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8.6.2004
: audition > Jean-Pierre Raffarin : Premier ministre
> http://www.premier-ministre.gouv.fr/fr/p.cfm?ref=44209
[...] . Le Premier ministre recevra mardi 8 juin Jean-Luc Romero
et Philippe Meynard "pour faire le point sur les réponses
concrètes que le Gouvernement prépare suite aux demandes
des associations homosexuelles". [...]
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4.6.2004
: Le Premier ministre annonce qu'il va recevoir Jean-Louis Romero et Philippe
Meynard > Jean-Pierre Raffarin
http://www.premier-ministre.gouv.fr/fr/p.cfm?ref=44242&d=1
En réponse à leur intervention, le Premier ministre
recevra Messieurs Jean-Luc ROMERO et Philippe MEYNARD la
semaine prochaine pour faire le point sur les réponses concrètes
que le gouvernement prépare suite aux demandes des associations
homosexuelles.
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Le
gouvernement rend public son projet de loi sur les propos discriminatoires
LInter-LGBT déplore dimportants oublis et demande au
gouvernement un calendrier précis
8.6.2004 : communiqué > association Inter LGBT
http://www.inter-lgbt.org/article.php3?id_article=268
Le gouvernement a remis ce matin au Conseil dÉtat "son
projet de loi relatif à la lutte contre les propos discriminatoires
à caractère sexiste ou homophobe".
Ce texte propose de pénaliser les propos discriminatoires tenus
"envers une personne ou un groupe de personnes à raison de
leur orientation sexuelle" dans les mêmes termes que le sont
aujourdhui les propos racistes (provocations à la haine,
diffamations, injures). Les peines prévues sont égales,
et les conditions requises pour lintervention des associations devant
les tribunaux le sont aussi.
- Toutefois, parmi les propos sexistes, seules les provocations à
la discrimination, à la haine ou à la violence seront pénalisées.
Les injures ou les diffamations à caractère sexiste ne sont
pas traitées dans le projet de loi.
- Le projet exclut également de la protection prévue les
personnes transsexuelles et transgenres. Pourtant, de lavis même
du ministre de la Justice, les personnes trans ne sont pas caractérisables
par lorientation sexuelle, les discriminations dont elles font lobjet
étant fondées sur l "identité de genre".
Même constat pour les discriminations fondées sur létat
de santé, notamment la séropositivité, source dinjures
ou de provocations à la discrimination.
- Enfin, la loi ne prévoit pas détendre lexercice
du droit de réponse aux associations LGBT lorsque des propos discriminatoires
sont tenus. Cet "oubli" révèle un manque de confiance
en les associations, qui ne seraient pas capables de distinguer ce qui
ressortit à la liberté dopinion (comme le débat
sur louverture du mariage) de ce qui relève de lhomophobie
caractérisée. Pourtant, lexercice du droit de réponse
est une alternative moins lourde quune procédure devant les
tribunaux.
Larbitrage rendu par le Premier ministre ne répond ainsi
que partiellement aux attentes des associations. Et surtout, en ayant
tardé à rendre cet arbitrage, le gouvernement sest
mis dans limpossibilité de faire voter le texte en première
lecture avant la Marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans.
Six mois auparavant, lors de la discussion dune proposition de loi
analogue du groupe socialiste, les groupes UMP et UDF sétaient
en effet opposés à un tel texte, pour des raisons de fond.
Le 26 juin prochain, les associations et les marcheurs ne pourront donc
juger sur pièce la détermination du gouvernement et surtout
de sa majorité à adopter un tel texte.
LInter-LGBT sera reçue par le Premier ministre avant cette
marche.
- Elle lui demande dès maintenant de sengager à faire
voter le texte dans les délais les plus brefs, et dannoncer
un soutien aux amendements qui viendront combler les oublis.
- Elle lui demande enfin de traduire en actes "le débat
national" sur le mariage et la filiation souhaité par
le président de la République le 28 avril dernier, en sengageant
à le faire déboucher sur des propositions législatives.
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10
000 séropositifs de plus en 2003, lInVS toujours de glace.
communiqué 8.6.2004 > Collectif Warning
http://www.thewarning.info/article.php3?id_article=7
Dix mille personnes ont été contaminées par le
virus du sida en 2003. Mais nous ne pourrons jamais le vérifier.
Il ne semble pas non plus que lInstitut national de Veille Sanitaire
soit en état de le faire, empêtrés que sont ses épidémiologues
dans leurs déclarations incomplètes, leurs modes de contamination
inconnus et la canicule de 2003.
LInVS vient de publier dans le Bulletin Épidémiologique
Hebdomadaire ses deuxièmes "premiers résultats"
danalyse de la Déclaration Obligatoire de Séropositivité
(DOS) jusquau 30 septembre 2003.
Le Ministre de la Santé sest exprimé ce matin
: « Le premier enseignement de lInVS ce matin, cest
la réalité dun chiffre. Restons prudents. Peut-être
est-il sous-estimé ? » a-t-il indiqué. Mais de
quel chiffre parle-t-il ?
Après 4 années de cafouillages,
la surveillance de linfection au VIH a enfin débuté
lannée dernière.
Le lancement officiel sest fait en janvier, mais le 29. Les documents
et outils ont été diffusés durant les deux mois suivants.
Il ny a donc eu que 25 notifications dinfection au VIH pour
le 1er trimestre. Lannée 2003 ne pourra donc pas être
la première année de référence qui permettra
détablir les comparaisons ultérieures.
M. Douste-Blazy entérine ce dysfonctionnement par un tour
de passe-passe : « lannée 2004 donnera [...] une
idée plus précise sur lincidence exacte de nouveaux
cas » ! Que dit lInVS au sujet du nombre total de notifications
reçues pour 2003 ? Rien.
Pourtant, linstitut dispose dun chiffre. Les associations
participant au comité de pilotage (qui se réunit trop
rarement) ont été priées de se taire.
Lune delle a indiqué en réunion publique que
lInVS lui avait communiqué le chiffre de 5 600 notifications.
Sur ces 5 600, près de 64 % sont incomplètes... pas mal
! LInVS a 6 mois pour compléter les fiches avant que le lien
entre le nom de la personne contaminée et la fiche de notification
soit définitivement coupé. Nous sommes en juin. Combien
de fiches pour lannée 2003 resteront incomplètes ?
LInVS a publié ses premières
analyses en novembre dernier pour les notifications arrivées entre
mars et juin 2003.
Elle a donc mis 1 semestre pour analyser 3 mois de données supplémentaires.
À ce rythme, il faudra 2 ans pour obtenir le bilan dune année
complète. Seules 1301 fiches sont à ce jour analysées
, où dailleurs il reste encore 23,4 % de contaminations pour
lesquelles le mode de transmission nest pas connu, 19% dactivité
professionnelle non renseignée. Sur la question des infections
récentes, que vaut réellement le chiffre de 58 % dinfections
récentes chez les homosexuels quand léchantillon analysé
(322) est si faible ?
La marge derreur est telle que certaines données sont peu
indicatives. De plus près de 16% des fiches de surveillance virologique
nont pas le consentement renseigné. Le déploiement
sur le territoire national a été si lent que moins de 85
départements entrent en compte dans ces nouveaux résultats.
La région PACA, où le sida est très présent,
ne rapporte que 2% des notifications.
Pourquoi avoir choisi darrêter lanalyse au 30 septembre
devant un tel constat ?
Pourquoi aussi navoir pas intégré les Centres de dépistages
anonymes dans la DOS ? Largument qui consiste à dire que
les personnes, après un test positif dans un CDAG, sont la plupart
du temps orientées vers un service de soins où elles seront
retestées, donc comptabilisées, nest pas suffisant.
Une étude américaine a montré que « lexistence
dune déclaration nominative napparaît quau
9e rang des raisons pouvant retarder ou empêcher le recours au dépistage
» et que « les réponses ne sont pas différentes
entre les États qui ont une déclaration nominative, un système
non nominatif ou pas de déclaration ». (Transcriptase,
février 2001).
Depuis 2001, lInVS sen tient au fait
que " 4 500 à 5 000 personnes ont découvert leur séropositivité
" quelle réitère une fois de plus.
Il est temps darrêter les hésitations et urgent dannoncer
un chiffre annuel, même partiel, permettant de connaître le
taux réel de contaminations.
Après tout, dautres agences en Europe lont déjà
fait. Le Royaume Uni a lancé lalerte dès février
estimant que le nombre consolidé de 5 047 contaminations déjà
recueillies ne représentait pas la réalité de lépidémie
et quil fallait sattendre en fait à 7 000 contaminations
pour 2003. Ce pays a une prévalence VIH plus faible que la France.
Comment alors croire quil y ait eu 5 600 contaminations en France
en 2003 ? Sur 12 mois complets, nous estimons quil y a eu au moins
7 500 contaminations et probablement même 10 000. Tant quil
ny a pas de chiffres précis sur létendue de
la reprise de lépidémie chez les homosexuels, il ne
pourra y avoir de campagne de prévention à la hauteur de
lenjeu.
Ce matin, M. Douste-Blazy sest félicité du
travail de lInVS qui permet de « mesurer enfin, sans complaisance
et en toute transparence, les résultats réels de la politique
de lutte contre le sida ». De qui se moque-t-on ?
Warning est un groupe de pédés qui naiment
pas le sida !
=> Communiqué de presse de lINVS sur la DOS http://www.invs.sante.fr/display/?doc=presse/2004/communiques/vih_080604
=> Bulletin Épidémiologique Hebdomaire n°24-2 http://www.invs.sante.fr/beh/2004/24_25/index.htm
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7.6.2004
: proposition de loi "clarifiant l'accès au mariage des couples
de personnes de même sexe"
> déposée par Martine Billard : députée
(Les Verts)
Les députés Verts Martine Billard et
Noël Mamère ont présenté ce matin la
proposition de loi, "clarifiant l'accès au mariage des
couples de personnes de même sexe" déposée
par Martine Billard au bureau de l'Assemblée nationale.
En attendant la mise à disposition sur le site de l'Assemblée
nationale, le texte (contrairement à ceux de Christine Boutin
et de Jean-Marc Roubaud) a été rendu public ce matin.
Pour le moment, le texte intégral déposé au bureau
de l'Assemblée nationale est disponible à la Une du site
de Martine Billard : http://martinebillard.org
Les députés Verts siègeant comme non inscrits
(sans groupe parlementaire), Martine Billard et Noël Mamère
ont proposé, lors de la conférence de presse de ce matin,
aux députés socialistes et communistes de rejoindre cette
proposition de loi, afin qu'ils clarifient leurs positions et qu'ils inscrivent
cette proposition de loi pour un débat en séance, dans le
cadre d'une de leurs séances d'initiative parlementaire (les "niches
parlementaires"), réservées aux groupes politiques.
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7.6.2004
: proposition de loi "Clarifiant l'accès au mariage des couples
de personnes de même sexe"
> présentée par Martine Billard, Yves Cochet et Noël
Mamère : députés (Les Verts)
http://www.lesverts.fr/article.php3?id_article=1454
EXPOSÉ DES MOTIFS
Mesdames, Messieurs,
Aucun des articles du Code civil régissant le mariage (articles
144 et suivants) ne dispose explicitement que seuls les couples hétérosexuels
peuvent contracter un mariage.
Or, lexistence de couples homosexuels stables est une réalité.
Linstitution du mariage civil, telle que pratiquée aujourdhui
dans notre pays, est discriminatoire à légard des
couples composés de personnes de même sexe. Pour les personnes
homosexuelles voulant vivre en couple, légalité avec
le reste de la société, normée sur le modèle
de lhétérosexualité, nest pas assurée.
Alors que les couples hétérosexuels ont le choix entre trois
statuts (concubinage, PACS ou mariage), les couples lesbiens ou gais sont
limités dans leur choix au concubinage ou au PACS.
Cette discrimination se traduit en conséquence par une inégalité
de traitement, contraire au principe constitutionnel dégalité
des droits, à divers moments importants de la vie : régime
de la propriété des biens, régimes de limposition,
régime de la succession, régime des droits dentrée
et de séjour et de laccès à la nationalité
française, lorsquun des conjoints na pas la nationalité
française ; ce qui menace parfois lexistence même du
couple dans la durée, si le conjoint nest pas citoyen de
lUnion européenne.
Linégalité de traitement commence au moment même
où sont actés ces deux types de contrats : célébration
du mariage en mairies contre signature du PACS dans les tribunaux.
Ladoption de la Loi 99-944 sur le Pacte civil de solidarité
(PACS) a attesté de la prise en compte par la représentation
nationale de lévolution de la société sur la
question de lunion civile entre deux personnes adultes (quelles
soient de même sexe ou de sexe différent), dispositif plus
souple que le contrat de mariage, tant en terme de droits que de devoirs.
Les premières années écoulées depuis lentrée
en vigueur de la Loi 99-944 du 15 novembre 1999 ont montré que
le PACS na aucunement bouleversé les assises de notre société,
contrairement à ce que certains membres de la représentation
nationale avaient alors redouté. Le PACS a bel et bien répondu
à une attente de la société, puisque, début
2004, plus de 104 900 pactes civils de solidarité avaient été
signés.
En outre, nous constatons lacceptation dans la société
française du principe dunions homosexuelles quattestent
les succès populaires rencontrés chaque année par
les manifestations de revendication de légalité des
droits. Le mariage civil est lui-même une institution ayant profondément
évolué, depuis sa création en 1791, en tenant compte
des évolutions de la société (passage dune
sujétion juridique de lépouse à une totale
égalité en droits et en devoirs des époux ; passage
de la puissance paternelle à lautorité parentale,
pour ne citer que deux exemples).
Alors quest célébré, en cette année
2004, le bicentenaire du code civil, il convient dy lever toute
ambiguïté et vide juridique en ce qui concerne le mariage.
Aussi, nous faut-il rappeler quels sont les principes régissant
le mariage civil, à savoir une union à caractère
familial entre deux personnes adultes, célébrée par
un officier détat civil. Lunion matrimoniale a un caractère
familial dès sa conclusion qui nest pas subordonné
à larrivée dun autre membre, par procréation
ou par adoption. La notion de famille commence ainsi dès la constitution
du couple, protégé en tant que tel par larticle 8
de la convention européenne des droits de lHomme qui garantit
le droit de chaque citoyen au respect de la vie privée et familiale.
Le droit de contracter le mariage repose uniquement sur le principe du
consentement des deux parties contractantes quatteste la procédure
de vérification du libre choix, lors de sa célébration.
La vocation de lunion matrimoniale ne repose pas sur une quelconque
finalité de procréation par le couple hétérosexuel,
puisquil nest à aucun moment exigé à
un couple hétérosexuel désireux de contracter un
mariage, de prouver comme condition préalable quil a lintention
de procréer ; sinon le mariage serait interdit aux femmes qui ne
sont plus en âge de procréer.
De même, il nest jamais demandé à un couple
hétérosexuel qui veut se marier de prouver par son acte
quil entend en faire un geste dutilité sociale propre
à son caractère hétérosexuel, qui viendrait
sajouter à la seule volonté réciproque de sunir
des deux personnes contractantes.
Si, dans la perspective du droit canon, la procréation est essentielle
au mariage, il nen va pas de même dans le mariage civil, le
seul ayant valeur légal, qui prévoit certes la répartition
des charges relatives aux éventuels enfants, mais ne fait pas de
labsence de procréation une cause de nullité du mariage.
De plus, il convient de préciser que le mariage nest pas
la seule institution qui garantit la sécurité de la filiation
; la filiation naturelle étant elle-même garantie par le
code civil (voir notamment la loi 72-3 du 3 janvier 1971).
Plusieurs pays de lUnion européenne ont déjà
ouvert le mariage aux couples homosexuels.
En Belgique qui connaît la même tradition juridique que la
France et où le Code civil ne prévoyait nulle part explicitement
que seules les personnes de sexe différent pouvaient contracter
mariage, le législateur a jugé utile, par la loi du 13 février
2003 entrée en vigueur le 1er juin 2003, de préciser la
possibilité pour des personnes de même sexe de se marier
civilement. Ainsi le nouvel article 143 du code civil belge dispose :
« Deux personnes de sexe différent ou de même sexe
peuvent contracter mariage ».
Partant de cette même volonté de lever toute ambiguïté
dans le code civil, et sans préjudice dune légitime
révision à la hausse des droits ouverts aux couples contractant
un PACS (régime fiscal, régime de droits dentrée
et de séjour en France et dacquisition de la nationalité,
pension de réversion de retraites pour les conjoints survivants),
la présente proposition de loi définit explicitement, à
larticle 144 de notre code civil, le mariage comme une union pouvant
être conclue par deux personnes adultes consentantes (deux femmes,
deux hommes ou une femme et un homme), et étant célébrée
par un officier détat civil.
Conformément à cette précision, le droit de contracter
mariage est bien sûr ouvert à toute personne transexuelle
après changement légal de sexe comme à toute personne
transgenre sans changement légal de sexe.
Les droits acquis dans le mariage des personnes transexuelles mariées,
ayant changé de sexe dans le mariage ou après un divorce,
ne sont pas remis en cause.
En outre, il est prévu dautoriser le mariage pour tout adulte,
après dix-huit ans révolus, quil soit femme ou homme.
Loin de prévoir une disposition dordre catégoriel,
la présente proposition de loi de clarification et de définition
du mariage sappuie sur le principe ayant valeur constitutionnelle
de légalité des droits et de traitement, sans aucune
distinction ou discrimination, qui est le fondement de la société
française depuis la Déclaration des Droits de lHomme
et du Citoyen du 26 août 1789, rappelée dans le Préambule
de la Constitution du 4 octobre 1958.
Tel est le contenu de la proposition de loi quil vous est demandé,
Mesdames, Messieurs, de bien vouloir adopter.
PROPOSITION DE LOI
- Article 1er > Au sixième alinéa de larticle
75 du Code civil, les mots :
« pour mari et femme » sont remplacés par les mots
: « conjointement pour époux ».
- Article 2 > Au premier alinéa de larticle 108 du
Code civil, les mots :
« Le mari et la femme » sont remplacés par les mots
: « Les conjoints unis par mariage ».
- Article 3 > Larticle 144 du Code civil est ainsi rédigé
:
« Le mariage est lunion célébrée
par un officier détat-civil entre deux personnes de même
sexe ou de sexe différent, ayant toutes deux dix-huit ans révolus.
»
- Article 4 > A larticle 162 du Code civil, insérer
après les mots :
« le frère et la sur », les termes : «
, deux frères ou deux surs, »
- Article 5
1) A larticle 163 du Code civil, insérer après les
mots : « la nièce », les mots : « ou le neveu
» ;
2) Au même article, insérer après les mots :
« le neveu », les mots : « ou la nièce ».
- Article 6
1) A larticle 164 du Code civil, insérer après les
mots : « la nièce », les mots : « ou le neveu
» ;
2) Au même article, insérer après les mots :
« le neveu », les mots : « ou la nièce ».
- Article 7 > Au deuxième alinéa de larticle
371-1 du Code civil, les mots :
« père et mère » sont remplacés par
les mots : « parents ».
- Article 8 > Au premier alinéa de larticle 412 du
Code civil, les mots :
« Le mari peut représenter la femme ou réciproquement
» sont remplacés par les mots : « Deux époux
peuvent se représenter lun lautre réciproquement
».
- Article 9 > A larticle 980 du Code civil, les mots :
« le mari et la femme » sont remplacés par les
mots : « deux époux ».
- Article 10 > Larticle 2254 du Code civil est modifié
comme suit :
Les mots « contre la femme mariée » sont remplacés
par les mots : « contre la personne mariée ». Les mots
« dont le mari » sont remplacés par les mots : «
dont le conjoint ou la conjointe par mariage ». Les mots «
contre le mari » sont remplacés par les mots « contre
le conjoint ou la conjointe par mariage ».
- Article 11
Afin de garantir légalité des droits entre couples
unissant des personnes de même sexe et couples unissant des personnes
de sexe différent, un décret en Conseil dEtat modifie
toutes les mesures dordre réglementaire concernant le mariage
qui indiqueraient, explicitement ou implicitement que le mariage ne sentendrait
que comme lunion dune femme et dun homme.
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6.6.2004
: Débat > "Dieu serait-il homophobe ?"
> Quotidien : tetu.com 1.6.2004 http://tetu.com/infos/lire/6746
[...] à Strasbourg [...] au FEC, place Saint Etienne, à
17 heures. En présence de
- Lionel Choukroun Président du Beit Haverim.
