Plateforme Egalité des droits = égalité des choix du Collectif pour l'égalité des droits

lire le texte : http://egalitedesdroits.free.fr/plateforme.htm
voir les signatures :
http://www.france.qrd.org/actions/signatures.php3?id_article=818
signer la plateforme : http://www.france.qrd.org/actions/article.php3?id_article=818

Conseils pratiques du Pôle juridique pour le mariage des couples gay et lesbiens

Attitude à adopter par les candidats au mariage face aux officiers d’état civil et à la mairie : http://tetu.com/infos/mariage
Manifeste Pour l'égalité des droits de Daniel Borrillo et Didier Eribon
 
Aidez-nous à collecter des articles & communiqués de presse pour les archives LGBTQ
2004 : luttes GLBTQ pour l'égalité des droits & contre

l'homophobie, la lesbophobie, la transphobie, le sexisme
janvier
février
mars
avril
mai
juin
juillet
1er au 9
 

8.3.2004 : Australie
Le Premier ministre australien dénonce l'adoption d'enfants par des homosexuels

http://tetu.com/infos/lire/6225 > tetu.com : Judith Silberfeld
Le Premier ministre australien John Howard a condamné aujourd’hui, lundi 8 mars, une première loi régionale permettant aux couples homosexuels d'adopter des enfants.
Le dirigeant conservateur a déclaré que la loi présentée par le gouvernement travailliste de la capitale, Canberra, et de sa région illustrait les dangers du « politiquement correct ». « Je suis contre les adoptions par des gays, tout comme je suis contre le mariage entre gays », a-t-il sur une radio.
Il a contesté la législation régionale et indiqué que l'Etat fédéral pourrait l'annuler (avec AFP).

 
7.3.2004 : communiqué > association INTER CENTRES LGBT
HOMOPHOBIE / LGBT-PHOBIES : LES GOUVERNEMENTS "ATTENDENT",
JEAN-PIERRE, SÉBASTIEN ET 6.000 SUICIDÉ–E–S PAR AN "N’ATTENDENT" PLUS
http://mapage.noos.fr/inter-centres-lgbt/-/index2.html
 
4.3.2004 : communiqué > Collectif Interassociatif Enfance et Média (CIEM)
Les jeunes et les Radios

