueillir les archives
de toutes les minorités,
telles par exemple que les papiers personnels de militantes et de militants
ou des documents associatifs."
.
Elle
souligne également que le projet du CADHP
"n'est apparu en aucune façon limité, dans ses perspectives
de développement, aux seules archives de la mouvance homosexuelle
masculine :
- il prévoit
simplement de s'appuyer au démarrage sur les fonds les plus en
vue, qui sont souvent aussi ceux dont le sauvetage, en raison notamment
de leur volume et de leur ancienneté, apparaît le plus urgent.
-Le
travail de prospection qu'il est prévu de mener durant la phase
de préfiguration se déploiera dans toutes les directions
et ne manquera pas de révéler des archives, lesbiennes,
gays, bi et trans, aujourd'hui méconnues sinon complètement
oubliées."
.
A la Mairie de
Paris, on précise que les deux mouvements ont été
reçus au cabinet du Maire,
- Archilesb!, représenté par Marie-Hélène
Boursier, à la mi-novembre 2002,
- Vigitranz à la mi-janvier 2003,
et que l'exécutif de la mairie est unanime sur le projet.
.
|
28
1 2003 : Têtu > par Xavier Héraud et
Judith Silberfeld
http://www.tetu.com/infos/lire/3456
|
.
(Association) France
Archilesb!
et Vigitranz
demandent un rendez-vous au Maire de Paris
.
Suite
à leur pétition (lire Agenda n° 26,
avec Têtu n° 75, actuellement en kiosque) protestant
contre "l'exclusion des lesbiennes des transsexuel(le)s et transgenres"
de l'actuel projet de Centre d'archives parisien piloté
par Jean Le Bitoux, Archilesb ! et Vigitranz
demande
- un rendez-vous au Maire de Paris, Bertrand Delanoë,
- et l'organisation "d'une réunion de travail avec les parties
concernées le plus rapidement possible".
.
Lors d'une réunion
qui a eu lieu samedi 25 janvier, les associations membres du conseil de
l'Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans (Inter-LGBT)
ont voté l'adhésion de l'Inter-LGBT au Comité
des personnes sympathisantes de la Coordination Lesbienne en
France (CLF).
L'Inter-LGBT
"manifeste ainsi sa détermination à soutenir le mouvement
associatif lesbien, et à lutter contre la lesbophobie, les discriminations
dont sont victimes les lesbiennes ayant leurs propres spécificités.
L'Inter-LGBT
et les associations membres de son Conseil reconnaissent par la même
occasion la légitimité de la démarche non-mixte des
associations lesbiennes."
L'Inter-LGBT
a également choisi le thème de la marche des fiertés
2003 : "Lutter contre toutes les discriminations".
L'Inter-LGBT
sur la toile: http://www.inter-lgbt.org
.
|
10 1 2003 : gayvox.com > édito de Lionel Duroi
http://www.gayvox.com/gay/index.php?gays=4&lesbienne=42&rencontre=37&idmenu=958
atitud-inn.com
http://atitud-inn.com/pages/2-5-25-221.html |
.
Archives Gay à Paris
: le feuilleton
.
Les
fondements de cette polémique trouvent leurs justifications au
cur même de la naissance du projet et de la
communication approximative de ces initiateurs.
Je ne suis pas d'accord
pour dire comme Jean-François Laforgerie de Illico
magazine qu'on cherche une mauvaise querelle au CADHP.
- La question n'est pas de savoir si la querelle est bonne ou mauvaise
mais de la comprendre, de l'analyser et de permettre à chacun de
s'y retrouver.
Il
faudrait que les uns et les autres finissent par entendre que tous les
arguments ont une valeur qu'il ne s'agit pas de nier.
- En effet, les arguments des un(e)s et des autres ne sont pas à
classés en deux rubriques : Pour ou Contre le CADHP.
- A bien y regarder de près, ils sont tous POUR mais PAS COMME
CA !
Or, depuis le début,
il est question
- de surdité des porteurs du projet face
aux reproches qui bruissent,
- de négation et de non-reconnaissance des initiatives existantes,
que ce soit par le silence ou le mépris (lun nourrissant
lautre),
- du refus dentendre des formes de spécificités
affirmées, affichées ou défendues de la part des
groupes lesbiens notamment.
.
Non-reconnaissance
et négation
Comme nous l'écrivions
le 4 octobre 2002 ici même, le projet
dans sa forme initiale, niait les compétences, les structures,
les volontés dispersées ça et là dans toute
la France, ne faisant référence à titre d'exemples
qu'aux centres d'archives à l'étranger.
- Et nous posions la question de savoir ce que pouvait exprimer cette
vague volonté fédérative de la part du CADHP
qui ne citait pas (donc ne reconnaissait pas) les actions engagées
par d'autres, en France.
- Comment le CADHP pouvait-il ainsi se prévaloir
d'une volonté fédérative ?
Première erreur.
.
Mauvaise
foi
Après la publication
de notre édito du 4 octobre 2002, nous avons reçu un appel
de Monsieur Philippe
Lasnier de la Mairie de Paris.
Il
nous était reproché de n'avoir pas tenu compte que l'ensemble
des élus de la Mairie (opposition comprise) avait voté
la subvention de 100 000 euros et quà ce titre on pouvait
difficilement discuter le bien fondé de cette subvention.
- Ce nest pas parce que des élus, fussent-ils unanimes, votent
une subvention, que nous serions mal placés pour commenter la mise
sur orbite du projet (non la décision de le subventionner).
- A cet argument, nous avons répondu que ceci n'expliquait pas
cela, à savoir : l'éviction ou l'oubli
dans lequel se considéraient ceux qui mènent des actions
depuis bien longtemps et auxquels l'équipe du CADHP
(Mairie de Paris comprise) n'avait pas prêté d'attention,
au motif qu'ils manquaient parfois de sérieux
(je songe à l'Académie
Gay & Lesbienne )
Autre
argument évoqué : Le projet était évalué
comme imparablement sérieux par les politiques parce quune
liste (elle
est où cette liste exhaustive ?) de noms
de personnes considérées comme compétentes et représentatives
(en quoi ? de qui ?) avait été présentée
dans le dossier de demande de subvention à la Mairie de Paris.