(Groupe Juif Gay et Lesbien de France),
- Jacques Joubert professeur de théologie catholique,
- Mohamed Latahi imam musulman,
- Gérard Siegwalt professeur de théologie protestante
- et Jakob Yelfouf journaliste algérien.
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5.6.2004
: Le maire de Bègles est suspendu ; la justice demande l'annulation
du mariage gay.
Après les noces, la lune de fiel > Blandine GROSJEAN : Libération
7.6.2004
http://www.liberation.fr/page.php?Article=212685
Samedi après-midi, Noël Mamère, maire de
Bègles (Verts), tenait entre ses mains la lettre du préfet
de Gironde lui signifiant qu'il faisait l'objet d'une suspension.
Au cours des vingt dernières années, 37 maires se sont ainsi
vu priver durant un mois de leurs délégations. Aucun n'a
été révoqué, «une mesure ultraexceptionelle»
indiquent les services de Dominique de Villepin, [...] .
Le garde des Sceaux a exigé qu'une requête en nullité
du mariage «soit immédiatement déposée»
au tribunal de grande instance. Ce sera chose faite dès
aujourd'hui. Le gouvernement persiste donc dans la stratégie de
dramatisation lancée le 28 avril par Dominique Perben dans
une interview au Figaro, où, pour la première fois,
un responsable gouvernemental brandissait les pires menaces contre Mamère.
Cette politisation au plus haut niveau, [...] ne déplaît
pas aux promoteurs du mariage gay, qui appelle à un vote sanction
aux élections du 13 juin.
Au Parti socialiste, certains s'inquiètent de voir Lionel
Jospin récupéré par les mouvements extrémistes.
Sa tribune du 16 mai dans le Journal du dimanche («le
mariage est l'union d'un homme et d'une femme») fait désormais
référence dans les milieux où l'on s'est le plus
acharné contre le Pacs. Samedi à Bègles, les intégristes
catholiques et des militants d'extrême droite ont défilé
sous des masques représentant l'ex-Premier ministre, en réclamant
son retour : «Seul contre tous, il a dénoncé la
perspective du mariage et de l'adoption homosexuels.»
Après les hommages appuyés de Christine Boutin
ou de Bernard Anthony, leader des traditionalistes du FN,
cette récupération de la pensée jospinienne va compliquer
le débat qui s'amorce au PS : «S'il n'est pas interdit de
se poser des questions sur le mariage homo, il n'est pas possible d'être
aux côtés de ces gens», résume un député
parisien.
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5.6.2004
: Déclaration > Dominique de Villepin : ministre de l'Intérieur
> http://www.premier-ministre.gouv.fr/fr/p.cfm?ref=44209
Le ministre de l'Intérieur, Dominique de Villepin, s'est
exprimé à propos du mariage homosexuel célébré
à Bègles le 5 juin. [...] .
Concernant le célébration du mariage d'un couple homosexuel
à la mairie de Bègles, le ministre de l'Intérieur
a précisé que le maire "avait été
mis en garde par le Premier ministre, la loi lui aviat été
rappelée par le procureur de la République, il a décidé
de passer outre. Ce n'est évidemment pas acceptable".
Dominique de Villepin a précisé que "le préfet
avait adressé une lettre à M. Mamère pour recueillir
ses explications. A partir de ces explications, nous déciderons
de la nature des sanctions". Le maire de Bègles s'expose
à "une suspension de 30 jours de l'ensemble de ses activités
de maire au terme d'une procédure contradictoire". Il
encoure également une "révocation avec impossibilité
d'être réélu, décidée au Conseil des
ministres".
Le ministre a déclaré qu'une requête en nullité
du mariage avait été mise en oeuvre.
Parallèlement le ministre a rappelé qu'un "débat
de fond devait avoir lieu et qu'il ne fallait pas l'occulter". "Ce
débat doit se poursuivre devant la représentation nationale"
a-t-il conclu.
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5.6.2004
: Le premier mariage gay à peine célébré,
des sanctions sont engagées
Après les noces, la lune de fiel > Claudia Courtois et Jean-Baptiste
de Montvalon : Le Monde 8.6.2004
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-367823,0.html
[...] Le gouvernement a aussitôt annoncé qu'il demandait
l'annulation de cette union et envisageait une mesure de suspension contre
le maire.
Ils se sont dit "oui", le gouvernement a dit "non".
Moins de quarante-cinq minutes après que Bertrand Charpentier
et Stéphane Chapin eurent échangé leurs alliances,
samedi 5 juin, dans la salle des mariages de la mairie de Bègles
(Gironde), le ministre de l'intérieur, Dominique de Villepin,
annonçait qu'il engageait une procédure de sanction contre
le maire (Verts) de la ville, Noël Mamère.
Le garde des sceaux, Dominique Perben, lui emboîtait le pas une
heure plus tard, en réclamant qu'une requête en nullité
du mariage soit "immédiatement" présentée
au tribunal de Bordeaux.
Noël Mamère, avec Martine Billard, députée
(Verts) de Paris, entendait de son côté déposer
lundi une proposition de loi "clarifiant l'accès au mariage
des personnes du même sexe" : le mot époux serait
remplacé par le terme conjoint dans tous les articles du code civil.
- Il était 12 h 30 [...] Quelques journalistes l'y attendaient
- dont des représentants de la BBC et du Corriere della sera -
ainsi que la demi-douzaine d'élus parisiens venus assister à
la cérémonie. La seule "non Verte" était
Clémentine Autain, apparentée au groupe communiste
du Conseil de Paris. Le député de Gironde évoque
l'initiative de M. de Villepin, dont il vient de prendre connaissance.
"Le gouvernement est en train de faire une erreur politique en
dramatisant cet événement", assure M. Mamère.
Le maire de Bègles montre qu'il connaît par cur la
palette des sanctions qu'il encourt. La révocation ? "Il
n'y a eu qu'un seul cas jusqu'à présent : un maire qui avait
mis la main dans la caisse, commente-t-il. Un peu comme le président
de la République... On dit que je suis hors la loi. Lui a été
mis hors de portée de la loi."
[...] M. Mamère peut enfin souffler. Il dit "avoir fait
la première partie du chemin" ; il sait qu'elle était
la plus délicate. Depuis quarante-huit heures, il s'était
persuadé que tout - de la mise en garde du premier ministre
à l'enquête de police sur la domiciliation du couple
- était fait pour empêcher la cérémonie. [...]
"EN DIRECTION DE L'INTOLÉRANCE"
- Dès 9 h 15, les abords de la mairie commencent à
s'animer. Au loin, plusieurs fourgons de policiers [...] . Près
des grilles d'entrée, des dizaines de policiers en civil, oreillettes
branchées, observent, placides, l'arrivée des premiers manifestants
hostiles au mariage.
A côté d'un abri d'autobus, une poignée de jeunes
du Collectif pour le droit des enfants et de la famille déploient
leurs slogans sur de grands draps blancs : "Mamère, la
loi tu la prends par-derrière", "Mamère
fasciste, y'a qu'ta loi qu'existe".
Sous leurs cornettes blanches, fardées, colliers colorés,
et talons compensés, quatre Surs de la perpétuelle
indulgence - un mouvement homosexuel - observent sans ciller.
Des badauds se tiennent à l'écart.
Un père de deux enfants explique qu'il est venu crier "vive
les mariés", même s'il trouve "nos deux
amoureux plus cons que pédés, car le mariage, c'est vieux
jeu et archaïque".
- La tension monte d'un cran peu avant 10 heures.
Les "anti" se pressent contre les grilles d'entrée,
obligeant le service d'ordre à interrompre le filtrage au compte-gouttes
des personnes accréditées.
Le ton monte. Un homme réclame - en vain - de pouvoir se rendre
jusqu'à la salle des mariages pour y clamer son opposition. "Il
n'y a pas de justice populaire en France ! Est-ce que nous, nous allons
perturber les mariages hétéros ?", lui réplique
un jeune du Collectif pour l'égalité des droits.
Une femme, qui tient dans ses bras son enfant d'à peine 2 ans,
s'époumone : "Salauds de médias qui disent que les
Béglais sont pour ! Ce n'est pas un mariage, c'est de l'enculage
public !"
Clémentine Autain, à qui l'on a prêté
l'écharpe tricolore de M. Mamère, est venue prendre la température
: "C'est très violent. Le débat n'est pas aussi
apaisé qu'on veut nous le faire croire."
Philippe de Villiers calme - involontairement - le jeu en arrivant,
ceint de son écharpe tricolore. Le président du Mouvement
pour la France dénonce une "mascarade", réclame
la révocation de M. Mamère, et en appelle au président
de la République. "La liberté oui, la chienlit
non !", conclut le député de Vendée avant
de quitter les lieux sous les huées : "de Villiers homophobe
!"
Nul affrontement, mais d'irréductibles face-à-face, des
"pour" du Mouvement des jeunes socialistes et des "contre"
avec des masques de Lionel Jospin...
- Il est presque 11 heures. Le son des sifflets et tambourins [...] A
l'intérieur, on n'attend plus que deux témoins, porteurs
des alliances, encore bloqués derrière les grilles.
Les phrases rituelles sont prononcées.
Le maire ne peut contenir son émotion, puis se reprend : "Aujourd'hui,
on fait un geste en direction de l'intolérance (...) Je souhaite
que votre mariage se banalise."
Stéphane, costume blanc ivoire, essuie ses larmes.
- Peu avant 11 h 30, les mariés sortent sur le perron en se tenant
la main, puis échangent un baiser sous une pluie de riz rose.
M. Mamère est assailli par une forêt de micros et
de caméras. "Je suis très fier d'être maire,
d'être Vert, et d'avoir porté cette cause", confie-t-il.
Des applaudissements fusent lorsqu'il parvient enfin à monter l'escalier
qui le conduit à son bureau.
A Paris, M. de Villepin parle lui aussi à la presse.
La bataille politico-judiciaire peut (re)commencer.
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5.6.2004
: Le premier mariage gay de France s'est déroulé sans heurts,
mais non sans protestation
«Au nom de la loi, je vous déclare unis...» > Charlotte
ROTMAN : Libération
7.6.2004
http://www.liberation.fr/page.php?Article=212686
Ils sont arrivés en Rolls Royce chocolat «Silver shadow»
jusqu'au perron de la salle des mariages où les attendaient des
dizaines de caméras et d'objectifs. L'un en redingote ivoire et
jabot brodé de roses, l'autre en costume gris à fines rayures.
A l'intérieur, les invités sont serrés comme des
sardines ; il fait chaud. Les futurs époux s'impatientent. Leurs
témoins sont en retard et c'est eux qui gardent les alliances.
Au loin, on entend les grondements des opposants, massés aux grilles
de la mairie.
Vers 11 heures, la cérémonie tant
décriée qui, pour la première fois en France, va
unir deux homosexuels commence enfin.
Noël Mamère, ceint de son écharpe d'élu,
demande le silence. La salle retient son souffle. Face au maire, les militants
se frottent les mains.
«Stéphane Simon Pierre Chapin, voulez-vous prendre
pour époux Bertrand Jean Luc Pierre Charpentier ?»
L'aide-soignant de 34 ans et le magasinier de trois ans son cadet s'empourprent.
«Oui.» Au moment d'échanger leurs anneaux, ils
tremblent. Stéphane doit forcer un peu car les doigts de Bertrand
ont gonflé.
«Au nom de la loi, je vous déclare unis par les liens
du mariage.» On hurle des «bravo», mais aussi
beaucoup de «merci», plus inhabituels. «J'espère
que vous vous aimerez longtemps», ajoute le maire. Applaudissements
déchaînés.
Au moment de donner le livret de famille, Noël Mamère baisse
la tête. Sa gorge se noue, il prend son visage dans ses mains. Il
pleure. Ses amis Verts, des élus venus de Paris, Clémentine
Autain et Christophe Girard, adjoints de Bertrand Delanoë,
le regardent, écarquillant les yeux. «Je suis très
ému. Aujourd'hui nous faisons un geste en direction de la tolérance.
Ceci n'est pas un coup médiatique, ni une initiative personnelle,
je suis fier de célébrer ce mariage.»
Massés depuis 9 heures du matin aux portes
de la mairie, le collectif du Droit des enfants ainsi que des jeunes d'extrême
droite, horrifiés par ces épousailles gays, crachent leur
haine.
Filles au look propret d'étudiant et mocassins en daim, garçons
aux cheveux courts, arborent des banderoles : «Mamère,
la loi, tu la prends par-derrière», «Hier, le
Pacs, aujourd'hui le mariage et l'adoption, demain l'inceste et la pédophilie»,
«Un père et une mère, oui ; des tantes, non».
Une petite fille en serre tête rose porte une pancarte : «A
quand le mariage zoophile ?»
Quand des travestis des «soeurs de la perpétuelle indulgence»
se plantent devant eux en silence, les cris fusent : «C'est la
honte, la décadence». Vêtu d'une robe de mariée
maculée d'insultes écrites en rouge sang, l'un d'eux reste
planté devant eux, bras en croix, impassible face aux insultes.
Mais, en ce matin ensoleillé, cette hostilité n'est pas
parvenue à gâcher la noce.
Les militants pour «l'égalité
des droits», à l'initiative du débat sur le mariage
gay, saluent «ce premier pas».
Autour des biscuits apéritifs, Stéphane et Bertrand,
des grains de riz rose collés dans les cheveux, décompressent.
Ils se laissent féliciter et se donnent du «mon mari»
avec délectation. Bruno, témoin de Bertrand, qu'il a connu
quand «il était encore hétéro»,
se dit très «fier». Michel, le frère
et témoin de Stéphane, espère que «ça
va faire bouger les choses». Même les ex sont présents.
«Ce mariage, c'est tout Stéphane, ça. Il a tellement
besoin d'amour», dit Régis. Le plus heureux est peut-être
encore Mamère : «J'ai l'impression d'avoir fait quelque
chose d'utile.»
Parmi les invités, Gérald Kaufer et Bruno Garnerone,
premier couple homosexuel candidat au mariage à Paris, s'y voient
déjà.
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5.6.2004
: Le jour le plus long ! > Soizick : association étudiante Wake
Up
[...] une petite version de la journée d'hier vu par les BordelaisES
manifestantEs. La radio et la télévision n'en rendent pas
compte complètement [...] .
Arrivée a 10 heures a la mairie de Bègles, après
m'être garée dans le centre ville de cette petite commune
près de Bordeaux ou on célèbrait la fête
de la morue (si !!!), je suis en avance et mes amis ne sont pas
encore là.
Il y a la masse de contre-manifestants devant
les grilles, et en face, nos soeurs de la Perpétuelle Indulgence,
toujours fortes et remplies d'amour et de compassion et qui se tiennent
devant, un peu accablee.
Dans le fond, quelques anonymes, pour la plupart favorables au mariage
et eux-aussi assez effrayés par le spectacle que nous offrent une
jeunesse FN, identitaire, certain au look uniformise des jeunes
[...] en crise identitaire avec marques referencee et autres accessoires,
des personnes plus agees...
Leurs pancartes associent ce mariage à
la zoophilie, aux crimes pédophiles :
Une fille de 13 ans environ tient un panneau: "oui au mariage
avec mon chat". Certains ont des t-shirts "Pierre et
Paul, lequel est ma mère" ou "Mon frère
c'est Sofia, ma soeur c'est Pierre, qui suis-je". Ils sont rejoint
assez vite par un groupe de vingt ou trente personnes avec une banniere
"Mamère jette les mères, Jospin
revient" ou un truc comme ca, et portent tous des masques de
Jospin (pourtant ils ne sont pas socialo je crois...). Des supporteurs
applaudissent, rient, jouissent, jubilent, crient "pd"
etc, c'est démoniaque !
La violence est assez décapante, mais on a pas de "pd au
bûcher".
Cependant je tremble et lorsque je regarde ma montre : 10:15, je suis
ebahie car j'ai l'impression d'y avoir passe une heure. Les Soeurs disparaissent.
Je flotte un moment.
Puis les jeunes MJS arrivent, j'en connais certains. Je me jette
sur eux. On nous remarque avec nos pancartes "égalite des
droits" et autres et on se fait traiter de "Pd"
assez vite, certains sont hors d'eux. Les soeurs ça va encore :
elles sont deguisees, "ce sont des malades", mais nous
on nous tolère deja moins. Meme de pauvres hétérotes
de la MJS se font traiter de "PD" : quelle pauvrete lexicale,
ou va l'homophobie ? !
Francois, un grand garçon noir se fait traiter de "feignant",
sans doute parce qu'il vient de sa brousse, qui sait ! Notons que parmi
les contre manifs il y a des indigènes de nos colonies perdues
( je plaisante la hein ! ). Vraiment de tout: c'est deconcertant.
On se tient a l'ecart, on ne sait plus quoi faire. Deux policiers en civil
assez sympas viennent nous voir pour nous dire de ne pas s'approcher,
car ils ecoutent ce que ce disent des gens depuis un moment et sentent
la violence monter : au même moment en effet, un type se jette sur
nous et nous arrache un panneau MJS "oui au marriage".
On a resiste et on ne l'a pas lache!
La mairie de Bègles est une vieille et belle batisse située
dans un parc. Il y a deux entrees situees dans deux rues qui se rejoignent
perpendiculerement.
Si vous avez vu la manifestation à la
télévision (mal reportée) : Philippe de Villiers
et Act-Up Paris, çà c'était à l'autre entrée.
C'etait au moment ou nous etions encore devant les contre manif. Je n'ai
pas vu de villiers ni Act Up. Lorsque les gens se sont mis
a nous hurler dessus et a nous poursuivre meme pour certains, nous avons
rejoint les Soeurs qui s'etaient eclipsees: et c'est la qu'on s'est rendu
compte qu'il y avait cette autre entree. Tout le reste s'est passe là
bas.
Il y avait tout le monde qui venait d'arriver: la LGP, Wake
Up ( asso etudiante, nous ! ), des gens de Contact aussi, et
plein d'autres. Orion le photographe de Triangulère
etait la qui prenait des photos ! Mais tres vite les groupes de [...]
integristes et FN sont venus nous rejoindre avec leurs bannieres
et pancartes. Il etait alors 10:30: en gros jusqu'a 11:00, c'etait slogans
contre slogan s: de notre cote une ambiance festive, et de leur cote de
la haine comme jamais et des insultes. Ils avaient un megaphone mais ils
n'ont pu prononce de discours tant nous criions plus fort. On avait la
voix cassee apres.
C'etait limite... certaines folles hysteriques brandissant le dictionnaire
universel venaient nous hurler la bonne parole (parfois en trimballant
leurs pauvres gosses d'à peine un an bouche bee et stresses par
la violence, sympa pour ses gosses)... un type faisait le singe et brandissant
sa pancarte qui nous traitait de zoophile. On lui jettait de fausse cacahouettes
et on l'applaudissait pour sa performance.
Puis vers 11:00 mais je ne suis pas sure de l'heure
precise, des gens sont venus de la salle de conf de presse pour nous dire
qu'ils s"'etaient dit oui", ce qui qu'ete notre grand
slogan des lors, "ils ont dit oui", avec le signe de
la victoire les doigts en V.
Ils etaient furax en face!! Ils avaient alors commence a partir en defile
morbide... mais ils sont revenus sur leurs pas. Ils etaient degoutes parce
que vraiment nous etions si surs de nous, on celebrait cela, et ils etaient
a bout de slogans. Ils sont reste encore 15 minutes. Puis ils partent
a nouveau....
Et la... le pompon, la cerise sur le gateau:
un orchestre de fanfare, plus ou moins d'obedience homo ! - je plaisante
- est venu parmi nous, face aux gros [...] , et s'est mis a jouer.
Tout le monde danse, est heureux, on jette du riz, et ils se retournent
a nouveau pour revenir, deconcertes, on leur crie alors "aurevoir
! Bon Voyage !" et plein de "Merci ! Merci d'etre venus
!!"
Avec les Soeurs toujours aussi transcandees par l'amour fraternel ! Ils
sont a nouveau revenus sur leur pas, ils ont tente pendant 10 minutes
de semer la haine mais on dansait, et pour dire vrai, on les nargait dans
un sens. Ils etaient degoutes.... Ils ne pouvaient pas nous atteindre
(flics et autre barriere) et n'osaient pas, mais nous hurlaient d'arreter,
et surtout de descendre car nous etions nombreux perches sur les grilles
et donc en position dominante (ils sont tres tres [...] ... c'est tout
juste s'ils n'ont pas pisse sur place pour marquer le territoire).
