Plateforme Egalité des droits = égalité des choix du Collectif pour l'égalité des droits

lire le texte : http://egalitedesdroits.free.fr/plateforme.htm
voir les signatures :
http://www.france.qrd.org/actions/signatures.php3?id_article=818
signer la plateforme : http://www.france.qrd.org/actions/article.php3?id_article=818

Conseils pratiques du Pôle juridique pour le mariage des couples gay et lesbiens

Attitude à adopter par les candidats au mariage face aux officiers d’état civil et à la mairie : http://tetu.com/infos/mariage
Manifeste Pour l'égalité des droits de Daniel Borrillo et Didier Eribon
 
Aidez-nous à collecter des articles & communiqués de presse pour les archives LGBTQ
2004 : luttes GLBTQ pour l'égalité des droits & contre

l'homophobie, la lesbophobie, la transphobie, le sexisme
janvier
février
mars
avril
mai
juin
juillet
20 au 30
 

30.4.2004 : lettre ouverte à Dominique Perben : ministre de la Justice > associations de lutte contre le sida : ActUp Paris, Aides, Sida Info Service
Le concubinage, le Pacs et le mariage aussi ! Oui à l¹égalité des droits, oui au mariage gay

http://www.aides.org/sites/actualites/
Monsieur le ministre,
Nos associations de lutte contre le sida se sont toujours battues pour l¹égalité des droits et nous nous interrogeons sur la façon dont vous avez récemment cherché à utiliser les associations comme caution pour votre discours contre le mariage homosexuel. Les homosexuel-le-s seraient ils des citoyens de seconde zone à qui l¹on accorde des sous droits et pour tout
dire quelques os à ronger ?
C¹est une question élémentaire de dignité. Nous ne transigerons pas avec l¹égalité.
Sauf à postuler que l¹égalité, principe essentiel de la république, est une coquille vide, les opposants au mariage des couples de même sexe sont en réalité des homophobes qui s¹ignorent.
Nos positions sont claires. Elles n¹ont pas varié. Lors du débat sur le PaCS, nous l¹avions proclamé. Nous revendiquons l¹égalité des droits entre les couples de même sexe et les couples hétérosexuels. Ni plus, ni moins.
Si nombre d¹entre nous ont activement oeuvré pour l¹adoption du PaCS, c¹est parce qu¹il représentait un progrès incontestable. Le débat a non seulement permis de souligner l¹injustice de la situation mais il a aussi permis de faire émerger une prise de conscience globale de la société.
Faut il rappeler que la quasi totalité des politiques issu-e-s de votre parti ont combattu le PaCS avec détermination et ce de façon consternante ?
L¹histoire récente de l¹opposition acharnée au PaCS et à toute forme de reconnaissance de droits pour les couples de même sexe nous permet de douter de votre détermination réelle à lutter contre l¹homophobie.
Et ce n¹est pas la pénalisation des injures homophobes ou telle autre mesure annexe qui, bien que nécessaire et souhaitable, constitue une politique globale.
En outre, n¹y a-t-il pas contradiction à s¹opposer au mariage gay et à prôner la lutte contre la discrimination ?
Mais le PaCS n'est pas le mariage et il est loin de réaliser l'égalité des droits.
Nous sommes pour le mariage car il constitue une prérogative fondamentale de l¹individu et des couples.
L'expérience du sida, qui a décimé la communauté homosexuelle, a montré à quel point la non-reconnaissance par le mariage des couples de même sexe pouvait avoir des conséquences dramatiques en matière de dispositions testamentaires, de transfert de bail ou encore d'accès aux soins.
Exclure une partie de la population de ce droit du seul fait de l¹orientation sexuelle constitue une discrimination caractérisée.
Nous apportons notre soutien actif à Noël Mamère pour son courage et sa détermination.

Mariage : Aides, Act Up et SIS soutiennent Mamère > illico
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=2837
[...] Aides, Act Up et SIS apportent leur soutien "actif " à Noël Mamère "pour son courage et sa détermination".
Les soutiens à l’ouverture du mariage se multiplient > Emmanuelle Cosse
http://tetu.com/infos/lire/6577
[...] Act Up-Paris, Aides et Sida Info Service ont écrit à Dominique Perben, ministre de la Justice, pour réagir à ses propos récents (lire Quotidien du 28 avril) [...]
 

30.4.2004 : communiqué > Martine Billard : Députée de Paris ( Les Verts )
Combattre inlassablement toute forme d’intolérance religieuse ou raciale

http://martinebillard.org/article.php3?id_article=239
Martine Billard exprime sa plus vive émotion suite à l’annonce, aujourd’hui, de l’escalade des agressions contre les lieux de cultes juifs et musulmans en Alsace, sous le signe de symboles nazis :
la profanation de 127 tombes du cimetière juif d’Herrlisheim (Haut-Rhin) par des croix gammées et celtiques et des inscriptions à la gloire d’Hitler, fait suite à l’annonce de la dégradation de mosquées à Strasbourg par des mêmes croix gammées et des tags racistes contre les Arabes.
Dans tout le pays doivent s’élever des voix de solidarité envers toutes celles et tous ceux que ces actes odieux blessent intimement ;
- des voix pour combattre inlassablement toute forme d’intolérance religieuse ou raciale ;
- des voix pour condamner l’anticléricalisme des Verts ;
- des voix pour rappeler les racines Chrétiennes de la France ;
- des voix pour s’offusquer des violations d’églises, des occupations illégales d’églises par des candidats aux papiers, manipulés par la gauche ;
- des voix pour condamner ces actes indignes qui veulent enfermer la société française dans les communautarismes, au mépris du souvenir des années sombres du XXème siècle et de ses victimes en Russie, au Vietnam, en Corée du Nord, en Chine, etc..

 
30.4.2004 : Réunion
bilan de la Marche de nuit des femmes et lesbiennes

la Barbare (non mixte)
"Sortons quand nous voulons, où nous voulons, comme nous voulons !
Les femmes et les lesbiennes reprennent la rue pour hurler, dénoncer et crier NON aux violences des hommes"
 

30.4.2004 : proposition de loi > Jean-Marc Roubaud : député-maire de Villeneuve-lès-Avignon (UMP)

Loi : une proposition pour sécuriser le mariage > illico
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=2826
[...] Jean-Marc Roubaud, a déposé une proposition de loi visant à "assurer la sûreté juridique" du mariage. L’objectif est en fait de le fermer aux couples de même sexe. Le député propose donc d’inscrire dans le code civil que le mariage est l’union d’un homme et d’une femme. [...]
Le député qui s’exprimait hier dans le Midi Libre estime par ailleurs que "le mariage est une valeur forte dans notre société. Il ne faut pas la galvauder." Quant à l'adoption d'enfants par des couples homosexuels, pour Jean-Marc Roubaud "ce n'est ni conforme à notre tradition, ni à notre morale dont les fondements sont ceux de la religion catholique...".

 
Verts : Martine Billard veut clarifier le code civil > illico
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=2839
La députée Verts Martine Billard indique qu’elle déposera au nom de son mouvement une proposition de loi "qui ne serait qu’une simple clarification du code civil explicitant l’ouverture égale à toutes et tous, homosexuels et hétérosexuels, du droit de contracter mariage", si le procureur du Tribunal de Grande instance de Bordeaux devait s’opposer a priori à la célébration du mariage de Bègles du 5 juin, ou a posteriori par une action en nullité.
"Contrairement aux propos du Président Chirac, il n’est nulle part clairement affirmé dans le code civil que les mariages entre deux femmes ou deux hommes ne sont pas possibles.

L’attitude des députés Christine Boutin et Jean-Marc Roubaud qui ont déposé des propositions de loi pour définir le mariage exclusivement pour les couples de sexe différent, est le plus clair démenti à l’impossibilité, aujourd’hui, pour des couples de même sexe de se marier" constate Martine Billard. [...]
 

Mariage : les assos LGBT pour un débat public > illico
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=2828
La plupart des associations LGBT réclament l’organisation par les pouvoirs publics d'un débat sur le mariage gay, à gauche comme à droite.
L'Inter-LGBT réclame l'organisation par les pouvoirs publics d'un débat sur le mariage gay, dans un communiqué diffusé vendredi après une rencontre avec un conseiller de Dominique Perben.
"Le garde des Sceaux n'a pas reçu d'instructions pour mener ce débat, se limitant strictement à une évaluation du pacs", regrette l'Inter-LGBT (Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans) dont deux représentants ont été reçus vendredi matin au cabinet du ministre de la Justice. Rappelant que le président de la République s'était déclaré favorable à "un débat national sur ce point" jeudi lors d'une conférence de presse, l'Inter-LGBT "demande donc à Jacques Chirac de donner à sa déclaration une traduction institutionnelle, par la création d'une mission de débat sur le mariage".
Cette position de l’Inter-LGBT permet à l’interassociative de ne pas prendre une position tranchée sur la question du mariage gay, revendication pour laquelle elle s’est montrée jusqu’ici plus que réservée.
Concernant le pacs et son évaluation annoncée jeudi par le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, l'interassociative "a demandé que cette évaluation donne lieu à une réforme législative rapide". [...]

L’Inter-LGBT présente au garde des Sceaux ses revendications pour l’amélioration du pacs
Le président de la République se déclare "ouvert" à un "débat national" sur le mariage : à lui de l’organiser

30.4.2004 : communiqué > association Inter-LGBT
http://www.inter-lgbt.org/article.php3?id_article=262
Ce vendredi 30 avril, l’Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans (Inter-LGBT) a été reçue au Cabinet du Garde des Sceaux. Alain Piriou, porte-parole, et Laurent Chéno, secrétaire de la Commission politique, ont ainsi rencontré Stéphane Noël, conseiller pour le Droit Civil et l’Accès au Droit du ministre de la Justice.
Le Conseiller du Garde des Sceaux a rappelé qu’il n’avait mission du Gouvernement que sur la question de l’évaluation du pacs et de son amélioration. L’Inter-LGBT lui a présenté ses revendications sur les différents points concernés (signature en mairie sur les registres d’État civil, régime fiscal, droit au séjour et accès à la nationalité, successions, pension de réversion, liberté de circulation...). Elle a insisté sur la nécessité de ne pas modifier les conditions de la dissolution d’un pacs.
Les modalités de cette évaluation, dont le calendrier, ne sont pas connues. L’Inter-LGBT a demandé que cette évaluation donne lieu à une réforme législative rapide.
L’Inter-LGBT a soulevé les questions relatives à la réforme du droit de la famille, la reconnaissance du parent social, le droit à l’adoption et l’accès à l’assistance médicale à la procréation. Elle a remis au Conseiller du Ministre son programme de revendications "Contre les discriminations et pour l’égalité des droits". Toutefois, le Garde des Sceaux n’a pas reçu d’instructions pour mener ce débat, se limitant strictement à une évaluation du pacs.
L’Inter-LGBT a rappelé les propos publics pourtant tenus la veille par le Président de la République, qui se déclarait favorable à un débat public sur l’ouverture du mariage :
"Quant au fait de savoir s’il faut changer la loi, je ne vois aucun inconvénient à ce qu’il y ait un débat national sur ce point."
Or, le Garde des Sceaux n’a pas reçu mission d’organiser ce débat : l’Inter-LGBT demande donc à Jacques Chirac de donner à sa déclaration une traduction institutionnelle, par la création d’une mission de débat public sur le mariage (du type de la mission Stasi sur la laïcité).
 

30.4.2004 : positions du Parti Socialiste < analyse

Mariage gay : où est le PS ? > Jacky Fougeray : directeur du magazine illico
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=2821
Dans le débat désormais largement engagé sur le mariage gay, le Parti Socialiste est absent, muet. Ce silence ne pourra pas durer sans conséquences.
Dès le début le doute s'est insinué quant à la position des socialistes sur la revendication du mariage gay. C'est d'abord un début de polémique qui précède la publication du Manifeste pour l'ouverture du mariage aux homosexuels. Bertrand Delanoë ne donne pas d'ordre mais ses souhaits s'accomplissent.
La conférence de presse d'annonce est repoussée après le second tour des élections régionales et le maire Verts du 2ème arrondissement de Paris ne parle plus de célébrer des mariages entre personnes de même sexe mais seulement de son désir de pouvoir le faire. [...]

La position personnelle de Delanoë s'exprimera quelques jours plus tard; le mariage gay n'est pas sa priorité mais le maire de Paris est favorable au débat.
Ce n'est finalement pas à Paris que l'évènement aura lieu. [...] Les socialistes ne mouftent pas ou presque.
Jack Lang a bien déclaré qu'il était favorable au mariage gay devant les caméras de France 2 mais il ne fait pas la loi au PS.
Pour le reste, les quelques bribes de déclarations émanant de personnalités socialistes qu'on peut recouper révèlent impréparation, embarras et même hostilité à la revendication. D'Adeline Hazan à Ségolène Royal en passant par les défenseurs du pacs, Patrick Bloche et Jacques Bravo, on sent la même réticence non seulement à la stratégie empruntée par les Verts et les intellectuels gay mais aussi à la revendication elle-même.
Partout, le même péambule de précautions et de prudence avant de concéder que, "peut-être", il serait temps d'ouvrir le dossier. Mais le dossier en question semble être vide au PS.
L'habituel fournisseur de munition sur la question gay, Homosexualité et Socialisme, n'a pas vu venir le coup. Pas de position, pas de proposition. Les leaders roses non plus. Ils improvisent, avec une timidité et une circonspection qui se veulent de la sagesse, un étonnant numéro d'abonné absent sur la question.
Constamment sur la défensive, les socialistes passent une grande partie de leur temps et de leur énergie à réunir les éléments qui condamnent ou décrédibilisent la démarche de leur partenaire de gauche en pointe sur le sujet. Plutôt que de s'attaquer avec la même énergie à plancher sur des propositions concrètes -au demeurant fort peu complexes à envisager avec de bons juristes et l'exemple des avancées étrangères- ils accumulent les preuves de l'échec programmé de la tactique choisie par Mamère.
Sur ce terrain, inévitablement, ils sont déjà dépassés par la droite. [...] La droite est dans son rôle, les écolos aussi. Mais le PS?
Alors que le résultat des régionales le ressuscite brutalement, la question du mariage gay fait cruellement ressurgir ses carences programmatiques. Le PS est en passe de se faire souffler la pénalisation de l'homophobie par la droite faute de l'avoir réalisée avec Jospin. Hormis ce sujet sur lequel il se situe en challenger de l’UMP, il n'a pas beaucoup avancé sur les autres questions LGBT. Vivant sans doute à la fois sur l'acquis et le souvenir laborieux du pacs, les socialistes hésitent et tergiversent au risque de donner le sentiment de passer à côté d'une question de société qu'ils ne "sentent" manifestement pas. Ni sur la forme, ni sur le fond.
Pour le PS, il est sans doute difficile de s'avouer que le pacs est dépassé, cinq ans après avoir été voté. Que s'il a apporté une réponse partielle aux problèmes légaux des couples de même sexe, il n'a pas tout résolu et surtout n'a pas effacé l'inégalité entre homosexuels et hétérosexuels devant le mariage, c'est-à-dire devant la loi. Le statut spécial était une avancée pratique et symbolique à la fois, mais les exemples étrangers rendent caduques ce "bricolage" incertain que la droite voudrait aujourd’hui replâtrer pour éviter à tous prix le mariage gay.
Plutôt que de vouloir retenir le temps, s'accrocher à des "priorités plus prioritaires" que le mariage ou s'arc-bouter à une aléatoire amélioration du pacs, les socialistes devraient avoir le courage de dire un oui franc à l'accès au mariage pour les gays et s'attaquer sans barguigner à proposer clairement à la représentation nationale un projet moderne et audacieux refondant le mariage pour tous.
A l’image de ce que l’un d’entre eux leur propose d’ailleurs, Roger Madec, le maire du 19ème arrondissement du Paris.

