13
12 2001 : gay.com > par la rédaction
http://www.intl-fr.gay.com/index.html
|
.
Bertrand Delanoë fait un premier
bilan
dans le magazine gay Illico
.
Neuf
mois après son élection à la mairie de
Paris, Bertrand Delanoë a accordé une interview
au magazine gay Illico.
Il évoque
- les cérémonies de PaCS en mairie,
- les changements à apporter au PaCS,
- les subventions aux associations gays,
- le centre d'archives gays et lesbiennes ...
.
Il
se félicite de la création de cérémonies
de PaCS dans plusieurs mairies d'arrondissement
de Paris :
- "C'est bien, car je crois savoir que beaucoup de couples
pacsés, qu'ils soient hétérosexuels ou homosexuels,
sont un peu frustrés de devoir vivre un tel rendez-vous
dans le cadre un peu froid, un peu exigu de tribunaux d'instance"
indique-t-il. "Ces nouvelles cérémonies permettent
donc aux proches et aux familles de fêter l'événement
dans un lieu plus emblématique".
- Bertrand
Delanoë est favorable à une évolution du
PaCS : "Cette loi a maintenant deux ans : il est sain
qu'elle évolue dans le sens des aspirations de la population"
affirme-t-il, en constatant "que celles et ceux qui prédisaient
hier la fin du mariage, l'effondrement des naissances et le désordre
juridique se sont lourdement trompés".
A
propos des subventions aux associations gays et lesbiennes, il affirme
que les montants alloués pourront évoluer : "Pour
2002, le processus de clarification et de transparence accrue que
nous avons engagé en matière de subventions sera poursuivi
et amplifié. La situation n'est donc évidemment pas
figée".
- Le maire rappelle qu'il s'est engagé à aider
le Centre Gai et Lesbien de Paris à trouver
un local plus vaste et plus fonctionnel, et espère qu'une
solution sera trouvée avant l'été.
- Il confirme
que Clémentine Autain, adjointe chargée
de la Jeunesse, travaille sur la création d'un centre
d'accueil pour les jeunes homosexuels en situation de précarité.
"Le sujet est exigeant, nous voulons le traiter avec efficacité
et discernement."
- Il
soutient la création d'un centre d'archives et de documentation
homosexuelles à Paris, en précisant
qu'il verrait sans doute le jour en 2003,
- et rappelle que pour la première fois, la mairie
a subventionné le festival de films gays et lesbiens
de Paris.
A propos de
la politique de la municipalité dans le domaine de
la lutte contre le SIDA, il rappelle : "l'action que
nous avons engagée est sans commune mesure avec celle de
nos prédécesseurs".
- "Dès juillet, j'ai fait voter une augmentation sensible
du nombre d'appartements thérapeutiques (+ 43 %). Le travail
de suivi mené par le collectif d'associations
(PILS) est très utile et a permis de traiter
des cas d'extrême urgence" ajoute Bertrand Delanoë.
- Le maire
rappelle qu'une nouvelle campagne contre le SIDA a été
lancé récemment par la ville, qu'il comprend
l'impatience des associations, et que les engagements seront tenus.
Invité à
commenter son élection, celle d'un candidat ouvertement gay,
- il affirme : "Sans doute faut-il y voir des signes très
encourageants qui devraient conduire les politiques à moins
de calculs et à plus de confiance dans l'intelligence et la
lucidité des citoyens".
- Il ajoute
qu'il pense que les électeurs le jugeront "sur les seuls
critères de la conviction, de la performance et du résultat.
Et ils auront raison".
Enfin,
à propos de l'attitude de la droite parisienne
lors des votes liées à l'homosexualité, il
observe "un certain inconfort en son sein. (...) Elle paraît
mal à l'aise, c'est un fait".
Bertrand
Delanoë conclut sur une petite pique destinée à
Philippe Séguin, qui avait accordé une interview
à Illico pendant la campagne des municipales
: "Comme quoi, soit dit en passant, une interview ponctuelle
à "Illico" ne suffit pas forcément
à dépasser certains réflexes conservateurs."
.
|
14 6 2005 : le
Perroquet Libéré n° 27 (page 2) > par la
rédaction
http://www.leperroquetlibere.com/download/Perroquet_27.pdf
|
.
Lyon : 1, Paris : 0
.
La
Mairie de Lyon a surpris son monde en annonçant la création
dans la capitale des Gaules dun « Centre de Ressources
Documentaires Gay et Lesbien ».
Selon [ Michel
Chomarat ] le chargé de mission « Mémoire
» de la Ville de Lyon, « il était primordial
quune institution publique accueille ce Centre afin
den assurer sa pérennité ».
.
Une
initiative qui offre peut-être une porte de sortie honorable à
la Mairie de Paris, embourbée depuis trois ans avec son
improbable « Centre dArchives
[ et de Documentation ] Homosexuelles
[ de Paris (projet de l'association APCADHP
qui est subventionnée de 100 000 euros en septembre 2002 par le
Conseil de Paris) ] ».
En
laissant à Lyon le soin de mettre en place ce projet
« primordial », Paris se sortirait dune impasse
et ferait faire des économies à ses contribuables.
A méditer.
.
|
13 6 2005 :
tetu.com > par Paul Parant
http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=1500
http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=1500&date_info=2005-06-13
|
.
France (Mémoire)
Archives
Homosexuelles à Paris :
le rapport de Préfiguration a été
remis à la Ville
.
Le
« rapport de Préfiguration » du Conservatoire des
Archives et des Mémoires Homosexuelles de Paris [ du
Centre dArchives et de Documentation Homosexuelles de Paris
? ] (CADHP) a
enfin été rendu, vendredi 10 juin, à la Mairie de Paris.
- D'une longueur de 62 pages, le document explicite l'identité, les métiers,
le fonctionnement et les activités d'un Centre d'Archives
à venir.
Stéphane
Martinet, président de l'Association
de Préfiguration du CADHP, attend « par pure politesse » que la
Mairie [ de Paris ] ait terminé
la lecture du document
- avant de le présenter à la Région [
d'île de France ], au Ministère de la Culture
(appelés à financer également le Centre) et à la
presse.
.
La
conclusion de la phase de Préfiguration était attendue avec
impatience depuis fin 2002, lorsqu'une subvention de 100.000 euros avait
été accordée par la Mairie de Paris, afin
d'imaginer un lieu pour conserver et mettre à disposition les documents
retraçant l'histoire des gays et des lesbiennes.
Un premier Centre
d'Archives LGBT vient d'ailleurs d'être installé à Lyon
(lire Quotidien du 18 mai).
.
À Paris, « la balle est désormais dans le
camp des collectivités qui devraient nous accorder un budget de fonctionnement
en novembre prochain », explique Stéphane Martinet.
- Dans ce but il rencontrera Odette Christienne,
adjointe au Maire de Paris chargée de la Mémoire, à la fin
du mois de juin.
.
|
19 au 25 mai 2005
: Le Nouvel Observateur (supplément Paris île
de France) n° 2115 (page 25) > par Anne Delabre
http://obsdeparis.nouvelobs.com/articles/p223_2115/a268733.htm
|
.
Lhistoire
Gays
: Archives enterrées
.
Annoncé
pour fin 2004, puis début 2005, le projet du futur Centre
dArchives et de Documentation Homosexuel de Paris (CADHP)
nest toujours pas arrivé sur le bureau dOdette
Christienne, adjointe de Bertrand Delanoë chargée
de la mémoire.
.
En
2002, la Mairie de Paris accorde une subvention de 100 000 €
pour préfigurer un Centre dArchives Homosexuel.
Polémique dès
le début.
- Sur la parité du Conseil dAdministration
(aujourdhui respectée),
- sur le président (aujourdhui remplacé
par Stéphane Martinet [adjoint PS au Maire
du 11ème arrondissement de Paris]),
- sur linitiateur du projet et seul salarié
de lAssociation [de Préfiguration
(APCADHP)], Jean Le Bitoux
(licencié en avril 2004)
Autant de facteurs
qui ralentissent les travaux.
.
-
Aujourdhui, les 100 000 € sont épuisés,
- le local qui a servi de siège à lAssociation
a fermé le 15 janvier dernier.
Quand
au Rapport de faisabilité, on ne finit plus dattendre
ce quil va préconiser.
- Stéphane
Martinet assure quil sera remis « très prochainement
» à lHôtel de Ville.
La Mairie [de
Paris], qui na aucune envie de faire de vagues, estime quelle
nen est plus à quelques semaines près.
.
Entre-temps,
elle a trouvé un point de chute à ce Centre dArchives
encore fantôme :
- il occupera une partie des 250 m2 en plein cur
de Paris dans lesquels le Centre Gai et Lesbien
[CGL de Paris île de France]
(lieu dinformations et de conseils) va déménager dici
fin 2005.
-
Pour un espace de stockage réservé (le
journal « Illico » et quelques associations
lui ont déjà confié leurs archives), des documents
numérisés
- et des consultations réservées à
des professionnels (chercheurs, journalistes), cela devrait suffire.
Mais il reste encore
beaucoup de questions en suspens, notamment sur son financement.
- Le dossier embarrasse la Municipalité face à lembourbement
de la situation au fil des mois.