Voila, et je suis partie a 11:30, au moment ou les contre manif partaient
eux aussi - cela dit la musiquem le bastringue et la fete continuaient
encore derriere moi.
Julien, le president de Wake Up est parti a France
3 Television pour une emission, qui s'est bien passee. Et apres la
Gay Pride s'est deroulee - dans le sens inverse cette annee, en
partant du Grand Theatre (plutot chic) pour aller a la place de la Victoire
(plutot populo etudiant). Il faisait beau, je n'ai jamais vu autant de
monde a la gay pride a bordeaux. Je crois pas que ce n'etait qu'une impression.
Il faut voir les chiffres. C'etait un grande jour!
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5.6.2004
: Bègles, de l'intérieur de la mairie
> Jean-Michel Gambier : trésorier
de la commission nationale LGBT des Verts.
[...] Ayant, pour ma part, eu la chance d'être accrédité
et de me trouver dans le saint des saints, voici quelques compléments,
pour celles, mais aussi ceux, [...] que ça intéresse [...]
.
La mariage, prévu à 11 heures, a commencé avec deux
ou trois minutes de retard car les témoins étaient coincés
à l'extérieur. La virulence de certains énergumènes
à l'extérieur était telle qu'il était risqué
d'ouvrir les grilles du parc qui entourent la mairie. J'ai pu le constater
en voyant, de l'intérieur du parc,
Villiers faire son cirque avec son écharpe tricolore. De
nombreuses personnes accréditées et dûment badgées
ont dû patienter de longues minutes à l'extérieur
avant de pouvoir entrer.
Lorsque tout le monde fut présent, le maire, derrière lequel
avaient pris place :
- Christophe Girard et Clémentine Autain, maires
adjoints de Paris,
- Sergio Coronado, Anne Souyris, Khedidja Bourquart
et de nombreux élus municipaux parisiens,
- ainsi que Francine Bavay et Corinne Rufet pour le conseil
régional Ile-de-France,
- et Gérard Onesta, député européen
Vert et tête de liste dans la région, tous portant leurs
écharpes respectives,
le maire donc a lu les différents articles du code civil dont les
futurs mariés doivent prendre connaissance, notamment celui où
il est dit que les deux époux doivent contribuer à l'éducation
des enfants à raison de leurs possibilités financières
(soffrires).
Puis il a demandé le consentement des
mariés. Ceux-ci ayant répondu favorablement, le maire les
a déclaré "unis par le mariage".
Au silence religieux a succédé alors un tonnerre d'appaudissements.
Aux "bravo" se mêlaient de nombreux "merci".
- Notons également la présence de Didier Eribon pour
le collectif Egalité des droits.
Puis ce fut l'échange des anneaux et la remise du livret de famille.
C'est alors que Noël Mamère, maire de Bègles,
quittant son rôle un peu compassé d'officier d'état
civil, a voulu faire un discours plus personnel.
Terrassé par l'émotion et conscient du caractère
historique de l'événement qui venait de se dérouler
dans les 30 mètres carrés de la petite salle des mariages
de la mairie, il dut attendre une trentaine de secondes avant de pouvoir
reprendre son souffle.
L'essentiel de son intervention a été, je pense, retransmis
à la télévision : A savoir que ce n'était
pas pour lui de la provocation, qu'il ne faisait que répondre à
une demande légitime exprimée par deux personnes qui s'aiment,
que les lois évoluent sous la pression des mentalités. Et
qu'il était prêt à célébrer d'autres
mariages entre personnes du même sexe si la demande lui en était
faite.
L'émotion de tous, des mariés, des personnes présentes,
était palpable.
Vers 13 heures, un apéritif fut offert par les Verts de la région
Aquitaine dans leur local bordelais.
Les mariés sont venus nous voir quelques
minutes, accompagnés de leur avocat et de gardes du corps.
Puis ils sont partis vers d'autres rivages, privés ceux-là.
Pour savoir ce qui s'y est passé, lisez VSD jeudi prochain.
- L'après-midi, Gérard Onesta et un certain nombre
de Verts, dont certains sont membres de la commission nationale
LGBT, que j'avais l'honneur de représenter ce jour, sont partis
à la Gay Pride locale, distribuant le tract fort bien fait
de la commission.
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5.6.2004
: Le premier mariage homosexuel français a bien eu lieu
> Emmanuelle Cosse : tetu.com 5.6.2004
http://tetu.com/infos/lire/6786
Ce samedi 5 juin, à 11h12 exactement, Stéphane
Chapin et Bertrand Charpentier ont été mariés
par Noël Mamère, maire de Bègles.
Après lecture des articles du Code civil, les époux
ont échangé leurs consentements devant une assemblée
délus et damis très émus. Ensuite, Noël
Mamère leur a fait signé le registre détat
civil ainsi quà leurs témoins.
À lissue de la cérémonie, Noël Mamère
a déclaré : « Il y a longtemps que je navais
pas éprouvé autant de fierté à être
maire de Bègles. »
À noter que quelques dizaines dopposants à ce mariage
ont manifesté à lextérieur de lHôtel
de ville de Bègles. Parmi leurs slogans : « Hier le
pacs, aujourdhui le mariage et ladoption, demain linceste
et la pédophilie. »
Face à eux, des membres dassociations LGBT, le MJS
(Mouvement des Jeunes Socialistes), ainsi que des habitants des environs
revendiquaient légalité des droits.
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5.6.2004
: La première union gay est célébrée samedi
matin dans une ambiance électrique.
A Bègles, mariage houleux, mariage heureux ? >
Charlotte ROTMAN : Libération
5.6.2004
http://www.liberation.fr/page.php?Article=212371
On retouche sa robe de mariée, on astique les alliances. On
espère secrètement que le grand-oncle ne viendra pas. On
sermonne le DJ. Et on craint pour la météo. Délicieusement
anxieux.
Cette fois, l'attente prénuptiale de Stéphane et Bertrand,
les futurs époux de Bègles, ressemble à une veillée
d'armes. A l'approche de la célébration, ce samedi, du premier
mariage homosexuel en France, la tension monte.
Pressions politiques sur le maire, lettres d'insultes, intimidation, avertissements
du procureur qui soupçonne une «domiciliation fictive»,
surveillance drastique des services de police : tout est mis en oeuvre
pour que l'union des deux hommes ne se fasse pas (Libération
de vendredi). Pour qu'en aucun cas leurs épousailles ne soient
un mariage comme un autre. Et pour dégoûter les autres candidats,
maires ou fiancée(e)s.
Soutien. «On est très stressés, c'est la folie»,
avouait Bertrand, vendredi à Libération.
Quand ils ont porté leur dossier de mariage
à la mairie de Bègles, les deux hommes étaient
loin d'imaginer un tel déferlement.
«On ne s'attendait pas à autant de réactions. Pas
dans ses proportions. Tout le monde se déchire», réalisait
Bertrand vendredi.
Même Jean-Marie Le Pen qui, après avoir dit à
Lyon qu'il était favorable au mariage des homosexuels, s'y dit
aujourd'hui «absolument opposé». «Mais
plus ils en font, et plus on sera déterminés. On ira jusqu'au
bout», assurent Bertrand et Stéphane.
Leurs familles les soutiennent. Comme les amis qui appellent toutes les
heures pour leur dire de tenir le coup. Samedi, le grand frère
de Stéphane sera son témoin. Et une soixantaine d'invités
se pressera pour les entendre se dire «oui».
Noël Mamère n'a pas l'intention de
revenir en arrière. Malgré les ultimes pressions.
- Selon le procureur de Bordeaux, Bertrand de Loze, les candidats
ne seraient pas domiciliés à Bègles. Sur la demande
expresse du garde des Sceaux, le parquet s'est démené depuis
l'annonce du mariage. Il avait déjà manifesté son
opposition au maire, et envoyé un courrier d'avertissement à
ses adjoints habilités à marier. Jeudi, il a fait savoir
que Noël Mamère n'était pas compétent
territorialement.
- Selon le procureur, «l'adresse fournie ne correspond pas à
une habitation effective». L'huissier envoyé par le procureur
aurait constaté qu'ils ne vivaient pas là. Le parquet a
alors demandé à des enquêteurs d'interroger la logeuse.
- Selon Me Caroline Mécary, qui conseille Noël Mamère,
la logeuse aurait paniqué lors de son interrogatoire et reviendrait
aujourd'hui sur la déposition qu'elle a faite. «Bertrand
habite à St-Aubin (une commune proche de Bordeaux ndlr), explique
Stéphane. Edith avait besoin de quelqu'un à cause d'un problème
de hanche. Je suis aide-soignant. On a fait un bail à titre gratuit,
en échange d'une aide à domicile.» Les deux hommes
disent avoir joint ce bail dont Libération
a pu constater qu'il avait bien été signé le 5 janvier
lors du dépôt de leur dossier de mariage.
Voyage de noces.
Hier, à la mairie, on se montrait serein.
Les employés délivraient les accréditations aux 130
journalistes français, belges, hollandais et même japonais.
Noël Mamère essayait de rester souriant et, très
professionnel, continuait à raconter des histoires de morue, puisque
ce week-end se tient aussi à Bègles sa fête traditionnelle.
Quant aux futurs époux, ils essayaient de penser à autre
chose. Une agence de voyage gay leur offrira un voyage de noces. Hier,
ils hésitaient : île Maurice ou St-Barthélemy ?
|
5
et 6.6.2004 : Libération > le carnet : page 31
|
Le
Centre Gai et Lesbien de Paris Île de France
présente ses meilleurs voeux de bonheur à Stéphane
et Bertrand
à l'occasion de leur mariage célébré ce jour
à Bègles,
en espérant que les prochaines cérémonies offrent
un cadre législatif à l'abi de toute critique.
CGL : 01.43.57.75.95 < http://www.cglparis.org/
> cgl[@]cglparis.org
|
|
5
au 11.6.2004 : La " célébration safe week " >
communiqué association Act Up-Paris 2.5.2004
http://www.actupparis.org/
Vous êtes militantE d'un soir, là depuis toujours : mardi
soir une rh importante va avoir lieu, nous avons besoin de vous.
Du 5 au 11 juin, les militantEs d'Act Up-Paris, vous convient à
célébrer avec elles :
La " célébration safe week " : une semaine
d'actions autour de l'égalité des droits et de la
prévention
- Elle commencera avec un rassemblement pour
l¹égalité des droits, au moment même ou se déroulera
le premier mariage d¹un couple de pédés à Bègles
:
le 5 juin, à 11 heures devant l¹Hôtel de ville de Paris.
- Elle se terminera par une réception,
pour fêter l'égalité des droits et la prévention.
- le vendredi 11 juin à partir de 18 heures, dans le Marais, rue
Sainte-Croix de la Bretonnerie :
Une Eyes Need Sugar aura lieu à La Scène
ensuite.
Pour être informéEs des diverses actions, rejoignez-nous
au cours de nos réunions hebdomadaires, les mardis, à partir
de 19 heures, Ecole des Beaux-Arts : 14 rue Bonaparte, Paris
6ème, M° Saint-Germain-des-Prés.
act up-paris lutte contre le sida et c¹est ça qui est bien
: safe sex queen safe sex bride !
|
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5.6.2004
: Appel à rassemblement samedi à 11h devant les mairies
communiqué 2.5.2004 > collectif pour l'égalité
des droits
http://egalitedesdroits.free.fr
A Paris comme à
Bègles pour l'égalité des droits !
Le 5 juin prochain, pour la première fois en France, Noël
Mamère célébrera à Bègles le mariage
dun couple de même sexe.
Dautres maires se sont également déjà engagéEs
à célébrer des mariages. Nous apportons donc tout
notre soutien à touTEs ces maires qui oeuvrent en faveur de légalité
des droits pour les lesbiennes gays bis et trans.
Nous souhaitons en effet que les principes de
liberté et dégalité conformes à la Constitution
sappliquent à chacunE dentre nous quel que soient notre
sexe, notre orientation sexuelle et notre identité de genre.
- Nous appelons ainsi touTEs les représentantEs du peuple à
faire respecter ces principes constitutionnels.
- Nous appelons touTEs les juges à accorder le droit au changement
détat civil pour les trans quelles/ils soient opéréEs
ou non.
- Nous appelons touTEs les maires à célébrer les
mariages des couples de même sexe qui leur en font la demande.
- Nous appelons toute la population à se rassembler devant toutes
les mairies de France le 5 juin 2004 afin dexiger légalité
des droits.
A Paris, le 5 juin prochain, participez au combat
pour légalité.
Rejoignez nous devant le parvis de lHôtel de Ville à
11H
|
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5.6.2004
: NOS DROITS > communiqué 7.5.2004
> association Forum Gai & Lesbien de LYON : MEMBRE TITULAIRE DE
L'INTER CENTRES LGBT
Noël Mamère célèbre le 5 juin
un mariage gay. Le ministre de la Justice et garde des sceaux, futur candidat
à la mairie de Lyon, a demandé au Parquet de Bordeaux de
faire opposition à cette union !
Le député-Maire de Bégles persiste. En ce sens, il
fait progresser le débat sur l'égalité de nos droits.
Nous ne pourrons pas être présents à cette occasion.
C'est pour soutenir son initiative que nous nous proposons de manifester
ce jour-là devant nos mairies.
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5.6.2004
: "Contre l'uniformisation morale : Trans, Lesbiennes, Hétéros,
Gays, Bis ensemble défendons nos libertés"
communiqué
> association Inter Centres LGBT et
http://www.lgpbordeaux.com/lamarche.htm
La Gay Pride dans les rues de Bordeaux pour la 9e Marche Lesbienne,
Gay, Bi, Trans...
- Départ : 14h place de la Comédie (devant le grand
théâtre),
- Arrivée prévue à 17h30 (stand, animations...)
: Place de la Victoire
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5.6.2004
: communiqué > association Lesbian & Gay Pride Bordeaux
Jour du premier mariage gay à
Bègles : la Gay Pride devant la Mairie de Bordeaux !
http://mapage.noos.fr/inter-centres-lgbt/-/index2.html
http://www.gaysthouse.com/index_thema.php?partie=webzine&numero=612&page=1
Le 5 juin, jour du mariage célébré par Noël
Mammère : se tiendra la PRIDE à Bordeaux, nous serons
donc plusieurs milliers à manifester devant la mairie de Mr Juppé.
Symboliquement l'arrivée de la marche sera place de la Victoire.
Merci de faire passer ce message et de venir nombreux et nombreuses.
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5.6.2004 : Sans ambiguïté aucune
> quotidien Français D'Abord (FDA)
http://www.francaisdabord.info/quotidien_detail.php?id_qp=230&art=1
La constatation dune simple réalité, à savoir
lhomosexualité, ne saurait bien évidemment être
interprétée comme un blanc-seing au mariage gay.
En déclarant mercredi à Lyon, sur un mode ironique, que
la volonté du lobby homo dimposer ce type dunion «
prouve que le mariage est en train de reconquérir un prestige
quon croyait perdu » -voir notre précédente
édition-, Jean-Marie Le Pen a eu droit de la part des médias
à une interprétation particulièrement biaisée
de ses propos.
Cest Le Monde qui a ouvert le feu en gommant (sciemment
?) le second degré des commentaires du président
du FN, larticle tendant à faire accroire quil était
favorable à ladite union. Ce qui est bien évidemment totalement
faux, le chef de file des nationaux et les dirigeants frontistes ayant
maintes fois souligné, notamment depuis la création du PACS,
première étape vers la légalisation du mariage homosexuel,
leur refus catégorique de toute dénaturation du sens donné
au mariage dans notre civilisation (FDA Quotidien du 13/05/2004).
Car cet engagement doit rester lunion dun homme et dune
femme en vue, dans la très grande majorité des cas et quand
la nature le permet, dassurer leur descendance et partant, lavenir
de la nation.
Dans un communiqué rectificatif rendu public depuis Mâcon
jeudi, Jean-Marie Le Pen précise donc que « le
titre de larticle du journal Le Monde ne correspond pas aux citations
qui sont faites (
) aucune des phrases prononcées ni même
rapportées (par ce quotidien) ne permet une telle interprétation
et contrairement à ce qui est affirmé, Jean-Marie Le
Pen na pas béni le mariage dun couple
homosexuel ».
Le président du FN « condamne en effet linitiative
évidemment provocatrice de Monsieur Mamère, initiative
contraire au droit civil français ».
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5.6.2004 : M. Le Pen se déclare favorable
au mariage des homosexuels > Elie Barth
Le Monde : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-367339,0.html
"Qu'il y ait des hommes qui s'aiment, pourquoi pas ?",
dit-il. Au risque de déplaire au courant catholique traditionaliste
de son mouvement, Jean-Marie Le Pen a béni le mariage d'un
couple d'homosexuels que le maire (Verts) de Bègles, Noël
Mamère entend célébrer, samedi 5 juin. [...]
Par le passé, le FN et M. Le Pen tenaient des
propos nettement moins conciliants sur l'homosexualité. "Elle
constitue une anomalie biologique et sociale", avait déclaré
le chef de l'extrême droite française durant l'émission
politique "L'heure de vérité" en
1984. La même année, M. Le Pen avait prédit
"la fin du monde" si l'homosexualité "se
développe".
Au cours d'une nouvelle intervention à "L'heure de vérité",
en 1987, le président du FN s'était saisi de l'épidémie
du sida pour stigmatiser la communauté homosexuelle : "Lépreux
d'aujourd'hui, le sidaïque est contagieux par sa transpiration, ses
larmes, sa salive, son contact. On a refusé de dire quels sont
les modes préférentiels de contagion de cette maladie. C'est
la sodomie à 80 % et l'usage de la drogue à 17 %."
Le FN a commencé à évoluer dans ses prises
de position à partir de 1995. M. Le Pen affirmait alors,
à la surprise d'une partie des cadres de son parti, que "l'homosexualité"
relevait de "la vie personnelle" et qu'elle faisait "partie
de la liberté de chacun".
Bruno Mégret, qui était l'un des lieutenants de M. Le
Pen, voyait derrière ce revirement un intérêt
électoral. Il s'était prononcé contre "un jugement
moral" et les "discours d'opprobre" avant d'indiquer :
"Je laisse cela à Philippe de Villiers -président
du Mouvement pour la France-."
Devant les militants du Front national de la jeunesse, M. Le
Pen est revenu, en juillet 2000, à un discours plus traditionnel
de l'extrême droite en dénonçant le "prosélytisme
homosexuel" qui "entraîne la destruction volontaire des
valeurs essentielles de la jeunesse par la promotion des comportements
déviants".
Avant cette sortie, M. Le Pen était revenu sur France
Inter sur le sida pour appeler à "distinguer les
victimes innocentes" des "malades de la sodomie".
Dans sa lettre de diffusion interne, le FN a donné, le 28
avril, la ligne officielle. Opposé à la mise en place d'une
"police de la braguette", le parti de M. Le Pen est
contre la remise en cause de la "liberté des adultes de vivre
leur sexualité comme ils l'entendent dans la sphère privée".
National-Hebdo, l'organe du FN, évoque le mariage
gay de Bègles en brocardant un "Jospin homophobe".
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4.6.2004 : Mariage homo et « démographie
insuffisante » > quotidien Français D'Abord (FDA)
http://www.frontnational.com/quotidien_detail.php?id_qp=229&art=4
Interrogé mercredi à Lyon par les journalistes
sur loffensive en faveur du mariage homosexuel, Jean-Marie Le
Pen sest saisi de loccasion pour exposer son sentiment
et les enseignements quil tirait de cette agitation.
« Quil y ait des hommes qui saiment après tout,
pourquoi pas, cela date de très longtemps. Généralement,
on nen faisait pas une affaire officielle, ce qui prouve que le
mariage est en train de reconquérir un prestige quon craignait
quil avait perdu, puisque des hommes souhaitent pouvoir sanctifier
de façon laïque leur union ».
« Si on veut donner à son outing un caractère
absolument officiel, cest laffaire de chacun, ce nest
pas une affaire dEtat » a-t-il déclaré,
notant que ce débat ne le passionnait pas outre mesure et que sil
était garde des Sceaux il ne mettrait pas Noël Mamère
« en prison ».