http://www.unaf.fr/article.php3?id_article=629
Le CSA a adopté une délibération relative à la protection de l’enfance et de l’adolescence à l’antenne des radios.."aucun service de radiodiffusion sonore ne doit diffuser entre 6h et 22h30 des programmes susceptibles de heurter la sensibilité des auditeurs de moins de 16 ans."
Le CIEM estime que la protection de l’enfance et de l’adolescence passe par la mise en œuvre d’une telle mesure. Elle doit également s’inscrire dans une réflexion sur les effets de la médiatisation de la violence, du sexisme et des atteintes à la dignité humaine et sur les conditions de socialisation des enfants et des adolescents face à la multiplication des supports médiatiques.
Peut-on tout dire à la radio ?
Il y a aujourd’hui dans la société de marché une confusion entretenue entre la liberté commerciale du diffuseur qui vise à être sans limites parce que présentée comme une relation individuelle entre le média et son public (avec son pendant, la liberté du consommateur qui vise la même absence de limites) et les libertés telles que garanties par la constitution et la déclaration universelle des droits de l’homme qui ne prennent sens que dans un équilibre des libertés en interaction avec d’autres valeurs : égalité, dignité, solidarité.
Doit-on redouter l’impact de ces émissions ?
On ne peut certes appliquer à l’influence des médias un schéma simpliste, behaviouriste ou mécanique.
Peut-on pour autant nier toute forme d’influence ?
Si l’offre radiophonique pour les jeunes était pluraliste et diversifiée, il n’y aurait pas de raison de redouter leur influence, l’influence des unes contrebalancerait celle des autres. Or la caractéristique de l’offre radiophonique actuelle est que, paradoxalement, le libre jeu du marché induit des phénomènes de mimétisme entre les acteurs et de standardisation des contenus. Ce formatage des contenus a nécessairement des conséquences dans la représentation du monde (des relations interindividuelles, de ce qui est tolérable ou non, de ce qui est dangereux ou non, ...) que peuvent se faire les jeunes.
Le 17 décembre, le Collectif Interassociatif Enfance et Média (CIEM) a organisé précisément son séminaire sur les radios et les jeunes. Dès le début des travaux du CIEM, s’est révélée l’urgence d’analyser et de réfléchir sur la place de la radio qui n’a jamais été aussi grande dans la vie des jeunes et des adolescents en particulier.
En 2004, adultes, parents et éducateurs, pris de vitesse par la rapidité et l’ampleur de cette évolution, connaissent mal les consommations médiatiques des enfants et des adolescents. Ils méconnaissent souvent aussi bien les contenus les plus écoutés par les jeunes que la façon dont ils les reçoivent.
Une enquête, réalisée d’avril à juin 2003, auprès de 1025 jeunes de 12 à 18 ans et de 490 parents dans le réseau du CIEM a révélé que 96 % des jeunes interrogés, dont 56 % ont moins de 16 ans, déclarent écouter la radio. Plus des 2/3 des jeunes déclarent l’écouter tous les jours et un jeune sur deux entre 1 heure et 3 heures par jour.
Les parents interrogés quant à eux disent à 86 % connaître la radio qu’écoutent leurs enfants. Ils ont cependant tendance à sous-estimer le temps que leurs enfants passent à cette écoute.
Pour les filles comme pour les garçons le moment privilégié d’écoute se situe le matin et le soir. Ils sont encore un sur trois à déclarer l’écouter après 22 heures (plus les garçons que les filles, et plus les plus de 16 ans que les moins de 16 ans qui sont quand même 31 %).
Les radios jeunes arrivent très nettement en tête de classement, de leurs deux radios préférées NRJ serait la radio préférée des filles, citée par 55% d’entre elles, Skyrock celle des garçons, citée par 47 % d’entre eux. Europe 2, qui attire davantage les plus de 16 ans, arrive en 3ème position suivi de Fun radio.
Les parents ont tendance à sous estimer l’audience de Skyrock auprès de leurs enfants.
Le CIEM est prêt à valoriser des espaces qui donnent à voir et ou à entendre une création de qualité. Le premier droit des enfants et des adolescents c’est de rester des enfants et des adolescents. Faisons en sorte de leur réserver des espaces non pas aseptisés mais respectueux, et leur permettant de grandir à leur rythme.
Il est important :
- Que les programmes diffusés en radio tiennent compte jusqu’à 22h30 de la présence d’enfants et de jeunes adolescents dans leur public, et que soient repoussés au-delà les programmes qui peuvent leur poser problème ;
- Que plus largement la programmation radio tienne compte du rythme de vie des enfants qui constituent une part non négligeable de leur public ;
- Que les projets éditoriaux prennent en compte la demande d’information, d’expression des jeunes tout en leur tenant un discours responsable, à l’instar de ce qui se fait dans la presse écrite ;
- Que l’offre publique soit renforcée et que des programmes s’adressent spécifiquement aux enfants ;
- Qu’un Observatoire permanent de l’environnement médiatique des jeunes soit constitué et alimenté par des recherches encore trop peu nombreuses, en particulier sur la radio ;
- Que dans l’attente des moyens nécessaires à cet Observatoire, soit poursuivi le dialogue avec les chercheurs, médecins, éducateurs sur le terrain, professionnels des médias et les institutions compétentes (CSA, Défenseur des enfants, ministères etc..).
Créé en Juillet 2002, le Collectif Interassociatif Enfance et Média (CIEM) a pour objet de promouvoir la socialisation de l’enfant et de l’adolescent à l’âge du multimédia, de représenter leurs intérêts et de favoriser la recherche et le dialogue entre éducateurs, familles, professionnels et usagers des médias, Pouvoirs Publics et chercheurs dans ce domaine.
 