Mariage homosexuel et amnésie socialiste > communautarisme.net
http://www.communautarisme.net/index.php3?action=page&id_art=77881
En mettant sur le même plan ses réflexions sur le mariage homosexuel et sur le pacs, le PS oublie les engagements pris il n'y a pas si longtemps pour satisfaire à sa nouvelle stratégie électoraliste.
Il fut un temps où le mouvement socialiste hésitait entre réforme et révolution.
Il fut un temps où le Parti socialiste hésitait entre la rupture avec le capitalisme et la social-démocratie.
Nous vivons un temps où "le PS hésite entre mariage gay et réforme du pacs". (Le PS hésite entre mariage gay et réforme du pacs > Isabelle Mandraud : Le Monde 5 mai 2004)
On a les controverses que l'on mérite...
Tandis que les Français se montrent indifférents au débat parisianiste -il est vrai décentralisé à Bègles grâce à Noël Mamère- sur le mariage homosexuel, tandis que les homosexuels eux-mêmes ne se montrent guère enthousiastes à l'idée de se passer la bague au doigt, les principaux responsables du PS s'exaltent pour cette question avec un enthousiasme et une vigueur militante que l'on avait guère ressentis lors du débat sur les retraites ou quand les licenciements boursiers jetaient à la rue des familles entières.
Décidément de moins en moins inspiré, l'amusant Malek Boutih, est en pointe sur la question : "Franchir le pas du mariage gay, après celui du pacs, me paraît normal. (...) Tout le monde est d'accord pour alimenter le débat, ce qui constitue en soi une vraie position politique". C'est lui qui le dit... Certains naïfs pensaient que les questions de société essentielles étaient le chômage, l'éducation, le logement, le "secrétaire national aux questions de société" du PS a visiblement plus à dire sur le mariage gay. C'est une vraie position politique. Le PS a même créé un sous-ensemble aux attributions de Malek Boutih en instituant un "secrétariat national aux questions liées à l'homosexualité et à la transexualité" (et la bisexualité ? le PS serait-il biphobe ?) dont le titulaire est l'ancien comédien François Vauglin. Ce dernier insiste d'ailleurs pour que le mariage gay ne soit pas institué sans une reconnaissance concomittante de l'adoption par des homosexuels.
Tout aussi impliqué dans le débat, François Hollande se montre toutefois plus réservé sur le mariage gay. Peut-être parce qu'il a lui-même préféré l'union libre au mariage, il se déclare plutôt favorable au pacs qu'il entend mettre au niveau du mariage, en se gardant bien cependant de souligner que l'égalité de ces cadres juridiques devrait alors reposer non seulement sur les droits qu'ils ouvrent mais aussi sur les contraintes qu'ils imposent... Peut-être lui aussi quelque peu échaudé par le mariage, Laurent Fabius apporte pour une fois son soutien à la position du premier secrétaire en manifestant sa préférence pour une amélioration du pacs.
Pour ceux qui se souviennent des convictions affichées par les socialistes à l'occasion du débat sur le pacs, cette position est pour le moins curieuse.
En effet, dans l'esprit même de ses promoteurs socialistes, le pacs ne pouvait être placé sur le même plan que le mariage. Pour s'en convaincre, il suffit de se replonger dans les débats, pourtant récents, qui s'étaient alors tenus au Parlement (Voir le dossier relatif au pacs sur le site de l'Assemblée nationale : www.assemblee-nationale.fr/dossiers/pacs.asp )
Florilège :
- "Le pacs n'est ni un mariage ni même un pas vers la reconnaissance du mariage homosexuel" (Elisabeth Guigou, 13 septembre 1998).
- "Le mariage subsistera, avec toute sa valeur symbolique, il évoluera, avec ses réussites et ses difficultés. Mais il faut admettre que puisse désormais exister, à côté, une autre voie, celle du PACS" (Catherine Tasca, 3 novembre 1998).
- "Reconnaître un engagement différent de celui du mariage conduira-t-il les jeunes à délaisser encore plus celui-ci ? Je ne le crois pas. Dans le pacte, pas de solennité, pas de devoir de fidélité, pas de volonté de s'inscrire dans une histoire familiale commune. Le mariage est fondamentalement différent" (Elisabeth Guigou, 3 novembre 1998).
- "Nous souhaitons que le pacte ne puisse être comparé avec le mariage dont il n'est ni un décalque ni un ersatz. Il en diffère fondamentalement, je me suis exprimée sans ambiguïté sur ce point. Chaque fois que la confusion sera suscitée ou entretenue, je m'y opposerai avec vigueur." (Elisabeth Guigou, 8 novembre 1998).
- "Le Pacs ne peut ni ne doit être comparé au mariage, et je ne peux que m'opposer à tout ce qui créerait un risque de confusion." (Elisabeth Guigou, 1er décembre 1998).
- "Quant au mariage, il conserve son identité, son unicité, sa fonction sociale, qui en fait le cadre privilégié pour unir les couples, fonder une famille, élever ses enfants. L'institution du mariage n'est nullement atteinte, ni dans son fondement ni dans sa noblesse, car le PACS ne se substitue pas au mariage : il comble un vide." (Bertrand Delanoë, 17 mars 1999).
- "Le pacte civil de solidarité se démarque en tous points du mariage. (...) Il n'y a jamais eu la moindre ambiguïté sur le fait que seuls un homme et une femme pouvaient s'unir par les liens du mariage" (Jean-Pierre Michel, 24 mars 1999).
- "Le mariage, le pacte civil de solidarité et le concubinage ne sont pas trois états revêtus d'une force juridique et symbolique égale. Le mariage est une institution et, à ce titre, dispose d'une force supérieure aux autres. Il convient de réaffirmer que le pacte civil de solidarité ne remet nullement le mariage en cause qui restera fermé à des personnes du même sexe. Bien au contraire, dans certains cas, il peut être, pour un couple, une étape vers cette institution." (Patrick Bloche, 24 mars 1999).
Cette édifiante collection montre deux choses quant à la position du PS :
- Elle montre tout d'abord que celle-ci a considérablement évolué en à peine cinq ans sur une réforme qui se voulait pourtant historique et fondatrice. En effet, les plus excités entendent bien désormais militer en faveur du mariage homosexuel alors qu'ils juraient leurs grands dieux que la question ne se posait nullement afin de mieux faire passer la pilule du pacs. Quant à ceux qui se montrent circonspects sur l'opportunité du mariage homosexuel, ils prétendent néanmoins que tout se discute et n'hésitent plus à comparer les mérites respectifs du pacs et du mariage.
- Deuxièmement, le rappel cruel de ces déclarations de principe montre que les ténors socialistes ne sont nullement gênés d'affirmer que le pacs, à peine voté -après un débat parlementaire particulièrement long et pointu- doit déjà être amélioré. Voilà qui n'est guère rassurant quant à la qualité du travail parlementaire et aux compétences juridiques et rédactionnelles des députés socialistes qui comptaient pourtant nombre d'avocats, de magistrats, de conseillers d'Etat...
Plus sérieusement, cette volte-face montre à quel point, après s'être fait jeter des manifestations par le mouvement social, le PS est à la remorque du mouvement sociétal qu'il sent poindre sur des questions comme celle des unions homosexuelles. Désemparé sur le plan doctrinal -ou tout simplement résigné- sur l'Europe, la mondialisation ou la brutalité croissante du capitalisme, le PS n'a rien trouvé d'autre pour se réclamer de la gauche et de la modernité que de relayer les revendications volontiers communautaristes des minorités agissantes.
Pourtant, sur ce sujet comme sur beaucoup d'autres, il ne fait que manifester, par ses volte-faces et son absence de ligne claire, son profond désarroi et son absence totale de repères.

Dos à dos > Lionel Duroi : édito de gayvox.com
http://www.gayvox.com/gay/index.php?gays=4&lesbienne=42&rencontre=37

[...] Car si pour le PS ce n’est pas une priorité, pour l’UMP, c’est illégal. Merci aux deux grandes tendances politiques françaises d’avoir le courage de ne rien faire pour que l’égalité des droits en république installe une nouvelle forme d’apartheid qui ne dit pas son nom. Sans parler du droit à l’homophobie qui rampe et progresse. [...]
N’est-ce pas Mme Ségolène Royale ? Vous qui jugez l’initiative de Noël Mamère "d’un peu paillettes" ?
Décidément, au PS, il va falloir vous bouger un peu si vous voulez atteindre vos objectifs électoraux. Car, on est peut-être homos mais pas tout à fait idiots : les régions ne font pas les lois… Et vous comptez faire quoi au niveau de l’Europe dont l’élection des députés se profile à l’horizon proche ? Tiens, c’est aussi en juin. Quelle coïncidence ! Avez-vous remarqué que nos voisins traînent moins les pieds que nous en matière de mariage homo, d’adoption et j’en passe ? ? ? [...]
Humour (noir) mis à part, on a peu de plaisir à constater que non content de penser avec leurs pieds, certains politiques ont la prétention de penser à notre place ! C’est absolument désobligeant ! Car, à droite comme à gauche, avec de telles pratiques, que fait-on ? On sauve la mise pour rester au pouvoir, ne pas sortir du jeu électoral qui laisse finalement aux urnes une simple alternative : la droite ou la gauche. En dehors, point de salut !
On comprend alors cette volée de bois vert que se prend Noël Mamère. Car il apparaît comme le seul soutien à l’envie d’en débattre et de prendre des risques sur le terrain de l’égalité des droits. Sauf que, c’est une personnalité qui s’exprime, pas un parti politique.
Tout comme Jack Lang quand il affirme qu’il est pour le mariage homo. Ce n’est pas tout le PS qui prend position. [...]
Certes, certes, tout est urgent.
C’est pour ça qu’en politique on ne se presse pas trop. A se demander si le métier de politique ne consiste pas à noyer le poisson. Ce qui est fort, je sais.
 

30.4.2004 : communiqué > CGT

France Télécom : la CGT défend un salarié victime d'homophobie > illico
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=2834
La CGT a exigé [...] que la direction de France Télécom "prenne des mesures" pour assurer "des conditions normales de travail" à un salarié "victime d'homophobie depuis six mois".
"Un collègue [...] est victime d'homophobie dans son service", a indiqué le syndicat [...]. "Les injures" d'un de ses collègues "ont duré plus de six mois sans que les supérieurs hiérarchiques, pourtant informés, n'interviennent, considérant qu'il s'agissait plus d'un problème relationnel que de harcèlement", a-t-il ajouté. La CGT "exige que la direction prenne toutes les mesures utiles pour que le collègue puisse travailler dans des conditions normales et que les fautifs soient sanctionnés".
Interrogée par l'AFP, la direction de France Télécom a déclaré que "dans ce cas précis, il s'agit d'une altercation entre deux salariés".
Officiellement, France Télécom "désapprouve toute forme de discrimination et met en œuvre des moyens pour prévenir des dérives à ce sujet".

Homophobie à France Télécom : la direction pressée d’agir > Emmanuelle Cosse
http://tetu.com/infos/lire/6578
Y.-A. J., salarié à France Télécom et victime d’un harcèlement homophobe de la part d’un de ses collègues (lire Têtu n° 88), a reçu le soutien de la CGT. « Les injures [d'un de ses collègues] ont duré plus de six mois sans que les supérieurs hiérarchiques, pourtant informés, n'interviennent, considérant qu'il s'agissait plus d'un problème relationnel que de harcèlement » écrit le syndicat dans un tract distribué [...] . La CGT « exige que la direction prenne toutes les mesures utiles pour que le collègue puisse travailler dans des conditions normales et que les fautifs soient sanctionnés. »
La direction de France Télécom, interrogée par l’AFP, a déclaré qu’« il s'agit d'une altercation entre deux salariés. Le dossier est en cours d'instruction par les services de ressources humaines de l'entité. Des mesures pour préserver le plaignant et pour sanctionner l'inculpé ont déjà été prises ».
Ce à quoi Y.-A. J. nous répond : « Contrairement à ce que dit la direction, il ne s’agit pas d’un conflit entre deux salariés, mais d’homophobie. La direction n’a pour l’instant pris aucune mesure et je suis toujours en attente d’une affection qu’on me promet depuis plusieurs jours. » Surtout, il s’étonne que la direction déclare que toutes « les mesures nécessaires sont toujours prises » en cas de manquement aux règles d'éthique de l'entreprise alors qu’il dénonce depuis plusieurs mois sa situation sans que ses supérieurs ne soient intervenus.
 

30.4.2004 : communiqué > Mouvement des Jeunes Socialistes

Les soutiens à l’ouverture du mariage se multiplient > Emmanuelle Cosse
http://tetu.com/infos/lire/6577
[...] le Mouvement des jeunes socialistes (MJS) s’est déclaré en faveur du mariage des couples homosexuels : « Non aux discriminations, oui au mariage pour tous ! », estime le mouvement. « Parce que nous combattons pour l'égalité et contre toutes les discriminations, nous estimons que les droits réservés uniquement à une certaine catégorie de la population n'ont pas lieu d'être et qu'ils doivent êtres ouverts, sans discrimination, à tous, sans distinction de sexe, d'origine, d'orientation sexuelle ou de situation sociale.» [...]

Gauche : les Jeunes Socialistes et le PC parisien pour le mariage gay > illico
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=2831
Si le Parti Socialiste n'a pas encore de position officielle, le Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS), lui, est favorable au mariage homosexuel. "Tous les couples qui le souhaitent doivent pouvoir accéder au mariage" affirme le MJS dans un communiqué où il souligne qu'il "combat pour l'égalité et contre toutes les discriminations".
Par ailleurs, les Jeunes socialistes, s'ils refusent "l'idée même d'un droit à l'enfant", affirment "défendre revanche l'universalité de la capacité à être parent". "Cette possibilité doit donc être offerte à tous, en mettant tous les moyens (...) au service du projet de vie familiale de chacun", ajoute le communiqué. [...]
 

30.4.2004 : communiqué > Jean Vuillermoz : président groupe communiste de Paris

Gauche : les Jeunes Socialistes et le PC parisen pour le mariage gay > illico
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=2831
[...] Côté PC, le président du groupe communiste au Conseil de Paris, Jean Vuillermoz, s'est dit vendredi favorable à l'ouverture du mariage aux couples du même sexe, "puisqu'elle se fonde sur l'égalité des droits". Dans un communiqué, il rappelle que les élus communistes "ont été parmi les premiers à défendre la nécessité d'un statut en faveur de l'union de couples, quelle que soit leur identité sexuelle", et qu'ils étaient intervenus à l'Assemblée nationale pour "soutenir la possibilité de célébrer cette cérémonie dans les mairies".

Les soutiens à l’ouverture du mariage se multiplient > Emmanuelle Cosse
http://tetu.com/infos/lire/6577
[...] De son côté, Jean Vuillermoz, le président du groupe communiste de Paris, a rappelé que « les élu(e)s communistes sont « favorables à l’ouverture du mariage aux couples de même sexe puisqu’elle se fonde sur l’égalité des droits. La lutte contre les discriminations est l’une de nos priorités. L’orientation sexuelle ne doit pas être un frein à la vie sociale ». [...]

 

30.4.2004 : lettre ouverte au premier ministre > Patrick Bloche : député socialiste

Pacs : les améliorations des auteurs de la loi > illico
http://www.e-llico.com/content.php?id=2824&section=plus_actu_breves_triees#3
[...] De son côté Patrick Bloche, co-auteur et rapporteur du pacs en 1998 et 1999, "prend acte de l'annonce par le gouvernement de sa volonté d'améliorer les dispositions du Pacte civil de solidarité". "Deux ans après les engagements pris par le candidat Chirac à l'élection présidentielle, le gouvernement se décide à passer enfin aux actes", écrit le député PS de Paris qui propose au Premier ministre de se référer au rapport parlementaire qu’il a effectué avec Jean-Pierre Michel sur le sujet dès 2001.
 

29.4.2004 : déclaration > Noël Mamère (les Verts) : député maire de Bègles

La droite soudainement convertie au Pacs > Blandine Grosjean
http://www.liberation.fr/page.php?Article=201067
[...] L'annonce du député vert Noël Mamère de célébrer le mariage de deux hommes dans sa mairie de Bègles est passé en quelques jours du «coup médiatique» traité avec mépris, au dossier hautement inflammable. [...]
Mais aujourd'hui, grâce à l'initiative de Noël Mamère et à l'opposition virulente qu'elle a suscité de la part du gouvernement, les associations ont modifié leur calendrier politique. [...]

 
29.4.2004 : communiqué > association Gay'Lib
LE GOUVERNEMENT POURSUIT SON TRAVAIL CONTRE L’HOMOPHOBIE
http://www.gaylib.org/pages/communique_29a-04-04.htm
GayLib, Mouvement associé à l’UMP chargé d’évoquer les problématiques liées à l’homosexualité, a participé une nouvelle fois à une table ronde organisée le 26 avril dernier au Ministère de la Justice.
Cette table ronde était pilotée par le groupe de travail interministériel mis en place par le Garde des Sceaux à la demande du Premier ministre. Son objet est d’apporter les recommandations nécessaires à la rédaction du projet de loi visant à pénaliser les injures, diffamations et incitations à la haine homophobes et sexistes.
L’objectif est de compléter certaines dispositions de la loi du 29 juillet 1881 relatives à la liberté de la presse. Il s’agit là d’un important texte républicain, délicat à manier, et qui ne peut être retouché qu’à la lumière de l’article 10 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme relatif à la liberté d’expression.
Pour sa part, GayLib considère nécessaire de compléter la loi de 1881 afin que les injures ou diffamations homophobes puissent être sanctionnées de la même façon qu’elles le sont lorsqu’il s’agit de motifs racistes ou antisémites.
Aussi, suite à la réunion du 26 avril, nous soulignons notre satisfaction :
- quant à la volonté du groupe interministériel de compléter la loi sur la presse,
- quant au fait qu’aucune hiérarchie ne soit retenue entre les différentes formes de discrimination,
- quant à la possibilité pour les associations compétentes de se porter partie civile.
Par ailleurs, nous saluons le fait que la répression de l’homophobie soit associée à celle contre le sexisme. Ces deux discriminations trouvent, bien souvent, leurs origines sur les mêmes terrains.
Enfin, nous continuons à souhaiter qu’une possibilité de médiation puisse être confiée à la future Autorité Indépendante contre les discriminations notamment sur le terrain de l’homophobie sur le lieu de travail. En effet, tous les conflits et toutes les incompréhensions ne peuvent faire nécessairement l’objet d’un recours contentieux devant les tribunaux.
 
La droite soudainement convertie au Pacs > Blandine Grosjean
http://www.liberation.fr/page.php?Article=201067
[...] Si le même Dominique Perben n'avait pas affirmé imprudemment mercredi que la revendication du mariage était extrêmement minoritaire au sein des associations homosexuelles, celles-ci se contenteraient aujourd'hui de la promesse d'améliorer le Pacs.
Cela fait deux ans que la chancellerie refuse de dialoguer sur ce point avec elles, alors que les revendications sont officielles : la signature en mairie, une fiscalité et des droits au séjour équivalents à celle des couples mariés, l'application dans les territoires d'outre mer, entre autres choses. Mais aujourd'hui, grâce à l'initiative de Noël Mamère et à l'opposition virulente qu'elle a suscité de la part du gouvernement, les associations ont modifié leur calendrier politique.
L'inter-associative LGBT (lesbienne gay bi et trans) reconnaît qu'elle attendait d'obtenir une loi contre l'homophobie pour se battre sur le terrain de la conjugalité et de l'homoparentalité. La question du mariage a déboulé plus vite que prévue. Toutes les associations s'en réjouissent. [...]
Le Pacs et le mariage en question au Sénat > Xavier Héraud et Emmanuelle Cosse
http://tetu.com/infos/lire/6569
[...] Un des conseillers du ministre de la Justice recevait justement ce matin l’Interassociative Lesbienne, gaie, bi et rans (Inter-lgbt). Le conseiller du garde des Sceaux a précisé qu'il n'avait mission du gouvernement que sur la question de l'évaluation du Pacs et de son amélioration. L'Inter-LGBT lui a présenté ses revendications sur les différents points concernés. Elle a insisté sur la nécessité de ne pas modifier les conditions de la dissolution d'un Pacs. « Les modalités de cette évaluation, dont le calendrier, ne sont pas connues », précise l'Inter-LGBT, qui demande une « réforme législative rapide » et « la création d'une mission de débat public sur le mariage (du type de la mission Stasi sur la laïcité). » [...]
Pour une amélioration rapide du pacs et pour l’égalité des droits
29.4.2004 : communiqué > association Inter-LGBT
http://www.inter-lgbt.org/article.php3?id_article=263
Ce jeudi 29 avril, le Premier ministre évoque à nouveau une évaluation du pacs, qu’il avait promise la première fois le 18 juillet 2003 lors de sa rencontre avec l’Inter-LGBT. Depuis, celle-ci avait plusieurs fois demandé à Jean-Pierre Raffarin de mettre en œuvre cet engagement, qu’elle a notamment rappelé à ses conseillers lors d’un entretien le 7 avril dernier, et tout récemment à ceux du ministre de la Justice.
L’Inter-LGBT sera reçue demain au cabinet du Garde des Sceaux. L’Inter-LGBT rappellera ses exigences pour une réforme du pacs :
- qui revalorise la portée symbolique du pacs en proposant sa signature en mairie, sur les registres de l’État civil ;
- qui ne discrimine pas les couples pacsés par rapport aux couples mariés en matière de fiscalité ;
qui garantisse le même droit à la vie privée aux partenaires pacsé-e-s qu’aux partenaires marié-e-s, quelles que soient la nationalité ou les conditions d’entrée sur le territoire national des partenaires ;
- qui reprécise les conséquences du décès d’un des partenaires sans faire de hiérarchie avec le mariage (notamment au niveau des successions et de la réversion de la pension de retraite) ;
qui procède à une mise à jour exhaustive de l’ensemble du droit français pour que le pacs soit pris en compte systématiquement lorsque la notion de conjugalité apparaît (droits sociaux notamment) ;
- qui rende la signature du pacs possible en prison ;
qui rende le pacs applicable dans les Territoires d’Outre-mer.
Neuf mois après avoir été annoncé, cet engagement doit aujourd’hui trouver une traduction rapide sur le plan législatif.

L’Inter-LGBT demandera également que la filiation et la réforme du mariage ne soient pas exclues du champ de réflexion du gouvernement.
Ce rendez-vous préparera une rencontre ultérieure avec le Garde des Sceaux dont le principe a été acté.
 