- Or, ce que nous reprochions à l'équipe du CADHP,
cétait de nous avoir communiqué un dossier incomplet
lorsqu'ils nous ont démarché pour nous demander ce que nous
ferions des archives de Gai Pied.
- En effet, nous n'avions pas dans le dossier cette
fameuse liste de noms. Ce qui voudrait dire, que les politiques ont eu
un dossier complet, et pas ceux qui sont détenteurs d'archives
et approchés à ce titre.
- Y aurait-il plus d'importance à recevoir 100 000 euros plutôt
que 100 000 documents ?
- Que signifie cette manière différenciée de traiter
les uns plus que les autres ?
Deuxième erreur.
Il est trop facile
de reprocher à certains pétitionnaires de faire référence
à 59 membres du Comité scientifique, de jouer
sur les mots, de pinailler sur les chiffres et de leur répondre
: "Ces chiffres sont erronés : le Comité de Soutien
compte 35 noms, dont une dizaine de femmes".
- Au lieu de nourrir la polémique : publiez
la liste ! Et donnez-lui un titre clair !
.
Quant
à savoir par qui est instruit le dossier en Mairie,
personnellement, je m'en tape et je ne pense pas être le seul, mais
puisqu'il y a polémique autour de ça aussi, disons que si
les informations dispensées au public étaient claires, elles
seraient clairement reprises.
- Cela dit, ce serait prendre les électeurs pour des imbéciles
que de leur faire croire qu'un tel dossier est instruit en Mairie
sans que les ténors s'en mêlent un peu au détour des
couloirs pour qu'il avance plus vite (et c'est tant mieux !)
- Cela dit, je lis dans l'article de JFL d'Illico
: "le dossier a été instruit par Odette Christienne,
adjointe à la Mémoire, et non par ladjoint
à la Culture
"
- Je veux bien, mais c'est à Christophe
Girard, Adjoint Chargé de la Culture que le mémorandum
intitulé : "Un outil pour la mémoire collective : un
Centre de Documentation et d'Archives consacré aux homosexualités"
a été remis le 18 juin 2001
- On va finir par nous faire croire qu'il n'était pas au courant
Arrêtons
Enfin,
le projet n'est pas municipal mais associatif
- qu'est-ce qu'on rigole ! Je commente ou je m'en dispense ?
- Ce projet est avant tout le résultat
d'une conjonction d'initiatives personnelles (là encore,
je me fiche d'ailleurs qu'à la base ce soit ça, car c'est
très bien qu'il existe !) et le prétexte
associatif (devenu réalité en partie) n'est
là désormais que pour soutenir et impulser tout ce qui sera
fait pour ce projet.
- On sait très bien que les élus ont besoin de sentir qu'il
y a du monde là derrière
C'est
bien par un traitement inadéquat de l'information et de la communication
que pêche le CADHP.
- Nous pensons que c'est bien là l'une des erreurs majeures du
projet.
- Ce nest pas le projet en lui-même qui est
visé aujourdhui par ceux qui se préoccupent de le
voir avancer avec un peu plus de rigueur médiatique et dentente
cordiale communautaire.
A
bien y regarder de près, à lire entre les lignes des récriminations,
des pétitions, des reproches fait par les un(e)s et les autres,
- ce n'est pas le projet d'un grand centre qui est remis
en cause mais la manière, la façon, le style, le contenu
du projet en lui-même et la constitution de son équipe, sa
représentativité qui sont discutés.
- Ce nest pas parce que les politiques se
contentent dune liste de quelques noms soit disant représentatifs
pour faire valoir un quelconque bien-fondé dune demande de
subvention que le projet est en tout point irréprochable.
.
Aveuglement
et surdité
La
pétition d'Archilesb
ne dit rien de moins :
- "Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes
dans le projet du futur centre de documentation et d'archives homosexuelles
de Paris !!! Nous demandons que les manquements et les erreurs volontaires
commises dans la conception du projet ne perdurent pas et que les différents
interlocuteurs (concepteurs du projet et Mairie
de Paris) qui en ont été alertés
à plusieurs reprises ne fassent plus font la sourde oreille."
- Voilà ce qui pêche : faire la sourde oreille.
- D'un autre côté, qualifier les manquements et les erreurs
de "volontaires", c'est peut-être un peu fort
mais
ça le deviendra encore plus si en face on se la joue grand seigneur
Quant
à l'argument qui consiste à demander : qui reproche aux
Archives Lesbiennes dinterdire leur accès aux
hommes ?
- Il est un peu facile et surtout mal venu car Archilesb
n'est pas l'ARCL (Archives,
Recherches et Cultures Lesbiennes). Et poser la question ainsi,
c'est entretenir (voir installer) une confusion qui n'est pas nécessaire.
- En effet, les Archives Lesbiennes
de la Maison des Femmes dans le 11ème arrondissement de
Paris fonctionnent depuis longtemps selon des modalités
qui les regardent et surtout, elles n'ont pas la prétention d'être
LA seule et unique référence en la matière.
- Comme elles le communiquent sans détour :
L'association
loi 1901 "Archives, Recherches et Cultures Lesbiennes"
(communément appelée les Archives Lesbiennes)
a été créée en 1984, période où
les groupes lesbiens se développaient en grande majorité
dans la non-mixité politique.
- Depuis près de vingt ans, l'association poursuit
ses buts qui sont de collecter et d'archiver tout document ayant trait
au lesbianisme et au féminisme.
- De par l'histoire des mouvements lesbiens et féministes, l'association
reste dans une politique de non-mixité qui lui assure une totale
indépendance dans ses choix d'acquisition et d'archivage.
Les
revendications de groupes et d'associations tels Archilesb! ou
Vigitrans (" pour que cesse l'exclusion
des lesbiennes, des bi et des trans dans le projet du futur Centre
de Documentation et d'Archives Homosexuelles de Paris ")
s'inscrivent dans une mouvance politique mixte.