Le président du Front National a surtout insisté
sur le fait que notre pays est menacé dans sa pérennité
par « une démographie insuffisante » ajoutant non sans
humour : « si au moins, les homosexuels pouvaient faire des enfants
! ». «Je suis assez large desprit si lhomosexualité
na pas un caractère agressif, provoquant » a-t-il enfin
ajouté.
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3.6.2004 : Communiqué > Jean-Marie
LE PEN : président du Front National
Jean-Marie LE PEN dément sêtre déclaré
favorable au mariage des homosexuels
http://www.frontnational.com/communiques.php
Le titre de larticle du journal Le Monde ne correspond
pas aux citations qui sont faites, et dont le caractère ironique
a sans doute échappé au correspondant de ce journal.
Aucune des phrases prononcées ni même rapportées
par Le Monde ne permet une telle interprétation, et contrairement
à ce qui est affirmé, Jean-Marie LE PEN na
pas « béni » le mariage dun couple homosexuel.
Jean-Marie LE PEN a en effet condamné linitiative
évidemment provocatrice et à usage médiatique de
Monsieur Mamère, initiative contraire au droit civil français.
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4.6.2004
: communiqué > Coordination Inter Pride France (CIF)
Lettre de soutien à Noël Mamère > Stéphane
Corbin : président de la CIF http://www.interpridefrance.com/pages/2004_communiques.php
Monsieur le Maire,
La Coordination InterPride France est lassociation qui fédère
toutes celles qui organisent, dans seize villes de France cette année,
les Lesbian & Gay Pride et les Marches des Fiertés Lesbiennes,
Gaies, Bi et Trans.
Cest avec un immense plaisir que jai
la charge de vous transmettre le soutien de la Coordination InterPride
France à loccasion de la cérémonie de mariage
civil dun couple de même sexe que vous célébrerez
en votre mairie, samedi 5 juin.
Votre initiative et le courage politique qui est le vôtre, face
aux menaces et intimidations dont vous êtes la cible, placent au
cur de la société le débat sur louverture
du mariage aux couples de même sexe.
Nous portons cette revendication d'égalité des droits avec
la volonté d'ouvrir un véritable débat de droit sur
le mariage et son sens pour les couples de même sexe en terme d'égalité
des droits mais aussi de devoirs. Il ne sagit pas du « mariage
gay », effet de rhétorique simplifiant, inexact. Nous ne
demandons quun seul et même mariage pour les personnes de
sexe différent et de même sexe.
La reconnaissance sociale et symbolique engendrée par cette ouverture
au mariage pour les personnes de même sexe sera une pierre de plus
à lédifice de la lutte contre lhomophobie.
Pourtant, si lacte dEtat civil que vous établirez nous
met en joie, cest la colère qui prédomine après
lannonce par Dominique Perben, garde des Sceaux, du report sine
die de la proposition de loi de lutte contre lhomophobie promise
courant juin.
Ce recul du gouvernement est saisissant au moment
ou votre initiative le tétanise.
Pour sen convaincre, il sagit de constater ses réponses
juridiques, refusant le débat sur le fond.
Dans ces conditions les Lesbian & Gay Pride de Bordeaux, Montpellier,
et les Marches de Fiertés LGBT de Lille, Metz et Reims battront
le pavé ce samedi après-midi en se réjouissant de
votre ténacité et en vilipendant le gouvernement Raffarin
dont les atermoiements appellent un vote sanction le 13 juin prochain.
Dailleurs la Lesbian & Gay Pride de Montpellier a changé
son mot dordre in extremis. Celui des 10 ans de la marche est remplacé
par : « Chirac, Raffarin, Perben nous mentent ! Contre lhomophobie
une loi tout de suite ! Le 13 juin vote sanction ! »
Loin de la fureur de la rue, je vous demande de bien vouloir transmettre
à Stéphane Chapin et à son mari, Bertrand Charpentier,
nos félicitations les plus LGBT et nos vux de vie heureuse.
Enfin, recevez, Monsieur le Maire, notre chaleureux soutien en ce jour
important qui fait déjà date dans lhistoire de notre
droit civil.
Très respectueusement, Stéphane Corbin, le président.
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4.6.2004 : Roméro lâche le morceau
> quotidien Français D'Abord (FDA)
http://www.frontnational.com/quotidien_detail.php?id_qp=229&art=3
Jean-Luc Roméro a de nouveau été chargé
de rassurer les extrémistes prosélytes parlant au nom des
homosexuels, dont il est le représentant officiel au sein de lUMP,
lobbyste chargé de draguer une communauté réputée
largement acquise à la gauche.
Le magazine communautaire gay e. male précisait dailleurs
en octobre 2000 que M. Roméro devait figurer sur la liste
de Philippe Séguin pour les élections municipales
de 2001 afin de capter les voix de la communauté homosexuelle du
Marais.
Mercredi, juste après la déclaration du Premier ministre,
M Roméro a déclaré quil était
inquiet du retard pris par le projet de loi sur la répression des
propos homophobes. Mieux encore il sest ému que les propos
concernant les transsexuels ne soient pas visés par le texte et
labsence de peines visant louting, ceux qui révéleraient
lhomosexualité dune personne sans son accord.
Un procédé dont a été victime dernièrement
le très antifrontiste ministre UMP [...] de la [...], «
outé » dans le magazine pour bobos Les inrockuptibles.
Significativement, Jean-Luc Roméro a enfin demandé
au ministre de la Justice Dominique Perben, « douvrir
le débat sur le mariage homosexuel et lhomoparentalité
». La boucle est bouclée.
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4.6.2004 : La duplicité de lUMP
> quotidien Français D'Abord (FDA)
http://www.frontnational.com/quotidien_detail.php?id_qp=229&art=2
A lUMP la duplicité a été élevée
au rang de grand art et dans lespoir de ratisser large, le double
langage est quasi permanent ; ce qui démontre soit dit en passant
labsence de considération de ce parti pour des Français
qui sont définitivement pris pour des veaux sans cervelle.
En témoigne la dernière [...] en date de Jean-Pierre
Raffarin, menaçant [...] mercredi Noël Mamère
de sanctions si celui-ci maintenait en sa mairie de Bègles
la célébration dun mariage homosexuel le 5 juin. Pseudo
menaces traitées avec dédain par le dirigeant écolo-gauchiste,
soutenu par la quasi-totalité des forces de gauche, le Grand
Orient, et qui na bien sûr rien à craindre des
faux durs de la droite molle (FDA Quotidien des 29/04 et 13/05/2004).
On se souvient en effet que si le maire UMP du XVIIème arrondissement,
Françoise de Panafieu, avait été chargée
de rassurer lélectorat conservateur en protestant contre
la présence du maire rose Bertrand Delanoë à
la dernière gay pride fin juin 2003, le président
de lUMP, Alain Juppé, avait lui déclaré
avoir été « très sensible » à
linvitation qui lui a été adressée par les
organisateurs de cette « Marche des fiertés lesbiennes,
gaies, bi et transsexuelles ».
Le thème de celle-ci portait pourtant sur la revendication du mariage
et de ladoption pour les couples homos. Regrettant de ne pouvoir
y participer « en raison dun engagement pris de longue
date », M Juppé avait cependant souhaité
« compte tenu de lintérêt (quil) porte
à la lutte conte toutes formes de discriminations que le parti
(quil) préside soit présent à cette manifestation
».
Aussi avait-il demandé à Jean-Luc Roméro,
secrétaire national de lUMP » (et président
des «lassociation des élus locaux contre le Sida)
de le représenter, lequel défilait déjà en
2002 en compagnie du secrétaire national de lUDF, Philippe
Meynard (FDA quotidien du 2/07/2002).
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3
et 10.6.2004 : enregistrement CULTURE ET DEPENDANCES > Isadora : équipe
In Télévision
thème : l'homosexualité et ses droits (mariage, adoption...)
>
sera diffusée sur télévision France 3
Je me permets de vous contacter afin d¹inviter l¹ensemble
des membres de votre établissement à venir nous rejoindre
sur le plateau de CULTURE ET DEPENDANCES, diffusée sur France 3.
émission littéraire et culturelle présentée
par Franz Olivier Giesbert : Différents thèmes sont proposés.
Cet enregistrement se déroulera à
13h30 : France Télévision.
18,rue du Professeur Florian Delbarre 75015 PARIS ( Métro Balard,
RER BOULEVARD VICTOR )
- Cet événement est entièrement gratuit et, pour
en profiter, il vous suffit simplement de réserver vos places dès
maintenant.
- Les places étant limitées ( 45 par émission
), nous vous demandons de réserver au plus vite par fax à
entête de votre établissement au numéro suivant :
01 49 37 06 78.
- Ce fax doit comporter la date et l¹heure de l¹enregistrement
choisi, le nombre de personnes et d¹accompagnateurs, le numéro
de téléphone portable d¹un de ces derniers afin de
pouvoir le joindre le jour même, ainsi que la tranche d¹âge
des participants.
- Nous vous enverrons en retour, selon les places disponibles, un fax
de confirmation.
Nous restons à votre entière disposition pour tout renseignement
complémentaire.
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3.6.2004
: Le Gouvernement prend le temps de la réflexion
Déclaration > Dominique Perben : ministre de la justice et Garde
des Sceaux
> http://www.premier-ministre.gouv.fr/fr/p.cfm?ref=44209
Jeudi 3 juin, Dominique Perben, Garde des Sceaux est revenu
sur les déclarations du Premier ministre relatives à la
célébration par le maire de Bègles d'un mariage homosexuel.
Il a mis l'accent, ainsi que l'avait fait Jean Pierre Raffarin
mercredi 2 juin à l'Assemblée Nationale, sur le respect
de la loi.
"Le débat aujourd'hui est de savoir si un officier d'état
civil, qui agit au nom de l'Etat, peut transgresser la loi telle qu'elle
existe" a-t-il déclaré.
Le Garde des Sceaux a affirmé qu'il rendrait public avant
l'été, un projet de loi contre l'homophobie.
Soulignant la nécessité d'un "esprit d'ouverture
mais aussi [la] conscience des enjeux" sur les problèmes de
société, Dominique Perben a indiqué "que
[le Gouvernement prenait] le temps de la réflexion" et souhaité
"qu'on ne simplifie pas les choses de façon outrancière".
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3.6.2004
: communiqué > Coordination Inter Pride France (CIF)
Colère de la CIF : changement des mots d'ordre des marches à
venir
>
Stéphane Corbin : président de la CIF http://www.interpridefrance.com/pages/2004_communiques.php
La Coordination InterPride France est profondément en
colère contre l'attitude du gouvernement Raffarin suite
à la rencontre, jeudi 3 juin, entre Dominique Perben, Garde
des Sceaux, et l'INTER-LGBT de Paris.
Les membres du Conseil de l'INTER-LGBT présents ont appris
que le gouvernement ne déposerait de projet de loi contre l'homophobie
courant juin, comme cela avait été annoncé ; le premier
Ministre n'ayant pas rendu son arbitrage, bloquant ainsi le processus.
Les déclarations de soutien et d'émotion suite au drame
subi par Sébastien Nouchet, par le président de
la République et Dominique Perben, étaient des
simulacres de compassion qui volent en éclat aujourd'hui pour des
raisons électoralistes.
En conséquence, la Coordination InterPride
France, qui fédère les associations organisatrices des marches
LGP et LGBT, étudie avec les villes qui marcheront ce samedi 5
juin, Bordeaux, Lille, Metz, Montpellier et Reims de coller leur slogan
à cette actualité, en l'adaptant ou en le changeant.
Les marches en région vont donner de la voix, en changeant leur
slogan afin de démontrer au gouvernement, par leur réactivité,
qu'il y en a assez de prendre les pd, les goudous, les bi et les trans
pour des idiot(e)s juste avant les élections européennes
!
D'ores-et-déjà, la Lesbian &
Gay Pride de Montpellier a abandonné son slogan des 10 ans de marche
et a choisi :
"CHIRAC, RAFFARIN, PERBEN, NOUS MENTENT ! CONTRE L'HOMOPHOBIE UNE
LOI TOUT DE SUITE : LE 13 JUIN VOTE SANCTION"
La Coordination InterPride France souhaite de belles marches tonitruantes
à celles et ceux qui revendiqueront ce samedi !
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L'Inter-LGBT
reçue par le Garde des Sceaux : De la déception à
la colère
3.6.2004 : communiqué > association Inter-LGBT
http://www.inter-lgbt.org/article.php3?id_article=269
Ce jeudi 3 juin, le Garde des Sceaux recevait l'Interassociative
lesbienne, gaie, bi et trans. L'Inter-LGBT et son Conseil étaient
représentés par Alain Piriou (porte-parole), Martine
Gross (présidente d'honneur de l'APGL) et Natacha
Taurisson (porte-parole de l'ASB, association trans).
Dominique Perben était assisté de Laurent Le Mesle
(directeur de cabinet) et de Marc Guillaume (directeur des Affaires
Civiles et du Sceaux).
Le ministre a réaffirmé son engagement
au nom du gouvernement en faveur d'un projet de loi sur la pénalisation
des propos discriminatoires, pour un traitement égal du racisme
et de l'homophobie.
L'arbitrage n'a toutefois toujours pas été rendu par le
premier ministre. Aucun texte n'a donc été présenté
au Conseil d'État. Le projet n'est pas à l'ordre
du jour des prochains Conseil des ministres, encore moins à
celui de l'Assemblée nationale.
Le garde des Sceaux a confirmé que le texte ne serait pas
voté avant l'été, sauf s'il est inscrit par le groupe
UMP dans une niche parlementaire. Le garde des Sceaux s'est refusé
à indiquer une date, déclarant que l'ordre du jour du parlement
n'est pas de son ressort.
Il s'est toutefois engagé à soutenir l'extension de la protection
prévue aux personnes transsexuelles et transgenre, par l'ajout
du motif "Identité de genre" si un député
présentait un amendement en ce sens.
L'inter-LGBT s'est déclaré très insatisfaite
de cette absence de débouché d'un dialogue qu'elle a menée
de façon constructive depuis
2002, et demande au gouvernement de programmer la discussion du texte
avant l'été devant le parlement.
Sur la question du mariage et de la parentalité,
l'Inter-LGBT a demandé au ministre de la Justice de donner une
traduction institutionnelle au "débat national" souhaité
par le président de la République le 28 avril dernier.
Le ministre de la Justice à indiqué qu'il n'avait pas de
mandat pour organiser un tel débat. L'Inter-LGBT a regretté
que la majorité se réfugie derrière des arguments
d'autorité, et refuse le débat démocratique qui,
sans concrétisation, n'est rien de plus qu'une posture.
En conséquence, l'Inter-LGBT a expliqué que les conditions
du dialogue avec le ministre ne lui permettait pas d'intégrer le
groupe de travail
sur l'évaluation du pacs. L'Inter-LGBT ne renonce pas à
l'interpellation démocratique des pouvoirs publics, et demandera
à être
auditionnée par le ministère.
Mais en l'absence de résultats sur les consultations auxquelles
l'Inter-LGBT a participé, et face à l'impossibilité
de débattre dans un cadre institutionnel de l'ouverture du mariage
et de l'adoption, le Conseil de l'Inter-LGBT se réunira
dans une semaine pour envisager le changement du mot d'ordre de la Marche
des fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans du 26 juin 2004.
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Les
associations dénoncent les promesses non tenues et promettent des
Gay Pride militantes.
Colère homo contre le gouvernement >
Blandine GROSJEAN : Libération 5.6.2004
http://www.liberation.fr/page.php?Article=212372
L'an dernier, l'UMP avait envoyé un représentant
au défilé parisien de la Gay Pride. Il y a peu de
risque que cette première héroïque se renouvelle cette
année.
La CIF (Coordination interpride France), qui réunit
les organisateurs des différentes marches françaises, vient
d'appeler à un changement des mots d'ordre,
- dès aujourd'hui (à Metz, Bordeaux, Montpellier, Lille
et Reims),
- le 12 juin (à Strasbourg et Grenoble), le 19 (à Lyon,
Rennes, Toulouse et Biarritz)
- et à Paris le 26 juin.
- A Montpellier, on troque le «dix ans qu'on sème»
par «Chirac, Raffarin, Perben nous mentent. Contre l'homophobie
une loi tout de suite. Le 13 juin, vote sanction».
Jeudi 3 juin, lors d'un rendez-vous avec le garde
des Sceaux, les associations ont appris qu'il n'y aurait pas, comme promis,
de projet de loi pénalisant les propos homophobes avant l'été.
La faute à Matignon qui n'a pas rendu son arbitrage, accuse Dominique
Perben. Un député UMP pourrait déposer
en catastrophe une proposition de loi mais, a poursuivi le ministre, «je
ne suis pas maître du calendrier parlementaire».
L'ambiance en cette période gay-nuptiale n'étant pas à
la franche homophilie au sein du groupe UMP, cette voie de sortie apparaît
très incertaine aux associations. Qui sont en colère.
«Les déclarations de soutien et d'émotion du président
de la République et de Dominique Perben, suite au drame subi par
Sébastien Nouchet (un homosexuel brûlé
dans le Nord, ndlr), étaient des simulacres qui volent en éclat
aujourd'hui pour des raisons électoralistes», accuse
Stéphane Corbin, président de la CIP.
Du coup l'Inter LGBT (Inter associative lesbienne, gay, bi et
trans) a claqué la porte du groupe de travail installé
par Dominique Perben pour évaluer le Pacs. «On
voulait être constructif avec ce gouvernement. L'expérience
de la loi sur l'homophobie montre qu'on cherche à nous instrumentaliser
et qu'on nous mène en bateau», explique Alain Piriou
de l'Inter LGBT.
Sur la question du mariage des homosexuels, les
associations ont demandé au garde des Sceaux sous quelle forme
il entendait organiser le «débat» que Jacques Chirac
s'est dit prêt à ouvrir.
Dominique Perben a répondu qu'il n'avait pas compétence
pour instaurer ce genre de mission.
Hier, le Premier ministre a annoncé qu'il recevrait la
semaine prochaine Jean-Luc Romero, secrétaire national de
l'UMP, et Philippe Meynard, membre du bureau politique de l'UDF,
«pour faire le point sur les réponses concrètes»
à la question du mariage gay.
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LInter-LGBT
reçue le 3 juin par le garde des Sceaux : Entre inquiétudes
et impatiences
28.5.2004 : communiqué > association Inter-LGBT
http://www.inter-lgbt.org/article.php3?id_article=258
LInterassociative lesbienne, gaie, bi et trans sera reçue
le 3 juin prochain par le Garde des Sceaux. Cet entretien fait suite à
une demande de rendez-vous de lInter-LGBT, dans le cadre de la préparation
de la Marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans, qui aura
lieu le 26 juin prochain.
Elle abordera trois points qui font aujourdhui lobjet de fortes
attentes de la part des associations : la mise en discussion rapide dune
loi sur les propos discriminatoires, louverture dun "débat
national" sur le mariage et la parentalité pour aboutir à
une réforme législative, et une réforme du pacs qui
ne soit pas dictée par le lobby des notaires, mais qui améliore
véritablement les droits des pacsés. Sur tous ces points,
les associations ne doivent en effet se contenter que deffets dannonce,
et dindices inquiétants sur la réalité des
choix faits par le gouvernement.
Trois points seront abordés :
- 1/ La future loi sur les propos discriminatoires
Aujourdhui, aucun texte na été publiquement
présenté, ni inscrit à lordre du jour des prochains
Conseils des ministres ou à celui de lAssemblée nationale.
Les conclusions présentées oralement par le ministère
ne prévoient pas dinclure dans la protection envisagée
les personnes transsexuelles et transgenres, en limitant les propos discriminatoires
incriminés à ceux fondés sur lorientation sexuelle.
Enfin, la position officielle de lUMP et de ses parlementaires nest
pas connue, alors que 6 mois auparavant, les députés de
la majorité sétaient montrés très réticents
à voter une telle loi.
LInter-LGBT demandera au garde des Sceaux le vote en première
lecture dune loi sur les propos discriminatoires avant la Marche
des fiertés le 26 juin. Si ce vote nest pas acquis, le Conseil
de lInter-LGBT examinera le 12 juin léventualité
dun changement de mot dordre de la Marche. Elle demandera
également lajout du motif "identité de genre"
pour étendre la protection prévue aux personnes trans.