29.4.2004 après-midi : déclarations > Dominique Perben : ministre de la justice
Sénat > séance des questions au gouvernement

Le Pacs et le mariage en question au Sénat > Xavier Héraud et Emmanuelle Cosse
http://tetu.com/infos/lire/6569
Dominique Perben a confirmé [...] qu’il proposerait au Parlement « avant l'été » un projet de loi réprimant « toute action de violence fondée sur l'homophobie ». [...] la sénatrice Annick Bocandé (Union centriste) a ensuite interrogé le Garde des Sceaux sur la valeur juridique du mariage que s’apprête à célébrer Noël Mamère. Dominique Perben lui a répondu que « l'état du droit est clair : l'article 75, alinéa 6, du code civil dit que l'officier d'état civil a pour mission d'entendre le consentement de l'homme et de la femme. Vous pouvez rassurer les maires. D'ailleurs, la Cour de cassation a déjà tranché ; et la réglementation et la jurisprudence communautaires vont dans le même sens, n'en déplaise à ceux qui veulent lancer un débat. » Ainsi Dominique Perben avance que « le Parquet s'y opposera a priori et un tribunal pourra trancher, sinon celui-ci interviendra a posteriori. » Le garde des Sceaux en a profité pour annoncé, qu’à la demande de Jacques Chirac et Jean-Pierre Raffarin, il procèdera à une « rééavaluation » du Pacs et que le Parlement « débattra avant l'été d'un texte contre toute discrimination homophobe ». [...]
Un peu plus tard, lors d’un débat sur la loi informatique et liberté, un amendement de Patrick Bloche (PS) prévoyant que « la conclusion ou la fin du Pacs soient mentionnées en marge de l'état civil » a été rejeté. Dominique Perben s’est opposé à l’amendement « parce qu'il n'a qu'un faible rapport avec le sujet, ensuite parce que le Pacs, institution contractuelle, ne concerne pas les personnes, alors que les mentions en marge d'un document d'état civil concernent exclusivement l'état des personnes. » [...]
Un Pacs modifié pour éviter le mariage gay > Blandine Grosjean
http://www.liberation.fr/page.php?Article=201306
[...] Au dernier poste de la contre-offensive, le garde des Sceaux, a [...] profité d'une question rédigée par une sénatrice UMP pour annoncer qu'il présenterait avant l'été un projet de loi réprimant tout acte de violence homophobe. [...]
La droite soudainement convertie au Pacs > Blandine Grosjean
http://www.liberation.fr/page.php?Article=201067
[...] Le Pacs donc, que le garde des Sceaux ne pensait pas opportun d'améliorer en janvier dernier puisqu'il n'avait pas connaissance de «difficultés particulières», est devenu en quelques jours la merveille censée régler tous les droits des hommes, surtout ceux des homosexuels. Et surtout celui de les priver du mariage.
Si le même Dominique Perben n'avait pas affirmé imprudemment mercredi que la revendication du mariage était extrêmement minoritaire au sein des associations homosexuelles, celles-ci se contenteraient aujourd'hui de la promesse d'améliorer le Pacs.
Cela fait deux ans que la chancellerie refuse de dialoguer sur ce point avec elles, alors que les revendications sont officielles : la signature en mairie, une fiscalité et des droits au séjour équivalents à celle des couples mariés, l'application dans les territoires d'outre mer, entre autres choses. [...]
A défaut du mariage gay, le gouvernement bénit le PACS > Observatoire du Communautarisme
http://www.communautarisme.net/index.php3?action=page&id_art=77454
[...] De son côté, le Ministre de la justice, Dominique Perben, a mis plusieurs semaines pour affirmer que le mariage homosexuel était illégal. Il a sans doute dû attendre que des citoyens et des juristes lui signalent que ce que racontait la presse était faux et qu'il n'y avait aucune ambiguïté dans le code civil sur le caractère hétérosexuel du mariage. Il suffit d'ailleurs de relire les discours à l'Assemblée des promoteurs du PACS -dont Noël Mamère- pour s'assurer qu'ils ont toujours considéré que les homosexuels ne pouvaient pas se marier. Quant au Ministre de l'intérieur, qui a pour mission de contrôler la légalité des actes des collectivités locales par l'intermédiaire des préfets, il observe un silence prudent. Aussi surprenant que cela puisse paraître, Dominique de Villepin est moins courageux face au mouvement gay que devant Colin Powell à l'ONU ! [...]
 

29.4.2004 13h. : déclararion > Jacques Chirac : président de la République
palais de l'Elysée : conférence de presse sur l'Europe

La loi s'oppose au mariage entre deux personnes du même sexe > mairies-online.fr : 30.4.2004
http://www.mairies-online.fr/demo/article.php?id_article=805
Jacques Chirac s'est déclaré favorable à l'ouverture d'un débat sur les unions homosexuelles mais a réaffirmé que la loi s'opposait au mariage entre deux personnes du même sexe [...]

La droite soudainement convertie au Pacs > Blandine Grosjean
http://www.liberation.fr/page.php?Article=201067
L'Elysée, Matignon et la Chancellerie ont lancé hier l'opération «TSM». Tout Sauf le Mariage pour les homosexuels. [...] Jacques Chirac a invoqué les «droits de l'homme… et de la femme» pour rejeter le mariage des gays et lui préférer le Pacs : «Je suis naturellement tout à fait favorable à ce que les modification nécessaires soit apportées à l'actuelle législation (sur le Pacs), non pas que je la trouve mauvaise mais elle est semble-t-il insuffisante, pour qu'elle réponde à cette exigence des droits de l'homme». Le chef de l'Etat s'est retranché derrière l'actuel code civil pour dire que celui-ci et la tradition ne permettaient pas des mariages entre deux hommes ou deux femmes.
Mais il ne voit «aucun inconvénient» à ce qu'il y ait un débat national sur la question même s'il doute qu'une majorité de Français y soit favorable. [...]

Le gouvernement veut contourner le mariage gay en amendant le pacs > Bertrand Bissuel
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-363164,0.html
L'initiative de Noël Mamère [...] a été fermement condamnée par Jacques Chirac [...]
le président de la République s'est posé en gardien de la "loi" et de la "tradition". "Clairement affirmées dans le code civil", celles-ci "ne permettent pas des mariages entre deux hommes ou deux femmes", a-t-il affirmé, ajoutant : "C'est ainsi, c'est la loi (...), il ne saurait être question d'y porter atteinte."Ceux qui "s'imagineraient en droit de le faire (...) devraient naturellement être sanctionnés"
[...]
Un "non" ferme et courtois, assorti de quelques gages. Tel est le message adressé, jeudi 29 avril, par le président de la République et par le gouvernement aux partisans du mariage gay.
[...]
M. Chirac s'est toutefois montré "ouvert"à un "débat national"sur les unions entre personnes du même sexe. "Mais je ne suis pas absolument certain que vous trouveriez une grande majorité des Français pour remettre en cause -le code civil-", a-t-il enchaîné.
En revanche, le président de la République s'est dit favorable à des "modifications" du pacs, car celui-ci "n'a pas apporté toutes les garanties, toutes les solutions" à un "problème qui touche aux droits de l'homme".
Verts : Martine Billard veut clarifier le code civil > illico
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=2839
La députée Verts Martine Billard indique qu’elle déposera au nom de son mouvement une proposition de loi "qui ne serait qu’une simple clarification du code civil explicitant l’ouverture égale à toutes et tous, homosexuels et hétérosexuels, du droit de contracter mariage", si le procureur du Tribunal de Grande instance de Bordeaux devait s’opposer a priori à la célébration du mariage de Bègles du 5 juin, ou a posteriori par une action en nullité.
"Contrairement aux propos du Président Chirac, il n’est nulle part clairement affirmé dans le code civil que les mariages entre deux femmes ou deux hommes ne sont pas possibles.
L’attitude des députés Christine Boutin et Jean-Marc Roubaud qui ont déposé des propositions de loi pour définir le mariage exclusivement pour les couples de sexe différent, est le plus clair démenti à l’impossibilité, aujourd’hui, pour des couples de même sexe de se marier" constate Martine Billard. [...]
A défaut du mariage gay, le gouvernement bénit le PACS > Observatoire du Communautarisme
http://www.communautarisme.net/index.php3?action=page&id_art=77454
[...] Enfin sorti de sa réserve, le Président de la République a dit le 29 avril qu'il était défavorable au mariage homosexuel. Courageux mais pas téméraire, il s'est toutefois déclaré "ouvert à un débat national" sur cette question. C'est assez mal parti lorsqu'on se plonge dans les grands journaux quotidiens qui, jusqu'à présent, n'ont publié que des tribunes d'opinion favorables au mariage gay. Ainsi, dans son édition du 2 mai, Le Monde annonçait un "débat" sur le mariage gay se limitant à la publication d'un texte de Daniel Borillo, le juriste qui avait lancé l'idée fausse d'une absence d'interdiction du mariage homosexuel dans le code civil. [...]
 
29.4.2004 : lettre ouverte au premier ministre > collectif Pacs, etc.
Le Pacs et le mariage en question au Sénat > Xavier Héraud et Emmanuelle Cosse
http://tetu.com/infos/lire/6569
[...] le collectif Pacs, etc. s’est fendu d’une lettre ouverte à Jean-Pierre Raffarin, suite aux déclarations de ce dernier, qui s’est prononcé pour une évaluation du Pacs. Le collectif rappelle l’existence du rapport Bloche-Michel commandé sous le gouvernement Jospin, qui fait le point sur les améliorations nécessaires au pacte civil de solidarité. Le collectif détaille ensuite ces améliorations, parmi lesquelles la réduction du délai d’imposition fiscale commune, l’ouverture du droit à la pension de réversion, une meilleure information sur la loi, la prise en compte moins hasardeuse du pacte civil de solidarité dans l’octroi du droit de séjour des étranger(e)s pacsé(e)s et l’amélioration des dispositions en matière de succession.
Pacs : les améliorations des auteurs de la loi > illico
http://www.e-llico.com/content.php?id=2824&section=plus_actu_breves_triees#3
Après la déclaration du Premier ministre qui souhaite une évaluation du pacs en vue de son amélioration, le Collectif Pacs, etc lui adresse une lettre ouverte.
"Notre action militante quotidienne nous permet de nous livrer à une évaluation permanente d’une loi pour laquelle nous nous battons depuis 1992" écrit le collectif avant de livrer les nombreux points à modifier.
Réduction du délai d’imposition, ouverture du droit à la pension de réversion, meilleure information sur la loi, droit de séjour, succession, congés et mutation dans le monde du travail, liberté de circulation et d’installation dans l’Union européenne, application à l’outre-mer, adoption par le conjoint en cas de décès… : la liste dressée par Pacs, et caetera est longue et ambitieuse si le Premier ministre veut bien se pencher avec sérieux sur ce dossier maintes fois revendiqué par les associations LGBT de l’amélioration d’un statut encore très imparfait. [...]
 
29.4.2004 : communiqué > association Gay'Lib
JEAN-PIERRE RAFFARIN ET LE GOUVERNEMENT SE MOBILISENT EN DIRECTION DE NOS CONCITOYENS GAYS ET LESBIENS

http://www.gaylib.org/pages/communique_29b-04-04.htm
Après s’être fortement engagé à pénaliser l’homophobie, le Premier ministre souhaite procéder à une évaluation du PACS afin de l’améliorer.
Il reprend en cela l’engagement annoncé par Jacques CHIRAC lors de la campagne présidentielle de 2002 et il confirme le souhait qu’il avait annoncé à l’équipe de GayLib lors d’un entretien le 18 juillet dernier.
GayLib, mouvement associé à l’UMP chargé d’évoquer les problématiques liées à l’homosexualité, est donc satisfait de cette volonté du Premier ministre qui permettra à terme d’apporter des réponses aux partenaires d’un Pacs sur des sujets aussi divers que :
- le délai nécessaire pour pouvoir effectuer une déclaration de revenus communes,
- le destin de la pension de réversion pour le partenaire survivant,
- l’évolution des abattements et des taux pour les successions,
- le régime des biens applicable aux pacsés
- la situation des partenaires étrangers etc.
Cette évaluation du Pacs nous semble être un exercice nécessaire afin de dresser un tableau de la situation. GayLib a des propositions à faire en ce sens et sera reçu prochainement au Cabinet du Ministre de la Justice
Nous souhaitons que ce travail puisse se faire dans le cadre d’une approche comparative internationale et qu’il ne ferme pas la porte à une réflexion autour de l’accès au mariage civil pour les couples gays et lesbiens.

29.4.2004 matin : déclaration > Jean-Pierre Raffarin premier ministre
Sénat : colloque bicentenaire du code civil

Le gouvernement veut contourner le mariage gay en amendant le pacs > Bertrand Bissuel
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-363164,0.html
[...] M. Raffarin a estimé "nécessaire" d'évaluer le pacs "en vue de son amélioration". "Un certain nombre de dispositifs prévus par ce pacte (...) ne fonctionnent pas de manière satisfaisante ou adaptée". En juillet 2003, il avait émis un diagnostic similaire lorsqu'il avait reçu une délégation de l'Inter-LGBT (Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans).
Pour M. Mamère, le président de la République et le chef du gouvernement cherchent à "recentrer" les discussions sur le pacs afin d'"esquiver le débat" à propos du mariage gay. Mais le maire de Bègles n'a "pas l'intention de renoncer" à son idée, en dépit des rappels au règlement de M. Chirac et de M. Perben (Le Monde du 29 avril), qui relèvent - selon lui - de la pure "opinion politique". [...]
Un Pacs modifié pour éviter le mariage gay > Blandine Grosjean
http://www.liberation.fr/page.php?Article=201306
[...] Jean-Pierre Raffarin a sorti la batterie de défense en estimant «nécessaire» de procéder à une évaluation du Pacs «en vue de son amélioration». [...]
La droite soudainement convertie au Pacs > Blandine Grosjean
http://www.liberation.fr/page.php?Article=201067
Raffarin veut une «évaluation» du Pacte civil de solidarité, qu'il avait combattu, pour l'améliorer • Bel opportunisme alors que le débat sur le mariage homosexuel risque de faire apparaître la droite comme homophobe [...]

On croit rêver. Il y a dans ce gouvernement des gens qui ont participé à la manifestation antipacs de Christine Boutin où a été brandie une pancarte «les pédés au bûcher». Aucun n'a jamais désavoué publiquement cet appel au meurtre.
En 1998 les mêmes qualifiaient le pacs de «monstre juridique», «perte des repères» «début de la décadence», «retour de la barbarie» «hybride transgénique qui va se retourner contre les socialistes» «provocation sémantique, un dispositif qui ne sera jamais appliqué.» Cette dernière citation est de Renaud Donnadieu de Vabres, actuel ministre de la Culture. [...]
A défaut du mariage gay, le gouvernement bénit le PACS > Observatoire du Communautarisme
http://www.communautarisme.net/index.php3?action=page&id_art=77454
Le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin promet d'améliorer le PACS (Pacte Civil de Solidarité) pour contourner le débat sur le mariage homosexuel.
Le poisson d'avril du mouvement gay sur le mariage entre personnes de même sexe a eu l'effet escompté : mettre les représentants politiques à genoux devant les communautaristes.
Comment analyser autrement la prise de position surréaliste de Jean-Pierre Raffarin qui assortit son refus de valider le mariage homosexuel de l'annonce que son gouvernement va prochainement "améliorer le PACS" que la droite avait, il n'y a pas si longtemps, combattu au Parlement avec la plus grande vigueur ? Alors que le droit est on ne peut plus clair - l'article 75 du code civil précise que les époux se prennent "comme mari et femme"- le premier ministre n'assume visiblement pas le fait de dire simplement non à ceux qui revendiquent le mariage homosexuel avec une mauvaise foi évidente. Aussi a-t-il décidé de couper la poire en deux en se ralliant au PACS.
Le message est clair pour ceux qui attendent quelque chose de l'Etat : il n'ont plus qu'à demander le double afin d'obtenir statisfaction ! [...]
Le devoir des représentants politiques face aux revendications de toutes sortes, c'est de s'assurer au préalable de leur légitimité et de leur opportunité. En l'occurrence, l'exemple du PACS démontre que l'union homosexuelle n'intéresse pas grand monde, qu'elle est un droit virtuel qu'une petite minorité entend vraiment exercer. Cette règle de bon sens n'a pas été suivie par Jean-Pierre Raffarin qui, rappelons-le, a inauguré sa troisième nomination à Matignon en recevant les associations homosexuelles et a promis pour l'été une loi anti-homophobie [...]
 
29.4.2004 : Réunion > association Gay Lib
Commission Familles : thème de l'Adoption

http://www.gay-lib.org/
20H : siège de l'UMP (55 rue de la boétie 75008 Paris) > salle 520

29.4.2004 : communiqué > association Gay'Lib
ACCES AU MARIAGE CIVIL POUR LES GAYS : LE DEBAT AU SEIN DE L'UMP EST OUVERT

http://www.gaylib.org/pages/communique_29c-04-04.htm
François BAROIN –Secrétaire Général Délégué de l’UMP- a reçu jeudi 29 avril Stéphane DASSÉ –Président de GayLib, Mouvement associé à l’UMP chargé d’évoquer les problématiques liées à l’homosexualité- afin de faire notamment le point sur le thème de l’accès au mariage civil pour les couples de même sexe. GayLib a, en effet, travaillé sur l’évaluation du Pacs ainsi que sur l’accès au mariage civil depuis décembre dernier.
Le Secrétaire Général Délégué de l’UMP a évoqué l’intervention du Président de la République de jeudi qui estimait que l’accès au mariage pour les gays et les lesbiennes devait faire l’objet d’un « débat national ».
Pour sa part, François BAROIN a indiqué à GayLib que ce débat avait également vocation à se tenir au sein de l’UMP. En effet, il s’agit là d’une évolution sociétale importante et sensible, qu’on ne peut ignorer et qui doit faire l’objet d’un débat approfondi et respectueux des opinions et des sensibilités contradictoires.
François BAROIN a indiqué que GayLib sera, au sein de l’UMP, l’un des animateurs essentiels de ce débat.
Enfin, le Secrétaire Général Adjoint de l’UMP et GayLib regrettent la décision brutale de Noël MAMERE visant à célébrer un mariage gay qui peut sembler, en l’état actuel peu compatible avec le droit actuel, mais qui surtout prive la société d’un débat de fond sur ce sujet.
GayLib souligne sa satisfaction quant à l’ouverture d’esprit de la direction de l’UMP et occupera naturellement toute sa place dans ce débat. GayLib a également des propositions à faire au Premier ministre et au gouvernement dans le cadre de l’évaluation du Pacs et de son amélioration.

GayLib, le mariage homosexuel et le gouvernement > Emmanuelle Cosse
http://tetu.com/infos/lire/6576
[...] Position d’équilibriste pour le mouvement GayLib. Alors qu’il défend l’ouverture du mariage aux couples du même sexe et qu’il y a à peine un mois, le président du mouvement Stéphane Dassé nous déclarait soutenir l’initiative lancé par Daniel Borrillo et Didier Eribon (lire Têtu n°88), le « mouvement associé à l’UMP chargé d’évoquer les problématiques liées à l’homosexualité » a désormais rallié la position défendue par la majorité, regrettant, avec François Baroin, secrétaire général de l’UMP, « la décision brutale de Noël Mamère visant à célébrer un mariage gay qui peut sembler, en l’état actuel peu compatible avec le droit actuel, mais qui surtout prive la société d’un débat de fond sur ce sujet. » Et de se réjouir de ce que le Premier ministre « souhaite procéder à une évaluation du Pacs afin de l’améliorer ». GayLib conclut en espérant que ce travail ne fermera pas « la porte à une réflexion autour de l’accès au mariage civil pour les couples gays et lesbiens »...

Mariage : les assos LGBT pour un débat public > illico
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=2828
La plupart des associations LGBT réclament l’organisation par les pouvoirs publics d'un débat sur le mariage gay, à gauche comme à droite. [...]