De
plus, il est quelque peu déplacé d'aller soudainement reconnaître
l'existence de l'ARCL
- parce que c'est arrangeant concernant l'argument polémique de
la mixité,
- alors que le CADHP n'est pas fichu
de reconnaître ce qui se fait par ailleurs en France et même
aux portes de Paris;
je veux parler de l'Académie
Gay et Lesbienne !
Enfin, toutes les
lesbiennes n'ont pas forcément envie de fonctionner et d'être
exclusives comme le sont les Archives Lesbiennes,
- et le CADHP devrait interpréter la requête
d'Archilesb ou Vigitrans comme un honneur
et ravaler un orgueil sans fondement.
Quant à leur
demander : "d'axer leurs efforts pour que le centre
trouve enfin un local
" je trouve le propos un peu gonflé.
- Que le CADHP commence par ne pas
les ignorer et que la presse cesse de jouer sur la corde culpabilisante
!
- Bientôt, et à ce rythme, si le CADHP ne
trouve pas de local ce sera de la faute des lesbiennes
.
Pour terminer le tour d'horizon, et pour conclure
provisoirement par une note plus modérée, citons la contribution
des UEH [ Universités
d'Eté Euroméditerranéennes des Homosexualités
] :
"Ce
projet doit être fédérateur et soutenu
par toutes les composantes de la mouvance homosexuelle
- Pour ce qui concerne le Centre de ressources documentaires,
il doit offrir la plus large documentation possible sur lensemble
des minorités sexuelles
- Un fond féministe important devra être constitué,
car lhistoire de la libération des homosexuels et des lesbiennes
est indissociable de lessor du mouvement des femmes dans les années
60 et 70
- Enfin, le fonctionnement du centre, et en particulier
celui du Comité scientifique, doit tendre vers
la parité." Etc.
.
Ha ! Encore un mot. Je ne suis pas certain que "La
générosité de la municipalité a réveillé
les rivalités."
- Comme l'écrit Blandine Grosjean dans Libération
du 7 décembre 2002.
Mais bon
.
Conclusion
Le CADHP
est à notre sens lun des plus beau projet, (avec celui du
Grand CGL) que la Municipalité parisienne
verra éclore pendant sa mandature sil est mené
à son terme et de la manière la plus fédérative
possible.
Il
faudra simplement, aux porteurs de ce(s) projet(s) savoir exister avec
et au milieu des membres dune communauté qui se sentent concernés.
- La preuve, le CADHP ne cesse de les intéresser.
- On aurait envie de leur dire à ces personnalités compétentes
et représentatives : arrêtez dêtre sourds aux
reproches quil faut entendre comme des conseils et de faire comme
si, de toute façon, la réalisation effective aboutira quoi
quil arrive.
Ce
serait comme construire un pont que les automobilistes refuseraient demprunter.
- Dites au moins, haut et fort, que vous prenez
en compte les remarques et que vous tenez comptes des suggestions (le
dire et le faire, cela va de paire
).
Ce
serait un début et ça changerait lambiance de
ce qui fini par être, à notre sens, faussement interprété
comme de mauvaises querelles, une lutte de pouvoir, un remake dun
autre âge, un pugilat intra-communautaire dixit Jean-François
Laforgerie sur le site E-llico
. |
7 12 2002 : quotidien
Libération > par Blandine Grosjean
http://www.liberation.com/page.php?Article=72664
8.12.02 : tassedethe.com
http://tassedethe.com/cadres/souscadre/webzinfos/dossier%205.htm
|
.
Des lesbiennes parisiennes contre "le machisme
gay" : Elles s'estiment
exclues du projet de Centre d'Archives Homosexuelles
.
Une partie
du mouvement lesbien est en guerre ouverte contre
« le pouvoir gay hégémonique et normatif
» qui sévirait à Paris, notamment à
l'Hôtel de Ville.
Les accusations
de « misogynie antiféministe » visant des gays «
dominateurs, fonctionnant par copinage » provoquent en retour celles
de « lesbiennes hystériques enfermées dans une perpétuelle
victimologie ».
Objet
de cette poussée phobique : le futur Centre d'Archives et
de Documentation Homosexuelles [de Paris], qui vient d'obtenir
une subvention de 100 000 euros de la municipalité.
.
Remontée.
Deux
lesbiennes historiques, chercheuses incontournables du mouvement, Marie-Hélène
Bourcier et Marie-Jo Bonnet accusent la Mairie et le
promoteur du centre, Jean Le Bitoux, d'avoir exclu
les lesbiennes du projet.
- Elles dénoncent la composition du comité de pilotage :
5 femmes sur 59 participants.
- Elles pointent la bibliographie qui ne fait référence
qu'à deux ouvrages rédigés par des femmes, l'un américain
et l'autre traitant de l'homosexualité masculine.
- Elles ont aussi du mal à digérer un passage de la présentation
: « Il est probable que, dans un premier temps, le fonds d'archives
concernera majoritairement l'homosexualité masculine pour des raisons
historiques. »
Marie-Hélène
Bourcier a lancé une pétition
qui a déjà recueilli 700 signatures, dont celles
d'Act Up, de la Coordination Lesbienne [en
France (CLF)], d'élues vertes de la capitale.
Marie-Jo
Bonnet a écrit une lettre très
remontée à la première adjointe, Anne
Hidalgo, chargée de la parité : «
Il n'est pas normal qu'il suffise qu'un projet soit présenté
par Christophe Girard [adjoint vert à la culture
et gay, ndlr] pour obtenir immédiatement de l'argent. »
.
La générosité
de la municipalité a réveillé les rivalités.
Le Centre d'Archives est devenu "le" poste stratégique
pour exister. Il sera
- un lieu de conservation de la mémoire,
- un espace de ressources documentaires
- et un outil de recherche
à l'instar des archives d'autres capitales occidentales.
Bertrand
Delanoë l'a voulu et, à la
Mairie, on explique, énervé par cette querelle, que
« seule compte la qualité scientifique du projet soutenu
par les grosses structures homosexuelles ».
Nathalie Rubel
de la Coordination Lesbienne [en France (CLF)]
est persuadée que Jean Le Bitoux n'a pas exclu "sciemment"
les lesbiennes : « Il ne se rend pas compte
qu'il a tout pensé au masculin, tout construit autour de ses affinités
personnelles, qui sont masculines. »
.