4.3.2004 : Journée mondiale de la femme > Maison des femmes de Paris
Compte rendu de la rencontre avec le Conseil Régional de l’Ile-de-France
http://maisondesfemmes.free.fr/rencontres/reunions/cr.htm
Etaient présentes :
- Mme Hidalgo, Candidate tête de liste Paris au CRIF, Première adjointe à la Mairie de Paris
- Mme Benjelloun, Conseillère chargée de l’égalité homme femmes et du bureau des temps à la Mairie de Paris
- Mme Bavay, Candidate tête de liste 92 au CRIF
- Mme Mondrono Zin el Abidine, Candidate Paris au CRIF, Adjointe au Maire du 9ème, Déléguée à la Citoyenneté et la vie associative
- Mmes Dupuy, Genoux, Larrouy, membres du bureau de la Mdf de Paris
- Une représentante du comité de soutien à la Mdf de Paris
- Mme Clément, Stagiaire à la permanence de Mme Hidalgo.

Une entrevue s’est déroulée le Jeudi 4 Mars 2004, sur invitation de Monsieur Huchon, à rencontrer des responsables femmes de sa liste aux élections régionales.
L’association MDF avait en effet alerté les élu-e-s de Paris et du CRIF sur la situation difficile qui est la sienne. La rencontre s’est tenue dans les locaux de campagne parisiens de Monsieur Huchon.
En Juillet 2003, Mme Bernard de l’Observatoire à l’égalité, Mairie de Paris, avait été interpellée par la Mdf, notamment lors de la visite qu’elle avait effectuée dans nos locaux.
A cette période, nous avions sollicité une rencontre en urgence pour une possible mise à disposition gratuite des locaux ou la création d’une allocation compensatrice de loyer.
Au Conseil de Paris du 1 et 2 mars 2004, un vœu avait été présenté par des élu-e-s concernant une Allocation compensatrice de loyer (voir le site de la Ville de Paris). Un contre vœu a été présenté au nom de l’Exécutif par Mme Hidalgo.
Lors de la rencontre ont été évoqués (sans engagement écrit) :
- Au vu de l’urgence de la situation de la MdF (4 loyers impayés en 2003), engagement oral de la Mairie de Paris (Mme Hidalgo) de contacter les services de trésorerie de la Mairie de Paris, qui loue directement les locaux auprès de l’OPAC pour convenir d’une solution. Ces services avaient adressé des rappels pour les loyers impayés.
- Concernant cette dette il y aurait un plan en cours à la Mairie de Paris (non développé au cours de l’entrevue).
- Dans les deux mois : rencontre entre Mme Hidalgo et la MDF en vue d’une réévaluation des projets de la MDF ; la Mairie de Paris s’étant prononcée contre la demande d’allocation compensatrice de loyer (voir vœu proposé par Mmes Baranda, Le Strat, Guirous- Morin, Mr Najdovski et les élu-e-s du groupe « Les Verts », au conseil municipal du 1/3/04) .
Selon les résultats des élections régionales des 21 et 28 mars 2004 :
- Mme Bavay évoque la possibilité de Convention Triennale (CRIF, Mairie de Paris, Maison des femmes) prenant en charge une partie du fonctionnement. Une plus grande stabilité serait ainsi gagnée.
- Mme Hidalgo propose également d’augmenter les subventions des actions reconnues et d’en créer d’autres.
Sur ce dernier point la MdF se prononce négativement ayant déjà 4 actions financées par les différents partenaires (Etat, Région, Département, Commune) l’urgence est de les pérenniser et de les développer.
- Mme Hidalgo propose également d’appuyer notre demande de subvention auprès des services de l’Etat (Droits des Femmes).
En effet malgré 4 demandes de prise en compte de l’Action contre les violences masculines faites aux femmes,(depuis fin 2000), celle-ci n’est toujours pas subventionnée par l’Etat.
- Mme Hidalgo souligne « que la technique de financement par actions proposée à la MDF n’est pas le bon choix ». Elle propose de « développer un contrat d’objectifs ».
Sur ce point la MdF réaffirme son autonomie associative et la possibilité de travailler avec différents partenaires.
Pour le Conseil Régional, Mme Bavay développe les futurs programmes du CRIF :
- Développement de 10 000 emplois d’utilité sociale ; les dépenses salariales seraient donc prises en charge à hauteur de 50%
- Développement d’une politique sociale à partir des associations : par ex, reconnaître l’association MdF de Paris comme lieu de transmission des savoirs en matière d’accueil spécifique et d’écoute collective des femmes
- Projet de création de petites unités d’accueil de jour dans chaque arrondissement pour les femmes subissant des violences masculines : transmission de nos pratiques MdF.
- Augmentation du budget social aux associations qui passerait à 10% du budget régional (soit 500 millions d’Euros)
- Aide aux associations qui se créent ainsi qu’à celles qui n’ont plus de subvention d’Etat et ne peuvent plus reconduire leurs projets
- Formations des bénévoles associatives
- Création d’une cellule CRIF afin d’aider les associations à rédiger leurs dossiers de subventions (projets, budgets)
- Concernant la MDF nous retenons la proposition du remboursement de la masse salariale à hauteur de 50%, afin de créer de réels emplois pour nos 4 salariées (actuellement dans des emplois précaires types CES, CEC).
En conclusion, et pour les représentantes de l’association, la réaffirmation de la création d’une allocation compensatrice ou d’un loyer gratuit serait la seule possibilité pour l’association de poursuivre ses buts :
- Accueillir les personnes et les associations (dont une seule, le RAJFIR est subventionnée).
- Développer les actions reconnues autour de la précarité des femmes, contre les violences masculines, en faveur de la culture et la mémoire du Mouvement des femmes.
Pétition de soutien à la Maison des Femmes : La Maison des femmes de Paris en danger ! Vous pouvez agir !
Lire et signer en ligne :
http://maisondesfemmes.free.fr/rencontres/reunions/petition.htm