A droite, Gay Lib, mouvement associé à l’UMP, a été reçu par François Baroin, le Secrétaire Général Délégué de l’UMP pour évoquer le "débat national" sur le mariage gay mentionné par Jacques Chirac, lors de sa conférence de presse de jeudi.
Selon un communiqué, ce dernier a indiqué que GayLib avait vocation, "au sein de l’UMP, à être l’un des animateurs essentiels de ce débat".
François Baroin et GayLib condamnent ensemble "la décision brutale de Noël Mamère visant à célébrer un mariage gay" et "qui surtout prive la société d’un débat de fond sur ce sujet".
 
29.4.2004 : déclaration > Front National
Mariage gay : nouvelle offensive > quotidien FDA (Français D'Abord)

http://www.frontnational.com/quotidien_detail.php?id_qp=205&art=4
[...]
à Paris dans le Marais une manifestation [...] organisée par différentes organisations du lobby homosexuel, notamment Act-up, pour réclamer « le droit au mariage et à la parentalité » pour cette minorité. Le député-maire de Bègles, l’écolo-gauchiste Noël Mamère [...] a annoncé son intention de célébrer un mariage entre deux hommes le 5 juin…
Rappelons ici, car la question est souvent posée, que les nationaux n’entendent pas mettre en place une « police de la braguette » selon l’ expression imagée de leur chef de file, et que la liberté des adultes entre eux de vivre leur sexualité comme ils l’entendent dans la sphère privée ne saurait être remise en cause. [...]
Le FN est opposé [...] à tout prosélytisme en matière d’homosexualité et préférerait [...] une politique familiale et nataliste [...]. Car le mouvement de Jean-Marie Le Pen l’avait prédit [...] l’adoption du PACS n’était [...] qu’une étape sur la voie visant à saper l’institution du mariage en le découplant de l’altérité sexuelle, l’union d’un homme et d’une femme, qui le fondait jusqu’à présent.
Nous assistons donc à une nouvelle offensive éminemment subversive visant à donner les mêmes droits, la même protection, les mêmes avantages aux homos qu’à ceux qui assurent par le biais du mariage la pérennité biologique de la nation…
 
28.4.2004 soir : déclaration > Bertrand Delanoë : maire de Paris
mairie de Paris : réunion bimensuelle de l'exécutif
Mariage homosexuel : le PS n'a pas arrêté sa position > illico
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=2838
Le PS confirme officiellement ce qu'Illico constatait il y a quelques jours : il n'a pas arrêté à ce jour sa position sur la question du mariage homosexuel. [...]

La question du mariage homosexuel ne relève donc manifestement pas de l'urgence au PS même si ici ou là quelques personnalités socialistes sentent confusément la difficulté à rester sans position publique.
Bertrand Delanoë, dont la prudence sur le sujet a surpris et déçu beaucoup d'homosexuels, a fait savoir un peu en catimini, lors de la réunion bimensuelle de l'exécutif parisien, la semaine dernière qu'il serait favorable "par principe" à l'ouverture du mariage aux homos.
Mais cette position n'est pas à proprement parler "officielle"; c'est l'entourage du maire qui s'est chargé d'en faire une publicité ciblée, notamment à l'intention de la communauté gay. [...]
Delanoë, favorable par principe > Blandine Grosjean
http://www.liberation.fr/page.php?Article=201307
Bertrand Delanoë fut la première personnalité politique d'envergure à parler publiquement de son homosexualité. [...] Au lendemain de son interview sur M6, en novembre 1998, il avait décidé qu'il ne serait pas le porte-drapeau des homosexuels et, depuis qu'il a été élu à Paris, il a veillé à se définir comme le maire de tous les Parisiens.

Mais il n'a pas compris que, dernièrement, certains lui reprochent sa «tiédeur» sur le sujet du mariage homo, l'accusant à mots couverts d'être une «honteuse», voire d'être homophobe car pas assez militant.
[...] il a mis les choses au point. Il est favorable par principe à l'ouverture du mariage aux homos, parce qu'il est «favorable à tout ce qui va dans le sens de plus de liberté».
Il n'est pas favorable, en revanche, à la célébration de mariages homos dans la capitale en l'état actuel de la législation, car les maires se placeraient dans l'illégalité. [...]
Le maire a aussi déclaré que des sujets lui semblaient plus urgents : la répression des actes et propos homophobes, l'homoparentalité, qui sont, d'après lui, les attentes les plus souvent exprimées par les homosexuels.
 
28.4.2004 : communiqué > Les Verts : parti des écologistes
Mariage des couples de même sexe : Homophobie au sommet de l’État > Yann Wehrling, porte parole national
http://www.lesverts.fr/article.php3?id_article=1381
Les propos de Dominique Perben sont doublement condamnables.
Tout d’abord sur la forme, une fois de plus, le garde des sceaux fait d’ores et déjà pression sur les juges oubliant sans ménagement son devoir de réserve quant à l’appréciation que pourraient avoir les juges dans cette affaire.
Non content de parler au nom des juges, Monsieur Perben se permet aussi de penser à la place des associations LGBT (Lesbiennes-Gay-Bi-Trans) !
Ensuite, sur le fond du problème, la virulence de ses propos révèle un point de vue de l’UMP particulièrement rétrograde et en retard sur des avancées sociétales nécessaires que plusieurs pays européens ont pourtant faites.
L’initiative de Noël Mamère est un acte politique symbolique qui, au delà de la question du mariage, pose clairement la question de l’égalité des droits de chaque citoyen français devant la loi.
Il ne se justifie d’aucune manière que les droits donnés aux couples de sexe différent ne soient pas les mêmes que ceux donnés aux couples de même sexe... quels que soient ces droits.
28.4.2004 : communiqué > association Inter LGBT
Ouverture du mariage aux couples de même sex - Dominique Perben n’est pas qualifié pour dire ce que pense "la plupart des associations homosexuelles"

Dans l’édition du Figaro de ce mercredi 28 avril 2004, en réaction à l’annonce de Noël Mamère de célébrer un mariage de deux personnes de même sexe, Dominique Perben prétend : "ce que réclame Noël Mamère est extrêmement minoritaire, [...] y compris également auprès de la plupart des associations homosexuelles".
Le Garde des Sceaux n’a pas compétence décider de ce que pensent "les associations homosexuelles".

L’initiative du maire de Bègles, dont on connaît la très probable issue judiciaire, démontrera que la seule solution pour ouvrir le mariage aux couples de même sexe, c’est une réforme législative. Cette position est celle du mouvement que représente l’Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans depuis 1991, rappelée samedi dernier lors de la réunion de son Conseil.
L’Inter-LGBT, lors d’un entretien avec le député ce mardi 27 avril, a pu vérifier qu’il s’agissait là d’un point de vue partagé, et que les objectifs à terme était communs.
Le ministre de la Justice prétend qu’ "il y a un large consensus en faveur du maintien de la conception actuelle du mariage".

De ce fait, il instrumentalise les associations et leur exigence de mesures urgentes contre l’homophobie, la lesbophobie et la transphobie, pour nier une revendication que l’Inter-LGBT lui rappelle pourtant régulièrement depuis 2002. En effet, sur les questions de conjugalité et de filiation, Dominique Perben et son cabinet ont toujours refusé de dialoguer avec les associations, malgré de multiples sollicitations.
Le Garde des Sceaux a franchi la ligne jaune, l’Inter-LGBT demande à être reçue dans les plus brefs délais.
28.4.2004 : communiqué > Collectif Egalité des droits
Le ministre s’emmêle les pédales

http://egalitedesdroits.free.fr/cp/040428.htm
Dans un entretien accordé au journal Le Figaro du 28-04, le ministre de la justice, Dominique Perben, prétend que le mariage de couple du même sexe serait « contraire à l’état du droit ». Dans le même temps, il indique préférer « s’intéresser à de vrais sujets comme la lutte contre les discriminations et l'homophobie en particulier ».

Pourtant le projet de loi prévu pour juin condamnant les propos et actes homophobes et lesbophobes ne prévoit pas de traiter les aspects de la transphobie et du sexisme.
Rien d’étonnant cependant, après l’inquiétude de D.Perben face à la féminisation de l’Ecole nationale de la magistrature, en raison « des problèmes spécifiques qu’ont les femmes à concilier vie professionnelle et vie personnelle » (Europe 1, 15 février 2003)
ou lorsqu’il affirmait qu’il n’était pas opportun de toucher au pacs (Libération, 7 janvier 2004), refusant ainsi son amélioration, alors même que le pacs a déjà été choisi par plus de 200 000 françaisEs.
Malgré de brillantes études, notre cher Ministre semble oublier le sens de la notion de discrimination. En effet, son refus du mariage des couples de même sexe constitue une discrimination homophobe. Il paraît évident pour tout le monde que refuser à un couple mixte de se marier comme c’était le cas avant 1848 constitue une discrimination raciste. Comment peut on donc aujourd’hui prétendre être contre l’homophobie tout en voulant maintenir un statut inférieur aux couples gays et lesbiens ?
Comment un ministre de la Justice peut-il justifier au 21ème siècle une inégalité de droit entre citoyenNEs, en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre ?
Les arguments en faveur du respect de la tradition sonnent d’autant plus douloureusement à nos oreilles qu’ils renvoient à ceux utilisés au siècle dernier pour justifier la situation des femmes en France ou encore la ségrégation des noirs aux Etats-Unis.
Les associations LGBT ont depuis fort longtemps inscrit dans leurs chartes la nécessité d’obtenir une stricte et entière égalité des droits entre touTEs les citoyenNEs, quelles que soient leur orientation sexuelle ou identité de genre. Aussi, la volonté du ministre de chercher à opposer les unes aux autres est fallacieuse et cache mal l’embarras réel du gouvernement à prendre des mesures.
Encore une fois, la question fondamentale reste celle de l’égalité des droits. Tant que subsisteront ces discriminations légales, les lesbophobes, transphobes et homophobes se sentiront légitimés dans leurs actes de violences quotidiennes, parfois meurtriers.
Nous souhaitons que l’ensemble des forces politiques, syndicales et associatives interviennent et fassent connaître leur position sur cette question.
A quelques semaines des élections européennes, au-delà des aspects juridiques, nous rappelons que le Parlement européen a plusieurs fois adopté des rapports préconisant à tous les Etats membres d’adopter des législations mettant fin à l’ensemble des discriminations, y compris en matière de mariage et de parentalité.
Aujourd’hui, nous ne voulons plus de paroles rassurantes mais des actes concrets !
28.4.2004 : communiqué > association Act Up Paris
Mariage gay : Perben cautionne les discriminations envers les couples homosexuels

http://www.actupparis.org/article1646.html
En invalidant par avance le caractère légal du mariage homosexuel que doit célébrer Noël Mamère, le Garde des Sceaux cautionne les discriminations légales envers les couples homosexuels.
Le choix est pourtant simple : ou le Code civil permet le mariage de personnes de même sexe, et il faut donc l’appliquer ; ou bien il ne le permet pas, et l’initiative de Noël Mamère aura au moins le mérite de rendre visible une discrimination légale envers les homosexuelLEs. En tant que Garde des Sceaux, il appartient à Dominique Perben de lutter contre ces discriminations en faisant évoluer le droit. Le ministre préfère visiblement les cautionner.
Dominique Perben évoque d’autres dossiers, plus urgents selon lui, et notamment l’adoption d’une loi pénalisant les propos homophobes. Mais cette loi est une promesse de Jacques Chirac lors des présidentielles, cela fait donc deux ans que le ministère de la Justice est censé travailler dessus. La prendre aujourd’hui comme alibi pour ne rien faire par ailleurs témoigne donc de l’absence d’intérêt réel du ministre dans la lutte contre l’homophobie.
De plus, on sait bien que cette loi ne sera pas pleinement efficace si elle ne s’inscrit pas dans un plan général de lutte contre l’homophobie et la transphobie, qui implique aussi l’égalité des droits, donc l’accès au mariage, à l’adoption, à la PMA, la reconnaissance des familles homoparentales, le changement d’état civil pour les personnes transgenres, etc. Ce sont tous ces dossiers que Dominique Perben doit mener de front, sans opposer une revendication à une autre. S’il ne se sent pas capable de les porter, il peut toujours démissionner et laisser le travail à une personne plus compétente et plus investie dans la lutte contre l’homophobie et la transphobie.
Dos à dos > Lionel Duroi : édito de gayvox.com
http://www.gayvox.com/gay/index.php?gays=4&lesbienne=42&rencontre=37

[...] Car si pour le PS ce n’est pas une priorité, pour l’UMP, c’est illégal. Merci aux deux grandes tendances politiques françaises d’avoir le courage de ne rien faire pour que l’égalité des droits en république installe une nouvelle forme d’apartheid qui ne dit pas son nom. Sans parler du droit à l’homophobie qui rampe et progresse.
Je vois d’ici le garde [...] des sceaux, (minable, a dit Cohn-Bendit) avoir une crampe à force de raideur. Je l’imagine diligenter le gendarme pour aller arrêter un élu du peuple à Bègles.
Vous allez voir, ils sont capables de nous refaire le coup de l’hélicoptère autour de la ferme de José Bové, assiégeant la mairie de Bègles pour embarquer Noël Mamère dont chacun sait qu’il célèbrera avec force paillettes les deux prétendants homos à l’égalité devant le mariage républicain, le 5 juin prochain. [...]
Et vous comptez faire quoi au niveau de l’Europe dont l’élection des députés se profile à l’horizon proche ? Tiens, c’est aussi en juin. Quelle coïncidence ! Avez-vous remarqué que nos voisins traînent moins les pieds que nous en matière de mariage homo, d’adoption et j’en passe ? ? ?
J’imagine bien Dominique Perben en statut du commandeur, déclarant avec des trémolos dans la voix, à la Malraux, devant le Panthéon "Ce mariage sera purement et simplement nul, car contraire à l'Etat du droit…
" On a vraiment envie de lui répondre sur l’air de "…entre ici Jean Moulin avec ton terrible cortège…" : "…sort de là avec tes funestes positions dogmatiques…"
Humour (noir) mis à part, on a peu de plaisir à constater que non content de penser avec leurs pieds, certains politiques ont la prétention de penser à notre place ! C’est absolument désobligeant !
Car, à droite comme à gauche, avec de telles pratiques, que fait-on ? On sauve la mise pour rester au pouvoir, ne pas sortir du jeu électoral qui laisse finalement aux urnes une simple alternative : la droite ou la gauche. En dehors, point de salut ! [...]
Certes, certes, tout est urgent. C’est pour ça qu’en politique on ne se presse pas trop.
A se demander si le métier de politique ne consiste pas à noyer le poisson. Ce qui est fort, je sais.
28.4.2004 : déclaration > Dominique Perben : ministre de la justice
«Le mariage entre homosexuels est contraire à la loi» «En ce qui me concerne, je préfère m'intéresser à de vrais sujets comme la lutte contre les discriminations en général et l'homophobie en particulier»
Dominique Perben répond au Figaro > Guillaume Tabard

http://www.lefigaro.fr/politique/20040428.FIG0044.html
[...] LE FIGARO : - Le député Noël Mamère a annoncé qu'il célébrerait un mariage homosexuel le 5 juin dans sa mairie de Bègles. Quelle sera selon vous la valeur juridique de cette union ?
Dominique PERBEN : > La réponse est sans ambiguïté : ce mariage sera purement et simplement nul, car contraire à l'état du droit. Lorsqu'il parle du consentement entre les époux, c'est-à-dire de ce qui constitue le mariage, l'article 75 du Code civil précise que le maire reçoit «de chaque partie, l'une après l'autre, la déclaration qu'elles veulent se prendre pour mari et femme». Prétendre que la différence de sexe entre les conjoints n'est pas inscrite dans le Code civil est donc un mensonge. J'ajoute qu'une jurisprudence de la Cour de cassation a précisé une double condition pour qu'un mariage existe : que le sexe soit reconnaissable et qu'il diffère du sexe du conjoint.
- Que se passera-t-il alors si cette union est effectivement célébrée ?
> Soit le parquet fait opposition a priori à ce mariage et les intéressés devront saisir le tribunal compétent. Soit le parquet déclenche a posteriori une action en nullité.
- Noël Mamère assure qu'il fera alors appel devant la Cour européenne des droits de l'homme.
> Qu'il n'attende pas d'elle un jugement différent ! L'article 12 de la Convention européenne des droits de l'homme dit tout aussi explicitement qu'«à partir de l'âge nubile, l'homme et la femme ont le droit de se marier et de fonder une famille». Est-il possible d'être plus clair ?
- Un maire qui décide malgré tout de célébrer un mariage homosexuel encourt-il des sanctions ?
> Bien sûr. Lorsqu'il célèbre un mariage, le maire agit en tant qu'officier d'état civil. Il représente l'État. Il a donc le devoir d'appliquer et de respecter la loi, pas de promouvoir ses propres opinions.
- Allez-vous donc vous opposer à ce mariage prévu par Noël Mamère ?
> Nous verrons bien. Je pense qu'il serait vraiment sage qu'il revienne d'ici là sur sa décision. Tout le monde sait, et lui le premier, que sa démarche serait contraire à la loi. Il est évident que celle-ci est davantage inspirée par un souci de provocation et de médiatisation que par un désir de répondre aux vrais problèmes des personnes homosexuelles. En ce qui me concerne, je préfère m'intéresser à de vrais sujets comme la lutte contre les discriminations en général et l'homophobie en particulier. C'est un sujet grave sur lequel j'annoncerai des décisions avant l'été.
- Au-delà de cette initiative de Noël Mamère, c'est le débat sur la reconnaissance du mariage homosexuel qui est lancé. Êtes-vous favorable ou hostile à une évolution du droit sur la question ?
> Sincèrement, je ne pense pas que ce débat-là soit posé. Ce que réclame Noël Mamère est extrêmement minoritaire, y compris au sein de la gauche, y compris également auprès de la plupart des associations homosexuelles. Je crois au contraire qu'il y a un large consensus en faveur du maintien de la conception actuelle du mariage. La modification du mariage n'est pas une réponse aux problèmes de l'heure.
 

28.4.2004 : communiqué > Les Verts : parti des écologistes
Pour l’égalité des droits > Yann Wehrling : Porte parole national
http://www.lesverts.fr/article.php3?id_article=1390
Les Verts participent au Collectif pour l’égalité des droits :
Ce collectif de lutte contre la transphobie, la lesbophobie, l’homophobie et le sexisme se fixe pour objectif la défense d’une plate-forme pour l’égalité des droits.
Cette plate-forme est ouverte à signatures d’individuEs, d’associations, de syndicats et de partis politiques.
Pour lire et signer le texte de la Plate-forme pour l’égalité des droits :
http://www.france.qrd.org/actions/article.php3?id_article=818
Parmi les premiers signaires Verts :
Sergio Coronado (Adjoint au maire du 14e arrdt de Paris) , Hélène Flautre (députée Européenne, les Verts) , Christophe Girard (Adjoint au maire de Paris) , Noël Mamère (Député de Gironde, les Verts) , Emilie Mazzacurati, Julie Nouvion, étudiante, militante Verte, Paris 11° , La Souris Verte Loz’air ...

