année
2002 : magazine Mâles à bars
|
.
Parution
de plusieurs annonces de collecte d'archives LGBTQ
pour l'Académie Gay & Lesbienne
.
|
.
Historique de l'Académie Gay & Lesbienne
association
à but non lucratif [Loi 1901]
membre
[co-fondatrice]
du Collectif pour l'égalité des droits = égalité
des choix
http://egalitedesdroits.free.fr
.
|
1er
3 2001 : Communiqué de l'association Académie Gay &
Lesbienne |
.
Déclaration
officielle de la création
de l'association Académie Gay & Lesbienne
.
Afin d'assurer la
pérennisation de leurs oeuvres, des collectionneurs se sont regroupés
pour créer une association pour les archives LGBTQ, l'Académie
Gay & Lesbienne :
.
-
Depuis 1975 : quelques homosexuels, collectionneurs acharnés,
ont acquis avec leurs propres deniers et collecté jour après
jour une multitude de documents, livres, journaux, affiches, tracs, flyers,
etc.
.
-
Début 2000 : ils décident de se regrouper pour
créer une association sans but lucratif, l'Académie Gay
& Lesbienne, afin de rendre pérenne leur travail et d'ouvrir
au public leurs collections réunies dans un futur centre d'archives
et de mémoires homosexuelles.
-
En 2000 : des démarches sont donc entamées pour
sa préfiguration : rédaction
> des statuts,
> d'un dossier de présentation de notre projet de centre d'archives
homosexuelles,
> d'un manifeste "Appel pour la préservation des
archives homosexuelles : Ne jetez plus votre patrimoine à la
poubelle ! ".
-
19 juillet 2000 : dépôt du premier nom de domaine.
-
22 août 2000 : dépôt du nom à l'INPI,
puis publication au BOPI.
.
-
24 janvier 2001 : dépôt du deuxième nom
de domaine (English version).
-
Fin février 2001 : La Poste accepte enfin
de louer une boîte postale.
.
-
1er mars 2001 :
Annonce
de la naissance de l'Académie Gay & Lesbienne par
l'envoi à la presse et la distribution au public de 500 exemplaires
:
- du dossier de présentation de l'association,
- accompagné de notre manifeste : "Appel pour la préservation
des archives homosexuelles : Ne jetez plus votre patrimoine à
la poubelle ! ".
Déclaration
de la création officielle de l'Académie Gay & Lesbienne
> dépôt des statuts à la préfecture du Val
de Marne (94),
> puis publication légale au Journal Officiel de
la République Française :
Association
(Loi 1901) à but non lucratif de développement culturel et d’entraide
sociale :
- sauvegarder, archiver, diffuser, mettre en valeur
le patrimoine national, social, culturel et/ou artistique […]
-
recueillir, conserver, protéger, soutenir, célébrer, honorer, promouvoir,
publier la mémoire individuelle, collective […]
- lutter contre
l’exclusion, l’isolement, la précarité, la misère des artistes, des créateurs
[...]
- lutter contre toutes les violences, agressions, injures, diffamations,
chantages, persécutions, intimidations, menaces, provocations (à la violence,
à la haine, à l’homophobie, à la discrimination... ), discriminations
notamment à caractère raciste, sexiste, homophobe, en raison de l’orientation
sexuelle, des mœurs, du sexe, de la situation de famille, de l’âge, du
handicap, de l’état de santé, et l’appartenance ou non à une religion,
à une nationalité [...]
- lutter contre toutes maladies transmissibles : sida, hépatites, MST...
et toutes affections, infections opportunistes [...]
- lutter contre la pédophilie pour la protection de l’enfance [...]
.
|
2
mars 2001 : le lendemain de la création
officielle de l'association Académie Gay & Lesbienne,
le sénateur Bertrand Delanoë, candidat à la
Mairie de Paris, répond publiquement par une lettre
au questionnaire adressé aux candidats des élections
municipales par l'association Lesbian and Gay Pride Ile-de-France
(LGP IdF) : |
.
Pour
la question N° 7 intitulée "Le Maire et la
mémoire", il déclare :
"[...] Au-delà
de la mémoire de la déportation, le
mouvement homosexuel français a toujours été fragile
lorsqu'il s'est agi, depuis cinquante ans, de conserver et transmettre
son histoire : écrits, témoignages, presse, revues, photos,
etc.
C'est
pourquoi la possibilité de créer un lieu de documentation,
d'information et de recherches autour de cette mémoire a retenu
toute mon attention.
Ce
lieu serait organisé autour des fonctions d'accueil, de documentation
(bibliothèque, vidéothèque, point internet et centre
de presse), d'exposition et d'archivage.
L'amnésie fait
le lit de l'intolérance et du rejet. La ville
de Paris, témoin de tant de pages d'Histoire, se doit de cultiver
sa mémoire."
.
|
|
mars 2001 : mensuel Garçons et Filles !
n° 30 (page 11) > par Laurent Doucet De Courtuy |
.
Ne jetez plus votre patrimoine !
.
Premier article de presse écrit sur la création
de l'Académie Gay & Lesbienne
> Publication de notre manifeste "Appel
pour la préservation des archives homosexuelles : Ne jetez plus
votre patrimoine"
. |
mai 2001 : Nova Magazine (page
6) > par Patrick Thévenin |
.
Projet du mois : Archives
Gays
.
Projet de centre d'archives homosexuelles de l'Académie
Gay & Lesbienne
> Publication de notre manifeste "Appel pour la préservation
des archives homosexuelles : Ne jetez plus votre patrimoine"
. |
2 5 2001 : tetu.com > par Judith
Silberfeld
http://www.tetu.com/
infos/lire/1351
2 5 2001 : gaybek.com
http://gaybek.com/fr/
forme/index.asp?no=1789
2 5 2001 : villagegay.com |
.
Association : France
Naissance dune Académie
Gay et Lesbienne
.
Un centre de documentation, lAcadémie
Gay & Lesbienne, dont les objectifs sont :
- entraide sociale, culturelle et de promotion
des artistes et des créateurs ;
- collecte, sauvegarde, archivage et mise en valeur du patrimoine socioculturel
et/ou artistique ;
- recueil et conservation de la mémoire ;
- lutte contre le sida et toutes maladies transmissibles,
contre lhomophobie et toutes discriminations
,
vient de se créer.
.
Si vous disposez de journaux, de flyers, daffiches,
de guides, de livres, nhésitez pas à vous manifester
auprès delle :
Boîte Postale N° 28, 94402 Vitry sur Seine Cedex.
Un site internet est actuellement en construction.
. |
10 mai 2001 : égale (Association
des étudiants gays et lesbiennes de Paris VIII) |
.
Création de l'Académie
Gay et Lesbienne
.
Article sur la création de l'Académie
Gay & Lesbienne
. |
juin 2001 : tassedethe.com (Portail féminin)
> association CIBEL
http://tassedethe.com/
cadres/souscadre/webzinfos/ dossier%205.htm
http://tassedethe.com/
cadres/journal.htm |
.
Une Académie Gay et Lesbienne
exiiiiste !
.
Ce centre de documentation et de mémoire,
collecte, sauvegarde et archive
- une multitude de documents reflétant toute la diversité
de l'expressions socioculturelle ou artistique gays et lesbienne...
dans des locaux (172 m²) achetés à lEtat et
avec un Jardin du Souvenir...
.
Pour les aider dans cette démarche d'archives
et de mémoire :
- Particuliers, créateurs, associations, institutions, établissements
MERCI DE NE PLUS JETER A LA POUBELLE VOS VIEUX
PAPIERS :
- livres, magazines, programmes, guides, catalogues, affiches, tracs,
flyers
(même périmés ou usagés)
Nous sauvegardons tout sur lhomosexualité,
la bisexualité et la transexualité
[...] |
.
La création de l'Académie Gay et
Lesbienne
en mémoire de nous
.
En mal d'Histoire, en défaut de mémoire... les pédés
en oublient leur passé. Certains résistent.
co-fondateur de l'Académie Gay & Lesbienne, Hoang
Phan présente son projet de centre de documentation
:
.
Pourquoi créer un tel centre ?
- Parce qu'aujourd'hui une personne âgée qui s'est cachée
toute sa vie et qui se dit "La famille va découvrir que
j'étais une tante" ou un étudiant qui part à
l'étranger et qui a peur que la famille découvre le pot
au rose au détour d'un placard : dans toutes ces situations, les
gens jettent tout.
- Or on a tous collectionné ou gardé des choses. Nous ne
cherchons pas à dépouiller les gens mais à sauvegarder
toute cette matière dont les gens se débarrassent. On veut
empêcher l'irréparable. Il ne faut pas faire confiance aux
caves.
Quels genres de documents collectez-vous ?
- Des livres, des magazines... tout. Nous avons déjà 15
000 documents, beaucoup de flyers, de tracts d'associations, d'affiches.
- Toutes ces uvres d'art éphémères qui ne sont
pas déposées à la Bibliothèque Nationale.
C'est quand même dommage que tous ces beaux garçons et belles
filles passent à la poubelle.
Quels sont vos soutiens ?
- Aucun. Cela fait des années que tout le monde en parle mais personne
ne le fait, on a donc décidé de le faire avec nos propres
moyens. Tout le monde a trouvé l'idée géniale, mais
pour l'instant personne ne nous a officiellement apporté de soutien.
Nous comptons maintenant sur les investisseurs privés.
- Idéalement nous voudrions que nos locaux soient dans le Marais
à Paris. Tant qu'il n'existe pas une bibliothèque
gay et lesbienne, autant que des individus apportent leur petite pierre.
