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29.1.2004 : communiqué >
association SOS Homophobie
L'homophobie n'a toujours pas disparu
http://www.france.qrd.org/assocs/sos/read_cp.php?cp=cp040129.html
Un homme a été violemment agressé le 16 janvier
dernier à Nux-Les-Mines dans le Pas-de-Calais. Avec son compagnon,
ils subissaient depuis longtemps la haine homophobe d'individus qui ne
cessaient de les harceler. SOS homophobie déplore qu'aucune politique
de prévention des actes homophobes ne soit encore adoptée
par les pouvoirs publics et demande au gouvernement de lutter sans tarder
contre les préjugés et l'ignorance qui conduisent à
la haine et à la non-acceptation des différences en mettant
en place une politique de prévention.
Une fois encore, un homosexuel a été gravement blessé.
Contrairement à certaines idées reçues, le nombre
d'agressions physiques motivées par l'orientation sexuelle de la
victime ne diminue pas. Pour la deuxième année consécutive,
nous constatons en effet une hausse sensible du nombre de témoignages
reçus par notre association relatifs aux agressions physiques (près
de 12% des appels reçus en 2003 sur notre ligne d'écoute).
Coups, blessures, viols, meurtres, les homosexuel-le-s semblent des proies
toutes désignées pour ceux qui ne supportent pas la différence
et peuvent se permettre de l'affirmer sans être nullement inquiétés
par des pouvoirs publics qui ferment trop facilement les yeux sur ce genre
d'exactions.
Pourtant nous persistons à croire que cette haine des homosexuel-le-s
n'est pas inéluctable, et qu'une véritable volonté
de faire avancer les mentalités pourrait être efficace. Sans
prévention la loi ne peut suffire. Dès le collège,
il est absolument nécessaire de sensibiliser les élèves
au respect des différences. Ainsi nous appelons le Ministère
de la Jeunesse, de l'Education Nationale et de la Recherche à développer
des programmes de prévention de l'homophobie en milieu scolaire,
d'ouvrir les portes des établissements aux associations de lutte
contre les discriminations, et d'afficher une volonté farouche
de lutter contre la haine des lesbiennes et des gays.
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29.1.2004 : communiqué > Groupe Activiste
Trans (GAT)
Le GAT se félicite de lannonce de larrêt de la
Cour de Cassation du 27 janvier 2004
http://syndromedebenjamin.free.fr/actualite/communiques/communique-gat2004-01-29.htm
annonce de larrêt de la Cour de Cassation du 27
janvier 2004 :
la cour vient de juger que le remboursement des opérations faites
par des personnes transsexuelles devait être pris en charge par
la caisse dassurance maladie, que ces opérations soient réalisées
dans des cliniques privées ou à lhôpital public.
Il faut se rappeler en effet que par une instruction clandestine, secrète
et non diffusée au public, la caisse nationale dassurance
maladie avait décidé, en toute illégalité,
en juillet 1989, de réserver le remboursement de ces opérations
aux seuls actes effectués dans certains hôpitaux publics,
dont les chirurgiens devaient se plier aux fourches caudines de quelques
psychiatres auto-proclamés spécialistes de la
question trans, et dont le seul art cynique et sadique est
de maintenir des années durant les trans dans un univers psycho-carcéral
indigne de la médecine, sans aucune garantie daccès
aux traitements nécessaires.
En jugeant illégale cette sombre entreprise, la cour de cassation
indique clairement que les personnes trans (transsexueLEes et transgenres)
ont les mêmes droits que tous les citoyens.
Le GAT Groupe Activiste Trans, réclame la prise en compte
immédiate des revendications désormais non négociables
face à la toute puissance de la secte des maîtres-psychiatres
et psychanalystes qui organisent lasservissement des trans
tombés sous leur pouvoir.