 

28.4.2004 : débat LE GUEULOIR > L'homoparentalité : une esbroufe ?
20h30 (entrée libre) : bar-restaurant La Petite Vertu > 15 rue des Vertus 75003 Paris (Métro Arts et Métiers)
Le terme d'homoparentalité est-il pertinent ? Ne recouvre-t-il pas en réalité une situation particulière, celle d'une configuration parentale où
un seul sexe est présent ?
Qu'en est-il de l'hétéro-parentalité ? Face à la diversité des situations familiales qu'apporte la notion de "coparentalité" ?
Avec Eric Verdier, Président-fondateur de l'association Coparentalité

 
27.4.2004 : communiqué > association Inter LGBT
Loi sur les propos discriminatoires : Au Premier ministre de rendre son arbitrage

http://www.inter-lgbt.org/article.php3?id_article=265
L’Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans était reçue ce mardi 27 avril 2004 au Ministère de la justice pour une réunion rassemblant les organisations auditionnées dans le cadre de la préparation d’une loi sur les propos discriminatoires.
L’Inter-LGBT était représentée par Alain Piriou (Porte-parole), Laurent Chéno (secrétaire de la Commission politique) et Natacha Taurisson (vice-présidente et porte-parole de l’ASB, association membre de l’Inter-LGBT travaillant sur la question trans).
L’objet de cette réunion était pour le ministère de présenter la conclusion des travaux de son groupe de travail.
Les propositions que le Ministère de la Justice présentera au Premier ministre prévoient un traitement des propos discriminatoires tenus à raison de l’orientation sexuelle égal à celui en vigueur prévu pour les propos racistes ou antisémites.
Le ministère ne proposera toutefois pas d’inclure dans ce dispositif la notion d’identité de genre. Il en sera de même pour les propos sexistes.
L’Inter-LGBT s’est félicité que l’hypothèse d’un traitement hiérarchisé des propos homophobes, lesbophobes et racistes ait été abandonnée.
Toutefois, elle déplore très vivement que, les associations trans n’ayant pas été consultées malgré leurs demandes, la loi ne prévoit pas d’inclure explicitement les personnes transsexuelles et transgenres dans son dispositif.
- Elle regrette également que le groupe de travail n’ait pas voulu s’engager clairement pour intégrer au dispositif les propos sexistes, ce que demandent les associations féministes.
- L’Inter-LGBT se réjouit que la mobilisation des associations soit sur le point de porter ses fruits.
- Elle demande toutefois au Premier ministre de rendre un arbitrage qui incorpore clairement au dispositif envisagé l’objectif de lutte contre la transphobie et le sexisme : il ne s’agirait pas en effet, en éliminant une discrimination, d’en introduire une nouvelle.
- Elle demande enfin que cet arbitrage soit rendu sans délai, pour un vote en première lecture de la loi avant la fin de la session parlementaire.
 

27.4.2004 : Belgique
Adoption : Le PS dépose une proposition de loi > tetu.com : Judith Silberfeld

http://tetu.com/infos/lire/6533
Alors que les propositions de loi contre l’homophobie se multiplient en France, les parlementaires belges se consacrent à l’adoption d’enfants par des couples gay et lesbiens.
Le PS vient ainsi de déposer un nouveau texte, qui s’ajoute à ceux du VLD (Parti réformateur libéral flamand) et du SP. A (Parti socialiste néerlandophone, lire Quotidien des 5 et 12 janvier). « Aujourd'hui, la Belgique a reconnu aux homosexuels le droit de se marier mais a buté, lors de la précédente législature, sur leur droit d'adopter un enfant », expliquent les auteurs du texte, Karine Lalieux, Valérie Déom, Marie-Claire Lambert et Yvan Mayeur, dans un communiqué. « Le groupe PS avance aujourd'hui comme principal argument en faveur de ce droit, l'intérêt supérieur de l'enfant, la nécessité d'offrir à tous les enfants une sécurité juridique maximale. (...) Permettre à la loi de reconnaître les enfants d'homosexuels comme les enfants d'une famille « nucléaire », c'est aussi leur permettre d'affronter sereinement le regard des autres. »
La proposition PS permettrait aux gays et aux lesbiennes d’adopter les enfants de leur conjoint et d’accéder à l’adoption internationale, « de très loin la plus fréquente », « en encourageant la conclusion d'accords bilatéraux entre pays afin de reconnaître les adoptions par un couple homosexuel lorsque la loi d'un des deux Etats ne le permet pas ».

 

27.4.2004 : communiqué > Collectif des Associations Étudiantes Gays et Lesbiennes D’Île-de-France
Première Journée Nationale Étudiante de Lutte Contre l’Homophobie

http://www.superficial-night.com/homophobie/
http://www.gayvox.com/gay/index.php?gays=3&lesbienne=43&rencontre=1172
Cette journée a été mise en place à l’initiative de Superficial (Collectif des Associations Etudiantes Gay et Lesbiennes d’Île-de-France) et Moules-Frites (Réseau d’associations d’étudiant(e)s et de jeunes gais, lesbiennes, bi, trans et en questionnement).
Cette manifestation a pour but d’informer et de sensibiliser sur un grand nombre de campus et d’écoles en France les étudiants et étudiantes. Cette journée entend montrer à tous qu’aujourd’hui l’homophobie est encore trop présente dans notre société.

La Marche des Fiertés LGBT (ex « Lesbian & Gay Pride ») est, chaque année, l’occasion d’affirmer notre fierté d’être homosexuel-le, de revendiquer notre présence dans la société et notre statut de citoyen-ne à part entière : ayant les mêmes devoirs, nous devrions avoir les même droits, sur le seul principe de l’égalité.
Mais avant de devenir une « fierté », l’homosexualité est une honte : honte de soi, parce que la société, notamment dans ce qu’elle a de plus visible - les médias -, en renvoie une image dégradante, faussée et pervertie; honte de soi encore, parce que certains de ses composants - comme les religieux - en assurent la stigmatisation.
Car être homosexuel-le aujourd’hui, c’est supporter un ensemble de propos et d’actes homophobes : supporter, car les dénoncer reviendrait à s’exposer de nouveau ; c’est également être en marge de la société et à la limite des groupes sociaux reconnus, car ceux-ci vous rejettent ou, au mieux, vous assimilent à des malades qu’il faut soigner ; c’est grandir en silence dans cette position de marginal, sans repère positif permettant la construction d’une identité et d’une place dans la société, où, contrairement à ce que certains pourraient prétendre, l’orientation sexuelle est déterminante.
Certaines attitudes sont à ce point banales, que leur portée n’en est aucunement mesurée : intégrée au langage quotidien, c’est toute une série de propos désignant de manière dégradante les gay et lesbiennes, constituée d’insultes et de plaisanteries douteuses, qui assure la naissance chez le/la jeune adolescent-e découvrant sa « déviance », un mal-être et une honte dont il/elle ne parviendra pas toujours à se détacher.
Cette homophobie, explicite ou latente selon les milieux, que certains assureraient limitée et sans conséquences, n’est en effet perceptible que par les personnes qu’elle vise : on reçoit sans protester, car on a dû « apprendre » à se taire… ce qui ne signifie pas qu’on oublie. Cela a des conséquences diverses, en fonction des individus, des agressions : les uns se forgeront une personnalité, alors que pour d’autres les conséquences psychologiques seront difficiles à surmonter.
C’est donc la société dans son ensemble qui est responsable de cette homophobie plus présente que l’on ne le croit. Et c’est justement ce point précis qui nous a incité à initier cette « Première Journée Nationale de Lutte Contre l’Homophobie ». Nous commençons par agir à notre niveau, c’est-à-dire dans le milieu étudiant, par diverses actions : campagne d’affichage, conférences, débats, expositions, ateliers… Nous avons été rejoint par Moules Frites – la fédération nationale des associations étudiantes et de jeunes lesbiennes, gay, bi et trans – afin d’assurer le caractère national de l’événement.
Conscients de l’importance de l’éducation pour rendre la lutte effective, nous éditons pour l’occasion un livret d’informations :
 Qu’est-ce que l’homophobie ?
 Pourquoi l’homophobie ?
 Comment se matérialise-t-elle dans la société française ?
 Quelles en sont les conséquences ?
 Comment la combattons-nous ?
 Que faut-il encore faire ?
Telles sont les questions auxquelles nous avons essayé de répondre, le plus objectivement possible, en allant même parfois jusqu’à l’autocritique. Il nous semble en effet primordial que chacun prenne conscience que c’est avant tout de son comportement quotidien, délibéré ou non, que vient l’homophobie. Nos camarades sont en effet les constituants de la société française de demain, mais aussi potentiellement les futurs parents d’homosexuel-le-s : il faut en effet souligner qu’aujourd’hui la famille, alors qu’elle devrait être le principal soutien, reste encore un grand obstacle à l’épanouissement des gay et lesbiennes.
Renseignements et Programme de la Journée de Lutte Contre l’Homophobie :
Coordination du projet : Clément Moulin
Président Superficial - CAEGLIF : Lionel Almeida
Superficial - CAEGLIF : http://www.superficial-night.com/homophobie/
Moules Frites : http://www.moules-frites.org/

27.4.2004 : Conférence > Homophobies
Journée nationale contre l'homophobie
http://www.gayvox.com/gay/index.php?gays=3&lesbienne=43&rencontre=1177
20h30 : Ecole Normale Supérieure > salle Dussane (45 rue Ulm - 75005 Paris)
par les associations étudiantes LGBT françaises
[...] les conférenciers tenteront de présenter, pour mieux les déconstruire, diverses modalités de l'homophobie, du cliché de l'homosexuel(le) à l'accusation de communautarisme portée pour contrer chaque revendication minoritaire d'égal accès au droit, en passant par l'homophobie intériorisée et ses liens avec l'hétérosexisme ".
- Louis-Georges Tin (Dictionnaire de l'homophobie),
- Florence Tamagne (Mauvais Genre, Histoire de l'homosexualité en Europe : Berlin, Londres, Paris),
- Daniel Borrillo (Que Sais Je sur l'Homophobie, Amours Egales (co-auteur avec Pierre Lascoumes), Au-dela du Pacs (co-auteur avec Eric Fassin et Marcela Lacub)
+ intervention des représentants du Collectif pour l'Egalité des droits :
http://egalitedesdroits.free.fr/plateforme.htm
- présentation des revendications de la plateforme : Egalité des droits = égalité des choix
- et du questionnaire aux candidatEs des élections européennes de juin 2004.
Il est à préciser qu'à cette occasion : unE porte parole du collectif pour l'Egalité des Droits (qui appelait à manifester ce samedi à Paris, jusque devant la mairie de Paris IV arrondissement) lancera OFFICIELLEMENT une campagne d'interpellation aux candidatEs aux élections européennes de 2004.
10 questions relatives aux droits des Lesbiennes, Gays et TransexuelLEs seront très prochainement envoyées aux partis politiques. Les résultats seront rendus publics avant le premier tour, et plusieurs partis ont déjà accepté de répondre par principe.
Plusieurs personnalités politiques (dont Christophe Girard, Clémentine Autain, Noêl Mamère, Olivier Besancenot, etc.) et de nombreux partis comme associations ont déjà signé la plateforme pour l'Egalité des droits.
 
26.4.2004 : communiqué > association Gay'Lib
LE GOUVERNEMENT POURSUIT SON TRAVAIL CONTRE L’HOMOPHOBIE

http://www.gaylib.org/pages/communique_29b-04-04.htm
Après s’être fortement engagé à pénaliser l’homophobie, le Premier ministre souhaite procéder à une évaluation du PACS afin de l’améliorer.
Il reprend en cela l’engagement annoncé par Jacques CHIRAC lors de la campagne présidentielle de 2002 et il confirme le souhait qu’il avait annoncé à l’équipe de GayLib lors d’un entretien le 18 juillet dernier.
GayLib, mouvement associé à l’UMP chargé d’évoquer les problématiques liées à l’homosexualité, est donc satisfait de cette volonté du Premier ministre qui permettra à terme d’apporter des réponses aux partenaires d’un Pacs sur des sujets aussi divers que :
- le délai nécessaire pour pouvoir effectuer une déclaration de revenus communes,
- le destin de la pension de réversion pour le partenaire survivant,
- l’évolution des abattements et des taux pour les successions,
- le régime des biens applicable aux pacsés
- la situation des partenaires étrangers etc.
Cette évaluation du Pacs nous semble être un exercice nécessaire afin de dresser un tableau de la situation. GayLib a des propositions à faire en ce sens et sera reçu prochainement au Cabinet du Ministre de la Justice
Nous souhaitons que ce travail puisse se faire dans le cadre d’une approche comparative internationale et qu’il ne ferme pas la porte à une réflexion autour de l’accès au mariage civil pour les couples gays et lesbiens.
 

26.4.2004 : communiqué > Denis Quinqueton (président du Collectif pacs etc.) et Jan-Paul Pouliquen (initiateur du pacs)
Rien ne sert de marier, il faut pacser à point !
http://assoc.wanadoo.fr/pacs.etc/commu2604.html
Le maire de Bègle vient d’annoncer qu’il allait célébrer un mariage homosexuel. On l’aura mal renseigné. Les brèves de prétoire ne sont pas forcément de bonnes sources d’inspiration en politique et cette fois-ci, l’histoire est écrite d’avance.
En 1998 déjà, un maire d’arrondissement de Paris a été saisi d’une demande de mariage homosexuel. Comme ce maire fait partie des gens qui considèrent à juste titre que nos lois communes ne sont pas un sujet de plaisanterie, il a interrogé l’autorité de tutelle qui lui a répondu que seuls les mariages entre des personnes de sexe différent sont légalement autorisés. Et pour cause, la loi, dans son état actuel, ne laisse guère de place à l’ambiguité : l’article 75 du Code civil fait explicitement référence au “mari” et à la “femme”. Mais il nous est également loisible de consulter quelques arrêts de jurisprudence voire même de ne pas négliger la coutume qui, comme chaque juriste averti ne l'ignore point, peut avoir force de loi. A ces approximations juridiques, ajoutons des doutes sur la méthode qui consiste à mépriser le mouvement social : la plupart des associations lesbiennes, gaies, bi et trans n’ont pas été consultées, pas plus que les mouvements de femmes ou le Collectif qui s’est battu pendant un dizaine d’année pour faire naître le pacs.
Il ne faudrait pas confondre l’ouverture du mariage aux couples homosexuels et lesbiens avec le “pot belge” : la France ne l’adoptera pas à l’insu de son plein gré ! Si on veut faire de la politique, c’est à dire prendre part à l’organisation de la vie de la société, on peut se souvenir que sur ce genre de question, encore aujourd’hui chargée de clichés dévastateurs et de carricatures meurtrières, la décision vaut autant que le débat public qui la précède. Car le débat sert de pédagogie et on ne peut pas faire comme si l’homosexualité masculine ou féminine allait de soi dans “Le plus beau pays du monde”. L’homophobie et la lesbophobie existent parfois sous des formes extrêment violentes. On l’a vu récemment avec l’agression dont a été victime Sébastien Nouchet. Les discriminations à l’embauche, sur le lieu de travail ou d’études, dans la vie quotidienne sont encore courantes. N’est-il pas toujours de bon ton de demander dans un rire hoquetant et rougeaud qui fait la femme et qui fait l’homme dans un couple homosexuel. Pire, nombre d’individus se demandent encore plus bêtement ce que deux femmes peuvent bien faire entre elles Dans ce contexte, il n’y a rien à gagner à prendre une décision en catimini au fond d’un palais de justice. Outre que ce n’est pas le cadre rêvé pour le débat démocratique, le “mariage” qui en résulterait pourrait bien s’avérer un redoutable piège discriminatoire.
Il ne faut pas confondre non plus progrès social et ordre social. Militants, on peut tenter un pari, démocratique celui-là, résolument progressiste autour du pacs et de son amélioration (Successions, imposition, pension de réversion, droit de séjour...). Contrairement à ce qu’on nous avait asséné le pacs a laissé la planète tourner dans le même sens. Les progrès législatifs quant aux conséquences du pacs ne devraient pas, cette fois-ci, occuper ou préoccuper le Parlement plus que quelques heures.
L’adoption du pacte civil de solidarité en octobre 1999 a marqué un double progrès social. Le plus évident fut sans doute l’entrée incontestable des couples homosexuels dans la réalité légale de notre pays. Par paresse ou excès de conformisme, on souligna moins l’autre progrès qu’a marqué la création du pacs : il s’agit pourtant de l’invention d’un nouveau moyen d’organiser la vie d’un couple. Et ce moyen présente quelques différences conceptuelle fondamentales avec le mariage. Ainsi, la loi sur le pacs ne préjuge pas du type de relation qui unit les deux membres du couple. Elle ne supporte pas l’héritage de pratiques qui prédéterminaient - avec quelle injustice ! - le rôle de chacun dans le couple. Le pacte civil de solidarité permet au couple de discuter du contenu de l'union et d’en faire, via la convention de pacs, une affaire réellement personnelle et, pourquoi pas, unique. En effet, les termes du contrat doivent obligatoirement être établis par les intéressé-e-s. Il ne s'agit pas de se fondre dans une sorte de moule mais de façonner à sa guise ce que l'un et l'autre s'interdisent et s'autorisent; qu'il s'agisse des liens économiques ou sexuels, Le pacs, enfin, prévoit des conditions de rupture mêlant simplicité et protection systématique du plus faible. Dès lors, faut-il renoncer à ces progrès réels pour s’insérer à toute force et à tout prix dans un ordre social suranné qui peine à se réformer ?
Alors, l’ouverture du mariage aux couples homosexuels, pourquoi pas ? Mais l’exigence d’égalité des droits nous présente d’autres chantiers autrement plus urgents. L’amélioration du pacs, bien sûr, mais aussi son exportation dans les pays de l’Europe des 25 qui ne disposent pas d’une telle législation. La parentalité aussi qui, même en Belgique, n’est pas permise aux couples homosexuels Quelle sera l’attitude, dans l’immédiat des 51 présidents de gauche de Conseils généraux qui, dans le cadre de la loi actuelle, accordent l’agrément d’adoption ? Et puis les équivalences internationales entre toutes ces législations ou futures législations progressistes pour assurer, au moins au niveau de l’Europe, une réelle et concrète liberté de circulation et d’installation des personnes. Tous ces chantiers, qui sont immenses, ne sont pas de la compétence exclusive des juges, des avocats ou des maires. Ce sont les centaines de millions de citoyens des pays européens et leurs milliers de parlementaires qui doivent s’en saisir et trancher. Démocratiquement.
Ce débat sur l’ouverture par effraction du mariage aux couples homosexuels et lesbiens est une belle occasion offerte aux réactionnaires de tous poils de se mobiliser facilement sur leurs terrains favoris : le jugement péremptoire et la carricature.
Pour les homosexuels, mais aussi pour les femmes et les hommes qui ne le sont pas, nous préférons, encore aujourd’hui, la réalité qui n’est pas toujours drôle et que nous voulons, avec tant d’autres, améliorer. A toute force et à tout prix. Au grand jour, après un débat mobilisant l'ensemble des défenseurs des droits et des devoirs des uns, des unes et des autres pour faire avancer la réflexion de la société toute entière.

 
26.4.2004 : déclaration > François Baroin : secrétaire général délégué UMP
François Baroin accuse Noël Mamère de provocation > Judith Silberfeld (avec AFP)
http://tetu.com/infos/lire/6536
[...] a qualifié [...] d'« irresponsable et intolérable » la décision de Noël Mamère, député-maire (Verts) de Bègles, de célébrer en juin le mariage d’un couple homosexuel.
« C'est une initiative de provocation, liée au personnage », a estimé M. Baroin lors du point de presse hebdomadaire de son parti à Paris. Sur un « sujet tellement passionnel, même si la société française a probablement évolué », Noël Mamère « prend le risque de caricaturer le débat, de braquer les positions des uns et des autres », a-t-il ajouté [...] le député girondin veut, « au nom de l'idée qu'il se fait de la société française, imposer à marche forcée sa vision à travers sa méthode de provocation ». « Noël Mamère rend un très mauvais service à la cause qu'il dit vouloir défendre » [...]
 