- L'Académie est née en mars avec l'équivalent
d'un budget réel de 500 000 F mais ce n'est que du bénévolat
et des locaux gratuits.
En quoi consiste votre projet de "jardin
du souvenir" ?
- Dans le jardin de l'association, nous souhaitons faire une sorte de
mémorial. Comme la plupart des homos n'ont pas de descendants,
on pourrait y apposer une plaque au nom de la personne disparue, du sida
notamment.
- On a loupé l'occasion de le faire au Père Lachaise, en
achetant un "mur du souvenir". Cela serait bien que cela existe.
.
N'EN JETEZ PLUS !
L'Académie est installée à Vitry.
On pourra, une fois les travaux terminés, aller consulter les archives
sur place.
Pour l'heure, l'association poursuit son travail de collecte.
- Elle est à la recherche de tout document
ayant trait à l'homosexualité : flyers, magazines, affiches
- Elle fait notamment appel à tous les établissements gay
qui émettent des documents régulièrement.
L'ensemble de ces documents sera bientôt en ligne sur le site
Pour envoyer vos documents :
Académie Gay & Lesbienne BP 28 - 94402 Vitry sur
Seine Cedex
. |
.
Effort de mémoire
en banlieue parisienne
.
Depuis 25 ans, à Vitry-sur-Seine, trois acharnés
collectent, sauvegardent et archivent des documents
de toutes sortes, reflets de la diversité des expressions socioculturelles
et artistiques d'une communauté gay et lesbienne encore jeune.
Contre la mémoire qui s'enfuit,
- Olivier Rocemaure, journaliste,
- Phan Hoang, ancien libraire et peintre,
- et Frédéric Rekaï, travailleur social,
ont inventé une parade :
l'Académie Gay et Lesbienne, un Centre
de documentation qui rassemble tout support écrit, produit
par des créateurs, associations, bars ou entreprises homos.
.
Qu'il s'agisse de flyers, tracts, affiches, programmes, agendas, guides,
catalogues, journaux, magazines, revues ( ils recensent une centaine de
titres ), livres et brochures ( la récupération du stock
de l'ancienne librairie-galerie Lamarck a fourni une base
conséquente à l'Académie [Gay
& Lesbienne] ), nos trois passionnés récupèrent
tout.
- Au total, ils disposent de quelque 15.000 documents
dont certains constituent de véritables pièces de collection.
- Ces archives et actualités relatives aux homosexuels pourront
être consultées sur place ou sur le site Internet en cours
de création.
.
" II est important que le public, en particulier
les étudiants, les chercheurs et les sociologues, puisse accéder
gratuitement à cette mine d'informations. Nous avons accompli tout
ce travail pour ça ", précise Hoang.
- En revanche, il se montre discret sur l'ouverture du site : " On
ne préfère pas annoncer de date. C'est long de scanner tous
ces documents. "
.
Phan Hoang regrette qu'aucun investisseur public ou privé
ne se soit jusqu'à présent manifesté pour soutenir
leur action et il rappelle avec fierté :
- " Nous avons acheté l'immeuble qui
abrite les archives avec nos fonds propres. "
Les 200 m2 en question se situent à Vitry-sur-Seine.
" Nous n'avons bénéficié
d'aucune subvention, il était inenvisageable d'avoir une telle
surface dans Paris, nous avons dû nous installer en banlieue
", reconnaît Hoang.
Sans cacher son dépit, il poursuit :
- " Nous sommes honnêtes, nous aurions
pu louer une chambre de bonne dans Paris et y domicilier l'Académie
pour y recevoir les subventions de la Mairie de Paris. On ne l'a
pas fait. "
Idéalement les trois fondateurs auraient
souhaité s'installer dans le Marais...
.
Bibliothèque
à scandales
Lorsqu'on l'interroge sur la possible concurrence
qui pourrait survenir entre la Bibliothèque gay et lesbienne
et l'Académie [Gay et Lesbienne],
Hoang sourit :
- " Le projet qui visait à transformer l'Opéra
Lyrique en Bibliothèque mi-généraliste,
mi-homosexuelle, a été abandonné. Christophe Girard
(adjoint à la culture au Maire de Paris,
ndIr) en charge du dossier, a dû faire face à une levée
de boucliers à droite. Devant la polémique, Bertrand
Delanoë a préféré enterrer l'idée.
L'opéra restera lyrique. "
En conséquence, l'Académie
demeure seule gardienne du patrimoine gay et lesbien.
.
Au coeur d'une telle aventure, un sentiment anime
les trois protagonistes : que personne ne sombre dans l'oubli.
- Etant donné que la majorité des homos n'ont pas de descendants,
ils ont imaginé apposer une plaque au nom de chaque personne disparue
sur le mémorial situé dans le jardin de l'association, rebaptisé
"Jardin du souvenir".
- Les victimes du sida et des crimes homophobes, les déportés,
verraient enfin leur mémoire honorée.
.
La tâche est immense.
Hoang s'excuse, il a beaucoup de travail,
- " Nous avons encore des travaux à
faire pour la sécurité de nos locaux d'archivage. On doit
protéger le tout contre l'incendie, le vandalisme, les attaques
homophobes ... "
Et l'urgence, ce militant d'Act Up [Paris] en
est coutumier.
. |
octobre 2001 : magazine Tribu Move n°
34 (page 46)
http://www.tribumove.com |
.
Parution d'annonce de collecte d'archives LGBTQ
pour l'Académie Gay & Lesbienne
. |
7 2 2002 : citegay.fr > par F.
H.
http://citegay.fr/
ACTUALITES/GAY/ 00/00/189267/ actualites_visu.htm |
.
Actualites Gay
Archives gays et lesbiennes : Catherine
Tasca interpellée
Que vont devenir les archives du groupe Gai
Pied ?
.
C'est un véritable appel au secours que lance l'Académie
Gay et Lesbienne :
- les liquidations judiciaires successives des sociétés
du conglomérat Gai-Pied, posent des questions sur
le devenir de l'un des plus grands fonds d'archives homosexuelles, constitué
de 1979 à 2001.
L'Académie [Gay & Lesbienne]
demande l'aide du Ministère de la Culture
pour que ces archives
- qui concernent les Éditions du Triangle Rose, LFM, Delta
Éditions, PX Presse ou Netgate,
soient retrouvées et sauvegardées
dans son intégralité pour la mémoire homosexuelle.
.
« Durant 22 ans, non seulement les journalistes,
mais aussi des personnes extérieures, (dont beaucoup ont depuis
disparu) ont contribué à la richesse de ce fonds d'archives.
- Ces documents reflètent l'histoire des années 1979 à
2001 en évoquant le combat des homosexuels pour l'égalité
des droits et la reconnaissance du PaCS, contre les lois
discriminatoires, l'homophobie, le sida. »,
explique l'Académie Gay et Lesbienne.
« Toute éventuelle destruction, abandon
ou dispersion de ces archives serait un manquement très grave,
- non seulement pour le patrimoine gay et lesbien,
- mais aussi pour l'histoire contemporaine »,
ajoute ses responsables.
.
« Récemment toutes les personnes
(notamment un ancien directeur, un ancien rédacteur en
chef, un ancien documentaliste de Gai Pied) que
nous avons interrogées, n'ont pu nous renseigner sur le devenir
de ces archives ».
. |
avril 2002 : Bang Bang (magazine franco-suisse)
n° 6 (page 42)
http://bangbang1969.free.fr/
|
.
Parution d'une grande annonce encadrée
de collecte d'archives LGBTQ
pour l'Académie Gay & Lesbienne
. |
juillet 2002 : Pocket Annonces (magazine
des Editions RLO) n° 30 (page 24)
http://www.editions-rlo.com/
annonces-divers.htm |
.
Parution d'annonce de collecte d'archives LGBTQ
pour l'Académie Gay & Lesbienne
. |
septembre 2002 : IB News (magazine
ibiza) n° 13 (pages 64 et 65) > par Patrick Rogel |
.
Presse > archives Les
archives de Gai Pied
.
Un colosse au pied d'argile
Seul le petit monde de la presse gay semblait être
au courant de l'existence d'un «groupe» Gai Pied,
représentant pas moins de 5 sociétés.
- Le lecteur, lui, avait définitivement fait son deuil de son magazine
favori avec le dernier numéro de Gai Pied Hebdo (GPH),
sorti en kiosque il y a 10 ans, le 29 octobre 1992.
Colosse aux pieds d'argiles, le
groupe avait depuis longtemps perdu de sa splendeur en
laissant Fréquence Gaie et son service Minitel (3615
GPH) à d'autres.
La liquidation judiciaire, entre
avril et août 2001, des 5 sociétés du groupe venait
mettre un terme à l'aventure.
- Et ni Netgate (Internet), Delta Éditions
(édition), La Folie Méricourt (édition
et vente par correspondance), PX Presse (édition)
ne trouvaient preneurs.
- Pas même les historiques Editions
du Triangle Rose, éditeur de GPH et de facto
propriétaire des archives.
.
Chasse au trésor
Le cadavre était froid et ne suscitait guêre
l'intérêt.
A part celui d'une association -
l'Académie Gay & Lesbienne - qui, en février
dernier, craignait que «toute éventuelle
destruction, abandon ou dispersion de ces archives soit un manquement
très grave, non seulement pour le patrimoine gay et lesbien, mais
aussi pour l'histoire contemporaine».
Elle décidait donc de partir
à la chasse au trésor.
Direction la dernière adresse
du groupe, le 134, rue d'Aubervilliers, dans le 19e arrondissement
(voir photo).
- Chou blanc : les pléthoriques locaux de l'immeuble Métropole
19 sont fermés.