Alibi.
Pour
les féministes de Prochoix, le Centre d'Archives
sera gay : « L'ajout du mot lesbien est un alibi.»
- L'association ne se joint pas à cette protestation,
- « mais si la Mairie persiste à refuser une subvention
au Festival Lesbien Cinéffable, alors qu'elle a accordé
30 000 euros au Festival [de Films] Gay
et Lesbien [de Paris (FFGLP)] qui
est 100 % gay, alors nous dénoncerons ce pouvoir gay parisien.
»
René-Paul
Leraton, membre du comité de soutien du Centre d'Archives,
reste zen : « Les lesbiennes historiques ont l'habitude de s'en
prendre aux seuls mecs qu'elles ont sous la main : les pédés
».
.
|
4 12 2002 : atitud-inn.com
> par Lionel Duroi
http://www.atitud-inn.com/?pid=2&rid=5&srid=25&ida=205
|
.
Archives Gay à Paris
(Le dossier)
.
Archives
Gay et Lesbiennes à Paris :
- cheval de bataille ou cheval de Troie ? (04.10.02) La semaine
dernière, nous étions perplexe face aux mouvements des
uns et des autres concernant les Archives Gay et Lesbiennes.
- Cette semaine, nos informations et nos trouvailles
dans les archives justement, nous amènent à nous poser
certaines questions à 100 000 € concernant le CADHP(Centre
dArchives et de Documentation Homosexuelles de Paris).
.
100
000 € pour un projet.
Cest
la somme allouée par la Ville de Paris à lAssociation
pour la réalisation dUN
(et non DU ; comme si cétait le seul
projet
! ! !) Centre dArchives
et de Documentation Homosexuelles de Paris.
- Autrement résumé : CADHP.
- Ce projet est porté par Jean
Le Bitoux, auteur du livre "Les oubliés de la
mémoire" sur la question de la déportation des
triangles roses pendant la seconde guerre mondiale. Livre recommandé
à nos internautes
Pour ceux et celles
qui sintéressent à la question des archives et des
recherches sur la culture gay et lesbienne, et particulièrement
ceux qui ont aujourdhui le pouvoir de débloquer des fonds
publics pour leur conservation, on a limpression quils sortent
de luf.
- Comme si il ny avait pas dautres projets,
ailleurs, portés par dautres, et surtout depuis longtemps
- Comme si lactualité des certaines publications et la mise
en avant de certaines personnalités du monde gay lemportaient
sur les initiatives depuis longtemps engagées
Voilà qui nest
pas pour rassurer le public sur la capacité des uns et des autres
à savoir définir loubli, lignorance, la mémoire
courte et aussi ce quil faudra pour que le projet ait du sens, à
savoir :
- fédérer les initiatives dispersées,
car il y en a ! Et depuis belle lurette.
.
Quelles
autres initiatives en France depuis longtemps ?
LAcadémie
Gay & Lesbienne a, depuis plus de 26 ans,
- acheté régulièrement diverses publications gays,
lesbiennes et transgenres avec ses deniers personnels ;
- récupéré dautres documents, que des gens
ne pouvaient garder ;
- collecté systématiquement toutes sortes de documents gratuits
(notamment des flyers, aujourdhui très recherchés)
;
- conservé avec soin lintégralité de ces collections
afin de garder une trace du patrimoine socioculturel gay, lesbien et transgenre,
et tout cela, sans aucune aide publique. Tout ceci
à deux pas de la capitale, à Vitry sur Seine.
Elle vient de créer le Conservatoire des Archives et des
Mémoires Homosexuelles.
Quant
à la Fondation Mémoires des Homosexualités,
elle publiait en 1985 un document que jai retrouvé.
- Le siège social ? La Librairie Les Mots à la Bouche
!
- Créée en 1984, cette association
avait un Comité dhonneur où se rencontraient
: Jean-Paul Aron, Françoise dEaubonne, Dominique Fernandez,
Jocelyne François, Daniel Guérin, Michel Maffesoli et
Roger Peyrefitte.
- Cest la même structure qui se trouve aujourdhui dirigée
par Christian De Leusse à Marseille.
Il faudrait peut-être lire le livre de Geneviève Pastre
: "Une femme en apesanteur" paru chez Balland
en mai 2002.
Et puisquil faut mâcher le travail aux faiseurs de projets,
jindique les pages : 243 et suivantes. Le titre du chapitre ? "La
Fondation Mémoires des Sexualités".
A
Lyon, ny a t-il pas un fond privé darchives
homo [de Michel
Chomarat) déposé à la Bibliothèque
Municipale [ de la Part-Dieu ] ?
- Et ceci parce quil ny avait pas de structure spécifique
à lépoque ?
A
la Maison des Femmes à Paris, ny a t-il pas
déjà un travail de conservation des Archives
et Recherches de la Culture Lesbienne (ARCL)
- entamé à grand peine car avec peu de moyens malgré
les nombreuses requêtes et demandes de soutien formulées
depuis longtemps aux instances publiques ?
- Des références ? Pages 244 du livre de G. Pastre,
encore !
A
Lille, les Editions
GKC [
Gay Kitsch Camp ],
avec Patrick Cardon nont-elles pas un fond darchives
?
- Un Centre dArchives [ Centre Européen de Recherches,
d'Etudes et de Documentation sur les Sexualités Plurielles et les
Interculturalités (CEREDSPI) ] est ouvert au public
là-bas depuis deux ans !
.
Ce qui étonne
quand on lit le document de lAssociation pour la réalisation
du CADHP,
- ce sont les références qui sont faites aux Centres
et autres structures dArchives Gay qui se trouvent
en Hollande, aux USA, à Londres, aux Pays
Bas
- bref, surtout pas en France où,
personne na jamais rien fait avant
du moins, cest ce
quon voudrait nous faire croire
Pourquoi,
dans le pré-projet à 100 000 € (car
on nen nest pas encore un projet de réalisation) financé
par la Ville de Paris, nest-il pas mentionné les sources,
ressources et savoir-faire français
- que jai dindiqué et que jai trouvé en
trois coups de fils ?