- Dépsychiatrisation de la question transsexuelle et droit à
lauto diagnostic,
- Libre choix de ses médecins, incluant le droit aux soins à
létranger lorsquils sont de meilleure qualité
quen France,
- Prise en charge des actes médicaux et chirurgicaux, tous relevant
de la nomenclature générale des actes professionnels, telle
que la cour de cassation la jugée.
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29.1.2004
: communiqué > Les Verts : parti des écologistes
HANDICAP : Le chantier du Président a accouché dune
souris
http://www.lesverts.fr/article.php3?id_article=1240
Les Verts soutiennent la position des nombreuses associations de personnes
handicapées qui estiment que le projet de loi dégalité
des droits des personnes handicapés ne répond ni aux espérances
de changement, ni aux besoins des personnes en situation de handicap en
ce début du 21e siècle.
Ce texte hypocrite nest en effet quun habillage neuf de textes
anciens. Les moyens supplémentaires pour mettre en oeuvre les dispositions
nouvelles prévues par la loi Boisseau sont absents. La grande ambiguité
des sources de financement prévues effraie à juste titre
les acteurs sociaux institutionnels. Lensemble du texte obéit
à une logique dordonnance qui permet dafficher une
générosité factice et non durable. La seule nouveauté
importante annoncée nest quune pâle copie de
lA.P.A..
Autre exemple de fausse nouveauté : le texte de Mme Boisseau prévoit
la création dun fonds destiné à financer ladaptation
des locaux et des postes de travail des fonctionnaires handicapés.
Or, un tel fonds existe déjà. Pendant ce temps, la gestion
du fonds pour linsertion professionnelle ordinaire (AGEFIPH) est
toujours aussi tatillonne et inefficace.
Lemploi des personnes handicapées nest pas la priorité
de Mme Boisseau, ni celle du Président de la République.
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28.1.2004 : communiqué >
association SOS Homophobie
Homophobie : l'humour douteux de Jean-Marie Le Pen
http://www.france.qrd.org/assocs/sos/read_cp.php?cp=cp040128.html
Dimanche dernier, Jean-Marie Le Pen n'a pu s'empêcher de succomber
à son pêché mignon : les quolibets. Les homosexuel(le)s
en ont été la cible ! En comparant la liste unique UMP-UDF
aux élections régionales 2004 en Rhône-Alpes au pacte
civile de solidarité et en affirmant qu'aucun des deux ne faisait
des enfants, ce dernier a montré à nouveau le visage de
l'homophobie de l'extrême droite française.
SOS homophobie réitère donc sa demande de voir le gouvernement
RAFFARIN légiférer au plus vite sur la pénalisation
des propos homophobes afin que de tels jeux de mots ne puissent plus être
laissés impunis. D'ici là, l'association restera vigilante
!
C'est au cours d'une convention électorale ce dimanche 25 janvier
à Saint-Cloud, où se réunissaient les cadres du Front
National en vue des prochaines élections régionales, que
Jean-Marie Le Pen a de nouveau montré, dans une diatribe d'un goût
plus que douteux, son mépris des homosexuel(le)s et des droits
sociaux qu'ils ont durement acquis.
Critiquant l'accord de liste unique UMP-UDF en Rhône-Alpes, Jean-Marie
Le Pen a jugé opportun, et probablement amusant, de rapprocher
ce partenariat politique au pacte civil de solidarité en affirmant
que la liste unique UMP-UDF lui faisait penser "à un Pacs,
avec la même conséquence que ça ne fait pas d'enfant".
Même s'il est vrai que le Pacs ne prévoit pas de droit spécifique
en matière de parentalité, il est inutile de rappeler à
Jean-Marie Le Pen que la conclusion d'un Pacs n'empêche nullement
un couple hétérosexuel ou un couple homosexuel d'envisager
un tel projet.
C'est pourquoi il ne fait aucun doute que la phrase visait directement
la communauté homosexuelle et que le terme « pacs »
désigne, dans ce contexte, le couple homosexuel exclusivement.
