28
2 au 6 3 2002 : Nouvel Observateur (supplément
Paris - Ile de France) n° 1947, page 16 > par
Eric Lamien
http://obsdeparis.nouvelobs.com/articles/p64/a12078.htm |
.
Le Gay Marais : Ghetto ou village ?
Oui
au droit à lindifférence
.
Avec
l'Hôtel de Ville de Paris, tout baigne.
- Et des petits Marais commencent à faire souche dans
le 95 et le 77.
- Entre
les gays parisiens et la nouvelle équipe municipale,
les signes de bonne entente sont patents.
Alors que la
précédente municipalité ne prenait même
pas la peine de répondre aux demandes du monde associatif,
à
peine élu, Bertrand Delanoë a
- nommé un Médiateur Gay à son
cabinet (lire
portrait page 13)
- et débloqué les premières
subventions pour le Centre Gay et Lesbien
[CGL de Paris], le Festival
du Film Gay et Lesbien [de Paris (FFGLP)]
ou SOS Homophobie
Mais
le financement nest quun aspect parmi dautres.
- La plupart des Mairies darrondissement détenues
par la gauche plurielle organisent désormais des «
cérémonies républicaines de PaCS
».
- Les installations municipales sont plus facilement accessibles
aux groupes sportifs gays parisiens.
- Et les futures « Maisons dAssociations
» (une par arrondissement) devront
accueillir les structures gays et lesbiennes.
.
De
plus, la nouvelle campagne de lutte contre le sida
élaborée par la municipalité comprend pour
la première fois des visuels explicitement gays.
- Ils seront diffusés fin avril dans la presse homosexuelle,
ainsi que dans le milieu associatif et commercial.
.
On
est même en passe doublier le couac de cet automne,
quand Bertrand Delanoë sétait opposé
à une proposition de son Adjoint à la Culture,
Christophe Girard (Verts).
- Celui-ci ambitionnait de transformer le
théâtre désaffecté de la Gaîté-Lyrique
en Bibliothèque Gay et Lesbienne.
- La Gaîté-Lyrique sera finalement vouée
aux « musiques nouvelles ».
Mais
le Maire de Paris sest engagé à soutenir
la création dun Centre dArchives Homosexuelles.
- Une « étude de faisabilité
» devrait être en grande partie financée par
lHôtel de Ville (1).
.
Christophe Girard entend cependant continuer à tenir
«un rôle omniprésent et vigilant» sur les
questions qui touchent à la communauté gay.
- Dans son périmètre daction,
il a demandé à la Direction des Affaires Culturelles
de sensibiliser les Bibliothèques Municipales :
les livres traitant de lhomosexualité étaient
absents des rayons.
- Et il sengage à soutenir les
projets culturels gays, tout en restant lucide : «Il
sagit de faire respecter une véritable pluralité.
Mais toujours avec des critères de qualité: lhomosexualité
ne donne pas forcément du talent.»
.
(1)
Pour présenter son projet, lAssociation Pour la
réalisation du Centre dArchives et de Documentation
Homosexuelles de Paris organise, le 6 avril, un colloque
à lInstitut dEtudes politiques de Paris.
.
|
14 6 2005 : le
Perroquet Libéré n° 27 (page 2) > par la
rédaction
http://www.leperroquetlibere.com/download/Perroquet_27.pdf
|
.
Lyon : 1, Paris : 0
.
La
Mairie de Lyon a surpris son monde en annonçant la création
dans la capitale des Gaules dun « Centre de Ressources
Documentaires Gay et Lesbien ».
Selon [ Michel
Chomarat ] le chargé de mission « Mémoire
» de la Ville de Lyon, « il était primordial
quune institution publique accueille ce Centre afin
den assurer sa pérennité ».
.
Une
initiative qui offre peut-être une porte de sortie honorable à
la Mairie de Paris, embourbée depuis trois ans avec son
improbable « Centre dArchives
[ et de Documentation ] Homosexuelles
[ de Paris (projet de l'association APCADHP
qui est subventionnée de 100 000 euros en septembre 2002 par le
Conseil de Paris) ] ».
En
laissant à Lyon le soin de mettre en place ce projet
« primordial », Paris se sortirait dune impasse
et ferait faire des économies à ses contribuables.
A méditer.
.
|
13 6 2005 :
tetu.com > par Paul Parant
http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=1500
http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=1500&date_info=2005-06-13
|
.
France (Mémoire)
Archives
Homosexuelles à Paris :
le rapport de Préfiguration a été
remis à la Ville
.
Le
« rapport de Préfiguration » du Conservatoire des
Archives et des Mémoires Homosexuelles de Paris [ du
Centre dArchives et de Documentation Homosexuelles de Paris
? ] (CADHP) a
enfin été rendu, vendredi 10 juin, à la Mairie de Paris.
- D'une longueur de 62 pages, le document explicite l'identité, les métiers,
le fonctionnement et les activités d'un Centre d'Archives
à venir.
Stéphane
Martinet, président de l'Association
de Préfiguration du CADHP, attend « par pure politesse » que la
Mairie [ de Paris ] ait terminé
la lecture du document
- avant de le présenter à la Région [
d'île de France ], au Ministère de la Culture
(appelés à financer également le Centre) et à la
presse.
.
La
conclusion de la phase de Préfiguration était attendue avec
impatience depuis fin 2002, lorsqu'une subvention de 100.000 euros avait
été accordée par la Mairie de Paris, afin
d'imaginer un lieu pour conserver et mettre à disposition les documents
retraçant l'histoire des gays et des lesbiennes.
Un premier Centre
d'Archives LGBT vient d'ailleurs d'être installé à Lyon
(lire Quotidien du 18 mai).
.
À Paris, « la balle est désormais dans le
camp des collectivités qui devraient nous accorder un budget de fonctionnement
en novembre prochain », explique Stéphane Martinet.
- Dans ce but il rencontrera Odette Christienne,
adjointe au Maire de Paris chargée de la Mémoire, à la fin
du mois de juin.
.
|
19 au 25 mai 2005
: Le Nouvel Observateur (supplément Paris île
de France) n° 2115 (page 25) > par Anne Delabre
http://obsdeparis.nouvelobs.com/articles/p223_2115/a268733.htm
|
.
Lhistoire
Gays
: Archives enterrées
.
Annoncé
pour fin 2004, puis début 2005, le projet du futur Centre
dArchives et de Documentation Homosexuel de Paris (CADHP)
nest toujours pas arrivé sur le bureau dOdette
Christienne, adjointe de Bertrand Delanoë chargée
de la mémoire.
.
En
2002, la Mairie de Paris accorde une subvention de 100 000 €
pour préfigurer un Centre dArchives Homosexuel.
Polémique dès
le début.
- Sur la parité du Conseil dAdministration
(aujourdhui respectée),
- sur le président (aujourdhui remplacé
par Stéphane Martinet [adjoint PS au Maire
du 11ème arrondissement de Paris]),
- sur linitiateur du projet et seul salarié
de lAssociation [de Préfiguration
(APCADHP)], Jean Le Bitoux
(licencié en avril 2004)
Autant de facteurs
qui ralentissent les travaux.
.
-
Aujourdhui, les 100 000 € sont épuisés,
- le local qui a servi de siège à lAssociation
a fermé le 15 janvier dernier.
Quand
au Rapport de faisabilité, on ne finit plus dattendre
ce quil va préconiser.
- Stéphane
Martinet assure quil sera remis « très prochainement
» à lHôtel de Ville.
La Mairie [de
Paris], qui na aucune envie de faire de vagues, estime quelle
nen est plus à quelques semaines près.
.
Entre-temps,
elle a trouvé un point de chute à ce Centre dArchives
encore fantôme :
- il occupera une partie des 250 m2 en plein cur
de Paris dans lesquels le Centre Gai et Lesbien
[CGL de Paris île de France]
(lieu dinformations et de conseils) va déménager dici
fin 2005.
-
Pour un espace de stockage réservé (le
journal « Illico » et quelques associations
lui ont déjà confié leurs archives), des documents
numérisés
- et des consultations réservées à
des professionnels (chercheurs, journalistes), cela devrait suffire.
Mais il reste encore
beaucoup de questions en suspens, notamment sur son financement.
- Le dossier embarrasse la Municipalité face à lembourbement
de la situation au fil des mois.
- Avec le risque, à force de jouer à lArlésienne,
que le futur CADHP ne tourne au « Titanic
».
.
|
19 5 2005 :
Le Progrès > par Jacques Boucaud
http://www.leprogres.fr/Jeudi/infosdujour/rhone/495973.html
|
.
Lyon
ouvre sa Bibliothèque à la mémoire
homosexuelle
.
Le premier Centre
français de Ressources Documentaires gays et lesbiennes,
créé à Lyon.
.
Des
associations parisiennes le voulaient. Leur projet [
de Centre dArchives et de Documentation Homosexuel de Paris (CADHP)
? ] a
avorté.
C'est à
Lyon que sera créé le seul Centre français
de Ressources Documentaires gays et lesbiennes ouvert au public.
- Amsterdam, Barcelone, Berlin, Gand, Moscou et Rome, étant
les autres villes européennes où fut engagée la même
démarche, peut-être de manière plus militante et moins
politique qu'à Lyon.
.
La
création d'un Centre de Ressources Documentaires
dans la capitale des Gaules était dévoilée
mardi par Gérard Collomb, à l'occasion de la Journée
internationale de lutte contre l'homophobie.
- Le Maire de Lyon qui milite pour que « les gens vivent
comme ils l'entendent », accueille cette création comme un
outil supplémentaire de lutte « contre toutes les discriminations
».
Installé
au sein de la Bibliothèque Municipale
[BM Part Dieu] de Lyon, ce Centre
de Ressources va recenser toutes sortes de supports
- (journaux, livres, films, photos, manuscrits, flyers, affiches du monde
entier) ayant un rapport direct avec la mémoire homosexuelle, la
plupart issus du « fonds Chomarat ».
- Des dossiers de nature pédagogique pour les écoles.
.
Michel
Chomarat, éditeur et directeur
de Mémoire Gaie, rassemble en effet depuis plus de trente
ans une foule de documents,
- qu'il s'agisse d'ensembles sur Gilles de Rais, Jean-Baptiste Lully,
Marc Barbezet [l'éditeur à Lyon de Jean Genet
et Marguerite Yourcenar],
- de couvertures de magazines comme Gai Pied, ou Têtu,
- et des tracts qui composent une véritable mémoire de la
cause homosexuelle.
Autant
de richesses qui, a souligné Michel Chomarat, deviendront
propriété de la Ville à sa mort.
Pour autant le Centre
de Ressources ne sera pas autonome au sein de la Bibliothèque
de Lyon.
- « Pas question de créer un ghetto
» assure l'adjoint au Maire de Lyon en charge de
la Culture, Patrice Beghain. Les documents vont rester dans
les départements de la Bibliothèque.
C'est l'outil informatique
qui donnera vie à ce fonds, au même titre que le fonds
Chinois ou la Bibliothèque des Jésuites,
déjà disponibles.
- Il servira aussi à des publications régulières,
sous forme de cahiers, à des expositions et à la constitution
de dossiers de nature pédagogique pour les écoles.
- « C'est une mise en lumière des choses » précise
Michel Chomarat.
.
Collomb
mouille le maillot
.
« Nous voulons
que ce Centre soit géré au coeur de l'institution
qui effectue un travail sur la mémoire ».
- L'adjoint au Maire [de Lyon] Patrice Beghain
justifie ainsi le choix de la Bibliothèque Municipale pour
accueillir le Centre de Ressources Documentaires gays et lesbiennes.
Mais
ce choix va bien au delà du simple problème de son emplacement
:
- Il s'agit d'un réel engagement politique de la Ville [de
Lyon] qui souhaite en faire « un espace public ».
« Seule garantie
de sa pérennité » affirme Michel Chomarat.
Pour le chargé
de mission « mémoire » au cabinet du Maire
[Gérard Collomb],
- « le projet parisien [
de Centre dArchives et de Documentation Homosexuel de Paris (CADHP)
? ] a
avorté parce que l'initiative est venue des associations gays et
lesbiennes de la capitale [
projet (subventionné de 100 000 euros par la Mairie
de Paris) de l'APCADHP soutenue par l'Inter LGBT
? ] ».
- Plus militante et moins politique que le projet lyonnais.
.
En
outre Gérard Collomb, confronté il y a quelques semaines
à la vindicte des patrons des établissements homosexuels
des pentes de la Croix-Rousse, qui accusaient
d'homophobie la Police municipale, et donc la Ville de Lyon,
montre ainsi qu'il reprend la main sur un dossier sensible.
- Il a d'ailleurs dit hier à l'Hôtel de Ville que
s'il y a eu « dérapages » (ndlr : des forces de l'ordre
à l'encontre de la communauté gay) il fera en sorte que
cela cesse.
.
|
17 5 2005 :
tetu.com > par Paul Parant
http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=1356
|
.
France (Mémoire)
Archives
Homosexuelles : Lyon vient d'ouvrir son Centre
Paris
est à la traîne
.
Pendant
qu'à Paris, on attend avec impatience la création
du Centre d'Archives Homosexuelles,
- celui de Lyon vient d'ouvrir ses portes.
C'est
en définitive à Lyon que le premier Centre
de Ressources Documentaires gay et lesbiennes français
voit le jour.
- D'initiative institutionnelle, il a été installé
officiellement le 16 mai dans les locaux de la Bibliothèque
Municipale [ BM Part-Dieu ] de Lyon
- et profitera ainsi d'une visibilité publique et de l'énorme
logistique existante.
C'est
le Fond Chomarat, qui rassemble déjà plus de 10.000
documents, affiches, flyers, vidéos, magazines, articles de presse,
qui constitue pour l'instant l'essentiel de la documentation du Centre
d'Archivage,
- ainsi que les actes des Assises de la Mémoire [ Gay
et Lesbienne ] qui se tiennent chaque année à
Lyon depuis 2002.
Parmi
les inédits, la Bibliothèque [
BM Part-Dieu ] de Lyon annonce
- une couverture du magazine Gai Pied de mai 81, présentant
une des premières grandes manifestations d'homosexuels en France,
- le seul flyer gay de Budapest
- ou l'affiche du premier film chinois traitant de l'homosexualité
en sélection officielle à Cannes.
Reste à tout
répertorier, inventorier et bien sûr à compléter
cette documentation.
.
Pendant
ce temps à Paris, et plus de deux ans après le
versement de la subvention par la Mairie de Paris,
- la première étape, dite de « préfiguration
», de la création du Centre d'Archives [ et
de Documentation ] Homosexuelles (CADHP) s'achève
enfin.
Son
président, Stéphane Martinet, a annoncé comme
« imminent » (comprendre
avant la fin du mois de mai) le rendu de son rapport
- à la Mairie de Paris,
- à la Région Ile-de-France
- et au Ministère de la Culture.
.
Votée
fin 2002 [ le
24 9 2002 ], versée au mois de janvier suivant,
la subvention de 100.000 euros accordée par la Mairie de Paris
a été totalement consommée.
- « Chaque centime a été dépensé de
façon juste », affirme le trésorier [ de l'Association
de Préfiguration ] du CADHP, Charles Myara,
qui rappelle que les comptes ont été certifiés.
-
Un local dans le Marais (que l'[AP]
CADHP a
rendu en décembre dernier, ne pouvant plus payer le loyer)
- et deux employés successifs pour mener les Groupes de réflexion
auront suffi à consommer le crédit.
-
Alors que certains, tels le groupe des Verts à la
Mairie de Paris, s'impatientent,
- et que d'autres dénoncent les conflits de personnes entre l'inter-LGBT
et le CGL,
Stéphane Martinet assure que cette période (30 mois)
a été nécessaire pour définir un projet à
long terme.