- Avec le risque, à force de jouer à lArlésienne,
que le futur CADHP ne tourne au « Titanic
».
.
|
19 5 2005 :
Le Progrès > par Jacques Boucaud
http://www.leprogres.fr/Jeudi/infosdujour/rhone/495973.html
|
.
Lyon
ouvre sa Bibliothèque à la mémoire
homosexuelle
.
Le premier Centre
français de Ressources Documentaires gays et lesbiennes,
créé à Lyon.
.
Des
associations parisiennes le voulaient. Leur projet [
de Centre dArchives et de Documentation Homosexuel de Paris (CADHP)
? ] a
avorté.
C'est à
Lyon que sera créé le seul Centre français
de Ressources Documentaires gays et lesbiennes ouvert au public.
- Amsterdam, Barcelone, Berlin, Gand, Moscou et Rome, étant
les autres villes européennes où fut engagée la même
démarche, peut-être de manière plus militante et moins
politique qu'à Lyon.
.
La
création d'un Centre de Ressources Documentaires
dans la capitale des Gaules était dévoilée
mardi par Gérard Collomb, à l'occasion de la Journée
internationale de lutte contre l'homophobie.
- Le Maire de Lyon qui milite pour que « les gens vivent
comme ils l'entendent », accueille cette création comme un
outil supplémentaire de lutte « contre toutes les discriminations
».
Installé
au sein de la Bibliothèque Municipale
[BM Part Dieu] de Lyon, ce Centre
de Ressources va recenser toutes sortes de supports
- (journaux, livres, films, photos, manuscrits, flyers, affiches du monde
entier) ayant un rapport direct avec la mémoire homosexuelle, la
plupart issus du « fonds Chomarat ».
- Des dossiers de nature pédagogique pour les écoles.
.
Michel
Chomarat, éditeur et directeur
de Mémoire Gaie, rassemble en effet depuis plus de trente
ans une foule de documents,
- qu'il s'agisse d'ensembles sur Gilles de Rais, Jean-Baptiste Lully,
Marc Barbezet [l'éditeur à Lyon de Jean Genet
et Marguerite Yourcenar],
- de couvertures de magazines comme Gai Pied, ou Têtu,
- et des tracts qui composent une véritable mémoire de la
cause homosexuelle.
Autant
de richesses qui, a souligné Michel Chomarat, deviendront
propriété de la Ville à sa mort.
Pour autant le Centre
de Ressources ne sera pas autonome au sein de la Bibliothèque
de Lyon.
- « Pas question de créer un ghetto
» assure l'adjoint au Maire de Lyon en charge de
la Culture, Patrice Beghain. Les documents vont rester dans
les départements de la Bibliothèque.
C'est l'outil informatique
qui donnera vie à ce fonds, au même titre que le fonds
Chinois ou la Bibliothèque des Jésuites,
déjà disponibles.
- Il servira aussi à des publications régulières,
sous forme de cahiers, à des expositions et à la constitution
de dossiers de nature pédagogique pour les écoles.
- « C'est une mise en lumière des choses » précise
Michel Chomarat.
.
Collomb
mouille le maillot
.
« Nous voulons
que ce Centre soit géré au coeur de l'institution
qui effectue un travail sur la mémoire ».
- L'adjoint au Maire [de Lyon] Patrice Beghain
justifie ainsi le choix de la Bibliothèque Municipale pour
accueillir le Centre de Ressources Documentaires gays et lesbiennes.
Mais
ce choix va bien au delà du simple problème de son emplacement
:
- Il s'agit d'un réel engagement politique de la Ville [de
Lyon] qui souhaite en faire « un espace public ».
« Seule garantie
de sa pérennité » affirme Michel Chomarat.
Pour le chargé
de mission « mémoire » au cabinet du Maire
[Gérard Collomb],
- « le projet parisien [
de Centre dArchives et de Documentation Homosexuel de Paris (CADHP)
? ] a
avorté parce que l'initiative est venue des associations gays et
lesbiennes de la capitale [
projet (subventionné de 100 000 euros par la Mairie
de Paris) de l'APCADHP soutenue par l'Inter LGBT
? ] ».
- Plus militante et moins politique que le projet lyonnais.
.
En
outre Gérard Collomb, confronté il y a quelques semaines
à la vindicte des patrons des établissements homosexuels
des pentes de la Croix-Rousse, qui accusaient
d'homophobie la Police municipale, et donc la Ville de Lyon,
montre ainsi qu'il reprend la main sur un dossier sensible.
- Il a d'ailleurs dit hier à l'Hôtel de Ville que
s'il y a eu « dérapages » (ndlr : des forces de l'ordre
à l'encontre de la communauté gay) il fera en sorte que
cela cesse.
.
|
17 5 2005 :
tetu.com > par Paul Parant
http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=1356
|
.
France (Mémoire)
Archives
Homosexuelles : Lyon vient d'ouvrir son Centre
Paris
est à la traîne
.
Pendant
qu'à Paris, on attend avec impatience la création
du Centre d'Archives Homosexuelles,
- celui de Lyon vient d'ouvrir ses portes.
C'est
en définitive à Lyon que le premier Centre
de Ressources Documentaires gay et lesbiennes français
voit le jour.
- D'initiative institutionnelle, il a été installé
officiellement le 16 mai dans les locaux de la Bibliothèque
Municipale [ BM Part-Dieu ] de Lyon
- et profitera ainsi d'une visibilité publique et de l'énorme
logistique existante.
C'est
le Fond Chomarat, qui rassemble déjà plus de 10.000
documents, affiches, flyers, vidéos, magazines, articles de presse,
qui constitue pour l'instant l'essentiel de la documentation du Centre
d'Archivage,
- ainsi que les actes des Assises de la Mémoire [ Gay
et Lesbienne ] qui se tiennent chaque année à
Lyon depuis 2002.
Parmi
les inédits, la Bibliothèque [
BM Part-Dieu ] de Lyon annonce
- une couverture du magazine Gai Pied de mai 81, présentant
une des premières grandes manifestations d'homosexuels en France,
- le seul flyer gay de Budapest
- ou l'affiche du premier film chinois traitant de l'homosexualité
en sélection officielle à Cannes.
Reste à tout
répertorier, inventorier et bien sûr à compléter
cette documentation.
.
Pendant
ce temps à Paris, et plus de deux ans après le
versement de la subvention par la Mairie de Paris,
- la première étape, dite de « préfiguration
», de la création du Centre d'Archives [ et
de Documentation ] Homosexuelles (CADHP) s'achève
enfin.
Son
président, Stéphane Martinet, a annoncé comme
« imminent » (comprendre
avant la fin du mois de mai) le rendu de son rapport
- à la Mairie de Paris,
- à la Région Ile-de-France
- et au Ministère de la Culture.
.
Votée
fin 2002 [ le
24 9 2002 ], versée au mois de janvier suivant,
la subvention de 100.000 euros accordée par la Mairie de Paris
a été totalement consommée.
- « Chaque centime a été dépensé de
façon juste », affirme le trésorier [ de l'Association
de Préfiguration ] du CADHP, Charles Myara,
qui rappelle que les comptes ont été certifiés.
-
Un local dans le Marais (que l'[AP]
CADHP a
rendu en décembre dernier, ne pouvant plus payer le loyer)
- et deux employés successifs pour mener les Groupes de réflexion
auront suffi à consommer le crédit.
-
Alors que certains, tels le groupe des Verts à la
Mairie de Paris, s'impatientent,
- et que d'autres dénoncent les conflits de personnes entre l'inter-LGBT
et le CGL,
Stéphane Martinet assure que cette période (30 mois)
a été nécessaire pour définir un projet à
long terme.
« Dès
le départ, cette subvention [ des 100 000 euros versés
par la Mairie de Paris ] devait uniquement
servir aux premières analyses et à la définition
des objectifs », assure-t-il.
.
Centre de
Ressources Documentaires gay et lesbiennes
Bibliothèque Municipale [ BM Part-Dieu ] de
Lyon
30 bd Vivier Merle, 69003 Lyon
04 78 62 18 00 http://www.bm-lyon.fr/
.
|
28 4 2005 :
illico n° 124 (page 18) > par Jean-François Laforgerie
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=4101#
|
.
Le Centre d'Archives Gay toujours en rade
CADHP
: les Archives au placard ?
.
Le
Centre dArchives Gay de Paris verra-t-il le jour ?
- Trois ans après le vote dune subvention de 100 000 euros,
labsence dinformation sur lavancement de ce projet
emblématique inquiète à la fois les élus
et les homosexuels
Toujours
rien ou si peu : limportant retard pris par le projet de Centre
dArchives et de Documentation Homosexuel de Paris (CADHP)
agace et inquiète désormais ouvertement.
- Ce délai peu justifié,
- la communication défaillante,
- les évidents problèmes de structures (locaux fermés,
salariés licenciés...) peuvent faire douter de lavenir
du projet.
Il
en va ainsi des Verts qui ont décidé de demander
officiellement des nouvelles du projet lors du prochain Conseil
de Paris
- mi avril.
.
Cette
pression politique semble avoir été utile puisque Odette
Christienne, Adjointe au Maire en charge de la Mémoire,
a enfin reçu, début avril,
après lannonce de linitiative des Verts,
de nouvelles informations sur ce dossier
délicat.