Faisant fonctionner leurs méninges,
nos académiciens se souviennent de la couverture du dernier
numéro de GPH, illustrée par Cunéo
et montrant l'équipe de l'hebdomadaire sauter
de désespoir par les fenêtres d'un immeuble bourgeois.
- La piste est confirmée à l'intérieur du journal,
où il est écrit que « les archives
seront maintenues dans les locaux d'ETR »,
soit au 45, rue Sedaine, dans le 11e (voir photo).
- Là, nos chasseurs de trésors trouvent bien quelques membres
d'Act Up Paris fort serviables mais qui omettent de leur
préciser que les archives [ conservées dans un cagibi !
] ont déjà été récupérées
par Webscape, leur propriétaire depuis plusieurs
mois.
.
Banco !
C'est pourtant seulement maintenant que Webscape,
opérateur du site gayvox.com
(lire encadré), annonce par communiqué
- avoir acquis la marque Gai Pied ...
- et avoir hérité du même coup
des archives, un «fantastique trésor culturel».
Pour Patrick Elzière, son dirigeant,
« Gayvox
est consclent de la richesse et de la notoriété de ce patrimoine
singulier [et] tient à entretenir
le souvenir d'un grand passé selon
- un devoir de mémoire collective
- et une volonté de faire partager un riche patrimoine que constituent
ces archives ».
.
On a retrouvé les archives de Gai Pied,
- qui, jusqu'alors n'intéressaient personne.
- Et depuis, c'est la bataille pour la possession du trésor ...
Alors que les larmes d'émotion ne sont pas encore
séchées, des appétits se font soudain jour.
Ainsi, le militant Jean Le Bitoux
rappelle qu'il se consacre justement depuis quelques mois - avec l'aide
de la Mairie de Paris - à l'ouverture d'un Centre
d'Archives [et de Documentation Homosexuelles de
Paris].
- Bien qu'il fut l'un des fondateurs du journal, Le Bitoux a omis durant
des années d'acheter chaque semaine son Gai Pied
et se retrouve maintenant avec une bien maigre collection.
- Aussi se fait-il fort de convaincre Gayvox de lui faire
don de sa collection : «II y a quelque chose d'obscène à
vouloir la vendre [?]», affirme t-il
à Têtu.
.
Phan Hoang,
de l'Académie Gay & Lesbienne - laquelle possède
déjà une collection de 300 titres - demandait jusqu'à
présent l'aide du Ministère de la Culture pour
que le fonds soit sauvegardé.
.
Et selon nos informations, l'association bruxelloise Tels Quels
possèderait, elle aussi, une collection papier «quasi complète»
de GPH.
- D'ici qu'elle se mette elle aussi sur les rangs, il n'y a qu'un pas,
- qui illustrerait bien l'empreinte laissée,
depuis 1979, par Gai Pied dans le coeur d'une génèration
de pédés.
Quoi qu'il en soit, une collection
complète existe et se trouve tout naturellement à la Bibliothèque
Nationale de France [BNF].
Plutôt que de se battre pour un monceau de papier,
nos amis seraient avisés de poursuivre l'archivage informatique
du titre, déjà effectué pour la période 1986-1992
...
[...] |
26 9 2002 : tetu.com > par Judith
Silberfeld
http://tetu.com/
infos/lire/2877 |
.
Histoire : France
Création du
Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles
.
A l'occasion :
- des 19èmes Journées européennes du Patrimoine,
- du 40ème anniversaire de la loi Malraux créant
les " secteurs sauvegardés "
- et du 30ème anniversaire de la Convention de l'Unesco
pour la protection du patrimoine mondial et culturel,
la direction de l'Académie Gay &
Lesbienne a concrétisé la création le 21 septembre
2002 du Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles,
dont les objectifs sont
- d'assurer l'entretien et une meilleure conservation du grand fonds d'archives
de l'Académie Gay & Lesbienne
- et de permettre le recueil de tous nouveaux documents collectés.
.
L'Académie demande
- au Ministre de la Culture et de la Communication,
Jean-Jacques Aillagon,
- et à Bertrand Delanoë, Maire de Paris,
de lui accorder "un minimum d'aide et/ou un local dans Paris
intra-muros pour permettre au public (surtout pour les Parisiens),
de venir plus facilement consulter les archives du Conservatoire".
.
Ces demandes [21 9 2002] interviennent quelques jours après [avant]
le vote [24 9 2002] par le Conseil de Paris d'une subvention de
100 000 euros pour la création du Centre d'Archives et de
Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP) (lire
Quotidien du 24 septembre et Têtu n° 70).
. |
27 9 2002 : tetu.com > annuaire
des associations
http://liens.tetu.com/
associations?&page=5 |
.
Annuaire Têtu : liens associations
[...]
archiveshomo.info,
le site de l'Académie Gay & Lesbienne (Mixte)
CONSERVATOIRE des ARCHIVES et des MEMOIRES HOMOSEXUELLES : documentations,
ressources, annuaires, bibliographies, archives, mémoires, cultures,
studies : gays, lesbiennes, queers, homosexualité, bisexualité,
transexualité, sexualité, sida, santé, homophobie,
discrimination...
[...] |
octobre 2002 : magazine Garçons et
Filles ! n° 46 (page 14) > par Hugues Demeusy |
.
Dormez tranquille, l'Académie Gay et Lesbienne
veille !
.
Depuis plus de 26 ans, des fous furieux gardent tout ce qui touche de
près ou de loin à l'homosexualité.
En 2001, Ils ont mis toute leur énergie
en commun, pour créer une association, afin de rendre publique
leur travail.
.
Aujourd'hui le fond d'archives comprend des milliers de documents :
- flyers, tracts, affiches, posters, calendriers,
plans, guides ...
- mais aussi des catalogues, journaux, magazines ...
reflétant toute la diversité des expressions socioculturelles
gays et lesbiennes.
Ils ont ainsi dans leurs caisses plus de 200 titres
français et etrangers que ce soit
- de la presse grand public (contenant des articles relatifs à
l'homosexualité ou au sida, de la presse spécialisée
(sante, sida, sexe)
- et de la presse gay et lesbienne gratuite ou payante mais aussi des
fanzines et bulletins associatifs.
- Nombre de ces titres aujourd'hui disparus ont contribué aux combats
contre les lois discriminatoires, l'homophobie, le sida ...
L'association possède aussi une large sélection
de romans ne se limitant pas uniquement aux écrivains homos
mais aussi des auteurs «grand public» traitant d'homosexualité.
.
L'Académie Gay & Lesbienne est
située actuellement dans une maison à Vitry sur Seine.
- Situation peu reluisante, car loin de ceux qui pourraient les visiter.
- Ils souhaitent bien trouver un local au coeur
de Paris, pour recevoir les gens et ainsi les faire beneficier
des fruits de leur travail
- mais ils attendent depuis un an que l'OPAC (l'Office
Publique qui gère les locations des locaux de la Ville de
Paris) accepte de leur louer un local.
N'ayant toujours pas reçu d'aide, ni de
l'Etat, ni de la Mairie de Paris, l'Académie
Gay et Lesbienne,
- confinée dans l'inconfort de ses locaux provisoires,
- continue toutefois patiemment de collecter, sauvegarder et archiver
pour enrichir, jour apres jour, la mémoire gay et lesbienne française
et ils demandent que le Ministère de
la Culture et de la Communication et la Mairie de Paris les
aident à dénicher ce lieu dans le centre de la capitale
pour pouvoir améliorer
- la poursuite de leur travail,
- la préservation et la gestion de leur fond d'archives
- sans oublier la consultation de ces documents par le public.
.
Nous leurs souhaitons un prompt résultat
quant a leurs souhaits et les encourageons vivement dans cette activité
essentielle a la constitution de notre mémoire collective !
Quant à vous, surtout ne jetez plus les
flyers, les magazines gratuits ou les différents documents que
vous ramassez dans les bars ou ailleurs... contactez les :
Académie Gay & Lesbienne
Boîte Postale n°28
94402 Vitry sur Seine Cedex
téléphone 06 98 32 81 20 - academiegay@yahoo.fr
. |
.
Servir (les
Archives ?)
[...]
Pour ceux et celles qui sintéressent à la question
des archives et des recherches sur la culture gay et lesbienne, et particulièrement
ceux qui ont aujourdhui le pouvoir de débloquer des fonds
publics pour leur conservation, on a limpression quils sortent
de luf.
- Comme si il ny avait pas dautres projets,
ailleurs, portés par dautres, et surtout depuis longtemps
- Comme si lactualité des certaines publications et la mise
en avant de certaines personnalités du monde gay lemportaient
sur les initiatives depuis longtemps engagées
Voilà qui nest pas pour rassurer le public sur la capacité
des uns et des autres
- à savoir définir loubli, lignorance,
la mémoire courte et aussi ce quil faudra pour que le projet
ait du sens,
- à savoir : fédérer les initiatives dispersées,
car il y en a ! Et depuis belle lurette.
.
Quelles autres initiatives depuis longtemps ?
.
LAcadémie Gay et Lesbienne a, depuis plus de 26 ans,
- acheté régulièrement diverses
publications gays, lesbiennes et transgenres avec ses deniers personnels
;
- - récupéré dautres documents, que des gens
ne pouvaient garder ; - collecté systématiquement toutes
sortes de documents gratuits (notamment des flyers, aujourdhui très
recherchés) ;
- conservé avec soin lintégralité de ces collections
afin de garder une trace du patrimoine socioculturel gay, lesbien et transgenre,
et tout cela, sans aucune aide publique.
Tout ceci à deux pas de la capitale, à Vitry sur Seine.