« Dès
le départ, cette subvention [ des 100 000 euros versés
par la Mairie de Paris ] devait uniquement
servir aux premières analyses et à la définition
des objectifs », assure-t-il.
.
Centre de
Ressources Documentaires gay et lesbiennes
Bibliothèque Municipale [ BM Part-Dieu ] de
Lyon
30 bd Vivier Merle, 69003 Lyon
04 78 62 18 00 http://www.bm-lyon.fr/
.
|
5 5 2005 : Le
Figaro (page 6) > par Pascale Sauvage
http://www.lefigaro.fr/politique/20050505.FIG0053.html
http://www.lefigaro.fr/politique/20050505.FIG0054.html
|
.
ENQUÊTE :
Élu
il y a quatre ans, le Maire de la capitale a-t-il changé
la ville ?
Voyage
dans le Paris de Bertrand Delanoë
.
Depuis
quatre ans qu'il est installé à la Mairie de Paris,
Bertrand Delanoë a eu le temps.
- Le temps d'ancrer son pouvoir.
- Le temps de mettre en oeuvre les premières mesures de son programme
électoral : couloirs de bus, restrictions budgétaires sur
le train de vie de l'Hôtel de Ville ...
- Le temps de préparer la candidature de Paris aux Jeux
Olympiques de 2012.
Mais
il avait promis beaucoup plus aux Parisiens, invités à
« changer d'ère » avec lui.
A mi-chemin de la
mandature, une fois retombées l'euphorie de la victoire et l'énergie
réformatrice de son équipe, la capitale tient-elle l'ambitieuse
promesse du premier Maire socialiste de son histoire depuis la
Commune ?
.
Tout
au plus a-t-on « changé d'air », affirme l'opposition
municipale, qui commence à peine à se remettre de son
KO politique des 11 et 18 mars 2001.
- La droite parisienne croit avoir trouvé un angle d'attaque fédérateur
en accusant un Maire « bobo » de n'en avoir que pour
les « bobos », les bourgeois bohèmes, au détriment
des véritables acteurs du rayonnement économique et culturel
de la capitale française.
.
Le
Figaro a enquêté au
coeur du Paris de Delanoë
pour savoir si la ville a changé.
.
1.
Un Maire moins vibrionnant que solitaire
.
Célibataire,
homosexuel, noctambule, à la fois droit-de-l'hommiste et individualiste,
puisque très attaché à sa liberté personnelle,
Bertrand Delanoë cumule les critères du bourgeois bohème
parisien
- contre lequel
l'UMP sonne la charge dans le Livre noir qu'elle
a publié début 2005.
Le
bobo n'y « est qu'un soixante - huitard ou un héritier
de cette mouvance ayant gravi avec succès les échelons d'une
société de consommation que ses pères disaient naguère
mépriser.
- En d'autres termes, le bobo d'aujourd'hui n'est jamais, même s'il
s'en défend, qu'un rejeton de la vieille gauche caviar «
libérale-libertaire » apparue sous les années Mitterrand
(...).
- Le Maire de Paris et ses acolytes travaillent dur pour satisfaire
les attentes exorbitantes de cet électorat aussi exigeant que stratégique
».
Destinée
à galvaniser les militants de l'UMP, l'accusation
se heurte cependant à la personnalité complexe du Maire
de Paris et à un mode de gouvernement très structuré.
- Un mode aux antipodes du dilettantisme prêté par ses adversaires
et ses rivaux à Bertrand Delanoë lorsqu'il n'était
que le président du squelettique groupe socialiste du Conseil
de Paris.
- Face à un Jacques Chirac programmé pour l'Élysée.
[...]
Pourtant, l'opposant
vibrionnant n'a mis que quelques semaines à occuper l'espace politique
et médiatique dévolu à ce personnage si particulier
sur l'échiquier politique français qu'est le Maire de
Paris.
Ainsi
la comparaison entre Chirac et Delanoë s'est-elle imposée,
y compris dans l'esprit des plus fidèles chiraquiens de Paris,
qui se plaignent aujourd'hui de l'appropriation, par le Maire socialiste,
de la puissance de feu administrative, politique et médiatique
que représente la Mairie.
Delanoë,
pourfendeur du système Chirac, a-t-il instauré son
propre « système » à Paris, comme l'affirme
le Livre noir de l'opposition municipale ?
- Jean-François Legaret n'est pas loin de le croire lorsqu'il
réclame qu'une commission d'élus suive les dépenses
engagées pour le train de vie de l'équipe municipale
- puisque l'une des premières mesures imposées par Delanoë
fut la suppression de la questure de l'Hôtel de Ville, qui
gérait ce budget du temps de Chirac puis de Tiberi.
[...]
Hormis
la suppression de la questure, Bertrand Delanoë s'est bien
gardé de renoncer aux moyens et attributs qui font du Maire
de Paris l'un des personnages les plus puissants de la République.
- Son opposition lui tient grief d'occuper un des bureaux les plus vastes
de la capitale... C'était celui de ses prédécesseurs.
- Et, s'il continue d'habiter son propre appartement de la rue de Sèvres,
il traite comme il convient ses invités de marque dans les salons
classés, interdits à ce titre à tout autre usage
que celui de pièces de réception.
[...]
« Ils ont été
bien meilleurs que nous sur le verrouillage de l'administration»,
constate l'un de ses anciens adjoints [de Jean Tibéri].
Le
« verrou », d'autres disent « l'entonnoir » du
système de gouvernement de Delanoë, c'est le cabinet
du Maire et son directeur, Bernard Gaudillère.
- « Il n'y a que lui qui ait un accès direct au Maire
; c'est à lui que doivent s'adresser les adjoints, les chargés
de mission, les maires d'arrondissement », affirme un
de ces derniers, socialiste.
Exception faite peut-être
de Daniel Vaillant, le Maire du XVIIIe, vieux compagnon
de route de Lionel Jospin aux côtés de Bertrand
Delanoë et de Claude Estier.
- Cette proximité lui permet de saisir directement
le Maire quand une décision se fait attendre. « Bertrand
est vexé quand on lui dit que ses collaborateurs n'osent pas lui
transmettre certains dossiers, mais ça arrive », sourit l'ancien
Ministre de l'Intérieur.
- Ce que confirme Roger Madec, Maire du XIXe, persuadé,
pour sa part, que certaines colères de Bertrand Delanoë
sont « du cinéma délibéré ».
Bertrand Delanoë
veut tout voir, tout savoir.
- « Il n'aime pas l'improvisation »,
résume Christophe Caresche, qui fut longtemps son collaborateur
à l'Assemblée nationale.
- Toute
l'organisation du travail municipal découle de ce trait de caractère.
A commencer par la
stabilité du dispositif formé par Bernard Gaudillère
et du secrétaire général de l'Hôtel
de Ville, Pierre Guinot-Deléry.
- Les deux hommes, en place depuis le printemps 2001, se connaissaient
bien avant de se retrouver à la Mairie, où chacun
a trouvé l'opportunité de relancer sa carrière.
- Le premier avait épuisé les charmes du ministère
des Finances ; le second ceux des préfectures de province.
- Ni l'un ni l'autre ne revendiquent l'accès aux médias.
Ce n'était pas le cas de leurs prédécesseurs, sous
Tiberi.
- Bref, avec eux, Delanoë a pu éviter le piège
de la course-poursuite entre le cabinet et l'administration, en dépit
de quelques accrochages inévitables.
.
L'opposition affirme
volontiers que « Delanoë est un homme seul ».
- Obligé de s'en remettre à ses
adjoints et aux conseillers techniques du cabinet, il est effectivement
très méfiant et « jamais dans la délégation
totale, car tout le monde est doublé », constate un adjoint.
- Christophe Caresche est même marqué par une confidence
livrée par le Maire de Paris à propos d'un des ses
amis politiques : « Il fait trop confiance à ses collaborateurs,
il est mort. »
- Le seul à échapper à cette défiance naturelle
est son porte-parole, Laurent Fary.
Outre Christophe
Caresche, les élus les plus sollicités sont
- Jean-Pierre Caffet, adjoint chargé de l'urbanisme,
élu dans le XVIIIe,
- Christian Sautter, ancien ministre, ancien préfet de la
Région Ile-de-France chargé des Finances.
La
première adjointe, Anne Hidalgo, qui avait assuré
l'intérim le temps que Delanoë se remette de l'agression
dont il avait été victime fin 2002, suscite une certaine
méfiance en raison de sa proximité politique avec François
Hollande.
- Elle n'appartient pas vraiment au premier cercle, dont un des piliers
est le patron de la fédération PS de Paris
et président du groupe socialiste du Conseil de
Paris, Patrick Bloche.
Plusieurs
des Maires d'arrondissement de gauche lui avaient préféré
Jack Lang en l'an 2000.
- Cette plaie-là n'est pas complètement cicatrisée,
malgré une pacification indispensable.
- « Il a besoin des Maires pour être réélu,
car la campagne se joue aussi arrondissement pas arrondissement »,
rappelle le Maire du Xe, Tony Dreyfus, qui fut le premier
à appeler la candidature de Delanoë.
- La relation la plus difficile reste celle qu'il entretient avec le fabiusien
Michel Charzat, dans XXe, qui avait sérieusement
envisagé d'être candidat à la Mairie de Paris.
Le modus vivendi s'établit sur des rapports personnels réduits
au strict minimum.
.
« Il fait des
efforts énormes pour se donner un vernis collectif, concède
le Maire du XIXe, Roger Madec, mais le premier élu
qui l'enquiquinerait serait mort. »
Quatre
ans après son élection, personne n'est donc en état
de contester au Maire de Paris une once de pouvoir.
- Le bobo inorganisé et dépensier que l'opposition
s'attendait à affronter s'est révélé un homme
de pouvoir, au fond assez classique, élevé, il ne faut pas
l'oublier, à l'école de François Mitterrand.
Pas
vraiment bobo dans la forme, Delanoë le serait-il dans le
fond, en répondant aux revendications de cet électorat inclassable,
au portefeuille bien garni mais au mode de vie hédoniste et individualiste
?
- Au risque de verser dans le clientélisme et la satisfaction des
besoins catégoriels, forme de gouvernance qu'il ne cessait de dénoncer
lorsqu'il était dans l'opposition.
.
Aux
yeux des jeunes animateurs du Perroquet Libéré,
mensuel satirique consacré à l'Hôtel de Ville
et diffusé par courrier électronique, la dérive vers
une gestion « communautariste » des aspirations des Parisiens
est vérifiée.
- Depuis deux ans, ces anciens chevènementistes traquent
les gaffes de l'exécutif.
Comme
cette subvention accordée à une association homosexuelle
féminine organisatrice de manifestations interdites aux hommes.
- « C'est une bourde », reconnaît
Delanoë.
- Qui admet n'avoir pas contrôlé le détail des activités
de chacune des associations oeuvrant dans ce domaine.
Tout
en récusant une dérive clientéliste en direction
des quartiers du Marais et de la Bastille :
- « Je ne suis pas communautariste, mais
je subventionne les associations homo qui, en tant que telles, étaient
exclues du champ municipal avant mon arrivée. »
.
Tout
comme il réfute, bien qu'il ajoute « comprendre les interrogations
», la même accusation que lui valent ses gestes symboliques
en direction des juifs et des musulmans.
- « Il n'y a qu'une communauté, la communauté des
Parisiens, mais je m'efforce au respect, pour la première
fois dans cette ville, de toutes les composantes de cette communauté.
»
Le concept de l'identité
plutôt que celui de communauté, à la différence,
répète-t-il, de la société défendue
par Nicolas Sarkozy.
- « Les Parisiens sont comme ils veulent. Bobos ou pas, je
roule pour eux et je crois à la diversité sociologique de
cette ville », conclut-il.
.
Diversité
incarnée au sein même de l'équipe municipale,
où se côtoient des élus d'horizons aussi divers
que Daniel Vaillant, fils d'un mécanicien automobile de
la Nièvre, et Christophe Girard,
directeur de la stratégie du groupe LVMH.
- Le
premier, Maire d'un XVIIIe arrondissement encore très contrasté
socialement, estime qu'il y a eu « trop de désintérêt
pour les quartiers dégradés et, dans le même temps
trop de projets décalés ».
- Le
second, inventeur des « Nuits blanches », emblématiques
de la culture bobo, voudrait en faire encore plus à destination
de ces Parisiens montrés du doigt par une partie de la droite.
.
|
28 4 2005 :
illico n° 124 (page 18) > par Jean-François Laforgerie
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=4101#
|
.
Le Centre d'Archives Gay toujours en rade
CADHP
: Les Archives au placard ?
.
Le
Centre dArchives Gay de Paris verra-t-il le jour ?
- Trois ans après le vote dune subvention de 100 000 euros,
labsence dinformation sur lavancement de ce projet
emblématique inquiète à la fois les élus
et les homosexuels
Toujours
rien ou si peu : limportant retard pris par le projet de Centre
dArchives et de Documentation Homosexuel de Paris (CADHP)
agace et inquiète désormais ouvertement.
- Ce délai peu justifié,
- la communication défaillante,
- les évidents problèmes de structures (locaux fermés,
salariés licenciés...) peuvent faire douter de lavenir
du projet.
Il
en va ainsi des Verts qui ont décidé de demander
officiellement des nouvelles du projet lors du prochain Conseil
de Paris
- mi avril.
.
Cette
pression politique semble avoir été utile puisque Odette
Christienne, Adjointe au Maire en charge de la Mémoire,
a enfin reçu, début avril,
après lannonce de linitiative des Verts,
de nouvelles informations sur ce dossier
délicat.
- " Nous avons
obtenu un rapport dactivités ainsi quun bilan financier
de lutilisation de leur subvention de 100 000 euros,
explique Patrice Porcheron, directeur
de cabinet dOdette Christienne.
- Les responsables du projet nous ont indiqué que le rapport
[ le résultat de la phase de préfiguration
] était, pour le moment, soumis à lavis dexperts,
darchivistes, de bibliothécaires pour validation.
- Une fois entériné par le Conseil dAdministration
de lAssociation de Préfiguration [ du CADHP
], nous recevrons le projet définitif.
Nous savons déjà
- quil comportera un plan de développement
à cinq ans
- et que lactivité de Bibliothèque pour
le grand public initialement prévue serait abandonnée.
- En fait, le projet sorienterait davantage vers un public
de chercheurs. "
.
- " Il est exact
que nous soumettons notre projet à lavis de professionnels,
explique lAssociation de Préfiguration
du CADHP.
- Une fois, cette phase achevée, nous remettrons,
avant la fin avril, notre rapport définitif à la Mairie
de Paris.
Il est légitime
quon demande des nouvelles du projet.
- Ce que nous pouvons dire, cest que nous
avons transmis nos bilans moraux et financiers vérifiés
par un Commissaire aux comptes à
la Mairie de Paris.
- Nous envisageons dailleurs de faire une
nouvelle demande de subvention pour 2005 ".
.
Depuis 2002 et le
versement dune subvention de 100 000 euros, lAssociation
[ APCADHP ] na en effet sollicité aucune autre
subvention, mais la Mairie [ de
Paris ] annonce déjà la couleur.
- " Nous navons
pas eu de demandes en 2004 ni cette année,
explique Patrice Porcheron.
- De toutes façons, notre enveloppe budgétaire
pour 2005 ne nous permet pas de subventionner de nouveau cette structure.
- Par ailleurs, il est inenvisageable que le projet dépende
des seules subventions municipales, ce serait
une gestion de fait dune structure dont je rappelle quelle
nest pas un projet municipal. "
.
Cette situation inquiète-t-elle
léquipe du futur CADHP ?
- Pas vraiment même si on concède avoir quelques difficultés
à mobiliser des partenaires financiers.
- " Nous
avons présenté notre projet au Ministère
de la Culture qui semble intéressé mais cest toujours
le cas lorsquon ne parle pas encore dargent.