- 2/ Mariage et parentalité
Le président de la République sétait
déclaré, le 29 avril dernier, "ouvert à un débat
national" sur une réforme du mariage. Pour lInter-LGBT,
lexigence dégalité des droits implique laccès
au mariage pour les couples de même sexe, et donc une réforme
législative. Cette réforme doit permettre dans le même
temps laccès des personnes LGBT à la parentalité,
et reconsidérer la place des familles hors-mariage dans notre code
civil.
LInter-LGBT demandera au garde des Sceaux de mettre en oeuvre ce
"débat national", pour aboutir à des propositions
de réforme législative.
- 3/ Evaluation et réforme du pacs
Depuis deux ans, lInter-LGBT a présenté
à différents membres du gouvernement les améliorations
du pacs souhaitées par les asociations. Le cabinet du garde des
Sceaux en a une nouvelle fois pris connaissance lors dun entretien
le 30 avril 2004. Le ministère a proposé à lInter-LGBT
dintégrer le groupe de travail qui procédera à
cette évaluation. Le Conseil des associations de lInter-LGBT
a soumis cette participation à deux conditions : louverture
du "débat national" sur le mariage et la parentalité,
souhaité par le président de la République, et la
participation dautres associations ayant développé
une expertise sur la question du pacs. Le ministère na pas
souhaité en tenir compte, en convoquant lInter-LGBT à
une réunion de constitution de ce groupe de travail. Et surtout,
il annonce dorénavant que ce groupe de travail proposera une réforme
des conditions de rupture du pacs.
LInter-LGBT rejette toute réforme du pacs qui modifierait
les conditions de rupture et qui introduirait une forme de divorce afin
de satisfaire le lobby des notaires. LInter-LGBT sinquiète
de lapproche uniquement juridique du ministère, qui risque
de transformer une forme dunion originale et souple, en un sous-mariage.
LInter-LGBT rappellera à la fois les conditions de sa participation
à ce groupe de travail, ainsi que ses priorités en matière
de réforme du pacs : lamélioration des droits ffiscaux,
du droit au séjour et des droits sociaux sont des priorités.
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3.6.2004
: réunion > commission familles
communiqué > association Gay Lib http://www.gay-lib.org/
Après le groupe de travail sur lévaluation du PACS
et le mariage civil, Gay Lib a lancé, le 6 avril un nouveau groupe
sur le thème de la famille et de la parentalité.
Son objectif est double :
- obtenir légalité de tous les citoyens face à
la Loi : les mêmes droits et
mêmes devoirs pour tous quelque soit le contexte familial,
- assurer une protection identique pour tous les enfants.
La troisème réunion sera consacrée
aux statuts du beau-parent et du second parent :
Elle est fixée au 3 juin à 20H et se déroulera en
salle 520 au siège de lUMP (55 rue de la Boétie 75008
Paris)
Vous êtes donc cordialement invité à cette réunion.
Inscription : Emmanuelle REVOLON par mail emmanuelle.revolon@tiscali.fr
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3.6.2004
: communiqué > Groupe Activiste Trans (GAT)
http://syndromedebenjamin.free.fr/actualite/communiques/communique-gat2004-06-03.htm
Hier soir, mercredi 2 juin 2004, une vingtaine de militantEs du Groupe
Activiste Trans (GAT) ont interpellé au sein de la cité
des sciences et des industries, Patricia Mercader, maître
de conférence en psychologie sociale et auteure de lillusion
transsexuelle, titre qui ne fait quexpliciter sa haute teneur
en transphobie, et titre repris comme une provocation par la cité
des sciences pour annoncer la conférence.
Le GAT la annoncé depuis des mois, le temps du
monopole de la parole dans lespace public par des psys transphobes
est révolu.
Au nom de quoi une transphobe notoire se permet-elle dusurper notre
parole, nous réduisant à létat de malades mentaux
(La conviction de ne pas être de son sexe, mais de lautre
relève du domaine de lillusion voire du délire",
Le syndrome transsexuel peut se concevoir comme une forme particulière
de décompensation psychotique ou bien de décompensation
chez un borderline) mais aussi à linfantilisation,
au silence et au mépris ?
En invitant une soi-disant « chercheurE » qui parle
au nom de sa morale, de son idéologie (or lune des
caractéristiques de lattitude naturelle à légard
du sexe est dêtre invariant : tel individu est homme ou femme
parce quil a été homme ou femme dès sa naissance,
et le restera jusquà sa mort et même au-delà.)
et impose ses contre-transferts patents : (Pendant la 1ère
phase de mon travail par exemple, alors que je rencontrais des femmes
en demande de changement de sexe, et par conséquent dabord
dune mammectomie, je me suis aperçue un soir que depuis quelques
temps je mendormais les mains posées sur ma poitrine, comme
pour la protéger.) la Cité se fait complice de
la transphobie de Mercader.
Le GAT a empêché le discours de
haine et la fausse science de Mercader de sexprimer.
Le GAT a ainsi exprimé la colère des trans
pour dire quils/elles nacceptent plus dêtre humiliéEs,
mépriséEs, insultéEs, renduEs invisibles et contraintEs
à ramper devant la parole de ces esclavagistes modernes.
La conférence sest ainsi achevée sans que la transphobe
Mercader ait prononcé un seul mot.
Revendications du GAT :
- La dépsychiatrisation de la question trans.
- Laide à lauto-diagnostic, cest à dire
privilégier le diagnostic différentiel et non pas positif
conformément aux standards de soins internationaux et la résolution
du parlement européen du 12 septembre 1989.
- Labrogation ou la révision des protocoles de soins aux
trans suivant les Standards Of Care de la HBIGDA ou de la résolution
du parlement européen du 12 septembre 1989.
- Une prise en charge uniforme et de qualifié des demandes de soins
destinés aux trans sur tout le territoire.
- Le changement détat-civil et des papiers usuels (carte
vitale
) dès que lusager le souhaite.
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2.6.2004
: lettre ouverte à Noël Mamère and Co > Association
Tasse de Thé
http://www.tassedethe.com/cadres/souscadre/journpages/page9.htm
MERCI Monsieur Noël Mamère et merci aux personnes
qui ont osé donner leur voix avec vous, d'avoir eu le courage de
vous battre debout, pour nous Homosexuels ! pour nos droits et celui de
choisir de fonder une famille !
Que les frileux et les "faux-culs" de tous bords vous
prêtent telle ou telles intentions et réfléchissent
à reculons... oui, peu importe puisque vous êtes déterminé
à célébrer le premier mariage homosexuel de France
!
Imaginez qu'attendre une telle décision politique des "Assis"
sur les bancs d'une Assemblée Nationale, plus préoccupée
par ses luttes intestines, ses privilèges et ses pouvoirs que par
ce pourquoi elle existe, c'est à dire anticiper une société
qui évolue et présumer du bien être des tous les citoyens
qui la compose - autant attendre une autre vie !
Ces sujets : mariage homosexuels, adoption, droits de la famille - ont
été déjà depuis longtemps abordés par
d'autres pays et appliqués par certains, de plein droit. "On
ne pourra pas arrêter l'amour" clament les slogans Gays,
nous le croyons aussi :
Alors de tout coeur, un immense MERCI pour cet acte de bravoure !
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Quelle
égalité pour lEurope ? - Réunion publique au
FIAP, organisée par lInter-LGBT
27.5.2004 : communiqué > association Inter-LGBT
http://www.inter-lgbt.org/article.php3?id_article=259
LInterassociative lesbienne, gaie, bi et trans (Inter-LGBT) organise
une réunion publique sur le thème "Quelle égalité
pour lEurope ?",
qui se tiendra le mercredi 2 juin, 20 heures
au FIAP Jean Monnet, 30 rue Cabanis, Paris 14e, métro Glacière
ou Saint-Jacques.
LInter-LGBT rendra publiques les réponses fournies par les
différentes listes candidates pour les élections européennes
au questionnaire rédigé par lILGA (International Lesbian
and Gay Association). Elle fera le bilan de la dernière mandature
en matière de défense des droits des personnes LGBT et interpellera
les candidat-e-s qui seront présent-e-s au débat.
L e PCF, le PS, les Verts, lUDF et lUMP ont annoncé
la présence de leurs candidat-e-s.
Les associations et le public sont invités à participer
en nombre et à enrichir le débat par leurs interventions.
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2 au 6.6.2004 : cycle de rencontres > Différences
de différences
26.5.2004
:http://www.cglparis.org/cp0406.htm
http://www.emergence.qc.ca/homophobie/
à la Cité Internationale Universitaire de Paris - 17, Bd.
Jourdan 75014 Paris > RER B Cité Universitaire
EXPOSITIONS
- "Etre sourd-e et homosexuel-le"
- "Transsexualité et homosexualité"
FILM
- Film Documentaire "Miaser...comme ils disent" avec l'Association
des Gais et des Lesbiennes Arméniens de France
LECTURE/SPECTACLE
- Lecture mise en scène de témoignages, de lettres,
d'articles de journaux et de documents d'archive
DEBATS
- Handicap, surdité et homosexualité
- Transsexualité et homosexualité
- Origines, religion et homosexualité
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2.6.2004
: Journée régionale contre lhomophobie, la lesbophobie,
la biphobie, la transphobie
Différences de Différences > INVITATION : Le Centre Lesbien
Gai Bi & Trans de Paris Ile-de-France (CGL Paris) et SOS homophobie
26.5.2004 : http://www.cglparis.org/cp0406.htm
http://www.emergence.qc.ca/homophobie/
Sous le parrainage du Conseil Régional d'Ile-de-France Présidé
par M.Jean-Paul Huchon,
Ont le plaisir de vous inviter à la première journée
régionale contre l'homophobie, la lesbophobie, la biphobie et la
transphobie
Dans le cadre du cycle de rencontres " Différences de Différences
" du 2 au 6 juin 2004
le mercredi 2 juin 2004 à 17 h 00 : à
la Maison des Etudiants Canadiens
Cité Internationale Universitaire de Paris : 17 Boulevard Jourdan
- Paris 14ème (RER B-Cité Universitaire - parking Stade Charléty)
le jour où la Fondation Emergence organise la seconde journée
nationale contre l'homophobie au Québec.
PROGRAMME
Vidéo-message de McCutcheon Laurent McCutcheon, Président
de la Fondation Emergence Emergence,
Lecture de la lettre adressée par le CGL Paris et SOS homophobie
au Président de la République Française M. Jacques
Chirac pour une journée nationale contre l'homophobie en 2005.
Dominique Boren Boren, Co-Président du CGL Paris et Rosec Ronan Rosec,
Président de SOS homophobie accueilleront les participants et ouvriront
le débat "pour une journée nationale contre l'homophobie,
la lesbophobie, la biphobie et la transphobie en 2005 ? "
au cours duquel interviendront :
- Nathalie Rubel Rubel, de la Coordination Nationale Lesbienne
- Natacha Taurisson Taurisson, de l'Association du Syndrome de Benjamin
- Malik Salimkour, de la Ligue des Droits de l'Homme
ouverture officielle du cycle de rencontres : " Différences
de Différences "
cocktail à 19 h offert par " le Coupe Gorge "
RSVP pour confirmer votre participation contact@cglparis.org ou 01 43 57
75 95 |
2.6.2004
: Journée régionale contre lhomophobie, la lesbophobie,
la biphobie, la transphobie
De la tolérance à lacceptation
> communiqué : Centre Gai et Lesbien (CGL) de Paris île
de France
17.5.2004 : http://www.cglparis.org/cp0406.htm
http://www.emergence.qc.ca/homophobie/
Pour la seconde année consécutive, la Fondation Emergence
à Montréal organise le 2 juin une journée nationale
québécoise de lutte contre lhomophobie.
En jumelage avec elle et pour la première fois simultanément
en France, le CGL Paris Centre Lesbien Gai Bi et Trans de Paris
Ile-de-France et SOS homophobie organisent le mercredi 2 juin 2004
la première journée régionale de lutte contre lhomophobie,
la lesbophobie, la biphobie et la transphobie, parrainée par le
Conseil Régional dIle-de-France.
- Toute la journée, des actions de prévention seront organisées
sur le terrain par lassociation SOS homophobie tant dans des entreprises
(France Telecom), que dans des organisations syndicales (CFDT, CGT) et
des lieux publics (Gares, Parvis de la Défense, CRIPS) où
sera distribué un kit de prévention.
- A 17 h, réunion publique, avec le Conseil Régional dIle-de-France,
à la Maison des Etudiants Canadiens de la Cité Internationale
Universitaire de Paris au cours de laquelle sera présenté
un vidéo-message du Président de la Fondation Emergence,
M. Laurent McCutcheon
- Après lecture de la lettre adressée au Président
de la République pour une journée nationale contre lhomophobie
en 2005 des interventions des deux associations organisatrices et de responsables
associatifs : Coordination lesbienne nationale, Association Syndrome de
Benjamin, Ligue des Droits de lHomme
- Cocktail à 19 h.
> suivie par louverture officielle du Cycle de Rencontres
2004 organisé par le CGL Paris : « Différences de
Différences » qui se déroulera les 3, 4, 5 et 6 juin
à la Cité Internationale Universitaire de Paris.
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2.6.2004
: Intervention du Premier ministre à l'Assemblée nationale
> Jean-Pierre Raffarin
http://www.premier-ministre.gouv.fr/fr/p.cfm?ref=44207&d=1
Réponse à une question du député P.
Clément (UMP), au sujet de la célébration
par le maire de Bègles d'un mariage homosexuel.
"Monsieur le président, Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député, Monsieur le président de la commission
des Lois,
En ma qualifié de chef du Gouvernement, je me place exclusivement
sur le terrain du droit pour répondre à votre question.
Je défends l'Etat de droit.
Le Code civil, ne permet, ni n'autorise le mariage de deux personnes
d'un même sexe. Si donc, une telle manifestation avait lieu, on
ne pourrait parler de "mariage", cet événement
ne peut pas être qualifié de mariage.
Il s'agit là, d'une manifestation illégale,
nulle en droit, et de nul effet.
Je voudrais préciser que si cette initiative était
menée à son terme, le maire, agent de l'Etat, officier d'Etat
civil, ne peut que se conformer strictement à la loi et donc, dans
l'hypothèse que vous évoquez, la loi serait enfreinte.
Ce qui veut dire, Monsieur le président, que ma réponse
est claire, nette et précise.
Tout élu qui ne respecterait pas la loi
dans ce contexte, qui ne respecterait pas le Code civil, encourerait les
sanctions prévues par la loi.
Ma responsabilité, celle de mon Gouvernement, est de faire respecter
l'Etat de droit et donc la loi."
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2.6.2004
: Pour une amélioration du PACS
Communication > Jean-Pierre Raffarin : Premier ministre
> http://www.premier-ministre.gouv.fr/fr/p.cfm?ref=44209
Répondant à une question posée à l'Assemblée
nationale, le Premier ministre s'était exprimé à
ce sujet, lors de la séance du mercredi 2 juin.
Jean-Pierre Raffarin a rappelé qu'en sa qualifié
de Chef du Gouvernement, le premier de ses rôles est de défendre
l'Etat de droit. Il a donc cité le Code civil, qui ne
permet pas le mariage de deux personnes du même sexe, déclarant
donc que "cet événement ne peut pas être qualifié
de mariage".
De plus, le Premier ministre a martelé qu 'il s'agissait
là d'une "manifestation illégale, nulle en droit,
et de nul effet". Il également signalé que si le
maire de Bègles maintenait cette célébration,
il était soumis, en tant qu'agent de l'Etat à la loi, et
que "tout élu qui ne respecterait pas la loi dans ce contexte,
qui ne respecterait pas le Code civil, encourerait les sanctions prévues
par la loi".
Ces déclarations confirment la direction prise par le Premier
ministre lors du "chat " du mardi 1er juin, pendant lequel
il s'était déclaré "hostile au mariage homosexuel"
mais "pour une amélioration du PACS".
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2.6.2004
: réponses aux internautes > Jean-Pierre Raffarin : Premier
ministre
http://www.premier-ministre.gouv.fr/fr/p.cfm?ref=44203&d=1
Texte du chat avec les internautes :
[...] AJT : Quallez-vous faire pour faciliter ladoption
des enfants en particulier pour les couples non mariés ?
Jean-Pierre Raffarin - Nous allons créer une agence de l'adoption
et nous allons doubler la prime adoption de 800 à 1600 euros en
janvier 2005.
Gigi : Dépénalisation du cannabis : cette
expression fera-t-elle un jour partie de votre vocabulaire ?
Raffarin - Un jour lointain ! Je comprends aujourd'hui qu'il y
a un problème de société. Mais santé et sécurité
d'abord.
Guy : maginons que vous ayez un fils homosexuel et qu'il
éprouve le désir de se marier et d'adopter, le soutiendriez-vous
?
Raffarin - On aime ses enfants et ses amis quelque soit leur comportement
sexuel. Je suis hostile au mariage des homosexuels, mais je suis pour
une amélioration du pacs.
- J'espère que le Maire N. Mamère sera raisonnable
mais je ne peux pas parler de la faute avant qu'elle ne soit commise.
Fred : Outreau, Alègre, Emile Louis : des erreurs
ou errances judiciaires : parfois la justice semble injuste. Que faire
?
Raffarin - L'affaire Outreau est une double douleur : par rapport
à la sureté de la procédure judiciaire par rapport
à la pédophilie.
LOSSERAND : Est ce que les fonds reçus pour la
journée des personnes âgées ira en totalité
aux maisons de retraites il nous reste en souvenir la vignette automobile
Raffarin - Tous les fonds iront pour lutter contre la dépendance
: 9 milliards d'euros d'ici à 2010. [...]
Cactou : A quoi ou à qui pensez-vous en vous rasant
le matin ?
Raffarin - Comme ma femme est face au lavabo d'à côté,
je surveille mes pensées.
Fifi : Etes-vous parfois en désaccord avec le
président ?
Raffarin - Ce n'est pas impossible mais nous veillons à
conclure nos discussions sur un accord ;-) [...]
Nadine : En cas de mauvais score le 13 juin, quitterez-vous
Matignon ?
Raffarin - Je suis à la tête d'une majorité
élue pour 5 ans. J'assume ma mission avec comme échéance
les grandes réformes qui moderniseront la France.
- La durée de ma mission dépend du Chef de l'Etat.
Jeannot : Pensez-vous que L. Jospin va faire son retour
en politique ?
Raffarin - C'est fait.
Pasqua_1_corse : que pensez-vous de la méthode
Sarkozy ?
Raffarin - Efficace. [...]
- Cela nous permettra aussi de militer ensemble pour la net démocratie.
A ce propos, n'oubliez pas de voter pour l'Europe le 13 Juin. "La
liberté ne s'use que si l'on ne s'en sert pas." A bientôt.
Texte du chat par SMS :
[...] AJT > Qu'allez-vous faire pour faciliter l'adoption
des enfants en particulier pour les couples non mariés ?
Jean-Pierre Raffarin - Nous allons créer une agence
nationale de l'adoption et doubler la prime d'adoption qui passera de
800 à 1600 euros.
DJ > A quand la dépénalisation du cannabis
?
Raffarin - Un jour lointain. Et encore ce week-end des jeunes
sont morts sur la route à cause de du cannabis. Pensez à
votre santé et sécurité d'abord ! [...]
Guy > Imaginons que vous ayez un fils homo qui désire
adopter un enfant. Le soutenez-vous ?
Raffarin - On aime enfants et amis quel que soit leur comportement
sexuel. Je respecte. Je suis hostile au mariage mais pour l'amélioration
du PACS.
Tonio62 > Que comptez-vous faire pour intéresser
les jeunes à la politique ?
Raffarin - Internet doit être un espace politique et
il faut aider les mouvements de jeunes à s'exprimer plus dans la
société. La politique ça peut être les jeunes
qui parlent aux jeunes. [...]
Bonjour, pensez-vous à une loi donnant le droit de vote aux étrangers?
Au moins pour les élections municipales? Merci.
Raffarin - Le sujet est en débat mais pas à l'ordre
du jour parlementaire. [...]
Ric24 > Pourquoi en France aujourd'hui nous ne pouvons
pas avoir le droit de nous soigner avec le cannabis médical ? Et
pourquoi l'auto production est interdite ?
Raffarin - Le cannabis est dangereux pour la santé,
nous réviserons la législation mais la priorité doit
être la santé des jeunes et notamment la sécurité
au volant. [...]