- " Nous avons
obtenu un rapport dactivités ainsi quun bilan financier
de lutilisation de leur subvention de 100 000 euros,
explique Patrice Porcheron, directeur
de cabinet dOdette Christienne.
- Les responsables du projet nous ont indiqué que le rapport
[ le résultat de la phase de préfiguration
] était, pour le moment, soumis à lavis dexperts,
darchivistes, de bibliothécaires pour validation.
- Une fois entériné par le Conseil dAdministration
de lAssociation de Préfiguration [ du CADHP
], nous recevrons le projet définitif.
Nous savons déjà
- quil comportera un plan de développement
à cinq ans
- et que lactivité de Bibliothèque pour
le grand public initialement prévue serait abandonnée.
- En fait, le projet sorienterait davantage vers un public
de chercheurs. "
.
- " Il est exact
que nous soumettons notre projet à lavis de professionnels,
explique lAssociation de Préfiguration
du CADHP.
- Une fois, cette phase achevée, nous remettrons,
avant la fin avril, notre rapport définitif à la Mairie
de Paris.
Il est légitime
quon demande des nouvelles du projet.
- Ce que nous pouvons dire, cest que nous
avons transmis nos bilans moraux et financiers vérifiés
par un Commissaire aux comptes à
la Mairie de Paris.
- Nous envisageons dailleurs de faire une
nouvelle demande de subvention pour 2005 ".
.
Depuis 2002 et le
versement dune subvention de 100 000 euros, lAssociation
[ APCADHP ] na en effet sollicité aucune autre
subvention, mais la Mairie [ de
Paris ] annonce déjà la couleur.
- " Nous navons
pas eu de demandes en 2004 ni cette année,
explique Patrice Porcheron.
- De toutes façons, notre enveloppe budgétaire
pour 2005 ne nous permet pas de subventionner de nouveau cette structure.
- Par ailleurs, il est inenvisageable que le projet dépende
des seules subventions municipales, ce serait
une gestion de fait dune structure dont je rappelle quelle
nest pas un projet municipal. "
.
Cette situation inquiète-t-elle
léquipe du futur CADHP ?
- Pas vraiment même si on concède avoir quelques difficultés
à mobiliser des partenaires financiers.
- " Nous
avons présenté notre projet au Ministère
de la Culture qui semble intéressé mais cest toujours
le cas lorsquon ne parle pas encore dargent.
- Cest, en revanche, plus difficile avec des
financeurs privés qui, eux, comprennent mal lintérêt
dun tel Centre. "
.
|
22 4 2005 :
gayvox.com > édito de Lionel Duroi
http://www.gayvox.com/gay/index.php?gays=4&lesbienne=42&rencontre=37&idmenu=1520
|
.
Ivresse
.
Nous
sommes heureux de lattention quon nous porte quand ici ou
là on rappelle lindépendance du ton de Gayvox.
Nous nen faisons pas une gloire. Juste un plaisir. Chèrement
payé au besoin. Cest ainsi.
Au
diable les frissons, pourvu quon ait livresse de cette liberté
si rare aujourdhui.
Pourquoi donc ?
- Cest lépoque il me semble. Le plus navrant, cest
la bêtise. Parfois elle se niche dans lexpression dune
émotion qui rejette lacte de penser et de réfléchir.
- Je men vais vous compter quelques exemples.
Ça devient
notre credo. On espère cependant ne pas vous lasser de nos histoires.
- Surtout quand on ne peut toujours nommer les dérangés
dérangeants.
- Installez-vous. Cest parti pour un Best Off !
.
Nous
avons suivi laffaire du CADHP avec attention. Nous
continuerons. Vous savez, le Centre dArchives et de Documentation
Homo de Paris.
Comment vous ne savez pas ?
Cest
lhistoire dune subvention dun projet monté
vite fait par deux ou trois péquins.
- Nous en avions parlé pour expliquer en quoi ce projet mal ficelé
navait aucune chance de réussir.
- Nous avions fait le pari dun gâchis avant quil nadvienne.
Du
cabinet du Maire, nous avions des personnes au téléphone
qui refusaient dentendre les évidences au
prétexte que, quand on est critique, cest évidemment
quon est de méchants et stupides trublions.
- Si on avait pu nous faire passer pour vilains gamins irresponsables,
on laurait fait.
- Heureusement, lavenir nous a donné raison.
On
attend la suite. Et surtout, on attend que ce Centre existe
intelligemment ...
- Quand il sagit
dargent publique, on peut bien dire une messe ?
.
Nous
avons suivi aussi des projets dinitiative privée
parce quils se réclamaient dintérêts
collectifs.
- On nous a alors reproché dêtre haineux, partiaux,
un brin démago...
- On souri.
[...]
|
15 4 2005 :
illico n° 123 (page 21) > par Jean-François Laforgerie
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=4082
|
.
Archives toujours rien
Centre
dArchives : il faut encore attendre
.
Le futur Centre
dArchives et de Documentation Homosexuel de Paris nen
finit pas de se faire attendre.
- Et la récente fermeture de son local nest pas fait pour
rassurer
Téléphone
coupé, local fermé, salariés licenciés, calendrier
rallongé, le Centre dArchives et de Documentation Homosexuel
de Paris (CADHP) nen finit plus de susciter linquiétude
et désormais les moqueries.
.
Pas pour Stéphane
Martinet, son président, qui explique que
- " la fermeture du local et le licenciement
de lunique salarié sont le résultat de lachèvement
de la première phase délaboration du projet
".
En gros, cétait
prévu. Désormais, il y a donc un projet rédigé,
budgété mais dont on ne sait encore rien.
- " Nous réservons la primeur de cette
information à la Mairie de Paris, explique Stéphane
Martinet.
- Nous le présenterons à Odette
Christienne [adjointe de Bertrand Delanoë
chargée de la Mémoire] et au
Cabinet du Maire courant avril ".
.
Limportant
retard pris na évidemment pas permis de prendre contact avec
dautres financeurs publics ou privés pourtant indispensables
à la pérennité du projet.
- Du coup, cest un projet virtuel (son ampleur dépendant
des financements trouvés) qui devrait être présenté.
Une
seule chose est certaine : la subvention initiale de 100 000 euros pour
la préfiguration du projet a été dépensée.
.
|
11 4 2005 :
e-llico.com > par Jean-François Laforgerie
http://www.e-llico.com/popup.php?section=actu&id=4102
|
.
Pression des Verts
.
Impatients,
les élus Verts de Paris vont poser, lors du
prochain Conseil de Paris, mi avril, une question orale concernant
le futur projet de Centre dArchives
[et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP)].
- " Nous
navons aucune nouvelle de ce projet, aucune information officielle.
- Quest-ce qui se passe avec ce dossier ?
- Il est logique que nous le demandions au Maire
de Paris,
explique Nicole Azzaro, Conseillère
Verts.
- La création
de ce Centre est très importante et très symbolique.
- La subvention initiale de 100 000 euros a dailleurs
été votée à la quasi unanimité en 2002.
"
.
|
16
11 2004 : gayvox.com > édito de Lionel Duroi
http://www.gayvox.com/gay/index.php?gays=4&lesbienne=42&rencontre=37&idmenu=1319 |
.
Dominos
.
Vous
avez suivi le Domino Day à la télé
? Vous suivrez le CADHP Day sur Gayvox.
Les
euros publiques du projet tombent les uns après les autres
dans lescarcelle du néant, de lincompétence,
du gâchis, des regrets et des révoltes.
Quand on pense que les responsables traînent leur morgue dans
les salons dorés et que certains sapprêtent à
publier leurs pensées profondes en sadossant à quelques
intellectuels plutôt morts que vivants
ça me laisse
rêveur !
.
La
Mairie de Paris a subventionné le CADHP
à hauteur de 100 000 euros en 2002. Présidée depuis
un an par Stéphane Martinet, lassociation dispose
- d'un local à Paris
- de lignes téléphoniques
- et d'un éminent salarié : Jean
Le Bitoux.
Résultat :
pas de bilan officiel, plus dargent ou presque et une disqualification
claironnée sans rougir de honte. La preuve, ils ont embauché
un jeune archiviste professionnel, mais ils refusent d'en dévoiler
l'identité. Qui vous parle de transparence ?
.
Des conclusions
seront publiées fin 2004 et de nouvelles subventions réclamées.
Fallait oser. "A ce jour, aucun appel à dons n'a été
lancé." nous annonce le magasine Exist
n°21 de novembre 2004. Si
on chipote sur les termes, peut-être.
Mais
je peux dire que nous avons été démarchés
pendant la mise en place du projet par Jean Le Bitoux pour quon
lui file nos archives de Gai Pied. Heureusement quon
a attendu de voir. Sinon, elles seraient où les archives de Gai
Pied aujourdhui ?
- Je préfère les savoir en lieux sûr, conservées
par nos soins dans un local adapté, chauffé et gardé
24h/24h. Certes, ça nous coûte la peau des fesses. Mais la
mémoire de ses années-là vaut bien quelques sacrifices.
