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Fonds d'archives sur Cleews Vellay

1964 à 1993 . 1994 . 1995 à 1999 . 2000 à 2004 . 2019

2003 : La figure de la folle. Approche sociologique de l'homosexualité masculine > Jean-Yves Le Talec : équipe Simone SAGESSE (Genre, savoirs et rapports sociaux de sexe) Université de Toulouse 2-Le Mirail
http://www2.unil.ch/liege/actus/pdf/GMLeTalec.pdf

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Genre et militantisme homosexuel :
l’importance des folles et du camp

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Le militantisme homosexuel a souvent placé la dynamique du genre au cœur de ses revendications, notamment dans la période contemporaine, après la seconde guerre mondiale. L’apparition publique et la mise en scène de folles, c’est-à-dire, pour le sens commun, d’hommes gais efféminés et éventuellement travestis, dans le contexte d’actions militantes, souligne cette critique de l’ordre du genre, mais avec certaines limitations qu’il convient de préciser. Plus largement, le camp, élément central de l’héritage subculturel des folles, a été maintes fois resignifié et utilisé en tant que stratégie politique d’intervention publique.
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Follie, camp et « figure de la folle » : de quoi parle-t-on ?

La « figure de la folle », telle que je l’ai définie, tient tout autant du personnage de la folle que du camp. Mais au-delà du sens commun, un certain nombre de problèmes surgissent, que ce soit pour préciser ce que recouvre exactement le terme folle, ou pour définir clairement le camp, du moins dans un référentiel francophone.
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La « figure de la folle » et le militantisme homosexuel

Pour s’en tenir à la période immédiatement contemporaine, une première illustration serait fournie par les mouvements homophiles de l’après-guerre, qui se développent au cours des années 1950. Dans ce contexte politique qui suit la Libération, alors que la question de la déportation homosexuelle a été passée sous silence [5], et que le principe de virilité et de domination masculine est réaffirmé dans l’ensemble du monde occidental (Virgili, 2000), une forme de conscience collective homosexuelle réémerge, sans toutefois s’inscrire dans la suite directe des premiers mouvements militants apparus en Europe entre la fin du XIXe siècle et les années 1930 (notamment en Allemagne).

En France, André Baudry et la revue Arcadie qu’il anime ont pour objectif de présenter les homosexuel-le-s comme des individus normaux, respectueux des institutions et revendiquant un principe d’égalité dû à tous les citoyens. Dans ce programme, la normalité se doit d’être évidente et les folles en sont exclues : « L’homosexuel dans la société est un homme ; il n’est pas une poupée, un clown, une imitation de la femme ; ou la lesbienne une imitation de l’homme », écrit André Baudry. Georges Sidéris souligne qu’Arcadie adhère ainsi à la norme ambiante : « Fin 1961, Marc Daniel, dans un discours, attaque vivement les travestis, les efféminés, les maniérés, car, précise-t-il, la société, qui les considère comme des malades et des anormaux, ne les accepte pas » (Sidéris, 2000).
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1- L’explosion du FHAR et des Gazolines

L’avènement du FHAR, en France, s’insère dans un ensemble de contestations des ordres établis, consécutives aux mouvements de Mai 68. De ce point de vue, on peut considérer que les « honneurs » rendus le 26 août 1970 à la « femme du soldat inconnu » par un groupe de militantes féministes – qui inaugurent ainsi le MLF – rend possible une contestation radicale de l’ordre des sexualités (Gonnard, 1997). En ouvrant l’espace définitionnel évoqué plus haut, ces militantes ont ainsi produit une « figure de la folle » essentiellement axée sur une critique de l’ordre du genre et de la domination masculine, en arborant leur banderole : « Il y a plus inconnu que le soldat inconnu : sa femme ». Cette performance peut être interprétée comme l’expression d’un camp féministe.