Nous rappellerons simplement à Jean-Marie Le Pen que , pacsés
ou pas, les homosexuel(le)s ne sont en aucun cas stériles et que
des projets de parentalité se nouent chaque jour dans ce pays,
que ce soit à travers l'insémination artificielle, l'adoption
ou la co-parentalité, même si leur accès reste encore
difficile aux lesbiennes et aux gays.
Mais tout ceci, Jean-Marie Le Pen le sait parfaitement. Et derrière
cette phrase, il ne faut voir que mépris et haine. SOS homophobie
condamne donc fermement cette déclaration et renouvelle à
Jean-Pierre Raffarin sa demande de voir déposer devant le Parlement
un projet de loi visant à pénaliser de tels propos.
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28.1.2004 : communiqué >
associations :
- Les Flamands Roses (Groupe d'expression gaie & lesbienne) www.lesflamandsroses.com
- Centre Gai & Lesbien de Lille (19 rue de condé 59000 Lille)
http://cgl.lille.free.fr/
- Gay Kitsch Camp - Centre national d'études, de recherches et
de documentation sur les sexualités plurielles (38bis rue Royale,
59000 Lille) www.gaykitschcamp.com
- Toutes et tous ensemble (Association de lutte contre toutes les discriminations)
http://cgl.lille.free.fr/cp/2004_janv_noeux.htm
Homophobie, tolérance zéro ?
Le vendredi 16 janvier vers 20h à Noeux-les-Mines
(près de Lens, 62), un homme de 35 ans a été sauvagement
aspergé par un liquide inflammable et brulé au troisième
degré à son domicile. Actuellement, il est mis sous coma
artificiel pour mieux supporter la douleur.
En novembre 2002, la victime et son concubin - qui était au travail
au moment de l'agression - s'étaient plaints d'avoir subi une succession
d'agressions physiques ou verbales au tribunal de Béthune où
on jugeait deux jeunes répondant de violences à l'arme blanche.
Suite à ces premières agressions, ils avaient déménagé
de Lens afin de chercher la tranquillité à Noeux-les-Mines.
Ce couple était intervenu lors d'un débat-rencontre intitulé
" l'homophobie, concrètement, c'est quoi ? " le 12 juin
2003 dans une salle municipale, dans le cadre de la semaine culturelle
de la Lesbian & Gay Pride de Lille. Le couple y avait alors déjà
évoqué leurs précédentes agressions.
Nous nous insurgeons contre ce nouveau cas d'agression physique très
probablement homophobe et rappellent que l'homophobie a déjà
tué : le dimanche 15 septembre 2002, François Chenu
a été battu à mort à Reims par trois jeunes
et le vendredi 1er aout 2003, Jean Pierre Humblot, dit Jeannot, a été
retrouvé noyé dans le canal de la Marne au Rhin à
Nancy.
Plus que jamais, nous demandons aux pouvoirs publics d'agir pour ce
que cessent de pareils actes.
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27.1.2004 : communiqué >
association Inter LGBT
Couples binationaux et pacs : une timide avancée
http://www.inter-lgbt.org/article.php3?id_article=230
Résumé : LInter-LGBT et LARDHIS ont
été reçues au ministère de lIntérieur
le lundi 26 janvier 2004. Une nouvelle fois, la délégation
a constaté une opposition idéologique à toute évolution
du pacs, par le refus notamment de régler par la loi la question
du droit au séjour des couples pacsés binationaux. Cependant,
lengagement a été pris de clarifier les instructions
administratives délivrées aux préfectures, par la
rédaction dune nouvelle circulaire, qui demanderait lapplication
de conditions de délais assouplies pour la délivrance dun
titre de séjour "Vie privée et familiale", reconduisant
en cela les instructions du précédent gouvernement. LInter-LGBT,
tout en se félicitant de cette avancée, demande toujours
une amélioration du pacs.