- Dautant que nous attendons quun vrai centre darchives
dignes de ce nom soit enfin mis sur pied par des gens compétents
et motivés avec la reconnaissance des instances capables den
assurer la pérennité. Cest loin dêtre
le cas.
Comme
lécrit Exist "Les conditions de
réception et de conservation des documents ne sont toujours pas
réunies et le président Martinet se réfugie
derrière des phrases laconiques du style : « Je ne ferai
pas de folles promesses » ou encore : « nous sommes fiers
de partir de rien »
partir
avec une subvention de 100 000 euros en poche, ce n'est pas ce que l'on
appelle partir de rien. " Bien dit !
Lisez
ce morceau de bravoure : « on a besoin de temps et on a besoin de
plus d'argent ». On suppose que cest de lhumour.
Comme le souligne
l'Académie Gay et Lesbienne, dans son communiqué
du 24 septembre dernier (en reprenant mes propos sur Gayvox,
Exist ne le précise pas
) : « le
CADHP va devenir la plus grande frustration d'une partie
de la communauté LGBT, menée en bateau comme du vulgaire
bétail (...) »."
.
Bref,
ça continue. On attend que les élus parisiens se réveillent.
Cest long. Les seules retombées suite au remue ménage
dans la presse ? Des pressions subies ça et là. Si, si,
croyez-moi, il y en a eu !
A lire aussi, larticle
paru dans le magazine suisse 360° :
[ Fiasco parisien http://www.360.ch/presse/2004/11/la_discrete_richesse_des_archives_suisses.php
]
.
Aller,
faut pas que ça vous empêche de dormir. 100 000 euros par-ci,
100 000 euros par-là
- Quest-ce que cest à côté
dune mémoire qui se perd ?
Messieurs
et Mesdames les politiques, merci ! Au fait, la clairvoyance, cest
un métier ?
.
Lionel
DUROI, pour Gayvox.com
.
|
novembre
2004 : mensuel Ex'ist n° 21 (page 13) > par la rédaction |
.
Infos :
Centre
d'Archives Homos :
déjà 100 000 euros gaspillés !
.
Initié en
2001, le projet de Centre d'Archives et de Documentation de l'Homosexualité
devait voir le jour en 2002.
Grâce
à d'importantes subventions de la Mairie de Paris (pas moins
de 100 000 euros en 2002), l'Association [de
Préfiguration]
du
CADHP
[AP CADHP] ,
présidée depuis un an par Stéphane Martinet
avait semble t-il les moyens de ses ambitions.
Forte
d'un
local dans le Marais,
- de plusieurs lignes téléphoniques
- et d'un salarié : Jean Le Bitoux, ancien journaliste de
Gai Pied,
l'Association
paraissait plutôt en bonne voie.
.
Et
pourtant, le projet est à ce jour au point mort !
- En l'absence de bilan officiel, il est difficile d'y voir clair.
- Mais une chose est sûre, rien ou presque n'a été
fait, et les 100 000 euros ont... fondu !
Jean
Le Bitoux vient d'être licencié
indiquant : « qu'il avait demandé à l'être,
contraint et forcé, parce qu'il était urgent de modifier
la façon de travailler ». Celui-ci a même précisé
qu'il n'était pas qualifié pour le poste qu'il occupait
!
- Quelle étrange constat pour un salarié
d'une part, d'indiquer qu'il a travaillé deux ans alors qu'il
n'avait pas les qualifications pour faire ce travail,
- et pour un employeur d'autre part, de payer quelqu'un pendant deux
ans alors qu'il n'était pas qualifié pour ce qu'on lui
demandait de faire.
Le
président Martinet a indiqué qu'il avait récemment
embauché un jeune archiviste professionnel, mais qu'il refusait
d'en dévoiler l'identité.
- Il serait
peut être bon de lui rappeler cependant que dès lors qu'on
vit de subventions et d'argent publique, la moindre des choses, par respect
du public, est de faire preuve d'un minimum de transparence.
De
son côté, Jean le Bitoux a assigné son ancien
employeur devant le Conseil des Prud'hommes.
.
Le
président Martinet
- qui promet désormais que des conclusions seront publiées
fin 2004,
- a indiqué que de nouvelles subventions avalent été
réclamées : « pour la recherche de locaux, l'appel
aux dons et aux lègues, ... ».
Il semblerait donc
que les 100 000 euros n'aient pas été totalement consommés,
néanmoins on suppose que le coût d'un salarié à
plein temps pendant deux ans, la location de locaux pour l'association,
... ont déjà dû en consommer une grande partie.
Si
en deux ans, l'Association du CADHP n'a pas été
capable de trouver le local propice pour héberger
le Centre, on peut émettre de très sérieux
doute quant à sa capacité à gérer la mise
en oeuvre d'un tel projet.
.
A ce jour, aucun appel
à dons n'a été lancé.
- Les conditions de réception et de conservation des documents
ne sont toujours pas réunies
- et le président Martinet se réfugie derrière
des phrases laconiques du style : « je ne ferai pas de folles promesses
» ou encore: « nous sommes fiers de partir de rien ».
Rappelons
lui cependant que :
- partir avec une subvention de 100 000 euros en poche, ce n'est pas ce
que l'on appelle partir de rien.
- Passer deux ans sans rendre de compte à personne, pour constater
que rien n'a été fait, si ce n'est dépenser une grande
partie des subventions, aurait déjà dû lui coûter
sa tête à la présidence de l'Association du
CADHP.
La
seule chose qu'il sache mettre en avant est : « on a besoin de temps
et on a besoin de plus d'argent ».
Soit, mais pour aller où ?
- et avec qui ?
- et sur la base que quelles compétences ?
Il semble que les dirigeants de l'association du CADHP ont
pris conscience qu' : « il était urgent de modifier la façon
de travailler ».
.
Mais
ainsi que le souligne l'Académie Gay et Lesbienne, dans
son communiqué du 24 septembre dernier :
- « le CADHP va devenir la plus grande frustration
d'une partie de la communauté LGBT, menée en bateau comme
du vulgaire bétail (...) »."
.
|
novembre
2004 : magazine
360° > par Arnaud Gallay
http://www.360.ch/presse/2004/11/la_discrete_richesse_des_archives_suisses.php
|
.
La discrète richesse des Archives Suisses
.
Larchivage
des documents relatifs aux homosexualités simpose comme un
enjeu primordial pour un mouvement pluriel, parvenu à un tournant
de son histoire. Peu connues du public, les démarches volontaristes
et patientes de la Schwulenarchiv suisse et de Michel
Chomarat à Lyon font figure dinitiatives exemplaires.
.
Ces clichés
de folles soirées, ces éphémères statuts associatifs,
ces carnets de notes manuscrites, ces magazines, ces tracts
tous
ces documents témoignent de grandes luttes pour la singularité,
pour la reconnaissance et pour légalité. De ces tonnes
de papier, kilomètres de bande magnétique et de négatifs,
rien nest futile pour les nouveaux historiens qui sintéressent
à lhistoire des communautés sociales. A ce titre,
les gais et les lesbiennes, comme les communautés émigrées,
ouvrières ou religieuses, sont depuis quelques années le
sujet dune nouvelle manière décrire lhistoire
et déclairer ainsi notre propre époque.
.
En Suisse,
une Schwulenarchiv ( «archive gaie»
http://www.schwulenarchiv.ch/
) est hébergée au sein des Archives sociales suisses,
une fondation publique installée à Zurich. Pour Franco
Battel, président de la Schwulenarchiv, ce choix
donne à la collection tout son sens
[...]
Encourager
la recherche
Disposant dun
budget symbolique, la Schwulenarchiv ne collecte que les
documents transmis volontairement par des particuliers et des groupes,
doù son caractère plutôt masculin et alémanique
jusquà présent. «Il na
jamais été notre but de concentrer les fonds darchives
de tout le pays, précise Franco Battel. Nous navons
donc nulle intention de forcer les gens à nous céder leurs
documents! En revanche, nous sommes ouverts à toutes les propositions
et intervenons lorsque lon nous signale des difficultés à
préserver des documents».
Désormais,
le principal défi du comité Schwulenarchiv
est la mise sur pied dune fondation destinée à encourager
et soutenir la recherche sur la mémoire gaie et lesbienne, dans
le but de «faire vivre» ces archives.
.
Dans
ce domaine, la Ville de Lyon a acquis une petite longueur davance
en soutenant la tenue annuelle dassises des publications et expositions
sur la mémoire gaie et lesbienne.
Cette
initiative, on la doit principalement à Michel Chomarat,
un passionné qui, depuis des années, a accumulé «avec
sa bite et son couteau» dinnombrables livres, journaux, films
ou tracts. Pour
lui, un tel projet de mémoire ne peut être porté que
dans le cadre dune institution publique, «sinon il resterait
trop lié à des questions de personnes ou dassociations.
Surtout, je suis un républicain convaincu, ajoute-t-il. A ce titre,
je pense que cest à la République et ses institutions
de faire le travail.»
Depuis 1992, une convention
signée avec la Ville de Lyon lui permet dintégrer
ces documents à la bibliothèque municipale
sous la forme dun fonds portant son nom. La coopération étroite
avec les pouvoirs publics ne veut pas dire que le fonds est arrosé
de subventions. Il ny a dailleurs pas dargent public
pour acquérir de nouvelles pièces ou cataloguer la collection.