- Cest, en revanche, plus difficile avec des
financeurs privés qui, eux, comprennent mal lintérêt
dun tel Centre. "
.
|
22 4 2005 :
gayvox.com > édito de Lionel Duroi
http://www.gayvox.com/gay/index.php?gays=4&lesbienne=42&rencontre=37&idmenu=1520
|
.
Ivresse
.
Nous
sommes heureux de lattention quon nous porte quand ici ou
là on rappelle lindépendance du ton de Gayvox.
Nous nen faisons pas une gloire. Juste un plaisir. Chèrement
payé au besoin. Cest ainsi.
Au
diable les frissons, pourvu quon ait livresse de cette liberté
si rare aujourdhui.
Pourquoi donc ?
- Cest lépoque il me semble. Le plus navrant, cest
la bêtise. Parfois elle se niche dans lexpression dune
émotion qui rejette lacte de penser et de réfléchir.
- Je men vais vous compter quelques exemples.
Ça devient
notre credo. On espère cependant ne pas vous lasser de nos histoires.
- Surtout quand on ne peut toujours nommer les dérangés
dérangeants.
- Installez-vous. Cest parti pour un Best Off !
.
Nous
avons suivi laffaire du CADHP avec attention. Nous
continuerons. Vous savez, le Centre dArchives et de Documentation
Homo de Paris.
Comment vous ne savez pas ?
Cest
lhistoire dune subvention dun projet monté
vite fait par deux ou trois péquins.
- Nous en avions parlé pour expliquer en quoi ce projet mal ficelé
navait aucune chance de réussir.
- Nous avions fait le pari dun gâchis avant quil nadvienne.
Du
cabinet du Maire, nous avions des personnes au téléphone
qui refusaient dentendre les évidences au
prétexte que, quand on est critique, cest évidemment
quon est de méchants et stupides trublions.
- Si on avait pu nous faire passer pour vilains gamins irresponsables,
on laurait fait.
- Heureusement, lavenir nous a donné raison.
On
attend la suite. Et surtout, on attend que ce Centre existe
intelligemment ...
- Quand il sagit
dargent publique, on peut bien dire une messe ?
.
Nous
avons suivi aussi des projets dinitiative privée
parce quils se réclamaient dintérêts
collectifs.
- On nous a alors reproché dêtre haineux, partiaux,
un brin démago...
- On souri.
[...]
|
11 4 2005 :
e-llico.com > par Jean-François Laforgerie
http://www.e-llico.com/popup.php?section=actu&id=4102
|
.
Pression des Verts
.
Impatients,
les élus Verts de Paris vont poser, lors du
prochain Conseil de Paris, mi avril, une question orale concernant
le futur projet de Centre dArchives
[et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP)].
- " Nous
navons aucune nouvelle de ce projet, aucune information officielle.
- Quest-ce qui se passe avec ce dossier ?
- Il est logique que nous le demandions au Maire
de Paris,
explique Nicole Azzaro, Conseillère
Verts.
- La création
de ce Centre est très importante et très symbolique.
- La subvention initiale de 100 000 euros a dailleurs
été votée à la quasi unanimité en 2002.
"
.
|
16
11 2004 : gayvox.com > édito de Lionel Duroi
http://www.gayvox.com/gay/index.php?gays=4&lesbienne=42&rencontre=37&idmenu=1319 |
.
Dominos
.
Vous
avez suivi le Domino Day à la télé
? Vous suivrez le CADHP Day sur Gayvox.
Les
euros publiques du projet tombent les uns après
les autres dans lescarcelle du néant, de lincompétence,
du gâchis, des regrets et des révoltes.
Quand on pense que les responsables traînent leur morgue dans
les salons dorés et que certains sapprêtent à
publier leurs pensées profondes en sadossant à quelques
intellectuels plutôt morts que vivants
ça me laisse
rêveur !
.
La
Mairie de Paris a subventionné le CADHP à
hauteur de 100 000 euros en 2002. Présidée depuis un an
par Stéphane Martinet, lassociation dispose d'un local
à Paris de lignes téléphoniques et d'un éminent
salarié : Jean Le Bitoux.
Résultat :
pas de bilan officiel, plus dargent ou presque et une disqualification
claironnée sans rougir de honte. La preuve, ils ont embauché
un jeune archiviste professionnel, mais ils refusent d'en dévoiler
l'identité. Qui vous parle de transparence ?
.
Des conclusions
seront publiées fin 2004 et de nouvelles subventions réclamées.
Fallait oser. "A ce jour, aucun appel à dons n'a été
lancé." nous annonce le magasine Exist
N°21 de novembre 2004. Si
on chipote sur les termes, peut-être.
Mais
je peux dire que nous avons été démarchés
pendant la mise en place du projet par Jean Le Bitoux pour quon
lui file nos archives de Gai Pied. Heureusement quon
a attendu de voir. Sinon, elles seraient où les archives de Gai
Pied aujourdhui ?
- Je préfère les savoir en lieux sûr, conservées
par nos soins dans un local adapté, chauffé et gardé
24h/24h. Certes, ça nous coûte la peau des fesses. Mais la
mémoire de ses années-là vaut bien quelques sacrifices.
- Dautant que nous attendons quun vrai centre darchives
dignes de ce nom soit enfin mis sur pied par des gens compétents
et motivés avec la reconnaissance des instances capables den
assurer la pérennité. Cest loin dêtre
le cas.
Comme
lécrit Exist "Les conditions de
réception et de conservation des documents ne sont toujours pas
réunies et le président Martinet se réfugie
derrière des phrases laconiques du style : « Je ne ferai
pas de folles promesses » ou encore : « nous sommes fiers
de partir de rien »
partir
avec une subvention de 100 000 euros en poche, ce n'est pas ce que l'on
appelle partir de rien. " Bien dit !
Lisez
ce morceau de bravoure : « on a besoin de temps et on a besoin de
plus d'argent ». On suppose que cest de lhumour.
Comme le souligne
l'Académie Gay et Lesbienne, dans son communiqué
du 24 septembre dernier (en reprenant mes propos sur Gayvox,
Exist ne le précise pas
) : « le
CADHP va devenir la plus grande frustration d'une partie
de la communauté LGBT, menée en bateau comme du vulgaire
bétail (...) »."
.
Bref,
ça continue. On attend que les élus parisiens se réveillent.
Cest long. Les seules retombées suite au remue ménage
dans la presse ? Des pressions subies ça et là. Si, si,
croyez-moi, il y en a eu !
A lire aussi, larticle
paru dans le magazine suisse 360° :
[ Fiasco parisien http://www.360.ch/presse/2004/11/la_discrete_richesse_des_archives_suisses.php
]
.
Aller,
faut pas que ça vous empêche de dormir. 100 000 euros par-ci,
100 000 euros par-là
Quest-ce que cest à
côté dune mémoire qui se perd ?
Messieurs
et Mesdames les politiques, merci ! Au fait, la clairvoyance, cest
un métier ?
.
Lionel DUROI,
pour Gayvox.com
.
|
novembre
2004 : mensuel Ex'ist n° 21 (page 13) > par la rédaction |
.
Infos :
Centre
d'Archives Homos :
déjà 100 000 euros gaspillés !
.
Initié en
2001, le projet de Centre d'Archives et de Documentation de l'Homosexualité
devait voir le jour en 2002.
Grâce
à d'importantes subventions de la Mairie de Paris (pas moins
de 100 000 euros en 2002), l'Association [de
Préfiguration]
du
CADHP
[APCADHP] ,
présidée depuis un an par Stéphane Martinet
avait semble t-il les moyens de ses ambitions.
Forte
d'un local dans le Marais, de plusieurs lignes téléphoniques
et d'un salarié : Jean Le Bitoux, ancien journaliste de
Gai Pied, l'association paraissait plutôt en bonne
voie.
.
Et pourtant, le projet
est à ce jour au point mort ! En l'absence de bilan officiel, il
est difficile d'y voir clair. Mais une chose est sûre, rien ou presque
n'a été fait, et les 100 000 euros ont... fondu !
Jean
Le Bitoux vient d'être licencié
indiquant : « qu'il avait demandé à l'être,
contraint et forcé, parce qu'il était urgent de modifier
la façon de travailler ». Celui-ci a même précisé
qu'il n'était pas qualifié pour le poste qu'il occupait
!
- Quelle étrange constat pour un salarié d'une part, d'indiquer
qu'il a travaillé deux ans alors qu'il n'avait pas les qualifications
pour faire ce travail,
- et pour un employeur d'autre part, de payer quelqu'un pendant deux ans
alors qu'il n'était pas qualifié pour ce qu'on lui demandait
de faire.
Le
président Martinet a indiqué qu'il avait récemment
embauché un jeune archiviste professionnel, mais qu'il refusait
d'en dévoiler l'identité. Il serait peut être bon
de lui rappeler cependant que dès lors qu'on vit de subventions
et d'argent publique, la moindre des choses, par respect du public, est
de faire preuve d'un minimum de transparence.
De
son côté, Jean le Bitoux a assigné son ancien
employeur devant le Conseil des Prud'hommes.
.
Le
président Martinet qui promet désormais que des conclusions
seront publiées fin 2004, a indiqué que de nouvelles subventions
avalent été réclamées : « pour la recherche
de locaux, l'appel aux dons et aux lègues, ... ».
Il semblerait donc que les 100 000 euros n'aient pas été
totalement consommés, néanmoins on suppose que le coût
d'un salarié à plein temps pendant deux ans, la location
de locaux pour l'association, ... ont déjà dû en consommer
une grande partie.
Si
en deux ans, l'Association du CADHP n'a pas été
capable de trouver le local propice pour héberger le Centre,
on peut émettre de très sérieux doute quant à
sa capacité à gérer la mise en oeuvre d'un tel projet.
A ce jour, aucun appel
à dons n'a été lancé. Les conditions de réception
et de conservation des documents ne sont toujours pas réunies et
le président Martinet se réfugie derrière
des phrases laconiques du style : « je ne ferai pas de folles promesses
» ou encore: « nous sommes fiers de partir de rien ».
Rappelons lui cependant que :
- partir avec une subvention de 100 000 euros en poche, ce n'est pas ce
que l'on appelle partir de rien.
- Passer deux ans sans rendre de compte à personne, pour constater
que rien n'a été fait, si ce n'est dépenser une grande
partie des subventions, aurait déjà dû lui coûter
sa tête à la présidence de l'association du
CADHP.
La
seule chose qu'il sache mettre en avant est : « on a besoin de temps
et on a besoin de plus d'argent ».
Soit, mais pour aller où ?
- et avec qui ?
- et sur la base que quelles compétences ?
Il semble que les dirigeants de l'association du CADHP ont
pris conscience qu' : « il était urgent de modifier la façon
de travailler ».
.
Mais
ainsi que le souligne l'Académie Gay et Lesbienne, dans
son communiqué du 24 septembre dernier :
- « le CADHP va devenir la plus grande frustration
d'une partie de la communauté LGBT, menée en bateau comme
du vulgaire bétail (...) »."
.
|
novembre
2004 : magazine
360° > par Arnaud Gallay
http://www.360.ch/presse/2004/11/la_discrete_richesse_des_archives_suisses.php
|
.
La discrète richesse des Archives Suisses
.
Larchivage
des documents relatifs aux homosexualités simpose comme un
enjeu primordial pour un mouvement pluriel, parvenu à un tournant
de son histoire. Peu connues du public, les démarches volontaristes
et patientes de la Schwulenarchiv suisse et de Michel
Chomarat à Lyon font figure dinitiatives exemplaires.
.
Ces clichés
de folles soirées, ces éphémères statuts associatifs,
ces carnets de notes manuscrites, ces magazines, ces tracts
tous
ces documents témoignent de grandes luttes pour la singularité,
pour la reconnaissance et pour légalité. De ces tonnes
de papier, kilomètres de bande magnétique et de négatifs,
rien nest futile pour les nouveaux historiens qui sintéressent
à lhistoire des communautés sociales. A ce titre,
les gais et les lesbiennes, comme les communautés émigrées,
ouvrières ou religieuses, sont depuis quelques années le
sujet dune nouvelle manière décrire lhistoire
et déclairer ainsi notre propre époque.
.
En Suisse,
une Schwulenarchiv ( «archive gaie»
http://www.schwulenarchiv.ch/
) est hébergée au sein des Archives sociales suisses,
une fondation publique installée à Zurich. Pour Franco
Battel, président de la Schwulenarchiv, ce choix
donne à la collection tout son sens
[...]
Encourager
la recherche
Disposant dun
budget symbolique, la Schwulenarchiv ne collecte que les
documents transmis volontairement par des particuliers et des groupes,
doù son caractère plutôt masculin et alémanique
jusquà présent. «Il na
jamais été notre but de concentrer les fonds darchives
de tout le pays, précise Franco Battel. Nous navons
donc nulle intention de forcer les gens à nous céder leurs
documents! En revanche, nous sommes ouverts à toutes les propositions
et intervenons lorsque lon nous signale des difficultés à
préserver des documents».
Désormais,
le principal défi du comité Schwulenarchiv
est la mise sur pied dune fondation destinée à encourager
et soutenir la recherche sur la mémoire gaie et lesbienne, dans
le but de «faire vivre» ces archives.
.
Dans
ce domaine, la Ville de Lyon a acquis une petite longueur davance
en soutenant la tenue annuelle dassises des publications et expositions
sur la mémoire gaie et lesbienne.
Cette
initiative, on la doit principalement à Michel Chomarat,
un passionné qui, depuis des années, a accumulé «avec
sa bite et son couteau» dinnombrables livres, journaux, films
ou tracts. Pour
lui, un tel projet de mémoire ne peut être porté que
dans le cadre dune institution publique, «sinon il resterait
trop lié à des questions de personnes ou dassociations.
Surtout, je suis un républicain convaincu, ajoute-t-il. A ce titre,
je pense que cest à la République et ses institutions
de faire le travail.»
Depuis 1992, une convention
signée avec la Ville de Lyon lui permet dintégrer
ces documents à la bibliothèque municipale
sous la forme dun fonds portant son nom. La coopération étroite
avec les pouvoirs publics ne veut pas dire que le fonds est arrosé
de subventions. Il ny a dailleurs pas dargent public
pour acquérir de nouvelles pièces ou cataloguer la collection.
.
Fiasco
parisien
La modestie des moyens
mis en uvre dans les projets alémanique et lyonnais contraste
avec le budget généreux octroyé
au Centre dArchives et de Documentation Homosexuelle de Paris
(CADHP). Or, deux ans après avoir reçu 100
000 euros de la Mairie [de Paris], les locaux du CADHP
restent désespérément vides; cest à
se demander si le centre ouvrira jamais ses portes.
Alors
que circulent des accusations d'amateurisme et de gestion opaque des subventions
municipales, l'écrivain Alain [Jean] Le Bitoux,
aux commandes du projet depuis ses débuts, vient d'être licencié.
.
En
mars 2003, 360° sétait fait lécho
dâpres disputes entre le CADHP et un collectif
lesbien, transgenre et queer réuni pour loccasion autour
de la sociologue Marie-Hélène Bourcier (voir encadré).
- Pour elle, le projet de centre ne visait rien de moins quétablir
un monopole masculin sur lhistoire homosexuelle.
- Elle dénonçait en outre une conception réductrice
du travail darchivage, proposant plutôt de «penser à
une archive vive qui illustre les modes de vie. Pourquoi ne pas stocker
les godes ?» (Têtu, octobre 2004).
Michel
Chomarat ne partage pas cet avis: «Et
des cockrings aussi ? Ce nest pas sérieux, une archive
nest pas un musée.»
- Pour lui, le fiasco du CADHP souligne le caractère
improbable dune institution indépendante consacrée
à la mémoire homo.
- En attendant, Michel Chomarat sinquiète de voir
les jeunes gais et lesbiennes adopter une attitude de consommateurs
et se désintéresser de lhistoire du mouvement.