LInterassociative lesbienne, gaie, bi et trans (Inter-LGBT) et lARDHIS
(Association pour la reconnaissance du droit des personnes homosexuelles
et transsexuelles à limmigration et au séjour) ont
été reçues au cabinet du ministre de lIntérieur
le lundi 26 janvier 2004. La délégation était composée
dAlain Piriou (Inter-LGBT, porte-parole), Guillermo Rodriguez (ARDHIS,
président), Edouard Bera (ARDHIS, vice-président) et Dominique
Pierre (ARDHIS, membre du CA), et le ministère était représenté
par Emmanuelle Mignon, conseillère technique chargée des
questions juridiques.
Ce rendez-vous faisait suite à une première rencontre en
octobre 2002 et à plusieurs interventions des deux associations,
notamment à loccasion de la publication de la circulaire
dapplication de décembre 2002 sur le droit au séjour,
et à ladoption de la loi sur limmigration et le séjour
de novembre 2003.
Sur lensemble du dispositif législatif,
et particulièrement sur le choix de ne pas inscrire dans la loi
la signature dun pacs comme un critère donnant droit au séjour,
la délégation et la représentante du ministre ont
une nouvelle fois constaté un désaccord manifeste.
Or, certaines préfectures persistent à appliquer les dispositions
réglementaires en vigueur de façon très restrictive,
conduisant certains étrangers pacsés à la clandestinité.
En particulier, les instructions laissées par le précédent
gouvernement ne sont pas appliquées de façon équitable
sur lensemble du territoire, certaines préfectures refusant
de les appliquer.
Un nouveau projet de circulaire fixant les conditions
de séjour des étrangers sera publié en février.
La conseillère du ministre sest engagée à y
ajouter un paragraphe supplémentaire clarifiant la position du
ministère.
Y sera indiqué que les instructions laissées par le précédent
gouvernement sont toujours en vigueur : celles-ci prévoyaient notamment
lattribution dun titre de séjour "Vie privée
et familiale" à un étranger en situation de pacs si
la condition dun an de vie commune a été remplie.
LInter-LGBT et lARDHIS seront consultées dans les prochains
jours sur la rédaction de cette circulaire qui mettrait donc un
terme à larbitraire de certaines préfectures.
LInter-LGBT se félicite que le dialogue ait enfin pu reprendre
avec le ministère de lIntérieur après plus
dun an et demi de tensions, avec comme résultat lespoir
pour de nombreux couples de voir enfin une issue à leurs démêlés
administratifs. La solidarité de lensemble des associations
membres de son Conseil a assurément fait pencher le rapport de
force en faveur des couples binationaux. Il reste cependant à vérifier
limpact de cet infléchissement sur le terrain.
Par ailleurs, lInter-LGBT prend acte de la volonté exprimée
maintes fois par le gouvernement de tenir le pacs dans un statu quo et
de lécarter de ses projets législatifs.
LInter-LGBT, quant à elle, poursuivra son combat pour la
reconnaissance pleine et entière des unions de même sexe.
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26.1.2004 : communiqué >
association Inter LGBT
Conseil de lInter-LGBT le 24 janvier - Printemps des assoces / Marche
des fiertés / Laïcité
http://www.inter-lgbt.org/article.php3?id_article=228
Le Conseil de lInterassociative lesbienne, gaie, bi et trans
sest réuni ce samedi 24 janvier.
Ses associations membres ont pris plusieurs décisions.
"Le Printemps des assoces" aura lieu
les 3 et 4 avril 2004 à lEspace des Blancs Manteaux, Paris
4e.
- La conférence annuelle de lInter-LGBT aura lieu le samedi
3 avril, et son thème sera "Orientations sexuelles et identités
de genre : éduquer au respect de la diversité". Cette
conférence réunira des acteurs associatifs LGBT, le monde
de léducation (syndicats, parents délèves,
Éducation nationale) et les partis politiques. Elle constituera
un temps fort de la réflexion et de la confrontation publique des
revendications portées par lInter-LGBT.