Rien d’étonnant, dès lors, à ce que l’acte fondateur du FHAR soit largement à mettre au crédit des femmes, présentes le jour où l’émission radiophonique de Ménie Grégoire, « l’homosexualité, ce douloureux problème », fut bruyamment interrompue. La fondation consécutive du Front homosexuel d’action révolutionnaire entérine cette brutale injection du camp dans l’espace public. Le FHAR permet très vite l’expression d’une « figure de la folle » très revendicative, à la fois sur le plan de la sexualité et du genre, en portant essentiellement sa critique sur toutes les formes de contraintes sociales (la normalité, la famille, la domination masculine, les « hétéro-flics » et les « homo-flics »…) et en développant une pratique politique du camp (FHAR, 1971).

Les Gazolines [6] poussent cette logique à l’extrême, dans un registre situationniste, en utilisant toutes les ressources du transgenre, dirait-on aujourd’hui. Ce faisant, elles interrogent également la structuration du pouvoir à l’intérieur du FHAR, de même que les rigidités de l’extrême gauche et de ses militants : ainsi apparaissent-elles, voilées de noir, à l’enterrement de Pierre Overney [7], en scandant « Liz Taylor, Overney, même combat ! ». Cette performance suscite la colère des organisations gauchistes, qui « reprochent au FHAR sa tenue, son manque de sérieux, ces images sociales de folles qualifiées de “bourgeoises” » (Girard, 1980 : 98). Les Gazolines ont atteint leur but, celui de visibiliser les limites de l’extrême gauche en matière de sexualité…
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2 - Le camp comme stratégie : Act Up

La configuration issue des mouvements radicaux de « libération » homosexuelle traverse une crise au tournant des années 1980. Ce qu’il est convenu d’appeler le « modèle ethnique » (au moins aux États-Unis), centré sur les hommes gais blancs de la classe moyenne / supérieure, est l’objet de critiques de la part de ses marges (de genre, de classe, d’origine ethnique) et soumis à des tensions qui conduisent à sa fragmentation progressive. Moins sensible en France, cette évolution n’en est pour autant pas moins réelle, mais l’apparition brutale du sida vient bouleverser cette évolution.
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Ces orientations, liées au contexte de l’urgence et à la prudence des institutions, laissent cependant insatisfaits une partie des militants gais de la première heure. Une contestation s’organise selon trois axes :
- premièrement, l’efficacité politique de ces premières organisations de lutte contre le sida est remise en cause, en regard d’un engagement jugé insuffisant des pouvoirs publics (notamment à partir du second septennat de François Mitterrand) ;
- deuxièmement, l’identité gaie, que certains militants revendiquent, semble s’être diluée dans un ensemble d’objectifs généralistes ;
- troisièmement, à partir de 1988, une identité de personne séropositive émerge, sous la forme de petites associations spécifiques.
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La naissance d’Act Up aux États-Unis (1987) puis en France (1989) concrétise cette contestation, fondée sur le personnage du « pédé séropositif » et propose une nouvelle forme militante, qui correspond aussi à une rupture générationnelle. Ainsi, le fondateur d’Act Up Paris écrit-il : « […] la pensée de Foucault avait tant marqué les premières associations de lutte contre le sida qu’il fallait que je m’en préserve. C’était une façon de faire table rase, de débarrasser le sida de tout ce fatras philosophique et grand-bourgeois, pour faire du neuf. […] C’est avec cette affirmation “Je suis séropositif” qu’a commencé toute la pensée activiste moderne sur le sida » (Lestrade, 2000, 49).

Si l’objectif premier d’Act Up-Paris (et du mouvement Act Up dans le monde) reste bien la lutte contre l’épidémie, l’association s’appuie sur une « figure de la folle » fortement revendicative sur le plan de la sexualité et, en quelque sorte par extension, sur l’identité de personne séropositive. Le stigmate de genre, quant à lui est rendu performatif, dans le sens où son expression s’adapte aux nécessités des actions : à certains moments, un style vestimentaire « paramilitaire », pour les hommes comme pour les femmes, réalise une forme de travestissement, amplifiant l’impact des performances publiques.