25.4.2004 : déclaration > Noël Mamère (les Verts) : député maire de Bègles
Mamère, l’Europe et le mariage gay :
Le Journal du dimanche > interview par Florence Muracciole
http://www.lesverts.fr/article.php3?id_article=1390
Souvent provocateur, Noël Manière une fois de plus fait parler de lui avec sa décision de célébrer, le 5 juin en sa mairie de Bègles le premier mariage homosexuel français. Il explique pourquoi au JDD et fait le point sur les Verts.
En acceptant de marier un couple homosexuel, ne craignez-vous pas d’en choquer certains ?
Il est de la responsabilité des politiques de ne pas rester prisonniers des tabous. En acceptant le mariage de deux personnes du même sexe, je ne fais que m’aligner sur la Belgique, les Pays-Bas, la Suède et sur l’Espagne puisque son nouveau Premier ministre Zapatero l’a prévu dans son programme. Pour moi le mariage homosexuel s’inscrit da,s la continuité naturelle de mon combat, qui ne date pas d’hier pour l’égalité des droits. D’ailleurs, l’article 144 du Code civil ne dit rien sur le mariage de personnes du même sexe. En revanche. la Cour européenne des droits de l’homme énonce très clairement que les textes fondamentaux doivent s’adapter à la nouvelle réalité sociale de la société. [...]

 
25.4.2004 : Journée nationale > souvenir de la déportation
à Paris et dans plusieurs villes de France :

Les associations LGBTQ procèdent à un dépôt de gerbe
- à la mémoire des homosexuels persécutés
- et des triangles roses déportés par les fascistes nazis
[...]
http://citegay.fr/COMMUNIQUES/ASSOCIATIONS/INTERLGBT/00/240540/
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=2780
http://www.france.qrd.org/actualites/article.php3?id_article=892
http://www.gaysthouse.com/index_actualites.php?numero=1793&page=1
http://infos.tetu.com/lire/6516

Alsace et Moselle : communiqué > associations : Couleurs Gaies et Centre LGBT de Moselle
UNIR LES FORCES MILITANTES, PARTAGER LES EXPÉRIENCES

http://www.gayvox.com/gay/index.php?gays=3&lesbienne=43&rencontre=1179
http://www.gaysthouse.com/index_thema.php?partie=communique&numero=584&page=1

Pour la sixième année consécutive, Couleurs Gaies, Centre Lesbien, Gay, Bi et Trans de Moselle, devra commémorer en marge de la cérémonie officielle le martyre des 206 Alsaciens et Mosellans déportés pour motif d'homosexualité pendant la Seconde guerre mondiale.
Cette cérémonie parallèle aura lieu dans la dignité à l'issue de la cérémonie officielle, vers 11h 00, au Mémorial départemental de la déportation situé au fort de Queuleu à Metz. L'ensemble des personnes présentes à la cérémonie officielle sont invitées à participer à la cérémonie organisée par Couleurs Gaies à la mémoire de tous les déportés, y compris les déportés pour motif d'homosexualité.
- Les faits : Entre 1939 et 1945, l'Alsace et la Moselle sont annexées par le Reich nazi. Celui-ci déporte sur son territoire "national" les homosexuels selon les directives d'une loi appelée communément "paragraphe 175". 206 homosexuels alsaciens et mosellans seront déportés dans le camp de concentration du Struthof (Alsace). Parmi eux, Pierre Seel, fiché quelques années avant la guerre comme homosexuel par la Police française. Au total, on estime que 5000 homosexuels sont morts dans les camps de concentration.
- Le déni : A la fin de la guerre, les déportés pour homosexualité cachent le motif de leur déportation pour éviter de nouvelles persécutions. Le motif de déportation pour homosexualité, pourtant connu des autorités, est occulté pendant 40 ans. Depuis les années 90, les autorités allemandes ont reconnu la déportation des homosexuels dont la mémoire est préservée par un monument funéraire. En 2002, le Secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants, Monsieur Marc Floch, reconnaît que des Français ont été déportés pour motif d'homosexualité à partir des territoires annexés par le Reich.
- Notre revendication : Nous considérons qu'un discours, même courageux, d'un Secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants ne suffit pas à compenser 50 ans de déni historique ni à honorer la mémoire des 206 Alsaciens et Mosellans déportés pour motif d'homosexualité. Nous demandons que les discours prononcés lors des cérémonies de la Journée nationale du Souvenir des Déportés citent les motifs de déportation. Quelle est la valeur éducative de ces cérémonies si elles ne rappellent pas pourquoi certains de nos aînées ont été déportés ?
Des avancées..., une ouverture ( ? )
Couleurs Gaies ne proteste pas pour le plaisir de protester. La cérémonie parallèle que nous organisons depuis six ans, à l'instar de nombreuses autres associations homosexuelles partout en France, est un acte de protestation contre la perpétuation de l'oubli orchestrée par le protocole républicain et les associations d'Anciens Combattants. Le jour où les discours des cérémonies officielles citeront les motifs de déportation, notre cérémonie n'aura plus lieu d'être.
Cette année, en signe d'ouverture et à la demande de la Préfecture, nous éviterons la confrontation visuelle entre les deux cérémonies (Les années précédentes, le cortège officiel devait quitter les lieux en passant devant nos militants qui attendaient dignement la fin de la cérémonie officielle à l'entrée du Mémorial).
Pour la première fois, notre cérémonie devrait avoir lieu en présence du chef du protocole de la cérémonie officielle et d'un représentant de l'ONAC (Office National des Anciens Combattants). Quelques élus devraient également participer à notre cérémonie. La Préfecture devrait enfin transmettre notre revendication au Secrétariat d'Etat chargé des Anciens Combattants.

Bordeaux : communiqué > association LESBIAN & GAY PRIDE BORDEAUX
LES ASSOCIATIONS LESBIENNES GAYS BI TRANS (LGBT) DE BORDEAUX ENFIN INVITEES OFFICIELLEMENT AUX CEREMONIES DU SOUVENIR DES VICTIMES ET HEROS DE LA DEPORTATION

http://www.gayvox.com/gay/index.php?gays=3&lesbienne=43&rencontre=1235&idmenu=1020
Nous demandons depuis plusieurs années à être intégré au protocole de cette cérémonie, ce qui nous est refusé. Cette invitation représente à nos yeux un début de reconnaissance officielle en France de la déportation des homosexuels durant la seconde guerre mondiale.
En effet, durant cette guerre, entre 100 000 et 150 000 homosexuels subirent les rafles des nazis. 10 000 à 15 000 furent déportés pour cause d’homosexualité : triangle noir des « asociales » pour les lesbiennes, triangle rose pour les gays. La France n’échappera pas à ce fléau. Les homosexuels français furent arrêtés et déportés dans les camps nazis avec la complicité de l’Etat français. En 2001, la Fondation pour la Mémoire de la Déportation produisait un rapport concernant « la déportation d'homosexuels à partir de la France dans les lieux de déportation nazis durant la seconde guerre mondiale au titre du motif d'arrestation 175 ». Ce rapport, qui établit d'ores et déjà un relevé de 210 noms de personnes déportées en Alsace et en Moselle au titre du paragraphe 175, atteste désormais de la réalité de la déportation pour motif d'homosexualité en France. Toutefois, les travaux de recherche historique n'ont pas été poursuivis, rendant impossible la mise au grand jour de la totalité des faits.De plus, cette réalité n'est pas reconnu officiellement par l'état français. C'est pourquoi chaque année, à l'occasion de la Journée nationale du Souvenir, les associations lesbiennes, gaies, bi et trans de la région procèdent à un dépôt de gerbe à la mémoire des homosexuels persécutés par le régime nazi.
Cette année, après discussion avec la préfecture de Gironde, la mairie de Bordeaux et les associations de déportés, le Mémorial de la Déportation Homosexuelle a reçu une invitation aux cérémonies de la Journée Nationale du Souvenir de la Déportation à Bordeaux, ce dimanche 25 avril, en tant qu'association représentante des personnes déportées pour cause d'homosexualité. Ces cérémonies se dérouleront à 11h30, au Mémorial de la Déportation du Fort du Hâ (angle des rues des Frères Bonies et du Maréchal Joffre).
Les associations lesbiennes, gays, bi et trans de la région seront donc présentes à cette cérémonie officielle, à 11h30. A l'issue de cette cérémonie, nous procéderons à un rassemblement devant le monument du Mémorial de la déportation. Un discours sera prononcé, puis nous déposerons une gerbe en forme de triangle rose devant le monument ; la gerbe sera déposée par Véronique VERISSON, en tant que Représentante de la Lesbian & Gay Pride Bordeaux, Julien LACROIX, en tant que Président de Wake Up ! (association étudiante) et Jean-Paul RENARD, en tant que Délégué de l'Association Gay Lesbienne Handicap. Nous procéderons ensuite à une minute de silence.
Les associations lesbiennes, gays, bi et trans de la région demande à ce que les travaux de recherche historique soient relancés et que l'État reconnaisse officiellement ces persécutions.
Cette action est initiée par : AIDES Aquitaine – ASTI Bordeaux - Cité d’Elles –Contact Aquitaine –- Gais et Lesbiennes des Landes – Homosexualité Solidarité Bordeaux – Lesbian & Gay Pride Bordeaux - Les amis de l'homosocialité - Ligue Communiste Révolutionnaire - Ligue des Droits de l’Homme – Mouvement Français pour le Planning Familial - Parti Communiste Français - Ras l’Front - Wake Up ! – Sida Info Service – Sud Etudiant-e-s -
Lyon : communiqué > Collectif des Associations Homosexuelles Lyonnaises
Satisfaction pour la Journée de la Commémoration de la Déportation à Lyon

http://www.gaysthouse.com/index_thema.php?partie=communique&numero=586&page=1
Pour la première fois, sur inviation de Monsieur Gérard Collomb, Sénateur Maire de Lyon, deux personnes représentaient parmi les officiels ces associations lors du dépôt de gerbe et cinq à la réception à l'Hôtel de Ville.
- Monsieur Gérard Collomb, dans son discours à l'Hôtel de Ville, a fait mention de la Déportation Homosexuelle. Le Collectif remercie Monsieur Gérard Collomb pour les décisions qu'il a su prendre.
- Messieurs Alain Bernoud et Eric Villeneuve qui représentaient les associations expriment également leur gratitude à toutes les personnes qui les ont accompagné durant cette cérémonie : Mesdames Sabiha Ahmine (Adjointe à la Mairie de Lyon, chargée de l'Intégration et des Droits des citoyens) et Nathalie Perrin-Gilbert (Maire du 1er arrondissement) , Messieurs Sécheresse, Briançon et Chomarat.
Enfin le Collectif remercie ces mêmes personnes pour avoir relayé le travail des associations et permis ce pas en avant à Lyon et exprime son souhait de voir renouveler cette démarche lors des prochaines cérémonies.

Marseille > Place Daviel : communiqué > association Les « Oublié(e)s » de la Mémoire
DEVOIR ET MEMOIRE : CEREMONIE DU SOUVENIR > Jean-Marc ASTOR et Philippe COUILLET : 25.4.2004
http://www.gayvox.com/gay/index.php?gays=3&lesbienne=43&rencontre=1183
Ce matin a eu lieu à Marseille, la Cérémonie du Souvenir de la Déportation, où l’absence d’un public, en général, qui d’habitude assiste nombreux à cette cérémonie, s’est faite remarquée.
L’Association Les « Oublié(e)s » de la Mémoire était bien sur présente avec son drapeau tricolore au triangle rose, symbole de la défense du Devoir de Mémoire pour la reconnaissance de la déportation homosexuelle.
C’est dans cet esprit que le Chef du Protocole de la Ville de Marseille nous a accueilli chaleureusement, ainsi que les Portes-Drapeaux d’associations d’anciens combattants et de déportés.
Aujourd'hui, les réticences et propos homophobes murmurés autrefois, ont fait place à des félicitations, notamment sur le fait qu’il n’y ai pas une autre cérémonie en marge de l’officielle. Notre présence, dans le respect du protocole républicain, signifie pour les anciens combattants notre attachement au devoir de mémoire unique et indivisible.
La cérémonie a débuté par deux discours dont celui remarqué de Monsieur DREYFUS, Président des Associations des Déportés, qui nous a tous marqué par son contenu. Il a débuté ainsi : « Les résistant(e)s, les interné(e)s politiques, les homosexuel(le)s ont eux aussi été déporté(e)s… ». Il a fait appel au devoir de mémoire qui ne doit pas s’éteindre pour ne pas oublier la barbarie nazie afin qu’elle ne se renouvelle pas dans ce monde en perpétuel conflit. Il a terminé son discours par ces paroles fortes au sujet du pardon, « …le pardon a existé, mais il est resté dans les camps de la morts.».
Le Chef du Protocole a présenté les différents dépôts de gerbes, ceux d’abord déposés par les Autorités Civiles et Militaires puis a terminé par présenter le dépôt de « …la gerbe de toutes les associations de déporté(e)s et représentant tou(te)s les déporté(e)s ».
Ont suivi, la minute de silence, la Marseillaise, les prières des différentes confessions religieuses et le Chant des Marais, hymne européen de la Déportation.
A la fin de la Cérémonie, les autorités sont venus saluer les Drapeaux, présentés par leurs Portes-Drapeaux. Les « Oublié(e)s » de la Mémoire ont reçu leurs hommages, appuyés de messages de sympathie.
Notre présence, à l’invitation officielle des Autorités ainsi que notre participation au dépôt de la gerbe « unique » des Déportés, est enfin le début de cette reconnaissance sur Marseille.
L’initiative de Marseille depuis 2003, a été encouragée, par Monsieur Eric DANIEL, responsable du Protocole au Secrétariat d’Etat aux Anciens Combattants. Il estime qu’elle peut apaiser les tensions existantes avec les associations d’anciens combattants et de déporté(e)s et permettra la reconnaissance de la déportation homosexuelle par toutes et tous.
Il est d’autres grandes villes où cette aboutissement n’a pu se faire. Des cérémonies parallèles, sont faites depuis des années, comme acte de protestation contre l’oubli de la déportation des homosexuel(le)s, sans résultat probant…
VOIR les photos : Cérémonie du Souvenir du Dim. 27 avril 2003
- Les drapeaux présents à la cérémonie dont celui des "Oublié(e)s" (à gauche)
- Dépôt de la gerbe "Des Déportés" par M. DREYFUS et d'autres responsables associatifs
- La gerbe "Les Déportés"
- M. Le Sous-Préfet des BdR, suivi de M. P. MENUCCI, Vice-Pdt du C.Régional PACA, saluant notre Drapeau et son porte-drapeau

Montpellier : communiqué > Collectif contre l’homophobie
La commémoration de la Journée du Souvenir de la Déportation à Montpellier, s’est déroulée ce dimanche 25 avril 2004 non sans heurts !

http://www.montpelliergay.com/
http://www.gaysthouse.com/index_thema.php?partie=communique&numero=583&page=1
Elle a donné lieu à une démonstration de zèle de la part des forces de l’ordre, prétextant un arrêté préfectoral, à l’égard de la trentaine de personnes réunies à l’appel du Collectif contre l’homophobie pour rendre hommage aux homosexuels déportés.
En effet, le responsable de la Police Nationale a exigé la mise à l’écart de notre groupe au motif de l’arrivée imminente du Préfet.
A l’issue de la cérémonie officielle à laquelle nous venions d’assister et au moment où nous nous approchions du Monument du Souvenir avec notre gerbe des CRS et des fonctionnaires des Renseignements Généraux nous ont bloqué le passage, sur ordre de leur supérieur hiérarchique. L’argument avancé étant que la cérémonie n’était protocolairement achevée qu’au départ du Préfet, lequel multipliait discussions et apartés sur place au moment de la dispersion des officiels alors que les années précédentes, son départ avait lieu dés la fin de la cérémonie.
Devant nos protestations, le ton est monté avec les forces de l’ordre donnant lieu à des échanges vifs au cours desquels nous demandions le respect et l’application de la circulaire de Jean-Pierre MASSERET définissant les conditions de participation de la communauté LGBT à ces cérémonies.
Devant notre insistance, le responsable de la Police Nationale a menacé Hussein BOURGI, le président du Collectif contre l’homophobie, de le « faire embarquer ». Cette altercation a eu lieu sous les objectifs des médias locaux.
- Nous dénonçons solennellement cette attitude et cette régression de la part des forces de l’ordre, agissant au nom de la Préfecture de l’Hérault. Leur crispation, au mépris de l’avancée de l’année précédente où tout s’était passé dans le calme et la sérénité, a troublé la solennité de l’événement, d’autant que certains porte-drapeaux tenaient, dans le public, des propos homophobes.
- Nous constatons que chaque avancée est systématiquement contrecarrée par les autorités.
- Nous y voyons également le témoignage supplémentaire du refus des autorités et des associations d’anciens déportés d’accorder une reconnaissance pleine et entière à la déportation subie par certains homosexuels pendant la Seconde Guerre mondiale.
Nous allons adresser une lettre de protestation officielle à Monsieur le Secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants et à Monsieur le Préfet de l’Hérault. Nous demanderons en particulier au Secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants de clarifier sa position sur les conditions de participation de la communauté LGBT à ces commémorations ; en effet force est de constater qu’il existe des disparités selon les années et selon les villes.
Le dépôt de notre gerbe a finalement eu lieu dans le calme en présence de Madame Hélène MANDROUX, élue Maire de Montpellier jeudi dernier et de plusieurs de ses adjoints.