- Le salon des associations aura lieu le lendemain, dimanche 4 avril,
où plus dune centaine dassociations présenteront
leurs activités au public parisien. Le dossier dinscription
sera prochainement en ligne.
Le Conseil de lInter-LGBT propose aux établissements
commerciaux et aux associations de renforcer leur coopération,
à loccasion de la Marche des fiertés lesbiennes, gaies,
bi et trans du 26 juin prochain.
Le succès de la Marche est notamment dû à un équilibre
entre ses dimensions festive et revendicative, et à la diversité
des participants. À six mois de la Marche, lInter-LGBT sengage
dans une démarche volontariste vis-à-vis des établissements
commerciaux, en relayant le souhait des associations de les intégrer
plus encore dans la Marche. Le Conseil de lInter-LGBT entend ainsi
faciliter les projets de chars communs entre associations et établissements
commerciaux, tout en respectant lautonomie de chacun-e.
Le Conseil de lInter-LGBT exprime sa grande
inquiétude devant la tournure que prend le débat sur la
laïcité, et son instrumentalisation par les homophobes.
Ainsi juge-t-il inacceptables les propos publics tenus lors de la récente
manifestation contre le projet de loi du gouvernement sur la laïcité,
où un antisémitisme à peine masqué côtoyait
une homophobie clairement assumée. De la même façon,
le Conseil de lInter-LGBT sinquiète de certaines tentations
homophobes de députés de la majorité, comme Claude
Goasguen, qui, dans un invraisemblable amalgame, a souhaité que
la loi interdise également à lécole les signes
manifestant "lappartenance à des mouvements sectaires,
politiques, idéologiques, voire sexuels (sic)".
Sans se prononcer sur le fond, lInter-LGBT demande que le débat
sur les signes religieux ne soit pas instrumentalisé par un camp
ni par un autre pour servir lhomophobie, et reste vigilante quant
à tout nouveau dérapage, tant dans la rue quau parlement.
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22.1.2004
: Têtu aurait-il
insulté le Ministre délégué à la famille
? > homotextuel.com
http://www.homotextuel.com/breve.php3?id_breve=75
Laffaire devrait prêter à sourire. Tout commence en décembre
2002 par un canular envoyé à la Rédaction du mensuel
gay & lesbien Têtu :
un courriel censé provenir du cabinet de M. Jacob, Ministre
délégué à la Famille. Ce message réagissait
à un portrait du Ministre publié peu de temps avant dans le
quotidien Libération. Le but était manifestement de corriger
limpact de propos pour le moins maladroits (« On ne va pas
se laisser emmener sur trois trucs dintellos gauchos, poursuivait-il.
La nouvelle famille, cest pas dêtre né dune
partouze, comme jai entendu à la télé. »).
Le faux conseiller en communication a indiqué dans son courriel que
cette phrase malheureuse avait été notée par M. Jacob
« au cours dune réunion détude sur lémission
Cest mon choix, programme parmi les favoris du
ministre ». Dautres propos suivaient mais pour des raisons
évidentes, ils ne seront pas retranscrits ici.
Rapidement, le canular a été révélé et
Têtu ayant repris linformation sous la forme dun
brève sur son site Web publie aussitôt un démenti. Selon
le magazine, la « brève incriminée naura été
publiée en ligne que pendant quatre heures ».
Y aurait-il pour autant « injure publique » envers ce
respectable M. Jacob ? Cest ce que la justice semble croire.
En tout cas, cest une question quelle se pose sérieusement
puisquelle estime nécessaire de mettre en examen Judith
Silberfeld, rédactrice en chef adjointe de Têtu,
suite à une plainte déposée contre X lannée
dernière par le Ministre.
Il va de soi que cet acte judiciaire nest pas une déclaration
de culpabilité, mais cela semble dénoter dune volonté
de judiciarisation des rapports entre certains politiques et la presse.