Tout à linverse, le projet de ce vétéran
de la cause homosexuelle sinscrit dans la conviction que les gais
et lesbiennes «sont toujours une minorité en sursis, car
lhistoire nest pas linéaire.»
[...]
|
novembre
2004 : magazine
Têtu n° 94 (page 18) > courrier de Michel Chomarat,
chargé de mission «Mémoire» à
l'Hôtel de Ville de Lyon
http://www.tetu.com/index.php?set_language=en&cccpage=anciens_numeros_2004 |
.
Timbrez
Le
Centre d'Archives Homos Parisien :
vu de Lyon
.
Comment ne pas être
révolté à la lecture de l'article [Centre
d'Archives Homos : l'erreur de casting,
de Luc Biecq dans Têtu n° 93, octobre 2004]
sur le CADHP, ce Centre d'Archives Homos de Paris
qui défraie régulièrement la chronique depuis plusieurs
années ?
Vu
de Lyon, on croit rêver face à l'incurie récurrente
des initiateurs de ce projet et au manque de contrôle manifeste
des deniers publics.
- Les gays parisiens seraient-ils au-dessus des lois de la République
?
- Comment en est-on arrivé à ce point d'amateurisme et de
copinage quand on connaît la situation en province ?
.
En ce qui me concerne,
- j'ai la chance et l'honneur d'avoir constitué un fonds gay
et lesbien dans une institution publique, la Bibliothèque
municipale de Lyon, sans subvention !
- Toujours avec cette Bibliothèque, j'ai organisé
en mars de cette année les troisièmes Assises nationales
de la Mémoire gay et lesbienne, consacrées à
la Chine.
- J'ai également lancé en juin 2001 un bulletin, Mémoire
Gaie, sur l'histoire des gays et des lesbiennes à Lyon,
financé par mes propres moyens et distribué gratuitement,
dont le n°12 vient de paraître.
.
Je
connais bien la démarche généreuse et désintéressée
de Phan Hoàng [de l'Académie Gay et
Lesbienne],
- et ce n'est peut-être pas un hasard si nous étions ensemble
à la dernière Gay Pride, à Paris
pour récolter le maximum de documents tout au long du parcours
- pendant que d'autres discutaient sur la place
des godes dans un Centre d'Archives virtuel.
.
Michel
Chomarat, chargé de mission «Mémoire»
à l'Hôtel de Ville de Lyon
.
|
octobre
2004 : magazine
Têtu n° 93 (page 58) > par Luc Biecq
http://www.tetu.com/index.php?set_language=en&cccpage=anciens_numeros_2004 |
.
Infos : France
Centre
d'Archives Homos : l'erreur de casting
.
ÉVOQUÉ
DÈS 2001, LE PROJET DE
CENTRE D'ARCHIVES ET DE DOCUMENTATION DES HOMOSEXUALITÉS,
QUI AURAIT DÛ VOIR LE JOUR IL Y A PLUS DE DEUX ANS,
CONNAÎT DE NOUVEAUX AVATARS,
APRÈS LE LICENCIEMENT DE JEAN LE BITOUX,
SON DIRECTEUR
.
Le
Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités Parisien
(CADHP), dont la création a été annoncée
par la Mairie de Paris en 2002, continue de faire parler de lui.
Son
unique salarié, Jean Le Bitoux, figure de la communauté
homosexuelle, vient en effet d'être licencié. Et on ignore
encore l'état réel d'avancement du projet.
.
Pourtant,
l'association du CADHP, présidée depuis un
an par Stéphane Martinet, avait été adoubée
par la Mairie de Paris, qui lui a accordé en septembre 2002
une subvention de 100 000 €.
Mais,
aujourd'hui, Stéphane Martinet ne se risque pas à
annoncer une date d'ouverture : "Nous sommes en phase de préfiguration.
Nous publierons nos conclusions fin 2004. Je ne ferai aucune folle promesse."
.
Face
à lui, Phan Hoàng, ex-libraire et président
de l'Académie Gaie et Lesbienne
[Académie Gay & Lesbienne] depuis
2001, dispose de 30 000 documents, qu'il stocke chez lui.
- "Qu'on me donne un local, suggère-t-il. Je peux
ouvrir les portes d'un Centre en moins d'un mois.
- Quinze bénévoles travaillent avec moi, j'ai les étagères
et le fonds ; j'ai juste besoin du lieu" assure-t-il.
Le président
Martinet ne l'entend pas de cette oreille. Il se réjouit,
au contraire, de partir de rien. "Même si je ne dis pas
que rien n'a été fait", ajoute-t-il.
.
Son
licenciement, Jean Le Bitoux, salarié pendant deux ans,
l'a demandé "contraint et forcé, parce qu'il était
urgent de modifier la façon de travailler". De son propre
aveu, l'ex-journaliste de Gai Pied n'était pas qualifié
pour le poste qu'il occupait.
Pourquoi
l'avoir compris si tard et, surtout, qu'a-t-il fait pendant deux ans ?
Mystère... Interrogé par Têtu, il dit
"avoir beaucoup donné". Mais, comme il attaque
son ex-employeur au tribunal des prud'hommes suite à ce
licenciement, il ne donne pas de détails sur son bilan.
Un jeune
archiviste professionnel a été engagé récemment,
mais Stéphane Martinet ne souhaite pas dévoiler son
identité. "Il n'a pas de fonctions de direction, mais je
vous assure qu'il a toutes les compétences requises",
précise-t-il tout de même.
.
L'association
dispose d'un local dans le Marais et de trois lignes téléphoniques.
Stéphane Martinet rêve d'archives de haute tenue,
comme celles de San Francisco ou de Los Angeles.
Mais
"aucun lieu en Europe ne [lui] paraît extraordinaire".
Visiblement renseigné, il évoque la mauvaise conception
des thésaurus dont se servent les chercheurs LGBT.
Il insiste
aussi sur les conditions de conservation des documents. Aucun appel à
dons n'a encore été lancé, les conditions optimales
de réception et de conservation des documents n'étant pas
réunies : "Il faut penser à cela dès la recherche
d'un local adapté, et nous n'avons entamé aucune démarche
en ce sens."
.
Pour
Phan Hoàng, c'est le monde à l'envers :
- "Comment faire un Centre d'Archives sans archives ?"
.
ArchiQ,
qui regroupe les associations Archilesb, Vigitrans
et Loppataq, a dénoncé la situation dans un
rapport intitulé "La fièvre des archives".
Par la voix de Marie-Hélène Bourcier, ces militants
rappelent la force de la mémoire vivante, qui a fait la légitimité
des centres d'archives américains. "La conception
administrative de l'archivage qui ne stocke que des documents écrits
ne suffit pas. Il faut penser à une archive vive qui illustre les
modes de vie. Pourquoi ne pas stocker des godes ?"
.
Mais
Stéphane Martinet n'entend pas révéler avant
plusieurs mois le fruit de ses réflexions. Après avoir préfiguré,
il va donc... préfigurer, tout en demandant d'autres subventions,
"pour la recherche de locaux, l'appel aux dons et aux legs. Les
premiers 100 000 € ne sont pas consommés, mais mon rôle
est de prévoir".
.
Odette
Christienne, adjointe au Maire
de Paris chargée de la mémoire, du monde combattant
et des archives, sollicitée à plusieurs reprises, n'a
pas souhaité répondre aux questions de Têtu.
.
Alors,
quand Stéphane Martinet affirme que ses connexions dans
le milieu culturel et politique servent le projet, on ne demande qu'à
le croire... A
la tête d'un prestigieux conseil d'administration, où l'on
retrouve entre autres personnalités l'historienne Florence Tamagne
et l'auteur Geneviève Pastre, le pro du réseau va
aussi devoir prendre en compte la militance quotidienne.
.
Car
Phan Hoàng, sans titre ni prestige, entend bien transformer
son incomparable collection en uvre utile.
.
|
.
Débandade
.
Le Centre dArchives
Homo de Paris (CADHP), arlésienne et fille
facile à la fois, cornaqué par des papillons de nuit, sombre
avec douceur dans la soie.
Luc Biecq dans
Têtu
N° 93 doctobre 2004 à la page 58 nous rapporte
ce que nous savions déjà en très grande partie, mais
cest toujours bon den rajouter une couche tant que le problème
persiste. De médecins en spécialistes, on va finir chez
le vétérinaire.
.
Cest
reparti comme en quarante.
- "On a besoin
de temps" (ça fait combien dannées que ça
dure ?)
- "On a besoin dargent public" (Ben voyons ! Lisez
ce que font dautres avec beaucoup moins...) : lire
(l'avant dernier §) et aussi le 30 janvier 2004, 4ème
lire
(le 4ème §)
- Je ne vous dirai pas qui travaille en ce moment, mais je vous assure
que cest un pro. (Parole de scout ! Mais plus le temps passe
moins on y croit)
- Je ne ferai pas de folles promesses bientôt. (Voilà
une tournure qui en dit long. Autant se taire)
- Nous sommes fiers de partir de rien. (Y a pas de quoi. En effet,
100 000€ dargent public, cest une paille pour ces gens
dimportance)
- Rien en Europe ne lui paraît extraordinaire. (Il
na pas passé le périph. Et encore moins parcouru
les nombreux articles de presse et autres documents qui citent les exemples
lire
les exemples
- "Mais il ne dit pas que rien na été fait
! " (Il sait très bien que dautres font beaucoup
mieux avec beaucoup moins)
.
Après
lhorreur économique qui se chiffre à 100 000 €,
voici lhorreur de casting au tableau de lincompétence
!
Au CADHP
on nest pas viré, tout est organiser pour la performance.
La preuve :
"Il est urgent de modifier la façon de travailler".
A qui le dites-vous ! Il va falloir rappeler ce que veut dire performance
: Résultat chiffré obtenu par...
Le synonyme selon le CADHP ? Un four ! Un bide ! Une débandade
!
Alors on va sauver
la face en employant du verbeux, du fumeux et dire des énormités
à deux balles pour éviter dévoquer les euros
perdus. Euros publiques, rappelons-le.
Ce qui défrise,
cest quils vont (cest un pari) faire une demande de
subvention pour aller plus loin... et faire "plus pire" ?
.
Ce
qui consterne, cest que je fais (encore) le pari que Bertrand
Delanoë nest même pas au courant.
Du moins disait-il
cette semaine à Lille, à quelquun qui lui parlait
de cette affaire, quil nétait pas tout à fait
informé de la situation puisquun fameux conseiller se chargeait
du dossier.
Est-ce une raison
à présent que vous savez Mr Delanoë, pour laisser
filer un dossier qui prend leau ? On sait, quand on est archiviste,
que leau, ce nest pas compatible avec la conservation des
documents... et que la responsabilité finale en politique incombe
à celui qui se repose sur ses conseillers un peu aveuglément.
Personnellement, mais
je ne suis pas le seul, ça me navrerait que le fin politique que
vous êtes se laisse porter par une vague qui deviendra un raz de
marée. Dautant que si un tel dossier vous échappe,
on pourrait supputer que ce nest pas le seul. Pas bon ça
pour un bilan.
En espérant
que vous ne serez pas victime dune addition qui se chiffre en centaines
de milliers dEuros par-ci par-là, qui peuvent devenir des
millions perdus au fil des mois et des subventions issus en partie des
impôts des parisiennes et des parisiens.
.
Pourquoi
ce dossier pèse lourd dans les consciences ?
Parce que les minorités
LGBT appellent de leurs vux un centre darchives
qui leur ressemble vraiment. Pas un prétexte pour dire : Jai
fait quelque chose pour vous, maintenant, votez pour moi !
Non, largent
dépensé à ce jour na servi à rien. Les
gens qui lont dépensé nont pas de bilan qui
tient à soumettre à lavis de la moindre entité
qui devrait être concernée. Pire, ils sadressent depuis
le début à leurs interlocuteurs avec prétention,
hauteur et dédain. lire...
Pour les responsables
de ce machin, seules quelques noms plus ou moins ronflants servent de
caution.
.
Les autres ? Vous voulez la parole ? Taisez-vous ! Voilà ce quils
entendent.
Le CADHP
va devenir la plus énorme frustration dune partie de la communauté
LGBT, menée en bateau comme du vulgaire bétail sur larche
de Noë.
Après avoir
pris leau, on attend que ça coule ?
.
|
10
9 2004 : gayvox.com > édito de Lionel Duroi
http://www.gayvox.com/gay/index.php?gays=4&lesbienne=42&rencontre=37
|
.
+
ou moins
.
Quand on rentre de
vacances, cest toujours très difficile de sy remettre.
[...]
Enfin,
si vous désirez avoir des nouvelles du CADHP, demandez
aux autres.
Nous, on ne sait rien. [...]
Pas
top non plus... Le CADHP, Centre dArchives et
de Documentation Homosexuelle de la ville de Paris, qui a déjà
coûté 100 000 € de subventions pour... Oui,
au fait, pourquoi ? est (désormais ?) une coquille vide ?
Que des points dinterrogation.
Désolé.
On
sait à peine que le seul salarié a quitté le navire
daprès de vagues infos qui circulent.
Voir larticle.
En effet, aucun
communiqué na été diffusé officiellement
cet été pour informer les parisiennes et les parisiens de
lévolution du projet ces dernières semaines. Du moins,
nous navons rien reçu.
.
Et
pendant ce temps, dautres font leur office sans aide ni subvention.
Juste beaucoup de motivation.
Ils
auraient dû commencer par-là au CADHP.
Ou
bien, les "subventionneurs" miser sur des structures
existantes et toutes prêtes à faire vraiment un centre darchives,
avec de vraies archives.
Pas du virtuel dont les parisiennes et les parisiens nont toujours
pas pu profiter du résultat. Normal, cétait virtuel.
Et
la prochaine subvention, elle sera allouée pour quoi faire ? Comment
? Avec qui ?
Le feuilleton continu.
.
|
24
8 2004 : communiqué de presse commun n° 10 > collectif ArchiQ,
groupe Archilesb!, association Académie Gay & Lesbienne,
Groupe Activiste Trans (GAT) |
.
ArchiQ http://www.archiq.fr.vu
Archilesb !
Académie Gay & Lesbienne http://www.archiveshomo.info
GAT (Groupe Activiste Trans) http://transencolere.free.fr
Paris,
le 24 août 2004
Projet
de Centre dArchives et de
Documentation Homosexuelles de Paris
(AP CADHP)
: où en est-on ?
.
A
la veille de la rentrée, et qui sait, de la saison des subventions,
on apprend le départ de Mr Jean Le Bitoux,
unique salarié et intiateur depuis 2001 du projet de Centre
dArchives et de Documentation Homosexuelles de Paris (AP
CADHP).
Un
homme sen va, les mêmes interrogations demeurent
Les
problèmes soulevés en 2002 par différentes associations
et les pétitions internationales dArchilesb !
et Vigitrans ont-ils été résolus ?
- Quelle est
la politique archivistique du centre ?
- Est-elle toujours aussi homocentrée ?
- La diversité des cultures sexuelles et de genre est-elle enfin
respectée ?
- Les thématiques exclues du projet en 2002 (sida, pornographie
)
sont-elles enfin prises en compte ?
- La parité culturelle des équipes est-elle réalisée
?
Quel
usage a été fait de la subvention de 100.000 euros, votée
par le Conseil de Paris en septembre 2002 ?
- Qua fait l'Association de Préfiguration du projet
de Centre dArchives et de Documentation Homosexuelles de Paris
(AP CADHP) depuis, qui puisse justifier dune nouvelle
demande de subvention en 2004 auprès de la Mairie de Paris,
du Conseil régional dÎle-de-France et
du Ministère de la Culture ?
- 3 ans dexistence sans résultats concrets ?
Comment
savoir ? Le manque de transparence et de communication de l'AP CADHP
persiste.