À d’autres moments, au contraire, c’est l’efféminement qui est mis en scène, comme lors de la Gay Pride parisienne en 1992, ouverte par les « Pom-Pom girls » d’Act Up : « parce que nous sommes connus pour nos actions glauques, les Pom-Pom girls allaient montrer une fois pour toutes que le groupe était capable d’effectuer des virages à 180°. Bien sûr, nous sommes des folles, mais on ne l’avait jamais montré d’une manière aussi tangible » (Lestrade, 2000 : 296).

Mais c’est surtout dans le maniement du camp qu’Act Up fait preuve d’une maîtrise absolue. À son origine, à New York, le mouvement bénéficie de la création d’un groupe de six graphistes, le fameux triangle rose accompagné du slogan « silence=death » (Crimp et Rolson, 1990 : 14-15).

Ce symbole est à lui seul un manifeste camp !
- L’incongruité historique est énorme, celle de renverser le triangle rose de la déportation, symbole d’extermination, de honte et d’oubli, pour en faire un objet de fierté dans le contexte du sida.
- La théâtralité des actions est renforcée par l’omniprésence de ce symbole, souvent seule tâche de couleur visible dans un océan de noir.
- L’humour, enfin, est moins facilement perceptible, du moins du côté du public ; il est néanmoins présent à l’intérieur du groupe comme une connivence fondée sur un « humour du sida », déjà développé aux États-Unis dans le périodique Diseased Pariah News (Krier, 1991) et présent dans certaines créations graphiques d’Act Up (Crimp et Rolston, 1990).

À Paris, c’est la page Miction qui tient ce rôle, dans la publication mensuelle d’Act Up-Paris, Action. Le camp intervient surtout comme une stratégie, au même titre que la manipulation des médias, dans laquelle Act Up est passé maître. On saisit mieux cette importance du camp, dans le cas d’Act Up-Paris, en se rappelant que deux de ses fondateurs [10] faisaient partie du groupe dit « Gai Pied Madame », traitant pour l’hebdomadaire de questions de société, de consommation et de mode. « Et c’est cette équipe, cantonnée dans l’humour, la dérision, le chic, le léger, pour ne pas dire le frivole (“on était le groupe
noyau pétasse du journal”) qui soutient Lestrade dans les conflits que suscitent ses positions sur le sida et ses articles sur Act Up » (Pinell, 2002 : 230).

Au-delà des écrits de son fondateur, Act Up-Paris ne fait pas totalement « table rase » du passé. Les acquis des premières associations de lutte contre le sida, du moins les plus marquants, sont entérinés, comme les approches transversales des groupes communautaires ou les stratégies d’alliance et de solidarité.

Cependant, sous la présidence de Cleews Vellay (qui se faisait souvent appeler « la présidente »), Act Up-Paris prend le contrôle du Centre Gai et Lesbien de Paris [CGL de Paris], ce qui donne encore plus de poids à la version actupienne de la « figure de la folle ».

D’un autre côté, Cleews Vellay réussit à obtenir l’accord de toutes les chaînes de télévision pour l’organisation du Sidaction en 1994 :
- « Cleews réussit alors une jonction inespérée entre son statut de folle prolétaire et la jet-set, représentée par Line Renaud et Pierre Bergé » (Lestrade, 2000 : 321).
- Le soir de l’émission, il apparaît entre les deux personnalités et produit une « image forte » qui « restera, pour des millions de téléspectateurs, comme un symbole “médiatiquement correct” » (Pinell, 2002 : 327).
- Performance sincère, ou parfaitement camp ? « La présidente » ne l’a pas révélé, mais on se souvient, qu’en fin d’émission, elle n’hésite pas à « zapper » Philippe Douste-Blazy, alors ministre de la santé, sur le thème de la toxicomanie et des prisons…

Avec un objectif radical de lutte contre le sida, fondé sur un programme essentiellement politique, Act Up a su, le mieux, reconfigurer la « figure de la folle » au temps du sida. Ce mouvement a mis en pratique les acquis à la fois du mouvement et de la théorie queer, qui naissaient aux États-Unis au début des années 1990, notamment la critique de l’hétéronorme et le concept de genre performatif. La reconfiguration de la « figure de la folle » produite par Act Up est ouverte sur les catégories de sexe, de genre et de sexualité : elle a inclus les femmes, les hétérosexuel-le-s et le mouvement transgenre au fil de son développement, tout en produisant une représentation centrale du pédé et la gouine (post)modernes.