Sans aller jusquà penser que la Justice soit une violence
et quelle soit illégitime, on peut sinterroger sur lopportunité
de poursuivre pénalement ce qui nest quune erreur.
Où est la faute ? Où est la volonté de nuire ? Quel
est le préjudice de notre cher Ministre ? Juridiquement parlant,
le retentissement de toute cette histoire ne devrait pas faire date. Mais
pourquoi alors saisir la Justice ? Y aurait-il comme une sorte dintimidation
? Ca y ressemble à sen méprendre. |
22.1.2004
: communiqué
> association Reporters
sans frontières
Une journaliste poursuivie pour "injures publiques envers un membre
du gouvernement" > Secrétariat international
Bureau Europe
www.rsf.org
http://www.rsf.org/article.php3?id_article=9104
Judith Silberfeld, rédactrice en chef adjointe du mensuel
Têtu, a été mise en examen le 8 janvier 2004 pour
"injures publiques envers un membre du gouvernement".
"Au moment où la France vient de supprimer le délit
d'offense à chef d'Etat étranger, l'une des dispositions
les plus archaïques de la loi sur la presse, l'accusation d'injure
publique envers un membre du gouvernement apparaît totalement absurde
et anachronique", a déclaré Reporters sans frontières.
- Le quotidien Libération, dans un article publié
le 12 décembre 2002, avait cité le ministre délégué
à la Famille, Christian Jacob, connu pour son opposition
au Pacs et à l'adoption d'enfants par les homosexuels, qui affirmait
notamment : "La nouvelle famille, c'est pas d'être né
d'une partouze, comme j'ai entendu à la télé."
- Le 19 décembre, Judith Silberfeld avait reçu un
courrier électronique semblant provenir du conseiller chargé
de la communication du ministre, Antoine Rault, et précisant que
cette citation avait été isolée de son contexte et
que le ministre consacrait "beaucoup de temps à l'étude
des médias et de la télévision, dont il connaît
peu les rouages".
- La journaliste de Têtu, "mensuel des homosexuels
des deux sexes", avait publié le contenu de ce courrier
informatique, qui lui avait paru authentique, sur le site Internet du
magazine.
- Quelques heures après, Antoine Rault, joint par Judith
Silberfeld, avait fait savoir que ce courrier n'émanait pas
de ses services. Le conseiller du ministre avait réagi "avec
humour", selon la journaliste, qui avait immédiatement
retiré cette information du site Internet et publié un rectificatif
dans lequel elle reconnaissait avoir été victime d'un "canular
assez bien ficelé".
Plus d'un an après les faits, le 8 janvier
2004, Judith Silberfeld a été convoquée au tribunal
de grande instance de Paris.
Le juge d'instruction lui a notifié sa mise en examen pour "injures
publiques", estimant que la journaliste avait employé des
"expressions suggérant que le ministre délégué
à la Famille ne jouit pas de l'intelligence que l'on pourrait attendre
du titulaire d'une telle fonction".
Le ministère de la Famille admet, quant à lui, avoir
déposé, fin 2002, une "plainte pour diffamation contre
X".
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22.1.2004
: Une journaliste de
« Têtu » mise en examen > Laurence Girard
Extrait > Le Monde http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3236,36-349966,0.html
Christian Jacob, ministre délégué à la
famille, a porté plainte pour « injures publiques »
. L'AFFAIRE semble irréelle.
Une collaboratrice de Têtu, Judith Silberfeld, a été
mise en examen, jeudi 8 janvier, pour « injures publiques envers
un membre du gouvernement ».
Le plaignant : Christian Jacob, ministre délégué
à la famille. Mme Silberfeld, rédactrice en chef adjointe
du magazine, est surprise de recevoir, fin décembre 2003, par lettre
recommandée, une convocation à comparaître devant le
tribunal de grande instance de Paris.