Elle vient de créer le Conservatoire
des Archives et des Mémoires Homosexuelles
[...] |
.
News : France
Conservatoire des Archives
et des Mémoires Homosexuelles
.
La direction de l'Académie Gay & Lesbienne a concrétisé
la création, le 21 septembre [ 2002 ], du Conservatoire des
Archives et des Mémoires Homosexuelles, dont les objectifs
sont d'assurer l'entretien et une meilleure conservation du grand fonds
d'archives de l'Académie Gay & Lesbienne et de permettre le
recueil de tous nouveaux documents collectés.
L'Académie demande au ministre de la Culture
et de la Communication [ Jean-Jacques Aillagon] et au maire de Paris
[ Bertrand Delanoë ], de lui accorder un
minimum d'aide et/ou un local dans Paris intra-muros pour permettre
au public [ surtout pour les Parisiens ] de
venir plus facilement consulter les archives du Conservatoire.
Ces demandes interviennent quelques jours après [ avant
] le vote [ du 24 9 200 ] par le Conseil de Paris d'une subvention de
100.000 euros pour la création du Centre d'Archives et de Documentation
Homosexuelles de Paris [ CADHP ].
. |
21 au 23 11 2002 : cahiers du
GRIMH n° 3 (publication du GRIMH / GRIMIA Université
Lumière Lyon 2) > actes du 3e congrès international
du GRIMH à Lyon |
.
Image et mémoire
.
Texte de Michel Chomarat :
- Chargé de mission Mémoire à l'Hôtel
de Ville de Lyon depuis 2001,
- organisateur des premières Assises Nationales de la Mémoire
Gay et Lesbienne à la Bibliothèque Municipale
de Lyon en 2002 et 2003, qui vont devenir internationales en 2004,
- Commissaire de l'Année de l'Algérie à
Lyon et de l'exposition sur la Franc-Maçonnerie
au Musée des Beaux-arts de Lyon, en 2003
- dépositaire du Fonds Michel Chomarat à la
Bibliothèque de Lyon : collections de livres, manuscrits,
estampes, journaux,
- éditeur de 2 bulletins d'information : Passion Privée
et Mémoire Gaie.
.
Etat des lieux en France
de l'archivage de la mémoire gay et lesbienne
.
Chez les gays, la transmission de la mémoire se passe
rarement de père en fils. Il en est de même chez les lesbiennes
qui ont peu l'occasion d'avoir, de la part de leur mère, le récit
détaillé de la vie affective et sociale de Gertrude Stein
ou de Marguerite Yourcenar.
Aujourd'hui, en France, après
un retard de plusieurs dizaines d'années par rapport aux anglo-saxons,
les gays et lesbiennes de notre pays revendiquent le droit à leur
mémoire, droit qui se confond fréquemment avec ce fameux
devoir de mémoire afin de témoigner et de se souvenir, dans
un registre qui confine souvent à la tragédie, qu'il s'agisse
des victimes homosexuelles de la déportation, de l'homophobie,
de la répression policière et judiciaire ou plus récemment
de la maladie avec le sida.
Cette dimension tragique ne doit néanmoins pas faire
oublier cet art inné de la fête qui est souvent associé,
à juste titre, aux gays et aux lesbiennes.
Après tant de drames, de refus,
d'incompréhensions, serions-nous à l'aube d'une reconnaissance
publique de la démarche d'une poignée d'individus - libres
et courageux - qui collectent clandestinement (souvent la nuit !), tout
ce qui a rapport avec les gays et les lesbiennes ?
Il semble que notre époque, en partie apaisée
après tant de souffrances, soit enfin propice à un regroupement
de ces forces militantes et résistantes, à une mise en commun
et en perspective de travaux isolés, effectués avec parcimonie
et souvent dans la plus grande discrétion.
L'enjeu est aussi de restituer cette
mémoire en cours de constitution à destination des nouvelles
générations mais aussi à l'ensemble de la société
française, les gays et lesbiennes se devant de (re)trouver leur
histoire, afin de pouvoir la transmettre avec fierté et sans honte,
dans le cadre d'une intégration durable au sein de notre République.
.
L'épidémie du sida, dans les années
80, a été l'un des premiers déclics qui a conduit
la communauté gay et lesbienne à se préoccuper de
l'archivage de cette mémoire car dès le début de
l'épidémie, nombre de personnes atteintes, de proches et
de soignants, écrivaient l'histoire de leur maladie ou en tenaient
la chronique, et rendaient ainsi compte des très dures épreuves
de leur vie quotidienne.
Souhaitant témoigner, certaines d'entre elles ont
publié ces textes, soit sous forme d'ouvrages individuels ou collectifs,
soit sous forme d'articles dans la presse mais la plus grande majorité
de ces personnes ont gardé sous silence leurs écrits.
Tous ces documents intimes constituent
une mémoire précieuse de l'histoire de l'épidémie
en France qui risquait d'être perdue ou détruite,
jusqu'à ce qu'une association, régie par la loi de 1901,
dénommée « SIDA MÉMOIRES »,
soit constituée le 1er décembre 1999.
- Depuis, ces archives autobiographiques des personnes touchées
par le VIH et de leurs proches ont été regroupées
au sein d'un fonds spécifique et ont été déposées
à I'IMEC (Institut Mémoires de l'Édition
Contemporaine) à Paris.
Créé en 1988, l'IMEC
est un centre d'archives, de recherches et de rencontres assurant la conservation
et la mise en valeur du patrimoine qui lui est confié. Il exerce
ses activités à Paris et à Caen.
- Les fonds disposés à I'IMEC se composent
d'archives de maisons d'édition, de revues, d'acteurs de la vie
du livre et de l'écrit, ainsi que d'archives d'artistes, d'écrivains
et d'intellectuels qui ont façonné la vie culturelle française
du XXe siècle dont de nombreux gays comme Roland Barthes, Copi,
Michel Foucault, Hervé Guibert ou Michael Pollak.
[...]
En dehors de l'archivage effectué par Sida
Mémoires, et pour revenir plus directement à l'intitulé
de mon intervention, Frédéric Martel, auteur d'un
des livres essentiels sur l'histoire des gays en France intitulé
Le Rose et le Noir, les homosexuels en France
depuis 1968 (Le Seuil), pouvait écrire, en 1996, «
qu'il n'existe pas de lieu spécialisé de documentation sur
l'histoire des homosexuels en France !... ». Il poursuivait
en disant que :
- pour « les questions sexuelles et de moeurs,
il est utile de se rendre à la Bibliothèque de Documentation
Internationale, la BDIC, à Nanterre,
- et plus spécifiquement pour le féminisme et la question
lesbienne à la Bibliothèque Marguerite Durand
à Paris, dans le 13e arrondissement.
- On trouve aussi la plupart des périodiques à la Bibliothèque
Nationale, et pour les mensuels, à son annexe à
Versailles... ».
Voilà en quelques mots, plutôt évasifs
et expéditifs, comment se présentait, en région
parisienne, la situation pour celui - ou celle - qui, par quête
d'identité ou par simple curiosité - désirait localiser
les gisements documentaires constitutifs à cette mémoire
en cours d'élaboration.
.
En province, la situation était
encore plus dramatique au niveau des institutions puisque aucune de celles-ci
n'annonçait ouvertement dans son offre au public la dimension homosexuelle.
Il aura fallu attendre le 16 Mars 2002, avec l'organisation
des premières Assises Nationales sur la Mémoire Gay,
à la Bibliothèque Municipale de Lyon, pour que soit
établi un premier inventaire des lieux de ressources documentaires,
qui sera publié en Janvier 2003.
Ces assises ont eu le mérite de libérer la
parole et ont ainsi permis à cette institution lyonnaise de pratiquer
un véritable coming out en affirmant publiquement sa place, sans
doute au premier rang en France, avec deux fonds particuliers :
les fonds Lacassagne et Chomarat.
- Le premier est contemporain de la vie de son auteur (1843-1924)
- et le second, dont j'ai la maîtrise, n'a cessé de croître
depuis les années 70.
Aujourd'hui, c'est la seule offre conséquente et diversifiée,
tant au niveau des supports, des thématiques que des périodes
couvertes, en dehors du réseau associatif, que l'on peut clairement
identifier.
.
Ce n'est pas faire injure à
Frédéric Martel que de dire que le dépôt
légal des périodiques de la Bibliothèque nationale
de France n'a pas pour fonction de créer un fonds spécifique
gay et lesbien et que la restitution de cette masse d'informations, non
indexée par thèmes - seul le classement alphabétique
par titres existe - est pratiquement totalement inaccessible pour n'importe
quel citoyen.
Face à la timidité, voire même à
l'hostilité latente des institutions françaises, le réseau
associatif tant gay que lesbien a pris conscience assez rapidement qu'il
était capital que l'archivage de cette mémoire soit entrepris
et organisé comme nous l'avons déjà vu avec le sida.
C'est ainsi que plusieurs initiatives
associatives ont vu le jour ces dernières années, essentiellement
en région parisienne mais aussi en province :
- à Rennes avec Jacques Ars et sa Bernique
Hurlante,
- à Lille avec Patrick Cardon et les éditions
GaiKitschCamp,
- et à Marseille avec l'association Mémoire
des Sexualités présidée par Christian
de Leusse.
.
L'initiative sans doute la plus ancienne
et la plus radicale est celle du collectif intitulé
Archives, Recherches, Cultures Lesbiennes, créé
à Paris en 1983.
- Pour les fondatrices de ce projet, l'arrivée de la gauche au
pouvoir en Mai 1981 a provoqué petit à petit une dépolitisation,
une disparition ou une intégration de nombre de mouvances en lutte
comme celle de la lutte des femmes, historiquement organisée par
le MLF.