4.3.2004 : communiqué > association Inter LGBT
Journée mondiale de la femme - Contre le sexisme et les discriminations

http://www.inter-lgbt.org/article.php3?id_article=244
La récente agression homophobe dans le Pas-de-Calais en rappelle une autre : celle de Sohane brûlée vive le 4 octobre 2002 pour avoir résisté aux pressions machistes dans sa cité.
Dans les deux cas, c’est la détermination des victimes à ne pas céder au harcèlement sexiste ou homophobe qui a été pris pour cible.
À Noeux-les-Mines comme à Vitry, c’est la même pulsion meurtrière - l’éradication de l’autre par le feu, voire sa "purification" - que Sohane et Sébastien ont rencontrée, parce qu’elle et ils ne se soumettaient pas au modèle machiste dominant. Sohane revendiquait la liberté de ses choix, la dignité de sa personne et l’égalité de ses droits, tandis que Patrice et Sébastien assumaient une vie de couple qui met en cause le schéma hétérosexuel dominant.
C’est leur commune insoumission aux rôles sociaux déterminés par leurs sexes respectifs qui fut le prétexte d’un même déferlement de violence.
Parce que les violences machistes et homophobes trouvent leurs origines dans une source commune, la journée internationale des femmes est nécessairement une journée de solidarité qui doit aider à faire reculer toutes les discriminations. Elle doit en particulier permettre de combattre la lesbophobie, une forme d’homophobie mâtinée de machisme, qui invisibilise les femmes lesbiennes, qui nie leur sexualité, ou pire, qui l’instrumentalise pour épicer les fantasmes hétérosexuels masculins.
À l’heure où le gouvernement hésite sur la conduite à tenir dans la lutte contre les propos homophobes, lesbophobes et transphobes, et plus encore contre les propos sexistes, l’Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans appelle à la solidarité avec les organisations féministes et anti-sexistes à se rendre au rassemblement organisé samedi 6 mars 2004, à 14h00, Place de la République.
 