Parallèlement, pour ce qui concerne la France, Act Up-Paris a accepté l’héritage du « contrat social tacite » passé avec les pouvoirs publics par les premières associations de lutte contre le sida, et s’est engagé sans réserve dans le combat en faveur de la reconnaissance du couple homosexuel. Dans cette dimension, l’évolution de la « figure de la folle » soutenue par Act Up est également « normalisée », au prix d’une inévitable concession à l’ordre du genre.
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Recompositions actuelles de la « figure de la folle »

L’irruption des folles et du camp dans le militantisme homosexuel a constamment signé des moments de rupture et de critique des processus de domination, à la fois externe et interne (remise en cause de la domination et des moyens d’y résister). Ces expressions politiques de la « figure de la folle » ont aussi permis de créer de nouveaux espaces de socialisation et d’élargir le champ des références identitaires collectives.

De nombreux signes montrent que ces représentations ont évolué depuis le début des années 2000. Certes, le contexte a changé, tant dans le champ du sida (avec l’avènement des multithérapies) que dans celui des sexualités (avec le vote de la loi sur le PaCS) et certains auteurs avancent l’idée d’une rupture avec le paradigme « communautaire » et l’avènement d’une citoyenneté universaliste qui permettrait de cantonner l’homosexualité à la sphère privée (Adam, 2001).

Doit-on pour autant abandonner le modèle de la « figure de la folle », comme principe structurant les représentations et les expressions sociales de l’homosexualité ? Les données issues de recherches récentes ne vont pas en ce sens.
- D’une part, on relève toujours de multiples références marquées à la « figure de la folle », que l’on peut schématiquement catégoriser en deux types, « l’artiste » et « le militant ». L’un et l’autre revendiquent nettement les stigmates de sexualité et de genre, les visibilisent de manière variée et alimentent la dimension collective de leur identité avec des références actualisées à des formes d’expression plus anciennes de la follie. Seule diffère l’utilisation du camp, dans un but essentiellement « spectaculaire » chez « l’artiste », ou surtout « politique » chez le « militant » (bien que l’un et l’autre expriment toujours ces deux dimensions) (Le Talec, 2003 a ; 2003 b).
- D’autre part, au moins chez les hommes gais, on constate que le camp tient toujours une place importante en tant que lien social entre pairs, à côté d’autres modes de socialisation : celui de « l’homme moderne », dans les interactions de la vie courante hétéronormée (travail, famille…) et celui de « l’homme viril », principalement dans le contexte des rencontres sexuelles. On constate par ailleurs que la « figure de la folle » structure toujours autant les manifestations de discrimination et de violence à l’encontre de l’homosexualité. Les témoignages recueillis montrent bien que l’homophobie, comme le sexisme, s’articule principalement sur le « stigmate de genre » (Le Talec, 2003 a).

Enfin, les représentations de la « figure de la folle » dans la culture de masse et les diverses formes de récupération du camp restent très présentes : l’exemple récent de Chouchou [11] ou des performances de Vincent Mc Doom dans La ferme des célébrités [12] en attestent.

Néanmoins, l’analyse des discours et des représentations, de même que celle de nombreux entretiens, indiquent que le militantisme réformiste, en faveur de l’accès à l’égalité des droits pour les gais et les lesbiennes sur les thèmes de la famille, du mariage et de l’adoption, produit une expression de la « figure de la folle » nettement revendiquée sur le plan de la sexualité et « normalisée » sur le plan du genre. Le camp n’est plus utilisé comme stratégie d’action, mais reste cantonné aux liens sociaux entre pairs. L’action militante s’appuie essentiellement sur une critique de l’ordre des sexualités, non sur celle de l’ordre du genre.