- Bien sûr, pour les lesbiennes de ce collectif, la peur de la répression
liée au pouvoir de droite devait s'estomper et permettre de développer
une dynamique de visibilité mais cela s'est aussi traduit par le
refus de poursuivre les analyses théoriques comme, je cite : «
l'oppression des femmes par le groupe social masculin, grille obligée
pour lire la société libérale, raciste, machiste
et blanche ».
[...]
En dehors du sida et de la lutte des femmes, la déportation
des homosexuels a été l'une des principales thématiques
constitutives de la mémoire gay. Cela est d'autant plus révoltant
aujourd'hui pour les gays eux-mêmes, que cette déportation
est toujours niée par une majorité de résistants
et de déportés malgré les récents travaux
du Ministère des Anciens Combattants et le fait que le Premier
Ministre de l'époque, Lionel Jospin, a lui-même
reconnu cette réalité en 2001 dans une circulaire aux préfets
lors de la journée commémorative de la Déportation.
À ce titre, on doit se féliciter
de l'action du site « Triangles Roses » qui,
sur le net, rassemble à la fois des textes de première main,
des photos, des archives sur ce thème jusqu'à présent
écarté des livres d'histoire, de la mémoire collective
et de l'iconographie officielle de l'univers concentrationnaire.
Le choix du net comme lieu de ressource documentaire est
particulièrement pertinent.
- Il n'est pas dû au hasard, car en dehors de son accessibilité
immédiate et planétaire, il conforte la position de ceux
qui sont réticents à archiver dans des lieux publics trop
clairement identifiés, associatifs comme institutionnels.
- Cette lisibilité risquerait d'engendrer une opposition plus ou
moins virulente, voire leur destruction comme ce fut déjà
le cas à Berlin pour l'institut de sexologie de Magnus
Hirschfeld lors de l'arrivée des nazis au pouvoir
en 1933.
.
Parmi les différentes démarches associatives
significatives et les plus anciennes que l'on recense aujourd'hui, il
faut aussi citer l'Académie Gay et Lesbienne, créée
par un groupe d'amis réunis par l'homosexualité, hébergée
[leurs archives qui sont collectées]
depuis 1976, dans une villa de Vitry-sur-Seine [94 Val
de Marne], dont le but principal est «
la constitution d'une grande collection de documents homosexuels ».
Depuis 26 ans, ce groupe d'amis a pu ainsi :
- acheter régulièrement diverses publications gays, lesbiennes
et transgenres avec leurs propres deniers personnels, sans aucune aide
publique ;
- récupérer divers documents que, faute de place, les gens
ne pouvaient [ou ne voulaient plus] stocker dans leurs appartements ;
- collecter systématiquement toutes sortes de documents gratuits,
notamment des fiyers, très en vogue aujourd'hui dans
ce que j'appelle volontairement " le ghetto marchand " ;
- conserver avec soin l'intégralité de ces collections afin
de garder une trace du patrimoine socioculturel gay, lesbien et transgenre.
.
Le vote par le Conseil de Paris,
à la demande de son Maire, Bertrand Delanoë,
le 24 Septembre dernier, d'une subvention de 100. 000 euros à l'association
de préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles
([AP] CADHP)
animée par Jean le Bitoux, [co-]fondateur
du magazine Gai Pied et par Christopher Miles, a
aiguisé les appétits de l'Académie
Gay et Lesbienne qui revendique, en raison de son antériorité,
un local dans Paris intra-muros pour pouvoir gérer à
l'aise ses collections.
Il est intéressant de revenir sur les débats
qui ont agité le conseil de Paris sur ce projet;
[...] |
3 1 2003 > par Jean-François Laforgerie [
e-llico.com ] http://www.e-llico.com/popup.php?
section=actu& id=1278
16 1 2003 > par Jean-François Laforgerie [ illico n° 69 ]
page 16 |
.
Pétitions en vrac
.
Outre la pétition de Marie-Hélène Bourcier et Marie-Jo
Bonnet, une autre, lancée par Vigitranz, circule.
Enfin, petite dernière, celle, très enlevée,
de LopattaQ ( un collectif non mixte de pédés queers )
qui s’en prend aussi au CDAHP.
.
Par ailleurs, et en dehors de toute polémique,
signalons que l’Académie Gay et Lesbienne a lancé
un appel pour un recensement complet des centres et fonds d'archives français
qui ont des documents homos, lesbiens, transgenres, etc.
Infos sur : http://www.archiveshomo.info/
.
|
20.02.03 : Radio Libertaire / 89,4 FM
> émission Les Enfants de Stonewall (19H30 à
21H) |
.
animée par Nolwenn, Jean-Pierre et Tom
Présentation et débat du Conservatoire des Archives
et des Mémoires Homosexuelles de l'Académie Gay
& Lesbienne
. |
mars 2003 : IBnews (pages 6 à
8) > par Patrick Rogel, directeur de la rédaction
http://www.atitud-inn.com/
index.php?pid=2 &rid=5&srid=25 &ida=246
http://www.gayvox.com/
edito/?id_rub=7 &id_srub=36&id_dossier=738 &idmenu=6
http://www.tassedethe.com/
cadres/journal.htm |
.
Jean Le Bitoux défend son Centre
.
La polémique a fait rage ces deux derniers mois autour
du projet de Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles
de Paris (CADHP) que ce soit
- dans la presse généraliste (Libération,
Télérama...)
- ou homosexuelle (Illico, Têtu...).
Pour la 1ère fois, la parole est donnée au principal intéressé,
Jean Le Bitoux,
qui répond aux critiques formulées à son encontre.
- Il dénonce notamment «une campagne d'intoxication dont
[il n'a] toujours pas compris le but».
- Il affirme avoir vécu «avec beaucoup d'amertume»
cette polémique : «Les critiques étaient injustes
et les chiffres avancés étaient erronés. On était
entre la démagogie et la désinformation. J'en suis d'autant
plus étonné qu'il y a quelques années Marie-Hélène
Bourcier et Marie-Jo Bonnet avaient écrit dans des journaux
que je dirigeais... Mais je ne confonds pas les lesbiennes et les lesbiennes
radicales».
.
IBnews
a également recueilli les réactions à cette interview
:
- de Phan Hoàng ([président de l']Académie
Gay & Lesbienne),
- Patrick Elzière [ PDG de gayvox.com
, qui a racheté les archives du groupe
de presse Gai Pied ],
- de Lionel Duroi (éditorialiste à gayvox.com),
- et de Marie-Hélène Bourcier (auteur de la pétition
"Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes du [projet de] CADHP").
.
Interview exclusive de Jean Le
Bitoux à IBnews
.
Après avoir créé Gai
Pied, vous en avez claqué la porte il y a 20 ans. Depuis, des
méchantes rumeurs vous ont dit «ruiné», «isolé»
et même mort ...
Jai en effet démissionné de Gai Pied
en 1983 avec une trentaine de journalistes. Cette
démission ma empêché de minscrire au chômage.
- Sen sont suivies des années de misère au cours desquelles
jai également appris ma séropositivité.
- Jai ensuite rejoint Aides puis Arcat-Sida
qui ma confié la rédaction en chef du Journal
du Sida.
- Je nai pas pour autant cessé de militer aux cotés
du mouvement homosexuel, étant de ceux qui, entre 1988 et 1998,
ont reconstruit la Gay Pride Parisienne sur des bases politiques
et non plus commerciales.
- Je suis également lun des co-fondateurs du Centre
Gai et Lesbien (CGL) de Paris.
- Jai également aidé à rédiger les souvenirs
de Pierre Seel, le seul Français à témoigner
de sa déportation pour homosexualité.
- Jai plus récemment fait paraître un ouvrage historique
sur la déportation, Les oubliés de la mémoire
et participé à 2 dictionnaires à sortir
en mai, celui de Didier Eribon et celui de Louis-Georges Tin
[...].
- A la même période, je sors un ouvrage
qui raconte conjointement ma longue vie militante et lémancipation
des homosexuels et des lesbiennes durant ces 30 dernières années.
Je nai donc pas disparu, même si régulièrement,
on mannonce mort...
.
Votre projet de Centre dArchives et
de Documentation Homosexuelles (CADH) a bénéficié
du vote dune subvention de 100.000 euros par le Conseil de Paris.
Etes-vous reconnaissant à Bertrand Delanoë pour cette
résurrection ?
Il est vrai que nous en avons peu parlé,
notamment lors des Universités dEté de Marseille
[UEEH] ...
Mais je voulais dabord être sûr que ce projet était
sur les rails... Il a 4 axes :
- les archives pour les chercheurs;
- un large service de documentation pour les jeunes générations,
les journalistes et toute personne qui souhaite se renseigner sur lhistoire
de lhomosexualité en France au 20e siècle;
- également une grande bibliothèque culturelle
- et - nous lespérons - un espace dexploitation qui
puisse servir dauditorium.
- Enfin, un très important site Internet.
.
Des voix ont critiqué le peu de place
qui serait fait aux lesbiennes dans ce projet. La municipalité,
au travers de Christophe Girard, a été la plus fortement
attaquée, mais vous navez pas été épargné
non plus. Comment avez-vous vécu cette polémique ?
Avec beaucoup damertume. Les critiques étaient injustes
et les chiffres avancés étaient erronés. On était
entre la démagogie et la désinformation. Jen suis
dautant plus étonné quil y a quelques années
Marie-Hélène Bourcier et Marie-Jo Bonnet avaient
écrit dans des journaux que je dirigeais...