.
Fiasco
parisien
La modestie des moyens
mis en uvre dans les projets alémanique et lyonnais contraste
avec le budget généreux octroyé
au Centre dArchives et de Documentation Homosexuelle de Paris
(CADHP). Or, deux ans après avoir reçu 100
000 euros de la Mairie [de Paris], les locaux du CADHP
restent désespérément vides; cest à
se demander si le centre ouvrira jamais ses portes.
Alors
que circulent des accusations d'amateurisme et de gestion opaque des
subventions municipales, l'écrivain Alain
[ Jean ] Le
Bitoux, aux commandes du projet depuis ses débuts, vient
d'être licencié.
.
En
mars 2003, 360° sétait fait lécho
dâpres disputes entre le CADHP et un collectif
lesbien, transgenre et queer réuni pour loccasion autour
de la sociologue Marie-Hélène Bourcier (voir encadré).
- Pour elle, le projet de centre ne visait rien de moins quétablir
un monopole masculin sur lhistoire homosexuelle.
- Elle dénonçait en outre une conception réductrice
du travail darchivage, proposant plutôt de «penser à
une archive vive qui illustre les modes de vie. Pourquoi ne pas stocker
les godes ?» (Têtu, octobre 2004).
Michel
Chomarat ne partage pas cet avis: «Et
des cockrings aussi ? Ce nest pas sérieux, une archive nest
pas un musée.»
- Pour lui, le fiasco du CADHP souligne le caractère
improbable dune institution indépendante consacrée
à la mémoire homo.
- En attendant, Michel Chomarat sinquiète de voir
les jeunes gais et lesbiennes adopter une attitude de consommateurs et
se désintéresser de lhistoire du mouvement.
Tout à linverse, le projet de ce vétéran de
la cause homosexuelle sinscrit dans la conviction que les gais et
lesbiennes «sont toujours une minorité en sursis, car lhistoire
nest pas linéaire.»
[...]
|
.
Timbrez :
Le
Centre d'Archives Homos Parisien :
vu de Lyon
.
Comment ne pas être
révolté à la lecture de l'article [Centre
d'Archives Homos : l'erreur de casting,
de Luc Biecq dans Têtu n° 93, octobre 2004]
sur le CADHP,
- ce Centre d'Archives Homos de Paris qui défraie
régulièrement la chronique depuis plusieurs années
?
Vu
de Lyon, on croit rêver face à l'incurie récurrente
des initiateurs de ce projet et au manque de contrôle manifeste
des deniers publics.
- Les gays parisiens seraient-ils au-dessus des
lois de la République ?
- Comment en est-on arrivé à ce point d'amateurisme et de
copinage quand on connaît la situation en province ?
.
En ce qui me concerne,
- j'ai la chance et l'honneur d'avoir constitué un Fonds
gay et lesbien dans une institution publique, la Bibliothèque
municipale de Lyon, sans subvention !
- Toujours avec cette Bibliothèque, j'ai organisé
en mars de cette année les troisièmes Assises nationales
de la Mémoire gay et lesbienne, consacrées à
la Chine.
- J'ai également lancé en juin 2001 un bulletin, Mémoire
Gaie, sur l'histoire des gays et des lesbiennes à Lyon,
financé par mes propres moyens et distribué gratuitement,
dont le n°12 vient de paraître.
.
Je
connais bien la démarche généreuse et désintéressée
de Phan Hoàng [de l'Académie Gay et
Lesbienne],
- et ce n'est peut-être pas un hasard si nous étions ensemble
à la dernière Gay Pride, à Paris
pour récolter le maximum de documents tout au long du parcours
- pendant que d'autres discutaient sur la place
des godes dans un centre d'archives virtuel.
.
Michel
Chomarat,
chargé de mission « Mémoire »
à l'Hôtel de Ville de Lyon
.
|
octobre
2004 : magazine
Têtu n° 93 (page 58) > par Luc Biecq
http://www.tetu.com/index.php?set_language=en&cccpage=anciens_numeros_2004 |
.
Infos : France
Centre
d'Archives Homos : l'erreur de casting
.
ÉVOQUÉ
DÈS 2001, LE PROJET DE
CENTRE D'ARCHIVES ET DE DOCUMENTATION DES HOMOSEXUALITÉS,
QUI AURAIT DÛ VOIR LE JOUR IL Y A PLUS DE DEUX ANS,
CONNAÎT DE NOUVEAUX AVATARS,
APRÈS LE LICENCIEMENT DE JEAN LE BITOUX,
SON DIRECTEUR
.
Le
Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités Parisien
(CADHP), dont la création a été annoncée
par la Mairie de Paris en 2002, continue de faire parler de lui.
Son
unique salarié, Jean Le Bitoux, figure de la communauté
homosexuelle, vient en effet d'être licencié. Et on ignore
encore l'état réel d'avancement du projet.
.
Pourtant,
l'association du CADHP, présidée depuis un
an par Stéphane Martinet, avait été adoubée
par la Mairie de Paris, qui lui a accordé en septembre 2002
une subvention de 100 000 €.
Mais,
aujourd'hui, Stéphane Martinet ne se risque pas à
annoncer une date d'ouverture : "Nous sommes en phase de préfiguration.
Nous publierons nos conclusions fin 2004. Je ne ferai aucune folle promesse."
.
Face
à lui, Phan Hoàng, ex-libraire et président
de l'Académie Gaie et Lesbienne
[ Académie Gay & Lesbienne ]
depuis 2001, dispose de 30 000 documents, qu'il stocke chez lui.
- " Qu'on me donne un local, suggère-t-il. Je
peux ouvrir les portes d'un Centre en moins d'un mois.
- Quinze bénévoles travaillent avec moi, j'ai les étagères
et le fonds ; j'ai juste besoin du lieu " assure-t-il.
Le président
Martinet ne l'entend pas de cette oreille. Il se réjouit,
au contraire, de partir de rien. "Même si je ne dis pas
que rien n'a été fait", ajoute-t-il.
.
Son
licenciement, Jean Le Bitoux, salarié pendant deux ans,
l'a demandé "contraint et forcé, parce qu'il était
urgent de modifier la façon de travailler". De son propre
aveu, l'ex-journaliste de Gai Pied n'était pas
qualifié pour le poste qu'il occupait.
Pourquoi
l'avoir compris si tard et, surtout, qu'a-t-il fait pendant deux ans ?
Mystère... Interrogé par Têtu, il dit
"avoir beaucoup donné". Mais, comme il attaque
son ex-employeur au tribunal des prud'hommes suite à ce
licenciement, il ne donne pas de détails sur son bilan.
.
Un
jeune archiviste professionnel a été engagé récemment,
mais Stéphane Martinet ne souhaite pas dévoiler
son identité.
- "Il n'a pas de fonctions de direction, mais je vous assure
qu'il a toutes les compétences requises", précise-t-il
tout de même.
.
L'Association
[ APCADHP ] dispose d'un local dans le Marais et de
trois lignes téléphoniques. Stéphane Martinet
rêve d'archives de haute tenue, comme celles de San Francisco
ou de Los Angeles.
Mais
"aucun lieu en Europe ne [lui] paraît extraordinaire".
Visiblement renseigné, il évoque la mauvaise conception
des thésaurus dont se servent les chercheurs LGBT.
Il insiste
aussi sur les conditions de conservation des documents. Aucun appel à
dons n'a encore été lancé, les conditions optimales
de réception et de conservation des documents n'étant pas
réunies : "Il faut penser à cela dès la recherche
d'un local adapté, et nous n'avons entamé aucune démarche
en ce sens."
.
Pour
Phan Hoàng, c'est le monde à l'envers :
- " Comment faire un Centre d'Archives sans archives
? "
.
ArchiQ,
qui regroupe les associations Archilesb, Vigitrans
et Loppataq, a dénoncé la situation dans un
rapport intitulé "La fièvre des archives".
Par la voix de Marie-Hélène Bourcier, ces militants
rappelent la force de la mémoire vivante, qui a fait la légitimité
des centres d'archives américains. "La conception
administrative de l'archivage qui ne stocke que des documents écrits
ne suffit pas. Il faut penser à une archive vive qui illustre les
modes de vie. Pourquoi ne pas stocker des godes ?"
.
Mais
Stéphane Martinet n'entend pas révéler avant
plusieurs mois le fruit de ses réflexions. Après avoir préfiguré,
il va donc... préfigurer, tout en demandant d'autres subventions,
"pour la recherche de locaux, l'appel aux dons et aux legs. Les
premiers 100 000 € ne sont pas consommés, mais mon rôle
est de prévoir".
.
Odette
Christienne, adjointe au Maire
de Paris chargée de la mémoire, du monde combattant
et des archives, sollicitée à plusieurs reprises, n'a
pas souhaité répondre aux questions de Têtu.
.
Alors,
quand Stéphane Martinet affirme que ses connexions dans
le milieu culturel et politique servent le projet, on ne demande qu'à
le croire... A
la tête d'un prestigieux conseil d'administration, où l'on
retrouve entre autres personnalités l'historienne Florence Tamagne
et l'auteur Geneviève Pastre, le pro du réseau va
aussi devoir prendre en compte la militance quotidienne.