2.3.2004 : communiqué > association Gay'Lib
GAYLIB ACCUEILLE TROIS PARLEMENTAIRES UMP ET LA SECRETAIRE NATIONALE DE L’UMP CHARGEE DES DISCRIMINATIONS A L’EMPLOI

http://www.gaylib.org/pages/communique_03-03-04.htm

Le 2 mars 2004, à l’Assemblée Nationale, GayLib a eu le plaisir d’accueillir, pour une réunion-débat autout du thème « lutte contre l’homophobie, une priorité de l’UMP », Sébastien Huyghe, Christian Decocq, Jean-Pierre Decool, Députés UMP du Nord, et Jeanette Bougrab, Secrétaire Nationale de l’UMP chargée des discriminations dans le monde du travail.
Au cours de cette réunion, les intervenants ont réaffirmé la nécessité de légiférer afin de sanctionner tout comportement homophobe et discriminatoire lié à l’orientation sexuelle d’une personne.
L’adoption, l’accès au mariage civil, le PACS, l’égalité des droits, mais également le droit à l’indifférence ont été des sujets abordés, en toute franchise, par les parlementaires présents. Après avoir fait part de leur appréhension des difficultés rencontrées par les gays, ils ont répondu aux interrgogations des membres de GayLib.
Ils ont assuré les membres de GayLib qu’ils seraient pêts à examiner toute question dès l’instant où celles-ci seraient de nature à renforcer l’égalité des droits entre citoyens.
Jeanette Bougrab a également insisté sur la nécessaire reconnaissance des discriminations dont les Gays font l’objet (homophobie, adoption, droits de succesion) et sur le besoin d’y mettre un terme en apportant à notre législation toutes les garanties juridiques indispensables.
 

2004 : Espagne
Les religions discriminent-elles les homosexuels ? > Marie Astrid Laval

http://www.dossiersdunet.com/article.php3?id_article=173 > Les dossiers du net
Travail d’une étudiante présentant une brève histoire de l’homosexualité et de ses rapports avec les principales religions.
Introduction
L’homosexualité est l’attirance et la préférence pour les individus de son propre sexe par opposition à l’hétérosexualité.
Le terme "homosexualité" semble avoir été inventé par un médecin autrichien, Karoly Maria Kerthbeny, en 1869 et n’est apparu dans le Larousse qu’en 1930.
Les rapports que l’homosexualité a entretenu et entretient toujours avec la norme religieuse, morale et sociale vont de la répression à la reconnaissance des comportements homosexuels selon les époques et la culture.
Histoire de l’Antiquité au Moyen-Age
Les pédérastes n’ont jamais été aussi présents que dans la Grèce antique. Plus qu’aucune civilisation, la Grèce antique accorde une place officielle aux amours masculines. Elle n’éprouve aucune répugnance face à l’homosexualité et privilégie une atmosphère de masculinité érotique. Les pratiques homosexuelles sont des comportements sociaux habituels, qui font partie du rite initiatique de la fin de l’adolescence mais ils ne se limitent pas à ce rite c’est à dire qu’il persiste après l’adolescence.
A la différence des sociétés contemporaines, les sociétés grecques ignorent la catégorie des homosexuels et nul n’a besoin de mener un combat pour faire reconnaître une différence sexuelle. Zeus (père des dieux, des mortels et du ciel), l’amant de nombreuses femmes, montre lui-même l’exemple en cédant au charme du jeune et beau prince de Troie Ganymède.
Si les amours masculines sont aussi bien acceptées dans la mythologie que dans la vie de tous les jours, c’est beaucoup moins le cas des femmes qui n’apparaissent jamais dans l’art ou les textes, à l’exception, notable, de Sappho, la poétesse de Lesbos.
Au temps des romains, il y a une tolérance modérée de l’homosexualité. La société romaine se caractérise par un hédonisme, principe qui fait du plaisir le but de la vie, sans amour.
L’homosexualité et l’hétérosexualité étaient regardées comme des choix acceptables. Aucun des auteurs latins n’a tenu comme propos que l’homosexualité était illégale. Néanmoins, certains étaient contre et les homosexuels étaient considérés par ceux-ci comme déshonorants mais personne n’a invoqué l’autorité de la loi pour les condamner. Comme on l’a vu, le rôle joué dans la relation était plus important que le sexe du partenaire.
Le Conseil Ecclésiastique en 309 marque une première rupture avec la tradition gréco-romaine, faisant entrer l’homosexualité dans les péchés. Il ne s’agit pas d’une réelle nouveauté puisque dans le Judaïsme et dans l’Ancien Testament, l’homosexualité était, avec l’adultère et l’inceste, l’un des plus graves interdits sexuels. Dans les textes anciens, l’homosexualité masculine méritait la mort par lapidation.
Dès les premiers siècles de l’ère chrétienne, les théologiens considèrent les relations homosexuelles comme une atteinte à l’ordre Divin, unemépris des distinctions entre les hommes et les femmes qui sont établies par Dieu et un interdit absolu.
Vers 530, les théologiens rendirent les homosexuels coupables de tremblements de terre, de la famine et de la peste. Ils étaient punis de la peine de mort.
Au premier Moyen-Age(du 6eme siècle jusqu’au 12eme), l’Eglise semble faire preuve d’une relative tolérance vis-à-vis des homosexuels. Mais le second Moyen-Age (milieu 12eme siècle jusqu’au milieu du 14eme) est intolérant et considère l’homosexualité comme une pratique contre nature et comme une atteinte à la majesté divine et royale.
Le retournement entre ces deux Moyen-Ages se situe entre 1150 et 1250 et est provoqué par la lutte contre les hérétiques (qui méprisent le monde et qui sont contraires à la foi) auxquels les pédérastes sont assimilés.
A la fin du 12eme siècle, les théologiens considèrent l’homosexualité comme une lèpre immonde qui fait fuir les anges et qui détourne le regard du Diable. En 1179, le Concile (assemblée d’évêques et de théologiens) condamne et excommunie les gays.
Ce rejet persistera , on l’a vu, jusqu’au 20e siècle. Comme pour le suicide, une piste de clémence sera celle de la psychanalyse ou de la médecine qui pourront dégager, en partie, la responsabilité personnelle de cette orientation sexuelle.
Positions actuelles des religions
- Judaïsme :
Comme on l’a vu plus haut, l’homosexualité est totalement rejeté par le Judaïsme, cela pour deux raisons : elle est contraire au désir naturellement orienté selon Dieu vers l’autre sexe afin de perpétuer l’espèce humaine ; elle peut manifester le plaisir de se révolter contre Dieu.