Nîmes : communiqué > Le Centre Gay & Lesbien de Nîmes
Le Centre Gay & Lesbien de Nîmes honore les homosexuels déportés

http://www.gaysthouse.com/index_thema.php?partie=communique&numero=582&page=1
Malgré la non reconnaissance officielle de la déportation pour homosexualité, le Centre Gay & Lesbien tient à honorer la mémoire de ces milliers de personnes déportées pour délit d’homosexualité lors de la seconde guerre mondiale en Europe.
Les homosexuels ont été persécutés en vertu du paragraphe 175 du code pénal allemand datant de 1871 et condamnant les « actes contre nature entre hommes ».
Les homosexuels furent envoyés, principalement, à Sachsenhausen (l’Auschwitz homosexuel ) et furent exterminés, très souvent, par des expériences médicales car les nazis se prévalaient de pouvoir guérir les homos.
Notre présence est un devoir de mémoire mais c’est également un devoir de vigilance ; parce qu’en 2004, il y a encore des actes homophobes intolérables, nous pensons à Sébastien Nouchet brûlé vif parce que homosexuel mais aussi à tous ceux qui sont victimes de discriminations. Ensemble, il faut être vigilant.
NE PAS RECONNAITRE, OFFICIELLEMENT EN FRANCE, LA DEPORTATION POUR HOMOSEXUALITE : C’EST PARTICIPER AU MAINTIEN DE L’HOMOPHOBIE
La journée du 25 avril a pour nous, adhérents du Centre Gay et Lesbien, une signification particulière puisqu’elle nous permet de rappeler que des femmes et des hommes ont été déportées pour homosexualité durant l’occupation nazi.
Les unes en portant le Triangle Noir des asociales ; les autres, le Triangle Rose des homosexuels.
Rappeler que ces femmes et ces hommes ont connues le rejet dans le rejet, ont souffert le martyr dans le martyr car porter le triangle rose dans un camp c’était être la preuve vivante de la pire « des abominations » et de ce fait subir la hargne des gardiens mais également celles d’autres détenus qui se prévalaient d’une certaine supériorité « morale ».
C’est pourquoi, sur les milliers de personnes qui ont été envoyé dans les camps pour homosexualité très peu en sont revenus et ont pu témoigner.
Cette journée du 25 avril 2004 est de plus le 60eme anniversaire du Débarquement des Alliés et nous espérions que le même vent de Liberté et d’Espoir aurait soufflé sur Nîmes aujourd’hui ; malheureusement cela n’a pas vraiment été le cas puisque nous ne sommes toujours pas invités officiellement à participer à la cérémonie.
Et, bien que nous ayons entendu l’appel à rester vigilant contre la remontée de l’intolérance et le rappel du Serment de Buchenwald – prétés par des Déportés, représentants toutes les nations, pour se souvenir ensemble - ainsi que cette cérémonie est dédiée à la mémoire de Tous les Déportés ; pour autant les Homosexuelles ne sont toujours pas reconnues et notre dépôt de gerbe, en forme de triangle rose, s’est passé dans l’indifférence générale des officiels !
Ce qui nous a « réchauffé » le cœur ce sont les quelques personnes qui sont venues nous témoigner leur soutien et notament une dame, ancienne Déportée, qui nous a confiée avoir vu des Triangles Roses dans le camp où elle était internée ainsi que le fils d’un Déporté qui nous a relaté que son père lui avait dit la même chose. Tout comme cette autre dame qui a applaudi à notre passage. Qu’ils en soit remerciés.
Aujourd’hui, alors que l’on parle de tolérance et d’acceptation, nous nous sentons toujours rejetées.
Nous voulons NOUS SOUVENIR ENSEMBLE en étant invité officiellement à participer à la cérémonie et demandons qu’une plaque rappelant TOUS les triangles soit apposée sur le monument de la Déportation.
 
L’égalité des droits est un combat politique
À propos du débat engagé sur la question de l’ouverture du mariage aux couples de même sexe

24.4.2004 : communiqué > association Inter LGBT
http://www.inter-lgbt.org/article.php3?id_article=266
Décision votée par le Conseil de l’Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans, le samedi 24 avril.
Le débat engagé sur l’ouverture du mariage aux couples de même sexe s’inscrit dans un débat plus vaste, celui de l’égalité des droits. Cette demande correspond non seulement à une attente de reconnaissance symbolique déjà engagée grâce au pacs, mais est aussi liée à une demande sociale concernant l’exercice de la parentalité, qui affecte la vie quotidienne de bien des personnes LGBT. Réforme de l’autorité parentale, réforme de l’adoption, filiation sociale, procréation médicalement assistée : ces revendications participent d’un mouvement qui depuis un demi-siècle interroge le mariage dans sa fonction normalisatrice et hégémonique quant à l’organisation des liens familiaux.
Sur le plan juridique, le droit est malheureusement très fermé. En Belgique, où le code civil est en différents points identique aux textes français, il a fallu changer la loi pour ouvrir le mariage aux couples de même sexe.
Le débat ne peut donc aujourd’hui rester confiné à une polémique sur des lectures divergentes du droit au sein des tribunaux, c’est avant tout un débat social et politique. Dès 1991, les associations, réunies au sein de ce même Conseil, revendiquaient dans un livre blanc « l’égalité sur les droits liés au mariage et au concubinage hétérosexuel. » Ce principe fut réaffirmé, dans un second livre blanc en 2000, puis dans le programme de revendications de l’Inter-LGBT en vigueur depuis 2002, qui souhaite « réformer le mariage pour l’ouvrir aux couples de même sexe. »
C’est pourquoi l’Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans, réunie le 24 avril 2004 en Conseil des associations, se réjouit de voir les politiques se saisir de ce débat, et salue celles et ceux qui, au sein de leur parti, ou dans leurs fonctions d’élus, initient des actions qui vont dans le sens de cette revendication.
La lutte contre l’homophobie, la lesbophobie et la transphobie, reste une urgence sur laquelle l’Inter-LGBT attend des résultats immédiats de la part du gouvernement tant en matière pénale (pénalisation des propos discriminatoires) que sur le terrain éducatif (politique de prévention dans les établissements scolaires).
Toutefois, le Conseil de l’Inter-LGBT se montre exigeant sur le principe d’égalité des droits, et mandate son porte-parole et sa commission politique pour constituer un groupe de travail « Égalité » afin d’approfondir ses propres revendications autour de quatre axes :
- une réforme constitutionnelle qui élargisse dans son article 1 le principe d’égalité afin que celui-ci s’applique notamment sans distinction d’orientation sexuelle, d’identité de genre, de sexe ou d’état de santé ;
- une réforme du mariage pour son ouverture aux couples de même sexe, qui tienne compte des évolutions de la société ;
- une réforme du pacs pour supprimer les différences qui sont injustifiables entre couples mariés et couples pacsés (signature en mairie, fiscalité, droits liés à la vie quotidienne du couple, droit de séjour, droits liés au décès du partenaire, reconnaissance d’un lien familial) ;
- une réforme du droit de la filiation afin de supprimer les discriminations de fait et légales en raison de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre, notamment celles à l’égard des couples de même sexe et des unions hors mariage.
Ce groupe de travail « Égalité » sera amené à formuler des propositions précises, pragmatiques, et ambitieuses, pour une appropriation immédiate par les politiques.
- l’article 75 du code civil précise " [l’officier de l’état civil] recevra de chaque partie, l’une après l’autre, la déclaration qu’elles veulent se prendre pour mari et femme" ; d’autres articles (144, 162, 163, 164) indiquent explicitement ou implicitement que le mariage ne s’entend que comme l’union d’un homme et d’une femme ;
- le 17 décembre 1997, la Cour de cassation expliquait dans un arrêt que « le concubinage ne peut résulter que d’une relation stable et continue ayant l’apparence du mariage, donc entre un homme et une femme » Pour fonder sa décision sur le concubinage, alors non défini dans la loi, la Cour de Cassation avançait que le mariage est hétérosexuel ;
- l’article 12 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés individuelles, qui consacre le droit au mariage, et qui serait donc invoqué à l’issue d’une procédure judiciaire menée devant les tribunaux français, stipule qu’ « à partir de l’âge nubile, l’homme et la femme ont le droit de se marier et de fonder une famille selon les lois nationales régissant l’exercice de ce droit ».
Cet article est suffisamment explicite pour ne pas être interprété comme favorable aux mariages de même sexe.
 
24.4.2004 : appel > association Les Furieuses Fallopes
Marche de nuit
(non mixte) des femmes et des lesbiennes > 21h : à Paris > métro Père Lachaise
http://www.gayvox.com/gay/index.php?gays=3&lesbienne=43&rencontre=1169
Aucune banderolle d'organisation ne sera acceptée à cette marche, les participantes sont invitéees à venir à titre individuel.
"Sortons quand nous voulons, ou nous voulons, comme nous voulons ! Les femmes et les lesbiennes reprennent la rue.
Pour hurler, denoncer et crier NON aux violences des hommes : Refusons d'être insultées, menacées, matées, assassinées, sifflées,
violées, traquées, frappées, tripotées, humiliées... Contre toutes ces violences, créons notre force dans une solidarité pour toutes et avec toutes.
La colère des femmes et lesbiennes en marche !
 
Homosexualité : Manif «pour le principe de l'égalité des droits» > Charlotte ROTMAN
Samedi à Paris, 250 personnes ont défendu la «valeur symbolique» du mariage > Libération : 26.4.2004

http://www.liberation.com/page.php?Article=199790#
Elles ne se lâchent pas des yeux et s'embrassent tendrement entre chaque slogan. Olivia et Jeanne sont à la manifestation du collectif pour l'égalité des droits, samedi à Paris. «Pour le mariage.» Sans hésiter, c'est la revendication qu'elles mettent en avant. «On en a marre d'être traitées comme des citoyennes de seconde zone, de ne pas avoir les mêmes droits.» Elles sont ensemble depuis six mois et disent déjà qu'elles voudraient «s'engager à vie». Et puis, ajoute Jeanne, «par rapport aux parents, c'est autre chose. Le mariage a une valeur symbolique». D'autres couples parmi les 250 manifestants sont là pour revendiquer l'accès au mariage civil pour les personnes de même sexe. Pas forcément pour en profiter eux-mêmes. «On n'est pas tous sponsorisés par Pronuptia», clame Carine, transsexuelle du collectif. Mais parce qu'ils souhaitent mettre fin à cette «discrimination homophobe» et espèrent être entendus des partis politiques.
Paule-Elise, étudiante en lettres, ne souhaite pas se marier. «Quand j'étais hétéro, je pensais la même chose, c'est une institution, une cérémonie qui ne m'attirent pas.» Viken non plus : «Il y a autant de petits-bourgeois chez les homos que chez les hétéros, mais on fait avancer le principe de l'égalité des droits.» Christophe, chemise jaune et crâne rasé, et David, veste en jean et bracelets en cuir, défilent côte à côte. «Nous, on aimerait bien se marier, glisse l'un, mais le plus important c'est le droit à l'indifférence, le droit d'être en couple, au quotidien, et de ne pas être jugé.» Et le mariage peut aider à cette banalisation.
David, un cinéaste de 34 ans, est électeur socialiste. Mais il est sceptique sur la capacité du PS à défendre le mariage gay. «Le PS est très rétrograde sur certains thèmes. Il faut qu'il soit moins normatif sur les questions de moeurs. La loi sur l'avortement, celle sur la peine de mort, enfin le Pacs: ces évolutions-là n'ont pas menacé l'ordre établi.» Pour lui, il faut que le mariage homosexuel soit inscrit dans le programme du PS pour 2007 : «Sinon, ils ne le feront pas.»
Antoine, lui, est de droite et attend d'elle qu'elle soit «plus ouverte» sur ces questions. Il est «globalement pour le mariage» mais il reste «perplexe pour l'adoption qui vient ensuite». «La société française n'est pas prête à accueillir les familles avec des parents homosexuels. Il ne faut pas aller trop vite.»

Egalité des droits Le débat est relancé sur le mariage homo > Philippe Baverel
http://www.leparisien.fr/home/info/vivremieux/article.htm?articleid=240983566 > Le Parisien : 25.4.2004
LE COUP D'ECLAT de Noël Mamère (Verts) - qui a annoncé qu'il célébrerait le 5 juin dans sa mairie de Bègles (Gironde) le premier mariage homosexuel de France - n'en finit pas de faire des vagues. Tandis que quelques centaines de personnes (dont Noël Mamère) ont manifesté hier après-midi, à l'appel du Collectif pour l'égalité des droits, dans le quartier du Marais à Paris, pour dénoncer l'homophobie et réclamer le droit au mariage, l'Inter-LGBT (Inter-association lesbienne, gaie, bi et trans) a repris le flambeau en fin de journée, dans un communiqué affirmant que « le débat engagé sur l'ouverture du mariage aux couples de même sexe s'inscrit dans un débat plus vaste, celui de l'égalité des droits ». Pour mettre en avant d'autres priorités : la réforme du Pacs « pour supprimer les différences injustifiables entre couples mariés et couples pacsés, et le droit pour les couples d'adopter un enfant.
2 000 signatures pour le manifeste Aux yeux des associations homosexuelles - qui seront reçues mardi place Beauvau à propos du projet de loi condamnant les propos homophobes - le mariage n'est qu'une priorité parmi d'autres. [...]
PARIS IVe HIER : AFP > FRANÇOIS GUILLOT
Des centaines de personnes ont manifesté à l'appel du Collectif pour l'égalité des droits entre couples hétérosexuels et couples de même sexe .

25.4.2004 : communiqué > collectif pour l’égalité des droits
Manifestation : Egalité des droits, égalité des choix

http://www.actupparis.org/article1644.html
http://www.categorynet.com/fr/cp/details.php?id=45597
700 manifestantEs ont revendiqué samedi 24 avril dans le quartier du Marais à Paris, l’égalité des droits pour touTEs quels que soient le sexe, l’orientation sexuelle ou l’identité de genre.
La manifestation, à l’appel du collectif pour l’égalité des droits, s’est conclue sur la place Baudoyer (devant la mairie du IVème arrondissement), rebaptisée pour loccasion « place de l’égalité des droits ». Des guichets d’accès au changement d’état civil, au mariage et à la parentalité ont enregistré symboliquement les demandes des manifestantEs.
Le collectif pour l’égalité des droits se donne pour objectif la défense d’une plate forme ayant recueilli à ce jour les signatures d’une quarantaine d’organisations associatives, syndicales et politiques, ainsi que d’une vingtaine d’éluEs.
Une assemblée générale, le 5 mai prochain, fixera les prochaines échéances et notamment l’interpellation des candidatEs aux prochaines élections européennes.
 

24.4.2004 : Manifestation > pour demander l'Egalité des droits = égalité des choix
Collectif Egalité des droits :
http://egalitedesdroits.free.fr/index.htm
16h30 : rassemblement dans le Marais pour aller à la Mairie de Paris 4ème
Départ à l’angle de la rue des Archives et de la rue Sainte Croix de la Bretonnerie (75004, métro Hotel de Ville).
Après happenings et déambulations, la manifestation arrivera place Baudoyer de la mairie de Paris 4ème arrondissement, qui sera rebaptisée à cette occasion « place de l’égalité des droits ».
Des stands d’accès aux droits (mariage-parentalité-changement d’état civil) seront installés sur place.
http://www.ac.eu.org/article.php3?id_article=320
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=2756
http://endehors.org/news/4889.html
http://endehors.org/cgi-bin/comments.pl?site_id=anarchie&news_id=4889&type=
http://www.france.qrd.org/actualites/article.php3?id_article=889
http://www.gayvox.com/gays/d-1157.html
http://www.gayvox.com/gay/index.php?gays=3&lesbienne=43&rencontre=1161
http://www.gaysthouse.com/index_thema.php?partie=communique&numero=578&page=1
http://www.intergalactique.lautre.net/rubrique17.html
http://www.itsogay.com/index.php?name=PNphpBB2&file=viewtopic&p=336
http://infos.samizdat.net/blog/page.php?p=645
http://www.tassedethe.com/cadres/souscadre/journal/alaune.htm
http://infos.tetu.com/lire/6503
http://infos.tetu.com/lire/6513

voir les photos de la manifestation :
http://www.actupparis.org/portfolio2.php?id_document=1062
http://www.photomanifs.com/manif_egalite_des_droits.paris.20040424/web/index.htm

24.4.2004 : tract d'appel > manifestation du Collectif pour l'Egalité des droits
Contre l’homophobie, la lesbophobie, la transphobie, le sexisme :
Égalité des droits – Égalité des choix

http://egalitedesdroits.free.fr/manif.htm
Il y a cinq ans, les débats parlementaires sur le pacs ont été l’occasion d’un panel florissant de propos homophobes.
Depuis, les actes homophobes, lesbophobes et transphobes - de l'agression verbale aux crimes les plus violents - sont toujours une réalité, dans la rue, dans les cours d’école, au travail, sur les lieux de dragues…

Face à cela, les réactions des politiques se limitent à des effets d’annonce : promesse d’une loi condamnant les propos homophobes, du candidat Chirac (mars 2002), du premier ministre Raffarin (juillet 2003) et du ministre de la justice Perben (janvier 2004). Alors que dans les faits, une proposition de loi contre les propos discriminatoires a été rejetée par leur propre majorité (novembre 2003).
Tant que les lesbiennes, les gays, les trans et les bis resteront des sous-citoyenNes selon la loi, elles et ils continueront d’être insultéEs, stigmatiséEs et agresséEs.
La non-application des lois relatives à l’égalité femmes-hommes dans les domaines de l’éducation et du travail ainsi que les inégalités de droits fondées sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre participent des violences faites aux femmes, au trans, aux lesbiennes, aux bis et aux gays :
- Nous exigeons l’égalité des droits pour touTEs : ouverture du mariage aux couples de même sexe, accès à l’adoption et à la PMA quelles que soient l’orientation sexuelle, l’identité de genre et le statut marital du\de la ou des demandeurEs
- Nous exigeons le droit pour les trans, opéréEs ou non, de changer d'état civil et le respect de leur droit à choisir leurs médecins.
- Nous exigeons la déclassification de la transexualité comme maladie mentale (« trouble grave de la personnalité ») dans le système de soins français
- Nous exigeons la mise en place de mesures éducatives et législatives de lutte contre l’homophobie, la lesbophobie, la transphobie et le sexisme : prévention en milieu scolaire et pénalisation des propos discriminatoires
Pour rappeler que ces exigences sont des pré-requis pour lutter contre les discriminations fondées sur le sexe, l’orientation sexuelle ou l’identité de genre, dans les lois, dans les faits, dans les têtes,
MANIFESTONS SAMEDI 24 AVRIL à 16h30
Angle rue des Archives et rue Sainte Croix de la Bretonnerie
 
24.4.2004 : Amsterdam > Hollande
Manifestation contre l'incitation au meurtre des homosexuels au Homo Monument

Le journal GayKrant et le centre gay et lesbien COC organisent une manifestation pour protester contre la parution de La Voie du Musulman, traduction en néerlandais d'un livre de Sheik Aboe Baker Djaber El Djezeiri (théologien algérien du Moyen-Age) : qui prône la défenestration ou lapidation des homosexuel(le)s, le meurtre des adultères et des apostats, les violences physiques envers les femmes si celles-ci se montrent désobéissantes.
Des membres du Parlement des Pays-Bas ont l’intention de faire fermer la mosquée El Tawheed où l’assassinat des homosexuels ainsi que la mutilation et le passage à tabac des femmes sont encouragés.
Le ministère de l'Intérieur envisage de changer la loi pour permettre aux autorités de fermer la mosquée qui a diffusé l'ouvrage. Le procureur mène actuellement son enquête qui pourra entraîner la fermeture des locaux que le Conseil municipal s’est déjà prononcé en faveur d’une condamnation des lieux.
Jusqu'à maintenant aucune affaire d'incitation à la haine homophobe n’a abouti à des condamnations : l'imam rotterdamois El Moumni, dont l'intervention télévisée avait suscité un scandale en pleine crise de « Fortuynisme », n'a toujours pas été inquiété. [...]
Depuis toujours, la mosquée El Tawheed passe pour être le lieu de rassemblement des adeptes d’un Islam radical. En plus des prêches, au début de ce mois, la mosquée avait déjà mis en vente un autre ouvrage incitant à la haine : Fatwas de la femme musulmane préconise 100 coups de bâton pour un mensonge, le reniement si l’épouse se refuse sexuellement à son mari ou quitte le domicile conjugal sans l’avoir prévenu. Par ailleurs, il y est également question de l’excision (ablation du clitoris) chez les jeunes filles.
http://www.365gay.com/newscon04/04/042504dutchMosque.htm > Newscenter Staff
http://www.gaybelgium.be/fr/content/EplFEEVFyAnzhWxjjf.shtml
http://www.rainbownetwork.com/News/detail.asp?iData=20599&iCat=29&iChannel=
http://tetu.com/infos/lire/6551 > Laurent Chambon
 
23.4.2004 : communiqué > association Gay' Lib
La France a le devoir d’ouvrir le mariage civil à tous les couples

http://www.gaylib.org/pages/communique_23-04-04.htm
Le Traité d’Amsterdam, entré en vigueur dès 1999, recommande l’égalité de traitement entre tous les couples, de sexe différent ou non. Ainsi, la France a le devoir d’ouvrir le mariage civil à tous les couples de même sexe, comme le font naturellement plusieurs pays européens.