- Le site internet est fermé depuis février 2004.
- Les portes du local au 37 de la rue Notre Dame de Nazareth, attribué
par la Ville de Paris en 2003, restent désespérement
closes.
Toujours
pas de concertation avec les acteurs concernés.
- Aucun débat public malgré les demandes répétées
dArchilesb ! et de VigiTrans.
- Aucune mise à disposition dinformations qui permettent
de juger de létat davancement du projet qui est entré
dans une énième phase de
préfiguration.
.
Pendant
ce temps, lAcadémie Gay & Lesbienne,
sans subvention ni local fourni par les pouvoirs publics, a collecté
8.560 documents qui sont venus rejoindre son fonds de 15.000 références.
ArchiQ
(le groupe de réflexion dArchilesb
! et de VigiTrans) sest réuni régulièrement
et a réuni ses propositions dans deux rapports sur les archives
LGBTQ (la Fièvre des Archives et Maux darchives)
.
.
Nous
renouvelons auprès de l'Association de Préfiguration
du projet CADHP notre demande douverture dun débat
public au plus vite et réaffirmons notre souhait de contribuer,
par nos compétences, expériences, et expertise, à
un projet de Centre dArchives ouvert, populaire, véritable
carrefour des mémoires et des cultures au pluriel.
Marie-Hélène
Bourcier : 06 19 75 60 25
Académie Gay & Lesbienne : http://www.archiveshomo.info
ArchiQ : http://www.archiq.fr.vu
GAT (Groupe Activiste Trans) http://transencolere.free.fr
.
|
février
2004 : magazine
IB news n° 30 (page 14) > par Patrick Rogel,
rédacteur en chef |
.
Paris
: le CADH retardé
.
Face
aux polémiques, étalées notamment dans ces pages,
le Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris
(CADH) se veut désormais un « carrefour
de toutes les archives », « un centre de toutes les
histoires », ces dernières étant « celle
des lesbiennes, des gays, des bis et des trans ».
On
ne sait si cette tardive prise en compte de la diversité communautaire
apaisera les groupes Archilesb!, Vigitrans
et Lopattaq qui appelaient à une « remise
à plat » du projet.
.
A
l'heure actuelle, l'équipe, qui ne compte qu'un seul salarié
[Jean le
Bitoux, ndIr]
« travaille à la rédaction d'un projet définitif
». Cela
fait pourtant un an que
- de l'avis des initiateurs du CADH - la
«phase de préfiguration» aurait dû être
terminée.
L'ouverture,
promise par Jean Le Bitoux dans
IBnews pour 2004, a glissé
jusqu'à 2005.
.
Une
nouvelle subvention sera demandée à la Mairie de Paris."
.
|
depuis
le 7 2 2004 : fermeture des sites de l'Association de Préfiguration
du projet de Centre dArchives et de Documentation Homosexuelles de
Paris (AP CADHP) >
http://www.cadhp.fr/
http://www.lgbtdoc.org/ |
.
[ après la disparition en 2003 de la liste d'information de son
news groupe Archives gay :
http://fr.groups.yahoo.com/group/archives-gay
]
depuis
le 7 février 2004 : toutes les deux adresses du site internet de
l'Association de Préfiguration du projet de Centre dArchives
et de Documentation Homosexuelles de Paris (AP CADHP)
ne sont plus accessibles !
L'AP CADHP
a fermé ses sites web (depuis février 2004) et n'a payé
aucune prolongation de ses noms de domaine qui sont donc actuellement
tous en déchéances :
- http://www.cadhp.fr/
- http://www.lgbtdoc.org/
.
|
5
1 2004 : illico > par Jean-François Laforgerie
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=2358
|
.
Centre dArchives : ouverture en 2005
.
Aggiornamento
pour le Centre dArchives et de Documentation Homosexuelles
de Paris. Le CADHP est désormais un "carrefour
de toutes les archives" et "un centre de toutes les histoires".
Louverture
au public est prévu pour 2005.
Cest
à un véritable aggiornamento qua procédé
léquipe du Centre dArchives et de Documentation
Homosexuelles de Paris (CADHP) ces derniers mois.
Le CADHP est donc désormais un "Carrefour
de toutes les archives" et "un
Centre de toutes les histoires".
Histoire
denterrer la polémique,
la nouvelle
équipe précise dans un document de travail que "Cette
histoire est celle des lesbiennes, des gays, des bis et des trans. Cest
une histoire globale démancipation sociale et psychologique
face à la condamnation morale et normalisatrice, le pouvoir des
lois et lobsession des médecins. Nos histoires démancipation
sont parfois croisées, souvent parallèles".
.
Pour
le moment, le projet en est toujours à la phase de préfiguration.
"Léquipe
qui ne compte quun salarié [Jean le Bitoux, directeur
et principal initiateur du projet ] travaille à la rédaction
dun projet définitif qui devrait être présenté
en septembre 2004, explique Stéphane Martinet, président
de lAssociation de Préfiguration du CADHP.
Nous
chercherons un local nous permettant daccueillir le public fin
2004 pour une ouverture en 2005".
Côté
finances, lassociation vit encore sur la subvention de 100 000 euros
votée par la Mairie de Paris en 2002. "Nous navons
pas fait de nouvelle demande de subvention en 2003, précise Stéphane
Martinet. Mais nous le ferons en 2004.
Pour
le moment, nous imaginons le centre idéal et après il sagira
dêtre pragmatiques en fonction de nos moyens.
Dès
février 2004, un site internet renouvelé permettra dêtre
informé de lavancement de notre projet".
.
|
5 12 2003 : Le
Point n° 1629 > dossier de 13 pages :
- page 34 : La vérité sur Delanoë
> par Carl Meeus
- page 42 : Les « one-man-show » du Maire > par
Carl Meeus
- page 44 : Culture : l'opium des bobos > par François
Dufay
http://www.lepoint.fr/france/document.html?did=139143
- page 45 : Favoritisme municipal > par Charles Jaigu
- page 46 : Les sujets qui fâchent > par Carl Meeus,
Sophie Conrard, Mélanie Taravant, Matthieu Noli, Etienne Gernelle
http://www.tassedethe.com/cadres/souscadre/journpages/page8.htm
|
.
Favoritisme municipal
.
Bien sûr, les
appartements pour les copains, les postes réservés aux Corses
et aux Corréziens, c'est fini.
La
zone grise du vieux système clientéliste parisien, Bertrand
Delanoë peut se targuer d'y avoir mis bonne fin.
Il
n'en reste pas moins que « le Maire de tous les Parisiens
» a aussi ses amis.
Préfacier d'un
album sur « Le Paris arabe », le natif de Tunis
a organisé l'autre jour une fête sous les ors de l'Hôtel
de Ville pour la fin du ramadan. On imagine déjà les
hauts cris s'il y avait célébré le Carême
ou Yom Kippour !
.
Mais
ce sont les subventions aux associations qui révèlent
ses préférences.
Ballottée entre
exaspération et résignation, l'opposition municipale dénonce
une dérive globale :
- « En commission des finances, nous avons à chaque séance
une quinzaine de subventions sans justifications : il s'agit toujours
de nobles causes, comme l'exclusion ou la lutte contre le sida. C'est
bien, mais quand vous avez cinquante associations qui font un travail
analogue, on peut se poser des questions »,
proteste Jean-François Legaret, maire UMP du 1er
arrondissement, qui ajoute :
- « La gauche plurielle avait réclamé des critères
de transparence. Pourquoi ne pas mettre sur pied une commission indépendante
pour l'at- tribution des subventions ? »
.
Implicitement
en cause : un certain tropisme, sinon favoritisme, en faveur de la communauté
homosexuelle.
Ce que confirme Ronan
Rosec, porte-parole de l'association SOS Homophobie,
qui reçoit désormais une subvention de 6 000 euros par an
:
- « Cela faisait plus de dix ans que nous réclamions une
aide financière. Avec Delanoë, nous avons senti - enfin
! - une volonté globale d'agir dans l'intérêt des
homosexuels. »
Même analyse
du côté du Centre Gay et Lesbien [(CGL)
de Paris], association spécialisée en conseil
juridique et en accompagnement psychologique, qui a signé une confortable
convention trisannuelle de 100 000 euros par an.
Même la chorale
gay Mélo'Men a eu droit à sa subvention ...
Mais
la création, sur les deniers publics, d'un Centre d'Archives
[et
de Documentation] Homosexuelles
[de Paris] a encore du mal à
trouver preneur.
- Dominique Bertinotti, la Maire PS du 4e arrondissement,
a fait savoir qu'elle n'était pas intéressée par
un projet au parfum trop communautariste.
.
|
été
2003 : Regards n° 91-92 (page 77) > par K.G.
http://www.regards.fr/ |
.
Polémique : Archives pas gays
.
Voilà un an,
Bertrand Delanoë soutenait le projet d'un Centre d'Archives
Homosexuelles dans la capitale.
- Le Iancement de celui-ci était confié,
subvention de 100 000 euros à l'appui, à plusieurs de ses
proches.
[...]
Au coeur de la vive
polémique :
- l'orientation essentiellement gay du projet de Centre d'Archives
[et de Documentation] Homosexuelles de
Paris (CADHP) omettant ouvertement
les lesbiennes, les transsexuels et bisexuels,
[...]
Distinguer le seul
fait gay dans l'histoire relève de l'anecdote malvenue ou bien
d'un coup de force étroitement politique et masculin, fût-il
homo.
.
Plus
encore, le projet d'Archives Historiques est élaboré
sans que soient posées au préalable quelques questions fondamentales
:
- comment constituer la mémoire des minorités et exclus
sans impliquer ceux -ci dans l'élaboration même du projet
au risque de reproduire de nouveau un discours discriminateur ?
- Quels moyens se donne-t-on pour produire des archives pour, par -delà
les ouvrages savants écrits sur eux, faire directement entendre
la voix de tous ceux qui ne produisent pas d'écrits ?
- Comment questionner enfin le lien entre histoire d'un fait de société
et militance sur ce thème ?
L'actuel projet
CADHP ne s'est posé aucune de ses questions.
[...]
|
13 6 2003 : l'Association
de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles
de Paris (AP CADHP) quitte officiellement l'appartement
de son principal fondateur et promoteur [et aussi " seul salarié
"] pour un local attribué par la Ville de Paris
http://assoc.journal-officiel.gouv.fr/FormulaireJo.asp
|
.
Association : ASSOCIATION DE PREFIGURATION
DU CENTRE D'ARCHIVES ET DE DOCUMENTATION HOMOSEXUELLES DE PARIS
No / Identifiant
: ... / Activité(s)
: Divers
No de parution
: 20030029 / No d'annonce : 1313 / Paru le : 19/07/03
Département
(Région) : 75 - Paris (ILE-DE-FRANCE) / Sous-préfecture
: Déclaration à la préfecture de police
Type d'annonce
: Modification (déclaration d'association)
Date de la déclaration
: 13
juin 2003.
Déclaration
à la préfecture de police : ASSOCIATION
DE PREFIGURATION DU CENTRE DARCHIVES ET DE DOCUMENTATION HOMOSEXUELLES
DE PARIS
Siège social
:
33, rue Rider, 75009 Paris
Transféré
: nouvelle adresse : 37, rue Notre-Dame-de-Nazareth, 75003 Paris
.
|
5
2 2003 : 20 minutes > par la rédaction
http://www.20minutes.fr/ |
.
Archives Homos, pas machistes
...
Face
aux attaques des mouvements Archilesb! et Vigitrans,
dénonçant la mise à lécart des lesbiennes
dans le projet de Centre dArchives Homosexuelles,
la Mairie
de Paris organise sa défense.
Odette
Christienne, adjointe au Maire
chargée de la mémoire et des archives, rappelle que
- « la Direction des services dArchives
de Paris en a validé la qualité scientifique ».
Ce projet a pour but
de rassembler écrits, témoignages, presse, revues
du monde homosexuel.
- « Il nest apparu en aucune façon
limité aux seules archives de la mouvance homosexuelle masculine
», ajoute encore lélue.
.
A lHôtel
de Ville, on rappelle que le collectif dassociations lesbiennes,
gays, bi et trans, « reconnues donc représentatives (
)
soutiennent sans réserve ce projet »
.
|
2
12 2002 : lettre ouverte de l'historienne Marie-Jo Bonnet
http://www.penelopes.org/xarticle.php3?id_article=2565 |
.
Marie-Jo BONNET
Docteur en Histoire
contactmjbonnet[AT]yahoo.fr
Paris,
le 2 décembre 2002
à
Madame Anne HIDALGO,
Première Adjointe du Maire de Paris.
Chère Madame,
J'aimerais
vous parler du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles
de Paris
[le projet de l'APCADHP ] qui vient
d'obtenir de la Mairie de Paris une subvention de 100 000 euros.
C'est au titre
- de spécialiste de l'histoire des relations amoureuses entre les
femmes,
- d'historienne de la représentation du couple de femmes dans l'art,
- et de militante féministe et lesbienne (outre le MLF,
j'ai participé à la fondation du Front Homosexuel
d'Action Révolutionnaire en mars 1971),
que je m'élève contre ce projet qui
ne respecte ni la parité gestionnaire et culturelle, ni l'histoire
des homosexuel(le)s.
.
Mon
premier sujet d'étonnement concerne la façon dont le Conseil
de Paris a pu voter un projet où il est explicitement écrit
qu'il concerne l'homosexualité masculine "pour des raisons
historiques".
- On aimerait savoir lesquelles ?
- Et on aimerait que le Conseil de Paris motive politiquement ces
prétendues "raisons historiques".
L'ignorance ne peut
pas toujours servir d'excuse.
- L'histoire des lesbiennes existe, elle est vivante,
en dépit de l'académisme universitaire qui décourage
les chercheuses en leur faisant croire qu'elles ne pourront pas faire
de carrière sur des sujets si "marginaux".
Alors pourquoi l'écarter,
et pourquoi légitimer cette mise à écart en finançant
un projet qui exclut délibérément les femmes ?
- Il n'est qu'à lire la bibliographie pour
se rendre compte du parti pris misogyne et anti-féministe des promoteurs
du projet. Je ne pensais pas que l'histoire des lesbiennes
serait si vite enterrée par le pouvoir gay.
Cela
est d'autant plus choquant que les auteurs se réclament d'une
mémoire des camps de concentration nazis, se posant
comme victimes de la dictature, tandis qu'ils
reconduisent la domination masculine dans son aspect politique, économique
et symbolique.
.
Pour ma part, je trouve très inquiétant pour la démocratie
que personne ne se soit étonné de
l'absence des femmes dans un projet qui se réclame de la "neutralité"
et de "l'exhaustivité" au nom d'une hypothétique
"communauté gay et lesbienne".
Il est clair que les
lesbiennes sont instrumentalisées par le pouvoir gay dans
le but de se faire passer pour une communauté mixte.
- Mais vous savez bien, et tous les Parisiens le savent, que
la communauté homosexuelle est dominée par les hommes, et
que ces derniers n'ont aucun désir de mettre en place une politique
d'égalité avec les femmes.
Il
serait donc plus juste et plus honnête de dire que ce Centre
d'Archives
[ et de Documentation Homosexuelles de Paris (le projet
de l'APCADHP) ] concerne
uniquement l'homosexualité masculine.
- Beaucoup de citoyens en ont assez de l'hypocrisie et de la langue de
bois.
- Et je ne parle pas des citoyennes...
.
De
plus, il s'agit de l'argent public auquel les femmes coopèrent
autant que les hommes.
- Pourquoi la répartition de l'argent public se fait-elle sur une
base aussi discriminatoire ?
- L'argent va aux hommes dominants et aux riches tandis que les femmes
continuent de ramer dans des conditions de précarité inadmissibles.
Il
n'est pas normal qu'un projet comme celui de Jean Le Bitoux suffise
d'être présenté par Christophe Girard pour
obtenir immédiatement de l'argent.