- Mais je ne confonds pas les lesbiennes et les
lesbiennes radicales.
- Nous travaillons depuis des mois avec des lesbiennes qui sont enseignantes,
journalistes, photographes, historiennes, psychothérapeutes ou
écrivaines disposant darchives ou de temps à consacrer
à ce projet. Elles font partie depuis le début de nos nombreux
groupes de travail.
.
Au-delà de cette querelle de clocher,
on vous reproche une méthode: manque de concertation, absence,
voire rétention dinformation. Etes-vous en mesure de rassurer
le public ?
Quant à notre «manque de concertation», il ne nous
a pas empêché davoir déjà rencontré
les présidentes du PASST, de la Coordination
Lesbienne Nationale ou de lassociation transgenre Caritig.
Le contact a été positif.
Je remercie par ailleurs le soutien renouvelé
de lHôtel de Ville [Mairie de Paris]
- ainsi que celui de lInter-LGBT
[la Gay Pride Parisienne, ndlr]
- et les journalistes des magazines Illico
et Têtu pour leur lucidité tout au long de
cette campagne dintoxication dont je nai toujours pas
compris le but.
.
Durant lété, il y avait
eu lépisode des archives de Gai Pied, qui trouvaient
un nouveau propriétaire. Ce dernier, le site gayvox.com
, semble avoir été froissé que vous déclariez
quil devrait vous les céder pour un euro symbolique ...
Je sais. Cest une regrettable erreur dinterprétation
du journaliste de Têtu. Cest un article épouvantable.
- Jai écrit immédiatement au rédacteur
en chef de ce mensuel pour lui signaler les graves erreurs dont
larticle était truffé.
- Comment également raconter que je naurais
pas darchives ? 80.000 documents attendent que je les cède
au Centre.
- Sur lhistoire falsifiée de Gai
Pied, mon ami historien Chevaux qui écrit
un livre sur ce journal a de son côté envoyé 5 pages
de rectificatifs [...]. Un très sobre erratum a été
publié le mois suivant.
- Je regrette de ne pas avoir envoyé le double
de ces courriers à Gayvox, qui a dû légitimement
soffusquer de cette assertion alors que nous avions eu une
première rencontre des plus sympathiques, discutant ensemble de
ce fonds historique.
.
Dailleurs, pourquoi cet intérêt
pour des archives papier, alors que vous décrivez le portail Internet
du CADHP comme un de ses «piliers» ? En ce qui concerne
Gai Pied, pourquoi ne pas plutôt poursuivre larchivage
informatique, déjà bien entamé ?
Nous ne privilégions absolument pas lun par rapport à
lautre.
- Je pense même que le site va absorber la moitié de lénergie
du Centre car il faut que, depuis chez soi, on puisse accéder
aux documents essentiels de cette histoire que nous aurons pu collationner.
- Nous pensons également créer des passerelles avec les
principaux sites darchives : Berlin, Amsterdam, San Francisco,
Los Angeles, Amsterdam ...
.
Que pensez-vous du projet de lAcadémie
Gay & Lesbienne ? Sil se concrétise, ça
fera 2 centres darchives à Paris. Au moment
où lon reparle de décentralisation, pourquoi ne pas
avoir proposé votre CADH à des villes en régions
?
Des échanges et des partenariats seront également - je
lespère - signés avec les archives régionales
gays déjà existantes, comme à Lyon, Lille, Marseille
[?] ou Rennes.
.
Votre planning annonce que vous auriez déjà
du dépasser la «préfiguration active»
du projet [CADHP].
Quelles en sont les prochaines étapes ?
Nous allons intégrer dans les quelques semaines un local de travail
pour tout le travail de préfiguration.
- Nous allons également faire létat
des lieux des dons déjà acquis, dont limportance est
telle que nous cherchons en urgence un entrepôt bénéficiant
de toutes les garanties de conservation.
- Nous ferons peut-être bientôt une
exposition de ces premiers dons et legs.
- Les grands axes de la bibliothèque commencent à se définir
avec une commission paritaire.
- Une vingtaine dinternautes et de documentalistes étudient
la logique de nos méthodologies.
- Nous poursuivons nos négociations en direction
des collectivités territoriales, des dons et legs futurs, et du
mécénat privé.
Car nous souhaitons un très grand Centre qui soit
celui de toutes et tous et qui devrait ouvrir en 2004.
.
Les réactions de :
- Patrick Elzière [ PDG de gayvox.com
, qui a racheté les archives du groupe
de presse Gai Pied ]
- Lionel Duroi [ éditorialiste de gayvox.com
]
- Marie-Hélène Bourcier [ pétition d'Archilesb
! > Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes du projet
de CADHP ]
- et Phan Hoàng [ président de l'Académie
Gay & Lesbienne ]
réagissent aux propos de Jean Le Bitoux.
.
Jean Le Bitoux nous affirme navoir
jamais demandé que Gayvox lui cède les archives de
Gai Pied pour un euro symbolique. Quen est-il vraiment ?
Quels sont vos projets quant à ces documents ?
Patrick Elzière [ PDG de gayvox.com
] :
Lorsque nous nous sommes rencontrés fin juillet
dernier, Jean Le Bitoux a demandé que Gayvox
lui fasse don de ces archives papier.
Je lui ai répondu pourquoi pas à
la condition
- davoir la certitude que le projet tienne la route
- et nait pas une épée de Damoclès
au-dessus de la tête;
- à savoir ne pas dépendre que dun financement
municipal pouvant être remis en cause.
Pour linstant, je préfère quelles restent là
où elles sont dans lattente dun projet
abouti.
.
Sur Gayvox, vous avez largement relayé
la polémique en évoquant la «négation»
des projets similaires. Par ailleurs, vous estimez que le CADHP résulte
dune «conjonction dinitiatives personnelles» et
que son affichage associatif nest quun «prétexte»
...
Lionel Duroi [ éditorialiste de gayvox.com
] :
Le document présenté à Gayvox,
qui avait un certain contenu, nest pas le même que celui qui
a été soumis au financement de la Ville [de
Paris].
- Jai trouvé un peu vaseux, pour crédibiliser le projet,
de gonfler la liste de soutien.
- En fait, je me suis aperçu que les projets
similaires navaient pas été contactés.
Le CADHP - pour lequel le seul consensus vient de
lInter-LGBT - a même fait ricaner certains en
Province...
- Jean Le Bitoux, au nom de ses ouvrages,
sinscrit comme le «pape» de la mémoire gay.
- Projet élitiste, le CADHP sappuie sur quelques
personnes qui sestiment au-dessus du panier et espère rameuter
les foules ...
.
Vous avez dénoncé la sous-représentation
des lesbiennes dans le projet. Jean Le Bitoux reproche quant à
lui la «démagogie» et la «désinformation»
de «lesbiennes radicales». Quen pensez-vous ?
Marie-Hélène Bourcier [ pétition d'Archilesb
! > Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes du projet
de CADHP ] :
Pour ce qui est des «lesbiennes radicales»,
Jean Le Bitoux prouve une nouvelle fois quil ne connaît
pas le mouvement lesbien.
- Un des problèmes du Centre -
en plus dêtre une coquille vide et un projet de papier -
est de mettre en avant la primauté historique de lhomosexualité
masculine, ce qui une erreur.
- Par ailleurs, la bonne moitié des noms
des membres des Comités du CADHP sont bidons.
A propos de «démagogie», je renvoie
la balle à M. Le Bitoux et lui demande dêtre
transparent. Quil cesse en particulier de refuser de se rendre sur
les plateaux télé !
.
Jean Le Bitoux
na pas souhaité nous donner son avis sur lAcadémie
Gay & Lesbienne. A votre tour, pouvez-vous nous dire ce que vous
pensez du CADHP ?
Phan Hoàng [ président de l'Académie
Gay & Lesbienne ] :
Beaucoup de gens se sont sentis agressés
par ce projet hégémonique de CADHP.
- Cest le fait daffirmer que tout ce qui avait été
fait avant lui était nul et non avenu qui a créé
le bordel.
- Lorsque nous nous sommes créés,
nous navons eu, par exemple, aucun problème avec le CGL
de Paris, qui possède lui aussi une Bibliothèque.
Cest dailleurs aux petits CGL de Province
que nous comptons céder une partie de nos archives.
.
Illico a parlé de «lutte
de pouvoir» et de «mauvaises querelles» faites au CADH.
Il est vrai que si votre projet se concrétise, ça fera 2
centres darchives à Paris ...
Phan Hoàng [ http://www.archiveshomo.info/
] :
Le projet de lAcadémie Gay & Lesbienne date de
lan 2000 : création dun site, dépôt de
la marque et [en 2001 :] dépôt des statuts.
- Soit bien avant que Bertrand Delanoë
ne soit candidat à la Mairie [de Paris] et
- répondant à une question de lInter-LGBT
- ne se déclare favorable à la création
dun centre darchives.
- Nous possédons 20.000 documents et y donnons accès.
Ce nest pas nous qui avons copié le
CADHP, avec lequel nous sommes complémentaires.
. |
Novembre - décembre 2003 : magazine
Lettre ouverte n° 62 (pages 50 et 51) > par Jean-Bruno
Malacarne, rédacteur en chef des Editions RLO
http://www.editions-rlo.com/
article5.htm |
.
Le Conservatoire des Archives et des Mémoires
Homosexuelles
de l'Académie Gay & Lesbienne
.