- On va objecter que Paris nest pas la France
Mais
alors pourquoi faire référence à ce qui se fait à
létranger comme si nous étions vierges de toute initiative
en France ?
.
Pourquoi
des gens, bénévoles, qui triment comme des furieux passionnés
ont-ils été écartés du projet alors même
quun tel projet ne peut se réaliser quavec
un minimum de consensus et desprit fédérateur ?
Pourquoi
avoir renvoyé dans les cordes les initiateurs de lAcadémie
Gay et Lesbienne par exemple ?
- Coucou, Monsieur Philippe Lasnier, vous êtes là
? ? ?
Nest-il
pas écrit dans le projet du CADHP, que pour réussir,
il aura besoin du large soutien de la communauté homo et quil
faudra mobiliser les énergies pour dégager les conditions
de faisabilité ?
Etant
donné les voix qui sélèvent comme un bruit
de foule qui hurlent à linjure, voir à linjustice,
je me dis quil va falloir faire un effort du côté de
lego pour en rabattre un peu et peut-être même aussi
du côté de certains copinages qui feraient mieux délargir
le cercle des amis
.
Alors,
ces Archives Gay et Lesbiennes, pour servir qui, pour servir
quoi, comment ? ? ?
Des
questions à 100 00 Euros tout de même
jinsiste."
.
|
novembre
2002 : A Paris magazine (page 12) > par la Mairie de
Paris
http://www.paris.fr/fr/la_mairie/a_paris/Journal/actualites.pdf |
.
Paris Actualités
PROJET
DUN CENTRE
DE DOCUMENTATION HOMOSEXUELLE
.
Mettre à
disposition du public et des chercheurs
- un fonds documentaire,
- une bibliothèque,
- un kiosque presse,
- un espace multimédia,
- un site internet
et accueillir parallèlement colloques et expositions.
Tels
sont les objectifs du futur Centre dArchives et de Documentation
Homosexuelles qui devrait voir le jour dici à deux
ans.
.
Après
Londres, Berlin, Montréal, San Francisco et Barcelone,
le Conseil de Paris a apporté son soutien à
la réalisation de ce projet dans la capitale française.
.
|
24 9 2002 : Conseil
de Paris > Délibération du Conseil Municipal
http://www.paris.fr/bmo/delib/cmdelib20020923/cmdelib200209232002_dac_348.htm
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2002 DAC 348 -
Autorisation
à M. le Maire de Paris de signer
avec l'Association de Préfiguration
du
Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris
dont le siège social est situé 33 rue Richer à Paris
IXe
une convention relative à l'attribution d'une
subvention de fonctionnement (D02427)
.
M.
Christophe GIRARD, rapporteur
.
Délibération
affichée à l'Hôtel-de-Ville
et transmise au représentant de l'Etat le 8 octobre 2002
Reçue par le représentant de l'Etat le 8 octobre
2002
.
Le
Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil
Municipal,
-
Vu le projet de délibération en date du 10 septembre 2002,
par lequel M. le Maire de Paris lui demande de signer avec l'Association
de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles
de Paris, 33 rue Richer à Paris IXe, une convention relative
à l'attribution d'une subvention de fonctionnement,
-
Sur le rapport présenté par M. Christophe GIRARD
au nom de la 9e Commission ;
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Délibère
:
Article premier.
- M. le Maire de Paris est autorisé
à signer avec l'Association de Préfiguration du
Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris,
dont le siège social est situé 33, rue Richer à
Paris IXe, la convention dont le texte est joint à la présente
délibération et qui prévoit l'attribution d'une
subvention de fonctionnement. (D02427)
Art. 2.
- Une subvention de 100.000 Euros est attribuée
à cette association.
Art. 3.
- La dépense correspondante sera imputée
sur le budget de fonctionnement de la Ville de Paris, exercice
2002, ligne 6574, rubrique 33, P013, Provision
pour subvention de fonctionnement au titre des archives.
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90 - 2002, DAC 348
Autorisation
à M. le Maire de Paris de signer
avec l'Association de Préfiguration
du Centre d'archives et de Documentations Homosexuel de Paris
(9e)
une convention relative à l'attribution d'une subvention de fonctionnement
Montant : 100.000 euros
.
Mme
Anne HIDALGO, première adjointe, présidente :
- Nous passons au projet de délibération DAC 348 concernant
une autorisation à M. le Maire de Paris
de signer avec l'Association de Préfiguration du Centre
d'Archives et de Documentations Homosexuel de Paris (9e), une
convention relative à l'attribution d'une subvention de fonctionnement
pour un montant de 100.000 euros.
Je donne la parole à Mme Clémentine AUTAIN.
Mme
Clémentine AUTAIN, adjointe :
- Chers collègues, je voudrais vraiment apporter
mon soutien à ce projet de délibération qui me paraît
extrêmement important politiquement et symboliquement puisqu'il
s'agit du soutien à l'Association de Préfiguration
du Centre d'Archives et de Documentations Homosexuel de Paris.
Je dirai d'abord et simplement : enfin !
Enfin ! Parce que nous sommes très en retard par rapport à
de grandes métropoles. Je crois donc qu'il était important
que nous sortions, à Paris, de la cécité à
l'égard de l'homosexualité. Il est vrai que c'est quelque
chose de récent. On sait que la dépénalisation de
l'homosexualité ne date que de 1982. On est sur un sujet sensible
et l'évolution des mentalités sur ce sujet est récente.
Je suis ravie que la Ville de Paris prenne le bon chemin.
Il est vrai que les mouvements gays et lesbiens et le succès de
la Lesbian and Gay Pride permettent de sensibiliser l'opinion
publique sur la liberté de choix dans l'orientation sexuelle.
Je crois que nous avançons et c'est important. Encore une fois,
bravo à la Ville de Paris !
Je voudrais cependant exprimer un souci. Je souhaite
que nous soyons très attentifs au juste équilibre entre
le mouvement gay et le mouvement lesbien.
Cela me paraît important pour la réussite du projet, la nature
de notre soutien et le message que l'on adresse à la communauté.
On sait très bien qu'au sein de la communauté est à
l'uvre la domination masculine comme partout dans la société.