Un projet pour lequel
les femmes spécialistes n'ont pas été consultées,
- et dont la plupart des membres du Comité
de Pilotage se sont retrouvés inscrits sur la liste sans
avoir été invités à participer à des
discutions préalables sur les objectifs et les choix dits scientifiques.
.
Je
vous demande donc ce que vous comptez faire pour mettre un terme à
cette discrimination " officielle ".
Une
pétition initiée par Marie-Hélène Bourcier
et le groupe Archilesb ! auquel je participe, est en train
de circuler sur le net.
- Nous avons déjà recueilli plus de 700 signatures.
D'autre part, nous
avons rencontré
- Nicole Azzaro, membre du Conseil de
Paris, groupe des Verts,
- et Fabienne Leleux, élue verte à
la Mairie du 9eme arrondissement,
qui vont saisir Christophe Girard sur la question.
Il y a beaucoup de
travail à faire du côté des femmes et des lesbiennes.
- Ce ne sont pas les idées qui manquent.
.
Que
pensez-vous d'une réunion entre les différentes participantes
de la recherche, des archives et de la mémoire des femmes, pour
réfléchir aux moyens à mettre en uvre dans
cette direction ?
- J'accepterais volontiers d'y participer.
En vous remerciant
de votre attention, je vous prie de recevoir l'expression de mes sentiments
distingués,
Marie-Jo
BONNET, Docteur en Histoire
.
Copies à : Nicole Azzaro - Fabienne Leleux - Archilesb!
- Coordination Lesbienne Nationale [Coordination Lesbienne
en France (CLF)]
.
|
novembre
2002 : revue du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles
de Paris (CADHP) n° 1 (pages 3 à 12) >
par Christopher Miles, président et co-fondateur [avec Jean
Le Bitoux et Philippe Bot'] de l'Association de Préfiguration
du CADHP (AP CADHP)
http://www.cadhp.fr/
http://www.lgbtdoc.org/
|
.
Projet du Centre dArchives
[et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP)]
[...]
Fort ainsi d'une véritable légitimité scientifique,
culturelle et citoyenne, le futur centre
doit réunir un large soutien de chercheurs comme de toute la communauté
homosexuelle.
[...]
I
- Un projet nécessaire
L'urgence et la nécessité
d'un tel projet sont pressantes, à Paris, aujourd'hui. [...]
Paris a déjà
pris du retard par rapport à d'autres grandes métropoles.
En effet, des projets similaires ont déjà vu le jour à
l'étranger ; [...]
Une mise en réseau national et européen
devra donc être envisagée, dès la mise en place du
projet, ainsi que la constitution d'une entente francophone,
[...]
II
- Un projet qui doit fédérer des soutiens et des financements
Le
centre doit donc avoir les moyens de rassembler les documents
épars de toutes les communautés homosexuelles françaises
passées et présentes
[...] et de mener une large politique d'appel à des fonds
privés et des subventions.
Pour cela, il doit bénéficier du soutien de toutes les composantes
de la communauté gaie et lesbienne, et d'un appui politique solide.
Sur ces bases, il doit pouvoir développer la recherche de
partenariats publics et privés, tout en affirmant son indépendance
et sa neutralité.
Ce projet doit être fédérateur et soutenu par toutes
les composantes de la mouvance homosexuelle. [...]
- Mais il est probable que dans un premier temps le fonds d'archives concernera
majoritairement l'homosexualité masculine pour des raisons historiques;
[...]
- Enfin, le fonctionnement du centre, et particulièrement
du comité scientifique, doit
tendre vers la parité et associer toutes les composantes de la
communauté lesbienne, gaie, bi et transsexuelle.
[...]
Le soutien de la nouvelle municipalité parisienne est essentiel
à son succès. L'engagement de Bertrand
Delanoë, alors candidat socialiste à la Mairie de Paris,
a été sans équivoque, voté à l'unanimité
par les socialistes parisiens
[...]
Mais au-delà de cet engagement politique indispensable de la principale
collectivité concernée, ce projet doit aussi faire converger
d'autres énergies publiques.
- Celle de l'Etat (Direction du Livre, Archives nationales,
pour [le ministère] de la Culture; ministères
de l'Education et de la Recherche), qui devrait marquer son intérêt
pour cet effort de (re)constitution de la mémoire et de l'histoire,
en apportant son aide à la constitution du fonds de la bibliothèque,
son équipement, la numérisation et le catalogage, l'attribution
de bourses de recherche, etc.
- Celles d'autres collectivités territoriales, comme la région
Ile de France, pour l'équipement matériel et informatique.
- Des soutiens sont aussi à rechercher auprès des composantes
ou des personnalités de la majorité gouvernementale
les plus ouvertes sur les questions de genre. Jean-Luc Roméro,
élu UMP au conseil régional, a récemment
apporté son soutien au projet à titre individuel. [...]
- Enfin, les fonds européens adaptés doivent être
également sollicités
[...]
Au-delà des soutiens et partenariats publics,
le centre doit aussi chercher les moyens privés de
son indépendance financière à l'égard des
institutions publiques qui le soutiennent, ce qui n'exclut pas, bien entendu,
le contrôle des fonds qui seraient alloués par celles-ci.
Cette indépendance peut seule assurer la confiance des éventuels
donateurs,
[...]
Il doit aussi assurer la pérennité
du site Internet [ http://www.cadhp.fr/
et/ou de son doublon : http://www.lgbtdoc.org/
] . En effet, celui-ci est la garantie, par sa diffusion
mondiale, qu'une disparition totale du centre
ne serait jamais possible,
[...]
Pour assurer sa crédibilité morale
et financière, garantir l'exhaustivité de son fonds d'archives,
le centre doit assurer sa neutralité.
Ses règles de fonctionnement doivent le garantir contre toute tentative
de récupération par telle ou telle composante de la mouvance
homosexuelle, qui le priverait instantanément
de la crédibilité nécessaire pour pouvoir récupérer
tous les fonds existants.
[...]
3
- Les principaux axes du projet [...]
. 1 ) Le centre
darchives
[...] Cette politique dacquisitions devra
accorder une large part à lhistoire du Paris gay,
qui est en train de nous échapper au profit de collectionneurs
ou de centres étrangers
[...]
. 2 ) Le centre de ressources documentaires
[...] La bibiothèque serait un lieu de référence
sur le sujet [...]. Elle ne se substituerait pas,
bien entendu, à l'acquisition d'ouvrages sur l'homosexualité
par les bibiothèques de la Ville de Paris, [...]
Un fichier numérisé des ouvrages disponibles, accessible
sur Internet, devra être constitué.
[...]
. 3 ) Le site internet
Le site du centre doit dès l'origine être constitué
comme un département à part entière, et non comme
une simple vitrine [...]
le site [ http://www.cadhp.fr/
et/ou de son doublon : http://www.lgbtdoc.org/
] devrait donc rapidement devenir un véritable
portail francophone de recherches sur l'homosexualité.
[...]
4
- Le fonctionnement
Structuré autour
d'un comité dacquisition et de ses commissions,
le fonctionnement du centre doit s'appuyer sur des bases
administratives rigoureuses.
. 1 ) Le comité
dacquisition
L'épine dorsale du fonctionnement intellectuel
du centre sera un comité dacquisition,
constitué d'une soixantaine de personnes. [...]
En ce qui concerne les archives, il identifie les fonds d'archives en
recherchant les possesseurs privés ou publics de ces fonds.
[...]
. 2 ) Les fonctionnements administratifs
[...] L'équipe minimale serait d'environ
cinq personnes [...]
Cette équipe pourra ensuite s'étoffer
pour assurer de manière optimale la communication des ouvrages
ou la gestion logistique, informatique et financière,
et compter juqu'à une dizaine de permanents.
[...]
. 3 ) La phase de préfiguration
[...] Elle doit étudier avec précision leur faisabilité,
leur coût; réaliser ou faire réaliser les études
nécessaires; mettre en place les étapes préliminaires
à l'ouverture du centre dans le courant de l'année
2003 et réunir les financements. [...]
- Le premier semestre 2002 a été mis à profit pour
ce travail d'approche.
- Le comité dacquisition doit être mis
en fonction, ainsi que le comité de soutien à
l'automne 2002.
- L'indentification du fonds et la recherche des premiers fonds privés
seront alors lancés.
- L'année 2003 sera consacrée à
l'installation du centre dans un local provisoire,
à la collecte de promesses de dons, au chiffrage du budget d'acquisition
et à la réalisation des études nécessaires,
afin de boucler le dossier définitif
du centre pour
l'automne. [...]
- En 2003, un site de préfiguration
[ http://www.cadhp.fr/
et/ou de son doublon : http://www.lgbtdoc.org/
] devra donner accès aux premiers services
: forums thématiques, premiers documents numérisés,
bibliographies, page d'actualité. Dès l'ouverture, le catalogue
en ligne devra être disponible, afin d'offrir le socle de
base des services documentaires du centre. [...]
- L'Association de Préfiguration [du CADHP
(AP CADHP)] nécessaire a été
constitué au début 2002, pour préparer le dossier
définitif du projet soumis aux autorités publiques
et assurer la maitrise d'ouvrage des études. [...]
- L'Association d'Amis [du CADHP
(AA CADHP)] destinée à collecter des
fonds privés pourra voir le jour à la fin de 2002. Dans
l'idéal, elle devra disposer des compétences d'un bibliothécaire,
d'un délégué général et d'un assistant
de gestion. Les énergies bénévoles doivent
être sollicitées au maximum dans cette phase de lancement,
qui devrait disposer d'un budget d'environ 150 000 euros.
.
Conclusions
La Ville de Paris
a concrétisé son engagement en septembre 2002 par le vote
d'une délibération du conseil de Paris qui prévoit
d'allouer une subvention de 100 000 euros au Centre.
L'Association
de Préfiguration
[du CADHP (APCADHP)]
doit
être digne de cette marque de confiance et mobiliser les énergies
nécessaires pour avancer rapidement vers une ouverture attendue
par les chercheurs et un vaste public.
Elle
doit s'attacher à réunir autour de la table les différentes
composantes de la "communauté" lesbienne, gay, bi et
trans en dépassant les passions qui parfois l'agitent.
Pour
cela, il convient de s'appuyer sur les principes d'éthique, de
neutralité, de transparence dans la communication vis-à-vis
des médias et dans le site internet, de recherche
d'indépendance, y compris financière. [...]
Nous en souhaitons
le succès, mais nous donnons la priorité
à l'ouverture aussi rapide que possible de ce lieu qui mettra
à disposition de cette communauté, ainsi qu'à celle
des chercheurs, journalistes et tous les citoyens de Paris et du
monde, l'histoire des années noires et des conquêtes de ces
hommes et de ces femmes que leur différence désignait et
désigne parfois encore à l'exclusion, voire à l'opprobre.
[...]
|
novembre
2002 : A Paris magazine (page 12) > par la Mairie de
Paris
http://www.paris.fr/fr/la_mairie/a_paris/Journal/actualites.pdf |
.
Paris Actualités
PROJET
DUN CENTRE
DE DOCUMENTATION HOMOSEXUELLE
.
Mettre à
disposition du public et des chercheurs
- un fonds documentaire,
- une bibliothèque,
- un kiosque presse,
- un espace multimédia,
- un site internet
et accueillir parallèlement colloques et expositions.
Tels
sont les objectifs du futur Centre dArchives et de Documentation
Homosexuelles qui devrait voir le jour dici à deux
ans.
.
Après
Londres, Berlin, Montréal, San Francisco et Barcelone,
le Conseil de Paris a apporté son soutien à
la réalisation de ce projet dans la capitale française.
.
|
25
9 2002 : fr.gay.com > par la rédaction
http://fr.gay.com/headlines/158
http://www.intl-fr.gay.com/index.html
25 9 2002 :
fr.yahoo.com > Actualités gay
http://fr.yahoo.com/ |
.
La Mairie de Paris subventionne
deux associations gays et lesbiennes
.
La Mairie de Paris
vient d'accorder des subventions à l'association qui prépare
le futur Centre d'Archives Homos, et à l'association
organistrice du Festival de Films Gays et Lesbiens de Paris.
- Le
Conseil de Paris a voté une subvention de 100 000 euros
à l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives
et de Documentation Homosexuelles de Paris,
- et de 30 000 euros à la seconde.
La
Ville souhaiterait également, "malgré une enveloppe
budgétaire limitée consacrée aux festivals",
subventionner, début 2003 le festival de films lesbiens "Cineffable".
.
- Clémentine
Autain, maire adjointe (PC) à la jeunesse, a déclaré
: "C'est extrémement important ! (...)
Il faut faire cesser la cécité sur l'homosexualité",
suggérant de remplacer "Archives Homosexuelles"
par "Archives Gays et Lesbiennes".
- Christophe
Girard, adjoint (Vert) à la Culture, en a profité
pour rappeler les dérapages homophobes de l'élu UMP
Alexandre Galdin, cet été. Il
a évoqué l'isolement de certains jeunes découvrant
leur homosexualité, et a martelé : "Il faut de la modernité
et, plus que de la tolérance, du respect !"
- Pour Odette
Christienne, adjointe (MDC) chargée de la Mémoire,
le projet de Centre d'Archives LGBT
est "un bienfait inestimable", répondant à "un
vrai besoin historique et scientifique", et sera "un Centre
de référence" permettant "un écriture
juste et sincère de l'Histoire". Elle a insisté
sur la qualité scientifique du projet, et évoqué
l'es liens avec les autres centres d'archives homos européens.
Les élus de
la majorité municipale ont tous voté pour la subvention,
- ainsi que la plupart des élus de l'opposition présents
(dont Philippe Seguin).
- Quelques élus de l'opposition se sont abstenus.
.
Le
projet de Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de
Paris est piloté par Jean Le Bitoux et Christopher
Miles.
- De nombreux chercheurs, universitaires, sociologues, médecins,
juristes, acteurs associatifs, historiens, hommes et femmes, ont été
associés au projet.
- Des relations
ont été initiés avec d'autres centres d'archives
déjà existant, de Londres à San Francisco
en passant par Berlin, Barcelone, Montréal ou Moscou,
ainsi qu'avec des associations, en régions, possédant des
fonds d'archives (Lyon, Rouen, Marseille ...)
. |
24 9 2002 : paris.fr
> débat au Conseil de Paris
http://www.paris.fr/bmo/debat/cmdebat20020923/cmdebat20020923-90.htm
|
.
90 - 2002, DAC 348
Autorisation
à M. le Maire de Paris de signer
avec l'Association de Préfiguration
du Centre d'archives et de Documentations Homosexuel de Paris
(9e)
une convention relative à l'attribution d'une subvention de fonctionnement
Montant : 100.000 euros
.
Mme
Anne HIDALGO, première adjointe, présidente :
- Nous passons au projet de délibération DAC 348 concernant
une autorisation à M. le Maire de Paris
de signer avec l'Association de Préfiguration du Centre
d'Archives et de Documentations Homosexuel de Paris (9e), une
convention relative à l'attribution d'une subvention de fonctionnement
pour un montant de 100.000 euros.
Je donne la parole à Mme Clémentine AUTAIN.
Mme
Clémentine AUTAIN, adjointe :
- Chers collègues, je voudrais vraiment apporter
mon soutien à ce projet de délibération qui me paraît
extrêmement important politiquement et symboliquement puisqu'il
s'agit du soutien à l'Association de Préfiguration
du Centre d'Archives et de Documentations Homosexuel de Paris.
Je dirai d'abord et simplement : enfin !
Enfin ! Parce que nous sommes très en retard par rapport à
de grandes métropoles. Je crois donc qu'il était important
que nous sortions, à Paris, de la cécité à
l'égard de l'homosexualité. Il est vrai que c'est quelque
chose de récent. On sait que la dépénalisation de
l'homosexualité ne date que de 1982. On est sur un sujet sensible
et l'évolution des mentalités sur ce sujet est récente.