Depuis plus de 28 ans, sans aucune aide des pouvoirs
publics, des collectionneurs acharnés, sauvegardent et archivent jour
après jour, tout ce qu’ils peuvent :
- ils achètent régulièrement différentes publications gays, lesbiennes
et transgenres avec leurs deniers personnels;
- récupèrent des documents, que faute de place les gens ne pouvaient garder;
- collectent systématiquement toutes sortes de gratuits (des magazines,
catalogues, programmes, affiches, tracts, flyers... donc certains sont
devenus aujourd’hui des collectors);
- conservent avec soin toutes ces collections afin de garder une trace
du patrimoine socioculturel gay, lesbien et transgenre.
Ils ont ainsi réussi à constituer une importante
collection d'archives gay et lesbiennes pour l'histoire.
En 2000, ils décident de se regrouper en association
(à but non lucratif d’entraide sociale pour le développement de la
culture et la sauvegarde du patrimoine) afin de :
- développer les collectes et d'améliorer les recueils de dons de nouveaux
documents,
- assurer la pérennité de leurs oeuvres et de leurs archives
- et ouvrir au public leurs collections réunies dans le Conservatoire
des Archives et des Mémoires Homosexuelles.
L'Académie Gay & Lesbienne est déclarée le 1er mars 2001 à
la Préfecture.
.
Interviews
de B. Phan Hoang,
président de l'Académie
Gay & Lesbienne :
Combien de personnes participent à votre action
?
- Le fonctionnement est assuré principalement par
une dizaine de bénévoles qui contribuent régulièrement chacun(e) de manière
différente :
collecte régulière des documents dans les établissements commerciaux et
associatifs, classement, mise à jour du site Internet, recueil d'articles
de presse, achat de magazines et de livres, collecte de dons, participation
à des événements tels que le printemps des associations...
- Nous sommes aussi aidés par nos proches et des fidèles donateurs qui
sont devenus des vrais amis.
Quelles sont vos sources de financement ?
- Sans aucune aide publique, ce long et important
travail a pu quand même être réalisé : nous avons réussi à préserver des
milliers de créations plus ou moins éphémères.
Tous les achats d'équipement et de documents (surtout des magazines
et des livres LGBTQ) sont financés personnellement par nos membres
bénévoles.
- Quand à l'Association de Préfiguration de Centre d'Archives des
Homosexuallités de Paris (AP CADHP), créée après
l'Académie Gay & Lesbienne :
> elle a bénéficié de la Mairie de Paris ( depuis plus d'un
an ! ) de 100.000 euros de subventions pour faire une étude de faisabilité
de leur projet,
> et d’un local dans Paris ( qui ne permet pas l’accueil
du public ni le stockage d’archives ! ).
Combien de documents possédez-vous ?
- Aujourd’hui, le Conservatoire des Archives
et des Mémoires Homosexuelles de l'Académie gay & Lesbienne
a une importante collection d'archives (collectées et achetées jour
après jour depuis plus de 28 ans) d'environ 20.000 documents qui reflètent
toute la diversité des expressions artistiques et/ou socioculturelles
des artistes, créateurs, associations, organisations, établissements,
médias (gay, lesbiens, bisexuels et transgenres) :
> plus de 500 titres (des milliers d'exemplaires, anciens et actuels)
de magazines, fanzines, bulletins associatifs...;
> plusieurs centaines de livres thématiques : romans, essais, thèses...;
une centaine de catalogues, guides, plans, calendriers...;
> plusieurs milliers de flyers, de tracts, d'affiches...;
> des dossiers divers ( notamment plus de 12 ans de coupures de
presse sur l'homosexualité, le sida... ), etc.
- Nous avons réussi à sauver beaucoup de très vieux
documents qui auraient fini dans la poubelle si leurs propriétaires n'avaient
pas fait l'effort de nous les donner.
- Mais nous ne cherchons à dépouiller qui que ce soit de ses effets personnels,
c'est pourquoi nous disons à tous : "il faut continuer à conserver
chez vous et pour vous, tous vos vieux magazines, flyers, affiches...
ces belles choses qui vous ont apporté un jour un peu de joie ou de bonheur,
qui sont les souvenirs d'une période de votre vie".
Y a-t-il un intérêt particulier à conserver
flyers, plans, affiches ?
- Nous sauvegardons les flyers, plans, affiches... qui sont des traces
de la vie quotidienne : actualité sociale, politique, culturelle, scientifique
(santé, sida, sexe), sportive, ludique…des établissements, des
associations et des institutions.
- Toutes ces créations ont contribué, à leur mesure,
à enrichir et à affirmer les identités socioculturelles des minorités
LGBTQ dans une société plus souvent répressive que tolérante (
surtout au temps où l’homosexualité était un délit réprimé par des
lois discriminatoires, un fléau social à combattre, et même une maladie
mentale listée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
! ) :
> il a fallu à leurs auteurs tant d’amour, de courage, d’énergie, de
travail, et aussi de l’argent pour créer ces documents,
> et très souvent leurs travaux ont vite sombré dans les tréfonds de
la mémoire collective, après une brève existence;
> de plus, certains sont de véritables œuvres d’art, et souvent leurs
créateurs, connus ou non, ne les ont pas déposées pour conservation aux
Archives Nationales.
- Il faut se rappeler aussi que de nombreux talents
homosexuels se sont prématurément éteints, notamment pendant les années
sida !
Les archives sont-elles consultables par le
public ?
- Consultations sur rendez-vous : nous avons aidé
des personnes qui cherchent des renseignements précis.
- Actuellement, nous offrons un lieu de conservation d'archives plutôt
qu'un salon de lecture car nous manquons de moyens pour assurer des permanences.
Quels enseignements en tirez-vous ?
- La préservation des archives et des cultures LGBTQ
est un devoir de mémoire de chacune et de chacun pour l'intérêt de tous
les LGBTQ et non le monopole de qui que ce soit(y compris de ceux qui
se prétendent être des professionnels légitimes de l'homosexualité et
du sida).
- La prolongation de la contribution citoyenne (par les générations
d'hier, d'aujourd'hui et de demain) de la longue route de l'affirmation
des identités LGBTQ, des luttes contre le sida, l'homophobie, est
un bénéfice collectif pour tout le monde.
> Parce qu'avant nous, des gens connus ou inconnus, y ont déjà beaucoup
contribué ; aujourd'hui, chacune et chacun de nous peut aussi apporter
un peu de son savoir en donnant ses idées, son savoir-faire en talent,
son pouvoir en temps et/ou argent.
> Pour que vivent les mémoires des cultures LGBTQ pour nos générations
passées, présentes et futures !
Quels sont les projets ?
- Nous hébergeons toujours provisoirement nos archives au rez-de-chaussée
d’un bâtiment d’environ 300 m2, construit sur un grand terrain arboré.
Acquise de l’État avec nos fonds privés, cette ancienne propriété
de la Direction Départementale de l’Équipement, est à quelques
minutes de Paris (métro Villejuif P. V. Couturier ou en voiture
par la Porte d’Italie).
- Nous attendons toujours une réponse de M. Bertrand
Delanoë, Maire de Paris, à qui nous avons demandé publiquement,
il y a déjà plus d'un an d’accorder au Conservatoire des Archives et
des Mémoires Homosexuelles de l’Académie Gay & Lesbienne
un local dans Paris intra-muros pour permettre au public
[en majorité parisien] de venir plus
facilement consulter nos archives.
- Il est temps que les Pouvoirs Publics et notamment le Ministère
de la Culture, nous apportent enfin un soutien plus concret (que
les lettres de félicitations et d'encouragement que nous avons reçues).
Quelles sont les autres activités de votre association
?
- Nous mettons à jour sur notre site :
> une revue de presse sur les archives et les
cultures LGBTQ ( http://www.archiveshomo.info/
revue/2presse.htm ),
> un recensement annuel des centres et fonds
d'archives en France et dans le Monde qui contiennent des documents
LGBTQ ( http://www.archiveshomo.info/
annuaire/3annuair.htm ),
> le catalogue de notre fonds ( http://www.archiveshomo.info/
presse/2presse.htm est déjà en ligne la liste des titres des journaux,
magazines, fanzines, bulletins associatifs, etc. ) ;
- Nous alertons l'opinion et les pouvoirs publics
pour demander la préservation d'archives LGBTQ menacées de disparition
(exemple : lors de la liquidation des sociétés du groupe Gai Pied
http://www.archiveshomo.info/
academie/communique/2gaipied )
- Nous tentons de développer des échanges de documents
avec d'autres centres d'archives et/ou de documentation LGBTQ,
des Centres Gais et Lesbiens, Centres LGBTQ,
Maisons des Homosexualités en France et dans le monde,
parce que nous avons gardé des documents en multiples exemplaires !
- Nous apportons aussi notre contribution solidaire
aux autres associations, organisations, médias ... pour :
> l'égalité des droits pour les homosexuels,
> les luttes contre l'homophobie, les agressions, les discriminations,
le sida...
. |
mai 2004 : Genres!,
la lettre mensuelle d'info du Centre Gai et Lesbien (
CGL > Centre LGBT ) de Paris - île
de France
n° de mai 2004 (page 3) > par Fatima Chaaban
http://www.cglparis.org/ chapitre2.htm |
. La préservation des cultures
LGBT est un devoir de mémoire
.
Situé en banlieue parisienne, le Conservatoire
des Archives et des Mémoires Homosexuelles, créé
en 2002, dispose d'un stock d'archives riche et divers.
Une collection commencée il y a bientôt trente ans, sans
aide publique.
.
Entretien avec B. Phan Hoang,
président de l'Académie Gay & Lesbienne :
- Quels sont les rapports entre
l'Académie Gay & Lesbienne et le Conservatoire des
Archives et des Mémoires Homosexuelles ?