GayLib, mouvement associé à l’UMP destiné à évoquer les problématiques sociales et politiques liées à l’homosexualité, soutient l’avancée des droits civiques et de l’égalité républicaine pour tous les citoyens et citoyennes. Celle-ci est souhaitable et inéluctable. L’accès au mariage civil pour les couples de même sexe marquerait une avancée considérable de la société contre l’homophobie.
Nos législateurs ont fait preuve d’une grande sagesse, à la création du mariage républicain, laïc par hypothèse, en n’imposant pas le sexe des citoyens unis. Aucun obstacle légal ne s’oppose ainsi à l’union de deux hommes ou deux femmes, le refus opposé jusqu’à présent à cette avancée ne vient donc que de l’autocensure, et de tabous archaïques.
Cette évolution sera positive. Notre Commission « Evaluation du Pacs / Accès au mariage civil », réunie régulièrement durant plus de trois mois, constate que le Pacs ne suffit pas. Il a contribué à faire évoluer les mentalités, mais reste discriminatoire. Les gays et les lesbiennes représentent 5 à 6 millions de nos concitoyens, qu’on ne peut continuer à traiter différemment.
Le mariage, avec les droits et les devoirs qui l’accompagne, est une des valeurs essentielles dans lesquelles se reconnaissent les adhérents de l’UMP. C’est là l’occasion d’adresser un formidable message à plusieurs millions de nos concitoyens, à leurs amis et à leurs familles. A l’heure où le nouveau gouvernement parle de « cohésion sociale », voici une occasion historique d’affirmer, au sein de l’Europe, les Droits de l’Homme et nos valeurs d’égalité.
A défaut du mariage gay, le gouvernement bénit le PACS > Observatoire du Communautarisme
http://www.communautarisme.net/index.php3?action=page&id_art=77454
[...] Quant aux partis politiques, ils ont tous laissé se développer en leur sein des groupuscules homosexuels qui, de droite ou de gauche, développent le même point de vue aligné sur celui des instances communautaires : les gays UMP réunis dans les associations Gay Lib ou On est là! ont sur le mariage homosexuel la même position maximaliste que ceux de la commission LGBT des Verts ou des socialistes d'Homosexualité et Socialisme.
Les partisans du mariage homosexuel débattent souvent avec eux-mêmes. Vu la maigreur de leurs arguments et l'absence d'un mouvement de la société -y compris parmi les homosexuels- en faveur du mariage gay, cette absence de débat est d'ailleurs le principal danger auxquels ils sont confrontés. Ayant comme seuls arguments une interprétation fallacieuse de l'égalité des droits -qui néglige ses pendants naturels que sont les devoirs et l'utilité sociale- et la référence à des exemples étrangers, les nouveaux apôtres du mariage s'exposent au risque de s'effondrer sous le poids de leurs énormités. Dire que la France doit suivre l'exemple américain est un argument à double tranchant [...]
 

23.4.2004 : ONU > Genève
Brazilian resolution : http://www.brazilianresolution.com/
ILGA : International Lesbian and Gay Association : http://www.ilga.org/

Le CARITIG aux Nations Unies pour soutenir et étendre la résolution brésilienne : communiqué > association CARITIG
http://www.caritig.org/communiques/index.html
En mars 2003, le Brésil avait fait naître de grands espoirs en annonçant qu'il allait soumettre à la Commission des Droit de l'Homme de l'ONU, une résolution replaçant l'orientation sexuelle dans les droits de l'homme.
Le CARITIG s'était joint à de nombreuses associations de la communauté internationale LGBT pour que cette reconnaissance de l'orientation sexuelle comme droit fondamental soit étendue à l'identité de genre.
Initialement, cette résolution devait être débattue lors de la session de 2004 qui s'est achevée vendredi 23 avril. La surprise et la déception a été d'autant plus grande lorsque, à quelques semaines de la tenue de cette réunion, le Brésil avait laissé entendre qu'il ne défendrait pas sa proposition. Son examen a finalement été repoussé à la prochaine session, en 2005. Ce délai doit donc être mis à profit pour que l'identité de genre soit effectivement intégrée à la future résolution et que les représentations nationales officielles siégeant à l'ONU soutiennent cette résolution.
Malgré ce « retrait » annoncé de la proposition, la commission des droits de l'homme de l'ONU a accueilli la plus importante représentation associative LGBT de son histoire. Sur une proposition de l'ILGA, le CARITIG était présent dans cette assemblée en la personne de son président, Armand Hotimsky, pour y défendre la reconnaissance des droits des personnes transgenres.
Seul représentant associatif français accrédité, le président du CARITIG s'est entretenu avec plusieurs délégations (Belgique, Côte d'Ivoire, Norvège, Pays-Bas, Russie) étrangères ainsi qu'avec l'Ambassadeur de France auprès de l'ONU. S'il en ressort que nombreux pays européens (13 pays européens soutiennent la résolution brésilienne initiale) sont favorables à la reconnaissance de l'orientation sexuelle comme droit fondamental, il apparaît que la question de l'identité de genre souffre davantage d'un manque de connaissance que d'un déficit de légitimité.
Le travail d'information et d'argumentation pour convaincre l'ensemble des pays de l'espace européen de rejoindre des pays moteurs tels l'Allemagne ou le Canada - favorables à l'inclusion de l'identité de genre - ne fait donc que commencer.
A travers sa participation active à ce qui devient le point de départ d'une mobilisation de près d'une année, le CARITIG souligne l'importance capitale de l'action internationale, en particulier en France, pour la reconnaissance des droits des personnes transgenres. Il entend prendre toute sa place dans la nécessaire mobilisation des énergies pour qu'enfin, le principe d'égalité et de non-discrimination de tous les êtres humains inscrit dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme n'omette aucune population.

Plusieurs ONG déplorent le retrait de la résolution brésilienne > Xavier Héraud (avec AFP) : tetu.com 22.4.2004
http://infos.tetu.com/lire/6515
Plusieurs organisations non gouvernementales ont déploré [...] à la commission des droits de l’homme, qui siège actuellement à Genève, le retrait de résolution du Brésil sur l'orientation sexuelle, dénonçant notamment les discriminations envers les gays et les lesbiennes. Amnesty international, la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH), la Commission internationale des juristes (CIJ), Human Rights Watch (HRW) et l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT) ont également dénoncé une "conspiration du silence" sur la situation dans plusieurs pays. Les ONG ont toutefois affirmé qu'elles continueraient à coopérer avec l'organe de l'ONU, seul forum mondial sur les droits de l'homme. Amnesty a estimé dans un communiqué que la CDH "doit se réformer elle-même si elle veut assumer ses responsabilités de protéger les droits de l'homme et de dénoncer les violations partout où elles se produisent". La session de la commission des droits de l’homme de l’ONU s’achève aujourd’hui, vendredi 23 avril.
La résolution brésilienne doit en principe être examinée lors de la prochaine session, en 2005.
 
22.4.2004 : Réunion > préparation de la Marche de nuit des femmes et lesbiennes (non mixte)
"Sortons quand nous voulons, où nous voulons, comme nous voulons !

Les femmes et les lesbiennes reprennent la rue pour hurler, dénoncer et crier NON aux violences des hommes"
19h : Maison des femmes 163 rue de charenton 75012 Paris
 
22.4.2004 : annonce > Noël Mamère : député-maire de Bègles (les Verts)
Noël Mamère a annoncé qu'il célébrera le 5 juin un mariage pour un couple de même sexe :

2 hommes lui ont en effet demandé la semaine dernière de les marier.
Le 9 avril dernier, Noël Mamère avait déclaré: "si on me demande de célébrer un mariage de personnes du même sexe à Bègles, je le ferai". Le député-maire a donc tenu sa promesse. Bègles ne sera en revanche sans doute pas le San Francisco français : en théorie, l'un des deux partenaires doit être domicilié dans la commune où le mariage est célébré, ou au moins y avoir de la famille. [...]
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=2785
http://www.gaysthouse.com/index_actualites.php?numero=1796&page=1
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-362141,0.html
http://infos.tetu.com/lire/6510
 
22.4.2004 : communiqué > Association des Parents et futurs Parents Gays et Lesbiens
L'APGL réagit au débat sur le mariage Gay et rappelle ses revendications sur l’homoparentalité

http://www.france.qrd.org/assocs/apgl/index.html
L’APGL (Association des Parents et futurs Parents Gays et Lesbiens) se réjouit du débat actuel qui, partant de l’engagement d’élus de Paris concernant le mariage gay s’étend maintenant à la parentalité pour les homosexuels.
Nous rappelons qu’en 1997, lors d’une rencontre au Sénat, nous avions déjà pris position en faveur du droit au mariage. A l’époque cette revendication paraissait soit risible soit hors d’atteinte. Cependant elle s’inscrit dans notre combat quotidien pour l’égalité des citoyens.
Nous apportons notre total soutien aux auteurs du Manifeste pour l’égalité des droits, manifeste que nous avons signé.
Pour l’APGL la réforme du mariage et de la filiation doit se concrétiser de la manière suivante :
- 1/ Transformer la présomption de paternité en présomption d’engagement parental : la filiation doit passer par un engagement irrévocable des deux parents (de sexes différents ou de même sexe) à l’égard de l’enfant.
- 2/ Le conjoint d’un parent est un parent. Ainsi l’épouse d’une mère ne devient pas un père mais une autre mère, l’époux d’un père ne devient pas une mère mais un autre père.
- 3/ La filiation passe par un engagement irrévocable. Si les enfants sont nés d’un homme et d’une femme, ils sont fils ou filles des personnes de même sexe ou de sexe différents qui s’engagent irrévocablement à être leurs parents.
- 4/ la reconnaissance des 3 aspects de la filiation, biologique, juridique et social.
Depuis 15 ans, 50% de nos adhérents sont parisiens ce qui à ce jour représente 750 adultes et environs 300 enfants :
Ces citoyens sont ignorés par la Mairie de Paris qui nous a jusqu’à maintenant refusé toute subvention.
Loin de vouloir arbitrer entre le point de vue du Manifeste pour l’égalité des droits et celui défendu par Bertrand Delanoé, nous nous réjouissons de l’intérêt du Maire de Paris pour un thème qui jusqu’à présent n’avait pas reçu son soutien concret.
A un ordre social fondé sur la nature, nous préférons et proposons un ordre basé sur l’éthique de la responsabilité.
L’APGL rassemble 1500 adhérents, parents de plus de 600 enfants. Les 12 antennes régionales se battent au quotidien pour que les 100.000 enfants élevés en France par des parents gays ou lesbiens voient leurs familles inscrites dans la réalité juridique et sociale de notre pays.
 

21.4.2004 : web
Le nombre de sites internet homophobes est en augmentation > Jean-François Laforgerie

http://www.e-llico.com/content.php?id=2776&section=plus_actu_breves#3

Le nombre de sites internet homophobes est en augmentation selon une organisation consacrée aux droits de l’Homme, Le Simon Wiesenthal Center qui a recensé les sites haineux depuis 9 ans :
dans son dernier rapport "The Digital Terrorism and Hate report" sur la haine et le terrorisme électronique :
une véritable "subculture virulente de la haine" distillée par des millions de pages en ligne disponibles à travers le monde.
Certains sites défendent le meurtre des homosexuels comme "GodHatesFags.com" (Dieu hait les pédés. Com) publié par une organisation consacrée aux droits de l’Homme. [...]
 
21.4.2004 : Assemblée Générale > Collectif pour l'égalité des droits
préparation de la manifestation du 24.4.04 dans le Marais

http://egalitedesdroits.free.fr/
19h30 à 22h : salle des expositions de la mairie de Paris 2ème > 8 rue de la Banque (métro Bourse)

Compte rendu de la réunion :
http://egalitedesdroits.free.fr/cr/040421.htm
1 - Signatures (politiques, organisations, syndicats) :

Elles ne seront connues que pour une partie à la manif du 24 avril pour cause de vacances et de réunion des partis politiques, organisations, syndicats... qui n'ont pas encore pu se faire depuis qu'ils ont été contactés. La suite à la prochaine réunion.
2 - Manif du 24 mai :
S'il n'y a pas beaucoup de monde, il faudra s'interroger sur les modes d'actions à venir. Il faut désigner des personnes pour chaque action/activité (guichet, distribution des sucettes, gestion des prises de paroles...).
2.1 - Guichets : On a besoin de personnes pour fabriquer les fabriquer. RDV jeudi 15h LAUP (local d'Act-Up Paris) pour cela. Catherine voit avec Nicolas pour les "bons" qui vont avec les guichets. On les attachera sur place (sur la place Baudoyer). Grégory va faire 3 tee shirt pour les guichets. Grégory tiendra celui du mariage, Nathalie celui de l'état civil et Tom celui de la parentalité.
2.2 - Tractage : Il a été fait dans le Marais et à Beaubourg. Il faut le faire aussi samedi vers 15h au village des associations de lutte contre le sida sur la place de l'Hôtel de ville qui a lieu de 14h à 18h. je n'ai pas noté les noms des personnes qui se sont portés volontaires.
2.3 - Banderole : Il faut 4 personnes pour la prendre ainsi que les 42 sucettes roses au LAUP. Il y a aussi 3000 tracts qui restent à distribuer. Christophe, Gaetant, Natalie, Grégory.
2.4 - Plateforme : Catherine la met en page pour qu'elle sorte avec les nouvelles signatures. Olivier, Bruno, Catherine et Catherine ferons chacunE 200 photocopies, ce qui fait 800. Grégory voit avec Jean-Charles et le SNEG pour les photocopies. Elles serviront aussi pour le 1er mai.
2.5 - Affiche d'appel à la manif du 24 avril : Le collage se fait ce soir (mercredi 21 avril).
2.6 - Pancartes de "peine" LGBT : Il faut 10 personnes pour porter une pancartes de "peine" LGBT. Carine, Sonia, Grégory, Sophie, Arnaud et Tom. Eric et Catherine s'occupent des pancartes.
2.7 - Mégaphones : Un chez les Panthères roses, 2 chez Act-Up Paris et un petit chez Monsieur Katia. Xavier, Zezetta, Hoang se relaieront pour crier les slogans.
2.8 - Slogans : Que touTEs ceux/celles qui peuvent en faire le fasse sur le liste. Quelques ont été évoqués.
2.9 - Les présents à la manif : Act-Up Paris: une dizaine de personnes mais sans banderole. Mutuelle des étudiants: quelques personnes sans banderole mais avec autocollants. LCR, JCR: idem. Les Verts: quelques élus et quelques drapeaux.
Les organisations sont prévenues mais il faut relancer les contacts perso pour mobiliser un max de signataires pour la manif.
2.10 - Médias internet : Prévenir citegay.com > Tom le fait.
Hoàng s'occupe de Tasse de the, Gayvox, e-llico, Têtu, Gaysthouse...
2.11 - Contacts presses et gestion des prises de parole : Catherine, Carine, Xavier et Bruno. La prise de parole se fera dès l'arrivée sur la place Baudoyer. Le collectif prendra la parole en premier et proposera aux représents politiques qui shouhaite la prendre de le faire. La cloture se fera aussi par le collectif. Ce n'est pas possible de le proposer aux associations du collectif car il y en aura presque autant que de participantEs. Pascale et Xavier prendront la parole au nom du collectif.
2.12 - Rebatisation de la place : Elle sera faite lors de la prise de parole.
2.13 - Référent pour les RG : Act-Up Paris ayant déposé la manif, il faut que cela soit quelqu'un d'Act-Up Paris.
4 - Conférence ENS sur l'homophobie :
avec Florence TAMAGNE, Louis Georg TIN et Daniel BORILLO. Quelqu'un du collectif doit y aller pour faire le point sur les violences LGBT-phobes et partir des 10 points de la plateforme pour montrer ce que c'est que l'égalité des droits pour les LGBT et finir sur les questions aux européennes. Nathalie, Xavier et Bruno s'en chargent.
5 - Elections européennes :
Tom va re envoyer les 10 questions sous forme de tableau pour que les personnes réagissent.
On utilisent les élections européennes pour faire bouger les politiques et les obliger à se prononcer sur ces questions. Une étudiante propose de faire des articles "clé en main" autour des revendications principale pour les journalistes. Xavier propose d'utiliser le communiqué de presse pour ça.
7 - Mailing liste :
il ne faut pas mettre tout le monde qui signe la plateforme. Les gens se désinscrivent pasc que cela leur fait trop de mails ou cela ne les intéressent pas ils veulent juste avoir les nouvelles utiles. Tom se propose pour tenir une liste à laquelle on ne fera parvenir que les infos utiles. Aucune décision n'est prise, le débat sera pour la prochaine fois.
8 - Débat :
Le représentant des Verts dit qu'il faut utiliser le mariage parce que c'est là qu'il y a une inégalité.
Le collectif n'est pas d'accord car les autres droits sont aussi importants. Carine du GAT dit que si on ne défend pas les 10 points au même niveau, ce sont toujours les mêmes qui sont oubliés, les lesbiennes et les trans. Les 10 points sont un prérequis. Il est vrai que les participants, et même les signataires de la plateforme, ne mettent pas toutes les priorités sur le même plan. Donc le collectif se doit de le faire afin d'éviter une exclusion d'une de ses minorités et les 10 points doivent être un prérequis.
9 - Site internet :
Hoàng reprend la gestion du site http://egalitedesdroits.free.fr en remplacement d'Eric qui ne peut plus le faire.
10 - Manif du 1er mai :
RDV devant GO Sport sur la place de la République à 14h45. Il est prévu de faire un point fixe sur la marche pour tracter.
11 - Prochaine AG :
Le mercredi 05 mai 2004 à 19h30. le lieu n'est pas encore connu.

 
21.4.2004 : L'Espagne s'apprête à réformer son code civil
La nouvelle loi devrait bénéficier aux "couples de fait" avant fin 2004 > Martine Silber

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-363167,0.html
[...] Dans un pays profondément marqué par la tradition catholique, le président de la Conférence des évêques, le cardinal Rouco, s'était élevé contre toute comparaison entre le mariage traditionnel et ces "unions de tous types, y compris celles qui, par nature, sont incapables de produire des enfants". Le mariage homosexuel, selon lui, mettrait en péril les comptes de la Sécurité sociale et provoquerait le vieillissement de la population et la souffrance des enfants. Le ministre des finances, Cristobal Montero, avait également soutenu que les répercussions sur le système de sécurité sociale seraient dommageables. [...]
L'archevêque de Séville, Carlos Amigo Vallejo, a déclaré le 21 avril qu'il fallait "respecter l'identité de chacun"et qu'il était normal qu'il y ait une réglementation civile pour les couples de fait "qui ne sont pas nécessairement formés par un homme et une femme". 70 curés catalans ont signé un document, le 29 avril, où ils affirment qu'exclure de la vie sacramentelle les personnes divorcées ou les couples homosexuels est "injuste et inhumain".
Plusieurs d'entre eux ont expliqué qu'ils admettaient "sans complexes" de célébrer dans leurs paroisses des cérémonies alternatives "publiques et solennelles" pour les couples qui en font la demande.
 

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