Les gays qui souhaitent se repentir sont accueillis, aux autres leur sera constamment rappelé qu’ils sont dans l’erreur. L’homosexualité demeure actuellement le TABOU SUPREME de la Thorah. Pour le Judaïsme, l’histoire de l’homosexualité ne peut que se terminer par la mort car le fondement de l’histoire est le couple : "Dieu créa l’homme à son image et il créa l’homme et la femme".
- Islam :
Le Coran considère comme une grave déviance à la loi divine l’homosexualité, qui est fortement condamnée en Islam. Elle est interdite mais son application n’entraîne pas la peine de mort.

Le Coran ne permet pas l’exclusion du groupe humain quel qu’il soit mais invite à aider les personnes déviantes à la condition que celles-ci ne prétendent pas que l’homosexualité est une nouvelle norme sociale, car une telle attitude est contraire à la volonté de Dieu. Donc les sociétés musulmanes sont tolérantes tant que les gays sont discrets.
Pour le Coran, le mariage des homosexuels est hors norme car l’accepter serait admettre une rupture dans la chaîne des générations qui perpétue l’existence de la communauté musulmane.
L’homosexualité est totalement reniée par les musulmans intégristes : " Méprisé soit celui qui de son corps fait un commerce illégal ou l’utilise à des fins impures". Le Coran vise à purifier la société, c’est pourquoi des gouvernements islamistes tuent l’homosexuel, par l’application de principes religieux.
- Eglise protestante :
Puisque puisant aux mêmes sources bibliques que les 3 exemples précédents, le protestantisme a longtemps condamné de manière rude l’homosexualité : acte contre nature et péché contre Dieu.