Le Conservatoire est le centre d'archives géré
par l'association Académie Gay & Lesbienne officialisée
en mars 2001.
Notre Conservatoire est là pour permettre le recueil de
tout ce que les gens ne veulent ou ne peuvent plus garder : déménagement,
grand débarras par exemple.
- Comment le Conservatoire
des Archives et des Mémoires Homosexuelles est-il financé
?
Sans aucune subvention. Les activités au sein du Conservatoire,
telles que la collecte, l'acquisition et le classement des archives, sont
assurées par ses membres bénévoles.
Les acquisitions de matériel, les frais de déplacement pour
la collecte de documents, la promotion de l'association, et la participation
à des salons sont autofinancés.
Nous sommes également aidés par nos proches et de fidèles
donateurs.
- Combien de documents sont-ils
ainsi stockés dans vos rayons ?
Le Conservatoire possède une importante collection
d'archives d'environ 20 000 documents qui reflètent toute la diversité
des expressions artistiques et/ou socioculturelles des artistes, créateurs,
associations, organisations, établissements, médias LGBT.
Nous comptons ainsi plus de 600 titres de magazines, plusieurs centaines
de livres et une centaine de catalogues, guides, plans, calendriers, etc
- Le Conservatoire est-il
un endroit accessible au public ?
Actuellement, nous offrons plus un lieu de conservation d'archives
qu'un salon de lecture car nous manquons de moyens pour assurer des permanences.
Cela dit, il suffit de prendre rendez-vous pour venir consulter sur place.
Pour les questions pointues, nous orientons les personnes vers des organismes
plus adaptés.
- Effectuez-vous une sélection
des documents qui feront partie des archives ?
Nous ne faisons pas de distinction entre documents importants
ou pas, rares ou pas, payants ou gratuits. Toutes ces créations
ont contribué, à leur façon, à enrichir et
à affirmer les identités socioculturelles des minorités
LGBT dans une société plus souvent répressive que
tolérante.
Nous sauvegardons donc tout ce que nous pouvons collecter, même
les flyers, plans, affiches qui sont des traces de la vie quotidienne.
Seuls les documents à caractère pédophile sont écartés.
La préservation des cultures LGBT est un devoir de mémoire
pour chacune et chacun. Prolonger la contribution citoyenne apportée
à tour de rôle par les générations passées
et actuelles en faveur de l'affirmation de ces identités, et de
la lutte contre l'homophobie, est un bénéfice collectif.
- Quels sont les principaux soucis
que vous rencontrez au quotidien ?
Suite à l'affluence de nouveaux documents qui enrichissent
nos archives, les étagères débordent. Nous avons
tenté en vain d'obtenir ou de louer un local dans Paris auprès
des pouvoirs publics.
A part les lettres de félicitations et de soutien, aucune mesure
concrète n'a, à ce jour, satisfait notre demande.
.
Vous pouvez apporter votre soutien financier
et/ou envoyer vos documents à :
l'Académie Gay & Lesbienne
Boîte Postale N° 28 > 94402 Vitry sur Seine cedex
http://www.archiveshomo.info
. |
19 au 25 mai 2005 : Le Nouvel
Observateur supplément Paris île de France n°
2115 (page 25) > par Anne Delabre
http://obsdeparis.nouvelobs.com/
articles/p223_2115/ a268733.htm |
.
Lhistoire
Gays : Archives
enterrées
.
Annoncé pour fin 2004, puis début
2005, le projet du futur Centre dArchives et de Documentation
Homosexuel de Paris (CADHP) nest toujours pas arrivé
sur le bureau dOdette Christienne, adjointe de Bertrand
Delanoë chargée de la mémoire.
.
En 2002, la Mairie de Paris accorde une
subvention de 100 000 € pour préfigurer un Centre dArchives
Homosexuel.
Polémique dès le début.
- Sur la parité du Conseil dAdministration
(aujourdhui respectée),
- sur le président (aujourdhui remplacé
par Stéphane Martinet [adjoint PS au Maire
du 11ème arrondissement de Paris]),
- sur linitiateur du projet et seul salarié
de lAssociation [de Préfiguration
(APCADHP)], Jean Le Bitoux
(licencié en avril 2004)
Autant de facteurs qui ralentissent les travaux.
.
- Aujourdhui, les 100 000 € sont épuisés,
- le local qui a servi de siège à lAssociation
a fermé le 15 janvier dernier.
Quand au Rapport de faisabilité,
on ne finit plus dattendre ce quil va préconiser.
- Stéphane Martinet assure quil sera remis
« très prochainement » à lHôtel
de Ville.
La Mairie [de Paris], qui na aucune envie de faire
de vagues, estime quelle nen est plus à quelques semaines
près.
.
Entre-temps, elle a trouvé un point de chute
à ce Centre dArchives encore fantôme
:
- il occupera une partie des 250 m2 en plein cur
de Paris dans lesquels le Centre Gai et Lesbien
[CGL de Paris île de France]
(lieu dinformations et de conseils) va déménager dici
fin 2005.
- Pour un espace de stockage réservé
(le journal « Illico » et quelques associations
lui ont déjà confié leurs archives), des documents
numérisés
- et des consultations réservées à
des professionnels (chercheurs, journalistes), cela devrait suffire.
Mais il reste encore beaucoup de questions en suspens, notamment sur
son financement.
- Le dossier embarrasse la Municipalité face à lembourbement
de la situation au fil des mois.
- Avec le risque, à force de jouer à lArlésienne,
que le futur CADHP ne tourne au « Titanic
».
. |
26 5 2006 > France ( Mémoire ) [ tetu.com ]
Il existe plus d'une dizaine de fonds d'archives en France, dont l'existence
n'est pas prise en compte par le projet officiel. Lire la suite
:
Centres
des mémoires LGBT : les fonds d'archives existants veulent être
reconnus
Sans local, ni fonds d'archives déjà
collectées, le Centre des Mémoires LGBT
[ nouveau nom du projet de Centre d’Archives et Documentation
Homosexuelles de Paris ( CADHP ) ] ne devrait
pas ouvrir avant 2008.
Ce projet, dont la préfiguration a déjà
coûté 100.000 euros à la mairie de Paris, réclame
820.000 euros supplémentaires pour exister.
Parmi les nombreuses personnes exaspérées par la lenteur
du projet, M. Phan Hoàng réclame que son propre projet,
l'Académie Gay et Lesbienne, à Vitry-sur-Seine
( Val-de-Marne ), soit pris en compte.
Il aurait déjà collecté, depuis 2000, plus de 1.000
livres, autant de vidéos et de titres
de presse, et publie les articles de journaux sur son site Web [ http://www.archiveshomo.info
], tout en continuant de sauver des fonds privés.
Il recense également plus d'une dizaine de centres
d'archives LGBT en France.
- Mais la direction des archives de Paris, qui
a validé le projet du Centre des mémoires, ne connaît
pas l'existence des autres fonds d'archives. Notre travail n'est pas reconnu,
tempête M. Phan Hoàng, qui exige que le projet « officiel
» publie ses comptes et un rapport moral annuel.
Stéphane Martinet, président du Centre des Mémoires,
le reconnaît : - Eux ont accumulé des choses, pas nous.
Il prône un rapprochement, mais n'a pas personnellement visité
les archives de l'Académie [ le Conservatoire des Archives
et des Mémoires LGBT ] : son rapport de Préfiguration
mentionne d'ailleurs l'existence de fonds, sans entrer dans le détail.
- Dès le départ, notre projet suit une démarche
certifiée technique par la direction des Archives de France,
rappelle M. Martinet ( lire Quotidien du 31 mars ).
Certes très présentable, mais encore
abstrait, le Centre saura-t-il transformer ses nombreux contradicteurs
en partenaires, pour ne pas repartir de zéro ?
La constitution prochaine de son Comité scientifique
devrait apporter un début de réponse.
24 5 2006 > Archives
Homosexuelles de Paris : l'Académie Gay & Lesbienne
veut faire repartir le projet sur des bases saines [ e-llico.com
]
Nouvelle interpellation des responsables du Centre d’Archives
et Documentation Homosexuelles de Paris, cette fois-ci de la part
de l'Académie Gay & Lesbienne qui dénonce une mauvaise
gestion et réclame d’être associée au projet.
Le Centre d’Archives et Documentation Homosexuelles de Paris
essuie de nouvelles critiques.
Dans un communiqué, l'Académie Gay
& Lesbienne parle de projet mal géré, d’enlisement
et s’indigne de la fuite en avant de ses responsables qui recherchent
820.000 euros supplémentaires pour ouvrir le fameux centre.
- Il est temps que ce projet s’appuie sur les centres et initiatives
existants pour débloquer la situation et redonner confiance,
estime l’association spécialisée dans les archives
homosexuelles qui dénonce l’occultation et/ou la dévalorisation
des centres et initiatives existants et en particulier sa mise à
l’écart du projet de centre parisien, notamment en raison
de sa domiciliation en banlieue.
L’Académie Gay & Lesbienne demande
que le projet de " Centre des Mémoires LGBT Paris Île-de-France
" ( CADHP rebaptisé ) reparte sur des bases saines,
avec de nouvelles énergies en s’appuyant sur :
- la concertation par la consultation et la participation
au projet des initiatives et centres d’archives et de documentation
existants,
- la pluralité par l’ouverture de l’AP
CADHP à celles et ceux qui ont contribué à faire
avancer le projet par leurs revendications,
- la transparence par une information régulière
de l’avancement du projet et la publication des rapports moraux
et comptes détaillés,
- et l‘indépendance par l’affranchissement
de tout lien avec un parti politique ou une mouvance communautaire quel
qu’il soit.
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