On parle des gays et moins des lesbiennes...
Je vois que cela fait ricaner mes collègues de l'opposition.
Mme
Anne HIDALGO, première adjointe, présidente :
- Ils sont un peu dissipés. Je vous demande de bien vouloir porter
toute l'attention à ce dossier et de faire silence.
Mme
Clémentine AUTAIN, adjointe :
- Je voudrais qu'on fasse attention à la
bonne répartition pour permettre une juste visibilité de
la communauté lesbienne.
Dans l'exposé des motifs, il est fait mention d'un site Internet
comportant une histoire du gay-Paris... Et le Paris
des lesbiennes ?
Qu'est-ce qui a motivé le choix de dire que c'est un centre
d'archives et de documentation homosexuel au lieu de reprendre
la terminologie gay et lesbienne qui permet de donner une visibilité
aux deux ?
Je voudrais par ailleurs que dans la composition de l'Association
et du Comité qui va suivre ce projet, il y ait une
place pour la coordination lesbienne.
Ainsi, dans le Conseil d'administration, d'après
ce que j'ai compris, il n'y a que trois femmes sur neuf hommes. Peut-être
pourrait-on viser la parité ?
Je pense qu'on doit pouvoir trouver des chercheurs et des scientifiques
femmes pour être dans ce Conseil d'administration
!
J'exprime ce souci. J'y serai attentive. Je pense que ma collègue
Anne HIDALGO le sera tout autant.
Place aux gays et aussi aux lesbiennes.
Je vous remercie.
Mme
Anne HIDALGO, première adjointe, présidente :
- Avant de passer la parole à M. GIRARD,
je voudrais dire combien je suis attentive à tout ce que vient
de dire Clémentine AUTAIN.
Dans cette communauté aussi, la question de la discrimination,
vous l'avez évoquée, est présente.
La visibilité doit être assurée pour les hommes,
comme pour les femmes.
Je me réjouis aussi bien sûr que ce projet voit enfin le
jour.
Je donne la parole à M. Christophe GIRARD.
M.
Christophe GIRARD, adjoint, au nom de la 9e Commission :
- Je ne répondrai pas sur un plan technique.
Je laisserai ma collègue Odette CHRISTIENNE en charge de
la mémoire de répondre.
Je pense qu'il est normal que les adjoints répondent dans le cadre
de leur délégation, mais j'aimerais faire un commentaire
qui vient du cur et de ma conscience.
Je comprends mal qu'en 2002, l'homosexualité soit encore un sujet
parfois troublant, dérangeant, amusant. Néanmoins je me
souviens d'un léger incident que le Président SÉGUIN
avait su atténuer avec autorité et humanité lorsque
M. GALDIN a fait, je crois, un commentaire qu'il avait trouvé
amusant sur le Maire, "garçon de plage", sur la
Gay-pride, devenue marche des fiertés homosexuelles.
Pour éviter qu'il y ait des malentendus, un peu d'attention, et
de respect, sont nécessaires. Pourquoi ?
Tout simplement parce que quand on est un ado, que
l'on a 12, 13, 14, 15 ans, on se retrouve, comme ce fut mon cas, seul
face à sa famille, seul face à ses camarades de lycée,
seul face aux professeurs, parce que personne ne vous a expliqué
qu'il y a plusieurs formes de sexualité dans la nature.
Pour éviter qu'il y ait des drames et des suicides en chaîne,
je crois que si notre Assemblée ici, qui a manifesté
à part quelques voix discordantes, plutôt beaucoup de tolérance,
beaucoup de progrès à l'endroit des murs, vote largement
cette subvention, je crois qu'on en sortira grandis, et qu'on donnera
de Paris un exemple à la fois de modernité et aussi
de tolérance, et plus que de la tolérance, de respect, car
c'est ce que nous demandons, les uns et les autres, quand on est concerné
dans notre chair, le respect.
Croyez-moi, le respect parfois, cela passe par le silence et l'écoute.
Cela passe aussi par une attitude de soutien, d'ouverture et de compréhension.
(Applaudissements).
Mme
Anne HIDALGO, première adjointe, présidente :
- Commentaire fort et utile qui nous touche, tous et toutes.
Madame CHRISTIENNE, vous avez la parole.
Mme
Odette CHRISTIENNE, adjointe :
- Je vous remercie, Madame la Maire.
J'ai initié très tôt ce
projet avec l'ensemble des demandeurs. Cela s'est passé
au début de la mandature.
Je tiens à rassurer quand même Clémentine AUTAIN
qui a fait des compliments mais qui a émis certaines réserves.
Je me suis placée sur un autre plan, et je vous dirai pourquoi
nous portons l'appui à ce projet que nous souhaitons voir aboutir.
Sur un plan général, toute ouverture d'un centre de documentation
d'archives comportant une bibliothèque mise à disposition
du public est un bien inestimable dans la mesure où un tel centre
propose des outils de travail indispensables à la recherche, à
l'écriture de l'histoire. C'est un lieu de rencontres et d'échanges
scientifiques.
L'ouverture du centre dont il est
question aujourd'hui répond aussi à un besoin historique
et scientifique et aussi à un besoin de "travail de mémoire"
que vous avez souligné, avec une bibliothèque proposant
un très large éventail culturel : histoire, sociologie,
littérature, arts, etc.
Il s'agit également de "regrouper toutes les tranches de vie
parisienne provisoires urbaines ou rurales" autrement dit de créer
un centre de référence pour aider à une écriture
"juste et sincère" de l'histoire.
Les porteurs du projet affirment sa
neutralité et son indépendance vis-à-vis de telle
école de pensée ou de recherche, donc a fortiori de groupes,
nous dirons sexués.
Nous insistons sur la qualité scientifique du projet. En effet,
le Comité scientifique de haut niveau comprend de
nombreux universitaires, des journalistes, des responsables associatifs,
de très nombreuses associations.
Il ne s'agit pas de parler de gays, de lesbiennes
et il s'agit de l'ensemble des associations.
Le travail réalisé en amont est très
important et sérieux et a été souligné par
le directeur des archives auquel j'avais demandé une analyse
du dossier. Cela a donc été fait de manière très
approfondie.