Je suis ravie que la Ville de Paris prenne le bon chemin.
Il est vrai que les mouvements gays et lesbiens et le succès de
la Lesbian and Gay Pride permettent de sensibiliser l'opinion
publique sur la liberté de choix dans l'orientation sexuelle.
Je crois que nous avançons et c'est important. Encore une fois,
bravo à la Ville de Paris !
Je voudrais cependant exprimer un souci. Je souhaite
que nous soyons très attentifs au juste équilibre entre
le mouvement gay et le mouvement lesbien.
Cela me paraît important pour la réussite du projet, la nature
de notre soutien et le message que l'on adresse à la communauté.
On sait très bien qu'au sein de la communauté est à
l'uvre la domination masculine comme partout dans la société.
On parle des gays et moins des lesbiennes...
Je vois que cela fait ricaner mes collègues de l'opposition.
Mme
Anne HIDALGO, première adjointe, présidente :
- Ils sont un peu dissipés. Je vous demande de bien vouloir porter
toute l'attention à ce dossier et de faire silence.
Mme
Clémentine AUTAIN, adjointe :
- Je voudrais qu'on fasse attention à la
bonne répartition pour permettre une juste visibilité de
la communauté lesbienne.
Dans l'exposé des motifs, il est fait mention d'un site Internet
comportant une histoire du gay-Paris... Et le Paris
des lesbiennes ?
Qu'est-ce qui a motivé le choix de dire que c'est un centre
d'archives et de documentation homosexuel au lieu de reprendre
la terminologie gay et lesbienne qui permet de donner une visibilité
aux deux ?
Je voudrais par ailleurs que dans la composition de l'Association
et du Comité qui va suivre ce projet, il y ait une
place pour la coordination lesbienne.
Ainsi, dans le Conseil d'administration, d'après
ce que j'ai compris, il n'y a que trois femmes sur neuf hommes. Peut-être
pourrait-on viser la parité ?
Je pense qu'on doit pouvoir trouver des chercheurs et des scientifiques
femmes pour être dans ce Conseil d'administration
!
J'exprime ce souci. J'y serai attentive. Je pense que ma collègue
Anne HIDALGO le sera tout autant.
Place aux gays et aussi aux lesbiennes.
Je vous remercie.
Mme
Anne HIDALGO, première adjointe, présidente :
- Avant de passer la parole à M. GIRARD,
je voudrais dire combien je suis attentive à tout ce que vient
de dire Clémentine AUTAIN.
Dans cette communauté aussi, la question de la discrimination,
vous l'avez évoquée, est présente.
La visibilité doit être assurée pour les hommes,
comme pour les femmes.
Je me réjouis aussi bien sûr que ce projet voit enfin le
jour.
Je donne la parole à M. Christophe GIRARD.
M.
Christophe GIRARD, adjoint, au nom de la 9e Commission :
- Je ne répondrai pas sur un plan technique.
Je laisserai ma collègue Odette CHRISTIENNE en charge de
la mémoire de répondre.
Je pense qu'il est normal que les adjoints répondent dans le cadre
de leur délégation, mais j'aimerais faire un commentaire
qui vient du cur et de ma conscience.
Je comprends mal qu'en 2002, l'homosexualité soit encore un sujet
parfois troublant, dérangeant, amusant. Néanmoins je me
souviens d'un léger incident que le Président SÉGUIN
avait su atténuer avec autorité et humanité lorsque
M. GALDIN a fait, je crois, un commentaire qu'il avait trouvé
amusant sur le Maire, "garçon de plage", sur la
Gay-pride, devenue marche des fiertés homosexuelles.
Pour éviter qu'il y ait des malentendus, un peu d'attention, et
de respect, sont nécessaires. Pourquoi ?
Tout simplement parce que quand on est un ado, que
l'on a 12, 13, 14, 15 ans, on se retrouve, comme ce fut mon cas, seul
face à sa famille, seul face à ses camarades de lycée,
seul face aux professeurs, parce que personne ne vous a expliqué
qu'il y a plusieurs formes de sexualité dans la nature.
Pour éviter qu'il y ait des drames et des suicides en chaîne,
je crois que si notre Assemblée ici, qui a manifesté
à part quelques voix discordantes, plutôt beaucoup de tolérance,
beaucoup de progrès à l'endroit des murs, vote largement
cette subvention, je crois qu'on en sortira grandis, et qu'on donnera
de Paris un exemple à la fois de modernité et aussi
de tolérance, et plus que de la tolérance, de respect, car
c'est ce que nous demandons, les uns et les autres, quand on est concerné
dans notre chair, le respect.
Croyez-moi, le respect parfois, cela passe par le silence et l'écoute.
Cela passe aussi par une attitude de soutien, d'ouverture et de compréhension.
(Applaudissements).
Mme
Anne HIDALGO, première adjointe, présidente :
- Commentaire fort et utile qui nous touche, tous et toutes.
Madame CHRISTIENNE, vous avez la parole.
Mme
Odette CHRISTIENNE, adjointe :
- Je vous remercie, Madame la Maire.
J'ai initié très tôt ce
projet avec l'ensemble des demandeurs. Cela s'est passé
au début de la mandature.
Je tiens à rassurer quand même Clémentine AUTAIN
qui a fait des compliments mais qui a émis certaines réserves.
Je me suis placée sur un autre plan, et je vous dirai pourquoi
nous portons l'appui à ce projet que nous souhaitons voir aboutir.
Sur un plan général, toute ouverture d'un centre de documentation
d'archives comportant une bibliothèque mise à disposition
du public est un bien inestimable dans la mesure où un tel centre
propose des outils de travail indispensables à la recherche, à
l'écriture de l'histoire. C'est un lieu de rencontres et d'échanges
scientifiques.
L'ouverture du centre dont il est
question aujourd'hui répond aussi à un besoin historique
et scientifique et aussi à un besoin de "travail de mémoire"
que vous avez souligné, avec une bibliothèque proposant
un très large éventail culturel : histoire, sociologie,
littérature, arts, etc.
Il s'agit également de "regrouper toutes les tranches de vie
parisienne provisoires urbaines ou rurales" autrement dit de créer
un centre de référence pour aider à une écriture
"juste et sincère" de l'histoire.
Les porteurs du projet affirment sa
neutralité et son indépendance vis-à-vis de telle
école de pensée ou de recherche, donc a fortiori de groupes,
nous dirons sexués.
Nous insistons sur la qualité scientifique du projet. En effet,
le Comité scientifique de haut niveau comprend de
nombreux universitaires, des journalistes, des responsables associatifs,
de très nombreuses associations.
Il ne s'agit pas de parler de gays, de lesbiennes
et il s'agit de l'ensemble des associations.
Le travail réalisé en amont est très
important et sérieux et a été souligné par
le directeur des archives auquel j'avais demandé une analyse
du dossier. Cela a donc été fait de manière très
approfondie.
De très nombreux fonds ont déjà été
recensés avec le soutien des Archives de Paris qui ont validé
le projet et pourront également éventuellement
assister le porteur de projets archivistiques comme pour
les autres associations.
La faisabilité du projet ne
fait pas de doutes, pas plus que la capacité des animateurs
à le mener à bien.
Nous signalons que des partenariats ont été noués
avec de nombreux centres de recherches en province : Lyon,
Reims, Rennes, Bordeaux, Marseille, Lille, Dijon, Orléans, Montpellier,
Strasbourg, Nantes, Rouen, Clermont-Ferrand, la liste n'est pas exhaustive,
avec des centres d'archives et de chercheurs étrangers,
et des chercheurs indépendants étrangers aussi, ce qui assurera
un véritable rayonnement international.
En créant le centre, Paris
rejoindra Londres, Berlin, Amsterdam, Barcelone, Montréal, San
Francisco.
Nous affirmons la légitimité scientifique,
culturelle et citoyenne de ce projet.
Nous souhaitons que soit attribuée la subvention
de la Mairie de Paris pour aider à son démarrage.
Merci.
(Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste et radical
de gauche).
Mme
Anne HIDALGO, première adjointe, présidente :
- Merci beaucoup, Madame la Maire, pour ces précisions.
Je mets aux voix, à main levée, le projet de délibération
DAC 348.
- Qui est pour ? Qui est contre ? Qui s'abstient ?
- Le projet de délibération
est adopté. (2002, DAC 348).
.
|
6 9 2002 : fr.gay.com
>
par la rédaction
http://www.intl-fr.gay.com/actu/2927
http://fr.gay.com/headlines/253
http://fr.gay.com/v2/headlines/253
|
.
Paris :
le projet de Centre d'Archives
et de Documentation Gay avance
.
Le projet de Centre
d'Archives et de Documentation Homosexuelle avance.
- Pendant la campagne des élections
municipales, Bertrand Delanoë s'était engagé
à l'aider.
- Depuis, l'équipe du futur Centre travaille avec
l'équipe municipale afin que le Centre puisse
sortir de terre rapidement.
.
Le
projet est piloté par Jean Le Bitoux et
Christopher Miles.
Peu connu des plus
jeunes, Jean Le Bitoux est une figure du milieu homosexuel depuis
30 ans.
- Il a fondé le journal Gai Pied
en 1979,
- a participé activement à la lutte contre le SIDA
[ en tant que salarié de l'association Aides ],
- s'est passionné pour la reconnaissance
de la déportation des homosexuels par les nazis.
[...]
Les 23 et 24 septembre
prochains, lors du Conseil de Paris, il sera
proposé aux élus de voter pour une subvention de 100 000
euros pour le Centre d'Archives [et de Documentation
Homosexuelles de Paris (CADHP)].
.
La
région Ile-de-France sera également sollicitée
pour une subvention.
.
Le
budget prévoit 3 salariés permanents pour animer les lieux,
- dont un Conservateur d'archives
- et une personne dédiée à la mise en place d'un
futur site Internet.
La
Mairie de Paris cherche un petit local provisoire, de préférence
dans le quatrième arrondissement.
.
Afin
d'essayer d'éviter les réactions homophobes auxquels certains
élus parisiens de droite ont habitué le Conseil de
Paris, Jean-Luc Roméro, a écrit à tous
les présidents de groupe à la Mairie
de Paris.
[...]
|
28
2 au 6 3 2002 : Nouvel Observateur (supplément Paris
- Ile de France) n° 1947 (page 16) > par Eric Lamien
http://obsdeparis.nouvelobs.com/articles/p64/a12078.htm |
.
Le Gay Marais : Ghetto ou village ?
Oui
au droit à lindifférence
.
Avec
l'Hôtel de Ville de Paris, tout baigne.
- Et des petits Marais commencent à faire souche dans le
95 et le 77.
- Entre les
gays parisiens et la nouvelle équipe municipale, les signes
de bonne entente sont patents.
Alors que la précédente
municipalité ne prenait même pas la peine de répondre
aux demandes du monde associatif, à
peine élu, Bertrand Delanoë a
- nommé un Médiateur Gay à son cabinet
(lire portrait
page 13)
- et débloqué les premières
subventions pour le Centre Gay et Lesbien [CGL
de Paris], le Festival du Film Gay
et Lesbien [de Paris (FFGLP)] ou
SOS Homophobie
Mais
le financement nest quun aspect parmi dautres.
- La plupart des Mairies darrondissement détenues
par la gauche plurielle organisent désormais des « cérémonies
républicaines de PaCS ».
- Les installations municipales sont plus facilement accessibles aux groupes
sportifs gays parisiens.
- Et les futures « Maisons dAssociations
» (une par arrondissement) devront
accueillir les structures gays et lesbiennes.
.
De
plus, la nouvelle campagne de lutte contre le sida élaborée
par la municipalité comprend pour la première fois des visuels
explicitement gays.
- Ils seront diffusés fin avril dans la presse homosexuelle, ainsi
que dans le milieu associatif et commercial.
.
On
est même en passe doublier le couac de cet automne, quand
Bertrand Delanoë sétait opposé à
une proposition de son Adjoint à la Culture, Christophe
Girard (Verts).
- Celui-ci ambitionnait de transformer le théâtre
désaffecté de la Gaîté-Lyrique
en Bibliothèque Gay et Lesbienne.
- La Gaîté-Lyrique sera finalement vouée
aux « musiques nouvelles ».
Mais
le Maire de Paris sest engagé à soutenir
la création dun Centre dArchives Homosexuelles.
- Une « étude de faisabilité
» devrait être en grande partie financée par lHôtel
de Ville (1).
.
Christophe Girard entend cependant continuer à tenir «un
rôle omniprésent et vigilant» sur les questions qui
touchent à la communauté gay.
- Dans son périmètre daction,
il a demandé à la Direction des Affaires Culturelles
de sensibiliser les Bibliothèques Municipales : les
livres traitant de lhomosexualité étaient absents
des rayons.
- Et il sengage à soutenir les projets
culturels gays, tout en restant lucide : «Il sagit
de faire respecter une véritable pluralité. Mais toujours
avec des critères de qualité: lhomosexualité
ne donne pas forcément du talent.»
.
(1) Pour présenter
son projet, lAssociation Pour la réalisation du Centre
dArchives et de Documentation Homosexuelles de Paris organise,
le 6 avril, un colloque à lInstitut dEtudes politiques
de Paris.
.
|
20
12 2001 : citegay.com > par Laurence H. selon
AFP
http://citegay.fr/ACTUALITES/GAY/00/00/174685/actualites_visu.htm |
.
Le Maire de Paris favorable à un Centre
d'Archives Homosexuelles
.
Le
Maire PS de Paris Bertrand Delanoë indique, dans une
interview au bi-mensuel gay Illico, soutenir un projet
de Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles, qui pourrait
voir le jour d'ici 2003.
Sur le
modèle exemplaire du premier Centre d'archives homosexuelles de
Lille "le Gay Kitch Camp" créé
par Patrick Cardon, M. Delanoë
"souhaite que ce projet voie le jour",
probablement "à l'horizon 2003".
La
Mairie de Paris envisage d'aider ceux qui s'occupent du dossier
à réaliser une étude de faisabilité "dès
cette année".
.
Le Maire
espère aboutir "avant l'été 2002" dans
la recherche d'un local plus vaste, plus fonctionnel et mieux adapté
pour le Centre Gai et Lesbien [de Paris (CGL)].
Il rappelle
qu'une subvention au Centre a été votée
cette année, "ce qui n'avait jamais été le cas
jusqu'à présent".
.
|
19
12 2001 : madfix.com/cadhp > par Franck Antoni,
membre de la commission Internet du CADHP
http://www.madfix.com/cadhp/
http://www.cadhp.fr/Presse/1ndexrvpresse.html
http://www.cadhp.fr/apCADHP/CommuniquP_19dec2001.html
|
.
Association de Préfiguration
du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de
Paris
Nous vous remercions
de bien vouloir prêter attention au communiqué de presse
ci-dessous et de lui donner le meilleur écho :
Communiqué
de presse
.
Depuis
le printemps 2001, une petite équipe, structurée en association,
travaille à
l'élaboration d'un projet de Centre d'Archives et de Documentation
Homosexuelles de Paris (CADHP).
Ce Centre
aurait pour vocation de regrouper, inventorier, conserver et mettre à
disposition du public les traces de l'histoire de l'homosexualité
en France.
.
Un projet d'une telle
ampleur nécessite un appui politique.
Les
premiers contacts pris avec la Mairie de Paris se sont révélés
très fructueux.
Interviewé
dans "Illico" du 13 décembre, Bertrand
Delanoë, Maire de Paris,
a déclaré :
- "Je souhaite que ce projet voit le jour, à l'instar de
ce qui existe dans d'autres capitales. L'horizon serait plutôt
2003.
- En tout état de cause, le dossier est porté par des
personnes compétentes et sérieuses.
- Nous examinons d'ailleurs sérieusement la possibilité
de les aider à réaliser une étude de faisabilité
précise, dès cette année."