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2.6.2004 : Attendu
au coin du bois
> quotidien Français D'Abord (FDA)
http://www.francaisdabord.info/quotidien_detail.php?id_qp=227&art=5
Dans son dernier numéro en date du 31 mai, le magazine LExpress
a publié une brève intitulée « traitement
de faveur » dans laquelle il est relaté quun «
célèbre animateur » « salarié
de lune des chaînes publiques », a eu une «
très violente altercation voilà dix jours » avec
des policiers au Bois de Boulogne, « surpris en flagrant délit
avec une prostituée ».
« Embarqué après avoir frappé un policier
au visage », « lanimateur en question »
a alors bénéficié de lintervention dun
conseiller de lElysée « appelé à
la rescousse » et « la plainte a été
étouffée ». Un « « traitement de
faveur » ajouterons nous dont « lanimateur en
question » bénéficie aussi de la part de LExpress
qui ne révèle pas son nom, mais dont ne bénéficia
pas le conseiller en communication et proche collaborateur de Jean-Pierre
Raffarin, Dominique Ambiel, arrêté en avril dans
les mêmes circonstances avec une prostituée de 17 ans (FDA
Quotidien du 27/04/2004).
Car cette « affaire » là ne fut pas étouffée
par le ministère de lIntérieur, comme il est dhabitude
dusage de le faire avec des « personnalités »,
mais il est vrai que tout ce qui permet de déstabiliser lactuel
Premier ministre est bon à prendre, et ce nest pas
Nicolas Sarkozy ou Dominique de Villepin qui nous contrediront
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1er.6.2004
: Colloque international > UNIONS EN TOUS GENRES
Ecole normale supérieure > Grande salle : 48 bd Jourdan,
Paris 14e
MATIN : 10h30-12h30 >
Ouverture :
- Anti-Oedipes > Didier Eribon : philosophe, Visiting
Professor à l'université de Berkeley et co-dirige avec Françoise
Gaspard le séminaire Sociologie des homosexualités à
l'EHESS; auteur de Réflexions sur la questions gay (Fayard, 1999)
et de Une morale du minoritaire Variations sur un thème de Jean
Genet (Fayard, 2001).
- Légitimité du couple et réalités politiques
au Moyen Age > Zrinka Stahuljak : médiéviste,
professeure à Boston University (Etats-Unis), auteure de Bloodless
Genealogies (à paraître en 2005, University of Florida Press).
- Pactes proustiens > Brigitte Mahuzier : professeure
à Bryn Mawr College (Etats-Unis), auteure de nombreux articles
sur Baudelaire, Colette, Rodin, Proust.
- De la romantic friendship à la sexualisation du couple >
Laure Murat : historienne, auteure de La Maison du
Docteur Blanche (Lattès, 2001) et de Passage de l'Odéon;
Sylvia Beach, Adrienne Monnier et la vie littéraire à Paris
dans l'entre-deux guerres (Fayard, 2003).
- Gertrude et les autres : une archéologie littéraire
du couple lesbien > Elisabeth Ladenson : professeure
à l'université de Virginie (Etats-Unis), auteure de Proust's
Lesbianism (Cornell University Press, 1999).
> Discussion
APRES-MIDI : 14h30-17h30
- Faut-il célébrer le Code civil ? > Rémi
Lenoir : professeur à l'université de
Paris I et directeur du Centre de sociologie européenne, auteur
de Généalogie de la morale familiale (Seuil, 2003).
- La religion du mariage > Anne F. Garréta :
écrivaine et essayiste, professeur à l'université
de Rennes II et Visiting Professor à Duke University (Etats-Unis).
- L'exemple d'un mariage hétérosexuel chez les gays et
les lesbiennes issus de l'immigration maghrébine > Christelle
Hamel : anthropologue, ATER en sociologie à l'université
de Dijon, thèse sur la sexualité et la gestion des risques
d'infection par le VIH chez les Français descendant de migrants
originaires du Maghreb.
> Discussion
- Variations critiques sur le couple > René Schérer
: philosophe, professeur honoraire à l'université
de Paris 8, auteur de L'Ame atomique, avec Guy Hocquenghem (Albin Michel,
1986) et Charles Fourier ou la contestation globale (Séguier, 1996).
- Pourquoi je ne veux pas me marier, et pourquoi je veux me marier
> Françoise Gaspard : historienne et sociologue,
experte à l'ONU; auteure de Comment les femmes changent la politique
et pourquoi les hommes résistent avec Philippe Bataille (La Découverte,
1999), L'égalité, une utopie ? avec Jacqueline Heinen (Les
Cahiers du genre, n° 33, L'Harmattan, 2003).
> Discussion
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L'homosexualité, c'est
normal(ien) ! > Observatoire du communautarisme 26.5.2004
http://www.communautarisme.net/index.php3?action=page&id_art=77905
Un colloque sur "L'union en tous genres" aura
lieu le 1er juin 2004 à l'Ecole Normale Supérieure
autour de militants gay (Didier Eribon, Françoise Gaspard...)
et de l'écrivain René Schérer, théoricien
de la [...]
Ce colloque intervient peu après une conférence sur le thème
"Homophobies" le 27 avril dans les locaux de l'école.
Après voir contribué à l'ancrage du communisme en France
dans les années 20 et favorisé l'émergence du gauchisme
à la fin des années 60, Normale Sup est désormais
à la pointe du mouvement gay.
Continuité ou décadence ? |
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Mariage
et parentalité : LInter-LGBT présente ses propositions
au groupe socialiste
1er.6.2004 : communiqué > association Inter LGBT
http://www.inter-lgbt.org/article.php3?id_article=270
À linvitation du groupe socialiste à lAssemblée
Nationale, lInterassociative lesbienne, gaie, bi et trans a présenté
ce lundi 1er juin ses propositions pour une réforme du code civil.
Laurent Chéno (secrétaire de la commission politique) et
Alain Piriou (porte-parole) étaient reçues par Patrick Bloche,
Jean-Yves Le Bouillonec, Annick Lepetit, Alain Vidalies (députés),
François Vauglin (délégué national du PS aux
questions LGBT) et Alexandre Carelle (président dHomosexualités
et Socialisme).
LInter-LGBT a ainsi présenté les propositions
quelle porte depuis plusieurs années, sur la base du mandat
que le Conseil des associations lui a confié :
- ouverture du mariage aux couples de même sexe ;
- amélioration du pacs ;
- ouverture de ladoption pour les couples de même sexe ;
- redéfinition de la parentalité et reconnaissance du parent
social.
LInter-LGBT a insisté pour que la réforme envisagée
ait pour effet de permettre le libre choix entre concubinage, pacs et
mariage à tous les couples, homos comme hétéros.
Elle également rappelé que les réformes quelle
propose ont une portée universaliste, en proposant de reconnaître
dans le code civil les multiples situations familiales hors-mariage.
Les deux délégations ont convenu de se revoir prochainement.
Le Conseil de lInter-LGBT adoptera prochainement une mise en forme
juridique de ses propositions qui justifiera une nouvelle rencontre.
LInter-LGBT présentera dans les mêmes termes lensemble
de ses propositions au garde des Sceaux le jeudi 3 juin prochain.
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La question du droit des personnes homosexuelles à limmigration
et au séjour sinscrit dans une démarche citoyenne dégalité,
qui passe nécessairement par la suppression des discriminations spécifiquement
liées à lorientation sexuelle. |
1er.6.2004
: communiqué > association Inter LGBT : Organisatrice de la
Marche parisienne des Fertés lesbiennes, gaies, bi et trans
Mariage et parentalité : LInter-LGBT présente ses
propositions au groupe socialiste
1 NOTRE DÉMARCHE
1.1 Un débat qui ne date pas dhier :
pour la première fois en France, un collectif dassociations
lesbiennes et gaies est reçu au cabinet du Premier ministre, et
rend public un Livre blanc, dont la première revendication demande
« légalité sur les droits liés au
mariage et au concubinage hétérosexuel » pour
les couples de même sexe. Ce collectif est devenu le Conseil de
la Lesbian & Gay Pride, aujourdhui appelé Inter - LGBT.
Quant au débat alors porté par les associations, il a connu
différents développements, dont le plus important a été
ladoption du pacte civil de solidarité en 1999. Le débat
sur louverture du mariage aux couples de même sexe nest
donc pas nouveau. Toutefois, il semble avoir été relancé
ces dernières semaines sur un malentendu : il ne serait que dordre
juridique, et une jurisprudence saurait peut-être à garantir
légalité des droits en permettant aux couples de même
sexe de contracter mariage. La question de ladoption par tous les
couples ou celle des différentes formes de parentalité ne
sont apparues quensuite, replaçant heureusement le débat
sur son vrai terrain, politique.
1.2 Une démarche universaliste
Pour lInter-LGBT, il ne sagit pas ici dun débat
entre notaires et juristes, où les politiques ne seraient pas vraiment
concernés sauf à voter de nécessaires aménagements
du droit. Lenjeu est au contraire très politique, et cest
bien un débat qui concerne la société tout entière.
Cest lapproche qui a prévalu pour les associations
que lInter-LGBT représente aujourdhui depuis près
de 5 ans. La démarche de lInter-LGBT est donc avant tout
universaliste et républicaine : de même quà
lépoque du débat sur le Pacs nous souhaitions proposer
à tous les couples, de même sexe ou de sexes différents,
une nouvelle forme dunion, de même aujourdhui, il sagit
de proposer que le choix entre mariage, pacs, concubinage ou union libre
soit le même pour tous les couples, de même sexe ou de sexes
différents.
Et cest justement parce quil ne sagit pas dune
démarche communautariste, que la question de la conjugalité,
et donc louverture du mariage, est indissociable de celle de lamélioration
du Pacs. Cest parce que les questions liées à ladoption
concernent tous les couples, indépendamment de la forme dunion
quils ont choisie, quon ne peut faire léconomie
de ce débat. Et cest parce que la demande des couples de
même sexe à la reconnaissance de la coparentalité
nest quun cas particulier dune situation concrète
qui touche de nombreuses familles recomposées, que les questions
relatives à la parentalité doivent sortir du cadre strict
du mariage.
1.3 Une démarche de progrès
Les questions du mariage, de la conjugalité et de la parentalité
sont de fait indissociables. Dailleurs la plupart des adversaires
à louverture du mariage aux couples de même sexe fondent
leur opposition sur les intérêts de lenfant dans le
cadre dune famille homoparentale. Cest donc bien la parentalité
qui est au cur du débat, cest donc bien une question
de société et non un débat de juristes. Mais la parentalité
ne doit pour autant plus ressortir au seul cadre du mariage : tous les
couples sont concernés, quils soient de même sexe ou
de sexes différents, certes, mais aussi quelle que soit la forme
quils auront choisie pour leur union.
Nous nous proposons ainsi daborder dans ce même document toutes
ces questions qui ne peuvent, à notre sens, être abordées
que dans une perspective globale et moderne de progrès pour toute
la société française.
2 LOUVERTURE DU MARIAGE
« Obtention de légalité sur les droits liés
au mariage et au concubinage hétérosexuel. »
Livre blanc de la Lesbian & Gay Pride, 1999.
« Le pacs, réformé et modernisé, doit affirmer
sa fonction symbolique nouvelle dans la société. Toutefois,
des couples de même sexe veulent faire dautres choix que celui
du pacs, et souhaitent pouvoir se marier. En application du principe dégalité,
et de larticle 9 de la Charte des droits fondamentaux de lUnion
européenne, une réforme du mariage simpose donc pour
que ces couples puissent y accéder. » Livret des revendications
de lInter-LGBT, mars 2002
2.1 Introduction : le non-accès au mariage est une discrimination
2.1.1 Une différence de traitement vécue comme
une discrimination illégitime
Des gais et des lesbiennes ressentent comme une véritable discrimination
limpossibilité de donner à leur vie à deux
une dimension jusquici réservée aux seuls couples
hétérosexuels, en voyant leur relation exclue de linstitution
du mariage.
Il ne sagit plus de faire uniquement reconnaître son couple,
le pacs répondant aujourdhui à ce souhait, mais daccéder
à un cadre juridique à la symbolique bien différente.
Ces couples ont en effet pour souhait dassocier leurs familles respectives
ainsi que leurs éventuels enfants à leur projet de vie.
Le mariage républicain, dont lobjet est dorganiser
la filiation et la transmission du patrimoine en proposant un cadre juridique
à la cellule familiale, apparaît comme la forme dunion
adaptée au vu formulé par ces couples.
Plus encore, le mariage est de moins en moins perçu sous sa fonction
sociale primaire. Celle-ci apparaît comme secondaire aux yeux de
beaucoup, sans pour autant perdre de sa symbolique : se marier devient
de plus en plus un acte damour, une manière de lexprimer
à sa famille et même à lÉtat. Cette impossible
reconnaissance pour les couples de même sexe est une discrimination
pour nombre dentre eux.
2.1.2 Une différence de traitement qui induit des discriminations
Cette discrimination ne porte pas seulement sur la valeur symbolique du
mariage. Certains droits nétant consentis quaux personnes
mariées (accès facilité à un titre de séjour,
à la nationalité, à ladoption conjointe, avantages
fiscaux, protection dite « du plus faible », etc.), limpossibilité
pour les couples homosexuels de se marier a également de nombreux
effets discriminatoires sur lindividu-e.
Certes, laccès au mariage nest pas interdit à
lindividu sur la base de son orientation sexuelle, comme il a pu
lêtre dans lAncien Régime, à cause de
sa foi (pour les non-catholiques, depuis la révocation de lédit
de Nantes) ou de ses murs (rappelons par exemple laffaire
Talma du 22 juillet 1790, citée par Irène Théry).
Il ne sagirait donc pas dune discrimination directe de lindividu,
un homosexuel pouvant toujours se marier !
Cependant, si, par le passé, le mariage a été lune
des façons de négocier son homosexualité avec la
société, éventuellement par lorganisation dune
« double vie » parfaitement réglée, lévolution
des mentalités conduit maintenant à rejeter fortement ces
arrangements. Le choix, si choix il y a, réside entre la pleine
acceptation de son homosexualité et par conséquent son exclusion
des droits liés au mariage, ou bien le recours aliénant
à un mariage avec une personne du sexe opposé, ce qui implique
la négation de sa propre identité affective et sexuelle.
Il y a bien là une discrimination.
2.1.3 Un droit du couple à reconnaître
Enfin, le droit au mariage, consacré notamment par larticle
12 de la Convention européenne des droits de lhomme et larticle
9 de la Charte des droits fondamentaux de lUnion européenne,
ne peut plus être considéré uniquement comme un droit
individuel : ce nest pas seulement lindividu qui « se
marie », ni même lindividu (chaste et pur) qui se marie
avec un autre individu (idem), pour former une famille, selon la conception
traditionnelle du mariage. Cest le couple, déjà constitué,
souvent avec un ou plusieurs enfants, qui se marie pour « légitimer
» son existence.
Le droit na longtemps reconnu le couple que sil était
marié ; la loi relative au pacs faisant désormais du couple
un sujet de droit, il est maintenant possible de penser le droit au mariage
comme un droit relationnel, dont le titulaire est, non lindividu,
mais le couple. On ne peut alors que constater la différence de
traitement entre couples, puisque seule une catégorie dentre
eux a accès au mariage : il y a bien discrimination, directe, entre
couples homosexuels et couples hétérosexuels.
2.1.4 Le cas des personnes transsexuel-le-s
Les personnes transsexuel-le-s jusquà présent marié-e-s
ont une obligation de divorce afin de procéder à leur changement
détat civil (mention du sexe et changement de prénom).
Si un divorce na pas été prononcé, le mariage
est présumé annulé ou caduque, une fois obtenu le
changement détat civil. De couple hétérosexuel,
il devient de fait un couple homosexuel. Le mariage homosexuel nétant
pas reconnu, les transsexuels se retrouvent dans une obligation de séparation
de biens avec leur partenaire même sils ne le souhaitent pas.
Ceci entraîne fréquemment une fragilisation de la situation
affective, sociale et économique des deux personnes avec un risque
de marginalisation accrue.
2.2 Ouvrir le mariage aux couples de même sexe
2.2.1 Une modification simple du Code civil
Même si nous ne partageons pas lopinion de ceux qui pensent
que louverture du mariage aux couples de même sexe ne demande
aucune modification du Code civil mais seulement des arrêts jurisprudentiels,
il reste que les modifications nécessaires sont finalement en nombre
relativement réduit.
Linsertion dun nouvel article permettrait déviter
toute ambiguïté sur lintention du législateur,
qui pourrait se traduire ainsi : « Le mariage est ouvert aux personnes
de même sexe ou de sexes différents. » Ce ne sont finalement
que les termes choisis pour la définition du concubinage dans la
loi de décembre .999 sur le pacte civil de solidarité.
Dans le dernier alinéa de larticle 75, la mention «
se prendre pour mari et femme » pourrait être remplacée
par « se prendre pour époux ».
À larticle 144 du code civil, nous proposons de remplacer
« Lhomme avant dix-huit ans révolus, la femme avant
quinze ans révolus, ne peuvent contracter mariage. » par
« Avant quinze ans révolus, nul ne peut contracter mariage.
»
Dans larticle .62, la mention « le mariage est prohibé
entre le frère et la sur légitimes ou naturels »
devrait être remplacée par « le mariage est prohibé
entre deux frères, deux surs, ou le frère et la sur,
légitimes ou naturels ».
Dans larticle 108, on remplacerait « Le mari et la femme peuvent
avoir un domicile distinct sans quil soit pour autant porté
atteinte aux règles relatives à la communauté de
la vie. » par « Les époux peuvent avoir un domicile
distinct sans quil soit pour autant porté atteinte aux règles
relatives à la communauté de la vie. »
Dans les articles 163 et 164, on pourra remplacer « entre loncle
et la nièce, la tante et le neveu » par « entre oncle
ou tante et neveu ou nièce ».
2.2.2 Réécrire la famille et la parentalité,
en les sortant du seul cadre du mariage
Une telle réforme, limitée à un changement de vocabulaire,
implique techniquement une mise en cohérence de lensemble
du code civil, particulièrement du Titre VII « De la filiation
». La Belgique ne sy est pas trompée, en opérant
cette mise en cohérence, avec toutefois un objectif que nous rejetterions
avec force en France. La loi votée en 2003 réforme le code
civil belge en des termes assez proches de la réforme que nous
serions amenés à prendre en France, à ceci près
qua été explicitement établie une distinction
entre les couples mariés hétérosexuels et les couples
mariés homosexuels quant aux dispositions liées à
la filiation. Ainsi la loi précise-t-elle que les couples homosexuels
mariés ne peuvent adopter : lInter-LGBT ne soutiendrait pas
une réforme qui ouvrirait laccès à une reconnaissance
symbolique, mais qui, dans le même temps, inscrirait dans le marbre
de la loi une discrimination quelle combat depuis toujours.
À linverse, dans un objectif uniforme dégalité
des droits, une reforme du code civil qui ouvrirait le mariage aux couples
de même sexe devra également ouvrir laccès à
lexercice de la parentalité pour ces mêmes couples.
En loccurrence, la plus grande part du travail législatif
à opérer relève à notre sens de la redéfinition
de la parentalité. Notre choix porte sur louverture de ladoption
à tous les couples, quelle que soit la forme dunion choisie,
et surtout sur la prise en compte des nouvelles formes de la famille quon
observe en France aujourdhui, en redéfinissant la parentalité.
Cela fera lobjet chapitre 4 de ce document.
2.2.3 Conserver à chaque forme dunion sa spécificité
En revanche, nous ne souhaitons pas modifier léquilibre du
mariage entre droits et devoirs : comme nous lavons déjà
dit, le choix entre union libre, concubinage, pacs et mariage, correspond
à des différences dans cet équilibre, quil
faut conserver. Par exemple, il ny a dans le pacs ni obligation
alimentaire vis-à-vis de la belle-famille, ni obligation de fidélité
; parallèlement, le mariage renforce la protection du plus faible
et sa rupture est plus difficile.
Ce sont là des choix individuels qui doivent rester offerts à
tous les couples, de même sexe ou de sexes différents. Et
surtout, une telle réforme du mariage ne doit pas intervenir sur
le choix de vie de millions de Français-es qui ont aujourdhui
choisi le mariage : notre approche écarte tout jugement de valeur
sur le bien-fondé de se marier de nos jours, que lon soit
hétérosexuel ou homosexuel. Lavenir seul dira si le
mariage devient obsolète, et si, comme nous le pensons, le pacs
répond mieux à la modernité de la société
française.