.
Car
Phan Hoàng, sans titre ni prestige, entend bien transformer
son incomparable collection en uvre utile.
.
|
.
Débandade
.
Le Centre dArchives
Homo de Paris (CADHP), arlésienne et fille
facile à la fois, cornaqué par des papillons de nuit, sombre
avec douceur dans la soie.
Luc Biecq dans
Têtu
N° 93 doctobre 2004 à la page 58 nous rapporte
ce que nous savions déjà en très grande partie, mais
cest toujours bon den rajouter une couche tant que le problème
persiste. De médecins en spécialistes, on va finir chez
le vétérinaire.
.
Cest
reparti comme en quarante.
- "On a besoin
de temps" (ça fait combien dannées que ça
dure ?)
- "On a besoin dargent public" (Ben voyons ! Lisez
ce que font dautres avec beaucoup moins...) : lire
(l'avant dernier §) et aussi le 30 janvier 2004, 4ème
lire
(le 4ème §)
- Je ne vous dirai pas qui travaille en ce moment, mais je vous assure
que cest un pro. (Parole de scout ! Mais plus le temps passe
moins on y croit)
- Je ne ferai pas de folles promesses bientôt. (Voilà
une tournure qui en dit long. Autant se taire)
- Nous sommes fiers de partir de rien. (Y a pas de quoi. En effet,
100 000€ dargent public, cest une paille pour ces gens
dimportance)
- Rien en Europe ne lui paraît extraordinaire. (Il
na pas passé le périph. Et encore moins parcouru
les nombreux articles de presse et autres documents qui citent les exemples
lire
les exemples
- "Mais il ne dit pas que rien na été fait
! " (Il sait très bien que dautres font beaucoup
mieux avec beaucoup moins)
.
Après
lhorreur économique qui se chiffre à 100 000 €,
voici lhorreur de casting au tableau de lincompétence
!
Au CADHP
on nest pas viré, tout est organiser pour la performance.
La preuve :
"Il est urgent de modifier la façon de travailler".
A qui le dites-vous ! Il va falloir rappeler ce que veut dire performance
: Résultat chiffré obtenu par...
Le synonyme selon le CADHP ? Un four ! Un bide ! Une débandade
!
Alors on va sauver
la face en employant du verbeux, du fumeux et dire des énormités
à deux balles pour éviter dévoquer les euros
perdus. Euros publiques, rappelons-le.
Ce qui défrise,
cest quils vont (cest un pari) faire une demande de
subvention pour aller plus loin... et faire "plus pire" ?
.
Ce
qui consterne, cest que je fais (encore) le pari que Bertrand
Delanoë nest même pas au courant.
Du
moins disait-il cette semaine à Lille, à quelquun
qui lui parlait de cette affaire, quil nétait pas tout
à fait informé de la situation puisquun fameux conseiller
se chargeait du dossier.
Est-ce une raison
à présent que vous savez Mr Delanoë, pour laisser
filer un dossier qui prend leau ? On sait, quand on est archiviste,
que leau, ce nest pas compatible avec la conservation des
documents... et que la responsabilité finale en politique incombe
à celui qui se repose sur ses conseillers un peu aveuglément.
Personnellement, mais
je ne suis pas le seul, ça me navrerait que le fin politique que
vous êtes se laisse porter par une vague qui deviendra un raz de
marée. Dautant que si un tel dossier vous échappe,
on pourrait supputer que ce nest pas le seul. Pas bon ça
pour un bilan.
En espérant
que vous ne serez pas victime dune addition qui se chiffre en centaines
de milliers dEuros par-ci par-là, qui peuvent devenir des
millions perdus au fil des mois et des subventions issus en partie des
impôts des parisiennes et des parisiens.
.
Pourquoi
ce dossier pèse lourd dans les consciences ?
Parce que les minorités
LGBT appellent de leurs vux un centre darchives
qui leur ressemble vraiment. Pas un prétexte pour dire : Jai
fait quelque chose pour vous, maintenant, votez pour moi !
Non, largent
dépensé à ce jour na servi à rien. Les
gens qui lont dépensé nont pas de bilan qui
tient à soumettre à lavis de la moindre entité
qui devrait être concernée. Pire, ils sadressent depuis
le début à leurs interlocuteurs avec prétention,
hauteur et dédain. lire...
Pour les responsables
de ce machin, seules quelques noms plus ou moins ronflants servent de
caution.
.
Les autres ? Vous voulez la parole ? Taisez-vous ! Voilà ce quils
entendent.
Le CADHP
va devenir la plus énorme frustration dune partie de la communauté
LGBT, menée en bateau comme du vulgaire bétail sur larche
de Noë.
Après avoir
pris leau, on attend que ça coule ?
.
|
10
9 2004 : gayvox.com > édito de Lionel Duroi
http://www.gayvox.com/gay/index.php?gays=4&lesbienne=42&rencontre=37
|
.
+
ou moins
.
Quand on rentre de
vacances, cest toujours très difficile de sy remettre.
[...]
Enfin,
si vous désirez avoir des nouvelles du CADHP, demandez
aux autres.
Nous, on ne sait rien. [...]
Pas
top non plus... Le CADHP, Centre dArchives et
de Documentation Homosexuelle de la Ville de Paris, qui a déjà
coûté 100 000 € de subventions pour... Oui,
au fait, pourquoi ? est (désormais ?) une coquille vide ?
Que des points dinterrogation.
Désolé.
On
sait à peine que le seul salarié a quitté le navire
daprès de vagues infos qui circulent.
Voir larticle.
En effet, aucun
communiqué na été diffusé officiellement
cet été pour informer les parisiennes et les parisiens de
lévolution du projet ces dernières semaines. Du moins,
nous navons rien reçu.
.
Et
pendant ce temps, dautres font leur office sans aide ni subvention.
Juste beaucoup de motivation.
Ils
auraient dû commencer par-là au CADHP.
Ou
bien, les "subventionneurs" miser sur des structures
existantes et toutes prêtes à faire vraiment un centre darchives,
avec de vraies archives.
Pas du virtuel dont les parisiennes et les parisiens nont toujours
pas pu profiter du résultat. Normal, cétait virtuel.
Et
la prochaine subvention, elle sera allouée pour quoi faire ?
- Comment ?
- Avec qui ?
Le feuilleton continu.
.
|
24
8 2004 : communiqué de presse commun n° 10 > collectif ArchiQ,
groupe Archilesb!, association Académie Gay & Lesbienne,
Groupe Activiste Trans (GAT) |
.
ArchiQ http://www.archiq.fr.vu
Archilesb !
Académie Gay & Lesbienne http://www.archiveshomo.info
GAT (Groupe Activiste Trans) http://transencolere.free.fr
Paris,
le 24 août 2004
Projet
de Centre dArchives et de
Documentation Homosexuelles de Paris
( APCADHP )
: où en est-on ?
.
A
la veille de la rentrée, et qui sait, de la saison des subventions,
on apprend le départ de Mr Jean Le Bitoux,
unique salarié et intiateur depuis 2001 du projet de Centre
dArchives et de Documentation Homosexuelles de Paris (AP
CADHP).
Un
homme sen va, les mêmes interrogations demeurent
Les
problèmes soulevés en 2002 par différentes associations
et les pétitions internationales dArchilesb !
et Vigitrans ont-ils été résolus ?
- Quelle est
la politique archivistique du centre ?
- Est-elle toujours aussi homocentrée ?
- La diversité des cultures sexuelles et de genre est-elle enfin
respectée ?
- Les thématiques exclues du projet en 2002 (sida, pornographie
)
sont-elles enfin prises en compte ?
- La parité culturelle des équipes est-elle réalisée
?
Quel
usage a été fait de la subvention de 100.000 euros, votée
par le Conseil de Paris en septembre 2002 ?
- Qua fait l'Association de Préfiguration du projet
de Centre dArchives et de Documentation Homosexuelles de Paris
(AP CADHP) depuis, qui puisse justifier dune nouvelle
demande de subvention en 2004 auprès de la Mairie de Paris,
du Conseil régional dÎle-de-France et
du Ministère de la Culture ?
- 3 ans dexistence sans résultats concrets ?
Comment
savoir ? Le manque de transparence et de communication de l'AP CADHP
persiste.
- Le site internet est fermé depuis février 2004.
- Les portes du local au 37 de la rue Notre Dame de Nazareth, attribué
par la Ville de Paris en 2003, restent désespérement
closes.
Toujours
pas de concertation avec les acteurs concernés.
- Aucun débat public malgré les demandes répétées
dArchilesb ! et de VigiTrans.
- Aucune mise à disposition dinformations qui permettent
de juger de létat davancement du projet qui est entré
dans une énième phase de
préfiguration.
.
Pendant
ce temps, lAcadémie Gay & Lesbienne,
sans subvention ni local fourni par les pouvoirs publics, a collecté
8.560 documents qui sont venus rejoindre son fonds de 15.000 références.
ArchiQ
(le groupe de réflexion dArchilesb
! et de VigiTrans) sest réuni régulièrement
et a réuni ses propositions dans deux rapports sur les archives
LGBTQ (la Fièvre des Archives et Maux darchives)
.
.