.
Les personnes intéressées
par cette initiative peuvent s'abonner à
- notre liste de
diffusion, Archives gay :
http://fr.groups.yahoo.com/group/archives-gay/
pour être informées de l'évolution du projet,
- le dossier présenté
à la Mairie de Paris :
http://www.madfix.com/Ledossier/DossierCADHP.html
.
Pour toute information
en complément du présent communiqué, les journalistes
peuvent contacter Philippe BOT', [trésorier] membre du
bureau du CADHP,
par e-mail : mailto : cadhp@madfix.com
Merci.
.
Ce message vous a
été adressé par Franck ANTONI, membre de
la Commission Internet du CADHP.
.
|
19
12 2001 : déclaration à la Préfecture de Police
de Paris > création de l'Association de Préfiguration
du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris
(AP CADHP)
26
1 2002 : Journal Officiel (page 390, rubrique 2243) >
Publication légale de l'enregistrement de l'Association de
Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles
de Paris
(AP CADHP)
http://assoc.journal-officiel.gouv.fr/FormulaireJo.asp
|
.
Association : ASSOCIATION DE PRÉFIGURATION
DU CENTRE D'ARCHIVES ET DE DOCUMENTATION HOMOSEXUELLES DE PARIS.
No / Identifiant
:
Activité(s)
: Communication / Santé
No de parution
: 20020004 . No d'annonce : 2243
Paru le : 26/01/02
Département
(Région) : 75 - Paris (ILE-DE-FRANCE)
Sous-préfecture
: Déclaration à la préfecture de police.
Type d'annonce
:
Création (déclaration d'association)
Date
de la déclaration : 19 décembre 2001.
Déclaration à la préfecture de police : ASSOCIATION
DE PRÉFIGURATION DU CENTRE DARCHIVES ET DE DOCUMENTATION
HOMOSEXUELLES DE PARIS.
Objet :
mettre en place à Paris, par tous moyens appropriés,
un centre darchives et de documentation sur les minorités
sexuelles, qui sera mis à la disposition de toute personne désireuse
de se documenter et/ou de conduire des recherches sur les sexualités
minoritaires.
Siège social
: 33, rue Richer, 75009 Paris.
.
|
.
Présents
:
[...] Philippe Boti (Association pour
le Centre dArchives et de Documentation Homosexuelles de Paris),
[...], Jean Le Bitoux (MDH, Association
Pour le Centre dArchives et de Documentation Homosexuelles de Paris),
[...]
Lassociation
"Association pour le Centre dArchives et de Documentation
Homosexuelles de Paris" a été créée
pour faire avancer le projet, et Jean Le Bitoux et Philippe
Bot qui en sont les représentants en présente létat
davancement. [...]
=>
ENCORE
DES FAUSSES INFORMATIONS sur le projet de
Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris
1 - Le vrai nom de
l'Association Pour le Centre dArchives
et de Documentation Homosexuelles de Paris (AP CADHP)
est :
==> Association de Préfiguration du Centre d'Archives
et de Documentation Homosexuelles de Paris (AP CADHP)
2 - Cette association
ne sera crée officiellement que le 19 décembre
2001
==> soit plus de 3 mois après ce communiqué
de presse !
3 - donc à
la date de la réunion du 3
septembre 2001
==> Jean
Le Bitoux et Philippe Bot NE SONT PAS des représentants
légaux de cette association
!
.
|
22 10 2001 : Conseil
de Paris > Débat du Conseil Général
http://www.paris.fr/bmo/debat/cgdebat20011022/CGDEBAT20011022-12.htm
http://www.paris.fr/bmo/debat/cgdebat20011022/cgdebat20011022-12.htm
|
.
12 - 2001, ASES 220 G -
Autorisation
à M. le Président du Conseil de Paris,
siégeant en formation de Conseil Général,
de signer avec l'association Centre Gai et
Lesbien
une convention pour la réalisation d'actions sociales en direction
des gais, lesbiennes, transsexuels et bisexuels parisiens
.
Débat
.
Mme
Gisèle STIEVENARD, présidente.
- Nous passons maintenant au dossier ASES 220 G. Il s'agit de signer une
convention avec l'association "Centre Gai et Lesbien"
pour la réalisation d'actions sociales en direction des gais, lesbiennes,
transexuels et bisexuels parisiens.
- Je donne la parole à Mme AZZARO.
Mme
Nicole AZZARO.
- Merci, Madame la Présidente.
Mesdames, Messieurs, les élus du groupe "Les Verts"
sont particulièrement heureux de constater que les besoins de la
communauté homosexuelle font enfin partie des préoccupations
de Paris.
- Lors du Conseil de septembre j'ai déjà eu l'occasion de
saluer le projet de délibération accordant une égalité
de droits au personnel de la Ville, qu'il soit marié ou
"pacsé".
- Il nous est proposé de voter un projet de délibération
accordant à l'association "Centre Gai et Lesbien"
une subvention de 200.000 F.
Le C.G.L. accomplit un travail indispensable ; il est un
lieu de service en direction des personnes, un lieu d'écoute, de
soutien psychologique face aux intolérances sociales, professionnelles,
familiales, un lieu où sont disponibles toutes les informations
médicales, juridiques, un lieu d'information sur le V.I.H.
Le C.G.L. est aussi un centre de ressource et de soutien
logistique pour bien d'autres associations qu'il héberge.
Aujourd'hui, il est débordé et a nécessité
de locaux et moyens adaptés aux demandes auxquelles il répond.
Il est également un lieu de réflexion et d'action sur les
droits des homosexuels, bisexuels, transsexuels trans-genre, sur la place
et leur rôle dans la société.
Je me réjouis que cette subvention que "Les Verts"
voteront, soit proposée à l'Assemblée bien
que la somme attribuée soit nettement en dessous de la somme demandée
de 1 million de francs.
Je rejoins la proposition de Marie-Pierre MARTINET demandant que
les sommes allouées soient motivées.
- D'autres associations luttent aussi dans un combat pour la défense
des droits, de tous les droits des personnes quelle que soit leur orientation
sexuelle.
Je vais vous parler plus particulièrement de l'association "Prochoix"
qui est aujourd'hui menacée dans son existence même.
Déjà "Prochoix" n'a pu, faute de
subsides, faire paraître la revue qu'elle édite. Pourtant,
"Prochoix" offre la seule source d'information
sur Internet concernant notamment la contraception et l'I.V.G., un site
consulté par 7.500 personnes par jour et cela monte jusqu'à
16.000 quand l'actualité s'y prête.
Ce service devra-t-il cesser ?
Cette association accomplit un travail de véritable utilité
publique et possède un Centre de Documentation utilisé
par le Planning familial et les services de la Mairie.
Je sais Mme la Première adjointe attentive à ce dossier
et je lui en ai parlé ce matin. Il y a les lenteurs de l'instruction
des demandes de subventions et l'urgence est là. Ne laissons pas
par manque de réactivité mourir une association dont toutes
et tous avons besoin.
- Madame la Présidente, vous le savez, le
Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelle devait
voir le jour à Paris ; il s'agit d'un projet d'envergure.
La Ville sera, je le souhaite, présente pour soutenir cette
initiative d'utilité historique et également d'utilité
scientifique, culturelle et citoyenne.
Défendre le droit, la mémoire et l'histoire de toutes et
tous, quelle que soit leur orientation sexuelle est l'une des missions
nobles ; c'est l'une de celles que Paris doit accomplir.
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Les Verts",
communiste, socialiste et radical de gauche
et du Mouvement des citoyens).
Mme
Gisèle STIEVENARD, présidente.
- Merci.
[...]
|
3 9 2001 : réunion
de la Commission politique de l'association Lesbian
& Gay Pride Île de France [devenue aujourd'hui l'associaion
Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans (Inter
LGBT)]
http://www.inter-lgbt.org/article.php3?id_article=81
http://www.france.qrd.org/assocs/lgp-idf/Asso/CP/20010903.txt
|
[...]
Compte-rendu
de la réunion de la Commission politique
du 3 septembre 2001
Présents
:
Olivier Allix (APGL), Pascale Bertault (CNH LCR), Philippe
Boti (Association pour le Centre dArchives et de Documentation
Homosexuelles de Paris), Laurent Chéno (HES, MDH), Philippe
Colomb (Amnesty International), Rose Cosson (Contact, LGP-IdF), Franck
Dalloz (HES), Vincent Dariosecq (CGAY), Hubert Fargeaud DÉpied
(DJ), Jean-François Fiévet (Gare !), René Lalement
(GLB, LGP-IdF), Thomas Lamandé (FantAsia), Jean
Le Bitoux (MDH, Association pour le Centre
dArchives et de Documentation Homosexuelles de Paris), Alain
Piriou (LGP-IdF), Guillermo Rodriguez (ARDHIS), Rémi Rouyer (LGP-IdF),
Pierre Serne (Comm. GL Verts), Natacha Taurisson (ASB), Norbert Wolgust
(Beit Averim), Éric Wynckel (DJ)
Ordre
du jour
- Action Egypte
- Existrans
- Centre de documentation
- Suivi des rendez-vous ; relations avec les partis et syndicats
- Structuration de la commission politique
[...]
Centre
de Documentations et dArchives Homosexuelles
Dans
le questionnaire envoyé pendant les élections municipales,
la LGP demandait aux candidats de se positionner sur la
question dun centre de documentation et darchives de la mémoire
homosexuelle.
Des
engagements avaient été pris, notamment par le nouveau
Maire,
- et des rendez-vous ont été pris avec Odette Christienne,
adjointe chargée de la mémoire, et Christophe
Girard, adjoint chargé de la culture.
- Depuis le Maire a réaffirmé ses engagements.
Lassociation
"Association pour le Centre dArchives et de Documentation
Homosexuelles de Paris" a été créée
pour faire avancer le projet,
- et Jean Le Bitoux et Philippe Bot
qui en sont les représentants en présente létat
davancement.
Le
chantier est immense, mais dénormes quantités darchives
sont déjà mobilisables, même si le travail de recensement
va prendre beaucoup de temps.
Le
projet fait appel à un financement multipartenarial, où
lÉtat et la Région sont concernés.
Il sappuie pour une grande part sur la numérisation et la
mise en ligne des archives.
[...]
|
2001
: magazine illco > par Jean-François Laforgerie
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=0123 |
.
Un Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles
à Paris
Les traces de lhistoire
de lhomosexualité existent. Mais elles sont dispersées
et inaccessibles. Cest pour remédier à ce manque quun
projet de Centre historique voit le jour.
Il entend solliciter Bertrand Delanoë pour la Ville
mais aussi la Région et lEtat. Il pourrait
ouvrir dès 2003.
" Mieux reconnus
socialement aujourdhui, les gays et les lesbiennes aspirent à
(re) constituer une mémoire de leur passé " observent
les initiateurs de ce projet. Cest pour répondre à
toute personne désireuse dinformations sur lhomosexualité
et les minorités sexuelles (journalistes, chercheurs, juristes,
enseignants, parents
) que le Centre dArchives et de
Documentation devrait être créé.
"
Il doit reposer sur un souci de grande neutralité politique, mais
aussi scientifique et vis à vis des différentes tendances
et composantes de la communauté homosexuelle. A cette seule condition
il assoira une réelle crédibilité qui lui permettra
de collecter les archives les plus exhaustives possibles " expliquent
les animateurs du projet.
.
Bertrand
Delanoë, Maire de Paris
va être sollicité au nom de son engagement pendant la campagne
électorale sur ce point.
Mais
la région Ille-de-France et lEtat seront
également contactés.
Enfin des fonds
privés devraient aussi garantir lindépendance du
centre.
.
Celui-ci
devrait réunir trois entités.
- Un centre darchives écrites, audiovisuelles, photographiques
avec un fonds spécifique dédié à lHistoire
Gay de Paris.
- Un centre de documentation avec bibliothèque, presse et espace
mutimédia.
- Enfin, un site internet.
Des expositions, conférences et colloques ainsi que des publications
pourraient aussi être développés.
Cest
une association Loi 1901 qui devrait encadrer le projet
- qui à terme pourrait employer une dizaine de personnes
- et voir le jour en 2003.
.
|
avril 2001 : Le
Parisien Libéré > par la rédaction
http://www.leparisien.fr/home/index.htm
avril 2001 : gaybeck.com
http://www.gaybek.com/fr/resto/index.asp?no=1632
|
.
Homosexuels : comment ils vivent aujourd'hui ?
.
«
C'est un précédent planétaire. Aucune ville de l'importance
de Paris n'a jamais confié son destin à un homosexuel
sorti du placard. »
- C'est avec beaucoup d'emphase que Thomas Doustaly, rédacteur
en chef du mensuel gay « Têtu », salue,
dans le numéro d'avril, la victoire de Bertrand
Delanoë, qualifiée de « progrès de l'intégration
contre l'exclusion ».
Si
le 18 mars, les Parisiens ont voté pour le candidat socialiste,
ils ont aussi choisi l'homme qui, le 22 novembre 1998 sur M 6,
avait fait son « coming out », c'est-à-dire annoncé
qu'il était gay.
- Est-ce un signe de maturité politique ?
A aucun moment pendant
la campagne, ses adversaires n'ont utilisé l'homosexualité
du chef de file de la gauche pour le dénigrer.
Arguant que les électeurs
se prononcent sur le programme et non pas sur la vie privée des
candidats, Patrick Bloche, président
du groupe socialiste au Conseil de Paris, y voit «
le triomphe du droit à l'indifférence ».
.
En
tout cas, les gays auront désormais un interlocuteur au cabinet
du Maire de Paris : c'est Philippe Lasnier qui devrait être
nommé Conseiller technique sur les Questions homosexuelles.
.
Un
long chemin
A l'aube du XXI e
siècle, l'homosexualité se serait-elle « banalisée
», comme le pense le sociologue Frédéric Martel
?
- Citoyens, militants, politiques : tous les observateurs
soulignent combien le débat sur le Pacs, «
mené tambour battant et au grand jour », a contribué
à faire évoluer les mentalités.
La formule d'Elisabeth
Guigou, alors garde des Sceaux, s'exclamant à l'Assemblée
le 13 novembre 1998 :
- « Oui, les homosexuels existent ! »,
est restée dans les mémoires.
En reconnaissant socialement
l'union de deux personnes du même sexe, « le Pacs
a levé le tabou de l'homosexualité dans la société
française », déclare Patrick Bloche qui fut
rapporteur de la proposition de la loi, votée le 13 octobre 1999.
- Au 31 mars 2001, 74 186 personnes étaient unies par les liens
du Pacs, dont 10 % à Paris.
Visibilité,
reconnaissance, droits : un long chemin a été parcouru,
depuis l'époque (c'était le 10 mars 1971) où Ménie
Grégoire traitait sur RTL de « l'homosexualité,
ce douloureux problème » !
.
Aujourd'hui, les gays
sont de plus en plus nombreux, à Paris et en province, à
assumer publiquement leur différence.
Comment
le vivent-ils par rapport à leur famille, à leurs collègues
de travail ?
- C'est ce qu'expliqueront tout au long de la semaine, tous ceux qui ont
accepté de témoigner à visage découvert.
- Pourtant, dans les milieux populaires, l'homophobie persiste, en banlieue
notamment où il est très difficile de « parler de
ça » avec ses copains, nous dira un jeune beur ...
Aux Pays-Bas,
la loi autorisant l'adoption d'enfants par des couples de même sexe
est entrée en vigueur le 1er avril :
- les homos français, parmi lesquels 30 000
seraient déjà père ou mère de famille, aimeraient
bien eux aussi se voir reconnaître ce droit.
Les publicitaires
qui qualifiaient les gays de « Dinks »
(de l'anglais « double income, no kids »
: « double revenu, sans enfant »)
n'auront plus qu'à réviser leurs analyses.
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