De très nombreux fonds ont déjà été
recensés avec le soutien des Archives de Paris qui ont validé
le projet et pourront également éventuellement
assister le porteur de projets archivistiques comme pour
les autres associations.
La faisabilité du projet ne
fait pas de doutes, pas plus que la capacité des animateurs
à le mener à bien.
Nous signalons que des partenariats ont été noués
avec de nombreux centres de recherches en province : Lyon,
Reims, Rennes, Bordeaux, Marseille, Lille, Dijon, Orléans, Montpellier,
Strasbourg, Nantes, Rouen, Clermont-Ferrand, la liste n'est pas exhaustive,
avec des centres d'archives et de chercheurs étrangers,
et des chercheurs indépendants étrangers aussi, ce qui assurera
un véritable rayonnement international.
En créant le centre, Paris
rejoindra Londres, Berlin, Amsterdam, Barcelone, Montréal, San
Francisco.
Nous affirmons la légitimité scientifique,
culturelle et citoyenne de ce projet.
Nous souhaitons que soit attribuée la subvention
de la Mairie de Paris pour aider à son démarrage.
Merci.
(Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste et radical
de gauche).
Mme
Anne HIDALGO, première adjointe, présidente :
- Merci beaucoup, Madame la Maire, pour ces précisions.
Je mets aux voix, à main levée, le projet de délibération
DAC 348.
- Qui est pour ? Qui est contre ? Qui s'abstient ?
- Le projet de délibération
est adopté. (2002, DAC 348).
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6 9 2002 : fr.gay.com
>
par la rédaction
http://www.intl-fr.gay.com/actu/2927
http://fr.gay.com/headlines/253
http://fr.gay.com/v2/headlines/253
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Paris :
le projet de Centre d'Archives
et de Documentation Gay avance
.
Le projet de Centre
d'Archives et de Documentation Homosexuelle avance.
- Pendant la campagne des élections
municipales, Bertrand Delanoë s'était engagé
à l'aider.
- Depuis, l'équipe du futur Centre travaille avec
l'équipe municipale afin que le Centre puisse
sortir de terre rapidement.
.
Le
projet est piloté par Jean Le Bitoux et
Christopher Miles.
Peu connu des plus
jeunes, Jean Le Bitoux est une figure du milieu homosexuel depuis
30 ans.
- Il a fondé le journal Gai Pied
en 1979,
- a participé activement à la lutte contre le SIDA
[ en tant que salarié de l'association Aides ],
- s'est passionné pour la reconnaissance
de la déportation des homosexuels par les nazis.
[...]
Les 23 et 24 septembre
prochains, lors du Conseil de Paris, il sera
proposé aux élus de voter pour une subvention de 100 000
euros pour le Centre d'Archives [et de Documentation
Homosexuelles de Paris (CADHP)].
.
La
région Ile-de-France sera également sollicitée
pour une subvention.
.
Le
budget prévoit 3 salariés permanents pour animer les lieux,
- dont un conservateur d'archives
- et une personne dédiée à la mise en place d'un
futur site Internet.
La
Mairie de Paris cherche un petit local provisoire, de préférence
dans le quatrième arrondissement.
.
Afin
d'essayer d'éviter les réactions homophobes auxquels certains
élus parisiens de droite ont habitué le Conseil de
Paris, Jean-Luc Roméro, a écrit à tous
les présidents de groupe à la Mairie
de Paris.
[...]
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12
6 2002 : gay.com > par la rédaction
http://www.intl-fr.gay.com/index.html
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Les associations gays reçues ce mercredi soir
à la Mairie de Paris
.
Des
responsables d'associations LGBT (lesbiennes, gays, bi et trans) parisiennes
seront reçues ce mercredi en fin d'après-midi à
l'Hôtel de Ville de Paris par des collaborateurs de Bertrand
Delanoë.
Cette
rencontre avait été mise en place l'an dernier, après
l'élection à la mairie de Paris du candidat de la
gauche plurielle.
- Le 18 juin 2001, pour cette première, ce sont environ 80 associations
LGBT qui avaient rencontré maires adjoints et conseillers
à la Mairie de Paris, pendant près de trois heures.
Le
but est de permettre aux responsables associatifs de rencontrer des maires
adjoints ou leurs représentants, chargés des
associations, de la Culture, des affaires sociales, de l'intégration,
de la lutte contre l'exclusion etc.
.
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28
2 au 6 3 2002 : Nouvel Observateur (supplément Paris
- Ile de France) n° 1947 (page 16) > par Eric Lamien
http://obsdeparis.nouvelobs.com/articles/p64/a12078.htm |
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Le Gay Marais : Ghetto ou village ?
Oui
au droit à lindifférence
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Avec
l'Hôtel de Ville de Paris, tout baigne.
- Et des petits Marais commencent à faire souche dans le
95 et le 77.
- Entre les
gays parisiens et la nouvelle équipe municipale, les signes
de bonne entente sont patents.
Alors que la précédente
municipalité ne prenait même pas la peine de répondre
aux demandes du monde associatif, à
peine élu, Bertrand Delanoë a
- nommé un Médiateur Gay à son cabinet
(lire portrait
page 13)
- et débloqué les premières
subventions pour le Centre Gay et Lesbien [CGL
de Paris], le Festival du Film Gay
et Lesbien [de Paris (FFGLP)] ou
SOS Homophobie
Mais
le financement nest quun aspect parmi dautres.
- La plupart des Mairies darrondissement détenues
par la gauche plurielle organisent désormais des « cérémonies
républicaines de PaCS ».
- Les installations municipales sont plus facilement accessibles aux groupes
sportifs gays parisiens.
- Et les futures « Maisons dAssociations
» (une par arrondissement) devront
accueillir les structures gays et lesbiennes.
.
De
plus, la nouvelle campagne de lutte contre le sida élaborée
par la municipalité comprend pour la première fois des visuels
explicitement gays.
- Ils seront diffusés fin avril dans la presse homosexuelle, ainsi
que dans le milieu associatif et commercial.
.
On
est même en passe doublier le couac de cet automne, quand
Bertrand Delanoë sétait opposé à
une proposition de son Adjoint à la Culture, Christophe
Girard (Verts).