Nous
renouvelons auprès de l'Association de Préfiguration
du projet CADHP notre demande douverture dun débat
public au plus vite et réaffirmons notre souhait de contribuer,
par nos compétences, expériences, et expertise, à
un projet de Centre dArchives ouvert, populaire, véritable
carrefour des mémoires et des cultures au pluriel.
Marie-Hélène
Bourcier : 06 19 75 60 25
Académie Gay & Lesbienne : http://www.archiveshomo.info
ArchiQ : http://www.archiq.fr.vu
GAT (Groupe Activiste Trans) http://transencolere.free.fr
.
|
février
2004 : magazine
IB news n° 30 (page 14) > par Patrick Rogel,
rédacteur en chef |
.
Paris
: le CADH retardé
.
Face
aux polémiques, étalées notamment dans ces pages,
le Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris
(CADH) se veut désormais
- « un carrefour de toutes les archives »,
- « un centre de toutes les histoires », ces dernières
étant « celle des lesbiennes, des gays, des bis et des
trans ».
On
ne sait si cette tardive prise en compte de la diversité communautaire
apaisera les groupes Archilesb!, Vigitrans
et Lopattaq qui appelaient à une « remise
à plat » du projet.
.
A
l'heure actuelle, l'équipe, qui ne compte qu'un seul salarié
[Jean Le
Bitoux, ndIr]
« travaille à la rédaction d'un projet définitif
». Cela
fait pourtant un an que
- de l'avis des initiateurs du CADH - la
« phase de préfiguration » aurait dû être
terminée.
L'ouverture,
promise par Jean Le Bitoux dans
IBnews pour 2004, a glissé
jusqu'à 2005.
.
Une
nouvelle subvention sera demandée à la Mairie de Paris."
.
|
depuis
le 7 2 2004 : fermeture des sites de l'Association de Préfiguration
du projet de Centre dArchives et de Documentation Homosexuelles de
Paris (AP CADHP) >
http://www.cadhp.fr/
http://www.lgbtdoc.org/ |
.
[ après la disparition en 2003 de la liste d'information de son
news groupe Archives gay :
http://fr.groups.yahoo.com/group/archives-gay
]
depuis
le 7 février 2004 : toutes les deux adresses du site internet de
l'Association de Préfiguration du projet de Centre dArchives
et de Documentation Homosexuelles de Paris (AP CADHP)
ne sont plus accessibles !
L'AP CADHP
a fermé ses sites web (depuis février 2004) et n'a payé
aucune prolongation de ses noms de domaine qui sont donc actuellement
tous en déchéances :
- http://www.cadhp.fr/
- http://www.lgbtdoc.org/
.
|
25
9 2002 : fr.gay.com > par la rédaction
http://fr.gay.com/headlines/158
http://www.intl-fr.gay.com/index.html
25 9 2002 :
fr.yahoo.com > Actualités gay
http://fr.yahoo.com/ |
.
La Mairie de Paris subventionne
deux associations gays et lesbiennes
.
La Mairie de Paris
vient d'accorder des subventions à l'association qui prépare
le futur Centre d'Archives Homos, et à l'association
organistrice du Festival de Films Gays et Lesbiens de Paris.
- Le
Conseil de Paris a voté une subvention de 100 000 euros
à l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives
et de Documentation Homosexuelles de Paris,
- et de 30 000 euros à la seconde.
La
Ville souhaiterait également, "malgré une enveloppe
budgétaire limitée consacrée aux festivals",
subventionner, début 2003 le festival de films lesbiens "Cineffable".
.
- Clémentine
Autain, maire adjointe (PC) à la jeunesse, a déclaré
: "C'est extrémement important ! (...)
Il faut faire cesser la cécité sur l'homosexualité",
suggérant de remplacer "Archives Homosexuelles"
par "Archives Gays et Lesbiennes".
- Christophe
Girard, adjoint (Vert) à la Culture, en a profité
pour rappeler les dérapages homophobes de l'élu UMP
Alexandre Galdin, cet été. Il
a évoqué l'isolement de certains jeunes découvrant
leur homosexualité, et a martelé : "Il faut de la modernité
et, plus que de la tolérance, du respect !"
- Pour Odette
Christienne, adjointe (MDC) chargée de la Mémoire,
le projet de Centre d'Archives LGBT
est "un bienfait inestimable", répondant à "un
vrai besoin historique et scientifique", et sera "un Centre
de référence" permettant "un écriture
juste et sincère de l'Histoire". Elle a insisté
sur la qualité scientifique du projet, et évoqué
l'es liens avec les autres centres d'archives homos européens.
Les élus de
la majorité municipale ont tous voté pour la subvention,
- ainsi que la plupart des élus de l'opposition présents
(dont Philippe Seguin).
- Quelques élus de l'opposition se sont abstenus.
.
Le
projet de Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de
Paris est piloté par Jean Le Bitoux et Christopher
Miles.
- De nombreux chercheurs, universitaires, sociologues, médecins,
juristes, acteurs associatifs, historiens, hommes et femmes, ont été
associés au projet.
- Des relations
ont été initiés avec d'autres centres d'archives
déjà existant, de Londres à San Francisco
en passant par Berlin, Barcelone, Montréal ou Moscou,
ainsi qu'avec des associations, en régions, possédant des
fonds d'archives (Lyon, Rouen, Marseille ...)
. |
24 9 2002 : paris.fr
> débat au Conseil de Paris
http://www.paris.fr/bmo/debat/cmdebat20020923/cmdebat20020923-90.htm
|
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90 - 2002, DAC 348
Autorisation
à M. le Maire de Paris de signer
avec l'Association de Préfiguration
du Centre d'archives et de Documentations Homosexuel de Paris
(9e)
une convention relative à l'attribution d'une subvention de fonctionnement
Montant : 100.000 euros
.
Mme
Anne HIDALGO, première adjointe, présidente :
- Nous passons au projet de délibération DAC 348 concernant
une autorisation à M. le Maire de Paris
de signer avec l'Association de Préfiguration du Centre
d'Archives et de Documentations Homosexuel de Paris (9e), une
convention relative à l'attribution d'une subvention de fonctionnement
pour un montant de 100.000 euros.
Je donne la parole à Mme Clémentine AUTAIN.
Mme
Clémentine AUTAIN, adjointe :
- Chers collègues, je voudrais vraiment apporter
mon soutien à ce projet de délibération qui me paraît
extrêmement important politiquement et symboliquement puisqu'il
s'agit du soutien à l'Association de Préfiguration
du Centre d'Archives et de Documentations Homosexuel de Paris.
Je dirai d'abord et simplement : enfin !
Enfin ! Parce que nous sommes très en retard par rapport à
de grandes métropoles. Je crois donc qu'il était important
que nous sortions, à Paris, de la cécité à
l'égard de l'homosexualité. Il est vrai que c'est quelque
chose de récent. On sait que la dépénalisation de
l'homosexualité ne date que de 1982. On est sur un sujet sensible
et l'évolution des mentalités sur ce sujet est récente.
Je suis ravie que la Ville de Paris prenne le bon chemin.
Il est vrai que les mouvements gays et lesbiens et le succès de
la Lesbian and Gay Pride permettent de sensibiliser l'opinion
publique sur la liberté de choix dans l'orientation sexuelle.
Je crois que nous avançons et c'est important. Encore une fois,
bravo à la Ville de Paris !
Je voudrais cependant exprimer un souci. Je souhaite
que nous soyons très attentifs au juste équilibre entre
le mouvement gay et le mouvement lesbien.
Cela me paraît important pour la réussite du projet, la nature
de notre soutien et le message que l'on adresse à la communauté.
On sait très bien qu'au sein de la communauté est à
l'uvre la domination masculine comme partout dans la société.
On parle des gays et moins des lesbiennes...
Je vois que cela fait ricaner mes collègues de l'opposition.
Mme
Anne HIDALGO, première adjointe, présidente :
- Ils sont un peu dissipés. Je vous demande de bien vouloir porter
toute l'attention à ce dossier et de faire silence.
Mme
Clémentine AUTAIN, adjointe :
- Je voudrais qu'on fasse attention à la
bonne répartition pour permettre une juste visibilité de
la communauté lesbienne.
Dans l'exposé des motifs, il est fait mention d'un site Internet
comportant une histoire du gay-Paris... Et le Paris
des lesbiennes ?
Qu'est-ce qui a motivé le choix de dire que c'est un centre
d'archives et de documentation homosexuel au lieu de reprendre
la terminologie gay et lesbienne qui permet de donner une visibilité
aux deux ?
Je voudrais par ailleurs que dans la composition de l'Association
et du Comité qui va suivre ce projet, il y ait une
place pour la coordination lesbienne.
Ainsi, dans le Conseil d'administration, d'après
ce que j'ai compris, il n'y a que trois femmes sur neuf hommes. Peut-être
pourrait-on viser la parité ?
Je pense qu'on doit pouvoir trouver des chercheurs et des scientifiques
femmes pour être dans ce Conseil d'administration
!
J'exprime ce souci. J'y serai attentive. Je pense que ma collègue
Anne HIDALGO le sera tout autant.
Place aux gays et aussi aux lesbiennes.
Je vous remercie.