Toute l'affaire a été déclenchée par un canular. |
22.1.2004
: Une mise en examen
à «Têtu» >
Emmanuelle Cosse
: tetu.com
http://tetu.com/infos/lire/5972
Notre collaboratrice Judith Silberfeld, rédactrice
en chef adjointe de Têtu, a été mise en examen le 8
janvier pour «injures publiques envers un membre du gouvernement».
Les faits remontent au 19 décembre 2002, lorsque, à la suite
dun portrait de Christian Jacob, ministre délégué
à la Famille, paru dans Libération (12.12.02), un courriel
émanant apparemment du chargé de communication du
ministre arrive à la rédaction de Têtu.
Dans ce portrait, on pouvait lire que Christian Jacob était «contre
le Pacs» et «absolument contre ladoption par les
homosexuels». Le ministre se disait défavorable à
«tout ce qui ne concerne pas la majorité des citoyens».
«On ne va pas se laisser emmener sur trois trucs dintellos
gauchos, poursuivait-il. La nouvelle famille, cest pas dêtre
né dune partouze, comme jai entendu à la télé.»
Le courriel reçu expliquait que cette dernière phrase avait
été sortie de son contexte et que le ministre consacrait «beaucoup
de temps à létude des médias et de la télévision,
dont il connaît peu les rouages, et [avait] noté cette phrase
au cours dune réunion détude sur lémission
Cest mon choix, programme parmi les favoris du ministre».
Le courriel fut repris dans une brève publiée dans le quotidien
en ligne du 18 décembre. On apprit quelques heures plus tard quil
sagissait en fait dun faux. Un démenti fut alors publié
sur notre site Internet, où Judith Silberfeld écrivait
: «Joint dans laprès-midi par téléphone,
le chargé de communication de M. Jacob (le communiqué était
signé de lui) a, formellement, mais avec humour, démenti tout
envoi dun communiqué sur le sujet. Têtu a donc été
victime dun canular assez bien ficelé.»
Mais laffaire na pas été
close pour autant. Plus dun an après, il est reproché
à Judith Silberfeld davoir employé certaines expressions
du faux courriel, utilisation constitutive dinjure au ministre de
la Famille.
Dun canular, on arrive donc à une mise en examen, alors même
que la brève incriminée naura été publiée
en ligne que pendant quatre heures et quun démenti y figure
depuis.
Le ministre de la Famille semble néanmoins en faire une affaire personnelle,
puisque notre journaliste se retrouve aujourdhui sous le coup dune
procédure très rarement employée, selon le Syndicat
national des journalistes.
"Au moment où la France vient de supprimer le délit
d'offense à chef d'Etat étranger, l'une des dispositions les
plus archaïques de la loi sur la presse, l'accusation d'injure publique
envers un membre du gouvernement apparaît totalement absurde et anachronique",
a déclaré Reporters sans frontières (RSF)
dans un communiqué. |
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21.1.2004 : communiqué >
association SOS Homophobie
Une homophobie à peine "voilée"
http://www.france.qrd.org/assocs/sos/read_cp.php?cp=cp040121.html
La manifestation contre la loi sur les signes religieux organisée
samedi dernier à Paris par le Parti des Musulmans de France a été
le théâtre de nombreux débordements haineux, notamment
à l'encontre des homosexuels. Ainsi, a-t-on pu entendre à
la tribune un orateur s'interroger sur la permissivité de notre
société et sur la place faite aux homosexuels.
SOS homophobie souhaite alerter la classe politique et la société
française dans son ensemble sur le fait que l'intégrisme
religieux se nourrit de l'homophobie de ses partisans.
Rendez-vous était donné samedi 17 janvier afin de manifester
contre le projet de loi sur les signes religieux prochainement débattu
au Parlement. Le rassemblement était organisé par un groupuscule
considéré comme extrémiste, le Parti des Musulmans
de France.