- Celui-ci ambitionnait de transformer le théâtre
désaffecté de la Gaîté-Lyrique
en Bibliothèque Gay et Lesbienne.
- La Gaîté-Lyrique sera finalement vouée
aux « musiques nouvelles ».
Mais
le Maire de Paris sest engagé à soutenir
la création dun Centre dArchives Homosexuelles.
- Une « étude de faisabilité
» devrait être en grande partie financée par lHôtel
de Ville (1).
.
Christophe Girard entend cependant continuer à tenir «un
rôle omniprésent et vigilant» sur les questions qui
touchent à la communauté gay.
- Dans son périmètre daction,
il a demandé à la Direction des Affaires Culturelles
de sensibiliser les Bibliothèques Municipales : les
livres traitant de lhomosexualité étaient absents
des rayons.
- Et il sengage à soutenir les projets
culturels gays, tout en restant lucide : «Il sagit
de faire respecter une véritable pluralité. Mais toujours
avec des critères de qualité: lhomosexualité
ne donne pas forcément du talent.»
.
(1)
Pour présenter son projet, lAssociation Pour la réalisation
du Centre dArchives et de Documentation Homosexuelles de Paris
organise, le 6 avril, un colloque à lInstitut dEtudes
politiques de Paris.
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5
2 2003 : 20 minutes > par la rédaction
http://www.20minutes.fr/ |
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Archives Homos, pas machistes
...
Face
aux attaques des mouvements Archilesb! et Vigitrans,
dénonçant la mise à lécart des lesbiennes
dans le projet de Centre dArchives Homosexuelles,
la Mairie
de Paris organise sa défense.
Odette
Christienne, adjointe au Maire
chargée de la mémoire et des archives, rappelle que
- « la Direction des services dArchives
de Paris en a validé la qualité scientifique ».
Ce projet a pour but
de rassembler écrits, témoignages, presse, revues
du monde homosexuel.
- « Il nest apparu en aucune façon
limité aux seules archives de la mouvance homosexuelle masculine
», ajoute encore lélue.
.
A lHôtel
de Ville, on rappelle que le collectif dassociations lesbiennes,
gays, bi et trans, « reconnues donc représentatives (
)
soutiennent sans réserve ce projet »
.
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19
7 2001 : gay.com > par la rédaction
http://www.intl-fr.gay.com/index.html
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Jean Tibéri critique Bertrand Delanoë
dans un journal d'extrême-droite
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On note cette semaine
une double offensive de membres RPR et DL
de l'opposition municipale parisienne contre Bertrand Delanoë
dans un journal d'extrême-droite, et dans un autre qui utilise les
thèmes récurrents de cette dernière.
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Ce jeudi 19 juillet,
sans complexe, Jean Tibéri accorde une interview à
"Minute", journal d'extrême-droite, reprise
dans la rubrique "Le coup de gueule de la semaine".
L'ancien
maire de Paris estime que "l'exécutif municipal a une
pratique préoccupante de la gestion de la concertation à
Paris".
- Il faut noter que c'est la deuxième fois en quelques semaines
que Jean Tibéri s'exprime dans un média proche de
l'extrême-droite.
- Il y a peu, il était l'invité de Radio Courtoisie.
.
De son côté,
c'est dans L'Hebdo, un journal qui emploie la terminologie
et les thèmes récurrents de l'extrême-droite, que
Laurent Dominati s'exprimait hier.
"Personne ne
s'est aperçu que Bertrand Delanoë est maire de Paris
depuis trois mois" prétend le député Démocratie
Libérale.
Mais où donc
était-il, ces derniers mois, quand Bertrand Delanoë a
fait la une des médias lors du deuxième tour des élections
municipales, mais aussi lors des différentes auditions du comité
olympique pour les JO de 2008, lors de la Gay Pride
bien sûr, ou lors de la visite du président syrien
?
- C'est d'autant
plus étonnant que dans son interview, Laurent Dominati évoque
longuement la visite à Paris du président syrien,
en se félicitant de la "vague d'indignation" qu'elle
a soulevé.
- Les médias se sont pourtant largement fait l'écho, à
cette occasion, du discours très critique du nouveau maire de
Paris ...
"A l'exception
de quelques gadgets, il n'y a pas encore grand chose à dire. On
n'a pas encore vu la rupture" estime Laurent Dominati à
propos des 100 premiers jours du mandat de Bertrand Delanoë
à la Mairie de Paris.
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A
la mairie de Paris, on se contente de répondre :
- " L'écoute des associations homos,
- les subventions aux associations de lutte contre le Sida ou au
Centre Gai et Lesbien
[CGL de Paris],
- l'annonce de la Gay Pride dans le journal municipal
[de Paris],
- le maire ovationné à la Gay Pride,
- les cérémonies de PaCS dans les mairies d'arrondissementts
de gauche,
ça n'est pas, pour les gays et lesbiennes, des gadgets, mais bien
des actes en rupture forte avec "avant" ! "
. |
18
6 2001 : gay.com > par la rédaction
http://www.intl-fr.gay.com/index.html
|
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80 associations gays et lesbiennes
reçues à la Mairie de Paris
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Environ 80 associations
gays et lesbiennes ont rencontré maires adjoints
et conseillers à la Mairie de Paris lundi
18 juin pendant près de trois heures.
Cette
rencontre, qui était une première à l'Hôtel
de Ville, a permis à de nombreux responsables associatifs de
rencontrer une dizaine de Maires adjoints (ou leurs représentants,
chargés des associations et de la Culture
bien sûr, mais aussi des affaires sociales, de l'intégration,
de la lutte contre l'exclusion etc.
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- " Les gens
se sont lâchés, ont dit ce qu'ils avaient à dire,
y compris des gens très revendicatifs "
explique à Gay.com,
Philippe Lasnier, membre du cabinet de Bertrand Delanoë,
chargé des questions liées à l'homosexualité.
- " Des associations
très revendicatrices ont dit "Je crois rêver, pincez
moi !"
- Quelqu'un a aussi dit "C'est historique !" même si ça
me semblait normal "
ajoute Philippe Lasnier.
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