3 LAMÉLIORATION DU PACS
3.1 Réaffirmer le rôle et la place du pacs dans
notre ordre juridique
3.1.1 Le pacs : le début dun succès
Plus de 2.0 000 personnes ont signé un pacs à ce jour. Au
premier trimestre 2004, 10 919 pacs ont été signés,
ce qui est un record absolu, alors que lexpérience montre
que cest aux 3e et 4e trimestre quon enregistre chaque année
le plus grand nombre de signatures de pacs. Lannée 2003 aura
ainsi connu un plus grand nombre de pacs signés que lannée
2000, qui a pourtant béné.cié dun engouement
particulier dû à une forte attente créée par
la discussion parlementaire. Lannée 2004 promet damplifier
ce phénomène.
Le pacs saffirme peu à peu comme une option originale pour
qui veut organiser sa vie de couple et ne se reconnaît pas dans
linstitution du mariage. Pourtant, il sou.re de nombreuses imperfections
qui en diminuent lintérêt. Ceci nempêche
pas les couples hétérosexuels de le préférer
au mariage : dans certaines permanences de nos associations, des couples
hétérosexuels binationaux viennent même chercher une
assistance et un conseil juridique pour que le partenaire étranger
puisse bénéficier dun titre de séjour au motif
du respect de la vie privée et familiale, alors que pour ces couples,
il serait moins aléatoire de choisir de se marier. Le pacs correspond
bien à un choix de vie assumé pour celles et ceux qui ny
sont pas contraints par défaut.
3.1.2 Des devoirs, et des droits associés insuffisants
Le pacs, de même que le mariage, est un dispositif qui lie devoirs
et droits. Le code civil dispose que « Les partenaires liés
par un pacte civil de solidarité sapportent une aide mutuelle
et matérielle ». Il ajoute « Les partenaires sont tenus
solidairement à légard des tiers des dettes contractées
par lun deux pour les besoins de la vie courante et pour les
dépenses relatives au logement commun. » À ces obligations
correspondent des droits qui, aujourdhui, ne permettent pas lexpression
de cette solidarité à laquelle sobligent les deux
partenaires.
Le pacs se di.érencie du mariage en ce quil ne présume
pas de la potentialité procréatrice du couple, et par des
conditions de ruptures bien plus souples. Toutefois, entre le devoir daide
mutuelle et matérielle dans le cadre du pacs, et celui de secours
et assistance dans le cadre du mariage, il y a peu de différence.
Dès lors, rien ne justi.e que les droits directement liés
à cette obligation de solidarité soient différents,
dans le cadre du pacs comme du mariage. Cest le sens des propositions
qui suivent.
3.1.3 Ne pas dénaturer lesprit du pacs
Il semble que certains souhaitent que les conditions de rupture du pacs
soient changées, dans le sens dune prétendue plus
forte protection du plus faible. Le pacs se verrait ainsi doté
dun divorce allégé. Cette évolution nous semblerait
très préjudiciable au pacs et en dénaturerait lesprit,
pour le transformer en un sous-mariage, ce quil nest pas aujourdhui.
Au contraire, en ouvrant le mariage aux couples de même sexe, et
en améliorant les droits liés au pacs, lambition est
bien de permettre à tous les couples, homosexuels comme hétérosexuels,
un vrai choix. Ceux qui signeront un pacs le feront par choix, et non
plus par défaut, ou bien faute daccéder à un
autre statut. Ceux qui se marieront le feront également de façon
délibérée, en préférant le mariage
à une forme dunion accomplie et souple, donnant de vrais
droits : se marier ne sera plus une option obligatoire pour organiser
une solidarité au sein de son couple, mais résultera dune
vraie volonté de voir son union reconnue dans une symbolique particulière.
Notre approche est là aussi universaliste, en ce quelle propose,
sans remettre en cause les droits acquis de qui que ce soit, un progrès
pour lensemble de notre société.
3.2 Signature en mairie sur les registres dÉtat
civil
3.2.1 Motifs
Dans la version actuelle du texte, les partenaires restent considérés
comme des célibataires, et sont donc réputés étrangers
lun à lautre au regard de lÉtat Civil.
Pourtant le droit social (code de la sécurité sociale, code
du travail, conventions collectives, etc.) marque bien la différence
entre les personnes célibataires et les personnes pacsées,
en ouvrant ou refermant certains droits.
Il est donc nécessaire que le pacs porte modification de létat
des personnes, ce qui implique quil soit inscrit dans les registres
dÉtat Civil. Ces registres étant tenus par les Officiers
dÉtat Civil, le pacs doit nécessairement être
signé en mairie. Parce quil est opposable aux tiers (employeurs,
Sécu, mutuelles, créanciers, services publics, etc.), le
pacs nest pas quun simple contrat privé entre deux
personnes. Plus encore, le pacs est également opposable dans des
actes civils tels que la contraction dun nouveau pacs ou dun
mariage. Le pacs reconnaît bien le couple aux yeux de la société,
et en ce sens, vouloir le confiner au seul bureau du greffier ou de la
greffière du Tribunal dInstance nest pas conforme à
son esprit.
3.2.2 Revendication de lInter-LGBT
Revaloriser la portée symbolique du pacs en proposant sa signature
en mairie, sur les registres
dÉtat civil.
3.3. Le régime fiscal
3.3.1 Motifs
Alors que le pacs oblige les partenaires à des devoirs immédiats,
limposition commune sur le revenu reste précédée
dun délai de deux à trois ans (article 6 du code général
des impôts : « Les partenaires liés par un pacte civil
de solidarité défini à larticle 5.5-1 du code
civil font lobjet, pour les revenus visés au premier alinéa,
dune imposition commune à compter de limposition des
revenus de lannée du troisième anniversaire de lenregistrement
du pacte »).
Comme lindique le rapport dinformation du 13 novembre 2001
des députés Patrick Bloche et Jean- Pierre Michel, «
le délai retenu est source de difficultés pour les signataires
dun pacte bénéfficiant des prestations sociales attribuées
sous condition de ressources : les revenus pris en compte pour le calcul
de limpôt sur le revenu sont déclarés séparément
pendant trois ans et ne peuvent donner lieu à lattribution
dune part supplémentaire, mais ils sont, en revanche, pris
en compte globalement dès la première année pour
lattribution des prestations sociales. » La signature dun
pacs entraîne sans délai la minoration ou la suppression
de lallocation aux adultes handicapés, de lallocation
de solidarité spécifique, du revenu minimum dinsertion,
de lallocation parent isolé et les aides au logement versées
par les caisses dallocations familiales.
Ce délai induit une mise à lépreuve des couples.
Cest ainsi la notion de solidarité portée par le pacs
qui se trouve atteinte, dès lors quun élément
constitutif de cette même solidarité la déclaration
fiscale commune nest pas immédiatement accessible.
3.3.2 Revendication de lInter-LGBT
Suppression du délai précédant limposition
commune des couples pacsés.
3.4 Droit au séjour et accès à la nationalité
3.4.1 Motifs
La question du droit des personnes homosexuelles à limmigration
et au séjour sinscrit dans une démarche citoyenne
dégalité, qui passe nécessairement par la suppression
des discriminations spéci.quement liées à lorientation
sexuelle.
La situation des étrangers/ères vivant en couple de même
sexe avec un-e Français-e ou un-e étranger/ère en
situation régulière et demandant un titre de séjour
portant la mention « Vie privée et familiale » est
aujourdhui analysée par ladministration selon les critères
définis par la loi sur le pacs et la circulaire du ministère
de lIntérieur du 10 décembre 1999. La loi sur le pacs
contient un article 1 ou (larticle 12) selon lequel le fait davoir
conclu un pacs est lun des éléments dappréciation
sur lequel ladministration doit fonder son analyse de la situation
dun étranger demandeur dun titre de séjour et
la circulaire du 10 décembre contient un certain nombre de points
discriminatoires.
Toutefois, le 3 avril 2002, le Ministère de lintérieur
assouplissait les conditions dobtention dune carte de séjour.
Un télégramme était adressé aux préfectures
pour ramener de 3 à 1 an la durée de vie commune exigée
pour lobtention dun titre de séjour « Vie Privée
et Familiale » et pour en faciliter son renouvellement.
Le 29 juillet 2002, sur un recours du GISTI, le Conseil dÉtat
annulait certaines dispositions discriminatoires
à légard des étrangers ayant un statut
détudiant, qui malgré un pacs, ne pouvait prétendre
à une carte de séjour vie privée et familiale ;
à légard des étrangers extra-communautaires,
qui devaient justifier de 5 ans de vie commune sur le territoire français
(contre 3 initialement pour ressortissant de lUnion Européenne).
Malgré ces avancées, lapplication par les préfectures
de ces instructions reste inégale sur le territoire, et les étrangers
pacsés sont trop souvent dans lobligation de se tourner vers
les tribunaux pour voir leurs droits reconnus.
LARDHIS (Association pour la reconnaissance du droit des personnes
homosexuelles et transsexuelles à limmigration et au séjour)
a eu connaissance à ce jour de 400 pacs signés par des couples
binationaux. Parmi eux, une trentaine de demandes de titre de séjour
« Vie privée et familiale » soutenues par lARDHIS
a été refusée par les préfectures. Ces refus
sont injustifiés et illégaux. En effet, la situation de
ces demandeurs entre dans le cadre légal prévu par ces instructions.
Par ailleurs, les durées dinstruction des démarches
varient de 3 à 9 mois, précarisant les situations des demandeurs.
Il serait urgent dapporter une homogénéisation dans
les critères dappréciation. Les dossiers suivis par
lassociation concernant essentiellement lÎle de France,
les préfectures du 92 et du 94 sont notamment celles qui présentent
le plus de difficultés.
En ce qui concerne lobtention dun visa long séjour
(Visiteur) suite à la signature dun pacs, le critère
« élément dappréciation pour la délivrance
dun visa » mentionné dans la loi sur le pacs nest
pas pris en compte.
Larticle 8 de la Convention européenne des droits de lhomme
et des libertés fondamentales dispose : « Droit au respect
de la vie privée et familiale
Toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale,
de son domicile et de sa correspondance. Il ne peut y avoir ingérence
dune autorité publique dans lexercice de ce droit que
pour autant que cette ingérence est prévue par la loi et
quelle constitue une mesure qui, dans une société
démocratique, est nécessaire à la sécurité
nationale, à la sûreté publique, au bien-être
économique du pays, à la défense de lordre
et à la prévention des infractions pénales, à
la protection de la santé ou de la morale, ou à la protection
des droits et libertés dautrui. »
Enfin, contrairement aux personnes étrangères mariées
avec un-e Français-e, les personnes pacsées nont pas
la possibilité dacquérir la nationalité française
par déclaration. Le mariage nétant pas ouvert aux
couples de même sexe, toute différence entre les couples
pacsés et les couples mariés en ce domaine est une discrimination
fondée sur lorientation sexuelle.
3.4.2 Revendication de lInter-LGBT
Garantir le même droit à la vie privée aux partenaires
pacsé-e-s quaux partenaires mariée- s, quelles que
soient la nationalité ou les conditions dentrée sur
le territoire national des partenaires, par une modification de lordonnance
du 2 novembre 1945 et, dans lintervalle, des instructions claires
aux préfectures. Égalité de traitement entre les
personnes mariées et pacsées avec un-e Français-e
en matière daccès à la nationalité.
3.5 Successions
3.5.1 Motifs
Larticle 779 du code général des impôts précise
:
I Pour la perception des droits de mutation à titre gratuit,
il est effectué un abattement :
a) de 76 000 euros sur la part du conjoint survivant pour les mutations
à titre gratuit entre vifs consenties par actes passés à
compter du 1er janvier 2002 et pour les successions ouvertes à
compter de cette date ;
b) de 46 000 euros sur la part de chacun des ascendants et sur la part
de chacun des enfants vivants ou représentés.
Entre les représentants des enfants prédécédés,
cet abattement se divise daprès les règles de la dévolution
légale.
En cas de donation, les enfants décédés du donateur
sont, pour lapplication de labattement, représentés
par leurs descendants donataires dans les conditions prévues par
le code civil en matière de représentation successorale.
II Pour la perception des droits de mutation à titre gratuit,
il est effectué un abattement de 46 000 euros sur la part de tout
héritier, égataire ou donataire, incapable de travailler
dans des conditions normales de rentabilité, en raison dune
infirmité physique ou mentale, congénitale ou acquise.
Un décret en Conseil dÉtat détermine les modalités
dapplication du premier alinéa.
III Pour la perception des droits de mutation à titre gratuit,
il est effectué un abattement de 46 000 euros sur la part du partenaire
lié au donateur ou au testateur par un pacte civil de solidarité
défini à larticle 5.5-1 du code civil.
Pour les mutations à titre gratuit entre vifs consenties par actes
passés à compter du 1er janvier 2002 et pour les successions
ouvertes à compter de cette date, le montant de labattement
est de 57 000 euros.
Cet abattement ne sapplique aux donations que si, à la date
du fait générateur des droits, les partenaires sont liés
depuis au moins deux ans par un pacte civil de solidarité.
La différence de niveau des abattements pour les survivants dun
couplé pacsé et marié nest pas justifiée.
Cette différence ffiscale traduit une différence dappréciation
symbolique des deux statuts, alors que lesprit du pacs nest
pas celui dun « sous-mariage », qui serait une copie
édulcorée de loriginal. Lesprit du législateur
était bien de permettre une reconnaissance pleine et entière
du couple par la création dune forme juridique distincte
du mariage, et non inférieure.
3.5.2 Revendication de lInter-LGBT
Suppression des différences ffiscales créées entre
couples pacsés et couples mariés, en particulier dans le
cas de la transmission des biens.
3.6 Réversion
3.6.1 Motifs
Le projet de loi sur les retraites présenté en 2003 par
le gouvernement proposait daménager le droit concernant les
conjoints dans différentes situations : réforme des conditions
du versement de lallocation de veuvage et de la pension de réversion
pour le conjoint survivant en cas de décès, nouvelles conditions
du départ anticipé à la retraite lorsque le fonctionnaire
ou son conjoint est atteint dune in.rmité ou dune maladie
incurable, création dun régime complémentaire
obligatoire pour les industriels et artisans qui prévoit une majoration
de la réversion en cas de décès du conjoint, aménagement
des droits ouverts au conjoint dans le cadre du régime de retraite
additionnel obligatoire des militaires, aménagement de droits ouverts
au conjoint dans le cadre du régime de base et de retraite complémentaire
des exploitants agricoles, etc. Dans aucune des nouvelles dispositions
prévues, la situation des couples pacsés ne fut prise en
compte.
Le Pacte civil de solidarité reconnaît et organise la solidarité
au sein du couple, par un certain nombre de droits et de devoirs. Rien
ne justi.e quune distinction soit faite entre les couples mariés
et les couples pacsés, ceux-ci se trouvant tout aussi légitime
à bénéficier de ces droits sociaux. Au décès
de son/sa partenaire, le/la survivant-e pacsé-e devra en effet
sacquitter des dettes éventuellement contractées auprès
de tiers sans pour autant bénéficier des avantages sociaux
qui sont prévus pour les conjoints survivants mariés : une
fois encore, la solidarité ne joue pour les pacsés que lorsque
ceux-ci sont mis à contribution. Cette différence de traitement
est une discrimination pour les couples de même sexe qui nont
pas accès au mariage.
3.6.2 Revendication de lInter-LGBT
Garantir le bénéfice de la pension de réversion aux
couples pacsés à égalité avec les couples
mariés.
3.7 Liberté de circulation en Europe
3.7.1 Motifs
La liberté de circulation des citoyens européens dans lUnion
européenne est un principe fondamental de la construction européenne.
Afin de mettre en uvre cet objectif, le Conseil européen
qui sest réuni les 22 et 23 septembre 2003 a examiné
le projet de directive sur la liberté de circulation et de séjour
des citoyens de lUnion européenne dans les États membres.
Cette directive comprend des dispositions concernant les conjoints ou
les partenaires étrangers des citoyens européens, afin de
permettre aux membres de la famille, sils sont étrangers,
de circuler librement dans lUnion européenne, y compris pour
sinstaller et travailler.
Le Conseil a adopté une solution a minima concernant les couples
de même sexe. Le/la partenaire étranger-ère dune
citoyen-ne européen-ne naura le droit de séjourner
dans le pays daccueil quà la condition dêtre
engagé-e dans un statut reconnaissant des droits équivalent
à ceux du mariage, et que le pays daccueil soit doté
dune législation équivalente. Dans le cas contraire,
la directive ne fait quencourager les états membres à
prendre en compte la stabilité de la relation de ces couples binationaux
pour attribuer ou non ce droit.
Elle a aujourdhui été adoptée dans ces termes
le 19 février 2004 par le Parlement Européen et entrera
en application le 1er juillet 2005.
3.7.2 Revendication de lInter-LGBT
Reconnaissance réciproque des statuts de partenariats enregistrés
analogues au pacs entre États de lUnion européenne.
3.8 Autres revendications
Rendre possible la signature dun pacs en prison.
Étendre le champ dapplication du pacs dans les Territoires
dOutre-Mer.
Une information claire et pédagogique sur la nature du régime
de lindivision mise à disposition des futur-e-s pacsé-e-s,
et sur le dispositif général (droits et obligations).
La sensibilisation des partenaires sociaux sur les conséquences
du pacs pour les salariés dans le secteur privé comme dans
le secteur public : congés communs, congés pour événements
familiaux, démission pour mutation, capital décès,
etc
4 LA RECONNAISSANCE DE LA PARENTALITÉ
4.1 La réforme de ladoption
4.1.1 Lagrément en vue de ladoption par une
personne célibataire
Lorsque lhomosexualité du candidat à ladoption
est avérée, lagrément administratif en vue
de ladoption est généralement refusé : la capacité
parentale dune personne homosexuelle est demblée niée,
parenté et homosexualité étant considérées
comme incompatibles.
Si larrêt de la Cour Européenne des Droits de lHomme
dans laffaire Fretté contre France na pas reconnu le
caractère discriminatoire du refus dagrément pour
ladoption au motif de lhomosexualité du candidat, les
hésitations et incertitudes des juges quexprime cette décision
auront eu au moins le mérite de mettre lÉtat français
face à ses carences : on ne peut attendre de la justice, européenne
comme française, quelle se substitue au pouvoir politique
pour résoudre des problèmes qui ne peuvent lêtre
que par voie législative.
Le décret 85 938 du 23 août .985, pris en application
de la loi du 6 juin 1984 sur lagrément des personnes qui
souhaitent adopter un pupille de lÉtat, a exclu dans son
article 9 quil soit allégué de la seule situation
matrimoniale du candidat pour refuser un agrément en matière
dadoption. Nous proposons de modifier ce décret en ajoutant
« il est exclu quil soit allégué de lorientation
sexuelle du candidat pour refuser un agrément en matière
daccueil ou dadoption. »
4.1.2 Filiation additive ou substitutive
Ladoption simple reconnaît une forme de multifiliation (mais
non la multiparentalité) : elle établit une filiation additive
car lenfant adopté, tout en restant dans sa famille dorigine,
a désormais une famille adoptive, mais lautorité parentale
revient exclusivement aux parents adoptifs. Elle préserve ainsi
les liens déjà tissés avec les tiers, notamment les
grands-parents, les frères et surs. Elle présente
cependant des insufisances qui lui confèrent un caractère
discriminatoire par rapport à la filiation légitime : inégalités
de traitement du point de vue de lacquisition de la nationalité
française, du point de vue successoral à légard
des ascendants de ladoptant, et du point de vue de la stabilité
de la filiation (révocabilité possible dans des cas exceptionnels).
Ce sont trois discriminations qui doivent être supprimées.
Ladoption plénière, qui est quant à elle une
spéci.cité française, nous paraît criticable
sous sa forme actuelle pour son opacité, parce quelle substitue
une nouvelle filiation à la filiation dorigine en produisant
un nouvel acte de naissance doù toute mention de la filiation
dorigine est effacée ; de cette façon, elle vide de
son sens ladoption même, en favorisant une culture du secret.
Ce faisant, elle introduit une différence de traitement entre les
enfants pour lesquels la .ction dune naissance des parents adoptifs
est vraisemblable, et les autres, notamment en cas dadoption internationale.
Enfin, elle suggère que tout lien de filiation est temporaire,
puisquil peut être effacé par une adoption plénière
ultérieure.
Aucune des formes actuelles de ladoption ne nous paraît satisfaisante.