À la marge de ce courant principal, d’autres expressions demeurent, plus ou moins ouvertes mais très minoritaires, articulées sur une revendication simultanée de la sexualité et du genre et une utilisation politique du camp :
- les groupes de folles radicales (par exemple, les Sœurs de la Perpétuelle Indulgence),
- les groupes queer (les Panthères Roses),
- les groupes de transgenres (le Collectif Exis Trans)
- ou les groupes de lesbiennes féministes (Bagdam Espace Lesbien).

Tous ces groupes ne procèdent pas d’une même analyse politique, mais placent l’ordre du genre au centre de leurs préoccupations [13]. Jean-Claude Kaufmann souligne que les identités collectives « […] ne sont aucunement des produits du passé. Elles procèdent au contraire d’une fabrication nouvelle, impulsée par la modernité. […] L’identification collective (et la socialisation corrélative) est un instrument (individuellement manipulé) de confirmation réciproque d’un sens particulier de la vie » (Kaufmann, 2004 : 141-142).

C’est probablement là qu’il faut rechercher la source des évolutions actuelles :
- la référence collective aux productions identitaires les plus radicales ou « communautaires » (comme celle du « pédé actupien ») s’est affaiblie, comme en atteste le conflit de « concurrence communautaire » ouvert par Act Up-Paris autour du bareback (Broqua, 2003 ; Le Talec, 2004).
- La transition s’opère au profit de références lointaines, somme toute assez proches du « système Arcadie » ou de l’analyse de Michael Pollak du début des années 1980, mais dans un contexte totalement renouvelé.
- Dans la configuration actuelle, la normalisation du genre semble primer sur la critique de l’ordre du genre, et pourrait finalement constituer la principale revendication, bien qu’implicite, des homosexuel-le-s d’aujourd’hui. Mais elle n’efface pas pour autant le modèle fondamental de la « figure de la folle ».

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2000 à 2005
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courrier : messages, propositions de dons, demandes de documentation ...

1er 12 2005 > L'actualité : Ouverture d’un Fond d’archives Anne Singer [ Gais et Lesbiennes Branchés ]
Anne Singer est ancienne directrice de casting. Elle a aussi été documentaliste à l’Elisad ( association Européenne des Centres d’Information et de Documentation sur l’Alcool et les Drogues ) et collaboratrice à la construction du portail Internet sur les addictions ( elisad.uni -bremen.de )
Elle a coordonné le 1er Festival International du Film VIH & sida de Paris en avril 94 à la Vidéothèque de Paris, dans le cadre de l’association ArtCom’International ...
Elle a confié à l’Académie Gay et Lesbienne ...