D’une manière générale, l’homosexualité représente le désordre, une errance, une déviation et un non-accomplissement de l’intention divine. Les mentalités ont toutefois évolué, c’est pourquoi en 1994, la Fédération protestante de France a publié un document dans le quel l’homosexualité n’est ni condamnée ni approuvée.
Comme toujours dans le Protestantisme, les prises de position sont variées. La majorité des églises protestantes se battent contre la ségrégation sociale et donc aussi celle-là. D’autres les accueillent dans l’unique but de les convertir grâce à un accompagnement spirituel.
Enfin, d’autres Eglises les accueillent sans les juger car ce qui importe pour elles, c’est l’amour des humains et non la relation sexuelle.
Aujourd’hui, il demeure impensable pour la majorité des églises protestantes de bénir les amours homosexuels, mais le sujet est débattu aux USA notamment.
- Eglise catholique :
Pour l’Eglise catholique, on doit distinguer les actes et les personnes : les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés et entraînent un comportement mauvais au point de vue de la morale.

Les gays doivent être accueillis avec respect, délicatesse et compassion et il faut éviter à leur égard des marques de discrimination injuste. Mais la Congrégation de la doctrine de la foi a publié en 1992 : " il y a des domaines dans lesquels ce n’est pas une discrimination injuste de tenir compte de l’orientation : adoption d’un enfant, instituteurs, entraîneurs sportifs"
Le catholicisme est opposé à toute forme de reconnaissance religieuse des gays car ce serait placer l’homosexualité sur le même pied que l’hétérosexualité. Accepter cette reconnaissance remettrait également en question le principe du mariage, fondé sur la différence des deux sexes, qui est nécessaire à la procréation et à l’éducation équilibrée des enfants.
En 1999, un prêtre nommé Rudy Borremans a été déchargé de ses fonctions de vicaire par le Cardinal Danneels en raison de son homosexualité ouvertement proclamée et surtout pratiquée. Mr Borremans cherche toujours une procédure judiciaire pour contester la décision de sa mise à l’écart de l’Eglise catholique.
Mais l’Eglise ne condamne pas (plus) les tendances, seulement les pratiques. Un prêtre homosexuel a tous ses droits religieux s’il reste abstinent, comme doit l’être un prêtre hétérosexuel.... Mais il est évident que lorsqu’un adolescent catholique se découvre homosexuel, on peut s’interroger sur les sentiments qu’il éprouve en imaginant ce que sera sa future vie affective, s’il veut rester dans la norme religieuse !
Conclusion.
D’après une enquête faite en 1985 par Xavier Thévenot, seul un homosexuel sur dix se sent aidé par l’attitude de l’Eglise.
Les religions sont toutes opposées à la reconnaissance religieuse et sociale de l’homosexualité. Pourtant l’un des dix commandements de la religion chrétienne est : "Tu aimeras ton prochain". Pourquoi discrimine-t-elle alors l’amour entre personnes du même sexe ?
Aujourd’hui encore, dans environ 74 pays du monde, les comportements homosexuels sont interdits, considérés comme illégaux, allant dans certains cas jusqu’à la peine de mort. Ce n’est qu’en 1993 que l’Organisation mondiale de la santé a supprimé l’homosexualité de la liste des maladies.
Et même si des progrès ont été faits, aucun Etat n’offre encore à ce jour une protection juridique complète contre la discrimination de l’homosexualité.
Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir dans le combat des homosexuels.
Bibliographie
Livres

- John Boswell " Christianisme, tolérance sociale et homosexualité" éditions Gallimard 1980, 418 pages
- Xavier Thévenot "Homosexualité masculine et morale chrétienne" éditions du Cerf 1985, 309 pages
Revues
- "Têtu", n° 63, janvier 2002.
- Nouvel observateur, n°1859, 2000 pp. 38 à 47
- Actualité des religions n°5, dossier spécial : l’homosexualité", mai 1999 pp. 36 à 51 (y compris photo de la p. 48)
- Actualité religieuse dans le monde n°186, dossier sur l’homosexualité, 2000 pp.68 à 72
- Les collections de l’histoire " L’amour et la sexualité" n°5 juin 1999
- Film vidéo : Philadelphia
- Encyclopédie Encarta 1998 " L’homosexualité"

 
 
 

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