La forme simple serait davantage porteuse du sens de ladoption comme
engagement (si elle était irrévocable), par la reconnaissance
dune filiation adoptive sajoutant à la filiation dorigine,
ce qui est nécessaire quand une parentalité sociale a été
vécue dans la famille dorigine ; mais les inégalités
de traitement quelle induit ne sont pas à la hauteur des
souhaits des parents. Ladoption plénière, bien quelle
assure une plus grande sécurité juridique à la famille
constituée par adoption (acquisition de la nationalité,
irrévocabilité) est un contresens à cause de son
opération de.acement de la filiation antérieure, et
ne peut être justi.ée dans les cas où une parentalité
sociale a été vécue dans la famille dorigine.
Nous souhaitons que ladoption plénière soit réformée
afin que lacte de naissance conserve la mention de la filiation
dorigine. Lextrait dacte de naissance avec filiation
ne devrait mentionner que la nouvelle filiation (sans spéci.er
quelle est adoptive). Dans tous les cas de filiation, lextrait
devrait mentionner « fils de » ou « fille de »,
et non « né de » ou « née de ».
Tant lextrait avec filiation que la copie intégrale de lacte
devrait être accessible à lenfant mineur.
4.1.3 Ladoption par les couples de même sexe
Contrairement aux situations où il sagit doffrir une
sécurité juridique à une famille existante, il sagit
ici de créer une famille par ladoption dun enfant.
Cette création dune famille homoparentale suscite des oppositions
certes encore plus vives, qui résultent souvent dune incompréhension.
Dabord, laccès à ladoption ne va pas créer
des familles homoparentales, il en existe déjà, et rien
nindique que ces familles seraient moins qualifiées pour
élever leurs enfants (la qualification des familles hétéro-parentales
nest évaluée que dans des cas exceptionnels).
Ensuite, ce ne sont pas seulement les couples de même sexe qui nont
pas accès à ladoption conjointe, ce sont tous les
couples non-mariés. Il sagit encore ici dun des privilèges
des couples mariés, censés représenter le modèle
idéal de la famille. Notons que la levée de la condition
dâge (supérieur à vingt-huit ans) par deux années
de mariage ou en cas dadoption de lenfant du conjoint est
aussi un privilège des couples mariés que nous dénonçons.
Nous pensons que les oppositions à légard de ladoption
par les couples de même sexe seraient sans doute levées si
une nouvelle forme dadoption était mise en place, afin de
corriger les effets discriminatoires de ses deux formes actuelles et surtout
de supprimer lopacité de ladoption plénière.
Plusieurs pays européens se sont récemment engagés
en faveur de ladoption conjointe par les couples de même sexe
: le gouvernement des Pays-Bas a déjà légiféré
en ce sens, le Royaume-Uni envisage de lever certaines restrictions de
manière à permettre cette adoption. Pourquoi ne donner quun
seul parent lorsque deux sont prêts à sengager ? La
candidature des couples de même sexe doit faire lobjet des
mêmes investigations, pour sassurer quils ont les qualifiés
requises pour accueillir un enfant. Toute disqualification a priori dun
couple de même sexe comme couple adoptif est inacceptable.
Nous demandons que ladoption soit permise, indépendamment
de la forme de son union (mariage, pacs, concubinage, union libre), à
tout couple présentant de bonnes conditions daccueil et de
développement pour un enfant.
Nous demandons que lacte détat civil intégral
présenté lors de la demande dadoption soit remplacé
par lextrait dacte de naissance (qui est éventuellement
modifié après la procédure de rectification de létat
civil par le TGI pour les personnes transsexuelles).
4.2 La reconnaissance de la diversité des parentalités
4.2.1 Les familles homoparentales : une diversité de situations
Une étude récente de lINED indique que 40 % des enfants
naissent aujourdhui hors mariage, cestà- dire en dehors
de la forme traditionnelle de famille. Les formes familiales contemporaines
sont en effet multiples : familles traditionnelles, familles en union
libre, familles monoparentales, familles recomposées, familles
ayant recours à lassistance médicale à la procréation
et familles adoptives. Un certain nombre de gais et de lesbiennes élèvent
des enfants ; dautres souhaitent le faire ; tous font partie de
cette pluralité des formes de famille.
Sans être nécessairement très étendues, ces
familles montrent souvent des con.gurations plus variées que la
simple famille nucléaire, qui peuvent être regroupées
en quatre grands types :
1. Les enfants vivent avec un seul de leurs parents, qui est homosexuel,
généralement après divorce ou séparation.
Cest une famille monoparentale si ce parent vit seul et cest
une famille recomposée, si ce parent vit maintenant avec une personne
du même sexe. Il sétablit parfois une relation à
caractère parental entre le partenaire du parent et les enfants
; ce partenaire, qualifié de beau parent agit comme un parent social
: il sinvestit dans cette relation, il soigne, élève
et aime lenfant. La question du statut juridique de cette relation
parentale se pose. Comment permettre au beau parent de témoigner
de son engagement, lorsquil veut par exemple transmettre des biens
à un enfant quil a élevé sans lavoir
mis au monde ? Les liens tissés entre le beau parent et lenfant
sont fragiles : les enfants peuvent en être privés en cas
de décès du parent légal ou de séparation.
Cette question se pose pour toutes les familles recomposées, indépendamment
de lorientation sexuelle des parents et du mode de conjugalité
: le beau parent marié na pas davantage de droits, ni de
responsabilité que le beau parent concubin ou pacsé.
2. Les enfants sont adoptés par une seule personne, qui est homosexuelle.
Cest une famille monoparentale, puisque les enfants ont une filiation
légale unique. Si la personne qui a adopté vit en couple,
les enfants sont élevés de fait (et ont souvent été
voulus) par deux parents : le parent légal et son/sa partenaire,
parent social qui joue ici le rôle du second parent. Les liens tissés
entre le second parent et lenfant sont également fragiles.
Cette situation concerne aussi bien les couples de parents de sexes différents
que ceux de même sexe. Cependant, les couples de concubins homosexuels
nont pas la possibilité ouverte aux couples hétérosexuels
de se marier pour adopter à deux. Les couples hétérosexuels
qui ne veulent pas se marier et les couples homosexuels, lesquels ne peuvent
pas se marier, doivent présenter des projets en tant que personne
seule pour pouvoir adopter.
3. Des enfants naissent dinséminations arti.cielles dune
femme lesbienne ; linsémination a souvent lieu à létranger
puisque la loi française linterdit en tant quassistance
médicale à la procréation aux personnes célibataires
ou aux couples homosexuels. Les enfants nont généralement
quun seul parent légal, leur mère. Comme dans le cas
de ladoption, la partenaire de la mère qui sinvestit
dans une relation parentale a le rôle du second parent. Les liens
entre lenfant et le second parent ne sont pas protégés.
4. Les enfants naissent dans le cadre de projets dits de « coparentalité
» avec la présence conjointe de figures paternelle et maternelle.
Il y a là de deux à quatre personnes autour du berceau de
lenfant. Les deux parents légaux sont un homme et une femme,
lun (au moins) des deux étant homosexuel, qui ont conçu
lenfant ensemble et lont reconnu bien quils ne forment
pas un couple. Leurs éventuels partenaires respectifs sont des
parents sociaux additionnels. À la différence des beaux-parents
qui arrivent dans un second temps, ces parents sociaux sont appelés
des coparents, quand ils se sont engagés vis-à-vis de lenfant
dès sa conception. Ils se perçoivent comme des parents à
part entière même sils nen ont pas le statut
légal et participent à la vie quotidienne de lenfant.
Par parentalité, terme dusage récent introduit par
la sociologie, nous désignons la relation à caractère
parental entre ladulte et lenfant, qui sinscrit dans
la durée, et où ladulte nest pas nécessairement
le parent légal de lenfant : ce peut être aussi un
parent social, soit un beau parent (type 1), soit un second parent (type
2 et 3), soit un coparent (type 4). Le concept dhomoparentalité
est employé pour désigner des relations de parentalité
où ladulte (parent légal ou parent social) est homosexuel.
Comme lécrit Flora Leroy-Forgeot, ce concept « nest
pas pertinent pour penser la parentalité, dans la mesure où
il nexiste probablement aucune corrélation entre lorientation
sexuelle et la capacité dêtre parent » ; son
intérêt résulte plutôt de ce qu«
il met en question des choix de société et des préjugés
infondés véhiculés tant dans lopinion populaire
que dans la pratique juridique et administrative »
4.2.2 Des discriminations reconnues
Trois des quatre grands types de situations que vivent les gais et les
lesbiennes ont fait récemment lobjet de décisions
de justice qui vont dans le sens de légalité de traitement
en matière de parentalité, indépendamment de lorientation
sexuelle. Ces décisions mettent en évidence des discriminations,
soit dans lapplication des dispositifs existants, soit par labsence
de dispositifs protégeant les liens entre lenfant et ceux
qui participent à son éducation.
Dans le cas denfants nés dun mariage hétérosexuel
antérieur (type 1), la Cour européenne des droits de lhomme
estime le 21 décembre 1999 que lhomosexualité nest
pas un motif légitime pour refuser à un père divorcé
la garde de son enfant. Elle estime que « la Cour dappel a
opéré une distinction dictée par des considérations
tenant à lorientation du requérant, distinction que
lon ne saurait tolérer daprès la convention
». Les juges ont unanimement condamné le gouvernement de
Lisbonne pour « violation du droit au respect de la vie privée
et familiale », dans une décision de la Cour dappel
de Lisbonne refusant la garde de son enfant au motif que « lenfant
doit vivre au sein dune famille, dune famille traditionnelle
portugaise, qui nest certainement pas celle que son père
a décidé de constituer car il vit avec un autre homme comme
sils étaient mari et femme », considérant qu
« on est en présence dune anormalité et un enfant
ne doit pas grandir à lombre de situations anormales ».
Dans le cas de ladoption (type 2), le tribunal administratif du
Doubs autorise le 10 février 2000 une institutrice vivant en couple
avec une autre femme à adopter un enfant : sopposant aux
arguments du commissaire du gouvernement considérant cette adoption
contraire aux intérêts de lenfant, arguant que «
la référence à un couple di.érencié
était utile à son développement », les juges
ont estimé que « ces motifs ne sont pas eux-mêmes de
nature à justifier légalement un refus dagrément
», en se fondant par ailleurs sur « les qualifiés humaines
et éducatives » de la requérante. De la même
façon, le 27 juin 2001, le Tribunal de Grande Instance de Paris
reconnaissait à une femme le droit dadopter les trois filles
de sa compagne depuis vingt-cinq ans. Mais pour être conforme à
la loi la mère biologique a été obligée de
céder son autorité parentale à la mère adoptive
! Sa demande dautorité conjointe, permise par les dispositions
du 4 mars 2002 sur la délégation parentale, lui a été
en effet refusée au titre quelle « détournait
lesprit des lois ».
Dans un cas de coparentalité (type 4), le juge aux affaires familiales
du tribunal de grande instance de Bressuire (Deux-Sèvres) a accordé,
le 6 janvier 2000, suite à la séparation dun couple
de lesbiennes, un droit de visite au coparent, considérant quil
était dans lintérêt des enfants de conserver
un lien avec elle, « largement impliquée dans la vie quotidienne
et léducation », jouissant même dun statut
de seconde mère.
4.2.3 Pour une réforme de lautorité parentale
qui interdise la discrimination
Lapplication de la loi met en danger léquilibre de
lenfant en cas de divorce et de séparation de ses parents
dont lun est homosexuel-le (type 1) et ajoute à la discrimination
sociale une différence de traitement juridique. En effet, lorientation
sexuelle continue de peser sur les décisions de justice en cas
de divorce ou de séparation quant à lattribution dune
autorité parentale conjointe, de la résidence des enfants
et du droit de visite. Le parent homosexuel est enfermé dans un
mécanisme de disqualification dans lequel, sous couvert de lintérêt
de lenfant, on reconnaît la discrimination sociale quil
subit, mais on lampli.e en la faisant subir à lenfant
lui-même, qui risque même de ne plus avoir le droit de voir
ce parent.
Bien que la loi ait institué depuis 1993 que lautorité
parentale conjointe était la règle, certains parents sont
empêchés de lexercer. Lhomosexualité du
parent ne doit pas être un motif de restriction de ses droits et
devoirs vis-à-vis de lenfant. Il faut faire cesser les discriminations
dont sont victimes les parents homosexuels séparés ou divorcés
lorsquils veulent exercer cette autorité.
Cest pourquoi nous défendons le principe de la préservation
de la relation parentale, quelle que soit lorientation sexuelle
du parent, en cas de divorce ou de séparation.
4.2.4 Pour une réforme de lautorité parentale
qui reconnaisse le parent social et qui se fonde sur lengagement
Désormais 4 enfants sur 10 naissent en dehors du modèle
classique du mariage : la filiation est devenue de plus en plus indépendante
du mode de conjugalité. Alors que les enfants ont longtemps été
volontairement discriminés selon le mode de conjugalité
de leurs parents, dans le but avoué de protéger lenfant
légitime (l«intérêt de lenfant »,
mais seulement sil est légitime), lévolution
du droit de la famille consacre peu à peu légalité
de tous les enfants indépendamment de leur mode de filiation ou
du mode de conjugalité de leurs parents. Cette évolution
doit être poursuivie afin déliminer toute différence
de traitement entre enfants qui résulterait de lorientation
sexuelle dun de leurs parents.
Au-delà des parents légaux, au-delà de la famille
restreinte à son noyau, la place de « tiers » est désormais
reconnue dans la sphère familiale ; il sagit souvent dun
grand-parent, dun beau parent, ou encore dun coparent, ce
que nous appellerons de façon générale un parent
social : cest le cas des familles de gais et lesbiennes où
parents biologiques et parents sociaux dits coparents sont engagés
dès avant la conception de lenfant dans un projet parental
et aussi des familles recomposées où des beaux-parents contribuent
à léducation et à lentretien au quotidien
de lenfant après la désunion des parents légaux.
Il appartient à la loi de donner une place à tous ceux qui
sengagent dans une relation parentale auprès de lenfant
en mettant en cohérence liens a.ectifs et liens légaux,
afin que lenfant se sente en sécurité. Il ne sagit
pas seulement dun droit de lenfant ou dun droit du parent,
mais dun droit relationnel attaché à la relation parentale.
Dans une famille dont les enfants ont été conçus
dans un projet de coparentalité comme dans une famille recomposée,
les parents légaux ne forment pas le noyau de la famille, au sens
dune vie de couple ; la réalité sociale di.ère
du statut légal. Un statut juridique de parent social permettrait
au partenaire dun parent légal de prendre, à légard
de lenfant quil élève, des décisions
relevant de la gestion du quotidien en accord avec lautre parent
légal, sans remettre en cause le rôle de ce dernier. Le parent
social reconnu par ce statut pourrait témoigner de son engagement
par des legs et donations à lenfant, sans être considéré
fiscalement comme un étranger. Il permettrait également,
après la séparation éventuelle du couple, la préservation
de « relations personnelles » entre lenfant et le parent
social. Nous souhaitons quun statut de parent social soit étudié.
Ce statut serait acquis aux termes dune convention signée
par le parent légal et le parent social, acceptée par lautre
parent légal et homologuée par le juge ; lautorité
parentale ainsi acquise serait partagée avec le parent légal
signataire de la convention, et celle-ci prendrait .n par la volonté
dun des signataires ou par décision du juge.
4.2.5 Pour une autorité parentale partagée en
cas dadoption par le parent social
Ladoption simple permet laddition de parents adoptifs aux
parents dorigine, mais lautorité parentale y est actuellement
transférée aux seuls parents adoptifs. Dans le cas des conjoints
mariés, ladoption de lenfant du conjoint permet le
partage de lautorité parentale. Mais les conjoints mariés
ne sont pas les seuls qui soient prêts à sengager à
être parent dun enfant quils nont pas mis au monde.
Lengagement à légard dun enfant doit être
indépendant du mode de conjugalité choisi par les parents.
Lextension de ce dispositif de partage de lautorité
parentale entre parents dorigine et le parent adoptif permettrait
à lenfant davoir une filiation conforme à son
environnement constitué dune famille multiparentale. Si les
parents légaux sont daccord et dans lintérêt
de lenfant, ceci permettrait à lenfant dêtre
adopté par le parent social tout en conservant ses liens avec ses
deux parents légaux. Cet aménagement, fondé sur lengagement
parental, respecte toutes les personnes concernées et o.re à
lenfant une réelle protection de ses liens, en le faisant
accéder à un cercle familial élargi. Ladoption
simple protège lenfant en cas de décès du parent
légal ou en cas de séparation et permet de reconnaître
lengagement parental, au-delà du statut de tiers. Elle présente
cependant linconvénient de prévoir, dans des cas exceptionnels,
une procédure de révocation, ce qui est contraire au principe
dun engagement irrévocable à légard de
lenfant. Il existe aussi des familles où lenfant na
jamais eu quun seul parent légal (absence de reconnaissance
paternelle, adoption plénière monoparentale, insémination
arti.cielle hors AMP) mais est élevé par celui-ci et un
« second parent », parent social de même sexe ou de
sexe différent, qui a participé au projet parental avant
même larrivée de lenfant.
Ladoption de lenfant du concubin par le second parent assure
une protection juridique de lenfant encore plus cruciale en cas
de décès du parent légal. Elle devrait également
autoriser le partage de lautorité parentale entre le parent
légal et le second parent. Cet aménagement, appelé
« adoption par le second parent » est une solution qui existe
dans dautres pays et qui o.re à lenfant une protection
de ses liens avec ses deux parents. Comme dans ce cas lenfant na
jamais eu quun seul parent légal, ladoption plénière
peut être envisagée et souhaitée par certains, plutôt
que ladoption simple, afin de faire bénéficier lenfant
dune plus grande sécurité juridique.
Dans tous les cas, nous souhaitons que le partage de lautorité
parentale soit possible en cas dadoption par le parent social.
4.3 Légal accès aux techniques dassistance
médicale à la procréation
Autoriser les techniques de procréation médicalement assistée
aux couples hétérosexuels et de les interdire aux couples
homosexuels constitue une discrimination qui permet à certaines
personnes de bénéficier de techniques alors que dautres
ny ont pas accès.
Nous demandons :
que les techniques dInsémination Arti.cielle avec
Donneur (IAD) soient dorénavant ouvertes aux couples lesbiens et
aux femmes célibataires, sur la base dun projet passant par
des engagements concrets ;
louverture dun débat éthique sur la maternité
pour autrui.
4.4. Conclusion : réformer la filiation
Il règne une grande confusion entre plusieurs notions voisines
: lorigine, la filiation, lautorité parentale et la
parentalité. La filiation légale est elle-même établie
par un échafaudage de règles combinant des traits biologiques
(la naissance), voire génétiques, et des traits sociaux
(« la possession détat », cest-à-dire
la parentalité), des actes de volonté (la reconnaissance),
des règles de droit (la présomption de paternité)
et des décisions judiciaires (adoption, actions en contestation
de paternité) : cest avant tout une construction sociale
et non biologique.
La coexistence de parents naturels et de parents sociaux au sein dune
même entité, la transparence sur les origines biologiques
et la place du parent social, quil soit beau parent, second-parent
ou coparent, sont les questionnements que nous apportons aujourdhui.
La plupart ne nous sont pas spéci.ques et traversent également
dautres formes familiales.
La réforme du code civil qui serait la nôtre mettrait en
avant un modèle de parenté basée sur le lien social,
cest-à-dire lengagement et la responsabilité,
plutôt quuniquement sur le lien biologique. Pour cela il faut
instituer un modèle de filiation où origines et parentés
sadditionnent mais ne se substituent pas. Lobjectif à
terme dun « livret de lenfant », se substituant
au livret de famille, et qui regrouperait tous les acteurs sur les trois
plans (biologique, juridique et social) et leur niveau dengagement
auprès de lenfant permet de donner un aperçu des futures
réformes que nous souhaitons.
Ces propositions seront rendues publiques à
la rentrée 2004.
Louverture du mariage aux couples de même sexe et ses implications
en matière de filiation, pourraient être loccasion
dune telle réforme. Il découlera logiquement de ses
propositions que partout où il est fait mention du « père
» et de la « mère » dans le code civil, nous
utiliserions plutôt le mot « parents », ceux-ci étant
définis dans une réforme de lautorité parentale
qui laisserait une plus grande place au parent social.
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