1er 12 2005 > Ouverture d'un Fonds d'archives Anne Singer par le Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBT [ de l'Académie Gay & Lesbienne ]
Avant de partir à la retraite loin de Paris, Anne Singer, a fait don à l'Académie Gay & Lesbienne, de ses documents personnels sur des événements qu'elle a coordonnés :
=> dans le cadre de l'association ArtCom'International :
- le 1er Festival International du Film VIH & sida de Paris
en avril 94 à la Vidéothèque de Paris
=> dans le cadre de l'association Résister-Vivre la Mémoire :
- la Nuit de la Mémoire Gaie et Lesbienne
1/4 de siècle ... 3/4 de sexe ! (41 films des années 70 à 90)
en juin 94 au cinéma l'Entrepôt-Frédéric Mitterrand
- le Catalogue Acte I : manifeste contre le sida et l'homophobie (recueil de textes et témoignages)
- SIDArta (Acte II)
:: Le fonds comporte également des documents sur d'autres événements organisés par l'association Résister-Vivre la Mémoire :
=> pour l'Acte I de R-VLM, en juin 1994 :
une exposition au Centre Gai et Lesbien de Paris en trois parties :
- Documents épars sur une histoire d'un mouvement homosexuel à Paris de 1968 à 1978 (réalisée par Frank Arnal et restaurée par R-VLM),
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Visibilité individuelle et collective de 1977 à 1994 (les Gay Pride),
- Boys in Boxes (de Mike & Saverio Con-Fusione) ;
=> pour l'Acte II / SIDArta, en décembre 1994 :
- stand 1er décembre
au Village des Associations du CRIPS sur l'esplanade des Droits de l'Homme à Paris,
- vidéomaton : enregistrements et projection de témoignages au temps du sida,
- exposition Des actions contre le sida (photos des manifestations d'Act Up Paris ...)
pendant le 1er Festival de Films Gays et Lesbiens de Paris à l'American Center.
L'Académie Gay & Lesbienne remercie par avance toutes celles et ceux qui peuvent lui apporter aussi d'autres témoignages, documents (y compris des photocopies) pour compléter son fonds d'archives.
Avec les deniers personnels de nos membres bénévoles, nous venons d'acheter cinq cents boîtes d'archives et nous vous demandons de nous donner quelques dizaines d'armoires métalliques (mêmes usagées)  pour pouvoir ranger décemment et en toute sécurité, les archives (notamment celles de Cleews Vellay - Philippe Labbey) qui débordent de plus en plus de nos étagères.
Merci de nous aider, en cette année 2005 de Grande cause nationale de lutte contre le sida, pour contribuer à la sauvegarde de l'histoire de la lutte contre le sida et du combat LGBT contre les discriminations.

2 6 2005 > Gex Torr [ PALEBLUEYES ]
Assaut de pensées ...
- Hurle à la face du monde sans aucune retenue, ça te fera quelques milliards de chance d'être entendu, c'est déjà ça. Parce que chez toi si tu hurles on risque simplement de te dire de la mettre en sourdine : Clews Vellay.
Je suis entourée de sourds et de mal-entendants. En revanche, côté monde, il y a de l'écho ...

Juin-juillet-août 2005 > Transversal ( journal de Ensemble Contre le Sida ) n° 25 (pages 29 et 30) : par Sandra Mignot
> Repères : Conserver pour témoigner
Depuis plusieurs années, des chercheurs, militants associatifs et archivistes s’intéressent à la mémoire de la lutte contre le sida : collecte d’objets, de documents, de témoignages autobiographiques pour ne pas oublier, tout en rêvant qu’un jour la maladie finisse réellement au musée.
- « En travaillant autour des rituels de deuil et mémoriels bousculés par le VIH, nous nous sommes aperçus que tout un pan de l’histoire du sida était en train de disparaître », explique Françoise Loux, directrice de recherches au Centre d’ethnologie française.
Depuis 2001, dans le cadre d’une campagne d’acquisition organisée par le musée national des Arts et Traditions populaires intitulée « Sida, histoire et mémoire dans différents pays d’Europe », elle collecte, avec Stéphane Abriol, chargé de mission « sida » au Centre, des objets liés à l’histoire de la lutte contre le sida.
Quel fonds ? À ce jour, l’équipe du musée a collecté plus de 7.000 articles. Principalement constitué d’affiches, le fonds rassemble aussi « des boîtes de médicaments avec leur notice, des piluliers, témoins de la lourdeur des premiers traitements, des emballages de préservatifs, mais aussi toutes sortes d’objets utilisés lors de manifestations comme des tee-shirts décorés de slogans, une robe des Sœur de la perpétuelle indulgence ou une pancarte brandie lors de l’enterrement “politique” de Cleews Vellay ( président d’Act Up-Paris de 1992 à 1994 ) », énumère Françoise Loux.
L’équipe axe ses recherches sur les objets produits à l’occasion d’événements particuliers tels que la Journée du 1er décembre ou les Memorial Days.
- « Mais nous voulons rester ouverts, explique Stéphane Abriol. Alors nous demandons aux militants actuels et passés que nous rencontrons ce qui les a le plus marqués. Ils conservent souvent ce qui compte vraiment, ce qui a été représentatif d’un engagement et d’une époque. » [...]
> Appel à collecte
À signaler sur Internet : les archives Cleews Vellay, mises en ligne depuis le 18 octobre dernier [ 18 10 2004 ] sur le site du Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles de l’Académie Gay & Lesbienne.
Des textes écrits par, pour ou à propos de l’ancien président d’Act Up-Paris. L’association bénéficie déjà des archives de son compagnon versées au fonds pour le 10e anniversaire de son décès [ 18 10 1994 ] et collecte tous les documents en rapport avec Cleews Vellay.

Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles de l’Académie Gay & Lesbienne
Boîte Postale N° 28 – 94402 Vitry-sur-Seine Cedex
tél. : +33 (0)6 98 32 81 20 > mail : archiveshomo@yahoo.fr > site : www.archiveshomo.info

26 5 2005 > Cleews Vellay [ wikipedia.org ]
Cleews Vellay était un militant contre le VIH et le SIDA. Son compagnon était Philippe Labbey. Il s'est joint à Act Up Paris en 1989 et est devenu son président. Il est reconnu comme martyr dans le milieu homosexuel pour sa lutte personnelle contre cette maladie qui lui a enlevé la vie à l'âge de 30 ans le 18 octobre 2004.
Pendant sa vie, il avait protesté contre l'attitude du pape à l'égard des condoms et il a posé une capote géante sur l’obélisque de la place de la Concorde . Il pensait que l'homophobie avait des racines politiques et religieuses.
L'Académie Gay et Lesbienne fait tout son possible pour honorer sa mémoire.
Lien externe :

13 12 2004 à 21h. 35 : pinktv.fr > Débat : S'engager pour quoi faire ? ... A l’exemple de Cleews Vellay, président d’Act Up [Paris] de 1992 à 1994 et personnage principal du documentaire diffusé ce soir, les invités de Laurent Drezner et Thomas Joubert [ Serge Simon : Homophobie en France 2004, Camille Cabral : Pastt, Samira Cadasse : Ni putes ni soumises, Jean Le Bitoux : fondateur de Gai Pied et militant du Fhar, Véronique Colucci : Restos du Cœur ] ont choisi de s’investir dans un combat associatif, social ou politique pour défendre des idées et faire avancer la société ...

13 12 2004 à 20h. 55 : pink tv
> diffusion du film Portrait d'une présidente de Brigitte Tijou : Hommage à Cleews Vellay, ancien Président d'Act-Up Paris
> rediffusions :
14 12 04 à 17h.15
15 12 04 à 14h.55
16 12 04 à 10h.
18 12 04 à 16h.

21 11 2004 : Festival de Films Gays & Lesbiens de Paris > Les 15 ans d'ACT-UP Paris projection du film Portrait d'une présidente (de Cleews Vellay) par Brigitte Tijou ...

20 11 2004 : Libération > 10e édition du festival parisien. Le genre homo : ... Les 15 ans d'Act Up sont célébrés aussi, via le beau Portrait d'une présidente, de la réalisatrice Brigitte Tijou, sur Cleews Vellay, président de l'association de 1992 à 1994, année de sa mort prématurée ...

novembre 2004 : magazine Tels Quels > Ouverture du fonds d'archives de Cleews Vellay [Emotion... C'est le 18 octobre dernier, à 13 heures, que se sont ouvertes les portes du fonds d'archives de l'ancien président d'Act Up Paris de 1992 à 1994, mort du sida à 30 ans, le 18 octobre 1994 à 13 heures ... ]

20 10 2004 : gaysthouse.com > 20 10 2004 > L'Europe contre le sida : 7 pays de l'U.E. pour des essais cliniques