Si les slogans hostiles au gouvernement et aux conclusions du rapport
Stasi étaient attendus, les dérapages homophobes qui ont
été proférés l'étaient moins : ainsi
a-t-on pu entendre un certain Rachid Benaïssa s'en prendre publiquement
et apparemment officiellement au PACS et à cette société
française jugée "permissive" ou encore à
ceux "qui se sentent choqués par le foulard et qui ne se sentent
pas choqués par l'homosexualité".
Il est surprenant de voir que ceux qui, samedi encore, se réclamaient
des valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité
de la République, aient pu laisser stigmatiser juifs et homosexuels
dans une même diatribe haineuse par un de leurs représentants,
tout en dénonçant la stigmatisation dont ils se sentent
victimes !
SOS homophobie appelle la classe politique en particulier et la société
française dans son ensemble à rester vigilantes pour combattre
ces comportements fanatiques qui vont jusqu'à se nourrir de la
haine des autres pour tenter de donner une justification à leurs
théories.
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21.1.2004
: communiqué > Union nationale des associations familiales (UNAF)
Méfiance dans léconomie
numérique ?
http://www.unaf.fr/article.php3?id_article=572
LUNAF déplore quen dépit des recommandations
émanant de multiples acteurs publics et privés de lInternet
mais aussi dInstitutions tels que lAgence de Régulation
des Télécommunications ou encore le Forum des Droits sur Internet
auquel lUNAF participe, lAssemblée nationale ait pu adopter,
sans plus de débats ni prévention, en deuxième lecture,
des dispositions de la Loi pour la Confiance dans lEconomie Numérique
risquant dattenter à la liberté dexpression et
de correspondance sur Internet.
Ces dispositions portent sur le filtrage de laccès Internet
par les fournisseurs daccès, la surveillance générale
a priori des contenus web (chats, forums, pages perso...) et les courriers
électroniques qui ne seront plus considérés comme de
la correspondance privée.
Pour lUNAF, autant il apparaît justifié que, pour tout
ce qui concerne lexposition des mineurs aux contenus illicites et
préjudiciables, une contribution à la surveillance et au filtrage
de laccès à linternet soit demandée aux
fournisseurs daccès dans le cadre de procédures légales
et judiciaires, autant il apparaît très dangereux que soit
dénié le caractère privé des correspondances
électroniques.
Pour lUNAF, autant il apparaît normal que les pouvoirs publics
soient dotés légalement de moyens de lutte contre la cybercriminalité
sous toutes ses formes (fraude, commerces illicites, abus de confiance,
terrorisme) et que les familles soient informées et formées
pour contribuer de façon consciente et civique à cette lutte,
autant il apparaît extrêmement risqué sur le plan des
libertés individuelles et de la démocratie que des organisations
privées se voient imposer ou permettre par la loi de se substituer
peu ou prou aux pouvoirs publics dans ce domaine.
LUNAF attire par ailleurs lattention de tout le Mouvement familial,
de toutes les familles, et au delà de tout le monde associatif sur
le fait que ces dispositions tendent à limiter Internet à
sa seule dimension marchande et ne contribuent ni à promouvoir, ni
à reconnaître les usages interactifs associatifs, sociaux,
civiques et solidaires de cet espace de liberté et daction.
Pour lUNAF, la confiance dans léconomie numérique
passe beaucoup plus par la maîtrise des enjeux de la société
de linformation et de la communication par le plus grand nombre que
par la production de réglementations supplémentaires à
forte implication technique dont la mise en oeuvre risque de savérer
très difficile et, surtout, qui sont opaques pour la plus grande
majorité des citoyens de notre pays.
Ladoption en deuxième lecture par lAssemblée
nationale de cette loi conduit lUNAF par anticipation à demander
aux élus de porter une très vigilante attention au projet
de loi en préparation sur les droits dauteurs et les droits
voisins dont les dispositions techniques sont complémentaires de
celles quils viennent dadopter et qui comportent aussi de nombreux
risques en matière dexercice des libertés légitimes
des familles. |
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