Mme
Anne HIDALGO, première adjointe, présidente :
- Avant de passer la parole à M. GIRARD,
je voudrais dire combien je suis attentive à tout ce que vient
de dire Clémentine AUTAIN.
Dans cette communauté aussi, la question de la discrimination,
vous l'avez évoquée, est présente.
La visibilité doit être assurée pour les hommes,
comme pour les femmes.
Je me réjouis aussi bien sûr que ce projet voit enfin le
jour.
Je donne la parole à M. Christophe GIRARD.
M.
Christophe GIRARD, adjoint, au nom de la 9e Commission :
- Je ne répondrai pas sur un plan technique.
Je laisserai ma collègue Odette CHRISTIENNE en charge de
la mémoire de répondre.
Je pense qu'il est normal que les adjoints répondent dans le cadre
de leur délégation, mais j'aimerais faire un commentaire
qui vient du cur et de ma conscience.
Je comprends mal qu'en 2002, l'homosexualité soit encore un sujet
parfois troublant, dérangeant, amusant. Néanmoins je me
souviens d'un léger incident que le Président SÉGUIN
avait su atténuer avec autorité et humanité lorsque
M. GALDIN a fait, je crois, un commentaire qu'il avait trouvé
amusant sur le Maire, "garçon de plage", sur la
Gay-pride, devenue marche des fiertés homosexuelles.
Pour éviter qu'il y ait des malentendus, un peu d'attention, et
de respect, sont nécessaires. Pourquoi ?
Tout simplement parce que quand on est un ado, que
l'on a 12, 13, 14, 15 ans, on se retrouve, comme ce fut mon cas, seul
face à sa famille, seul face à ses camarades de lycée,
seul face aux professeurs, parce que personne ne vous a expliqué
qu'il y a plusieurs formes de sexualité dans la nature.
Pour éviter qu'il y ait des drames et des suicides en chaîne,
je crois que si notre Assemblée ici, qui a manifesté
à part quelques voix discordantes, plutôt beaucoup de tolérance,
beaucoup de progrès à l'endroit des murs, vote largement
cette subvention, je crois qu'on en sortira grandis, et qu'on donnera
de Paris un exemple à la fois de modernité et aussi
de tolérance, et plus que de la tolérance, de respect, car
c'est ce que nous demandons, les uns et les autres, quand on est concerné
dans notre chair, le respect.
Croyez-moi, le respect parfois, cela passe par le silence et l'écoute.
Cela passe aussi par une attitude de soutien, d'ouverture et de compréhension.
(Applaudissements).
Mme
Anne HIDALGO, première adjointe, présidente :
- Commentaire fort et utile qui nous touche, tous et toutes.
Madame CHRISTIENNE, vous avez la parole.
Mme
Odette CHRISTIENNE, adjointe :
- Je vous remercie, Madame la Maire.
J'ai initié très tôt ce
projet avec l'ensemble des demandeurs. Cela s'est passé
au début de la mandature.
Je tiens à rassurer quand même Clémentine AUTAIN
qui a fait des compliments mais qui a émis certaines réserves.
Je me suis placée sur un autre plan, et je vous dirai pourquoi
nous portons l'appui à ce projet que nous souhaitons voir aboutir.
Sur un plan général, toute ouverture d'un centre de documentation
d'archives comportant une bibliothèque mise à disposition
du public est un bien inestimable dans la mesure où un tel centre
propose des outils de travail indispensables à la recherche, à
l'écriture de l'histoire. C'est un lieu de rencontres et d'échanges
scientifiques.
L'ouverture du centre dont il est
question aujourd'hui répond aussi à un besoin historique
et scientifique et aussi à un besoin de "travail de mémoire"
que vous avez souligné, avec une bibliothèque proposant
un très large éventail culturel : histoire, sociologie,
littérature, arts, etc.
Il s'agit également de "regrouper toutes les tranches de vie
parisienne provisoires urbaines ou rurales" autrement dit de créer
un centre de référence pour aider à une écriture
"juste et sincère" de l'histoire.
Les porteurs du projet affirment sa
neutralité et son indépendance vis-à-vis de telle
école de pensée ou de recherche, donc a fortiori de groupes,
nous dirons sexués.
Nous insistons sur la qualité scientifique du projet. En effet,
le Comité scientifique de haut niveau comprend de
nombreux universitaires, des journalistes, des responsables associatifs,
de très nombreuses associations.
Il ne s'agit pas de parler de gays, de lesbiennes
et il s'agit de l'ensemble des associations.
Le travail réalisé en amont est très
important et sérieux et a été souligné par
le directeur des archives auquel j'avais demandé une analyse
du dossier. Cela a donc été fait de manière très
approfondie.
De très nombreux fonds ont déjà été
recensés avec le soutien des Archives de Paris qui ont validé
le projet et pourront également éventuellement
assister le porteur de projets archivistiques comme pour
les autres associations.
La faisabilité du projet ne
fait pas de doutes, pas plus que la capacité des animateurs
à le mener à bien.
Nous signalons que des partenariats ont été noués
avec de nombreux centres de recherches en province : Lyon,
Reims, Rennes, Bordeaux, Marseille, Lille, Dijon, Orléans, Montpellier,
Strasbourg, Nantes, Rouen, Clermont-Ferrand, la liste n'est pas exhaustive,
avec des centres d'archives et de chercheurs étrangers,
et des chercheurs indépendants étrangers aussi, ce qui assurera
un véritable rayonnement international.
En créant le centre, Paris
rejoindra Londres, Berlin, Amsterdam, Barcelone, Montréal, San
Francisco.
Nous affirmons la légitimité scientifique,
culturelle et citoyenne de ce projet.
Nous souhaitons que soit attribuée la subvention
de la Mairie de Paris pour aider à son démarrage.
Merci.
(Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste et radical
de gauche).
Mme
Anne HIDALGO, première adjointe, présidente :
- Merci beaucoup, Madame la Maire, pour ces précisions.
Je mets aux voix, à main levée, le projet de délibération
DAC 348.
- Qui est pour ? Qui est contre ? Qui s'abstient ?
- Le projet de délibération
est adopté. (2002, DAC 348).
.
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20
12 2001 : citegay.com > par Laurence H. selon
AFP
http://citegay.fr/ACTUALITES/GAY/00/00/174685/actualites_visu.htm |
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Le Maire de Paris favorable à un Centre
d'Archives Homosexuelles
.
Le
Maire PS de Paris Bertrand Delanoë indique, dans une
interview au bi-mensuel gay Illico, soutenir un projet
de Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles, qui pourrait
voir le jour d'ici 2003.
Sur le
modèle exemplaire du premier Centre d'archives homosexuelles de
Lille "le Gay Kitch Camp" créé
par Patrick Cardon, M. Delanoë
"souhaite que ce projet voie le jour",
probablement "à l'horizon 2003".
La
Mairie de Paris envisage d'aider ceux qui s'occupent du dossier
à réaliser une étude de faisabilité
"dès cette année".
.
Le Maire
espère aboutir "avant l'été 2002" dans
la recherche d'un local plus vaste, plus fonctionnel et mieux adapté
pour le Centre Gai et Lesbien [de Paris (CGL)].
Il rappelle
qu'une subvention au Centre a été votée
cette année, "ce qui n'avait jamais été le cas
jusqu'à présent".
.
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2001
: magazine illco > par Jean-François Laforgerie
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=0123 |
.
Un Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles
à Paris
Les traces de lhistoire
de lhomosexualité existent. Mais elles sont dispersées
et inaccessibles. Cest pour remédier à ce manque quun
projet de Centre historique voit le jour.
- Il entend solliciter Bertrand Delanoë
pour la Ville mais aussi la Région et lEtat.
- Il pourrait ouvrir dès 2003.
" Mieux reconnus
socialement aujourdhui, les gays et les lesbiennes aspirent à
(re) constituer une mémoire de leur passé " observent
les initiateurs de ce projet. Cest pour répondre à
toute personne désireuse dinformations sur lhomosexualité
et les minorités sexuelles (journalistes, chercheurs, juristes,
enseignants, parents
) que le Centre dArchives et de
Documentation devrait être créé.
"
Il doit reposer sur un souci de grande neutralité politique, mais
aussi scientifique et vis à vis des différentes tendances
et composantes de la communauté homosexuelle.
- A cette seule
condition il assoira une réelle crédibilité qui lui
permettra de collecter les archives les plus exhaustives possibles "
expliquent les animateurs du projet.
.
Bertrand
Delanoë, Maire de Paris
va être sollicité au nom de son engagement pendant la campagne
électorale sur ce point. - Mais
la région Ille-de-France et lEtat seront
également contactés.
- Enfin
des fonds privés devraient aussi garantir lindépendance
du centre.
.
Celui-ci
devrait réunir trois entités.
- Un centre darchives écrites, audiovisuelles, photographiques
avec un fonds spécifique dédié à lhistoire
gay de Paris.
- Un centre de documentation avec bibliothèque, presse et espace
mutimédia.
- Enfin, un site internet.
Des expositions, conférences
et colloques ainsi que des publications pourraient aussi être développés.
.
Cest une association
Loi 1901 qui devrait encadrer le projet
- qui à terme pourrait employer une dizaine
de personnes
- et voir le jour en 2003.
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