19 10 2004 : e-llico.com > Archives : le fonds Cleews Vellay accessible

18 10 2004 à 13 heures : 10e anniversaire du décès de Cleews Vellay, ancien président d'Act Up-Paris > l'Académie Gay & Lesbienne met en ligne les premiers documents du fonds d'archives données par son compagnon Philippe Labbey

17 10 2004 : lalucarne.org > Mémoire et archives : Pour commémorer le 10e anniversaire du décès de Cleews Vellay, son compagnon Philippe Labbey a fait don de ses archives à l'Académie Gay et Lesbienne (Paris). Cleews Vellay était un militant de la première heure, engagé dans la lutte contre le sida et contre les discriminations ...

16 10 2004 : monchoix.net > Ouverture d’un fonds Cleews Vellay

16 10 2004 : lecrips.net > actualité sur le VIH / sida : Ouverture d’un fonds d’archives de Cleews Vellay, ancien président d'Act Up-Paris

15 10 2004 : rectifications de Philippe Labbey du communiqué de l'Académie Gay & Lesbienne

15 10 2004 > Ouverture d’un fonds d’archives de Cleews Vellay [ tetu.com ]
L’Académie Gay et Lesbienne ouvre un fonds d’archives de Cleews Vellay, du nom de l’ancien président d’Act Up-Paris, mort du sida le 18 octobre 1994.
Pour son Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles, l’association, basée dans la région parisienne, collecte tous les documents en rapport avec Cleews Vellay et appelle toutes celles et tous ceux qui en possèdent à lui faire parvenir une copie.
Le compagnon de l’ancien président d’Act Up-Paris, Philippe Labbey, co-fondateur du Centre Gai et Lesbien de Paris, a d’ores et déjà confié ses propres archives.
L’Académie Gay & Lesbienne mettra en ligne les premiers documents relatifs à Cleews Vellay le 18 octobre prochain, 10 ans exactement après sa mort, sur archiveshomo.info
Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles de l'Académie Gay & Lesbienne, BP N° 28, 94402 Vitry sur Seine Cedex. Tél. : 06 98 32 81 20. E-mail : archiveshomo@yahoo.fr

juin 2004 : 20 ans ou la conscience accrue (éditions Publibook) > J'ai pleuré : poème de Pascal Barbarin [adieu en 1994] à Cleews Vellay, ex-Président(e) d'Act-Up Paris

2003 : Jean-Yves Le Talec > Genre et militantisme homosexuel : l’importance des folles et du camp [... Sidaction en 1994 : Cleews réussit alors une jonction inespérée entre son statut de folle prolétaire et la jet-set, représentée par Line Renaud et Pierre Bergé ... il apparaît entre les deux personnalités et produit une image forte qui restera, pour des millions de téléspectateurs, comme un symbole ...]

1 12 2002 : Média G > SIDAction 94 et 96 :
Pour la première fois en 1994, les six chaînes de télé hertziennes émettent simultanément le même programme : une soirée spéciale pour récolter des fonds contre le Sida ...
mais il faudra attendre minuit pour qu’on laisse la parole à Act Up, par son président Clews Vellay. Très malade est très en colère, Clews Vellay prend à partie les politiques présents : on le calme ...
Il faut attendre 96 pour que la deuxième édition ait lieu. Là encore, Christophe Martet, président d’Act Up ( Clews Vellay est décédé en novembre 94 ), s’en prend très violemment aux ministres présents ...

février 2000 : Act Up, une histoire > Didier Lestrade : Avec Pascal Loubet, j'étais sur le point de créer un nouveau titre de presse gay et lesbien, qui devait publier un cahier sida dans chaque numéro. Le titre que nous avions choisi, Pride, fut l'objet de toute une controverse de la part de l'association Lesbian & Gay Pride qui possédait le nom comme marque déposée. Nous avons fini par obtenir l'aide financière inespérée de Pierre Bergé, que nous avons rencontré grâce à Hugues Charbonneau et Cleews Vellay ...
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